Dossier pédagogique Classes enfantines et

Transcription

Dossier pédagogique Classes enfantines et
Dossier pédagogique
Classes enfantines et primaires
Sommaire
1. Le Festival Images en quelques mots................................................................ 3
3. Introduction au Festival Images en classe ........................................................ 5
A. La photographie, qu’est-ce que c’est ? ............................................................ 5
B. On prend l’air ! ................................................................................................. 5
E. Aborder les artistes du festival en classe ......................................................... 8
4. Visite guidée ....................................................................................................12
5. Exploitation en classe après la visite ...............................................................13
6. Bibliographie ...................................................................................................14
7. Annexe – Grille de lecture ...............................................................................16
Informations pratiques
Contacts et informations
Fondation Vevey, ville d’images
Place de la Gare 3 – CP 443
CH – 1800 Vevey
T. +41 (0)21 922 48 54
www.images.ch / [email protected]
Heures d’ouverture des expositions en intérieur
Du 8 au 30 septembre 2012
De 11h00 à 19h00 tous les jours
Tarifs
Entrée libre pour toutes les expositions
Visites guidées
Visites pour les classes
Classes primaires et secondaires : 45 min. / 40 CHF
Classes du post-obligatoire : 1h30 / 100 CHF
Visites commentées grand public gratuites
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1. Le Festival Images en quelques mots
Le Festival Images est le seul festival de photographie en plein air de Suisse. Tous les deux ans, il
produit des expositions de photographie monumentale inédites dans les rues de Vevey, dans
divers lieux de la région dédiés à l'image et présente les lauréats de deux concours qu'il organise:
le Grand Prix international de photographie de Vevey et le Grand Prix européen des premiers films.
Entièrement gratuit, le Festival Images est à la fois un véritable musée à ciel ouvert et une
plateforme de qualité pour les artistes suisses et internationaux. L’édition 2012 comprend plus de
60 expositions et événements.
En extérieur
Par une série d’installations photographiques monumentales conçues sur mesure dans les rues et
sur les façades des bâtiments, le Festival Images investit tous les deux ans l’espace public et
transforme la ville de Vevey en un véritable musée à ciel ouvert.
En intérieur - L’Ex-EPA - 5000 m2 de musée éphémère
Les six étages d’une ancienne enseigne commerciale de la ville (EPA – Uniprix) seront investis
pour la seconde fois. 5000 m2 de béton brut transformés en espace d’exposition pendant les trois
semaines du festival, qui accueillera certains des plus grands noms de la photographie
contemporaine.
Le festival collabore avec plusieurs institutions de Vevey en lien avec l’image : le Musée suisse de
l’appareil photographique, le Musée historique, le Musée Jenisch, le CEPV (Ecole de
photographie), l’Espace Quai1, etc.
En plus des projets présentés par l’équipe de programmation, le festival promeut également des
événements parallèles proposés par les autres acteurs qui font de Vevey une « ville d’images »
en permanence : galeries, musées, ateliers, commerçants et collectifs d’artistes.
Les concours internationaux
Tous les deux ans, la Fondation Vevey, ville d’images octroie des bourses d’aide à la création pour
un montant total de plus de 100 000 CHF (environ 80 000 € ) dans les domaines de la
photographie et du cinéma; le Grand Prix international de photographie de Vevey attire plus de
1000 candidats du monde entier lors de chaque édition. Les travaux réalisés grâce à ces bourses
sont exposés lors du Festival Images.
Myoung Ho Lee, Tree
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2. Disciplines et objectifs d’apprentissage du
Plan d’études romand (PER) concernés
1e à 4e année HARMOS :
A 12 AV
Mobiliser ses perceptions sensorielles…
Cet objectif permet de mettre en lien l’objectif suivant :
FG 11 Exercer un regard sélectif et critique
A 14 AV
Rencontrer divers domaines et cultures artistiques…
Cet objectif permet de mettre en lien les objectifs suivants :
SHS 11 Se situer dans son contexte spatial et social
SHS 12 Se situer dans son contexte temporel et social
5e et 6e années HARMOS :
A 22 AV
Développer et enrichir ses perceptions sensorielles…
Cet objectif permet de mettre en lien l’objectif suivant :
FG 21 Décoder la mise en scène de divers types de messages
A 24 AV
S'imprégner de divers domaines et cultures artistiques…
Cet objectif permet de mettre en lien l’objectif suivant :
SHS 22 Identifier la manière dont les hommes ont organisé leur vie collective à
travers le temps, ici et ailleurs
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3. Introduction au Festival Images en classe
A. La photographie, qu’est-ce que c’est ?
A travers les artistes présents au Festival Images, les élèves pourront découvrir une thématique
plus générale: la photographie.
