PLF 2008 Formation professionnelle
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PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Projet de loi de finances pour 2008 Annexe Formation professionnelle 1 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 2 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE SOMMAIRE CHAPITRE 1 LES GRANDES ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2007 __________________________________________________________________________________ 5 CHAPITRE 2 LES FINANCEMENTS DE L’ETAT EN 2007 ET LE PROJET DE BUDGET 2008 _____________ 9 CHAPITRE 3 FINANCEMENTS ET INTERVENTIONS EN MATIÈRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE : LES CHIFFRES CLES ______________________________________________________________________ 13 LES ANNEXES____________________________________________________________________________ 18 ANNEXE 1 LE FINANCEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2006 ___________________ 19 1. LE FINANCEMENT DE L’ETAT ____________________________________________________________ 19 2. LE FINANCEMENT DES REGIONS _________________________________________________________ 20 2.1. Fonds régionaux de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’accueil, information et orientation en 2006 : analyse des dépenses_________________________________________________ 21 2. 2. Les crédits transférés par le ministère en charge de l’emploi et de la formation professionnelle _ 28 3. LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES _____________________________________________________ 30 3.1. Les déclarations des entreprises_______________________________________________________ 30 3.1.1. L’effort financier des entreprises en faveur de leurs salariés en 2006 _____________________ 30 3.1.2. Les entreprises de 10 salariés et plus (résultats définitifs 2005 et provisoires 2006)_________ 31 3.2. Les déclarations des organismes paritaires collecteurs agréés _____________________________ 35 3.2.1. Le financement de la professionnalisation dans le cadre de l'activité des OPCA____________ 38 3.2.2. L'effort des OPCA en faveur des actifs occupés (plan de formation et CIF) ________________ 42 3.2.3. L’intervention du Fonds unique de péréquation (FUP) _________________________________ 53 3.2.4. Le financement des professions non salariés (commerçants, professions libérales) ________ 54 3.3. La taxe d'apprentissage ______________________________________________________________ 55 3.3.1. Les mécanismes financiers ________________________________________________________ 55 3.3.2. L’appareil de collecte de la taxe d’apprentissage ______________________________________ 55 3.3.3. La collecte et la répartition de la taxe d’apprentissage _________________________________ 56 4. LE FINANCEMENT DES EMPLOYEURS PUBLICS POUR LEURS AGENTS ________________________ 61 5. LES FINANCEMENTS PRIS EN CHARGE OU VERSES PAR L'UNEDIC____________________________ 64 5.1. L'allocation d'aide au retour à l'emploi- formation (AREF) __________________________________ 64 5.2. L’intervention du régime d'assurance chômage pour la formation des demandeurs d’emploi indemnisés ____________________________________________________________________________ 65 6. LES FINANCEMENTS EUROPÉENS ________________________________________________________ 66 6.1. Le Fonds social européen (FSE) et ses objectifs structurels ________________________________ 66 6.2. Les programmes d'initiatives communautaires (EQUAL) ___________________________________ 68 6.3. Le programme communautaire d’action en matière d’éducation et de formation tout au long de la vie ____________________________________________________________________________________ 68 ANNEXE 2 LES INTERVENTIONS EN MATIERE DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2005________ 70 1. LES INTERVENTIONS PAR GRANDES CATÉGORIES DE BÉNÉFICIAIRES ________________________ 70 1.1. Les interventions spécifiques en faveur des jeunes en insertion professionnelle ______________ 70 1.1.1. Les actions de formation des Conseils régionaux_____________________________________ 70 1.1.2. L'accueil et l'orientation des jeunes en difficulté______________________________________ 72 1.2. Les interventions en faveur des actifs occupés___________________________________________ 74 1.2.1. L'effort de formation des entreprises par publics, tailles et secteurs _____________________ 74 1.2.2. La politique contractuelle emploi-compétences ______________________________________ 76 1.2.3. Les actions financées par les Conseils régionaux en faveur des actifs occupés ___________ 78 1.2.4. La formation des fonctions publiques ______________________________________________ 78 1.3. Les interventions en faveur des demandeurs d'emploi_____________________________________ 85 1.3.1. Les prestations d’orientation, de formation et de certification de l’Association nationale pour la formation des adultes (AFPA) _________________________________________________________ 88 1.3.2. Les actions des Conseils régionaux en faveur des demandeurs d'emploi _________________ 91 1.3.3. Les actions de l’UNEDIC __________________________________________________________ 92 3 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.4. Les interventions en faveur des publics spécifiques ______________________________________ 96 1.4.1. Les interventions en faveur des handicapés _________________________________________ 96 1.4.2. Les interventions en faveur des détenus ____________________________________________ 96 1.5. La politique d’accès aux savoirs de base ________________________________________________ 97 2. LES INTERVENTIONS VISANT A PROMOUVOIR L'ACCÈS À LA FORMATION ET À LA QUALIFICATION _______________________________________________________________________________________ 102 2.1. L'apprentissage et l'alternance _______________________________________________________ 102 2.1.1. L’apprentissage ________________________________________________________________ 102 2.1.2. Le contrat de professionnalisation ________________________________________________ 106 2. 2. La validation des acquis de l’expérience _______________________________________________ 110 2.4. Les interventions visant l'appui au projet personnel de formation __________________________ 113 2.4.1. L'accueil, information, orientation (Centre INFFO, CARIF) _____________________________ 113 ANNEXE 3 TABLEAUX COMPLÉMENTAIRES_________________________________________________ 115 1 - LES FONDS MUTUALISES ____________________________________________________________ 115 2 - LA FORMATION DES AGENTS CIVILS DE L’ETAT DETAILLE PAR MINISTERE ________________ 115 ANNEXE 4 LE SECTEUR DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2005 _______________________ 126 1. LE MARCHE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE EN 2005 ___________________ 126 2. AFPA, CNAM, CNED, GRETA __________________________________________________________ 133 ANNEXE 5 LA DÉPENSE ÉCONOMIQUE POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2005 _______ 136 1. DÉPENSE GLOBALE EN FAVEUR DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L’APPRENTISSAGE _______________________________________________________________________________________ 136 2. STRUCTURE DE LA DÉPENSE PAR FINANCEUR FINAL ______________________________________ 136 3. RÉPARTITION DE LA DÉPENSE PAR PUBLICS BÉNÉFICIAIRES _______________________________ 143 ANNEXE 6 TEXTES, INSTANCES, SOURCES ET MÉTHODES STATISTIQUES, GLOSSAIRE __________ 148 1. PRINCIPAUX TEXTES PUBLIÉS DEPUIS LE 1ER JANVIER 2006 _______________________________ 148 2. PRINCIPALES INSTANCES DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE___________________________ 152 2.1. Au niveau national _________________________________________________________________ 152 2.2. Au niveau territorial ________________________________________________________________ 152 3. SOURCES ET METHODES STATISTIQUES_________________________________________________ 153 3.1. Principales sources________________________________________________________________ 153 3.2. Le bilan économique de la formation professionnelle ____________________________________ 154 3.3. Principaux traitements ou fichiers concernant la formation professionnelle__________________ 155 3.4. Définition des indicateurs utilisés _____________________________________________________ 156 4. GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX SIGLES____________________________________________________ 157 4 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE CHAPITRE 1 LES GRANDES ORIENTATIONS DE LA POLITIQUE DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2007 L’année 2006 avait confirmé la reprise de l’emploi amorcée fin 2004. Cette progression soutenue (+256 000 emplois créés dans l’ensemble de l’économie française) s’est vigoureusement accélérée au 1er trimestre 2007, puis s’est ralentie au deuxième trimestre. Mais au-delà des fluctuations qui affectent l’emploi dans l’intérim, l'emploi salarié du secteur concurrentiel est sur une tendance robuste. Les créations d’emploi dans les services, en particulier les services à la personne, et le ralentissement des destructions d’emplois dans l’industrie se sont conjugués avec la bonne santé du bâtiment, pour contribuer à ce regain de l’emploi, dans un contexte de croissance pourtant modérée. Au total, en 2007, l’emploi resterait très dynamique, avec des prévisions d’environ 300 000 créations nettes d’emplois dans l’ensemble de l’économie. Profitant de ce regain, les emplois aidés du secteur marchand, en particulier l’alternance, enregistrent de nombreuses entrées, le stock d’apprentis dépassant maintenant les 400 000 bénéficiaires. La bonne conjoncture de l’emploi autorise un léger repli du stock d’emplois aidés en 2007. L’an passé, les contrats mis en place dans le cadre du plan de cohésion sociale étaient encore en phase de montée en charge, de sorte qu’ils avaient contribué à soutenir l’emploi dans cette phase de reprise. En 2007, les entrées contrats d’avenir (CAV) continuent de croître, mais les nombreuses sorties des autres contrats, en particulier celles du contrat d’accompagnement dans l’emploi (CAE), aboutissent à une diminution du total des emplois non-marchands aidés. Le redressement de l’emploi doit beaucoup à l’amélioration de la conjoncture macroéconomique. Toutefois les politiques de l’emploi portent aussi leurs fruits, notamment en raison des mesures de soutien apportées à certains secteurs, comme les services à la personne. En contrepartie, le chômage diminue significativement, retrouvant ses niveaux les plus bas depuis plus de 25 ans. Néanmoins cette reprise ne profite pas à tous : les seniors demeurent massivement en dehors de l’emploi, ce qui pèse très fortement sur la croissance économique du pays, et les jeunes rencontrent aussi toujours de nombreuses difficultés d’insertion. Parmi ceux qui ont un emploi, nombreux sont ceux qui ont encore du mal à s’y maintenir, qu’il soient ou non bénéficiaires de minima sociaux. Face à ces problèmes d’exclusion, et d’insertion, les moins formés sont aussi toujours plus exposés au risque de perdre leur emploi et à l’incertitude associée aux contrats précaires. L’accès et le maintien du plus grand nombre dans l’emploi reste un enjeu capital. La sécurité de leur situation, mais aussi leur productivité au travail, reposent en partie sur la transmission et le renouvellement des compétences d’une génération à l’autre. La coexistence du sous-emploi, de bas salaires et de difficultés de recrutement dans certains secteurs est le signe de multiples décalages entre emplois, qualifications et attentes des actifs. C’est vrai au début de carrière comme en cours de vie active : l’accompagnement des mobilités professionnelles est désormais reconnu comme un facteur indispensable de mieux-être et de performance. Des avancées significatives en 2006 et 2007 Des avancées significatives peuvent être observées dans les différents compartiments du système de formation professionnelle. Dans le domaine de la formation des salariés L’activité des branches professionnelles confirme la tendance d’activité soutenue en matière de négociation collective sur la formation professionnelle avec 186 accords conclus en 2006. La grande majorité des salariés sont donc couverts par un accord. L’ensemble des aspects de la formation professionnelle sont abordés, notamment l’apprentissage, les qualifications, les observatoires prospectifs des métiers et des qualifications, l’entretien professionnel, le financement de la formation professionnelle, le plan de formation, les contrats et les périodes de professionnalisation, le droit individuel à la formation, le tutorat… 5 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Le droit individuel à la formation (DIF) est de mieux en mieux connu : en 2006, 14 % des entreprises ont eu recours au DIF pour environ 4 % de leurs salariés. L’accès des salariés à la formation dans le cadre du droit individuel à la formation devrait croître fortement en 2007. Selon plusieurs enquêtes récentes, les salariés s’affirment de plus en plus confiants et intéressés par les opportunités offertes par le DIF. Les périodes de professionnalisation, qui ont pour objet de favoriser par des actions de formation le maintien dans l’emploi de salariés en contrat à durée indéterminée, sont ouvertes notamment aux salariés dont la qualification est insuffisante au regard de l’évolution des technologies et de l’organisation du travail, conformément aux priorités définies par accord de branche. En 2006, 400 000 périodes de professionnalisation avec une durée moyenne de 70 heures ont été financées par les fonds mutualisés. Dans le domaine de la validation des acquis de l’expérience En 2006, 45 000 dossiers de validation des acquis de l’expérience (VAE) ont été examinés par un jury. Environ 26 000 candidats ont obtenu une certification par la voie de la VAE, soit 16% de plus qu’en 2005. Après une phase de montée en charge, l’accès au dispositif sur initiative individuelle semble avoir atteint son rythme de croisière : le nombre de candidats certifiés avait progressé de plus de 65% entre 2003 et 2004, et de 28% entre 2004 et 2005. Au total, 67 000 candidats ont obtenu une certification par la voie de la VAE depuis la promulgation de la loi. Au delà des demandes individuelles spontanées, on observe de véritables stratégies collectives au niveau de certaines branches et entreprises. Ainsi, le secteur sanitaire et social, et notamment les services à la personne, voient un fort développement de la VAE comme réponse aux besoins de professionnalisation de leurs organisations. Le comité interministériel, créé en 2006 et regroupant 14 départements ministériels, a permis d’améliorer de manière significative la lisibilité et l’accès à la VAE. Le site VAE.gouv.fr est en service pour mettre à disposition du grand public les informations. Un formulaire commun pour la recevabilité des candidats a été arrêté. Une charte d’accompagnement des certificateurs publics a été élaborée. Dans le domaine des formations en alternance L’apprentissage poursuit son développement. Près de 277 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été enregistrés en 2006 dans le secteur marchand, en hausse de plus de 5 %, après une hausse de 7 % en 2004. Le secteur public recrute aussi plus d’apprentis qu’en 2005 : 5 800, soit 30 % de plus en un an. Au total, 403 000 jeunes étaient en apprentissage fin 2006. Le secteur tertiaire représente 54 % des nouvelles recrues, notamment dans les services aux entreprises, les transports et les activités financières et immobilières. L’ensemble de ces services représente désormais 11 % des nouveaux contrats. La durée moyenne des contrats d’apprentissage continue de se réduire : 43 % sont d’une durée inférieure à deux ans. Cette tendance est favorisée notamment par le développement de l’apprentissage dans le supérieur et la meilleure prise en compte du niveau initial de l’apprenti. Le nombre de contrats de professionnalisation a très nettement progressé tout au long de l’année 2006 après une montée en charge progressive : le volume des contrats enregistrés en 2006 est de 141 000 (France métropolitaine) dont 125 000 au profit de jeunes de moins de 26 ans. Au total cela représente 48 600 contrats de plus qu’en 2005 (+ 53%). Pendant les sept premiers mois de l’année 2007, le nombre d’entrées en contrat de professionnalisation continue de progresser (72 000), soit 14,6 % de plus qu’en 2006 à la même période. Pour soutenir le développement des filières en alternance, d’importantes opérations de communication ont été conduites : journée de mobilisation des entreprises et notamment des grandes entreprises pour le recrutement de jeunes en apprentissage, campagnes dans les médias, publication d’un guide de l’apprenti … 6 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dans le domaine de la formation des demandeurs d’emploi Les actions visant à activer les dépenses de l’assurance chômage se concentrent sur les formations les plus aptes à permettre un retour rapide des demandeurs à l’emploi, en privilégiant notamment l’orientation vers les métiers offrant de réelles opportunités d’embauche, conformément aux dispositions de la convention du 18 janvier 2006. Au-delà des crédits réservés pour la formation en 2007 (250 M€), il est prévu en 2007 et en 2008 de consacrer 40 M€ pour l’accès des demandeurs d’emploi à la VAE et 50 M€ au contrat de professionnalisation. Les conseils régionaux se sont engagés avec volontarisme dans le processus de décentralisation des crédits finançant les formations de l’AFPA. Au 1er janvier 2007, 18 régions ont anticipé ce transfert en concluant une convention se traduisant globalement par l’attribution de plus de 480 M€. Deux nouvelles régions devraient les er rejoindre en 2007 pour un transfert au 1 janvier 2008. Outre la dimension financière, la conclusion de ces conventions constitue le moyen d’organiser de manière partagée les modalités nouvelles de fonctionnement dans un contexte comportant des incertitudes juridiques. L’AFPA, par ailleurs, développe la relation avec les entreprises et les branches professionnelles, notamment autour du contrat de professionnalisation, en s’appuyant sur son expérience en matière d’ingénierie et de certification. Dans le domaine de l’accueil, de l’orientation et de l’information Le portail Orientation & Formation, dont la maîtrise d’œuvre est assurée par le Centre Inffo, a été lancé en juin 2006. Il rassemble autour d’un outil commun destiné au grand public tous les acteurs de la formation professionnelle, et notamment l’Etat à travers différents départements ministériels, les conseils régionaux à travers l’association des régions de France et l’implication directe de 13 régions, les partenaires sociaux et 18 branches professionnelles. Il constitue un outil d’aide dans les différentes situations de l’orientation : choisir un métier, s’orienter dans la formation, évoluer et changer de métier. Le portail Orientation & Formation a eu plus de 2,3 millions de visiteurs depuis sa création. Sur les 12 derniers mois, la fréquentation journalière est de plus de 6000 personnes. Dans le domaine du contrôle de la formation professionnelle Les services du ministère de l’emploi en charge du contrôle de la formation professionnelle ont centré leur effort sur la définition de nouvelles méthodologies pour suivre l’activité des organismes collecteurs des fonds de la formation continue (OPCA) et de l’apprentissage (OCTA), afin de prendre en compte le nouveau paysage créé par les importantes modifications législatives dans ces domaines. Mais l’activité des services reste encore très mobilisée par le contrôle des conventions cofinancées par le fonds social européen dans le cadre de la programmation 2000 – 2006. Des perspectives d’approfondissement de la réforme en 2008 Prenant acte des avancées mais également des limites de la réforme engagée, le Président de la République et le Premier Ministre ont fixé, notamment dans la lettre de mission du ministre en charge de l’emploi et de la formation professionnelle, les grandes lignes et le calendrier d’un approfondissement de la réforme engagée. L’objectif est que chaque Français ait la possibilité, à tout moment de sa vie professionnelle et en fonction des droits qu'il aura accumulés grâce à son travail, de suivre une formation rendant possible un changement de métier, de filière ou de qualification. En termes de méthode, il est attendu que les partenaires sociaux s’engagent dans une négociation en la matière et le gouvernement, en concertation avec les régions, en fera un chantier prioritaire pour 2008. Dans le rapport rendu public le 11 juillet 2007, la mission commune d’information sur le fonctionnement des dispositifs de formation professionnelle du Sénat, présidée par M. Jean-Claude Carle, expose les réformes qui lui semblent nécessaires pour surmonter les difficultés liées « à la complexité, aux cloisonnements et aux corporatismes » du système actuel. Dans la société de la connaissance et de l’innovation, où les mutations industrielles s’accélèrent, le capital humain et la qualité de la formation sont des facteurs de compétitivité essentiels tant pour les entreprises que pour les hommes. Pour que le marché du travail soit plus fluide et plus réactif, il faut faire en sorte que ceux qui entrent sur le marché du travail aient une qualification solide et adaptée aux offres d’emploi et donner à ceux qui sont sur le marché du travail une formation qui leur permette de s’adapter tout au long de leur carrière. Cela implique notamment de compléter les actuelles logiques de branche par des logiques de bassins d’emploi afin de renforcer les outils de la gouvernance d’un système territorialisé. La mission sénatoriale formule de nombreuses pistes de réflexion qui s’organisent, pour l’essentiel, autour d’un axe structurant : doter les individus des moyens « d’accéder à la qualification de façon simple, rapide et efficace lors des différentes étapes de son parcours post-scolaire », notamment par la création d’un compte d’épargne formation construit à partir du droit individuel à la formation (DIF) rendu transférable. 7 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Une nouvelle programmation du fonds social européen pour la période 2007 - 2013 Le programme européen « Compétitivité régionale et emploi 2007-2013 » doit contribuer à la réussite de la politique de cohésion économique et sociale en Europe. Présent sur tout le territoire national à l’exception des quatre départements d’Outre mer, Guyane, Guadeloupe, Martinique et Réunion, qui bénéficient du programme « Convergence », il cofinance en France métropolitaine les politiques nationales, régionales et locales en matière d’emploi, de formation et d’insertion professionnelle. Le programme opérationnel, qui précise les types d’opérations éligibles, le cadrage financier et les modalités de mise en œuvre, définit les priorités suivantes : adapter les travailleurs et les entreprises aux mutations économiques, développer l’accès à l’emploi des demandeurs d’emploi, renforcer la cohésion sociale et lutter contre les discriminations, investir dans le capital humain et la mise en réseau, l’innovation et la transnationalité. Le montant financier de ce programme européen, pour 7 ans est de 4,494 milliards d’euro. Plus de 85% des crédits sont gérés régionalement. 8 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE CHAPITRE 2 LES FINANCEMENTS DE L’ETAT EN 2007 ET LE PROJET DE BUDGET 2008 Le projet de budget de la formation professionnelle se répartit pour 2008 sur deux des quatre programmes de la mission interministérielle « Travail et Emploi » : - le programme 103 « Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi » notamment l’action 2 « Accès des actifs à la qualification » - le programme 102 : Accès et retour à l’emploi : action 1 « Coordination du service public de l’emploi, indemnisation des demandeurs d’emploi et rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi » et l’action 2 « Mise en situation d’emploi des publics fragiles » Le programme 103 Finalités générales du programme Afin de garantir le maintien de la cohésion sociale sur l'ensemble du territoire national dans le cadre d’une économie de plus en plus fondée sur l’innovation et les compétences, les mutations économiques et sociales doivent être anticipées et accompagnées. Il s'agit de prévenir l’impact des restructurations et de permettre aux personnes, aux entreprises et aux territoires de s'adapter et de se reconvertir de manière positive. Face à un marché du travail en évolution rapide, les trajectoires professionnelles doivent être sécurisées grâce au développement des compétences et l’accès à une qualification reconnue, de nature à faciliter à la fois le maintien en activité ainsi que l'accès et le retour à l’emploi. Ces politiques d’anticipation et d'accompagnement des mutations reposent sur des actions spécifiques en direction des entreprises, des branches professionnelles, des territoires et de l'ensemble des actifs, salariés et demandeurs d’emploi, qui doivent être menées dans un souci de cohérence globale et de pertinence opérationnelle à l'échelon territorial. L’État et les partenaires sociaux, par l'articulation de la négociation interprofessionnelle et de la loi (livre IX du code du travail, code de l'Éducation, code général des collectivités territoriales), définissent ensemble l'environnement juridique du dialogue social et des restructurations ainsi que les mesures d'accompagnement (livre III et IV du code du travail). L'amélioration de la qualité du dialogue social participe donc à l'atteinte de cet objectif de développement de la ressource humaine. Ce programme, compte tenu de la relation étroite de l’emploi et de la formation, identifie l’action de l’Etat et les leviers qui lui sont nécessaires pour faciliter, au plan national, l’atteinte des objectifs d’accroissement global des qualifications et des compétences que se sont fixés les États membres de l’Union Européenne à l’horizon de 2010. L’achèvement du processus de décentralisation de la formation professionnelle, avec notamment le transfert aux régions des formations de l'AFPA ainsi que l’accord unanime et ambitieux des partenaires sociaux et sa traduction dans la loi relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social, concourent à une clarification du rôle des acteurs propice à la mise en place d’un environnement favorable, même si des progrès dans la lisibilité de l’ensemble peuvent être accomplis (cf. rapport précité de la mission commune d’information du Sénat). L'État est associé à l'élaboration du plan régional de développement des formations à l'initiative de la Région, cette dernière ayant désormais une compétence générale en matière de formation professionnelle continue et d'apprentissage en direction des jeunes et des adultes demandeurs d'emploi. L'État, par une politique d'exonération de charges, joue son rôle de soutien et d'accompagnement du développement de l'emploi et de la qualification des actifs. Il est, dans sa fonction régalienne de contrôle, garant de la bonne utilisation des fonds de la formation professionnelle par les différents organismes concernés (entreprises, organismes paritaires collecteurs agréés, organismes de formation). Il contribue à la reconnaissance de la qualification à partir des titres professionnels délivrés au nom du Ministère chargé de l’Emploi à des adultes après parcours de formation ou dans le cadre d’une procédure de VAE. 9 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE La mise en œuvre du programme Plusieurs instances regroupent l’ensemble des acteurs de l’emploi et de la formation professionnelle comme le conseil supérieur de l’emploi et le conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie. Collectivités territoriales, partenaires sociaux, élus, chambres consulaires contribuent ensemble au dialogue autour des enjeux du développement des compétences sur les territoires. La mise en œuvre du programme s’appuie également sur l’intervention d’opérateurs comme l’AFPA, l’ANSP le centre INFFO et le GIP EEFF (Agence Europe Education Formation France, auparavant dénommée GIP Socrates-Leonardo). Programme 102 Finalités générales du programme Le programme traduit la volonté du gouvernement d’atteindre le plein emploi en luttant contre le chômage massif et l’exclusion durable du marché de l’emploi. A cet effet, plusieurs indicateurs visent à mesurer l’efficacité du service public de l’emploi et des mesures incitatives à la reprise d’une activité. En cohérence avec les conclusions du sommet de Lisbonne, le gouvernement s’est par ailleurs fixé un objectif ambitieux de lutte contre l’exclusion du marché du travail des personnes qui connaissent les taux d’emploi les plus faibles. Afin de mieux répondre à cet objectif, les indicateurs mesurent les sorties du chômage des publics les plus éloignés de l’emploi ainsi que l’impact des politiques en faveur de l’insertion, en particulier : - la prévention du chômage de longue durée ; - la diminution du taux de chômage dans les zones urbaines sensibles ; - et l’efficacité des contrats aidés et de l’ensemble des dispositifs en faveur de l’insertion dans l’emploi. Ce programme est donc tourné vers les personnes rencontrant des obstacles à l’embauche en raison de leur ancienneté dans le chômage, de leur âge, de leur sexe, de leur faible niveau de qualification, ou de leur absence d’expérience. Un effort significatif est fait pour l’emploi des jeunes sortis du système éducatif sans qualification et rencontrant des difficultés particulières d’insertion. Ce programme traduit également l’action publique contre toutes les discriminations pour l’accès à l’emploi, notamment celles concernant les personnes handicapées. Environnement du programme Le programme « accès et retour à l’emploi » est caractérisé par la mobilisation de plusieurs organismes qui agissent sur l’indemnisation du chômage et l’intermédiation sur le marché du travail. En effet, le service public de l’emploi est responsable du placement, de l’indemnisation, de l’insertion, de la formation et de l’accompagnement des demandeurs d’emploi. Il est assuré par les services de l’État, les gestionnaires de l’assurance-chômage (Unédic au niveau national, Assedic au niveau local) et les établissements publics du service public de l’emploi (Agence nationale pour l’emploi Association nationale pour la formation professionnelle des adultes, Fonds de Solidarité). Les collectivités locales et les missions locales peuvent y participer. L’ensemble des crédits consacrés à la formation professionnelle représente un total de 3 864,18 millions d’euros en autorisation d’engagements et 3 876,18 millions d’euros en crédits de paiements dans le PLF 2008. Les priorités du budget «formation professionnelle» pour 2008 concernent : - - l’augmentation des entrées en contrat d’apprentissage avec plus de 285 000 entrées afin de respecter l’objectif du plan de cohésion sociale qui est de porter le stock d’apprentis à 500 000 en 2009. Les crédits prévus en 2008 au titre des exonérations de cotisations sociales liées aux contrats d’apprentissage s’élèvent à 947 M€ ; l’augmentation de la dotation dédiée à la rémunération des stagiaires Le budget consacré à la formation professionnelle connaît quelques inflexions en 2008, notamment : - la diminution des crédits dédiés à la validation des acquis de l’expérience (VAE), qui est la conséquence de la montée en charge plus lente que prévue de cette mesure ; - la fin des financements liés au programme « formation ouvertes et ressources éducatives » (FORE), qui permettait aux publics les plus éloignés de l’emploi d’avoir accès aux nouvelles technologies de l’information. Le programme a été supprimé en 2007, compte tenu de la démocratisation croissante de l’accès aux technologies de l’information ; 10 PLF 2008 - FORMATION PROFESSIONNELLE le basculement des exonérations spécifiques de cotisations sociales liées aux contrats de professionnalisation dans les allègement généraux. Cette mesure est neutre pour les employeurs de moins de vingt salariés, qui sont les principaux utilisateurs du contrat de professionnalisation. Les crédits prévus en PLF 2008, soit 278,39 M€, serviront donc à financer le stock de bénéficiaires présents dans la mesure au 31 décembre 2007. Le tableau ci-après présente le projet de budget 2008 de la formation professionnelle Programme 103 : Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi soit 3462,40 millions d’euros en autorisation d’engagement Action 2 : Accès des actifs à la qualification -Sous action 1 : amélioration de l’accès à la qualification par le développement de l’alternance et de la certification -Sous action 2 : reconnaissance des compétences acquises par les personnes Programme 102 : Accès et retour à l’emploi soit 401,78 millions d’euros en autorisation d’engagement Action 1 : Coordination du service public de l’emploi, indemnisation des demandeurs d’emploi et rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi -Sous action 1 : Coordination du SPE et indemnisation des demandeurs d'emploi -Sous action 2 : Rapprochement de l’offre et de la demande d’emploi Action 2 : mise en situation d’emploi des publics fragiles -Sous action 1 : Construction de parcours vers l’emploi durable -Sous action 2 : Accompagnement des publics les plus en difficulté 11 Action 2 Action 1 Action 2 Formation à Mayotte Accès aux savoirs de base ANCLI / GIP Inter Crédits CPER concourant aux objectifs de l'action 2 du P103 (hors AFPA) Développement de la VAE AFPA : Politique de certification TOTAL P 103 Information sur le système de formation professionnelle Sous action1 Participation Etat à l'indemnisation des chômeurs en formation (AFF) Sous action 2 AFPA : Service Public de l'emploi (en partie) Sous action 1 Accompagnement renforcé des jeunes (en partie) Sous action 2 AFPA : Parcours des publics spécifiques TOTAL P 102 Sous-action2 Sous-action1 PACTE Contrats de qualification Contrats de professionnalisation Participation de l'Etat à la qualification des demandeurs d'emplois - AFPA* Participation de l'Etat à la qualification des demandeurs d'emplois (investissements) - AFPA Rémunération des stagiaires Subventions à divers organismes Formation qualifiante différée Participation de l'Etat au développement de l'apprentissage Dotation générale de décentralisation Dotation générale de décentralisation FORMATION PROFESSIONNELLE LFI 2006 105,00 134,38 210,00 70,01 519,39 105,00 134,38 210,00 70,01 519,39 62,07 19,05 55,72 4.022,63 62,07 19,05 55,72 4.022,63 51,68 80,35 13,00 6,70 51,68 80,35 13,00 6,70 4,54 6,01 44,32 0,44 572,18 572,18 4,54 6,01 44,32 0,44 846,50 7,50 29,52 409,00 978,27 835,78 CP 846,50 7,50 29,52 409,00 978,27 835,78 AE 231,96 136,05 221,56 68,35 657,91 50,49 12,56 55,68 3.943,64 4,57 5,00 49,31 0,44 114,53 140,30 16,14 0,00 631,13 771,36 0,00 4,53 273,56 978,27 835,78 12 4.518,19 231,96 136,05 219,24 68,35 655,59 44,18 9,04 55,68 3.862,60 4,56 5,00 41,18 0,19 57,43 140,30 10,46 0,00 631,10 771,36 0,00 4,53 273,56 978,27 835,78 Dépense 2006 AE CP TOTAL 4.542,02 4.542,02 4.601,54 * La diminution de la subvention accordée à l'AFPA entre 2006 et 2007 s'explique par le transfert aux régions des actions de formation qualifiante. Programme 102 Programme 103 PLF 2008 LFI 2007 3.807,81 115,00 0,00 222,64 52,04 389,68 25,70 25,33 0,00 3.418,13 4,77 6,01 49,99 0,25 89,00 96,75 12,00 6,70 130,93 926,02 1,47 0,00 391,86 794,67 856,69 AE 3.795,81 115,00 0,00 222,64 52,04 389,68 25,70 25,33 0,00 3.406,13 4,77 6,01 49,99 0,25 77,00 96,75 12,00 6,70 130,93 926,02 1,47 0,00 391,86 794,67 856,69 CP PLF 2008 3.864,18 0,00 109,19 217,64 74,95 401,78 25,70 18,00 65,00 3.462,40 5,49 5,51 48,16 0,33 62,00 138,43 12,00 0,00 168,65 947,00 2,00 0,00 278,39 811,22 874,54 AE 3.876,18 0,00 109,19 217,64 74,95 401,78 25,70 18,00 65,00 3.474,40 5,49 5,51 48,16 0,33 74,00 138,43 12,00 0,00 168,65 947,00 2,00 0,00 278,39 811,22 874,54 CP PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE CHAPITRE 3 FINANCEMENTS ET INTERVENTIONS EN MATIÈRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE : LES CHIFFRES CLES Les informations sur la formation professionnelle rassemblées dans ce document proviennent de différentes sources administratives ou statistiques qui interrogent : - les gestionnaires de la formation (déclarations n° 2483 déposées par les entreprises, états statistiques et financiers des OPCA, suivi spécifique des différents dispositifs Etat, UNEDIC, CNASEA, enquête auprès des conseils régionaux…), - les organismes de formation (bilans pédagogiques et financiers, enquêtes spécifiques auprès d’un panel, déclaration d’activité), - les individus (enquête FQP, enquête FC 2000). Cet ensemble constitue un système d’information riche mais dispersé. Les informations sont saisies par un grand nombre d’acteurs (départements ministériels, établissements publics, collectivités territoriales, partenaires sociaux…), utilisant leurs propres méthodologies. Les mécanismes de traitement primaires et secondaires de l’information amènent à des délais dans la publication des données. Chaque fois que possible, les données les plus récentes sont fournies mais les références calendaires sont différentes selon le sujet traité. Par conséquent, la lecture de ce document apparaît souvent complexe. Afin de guider le lecteur dans la compréhension générale du système de formation, cette synthèse met en avant les chiffres clés et resitue la place de chaque information dans l’ensemble. La dépense pour la formation professionnelle en 2005 En 2005, 25,9 milliards d’euros ont été consacrés à la formation professionnelle continue et à l’apprentissage, soit 3,5 % de plus qu’en 2004. Après une forte baisse entre 1999 et 2002, l’effort de formation de la nation reste stable à 1,5 % du Produit intérieur brut. La rémunération des stagiaires représente 40 % de la dépense pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage. 59 % de la dépense est constituée de dépenses de fonctionnement et 1 % est consacré à l’investissement. Avertissement Le niveau et le profil de la dépense de formation ont été modifiés par rapport aux publications précédentes. Les dépenses ont en effet été revues à la hausse du fait de la révision de certaines estimations et de l’introduction de nouveaux postes de dépenses, jusque là non pris en compte : crédit d'impôt sur le revenu des apprentis, Stagiaires « Livre IX » rémunérés par l'Unédic, allocation de fin de formation… D’autre part, certaines dépenses ont été réévaluées à l’aide de données définitives. Enfin, la méthode de redressement des déclarations fiscales n°2483 a été révisée sur les grandes entreprises, ce qui entraîne une forte augmentation de l’estimation des dépenses directes des entreprises depuis 1999. 13 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Le tableau suivant reprend de manière simplifiée, mais au prix de certaines conventions dans la composition ou la décomposition des agrégats, la dépense économique pour la formation professionnelle en 2005, présentée de manière détaillée à l’annexe 5. Milliards d’euros Apprentis Jeunes en insertion professionnelle Salariés Agents publics Demandeurs d’emploi Total Entreprises 0,9 1,0 8,6 - - 10,5 Etat 1,1 0,7 1,1 - 1,5 4,4 Régions 1,7 0,8 0,1 - 0,6 3,2 - - - 5,5 - 5,5 - - - - 1,3 1,3 Ménages 0,3 - 0,7 - Total 4,0 2,5 10,5 5,5 Collectivités publiques (en tant qu’employeurs Autres Unedic dont 1,0 3,4 25,9 Les principaux financeurs L’Etat Les dépenses finales de l’Etat pour la formation professionnelle (hors formation des agents publics) représentent 4,4 milliards euros en 2005 soit 3% de moins qu’en 2004. Les crédits consacrés à la formation professionnelle proviennent pour l’essentiel : du budget du ministère en charge de l’emploi et de la formation professionnelle : 3,5 milliards euros, du budget du ministère en charge de l’enseignement supérieur dont 0,9 Md € euros finance la formation d’adultes inscrits dans un cursus de l’enseignement supérieur en dehors de tout dispositif spécifique. Les conseils régionaux Les conseils régionaux ont affecté en 2006 près de 4 milliards d’euros à la formation professionnelle, à l’apprentissage et à l’accueil, information et orientation, contre 3,2 milliards en 2005. La croissance des interventions des Régions est due notamment à la poursuite du transfert des aides aux employeurs d’apprentis (indemnités compensatrices forfaitaires) et à la décentralisation des formations sanitaires, sociales et artistiques. La structure de la dépense régionale a fortement évolué du fait de l’introduction des formations sanitaires, sociales et artistiques (16 % du budget), l’apprentissage et la formation professionnelle continue pesant respectivement 44 % et 36 %. Concernant la formation professionnelle continue, 83 % des dépenses sont tournées vers les personnes sans emploi. 