Chapitre 7 : Systèmes de repérage en astronomie de position
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Chapitre 7 : Systèmes de repérage en astronomie de position
Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech 1. Introduction Lorsque l'on regarde le ciel depuis le sol terrestre, comment trouver les astres du système solaire, les étoiles, comment savoir où nous nous trouvons dans l'espace ? Nous voyons une voûte céleste constellée de points brillants dont certains en mouvement, mais nous n'avons pas la sensation de nous mouvoir nous-mêmes dans l'espace. L'idée d'une Terre fixe au centre de l'univers s'impose tout naturellement, mais, à la réflexion, les choses ne sont pas si simples que cela. Voyons comment comprendre comment ça marche à partir de nos observations. Tout d'abord nous devons constater que les étoiles et les planètes ne restent pas fixes sur la voûte céleste. Leurs mouvements proviennent soit du mouvement de la Terre autour de son axe (mouvement diurne), soit du mouvement de la Terre autour du Soleil (mouvement apparent des corps du Soleil et des planètes), soit du mouvement propre de ces astres (insignifiant pour les étoiles mais régulier et très détectable pour les planètes). L'astronomie de position va nous aider à démêler tous ces mouvements qui se superposent. 2. Sphère céleste Tout d'abord, notre perception du ciel est celle d'une sphère : étoiles et planètes sont toutes -apparemment- à la même distance de nous. Notre perception du relief, en effet, s'arrête à quelques dizaines de mètres de nous : au-delà, nous ne percevons plus de relief, donc plus de distances mais seulement des angles. Nous sommes donc, chacun d'entre nous, le centre d'une sphère sur laquelle nous voyons les corps célestes : on l'appelle la sphère céleste et on va mesurer des angles sur cette sphère. Mais comment s'y retrouver ? D'autant plus que cette sphère semble tourner : au-dessus d'un lieu donné, on ne voit pas toujours les mêmes étoiles... On va procéder comme sur la surface de la Terre : on va tracer des méridiens et des parallèles, choisir un méridien origine et un équateur. Pour cela il y a plusieurs façons d'aborder le problème. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 1 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech La sphère céleste équatoriale définie par l'équateur (A) et le pôle céleste (P) La sphère céleste locale définie par le plan horizontal (H) et le zénith (Z) 3. Les systèmes de coordonnées Ne s'intéressant qu'à la direction des astres, l'astrométrie utilise pour repérer ceux-ci des systèmes de coordonnées polaires, chaque astre étant représenté par un point sur la surface d'une sphère de rayon unité. La position de ce point sera repérée par rapport à deux plans perpendiculaires passant par le centre de la sphère, à l'aide des deux angles O′OA′ et A′OA ou, ce qui revient au même, des angles sphériques O′A′ et A′A. Les calculs faisant intervenir la position des astres s'effectueront alors à l'aide de la trigonométrie sphérique ou en utilisant les matrices de rotation. Repérage d'une étoile sur la sphère céleste. La position de l'étoile A est déterminée par l'angle sphérique AA' que fait la direction de l'étoile avec le plan de référence et par l'angle O'A' entre la projection sphérique de A sur ce plan et un point O' fixe sur le cercle de référence. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 2 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech Pour un observateur terrestre, il est commode de choisir les plans de références fixes par rapport aux objets qui l'entourent. Le plan fondamental le plus aisé à définir est le plan horizontal. Il est déterminé soit par la surface d'un liquide au repos, soit comme plan perpendiculaire à la verticale définie par le fil à plomb. La sphère ainsi définie sera la sphère locale. Le grand cercle du plan horizontal est l'horizon. La verticale ascendante coupe la sphère au zénith Z, et le point diamétralement opposé au zénith est le nadir N. Par suite du mouvement de rotation de la Terre, les astres ne sont pas fixes sur la sphère locale au cours de la journée. Pour représenter ce mouvement diurne, on suppose l'existence d'une autre sphère, la sphère céleste, qui tourne en glissant sur la sphère locale. Cette rotation, uniforme en première approximation, se fait autour d'un axe appelé axe du monde. Ce dernier coupe la sphère locale au-dessus de l'horizon au pôle céleste P. Lors du mouvement diurne, les