A l’heure actuelle, il est primordial que les enfants apprennent à analyser une image. Chaque jour,
nous absorbons un flux d’images colossal. Cela nous oblige à construire un regard critique sur ce
qui nous entoure, et il est important d’aiguiser ce regard le plus tôt possible. Le Festival Images
est un bon moyen d’aborder cette thématique avec les élèves. Construire un regard pour mieux
juger les images du quotidien, faire la différence entre une photographie prise par un artiste et
une publicité, par exemple. Apprendre à voir, tel est le premier défi à relever !
Pour illustrer cette thématique, l’artiste chinois
Liu Bolin, que les élèves découvriront lors de la
visite du Festival, peut être abordé en classe.
Jouant de son corps comme d’une sculpture
vivante, Liu Bolin, artiste caméléon qui se fond
dans le décor de ses photographies, se fait
recouvrir des couleurs du contexte dans lequel il
décide de poser. En 2006, Bolin initie la série
Hiding in the City, lorsque le gouvernement
chinois rase un quartier d’artistes dans lequel il
résidait, décidant alors de se mettre en scène
devant les ruines de son atelier. Depuis, avec ce
travail de camouflage, il cherche à rendre visible
l’invisible et à faire prendre conscience à
l’opinion publique de certains mécanismes
sociaux tels l’oppression visuelle produite par la
publicité ou la propagande politique.
Infos sur l’artiste :
www.liubolinart.com
Le travail de cet artiste permet d’aborder tout
d’abord la complexité de la mise en œuvre d’une
photographie (plus de 10 heures de préparation
pour une image), et également le message
transmis par l’artiste à travers ses
performances.
Liu Bolin, Hinding in the City
B. On prend l’air !
Le fait d’exposer dans la rue permet aux enfants de redécouvrir un lieu qu’ils connaissent sous un
nouveau jour. Ils seront surpris, intrigués, et leur curiosité stimulée. L’enfant rencontre une image
et le dialogue a lieu; un énorme pas est déjà accompli. Une fois le pas franchi, il s’agit ensuite de
guider l’enfant pour lui faire comprendre le message dévoilé par l’image.
Le fait que les images se trouvent en plein air amène une dimension plus ludique et inhabituelle
pour les enfants. En règle générale, une exposition se trouve à l’intérieur d’une institution et
l’ambiance y est souvent austère. L’exposition en plein air permet d’aborder la photographie d’une
manière moins sérieuse et, peut-être, d’ouvrir une porte vers l’art en général.
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Qu’est-ce qu’on montre ?
Dévoiler des œuvres en pleine rue n’est pas chose anodine. Il est nécessaire de faire un choix
quant aux œuvres que le public va croiser sur son chemin. Peut-on alors tout montrer lorsqu’on
expose dans l’espace publique ? Voilà une question qui vous permettra de créer un lien entre les
images dites artistiques et les images que les enfants croisent tous les jours dans la rue. Est-ce
plus dérangeant de voir des images qui nous incitent à la consommation ou des œuvres d’art qui
nous permettent de générer une réflexion ?
Pour illustrer cet aspect du festival, l’artiste Alain Delorme plonge au cœur de la Chine
contemporaine et de son effervescence. Il décide de dresser le portrait de travailleurs venus des
campagnes juchés sur leurs vélos ou tirant une carriole contenant des charges colossales où
s’amoncellent pneus, bouteilles, meubles. Chaque image de la série est organisée selon le même
principe : au premier plan un homme englouti sous des biens de consommation, passant devant
de hauts murs ou des palissades derrière lesquels apparaît une société en pleine mutation. Ces
prises de vue gardent un certain réalisme malgré des chargements démesurés, des couleurs
saturées et une composition géométrique créant ainsi une atmosphère mêlant fiction et réalité.