14 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les entreprises En 2006, les entreprises, toutes tailles confondues, ont dépensé (hors apprentissage) 8,6 milliards € pour la formation professionnelle continue de leurs salariés. Les entreprises de 10 salariés et plus dépensent 8,3 milliards € soit un taux de participation de 2,94 % de la masse salariale, relativement stable par rapport à 2005. Ces dépenses se composent de dépenses internes (12 %), d’achat de formation (17 %), de rémunérations des personnes en formation (27 %) et de versements à des organismes mutualisateurs (41 %). Les entreprises de moins de 10 salariés dépensent 0,36 milliard €, pour l’essentiel mutualisé par les organismes collecteurs. Les 99 organismes mutualisateurs (OPCA) ont collecté 5,1 milliards € en 2005 (+ 9%)(1). Type de collecte Montant collecté (milliard €) Evolution 2005/2006 Professionnalisation (0,5 et 0,15%) 1,84 +5% CIF – CDI 0,68 +7 % CIF – CDD 0,17 +7% Solde 10 salariés et +(0,9%) 2,37 +4% Solde – de 10 salariés (0,4%) 0,38 +19 % Total 5,45 +6% Concernant l’apprentissage, la collecte 2006 par les OCTA, dont l’intermédiation est dorénavant obligatoire, représente 1,65 Md€ dont 54 % relèvent du « quota » (cf. définition p. 55). La collecte moyenne d’un organisme s’établit à 12,8 millions d’euros, avec de fortes disparités. Les OCTA régionaux constituent 63 % de l’appareil de collecte et représentent 56 % des fonds ; les OCTA nationaux sont 37 % des OCTA et réalisent 44 % de la collecte totale. Les OCTA d’Ile-de-France, qui constituent 5 % de l’appareil de collecte, concentrent 25 % de la collecte totale. Les principaux publics Les jeunes en insertion professionnelle Le réseau des missions locales et des permanences d’accueil, d’information et d’orientation (ML/PAIO) compte 488 structures, dont 389 ML et 89 PAIO, réparties sur l’ensemble du territoire. En 2006, 477 000 jeunes ont été accueillis pour la première fois et plus de 1 200 000 ont été en contact avec le réseau. La structure de la population reste relativement proche d’une année sur l’autre. Les jeunes mineurs représentent toujours près d’un premier contact sur six (16,5%). Le réseau est chargé de la mise en œuvre du contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) qui a été signé par 188 000 jeunes en 2006. En 2006, 224 000 jeunes de moins de 26 ans ont bénéficié d’une formation financée par les Conseils régionaux (soit 41% de l ensemble des entrées en formation). Six Régions (Ile de France, Haute et Basse Normandie, Rhône-Alpes, Auvergne, Guadeloupe) accueillent plus de 50 % de jeunes dans leurs formations. Les salariés L’année 2006 est la première année complète de mise en œuvre des dispositifs issus de la réforme de la formation professionnelle. (1) Il est à noter qu’il est difficile de rapprocher les déclarations des entreprises et celles des OPCA qui correspondent à des sources statistiques différentes. 15 PLF 2008 - Le droit individuel à la formation (DIF) : environ 4 % des salariés des entreprises de plus de 10 salariés ont mobilisé leur DIF, soit près de 10 % des salariés partis en formation en 2006. 14 % des entreprises ont vu un ou plusieurs de leurs salariés utiliser son DIF. La période de professionnalisation : près de 400 000 stagiaires ont bénéficié d’une période de professionnalisation. La durée moyenne de ces périodes est de 70 heures. Le plan de formation : environ 40 % des salariés (dont 38% de femmes) participent à une action de formation dans le cadre du plan de formation dont la durée moyenne est d’environ 30 heures. La formation hors temps de travail a été peu utilisée. : 0,4 % des salariés des entreprises de plus de 10 salariés ont perçu une allocation de formation. Le congé individuel de formation : 35 600 congés de salariés en CDI (+ 10%) et 7 600 de salariés en CDD ont été pris en 2006. Ce sont des formations de longue durée (880 heures). Les agents publics - FORMATION PROFESSIONNELLE Fonction publique Etat : 2,7 millions départs en formation continue (un même agent est compté autant de fois qu’il a suivi de formations), 9,1 jours de formation en moyenne, Fonction publique territoriale : 362 700 départs en formation, soit environ 5 jours de formation en moyenne, Fonction publique hospitalière : 693 000 départs en formation, un peu moins de 5 jours de formation en moyenne. Les demandeurs d’emploi En 2005, 637 000 chômeurs sont entrés dans une formation dont le financement a été assuré, pour le fonctionnement et pour la rémunération, par l’Etat, le conseil régional ou l’UNEDIC. Financement du stage Régions ASSEDIC Type de rémunération Stagiaire FP Etat hors AFPA 47 % Etat AFPA Autres Ensemble 58 % 52 % 0% 11 % 43 % Protection sociale uniquement Assurance chômage Régime de solidarité Ensemble 22 % 2% 10 % 0% 1% 9% 31 % 40 % 38 % 100 % 87 % 48 % 0% 0% 0% 0% 1% 0% 100 %/16 % 100 %/13 % 100 %/53 % 100 %/9 % 100 %/9 % 100 %/100 % Exemple de lecture : 40 % des demandeurs d’emploi suivant une formation financée par l’Etat (AFPA) ont été rémunérés par l’assurance-chômage ; les formations financées par l’Etat (AFPA) représentent 13 % du total des formations délivrées aux demandeurs d’emploi. Fin 2005, en France métropolitaine, 8 % des chômeurs étaient en train de suivre une formation. Les stages à destination des demandeurs d’emploi durent 4,3 mois en moyenne. 52 % des chômeurs ayant débuté une formation en 2005 sont des femmes. 43 % des stagiaires ont moins de 26 ans et 11 % ont 45 ans ou plus. Plus de la moitié (56%) des stages financés par les Régions sont destinés aux jeunes de moins de 26 ans. A l’inverse, l’État et les Assedic financent plutôt des stages pour adultes : seuls 29 % des stages sont destinés aux jeunes. Les publics spécifiques Les détenus : Les actions mises en œuvre ont concerné environ 10 700 stagiaires, dont 10% de femmes. Environ 30% des stagiaires ont moins de 25 ans, 5% ont plus de 49 ans. Les handicapés L’État, a pris en charge 11 000 formations dans le cadre des Centres de Rééducation Professionnelle (CRP), 9 500 personnes à l’AFPA et 2 000 hors CRP et hors AFPA. Les Conseils régionaux ont pris en charge 8 500 stagiaires et 2 300 formations dans le cadre des CRP dits régionalisés. L ’AGEFIPH, au titre de la convention AFPA – AGEFIPH a financé la formation de 1 600 stagiaires. 16 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les politiques de développement des compétences L’apprentissage L’apprentissage poursuit son développement. Près de 277 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été enregistrés en 2006 dans le secteur marchand, en hausse de plus de 5 %, après une hausse de 7 % en 2004. Le secteur public recrute aussi plus d’apprentis qu’en 2005 : 5 800, soit 30 % de plus en un an. Au total, 403 000 jeunes étaient en apprentissage fin 2006. Le secteur tertiaire représente 54 % des nouvelles recrues, notamment dans les services aux entreprises, les transports et les activités financières et immobilières. L’ensemble de ces services représente désormais 11 % des nouveaux contrats. La durée moyenne des contrats d’apprentissage continue de se réduire : 43 % sont d’une durée inférieure à deux ans. Cette tendance est favorisée notamment par le développement de l’apprentissage dans le supérieur et la meilleure prise en compte du niveau initial de l’apprenti. Le contrat de professionnalisation Le nombre de contrats de professionnalisation a très nettement progressé tout au long de l’année 2006 après une montée en charge progressive : le volume des contrats enregistrés en 2006 est de 141 000 (France métropolitaine) dont 125 000 au profit de jeunes de moins de 26 ans. Au total cela représente 48 600 contrats de plus qu’en 2005 (+ 53%). La part des entrants âgés de 26 ans et plus (12 %, + 2 points en un an) augmente par rapport à l’année précédente et surtout par rapport aux anciens contrats. Les jeunes qui accèdent au dispositif à la fin de leur scolarité représentent 30% des entrées. Le tertiaire reste le principal utilisateur du contrat de professionnalisation. Près de 50 % des contrats de professionnalisation prévoient une durée de formation inférieure à 500 heures. La validation des acquis de l’expérience (VAE) En 2006, 84 400 personnes se sont adressées aux structures d’accueil spécialisé, dorénavant gérées par les conseils régionaux. 61% des personnes reçues sont des femmes, 50% sont des salariés et la tranche d’âge 30-44 ans est la plus représentée (60%). La certification recherchée relève dans 80 % des cas des niveaux IV et III. Environ 26 000 candidats ont obtenu une certification par la voie de la VAE, soit 16% de plus qu’en 2005. Le nombre de candidats certifiés avait progressé de plus de 65% entre 2003 et 2004, et de 28% entre 2004 et 2005. Au total, 67 000 candidats ont obtenu une certification par la voie de la VAE depuis la promulgation de la loi La maîtrise des savoirs de base La lutte contre l'illettrisme, dans le cadre des politiques du ministère de l’emploi, a concerné près de 28 000 personnes en France en 2006. Le public bénéficiaire est, comme les années précédentes, majoritairement féminin (61 %). La part des moins de 25 ans représente 29 % des stagiaires. Si la part des plus de 49 ans tend à augmenter (de 9 à 11%), cette hausse est inégalement répartie selon les régions. La grande majorité des personnes concernées sont des demandeurs d'emploi (58 %), 25 % sont inactifs et 16 % environ occupent un emploi. En 2006, les APP ont délivré 12,07 millions d'heures de formation (dont 46,5% conventionnées par les DRTEFP) pour près de 206 000 personnes, dont environ 177 000 entrées en 2006. Les caractéristiques principales des personnes ayant accompli une formation en APP sont les suivantes : 73% sont des femmes, 72% ont plus de 26 ans, 62% ont un niveau de formation inférieur ou égal au niveau V. Le «certificat naviguer sur Internet (NSI) » (initiation à l’informatique, au multimédia et à Internet) : en 2006, 64 300 personnes ont obtenu un certificat. Au total, depuis la mise en place de ce module d’initiation à Internet, plus de 563 000 personnes ont obtenu ce certificat. Les organismes de formation En 2005, 13 500 organismes de formation professionnelle continue ont réalisé un chiffre d’affaires de 5,4 Md€. 94 % relèvent du secteur privé. Ils ont formé 7,4 millions de stagiaires. Les organismes privés de formation se répartissent entre privé lucratif (32 % des organismes), privé non lucratif (31 %) et individuels (31 %). Ils font partie des 46 000 entités qui ont renseigné un bilan pédagogique et financier en 2005 et exercé, à titre d’activité principale ou secondaire, une activité de formation continue pour un chiffre d’affaires global de 8,9 Md€. 17 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE LES ANNEXES 18 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE ANNEXE 1 LE FINANCEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2006 1. LE FINANCEMENT DE L’ETAT Ministère de l'économie, des finances et de l'emploi LFI 2005 Exécution 2005 LFI 2006 Exécution 2006 LFI 2007 PLF 2008 820,68 6,01 475,67 339,00 820,30 5,62 475,67 339,00 842,90 6,01 488,65 348,25 841,90 5,00 488,65 348,25 863,49 6,01 500,87 356,61 881,21 5,51 511,31 364,40 2) Apprentissage: Dotation générale de décentralisation - Primes à la charge de l’Etat et transferts Exonération de cotisations sociales des contrats d'apprentissage Dotation générale de décentralisation - Rénovation Contrats de Plan État-Région (volet apprentissage) 1 520,50 737,66 763,13 12,71 7,00 1 532,89 746,98 771,56 12,71 1,64 1 621,35 765,09 846,50 6,53 3,23 1 546,63 765,09 771,36 6,53 3,65 1 710,25 784,23 926,02 0,00 0,00 1 747,57 800,57 947,00 0,00 0,00 3) Contrats de qualification et de professionnalisation Exonération de cotisations sociales Exonérations des contrats de professionnalisation jeune Exonérations liées au parcours d'accès aux carrières des fonction publiques des collectivités territoriales, de l'Etat et hospitalières (PACTE) Primes liées au x PACTE 416,00 176,00 240,00 395,93 244,43 151,50 396,19 24,74 363,95 273,90 0,35 273,56 372,43 0,00 370,96 272,39 0,00 270,39 0,00 0,00 0,00 0,00 7,50 0,00 0,00 0,00 0,97 0,50 1,50 0,50 4) Contrats de qualification et de professionnalisation «adultes » Primes des contrats de qualification Exonération de cotisations sociales des contrats de professionnalisation Exonérations des contrats de professionnalisation adulte 56,24 17,04 0,00 39,20 7,48 7,48 0,00 0,00 49,85 4,78 0,00 45,07 4,18 4,18 0,00 n.d. * 20,91 0,00 0,00 20,91 8,00 0,00 0,00 8,00 5) Réseau d’accueil et d’orientation (missions locales / permanence d'accueil, d'information et d'orientation) 283,73 128,46 210,00 219,24 222,64 217,64 9,25 11,05 0,00 0,00 0,00 0,00 3 106,40 2 896,11 3 120,29 2 885,85 3 189,72 3 126,81 1) Fonds de la formation professionnelle Programme National de Formation Professionnelle (PNFP) et politique Contrats de Plan État-Région (volet formation professionnelle) PNFP (investissements) - CP Ateliers pédagogiques personnalisés (APP) 256,21 183,84 41,48 9,93 20,96 247,88 177,15 44,03 8,08 18,62 213,56 121,51 60,42 10,67 20,96 261,95 171,70 43,75 26,36 20,14 189,47 138,67 25,70 0,00 25,10 230,10 180,40 25,70 0,00 24,00 2) Dotation de décentralisation Apprentissage Revalorisation de la rémunération des stagiaires Apprentissage à Mayotte 391,95 383,12 8,58 0,24 391,95 383,12 8,58 0,24 205,53 196,47 8,82 0,25 205,53 196,47 8,82 0,25 9,29 0,00 9,04 0,25 9,49 0,00 9,23 0,26 3) AFPA et autres organismes de formation professionnelle adultes Subvention de fonctionnement (43-71 10, 20 et 30 CPER) Rémunérations des stagiaires (43-70 63) Investissements - CP 900,28 720,28 143,00 37,00 955,98 740,90 177,70 37,38 873,30 694,68 137,61 41,01 922,23 694,68 196,49 31,07 259,97 129,10 53,87 77,00 491,79 336,20 91,59 64,00 4) Validation des acquis de l’expérience (VAE) 24,10 13,50 19,05 9,04 25,33 18,00 5) Stagiaires du fonds national pour l'emploi Programme en faveur des Chômeurs de longue durée stages d'accès à l'entreprise (fonctionnement et rémunération) 50,17 125,04 0,00 0,00 0,00 0,00 50,17 125,04 0,00 0,00 0,00 0,00 FORMATION PROFESSIONNELLE A – Actions spécifiques en faveur des jeunes 1) Actions de formation alternée (loi du 20/12/93) Jeunes à la charge de l’État à Mayotte Dotation générale de décentralisation - Actions décentralisées en faveur des Dotation générale de décentralisation - Décentralisation 1993 et enveloppe de 6) Trajectoire d'accès à l'emploi (TRACE) Sous-total actions spécifiques en faveur des jeunes B – Actions destinées à l’ensemble des publics 6) Versement à l’UNEDIC au titre de l’allocation de fin de formation 119 164,05 105,00 231,96 115,00 0,00 Sous-total actions destinées à l'ensemble des publics 1741,71 1898,40 1 416,45 1 630,71 599,06 749,38 TOTAL formation professionnelle 4 848,11 4 794,51 4 536,74 4 516,56 3 788,78 3 876,18 * Il n'est pas possible de distinguer les dépenses relatives au contrats de professionnalisation "jeunes" de celles relevant des contrats de professionnalisation "adultes" 19 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 2. LE FINANCEMENT DES REGIONS La décentralisation de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage. La formation professionnelle continue et l’apprentissage font partie historiquement des premières compétences décentralisées aux Régions. Plusieurs étapes se sont ainsi succédé : 1983-1993 : La loi du 7 janvier 1983 confère aux Régions une compétence de droit commun pour la mise en place des actions d’apprentissage et de la formation professionnelle continue. Elles acquièrent la liberté d’élaborer leur politique de formation et d’apprentissage et de choisir leurs actions en lien avec leur mission de développement économique local. 1993-2002 : En 1993, la loi quinquennale du 20 décembre relative au travail, à l’emploi et à la formation professionnelle confie aux Régions la formation continue en faveur des jeunes de moins de 26 ans. Le transfert des programmes jeunes se fait en deux temps : le transfert total des actions qualifiantes concernant les jeunes de 16 à 25 ans (effectué en juin 1994) le transfert progressif (5 ans, jusqu’en décembre 1998) des actions de pré-qualification et d’insertion ainsi que des compétences du réseau d’accueil, d’information, d’orientation et de suivi des jeunes en matière de formation professionnelle. La même loi quinquennale institue aussi un plan régional de développement des formations professionnelles des jeunes (PRDF). 2002-2004 : La loi de modernisation sociale et la loi relative à la démocratie de proximité étendent le Plan régional de formation à la formation des adultes. Des instances nouvelles de concertation entre les différents acteurs du champ sont créées : les CCREFP (Comité de Coordination régionaux de l’emploi et de la Formation Professionnelle). Les Régions se voient transférer également la responsabilité des primes aux employeurs d’apprentis. La loi relative aux libertés et responsabilités locales de 2004 confie aux Régions les formations sanitaires, sociales. Elle confie également aux collectivités régionales les crédits de l’Etat dédiés aux actions de formation et aux actions associées à la formation mises en œuvre par l’association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). La loi permet en outre d’anticiper le transfert, effectif au 1er janvier 2009, par la conclusion de conventions tripartites entre le préfet de région, le président du Conseil régional et le président de l’AFPA. Au titre des années 2006 et 2007, 18 collectivités régionales ont accepté d’anticiper ce transfert. En 2008, 2 devraient faire de même, seules la Lorraine et la Corse attendant le transfert de droit prévu le 1er janvier 2009. 20 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 2.1. Fonds régionaux de la formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’accueil, information et orientation en 2006 : analyse des dépenses En 2006, les Régions (hors Guyane et Réunion) ont consacré à la formation professionnelle, à l’apprentissage et à l’accueil, information et orientation près de 4 milliards d’euros, contre 3,4 milliards en 2005, soit une hausse de 17 % (cf. tableau page 22). La nette croissance des interventions des Régions depuis 2004 est due au transfert des aides aux employeurs d’apprentis (indemnités compensatrices forfaitaires) et à la décentralisation des formations sanitaires, sociales et artistiques. Les dépenses relevant du poste des formations, sanitaires, sociales et artistiques a doublé par rapport à 2005, ce qui explique la croissance observée. Dépenses des régions consacrées à la formation professionnelle, à l'apprentissage, et à l'accueil, information et orientation (en milliers d'euros) Régions Accueil, Formation Formations Information, professionnelle Apprentissage sanitaires et continue et sociales Orientation Dépenses totales ILE DE FRANCE 210 160 286 456 22 929 136 909 CHAMPAGNE ARDENNES 37 621 41 646 3 798 5 404 656 454 88 469 PICARDIE 45 618 32 404 10 719 27 543 116 284 HAUTE NORMANDIE 68 600 72 367 4 333 27 944 173 244 CENTRE 71 084 92 400 5 950 27 366 196 800 BASSE NORMANDIE 50 607 52 677 3 924 18 216 125 424 BOURGOGNE 36 610 51 435 4 062 21 970 114 077 NORD PAS DE CALAIS 107 404 80 052 6 196 47 343 240 995 LORRAINE 54 774 56 543 3 400 28 450 143 167 ALSACE 47 296 54 374 3 731 23 052 128 453 FRANCHE COMTE 28 169 44 261 2 481 13 615 88 526 PAYS DE LOIRE 80 114 154 366 6 178 30 366 271 024 165 868 BRETAGNE 56 329 74 842 3 447 31 250 POITOU CHARENTES 31 577 66 075 4 121 14 778 116 551 AQUITAINE 43 592 91 549 6 586 37 814 179 541 MIDI PYRENEES 60 740 65 529 7 102 24 914 158 285 LIMOUSIN 23 286 21 028 2 546 10 233 57 093 RHONE ALPES 118 878 159 396 15 989 68 029 362 292 AUVERGNE LANGUEDOC ROUSSILLON 32 200 37 970 1 002 0 71 172 56 384 52 005 2 299 26 570 137 258 PROVENCE COTE AZUR 120 462 140 809 12 129 19 447 292 847 19 175 CORSE 9 232 9 132 811 0 GUADELOUPE 24 887 5 930 1 005 3 727 35 549 MARTINIQUE 34 288 4 503 1 625 6 240 46 656 nd GUYANE nd nd Nd Nd REUNION nd nd Nd Nd nd Total Métropole 1 390 737 1 737 316 133 733 641 213 3 902 999 Total DOM 59 175 10 433 2 630 9 967 France entière 1 449 912 1 747 749 136 363 651 180 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane, Réunion), DARES 82 205 3 985 204 La décentralisation aux Régions des aides aux apprentis, à partir de 2003, a accentué la croissance de la proportion des dépenses consacrées à l’apprentissage, occupant le poste le plus élevé depuis 2004. Les dépenses affectées à l’accueil, information et orientation concernent surtout – pour les deux tiers - les subventions liées à l’activité des réseaux d’orientation (subventions aux missions locales, aux PAIO et autres réseaux de l’orientation). 21 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Évolution de la structure des dépenses de formation des régions (France entière) : 1999-2006 (en %) 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Part de la FPC dans les dépenses totales Année d'exercice 60,3 57,5 57,0 54,9 51,3 46,5 40,8 36,4 Part de l'apprentissage dans les dépenses totales 34,6 37,0 38,0 39,6 42,6 47,8 45,1 43,9 Part de l'accueil, information et l'orientation dans les dépenses totales 5,1 5,5 5,0 5,6 6,1 5,7 3,6 3,4 - - - - - - 10,5 16,3 100 100 100 100 100 100 100 100 2 091 2 072 2 045 2 153 2 353 2 826 3 415 3 904 Part des établissements de formations sanitaires, sociales et artistiques Total Total des dépenses en milliers d'euros Source : enquête annuelle auprès des conseils régionaux (hors Guyane, Réunion), DARES La structure des dépenses de la formation professionnelle varie fortement d’une région à l’autre. Les dépenses relevant de la formation professionnelle continue varient entre 24,3 % (Aquitaine) à 73,5 % (Martinique). Celles consacrés à l’apprentissage oscillent entre 9,7 % (Martinique, sachant que le montant des primes servies aux employeurs d’apprentis est non renseigné par la Région) et 57 % (Île-de-France et Bretagne). La région HauteNormandie se distingue des autres régions par le montant qu’elle consacre aux dépenses de l’accueil, information et orientation (9,2 %). Quant aux dépenses relevant des établissements de formations sanitaires, sociales et artistiques, elles oscillent entre 14,5 % (Bourgogne) et 6,7 % (PACA). 22 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Structure des dépenses de la formation professionnelle par région en 2006 (en %) Régions Part des Part des dépenses dépenses de FPC d'apprentissage dans les dans les dépenses dépenses totales totales Part des dépenses "Accueil, information, orientation" dans les dépenses totales Part des établissements de formations sanitaires, Dépenses sociales et totales artistiques dans les dépenses totales Île-de-France 29,6 57,0 2,3 11,2 100 Champagne-Ardenne 32,0 45,1 4,8 nd 100 Picardie 42,5 47,1 4,3 6,1 100 Haute-Normandie 39,2 27,9 9,2 23,7 100 Centre 39,6 41,8 2,5 16,1 100 Basse-Normandie 36,1 47,0 3,0 13,9 100 Bourgogne 40,3 42,0 3,1 14,5 100 Nord-Pas-de-Calais. 32,1 45,1 3,6 19,3 100 Lorraine 44,6 33,2 2,6 19,6 100 Alsace 38,3 39,5 2,4 19,9 100 Franche-Comté 36,8 42,3 2,9 17,9 100 Pays de Loire 31,8 50,0 2,8 15,4 100 Bretagne 29,6 57,0 2,3 11,2 100 Poitou-Charentes. 27,1 56,7 3,5 12,7 100 Aquitaine 24,3 51,0 3,7 21,1 100 Midi-Pyrénées 38,4 41,4 4,5 15,7 100 Limousin 40,8 36,8 4,5 17,9 100 Rhône-Alpes 32,8 44,0 4,4 18,8 100 Auvergne 45,2 53,3 1,4 0,0 100 Languedoc-Roussillon 41,1 37,9 1,7 19,4 100 Provence 41,1 48,1 4,1 6,7 100 Corse 48,1 47,6 4,2 0,0 100 Guadeloupe 70,0 16,7 2,8 10,5 100 Martinique 73,5 9,7 3,5 13,4 100 Guyane nd Nd nd nd Nd Réunion nd Nd nd nd Nd Total Métropole 35,6 44,5 3,4 16,4 100 Total DOM 72,0 12,7 3,2 12,1 100 France entière 36,4 43,9 3,4 16,3 100 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane, Réunion), DARES 23 PLF 2008 ■ FORMATION PROFESSIONNELLE Apprentissage En 2006, 58 % des dépenses accordées par les Régions à l’apprentissage concernent le fonctionnement qui comprend les subventions de fonctionnement aux CFA, l’aide au transport, à l’hébergement, et à la restauration et les autres mesures de soutien. Les primes servies aux employeurs d’apprentis représentent 35,2 % du budget apprentissage. Dépenses d'apprentissage (données en milliers d'euros) Total dont fonctionnement dont équipement dont primes servies aux employeurs d'apprentis ILE DE FRANCE 286 456 170 508 22 607 93 341 CHAMPAGNE ARDENNES 41 646 19 992 6 254 15 400 PICARDIE 32 404 23 734 1 486 7 184 HAUTE NORMANDIE 72 367 40 367 4 031 27 969 Régions CENTRE 92 400 46 513 9 560 36 327 BASSE NORMANDIE 52 677 29 925 1 806 20 946 BOURGOGNE 51 435 27 736 2 990 20 709 NORD PAS DE CALAIS 80 052 41 159 4 279 34 614 LORRAINE 56 543 29 527 3 465 23 551 ALSACE 54 374 26 022 1 827 26 525 FRANCHE COMTE 44 261 21 769 4 100 18 392 PAYS DE LOIRE 154 366 86 981 5 027 62 358 BRETAGNE 74 842 40 165 2 074 32 603 POITOU CHARENTES 66 075 33 060 10 430 22 585 AQUITAINE 91 549 46 892 10 755 33 902 MIDI PYRENEES 65 529 31 254 2 275 32 000 LIMOUSIN 21 028 11 960 1 866 7 202 RHONE ALPES 159 396 146 147 13 249 nd AUVERGNE 37 970 20 707 2 077 15 186 LANGUEDOC ROUSSILLON 52 005 28 693 1 269 22 043 PROVENCE COTE AZUR 140 809 73 964 8 129 58 716 9 132 5 104 107 3 921 CORSE GUADELOUPE 5 930 5 930 0 nd MARTINIQUE 4 503 4 476 27 nd GUYANE Nd nd nd nd REUNION Nd nd nd nd 1 737 316 1 002 179 119 663 615 474 TOTAL METROPOLE TOTAL DOM FRANCE ENTIERE 10 433 10 406 27 0 1 747 749 1 012 585 119 690 615 474 Source : enquête annuelle auprès des conseils régionaux (hors Guyane, Réunion), DARES 24 PLF 2008 ■ FORMATION PROFESSIONNELLE Formation professionnelle continue En 2006, les conseils régionaux ont dépensé plus de 1,4 milliards d’euros (hors Guyane et Réunion) pour la formation professionnelle continue. Deux tiers de ces masses financières sont affectés aux coûts pédagogiques et 32 % environ à la rémunération des stagiaires, proportions qui sont restées plutôt constantes depuis 1999. Répartition des dépenses de formation professionnelle en 2006 (en %) Années d'exercice 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Part des dépenses de fonctionnement 62 62,8 63,8 67,2 65,4 66,5 65,4 63,4 Part consacrée à la rémunération des stagiaires 32,6 27,4 30 28,2 30,3 30,3 30,2 32,5 Part consacrée à l'équipement 2,4 1,6 2,3 2,1 2,3 1,5 1,7 1,2 3 8,2 3,9 2,5 2,1 1,6 2,7 2,9 100 100 100 100 100 100 100 100 Part consacrée à d’"autres dépenses" (frais de gestion CNASEA notamment) Total des dépenses de formation professionnelle continue Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane, Réunion en 2006), DARES ■ Répartition des dépenses par public et actions de formation Plus de 83 % des dépenses de fonctionnement de la formation professionnelle sont tournées vers les personnes sans emploi regroupant les demandeurs d’emploi et les inactifs. Les régions ne dépensent pour les actifs occupés que 10,4 % (part qui a augmenté de plus de 2 points par rapport à 2005). Les dépenses concernant le public mixte font référence aux actions de formation qui ne peuvent distinguer les personnes sans emploi des actifs occupés. La certification, la professionnalisation et la préparation à la qualification constituent les objectifs principaux (66 %) des stages financés pour les personnes sans emploi. Viennent ensuite les stages d’aide à la définition de projet, stage de remobilisation (17 %). 7 % des dépenses de fonctionnement sont consacrées aux savoirs généraux, dont 2 % à la lutte contre l’illettrisme. La promotion sociale et professionnelle (intégrant notamment les subventions aux conservatoires régionaux des arts et métiers) représente 56 % des dépenses de formation en faveur des actifs occupés, suivi du plan de formation des entreprises (27 %). Objectifs % Dépenses de formation en faveur des personnes sans emploi 83,7 stages certifiants, professionnalisants ou de préparation à la qualification 66,1 savoirs généraux dont maîtrise des savoirs de base et lutte contre l'illettrisme 6,8 1,9 stages d'aide à la définition de projet, stage de remobilisation (hors subventions aux réseaux de l'orientation) 17,1 non répartis 10,0 Dépenses de formation en faveur des actifs occupés 10,4 promotion sociale et professionnelle 56,1 plan de formation des entreprises 27,1 congé individuel de formation (CIF) 15,7 droit individuel à la formation (DIF) 1,1 Public mixte 5,8 Total 100,0 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane), DARES * compte tenu de l’introduction récente de ces questions, certaines régions n’ont pas pu être en mesure de ventiler leurs dépenses par grande catégorie d’objectifs. Les pourcentages ci-dessus ont été déterminés à partir des données des seules régions qui ont procédé à cette ventilation. 25 PLF 2008 ■ FORMATION PROFESSIONNELLE Établissements sanitaires, sociaux et artistiques 63 % des dépenses des établissements de formations sanitaires, sociales et artistiques concernent les formations sanitaires et 36 % les formations sociales. Seulement cinq Régions sont intervenues dans le domaine des formations artistiques, récemment transféré (Bourgogne, Limousin et PACA, Martinique et Guadeloupe). Établissements de formations sanitaires, sociales et artistiques Régions ILE DE France Total Formations Formations Formations sanitaires sociales artistiques 136 909 30 095 106 814 CHAMPAGNE ARDENNES 5 404 2 712 2 692 0 0 PICARDIE 27 543 24 099 3 444 0 HAUTE NORMANDIE 27 944 21 641 6 303 0 CENTRE 27 366 20 863 6 503 0 BASSE NORMANDIE 18 216 14 781 3 435 0 BOURGOGNE 21 970 16 029 3 701 2 240 NORD PAS DE CALAIS 47 343 31 045 16 298 0 LORRAINE 28 450 23 084 5 366 0 ALSACE 23 052 18 950 4 102 0 FRANCHE COMTE 13 615 11 329 2 286 0 PAYS DE LOIRE 30 366 23 944 6 422 0 BRETAGNE 31 250 22 526 8 724 0 0 POITOU CHARENTES 14 778 11 893 2 885 AQUITAINE 37 814 27 881 9 933 0 MIDI PYRENEES 24 914 17 662 7 252 0 LIMOUSIN 10 233 7 777 2 327 129 RHONE ALPES 68 029 51 282 16 747 0 0 0 0 0 LANGUEDOC ROUSSILLON 26 570 19 605 6 965 0 PROVENCE COTE AZUR 19 447 10 794 8 309 344 AUVERGNE CORSE 0 0 0 0 GUADELOUPE 3 727 2 275 1 437 15 MARTINIQUE 6 240 1 307 1 615 3 318 GUYANE nd nd nd nd REUNION nd nd nd nd 641 213 407 992 230 508 2 713 9 967 3 582 3 052 3 333 651 180 411 574 233 560 6 046 Total Métropole Total DOM France entière Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane, Réunion), DARES 26 PLF 2008 ■ FORMATION PROFESSIONNELLE Financement régional des actions de formation par type d’organisme de formation en 2006 En 2006, plus de 57 % des dépenses de fonctionnement de la formation professionnelle ont été affectées aux organismes du secteur privé (recouvrant pour une large part des organismes à but non lucratif) et plus de 43 % auprès du secteur public (l’Éducation nationale concentrant la plus forte proportion). Coût de fonctionnement et effectifs entrés en formations dispensées en 2006, dans le cadre de conventions passées avec les conseils régionaux (1) % (2) Coûts de fonction. en milliers d'euros) % (2) % 15 838 18,8 89 738 14,4 7,7 0,3 287 0,1 1 999 0,3 0,2 18 775 4,5 5 519 2,6 15 465 2,5 1,3 18 580 4,4 2 211 15,4 15 415 2,5 1,3 % (2) Nombre d'heures stag. (en milliers) 77 721 18,5 1 181 Nombre d'entrées en formation GRETA Lycées professionnels Universités (y compris IUT et écoles d'ingénieurs) Centres associés du CNAM (CNAM régionaux) et CNAM Autres Organismes de formation Total Éducation Nationale Établissements relevant du Ministère de l'Agriculture Établissements relevant d'autres Ministères CCI et organismes associés Chambres de métier et organismes associés Chambres d'agriculture et organismes associés Total Organismes Consulaires Autres organismes publics et parapublics AFPA Total Autres organismes publics, parapublics, AFPA Total Secteur public 1 676 0,4 432 0,1 1 737 0,3 0,1 117 933 28,1 24 287 36,9 124 354 20,0 10,7 12 093 2,9 5 121 1,1 26 603 4,3 2,3 3 654 0,9 8 725 1,8 8 560 1,4 0,7 10 869 2,6 3 729 6,2 20 597 3,3 1,8 13 939 3,3 1 607 4,1 8 408 1,4 0,7 2 259 0,5 229 2,2 2 027 0,3 0,2 27 067 6,5 5 565 12,4 31 032 5,0 2,7 9 512 2,3 4 454 5,1 15 894 2,6 1,4 15 665 3,7 6 790 4,0 60 977 9,8 5,2 25 177 6,0 11 244 9,1 76 871 12,4 6,6 22,9 185 924 44,3 54 942 61,3 267 420 43,0 Formateurs individuels 1 180 0,3 258 0,1 1 527 0,2 0,1 Organismes à but lucratif (SA, SARL) 78 335 18,7 34 357 24,8 103 692 16,7 8,9 Organismes à but non lucratif Autres organismes de droit privé (mutuelle, fondation..) CFA (pour les formations hors apprentissage) Total Secteur privé 143 803 34,3 59 911 12,6 240 696 38,7 20,6 8 306 2,0 2 943 0,6 5 069 0,8 0,4 1 848 0,4 494 0,6 3 804 0,6 0,3 233 472 55,7 97 963 38,7 354 788 57,0 30,4 TOTAL FRANCE ENTIERE 419 396 100,0 152 905 100,0 622 208 100,0 53,4 Établissements de formations sanitaires 335 555 28,8 Établissements de formations sociales 202 422 17,4 Établissements de formations artistiques 5 928 0,5 Organismes relevant essentiellement 543 905 46,6 de la formation initiale TOTAL FRANCE ENTIERE 1 166 113 100,0 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Île-de-France, Poitou-Charentes, Guyane et Réunion, Nord-Pas-de-Calais uniquement les coûts de fonctionnement, PACA heures et coûts), DARES (1) Quelques régions n’ont ventilé qu’une partie des sommes mandatées aux organismes de formation. (2) Hors établissements de formation sanitaire, sociale et artistique. 27 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 2. 2. Les crédits transférés par le ministère en charge de l’emploi et de la formation professionnelle Les crédits transférés par l’État correspondent aux différentes étapes successives de la décentralisation. L’article 10 (nomenclature de l’ordonnance de 1959) créé en application de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 donnant aux régions une compétence «de droit commun» en matière de formation professionnelle. Les seuls crédits transférés par l'État aux régions ont concerné l'apprentissage et la formation professionnelle continue des adultes ayant un emploi. L’article 20, en application de l’article 6 de la loi n° 87-572 du 23 juillet 1987 relative à la rénovation de l’apprentissage, créé pour compenser le passage de 360 à 400 heures par an en moyenne de la durée des formations en CFA. L’article 32 a été créé en 2003 pour compenser le relèvement des barèmes de rémunération des stagiaires. L’article 40 a été créé en application de la loi n° 88-1089 du 1er décembre 1988 qui donne compétence à la collectivité territoriale de Mayotte en matière de formation professionnelle et d’apprentissage. L’article 50 compense le transfert, par la loi quinquennale du 20 décembre 1993 des actions de formation er destinées aux jeunes demandeurs d'emploi, dès le 1 juillet 1994. er Les autres actions destinées aux jeunes demandeurs d’emploi, dites pré qualifiantes, ont été transférées au 1 janvier 1999 après une période de délégation de compétences de 1 à 5 ans selon les régions. Les articles 70 et 80, fondus dans l’article 70 à partir de 2003, compensent ce transfert. L’article 60 a été créé en 1995 comme « enveloppe de rééquilibrage », au titre de l’aménagement du territoire pour pallier aux surcoûts liés aux difficultés d’accès à la formation des populations rurales. L’article 81 compense le transfert, prévu par la loi « Démocratie de proximité » du 27 février 2002, du versement des indemnités aux employeurs d'apprentis. Le transfert aux régions de la compétence en matière de versement de l’indemnité compensatrice forfaitaire (ICF) résulte de l’article 107 cette loi. Il s’est effectué de manière progressive, conformément à l’article 134 de la loi de finances pour 2003 : 6% en 2003, 63% en 2004, 97% en 2005 et 100% à partir de 2006. En 2006, en application de l’article 8 de la loi « responsabilités locales », une partie des crédits VAE a été décentralisée en ressources propres. Le tableau ci-après décompose les dotations budgétaires de l’État compensant les transferts de charges aux régions ; il reprend les crédits des années antérieures et ceux inscrits au PLF 2008. Dotations (article d’imputation sur le programme 103) 2004 2005 2006 2007 PLF 2008 Article 10 : Loi du 7 janvier 1983 (40) 556 381 560 € 383 123 712 € 196 469 295€ Sans objet Sans objet Article 20 : Rénovation de l’apprentissage (loi du 23 juillet 1987) (40) 18 464 483 € 12 714 622 € 6 530 705€ Sans objet Sans objet Article 32 : Rémunération des stagiaires (actualisation des barèmes) (66) 8 309 326 € 8 582 689 € 8 816 779€ 9 037 366€ 9 225 583€ 233 926 € 241 622 € 248 212€ 254 422€ 259 721€ 318 611 149 € 329 092 914 € 338 068 825 € 346 526 968€ 353 743 940€ 9 593 879 € 9 909 501 € 10 179 780 € 10 434 468€ 10 651 782€ Article 70 : Actions décentralisées en faveur des jeunes (fonctionnement) - loi du 20/12/1994 (formations pré qualifiantes) (67) 455 959 253 € 470 959 537 € 483 804 817 € 495 909 130€ 506 237 221€ Article 81 : Loi du 27 février 2002 - Primes d'apprentissage (42) 454 265 906 € 722 435 187 € 765 092 155 € 784 233 995 € 800 566 907€ Article 90 Frais de gestion du CNASEA (68) 4 565 147 € 4 715 333 € 4 843 942 € 4 965 133 € 5 068 540€ 1 826 384 629 € 1 941 775 117 € 1 814 054 510 € 1 651 361 482 € 1 685 753 694€ Article 40 : Loi du 01 décembre1988 : CT de Mayotte (65) Article 50 : Loi quinquennale du 20 décembre 1993 (formations qualifiantes) (67) Article 60 : Rééquilibrage aménagement du territoire (41) TOTAL 28 FORMATION PROFESSIONNELLE 4 944 135 9 384 971 7 443 512 4 133 023 1 223 706 3 217 802 BOURGOGNE BRETAGNE CENTRE CHAMPAGNE ARDENNE CORSE FRANCHE COMTÉ 8 604 142 7 758 198 LORRAINE MIDI PYRENEES 5 608 586 MAYOTTE TOTAL France 203 000 000 10 179 780 0 104 817 0 9 259 119 REUNION 63 107 255 914 6 765 230 MARTINIQUE 20 159 67 831 9 923 866 329 509 292 346 548 425 297 612 312 460 190 162 258 237 119 543 903 126 391 864 956 143 449 826 66 592 591 009 453 687 570 420 566 194 433 441 672 692 771 978 504 757 243 843 article 41 23 689 728 1 555 266 GUYANE total DOM 6 110 113 GUADELOUPE 179 310 272 15 015 345 total métropole 13 752 607 RHONE ALPES POITOU CHARENTES PACA 4 848 592 6 999 364 PICARDIE 11 471 037 HAUTE NORMANDIE PAYS DE LOIRE 5 227 932 BASSE NORMANDIE 11 190 095 2 332 416 LIMOUSIN NORD PAS DE CALAIS 7 488 321 LANGUEDOC ROUSS. 28 594 589 4 493 448 AUVERGNE ILE DE FRANCE 5 715 010 9 863 441 AQUITAINE article 40 ALSACE Conseil régional 765 092 155 0 12 348 497 6 941 966 2 796 207 411 262 2 199 062 752 743 658 70 133 110 56 106 397 28 952 547 24 523 760 61 389 574 29 615 219 21 954 346 32 748 235 31 560 011 30 809 022 7 619 910 24 765 877 112 416 176 18 342 566 2 012 614 17 903 147 38 068 802 38 061 617 24 395 856 16 768 931 36 952 092 27 643 849 article 42 29 248 212 248 212 article 65 Répartition régionale de l'ensemble des dotations de décentralisation en 2006 PLF 2008 8 816 779 0 766 061 400 904 326 546 38 611 0 8 050 718 460 036 690 496 158 943 0 730 978 453 686 273 406 374 666 428 643 265 469 63 815 0 1 806 391 343 265 0 339 029 444 046 367 849 236 352 128 682 382 939 102 027 article 66 821 873 642 0 46 749 005 24 734 582 11 083 621 2 799 483 8 131 319 775 124 637 60 095 318 69 194 198 22 860 685 31 888 997 38 208 478 38 801 913 24 164 245 78 149 021 34 360 767 26 865 548 7 791 234 38 610 358 108 110 112 14 147 813 3 692 742 20 963 293 30 249 851 29 999 021 20 208 113 19 804 078 40 850 546 16 108 306 article 67 4 843 942 0 275 629 145 808 65 397 16 474 47 950 4 568 313 354 089 407 858 134 667 187 949 225 243 228 628 142 411 460 654 202 474 158 398 46 014 227 667 636 976 83 320 21 795 123 526 178 256 176 808 119 156 116 744 240 743 94 937 article 68 1 814 054 510 248 212 84 084 834 41 587 196 21 100 108 4 841 255 16 556 275 1 729 721 464 146 387 407 140 443 902 59 654 631 61 746 910 112 337 770 74 898 194 52 020 577 123 042 214 75 213 219 67 094 443 18 809 532 71 542 049 251 630 836 36 725 775 7 404 544 44 032 438 76 950 661 78 423 707 50 576 304 42 083 861 88 794 518 49 907 972 TOTAL PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 3. LE FINANCEMENT DES ENTREPRISES 3.1. Les déclarations des entreprises 3.1.1. L’effort financier des entreprises en faveur de leurs salariés en 2006 Le taux de participation financière des entreprises de 10 salariés et plus à la formation professionnelle s’élève à 2,94 % en 2006, ce taux est relativement stable par rapport à 2005. La croissance des taux d’accès, notamment dans les grandes entreprises, explique un effort financier accru par rapport à 2005 (2,89 %). En outre, on notera que les petites et moyennes entreprises, c’est-à-dire les entreprises ayant entre 0 et 500 salariés, font toujours fortement appel aux organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) pour former leurs salariés. Leur contribution financière versée aux OPCA au titre du plan de formation en 2006 atteint plus du double de celle de 1995, elle passe de 484 millions d’euros en 1995 à 993 millions d’euros en 2006. La participation des entreprises à la formation continue en 2006 (données provisoires) Entreprises Entreprises de 10 salariés de moins et plus de 10 salariés Montant Montant Nombre d'entreprises (unité) Nombre de salariés (unité) Dépenses déductibles (millions d’euros) Nombre d'heures de stage (en millions d’heures)* : Total Montant 114 580 1 244 691 1 359 271 9 963 621 4 522 863 14 486 484 8 285 363 8 648 127 14,8 141,8 Source : Exploitation des déclarations fiscales des employeurs n° 24-83, Céreq. * hors formations en alternance, contrats de professionnalisation et CIF Les nouveaux dispositifs Fruit de la négociation collective, la loi portant sur « la formation tout au long de la vie et le dialogue social » crée notamment le droit individuel à la formation, le contrat et la période de professionnalisation et jette les bases de la formation tout au long de la vie. Le droit individuel à la formation progresse en terme tant de salariés concernés que d’entreprises utilisatrices. Elles sont près de 14 % contre moins de 6 % en 2005 à avoir eu recours au DIF, qui a effectivement concerné près de 4 % du total des salariés, ce taux allant de 1,1 % pour les entreprises de 10 à 19 salariés à 6,5 % pour celle de 2000 salariés et plus. Comme le montre le tableau ci-dessous, tant le recours à ces dispositifs pour les entreprises que leur accès pour les salariés croissent avec la taille de l’entreprise. En moyenne, près de 12 % des entreprises (9 % en 2005) ont eu au moins un salarié en période de professionnalisation et se saisissent de ce dispositif de façon croissante lorsque leur taille augmente. Ainsi, alors que 4,5 % des entreprises de 10 à 19 salariés ont eu au moins un salarié en période de professionnalisation, elles sont plus des trois quarts dans ce cas lorsqu’elles emploient 2000 salariés et plus. Dans tous les cas, le recours à ces nouveaux dispositifs s’effectue hors du temps de travail pour seulement 4,4 % des entreprises et 0,4 % des salariés. Taux d’accès aux nouveaux dispositifs selon la classe de taille des entreprises 10 – 19 salariés 20 – 49 salariés 50 – 249 salariés 250 – 499 salariés % de salariés ayant bénéficié d’une période 0,9 1,3 2 3 de professionnalisation % d’entreprises 4,5 8,5 21,6 41,0 concernées % de salariés ayant 1,1 1,5 2,4 3 bénéficié DIF % d’entreprises 4,9 9,3 25,0 51,5 concernées % de salariés ayant bénéficié d’une 0,2 0,3 0,4 0,6 allocation de formation % d’entreprises 1,3 2,5 7,5 21,5 concernées Source : Exploitation des déclarations fiscales des employeurs n° 24-83, Céreq. 