astres décriront sur la sphère locale des petits cercles de pôle P. Le plan passant par P et par la verticale du lieu est appelé plan méridien. L'angle qui sous-tend l'arc PN est par définition la latitude astronomique du lieu. Enfin, l'équateur céleste est le grand cercle de pôle P. 3.1. Coordonnées horizontales Dans la sphère locale présentée au paragraphe précédent, on définit les coordonnées horizontales (azimut et distance zénithale). Celles-ci forment un système fixe par rapport à la sphère locale, et dépendent donc de la position de l'observateur à la surface de la Terre. Soit un astre A sur la sphère céleste. Le grand cercle passant par A et Z est le plan vertical de l'astre. Il coupe l'horizon en A′. L'angle SA′ est l'azimut du point A, noté a. Il est compté de 0 à 360° en allant vers l'ouest. L'angle A′A est la hauteur, notée h ; il est compté de 0 à 90°, positivement vers le zénith, négativement vers le nadir. La hauteur est souvent remplacée par son complément, la distance zénithale ZA. On définit enfin le cercle de hauteur, ou almicantarat, de l'astre comme le petit cercle de pôle Z passant par A. 3.2. Coordonnées horizontales Sphère locale et système de coordonnées horizontales. Coordonnées horaires Les coordonnées horizontales d'un astre ne sont pas constantes. Par Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 3 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech suite de la rotation de la Terre, elles varient au cours du temps ; les étoiles apparaissent à l'est (lever), s'élèvent dans le ciel puis disparaissent sous l'horizon à l'ouest (coucher). Pour rendre compte de ce mouvement diurne, on définit le système de coordonnées horaires qui sont également des coordonnées locales. Lors du mouvement diurne, le pôle P et l'équateur céleste sont des éléments invariables de la sphère locale. On peut donc adopter ce dernier comme plan de référence d'un nouveau système de coordonnées. Coordonnées horaires Sphère locale et système de coordonnées horaires. 3.3. Coordonnées équatoriales La déclinaison d'un astre est la même quel que soit le lieu d'où on l'observe. En revanche, son angle horaire est variable. C'est pour éviter cet inconvénient que l'on définit un troisième système de coordonnées qui est lié à la sphère des fixes. Le plan de référence choisi est encore l'équateur céleste, et l'une des coordonnées sera, comme dans le système horaire, la déclinaison δ. L'autre, l'ascension droite, est mesurée le long de l'équateur céleste à partir d'un point fixe, le point vernal. L'ascension droite, notée α, est comptée en heures et fractions sexagésimales de l'heure, positivement dans le sens direct de 0 à 24 heures, ou encore en degrés de 0 à 360°. Coordonnées équatoriales Sphère des fixes et système de coordonnées équatoriales. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 4 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech Le point vernal est situé sur l'intersection de l'équateur avec l'écliptique, qui est le plan de l'orbite terrestre autour du Soleil ou, ce qui revient au même, le plan du mouvement apparent du Soleil par rapport à la Terre. Des deux points d'intersection, le point vernal (généralement noté γ ) est celui qui est traversé par le Soleil à l'équinoxe de printemps. À cet instant, la déclinaison du Soleil est nulle. L'angle entre l'équateur et l'écliptique est appelé obliquité de l'écliptique. Il vaut environ 23° 27′. 3.4. Coordonnées écliptiques Il sert pour repérer la position du Soleil, qui varie au cours de l’année sur l’écliptique, et celles des planètes, qui se déplacent toujours au voisinage de l’écliptique. Les éléments de références sont : le plan de l’écliptique, et le point vernal γ . Dans ce système de coordonnées la direction d’un astre est définie par : • sa longitude écliptique L • sa latitude écliptique λ . ε : obliquité de l’écliptique = 23°27’ 4. Passage d’un système de coordonnées à un autre Les coordonnées d’un astre dans les différents systèmes peuvent être obtenues : • Soit par le calcul en utilisant des relations trigonométriques • Soit au moyen d’un instrument : l’astrolabe. 4.1. Eléments de trigonométrie sphérique Grand cercle – On appelle grand cercle de la sphère tout cercle de centre O et de même rayon que celui de la sphère. Par deux points A et B de la sphère, distincts et non diamétralement opposés, on peut faire passer un et un seul grand cercle. Il y a donc deux arcs de grand cercle qui relient A et B. Le plus court des deux est aussi le plus court chemin joignant ces deux points. Les grands cercles sont donc les géodésiques de S (les équivalents des droites dans ce monde courbé). Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 5 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech La formule fondamentale de la trigonométrie sphérique traduit la relation qu'il existe entre un angle du triangle et les trois côtés. Prenons une sphère de rayon égal à l'unité. Soit le triangle sphérique ABC; joignons les trois sommets au centre O de la sphère et projetons orthogonalement les sommets B et C en P et Q sur OA. Les vecteurs OB , OC , tous deux égaux à l'unité, sont respectivement les sommes géométriques des vecteurs OP , PB d'une part, OQ , QC d'autre part. De plus, les vecteurs OP et QC sont rectangulaires, ainsi que les vecteurs OQ et PB ; leurs produits géométriques sont donc nuls et, par suite, le produit géométrique des deux vecteurs OB et OC est égal à la somme des produits géométriques des vecteurs OP , OQ d'une part, PB , QC d'autre part. En désignant par a, b, c les côtés et par A, B, C les angles du triangle sphérique, on a : OQ = cos ( b ) , QC = sin ( b ) , OP = cos ( c ) , PB = sin ( c ) Calculons le produit scalaire des deux vecteurs OB et OC : ( )( OB.OC = OP + PB . OQ + QC ) cos( a ) = OP.OQ + PB.QC ⌢ cos( a ) = cos(b).cos(c ) + sin(b).sin(c).cos( A) Car l'angle des directions positives des deux vecteurs PB et QC est précisément ⌢ égal à l'angle A . En faisant une permutation circulaire sur les éléments a, b, c, A, B, C, on a le groupe : Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 6 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech ⌢ cos(a) = cos(b).cos(c) + sin(b).sin(c).cos( A) ⌢ cos(b) = cos(a).cos(c) + sin(a).sin(c).cos( B) ⌢ cos(c) = cos(b).cos(a ) + sin(b).sin(a).cos(C ) (1) La considération du triangle polaire permet d'écrire immédiatement le système : ⌢ ⌢ ⌢ ⌢ ⌢ cos( A) = − cos( B).cos(C ) + sin( B).sin(C ).cos(a) ⌢ ⌢ ⌢ ⌢ ⌢ cos( B) = − cos( A).cos(C ) + sin( A).sin(C ).cos(b) (2) ⌢ ⌢ ⌢ ⌢ ⌢ = − + cos( C ) cos( B ).cos( A ) sin( B ).sin( A ).cos(c) En éliminant successivement les angles a, A puis b, B enfin c, C entre les équations (1) on établit encore le système : sin( a ) sin(b) sin(c) ⌢ = ⌢ = ⌢ sin( A) sin( B ) sin( A) (3) Nous avons : ⌢ cos( a ) = cos(b).cos(c ) + sin(b).sin(c).cos( A) ⌢ cos(b) = cos(a ).cos(c) + sin(a ).sin(c).cos( B) En remplaçant cos(a) par sa valeur dans la seconde équation : { } ⌢ ⌢ cos(b) = cos(c) cos(b).cos(c) + sin(b).sin(c).cos( A) + sin(a ).sin(c).cos( B ) En multipliant les deux membres par sin(c), on trouve : ⌢ cos(b) sin(c) = cos(b) cos 2 (c) sin(c) + sin 2 (c) sin(b) cos(c) cos( A) ⌢ + sin 2 (c) sin(a) cos( B) ⌢ ⌢ cos(b) sin(c) 1 − cos 2 (c ) − sin 2 (c ) sin(b) cos(c ) cos( A) = sin 2 (c ) sin( a ) cos( B ) ⌢ ⌢ sin( a ) cos( B ) = cos(b) sin(c ) − sin(b) cos(c) cos( A) ( ) ⌢ ⌢ En inter changeant a, A et ( b, B ) , on obtient : Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 7 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech ⌢ ⌢ sin(b) cos( A) = cos(a ) sin(c) − sin( a ) cos(c ) cos( B ) Les 3 principales formules de trigonométrie sphérique constituent le groupe de Gauss : ⌢ ⌢ sin( a ) cos( B ) = cos(b) sin(c ) − sin(b) cos(c) cos( A) sin( a ) sin(b) sin(c) ⌢ = ⌢ = ⌢ sin( A) sin( B ) sin( A) ⌢ cos( a ) = cos(b).cos(c ) + sin(b).sin(c).cos( A) En résumé : Les formulaires de changement de repères en coordonnées polaires font appel à la trigonométrie sphérique. Pour cela il faut utiliser les formules de trigonométriques sphériques classiques. Il est inutile de connaître ces formules par cœur, il suffit de savoir qu’elles existent et de s’y rapporter lorsque l’on a un calcul à faire. Considérons un triangle sphérique ABC formé par des arcs de grands cercles de la sphère, ce triangle possède trois angles aux sommets A, B et C et trois angles « côtés » a, b, c. A, B et C sont les angles entre les arcs de grands cercles et a, b et c sont les longueurs angulaires des arcs de grands cercles. Entre ces six angles, on a les relations trigonométriques suivantes : sin( a ) sin(b) sin(c) ⌢ = ⌢ = ⌢ sin( A) sin( B ) sin( A) ⌢ cos(a) = cos(b).cos(c) + sin(b).sin(c).cos( A) ⌢ cos(b) = cos(a).cos(c) + sin(a).sin(c).cos( B) ⌢ cos( c ) = cos( b ).cos( a ) + sin( b ).sin( a ).cos( C ) ⌢ ⌢ sin(a ) cos( B) = cos(b) sin(c) − sin(b) cos(c) cos( A) ⌢ ⌢ sin(a ) cos(C ) = cos(c) sin(b) − sin(c) cos(b) cos( A) ⌢ ⌢ sin(b) cos( A) = cos(a ) sin(c) − sin(a ) cos(c) cos( B) ⌢ ⌢ sin(b) cos(C ) = cos(c)sin(a ) − sin(c) cos(a ) cos( B) sin(c) cos( A⌢ ) = cos(a ) sin(b) − sin(a ) cos(b) cos(C⌢ ) ⌢ ⌢ sin(c) cos( B) = cos(b) sin(a ) − sin(b) cos(a ) cos(C ) Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 8 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech 4.2. Applications 1. Calcul de distance par avion de la distance « a » séparant la ville B de la ville C. On utilise la propriété de l'arc d'un grand cercle qui est le chemin le plus court d'un point d'une sphère à un autre point de la sphère (voir les mots géodésique, orthodromie). Longitude et latitude d’un point M sur la sphère Géodésique En géométrie, une géodésique désigne la généralisation d'une ligne droite sur une surface. En particulier, le chemin le plus court, ou l'un des plus courts chemins s'il en existe plusieurs, entre deux points d'un espace pourvu d'une métrique est une géodésique. La formule de trigonométrie sphérique à utiliser est : Orthodromie ⌢ cos( a ) = cos(b).cos(c ) + sin(b).sin(c).cos( A) L'orthodromie désigne la géodésique (le • L'angle A est la différence des longitudes L1 et L2. chemin le plus court) • L'arc b est la différence entre 90°et la latitude λ1 de entre deux points la ville C. d'une sphère, c'est-à• L'arc c est la différence entre 90°et la latitude λ2 de dire le plus petit des la ville B. deux arcs de grand cercle qui passe par ces deux points. 2. Calcul de la déclinaison du Soleil. En considérant que le 20 avril, la longitude écliptique est de 30° calculer la déclinaison du Soleil. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 9 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech • • • • • • Le point C correspond à la position du Soleil le 20 avril. Le point A correspond à la position du Soleil le 21 mars. L'angle A est l'obliquité de la Terre soit 23,45° La longitude écliptique b est égale 30° L'angle B fait 90° La formule de trigonométrie sphérique à utiliser est : ⌢ ⌢ sin( a ) sin( B ) = sin(b) sin( A) 3. Calcul de l'ascension droite du Soleil. En considérant que le 20 avril, la longitude écliptique est de 30°, calculer l'ascension droite du Soleil. • • • • • • Le point C correspond à la position du Soleil le 20 avril. Le point A correspond à la position du Soleil le 21 mars. L'angle A est l'obliquité de la Terre soit 23,45° La longitude écliptique b est égale 30° L'angle B fait 90° La formule de trigonométrie sphérique à utiliser est : ⌢ ⌢ sin( a ) cos( B ) = cos(b) sin(c ) − sin(b) cos(c) cos( A) 4. Calcul de l'azimut Az du lever du Soleil le 21 juin à la latitude j de 50°. On prendra pour la déclinaison δ du Soleil le 21 juin 23,45° à laquelle on rajoutera 0,5° pour la réfraction. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 10 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech • • • • • Le point C correspond à la position du Soleil le 21 juin. Z est le zénith de l'observateur, N est la direction du pôle Nord, Nh est l'horizon nord de l'observateur. Le point A correspond à l'Est de l'observateur. L'arc de cercle passant par Nh, N, Z et Sh est le méridien du lieu. L'angle A est l'angle entre le plan de l'observateur et l'équateur. A= 90°latitude de l'observateur. L'angle B fait 90° L'azimut Az cherché correspond à la longueur de l'arc entre l'horizon nord (Nh) et le Soleil. Az= 90° - b La formule de trigonométrie sphérique à utiliser est : ⌢ ⌢ • sin( a ) sin( B ) = sin(b) sin( A) 5. Examens Examen1 : Dans le repère (O, i , j , k ) orthonormé direct, on considère la sphère de S de centre O et de rayon 1. On note A le point de coordonnées (0, 0, 1), B un point de la sphère, différent de A appartenant au plan d’équation y = 0 et C un point quelconque de S, n’appartenant pas au plan OAB. On dessine ainsi sur la sphère un ”triangle” appelé triangle sphérique. Les cercles de centre O passant respectivement par B et par C (appelés grands cercles) présentent des tangentes ⌢ en A qui forment un angle A appelé angle sphérique. On définit de même deux ⌢ ⌢ autres angles sphériques B et C . Les longueurs des arcs BC, AC et AB sont notées respectivement a, b et c. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 11 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech Le but de cet exercice est de démontrer les relations des cosinus : ⌢ cos(a) = cos(b).cos(c) + sin(b).sin(c).cos( A) ⌢ cos(b) = cos(a).cos(c) + sin(a).sin(c).cos( B) ⌢ cos( c ) = cos( b ).cos( a ) + sin( b ).sin( a ).cos( C ) On supposera dans la suite de l’exercice que ces longueurs sont inférieures à 1. Déterminer, en fonction de c, les coordonnées de B. 2. On note C0 le projeté orthogonal de C sur le plan d’équation z = 0. a. Déterminer les coordonnées de C0. ⌢ ⌢ b. En déduire que C a pour coordonnées : cos A sin b, sin A sin b, cos b ( π 2 . ) 3. En calculant de deux manières différentes le produit scalaire OB.OC , montrer que: ⌢ cos( a ) = cos(b).cos(c ) + sin(b).sin(c).cos( A) 4. Donner des formules analogues `a l’équation précédente pour cos ( b ) et cos ( c ) . Solution : 1. On se place dans le plan y = 0. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 12 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech La sphère ayant un rayon de 1, la longueur de l’arc AB, noté c est aussi la mesure en radian de l’angle AOB. Ainsi, en utilisant les relations trigonométriques dans le triangle rectangle, on trouve : xB = OB sin(c) = sin(c) et z B = OB cos(c) = cos(c) De plus B est dans le plan (xOz) donc : yB = 0 Ainsi les coordonnées de B sont ( sin(c), 0, cos(c) ) . ⌢ 2. a. La mesure de l’angle A est celle entre les deux plans (AOB) et (AOC). Comme le plan (Oxy) coupe ces deux derniers plans orthogonalement, l’angle ⌢ A et xOC 0 ont même mesure. En se plaçant dans le plan (O, x, y), on peut alors déterminer les coordonnées de C0. On obtient : Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 13 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech ⌢ ⌢ xC0 = OC0 cos( A) et yC0 = OC0 sin( A) De plus C0 est dans (xOy) donc zC0 = 0 . On se place maintenant dans le plan (AOC). La sphère ayant un rayon de 1, la longueur de l’arc AC, noté b est aussi la mesure en radian de l’angle AOC. On peut alors déterminer OC0, OC0 = OC sin(b) = sin(b) Ainsi C0 a pour coordonnées : ⌢ ⌢ sin(b) cos( A),sin(b) sin( A), 0 ( ) b. Comme C0 est le projeté de C sur (xOy), C et C0 ont même abscisse et ordonnée. On se place maintenant dans le plan (AOC). La sphère ayant un rayon de 1, la longueur de l’arc AC, noté b est aussi la mesure en radian de l’angle AOC. On trouve alors que zC = sin(b) . Ainsi les coordonnées de C sont : ⌢ ⌢ cos( A) sin(b), sin( A) sin(b), cos(b) ( ) 3. D’une première façon : ⌢ OB.OC = xB xC + yB yC + zB zC = sin(c) sin(b) cos( A) + cos(c) cos(b) Puis : OB.OC = OB × OC cos( BOC ) Mais l’angle BOC a pour mesure en radian la longueur de l’arc BC donc : OB.OC = cos( a ) En résumé : Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 14 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech ⌢ cos( a ) = cos(b).cos(c ) + sin(b).sin(c).cos( A) 4. Les formules analogues `a l’´equation précédente sont : ⌢ cos(b) = cos(a).cos(c) + sin(a).sin(c).cos( B) ⌢ cos(c) = cos(b).cos(a) + sin(b).sin(a).cos(C ) Exercice 1 : Planètes et étoiles 1. Donner deux différences entre une étoile et une planète du système solaire. Donner deux exemples de chacune de ces catégories d’astres. 2. Les étoiles bougent pendant la nuit pour un observateur terrestre. Expliquer ce mouvement. 3. Qu’est-ce qu’une étoile filante ? une comète ? 4. Définir les termes suivants : système solaire, galaxie. Réponses : 1. Les étoiles sont des boules de gaz très chaud (chaleur produite par réactions nucléaires) qui de ce fait émettent de la lumière. Elles ont été formées par effondrement d’une masse de gaz. Le soleil est une étoile tout à fait banale. Les planètes du système solaire gravitent (tournent) autour du Soleil, elles n’émettent pas leur propre lumière mais diffusent celle qu’elles reçoivent du Soleil. Elles se sont formées par agrégation de poussières. 2. Le mouvement apparent des étoiles a même cause que le mouvement apparent du Soleil. Ce ne sont pas les astres qui se déplacent mais bien l’observateur terrestre qui tourne d’ouest en est, entraîné par la Terre autour de l’axe nordsud. Mais cet observateur a l’impression d’être en position fixe et pour lui ce sont le Soleil et les étoiles qui semblent tourner dans l’autre sens. Un observateur regardant vers le sud verra le Soleil mais aussi les étoiles et la Lune se lever vers l’est et se coucher vers l’ouest. 3. On appelle étoile filante le phénomène lumineux qu’accompagne l’entrée dans l’atmosphère de poussières qui sont généralement des résidus de comètes. Une comète est un corps à peu près sphérique qui peut atteindre une dizaine de kilomètres de diamètre. Ce corps est constitué de glaces et de poussières. Son nom vient du grec coma qui signifie "queue". En effet, lorsqu'une "boule de neige sale" s'approche du Soleil, une partie de sa matière se sublime et l'astre développe une queue de poussières longue de plusieurs millions de kilomètres. Cette matière réfléchie la lumière du Soleil, ce qui la rend le corps visible depuis la Terre. 