L’artiste joue de la manière dont on se représente l’empire du Milieu au sein de l’imaginaire
collectif et donne à voir une version virtuellement « augmentée » du miracle chinois.
Alain Delorme, Totems
Infos sur l’artiste :
www.alaindelorme.com
Par ce travail, les enfants découvriront une vision humoristique des travailleurs chinois et de
l’évolution du paysage architectural asiatique. L’artiste accentue volontairement l’aspect
surconsommation de notre société pour marquer l’esprit du spectateur. Ce travail permet donc de
se questionner sur l’Autre, sur l’image que l’on se fait des autres. A l’heure où la diversité
culturelle est de plus en plus présente au sein des classes, ce sujet semble intéressant à traiter.
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C. Le Festival Images en quelques chiffres
-
5000 m2 de musée éphémère (Ex-EPA)
64 projets artistiques
20 pays représentés
500 m2 de bâche pour une œuvre de Liu Bolin sur la façade d’un château
Plus de 500 tirages réalisés pour le festival
Pour qu’un événement tel que le Festival Images puisse être mis sur pied, un grand nombre de
personnes doivent être mobilisées. De la programmation des artistes à la mise en place des
œuvres dans l’espace public, chaque étape demande du temps et du savoir-faire. Ce sont des
personnes qui travaillent soit à l’année pour le festival, soit qui assument des mandats à durée
déterminée.
Comment on fait ?
Monter une photographie à l’extérieur n’est pas chose facile, il est nécessaire de passer par
plusieurs étapes avant son accrochage final :
-
Obtenir les autorisations de la Ville ou des propriétés privées
Convaincre l’artiste de montrer son travail différemment
Trouver les matériaux adéquats pour chaque projet
Trouver le moyen d’accrocher les œuvres tout en respectant l’architecture et la
vie du bâtiment
Réserver des infrastructures pour installer des formats gigantesques
Rassembler le personnel technique nécessaire au travail d’installation
Les artistes Ella & Pitr, par exemple, présenteront leurs travaux sur les murs de la ville de Vevey.
Pour mettre en place leurs œuvres, les artistes procèdent par collage. Ils préparent au préalable
leur dessin en atelier, les impriment et les collent ensuite dans la rue.
Ella & Pitr forment le duo des Papiers
Peintres. Leur démarche consiste
principalement à coller des affiches
originales dans le paysage urbain, dans
un souci de susciter une réflexion sur le
rapport de chacun à son espace et à son
histoire.
Colosses
ensommeillés,
oiseaux aux ailes lourdes et vieilles
dames font partie entre autres des
personnages qui peuplent leur univers.
Si le travail d’Ella & Pitr n’est pas
directement basé sur la photographie, il
leur arrive de faire appel à cette
pratique. Un de leurs collages récurrents
représente un cadre de tableau devant
lesquels les passants sont encouragés à
Ella & Pitr, Là
se photographier. Plus de 2000 de ces
rencontres aléatoires sont visibles sur le
site internet du duo. Dans le cadre du Festival Images, les Papiers Peintres proposent une
nouvelle série de cadres disséminés dans le centre-ville, ainsi que différents collages
représentant des fonds studio devant lesquels les visiteurs sont invités à poser. Munissez-vous
d’un appareil photo lors de votre visite et prenez la pose devant les cadres d’Ella & Pitr !
Infos sur les artistes :
papierspeintres.net
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D. On change de décor !
En 2012, les artistes exposés en extérieur ont un point commun : une certaine utilisation du décor
en photographie par un jeu entre le premier et le deuxième plan, entre le sujet d’une image et sa
toile de fond. Ce fil rouge reflète également la volonté du festival dans son ensemble : surprendre
en investissant des lieux insolites, en construisant des installations inédites et en réinventant la
ville. En septembre, Vevey change de décor et se transforme en studio photo géant.
Tous les artistes déjà cités, tels que Liu Bolin et Alain Delorme, ainsi que tous ceux que vous
trouverez dans la suite de ce dossier pédagogique, travaillent la notion de décor à leur manière.
Occasion pour vous d’introduire en classe la thématique du décor, du fond ou encore du trompel’œil. Diverses activités en lien avec cette thématique vous sont proposées dans la seconde partie
de la préparation à la visite.