30 500 – 1999 salariés 2000 salariés et plus Ensemble 2,5 2,7 2,2 52,0 75,9 11,9 4 6,5 3,6 69,1 84,8 13,7 0,6 0,4 0,4 34 54 4,4 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 3.1.2. Les entreprises de 10 salariés et plus (résultats définitifs 2005 et provisoires 2006) Évolution depuis 1974 Depuis 1974 on observe nettement trois grandes périodes quant aux évolutions des principaux indicateurs de la formation professionnelle continue : - 1974-1980 : c’est la période de démarrage de la loi, de son inscription progressive dans les pratiques d’entreprises. On constate une relative stabilité du taux d’accès tandis que le taux de participation financière entame sa croissance dès 1976 ; - 1980-1991 : c’est la période de modernisation de l’appareil productif marquée par des investissements lourds tant technologiques qu’organisationnels, et par des mesures de productivité dans les grandes entreprises industrielles, qui se concrétise par la hausse continue du taux d’accès des salariés à la formation professionnelle. La formation continue y acquiert un rôle stratégique, ce qui se traduit par une envolée de la participation financière des entreprises. Le coût horaire des stages fléchit et la croissance du taux de participation financière résulte essentiellement de l’augmentation du taux d’accès ; - à partir de 1991, la courbe du taux de participation financière fléchit, marquée d’abord par une stagnation puis par une baisse jusqu’en 2003 (2,88 contre 3,29 % en 1993). La hausse constatée en 2004 s’explique par une augmentation du versement aux OPCA au titre du CIF et de la professionnalisation consécutive à la hausse de l’obligation légale. Le taux d’accès, quant à lui, après s’être accru jusqu’en 1998 (37,7 %), être ensuite tendanciellement à la baisse pour atteindre 35,2 % en 2003, connaît depuis une croissance assez soutenue (42,8 % en 2006). Cette hausse s’accompagne d’une baisse de la durée des stages qui se situe aujourd’hui autour de 30 heures par stagiaire. Taux de participation financière (effort consacré à la formation professionnelle / masse salariale) 3,5 3,3 3,1 2,9 (en %) 2,7 2,5 TPF 2,3 2,1 1,9 1,7 1,5 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 31 1994 1996 1998 2000 2002 2004 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Évolution du taux d’accès et de la durée moyenne des formations 1974-2005 65 45 60 40 35 50 30 45 (en %) (en heures) 55 25 40 35 20 30 15 1974 1978 1982 1986 1990 Durée moyenne 1994 1998 2002 Taux de stagiaires Nature des dépenses de formation professionnelle consenties par les entreprises de 10 salariés et plus En 2006, les dépenses (en euros courants) estimées de formation professionnelle des entreprises de 10 salariés sont stables par rapport à 2005 (8,3 milliards d’euros). Évolution des données sur la participation des entreprises de 10 salariés et plus 2005 (données définitives) 2006 (données provisoires) Nombre d'entreprises de plus de 10 salariés (unité) 118 474 114 580 Montants des salaires versés (en milliards d’euros) 289 282 Pourcentage (obligation légale) Dépenses déductibles (en millions d’euros) Taux de participation financière (%) 1,6* 1,6* 8 344 8 285 2,89 2,94 Source : Exploitation des déclarations fiscales des employeurs n° 2483, Céreq. *1,05 pour les entreprises de 10 à 19 salariés Les dépenses déductibles sont stables par rapport à 2006 que ce soit en volume ou en structure. 32 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Répartition des dépenses déductibles en 2006 (en euros) Données provisoires Montant % Total des dépenses directes de formation internes 1 005 086 076 11.99 Total des dépenses directes de formation externes (plan de formation + congé de formation) 1 456 602 773 17.37 Rémunération des stagiaires 2 252 100 310 26.86 Allocation de formation versée 7 894 265 0.09 Total 2 259 994 575 26.95 Versement : 3 424 011 698 40.83 - à des organismes agréés au titre du plan formation 1 466 582 093 17.49 1 868 108 385 22.28 - à des organismes agréés au titre du CIF, des périodes de professionnalisation et du DIF - complémentaire à un organisme agréés au titre du CIF 89 321 220 1.07 239 444 537 2.86 8 385 139 659 100.00 Autres versements, financements ou dépenses Total général des dépenses déclarées Subventions perçues 99 978 451 Total des dépenses déductibles 8 285 161 275 Source : Exploitation des déclarations fiscales des employeurs n° 24-83 , Céreq. Il est rappelé qu’il est difficile de rapprocher les déclarations des entreprises et celles des OPCA, qui correspondent à des sources statistiques différentes. Participation des entreprises selon leur taille en 2005 (données définitives) Le taux de participation des entreprises de 10 salariés et plus à la formation professionnelle s’élève à 2,89 % en 2005 contre 3,01 % en 2004. Ce tassement est particulièrement imputable à la baisse dans les très grandes entreprises 4,07 % en 2004 contre 3,95 % en 2005 étant donné leur poids dans les dépenses totales. Même si cela ne pèse que très peu sur le taux d’ensemble, cette baisse est encore plus sensible pour les petites entreprises, le taux de participation financière des entreprises de 10 à moins de 20 salariés ayant en effet chuté de 24 %, résultat de la baisse de l’obligation fiscale minimale faite à ces dernières à savoir le passage de 1,6 % à 1,05 % de leur masse salariale. Le constat selon lequel la participation des entreprises à l’effort de formation croît avec la taille de l’entreprise reste exact. Évolution du taux de participation financière depuis 1999 (En %) 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 10 – 19 salariés 1,84 1,69 1,64 1,64 1,69 1,74 1,33 20 – 49 salariés 2,01 1,94 1,95 1,85 1,79 1,97 1,92 50 – 249 salariés 2,44 2,39 2,39 2,37 2,28 2,37 2,27 250 – 499 salariés 2,99 2,89 2,92 2,78 2,74 2,77 2,66 500 – 1999 salariés 3,55 3,49 3,48 3,41 3,28 3,32 3,34 2000 salariés et plus* 4,72 4,58 4,42 4,12 3,93 4,07 3,95 Ensemble 3,31 3,23 3,17 3,05 2,93 3,01 Source : Exploitation des déclarations fiscales des employeurs n°24-83, Céreq *cette nouvelle série a été redressée par les DADS pour les entreprises de 2000 salariés et plus 2,89 Le poids des grandes entreprises (plus de 2000 salariés) dans le volume global des dépenses déductibles reste très élevé : près de 37,5 % contre 2 % pour les entreprises de 10 à 19 salariés alors que les premières n’emploient qu’un peu plus du quart des salariés. Cela confirme la prééminence des grandes entreprises dans l’effort de formation professionnelle. 33 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Données générales selon la taille de l’entreprise –2005 (résultats définitifs) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 à 249 salariés 250 à 499 salariés 500 à 1 999 salariés 2 000 salariés et plus Ensemble des entreprises d'au moins 10 salariés Nombre d'entreprises (unité) 30 754 57 613 24 574 3 065 2 080 388 118 474 Montant des salaires versés (millions d’euros) 12 658 45 118 65 315 29 771 57 152 79 163 289 177 169 868 1 482 790 1 908 3 128 8 345 30 302 447 206 409 509 1 903 Taux de participation (%) 1,33 1,92 2,27 2,66 3,34 3,95 2,89 Versements aux OPCA (millions d’euros) 133 669 922 383 694 668 3 468 440 205 1 785 123 2 493 375 1 061 446 1 889 603 2 622 724 10 292 476 56 898 377 322 869 712 462 465 968 750 1 427 714 4 162 861 12,9 21,1 35,9 43,6 51,3 54,4 40,4 Dépenses déductibles (millions d’euros) Dont financement de la professionnalisation (millions d’euros) Nombre de salariés Nombre de stagiaires*(unité) Pourcentage de salariés ayant suivi un stage* Source : Exploitation des déclarations fiscales des employeurs n° 24-83, Céreq * hors CIF, bilans de compétences, alternance et professionnalisation 34 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 3.2. Les déclarations des organismes paritaires collecteurs agréés La loi quinquennale du 20 décembre 1993 relative au travail, à l'emploi et à la formation professionnelle et l'avenant du 5 juillet 1994 à l'accord national interprofessionnel du 3 juillet 1991 ont posé les bases de l’appareil de collecte des fonds de la formation professionnelle continue. Le décret d'application de l'article 74 de la loi du 20 décembre 1993 a fixé les conditions d'agrément et les règles de fonctionnement des organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle continue (OPCA), selon quelques grands principes : la gestion paritaire des fonds ; la possibilité de créer des organismes collecteurs nationaux de branches ou des organismes collecteurs interprofessionnels, nationaux ou régionaux ; un seuil de collecte ; la séparation des activités de collecteur de fonds et de dispensateur de formation ; la mutualisation des fonds collectés. La loi n°2004-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social réforme le système de formation professionnelle. Elle reprend et complète les propositions issues de l’accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003 relatif à l’accès des salariés à la formation tout au long de la vie professionnelle notamment dans les domaines suivants : la création du droit individuel à la formation (DIF) en faveur des salariés. En contrepartie de cette nouvelle mesure, le capital temps de formation est supprimé ; l’instauration d’une allocation de formation pour les prestations de formation réalisées hors du temps de travail ; la réforme du dispositif de formation en alternance : création du contrat de professionnalisation destiné à favoriser l’insertion des jeunes et la réinsertion des demandeurs d’emploi et de la période de professionnalisation pour les salariés. Ces deux dispositifs se substituent aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation ; l’augmentation des taux de contribution au titre de la participation au financement de la formation professionnelle continue : 1,60 % de la masse salariale brut annuelle pour les entreprises de dix salariés et er plus et 0,40 % (0,55% au 1 janvier 2005) pour les entreprises de moins de dix salariés ; la simplification du dispositif de péréquation : création du Fonds unique de péréquation qui se substitue au COPACIF et à l’AGEFAL. Ce fonds est habilité à gérer d’une part les excédents financiers exposés par les OPCA gestionnaires du congé individuel de formation et des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel de formation, et, d’autre part, la contribution obligatoire versée par les OPCA pour assurer le financement des contrats de professionnalisation des jeunes de moins de 26 ans ; la suppression du reversement aux organismes collecteurs paritaires interprofessionnels de 35 % du montant des contributions que les organismes paritaires à compétence nationale et professionnelle ont reçues des employeurs occupant dix salariés et plus au titre des formations professionnelles en alternance (IV bis de l'article 30 de la loi de finances pour 1985). Le décret n°2004-1096 du 15 octobre 2004 relatif au financement de la formation professionnelle continue et à la gestion des organismes paritaires collecteurs agréés introduit notamment des dispositions mettant en œuvre le principe de transparence dans le fonctionnement des OPCA (introduit par l’article 23 de la loi du 4 mai 2004). L’ordonnance n°2005-895 du 2 août 2005 relevant certains seuils de prélèvements obligatoires et tendant à favoriser l’exercice d’une activité salariée dans les secteurs professionnels connaissant des difficultés de recrutement modifie le taux de participation au financement de la formation professionnelle continue des employeurs de dix à moins de vingt salariés (1,05% au lieu de 1,60 %) et crée deux mesures de lissage des effets du franchissement de seuils de dix et vingt salariés tenant compte des nouveaux taux. 99 organismes paritaires collecteurs des fonds de la formation professionnelle continue sont agréés. En 2006, les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) se répartissent comme suit : - 40 organismes nationaux professionnels, - 1 organisme national interbranches, - 2 organismes nationaux interprofessionnels (AGEFOS-PME, IPCO), - 25 organismes régionaux interprofessionnels (les OPCAREG), - 31 organismes uniquement gestionnaires du congé individuel de formation dont 26 régionaux (FONGECIF) et 5 nationaux (AGECIF). er Toutefois, depuis le 1 janvier 2007, cette répartition est modifiée suite à la fusion de l’OPCIB avec l’IPCO et le réseau des OPCAREG pour former un nouvel OPCA interprofessionnel, interbranches et interrégional – OPCALIA -; les OPCAREG ne sont plus agréés que pour le plan de formation. 35 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Collecte comptabilisée en 2006 par agréments Les OPCA ont comptabilisé, en 2006, une collecte globale de 5 449 millions d’euros, soit une progression de + 6 % en un an. Le tableau détaillant la collecte par OPCA et par agréments est présenté en annexe 3. Collecte comptabilisée par agréments 2 500 + 4% 2 273 En millions d'euros 2 000 2 375 + 5% 1 758 1 840 1 500 année 2005 année 2006 1 000 +7 500 641 + 19 684 +7 377 317 162 0 Professionnalisation Plan >10 Plan <10 CIF CDI 174 CIF CDD Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Le suivi de l'activité des organismes collecteurs s'opère à partir de l'état statistique et financier (ESF) que les organismes doivent adresser avant le 31 mai de chaque année à l'autorité qui les a agréés, conformément à l'article R. 964-1-9 du code du travail. Ce même article précise également que les renseignements statistiques et financiers issus des ESF peuvent être rendus publics. Les informations qui suivent sont issues du traitement des états statistiques et financiers au titre de l'année 2006 (données provisoires). Activité en 2006 des organismes collecteurs paritaires agréés (source : ESF 2006) Le tableau suivant présente les niveaux de collecte et de prise en charge des OPCA en 2006. 36 Données provisoires 2006 24 € / h CP CDI : 11 € / h CP CDD : 10 € / h PP : 17 € / h CP CDI : 4 921 € CP CDD : 7 232 € PP : 1 192 € CP CDD : 63 % mènent à un diplôme d’Etat ou un titre homologué CQP 37 25 € / h (bilan : 1 331 €, VAE : 1 104 €) en italique : progression 2005-2006 26 € / h (bilan : 1 500 €, VAE : 1 043 €) 19 923 € 49 % > 800 h 21 061 € 46 % > 800 h CP CDI : 72 % < 500 h CP CDD : 43 % < 500 h PP : 80 % < 80 h 800 h 63 % mènent à un diplôme d’Etat ou un titre homologué 807 h CP CDI : 445 h CP CDD : 700 h PP : 70 h 7 580 personnes 7 580 CIF-CDD (+6 %) soit 84 % des demandes ayant donné lieu à une décision positive (+ 626 bilans + 427 congés VAE) 358 € - 468 736 entreprises ou établissements 174 M€ (+7 %) CIF-CDD 68 % mènent à un diplôme d’Etat ou un titre homologué 35 572 personnes CP CDI : 57 % mènent à une qualification reconnue par la branche 41 35 572 CIF-CDI (+6 %) soit 67 % des demandes ayant donné lieu à une décision de prise en charge (+ 27 877 bilans, + 7 296 congés VAE) 3 700 € 19,5 millions de salariés 178 869 entreprises ou établissements 684 M€ (+ 7 %) CIF-CDI 543 870 personnes dont 23 074 CP CDI et 121 458 CP CDD 399 338 périodes de professionnalisation (PP) soit 543 870 contrats et périodes (166 054 stagiaires ont mobilisé leur DIF) 144 532 contrats de professionnalisation (CP) 1 285 € 16,5 millions de salariés 1 446 174 entreprises 1 840 M€ (+ 5%) 68 Professionnalisation Au total : 99 organismes agréés comptabilisent une collecte de 5 449 M€ (+6 %) en 2006 28 € / h Prise en charge moyenne par heurestagiaire 1 056 € 87 % ne donnent lieu à aucune certification 81 % ne donnent lieu à aucune certification 1 393 € 90 % < 60 h 44 h 457 143 personnes 339 407 actions de formation (+ 11 %) 292 € 4,5 millions de salariés 91 % < 60 h Prise en charge moyenne par l’OCPA (coûts pédagogiques + coûts annexes) Actions selon les modalités de certification Actions selon la durée de la formation 51 h 2 796 060 personnes Nombre de stagiaires correspondants Durée moyenne financée 1 556 042 actions de formation (+ 11 %) 11 856 € 12,7 millions de salariés 1 244 691 entreprises 377 M€ (+ 19 %) 2 375 M€ (+ 4 %) 198 421 entreprises 65 Plan < 10 67 Plan ≥ 10 Nombre d’actions financées totalement ou partiellement (hors bilans de compétences et VAE) Contribution moyenne par entreprise au titre de l’année de participation 2006 Nombre de salariés correspondants Nombre d’entreprises versantes au titre de l’année de participation 2006 Collecte comptabilisée en 2006 Nombre d’OPCA concernés → Sections → ACTIVITÉ 2006 DES ORGANISMES COLLECTEURS PARITAIRES AGRÉÉS (SOURCE : ESF 2006) 3.2.1. Le financement de la professionnalisation dans le cadre de l'activité des OPCA Les employeurs doivent effectuer un versement à un OPCA professionnel ou interprofessionnel agréé au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation au moins égal à : 0,5 % de la masse salariale brute annuelle pour les entreprises de vingt salariés et plus ; 0,15 % de la masse salariale brute annuelle pour les entreprises de moins de vingt salariés. Pour tous les employeurs, le versement à un OPCA devient le seul mode libératoire. Les fonds ainsi collectés par les 68 OPCA sont notamment destinés au financement des contrats et périodes de professionnalisation et à certaines actions de formation réalisées dans le cadre du droit individuel à la formation. La collecte 1 446 174 entreprises employant plus de 16 millions de salariés ont effectué un versement libératoire au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation auprès d'un OPCA. Les entreprises de 500 salariés et plus, qui représentent moins de 1 % des entreprises cotisantes (constituées à près de 85 % d’entreprises de moins de dix salariés), sont à l’origine de plus de 40 % de la collecte des OPCA. La contribution moyenne est de 1 285 €. Contributions des entreprises auprès d'un OPCA au titre de la professionnalisation Taille des entreprises (nombre de salariés) moins de 10 De 10 à 19 Nombre 1 211 994 83 725 d'entreprises versantes % 84,82% 5,86% Nombre de salariés 1,16 couverts (en millions) 3,30 % 20,00% 7,03% Contributions 124,78 44,14 perçues au titre de 2006 (en M€) % 6,71% 2,38% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC de 20 à 49 de 50 à 199 de 200 à 499 de 500 à 1 999 2 000 et plus Non répartis TOTAL 61 722 27 872 6 062 2 593 505 34 487 1 446 174 4,32% 1,95% 0,42% 0,18% 0,04% 2,41% 100,00% 16,49 2,00 2,59 1,82 2,25 3,36 0,02 12,12% 15,70% 11,03% 13,64% 20,36% 0,12% 100,00% 267,93 332,69 245,32 322,42 428,52 92,50 1 858,31 14,42% 17,90% 13,20% 17,35% 23,06% 4,98% 100,00% Les produits et charges en 2006 Le montant des produits comptabilisés par les organismes collecteurs paritaires agréés au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation s'élève en 2006 à 2 129,51 M€. Il se décompose comme suit : Professionnalisation – Montant des produits 2005 Collecte des fonds au titre de la formation professionnelle Dont : - Collecte au titre des entreprises de moins de vingt salariés - Collecte au titre des entreprises de vingt salariés et plus - Non répartis Subventions d'exploitation Transferts de fonds mutualisés, reçus du Fonds unique de péréquation Transferts en provenance de l’UNEDIC ou de l’AGEFIPH Produits financiers Produits exceptionnels Reprises sur amortissements et provisions Autres produits TOTAL DES PRODUITS (en M€) 1 839,80 147,08 1 577,61 115,11 8,86 106,77 3,41 36,36 2,97 103,17 28,17 2 129,51 Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC N.B. : le montant de collecte mentionné dans le tableau ci-dessus correspond à la collecte comptabilisée par les organismes dans leur compte de résultat clos au 31/12/06. Le tableau figurant plus haut à la rubrique « La collecte » fait apparaître quant à lui les contributions perçues par les organismes au titre de l'obligation 2006 des entreprises, obligation dont elles doivent se libérer avant le 01/03/07. 38 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Au cours de la même période, le montant des charges comptabilisées par les OPCA est de 2 165,82 M€. Il se décompose comme suit : Professionnalisation – Montant des charges 2006 Charges de gestion Formation professionnelle (en M€) 146,88 1 383,19 Dont : - Information, sensibilisation - Contrat de professionnalisation - Période de professionnalisation - DIF « prioritaires » (fixés par accords de branche) - Contrat de qualification - CTF - Formation des tuteurs - Financement de dépenses liées à l'exercice de la fonction tutorale - Autres Fonctionnement des Centres de formation d'apprentis Fonctionnement des Observatoires Transferts de fonds mutualisés, versés au Fonds unique de péréquation Dont : - Au titre des disponibilités excédentaires - Au titre de la contribution de 5% (R.964-16-6) (charges à payer) - Autres Charges financières Charges exceptionnelles Dotations aux amortissements et aux provisions Autres charges TOTAL DES CHARGES 17,9 623,33 418,41 43,66 120,75 9,59 11,84 65,96 71,75 193,57 8,22 292,59 214,07 73,48 4,94 0,09 9,82 99,72 31,74 2 165,82 Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Rappel : le plan comptable adapté prévoit la comptabilisation des charges de formation payées ou à payer pour des actions de formation en cours et réalisées dans l'exercice considéré (engagements pris sur l'exercice 2006 et les exercices antérieurs). Les engagements de financement des formations - qui couvrent la part restant à réaliser des actions de formation - sont suivis hors bilan. Ils représentent 1 084 M€ au 31/12/06. Les prises en charge en 2006 Les organismes paritaires collecteurs agréés au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation prennent en charge les actions d’évaluation, d’accompagnement et de formation sur la base de forfaits horaires fixés par convention ou accord collectif de branche ou, à défaut, par un accord collectif conclu entre les organisations représentatives d’employeurs et de salariés signataires d’un accord constitutif d’un organisme paritaire interprofessionnel collecteur des fonds de la formation professionnelle continue. Le décret n°2004-968 du 13 septembre 2004 relatif aux conditions de mise en œuvre du contrat et de la période de professionnalisation fixe, en l’absence de tel accord, ce forfait à 9,15 € par heure. L’année 2006 aura été l’année du début de l’appropriation du droit individuel à la formation par les salariés : en effet, plus de 166 000 personnes ont mobilisé leur DIF avec un financement de l’OPCA à raison de 20 heures en moyenne pendant leur temps de travail en majorité. En 2005, seules 29 000 personnes l’avaient mobilisé. En ce qui concerne les autres dispositifs de professionnalisation, la prise en main des dispositifs s’est confirmée en 2006 : le nombre de contrats de professionnalisation a progressé de 18 % (122 743 en 2005 et 144 532 en 2006) et le nombre de bénéficiaires de périodes de professionnalisation de plus de 54 % (258 929 en 2005 et 399 338 en 2006). Les contrats de professionnalisation Les organismes paritaires collecteurs agréés au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation ont pris en charge 23 074 contrats de professionnalisation en CDI et 121 458 contrats de professionnalisation en CDD, soit un total de 144 532, dont 126 470 en faveur des jeunes et 18 062 en faveur des demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus. Les contrats de professionnalisation conclus dans le cadre d’un CDI Ils ne concernent que 16 % des contrats de professionnalisation conclus en 2006. 26 % de ces contrats sont dérogatoires : ils sont conclus pour une durée supérieure à 12 mois dans le cadre d’accords de branches (9 % durent entre 12 et 18 mois, 17 % durent plus de 18 mois). Les OPCA prennent en charge, en moyenne, un contrat de professionnalisation en CDI à hauteur de 4 921 € pour une durée de 445 heures de formation. 39 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les tableaux suivants présentent, pour ces contrats, le nombre de formations selon la durée, et selon la sanction prévue au contrat. Contrat de professionnalisation CDI - durée de la formation prévue au contrat et prise en charge de 150 à de 249 h de 250 à 399 h de 400 à 499 h de 500 à 799 h de 800 à 999 h de 1 000 à 1 200 h 1 201 h et plus Non répartis TOTAL Contrat de professionnalisation 7 729 5 300 3 600 2 983 1 017 2 003 435 7 23 074 En % 33,50% 22,97% 15,6% 12,93% 4,41% 8,68% 1,89% 0,03% 100,00% Durée Æ Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Contrat de professionnalisation CDI - sanction de la formation prévue au contrat et prise en charge liste qualification reconnue titre ou diplôme d'Etat dans les classifications Sanction Æ diplôme CPNE (1) ou (ou national) homologué d'une CC (3) de branche CQP (2) non répartis TOTAL Contrat de professionnalisation 4 259 2 227 3 101 13 200 287 23 074 En % 18,46% 9 ,65% 13,44% 57,21% 1,24% 100,00% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC (1) Commission paritaire nationale de l’emploi (2) Certificat de qualification professionnelle (3) Convention collective Les contrats de professionnalisation conclus dans le cadre d’un CDD Ils concernent la majorité des contrats. Près de la moitié de ces contrats sont dérogatoires (11 % durent entre 12 et 18 mois, 38 % durent plus de 18 mois). Les OPCA prennent en charge, en moyenne, un contrat de professionnalisation en CDD à hauteur de 7 232 € pour une durée de 700 heures, soit une formation plus longue que celle pour un contrat de professionnalisation en CDI. Les contrats de professionnalisation en CDD débouchent sur un diplôme d’Etat ou un titre ou un diplôme homologué pour 47 % des contrats alors que pour les contrats de professionnalisation en CDI, majoritairement, la qualification obtenue est reconnue par les branches professionnelles. Les tableaux suivants présentent pour ces contrats, le nombre de formations selon la durée, et selon la sanction prévue au contrat. Contrat de professionnalisation CDD -- durée de la formation prévue au contrat et prise en charge de 150 à de 249 h de 250 à 399 h de 400 à 499 h de 500 à 799 h de 800 à 999 h de 1 000 à 1 200 h 1 201 h et plus Non répartis TOTAL Contrat de professionnalisation 11 644 18 414 21 804 23 769 8 887 29 604 7 316 20 121 458 En % 9,59% 15,16% 17,95% 19,57% 7,32% 24,37% 6,02% 0,02% 100,00% Durée Æ Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC 40 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Contrat de professionnalisation CDD - sanction de la formation prévue au contrat et prise en charge liste qualification reconnue titre ou diplôme d'Etat dans les classifications diplôme Sanction Æ CPNE (1) ou (ou national) homologué d'une CC (3) de branche CQP (2) non répartis TOTAL Contrat de professionnalisation 57 174 17 708 18 687 25 921 1 968 121 458 En % 47,07% 14,58% 15,39% 21,34% 1,62% 100,00% Données provisoires 2006 - Source DGEFP -SDPFC (1) Commission paritaire nationale de l’emploi (2) Certificat de qualification professionnelle (3) Convention collective Les périodes de professionnalisation 400 038 de périodes de professionnalisation ont été prises en charge par les organismes paritaires agréés en 2006. 399 338 stagiaires en ont bénéficié pour un coût moyen de 1 192 € et une durée moyenne de 70 heures. Ce sont principalement des actions de formation de courtes durées (64 % de moins de 40 heures) ; toutefois, dans 4 % des cas, les périodes ont une durée de plus de 300 heures. Les salariés sont formés pendant le temps de travail (57 %) en majorité et proviennent pour plus de 47 % d’entre eux d’entreprises de plus de 500 salariés. 72 % sont des hommes et ils se répartissent entre les ouvriers (28 %), les agents de maîtrise et les ingénieurs (25 %). Période de professionnalisation – durée de la formation prise en charge par l’OPCA Durée Æ Moins de 20 h de 20 à 39 h de 40 à 79 h de 80 à 119 h de 120 à 159 h de 160 à 299 h de 300 à 499 h 500 heures et plus Non répartis TOTAL Période de professionnalisation 131 075 122 695 67 940 25 504 13 458 20 433 9 198 6 884 2 151 399 338 32,82% 30,72% 17,01% 6,39% 3,37% 5,12% 2,3% 1,72% 0,54% 100,00% En % Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Période de professionnalisation – niveau de la formation prise en charge par l’OPCA Niveau de la I et II III IV V VI IX formation prise en charge Non répartis TOTAL Période de professionnalisation 42 351 58 027 110 355 42 676 20 504 86 263 39 162 399 338 En % 10,61% 14,53% 27,63% 10,69% 5,13% 21,6% 9,81% 100,00% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Niveaux I et II : personnel occupant des emplois exigeant un niveau de formation supérieur ou équivalent à celui de la licence ou des écoles d’ingénieur. Niveau III : personnel occupant des emplois exigeant une formation du niveau BTS ou DUT, ou de fin de premier cycle de l’enseignement supérieur. Niveau IV : personnel occupant des emplois de maîtrise ou possédant une qualification de niveau équivalent à celui du baccalauréat technique ou de technicien, ou du brevet de technicien. Niveau V : Personnel occupant des emplois exigeant un niveau de formation équivalent à celui du BEP ou du CAP. Niveau VI : personnel occupant des emplois n’exigeant pas de formation allant au-delà de la fin de la scolarité obligatoire. Niveau IX : formations non référençables aux niveaux ci-dessus. 41 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Droit individuel à la formation des salariés titulaire d’un contrat de travail à durée indéterminée (DIF) Conformément aux dispositions des articles L. 933-1 et L. 933-2 du code du travail, tout salarié titulaire d’un contrat de travail à durée indéterminée, disposant d’une ancienneté d’au moins un an dans l’entreprise qui l’emploie, bénéficie chaque année d’un droit individuel à la formation d’une durée de vingt heures. Les droits acquis annuellement peuvent être cumulés sur une durée de six ans. Au terme de cette durée et à défaut de son utilisation en tout ou partie, le droit individuel à la formation reste plafonné à cent vingt heures. Les actions de formation réalisées au titre du DIF sont financées par les contributions versées par les employeurs au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation ou du plan de formation des entreprises. Les salariés ont la possibilité de mobiliser leur droit individuel à la formation dans le cadre : d’un DIF « prioritaire », dont les modalités de mise en œuvre sont fixées par accord professionnel ; d’une période de professionnalisation ; d’une action de formation inscrite au plan de formation des entreprises. En 2006, 166 054 stagiaires ont bénéficié d’un DIF. Parmi ces stagiaires, 65 % sont âgés de 25 à 44 ans, plus de la moitié sont des hommes, 32 % sont des employés et 23 % sont des ingénieurs ou cadres. Le DIF a été mobilisé en majorité dans le cadre d’un DIF prioritaire (60 %) ou du plan de formation des entreprises (35 %) DIF - Nombre de stagiaires ayant mobilisé leur DIF Dispositifs Nombre de stagiaires en 2005 DIF prioritaires Périodes de professionnalisation Plan de formation des entreprises de 10 salariés et plus Plan de formation des entreprises de moins de 10 salariés Non répartis TOTAL % Nombre de stagiaires en 2006 % 19 264 66,37% 99 231 59,76% 1 553 5,35% 2 055 1,24% 7 478 25,76% 56 877 34,25% 440 1,52% 4 127 2,49% 289 1,00% 3 764 2,27% 29 024 100,00% 166 054 100,00% Données provisoires 2006 – Source DGEFP-SDPFC 3.2.2. L'effort des OPCA en faveur des actifs occupés (plan de formation et CIF) Au titre du plan de formation des entreprises (plus et moins de 10 salariés) - Au titre du plan de formation des employeurs (PFE) occupant au minimum dix salariés en 2006 Au titre de l’article L. 961-9 du code du travail, 67 organismes collecteurs paritaires agréés perçoivent des contributions d’employeurs de dix salariés et plus dans le cadre du plan de formation. Outre le versement à un OPCA (libre ou obligatoire en application d’une convention collective de branche), l’employeur dispose d’autres moyens pour s’acquitter de sa participation au développement de la formation professionnelle continue, comme le financement direct d’actions de formation au bénéfice de ses salariés. 42 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE La collecte 198 421 entreprises employant plus de 12 millions de salariés ont effectué un versement libératoire au titre du plan de formation auprès d’un OPCA. Les entreprises occupant moins de 50 salariés représentent près de 71 % des entreprises adhérentes. La contribution moyenne est de 11 856 € (4 955 € pour les moins de 50 salariés). Contributions des entreprises auprès d'un OPCA au titre du plan de formation ≥10 Taille des entreprises (nombre de salariés) de 10 à 19 de 20 à 49 de 50 à 199 de 20 0 à 499 de 500 à 1 999 2 000 et plus non répartis TOTAL Nombre d’entreprises versantes 76 829 63 458 28 711 5 941 2 190 417 20 875 198 421 % 38,72% 31,98% 14,47% 2,99% 1,10% 0,21% 10,52% 100 % Nombre de salariés couverts (en millions) 1,054 2,032 2,7 1,8 1,93 3,17 0,019 12,70 % 8,30% 15,99% 21,25% 14,17% 15,19% 24,95% 0,15% 100 % Contributions perçues au titre de 2006 (en M€) 255,77 439,34 574,79 343,36 341,05 332,72 65,56 2 352,55 % 10,87% 18,67% 24,43% 14,6% 14,50% 14,14% 2,79% 100% Données provisoires 2006- Source DGEFP-SDPFC Les produits et charges en 2006 Le montant des produits comptabilisés par les OPCA au titre du plan de formation s'élève en 2006 à 2 578,40 M€. Il se décompose comme suit : Plan≥10 - Montant des produits 2006 Collecte des fonds au titre de la formation professionnelle - Plan≥10 (Le détail de la collecte comptabilisée en 2006 par OPCA figure en annexe n°3) Subventions d'exploitation Produits financiers Produits exceptionnels Reprises sur amortissements et provisions Autres produits TOTAL DES PRODUITS (en M€) 2 375,35 69,66 32,68 6,95 65,19 28,57 2 578,40 Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC N.B. : le montant de collecte mentionné dans le tableau ci-dessus correspond à la collecte comptabilisée par les organismes dans leur compte de résultat clos au 31/12/06. Le tableau figurant plus haut à la rubrique « La collecte » fait apparaître quant à lui les contributions perçues par les organismes au titre de l'obligation 2006 des entreprises, obligation dont elles doivent se libérer avant le 1/03/07. 43 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Au cours de la même période, le montant des charges comptabilisées est de 2 466,91 M€. Il se décompose comme suit : Plan≥10 - Montant des charges 2006 Charges de gestion Charges au titre du financement des formations Plan ≥10 (Le détail des charges au titre du financement des formations par OPCA figure en annexe n° 3) Dont : - Etudes et recherches - Information - Coûts pédagogiques - Salaires, cotisations sociales légales et contractuelles assises sur les rémunérations - Frais de transport et d'hébergement - Matériel pédagogique - Charges liées aux congés de bilans de compétence, congés pour examen et congés VAE - Financement du CIF - Formation - Non répartis Transferts réalisés dans le cadre de l’article R. 952-4 du code du travail (mutualisation élargie) Transferts de fonds au titre des disponibilités excédentaires, versés au Trésor public Charges financières Charges exceptionnelles Dotations aux amortissements et aux provisions Autres charges (en M€) 162,75 2 203,06 9,4 14,74 1 429,62 608,29 109,06 9,9 0,35 1,59 20,12 1,74 0,19 0,1 7,36 74,03 17,68 2 466,91 TOTAL DES CHARGES Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Rappel : le plan comptable adapté prévoit la comptabilisation des charges de formation payées ou à payer pour des actions de formation en cours et réalisées dans l'exercice considéré (engagements pris sur l'exercice 2006 et les exercices antérieurs). Les engagements de financement des formations - qui couvrent la part restant à réaliser des actions de formation - sont suivis hors bilan. Ils représentent plus de 244 M€ au 31/12/06. Les prises en charge en 2006 En 2006, les organismes collecteurs paritaires agréés au titre du plan de formation ont pris en charge, totalement ou partiellement, les dépenses liées à la réalisation d'actions de formation touchant près de 3 millions de personnes, soit 79 millions d'heures-stagiaires. Plus précisément, les OPCA sont intervenus dans le cadre des dispositions des articles L. 951-1 et R. 964-15 du code du travail à hauteur de : 78,7 millions d’heures-stagiaires concernant 2 796 060 salariés s'inscrivant dans des plans de formation d'entreprises. Parmi ces stagiaires, 50 % bénéficiaient d’une action de formation d’adaptation au poste de travail, 11 % bénéficiaient d’une action de formation liée à l’évolution des emplois, et 17 % d’une action de développement des compétences ; 65 325 heures-stagiaires concernant 554 bénéficiaires de CIF (soit moitié moins qu’en 2005) ; 558 heures-stagiaires concernant 5 bénéficiaires d'actions de conversion dans le cadre de conventions de conversion ; 103 480 heures-stagiaires concernant 246 demandeurs d'emploi ; 3 592 heures-stagiaires concernant 144 cadres bénévoles du mouvement coopératif, associatif ou mutualiste. Il ressort de l’exploitation des 1 556 042 1 actions de formation prises en charge (hors bilans de compétences et validation des acquis de l'expérience) que l'action de formation dure en moyenne 51 heures et donne lieu à intervention de l'OPCA à hauteur de 1 393 € (coûts pédagogiques + coûts annexes). Il s'agit de formations très courtes (59 % ont une durée inférieure à 20 heures), ne donnant lieu à aucune certification dans 85% des cas. Plan ≥10 - durée de la formation Durée Æ Nombre d’actions de formation % moins de 10 h de 10 à 20 h de 21 à 59 h de 60 à 199 h de 200 à 499 h 500 heures et plus Non répartis TOTAL 482 484 439 301 499 560 97 009 22 394 13 840 1 454 1 556 042 31,01% 28,23% 32,10% 6,23% 1,44% 0,89% 0,09% 100,00% Données provisoires 2006- Source DGEFP-SDPFC 1 L'écart entre le nombre d'actions de formation et le nombre de stagiaires trouve son origine dans l'existence d’actions intra-entreprises, destinées aux salariés d'une même entreprise : les actions de ce type ont été prises en compte pour une seule unité, quel que soit le nombre de stagiaires concernés. 44 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Plan ≥10 - modalités de certification Certification Æ Diplôme d'Etat (ou national) Titre ou diplôme homologué liste CPNE (1) ou CQP (2) Qualification reconnue dans les classifications d'une CC (3) de branche pas de certification Non répartis TOTAL 16 730 5 958 17 713 86 846 1 322 593 106 202 1 556 042 1,08% 0,38% 1,14% 5,58% 85,00% 6,83% 100,00% Nombre d’actions de formation % Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC (1) Commission paritaire nationale de l’emploi (2) Certificat de qualification professionnelle (3) Convention collective Sur les 2 796 060 stagiaires (hors bilans de compétences et validation des acquis de l'expérience) participant à une ou plusieurs actions de formation, 47 % sont issus d'entreprises de moins de 200 salariés (23 % d'entreprises de moins de 50 salariés). La formation profite principalement aux employés (34 %), aux " 25-44 ans " (60 %) et aux hommes (58 %). Au titre du plan de formation des employeurs occupant moins de dix salariés en 2006 En vertu de l’article L. 952-1 du code du travail, les employeurs occupant moins de dix salariés ont l’obligation de verser une contribution minimum de 0,40 % du montant des salaires payés au cours de l'année civile à un OPCA – et un seul – parmi les 65 organismes agréés à cet effet. La collecte 1 244 691 entreprises employant plus de 4 millions de salariés ont effectué un versement libératoire au titre du plan de formation auprès d'un OPCA. Le montant des contributions ainsi perçues sur l'assiette 2006 a atteint 377 M€ soit une progression de 19 % par rapport à 2005. La contribution moyenne par entreprise est de 292 €. Les produits et charges en 2006 Le montant des produits comptabilisés par les OPCA au titre du plan de formation des entreprises de moins de dix salariés s'élève en 2006 à 427 M€. Il se décompose comme suit : Plan<10 - Montant des produits 2006 Collecte des fonds au titre de la formation professionnelle - Plan<10 (Le détail de la collecte comptabilisée en 2006 par OPCA figure en annexe n° 3) Subventions d'exploitation Transferts réalisés dans le cadre de l’article R. 952-4 du code du travail (mutualisation élargie) Produits financiers Produits exceptionnels Reprises sur amortissements et provisions Autres produits TOTAL DES PRODUITS (en M€) 376,68 21,74 2,02 5,59 1,20 17,70 2,44 427,37 Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC N.B. : le montant de collecte mentionné dans le tableau ci-dessus correspond à la collecte comptabilisée par les organismes dans leur compte de résultat clos au 31/12/06. Le montant figurant plus haut à la rubrique « La collecte » fait référence aux contributions perçues par les organismes au titre de l'obligation 2006 des entreprises, obligation dont elles doivent se libérer avant le 01/03/07. 