Mon Agglo - n°28 - septembre 2014 pdf - Lannion

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Le dynamisme
du Trégor est lié à
son accessibilité
Rendre le territoire plus accessible :
quels sont les enjeux ?
E
n 2017, l’avenir de l’aéroport sera remis à
plat. A la même date, sur le réseau ferroviaire,
la ligne TGV reliant la Bretagne à Paris sera
à grande vitesse. Pour ce qui est des routes, si la
desserte à l’est (vers Paris) est bonne, il manque
un axe sud-ouest (vers Brest) pour permettre à la
totalité du territoire d’être désenclavée. Par ailleurs,
le numérique ne constitue-t-il pas une réponse
supplémentaire pour que le Trégor reste ouvert sur
le monde ? L’Agglo et les communes réfléchissent à
un schéma global capable de préparer l’avenir.
Lannion et sa haute technologie en télécommunications rayonne
à l’international. Elle a besoin d’offrir une infrastructure
performante en matière de déplacements, aux entreprises
connectées au monde entier. Or, en 2017, comment l’aéroport
pourra-t-il fonctionner alors que l’état et d’autres partenaires
institutionnels devraient se désengager ? Il faut penser à des
alternatives : diminuer les rotations des avions pour baisser les
coûts, aller systématiquement à Brest prendre l’avion, etc. Oui
mais, comment rallier rapidement la RN12 vers Brest quand les
itinéraires existants traversent des bourgs ? Quant aux trains, les
travaux engagés sur la ligne et le projet de gare intermodale ont
un objectif commun : améliorer la desserte ferroviaire et assurer
la continuité avec les modes de transports complémentaires.
In fine la question est la suivante : Que met-on en place pour
que le territoire ne se retrouve pas à la traîne ? L’infrastructure
existante est-elle adaptée pour permettre de concilier les
activités économiques et la circulation de la population ?
Vue dans sa globalité, l’accessibilité est un des sujets majeurs
soulevés dans la préparation du projet de territoire de LannionTrégor Communauté. En 2015, il faudra prendre des décisions.
n°28 - Toute l’actualité de Lannion-Trégor Communauté
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Le TGV, l’avion, les routes, le numérique
Dans l’accessibilité du territoire, tout est lié
Pour assurer l’avenir d’un territoire il faut, entre autres, lui procurer de bonnes dessertes ferroviaires,
aéroportuaires, routières et aujourd’hui, numériques. Face aux évolutions annoncées à l’horizon 2017, le
Trégor qui est géographiquement à l’écart, doit pouvoir se rapprocher des grandes voies de communication.
L
’accessibilité du territoire pourrait se résumer ainsi : c’est tout
ce qui permet à la population de se déplacer efficacement dans
sa vie quotidienne et en particulier, professionnelle. L’accès au
très haut débit dans tous les foyers constitue aussi une autre forme
d’accessibilité.
L’échéance 2017 vient marquer un tournant dans la desserte du
Trégor. Sur le volet aéroportuaire, la délégation de service public
de l’Etat qui participe au financement de l’aéroport lannionnais,
prendra fin. De leur côté, la Région et le Conseil Général devraient
également se désengager. Or, l’Agglo ne pourra pas faire face
aux 3 M€ de déficit annuel de l’aéroport. André Coënt, viceprésident à l’Agglo en charge des affaires générales, explique : «Il
faut réfléchir au service fourni par cet aéroport pour pouvoir le
recréer autrement, sinon, les entreprises pourraient être amenées
à réfléchir à leur implantation ici. » Un avion plus petit, dédié
aux entreprises ? Pas vraiment moins cher... « On peut envisager
de déplacer l’usager vers l’aéroport de Brest. Dans ce cas, il y a
tout un travail à mener sur les réseaux qui peuvent y conduire
rapidement. »
A cette même date, le programme national « Bretagne à grande
vitesse » viendra relier la Bretagne à Paris en trois heures, par le
train. Or la gare de Lannion ne se situe pas sur la ligne principale du
TGV. Mais pour les élus, pas question que le Trégor reste à quai, il
faut préparer la gare de Lannion. Depuis septembre, des travaux de
rénovation sont lancés sur sa ligne et une étude sur son accessibilité
intermodale est en cours (voir articles ci-contre).