4. Le système solaire est le nom donné au système planétaire composé du Soleil et des objets célestes gravitant autour de lui : - Mercure, Vénus, la Terre et Mars sont les planètes dites « telluriques », elles ont un sol. - Les astéroïdes (petits corps de forme irrégulière) qui gravitent entre Mars et Jupiter. - Les géantes de gaz ; Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune. Notons ici que les planètes observables à l’œil nu sont les plus proches de la Terre : Mercure (rarement), Vénus (appelée parfois par tradition « étoile du berger » mais qui est bien une planète), Mars, Jupiter et Saturne. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 15 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech Une Galaxie est un ensemble d'étoiles (quelques milliards), de poussières et de gaz interstellaires dont la cohésion est assurée par la gravitation. La galaxie à laquelle appartient le système solaire est la Voie Lactée. La galaxie la plus proche de la Voie Lactée est la galaxie d’Andromède qui est située à 2,3 millions d'années-lumière, elle est observable à l’œil nu dans la constellation du même nom, pour la repérer on cherchera le grand carré de Pégase (au Sud-est en début de nuit durant l’automne). Exercice 2 : Les saisons 1. Donner les dates (à deux jours près) des « solstices » et « équinoxes ». Comment sont-elles définies ? Quelle est leur relation avec les saisons pour la zone tempérée de l’hémisphère Nord ? 2. Quelle est l’origine du phénomène des saisons ? (produire une explication en considérant le mouvement relatif de la Terre et du Soleil.) 3. Pourquoi fait – il plus chaud en été qu’en hiver ? (produire une explication en considérant les caractéristiques du rayonnement solaire.) Réponses 1. Equinoxe = égalité du jour et de la nuit - 12 heures. Le 21 mars - équinoxe de printemps : début du printemps Le 22 septembre - équinoxe d’automne : début de l’automne Solstice : la plus grande différence entre la durée du jour et celle de la nuit Solstice d’été : 21 juin : début de l’été Solstice d’hiver : 21 décembre : début de l’hiver. 2. L’inclinaison de l’axe de la Terre cause l’inégalité des jours et des nuits mais aussi la variation de l’inclinaison des rayons du Soleil par rapport au sol en un lieu donné ce que montre le schéma ci-dessus à droite. Le point rouge représente la ville de Bordeaux à midi solaire au solstice d’été (à gauche) et à midi solaire au solstice d’hiver (à droite). En été les rayons du Soleil sont plus hauts, ils fournissent davantage d’énergie au sol (explication : question qui suit) Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 16 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech 3. Il fait plus chaud en été pour deux raisons : - Au printemps et en été le jour est plus long : la durée de l’ensoleillement est plus grande. Le sol reçoit donc davantage d’énergie. - Lorsque les rayons frappant le sol avec un angle plus grand, l’énergie apportée au sol est plus importante : Plus la hauteur du Soleil est proche de 90°, plus l’énergie apportée par un faisceau de rayons solaires est répartie sur une plus petite surface. L’énergie reçue par unité de surface est alors plus importante. Le phénomène est accentué par le fait qu’en ce cas les rayons traversent une couche d’atmosphère moindre. Remarque importante : en termes de mouvement apparent et d’énergie reçue par le sol il n’y a strictement aucune différence entre ce qui se passe le 29 mars (8 jours après le 21 mars) et le 14 septembre (8 jours avant le 22 septembre), pourtant il fait généralement plus chaud le 13 septembre. C’est un phénomène d’inertie : en mars les masses d’air, les océans et le sol ont été refroidis à l’automne et en hiver, tandis qu’en septembre tout le système vient d’être réchauffé. C’est ce phénomène qui rend le climat océanique plus modéré. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 17 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech Exercice 3 : jour et nuit 1. Pourquoi fait-il alternativement jour et nuit ? 2. Faire un schéma du globe terrestre et indiquer : le plan de l’écliptique, la direction des rayons solaires, l’axe des pôles, l’équateur et la ligne de séparation entre la journée et la nuit. 3. Pourquoi les journées et les nuits n’ont-elles pas, en général, la même durée? 