Fusionnons nos photos - Mailliat Photographies Aérosols

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Fusionnons nos photos - Mailliat Photographies Aérosols
PHOTOGRAPHIE NUMERIQUE 7
FUSIONNONS NOS PHOTOGRAPHIES
Version 2 de février 2005
© 2005 Alain Mailliat
http://alain.mailliat.free.fr
Ce chapitre propose une méthode de fusion qui permet de réaliser une image proche de celle que produit notre
vision, ceci à partir de deux photos de la même scène. A cette occasion les techniques de calques et de masques
de Photoshop qui permettent de réaliser des fusions d’images sont expliquées et appliquées sur des exemples.
Plaçons un bouquet devant une fenêtre par laquelle entre la lumière du jour et observons. Nous voyons
le bouquet et ses couleurs. Il est éclairé par la lumière ambiante qui vient de l’intérieur de la pièce. Le
bouquet est donc en contre-jour. Nous voyons également les détails du tissage du rideau qui se trouve
dans la lumière directe provenant de l’extérieur de la fenêtre.
C’est là une situation des plus
banales, me direz-vous, qui ne
nécessite pas qu’on en fasse un long
discours. Ce n’est pas si certain.
Saisissez votre appareil numérique et
faites donc une photo du bouquet
devant cette fenêtre.
Regardons ensemble votre image.
Elle ressemble très probablement à
celle que j’ai faite moi même et qui
est ci contre.
On y distingue très bien le détail du
tissage dans le rideau, mais le bouquet
est une masse noire où l’on ne
distingue rien.
La raison en est simple. Votre appareil a mesuré la lumière sur l’ensemble de la scène et le temps
d’exposition qu’il a utilisé est court. Il correspond au grand éclairement produit par la lumière venant
de l’extérieur au travers de la fenêtre. En revanche, ce temps de pose n’a pas été suffisamment long
pour obtenir des détails dans le bouquet.
LE PROBLEME
Bon, ayant compris le problème, reprenez votre l’appareil. La photo numérique c’est pratique pour
faire un tas d’expériences. On peut réaliser des travaux pratiques qui ne coûtent rien et facilitent la
compréhension des techniques de la prise de vue. Bien maîtrisée, la photo numérique devrait nous
permettre d’avoir de meilleures images. En tout cas on peut l’espérer.
Reprenons donc notre appareil. Pourvu qu’il permette de faire une mesure ponctuelle sur le seul
bouquet, sans que la lumière provenant de la fenêtre vienne modifier le calcul de l’exposition, votre
appareil fournira une image comparable à la mienne ci dessous.
1
Regardons
l’image.
Nous
y
distinguons cette fois les deux
orchidées et leurs couleurs. En
revanche, nous n’avons plus assez de
détails dans le tissage du rideau
derrière le bouquet. Pour cette partie
de l’image, le temps de pose a été trop
long et la zone correspondante est
blanche. Enfin, si on insiste, en
choisissant un temps de pose
intermédiaire,
le
résultat
sera
décevant, aucune partie de l’image ne
sera satisfaisante.
En conclusion, l’appareil photo -numérique ou pas d’ailleurs- ne peut pas rivaliser avec le système
constitué par l’œil et le cerveau. Que fait donc ce système ?
Devant la scène constituée par le bouquet en contre-jour et la
fenêtre, notre œil, sans que nous en ayons conscience, produit
successivement plusieurs images sur la rétine. Selon que
nous dirigeons notre regard vers la partie ‘bouquet éclairée
faiblement par la lumière ambiante’ ou vers la partie ‘fenêtre
qui reçoit la lumière de l’extérieur’, l’œil adapte l’iris – qui
joue le rôle d’un élément de réglage de l’exposition- à
l’éclairement de la scène.
Simultanément, notre cerveau, car celui intervient dans la vision, fusionne les stimulations produites
par les différentes images reçues par la rétine pour produire, en définitive, l’image que perçoit notre
conscience. Cette participation du cerveau dans le ’ressenti’ d’une scène est une composante de la
photographie que nous avons déjà discutée précédemment1.
L’objectif de cet article est de proposer une méthode de fusion des images qui permet de réaliser une
image voisine de celle que produit notre vision, ceci à partir de deux photographies de la même scène.