Par ailleurs, la desserte en haut débit du Trégor est une autre
forme d’accessibilité qui permettra de faciliter l’accès et l’envoi
de données sans générer de mobilité des personnes (voir article cicontre). Enfin, parallèlement à toutes ces évolutions qui changent
la donne dans le domaine des transports, l’Agglo s’interroge sur la
desserte routière de la totalité du territoire, en particulier du sud.
Hôpital
Gare
Le Boutil
<
Bel Air
Quillero
Projet de contournement de Lannion, par le sud de la ville. Le tracé se situe à
la jonction des parties boisées et agricoles, ce qui le rend peu consommateur
d’espaces agricoles. L’étude en cours mesure les enjeux environnementaux et
l’impact sur le domaine agricole.
▶ Le tracé prévisionnel de la rocade sud fait l’objet
d’emplacements réservés dans les documents locaux
d’urbanisme depuis les années soixante-dix.
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Toute l’actualité de Lannion-Trégor Communauté - n°28
Trégastel
Perros-Guirec
PleumeurBodou
Trébeurden
à l’ouest,
comment rallier
Lannion à la RN 12
vers Brest plus
rapidement ?
TrévouTréguignec
Saint-QuayPerros
Louannec
Trélévern
KermariaSulard
LANNION
Rospez
TrédrezLocquémeau
Ploulec'h
Ploubezre
Ploumilliau
à l’est, voie
rapide vers
Rennes et Paris
Saint-Michelen-Grève
Plestinles-Grèves
Plouzélambre
Tréduder
Plouaret
Trémel
Plufur
Le VieuxMarché
Lanvellec
Trégrom
RN 12
Plounérin
PlounévezMoëdec
RN 12
Loguivy-Plougras
Plougras
« De Lannion, il nous manque un axe perpendiculaire rapide à la nationale
12 pour la rejoindre », résume André Coënt.
Comment bien relier le nord et le sud du territoire ?
En juin dernier, à Cavan, au premier comité de pilotage pour
préparer la fusion avec le Centre-Trégor, Joël Le Jeune, président
de LTC a rappelé : « En 2015, il va nous falloir faire des choix tous
ensemble sur l’accessibilité du territoire, incluant les réflexions sur
la rocade sud pour désenclaver Lannion et le Trégor.» L’accessibilité
concourt à l’attractivité d’un territoire et participe à l’ancrage de
son économie, y compris touristique. De même, elle est importante
pour l’enseignement supérieur lannionnais.
Le contournement routier de Lannion est étudié par LTC et le
Conseil Général. Les objectifs sont de repenser les déplacements
dans et autour de l’agglomération, d’assurer la desserte des grands
équipements publics, (en particulier la gare et l’hôpital) et enfin,
de désenclaver le sud du territoire qui n’a pas d’accès rapide vers
la nationale 12, ce qui freine le développement des communes
du sud. Il s’agit de pouvoir aller de l’est à l’ouest de Lannion sans
passer par la ville et de rallier Brest rapidement (carte ci-contre). Et
dans un même temps, d’envisager un contournement des bourgs qui
conduisent à la RN12 pour réduire le temps de parcours.
Aujourd’hui, la liaison entre le plateau industriel lannionnais et
la nationale 12 se fait soit par la route de la côte, par Plestinles-Grèves, soit par Plouaret. Dans les deux cas, il faut traverser
Lannion. On estime que, sur 18 000 voitures qui arrivent en ville
chaque jour, 10 000 ne font que la traverser sans s’arrêter. Il devient
vraiment important de fluidifier la circulation de la ville centre
du territoire», note André Coënt. Tous les points dégagés dans les
études réalisées et en cours entreront dans la préparation du projet
de territoire qui sera discuté par les élus dans les prochains mois.
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1 Comment préparer la gare de Lannion ?
La gare de Lannion doit rester attractive pour ne pas être à la
traîne à l’heure des grandes évolutions ferroviaires régionales. Son
accessibilité intermodale est à l’étude.
E
tre raccord avec l’arrivée de la ligne Bretagne grande vitesse en 2017. Voilà l’objectif
que se fixent les élus pour que la gare trégorroise, même si elle est située en bout
de ligne, conserve son poids et ne se retrouve pas isolée à l’échelle régionale. Partie
intégrante d’un réseau qui évolue, la gare de Lannion doit devenir plus accessible et
agréable pour susciter sa fréquentation et conforter sa ligne. Une fuite des usagers
vers Guingamp qui se situe directement sur la ligne Bretagne grande vitesse nuirait à sa
raison d’être. Une étude sur l’intermodalité de la gare de Lannion, pilotée par l’Agglo en
association avec la ville de Lannion, la Région, le Département, la SNCF et Réseau Ferré
de France, est en cours, elle s’achèvera à l’automne.