E. Aborder les artistes du festival en classe
Ces activités peuvent être également abordées après la visite du festival. En ce qui concerne la
présentation de chaque artiste en classe, une grille de lecture et d’analyse d’image figure en
annexe de ce dossier.
Alain Delorme (les infos concernant cet artiste se trouvent plus haut dans le texte)
Activité : En série…
Durée : 1h30 (2 périodes)
Matériel : appareil photo numérique
Déroulement : présenter le travail de l’artiste aux élèves.
Demander aux élèves de prendre avec eux une tenue noire (T-shirt et pantalon noir) et une tenue
colorée (T-shirt et pantalon de couleur différente). Prendre les enfants en photo avec le même
fond, toujours dans la même position et avec la même expression. Faire une série en tenue noire
et une série en tenue colorée. Imprimer les photos et les afficher côte à côte. Cet exercice
permettra d’aborder la notion de série et la notion de stéréotype, comme dans le travail d’Alain
Delorme. Après avoir observé les photos, expliquer aux enfants que ce n’est pas parce qu’ils sont
tous habillés de la même manière et posent avec la même expression qu’ils se ressemblent pour
autant. Cela permet également de travailler la notion de diversité culturelle.
Kent Rogowski
L’artiste en quelques mots
Pour sa série Love=Love, Kent Rogowski utilise les pièces de plus de 60 puzzles différents pour
créer des paysages hybrides faits de gros plans de fleurs, de ciels bleus et de panoramas
naturels ; autant de décors banals caractéristiques de ces jeux. Dans une logique de réduction
des coûts de production, les manufactures d’une même marque de puzzle utilisent toujours les
mêmes formes de découpage, permettant ainsi à l’artiste de combiner les motifs de ces cassetête esthétiques. « Nous concevons la pièce d’un puzzle comme une entité unique et individuelle
qui est destinée à une place bien spécifique. L’idée qu’elle puisse convenir ailleurs et former
quelque chose de nouveau et d’inattendu m’intéressait beaucoup », explique l’artiste, qui crée
ainsi des décors surnaturels au fil de la série. En recomposant ces clichés, la nature idyllique des
images initiales s’estompe et cède la place à un sentiment d’étrangeté. Le spectateur découvre un
univers visuel inconnu, dans lequel la distinction entre premier et deuxième plan a disparu à la
faveur d’une composition devenue abstraite.
Infos sur l’artiste :
www.kentrogowski.com
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Activité : Pêle-mêle
Durée : 1h30 (2 périodes)
Matériel : feuilles blanches A4, crayons de couleur, ciseaux, colle
Déroulement : présenter le travail de l’artiste aux élèves.
Tracer sur une feuille blanche des traits de manière à créer plusieurs zones sur cette surface.
Photocopier ensuite cette feuille afin que chaque élève ait le même découpage. Puis les élèves
dessinent un paysage détaillé (avec personnages, habitations, etc.) sur cette feuille. Une fois les
dessins prêts, les élèves se mettent par deux. Ils découpent leurs dessins en fonction des traits
présents. Ils recomposent ensuite un dessin avec les pièces des deux dessins. Coller cette
nouvelle composition sur une nouvelle feuille.
Ella & Pitr (les infos concernant ces artistes se trouvent plus haut dans le texte)
Activité : Entrer dans le cadre
Durée : 3 heures (4 périodes)
Matériel : appareils photo numériques, cartons A1, peinture, ciseaux, éventuellement costumes,
illustrations de peintures anciennes avec leurs cadres
Déroulement :
a) 1er moment : prévoir deux périodes pour ce premier moment (1h30). Présenter le travail
des artistes aux élèves. Par groupe (3 élèves), imaginer un grand cadre en s’inspirant de
modèles. Peindre ce cadre sur le grand carton. Eventuellement découper le cadre.
b) 2e moment : prévoir deux périodes pour ce deuxième moment (1h30). Afficher ce cadre
dans divers endroits et prendre les élèves en photo devant leur cadre. On peut
éventuellement demander aux élèves de se déguiser et prendre la pose comme dans les
peintures anciennes. Imprimer les photos.