Avant de décrire les différentes étapes pour atteindre cet objectif il sera nécessaire de comprendre et
de maîtriser la technique du masquage dans les logiciels de corrections photographiques. Nous
commencerons donc par là, avant de terminer par la fusion du bouquet et de la fenêtre.
CALQUES ET MASQUES
Nous utiliserons comme pour le chapitre VI1 la version 5 du logiciel PhotoShop. Les premiers
éléments de son utilisation y sont donnés. En cas de besoin, prenez le temps de faire les exercices qui
y sont proposés. Une bonne maîtrise requiert de la pratique.
1
Voir le chapitre VI Renforçons nos images
2
Choisissons deux photographies quelconques qui nous serviront pour ces travaux dirigés. Pensons à
faire des copies de sauvegarde des originaux pour ne pas avoir de regret en cas de catastrophe, l’auteur
ne répond pas des dégâts de ses lecteurs, normal , non ?
Pour mes lecteurs non provençaux, l’image ci-dessus à gauche est celle de la montagne Sainte
Victoire, chère au cœur des aixois et du peintre Cézanne. Elle vit Marius -le général romain bien sur,
pas le ‘galéjeur’- défaire les Cimbres (pas les timbres !) et les Teutons (pas de jeux de mots ici, trop
facile !). La photo n’exclut pas la culture, pas vrai ? La photographie de droite est celle du préau du
lycée technique Sainte Marie, bien connu à Aix en Provence, où votre serviteur a quelques activités
bénévoles qui expliquent le niveau très scolaire de ses jeux de mots.
Revenons à nos Teutons, pardon, à nos moutons. L’exercice, destiné à nous donner la compréhension
de la technique du masque, va consister à réaliser une image composite produite par la fusion des deux
d’images grâce à une zone de transition d’une image à l’autre.
Pour fixer les idées, à partir des deux images qui précèdent il nous faudra reproduire celle qui suit.
LES CALQUES
Commencez par ouvrir dans Photoshop la photographie de la Sainte Victoire. Puis, dans la barre de
menu, cliquez sur Fenêtres, enfin, dans le menu déroulant qui apparaît cliquez sur Calque.
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Vous devez voir apparaître ce qui est
représenté ci contre et que nous appellerons,
avec le vocabulaire propre à Photoshop, la
palette des calques.
Vous constaterez que notre image est
représentée par une petite une vignette. La
bande porte le nom Arrière-plan. La couleur
bleue signifie que les actions que nous ferons
agiront sur l’arrière plan.
Sélectionnons la totalité de l’image de la Sainte Victoire. Il suffit de maintenir la touche Ctrl enfoncée
et d’appuyer simultanément sur la touche A du clavier. Nous noterons en raccourci cette action par
CtrlA. Faisons là. Nous observons qu’un pointillé est apparu autour de notre image. Il signifie que
nous venons de sélectionner toute la zone de l’image qu’il entoure.
Supprimons l’image de l’arrière plan. Il suffit de faire CtrlX. Aussitôt fait. Notre image a disparu et
l’arrière-plan est maintenant tout blanc. Nous constatons également dans la palette des calques que
l’arrière-plan est toujours là, indiqué en bleu, mais il n’y a plus la vignette de la Sainte Victoire,
seulement une vignette blanche indiquant un arrière plan blanc. Normal, non ?
Copions notre image dans un calque qui sera
placé au dessus de l’arrière plan. Pour cela
faisons simplement CtrlV. Notre Sainte
Victoire est réapparue. Mais attention. Elle
n’est pas au même endroit qu’auparavant.
Nous constatons ceci en examinant la palette
des calques ci contre. Il existe au dessus de la
bande Arrière-plan une nouvelle bande en
bleue baptisée Calque-1 où nous observons
la vignette de la Sainte Victoire.
La palette de calque nous indique que nous sommes en présence de deux couches superposées :
Calque-1 avec notre montagne et Arrière-plan qui est blanc. Le petit symbole d’un œil à gauche
signifie que Calque-1 est visible. Un calque cache ce qui est dessous lui. Pour voir sous un calque, il
suffit de cliquer sur l’œil. Faisons le pour Calque-1. L’œil disparaît. On voit maintenant une image
toute blanche qui est l’arrière-plan blanc. Cliquons à nouveau dans la case maintenant vide de Calque1 où se trouvait l’œil. La montagne réapparaît. Pratique, non ?