L’intermodalité consiste à faire le lien entre les transports en commun, les piétons, le vélo,
etc. L’étude a révélé des difficultés dans un espace contraint et elle apporte des pistes
de travail : comment se garer plus facilement et augmenter la capacité des parkings,
comment donner plus de place aux piétons en créant un parvis, créer une synergie entre
les transports en commun avec des correspondances urbaines, sans oublier les vélos. La
gare est un goulot d’étranglement, ses accès actuels sont utilisés par le trafic de l’hôpital
et celui de Brest qui passe par Ploubezre pour arriver à Lannion. Cette situation amène à
la réflexion de lui procurer un meilleur accès ainsi qu’à l’hôpital, par le sud de Lannion.
2 Des travaux pour rajeunir la ligne
Dans l’intermodalité d’une gare, tous les modes de
transports doivent pouvoir être complémentaires.
3 Le numérique
Avec l’arrivée de la fibre optique,
Le vieillissement de la ligne Plouaret-Lannion a entraîné une le territoire entre dans l’ère
réduction de la vitesse des trains. D’importants travaux sont menés du gigabit. Une autre forme
jusqu’au 16 janvier 2015.
d’accessibilité.
C
es travaux inscrits dans le programme
«Bretagne à grande vitesse» concernent
l’ensemble de la voie : son renouvellement,
Les travaux sur la ligne Plouaret-Lannion
permettront de rattraper plus souvent et plus
rapidement les correspondances TGV à Plouaret
ou Guingamp.
la mise en place de nouveaux rails, le ballast
et le drainage de la plateforme. La nouvelle
voie sera mieux sécurisée et augmentera le
confort des voyageurs. Sur cette ligne, les
trains pourront alors circuler à 80 km/h,
contre 40 km/h aujourd’hui. « De 20 trains
par jour qui partent ou arrivent à Lannion
aujourd’hui, nous passerons à 27 trains par
jour en 2017 », explique Mickaël Thomas,
en charge du dossier à LTC. Mi-2015, on
sera fixé sur la fréquence exacte des TER,
sur les horaires, et les temps de parcours
des TGV. Selon les prévisions, Brest/Paris se
fera en 3h, Rennes/Paris en 1h20, Lannion/
Paris entre 3h et 3h1/4. Pendant la période
de travaux, le service de TER est assuré par
des cars. Les départs ont lieu une vingtaine
de minutes avant les départs habituels des
trains en gare de Lannion, et les arrivées
une vingtaine de minutes plus tard.
> Coûts des travaux : 15 M€, financés par Réseau
Ferré de France, l’état, la Région, le Département,
et LTC à hauteur de 1,5 M€.
Extrait de l’étude menée par l’Agglo et le Conseil Général : […] Le Trégor a bénéficié d’un
formidable élan avec l’arrivée du CNET dans les années 60 mais l’érosion est régulière et
les conséquences déjà présentes. Le maintien de l’appareil productif apparaît un enjeu fort.
L’autre enjeu est territorial avec une forme de coupure entre le nord et le sud du territoire.
Le principal frein est la position géographique du territoire qu’il faut compenser par une
accessibilité améliorée […].
Le numérique : le très haut débit pour tous en 2030.
Outre l’amélioration des dessertes
mobiles (routes, fer, air), la desserte
en très haut débit du territoire est
devenue essentielle. La fibre optique
arrivera jusqu’au domicile de l’usager
et dans les entreprises pour une
connexion ultra rapide des moyens de
télécommunications. Le programme de
couverture s’étire jusqu’en 2030 où tous
les foyers seront connectés. « De cette
forme d’accessibilité dépend l’économie
du territoire, résume André Coënt.
Nos entreprises sont européennes,
mondiales, elles travaillent avec les
autres pays. Pour cela, il faut du
numérique performant.» Le numérique
qui apporte une réponse au manque
d’accessibilité, concourt aussi à limiter
les déplacements.
n°28 - Toute l’actualité de Lannion-Trégor Communauté
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