4. Quand le Soleil est au plus haut dans le ciel, est-il midi à nos montres ? Donnez une définition du terme « zénith ». Le Soleil passe-t-il toujours au zénith à midi ? 5. Préciser la définition scientifique du jour solaire. Réponses : 1. L'alternance des jours et des nuits s'explique par le fait que la terre tourne sans arrêt sur elle-même devant le Soleil. Elle se retrouve donc alternativement face au Soleil ou dos au Soleil. Il fait nuit lorsqu'un endroit de la Terre se trouve à l'opposé de la lumière du soleil. A chaque instant, une moitié de notre Terre se trouve dans la nuit quand l'autre moitié se trouve dans le jour. Comme la Terre subit une rotation sur son axe, il fait alternativement jour et nuit, les deux formant une journée de 24 heures. Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 18 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech Attention : il ne faut pas dire : « il y a des jours et des nuits, le Soleil possède un mouvement apparent parce que la Terre tourne autour du Soleil » mais bien parce que « la Terre tourne sur elle-même ». 2. Schéma du globe terrestre : la ligne bleue représente le plan de l’écliptique 3. La Terre tourne sur elle-même autour de l'axe des pôles, et tourne autour du Soleil. C'est l'inclinaison de l'axe de rotation de la Terre qui est responsable de l'inégalité du jour et de la nuit. Cet axe est incliné d'environ 23° par rapport à la perpendiculaire au plan de l'écliptique (c'est-à-dire le plan que fait l'orbite de la terre autour du Soleil). Le croquis (partie gauche de la page précédente) montre la position de la Terre par rapport au Soleil au mois de juin. Un point A de l'hémisphère Nord a un déplacement plus long dans la zone éclairée par le Soleil (le jour) que dans la zone dans l'ombre (la nuit). Le jour dure donc plus longtemps que la nuit. C'est le contraire pour le point B situé dans l'hémisphère Sud. La partie droite de ce croquis montre la position de la Terre par rapport au Soleil en décembre. Un point C de l'hémisphère Nord a un déplacement plus court dans la zone éclairée par le Soleil (le jour) que dans la zone dans l'ombre (la nuit). Le jour est donc plus court que la nuit. C'est le contraire pour un point D situé dans l'hémisphère Sud : la durée de l'éclairement est plus longue que celle de la nuit. Notons qu’à l’équateur les nuits sont égales aux jours et durent 12 heures toute l’année. 4. En astronomie, le zénith est un des points d'intersection de la verticale d'un lieu donné et de la sphère céleste. Le point d'intersection qui se trouve audessus de la Terre est le zénith tandis que celui qui se trouve au-dessus des antipodes est le nadir. Autrement dit le zénith est le point sur la verticale au-dessus de notre tête. Le Soleil ne culmine jamais au zénith sous nos latitudes. Le Soleil ne monte au zénith qu’entre les deux tropiques du Cancer et du Capricorne. A midi solaire quand le Soleil est au-dessus du Sud il n’est pas midi à la montre. La relation entre heure solaire et heure légale n’est pas si simple. L’heure solaire est une heure locale. 5. Le Jour solaire est la durée entre deux midis solaires successifs. On pourrait en déterminer la valeur en mesurant la durée entre deux passages de Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 19 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech l’ombre d’un gnomon au méridien. La Terre n’ayant pas une vitesse constante sur son orbite autour du Soleil, le jour solaire n’est pas constant. Le temps de notre montre est basé sur sa valeur moyenne : Jour solaire moyen dont la valeur est par définition 24 heures. Un diagramme (hors programme) appelé équation du temps permet de passer du temps solaire vrai (celui du cadran solaire ou du gnomon) au temps solaire moyen. Il y a donc trois corrections à effectuer pour passer de l’heure solaire (vraie) à celle de la montre : • Temps solaire vrai : Temps indiqué par un cadran solaire • Temps solaire moyen : Temps solaire vrai corrigé avec l'équation du temps pour tenir compte du fait que le jour solaire n’est pas constant • Temps universel UT : Temps solaire moyen tenant compte de la correction due à la longitude (4 minutes par degré de longitude) • Temps légal : Temps universel prenant en compte le décalage dû aux heures d'hiver (+1 h) ou d'été (2h). Pour mieux connaître la relation entre l’heure solaire et l’heure légale : http://atelier.tournesol.free.fr/athsvhm.htm http://www.meridienne.org/index.php?page=heure Exercice 4 : La ville de Bordeaux est située sur le méridien de Greenwich (banlieue de Londres). Ce méridien sert de référence pour mesurer la longitude de tout point de la Terre. Bordeaux a donc une longitude nulle. Nous souhaitons connaître la longitude de la ville d’Anglet (Pyrénées atlantiques). Un jour donné, le Soleil passe au méridien de Bordeaux à 13h 14 min (heure légale). Le même jour, le Soleil passe au méridien d’Anglet à 13h 20min (heure légale). 