Photoshop permet donc de mettre plusieurs images les unes sur les autres sur des calques superposés et
de faire apparaître à volonté celle que l’on souhaite voir, même si elle n’est pas celle qui est au
sommet de l’empilement des calques. La couleur bleue permet d’identifier le calque sur lequel porte
les opérations qui sont faites.
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LE MASQUE
En plus des calques, Photoshop offre une fonction de masque de calque que nous allons maintenant
utiliser pour atteindre notre objectif de fusion d’images.
Pour créer un masque associé à un
calque, il suffit de repérer la série
d’icônes qui se trouvent sous la
palette des calques et de cliquer sur la
seconde à partir de la gauche. Faisons
le et observons la modification de la
palette des calques qui est maintenant
comme ci contre à gauche. Nous
apercevons une vignette blanche à
côté de la vignette de la montagne.
Il s’agit du masque.
Pour comprendre comment utiliser le masque, le mieux est d’expérimenter. Commençons par afficher
le masque à la place de la Sainte Victoire. Pour cela il faut maintenir la touche Alt du clavier enfoncée
et, simultanément, cliquer avec la souris dans la vignette blanche représentant le masque du calque
actif (qui est en bleu). Que voyons-nous ? Le masque, tout blanc pour le moment, remplace notre
bonne Sainte Victoire.
Choisissons l’outil lasso, le second à partir du haut dans la colonne de gauche de la palette des outils
représentée sur le bord gauche de l’image ci dessous.
Sélectionnons une zone fermée, en
déplaçant la souris dont on maintient le
bouton gauche enfoncée. La zone est
entourée d’un pointillé clignotant.
Cliquons ensuite sur l’outil pot de
peinture (le 6eme en partant du haut
dans la colonne de droite de la palette
d’outils). Cliquons ensuite n’importe
où dans la zone sélectionnée. Elle est
immédiatement remplie de la couleur
noire qui est la couleur active si vous
n’avait pas modifiée celles ci.
Vous devriez avoir à l’écran quelque chose de comparable à l’image ci dessus.
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Pour voir la conséquence du masque sur l’image, cliquons sur la case qui contient l’œil de Calque-1,
pour le rendre visible. Qu’observons-nous ? La Sainte victoire est pourvue d’un énorme trou, au
travers duquel apparaît le blanc de notre arrière-plan.
La zone noire du masque a produit une
zone
correspondante
totalement
transparente au travers de notre calque. Ce
qui est dessous devient donc visible. Selon
sa couleur, respectivement du blanc au noir
le masque a pour effet de laisser intact le
calque (pour le blanc) ou de le rendre
progressivement
translucide
(selon
l’intensité du gris) jusqu’à la transparence
totale (pour le noir).
Pour démontrer ceci, revenons à votre
masque en maintenant la touche Alt
enfoncée et en cliquant sur le masque dans
la palette des calques.
La zone noire devrait toujours être entourée d’un pointillé clignotant. Si ce n’est pas le cas,
sélectionnez la baguette magique (deuxième outil de la colonne de droite de la palette des outils) et
cliquez n’importe où dans la zone noire.
Nous allons produire un effet de dégradé grâce à l’outil de flou. Dans la barre de menu, cliquez sur
filtre, puis sur atténuation, puis flou gaussien. Un sous menu apparaît dans lequel, en déplaçant le
curseur, vous affichez un rayon d’environ 50 pixels, la valeur exacte n’a pas d’importance. Votre zone
doit être presque noire au milieu et s’éclaircir à mesure que l’on s’éloigne de son centre.
Ceci fait, cliquez dans l’œil du calque. Vous observez que la transparence dans la zone blanche est
maintenant variable et produit un effet de transparence progressive entre l’image et le centre de la zone
blanche. Dans cette situation, si nous glissons sous notre calque-1 une autre image, celle-ci apparaîtra
progressivement. C’est ce que nous allons faire maintenant avec l’image de la montagne et du préau.
Commençons par nous débarrasser du masque que nous avons utilisé pour faire notre exercice. Pour
cela, cliquez dans la palette des calques sur le masque et, en maintenant la souris enfoncée, tirez le
calque vers la poubelle des calques (qui la première icône à droite sous la palette des calques) puis
lâchez la souris. Photoshop est prudent, il vous demande ce que vous voulez faire. Cliquez sur le
bouton supprimer. Aussitôt, le trou dans la Sainte Victoire disparaît. Le pointillé est toujours là
indiquant que la zone est toujours sélectionnée. Pour désélectionner, il suffit de faire CtrlD.