45 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Au cours de la même période, le montant des charges comptabilisées est de 358 M€. Il se décompose comme suit : Plan<10 - Montant des charges 2006 Charges de gestion Charges au titre de financement de formations Plan<10 (Le détail des « charges au titre du financement des formations par OPCA » figure en annexe n°3) Dont - Etudes et recherches - Information - Coûts pédagogiques - Salaires, cotisations sociales légales et contractuelles assises sur les rémunérations - Allocation de formation - Frais de transport et d'hébergement - Matériel pédagogique - Charges liées aux congés de bilan de compétences, congés pour examen et VAE - Formation - autres et non répartis Transferts de fonds au titre des disponibilités excédentaires, versés au Trésor public Charges financières Charges exceptionnelles Dotations aux amortissements et aux provisions Autres charges (en M€) 35,53 296,58 2 ;6 2,2 238,95 43,87 0,30 8,00 0,12 0,17 0,37 0,24 0,11 0,82 23,52 1,35 358,15 TOTAL DES CHARGES Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Rappel : le plan comptable adapté prévoit la comptabilisation des charges de formation payées ou à payer pour des actions de formation en cours et réalisées dans l'exercice considéré (engagements pris sur l'exercice 2006 et les exercices antérieurs). Les engagements de financement des formations - qui couvrent la part restant à réaliser des actions de formation - sont suivis hors bilan. Ils représentent 57,5 M€ au 31/12/06. Les prises en charge en 2006 En 2006, les organismes collecteurs paritaires agréés au titre du plan de formation des entreprises de moins de dix salariés ont pris en charge, totalement ou partiellement, les dépenses liées à la réalisation d'actions de formation touchant 458 106 personnes, parmi lesquelles 151 salariés réalisant un bilan de compétences, 812 salariés validant les acquis de l'expérience et 299 demandeurs d'emploi, pour un total de 14,82 millions d'heures-stagiaires Il ressort de l’exploitation des 339 4072 actions de formation prises en charge (hors bilans de compétences et validation des acquis de l'expérience) que l'action de formation dure en moyenne 44 heures et donne lieu à intervention de l'OPCA à hauteur de 1 056 € (coûts pédagogiques + coûts annexes). 90 % des actions ont une durée inférieure à 60 heures et 84 % ne donnent lieu à aucune certification. Plan<10 - durée de la formation Durée moins de 10 h de 10 à 20 h de 21 à 59 h de 60 à 199 h de 200 à 499 h 500 heures et plus Non répartis TOTAL Nombre d'actions de formation 82 738 110 836 111 395 25 846 5 197 3 137 258 339 407 24,38% 32,66% 32,82% 7,62% 1,53% 0,92% 0,08% 100,00% % Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC 2 L'écart entre le nombre d'actions de formation et le nombre de stagiaires trouve son origine dans l'existence d’actions intra-entreprises, destinées aux salariés d'une même entreprise : les actions de ce type ont été prises en compte pour une seule unité, quel que soit le nombre de stagiaires concernés. 46 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Plan<10 - modalités de certification Modalités de reconnaissance des acquis Diplôme d'Etat (ou national) Titre ou diplôme homologué liste CPNE (1) ou CQP (2) Qualification reconnue dans les classifications d'une CC (3) de branche pas de certification Non répartis TOTAL Nombre d'actions de formation 7 240 2 537 16 051 5 617 294 360 13 602 339 407 % 2,13% 0,75% 4,73% 1,65% 86,73% 4,01% 100,00% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC (1) Commission paritaire nationale de l’emploi (2) Certificat de qualification professionnelle (3) Convention collective Sur les 458 106 stagiaires (hors bilans de compétences et validation des acquis de l'expérience) participant à une ou plusieurs actions de formation, 48 % sont des employés et 64 % ont de 25 à 44 ans. Par ailleurs, les salariés sous contrat de travail peuvent aussi bénéficier d’actions réalisées dans le cadre des périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation. Au titre du congé individuel de formation (CIF-CDI, CIF-CDD) - des salariés titulaires d’un contrat à durée indéterminée en 2006 41 organismes paritaires agréés au titre du congé individuel de formation (OPACIF) collectent 0,20 % de la masse salariale brut annuelle auprès des entreprises de vingt salariés et plus destinée au financement du congé individuel de formation, de bilan de compétences et de validation des acquis de l'expérience. La collecte 178 869 entreprises ou établissements, employant plus de 19 millions de salariés, ont effectué un versement libératoire au titre du CIF-CDI auprès d'un OPACIF à hauteur de 684 millions d’euros. La contribution moyenne par entreprise est de 3 700 €. Contributions des entreprises auprès d'un OPCA au titre du CIF-CDI Taille des entreprises ou établissements (nombre de salariés) moins de 10 De 10 à 19 Nombre d'entreprises ou 45 421 15 846 établissements versants % 25,39% 8,86% Nombre de salariés 0,14 0,21 couverts (en millions) % 0,7 1,09 Contributions perçues au 16,87 9,93 titre de 2006(en M€) % 2,55% 1,50% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC de 20 à 49 de 50 à 199 de 200 à 499 de 500 à 1 999 2 000 et plus non répartis TOTAL 61 405 37 104 8 703 4 262 1 066 5 062 178 869 34,33% 20,74% 4,87% 2,38% 0,6% 2,83% 100,00% 1,78 9,04 3,29 16,75 2,45 12,46% 3,48 17,72% 7,73 39,32% 0,57 2,92% 19,65 100,00% 83,43 12,61% 142,33 21,50% 104,44 15,78% 125,93 19,03% 169,36 25,59% 9,58 1,45% 661,87 100,00% Les produits et charges en 2006 Le montant des produits comptabilisés par les OPACIF (CIF-CDI) s'élève en 2006 à 946,94 M€. Il se décompose comme suit : 47 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE CIF-CDI – Montant des produits 2006 Collecte des fonds au titre de la formation professionnelle - CIF-CDI (Le détail de la collecte comptabilisée en 2006 par OPCA figure en annexe n° 3) Subventions d'exploitation Versement au titre du DIF (art. L.933-5 du code du travail) Transferts de fonds mutualisés, reçus du Fonds unique de péréquation Produits financiers Produits exceptionnels Reprises sur amortissements et provisions Autres produits (en M€) 683,59 89,74 0 40,06 8,69 1,48 90,32 33,05 946,94 TOTAL DES PRODUITS Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC N.B. : le montant de collecte mentionné dans le tableau ci-dessus correspond à la collecte comptabilisée par les organismes dans leur compte de résultat clos au 31/12/06. Le tableau figurant plus haut à la rubrique « La collecte » fait apparaître quant à lui les contributions perçues par les organismes au titre de l'obligation 2006 des entreprises, obligation dont elles doivent se libérer avant le 1/03/07. Au cours de la même période, le montant des charges comptabilisées est de 848,54M€. Il se décompose comme suit : CIF-CDI – Montant des charges 2006 Charges de gestion Congés de formation – CDI (Le détail des charges au titre du financement des formations par OPCA figure en annexe n°3) Dont : - Information - Coûts pédagogiques - Salaires, cotisations sociales légales et contractuelles assises sur les rémunérations - Indemnités du remplaçant en CDI (art. L.951-3, c du code du travail) - Frais de transport et d'hébergement - Matériel pédagogique - Charges liées aux congés de bilans de compétences, congés pour examen - Charges liées aux congés de VAE Transferts de fonds mutualisés, versés au Fonds unique de péréquation Charges financières Charges exceptionnelles Dotations aux amortissements et aux provisions Autres charges (en M€) 52,36 681,63 3,35 176,90 450,30 0 9,64 0,02 37,33 4,09 10,53 0,05 0,96 101,14 1,87 848,54 TOTAL DES CHARGES Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Rappel : le plan comptable adapté prévoit la comptabilisation des charges de formation payées ou à payer pour des actions de formation en cours et réalisées dans l'exercice considéré (engagements pris sur l'exercice 2006 et les exercices antérieurs). Les engagements de financement des formations - qui couvrent la part restant à réaliser des actions de formation - sont suivis hors bilan. Ils représentent 555,34 M€ au 31/12/06. Les prises en charge en 2006 53 494 demandes de financement de CIF ont donnés lieu à une décision définitive au cours de l’année 2006. 67 % de ces demandes (soit 35 772 dossiers) ont reçus une réponse positive (+ 6 % par rapport à 2005). Le financement de congés de bilan de compétences progresse encore en 2006 (+ 8 %). 27 877 demandes de financement sont acceptées par les OPACIF et moins de 2 dossiers sur 100 seulement sont refusés. Le nombre de prise en charge par les OPACIF des congés de validation des acquis de l'expérience, mis en place en 2002, continue également à augmenter. 7 296 demandes ont été acceptées en 2006 contre 5 033 en 2005. CIF-CDI et bilans de compétences : analyse des demandes traitées dans l’année Demandes Æ Acceptées Refusées CIF-CDI 35 772 % 66,87% Bilans de compétences 27 877 % 98,29% Validation des acquis de 7 296 l’expérience % 96,69% Données provisoires 2006- Source DGEFP-SDPFC 17 722 33,13% 486 1,71% 250 3,31% 48 Transférées ou abandonnées En instance au 31/12/05 5 021 10 394 391 789 293 223 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE En 2006, la prise en charge moyenne d'un CIF-CDI s'élève à 21 061 € (rémunération comprise) pour une durée moyenne de 807 heures. La prise en charge moyenne d'un bilan de compétences est de 1 500 € et celle d'une VAE à 1 043 €. Les caractéristiques des formations suivies et des bénéficiaires du CIF-CDI, constatées sur les exercices précédents, restent les mêmes en 2006. Les formations sont généralement de longue durée (30 % ont une durée supérieure à 1 200 heures) et conduisent à 68 % à un diplôme d'Etat ou à un titre ou diplôme homologué et à 10 % à une qualification reconnue par les branches professionnelles. CIF-CDI : durée de la formation moins de 40 h de 40 à 199 h de 200 à 499h de 500 à 799 h de 800 à 1 199 h 1 200 h et plus non répartis TOTAL Nombre de CIF 836 4 300 6 845 4 568 8 482 10 723 18 35 772 % 2,34% 12,02% 19,14% 12,77% 23,71% 29,98% 0,005% 100,00% Durée Æ Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC CIF-CDI : modalités de certification Certification Æ Diplôme d'Etat (ou national) Titre ou diplôme homologué liste CPNE (1) ou CQP (2) Nombre de CIF 16 651 7 657 2 238 Qualification reconnue dans les classifications d'une CC (3) de branche 3 748 % 46,55% 21,41% 6,26% 10,48% Pas de certification Non répartis TOTAL 4 385 1 093 35 772 12,26% 3,06% 100,00% Données provisoires 2006 – Source DGEFP-SDPFC (1) Commission paritaire nationale de l’emploi (2) Certificat de qualification professionnelle (3) Convention collective Majoritairement, les bénéficiaires d'un CIF-CDI sont des employés (à 50 %) ; ils sont âgés de 25 à 44 ans pour 82 % d’entre eux et de plus de 45 ans pour 13 %. 56 % d'entre eux sont issus d'entreprises de moins de 200 salariés. Ce sont des hommes dans 53 % des cas. CIF-CDI : salariés bénéficiaires et heures de formation, par catégorie socioprofessionnelle (CSP) CSP È Nombre de bénéficiaires Ouvriers % Employés % Techniciens, agents de maîtrise et autres professions intermédiaires % Ingénieurs et cadres % TOTAL % Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Nombre d’heures-stagiaires 10 276 28,79% 17 413 48,78% 7 580 913 26,30% 14 736 702 51,13% 4 947 4 313 131 13,86% 3 063 8,58% 35 699 100,00% 14,96% 2 192 303 7,61% 28 823 049 100,00% Durée moyenne d’un CIF 734 h 846 h 872 h 716 h 807 h Les salariés bénéficiaires d'un congé de bilan de compétences sont principalement des employés (à 52 %) et sont âgés de 25 à 44 ans (à 81 %). Ce sont des femmes dans 60 % des cas. Plus de 67 % des congés de bilan de compétences sont réalisés en dehors du temps de travail. Quant aux salariés bénéficiaires d'un congé de validation des acquis de l'expérience, ce sont des employés (à 52 %), âgés de 25 à 44 ans (à 72 %). Ce congé bénéficie majoritairement aux femmes (66 %). La qualification préparée dans le cadre de ces congés conduit, dans la majorité des cas, à un diplôme d'Etat ou un diplôme ou titre homologué (93 %) et pour le solde à une qualification reconnue par les branches professionnelles (7 %). - des titulaires de contrat à durée déterminée (CIF-CDD) en 2006 Les OPACIF collectent la contribution due par les entreprises employant des salariés titulaires d’un contrat de travail à durée déterminée, quelle que soit leur taille, et calculée sur la base de 1 % de la masse annuelle des salaires des titulaires de CDD. Ces fonds sont destinés au financement du congé individuel de formation, de bilan 49 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE de compétences et de validation des acquis de l'expérience et des actions de formation réalisées dans le cadre du droit individuel à la formation de salariés ou d’anciens titulaires de CDD. La collecte 468 736 entreprises ou établissements ont effectué un versement libératoire au titre du CIF-CDD auprès d'un OPACIF. La contribution moyenne est de 358 €. Contributions des entreprises auprès d'un OPCA au titre du CIF-CDD Taille des entreprises ou établissements (nombre de salariés) moins de 10 de 10 à 19 de 20 à 49 Nombre d'entreprises ou 318 960 45 113 36 065 établissements versants % 71,36 10,14 9,15 Contributions perçues au 40,8 13,64 19,16 titre de 2006 (en M€) % 24,31% 8,13% 11,41% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC de 50 à 199 de 200 à 499 de 500 à 1 999 2 000 et plus non répartis TOTAL 25 725 6 411 3 574 1 047 31 841 468 736 5,13 1,25 0,62 0,18 2,17 100,00 28,94 17,24% 16,93 10,09% 18,72 11,15% 12,89 7,68% 16,78 10,00% 167,86 100% 50 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les produits et charges en 2006 Le montant des produits comptabilisés par les OPACIF dans la section particulière relative au CIF-CDD s'élève en 2006 à 194 M€. Il se décompose comme suit : CIF-CDD - Montant des produits 2006 Collecte des fonds au titre de la formation professionnelle - CIF-CDD (Le détail de la collecte comptabilisée en 2006 par OPCA figure en annexe n°3) Subventions d'exploitation Transferts de fonds mutualisés, reçus du Fonds unique de péréquation Produits financiers Produits exceptionnels Reprises sur amortissements et provisions Autres produits TOTAL DES PRODUITS (en M€) 173,85 4,62 3,35 2,24 0,13 8,22 1,69 194,10 Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC N.B. : le montant de collecte mentionné dans le tableau ci-dessus correspond à la collecte comptabilisée par les organismes dans leur compte de résultat clos au 31/12/06. Le tableau figurant plus haut à la rubrique « La collecte » fait apparaître quant à lui les contributions perçues par les organismes au titre de l'obligation 2006 des entreprises, obligation dont elles doivent se libérer avant le 1/03/07. Au cours de la même période, le montant des charges comptabilisées est de 175,72 M€. Il se décompose comme suit : CIF-CDD - Montant des charges 2006 Charges de gestion Congés de formation - CDD (Le détail des charges au titre du financement des formations par OPCA figure en annexe n°3) Dont : - Information - Coûts pédagogiques - Salaires, cotisations sociales légales et contractuelles assises sur les rémunérations - Frais de transport et d'hébergement - Matériel pédagogique - Charges liées aux congés de bilans de compétences, congés pour examen et congés de VAE - Charges liées au DIF Transferts de fonds mutualisés, versés au Fonds unique de péréquation Charges financières Charges exceptionnelles Dotations aux amortissements et aux provisions Autres charges TOTAL DES CHARGES (en M€) 16,31 133,83 1,19 39,19 89,86 2,55 0 1,02 0,02 13,74 0,02 0,14 8,12 3,56 175,72 Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC Rappel : le plan comptable adapté prévoit la comptabilisation des charges de formation payées ou à payer pour des actions de formation en cours et réalisées dans l'exercice considéré (engagements pris sur l'exercice 2006 et les exercices antérieurs). Les engagements de financement des formations - qui couvrent la part restant à réaliser des actions de formation - sont suivis hors bilan. Ils représentent 85,5 M€ au 31/12/06. Les prises en charge en 2006 Sur les 9 097 demandes de financement de CIF ayant donné lieu à une décision définitive au cours de l'année, 83 % (soit 7 580 dossiers) ont été acceptées, 17 % refusées. Le nombre de congés de bilan de compétences au profit d'anciens titulaires de CDD connaît une progression certaine (+ 9 %) par rapport à 2005. Les OPACIF ont accepté également de prendre en charge, en 2006, 427 congés de validation des acquis de l'expérience, soit presque le double de congés qu’en 2005 (182 en 2005, dispositif mis en place en 2002) et 89 actions de formation au titre du droit individuel à la formation (7 en 2005). 51 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE CIF-CDD et bilans de compétences : analyse des demandes traitées dans l’année Acceptées Demandes Æ transférées ou abandonnées refusées CIF-CDD 7 580 % 83,32% Bilans de compétences 626 % 97,51% Validation des acquis de 427 l’expérience % 94,47% DIF 89 % 100% Données provisoires 2006- Source DGEFP-SDPFC 1 517 16,68% 16 2,49% en instance au 31/12/05 765 349 29 13 12 12 7 0 25 5,53% 0 0,00% En 2006, la prise en charge moyenne d'un CIF-CDD s'élève à 19 923 € (rémunération comprise), celle d'un bilan de compétences à 1 331 € et celle d'une VAE à 1 104 €. La durée moyenne d'un CIF est de 800 heures. Comme le montrent les tableaux ci-dessous, les formations suivies dans le cadre du CIF-CDD sont généralement de longue durée (27 % ont une durée supérieure à 1 200 heures) et conduisent à 62 % à un diplôme d'Etat ou à un titre ou diplôme homologué et à 19 % à une qualification reconnue par les branches professionnelles. CIF-CDD : durée de la formation Durée Æ moins de 40 h de 40 à 199 h de 200 à 499h de 500 à 799 h de 800 à 1 199 h 1 200 h et plus Non répartis TOTAL Nombre de CIF 204 770 1 546 1 169 1 816 2 086 7 7 580 % 2,69% 10,16% 20,40% 15,42% 23,96% 27,28% 0,09% 100,00% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC CIF-CDD : modalités de certification 1 910 liste CPNE (1) ou CQP (2) 661 Qualification reconnue dans les classifications d'une CC (3) de branche 986 25,20% 8,72% 13,01% Diplôme d'Etat (ou national) Titre ou diplôme homologué Nombre de CIF 2 877 % 37,96% Certification Æ Pas de certification Non répartis TOTAL 836 310 7 580 13,01% 4,09% 100,00% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC (1) Commission paritaire nationale de l’emploi (2) Certificat de qualification professionnelle (3) Convention collective Majoritairement, les bénéficiaires d'un CIF-CDD sont des employés (à 66 %), sont âgés de 25 à 44 ans (à 77 %) et 54 % sont des femmes. CIF-CDD : salariés bénéficiaires et heures-stagiaires, par catégorie socioprofessionnelle (CSP) Nombre de bénéficiaires CSP È Ouvriers 1 246 % 16,53% Employés 4 975 % 65,98% Techniciens, agents de maîtrise 838 et autres professions intermédiaires % 11,11% Ingénieurs et cadres 481 % 6,38% TOTAL 7 540 % 100,00% Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC 52 Nombre d’heures-stagiaires 868 079 14,38 4 141 935 68,60% 698 036 11,56% 330 153 5,47% 6 038 203 100,00% Durée moyenne d’un CIF 697 h 833 h 833 h 686 h 800 h PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les salariés bénéficiaires d'un congé de validation des acquis de l'expérience sont principalement des employés (à 81 %), sont âgés de 25 à 44 ans (à 63 %) et sont des femmes (86 %). Les congés de VAE conduisent à une qualification : 91% à un diplôme d'Etat ou un diplôme ou titre homologuée et 3 % à une qualification reconnue par les branches professionnelles. 3.2.3. L’intervention du Fonds unique de péréquation (FUP) Agréé par arrêté du 16 mars 2005 du ministre chargé de la formation professionnelle en vertu des dispositions de la loi n°2004-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social et du décret n°2004-1096 du 15 octobre 2004 relatif au financement de la formation professionnelle continue et à la gestion des organismes paritaires collecteurs agréés, le fonds unique de péréquation (FUP), créé par les partenaires sociaux le 9 décembre 2004, a pour missions principales : • la péréquation de la professionnalisation et du congé individuel de formation. Les OPCA agréés au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation reversent avant le 31 décembre de l’année de perception des fonds collectés, au FUP un pourcentage fixé, après avis du Conseil d’administration de l’association de gestion de ce fonds, par arrêté conjoint du ministre chargé du budget et du ministre chargé de la formation professionnelle et compris entre 5 et 10 % du montant des contributions reçues (article R.964-16-6 1er alinéa du code du travail)3. Les OPCA reversent également au FUP avant le 30 avril les disponibilités excédentaires au titre des contrats et périodes de professionnalisation et du droit individuel à la formation et au titre du congé individuel de formation. En contrepartie, le FUP verse aux OPCA, dans la limite des fonds réservés, les montants justifiés par leurs besoins de trésorerie dûment constatés. • le recueil d’informations et de données statistiques et qualitatives relatives à la gestion des OPCA. Les OPCA doivent transmettre au FUP l’état statistique et financier avant le 31 mai (article R. 964-1-9 du code du travail) et la liste de leurs priorités, des critères et des conditions de prise en charge des demandes présentées par les employeurs (article R. 964-1-7 du code du travail). • le contrôle ou l’audit des OPCA (article R.964-1-9 du code du travail). • selon le dernier alinéa de l’article L.961-13 du code du travail introduit par la loi n°2006-396 du 31 mars 2006, une partie des fonds recueillis par le FUP peut être affectée au financement d’actions en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle continue dans des conditions fixées par accord entre le FUP et l’Etat. Une convention a été signée en 2006 entre l’ETAT et le FUP conformément à ces dispositions. • depuis 2006, le FUP perçoit de l’Etat, et reverse aux organismes collecteurs agréés au titre de la professionnalisation et du CIF, la compensation de la perte de recettes résultant de l’ordonnance n° 2005-895 du 2 août 2005 relevant certains seuils de prélèvements obligatoires. Le montant de cette compensation, qui prend la forme d’une affectation de recettes fiscales, est fixé à 114 M€. Selon les comptes certifiés et approuvés par le conseil d’administration de l’association de gestion du fonds national (fonds unique de péréquation - FUP), l’organisme a notamment perçu au cours de l’exercice 2006 : - 259,9M€ au titre des disponibilités excédentaires dégagées au titre de la professionnalisation - 10,5M€ au titre des disponibilités excédentaires dégagées au titre des congés individuels de formation (CDI et CDD) - 84,8 M€ au titre de la contribution de 5% versés par les OPCA en application des dispositions de l’article R96416-6 du code du travail. Il a par ailleurs versé une somme de 75,8M€ aux organismes agréés au titre de la professionnalisation ainsi qu’à ceux agréés au titre du congé individuel de formation. Il a accordé différentes avances remboursables aux organismes agréés au titre de la professionnalisation pour un montant de 28M€ et aux organismes agréés au titre des congés individuels de formation pour un montant de 27,8M€. Enfin, une somme de 86,9M€ a également été versée au titre de la convention précitée, signée entre l’Etat et le FUP. En application de deux arrêtés du 3 mai 2007, le FUP est soumis au contrôle économique et financier de l’Etat. 3 Ce taux a été fixé à 5% par arrêté du 21 juillet 2005 (JO du 30 juillet 2005) 53 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 3.2.4. Le financement des professions non salariés (commerçants, professions libérales) L’article L. 953-1 du code du travail précise que le financement de la formation professionnelle dans le secteur des professions non salariées est assuré par une contribution qui ne peut être inférieure à 0,15 % du montant annuel du plafond de la sécurité sociale. Cette contribution, perçue par les organismes chargés du recouvrement, est ensuite versée auprès des 5 fonds d’assurances formation habilités ou agréés à cet effet (AGEFICE, FIFPL, FAFPM, FAF pêche et VIVEA). Le tableau suivant permet d’apprécier l’activité des FAF des secteurs d’activité du commerce et des professions libérales. Ces informations sont issues du traitement des états statistiques et financiers au titre de l’année 2006 (données provisoires). Secteurs d'activité Commerce AGEFICE Profession libérale FIFPL et FAF PM Nombre d'adhérents Montant de la contribution au titre de 2005 reçue en 2006 Contribution moyenne par adhérent au titre de l'année de participation 2006 536 810 22,58 M€ 42 € 585 556 24,63 M€ 42 € Nombre d'actions de formation financées totalement ou partiellement Nombre de stagiaires correspondants Nombre d'heures-stagiaires correspondants Durée moyenne financée Prise en charge moyenne par action de formation financée 41 611 39 079 807 411 19 heures 659 € 73 426 66 217 1 660 076 23 heures 321 € Total des produits comptabilisés Total des charges comptabilisées Engagements de financement des formations (1) 22,83 M€ 20,36 M€ 1,24 M€ 25,71 M€ 25,91 M€ 0,54 M€ Données provisoires 2006 - Source DGEFP-SDPFC (1) Rappel : le plan comptable adapté prévoit la comptabilisation des charges de formation payées ou à payer pour des actions de formation en cours et réalisées dans l'exercice considéré (engagements pris sur l'exercice 2005 et les exercices antérieurs). Les engagements de financement des formations - qui couvrent la part restant à réaliser des actions de formation - sont suivis hors bilan. Les caractéristiques des formations suivies et financées par les FAF se répartissent comme suit : dans les deux secteurs soit les actions sont très courtes (moins de 10 heures) soit elles sont comprises entre 21 et 59 heures et ne donnent lieu à aucune certification. Quant aux bénéficiaires des actions de formation financées par les FAF, ce sont majoritairement des hommes âgés de 35 à 44 ans dans le secteur du commerce (60 %) alors que dans le secteur des professions libérales, la répartition se partage entre la tranche des 35 et 44 ans pour 27 % et la tranche des 51 ans et plus pour 34 %. 54 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 3.3. La taxe d'apprentissage 3.3.1. Les mécanismes financiers Instituée en 1925, la taxe d’apprentissage a pour objet le financement des premières formations technologiques et professionnelles. Les entreprises assujetties à la taxe d’apprentissage sont constituées des personnes physiques ou morales qui exercent une activité commerciale, industrielle ou artisanale et qui relèvent de l’impôt sur les sociétés ou qui sont soumises à l’impôt sur le revenu dans la catégorie bénéfices industriels et commerciaux. Le taux est de 0,5 % de la masse salariale brute de l’entreprise, sauf en Alsace Moselle où il est de 0,2 %. La taxe d’apprentissage est décomposée en deux parties communément identifiées comme le « quota » et le « hors quota ». Le quota est la fraction de la taxe d’apprentissage obligatoirement réservée au développement de l’apprentissage. Il est égal à 52 % du montant de la taxe. Le hors quota permet d’assurer le financement des premières formations technologiques et professionnelles. Il est égal à 48 % de la taxe. Les entreprises peuvent s’acquitter de la taxe d’apprentissage dont elles sont redevables totalement ou partiellement en exposant des dépenses exonératoires. Sont considérées comme dépenses libératoires au titre du quota, le versement de péréquation de 10 % au Trésor public, le concours financier obligatoire au Centre de formation d’apprentis (CFA) ou à la section d’apprentissage (SA) formant l’apprenti, les subventions à des CFA ou sections d’apprentissage ou certaines écoles d’entreprises. Les dépenses exonératoires au titre du hors quota sont notamment les subventions aux CFA, SA et autres établissements, les frais de stage en milieu professionnel, etc. 3.3.2. L’appareil de collecte de la taxe d’apprentissage La loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002 de modernisation sociale a comporté un important volet portant réforme du financement de l’apprentissage en visant notamment à introduire plus de transparence dans la collecte. L’article 150 de la loi précitée a rénové le régime juridique de la collecte de la taxe d’apprentissage en définissant les conditions d’habilitation des organismes collecteurs. L’appareil et le dispositif de collecte et de répartition de la taxe d’apprentissage en vigueur avant la réforme présentaient un certain nombre d’insuffisances structurelles : un nombre de collecteurs conséquent, des circuits financiers de collecte et de répartition opaques, une gestion des ressources de toutes natures des CFA et sections d’apprentissage non optimale. La rénovation du régime juridique de la collecte a conduit à une réduction significative du nombre d’organismes autorisés à collecter. La réforme vise ainsi une simplification de l’appareil de collecte, la mise en place de mesures de nature à améliorer la transparence du système (date de mise à disposition des fonds aux établissements bénéficiaires, frais de collecte et de gestion) et une meilleure allocation des ressources dont dispose l’apprentissage. L’année 2006 exposée dans le présent document constitue la troisième année d’exercice du nouvel appareil de collecte. Ce nouvel appareil de collecte resserré et plus cohérent est réduit de 75 %, le nombre d’organismes collecteurs passant de 560 à 145. Dans ce cadre, une grande partie de l’appareil de collecte résultant de l’ancienne réglementation (organismes consulaires départementaux, organismes agréés par les préfets de département) a disparu au 28 février 2003 en matière de collecte, au 30 juin 2003 en matière de répartition. Demeurent les organismes collecteurs habilités au titre d’une convention-cadre de coopération conclue avec le ministère de l’éducation nationale, de l’agriculture et/ou des sports, ouvrant droit à collecter la taxe d’apprentissage en application des articles L. 118-2-4, R. 116-24 et R. 116-25 du code du travail. Par ailleurs, ont été habilités à collecter les versements des entreprises donnant lieu à exonération de la taxe d’apprentissage, les chambres consulaires régionales, ainsi que les organismes qui répondent à des formes statutaires limitativement énumérées et qui ont fait l’objet d’un agrément, dans le cadre d’un arrêté interministériel ou préfectoral. Les données statistiques présentées ci-après relatives à la campagne de collecte 2006 se rapportent aux versements opérés en 2006 par les entreprises assujetties au titre des salaires payés en 2005 par l’intermédiaire des OCTA. A compter de la collecte 2006, l’intermédiation d’un ou plusieurs OCTA est obligatoire. 55 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 3.3.3. La collecte et la répartition de la taxe d’apprentissage La collecte Au titre des salaires versés en 2005, il résulte de l’exploitation des états communiqués par les OCTA que 130 organismes ont collecté 1 653 millions d’euros (15 organismes n’ont pas transmis, dans les délais, les informations demandées). La collecte moyenne d’un organisme s’établit à 12,8 millions d’euros. La moyenne de collecte des OCTA régionaux s’établit à 11,42 millions d’euros, tandis que celle des OCTA nationaux est de l’ordre de 15,15 millions d’euros. Cet indicateur ne doit pas cacher les fortes disparités qui existent dans le volume de collecte des OCTA. Les OCTA régionaux qui constituent 62,7 % de l’appareil de collecte reçoivent 56 % des fonds ; pour leur part, les OCTA nationaux, qui représentent 37,3 % des OCTA, réalisent 44 % de la collecte totale. Les OCTA d’Ile-de-France, qui constituent 4,6 % de l’appareil de collecte, concentrent 25,47% de la collecte totale. Collecte 2006 de la taxe d’apprentissage assise sur les salaires 2005 par les organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage Collecteurs Collecte totale Nombre d'OCTA % collecte totale % coll. régionale 727 438 190 € 44,01 % - 49 Alsace 14 379 643 € 0,87 % 1,55 % 3 Aquitaine 26 689 554 € 1,61 % 2,88 % 4 Auvergne 13 298 888 € 0,80 % 1,44 % 4 Bourgogne 14 978 910 € 0,91 % 1,62 % 3 Bretagne 31 785 441€ 1,92 % 3,44 % 3 Centre 22 790 379 € 1,38 % 2,46 % 5 8 531 168 € 0,52 % 0,92 % 3 Nationaux Champagne-Ardenne 3 542 185 € 0,21 % 0,38 % 2 10 282 080 € 0,62 % 1,11 % 3 420 985 482 € 25,47 % 45,50 % 6 Corse Franche Comté Ile De France 19 166 575 € 1,16 % 2,07 % 4 Limousin 5 650 529 € 0,34 % 0,61 % 3 Lorraine 17 374 680 € 1,05 % 1,88 % 4 Midi-Pyrénées 24 325 050 € 1,47 % 2,63 % 2 Nord Pas De Calais 48 583 321 € 2,94 % 5,25 % 4 Basse Normandie 12 766 396 € 0,77 % 1,38 % 4 Haute Normandie 19 997 698 € 1,21 % 2,16 % 4 Pays De La Loire 36 578 696 € 2,21 % 3,95 % 4 Picardie 10 536 386 € 0,64 % 1,14 % 2 Poitou Charente 18 424 168 € 1,11 % 1,99 % 1 PACA 46 469 624 € 2,81 % 5,02 % 4 Rhône-Alpes 88 444 728 € 5,35 % 9,56, % 4 Guadeloupe 2 890 593 € 0,17 % 0,31 % 2 Guyane 1 021 848 € 0,06 % 0,11 % 1 nd Nd 0 Languedoc Roussillon nd Martinique 5 793 055 € Réunion Total Régionaux Total Général 925 287 077 € 1 652 725 267 € Source : DGEFP 56 0,35 % 0,63 % 2 55,99 % 100 % 81 100 % - 130 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Sur le montant total de la collecte de 1 653 millions d’euros, 52% des fonds relèvent du « quota » et 48% du « hors-quota ». Il est ici rappelé que les versements des entreprises peuvent être partiels au regard des modalités d’acquittement de la taxe d’apprentissage par les employeurs, la part résiduelle de taxe d’apprentissage non acquittée sous forme de dépense exonératoire étant versée au Trésor Public. Il en résulte qu’il ne peut être constaté une parfaite corrélation entre les pourcentages précités et la fraction de la taxe réservée à l’apprentissage (52%) ainsi que celle restant due au delà de ladite fraction (48%). Sur le montant total des fonds collectés,17% des fonds n’ont pas fait l’objet de vœux d’affectation de la part des entreprises versantes. Ce pourcentage est minoré lorsque sont examinées les données statistiques se rapportant aux seuls collecteurs régionaux ; il s’établit à 16%. A contrario, il est constaté que les fonds disponibles auprès des OCTA nationaux sont de l’ordre de 20 %. Ventilation du « Quota » au titre de la collecte 2006 de la taxe d’apprentissage par les OCTA Subventions CFA/SA/écoles d'entreprises Concours Financiers Obligatoires Versements affectés Versements non affectés 163 091 023 € 52 509 324 € 114 770 502 € 68 819 029 € 399 189 878 € Alsace 3 191 384 € 2 351 369 € 4 400 610 € 3 303 176 € 13 246 539 € Aquitaine 5 971 473 € 1 736 309 € 4 099 249 € 2 409 746 € 14 216 777 € Auvergne 3 307 303 € 860 823 € 1 810 554 € 964 623 € 6 943 303 € Bourgogne 3 380 258 € 1 139 875 € 2 474 830 € 985 625 € 7 980 588 € Bretagne 7 141 666 € 1 925 887 € 6 091 954 € 1 933 372 € 17 092 879 € Centre ChampagneArdenne 5 100 584 € 1 843 203 € 3 182 579 € 1 984 600 € 12 110 966 € 1 923 908 € 583 684 € 1 180 152 € 862 327 € 4 550 071 € 1 863 095 € Collecteurs National FNDMA Total 785 562 € 77 813 € 527 410 € 472 310 € Franche Comté 2 319 476 € 880 478 € 1 677 038 € 570 506 € 5 447 498 € Ile De France Languedoc Roussillon 98 361 463 € 24 301 115 € 75 354 068 € 28 148 625 € 226 165 271 € 4 305 004 € 991 434 € 2 164 740 € 2 649 464 € 10 110 642 € Limousin 1 290 890 € 301 244 € 1 019 822 € 387 914 € 2 999 870 € Lorraine 3 876 656 € 1 879 978 € 2 933 277 € 2 767 456 € 11 457 367 € Corse 5 459 790 € 1 292 604 € 4 081 630 € 2 205 452 € 13 039 476 € 10 963 534 € 3 329 532 € 7 091 739 € 4 651 749 € 26 036 554 € Basse Normandie 2 845 623 € 1 036 586 € 1 578 513 € 1 298 303 € 6 759 025 € Haute Normandie 4 522 974 € 1 482 119 € 3 118 516 € 1 553 970 € 10 677 579 € Pays De La Loire 8 471 974 € 3 211 358 € 4 885 008 € 3 016 827 € 19 585 167 € Picardie 2 361 401 € 972 134 € 1 117 721 € 1 134 991 € 5 586 247 € Poitou Charentes 4 148 895 € 1 455 916 € 3 146 709 € 1 072 477 € 9 823 997 € PACA 10 358 280 € 2 902 953 € 7 287 692 € 4 059 397 € 24 608 322 € Rhône-Alpes 19 887 068 € 6 301 685 € 10 300 634 € 10 793 975 € 47 283 362 € Guadeloupe 281 767 € 0€ 353 732 € 887 897 € 1 523 396 € Guyane 123 870 € 13 895 € 44 017 € 354 935 € 536 717 € n.d n.d n.d n.d n.d 707 406 € 286 851 € 255 657 € 1 801 150 € 3 051 064 € Total régionaux 211 088 209 € 61 158 845 € 150 177 851 € 80 270 867 € 502 695 772 € Total général Source : DGEFP 374 179 232 € 113 668 169 € 264 948 353 € 149 089 896 € 901 885 650 € Midi-Pyrénées Nord Pas De Calais Martinique Réunion 57 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Ventilation du « hors quota » au titre de la collecte 2006 de la taxe d’apprentissage par les OCTA Collecteurs Nationaux Versements pré-affectés Versements non affectés Total 254 512 546 € 73 735 763 € 328 248 309 € 913 969 € 219 135 € 1 133 104 € Aquitaine 10 261 834 € 2 210 943 € 12 472 777 € Auvergne 5 377 403 € 978 182 € 6 355 585 € Bourgogne 6 011 465 € 986 858 € 6 998 323 € Bretagne 13 063 989 € 1 628 572 € 14 692 561 € Centre 8 593 917 € 2 085 496 € 10 679 413 € Champagne-Ardenne 3 215 824 € 765 273 € 3 981 097 € Corse 1 263 773 € 415 317 € 1 679 090 € Franche Comté 4 215 463 € 619 119 € 4 834 582 € 168 399 330 € 26 420 881 € 194 820 211 € Languedoc Roussillon 6 119 064 € 2 936 869 € 9 055 933 € Limousin 2 284 075 € 366 584 € 2 650 659 € Lorraine 4 683 462 € 1 233 851 € 5 917 313 € Midi-Pyrénées 9 453 940 € 1 831 634 € 11 285 574 € Nord Pas De Calais 19 503 958 € 3 042 809 € 22 546 767 € Basse Normandie 4 606 190 € 1 401 180 € 6 007 370 € Haute Normandie 7 752 105 € 1 568 014 € 9 320 119 € Pays De La Loire 14 288 783 € 2 704 746 € 16 993 529 € Picardie 3 880 522 € 1 069 617 € 4 950 139 € Poitou Charentes 7 164 806 € 1 435 365 € 8 600 171 € PACA 17 943 388 € 3 917 914 € 21 861 302 € Rhône-Alpes 33 755 059 € 7 406 307 € 41 161 366 € Guadeloupe 823 733 € 543 464 € 1 367 197 € Guyane 233 652 € 251 479 € 485 131 € nd nd nd 1 967 227 € 774 764 € 2 741 991 € Alsace Ile De France Martinique Réunion Total régionaux Total général Source : DGEFP 355 776 931 € 66 814 373 € 422 591 304 € 610 289 477 € 140 550 136 € 750 839 613 € 58 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE La répartition Le montant des fonds répartis au titre du « quota » et du « hors-quota » s’élève à la somme de 1 634 Millions d’euros, après déduction des frais de collecte et de gestion tels que prévus à l’article 7 du décret n° 72-283 du 12 avril 1972 relatif à la taxe d’apprentissage. Les actions de promotion prévues à l’article R. 116-25 du code du travail mises en œuvre par les organismes collecteurs habilités au titre d’une convention-cadre de coopération conclue avec le ministère de l’éducation nationale, de l’agriculture et/ou des sports mobilisent 4,6% des sommes collectés par les collecteurs concernés. Ces actions ont mobilisé des fonds non-affectés. Ventilation du «quota » au titre de la répartition 2006 de la taxe d’apprentissage par les OCTA Subventions CFA/SA/écoles d'entreprises FNDMA Concours financiers obligatoires CFA/SA Versements affectés Versements non affectés 163 091 023 € 52 367 895 € 114 011 982 € 66 969 742 € 396 440 642 € Alsace 3 191 384 € 2 318 518 € 4 332 405 € 3 166 070 € 13 008 377 € Aquitaine 5 971 473 € 1 708 176 € 4 031 982 € 2 337 335 € 14 048 966 € Auvergne 3 307 303 € 847 856 € 1 783 404 € 926 086 € 6 864 649 € Bourgogne 3 380 258 € 1 139 515 € 2 469 124 € 954 330 € 7 943 227 € Bretagne 7 141 666 € 1 897 000 € 6 000 580 € 1 816 678 € 16 855 924 € Centre ChampagneArdenne 5 100 584 € 1 815 605 € 3 134 927 € 1 915 773 € 11 966 889 € 1 923 908 € 575 270 € 1 163 167 € 838 799 € 4 501 144 € 1 831 744 € Collecteurs Nationaux Total 785 562 € 77 813 € 516 059 € 452 310 € Franche Comté 2 319 476 € 879 077 € 1 675 643 € 559 296 € 5 433 492 € Ile De France Languedoc Roussillon 98 361 463 € 24 278 277 € 74 347 433 € 27 765 598 € 224 752 771 € 4 305 004 € 976 583 € 2 132 277 € 2 549 457 € 9 963 321 € Limousin 1 290 890 € 297 959 € 998 365 € 363 825 € 2 951 039 € Lorraine 3 876 656 € 1 862 572 € 2 877 805 € 2 626 852 € 11 243 885 € Midi-Pyrénées Nord Pas De Calais Basse Normandie Haute Normandie Pays De La Loire 5 459 790 € 1 273 230 € 4 020 460 € 2 139 223 € 12 892 703 € 10 963 534 € 3 302 586 € 6 962 368 € 4 383 008 € 25 611 496 € 2 845 623 € 1 024 733 € 1 558 831 € 1 259 190 € 6 688 377 € 4 522 974 € 1 478 288 € 3 008 084 € 1 530 270 € 10 539 616 € 8 471 974 € 3 163 222 € 4 811 771 € 2 907 511 € 19 354 478 € Picardie Poitou Charentes 2 361 401 € 957 568 € 1 100 977 € 1 134 991 € 5 554 937 € 4 148 895 € 1 431 998 € 3 102 084 € 1 046 719 € 9 729 696 € PACA 10 358 280 € 2 859 456 € 7 178 510 € 3 933 317 € 24 329 563 € Rhône-Alpes 19 887 068 € 6 252 611 € 10 249 987 € 10 333 552 € 46 723 218 € Guadeloupe 281 767 € 0€ 353 732 € 887 897 € 1 523 396 € Guyane 123 870 € 13 875 € 43 955 € 341 461 € 523 161 € Martinique nd nd nd nd nd Réunion Total régionaux 707 406 € 286 851 € 251 377 € 1 770 410 € 3 016 044 € 211 088 209 € 60 718 639 € 148 105 307 € 77 939 958 € 497 852 113 € 374 179 232 € 113 086 534 € 262 117 289 € 144 909 700 € 894 292 755 € Corse Total général Source : DGEFP 59 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Ventilation du «hors quota » au titre de la répartition 2006 de la taxe d’apprentissage par les OCTA Reversements pré affectés Reversements non affectés Actions de promotion Total 253 113 387 € 55 428 055 € 15 057 370 € 323 598 812 € 899 936 € 207 115 € 0€ 1 107 051 € Aquitaine 10 117 409 € 2 138 306 € 0€ 12 255 715 € Auvergne 5 296 743 € 940 874 € 0€ 6 237 617 € Bourgogne 6 002 404 € 951 910 € 0€ 6 954 314 € Bretagne 12 868 058 € 1 568 288 € 0€ 14 436 346 € Centre 8 464 803 € 1 974 172 € 0€ 10 438 975 € Champagne-Ardenne 3 169 499 € 765 280 € 0€ 3 934 779 € Corse 1 249 198 € 370 200 € 0€ 1 619 398 € Franche Comté 4 196 927 € 609 305 € 0€ 4 806 232 € 166 634 336 € 25 969 890 € 0€ 192 604 226 € Languedoc Roussillon 6 027 285 € 2 819 532 € 0€ 8 846 817 € Limousin 2 254 703 € 321 548 € 0€ 2 576 251 € Lorraine 4 629 086 € 1 192 459 € 0€ 5 821 545 € Midi-Pyrénées 9 312 101 € 1 748 551 € 0€ 11 060 652 € Nord Pas De Calais 19 211 380 € 3 041 615 € 0€ 22 252 995 € Basse Normandie 4 547 153 € 1 359 180 € 0€ 5 906 333 € Haute Normandie 7 581 618 € 1 532 742 € 2 505 € 9 116 865 € Pays De La Loire 14 074 495 € 2 601 120 € 0€ 16 675 615 € Picardie 3 822 284 € 1 004 496 € 0€ 4 826 780 € Poitou Charentes 7 069 094 € 1 384 152 € 8 387 € 8 461 633 € PACA 17 673 959 € 3 754 539 € 6 860 € 21 435 358 € Rhône-Alpes 33 565 959 € 6 926 410 € 0€ 40 492 369 € Guadeloupe 823 733 € 474 744 € 0€ 1 298 477 € Guyane 233 295 € 234 737 € 0€ 468 032 € Collecteurs Nationaux Alsace Ile De France Martinique Réunion nd nd nd nd 1 938 650 € 719 911 € 0€ 2 658 561 € Total régionaux 351 664 108 € 64 611 076 € 17 752 € 416 292 936 € Total général Source : DGEFP 604 777 495 € 120 039 131 € 15 075 122 € 739 891 748 € 60 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 4. LE FINANCEMENT DES EMPLOYEURS PUBLICS POUR LEURS AGENTS Les agents de l’Etat En 2005, 4 milliards d'euros ont été dépensés en matière de formation par la fonction publique de l'Etat, répartis également entre formation initiale et formation continue. Les dépenses de formation représentent 7,7 % de la masse salariale et sont en recul pour la deuxième année consécutive. La baisse concerne la formation initiale, alors que le niveau des dépenses de formation continue reste stable à 4,2 % de la masse salariale. Les dépenses de formation continue progressent en volume de 5 %, et sont la conséquence de l’augmentation du nombre de jours de formation. A titre de comparaison, les entreprises du secteur privé consacrent, en moyenne, moins de 3 % de leur masse salariale à la formation. Comme en 2004, la baisse des dépenses de formation initiale est très largement due à la rémunération d’un moins grand nombre de stagiaires, suite à la baisse des recrutements. Les dépenses hors rémunération des stagiaires sont quasiment stables. Dépenses de formation rapportées à la masse salariale (en %) 2001 2002 2003 2004 2005 Formation initiale Rémunération des stagiaires 2,9 3,0 3,1 2,8 2,3 Hors rémunération des stagiaires 1,2 1,3 1,3 1,3 1,2 Total 4,1 4,3 4,4 4,1 3,5 Rémunération des stagiaires 2,9 2,6 2,6 2,7 2,7 Hors rémunération des stagiaires 1,5 1,6 1,6 1,6 1,6 Total 4,4 4,2 4,1 4,2 4,2 Rémunération des stagiaires 5,8 5,6 5,7 5,4 4,9 Hors rémunération des stagiaires 2,7 2,8 2,9 2,9 2,8 Total 8,5 8,5 8,6 8,3 7,7 Formation continue Total général DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation Enquête formation auprès des directions de personnel. Champ : Tous ministères hors Éducation nationale Dépenses de formation (en milliards d'euros) 2001 2002 2003 2004 2005 Évolution 2004/2005 Formation initiale 0,79 0,85 0,90 0,83 0,75 Formation continue 0,86 0,82 0,85 0,87 0,91 5,1% Total général 1,66 1,68 1,75 1,70 1,67 -2,2% DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation Enquête formation auprès des directions de personnel. Champ : Tous ministères hors Éducation nationale 61 -9,7% PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Évolution des dépenses de formation initiale continue entre 2004 et 2005 (en millions d’euros) Formation initiale Ratios dépenses (1) Tous ministères hors Éducation nationale Dépense Formation continue Formation totale Dépense Ratios dépenses (1) Dépense Ratios dépenses (1) 2004 834 4,1 869 4,2 1 703 8,3 2005 753 3,5 913 4,2 1 666 7,7 évolution 2004/2005 (%) -9,7 5,0 -2,2 Éducation nationale 2004 1 342 3,6 1 020 2,8 2 362 6,4 2005 1 270 3,3 1 016 2,7 2 286 6,0 évolution 2004/2005 (%) -5,4 -0,4 -3,2 Tous ministères 2004 2 177 3,8 1 889 3,3 4 066 7,1 2005 2 023 3,4 1 928 3,2 3 952 6,6 évolution 2004/2005 (%) -7,1 2,1 -2,8 DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation Enquête formation auprès des directions de personnel. (1) Rapport des dépenses de formation sur la masse salariale (en %). Décomposition des dépenses de formation continue (en millions d'euros) Dépenses hors rémunération des stagiaires Dépenses de rémunérations des stagiaires Dépenses totales 2004 2005 2004 2005 2004 2005 Tous ministères hors Éducation nationale Éducation nationale Tous ministères en M€ / dépenses totales en M€ / dépenses totales en M€ / dépenses totales en M€ / dépenses totales en M€ en M€ 324 37% 340 37% 545 63% 573 63% 869 913 191 19% 192 19% 829 81% 824 81% 1 020 1 016 515 27% 531 28% 1 374 73% 1 397 72% 1 889 1 929 Source : DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation, enquête formation. Enquête formation auprès des directions de personnel. Les agents territoriaux Pour la formation de leurs agents, les collectivités territoriales et leurs établissements publics sont tenus à une cotisation d'un minimum de 1 % de la masse salariale (hors emplois aidés tels que les CES et emplois-jeunes). Cette cotisation est versée au Centre National de la Fonction Public Territoriales (CNFPT). L'effort financier des collectivités territoriales pour la formation peut dépasser le montant de la cotisation obligatoire. Pour réaliser des actions de formation "au delà du 1 %", les collectivités font appel au marché concurrentiel de la formation, auquel participe le CNFPT. Les données de ce bilan sous évaluent, de fait, l'effort global de la formation des agents territoriaux puisqu'il s'agit de données relatives à l'activité de formation réalisée par le CNFPT. En 2006, le montant des dépenses de formation s'élève à 112,4 millions d'euros. Il s'agit des coûts directement liés aux formations (rémunérations des intervenants, frais de séjour des stagiaires, frais de convention pédagogique, etc.), hors rémunérations des stagiaires payées par les collectivités territoriales et hors charges de structure du CNFPT . 