Philip Kwame Apagya
L’artiste en quelques mots :
S’inscrivant dans la grande
tradition des « studiotistes »,
Philip Kwame Apagya propose des
fonds peints originaux permettant
de se faire photographier dans un
décor idéalisé. Réalisées par
Apagya lui-même suite à des
interviews méthodiques menées
auprès de ses clients, ces toiles
aux couleurs vives, d’une naïveté
affichée, donnent à voir des
intérieurs richement meublés, des
avions sur le tarmac d’un aéroport,
les jardins de luxueuses villas ou
des cafés internet. Tendues
verticalement, ces toiles tombent
Philip Kwame Apagya, No Place Like Home
et se déroulent sur le sol,
permettant ainsi au sujet de faire
partie intégrante de l’illusion le temps de la séance photo. Ces prises de vue, réunies au sein de la
série No Place Like Home, expriment ainsi, non sans ironie, le désir d’accès des populations
d’Afrique de l’Ouest à un mode de vie occidental basé sur la surconsommation de biens matériels.
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Infos sur l’artiste :
www.gallery51.com/index.php?navigatieid=9&fotograafid=20
Activité : Intérieur de rêve
Durée : 2h15 (2-3 périodes)
Matériel : appareil photo numérique, feuille blanche A3, peinture ou crayons de couleurs, ciseaux
et colle
Déroulement : présenter le travail de l’artiste aux élèves.
Chaque élève imagine un décor dans lequel il aimerait poser. Pour le décor, donner comme
consigne d’imaginer l’intérieur de leurs rêves. Dessiner ce décor sur une feuille A3 à l’aide de
peinture ou de crayons de couleurs. Une fois le fond prêt, l’enseignante prend en photo l’élève
(prendre la photo à bonne distance, pour que la taille de la photo corresponde au fond dessiné).
Une fois la photo prise, l’imprimer et la découper, puis la coller dans le décor imaginé.
Liu Bolin (les infos concernant cet artiste se trouvent plus haut dans le texte)
Activité : Camouflage !
Durée : 2h15 (3 périodes)
Matériel : objets du quotidien (crayon, peigne, etc.), magazines, feuilles blanches A4, colle,
crayons gris, peinture
Déroulement : présenter le travail de l’artiste aux élèves.
Chaque élève choisit un objet (objet qui ne pourra pas être réutilisé) et une photographie où figure
un paysage. Le paysage est collé sur une feuille A4. L’élève colle ensuite l’objet où cela lui semble
adéquat sur le paysage. A l’aide de peinture, il recouvre l’objet en l’intégrant dans le paysage. Il
est important qu’il suive bien les lignes du paysage en recouvrant l’objet et utilise les bonnes
couleurs pour camoufler entièrement l’objet au sein du paysage.
Ackroyd & Harvey
Les artistes en quelques mots :
Toujours soucieux de présenter des
pratiques photographiques nouvelles, le
Festival Images s’est tourné vers le duo
anglais Ackroyd & Harvey, qui associe
photographie et végétaux. Pour réaliser ces
tableaux vivants, les artistes sèment
d’abord du gazon sur une surface choisie
placée dans une chambre noire, avant d’y
projeter l’image d’un négatif le temps de la
germination. La photosynthèse remplace le
processus chimique de développement
argentique et révèle des portraits dont les
nuances varient du jaune au vert en fonction
de l’intensité de l’exposition. Présentées en
intérieur afin de préserver au mieux ces
fragiles apparitions, le travail des artistes se
détériore au fil du Festival Images, mettant
ainsi en lumière l’impact du temps sur notre
environnement et nos images.
Ackroyd & Harvey , 2 Testament, Terra Vulnerabili, Hangar
Bicocca, Milan, Italie,, 2010
Infos sur les artistes :
www.ackroydandharvey.com
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Activité : Sculpture écolo’
Durée : 1h30 (2 périodes)
Matériel : bas en nylon, graines de gazon ou d’herbe à chat, terreau ou copeaux de bois, pots de
yaourt, yeux à coller, pelotes de coton de différentes couleurs
Déroulement : présenter le travail des artistes aux élèves.