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Procédons maintenant à la fusion de la
montagne et du préau. Pour obtenir l’effet
recherché, nous devons réaliser un masque de
la forme ci contre. Il est constitué d’un
triangle noir et d’une zone dégradé du noir au
blanc que l’on peut obtenir avec l’outil
dégradé, mais également avec l’outil flou
gaussien que nous avons déjà utilisé. A vous
de recommencer l’exercice. Créez à nouveau
un masque associé à Calque-1 et produisez la
forme en question.
Après quoi, selon la forme de masque que
vous aurez réalisée, vous devriez obtenir
quelque chose qui ressemble à l’image ci
contre sans, bien sur, le texte Partie
dégradée qui est là à titre pédagogique.
Ceci fait, il va suffire de glisser sous ce
Calque-1 l’image du préau pour obtenir la
fusion de nos deux images.
Cliquons dans la palette des calques sur Arrière-plan. Elle devient bleue. La partie active est
maintenant l’arrière-plan. Cliquons sur l’œil de Calque-1 pour qu’apparaisse notre arrière-plan tout
blanc.
Ouvrons ensuite notre deuxième image dans Photoshop comme habituellement (fichier, ouvrir et
cliquez sur le nom du fichier photo à ouvrir.). Nous allons la sélectionner en totalité par CtrlA puis la
copier dans le presse papier avec CtrlC. Après quoi, fermons la photo du préau, nous n’en avons plus
besoin.
Faisons CtrlV. L’image du préau est venue
se poser dans un calque appelé Calque-2 au
dessus de l’Arrière-plan mais en dessous de
Calque-1 qui contient l’image de Sainte
Victoire avec son masque.
Pour observer le résultat de notre travail,
cliquons sur la case, actuellement sans œil
de Calque-1, ceci pour reconstituer
l’empilement des calques.
Les deux images de la montagne et du préau sont visibles avec, au milieu, une zone où les images se
mélangent progressivement. C’est le résultat recherché.
Encore un petit effort et nous aurons réellement fini. Nous sommes toujours en présence d’un
empilement de calques et d’un masque. Il faut transformer ceci en une image unique.
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Rien de plus simple. Dans le menu, cliquons sur Calque, puis tout en bas de la longue liste sur Aplatir
l’image. Vous pourrez observer que la palette des calques se résume maintenant au seul arrière-plan.
C’est donc une image unique qu’il suffit d’enregistrer dans votre format préféré.
LA FUSION
Revenons à notre bouquet en contre jour devant la fenêtre. Ayant maintenant compris comment se fait
l’utilisation des calques et des masques, nous savons comment procéder pour réaliser la fusion des
photos du rideau et du bouquet.
Image A
Image B
Imaginons, que nous mettons en arrière plan l’image A et par-dessus, dans un calque, l’image B. Si,
dans cette image B, nous arrivons à rendre translucide la partie trop foncée qui correspond au bouquet,
la partie de l’image A qui est en dessous deviendra visible. Cette partie est justement l’image correcte
du bouquet. L’ensemble formera ainsi une photo correcte pour le rideau comme pour le bouquet.
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REALISER LA FUSION
Notre astuce va consister à utiliser une des deux images pour réaliser un masque dans le calque associé
à l’autre image.
Commençons par ouvrir dans Photoshop les photos que nous appelons respectivement le rideau et le
bouquet. Copions la photo du rideau dans le presse papier. Il suffit de faire, vous le savez maintenant,
CtrlA et CtrlC. Fermons la photo du rideau, nous n’en avons plus besoin. Posons l’image du rideau
dans un calque, au dessus du bouquet, en faisant CtrlV.
On vérifie, dans la palette calque, que l’on a bien en Arrière-plan le bouquet et en Calque-1 le rideau.
Si la palette des calques n’est pas visible, faites un clic sur Fenêtres dans la barre des menus puis sur
Calques. Créons maintenant un masque pour Calque-1 en cliquant sur la seconde icône à partir de la
gauche sous la palette des calques.