62 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les agents hospitaliers La formation continue des agents titulaires et non titulaires de la fonction publique hospitalière comprend les actions figurant dans le plan de formation et celles relevant du congé de formation professionnelle ou du bilan de compétences. Ces dernières permettent aux agents de mettre en œuvre des projets personnels concernant des formations distinctes de celles du plan de formation de l’établissement dont ils relèvent et, accessoirement, des études promotionnelles. La loi n° 2007-148 du 2 février 2007 de modernisation de la fonction publique a introduit un nouveau dispositif lié à la formation, le droit individuel à la formation (DIF), bénéficiant à tout agent et égal à 20 heures par an, plafonnées à 120 heures sur six ans et qui est une transposition du droit du travail. Les actions de formation suivies au titre du DIF peuvent avoir lieu en tout ou partie en dehors du temps de travail. Cette nouvelle mesure va être intégrée dans un futur décret relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des agents de la fonction publique hospitalière et qui modifie le décret n° 90-319 du 5 avril 1990 relatif à la formation professionnelle continue des agents de la fonction publique hospitalière. Le plan de formation, établi annuellement par chaque établissement, comprend : - les préparations aux concours et examens ; - les études promotionnelles qui doivent déboucher sur un diplôme ou un certificat du secteur sanitaire et social ; - les actions d’adaptation à l’emploi qui ont pour objectif de faciliter la titularisation, l’accès à un nouvel emploi ou le maintien de la qualification requise dans l’emploi occupé ; - les actions de conversion qui s’inscrivent dans le cadre d’un changement d’emploi et doivent permettre d’accéder à des emplois exigeant une nouvelle qualification, ou à des activités professionnelles différentes. Les établissements doivent consacrer au minimum 2,1 % de leur masse salariale au plan de formation et, depuis la loi de modernisation sociale de janvier 2002, verser 0,20 % de cette même masse salariale au comité de gestion du congé de formation professionnelle. En outre, l’article 16-II de l’ordonnance n°2005-406 du 2 mai 2005 prévoit une contribution additionnelle des établissements publics de santé au financement de la promotion professionnelle. Le décret n° 2007-526 du 5 avril 2007 fixe le taux de la contribution au financement des études relevant de la promotion professionnelle des personnels de la fonction publique. Ce taux est fixé à 0,20 % de la masse salariale en 2007, 0,40 % en 2008 et 0,60 % en 2009. L’Association Nationale pour la Formation permanente des personnels Hospitaliers (ANFH) gère et mutualise une part des crédits des plans de formation des établissements adhérents. Depuis le 1er janvier 2004, la cotisation de ses adhérents est fixée à 1,6 % des rémunérations, contre 1 % auparavant. En 2006, 91 % des établissements hospitaliers publics adhéraient à l’ANFH, ce qui représente 88,85 % des agents de la fonction publique hospitalière (soit 723 416 agents). L’ANFH est également chargée de la collecte et de la gestion des fonds destinés au congé de formation professionnelle et au bilan de compétences à initiative individuelle, pour l’ensemble des établissements employant des agents de la fonction publique hospitalière (adhésion obligatoire). D’après les rapports d’activité 2006 de l’ANFH : les dépenses relevant du congé de formation professionnelle (C.F.P) s’élèvent, pour l’ensemble des établissements publics, (soit au 31 décembre 2006, 2 525 établissements employant 919 808 agents), à 45,44 M€ en 2006 ; elles sont en augmentation de 14,8 % par rapport à 2005 (38,69 M€). Les personnels de catégorie C représentent 64,89 % des départs en 2006, contre 57,33 % en 2005 ; quant aux bilans de compétences, 1 859 bilans ont été financés en 2006 (soit une diminution de 12,8 % par rapport à 2005 avec 2 132 bilans financés). 51 % des demandeurs sont de catégorie C et 39 % de catégorie B. Le coût moyen d’un dossier est de 1 338 € hors temps de travail et de 1 793 € sur temps de travail. D’après le bilan social 2005 des établissements publics de santé, on assiste à une baisse des dépenses de formation, essentiellement du fait des grands établissements et notamment des CHU interrogés. Dans le budget formation, la part la plus importante revient aux études promotionnelles (57 % des dépenses en 2005), suivies par les études d’adaptation (38 % des dépenses) et les préparations aux concours (5 %). Pour autant, en 2005, le niveau des dépenses d’études promotionnelles est de 1,7 % de la masse salariale. Les dépenses consacrées à la préparation aux concours restent stables, avec 0,15 points en 2005. Le personnel soignant est la catégorie de personnel qui bénéficie du plus grand nombre de jours de formation et pour laquelle l’augmentation a été la plus importante, avec 5,2 jours en 2005. Les efforts financiers sur la formation sont plus importants pour les très grands établissements de plus de 3 000 agents, que dans les établissements moins importants. Dans les petits établissements, de 500 à 1 000 agents, alors que ces budgets étaient en baisse relative depuis plusieurs années, ils sont en légère hausse en 2005, de 0,02 points de masse salariale. Les rémunérations des stagiaires occupent une part croissante dans les dépenses de formation du personnel non médical (71 % en 2005) au détriment des dépenses pédagogiques (24 %). Les écarts de dépenses de formation entre les petits et les grands établissements portent d’ailleurs essentiellement sur le coût de la rémunération des stagiaires et non sur le coût pédagogique. En effet, le coût pédagogique varie entre 0,72 % et 0,97 % de la masse salariale selon la taille de l’établissement, alors que le coût de la rémunération s’élève à 2,41 % dans les grands établissements de plus de 3 000 agents, contre moins de 1,5 % dans les établissements de moins de 63 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1 000 agents. C’est également sur le coût de la rémunération qu’ont principalement porté les fluctuations des dépenses de formation dans les grands établissements. Toutefois, cette répartition des coûts dépend largement du type de formation. Dans le cas de la préparation aux concours et des formations d’adaptation, le coût pédagogique représente près de la moitié des coûts. A l’inverse, pour les études promotionnelles, le coût pédagogique est faible et la principale composante du coût de formation est la rémunération des stagiaires. 5. LES FINANCEMENTS PRIS EN CHARGE OU VERSES PAR L'UNEDIC 5.1. L'allocation d'aide au retour à l'emploi- formation (AREF) • L'aide au retour à l'emploi-formation (AREF) Le régime d'assurance chômage intervient sur le volet formation en permettant aux demandeurs d'emploi qui suivent une action de formation prescrite par l’ANPE dans le cadre du PPAE de bénéficier du versement de leurs allocations durant leur période de formation et également en prenant en charge des frais de formation et des frais annexes. Depuis le 1er juillet 2001, les salariés privés d’emploi, inscrits comme demandeur d’emploi, qui suivent une formation validée par l’ANPE dans le cadre soit du projet d’action personnalisée (PAP), soit, depuis la nouvelle convention d’assurance chômage du 18 janvier 2006, du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE), continuent à recevoir, à titre de rémunération, l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) durant leur période de formation et dans la limite de leurs droits. Cette allocation est alors dénommée « aide au retour à l’emploiformation » (AREF). Le montant brut de cette allocation est équivalent au montant de l’ARE. Il ne peut être inférieur au montant plancher journalier de 18,64 euros (taux en vigueur au 1er juillet 2007) pour les personnes qui, avant d’être au chômage, travaillaient à temps partiel ou selon un rythme saisonnier. L’AREF est versée dans la limite de la durée des droits à l’ARE. 207 070 demandeurs d’emploi ont commencé une formation dans le cadre de l'ARE-formation en 2002, 226 223 personnes en 2003, 226 392 en 2004, 206 233 en 2005, et 185 197 en 2006. • L'allocation de fin de formation (AFF) Pour permettre aux demandeurs d’emploi bénéficiant de l’AREF de poursuivre la formation lorsque la fin de celleci est postérieure à la fin des droits à l’allocation d’assurance, l’Etat à travers le régime de solidarité prend le relais de cette aide. Ainsi, le législateur a-t-il institué, dans le cadre de la loi du 17 juillet 2001 portant diverses dispositions d’ordre social, économique et culturel, l’allocation de fin de formation (AFF) qui assure un revenu de remplacement à l'issue des droits à l'allocation d'assurance, et qui, bien que versée par l’UNEDIC, est financée par l’Etat. A er compter du 1 janvier 2008, le Fonds de Solidarité prend en charge l’allocation de fin de formation. Les conditions d’attribution de l’AFF, mentionnées à l’article R. 351-19-1 du code du travail, ont été modifiées en 2006. En effet, entre 2001 et décembre 2006, l’AFF était versée dans 2 cas : - l’AFF de droit commun était accordée dans la limite de 4 mois aux demandeurs d’emploi ayant des durées d’indemnisation inférieures ou égales à 7 mois relevant des filières courtes ; - l’AFF dérogatoire pouvait être accordée jusqu’au terme de leur formation pour les demandeurs ayant une durée d’indemnisation supérieure et suivant une formation qualifiante dans des métiers où sont identifiées des difficultés de recrutement (métiers en tension). La réforme induite par le décret du 19 décembre 2006 substitue à la distinction entre l’AFF de droit commun et l’AFF dérogatoire, des critères cumulatifs à respecter pour ouvrir les droits à l’AFF. De la sorte, alors que disparaît la distinction entre AFF de droit commun et AFF dérogatoire, l’AFF est dorénavant, attribuée aux demandeurs d’emploi, qui entreprennent une action de formation, sous deux conditions : nécessité que la formation soit qualifiante ; avec l’objectif d’accéder à un emploi dans les métiers dits « en tension », c’est à dire pour lesquels sont identifiées des difficultés de recrutement au niveau régional. Ainsi, l’objectif de cette allocation est de permettre à ses bénéficiaires d’entamer une formation ciblée comme qualifiante ayant une forte probabilité de déboucher sur un emploi et d’être rémunérés jusqu’au terme de cette formation. De manière concrète, la liste des métiers en tension est arrêtée par le Préfet de Région après concertation au sein du Service Public de l’Emploi Régional. La prescription de cette allocation dans le cadre du PPAE est à la charge de l’ANPE, mais son versement est assuré par le régime d’assurance chômage (Assédic). 64 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Son montant est égal au montant de l'allocation d'aide au retour à l'emploi-formation. Le montant journalier moyen a augmenté au cours des années : année 2002 2003 2004 2005 2006 Montant journalier moyen en euros 24,89 25,85 26,51 27,18 28,30 En 2002, 19 600 personnes ont perçu l'AFF, dont 11 128 de droit commun et 8 472 à titre dérogatoire. En 2003, 26 920 personnes ont perçu l'AFF dont 16 320 de droit commun et 10 600 à titre dérogatoire. En fin d’année, au 31 décembre 2006, le nombre de bénéficiaires en fin de mois de l’AFF s’élevait à 15 140. S’agissant du nombre total d’entrées à l’allocation, il s’est élevé en 2004 à 31 940 personnes (estimation), à 45 900 en 2005 (estimation) et à 37 261 en 2006 (donnée définitive). 5.2. L’intervention du régime d'assurance chômage pour la formation des demandeurs d’emploi indemnisés La convention du 18 janvier 2006 relative à l’aide au retour à l’emploi et à l’indemnisation du chômage apporte quelques modifications quant aux mesures "actives" d’aide au retour à l’emploi en faveur des demandeurs d’emploi. Le régime d’assurance chômage intervient toujours dans le cadre des aides à la formation : actions de formation préalables à l’embauche (AFPE) ; actions de formation conventionnées, dans le but de renforcer les capacités professionnelles des allocataires (convention entre l’ ASSEDIC et un organisme de formation). Dans le cadre de ces aides, les demandeurs d’emploi peuvent bénéficier d’une prise en charge partielle ou totale des frais de formation et de dossier, des frais de transport, de repas et d’hébergement. La liste des actions de formation ouvrant droit à ces aides est fixée par le bureau de chaque ASSEDIC, en fonction notamment des besoins locaux du marché du travail. Pour les actions de formation concourant à satisfaire un besoin de recrutement des métiers en tension et homologuées à ce titre par l’ASSEDIC concernée, seuls les frais de transport, de repas et d’hébergement peuvent, sous certaines conditions, être pris en charge. Dorénavant, s’ajoutent à ces aides : une aide à la validation des acquis de l’expérience (VAE), des aides incitatives au contrat de professionnalisation et d’autres mesures favorisant le reclassement ou l’insertion, telle que l’aide à la mobilité, etc. Les aides au titre de la formation du régime d’assurance chômage s’élèvent à : année 2001 2002 2003 2004 2005 2006 20074 Montant engagé (en millions d’euros) 88,7 182,5 218 219,6 213,7 166,3 250 4 Part de l’enveloppe totale annuelle 57 % 68,1 % 68,6 % 71,3 % 58% L’enveloppe prévue au titre de 2007 est de 250 millions d'euros pour les actions de formation, 40 millions d'euros pour la VAE, 50 millions d'euros pour les contrats de professionnalisation. 65 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 6. LES FINANCEMENTS EUROPÉENS 6.1. Le Fonds social européen (FSE) et ses objectifs structurels Adopté en mars 1999 au Conseil européen de Berlin, l’agenda 2000 a défini le domaine d’intervention des fonds structurels pour la période 2000-2006. Mobilisés dans le cadre de programmes, les fonds structurels sont les outils d’intervention d’une Union Européenne fondée sur la connaissance, l’innovation et le développement économique durable. Pour la France, l’ensemble des enjeux et des objectifs sont retracés dans les documents uniques de programmation (DOCUP) régionaux pour les Objectifs 1 et 2 et nationaux pour l’Objectif 3 et Equal. Pour la période de programmation 2000-2006, le montant de l’intervention du Fonds social européen (FSE) en France est de 6 968,6 millions d’euros. Ces financements sont alloués aux programmes Objectifs 1, 2 et 3 et à l’initiative communautaire Equal. Pour la période de la programmation 2000-2006, le montant de l’intervention du Fonds social européen (FSE) en France est de 6 968,6 millions d’euros réparti de la façon suivante : Montants 2000 – 2006 (en millions d’euros) Objectifs / programmes Objectif 1 Objectif 2 Objectif 3 PIC EQUAL Total général 947,7 802,6 4 918,0 300,3 6 968,6 NB : montants après allocation de la réserve de performance prévue à l’article 44 du règlement (CE) n°1260/99 et application des dégagements d’office intervenus au titre de l’Objectif 2 et d’Equal sur la base de l’article 31 dudit règlement). Le montant des versements opérés par la Commission au titre du FSE en 2006 s’est élevé à 910,2 millions d’euros. Les bénéficiaires de ces versements sont à 84% les acteurs régionaux (Etat, collectivités territoriales, organismes collecteurs, associations, etc.). Les Objectifs régionaux Les objectifs 1 (ajustement structurel des régions en retard de développement) et 2 (reconversion économique et sociale des zones en mutation) sont des programmes régionaux pluri-fonds (FSE, FEDER, FEOGA, IFOP) qui ne couvrent qu’une partie du territoire. Les crédits FSE payés par les opérateurs pour des actions s’inscrivant dans le champ de la formation professionnelle, par année et par objectif, sont les suivants : Objectifs 2005 (M€) 2006 (M€) Objectif 1 64,7 49,9 Objectif 2 74,9 42,5 66 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE L’objectif 3 L’objectif 3 mobilise plus de 70% des crédits FSE alloués à la France sur la période 2000-2006. Cet objectif couvre l’ensemble du territoire à l’exception des régions financées par des programmes d’Objectif 1 (DOM, Corse et arrondissements d’Avesnes, Douai et Valenciennes). Ces crédits FSE sont gérés pour les ¾ à l’échelon régional. L’intervention du FSE sur ce programme est concentrée sur les axes stratégiques suivants : soutenir les politiques actives du marché du travail à destination des chômeurs et des inactifs (21% des crédits) ; promouvoir l’égalité des chances et l’intégration sociale (29% des crédits), en appuyant les politiques de l’Etat et les initiatives locales pour l’insertion et contre l’exclusion ; améliorer l’éducation et la formation tout au long de la vie en facilitant le passage de l’école au travail, en développant la formation en alternance ainsi qu’en améliorant l’information, l’orientation et l’individualisation des formations (22% des crédits) ; favoriser l’adaptation des travailleurs, encourager l’esprit d‘entreprise, appuyer les démarches en faveur du développement de la recherche, de l’innovation et des technologies (20% des crédits) ; appuyer les mesures spécifiques pour développer l’accès et la participation des femmes au marché du travail, favoriser l’articulation des temps de vie et la professionnalisation des acteurs intervenant dans ce domaine (3,6% des crédits) ; développer des actions transversales au travers de l’assistance technique et des initiatives locales (4% des crédits). Les principaux bénéficiaires des crédits FSE pour les actions relevant du champ de la formation professionnelle pour l’année 2005 sont les Conseils régionaux, les OPCA, les organismes consulaires, les entreprises et les associations, selon la répartition suivante : Montant FSE réalisés au titre de l'année de programmation 2005 - Formation Professionnelle Programme : Objectif 3 Montants FSE en appui du financement de: Mesure. Type action 1.3 Formation qualifiantes DE 2.3 Formation des migrants 2.4 Formation des travailleurs handicapés 2.5 Formation des personnes sous main de justice 2.7 Formation liées à des situations d'illetttrisme 4.2 Apprentissage, Alternance 4.3 Actions qualité apprentissage et alternance 5.1 Individualisation grâce aux Tic 5.2 Accès à la validation de l'expérience 6.3 Adpatation des RH ds les plans de formation 6.4 Démarche individuelles de formation 7.5 Fonctions recherche, innovation dans les PME TOTAL Conseil Régional 27 705 362 37 975 168 21 502 674 1 777 586 107 783 508 467 0 478 522 90 055 562 OPCA 18 047 1 717 001 61 769 49 410 967 18 043 641 69 251 426 Etat 64 030 9 546 851 504 896 1 947 743 562 631 1 175 711 1 550 196 6 905 612 6 105 394 1 494 830 0 542 414 30 400 307 Autres 3 1 10 7 8 7 2 9 12 29 26 924 075 631 135 589 683 508 688 570 724 206 142 832 968 038 806 672 509 623 390 693 159 714 538 121 005 816 Total 31 693 466 11 177 986 11 094 578 9 456 430 9 133 356 46 375 069 25 885 838 19 439 004 18 947 455 81 037 654 44 736 800 1 735 474 310 713 111 Source : Application FSE, extraction de données le 03/07/2007 NB : données 2005 non stabilisées, les organismes disposant d’un délai de deux ans pour déclarer leurs dépenses au titre des projets financés par le FSE. 67 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 6.2. Les programmes d'initiatives communautaires (EQUAL) Equal est le programme d'initiative communautaire du Fonds social européen qui concerne les ressources humaines pour la période 2000-2006. Son objectif est de lutter contre les discriminations de toute nature dans le domaine de l'emploi. EQUAL se réfère à la Stratégie européenne pour l'emploi (SEE) et au Plan national d'action pour l'emploi (PNAE) français. Ce programme finance les actions en France métropolitaine, dans les DOM et la Corse. Prenant appui sur les acquis des précédentes initiatives Adapt et Emploi, ce programme reprend et approfondit les principes d'innovation et de « transnationalité ». De plus, pour valoriser l'efficacité des actions de terrain, Equal s’appuie sur le concept de partenariat de développement (PDD), qui est l'entité opérationnelle des projets. Les projets financés dans le cadre de cette initiative comportent nécessairement une dimension d’innovation. Cette innovation porte sur toute approche, méthode ou outil développé et expérimenté pour la première fois ou sur un nouveau territoire, avec un nouveau groupe cible ou encore dans un nouveau secteur d’activité en vue de résoudre un problème identifié. Les projets Equal sont construits sur une base pluriannuelle et comprennent trois phases indépendantes : ingénierie et finalisation du projet des partenaires nationaux et transnationaux (action 1) ; mise en œuvre de l’expérimentation (action 2) ; diffusion et capitalisation des résultats (action 3). Le programme est déconcentré à près de 75%. A la fin de l’année 2006, les crédits FSE étaient mobilisés sur quatre axes d’intervention majeurs du programme: 32,9% des crédits FSE du programme Equal sont consacrés aux actions destinées à améliorer la capacité d’insertion professionnelle ; 29,4% de la dotation finance des projets en vue d’encourager la capacité d’adaptation des entreprises et de leurs travailleurs ; 17,4% de ces crédits soutiennent les projets dont la finalité est de développer l’esprit d’entreprise ; 11,3% des crédits sont mobilisés pour renforcer les politiques d’égalité des chances. 6.3. Le programme communautaire d’action en matière d’éducation et de formation tout au long de la vie Le programme d’action en matière d’éducation et de formation est le programme européen dédié à la qualité et à l’innovation dans les systèmes et les pratiques de formation professionnelle. Les chefs d’Etat et de gouvernement se sont fixés comme objectif de faire de l’Europe un espace de l’éducation et de la formation professionnelle initiale et continue. Les publics dont le ministère de l’emploi a la charge sont pris en compte au sein des programmes Erasmus, Leonardo da Vinci et Gruntdvig. Dans le respect du principe de subsidiarité (article 149 et 150 du traité de Rome), ce programme soutient les politiques de formation tout au long de la vie conduites par les États membres et tend à favoriser la construction d’un marché du travail européen. Il aide les citoyens d’Europe à acquérir de nouvelles compétences, connaissances et qualifications professionnelles. Il soutient également les innovations et les améliorations apportées aux systèmes de formation et d’enseignement professionnels afin de les rendre plus attrayants à travers différents types d’actions. Montage de projets de deux types : - Les projets qui permettent d’accorder des bourses de mobilité. - Les projets qui permettent la création d’innovation à caractère transnational en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes et des adultes. Construction d’outils favorisant la construction d’un espace de l’éducation et de la formation professionnelle. Le réseau Euroguidance constitue un appui à l’orientation professionnelle en Europe à travers l’outil PLOTEUS permettant une mise en ligne de toutes les offres de formation existantes au sein de l’Europe. Le dispositif Europass quant à lui doit permettre de rendre lisible le parcours de formation de l’individu à travers l’Europe. 68 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Financement de visites d’étude organisées par le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (CEDEFOP). Cet outil de coopération communautaire s’adresse aux décideurs et aux acteurs institutionnels mettant en œuvre les politiques de formation professionnelle dans chaque État membre. Il permet de financer des visites d’étude de cinq jours sur des thèmes relatifs à la formation professionnelle et, ainsi, de permettre à ces professionnels de la formation d’échanger sur les systèmes et les pratiques. Le but est de permettre la coopération entre les systèmes afin d’en améliorer leur fonctionnement. Par exemple, sont régulièrement organisées en France des visites d’étude sur la validation des acquis de l’expérience afin de faire connaître ce système aux spécialistes de la formation d’autres Etats. En 2006, la France a bénéficié de 65 bourses d’envoi et a organisé quatre visites d’étude qui ont permis d’accueillir une cinquantaine de participants des autres pays. Prévisionnel pour l’année 2006 avec un sur-engagement de l'enveloppe initiale mobilité de 16 644 000 euros) Projets mobilité 2006 Public Nombre de projets, nombre de Montant Leonardo da Vinci accordé bénéficiaires, durée du placement Jeunes en formation professionnelle 182 projets initiale 3 783 bénéficiaires 4 357 050 euros Stage en entreprise de 3 semaines à 9 4 semaines en moyenne mois 15 397 semaines financées 88 projets Etudiants Stage en entreprise de 3 à 9 mois 2 483 bénéficiaires 6 494 110 euros 18 semaines en moyenne 46 749 semaines financées Jeunes travailleurs et diplômés récents 41 projets Stages en entreprise de 2 à 12 mois 1 686 bénéficiaires 4 891 164 euros 21 semaines en moyenne 36 070 semaines Échanges de responsable de formation 45 projets Échange de pratiques de formation entre 705 bénéficiaires 998 913 euros professionnels de 1 à 6 semaines 1,3 semaine en moyenne 976 semaines Sous total projets mobilité français 16 741 238 euros Projets pilotes transnationaux 2006 Type d’actions Nombre de projets Montant Leonardo da Vinci accordé Actions innovantes d’ingénierie de formation entre 3 pays minimum d’une 22 projets 7 085 728 euros durée de 2 à 3 ans TOTAL (MOBILITÉ + PROJETS PILOTES) FRANCE 2006 69 23 826 966 EUROS PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE ANNEXE 2 LES INTERVENTIONS EN MATIERE DE FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2005 1. LES INTERVENTIONS PAR GRANDES CATÉGORIES DE BÉNÉFICIAIRES 1.1. Les interventions spécifiques en faveur des jeunes en insertion professionnelle 1.1.1. Les actions de formation des Conseils régionaux En 2006, 224 143 jeunes de moins de 26 ans ont bénéficié d’une formation financée par les Conseils régionaux. Trois Régions (Rhône-Alpes, Auvergne, Guadeloupe) accueillent plus de 53 % de jeunes dans les stages. La part des femmes représente plus de 54 % en France, mais le Centre, le Limousin et la Guadeloupe ont des taux supérieurs à la moyenne nationale (plus de 60 %). Régions Île-de-France Ensemble des entrées dont effectifs jeunes de 26 ans dont jeunes de - 26 ans en % dont effectifs femmes dont femmes en % 88 346 46 761 52,9 51 019 57,7 45,9 Champagne-Ardenne 15 426 8 162 52,9 7 082 Picardie 19 165 8 447 44,1 10 034 52,4 Haute-Normandie. 12 187 6 366 52,2 6 980 57,3 Centre 74 567 11 029 14,8 46 339 62,1 Basse-Normandie 17 615 9 133 51,8 9 257 52,6 Bourgogne 12 687 5 605 44,2 7 455 58,8 Nord-Pas-de-Calais 43 505 20 854 47,9 22 195 51,0 Lorraine 21 111 9 031 42,8 11 294 53,5 Alsace 18 436 7 480 40,6 10 090 54,7 Franche-Comté 7 371 3 095 42,0 3 345 45,4 Pays de Loire 25 347 11 333 44,7 12 116 47,8 Bretagne 14 888 6 354 42,7 7 842 52,7 Poitou-Charentes. 13 119 5 405 41,2 7 412 56,5 Aquitaine 23 839 9 005 37,8 12 671 53,2 Midi-Pyrénées 28 404 7 756 27,3 14 948 52,6 Limousin 12 558 4 055 32,3 7 579 60,4 Rhône-Alpes 28 252 14 987 53,0 15 463 54,7 Auvergne 10 320 5 800 56,2 6 021 58,3 Languedoc-Roussillon 27 559 8 643 31,4 13 389 48,6 Provence 11 973 5 299 44,3 6 298 52,6 Corse 5 441 1 131 20,8 2 058 37,8 Guadeloupe 8 305 5 666 68,2 4 379 52,7 Martinique 60,2 6 324 2 746 43,4 3 810 Guyane nd nd nd nd nd Réunion nd nd nd nd nd 532 116 215 731 40,5 290 887 54,7 Total Métropole Total DOM 14 629 8 412 57,5 8 189 56,0 France entière 546 745 224 143 41,0 299 076 54,7 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane, Réunion), DARES 70 PLF 2008 ■ FORMATION PROFESSIONNELLE Jeunes entrés en formation et rémunérés dans le cadre des stages des Conseils régionaux en 2006 En 2006, plus de 68 % des stagiaires rémunérés au titre du livre IX du code du travail (c’est-à-dire recevant une indemnité de stage spécifique, financé par la région) sont des jeunes de moins de 26 ans. Le Nord-Pas-de-Calais rémunère 92 % de stagiaires qui ont moins de 26 ans alors que Poitou-Charentes ne rémunère que 41 % des moins de 26 ans. Les femmes représentent 56 % des stagiaires rémunérés et dans certaines régions, cette part s’élève à plus de 60 % (Haute-Normandie, Poitou-Charentes, Aquitaine, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Martinique). Stagiaires rémunérés entrés en formation en 2006 Régions Île-de-France Ensemble des stagiaires rémunérés dont jeunes de moins de 26 ans % dont femmes % 28 484 21 268 74,7 15 470 54,3 Champagne-Ardenne 6 992 5 490 78,5 3 570 51,1 Picardie 8 998 6 221 69,1 5 338 59,3 Haute-Normandie 7 028 3 910 55,6 4 228 60,2 Centre 5 599 2 888 51,6 3 095 55,3 Basse-Normandie 7 434 5 518 74,2 4 354 58,6 Bourgogne 4 809 3 078 64,0 2 742 57,0 Nord-Pas-de-Calais 13 906 12 834 92,3 6 499 46,7 Lorraine 7 514 4 786 63,7 3 649 48,6 Alsace 4 253 3 322 78,1 2 518 59,2 Franche-Comté 2 562 1 354 52,8 1 284 50,1 Pays de la Loire 10 058 4 976 49,5 5 140 51,1 Bretagne 5 517 3 897 70,6 3 134 56,8 Poitou-Charentes 6 981 2 876 41,2 4 441 63,6 Aquitaine 7 324 4 900 66,9 4 658 63,6 Midi-Pyrénées 7 780 3 803 48,9 4 647 59,7 Limousin 2 897 1 751 60,4 1 521 52,5 Rhône-Alpes 10 735 8 798 82,0 6 174 57,5 Auvergne 6 632 4 806 72,5 4 026 60,7 Languedoc-Roussillon 13 450 8 026 59,7 8 123 60,4 Provence 14 494 12 453 85,9 8406 58,0 Corse 1 250 652 52,2 740 59,2 Guadeloupe 2 183 nd nd nd nd Martinique 4 556 2 974 65,3 3 807 83,6 nd Guyane nd nd nd nd Réunion nd nd nd nd nd 184 697 127 607 69,1 103 757 56,2 Total Métropole Total DOM France entière 6 739 2 974 44,1 3 807 56,5 191 436 130 581 68,2 107 564 56,2 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane, Réunion), DARES Les jeunes sont plus présents dans les formations de pré-qualification et dans les formations de remobilisation, d’aide à la définition d’un projet. Quant aux femmes, elles dominent dans les formations de niveau baccalauréat et plus et surtout dans les formations de remise à niveau, savoir de base. 71 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Part des jeunes et des femmes selon les niveaux des formations dispensées en 2006 Part des jeunes Part des femmes Formation certifiante/qualifiante 43,0 50,1 Niveaux I, II et III 36,3 51,7 Niveau IV 39,0 52,0 Niveau V 47,0 48,9 Formation pré-qualifiante 66,8 51,3 Niveau Vbis et VI 66,8 51,3 Autres formations/niveau non référençable 48,5 61,4 Formation de remise à niveau, savoir de base 33,9 68,5 Formation de remobilisation/aide à la définition d'un projet 77,7 57,5 Niveau des formations Autres formations 34,2 52,8 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Auvergne, Guadeloupe, Guyane), DARES Cf. page 41 la définition des niveaux de formation. 1.1.2. L'accueil et l'orientation des jeunes en difficulté 1.1.2.1. Jeunes reçus par les Missions locales Les missions locales (ML) et les permanences d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO) se sont développées depuis 1982 par la volonté conjointe des collectivités territoriales et de l’État de coordonner localement leurs interventions pour aider les jeunes de 16 à 25 ans à surmonter les difficultés qui font obstacle à leur insertion sociale et professionnelle. Elles constituent aujourd’hui un réseau sur tout le territoire, dont le rôle et la participation au service public de l’emploi sont désormais officiellement reconnus dans le code du travail (article L. 311-10-2 introduit par la loi n°2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale). A ce titre, elles sont chargées depuis 2005 de la mise en œuvre du droit à l’accompagnement des jeunes confrontés à un risque d’exclusion professionnelle, à travers notamment, le contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS). Au 31 décembre 2006, le réseau compte 488 structures, dont 389 ML et 89 PAIO, réparties sur l’ensemble du territoire. En 2006, 477 000 jeunes ont été accueillis pour la première fois et plus de 1 200 000 ont été en contact avec le réseau des missions locales et PAIO (cf. tableau). Jeunes accueillis pour la première fois Dont femmes (en %) Dont mineurs (en %) Jeunes en contact avec le réseau Dont jeunes reçus en entretien 2002 2003 2004 2005 2006 388 000 51,3 17,0 910 000 750 000 414 000 51,3 16,8 978 000 828 000 443 000 51,6 15,9 1 089 000 913 000 449 000 52,3 16,0 1 146 000 958 000 477 000 53,3 16,5 1 214 000 1 018 000 Champ : Jeunes ayant un contact (entretien individuel, information collective, atelier, visite…) avec le réseau des ML/ PAIO. Source : Entrepôt national Parcours 3 - Traitement DARES La structure de la population reste relativement proche d’une année sur l’autre. Les jeunes mineurs représentent toujours près d’un premier contact sur six (16,5%), la majorité des jeunes ayant entre 18 et 21 ans. 72 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.1.2.2. Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS) Le Contrat d’Insertion dans la Vie Sociale (CIVIS) a été créé en mai 2005 dans le cadre de la loi de programmation de cohésion sociale. Il fait suite au programme Trajet d’Accès à l’Emploi (TRACE) mis en œuvre entre octobre 1998 et décembre 2003. Ce dispositif vise à accompagner les jeunes en difficulté vers l’emploi durable. La priorité est donnée aux jeunes sortis sans qualification du système scolaire avec la mise en place d’un dispositif, dit « CIVIS renforcé », qui prévoit un renforcement des actions d’accompagnement vers et dans l’emploi, par opposition au « CIVIS de droit commun » qui concerne les jeunes qualifiés. Le CIVIS fait l’objet d’un engagement contractuel entre le jeune et l’État conclu pour un an, renouvelable de façon expresse pour un an maximum, à l’exception du « CIVIS renforcé » qui peut être prolongé jusqu’à l’accès à l’emploi durable ou jusqu’au 26ième anniversaire. Sa mise en œuvre est confiée par l’État aux missions locales et permanences d’accueil, d’information et d’orientation, conventionnées et financées à cet effet. C’est à ce titre que le rôle et la participation des missions locales au service public de l’emploi ont été officiellement reconnus (article L.311-10-2 du code du travail) et leurs effectifs renforcés par l’État (2 000 postes de référents supplémentaires en 2005). Le dispositif initial a été complété par la loi n°2006-457 du 21 avril 2006 et le décret n°2006-692 du 14 juin 2006 (JO du 15 juin 2006) sur l’accès des jeunes à la vie active en entreprise et le CIVIS. Sans remettre en cause la priorité accordée aux jeunes pas ou peu qualifiés, elle favorise l’accès à un plus grand nombre de jeunes à cet accompagnement et formalise son contenu : l’accès au « CIVIS renforcé » a été étendu aux jeunes de niveau V non diplômés et l’accès au « CIVIS de droit commun » est désormais ouvert aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur (niveaux I à III) rencontrant des difficultés particulières d’insertion dans l’emploi (demandeurs d’emplois inscrits depuis au moins 12 mois au cours des 18 derniers mois). Le rôle du référent de la mission locale, chargé de l’accompagnement du jeune en CIVIS est précisé : dans un délai de trois mois à compter de la signature du CIVIS, celui-ci doit établir avec le jeune un parcours d’accès à la vie active (PAVA) et proposer soit un emploi, notamment en alternance, soit une formation professionnalisante dans un métier pour lequel des possibilités d’embauche sont repérées, soit une action spécifique pour les jeunes connaissant des difficultés particulières d’insertion, soit une assistance renforcée dans la recherche d’emploi ou la démarche de création d’entreprise apportée par des organismes de placement contribuant au service public de l’emploi (cf. article L.311-1 du code du travail) ; enfin, les jeunes peuvent désormais bénéficier d’un accompagnement d’une durée d’un an après avoir accédé à l’emploi, afin d’éviter les ruptures anticipées de leur contrat de travail. er Entre le 1 avril 2005 et le 31 juillet 2007, 404 000 jeunes ont signé un CIVIS (dont 122 000 en 2005 et 188 000 en 2006). Il s’agit majoritairement de jeunes femmes (54,4%) et 43% des entrées concernaient des jeunes sans qualification (173 000 jeunes). Les premiers éléments sur les sorties en emploi durable font ressortir que parmi les 142 000 sorties du dispositif au 30 juin 2007, 60 100 sont des sorties vers un emploi durable (CDI, CDD de plus de 6 mois, CNE…) soit 42 % d’entre eux, 8 700 sont des sorties vers un emploi non durable (CDD de moins de 6 mois, CAE, CAV…) et 8 100 sont des sorties vers une formation, soit au total 54 % de sorties positives. 