Pour créer un petit bonhomme aux cheveux d’herbe, commencer par couper l'extrémité du bas en
nylon. Ensuite mettre les graines dans le bas et mettre la terre par-dessus, en veillant à ce que les
graines restent à peu près sur le dessus. Serrer les deux extrémités du bas et les nouer. On a ainsi
formé une boule compacte avec les graines sur le dessus et un gros nœud dessous. Il faut ensuite
tremper la boule dans l'eau pendant quelques minutes. Mettre un peu d’eau dans le pot de yaourt,
puis poser la boule humide sur le pot (de manière à ce que le nœud en nylon trempe dans le fond
de l’eau). Terminer par décorer en collant les yeux et un bout de coton pour la bouche. Arroser une
fois par jour et attendre la pousse des cheveux. Les élèves peuvent par la suite sculpter les
cheveux de leurs bonshommes.
Cyril Hatt
L’artiste en quelques mots :
Cyril Hatt envisage la photographie comme un
matériau et réalise de véritables sculptures
photographiques Il photographie sous tous ses
angles un objet – le plus souvent de
consommation – avant de rassembler les tirages
de format 10x15 à l’aide d’agrafes et de pliages,
de manière à recréer le volume à l’échelle. Si
l’illusion fonctionne à première vue, en
s’approchant apparaissent les vides, les attaches,
les décalages, reproduisant la vacuité de notre
société de consommation. Sur commande du
Festival Images, il réalise Escalator, une
reconstitution in situ des escaliers roulants de
l’ancien centre commercial de l’enseigne EPAUniprix (Ex-EPA), et présente aussi divers objets
usuellement destinés à la vente sur un étalage ;
clin d’œil au temps où ce grand magasin était
indispensable aux habitants de Vevey et à la vie de
ce quartier.
Cyril Hatt, Rolling Stones
Infos sur l’artiste :
www.bertrandgrimont.com/Cyril_Hatt-artist-16.html
Activité : On met tout à plat !
Durée : 45 minutes (1 période)
Matériel : emballages et cartons de produits de consommation, feuilles blanches A4, ciseaux,
colle et feutres
Déroulement : présenter le travail de l’artiste aux élèves.
Chaque élève choisit un emballage et le déplie, de sorte que cet emballage se trouve en deux
dimensions. Une fois l’emballage à plat, demander aux enfants de dessiner la silhouette d’un
objet ou animal sur l’emballage, en lien avec le produit (avec des emballages de boîtes de thon,
découper des poissons, par exemple). Découper l’emballage et coller la forme obtenue sur une
feuille. Eventuellement ajouter du texte ou une petite phrase poétique (dans le cas des boîtes de
thon, les poissons crient : « A nous la liberté ! »). L’objet de consommation se trouve alors
complètement détourné de sa première utilité.
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4. Visite guidée
Nous proposons un parcours de 45 minutes avec guide.
Sur inscription : http://www.images.ch/2012/fr/festival-visites ou à [email protected]
Prix : 40 CHF
Dates : le Festival a lieu du 8 au 30 septembre 2012
Lieu de rendez-vous : devant la gare CFF à Vevey
Durée : 45 minutes
A. Parc à vélo de la gare CFF :
Alain Delorme
B. Place de la Gare :
Kent Rogowski
D. Place Scanavin :
Ella & Pitr
E. Quai Perdonnet :
Philip Kwame Apagya
F. Anciennes prisons :
Liu Bolin
G. Eglise Ste-Claire :
Ackroyd & Harvey
H. Ex – EPA :
Cyril Hatt
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5. Exploitation en classe après la visite
Pour terminer, voici encore quelques pistes qui vous permettront de poursuivre l’aventure Images
en classe :
-
Créer une exposition en plein air. Les élèves créent leurs propres œuvres, qui seront affichées
dans l’établissement scolaire ou à ses abords.
-
Traiter de la diversité culturelle. Découvrir les différentes cultures (langues, coutumes, etc.)
de la classe (Alain Delorme, Philip Kwame Apagya).
-
Traiter la thématique du paysage. Est-ce que le monde ressemble aux paysages de puzzle ?
Faire différents puzzles qui ont pour thématique des paysages idylliques et les comparer avec
d’autres paysages plus « réels », tels que des sites industriels, des plages polluées, des
forêts incendiées, etc. (Kent Rogowski).
-
Développer la thématique de la publicité. Analyser différentes publicités et créer des affiches
publicitaires pour comprendre le fonctionnement de ce système. Comparer des publicités
affichées dans la rue et le travail d’artistes que l’on peut également trouver sur les murs de la
ville (Ella & Pitr, Liu Bolin).