1. Rappeler la définition du mot méridien. 2. Décrire le mouvement apparent du Soleil dans le ciel. Quelle particularité présente la position du Soleil lorsqu’il traverse le méridien ? 3. D’après les informations de l’énoncé, indiquer si Anglet est à l’ouest ou à l’est de Bordeaux. 4. Calculer la durée nécessaire à la Terre pour effectuer une rotation de 1 degré autour de son axe polaire. 5. En déduire la longitude d’Anglet. Réponses : 1. Le schéma ci-dessous permet de se rappeler des définitions de base Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 20 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech • Le méridien d’un point A est le demi-cercle imaginaire passant par les pôles Nord et Sud et le point A. • Le parallèle d’un point A est le cercle centré sur l’axe nord-sud, passant par A et dans un plan parallèle au plan de l’équateur. • En partant du méridien de Greenwich origine, on peut graduer chaque demi - parallèle en 180° vers l’est et 180° vers l’ouest pour déterminer la longitude d’un point sur ce parallèle. 2. Le soleil se lève vers l’est et se couche vers l’ouest ; dans l’hémisphère nord il culmine au-dessus du sud au milieu du jour, à ce moment appelé « midi solaire l’ombre d’un gnomon vertical est exactement dirigée vers le pôle nord. On dit que le Soleil passe au méridien à midi solaire. 3. Plus on est à l’est plus le Soleil se lève tôt et se trouve donc en avance dans son mouvement apparent. Le Soleil passe au méridien à Anglet 6 min après y être passé à Bordeaux, Anglet se situe donc à l’ouest de Bordeaux. 4. La Terre fait un tour sur elle-même en 24 heures. Elle effectue donc une rotation 360° en 24 heures, soit 15° par heure ce qui équivaut à 15° pour 60 minutes. Pour une rotation de 1° 60 / 15 = 4 min. 5. Le midi Anglet possède 6 minutes de retard sur Bordeaux qui est située sur Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 21 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech le méridien origine. Sa longitude est donc : 1° x (6 /4) = 1,5 ° Exercice 5 : On se propose de calculer la plus petite distance, ou géodésique, entre deux points P1 et P2 sur notre planète de centre C. 1. Exprimer les coordonnées cartésiennes x, y, z d’un point P dont les coordonnées sphériques sont (R, L, G). on positionnera sur une figure ce point dans le référentiel choisi d’origine C. 2. Donner l’expression de l’angle θ entre les vecteurs CP1 ( R1 , L1 , G1 ) et CP 2 ( R2 , L2 , G2 ) . 3. Quelle est la longueur de l’arc de grand cercle reliant le centre de la ville d’Oujda à Agadir et celle de l’arc de grand cercle reliant le centre Guyanais de Kourou à Toulouse Blagnac. Données : Agadir L1 = 30°30 ' N G1 = 9°40 'W Oujda L2 = 34°40 ' N G2 = 1°45 'W Toulouse L2 = 43°38 ' N G1 = 1°22 ' E Kourou L1 = 5°14 ' N G2 = 52°45 'W Réponses : 1. La projection de P sur le plan équatorial est p CP = R et Cp = R cos( L ) Les coordonnées cartésiennes de P sont : Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 22 Chapitre 7 : Systèmes de repérage en Pr. Ali Idlimam astronomie de position ENS – UCA- Marrakech x = R cos( L) cos(G ) y = R cos( L) sin(G ) z = R sin( L) 2. CP1 = R1 cos( L1 ) cos(G1 )i + R1 cos( L1 ) sin(G1 ) j + R1 sin( L1 )k CP 2 = R2 cos( L2 ) cos(G2 )i + R2 cos( L2 )sin(G2 ) j + R2 sin( L2 )k On effectue leur produit scalaire : CP1.CP 2 = R1 R2 [ cos( L1 ) cos( L2 ) cos(G1 ) cos(G2 ) + cos( L1 ) cos( L2 ) sin(G1 ) sin(G2 ) + sin( L1 ) sin( L2 )] CP1.CP 2 = R1 R2 [ cos( L1 ) cos( L2 ) cos(G1 − G2 ) + sin( L1 ) sin( L2 ) ] De même : CP1.CP 2 = R1 R2 cos(θ ) En identifiant, on obtient finalement la relation : cos(θ ) = cos( L1 ) cos( L2 ) cos(G1 − G2 ) + sin( L1 ) sin( L2 ) 3. • Distance Kourou-Toulouse d = Rθ L1 = +43, 63° L2 = +5, 23° Toulouse et Kourou G1 = −1,37° G2 = +52, 75° cos(θ ) = 0, 485348 d = 6786 km • Distance Agadir-Oujda L1 = +30,5° L2 = +34, 67° Agadir et Kourou G1 = +9, 67° G2 = +1,75° cos(θ ) = 0,98878 d = 956 km Master Spécialisé d’Enseignement de Physique Chimie Page 23