73 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.2. Les interventions en faveur des actifs occupés 1.2.1. L'effort de formation des entreprises par publics, tailles et secteurs Le pourcentage de salariés ayant suivi au moins un stage en 2005 se stabilise autour de 40 %. Évolution des données sur la participation des entreprises de 10 salariés et plus 2004 (données définitives) 2005 (données définitives) Nombre de salariés (unité) 9 979 699 10 292 476 Nombre de stagiaires * (unité) : 4 031 839 4 162 861 124 127 Nombre d'heures de stage* (en millions) : Source : Exploitation des déclarations fiscales des employeurs n° 24-83, Céreq *hors CIF, alternance et contrats de professionnalisation La part des femmes dans les effectifs formés en 2005 est en légère augmentation et représente près de 39 %. Le taux d’accès des femmes progresse nettement (38,1 % en 2005 contre 36,5% en 2004) comme celui des hommes (42,1 % en 2005 contre 40,7 % en 2004), mais en restant toujours inférieur à ce dernier. Cela peut être expliqué par la structure sexuée des emplois, les taux d’accès augmentant avec la qualification. Les chances d’accès selon le sexe varient toujours avec la taille des entreprises : concernant les entreprises de plus de 2000 salariés, les chances d’accéder à la formation sont de 58,1 % pour les hommes et de 48,8% pour les femmes ; en revanche, dans les entreprises de 10 à 19 salariés, elles sont respectivement de 12 % pour les hommes et de 14,4 % pour les femmes. Répartition des stagiaires et taux d’accès à la formation par sexe et taille d'entreprises en 2005 50 à 10 à 19 20 à 49 250 à 499 500 à 1999 249 salariés salariés salariés salariés salariés 2000 salariés et plus total Homme (%) 59,2 59.9 60.1 59.5 59.7 64.3 61.4 Taux d’accès à la formation des hommes 12.0 20.8 36.2 45.8 53.5 58.1 42.1 Femmes (%) 40.8 40.0 39.8 40.5 40.3 35.7 38.6 Taux d’accès à la formation des femmes 14.4 21.6 33.0 40.7 48.3 48.8 38.1 Taux d’accès à la formation H et F 12.9 21.1 34.9 43.6 51.3 54.4 40.4 Source : déclarations n°2483 – exploitation Céreq 10 à 19 sal : pourquoi le total des hommes et des femmes ne fait pas 100 ? Taux d’accès : nombre de stagiaires / nombre de salariés Participation des entreprises selon les secteurs d’activité économique en 2005 (données définitives) Les taux de participation continuent de varier fortement d’un secteur à l’autre. On trouve ainsi des secteurs qui enregistrent un taux de participation financière et des taux d’accès nettement supérieurs à la moyenne nationale, respectivement de 2,89% et 40,4 %. Il s’agit du secteur des transports aériens et spatiaux (respectivement 8,38 % et 85,3%), de la fabrication de matériels de transports (5,16 % et 64,8%) et des secteurs des banques (4,41 % et 72,6 %) et assurances (4,39 % et 62,6 %). Ces secteurs sont toujours bien représentés d’une année à l’autre. A l’opposé, certains secteurs font moins souvent appel aux dispositifs de formations. Proches de l’obligation légale en matière de participation financière, peu de leurs salariés bénéficient de formation. Il s’agit notamment du secteur du travail du bois où le taux de participation financière est égal à 1,78% et le taux d’accès à 19,5 %, de la pêche et de l’aquaculture où le taux de participation financière est de 1,86% et le taux d’accès de 18 % ou encore de l’hôtellerie restauration (TPF=1,86% et TA=25,3 %). 74 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Principales données selon le secteur d’activité (Naf 60) (entreprises de plus de 10 salariés Nombre Taux de Nombre Taux Participation SECTEURS de salariés de stagiaires d'accès % Financière a % b b/a 01 AGRIC.,SYLVIC.,CHASSE 64 412 1.84 20 085 31.2 02 EXPLOITATION FOREST., SERVICES DIVERS 16 476 3.94 9 556 58.0 05 PECHE & AQUACULTURE 4 499 1.86 809 18.0 10, 11, 12 EXTRACTION PRODUITS ENERGETIQUES 1 930 2.83 872 45.2 13, 14 AUTRES INDUSTRIES EXTRACTIVES 19 834 2.32 8 835 44.5 15, 16 INDUSTRIE AGRICOLE & ALIMENTAIRE, TABAC 340 602 2.39 127 806 37.5 17 INDUSTRIE TEXTILE 64 342 1.97 15 278 23.7 18 HABILLEMENT 41 737 1.93 9 754 23.4 19 INDUSTRIE CUIR ET CHAUSSURE 20 945 1.94 3 595 17.2 20 TRAVAIL DU BOIS 47 499 1.78 9 254 19.5 21 INDUSTRIE DU PAPIER & CARTON 60 935 2.42 20 058 32.9 22 EDITION & IMPRIMERIE 128 307 2.09 36 191 28.2 23 RAFFINAGE & INDUSTRIE NUCLEAIRE 34 714 4.25 21 809 62.8 24 INDUSTRIE CHIMIQUE 243 601 3.30 138 748 57.0 25 INDUSTRIE CAOUTCHOUC & PLASTIQUES 187 412 2.72 74 946 40.0 26 FABRICATION PROD. MINERAUX NON METALLIQUES 95 640 2.70 37 212 38.9 27 METALLURGIE 75 496 2.82 30 412 40.3 28 TRAVAIL DES METAUX 263 983 2.12 75 004 28.4 29 FABR. MACHINES & EQUIPEMENTS 219 798 2.59 87 769 39.9 30 FABR. EQUIPEMENTS ELECTRIQUES ET ELECTRONIQUES 27 570 3.92 16 118 58.5 31 FABR. MACHINES & APPAREILS ELECTRIQUES 120 670 2.72 45 786 37.9 32 FABR. EQUIPEMENTS RADIO TELEVISION 76 318 2.93 36 140 47.4 33 FABR. INSTRUMENTS MEDICAUX, OPTIQUE, HORLOGERIE 79 013 2.58 29 569 37.4 34 FABR. MATERIEL TRANSPORT 248 397 5.16 160 846 64.8 35 FABR. AUTRES MATERIELS TRANSPORT 118 807 3.36 67 078 56.5 36 AUTRES INDUSTRIES MANUFACTURIERES 77 747 2.01 19 490 25.1 37 RECUPERATION 17 252 1.80 4 695 27.2 40 PROD. & DISTRIBUTION ELECTRICITE, GAZ 157 139 4.10 60 098 38.2 41 PROD. & DISTRIBUTION EAU 13 026 3.07 6 765 51.9 45 CONSTRUCTION, TRAVAUX & FINITION 596 117 1.88 171 830 28.8 50 REPARATION AUTOMOBILE 215 731 2.79 81 809 37.9 51 COMMERCE DE GROS & INTERMEDIAIRES 673 556 2.24 224 103 33.3 52 COMMERCE DE DETAIL 795 825 2.15 244 777 30.8 55 HOTELS & RESTAURANTS 291 295 1.86 73 562 25.3 60 TRANSPORTS TERRESTRES 500 095 3.98 255 782 51.1 61 TRANSPORTS MARITIMES 10 746 2.82 4 723 44.0 62 TRANSPORTS AERIENS, SPATIAUX 67 974 8.38 57 960 85.3 63 MANUTENTION & ENTREPOSAGE 220 573 2.52 94 258 42.7 64 POSTES ET TELECOMMUNICATIONS 458 321 2.54 197 196 43.0 65 BANQUES 405 101 4.41 294 108 72.6 66 ASSURANCES 184 254 4.39 115 256 62.6 67 AUTRES ACTIVITES FINANCIERES 43 565 2.59 21 463 49.3 70 IMMOBILIER 134 050 2.50 58 972 44.0 71 LOCATION VEHICULES MATERIELS TRANSPORT 58 247 2.56 23 104 39.7 72 ACTIVITES INFORMATIQUES 241 229 2.87 104 115 43.2 73 RECHERCHE 65 280 3.64 39 793 61.0 74 ARCHITECTURE, INGENIERIE 928 901 2.44 322 265 34.7 75 ADMINISTRATION PUBLIQUE 212 384 4.54 126 816 59.7 80 EDUCATION 122 732 2.47 36 931 30.1 85 SANTE & ACTION SOCIALE 860 184 2.25 308 279 35.8 90 SERVICES COLLECTIFS 58 173 2.64 27 463 47.2 91 SERVICES SOCIAUX 126 391 2.69 45 757 36.2 92 ACTIVITES CULTURELLES & SPORTIVES 126 590 2.63 48 348 38.2 93 SERVICES PERSONNELS 27 061 1.93 9 613 35.5 TOUS SECTEURS 10 292 476 2.89 4 162 861 40.4 Source : Déclarations fiscales des employeurs 2483 – Exploitation Céreq 75 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.2.2. La politique contractuelle emploi-compétences L'accompagnement du développement de l’emploi et des compétences dans les branches et les entreprises Principe Mise en place en 2006 avec la création des EDEC (engagements de développement de l’emploi et des compétences), dans le double objectif de prendre en compte l’achèvement du processus de décentralisation des compétences relatives à la formation professionnelle continue en faveur des régions et de renforcer les mesures actives de la politique de l’emploi, la politique contractuelle emploi-compétences vise à contribuer à l'anticipation et à l’accompagnement des conséquences sur l’emploi des mutations économiques, sociales et démographiques. Par rapport à la politique contractuelle de formation (EDDF -engagements de développement de la formation-), les EDEC consacrent le caractère contractuel de celle-ci, fondé sur le dialogue avec les partenaires sociaux (organisations professionnelles et organisations syndicales de salariés). La politique contractuelle emploicompétences est inscrite au livre III du code du travail, à la section « aides de l’Etat au développement de l’emploi et des compétences » (article L. 322-10 issu de l’ordonnance n° 2005-731 du 30 juin 2005 relative à la simplification et à l’adaptation du droit dans les domaines de la formation professionnelle et de l’emploi ; articles D. 322-10-12 et D. 322-10-13 issus du décret n° 2006-54 du 16 janvier 2006 fixant les modalités d’application des dispositions législatives). La circulaire DGEFP n° 2006-18 du 20 juin 2006 relative à la mise en œuvre d’une politique de soutien au développement de l’emploi, des compétences et de la qualification dans les territoires précise les conditions de mobilisation de ce dispositif, et ce, en cohérence avec l’ensemble des interventions dédiées à l’accompagnement des mutations économiques, sociales et démographiques qui, dans le cadre de la LOLF, fait l’objet du programme 103 de la mission travail et emploi. Les EDEC constituent ainsi un des dispositifs d'incitation dont dispose l'État pour aider les branches et les entreprises (en particulier les petites et moyennes entreprises) à s'engager dans des démarches d'anticipation des mutations et de prévention des risques d'inadaptation des salariés à l'emploi. Il s'agit d'encourager les partenaires sociaux à ne pas se limiter à une gestion "à chaud" des restructurations, destructrice d'emplois sur les territoires et source d'exclusion durable pour les salariés licenciés, en particulier les moins qualifiés et les plus âgés d'entre eux. Les EDEC contribuent à appuyer le développement de la gestion des compétences et des âges dans les entreprises et les branches et aide la structuration des initiatives des partenaires sociaux en la matière. Ces actions doivent favoriser le maintien dans l’emploi, notamment des salariés de plus de 50 ans, en cohérence avec les engagements de la France auprès de l’Union européenne sur le relèvement des taux d’activité des seniors (plan national d’action concerté pour l’emploi des seniors 2006-2010). Le dispositif des EDEC comporte un volet prospectif (les CEP-contrats d’études prospectives-) et un volet opérationnel (les ADEC -actions de développement de l’emploi et des compétences-). Les contrats d'études prospectives (CEP) La mise en place de CEP (volet prospectif de la politique contractuelle emploi-compétences) permet d’aboutir à un diagnostic partagé par l’Etat et les partenaires sociaux sur l’état d’un secteur et les pistes d’action envisageables. Le coût de telles opérations (prestations de consultants), variables en fonction de leur finalité, sont partagés par les différents partenaires. Les CEP sont mobilisés par l’Etat et les partenaires sociaux, en lien avec les commissions paritaires nationales de l'emploi (CPNE) de branches. La réalisation de CEP au plan territorial est encouragée ; sa forte progression se confirme en 2006. Les CEP reposent sur deux principes : - un contrat liant les partenaires sociaux et l'Etat qui prend en charge, en moyenne, 50% des dépenses de réalisation des travaux ; cette prestation est réalisée par des opérateurs qui peuvent être des consultants privés ou des organismes publics d'étude ; - le choix des opérateurs se fait, en commun, entre les partenaires sociaux et l'Etat, sur la base d'un cahier des charges élaboré par ces mêmes partenaires. Un comité de pilotage tripartite veille au respect du cahier des charges et des délais, assure le suivi des travaux et valide les résultats. Les actions de développement de l’emploi et des compétences (ADEC) Les ADEC (volet opérationnel de la politique contractuelle emploi-compétences) doivent permettre à des actifs occupés (salariés et, en nombre plus limité, non salariés - agriculteurs, artisans, commerçants, chefs de très petites entreprises) d’adapter, d’accroître, de valider leurs compétences et de renforcer leur capacité à occuper un emploi, au sein ou hors de l’entreprise ou du secteur qui les emploie. Les bénéficiaires prioritaires de ces 76 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE actions sont les salariés fragilisés au regard des évolutions de l’emploi : salariés de premiers niveaux de qualification (ouvriers et employés), salariés expérimentés arrivant en seconde partie de carrière (45 ans et plus), personnes employées dans des entreprises de moins de 250 salariés, en particulier des TPE. Les ADEC mobilisent à cette fin les moyens d’action les plus adaptés. Ainsi, au-delà des actions visant à agir sur les compétences par la formation, les actions dont l’Etat appuie la mise en place par les branches et les entreprises sont ainsi de plus en plus diversifiées : accompagnement des mobilités internes et externes à l’entreprise et au secteur d’activité, aide à la transmission et à la reprise d’entreprise, positionnements emploi-compétences, appui au transfert des compétences, validation des acquis de l’expérience… Les ADEC sont conclus au niveau national ou régional (délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle -DGEFP- et directions régionales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle DRTEFP) avec des organisations professionnelles ou interprofessionnelles et non avec des entreprises. Ils prennent la forme d’accords pluriannuels. Au plan régional, ils peuvent accompagner des projets territoriaux portés par des partenaires actifs sur les bassins d’emploi et des réseaux d’entreprises (pôles de compétitivité notamment). Leur mise en œuvre recherche la coopération avec les collectivités territoriales, en particulier avec les conseils régionaux. Les ADEC font l’objet d’un pilotage resserré et d’une évaluation systématique de leur impact ex post. L'intervention financière de l'Etat porte sur les dépenses d’ingénierie (conception et expérimentation), d’accompagnement (information et communication) et de réalisation de ces actions (à titre exceptionnel, sur les coûts de rémunération des salariés concernés). Bilan des réalisations 2006 Pour ce qui concerne le volet prospectif des interventions, en 2006, les CEP ont principalement concerné les secteurs professionnels suivants : mutuelles, gardiens d’immeubles, pharmacies d’officine, construction, industries chimiques, spectacle vivant, centres de relation client, grande distribution. Les CEP réalisés au niveau régional concernent des secteurs diversifiés, retenus pour leur importance dans la situation de l’emploi et des compétences sur les territoires. Pour ce qui concerne le volet opérationnel des interventions, l’année 2006 a constitué une année de transition dans la mesure où la mise en place d’accords ADEC s’est accompagnée de la conduite à leur terme des EDDF en cours d’achèvement. Principalement conclus au plan régional, en application d’accords de cadrage nationaux ou sur la base d’initiatives locales, les ADEC ont, en 2006, concerné des secteurs diversifiés, cohérents avec les finalités du dispositif : secteurs industriels en difficulté (comme le textile-habillement-cuir ou certains domaines de la métallurgie), secteurs comportant des métiers en tension (comme le BTP ou les services à la personne) ou des salariés à adapter en seconde partie de carrière (comme les services informatique ou les services pour l’automobile), secteurs de services en développement et en professionnalisation (comme la propreté et ses services associés). En outre, de nombreux accords régionaux de portée interprofessionnelle visent les PME et TPE ainsi que l’artisanat des métiers et des services. Le tableau ci-dessous fait état des crédits mobilisés en 2006 au titre de la politique contractuelle emploi-compétences : Autorisations d’engagement / AE Crédits de paiement / CP (en millions d’euros) (en millions d’euros) Dans le cadre des CPER* 4,913 3,223 Hors CPER 46,738 30,913 Total 51,651 34,136 * contrats de plan Etat-Région. Source INDIA Sur ces crédits, ceux qui sont mobilisés au plan national s’élèvent à 2,073 millions d’euros en AE et 0,893 millions d’euros en CP, le reste étant entièrement mis en œuvre par les préfets de région (directions régionales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle). L’aide du ministère chargé de l’emploi étant évaluée au tiers environ du coût des actions visées par les ADEC, on peut estimer à 68 millions d’euros les autres financements permettant la réalisation de ces actions (financements principalement issus des OPCA et des entreprises, également du FSE et des conseils régionaux). La politique contractuelle emploi-compétences a ainsi un effet de levier, contribuant au développement d’un large partenariat autour d’analyses prospectives et d’actions favorables à la sécurisation des parcours professionnels de publics fragilisés par les conséquences des mutations économiques. Pour l’année 2006, les actions financées doivent concerner 76% de bénéficiaires de premier niveau de qualification (CSP ouvriers non qualifiés, ouvriers qualifiés et employés), 80% de bénéficiaires appartenant à des entreprises de moins de 250 salariés et 30% de salariés de 45 ans et plus. Les réalisations 2006 en cours de consolidation (sur un total de bénéficiaires se situant autour de 80 000) devraient montrer un résultat en retrait de l’objectif visant les salariés expérimentés (estimation à 27% de la part effective de ce public) mais confirmer l’atteinte des deux autres objectifs. 77 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Pour 2007, la LFI affecte à la politique contractuelle emploi-compétences (CEP et ADEC) 51,8 millions d’euros. Plus de 95% de ces crédits sont déconcentrés aux préfets de région, dont 12,45 millions d’euros destinés à des actions inscrites dans les contrats de projet Etat-Région 2007-2013. 1.2.3. Les actions financées par les Conseils régionaux en faveur des actifs occupés Parmi les 546 745 stagiaires entrés en formation dans l’année 2006 (hors Guyane et Réunion), 25 % sont des actifs occupés (135 035 personnes) dont 50% de femmes. 36 % de ces stagiaires ont bénéficié d’une promotion sociale et professionnelle, 37 % d’un plan de formation des entreprises et 23 % d’une formation de remise à niveau, savoirs de base. 1.2.4. La formation des fonctions publiques Fonction publique de l’État En 2005, un agent a suivi en moyenne 9,1 jours de formation : 5,9 jours de formation initiale, et 3,3 jours de formation continue. Si la durée moyenne de formation continue est stable, celle de la formation initiale baisse de 0,7 jours. Cette baisse significative de la formation initiale est due à la baisse des recrutements depuis 2003. Entre 2002 et 2005, les effectifs formés ont baissé de 19 %, un peu moins rapidement que la baisse des recrutés par concours externes et internes entre 2002 et 2005 (-32 %). Il s’ensuit une diminution du volume de rémunération des stagiaires, et donc des dépenses de formation initiale rapportées à la masse salariale pour la deuxième année consécutive : 4,1 % en 2003, 3,4 % en 2005. Évolution de la formation initiale et de la formation continue entre 2004 et 2005 Formation initiale nbre de jours de formation (2) Tous ministères hors Éducation nationale effectifs (1) Formation continue nbre jours par agent effectifs (1) nbre de jours de formation (2) Formation totale nbre jours par agent effectifs (1) nbre de jours de formation (2) nbre jours par agent 2004 51 475 4 246 829 5,5 1 497 125 2 910 929 3,7 1 548 600 7 157 757 9,2 2005 43 388 3 539 513 4,5 1 583 463 2 974 542 3,8 1 626 851 6 514 055 8,3 -15,7 -16,7 5,8 2,2 5,1 -9,0 2004 72 081 8 262 600 7,3 1 028 273 3 337 366 3,0 1 100 354 11 599 966 10,3 2005 67 748 7 680 765 6,9 1 048 674 3 241 748 2,9 1 116 422 10 922 513 9,8 -6,0 -7,0 2,0 -2,9 1,5 -5,8 2004 123 556 12 509 429 6,6 2 525 397 6 248 295 3,3 2 648 953 18 757 723 9,9 2005 111 136 11 220 278 5,9 2 632 137 6 216 289 3,3 2 743 273 17 436 567 9,1 -10,1 -10,3 4,2 -0,5 3,6 -7,0 évolution 2004/2005 (%) Éducation nationale évolution 2004/2005 (%) Tous ministères évolution 2004/2005 (%) DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation Enquête formation auprès des directions de personnel. (1) Un même agent est compté autant de fois qu’il a suivi de formation (2) Nombre de jours-agents 78 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les femmes représentent, hors Éducation nationale, 41 % des stagiaires en 2005, en hausse depuis 3 ans (37 % en 2003), ceci dans toutes les catégories hiérarchiques. Les femmes de catégorie C et ouvrières ont un accès moindre à la formation que leurs collègues hommes : elles représentent 35 % des stagiaires, pour 44 % des effectifs. C’est la masculinisation très élevée de la catégorie C au ministère de l’Intérieur qui explique le résultat : si l’on exclut ce ministère, les femmes représentent la moitié des stagiaires et des effectifs physiques. Les femmes de catégorie A de l’ensemble des ministères ont davantage accès à la formation que les hommes : 43 % des stagiaires sont des femmes, pour 38 % des effectifs de cette catégorie. La formation initiale La formation initiale des agents de l'État vise quatre types de publics : - les fonctionnaires stagiaires en première titularisation lauréats d'un concours externe, - les fonctionnaires stagiaires en nouvelle titularisation lauréats d'un concours interne, - les fonctionnaires promus au choix ou par voie d'examen professionnel dans un nouveau corps, - les agents non-titulaires au cours de leur période d'essai. Pour la troisième année consécutive, les stagiaires de la fonction publique d’État sont moins nombreux en formation initiale. Entre 2002 et 2005, les effectifs ont baissé de 27 %, moins rapidement que la baisse des recrutés par concours externes, internes et uniques entre 2002 et 2005 (45 %). La baisse du nombre de stagiaires en catégorie C, et donc du nombre de jours de formation initiale explique celle du nombre de jours par agents en 2005, après une stabilité depuis 2000. Évolution de la formation initiale de 2001 à 2005 2001 nombre de stagiaires nombre de jours 2002 2003 2004 2005 55 442 59 542 55 107 51 475 43 388 4 398 100 4 568 639 4 696 520 4 246 829 5,6 5,9 6,0 5,5 3 539 513 4,5 nombre de jours par agent DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation Enquête formation auprès des directions de personnel. Champ : Tous ministères hors Éducation nationale La formation continue Hors ministère de l’Éducation nationale, les stagiaires sont plus nombreux en formation continue en 2005 (+6 %). Le nombre de jours de formation continue par agent est stable, à 3,8 jours en 2005, mais l’équilibre entre catégories hiérarchiques s’est légèrement modifié. Les agents de catégorie B ont été davantage formés en 2005 : ils bénéficient de 4,6 jours par agent, contre 4,4 en 2004. Le nombre de jours par agent est stable chez les agents de catégorie C et les ouvriers à 3,2 jours, alors qu’il baisse à nouveau en catégorie A : avec 4,6 jours, il est du même niveau qu’en catégorie B. Aux ministères de l’Intérieur et de la Justice, l’effort de formation est stable (respectivement 4,5 et 2,8 jours par agent). Dans d’autres ministères, le nombre de jours par agent a baissé, comme aux Sports, après une année exceptionnelle de formation sur la notation, ou dans les Services du Premier Ministre, suite à des retards dans les signatures de marchés avec des prestataires externes de formations. Enfin, l’effort de formation a progressé dans d’autres ministères : au ministère de la Défense (formations à la LOLF et à des applications informatiques), au ministère de l’Économie (mise en place de la LOLF, mise en place de l’interlocuteur fiscal unique pour les entreprises, réforme de la redevance audiovisuelle et de l’évaluation et de la notation), au Tourisme, à l’Agriculture, ou à l’Aviation civile. Évolution de la formation continue de 2001 à 2005 2001 2002 2003 2004 2005 nombre de stagiaires 1 717 229 1 356 410 1 397 389 1 497 205 1 583 463 nombre de jours 3 174 624 2 771 283 2 807 121 2 910 980 2 974 542 4,1 3,6 3,6 3,7 3,8 nombre de jours par agent DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation Enquête formation auprès des directions de personnel. Champ : Tous ministères hors Éducation nationale 79 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Nombre moyen de jours de formation continue par catégorie d'agents Catégorie A Catégorie B Catégorie C et Ouvriers d'État Total 2004 4,8 4,4 3,2 3,7 2005 4,6 4,6 3,2 3,8 2004 3,3 2,4 1,8 3,0 2005 3,2 2,3 1,7 2,9 2004 3,5 3,5 2,8 3,3 2005 3,5 3,6 2,8 3,3 Nombre de jours de formation continue par agent en fonction Tous ministères hors éducation nationale Éducation nationale Tous ministères DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation. Source : enquêtes auprès des directions de personnel. Les formations techniques représentent plus des deux tiers du volume des formations de perfectionnement. Les formations informatiques, deuxième thème le plus important en volume, représentent 14 % du volume de formation, et englobent les formations des utilisateurs aux outils informatiques (Word, Excel, messagerie), ainsi que les formations des informaticiens. Les formations linguistiques représentent 4 % du volume de perfectionnement, mais les taux sont très différents d’un ministère à l’autre. Ainsi, les ministères les plus consommateurs sont logiquement ceux qui ont des contacts avec d’autres pays du fait de leurs missions : les ministères des Affaires étrangères, de la Culture, de l’Outre mer, du Tourisme, les services du Premier ministre et l’Aviation civile. Globalement, la part des formations linguistiques a progressé dans ces ministères entre 2004 et 2005. La progression la plus forte est réalisée au ministère des Affaires étrangères, avec 62 % de ses jours de perfectionnement, pour 52 % en 2004. Les agents de catégorie A bénéficient de plus de formations visant à développer les capacités professionnelles, de formations à l’encadrement et de formations linguistiques que les autres catégories d’agents, qui suivent plus de formations informatiques et techniques. Perfectionnement et/ou adaptation à une (nouvelle) fonction par thème de formation (en % de nombre de jours) Développement Formations à Formations à Formations des capacités l'encadrement l'informatique linguistiques professionnelles 2004 2005 2004 2005 Formations techniques pour l'ensemble des ministères 2004 2005 2004 2005 2004 2005 Formations Total techniques perfectionnement spécifiques aux et / ou adaptation missions de à une (nouvelle) chaque fonction ministère 2004 2005 2004 2005 catégorie A 12% 11% 9% 9% 11% 10% 8% 8% 12% 14% 48% 47% 100% 100% catégorie B 7% 8% 4% 4% 17% 15% 3% 4% 13% 15% 55% 54% 100% 100% catégorie C et Ouvriers d'État 9% 10% 2% 3% 15% 14% 2% 3% 17% 17% 55% 53% 100% 100% Total 9% 10% 5% 5% 14% 14% 4% 4% 15% 16% 53% 52% 100% 100% DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation, enquête formation auprès des directions de personnel. Champ : Tous ministères hors Éducation nationale En hausse depuis plusieurs années, les formations permettant de se préparer à un concours ou à un examen professionnel avaient atteint 20 % des journées stagiaires en 2004, hors ministère de l’Éducation nationale. En 2005, elles sont en recul à 17 %. Le nombre de stagiaires continue de progresser, mais ce sont les stagiaires de catégorie C qui s’inscrivent plus largement, alors que les stagiaires de catégories A et B sont moins nombreux (-20 % et -5 % respectivement). 80 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE La formation à l’Éducation nationale Au ministère de l’Éducation Nationale, le nombre de jours de formation continue par agent baisse à nouveau légèrement : un agent suit en moyenne 2,9 jours de formation en 2005, pour 3,0 jours en 2004. Néanmoins, le nombre de stagiaires continue de progresser. Alors que le niveau de formation continue est stable hors Éducation nationale, le nombre de jours par enseignant est passé de 3,6 en 2002 à 2,9 en 2005. Les enseignants ont moins souvent accès à la formation continue que les agents de catégorie A des autres ministères : en 2005, ils bénéficiaient de 2,9 jours par enseignant, pour 4,6 jours parmi les agents de catégorie A hors Éducation Nationale. Évolution de la formation de 2001 à 2005 à l'Éducation nationale 2001 2002 2003 2004 2005 Formation initiale nombre de stagiaires nombre de jours nombre de jours par agent 66 113 75 256 76 736 72 081 67 748 7 185 570 8 233 632 8 742 690 8 262 600 7 680 765 6,6 7,4 7,8 7,3 6,9 Formation continue nombre de stagiaires nombre de jours nombre de jours par agent 837 615 1 079 869 936 530 1 028 273 1 048 674 3 628 095 4 017 218 3 503 129 3 337 366 3 241 748 3,3 3,6 3,1 3,0 2,9 Ensemble des formations nombre de stagiaires nombre de jours nombre de jours par agent 903 728 1 155 125 1 013 266 1 100 354 1 116 422 10 813 665 12 250 850 12 245 819 11 599 966 10 922 513 9,9 11,1 11,0 10,3 9,8 DGAFP, bureau des statistiques des études et de l'évaluation Enquête formation auprès des directions de personnel. La formation dans la fonction publique territoriale La fonction publique territoriale (FPT) comprend les agents des collectivités territoriales (communes, départements, régions) et les agents des établissements publics administratifs qui dépendent de ces collectivités (établissements de coopération intercommunale, centre communaux d'action sociale, caisses des écoles, offices publics d'HLM, offices publics d'aménagement et de construction, caisse de crédit municipal, etc.). L'organisation de la formation Les formations proposées aux agents de la fonction publique territoriale se répartissent en trois grandes catégories : La formation continue, qui couvre les actions de perfectionnement et d'adaptation ainsi que certaines formations obligatoires (ex : les policiers municipaux) ; La préparation aux concours et examens professionnels de la fonction publique territoriale ; La formation initiale, qui comprend les stages obligatoires, préalables à la titularisation et des formations d’adaptation à l’emploi. L’ensemble de ces formations concernent les fonctionnaires de catégories A, B et C, ainsi que des non fonctionnaires de la FPT travaillant dans les collectivités territoriales L'activité de formation du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) En 2006, le Centre National de la Fonction Publique Territoriale a réalisé plus de 11,4 millions d'heures formations stagiaires (HFS). Une légère augmentation des heures-formation-stagiaire est constatée par rapport à 2005 (1,7 % ). La formation continue représente 54 % des actions de formation, elle augmente de 11,6 %. La part de la préparation aux concours et examens professionnels baisse de 16,8 %. La formation initiale a, elle, légèrement augmenté, en volume d'HFS (2,1 %) 81 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE L'activité de formation en 2006 Les Heures Formation Stagiaires Les individus en formation 2006 Évolution 2005/2004 2005 Formation continue 262 220 6 199 769 54,07% 5 555 199 11,6 % Préparation aux concours et examens 70 813 2 544 311 22,19% 3 058 502 -16,8 % Formation initiale 29 650 2 722 821 23,06% 2 666 671 2,1 % 362 683 11 466 901 100,00% 11 280 372 1,7 % Total Source : CNFPT La répartition par catégories permet de constater une légère augmentation des volumes d'Heures Formation Stagiaire pour les catégories A et B. L'activité de formation en 2006 réparties par catégorie d'agents Formation continue Catégorie A Catégorie B Catégorie C Agents non fonctionnai res Total Source : CNFPT Préparation aux concours et examens Formation initiale Total 749 837 12,1 % 145 620 5,7 % 955 979 35,1 % 1 851 436 16,1 % 1 598 404 25,8 % 382 159 15,0 % 1 328 392 48,8 % 3 308 955 28,9 % 49,8 % 1 655 835 65,1 % 438 450 16,1 % 5 179 450 45,8 % 766 364 12,4 % 360 697 14,2 % 1 127 061 9.8 % 6 199 770 100,0 % 2 544 311 100,0 % 3 085 165 2 722 821 100,0 % 11 466901 100,0 % La répartition par type de collectivités confirme que deux tiers des HFS est réalisé pour les agents des communes, dont une majorité provenant de moyennes et de grandes collectivités (plus de 79 % pour les communes de plus de 5000 habitants). A noter que la part représentée par les régions et les ( services départementaux incendies et secours) SDIS s'est légèrement accrue par rapport à 2005. L'activité de formation en 2006 réparties par type de collectivités Formation continue Communes et CCAS 4 191 566 67,6 % Préparation aux concours et examens 1 512 788 59,5 % Formation initiale 1 575 112 57,8 % Total 7 279 466 63,5 % Régions 84 837 1,4 % 59 023 2,3 % 92 549 3,4 % 236 409 2,1 % Départements 729 327 11,8 % 430 239 16,9 % 408 042 15,0 % 1 567 607 13,7 % HLM 90 018 1,5 % 40 009 1,6 % 21 696 0,8 % 151 723 1,3 % SDIS 203 781 3,3 % 68 182 2,7 % 31 516 1,2 % 303 478 2,6 % Intercommunalités 666 749 10,8 % 362 988 14,3 % 403 516 14,8 % 1 433 253 12,5 % Autres 233 492 3,8 % 71 082 2,8 % Total 6 199 769 100,0 % 2 544 311 100,0 % Source : CNFPT 82 190 392 7,0 % 2 722 821 100,0 % 494 966 4,3 % 11 466 901 100,0 % PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE L'activité de formation en 2006 pour les communes et les CCAS (centre communal d’action sociale) répartis par strate démographique Formation continue < 2500 hbts de 2500 à 5000 hbts de 5000 à 20000 hbts de 20000 à 40000 hbts >40000 hbts Total Source : CNFPT Préparation aux concours et examens Formation initiale Total 602 133 14,4 % 145 836 9,6 % 132 972 8,4 % 880 941 12,1 % 386 782 9,2 % 101 398 6,7 % 124 988 7,9 % 613 169 8,4 % 1 198 334 28,6 % 384 686 25,4 % 440 497 28,0 % 2 023 517 27,8 % 751 389 17,9 % 295 423 19,5 % 317 128 20,1 % 1 363 939 18,7 % 1 252 928 29,9 % 585 445 38,7 % 559 527 35,5 % 2 397 900 32,9 % 4 191 566 100,0 % 1 512 788 100,0 % 1 575 112 100,0 % 7 279 466 100,0 % La répartition des HFS par filière met en évidence la part prépondérante des agents des filières administrative et technique (+ de 64 %) prise lors du déroulement des actions de formation. Le volume d' HFS consacré aux emplois jeunes s'est réduit de 61 % par rapport à l'an passé, du fait de l’extinction progressive de ce dispositif. L'activité de formation en 2006 réparties par filière Formation continue Administrative Préparation aux concours et examens Formation initiale Total 2 103 477 33,9 % 1 202 365 47,3 % 1 212 904 44,5 % 4 518 746 39,4 % Police 218 382 3,5 % 21 919 0,9 % 439 691 16,2 % 679 992 5,9 % Culturelle 240 997 3,9 % 59 469 2,3 % 222 809 8,2 % 523 275 4,6 % Animation 194 458 3,1 % 102 674 4% 147 381 5,4 % 444 513 3,9 % Sportive 120 004 1,9 % 13 172 0,5 % 72 361 2,7 % 205 536 1,8 % Médico-sociale 239 222 3,9 % 20 908 0,8 % 19 974 0,7 % 280 105 2,4 % 5 467 0,1 % 3 201 0,1 % 768 0,03 % 9 436 0,1 % 1 679 0,06 % 559 271 4,9 % 605 255 22,23 % 2 844 193 24,8 % Médico-technique Sociale Technique Sapeurs pompiers Non affectée Autres Emploi Jeunes Total Source : CNFPT 474 031 7,7 % 83 561 3,3 % 1 631 076 26,3 % 607 862 23,9 % 137 493 2,2 % 25 225 1,0 % 162 718 1,4 % 47 732 0,8 % 6 674 0,3 % 54 406 0,5 % 766 364 12,4 % 360 697 14,2 % 1 127 061 9,8 % 21 067 0,3 % 36 585 1,4 % 6 199 769 100,0 % 2 544 311 100,0 % 2 722 821 100,0 % 57 652 0,5 % 11 466 901 100,0 % La formation dans la fonction publique hospitalière L’Association Nationale pour la Formation permanente des personnels Hospitaliers (ANFH) gère et mutualise une part des crédits des plans de formation des établissements adhérents. Depuis le 1er janvier 2004, la cotisation de ses adhérents est fixée à 1,6 % des rémunérations, contre 1 % auparavant. En 2006, 91 % des établissements hospitaliers publics adhéraient à l’ANFH, ce qui représente 88,85 % des agents de la fonction publique hospitalière (soit 723 416 agents). L’ANFH est également chargée de la collecte et de la gestion des fonds destinés au congé de formation professionnelle et au bilan de compétences à initiative individuelle, pour l’ensemble des établissements employant des agents de la fonction publique hospitalière (adhésion obligatoire). 83 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les actions prises en charge par l’ANFH entre 2004 et 2006 dans le cadre du plan de formation 2004 2005 2006 Nombre d’agents des établissements susceptibles d’adhérer à l’ANFH (1) 765 443 804 532 nd Nombre d’agents des établissements adhérents 679 972 705 509 723 416 Taux de couverture (%) 88,83 87,69 88,85 PLAN de FORMATION : Nombre de départs en formation * 583 947 623 464 693 585 Taux de départs en formation (en %) 85,87 88,37 95,88 Nombre d’heures stagiaires 17 455 313 18 835 604 19 960 913 Durée moyenne des formations (en heures) 29,9 30,02 28,8 Source : rapports d’activité ANFH, hors Assistance publique des hôpitaux de Paris et Antilles, situation au 31.12. 2006. * hors contrats de droit privé Le nombre de départs en formation ne cesse de progresser depuis 2000 et augmente de 10,1 % entre 2005 et 2006. La durée moyenne de formation a légèrement diminué en 2006 (4,11 jours contre 4,32 jours en 2005). En 2006, les formateurs hospitaliers ont réalisé 45,1 % des heures de formation, les organismes privés à but non lucratif 23,9 %, les organismes à but lucratif 19,7 %, le reste étant assuré par des organismes publics et des formateurs indépendants. Par rapport à 2005, les deux premiers chiffres sont stables, tandis que la part de marché des organismes à but lucratif a sensiblement diminué (29,68 % en 2005). Le Congé de formation professionnelle (CFP) entre 2004 et 2006 2004 Nombre d’agents en CFP 4 115 Nombre de journées indemnisées 462 096 Source : rapport d’activité de l’ANFH 2006. 2005 4 431 459 609 2006 5 528 446 906 Le nombre d’agents en congé de formation professionnelle est en constante progression (+ 19,8 % en 2006 par rapport à 2005). En 2006, la durée moyenne prévisionnelle des congés de formation acceptés passe de 187 à 132 jours. Cela est lié à l’impact des dossiers « Accompagnement VAE », au nombre de 1 326, dont la durée moyenne indemnisée est de 8 jours. Le Bilan de Compétences (BC) Le bilan de compétences a été créé par la loi 2002-73 du 17 janvier 2002. Le décret d’application 2003-759 a été pris le 1er août 2003. Les bilans de compétences sont gérés par l’ANFH. En 2004, 2 313 dossiers ont été accordés. En 2005, 2 132 dossiers ont été accordés, soit une diminution de 8 % par rapport à 2004. En 2006, 1 859 ont été accordés, soit une diminution de 12,8 % par rapport à 2005. 43 % des demandeurs de bilans de compétence ont une ancienneté inférieure à 10 ans, 18 % entre 10 et 15 ans et 39 % supérieure à 15 ans. En ce qui concerne les catégories, 51 % sont des agents de catégorie C et 39 % sont des agents de catégorie B. Ils sont issus majoritairement des grands établissements : 67 % exercent dans des établissements publics de santé de plus de 1000 agents. Les organismes prestataires sont majoritairement privés à but non lucratif (46 %). Lorsque le bilan de compétences se déroule sur le temps de travail (57,5 % en 2006), l’indemnité de traitement moyenne par dossier s’élève à 439 euros. Le coût moyen d’un dossier sur le temps de travail est de 1 793 euros et de 1 338 euros s’il est hors temps de travail. 84 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.3. Les interventions en faveur des demandeurs d'emploi Les formations des chômeurs en 2005 La formation professionnelle des chômeurs est financée principalement par trois acteurs : l’État, les Régions et les Assedic. Ce financement couvre les coûts pédagogiques ainsi que la rémunération des chômeurs au cours de leur stage. Les Régions constituent le principal financeur des coûts pédagogiques puisqu’elles ont pris en charge plus de la moitié des formations débutées en 2005. L’État a financé 29 % d’entre elles, dont 13 % au titre du programme d’activité subventionnée (PAS) de l’Association nationale pour la formation des adultes (AFPA). Depuis 2001, avec la mise en place du Plan d’Aide au retour à l’Emploi (PARE), les ASSEDIC achètent directement des formations au bénéfice des demandeurs d’emploi bénéficiant d’un Projet d’action Personnalisé (PAP) et donc indemnisés au titre de l’assurance-chômage. En 2005, elles ont financé 9 % des formations. Enfin, 9 % des formations sont soit pris en charge par d’autres financeurs (départements, stagiaire, AGEFIPH, etc.) soit imputés sur les subventions de fonctionnement des organismes de formation (Universités, Ateliers Pédagogiques Personnalisés notamment). Les stagiaires ayant droit à l’assurance chômage continuent à percevoir l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) pendant leur formation. Cette allocation est alors dite « ARE – formation ». 48 % des stagiaires sont ainsi rémunérés par les Assedic pendant leur stage. Les stagiaires non indemnisés par l’assurance chômage sont indemnisés par l’État ou par les Régions en tant que « stagiaires de la formation professionnelle » (article L. 961-5 du code du travail). En 2005, 43 % des stagiaires étaient rémunérés soit par l’État (17 %) soit par les Régions (26 %). Les 9 % restants ne sont pas rémunérés pendant leur formation mais uniquement pris en charge au titre de la protection sociale par l’État ou les Régions. En 2005, 637 000 chômeurs sont entrés en formation. Au 31 décembre de cette même année, 250 000 étaient en train de suivre une formation. Le bilan de compétences approfondi (BCA) Il est mis en œuvre par l’ANPE depuis le 1er juillet 2001 et permet aux demandeurs d’emploi confrontés à des difficultés de reclassement sur le marché du travail, de réorienter leur projet professionnel et de redéfinir un parcours de retour à l’emploi. En 2006, 114 585 BCA d’un coût moyen de 790 euros ont été délivrés par les prestataires habilités par l’ANPE (soit une baisse de – 24,8% par rapport à 2005). Cette prestation de service dure en moyenne 20 heures et se déroule sur une période maximale de 42 jours. Les femmes représentent 60,9% de l’ensemble des bénéficiaires. 