-
Créer un coin « photographe » ou « studio du photographe » en classe enfantine. Les élèves
se transforment en photographes et tirent les portraits de leurs camarades devant des fonds
peints (Philip Kwame Apagya).
-
Travailler la thématique de l’écologie en créant une œuvre d’art ou une histoire à l’aide de
matériaux provenant de la nature ou de récupération. Pour cette activité, faire découvrir les
ouvrages de Christian Voltz, qui crée des albums pour enfants en n’utilisant que des matériaux
de récupération (Ackroyd & Harvey).
-
Travailler la thématique du recyclage en faisant découvrir aux enfants d’où viennent les
aliments qu’ils mangent, que deviennent les emballages des produits que l’on achète une fois
vides, etc. (Cyril Hatt).
Kent Rogowski, Love=Love
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6. Bibliographie
Quelques ouvrages en lien avec les différents artistes :
Les images
MONDZAIN, Marie-José, Qu’est-ce que tu vois ?, Paris : Editions Gallimard, 2008.
à « Qu'est-ce que tu vois ? » est la question qui court dans ce dialogue réunissant une
philosophe et un enfant pour parler d'images variées, images photographiques, artistiques,
images de télévision, etc. L'enfant parvient petit à petit à mettre des mots sur ce qu'il voit,
s'approprie le vocabulaire pour qualifier ses émotions visuelles et déjouer ses propres peurs.
DELRIEU, Alexia, DE MENTHON Sophie, La publicité, Paris : Editions Gallimard, 2007.
à La publicité fait partie de notre environnement. Elle nous informe, nous amuse, nous influence
et, parfois, nous agace un peu... Qui l'a inventée ? Comment nous donne-t-elle envie d'acheter ?
Et si elle n'existait pas ? Découvrons la réponse à mille questions sur la publicité ainsi que des
conseils et des jeux.
Alain Delorme
SPIER, Peter, Sept milliards de visages, Paris : L’école des Loisirs, 2011.
à Sur terre, il y a plus de sept milliards de personnes… et pas deux qui soient exactement
semblables! Le racisme, d’où vient-il en premier ? De l’ignorance ? De la peur de ceux qui ne sont
pas pareils ? Allons-y! Regardons, apprenons, comprenons et luttons, dit Peter Spier avec son
charmant album. Pendant des pages et des pages bourrées de détails, il présente aux enfants
toutes sortes de gens de toutes tailles, de toutes couleurs, avec des vêtements très différents,
des habitudes de vie tropicales, occidentales, asiatiques, etc.
Kent Rogowski
CANTAIS, Claire, Parfaiteville, Le-Puy-en-Velay : Atelier du poisson soluble, 2008.
à Un album qui vous ferait froid dans le dos si son héros, Léon, se laissait happer par la machine
infernale de cette ville parfaite et robotisée que nous décrit Claire Cantais. Heureusement, il n’en
est rien...
Tout commença le jour où Léon reçut une « invitation parfaite » qui le conviait à rejoindre les
citoyens de cette ville ô combien parfaite ! Un honneur, pensa-t-il. Pourtant, Léon allait vite
déchanter. Pénétrer dans la ville, c’était perdre sa liberté, taire sa personnalité et suivre la logique
implacable qui transforme les hommes en robots.
Lorsqu’il prend conscience de cette terrible destinée, Léon préfère s’enfuir, échapper à cette
armée de pantins. La rencontre d’Eulalie, jeune femme aux nattes rousses et au sourire
irrésistible, va finir de convaincre Léon de la nécessité de venir en aide aux citoyens de
Parfaiteville et de sauver le monde.
Une caricature de la société moderne, qui dénonce les dangers de la volonté de tout contrôler, de
tout informatiser et de tout robotiser, une forme sociétale qui tend à déshumaniser l’homme.
Ella & Pitr
DESHORS, Sylvie, Des couleurs dans la nuit, Paris : Thierry Magnier Editions, 2012.