Nous allons maintenant mettre dans le presse papier une copie du bouquet pour le copier ensuite dans
le masque de Calque-1. Pour cela, cliquons sur la barre Arrière-plan pour qu’elle devienne bleue.
Ainsi, ce que nous allons faire ne s’appliquera qu’à l’arrière plan. CtrlA sélectionne tout le contenu de
l’arrière plan puis CtrlC en met une copie dans le presse papier.
Cliquons dans la barre Calque-1 pour rendre actif ce calque. Faisons apparaître le masque en
maintenant enfoncée la touche Alt et en cliquant sur la vignette blanche du masque. Une page blanche
s’affiche à l’écran. Faisons CtrlV, nous voyons apparaître notre bouquet en dégradé de gris.
Cliquons maintenant sur l’œil de l’Arrière-plan et sur celui de Calque-1 pour qu’ils soient tous les
deux visibles. Nous constatons que le mélange de nos deux images est réalisé.
Cette fusion des deux images peut être améliorée en travaillant sur le masque. Retournons au masque
(la touche Alt enfoncée et clic sur la vignette blanche). Nous appliquons un flou gaussien comme on
l’a déjà fait auparavant dans les exercices ci dessus. Le choix du rayon est crucial pour obtenir un bon
résultat. Il dépendra des photos considérées, de la complexité des contours. Il faudra procéder par
essais successifs. Souvenez vous que dans Photoshop pour annuler la dernière action faite il suffit de
faire CtrlZ. Regardons le résultat obtenu ci-dessous
UN POINT ESSENTIEL
Un dernier point, mais il est essentiel. Pour appliquer la méthode de fusion de deux images qui ont des
expositions différentes, il est impératif que seule l’exposition change. Les deux photos ne doivent
présenter strictement aucune différence géométrique. C’est à dire que chacun des pixels de la première
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image doit correspondre au même pixel de la seconde. Seule la couleur du pixel peut changer du fait
des expositions différentes.
Pour arriver à réaliser cette identité géométrique des deux photos plusieurs conditions doivent être
remplies. Il faudra d’abord procéder aux deux prises de vue avec la même valeur d’ouverture pour que
les images produites sur les surfaces sensibles –pellicule ou capteur numérique- soient exactement
identiques. Ceci impose de travailler en mode manuel pour éviter que l’appareil décide, de son propre
chef, de changer cette ouverture.
Cela impose également de déterminer les bons temps d’exposition avant de réaliser les photos et,
enfin, d’utiliser un pied pour éviter tout bougé d’une prise à l’autre. Seul le temps de pose doit être
modifié entre les deux vues, ceci sans faire subir le moindre mouvement à l’appareil. Quelques essais,
infructueux au début, vous donneront ensuite la maîtrise de ces opérations. L’utilisation d’un
déclencheur souple peut aussi vous éviter des bougés dus à un appui trop énergique sur le déclencheur
de l’appareil.
Cette technique de fusion est bien pratique en photographie d’intérieur quand on souhaite produire un
équilibre entre l’ameublement d’une pièce et les lumières des fenêtres. Elle est aussi particulièrement
utile en photographie d’extérieur en présence de grandes différences des lumières entre les différentes
parties de la scène, par exemples en été avec des zones ombrées, en cas de contre-jour ou par ciel
d’orage, etc.
Sur les appareils numériques un petit peu évolué, il existe un moyen simplifié, appelé ‘bracketing’,
pour obtenir des images avec des temps de pose différents. La fonction bracketing permet de réaliser
automatiquement une rafale de trois photos. La première est posée avec le temps d’exposition proposé
par l’appareil. Les deux autres avec respectivement une surexposition et une sous exposition
déterminées à l’avance par le photographe. Il faudra, néanmoins, choisir le mode priorité à l’ouverture
pour éviter que l’appareil ne modifie l’ouverture entre les trois clichés et utiliser un pied pour exclure
le bougé entre les trois images.
Cette méthode de bracketing, rapide à mettre en oeuvre, est applicable quand les variations de
l’éclairement ne sont pas trop importantes ou quand vous êtes pressés. Mais être pressé et faire de la
photo sont ils des choses compatibles ?
A vous d’essayer. Le numérique permet de réaliser, à frais pratiquement nuls, un grand nombre
d’exercices, ne nous en privons pas. Nous ne pouvons qu’améliorer nos clichés et le plaisir que nous y
trouverons.
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