85 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Entrées, stocks et taux d'accès à la formation en 2005 suivant la région de résidence du stagiaire Région de résidence du stagiaire Nombre de chômeurs entrés en formation en 2005 Nombre de chômeurs en formation fin 2005 Taux d'accès à la formation (voir carte p. 88) Alsace 20 060 6 451 9% Aquitaine 31 677 10 534 7% Auvergne 16 775 5 954 11% Basse-Normandie 20 028 7 580 14% Bourgogne 14 664 5 932 8% Bretagne 30 421 12 423 11% Centre 19 164 6 946 7% Champagne-Ardenne 16 656 5 877 8% Corse 3 228 1 745 nd Franche-Comté 12 334 5 091 10% Haute-Normandie 20 307 9 631 12% Île-de-France 90 443 32 691 6% Languedoc-Roussillon * 27 733 9 703 7% Limousin 12 855 5 736 21% Lorraine 20 561 8 621 7% Midi-Pyrénées 25 752 10 533 9% Nord-Pas-de-Calais 56 500 21 207 9% Pays de la Loire 31 816 14 384 9% Picardie 22 295 9 011 9% Poitou-Charentes 20 485 8 681 11% Provence-Alpes-Côte d'Azur 46 425 21 912 10% Rhône-Alpes 45 098 18 532 7% Total France métropolitaine 605 277 239 175 8% Guadeloupe * nd 6 941 2 895 Martinique* nd 6 501 2 643 Guyane 2 526 1 164 nd Réunion 15 178 3 875 nd St-Pierre-et-Miquelon 99 28 nd Mayotte 97 60 nd Autres collectivités d'Outre-Mer 394 214 nd indéterminé 91 21 nd Total France entière 637 104 250 076 nd Lecture: Le taux d'accès à la formation est le rapport entre le nombre de chômeurs en formation fin 2005 (source BREST) et le nombre moyen de chômeurs en fin d'année entre 2002 et 2005 (source enquêtes emploi en continu des derniers trimestres 2002, 2003, 2004, 2005). * données estimées à partir de l'enquête auprès des Conseils régionaux Sources : Afpa, Cnasea, Unedic, Foragora - Traitement Dares (BREST) 52 % des chômeurs ayant débuté une formation en 2005 sont des femmes. 43 % des stagiaires ont moins de 26 ans et 11 % ont 45 ans ou plus. Plus de la moitié (56%) des stages financés par les Régions sont destinés aux jeunes de moins de 26 ans. A l’inverse, l’État et les Assedic financent plutôt des stages pour adultes : seuls 29 % des stages sont destinés aux jeunes. 86 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Caractéristiques des stagiaires et des stages en 2005 Caractéristiques du stagiaire demandeur d’emploi part des femmes Âge Moins de 26 ans entre 26 et 44 ans 45 ans et plus nationalité Français Union européenne Hors Union européenne type de rémunération du stagiaire Stagiaire formation professionnelle Protection sociale (pas de rémunération) Assurance chômage Caractéristiques du stage financement du stage Etat hors AFPA Etat au titre du programme d'activité subventionné de l'AFPA Régions Assedic Financement du stagiaire Autres durée du stage moins de 3 mois de 3 à 6 mois 6 mois et plus en moyenne Champ : stagiaires entrés en formation en 2005 Sources : Afpa, Cnasea, Unedic, Foragora - Traitement Dares (BREST) 52% 43% 46% 11% 90% 1% 9% 43% 9% 48% 16% 13% 53% 9% 3% 6% 43% 30% 27% 4,3 mois Les stages durent 4,3 mois en moyenne. Les stages financés par les Assedic sont beaucoup plus courts (3 mois) car ils répondent aux besoins de main d’œuvre à court terme et visent à favoriser un accès plus rapide à l’emploi. Les stages financés par l’État via le programme d’activité subventionné de l’AFPA sont plus longs que la moyenne (4,5 mois) car ils visent très souvent l’obtention d’une certification. 87 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Taux d'accès à la formation selon les régions 9% 12% 9% 14% 11% 9% 1 6% 7% 11% 21% 7% 9% 8% 8% 10% 11% 7% 7% 9% de 12 à 21% de 10 à 12% de 9 à 10% de 6 à 9% 7% 10% (3) (5) (5) (8) Fin 2005, en France métropolitaine, 8 % des chômeurs étaient en train de suivre une formation. Ce taux d’accès national recouvre des disparités régionales importantes : ainsi c’est en Île-de-France que le taux d’accès est le plus faible (6%) et dans le Limousin qu’il est le plus élevé (21%). Dans cette dernière région, l’offre de formation est très importante avec notamment la présence de centres de l’AFPA spécialisés dans les formations du bâtiment. Avertissement important Ces taux d’accès sont à considérer avec précaution. Dans l’état actuel, ils ne peuvent être interprétés comme un indicateur d’impact des politiques des différents acteurs régionaux, dans la mesure où ils ne tiennent pas compte de propriétés objectives des différentes régions – économiques, démographiques et sociales –, susceptibles d’expliquer les besoins en formation des personnes sans emploi. Pour que ces taux d’accès régionaux soient véritablement comparables, il faudrait donc notamment prendre en compte dans chaque région la répartition par âge, par niveau de formation, la durée de chômage, la structure de qualification de l’emploi et la structure sectorielle de l’appareil productif. 1.3.1. Les prestations d’orientation, de formation et de certification de l’Association nationale pour la formation des adultes (AFPA) Les prestations d’orientation pour les demandeurs d’emploi (financeurs : Etat et fonds social européen) Dans le cadre du service intégré d’appui au projet professionnel, l’AFPA accueille des demandeurs d’emploi, adressés notamment par l’ANPE et ses cotraitants, afin de les aider à construire leur parcours de formation ou de validation des acquis de l’expérience (VAE). En 2006, l’AFPA a ainsi accueilli 250 680 demandeurs d’emploi, dont 196 777 adressés par l’ANPE. Le flux total de demandeurs d’emploi est en baisse de 2,3 % par rapport à celui de 2005. 88 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Ces bénéficiaires sont ensuite orientés vers : - un parcours de formation à l’AFPA ou en dehors de l’AFPA ; - un parcours de VAE ; - l’ANPE, lorsque aucun projet de formation ou de VAE ne peut être construit. En 2006, 238 531 demandeurs d’emploi sur les 250 680 mentionnés ci-dessus ont bénéficié de l’une de ces trois orientations (soit une diminution de 1,6 % par rapport à 2005 ; les 12 149 demandeurs d’emploi restants ont abandonné leur démarche auprès de l’AFPA), la répartition étant la suivante : - formation à l’AFPA : 43,0 % (41,9 % en 2005) ; - formation hors AFPA : 23,3 % (23,0 % en 2005) ; - VAE : 1,1 % (1,1 % en 2005) ; - réorientation vers l’ANPE : 32,6 % (34,1 % en 2005). Les prestations de formation pour les demandeurs d’emploi et les salariés (tous financeurs confondus : Etat, fonds social européen, collectivités territoriales, entreprises) En 2006, parmi les 159 019 personnes entrées en formation (y compris les stagiaires formés en dehors de l’AFPA mais présentés, à l’AFPA, au titre professionnel du ministère chargé de l’emploi), 104 320 étaient des demandeurs d’emploi, soit 65,6 % des entrées. Ces stagiaires ont bénéficié d’une formation au titre des différents types de financement : - 83 267 entrées en stage au titre de la subvention de l’Etat et du fonds social européen (FSE), ce qui représente 48,9 millions heures de formation.; - 7 540 entrées en stage au titre des actions financées par les services déconcentrés de l’État (3,1 millions heures), correspondant principalement à des actions d’aide à l’insertion. - 13 517 entrées en stage au titre d’actions financées par les collectivités territoriales (5,5 millions heures). - 54 695 entrées en stage au titre d’actions financées par les entreprises (8,4 millions heures). 26,2% des stagiaires demandeurs d’emploi dont la formation est financée par la subvention de l’État et du FSE sont des jeunes de moins de 25 ans. L’AFPA a accueilli en formation 13 265 personnes handicapées, soit une progression de 5,2 % par rapport à l’année précédente, et 1 109 résidents d’outre-mer, soit une augmentation de 7,6 % par rapport à 2005. En outre, 865 détenus ont suivi des actions d’enseignement à distance et 297 des actions de formation pré-qualifiante et qualifiante. Indicateurs d’activité au titre du programme d’activité de l’AFPA subventionné par l’État et par le FSE : 2004 2005 2006 83 176 84 753 83 267 50,0 50,8 48,9 Dépenses totales de l’État (millions d’euros) 876,35 888,85 881,37 - dont fonctionnement ; 712,94 700,45 692,78 - dont rémunération. 163,41 188,40 188,59 7,82 32,66 33,92 Entrées en stage (demandeurs d’emploi) : - heures stagiaires (millions d’heures) FSE Objectif 3 – volet national - perçu au cours de l’année civile Source : AFPA et DGEFP. L’année 2007 se caractérisera par une diminution importante des crédits compte tenu du transfert aux régions des crédits de formation qualifiante, par conventions tripartites Etat-Régions-AFPA. 89 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Répartition des heures stagiaires (demandeurs d’emploi et salariés) dispensées en 2006, tous financeurs confondus, selon le niveau et le secteur : Niveau des formations dispensées (en %) Bâtiment Industrie Tertiaire Préformation (+ divers) TOTAL Niveau II et III 1,1% 2,4% 8,7% 0,1% 12,3% Niveau IV 3,2% 3,9% 16,2% 1,6% 24,9% Niveau V 23,3% 9,4% 17,7% 10,0% 60,4% 0,2% 0,3% 1,9% 2,4% 15,9% 42,9% 13,6% 100 Niveau Vbis et VI TOTAL 27,6% Source : AFPA. Cf. page 41 la définition des niveaux de formation. Parmi les stagiaires demandeurs d’emploi, 70 % relèvent d’un niveau de formation égal ou inférieur au niveau V. Les prestations de certification, à l’issue d’un parcours de formation ou de validation des acquis de l’expérience, pour les demandeurs d’emploi et les salariés (tous financeurs confondus : Etat, fonds social européen, collectivités territoriales, entreprises) En ce qui concerne la formation, l’AFPA a organisé, en 2006 : - 19 708 présentations aux CCP ; - 42 744 présentations au titre professionnel (soit une augmentation de 5 % par rapport à 2005). Pour le titre professionnel, sur les 42 744 stagiaires correspondants, 34 552 ont été admis aux épreuves, d’où un taux de réussite de 80,8 %. S’agissant de la VAE, l’AFPA a organisé, en 2006 : - 8 467 instructions techniques des dossiers de validation ; - 5 933 services d’appui à la VAE (soit une augmentation de 29,7 % par rapport à 2005) ; - 12 008 présentations aux CCP (soit une augmentation de 2,4 % par rapport à 2005) ; - 5 140 présentations au titre professionnel (soit une augmentation de 51 % par rapport à 2005). Les demandeurs d’emploi représentent près de 75 % des effectifs présentés aux certificats de compétences professionnelles (CCP) et 85 % pour les titres du ministère chargé de l’emploi. 90 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.3.2. Les actions des Conseils régionaux en faveur des demandeurs d'emploi En 2006, 546 745 personnes ont bénéficié d’une formation, dont 75 % de personnes sans emploi (demandeurs d’emploi et inactifs). Cette proportion oscille entre 37 % (Corse) et 97 % (Haute-Normandie et Bretagne). Parmi ces stagiaires, 56 % sont des femmes, 49 % des jeunes et 14 % ont plus de 45 ans. Les Régions ont par ailleurs financé plus de 86 600 prestations d’évaluation et d’aide à l’orientation. La formation en faveur des demandeurs d'emploi financée par les conseils Régionaux en 2006 Ensemble des entrées en formation dont demandeurs d'emploi Part des demandeurs d'emploi (en %) Île-de-France 88 346 63 602 72 Champagne-Ardenne 15 426 10 926 71 Picardie 19 165 18 112 95 Haute-Normandie. 12 187 11 827 97 Centre 74 567 45 150 61 Basse-Normandie 17 615 13 763 78 Bourgogne 12 687 11 320 89 Nord-Pas-de-Calais. 43 505 39 463 91 Lorraine 21 111 19 662 93 Alsace 18 436 12 100 66 Franche-Comté 7 371 5 992 81 Régions Pays de Loire 25 347 19 553 77 Bretagne 14 888 14 409 97 Poitou-Charentes 13 119 11 444 87 Aquitaine 23 839 16 565 69 Midi-Pyrénées 28 404 19 830 70 Limousin 12 558 8 817 70 Rhône-Alpes 28 252 19 554 69 Auvergne 10 320 8 798 85 Languedoc-Roussillon. 27 559 16 483 60 Provence 11 973 11 474 96 Corse 5 441 2 024 37 Guadeloupe 8 305 4 901 59 Martinique 6 324 5 941 94 Guyane nd Nd nd Réunion nd Nd nd Total Métropole 532 116 400 868 75 Total DOM (Antilles) 14 629 10 842 74 France entière 546 745 411 710 75 Source : Enquête annuelle auprès des Régions (hors Guyane, Réunion), DARES 91 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.3.3. Les actions de l’UNEDIC A compter du 1er juillet 2001 (dans le cadre de la convention de janvier 2001), l’allocation d’aide au retour à l’emploi et les aides à la formation inscrites dans le Plan d’action personnalisé (PAP) se substituent à l’AFR, aux indemnités de transport et d’hébergement ainsi qu’à la prise en charge des frais de formation accordée dans le cadre du fonds social. Le bénéficiaire d’un PAP qui suit une formation prescrite par l’ANPE dans ce cadre peut alors prétendre à l’ARE Formation (AREF) et aux aides à la formation. Le montant brut de cette allocation est équivalent au montant de l’ARE versée à la personne qui recherche un emploi. L’AREF est versée dans la limite de la durée des droits à l’ARE. L’ANPE peut prescrire toute formation utile au reclassement, déterminée de concert avec l’intéressé dans le cadre du projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE). Toutefois, seules certaines formations ouvrent droit aux aides à la formation. Et c’est à l’assurance-chômage qu’il appartient de sélectionner ces actions. La convention de janvier 2006, tout en maintenant ces aides à la formation, les a cependant réaménagées en les recentrant sur les actions de formation préalables à l’embauche ainsi que sur les stages conventionnés. En effet, pour les frais de fonctionnement (coût pédagogique, frais de dossier et d’inscription), seules sont prises en compte les formations dans le cadre de l’AFPE ou du conventionnement. Cependant pour les frais de transport, de repas et d’hébergement, la prise en charge est possible également pour des formations orientées sur des métiers où la demande d’emploi est insuffisante. Le nombre de premières entrées en ARE-Formation au cours de l’année 2006 s’établit à près de 169 500, soit une baisse de 17,8 % par rapport à l’année 2005, qui avait elle-même enregistré une baisse (-8,9 %). Le volume des prestations versées par les Assédic s’élève à 862,1 millions d’euros. Le nombre d’entrées en formation enregistré en 2006 est le plus faible observé depuis le début du dispositif. Il est également sensiblement plus faible que celui observé dans le cadre du dispositif AFR (entre 192 000 et 170 000 entrées annuelles au cours des années 1997-2000). 92 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Récapitulatif des principales caractéristiques des formations suivies dans le cadre de l’ARE-Formation 2001 2002 2003 2004 2005 2006 1ères entrées en AREF 95 741 207 070 226 223 226 392 206 233 169 473 Nb bénéficaires au 31/12 75 979 82 980 92 955 107 288 101 656 84 518 692 h 631 h 677 h 693 h 740 h 741 h 36,5% --9,4% 11,7% 2,1% 7,4% 32,9% indisponible --indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible 47,0% --0,8% 3,6% 9,6% 1,4% 24,1% 13,6% 58,1% --0,1% 4,1% 10,2% 0,3% 24,3% 2,9% 60,5% --0,1% 3,8% 10,8% 0,3% 21,7% 2,7% 38,0% 8,8% 9,5% 6,6% 3,3% 9,0% 2,1% 19,3% 3,4% -11,5% 16,2% 42,1% 30,2% indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible 13,1% 10,9% 10,1% 41,0% 24,9% 18,8% 10,4% 6,8% 39,9% 24,1% 22,2% 12,0% 1,2% 40,7% 23,9% 23,6% 12,3% 0,4% 41,9% 21,8% AFPA Associations Education nationale Sociétes Autres 11,5% 25,0% 20,3% 20,1% 23,1% 12,6% 25,2% 16,7% 21,3% 24,3% 12,5% 24,3% 16,2% 17,2% 29,8% 12,6% 23,0% 15,6% 15,9% 32,9% 13,8% 22,0% 15,4% 15,1% 33,7% 14,1% 21,6% 15,2% 15,1% 34,0% AFPE Formations conventionnées Formations homologuées Formations non homologuées Non renseignées indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible indisponible 6,7% 5,0% 61,7% 22,9% 3,7% 8,2% 8,6% 62,0% 18,9% 2,3% 9,1% 11,6% 51,6% 25,4% 2,2% 9,2% 13,9% 35,4% 38,6% 3,0% Durée moyenne de formation Objectif de formation (%) Qualification (*) Certification Professionnalisation Préparation à la qualification Création d'entreprise Remise à niveau, maitrise des savoirs de base, initiation Mobilisation, aide à l'élaboration d'un projet professionnel Perfectionnement, élargissement des compétences Non précisé (*) item issu de l'ancienne table objectif Catégorie de financement (%) Assédic AFPA FNE Région Autres Catégorie d'organisme assurant la formation (%) Type de formation suivie (%) Source : Unédic. La durée moyenne de la formation (prévue à l’entrée) s’établit à 741 heures en 2006, soit une durée équivalente à celle observée en 2005. Cette durée de formation est largement plus élevée que celle observée pour l’AFR (596 heures en 2000, année pour laquelle on observait la durée la plus longue) Sur l’année 2006, la région demeure le premier financeur de formation avec 41,9 % des formations financées. L’Assédic prend la deuxième place dans le financement des formations (23,6 %). Le changement opéré en 2006 sur les aides à la formation a tout naturellement quelque peu modifié la structure du type de formation suivie. Si l’AFPE et les formations conventionnées maintiennent leur progression, les formations « homologuées » cèdent désormais le pas aux formations non homologuées. 93 PLF 2008 ■ FORMATION PROFESSIONNELLE Principales caractéristiques des bénéficiaires de l’ARE - Formation Les bénéficiaires de l’ARE-Formation sont sensiblement plus jeunes que ceux bénéficiant de l’ARE. En effet, plus des trois quarts des prises en charge en ARE-Formation (76,1 %) bénéficient à des moins de 40 ans contre 68,2 % dans les entrées en ARE. Nombre d’entrées en ARE- Formation selon le sexe et l’âge 2002 Effectifs % Effectifs 2003 % 2004 Effectifs % 2005 Effectifs % 2006 Effectifs % Moins de 25 ans Hommes Femmes Ensemble 27 822 24 573 52 395 26,5% 24,0% 25,3% 28 654 26 324 54 978 24,9% 23,7% 24,3% 28 963 27 538 56 501 25,1% 24,8% 25,0% 27 616 26 864 54 480 26,6% 26,3% 26,4% 21 582 21 251 42 833 25,5% 25,0% 25,3% De 25 à 29 ans Hommes Femmes Ensemble 21 418 19 668 41 086 20,4% 19,2% 19,8% 22 933 20 665 43 598 19,9% 18,6% 19,3% 22 970 20 882 43 852 19,9% 18,8% 19,4% 20 848 19 186 40 034 20,0% 18,8% 19,4% 17 546 16 888 34 434 20,8% 19,9% 20,3% De 30 à 39 ans Hommes Femmes Ensemble 31 966 33 392 65 358 30,5% 32,7% 31,6% 36 035 36 279 72 314 31,3% 32,6% 32,0% 35 934 35 495 71 429 31,2% 32,0% 31,6% 31 342 31 737 63 079 30,1% 31,0% 30,6% 25 533 26 097 51 630 30,2% 30,7% 30,5% De 40 à 49 ans Hommes Femmes Ensemble 17 888 19 577 37 465 17,1% 19,2% 18,1% 20 494 21 846 42 340 17,8% 19,7% 18,7% 20 603 21 188 41 791 17,9% 19,1% 18,5% 18 080 19 148 37 228 17,4% 18,7% 18,1% 14 753 16 255 31 008 17,5% 19,1% 18,3% 50 ans et plus Hommes Femmes Ensemble 5 786 4 980 10 766 5,5% 4,9% 5,2% 6 984 6 009 12 993 6,1% 5,4% 5,7% 6 854 5 965 12 819 5,9% 5,4% 5,7% 6 127 5 285 11 412 5,9% 5,2% 5,5% 5 094 4 474 9 568 6,0% 5,3% 5,6% 115 324 100,0% 104 013 100,0% 84 508 111 068 100,0% 102 220 100,0% 84 965 226 392 100,0% 206 233 100,0% 169 473 100,0% 100,0% 100,0% Ensemble Hommes Femmes Ensemble 104 880 100,0% 102 190 100,0% 207 070 100,0% 115 100 100,0% 111 123 100,0% 226 223 100,0% Source : Unédic. En revanche, comme le montre le tableau ci-après, contrairement à ce que l’on pouvait observer pour l’AFR, il n’existe guère de différences de structure selon le niveau de qualification entre les prises en charge en AREFormation et en ARE, quelle que soit l’année observée. 94 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Nombre d’entrées en ARE-Formation selon le sexe et la qualification 2002 Effectifs % 2003 Effectifs % 2004 Effectifs % 2005 Effectifs % 26 886 18 093 44 979 25,6% 17,7% 21,7% 28 165 18 649 46 814 24,5% 16,8% 20,7% 27 151 17 334 44 485 23,5% 15,6% 19,6% 23 846 15 715 39 561 22,9% 15,4% 19,2% 17 968 12 093 30 061 21,3% 14,2% 17,7% Hommes Femmes Ensemble 17 849 8 726 26 575 17,0% 8,5% 12,8% 19 048 9 403 28 451 16,5% 8,5% 12,6% 18 777 8 932 27 709 16,3% 8,0% 12,2% 16 457 7 945 24 402 15,8% 7,8% 11,8% 13 560 6 752 20 312 16,0% 7,9% 12,0% Employé non qualifié Hommes Femmes Ensemble 15 430 23 307 38 737 14,7% 22,8% 18,7% 16 745 25 383 42 128 14,5% 22,8% 18,6% 16 998 24 715 41 713 14,7% 22,3% 18,4% 15 349 22 408 37 757 14,8% 21,9% 18,3% 12 581 18 245 30 826 14,9% 21,5% 18,2% Employé qualifié Hommes Femmes Ensemble 26 031 37 197 63 228 24,8% 36,4% 30,5% 31 398 43 245 74 643 27,3% 38,9% 33,0% 33 219 45 045 78 264 28,8% 40,6% 34,6% 31 560 42 826 74 386 30,3% 41,9% 36,1% 27 590 36 819 64 409 32,6% 43,3% 38,0% Hommes Femmes Ensemble 12 175 8 103 20 278 11,6% 7,9% 9,8% 14 531 9 105 23 636 12,6% 8,2% 10,4% 13 503 9 141 22 644 11,7% 8,2% 10,0% 10 940 7 393 18 333 10,5% 7,2% 8,9% 7 801 5 687 13 488 9,2% 6,7% 8,0% Hommes Femmes Ensemble 6 509 6 764 13 273 6,2% 6,6% 6,4% 5 213 5 338 10 551 4,5% 4,8% 4,7% 5 676 5 901 11 577 4,9% 5,3% 5,1% 5 861 5 933 11 794 5,6% 5,8% 5,7% 5 008 5 369 10 377 5,9% 6,3% 6,1% Hommes 104 880 100,0% 115 100 100,0% 115 324 100,0% 104 013 100,0% 84 508 Femmes 102 190 100,0% 111 123 100,0% 111 068 100,0% 102 220 100,0% 84 965 Ensemble 207 070 100,0% 226 223 100,0% 226 392 100,0% 206 233 100,0% 169 473 100,0% 100,0% 100,0% Ouvrier non qualifié Hommes Femmes Ensemble 2006 Effectifs % Ouvrier qualifié AMT, Cadres Non précisé Ensemble Source : Unédic. 95 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 1.4. Les interventions en faveur des publics spécifiques 1.4.1. Les interventions en faveur des handicapés Le taux de chômage élevé des travailleurs handicapés illustre leurs réelles difficultés d’insertion professionnelle : leur faible niveau de qualification constitue, dans la plupart des cas, un facteur d’explication de leur situation par rapport à l’emploi. Faciliter l’accès à la formation professionnelle et à la qualification des personnes handicapées constitue donc un levier d’action pour lutter efficacement contre le chômage de ce public. La loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie pose le principe général d’ouverture des formations aux personnes handicapées. Prenant appui sur ces dispositions, la loi du 11 février 2005 souligne la nécessité de créer « les conditions collectives d’exercice du droit au travail des personnes handicapées » favorisées par la définition et la mise en œuvre de politiques concertées d’accès à la formation et à la qualification professionnelle des personnes handicapées. Les modalités de mise en œuvre de ces politiques concertées de formation sont définies dans le cadre de la circulaire DGEFP n°2007/02 du 15 janvier 2007 relative au pilotage de la politique de l’emploi en faveur des travailleurs handicapés. L’ensemble des acteurs de la formation professionnelle doit se mobiliser au niveau régional afin que soient recensés et quantifiés les besoins de formation des personnes handicapées ainsi que la qualité des formations dispensées. Il s’agit de garantir l’accès à la formation professionnelle et à la qualification des personnes handicapées en favorisant la complémentarité des différents dispositifs. Dans le respect du principe d’égalité et de non-discrimination, il s’agit en outre de mettre en pratique le principe général d’ouverture des formations en sanctionnant l’obligation d’aménager les formations aux besoins des personnes handicapées. La formation des personnes handicapées est financée : par l’État, qui a pris en charge, en 2006, 10 678 formations dans le cadre des Centres de Rééducation Professionnelle (CRP). L’AFPA a accueilli 9 468 personnes handicapées au titre de son programme d’activité subventionnée (PAS) par l’Etat. De plus, 2 062 formations ont également été financées par l’Etat, hors CRP et hors AFPA. par les Conseils régionaux (hors CRP dits régionalisés) pour 8 579 stagiaires en 2006 contre 7 885 en 2005. Les Conseils régionaux ont financé 2 315 formations dans le cadre des CRP dits régionalisés. par l’AGEFIPH, au titre de la convention AFPA – AGEFIPH, pour 1 573 stagiaires en 2006 contre 1 460 en 2005 (source AFPA). Par ailleurs, le nombre de contrats primés par l’AGEFIPH s’élève à 1 795 pour l’apprentissage, et à 1 033 pour les contrats de professionnalisation. L’AGEFIPH a également financé, hors cofinancement, 12 253 actions de formations en 2006 (source AGEFIPH). Les données chiffrées ci-dessus, autres que celles relevant de l’AGEFIPH, ont été fournies par le CNASEA, et permettent de recenser les formations pour lesquelles les personnes handicapées ont bénéficié d’une rémunération, gérée par le CNASEA. Ces données ne sont donc pas exhaustives, des actions de formation ayant pu être réalisées par ailleurs. 1.4.2. Les interventions en faveur des détenus Le programme IRILL (volet Détenus) vise la réinsertion professionnelle des personnes placées sous main de justice à l’issue de la période de détention. A cette fin, il est mis en œuvre dans un accord-cadre national conclu entre le ministère de la Justice (DAP), le ministère chargé de l’emploi (DGEFP), l’ANPE et l’AFPA, sur la base du constat que la qualification et la réinsertion des personnes placées sous main de justice constitue un objectif partagé par ces institutions. Des déclinaisons de l’accord-cadre ont été signées au niveau régional. Les DRTEFP ont pour mission de coordonner l’action du service public de l’emploi en région pour la mise en œuvre de cet accord-cadre. L’Etat veille à ce que son action s’appuie sur l’intervention de l’ANPE dans les établissements pénitentiaires dans le cadre de sa mission d’accompagnement du retour à l’emploi de ces publics. Enfin, il veille à la mobilisation des prestations du volet Emploi du programme d’activités subventionné (PAS) de l’AFPA (prestations de définition et de construction de parcours de formation (S2), actions d’enseignement à distance, prestations de validation des acquis de l’expérience à titre expérimental). 5 En 2006 , le ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement a consacré au titre du programme IRILL environ 7.8 millions d’euros à la formation des détenus (soit une hausse de 4% par rapport à 2005), auxquels s’ajoutent les crédits communautaires (Fonds social européen, Objectif 3, axe 2 mesure 2), mobilisables en contrepartie des crédits publics à hauteur d’environ de 5.2 millions d’euros. La totalité de ces crédits a été déconcentrée. La programmation des actions se réalise conjointement avec les services de l’administration pénitentiaire, au niveau régional et par établissement pénitentiaire. Les actions mises en œuvre ont concerné 5 Données campagne 2006 consolidées non disponibles à ce jour 96 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE environ 10 700 stagiaires, dont 10% de femmes. Environ 30% des stagiaires ont moins de 25 ans, 5% ont plus de 49 ans. Les formations dispensées se répartissent selon les grands domaines suivants : • Les modules de bilan- évaluation -orientation (16%) ; • Les formations de remise à niveau, d’apprentissage des savoirs de base (16%) ; • Les formations professionnelles pré- qualifiantes (36%) et qualifiantes (22%) ; • Les actions intégrées dans les plates-formes de préparation à la sortie (15%) portant sur des modules d’apprentissages sociaux, modules techniques de recherche d'emploi… La durée moyenne des formations est de 250 heures (mais connaît une forte variabilité). Le coût des formations est très variable selon le type d’établissement pénitentiaire et la situation géographique (zones enclavées notamment où l’offre de formation est peu en concurrence). Parmi la population carcérale, 60 % sont sans diplôme, 26 % éprouvent de difficultés de lecture (tests de repérage de l’illettrisme effectués à l’entrée en détention), 19 % sont effectivement illettrés. 64% des formations sont destinées à des stagiaires incarcérés en maison d'arrêt et 36% à des détenus en centre de détention (accueillant les condamnés à une peine supérieure à un an, mais présentant les perspectives de réinsertion les meilleures, contrairement aux condamnés en maison centrale). 1.5. La politique d’accès aux savoirs de base Les ateliers de Pédagogie Personnalisée (APP) Basée sur une démarche pédagogique innovante, les Ateliers de Pédagogie Personnalisée (APP) mettent en œuvre, depuis leur création en 1983, des prestations individualisées de courte durée pour des personnes inscrites dans des parcours d'insertion sociale et professionnelle, ayant des besoins d'acquisition de savoirs de base dans les domaines de la culture générale et de l'apprentissage technologique de base, pour des publics. En 2006, les APP ont délivré 12,07 millions d'heures de formation (dont 46,5% conventionnées par les DRTEFP) pour près de 206 000 personnes, dont environ 177 000 entrées en 2006. Les caractéristiques principales des personnes ayant accompli une formation en APP sont les suivantes : 73% sont des femmes, 72% ont plus de 26 ans, 62% ont un niveau de formation inférieur ou égal au niveau V, Le statut des stagiaires à l'entrée en formation est le suivant : 71% sont des demandeurs d'emploi, 14% sont des salariés d'entreprises. Plus de 52% des personnes sont orientées par les missions locales, l'ANPE et les travailleurs sociaux, 6% sont envoyées en formation par leur entreprise ou par un organisme paritaire collecteur agréé (OPCA), 21% entrent en APP sur candidature spontanée. La durée moyenne d’un parcours est de 79 heures. Elle est de moins de 50 heures pour 49 % du public et de plus de 200 heures pour 6 %. Le rythme hebdomadaire moyen est inférieur ou égal à 9 heures pour 60 % des apprenants et 61 % des heures sont effectuées en auto- formation accompagnée. Les formations suivies se répartissent selon les domaines suivants : 29% culture technologique de base (dont 70% l'informatique et la bureautique), 27% enseignement du français, 17 % mathématiques, 6% langues, 5% accompagnement méthodologique, 4% expression, communication, 2% monde actuel, histoire-géographie, 10% autres A la sortie de l'APP (suivi à 3 et 6 mois,) environ 20% poursuivent leur cursus de formation hors APP, 25% sont salariés (dont 3,3% en CA, CAE), 38,5% sont demandeurs d'emploi. Les résultats aux concours et examens sont connus pour plus de 19 000 personnes. Les taux de réussite sont de 68% pour les examens de l'enseignement général et professionnel. L'activité des APP est cofinancée par l'Etat, les conseils régionaux, les communes, les entreprises et par des organismes paritaires collecteurs agréés sur la base d'un même cahier des charges. 97 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE En 2006, le ministère en charge de l’emploi et de la formation professionnelle a consacré à l’activité des APP environ 26M€ (soit 20,14M€ au titre du programme national et 5,77M€ au titre du Contrat de Projet Etat Région). 6 Répartition (en %) des financements consacrés à l’activité des APP en 2006 Ministère en charge de l’emploi (CPER et hors CPER) 33.8% FSE (objectif 3 déconcentré) 17.3% Dotation Conseil Régional (CPER et hors CPER) 23% Conseil Général 4% Municipalités et intercommunalités 2.5% Assedic 0.50% Employeurs (FAF/OPCA FONGECIF) 9.3% Particuliers 2.1% Autres 7% L'activité globale des APP correspond à un budget total d’environ 84 millions d'euros. Les actions de lutte contre l’illettrisme Le programme IRILL se concrétise principalement par un programme d’actions déconcentrées qui porte sur : - le maintien d’une offre permanente de formation, couvrant l’ensemble du territoire et parfois regroupée sous des labels régionaux de type « ateliers de formation de base », - le développement d’un environnement favorable à l’accès aux formations (information et orientation, formation des acteurs, qualité des outils et ressources), à travers l’action des centres ressources illettrisme notamment. Les actions de formation revêtent différentes formes pédagogiques, privilégiant la diversification des réponses (entrées-sorties permanentes, formations intensives à plein temps, formations en alternance ou sous forme de chantiers-écoles). Elles s’adaptent aux spécificités du public adulte, en utilisant les acquis et l’expérience des stagiaires, notamment à travers des situations de la vie quotidienne (code de la route, démarches administratives…) et de mises en situation de travail, pour introduire l'apprentissage des savoirs de base dans une dynamique valorisante pour l’apprenant. Les crédits consacrés à ce volet ont été de 10.5 M€ auxquels il faut ajouter les crédits inscrits sur le contrat de plan État- Région en forte augmentation (6.39 millions d’euros) et les crédits communautaires (Fonds social européen, Objectif 3, axe 2 mesure 2), mobilisables en contrepartie des crédits publics à hauteur de 7,4 millions d’euros. La lutte contre l'illettrisme sur les crédits IRILL a concerné près de 28 0007 personnes en France en 2006, soit une progression de près de 10% des bénéficiaires. Le public est, comme les années précédentes, majoritairement féminin (61 %). La part des moins de 25 ans représente 29 % des stagiaires. Si la part des plus de 49 ans tend à augmenter (de 9 à 11%), cette hausse est inégalement répartie selon les régions. La grande majorité des personnes concernées sont des demandeurs d'emploi (58 %), 25 % sont inactifs et 16 % environ occupent un emploi. Qu’ils soient inscrits ou non à l’ANPE, les bénéficiaires du RMI représentent 13% des bénéficiaires. Les principaux prescripteurs de formation sont le réseau des missions locales (20%), les travailleurs sociaux (17%), et L’ANPE (16%). Beaucoup de personnes entreprennent la formation à titre individuel car le bouche à oreille amène encore 15% des personnes formées vers les organismes. Par ailleurs, moins de 40% des salariés entre en formation sur prescription de son entreprise. La moyenne nationale d'une formation sur les savoirs de base est de 100 heures, effectuée de façon prépondérante dans des dispositifs à entrées-sorties permanentes (87% en 2005). Seule une minorité des bénéficiaires est inscrite dans un parcours de formation intensif, à temps plein ; la majorité, dans des formations se déroulant à temps partiel, qui permettent davantage d’adapter la durée au rythme d’apprentissage individuel et aux activités complémentaires. Les formations mises en œuvre donnent lieu essentiellement à des attestations de compétences. A l’issue de la formation, la situation des stagiaires est globalement la suivante : Près de 40% poursuit son cursus de formation, sans qu’il soit possible de donner d’élément concernant la progression dans le cursus, en l’absence de référentiel national d’évaluation ; 8% accède à une formation qualifiante ; 16% sont en emploi ; 30% sont demandeurs d’emploi. 6 7 Données non consolidées au 31/08/07- Source DRTEFP données non consolidées- source DRTEP 98 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Il s’agira, à compter de 2008, pour le ministère chargé de l’emploi, de rénover son intervention et de mettre en œuvre une politique en faveur de la «maîtrise des savoirs/compétences de base» en faveur de l’insertion professionnelle. La rénovation du dispositif se traduira notamment pour le ministère par : une délimitation du champ des bénéficiaires au profit des personnes inscrites dans un projet d’insertion professionnelle (demandeurs d’emploi sur prescription SPE) ou de maintien dans l’emploi (s’appuyant financièrement sur les OPCA) ; un recentrage vers les plus bas niveaux de qualification. Le dispositif bénéficiera en priorité aux personnes sans qualification reconnue désirant accéder à une qualification de niveau V. ■ Naviguer sur Internet Depuis juillet 2000, un module d’initiation à l’informatique, au multimédia et à Internet est proposé aux demandeurs d’emploi. Ce module est élaboré et proposé par les organismes de formation ou par d’autres structures telles que les missions locales, à partir d’un référentiel de capacités de base recouvrant la navigation, la communication et la recherche sur Internet. Ces formations donnent lieu à un certificat de navigation sur Internet. En 2006, 64 300 personnes ont obtenu un certificat, soit 36 % de moins qu’en 2005 (cf. tableau ci dessous), la plus forte baisse depuis le lancement de cette mesure. Au total, depuis la mise en place de ce module d’initiation à Internet, plus de 563 000 personnes ont obtenu ce certificat. On note en 2006 une forte baisse de certificats délivrés par l’AFPA, qui n’a délivré que 16 % des certificats en 2006 contre 47 % en 2005 et 51 % en 2003. La part des autres organismes publics remonte légèrement : 24 % des certificats ont été délivrés par les ateliers de pédagogie personnalisée (APP) en 2005 contre 18% en 2004, et 14% par les GRETA contre 9 % en 2003 . L’ANPE a financé encore plus de certificats (31 800, soit quasiment 50 % des certificats délivrés en 2006). Comme en 2005, les certificats « Naviguer sur Internet » (NSI) sont majoritairement accordés à des femmes (65 %). Le module NSI continue de bénéficier surtout aux personnes ayant entre 26 et 49 ans, qui obtiennent 58 % des certificats délivrés en 2006 (pour 62 % en 2005). Les certificats NSI sont surtout obtenus par des personnes de niveau CAP/BEP ou Bac (respectivement 39 % et 21 %). Les initiations ont duré quinze heures en moyenne en 2006, soit une demi-heure de plus qu’en 2005. Le profil des bénéficiaires de l’initiation NSI Une grande majorité d’entre eux (91 %) sont sans emploi, les 9 % restants étant des salariés en formation. Plus de la moitié des bénéficiaires suivent ce module en complément d’une formation plus large. Au début de l’année 2005, près de deux tiers des bénéficiaires n’avaient pas Internet à leur domicile. 40% d’entre eux n’avaient jamais utilisé Internet avant l’utilisation. Parmi les bénéficiaires de l’initiation NSI, les peu qualifiés sont plus nombreux à n’avoir jamais utilisé Internet : 55 % des non qualifiés et 3 9% des bénéficiaires de niveau CAP-BEP, contre 28 % des bénéficiaires de niveau bac et plus. 99 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Bilan 2006 de l’opération « Naviguer sur Internet » Évolution 2006 / 2005 2006 Nombre de certificats délivrés Part des femmes Age Moins de 26 ans 26 à 49 ans 50 ans et plus Niveau de formation I à III (niveau bac+2 et plus) IV (niveau bac) V (niveau CAP,BEP) V bis (sans diplôme) VI (sans qualification) Organisme de formation AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) Organismes privés APP (Ateliers de pédagogie personnalisée) GRETA (Groupe d'établissements de l'Éducation nationale) Autres organismes publics Missions locales, PAIO (Permanences d'accueil, d'information et d'orientation) Financement de l'initiation Dont : - Programme d'activité subventionné de l'AFPA - Actions complémentaires de l'ANPE - Financement Conseil régional - APP Durée de l'initiation moins de 14 heures 14 heures De 15 à 27 heures 28 heures et plus Source : Certificats de navigation sur Internet - AFPA ; traitement DARES 100 64 272 (en %) 64,5 -36% (en points) 7,3 21,6 58,3 20,1 -2,4 -3,9 6,3 11,6 20,8 39,2 11,1 17,4 -0,9 -2,3 0,2 1,2 1,9 15,8 41,5 23,5 13,7 4,7 0,8 -31 18,4 5,7 4,8 1,9 0,2 10,2 49,5 18,4 7,2 -28,9 22,7 6,5 1,9 6,4 76,6 11,1 5,8 -4,9 3,1 0,9 0,8 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE La rémunération des stagiaires de la formation professionnelle Le concours de l'Etat et des régions à la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle figure aux articles L.961-1 à L.961-7 du titre VI du livre IX du code du travail. Pour bénéficier de la rémunération du régime public des stagiaires (RPS) de la formation professionnelle, la formation doit être agréée par l'Etat au niveau national ou déconcentré (Préfet de région, Préfet de département) ou les Conseils régionaux (président du Conseil régional) et comporter, pour un stage à temps plein, une durée maximum de trois ans et minimum de quarante heures. L'agrément constitue la procédure unique d'ouverture du droit à rémunération. Le RPS est exclusif du bénéfice de l'assurance chômage et concerne donc les demandeurs d'emploi non indemnisés et les bénéficiaires du régime de solidarité. La couverture sociale (maladie, maternité, invalidité, décès, vieillesse) est attachée à l'agrément et donc à la rémunération. Les dispositions de l'article L.962-3 du code du travail prévoient la prise en charge des cotisations de sécurité sociale pour les stagiaires non rémunérés. Par ailleurs, il est prévu la prise en charge des frais de transport et (ou) d'hébergement. Les montants des rémunérations sont fixés par les décrets n° 88-368 du 15 avril 1988 et n° 2002-1551 du 23 décembre 2002. Le nombre de barèmes forfaitaires a été réduit et le barème qui concerne le plus grand nombre de stagiaires est passé de 637,74 euros à 652,02 euros. L'Etat, dans le cadre des crédits de rémunération du ministère en charge de l’emploi, finance la rémunération principalement au titre d'agréments déconcentrés, notamment la prise en charge de la formation des travailleurs handicapés, et d’agréments nationaux. Type agréments Déconcentré National Pourcentage / Type agrément 88% (125,2 millions d’euros) 12% (17,4 millions d’euros) Déconcentré (Jeunes à la charge de l'Etat) 2006 (en millions d’euros) 143,3 2,3 101 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 2. LES INTERVENTIONS VISANT A PROMOUVOIR L'ACCÈS À LA FORMATION ET À LA QUALIFICATION 2.1. L'apprentissage et l'alternance Le panorama des contrats de travail en alternance s’est fortement modifié depuis la parution de loi n°2004-391 du 4 mai 2004. Désormais, ne coexistent plus que deux contrats de travail qui allient formation en centre et temps de travail en entreprise : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation ouvert depuis octobre 2004. Les entrées dans ces contrats passent de 383 800 en 2005 (si l’on y inclut les quelques 21 000 contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation de 2004 relevant de l’ancien système et enregistrés dans le premiers mois de 2005) à 425 300 en 2006. Cette année, 67 % des entrants en alternance bénéficient d’un contrat d’apprentissage. 