à Un bruit l'a réveillé. Dans la chambre d'à côté, quelqu'un se faufile. Or la chambre d'à côté,
c'est celle de Mut, son grand frère. Un voleur ? Après vérification, la peur au ventre, son frère
n'est pas là. Ses parents sont sortis et Mut l'a laissé tout seul. L'angoisse le tenaille. Le bruit
revient, son nom sort du néant. C'est Mut. Mais que fait-il dehors en pleine nuit ? Mut va
entraîner son petit frère dans son secret et lui offrir de partager un moment incroyable dans une
usine désaffectée. Là, sur ces murs froids et morts, Mut fait jaillir les couleurs !
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Collectifs d’auteurs, Mon street art book, Paris : Nathan, 2012.
à Un livre original qui invite à la créativité, à l'invention de son propre style en s'appropriant des
œuvres inédites créées par des artistes de la rue. L'auteur s'amuse à détourner les créations en
les complétant, en y ajoutant de la couleur, en les imitant… Sans oublier de créer ses propres
œuvres… selon ses envies !
Philip Kwame Apagya
ICHIKAWA, Satomi, Y a-t-il des ours en Afrique ?, Paris : L’école des Loisirs, 1998.
à Meto, jeune garçon africain, voit arriver dans son village une famille de touristes qui le prend
en photo avec ses parents. Meto montre sa chèvre à la petite fille qui, elle, tient dans ses bras un
animal bien curieux, un ours en peluche. Les touristes repartent dans leur jeep. Quand Meto
aperçoit sur le sol l’ours en peluche, ils sont loin. Il décide de prendre un raccourci pour les
retrouver. En chemin il croise des animaux de la savane, qui l’interrogent sur l’animal qu’il
transporte. Ils vont l’aider à retrouver la petite fille. Déjà dans la savane la nouvelle se répand : il y
a un ours en Afrique ! La rencontre éclair entre deux enfants de culture différente et le lien qu’ils
ont réussi à créer.
Liu Bolin
SATO, Masanobu, Où est mon chapeau ?, Genève : La joie de lire, 2011.
à Un drôle de petit animal a perdu son chapeau. Au fil des pages de ce magnifique album en noir
et blanc, la petite bête court à la recherche de son couvre-chef, auquel elle tient particulièrement
puisqu’il lui vient de son grand-père adoré. En ville, dans la jungle, à la mer, dans le ciel… elle
s’interroge : « Mais où est passé mon chapeau ? » L’enfant s’amusera dans chaque page à le
chercher. Un livre facile et rigolo pour les tout-petits.
Acroyd & Harvey
VOLTZ, Christian, Toujours rien ?, Arles : Editions du Rouergue, 1997.
à Monsieur Louis plante une graine dans la terre. Chaque jour il revient, et chaque jour il ne voit
rien. Mais nous, on voit que sous la terre, une tige pousse. M. Louis décide de ne plus venir. Mais
la tige perce à la surface et fleurit. Un oiseau cueille la fleur pour l'offrir à sa copine. Quand M.
Louis revient voir, il ne voit toujours rien...
Cyril Hatt
GUIGNARD, Stéphanie, Les poubelles et le recyclage, Paris : Editions le Pommier, 2011.
à Rétréci et enfermé par erreur dans un sac de tri sélectif, Tom enquête sur le trajet de nos
déchets et découvre les incroyables circuits du recyclage. Car, que deviennent nos déchets une
fois que nous les avons jetés ? Ont-ils une seconde vie ? Pourquoi produit-on autant de
déchets ? Qu’est-ce que le recyclage ? Peut-on tout recycler ?
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7. Annexe – Grille de lecture
Je complète la carte d’identité de l’œuvre
Titre :
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Auteur :
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Technique/Support :
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Date de création :
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Dimensions :
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« Ce que je vois, ce que je reconnais »
Qu’est-ce qui est
représenté ?
Comment c’est fait ?
« Ce que je ressens, ce que
j’en comprends »
Qu’est-ce que ça me fait ?
De quoi ça me parle ?
Qu’est-ce que j’en pense ?
« Ce que j’apprends pour
mieux comprendre »
Qu’est-ce que je sais/je
découvre de cette œuvre ?
(mais aussi de l’artiste, de
l’époque…)
Est-ce que ça me rappelle
quelque chose que je
connais déjà ?
Source : http://tice33.ac-bordeaux.fr/Ecolien/LinkClick.aspx?fileticket=znYmTKl%2BCW0%3D&tabid=4641&language=fr-FR
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