2.1.1. L’apprentissage Dans le cadre du Plan de cohésion sociale (PCS), l’Etat a souhaité augmenter très sensiblement, en cinq ans, le nombre de jeunes qui acquièrent une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme, par la voie de l’apprentissage. Le PCS prévoit d’atteindre le nombre total de 500 000 apprentis en stock en 2009. Afin d’inciter à la fois les employeurs et les jeunes à recourir plus massivement à ce dispositif, la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale, au-delà de la réforme de la collecte et de la répartition de la taxe d’apprentissage, s’attache à améliorer le statut de l’apprenti et plus généralement à développer et moderniser l’apprentissage. Cette réforme de l’apprentissage s’est faite dans le respect des compétences des différents acteurs, notamment des conseils régionaux, des organisations représentatives d’employeurs et de salariés, des organismes consulaires, et s’appuie sur la contractualisation pour promouvoir des actions de développement au niveau régional. L’amélioration du statut de l’apprenti En termes de rémunération, les apprentis poursuivant leur cursus de formation par la voie de l’apprentissage perçoivent désormais une rémunération au moins égale à celle qu’ils percevaient, le cas échéant, lors de la dernière année d’exécution de leur précédent contrat d’apprentissage. Les revenus de l’apprenti sont en outre exonérés d’impôt pour la part n’excédant pas le salaire minimum de croissance calculé sur une base annuelle. Cette disposition a pour effet de soustraire à l’impôt l’intégralité de la rémunération de quasiment tous les apprentis. L’accès à l’apprentissage est par ailleurs élargi, grâce à l’introduction d’une nouvelle dérogation à la limite d’âge supérieure d’entrée en apprentissage lorsque l’apprenti projette de créer ou reprendre une entreprise. Il s’agit également de limiter les ruptures de contrat d'apprentissage et les échecs aux examens préparés en instituant un entretien formalisé dans les deux mois suivants la conclusion du contrat d'apprentissage ainsi qu’une évaluation des compétences pour les jeunes entrant en apprentissage en dehors du cycle de formation. La loi n°2005-882 du 2 août 2005 en faveur des petites et moyennes entreprises a complété le dispositif en invitant les organismes consulaires à mettre en place des médiateurs pour contribuer à la résolution des conflits éventuels entre l’employeur et l’apprenti (ou sa famille) et éviter ainsi une rupture du contrat. Les conditions de la formation des apprentis sont également améliorées notamment par le développement de la mobilité des apprentis dans les pays de l’Union européenne, la possibilité d’adapter la durée du contrat quand le cursus de formation antérieur et le niveau du jeune le permettent, et la possibilité pour l’entreprise de constituer une équipe tutorale au sein de laquelle la fonction tutorale est alors partagée entre plusieurs salariés. Le développement et la modernisation de l’apprentissage Les principaux axes de développement et de modernisation de l’apprentissage sont les suivants : l’établissement d’une liste limitative de dépenses exonératoires de la taxe d’apprentissage, devant permettre d’affecter davantage cette taxe à l’apprentissage ; la création d’un crédit d’impôt en faveur des employeurs d’apprentis, d’un montant de 1 600 euros par apprenti, porté à 2 200 euros dans certaines situations (apprenti handicapé, accompagné dans le cadre du CIVIS, etc.) ; l’institution d’un Fonds national de développement et de modernisation de l’apprentissage, alimenté par une fraction de la taxe d’apprentissage et devant rendre la répartition de celle-ci plus dynamique et efficace ; l’introduction de la possibilité pour l’Etat de conclure avec les Conseils régionaux et d’autres acteurs de l’apprentissage des contrats d’objectifs et de moyens visant au développement de l’apprentissage. 102 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les contrats d’objectifs et de moyens (COM) L’article 32 de la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale a introduit la possibilité pour l’Etat, les conseils régionaux, les chambres consulaires et les organisations représentatives d'employeurs et de salariés de conclure des contrats d’objectifs et de moyens (COM) visant au développement de l’apprentissage. Institués à l’article L. 118-1 du code du travail, ces contrats doivent permettre de créer les conditions d’une concertation et d’une mobilisation de tous les acteurs de l’apprentissage, au service du développement de cette voie de formation et dans le cadre d’une démarche générale de professionnalisation des jeunes. La mise en place des COM doit concourir à atteindre l’objectif du programme 3 du plan de cohésion sociale : passer de 365 000 apprentis en 2004 à 500 000 apprentis en 2009, soit une augmentation de 40% en 5 ans, et 7 à 8% par an. Pour atteindre ce résultat, conformément aux dispositions de l’article L. 118-1 du code du travail, les partenaires conviennent de mettre en œuvre des actions visant à : - adapter l'offre quantitative et qualitative de formation, en particulier au regard des perspectives d'emploi dans les différents secteurs d'activité ; - améliorer la qualité du déroulement des formations dispensées en faveur des apprentis ; - valoriser la condition matérielle des apprentis ; - développer le préapprentissage ; - promouvoir le soutien à l'initiative pédagogique et à l'expérimentation ; - faciliter le déroulement de séquences d'apprentissage dans des Etats membres de l'Union européenne ; - favoriser l'accès des personnes handicapées à l'apprentissage. Les mesures entreprises sont cofinancées par les signataires. Les engagements financiers pris par l’Etat dans le cadre des COM sont couverts par la seconde section du Fonds national de développement et de modernisation de l’apprentissage (FNDMA). Créé par l’article 33 de la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale, le FNDMA est défini à l’article L. 118-2-3 du code du travail. Il comprend deux sections. La première a vocation à opérer une péréquation de la taxe d’apprentissage entre les régions. La seconde doit essentiellement financer les COM. Le FNDMA reçoit en recette la fraction de la taxe d’apprentissage versée au Trésor public en application de l’article L. 118-2-2 du code du travail. Les ressources du fonds sont réparties entre ses deux sections par arrêté conjoint du ministre en charge du budget et du ministre en charge de la formation professionnelle. L’arrêté du 16 août 2006 a fixé à 42% la part des ressources du FNDMA affectée à sa première section et à 58% la part affectée à sa seconde section. L’arrêté du 17 août 2007 a reconduit cette ventilation. En 2005, 22 contrats d’objectifs et de moyens ont été conclus, visant un objectif quantitatif global d’environ 485 000 apprentis en 2009. Les COM font l’objet d’avenants annuels afin d’adapter leur contenu aux enseignements tirés de leur mise en œuvre et aux engagements financiers des partenaires. En 2006, 24 régions ont conclu un COM ou un avenant. Afin de financer ces contrats, la seconde section du FNDMA a été mobilisée à hauteur de 197 863 599 euros en 2006, soit une augmentation substantielle par rapport à l’année 2005, au cours de laquelle 117 277 103 euros avaient été versés aux régions. Le tableau suivant présente la répartition des crédits entre les régions signataires d’un COM ou d’un avenant. 103 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Répartition des crédits entre les régions signataires d’un COM. REGION Versements du FNDMA en 2005 Versements du FNDMA en 2006 ALSACE 3 220 500 6 400 000 AQUITAINE 4 673 386 8 878 250 AUVERGNE 2 024 500 4 048 694 BASSE-NORMANDIE 2 000 000 4 000 000 BOURGOGNE 4 300 000 5 765 000 BRETAGNE 5 762 000 8 762 000 CENTRE 4 350 000 7 656 000 CHAMPAGNE-ARDENNE 1 400 000 4 002 000 205 250 624 512 1 600 000 1 939 006 Pas de COM 4 260 000 20 000 000 45 000 000 LANGUEDOC-ROUSSILLON 5 000 000 5 000 000 LIMOUSIN 1 766 240 2 645 331 LORRAINE 6 000 000 9 000 000 MIDI-PYRENEES 3 569 566 5 295 901 12 000 000 24 500 000 PAYS DE LA LOIRE 8 500 000 10 000 000 PICARDIE 6 004 156 9 536 092 POITOU-CHARENTES 4 070 000 8 490 000 PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR 7 637 080 0 RHONE-ALPES 12 157 475 20 213 434 GUADELOUPE Pas de COM 500 000 GUYANE Pas de COM 370 000 MARTINIQUE Pas de COM 0 1 036 950 977 380 117 277 153 197 863 599 CORSE FRANCHE-COMTE HAUTE-NORMANDIE ILE-DE-FRANCE NORD-PAS-DE-CALAIS REUNION TOTAL 104 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE En 2006, près de 277 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été enregistrés dans le secteur marchand, en hausse de plus de 5 %, après une hausse de 7 % en 2004. Le secteur public recrute aussi plus d’apprentis qu’en 2005 : 5 800, soit 30 % de plus en un an. Au total, avec près de 283 000 entrées en 2006, les effectifs d’apprentis ont atteint 403 000 fin 2006. L’apprentissage s’est beaucoup développé dans le secteur tertiaire (54 % des nouvelles recrues), notamment dans les services aux entreprises, les transports et les activités financières et immobilières qui, désormais, représentent 11 % des nouveaux contrats, + 1 point par rapport à 2005, + 4 points en cinq ans. L’apprentissage dans le secteur public est principalement utilisé par les communes (57 % des entrées en 2006). Le niveau de formation préparé y est nettement plus élevé que dans le secteur privé : environ 49 % des apprentis préparent un diplôme de niveau bac ou supérieur (contre 35 % dans le secteur privé). Les femmes y représentent 47 % des entrées contre seulement 32 % dans le secteur privé (cf. tableau ‘Les bénéficiaires de contrats d'apprentissage’ ci-dessous). La durée moyenne des contrats d’apprentissage continue de se réduire : 43 % sont d’une durée inférieure à deux ans, soit + 1 point par rapport à 2005, cinq points de plus qu’en 2004. Cette tendance n’est pas nouvelle : elle a été favorisée notamment par le développement de l’apprentissage dans le supérieur. Par ailleurs, la meilleure prise en compte du niveau initial de l’apprenti préconisée par la loi n°2005-32 de programmation pour la cohésion sociale pourrait conforter cette tendance dans les années à venir. Les bénéficiaires de contrats d'apprentissage (1) Var 06/05 (en points) 2006 secteur public 2005 2006 263 138 276 623 5,1% (en points) Hommes 68,7 68,0 -0,6 52,6 Femmes 31,3 32,0 0,6 47,4 Flux de nouveaux contrats enregistrés Sexe 5 833 Age 17 ou moins 47,8 46,4 -1,4 28,7 18-21 ans 42,4 42,6 0,2 47,5 22 ans et plus 9,8 11,0 1,2 23,8 I à III (BAC + 2 et plus) 8,8 10,7 1,9 15,3 IV (BAC) 14,3 15,4 1,1 25,5 Niveau de formation à l'entrée V (CAP,BEP) 34,6 32,7 -1,9 30,7 Vbis et VI 42,3 41,1 -1,1 28,5 13,3 15,1 1,8 24,6 Niveau de formation préparée I à III (BAC + 2 et plus) IV (BAC Pro., BP) 20,2 19,7 -0,5 24,4 V (CAP,BEP) 64,1 63,1 -1,0 50,5 Mentions complémentaires 2,5 2,2 -0,3 0,5 Situation avant le contrat Scolarité 61,8 62,5 0,7 57,3 En apprentissage 27,4 26,4 -1,0 19,0 Demandeur d'emploi inscrit 3,0 3,0 0,0 4,8 Autres 7,8 8,1 0,2 18,9 Durée du contrat 12 mois et inferieure 20,2 20,6 0,4 25,7 13 à 23 moins 21,6 22,7 1,1 16,7 24 mois 51,3 50,3 -1,0 54,1 25 mois et plus 6,9 6,4 -0,5 3,5 (1) En 2006, les répartitions estimées portent sur 60 % des contrats enregistrés. Source : DARES (France entière) 105 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les employeurs utilisateurs de l'apprentissage (1) 2005 Var 06/05 (en points) 2006 Secteur d'activité Agriculture, sylviculture, pêche 2,3 1,8 -0,5 Industrie 20,8 20,2 -0,6 Construction 22,8 22,9 0,1 Commerce -0,8 24,3 23,5 Services aux entreprises 5,6 6,7 1,1 Services aux particuliers 20,2 20,1 0,1 4,0 4,8 0,8 0 à 4 salariés 39,7 39,1 -0,6 5 à 9 salariés 22,2 20,7 -1,5 Autres secteurs du tertiaire Taille de l'entreprise 10 à 49 salariés 20,4 20,6 0,2 50 salariés et plus 17,7 19,6 1,9 (1) Hors employeurs du secteur public non industriel et commercial. En 2006, les répartitions estimées portent sur 60 % des contrats enregistrés. Source : DARES (France entière) 2.1.2. Le contrat de professionnalisation L’Accord National Interprofessionnel du 5 décembre 2003 et la Loi du 4 mai 2004 ont institué un contrat unique en alternance, commun aux jeunes et aux adultes, le contrat de professionnalisation : ce nouveau dispositif s’est substitué aux contrats d’insertion en alternance pour les jeunes (qualification, adaptation, orientation) et au contrat de qualification adultes. D’autres incitations financières sont venues compléter le dispositif afin de favoriser l’insertion des jeunes sans qualification ou la réinsertion de demandeurs d’emploi : Les groupements d’employeurs qui organisent, dans le cadre du contrat de professionnalisation, des parcours d’insertion et de qualification au profit de jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans qualification ou rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi ou de demandeurs d’emploi âgés de 45 ans et plus peuvent bénéficier d’une aide à l’accompagnement personnalisé versée par l’Etat. La loi du 21 avril 2006 sur l’accès des jeunes à la vie active en entreprise a institué une aide à l’embauche pour l’employeur recrutant en contrat de professionnalisation en CDI des jeunes rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi en raison de leur faible niveau de qualification ou du fait qu’ils résident en ZUS. Les partenaires sociaux, dans la convention UNEDIC du 18 janvier 2006, ont prévu une aide spécifique complémentaire de retour à l’emploi pour le salarié et une aide forfaitaire à l’employeur dans le cas d’embauche en contrat de professionnalisation d’un demandeur d’emploi âgé de 26 ans et plus bénéficiaires de l’Allocation pour le Retour à l’Emploi (ARE). Après une montée en charge progressive, le nombre de contrats de professionnalisation a très nettement progressé tout au long de l’année 2006 : le volume des contrats enregistrés en France métropolitaine du 1er janvier au 31 décembre 2006 est de 141 127 (France métropolitaine) dont 124 745 au profit de jeunes de moins de 26 ans. Au total cela représente 48 600 contrats de plus qu’en 2005 (+ 53%). Pendant les sept premiers mois de l’année 2007, le nombre d’entrées en contrat de professionnalisation continue de progresser (71 993), soit 14,6 % de plus qu’en 2006 à la même période (62 738). 106 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les bénéficiaires et les employeurs utilisateurs L’embauche des jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus ouvre droit à une exonération partielle des cotisations patronales : ce public représente 88 % des entrées en 2006. La part des entrants âgés de 26 ans et plus (12 %, + 2 points en un an) augmente par rapport à l’année précédente et surtout par rapport aux anciens contrats. Le nombre de contrats au profit de demandeurs d’emploi âgés de 45 ans et plus reste marginal (2 % des entrées), malgré l’exonération des cotisations patronales à laquelle leur embauche ouvre droit (cf. tableau « Les entrées en contrat de professionnalisation » ci-dessous). Les jeunes qui accèdent au dispositif à la fin de leur scolarité représentent 30% des entrées (40 % des contrats de qualification jeunes, 34 % de l’ensemble des anciens contrats en alternance). Au total, moins de deux entrées sur cinq s’adressent à des chômeurs ou des personnes inactives. Cette proportion a augmenté par rapport au contrat de qualification (24 %) et dans une moindre mesure par rapport à l’ensemble des anciens contrats en alternance (28 %). 82 % des contrats de professionnalisation sont des CDD (dont 4 % de missions de travail temporaire). Peu nombreux, les contrats à durée indéterminée (18 %) s’adressent à un public plus qualifié : près de 70 % des salariés qui en bénéficient ont un niveau égal ou supérieur au niveau IV. Les personnes inscrites comme demandeurs d’emploi ou dont l’activité salariée s’est arrêtée juste avant l’entrée en contrat de professionnalisation bénéficient aussi plus souvent des CDI : respectivement 22 % et 26 % d’entre eux. Avec 78 % des entrées (+ 2 points par rapport à 2005), le tertiaire reste le principal utilisateur du contrat de professionnalisation. Le commerce totalise le quart des entrées. Viennent ensuite, avec plus d’une entrée sur cinq, les services aux entreprises, avec une place importante de l’intérim et des services de placement et de mise à disposition de personnel (7 % des entrées), puis les services aux particuliers (cf. tableau ‘les employeurs utilisateurs de contrats de professionnalisation’). La durée des périodes de formation La durée du contrat de professionnalisation en CDD, ou de l’action de professionnalisation dans le cas d’un CDI, prévue dans le Code du travail est comprise entre six et douze mois. Certains critères (qualifications ou publics) peuvent conduire à déroger à la durée maximale de 12 mois. De fait, la durée moyenne du contrat ou de l’action de professionnalisation baisse : 16 mois contre 18 mois pour les anciens bénéficiaires d’un contrat de qualification. Les partenaires sociaux ont abaissé le seuil minimal de durée exigé pour la formation (y compris les actions d’évaluation et d’accompagnement). Dans un contrat de professionnalisation, la part de la formation doit être comprise entre 15 % et 25 % de la durée du contrat ou de l’action de professionnalisation, sans être inférieure à 150 heures. De fait, près de 50 % des contrats de professionnalisation prévoient une durée de formation inférieure à 500 heures (contre 17 % des contrats de qualification et 38 % de l’ensemble des anciens contrats). Aujourd’hui, 8 % environ des contrats ont une durée de formation inférieure à 200 heures. Ce cas de figure était exceptionnel avant 2005 (le contrat d’adaptation fixait une durée au moins égale à 200 heures). La durée moyenne de la formation représente aujourd’hui 28 % de la durée du contrat ou de l’action de professionnalisation (34 % dans le contrat de qualification), ce qui représente en moyenne 650 heures, dont 600 heures d’enseignements généraux, technologiques et professionnels. Le contrat de professionnalisation prévoit, dans 42 % des cas, une formation d’une durée inférieure à 25 % de la durée du contrat ou de l’action de professionnalisation. Ces estimations portent essentiellement sur le contrats dont la durée hebdomadaire de travail déclarée est de 35 heures (huit entrées sur dix). Les personnes au chômage ou salariées à la veille de l’entrée en contrat suivent des formations plus courtes que les sortants de scolarité : respectivement 22 % et 30 % d’entre elles suivent une formation supérieure à 800 heures, contre 59 % de jeunes sortant de scolarité. Ces catégories visent plus souvent (respectivement 65 % et 61 %) des qualifications ou certifications de branche ; 26 % seulement des jeunes sortants de scolarité choisissent cet objectif. Mode de reconnaissance de la qualification La loi du 4 mai 2004 dispose que les contrats de professionnalisation visent une certification ou une qualification reconnue, soit le même objectif que le contrat de qualification. Conformément à l’objectif visé par les partenaires sociaux, les salariés à travers ce nouveau dispositif visent surtout des certifications ou qualifications de branche : 50 % de ceux embauchés en 2006. C’est 3 points de plus qu’en 2005, 20 points de plus par rapport au contrat de qualification abrogé à la fin 2004. Parmi ces formations, les certificats de qualification professionnelle (CQP) sont minoritaires (10 %). Les qualifications de branche sont particulièrement bien représentées dans les spécialités de l’industrie ou du bâtiment : les diplômes ou titres homologués n’y représentent qu’un peu plus du tiers des qualifications visées. La part des ces qualifications est inférieure dans les spécialités tertiaires, transversales à de nombreuses branches. Dans ces disciplines (comptabilité, gestion, secrétariat, bureautique), le recours aux certifications ministérielles est beaucoup plus important. 107 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Le type de qualification visée dépend sensiblement du secteur d’activité. Les qualifications de branche sont particulièrement bien représentées dans les spécialités de l’industrie ou du bâtiment : les diplômes ou titres professionnels n’y représentent qu’un peu plus du tiers des qualifications visées. En revanche, la part des qualifications de branche est inférieure dans les spécialités tertiaires, transversales à de nombreuses branches. Dans ces disciplines (comptabilité, gestion, secrétariat, bureautique), le recours aux certifications ministérielles est beaucoup plus important. Les entrées en contrat de professionnalisation (1) Cumul octobre 2004 - décembre 2005 (2) 94 792 142 856 Dont jeunes de moins de 26 ans 119 840 Hommes 52,5 52,3 Femmes 47,5 47,7 16 ans 1,3 17 ans 3,7 18 ans Cumul 2006 Entrées en contrat de qualification 2004 Total entrées en contrat en alternance 2004 (3) 119 840 156 372 50,9 49,8 53,4 49,1 50,2 46,6 0,9 1,1 1,8 1,9 3,2 3,7 4,6 4,1 8,9 8,0 9,3 11,0 9,5 19 ans 12,9 12,1 14,1 15,5 13,6 20 ans 15,5 14,3 16,6 17,2 15,8 21 ans 13,5 13,4 15,6 14,7 14,7 22 ans 11,3 11,1 12,9 11,4 12,5 23 ans 9,3 9,6 11,2 7,8 10,3 24 ans 7,2 7,8 9,0 5,2 7,5 25 ans 5,0 5,7 6,6 3,3 4,5 26-44 ans 10,4 12,1 6,9 5,3 45 ans et + 1,2 1,8 0,5 0,4 I à III 23,6 23,1 22,3 15,6 22,6 IV (BAC) 39,9 38,3 40,6 47,7 42,5 V (CAP,BEP) 26,0 27,4 26,8 27,4 25,2 V bis et VI 10,5 11,2 10,2 9,3 9,7 Flux de nouveaux contrats enregistrés Sexe Age Niveau de formation à l'entrée 108 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les entrées en contrat de professionnalisation (1) ( suite) Cumul octobre 2004 - décembre 2005 (2) Cumul 2006 Dont jeunes de moins de 26 ans Entrées en contrat de qualification 2004 Total entrées en contrat en alternance 2004 (3) Diplôme le plus élevé obtenu Bac +3 et plus 6,2 7,2 6,6 2,4 6,5 Bac +2 13,1 12,0 11,9 7,9 11,8 BAC prof., tech., général, Brevet tech ou prof 39,0 36,8 38,9 47,2 40,1 Dont : Bac général 15,9 14,1 14,7 n.d n.d CAP-BEP 24,1 25,4 24,9 25,5 23,4 Brevet 7,4 7,7 7,9 7,6 7,1 Certificat de formation général 1,0 1,0 0,9 0,9 1,0 Aucun diplôme 9,2 9,9 8,9 8,5 10,1 Fin de scolarité 30,0 25,9 29,7 40,1 34,2 Contrats aidés, stag. Form. Prof. 15,9 14,5 16,0 17,6 15,0 Dont : Contrats de formation en alternance (4) 13,0 11,5 13,0 14,5 12,0 Salarié 19,3 19,3 19,0 17,8 22,4 Demandeur d'emploi 31,2 36,6 31,4 (5) 19,6 (5) 22,5 3,6 3,7 3,9 (6) 4,8 (6) 5,9 Diplôme de l'enseignement technologique et professionnel 39,9 36,1 40,1 52,1 n.d Autre titre professionnel délivré au nom de l'Etat 13,2 13,6 13,2 16,2 n.d Certificat de qualification professionnelle (CQP) 12,1 10,4 10,0 8,6 n.d Qualification figurant dans une liste de la CPNE à laquelle appartient l'entreprise (7) 6,1 7,2 7,3 2,9 n.d 20,2 n.d Situation avant contrat Inactivité Mode de reconnaissance de la qualification Autres qualifications de branches reconnues dans les classifications d'une convention 28,6 32,6 29,4 collective nationale. (1) En 2006, les répartitions estimées portent sur 60 % des contrats enregistrés. (2) Environ 1 700 contrats ont été enregistrés entre octobre et la fin décembre 2004. (3) Entrées en contrat de qualification, contrat d'adaptation (38 834) et contrat d'orientation (5 979). (4) Contrat d'apprentissage, de qualification, d'adaptation, d'orientation ou de professionnalisation. (5) Demandeurs d'emploi inscrit à l'ANPE. (6) Autres situations. (7) CPNE : Commission paritaire nationale de l'emploi à laquelle appartient l'entreprise. Source : DARES (France entière) 109 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les employeurs utilisateurs de contrats de professionnalisation (1) 2005 (2) Contrats de qualification 2004 2006 Contrats en alternance 2004 (3) Secteur d'activité Agriculture, sylviculture, pêche Industrie Construction 0,9 0,7 1,1 1,0 14,5 11,9 13,6 16,4 8,6 9,0 8,8 8,4 Commerce 26,0 25,2 27,5 26,6 Services aux entreprises 20,2 20,8 18,4 18,0 Services aux particuliers 10,4 11,0 10,7 10,3 Autres secteurs du tertiaire 19,4 21,4 7,5 6,5 0 à 4 salariés 22,8 22,5 27,6 22,9 5 à 9 salariés 15,6 15,0 18,7 16,6 10 à 49 salariés 25,6 23,8 25,9 26,5 Taille de l'établissement 50 à 199 salariés 14,5 14,4 12,3 14,0 200 salariés et plus 21,5 24,3 15,5 19,9 (1) En 2006, les répartitions estimées portent sur 60 % des contrats enregistrés. (2) Les répartitions estimées portent sur le flux de contrats enregistrés entre octobre 2004 et décembre 2005. (3) Contrats de qualification, d'adaptation et d'orientation. Source : DARES (France entière) 2. 2. La validation des acquis de l’expérience Le Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) La Commission nationale de la certification professionnelle (CNCP) a été instituée par la loi du 17 janvier 2002 créant le droit à la validation des acquis de l'expérience et a été chargée notamment de la création du répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) a été ouvert au public sur le portail de la CNCP en mai 2004. Depuis sa création, il est en alimenté en continu par des fiches descriptives des certifications, établies de manière homogène : conformément aux dispositions législatives et réglementaires, les diplômes et les titres sont classés par domaine d'activité et par niveau, les certifications de branche (CQP) par domaine d'activité. Le RNCP a connu une montée en charge constante sur les trois années et présente actuellement sur son portail 4 121 fiches. 110 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Le Répertoire national des certifications professionnelles État des Lieux en juin 2007) Entité CNCP (enregistrement .sur demande) MIN de l’éduc. / enseign. scolaire MIN éduc. / enseig. supérieur MIN agriculture Nombre de certifications professionnelles publiées 1 463 688 1 299 (licences, licences professionnelles, DUT, DEUST, titres d’ingénieurs) 199 MIN chargé de l’emploi MIN chargé de l’action sociale MIN chargé de la santé 310 MIN jeunesse et sports TOTAL 137 15 10 4 121 source CNCP Le Répertoire national des certifications professionnelles permet ainsi de favoriser la lisibilité de l’ensemble des certifications professionnelles et des compétences dont elles attestent, à l'usage du grand public ou notamment des réseaux d'information et de conseil en VAE. Les consultations du portail ne cessent de progresser et atteignent 60 000 en moyenne par mois en 2007. Décentralisation de la fonction d’information- conseil en validation des acquis de l’expérience (VAE) La décentralisation de la fonction d’information-conseil est devenue effective depuis janvier 2006 avec le transfert par l’Etat des crédits afférents aux Conseils Régionaux. Afin de clarifier les rôles respectifs de l’Etat et des Régions sur la VAE, la DGEFP a produit une circulaire en juin 2006 sur le rôle respectif de l’Etat et des régions en matière de VAE. Cette circulaire reconnaît la responsabilité pleine et entière des régions en matière d’information et de conseil amont et réaffirme les missions régaliennes de l’Etat pour l’accès des candidats à la certification publique, notamment pour l’examen de la recevabilité, l’organisation des épreuves et la délivrance des certifications. Ladite circulaire préconise que dans chaque région une commission spécialisée du CCREFP organise la concertation entre Etat/ Région et partenaires sociaux pour un pilotage conjoint de la VAE. 111 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les résultats sur l’année 2006 témoignent d’une stabilisation, tant sur les demandes d’information que sur les demandes de conseils : 84 409 personnes se sont adressées aux points relais ; 55 457 personnes ont bénéficié d’un entretien conseil d’une durée moyenne de 2 à 3 heures, et les trois-quarts d’entre elles ont été orientées vers un projet de validation ; 61% des personnes reçues sont des femmes, 50% sont des salariés et la tranche d’âge 30-44 ans est la plus représentée (60%) ; les secteurs d’activité visés sont assez hétérogènes, avec toutefois une prédominance du domaine social et de l’animation, du commerce et de l’information ; la certification recherchée relève dans 80 % des cas des niveaux IV et III ; les principales certifications visées sont : Education nationale 42,5 %, Enseignement supérieur 22,1 %, secteur emploi 16,7 %, secteur action sociale 7%. L’activité de VAE 22 630 certifications délivrées au nom de l’Etat ont été obtenues par VAE en 2005, ce qui représente un taux d’accroissement de 28% par rapport à 2 004. Environ 26 000 candidats ont obtenu une certification par la voie de la VAE, soit à peine 16% de plus qu’en 2005. Le nombre de candidats certifiés avait progressé de plus de 65% entre 2003 et 2004, et de 28% entre 2004 et 2005. Au total, 67 000 candidats ont obtenu une certification par la voie de la VAE depuis la promulgation de la loi. Les données par ministère certificateur L’année 2005 a été marquée par une large ouverture à la VAE des dispositifs certifiants des ministères chargés de l’action sociale et de la santé. Cette opération s’est traduite immédiatement par une très forte demande du public. Parallèlement, l’accès aux certifications par VAE s’est développé dans les autres ministères, notamment au ministère chargé de l’emploi. Education nationale Santé et affaires sociales Emploi Agriculture Jeuness e et sports Marine Défense 2005 2006 2006 2005 2006 Nd 199 nd nd 839 3 002 151 nd nd 351 365 1 734 74 86 43 867 nd 202 237 690 8 53 22 630 env 26 000 1 222 35 12 nd nd Enseignement professionnel et technologique Ensgt Sup. 2005 2006* 2005 2005 2006 2005 2006 2005 Dossiers déposés 27 014 26 053 nd 34 636 27 201 9 100 10 163 969 Dossiers recevables 20 818 nd 25 663 16 235 7 363 8 855 828 Candidats présentés 21 379 22 367 4 146 9 219 10 400 7 038 8 700 Certifications totales 12 668 13 586 1 655 4 224 5 161 3 191 4 224 Certifications partielles 6 068 6 279 2 183 4 567 5 013 nd Nd 2006 ** Ensemble (partiel) Source : ministères certificateurs * les données concernant l’enseignement professionnel et technologique du Ministère de l’Education nationale sur l’année 2006 sont provisoires **Les données 2006 du Ministère de l’Agriculture ne prennent pas en compte les diplôme de niveau I à III, pour lesquels il y a environ une dizaine de candidats chaque année. Utilisation de la VAE comme « atout collectif » au sein des politiques d’emploi Le Ministère en charge de l’emploi utilise la VAE comme outil transversal aux politiques d’emploi, qu’il s’agisse des restructurations, de l’emploi des seniors, de la professionnalisation du secteur de l’Insertion par l’économique, des services à la personne… Son action est centrée sur les publics de premier niveau de qualification, demandeurs d’emploi ou salariés, fragilisés sur le marché du travail par l’absence de reconnaissance de leurs compétences. Elle s’inscrit dans la construction de partenariats autour d’objectifs partagés. Le ministère a un rôle d’ensemblier pour mobiliser l’offre de certification interministérielle, mettre en synergie les différents acteurs susceptibles d’intervenir dans les parcours des bénéficiaires, afin de proposer une réponses les plus adaptées à chacun des publics. Il exerce cette responsabilité en coordonnant les acteurs de la 112 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE certification au plan régional et local, ainsi que l’ensemble des opérateurs publics et privés (accompagnateurs, valideurs, prestataires), ce qui a pour effet d’anticiper les circuits et de programmer des actions. L’action du ministère se situe à 3 niveaux : Au niveau national, il conclut des chartes de partenariat avec des groupes (LEROY MERLIN, MANPOWER par exemple) pour décliner un service homogène sur l’ensemble des régions à partir de la définition d’objectifs ciblés (nombre de bénéficiaires, qualification du public concerné, certifications choisies) et de préconisation en matière d’ingénierie de projet (durée des parcours, financements mobilisés, mutualisation de moyens). Les services déconcentrés construisent, au niveau régional, des plans d’action de développement de la VAE en fonction des politiques territoriales d’emploi notamment en faveur des secteurs en tension, des secteurs à flux important de main-d’œuvre sans qualification reconnue et en ciblant des publics avec l’aide du service public de l’emploi régional et les acteurs économiques intéressés. Ces plans d’action se déclinent, au plan local, avec l’élaboration de cahiers des charges et un conventionnement éventuel de prestataires pour la mise en œuvre des opérations (appui renforcé des publics, mobilisation des acteurs territoriaux…). Ces actions collectives sont au nombre d’environ 200 en 2006 et concernent près de 6000 bénéficiaires, demandeurs d’emploi et salariés. 2.4. Les interventions visant l'appui au projet personnel de formation 2.4.1. L'accueil, information, orientation (Centre INFFO, CARIF) Les fonctions d’accueil, d’information et d’orientation (auxquelles il conviendrait d’ajouter celle de l’accompagnement) constituent des éléments essentiels pour tout individu, quel que soit son statut juridique (salarié, non-salarié, demandeur d’emploi, bénévole ou autre), dans le cadre de son projet professionnel. Ces fonctions sont assurées par de multiples interlocuteurs et relais, tels que le Centre INFFO au niveau national et les Centres d’animation et de ressources de l’information sur la formation (CARIF), au niveau régional. Le Centre INFFO Le Centre INFFO est une association de loi 1901 à but non lucratif créée par un décret du 1er mars 1976. Il emploie environ 100 personnes aux compétences diversifiées : spécialistes du droit, de la documentation, du marché et des pratiques de formation, des journalistes et des professionnels de l’édition et de la publication. Aux termes du décret du 4 juin 2003, le Centre INFFO constitue l’échelon national de l’information et de la documentation dans le domaine de la formation professionnelle. Il intervient dans le cadre des politiques publiques : nationales, européennes (à travers sa position de réfèrent national au sein du CEDEFOP et territoriales (grâce aux nombreux accords qu’il a signé avec les organismes d’informations régionaux de formation professionnelle continue) en la matière. Le Centre INFFO a pour mission d’élaborer, de capitaliser et de diffuser l’information et la documentation d’intérêt national à destination, plus particulièrement, des pouvoirs publics et des partenaires sociaux. Il réalise cette mission en liaison avec les dispositifs régionaux d’information, en particulier avec les CARIF. D’autre part, le Centre INFFO est chargé de développer et de diffuser des supports d’information, de formation et de documentation à destination de l’ensemble des acteurs de la formation professionnelle, lesquels ont vocation à accueillir, informer, conseiller, orienter ou assister le public. Le Centre-inffo continue l’enrichissement du portail national Orientation-formation financé de façon tripartite par l’Etat, les régions et les partenaires sociaux depuis juin 2006 en intégrant au cours de l’année 2007 de nouvelles fiches métiers afférentes à vingt branches professionnelles. Le nombre de visites quotidiennes des utilisateurs sur le portail atteint en moyenne 6 500 par mois. Le troisième contrat d’objectifs pluriannuel du Centre INFFO a été signé le 23 avril 2007 pour la période 2007-2010 Le contrat d’objectifs s’articule autour de quatre axes majeurs de développement que recouvre par ailleurs en partie le périmètre du nouveau portail national de l’orientation et de la formation : - renforcer sa position de référent pour les acteurs de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage ; - prendre en compte de nouveaux champs d’intervention et de nouveaux publics ; - développer de nouveaux partenariats ; - construire des prestations adaptées et poursuivre la modernisation de la gestion. Le dispositif d’évaluation du contrat d’objectifs est assuré par une commission de suivi sur la base d’indicateurs liés aux objectifs de l’ensemble du contrat. En outre depuis janvier 2007, le Centre INFFO développe des activités liées à l’innovation et à la formation ouverte et à distance. 113 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les Centres d’animation et de ressources de l’information sur la formation (CARIF) Institués dans chaque région, les CARIF constituent un réseau d’opérateurs auprès des professionnels de la formation. Principalement constitués en association, les CARIF se structurent également en groupements d’intérêt public (GIP) et, de façon plus marginale, en services du conseil régional. Les CARIF entretiennent des relations privilégiées avec les Observatoires régionaux de l’emploi et de la formation (OREF) ; dans la plupart des régions, les deux organismes fusionnent en une seule structure. Par ailleurs, les CARIF constituent parfois le noyau d’une structure plus large - à géométrie variable - comprenant l’OREF, la cellule régionale interservices d’information-conseil en VAE ou encore le Centre de ressources illettrisme. Les CARIF sont financés par l’État et les Régions dans le cadre des contrats de plan. Les moyens humains, matériels et financiers qui leurs sont alloués varient en fonction de priorités établies régionalement. Les CARIF resteront un des axes forts des engagements des nouveaux contrats à partir de 2007. Ces structures sont chargées de diffuser l’information sur la formation professionnelle continue en région. Elles sont en relation avec les partenaires sociaux et les acteurs publics et privés de la formation professionnelle. Elles ont vocation à fournir une information aux professionnels de la formation, en particulier aux relais locaux d’accueil, d’orientation et d’information. Dans ce cadre, les CARIF assurent, plus particulièrement, trois missions essentielles : -alimenter et venir en appui des réseaux d’informateurs locaux en contact avec le public ; - favoriser l’accès à l’information sur la formation professionnelle ; -contribuer à assurer une organisation cohérente de l’offre régionale de formation. Pour mener à bien leurs missions, les CARIF mettent à jour des fonds documentaire et des fichiers sur l’offre régionale de formation. Ils constituent un lieu de rencontre et d’échange pour les formateurs de la région. 114 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE ANNEXE 3 TABLEAUX COMPLÉMENTAIRES 1 - LES FONDS MUTUALISES Tableau 1 : Collecte comptabilisée par OPCA en 2006 Tableau 2 : Charges de formation comptabilisées par OPCA en 2006 2 - LA FORMATION DES AGENTS CIVILS DE L’ETAT DETAILLE PAR MINISTERE Tableau 1 : Dépenses de formation initiale et continue par administration (en millions d’euros) Tableau 2 : Dépenses de formation initiale par administration (en millions d’euros) Tableau 3 : Dépenses de formation continue par administration (en millions d’euros) Tableau 4 : Dépenses totales de formation rapportées à la masse salariale Tableau 5 : La formation initiale par administration (effectif en formation et nombre de jours) Tableau 6 : La formation continue par administration (effectif en formation et nombre de jours) 115 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE LES FONDS MUTUALISES Tableau 1 - Collecte comptabilisée par OPCA en 2006 En milliers d’euros OPCA AFDAS Plan +10 Professionnalis ation Plan-10 CIFCDD CIF-CDI Collecte totale % 66 626 10 465 36 457 13 526 16 625 143 698 2,64 AGECIF 63 0 0 0 1 682 127 1 809 0,03 AGECIF CAMA 0 0 0 11 026 1 284 12 310 0,23 AGECIF IEG 0 0 0 11 570 94 11 664 0,21 AGECIF RATP 0 0 0 3 160 73 3 233 0,06 AGECIF SNCF 0 0 0 10 340 395 10 735 0,20 AGEFAFORIA 42 971 1 781 34 263 0 0 79 015 1,45 AGEFOMAT 10 843 1 692 7 095 0 0 19 630 0,36 456 151 70 696 206 935 0 0 733 782 13,47 38 138 27 875 31 023 0 0 97 036 1,78 AUVICOM 6 769 286,03 14 437 0 0 21 493 0,39 CCFP 2 462 326,64 1 722 569 549 5 629 0,10 395 660 526 0 0 1 581 0,03 30 879 1 706 18 007 0 0 50 592 0,93 0 63 168 25 011 0 0 88 179 1,62 AGEFOS-PME ANFA FAF PECHE FAF PROPRETE FAF SAB FAF SECURITE SOCIALE 21 554 17,254 23 135 9 846 920 55 472 1,02 FAF TT 35 695 1094,211 72 215 43 364 436 152 805 2,80 FAFIEC 68 671 15 772 99 812 0 0 184 254 3,38 FAFIH 45 480 19 921 39 996 0 0 105 397 1,93 FAFSEA 96 055 0 24 817 8 465 19 136 148 473 2,72 FONGECIF Alsace 0 0 0 17 096 2 468 19 564 0,36 FONGECIF Aquitaine 0 0 0 17 312 5 400 22 712 0,42 FONGECIF Auvergne 0 0 0 7 930 1 637 9 566 0,18 FONGECIF Basse Normandie 0 0 0 8 819 2 033 10 852 0,20 FONGECIF Bourgogne 0 0 0 10 331 1 703 12 033 0,22 FONGECIF Bretagne 0 0 0 18 457 5 031 23 488 0,43 FONGECIF Centre 0 0 0 16 686 3 067 19 752 0,36 FONGECIF Champagne Ardenne 0 0 0 9 566 2 109 11 674 0,21 FONGECIF Corsica 0 0 0 1 080 976 2 055 0,04 FONGECIF Franche Comté 0 0 0 7 826 1 586 9 413 0,17 FONGECIF Guadeloupe 0 0 0 1 326 592 1 918 0,04 FONGECIF Guyane 0 0 0 439 169 607 0,01 FONGECIF Haute Normandie 0 0 0 15 673 2 309 17 982 0,33 FONGECIF Ile de France 0 0 0 180 062 26 563 206 624 3,79 FONGECIF Languedoc Roussillon 0 0 0 10 230 3 939 14 169 0,26 0,08 FONGECIF Limousin 0 0 0 3 562 712 4 274 FONGECIF Lorraine 0 0 0 14 491 2 437 16 929 0,31 FONGECIF Martinique 0 0 0 1 364 544 1 908 0,04 FONGECIF Midi Pyrénées 0 0 0 14 297 5 138 19 435 0,36 FONGECIF Nord Pas-de-Calais 0 0 0 26 799 5 849 32 648 0,60 FONGECIF PACA 0 0 0 30 404 10 004 40 408 0,74 FONGECIF Pays de la Loire 0 0 0 26 250 6 286 32 536 0,60 FONGECIF Picardie 0 0 0 13 217 2 573 15 789 0,29 FONGECIF Poitou Charentes 0 0 0 9 810 2 910 12 720 0,23 FONGECIF Réunion 0 0 0 2 147 833 2 980 0,05 FONGECIF Rhône Alpes 0 0 0 49 519 13 507 63 027 1,16 21 099 1 257 13 294 0 0 35 650 0,65 4,68 FORCEMAT FORCO 148 511 10 214 96 261 0 0 254 985 FORMAHP 41 193 195,645 19 906 0 0 61 295 1,12 FORMAPAP 23 803 655,835 11 502 0 0 35 961 0,66 FORTHAC 37 788 1 848 23 357 0 0 62 993 1,16 1 963 1403,221 19 948 0 0 23 314 0,43 GDFPE 116 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Suite tableau 1 - collecte comptabilisée par OPCA en 2006 en milliers d’euros OPCA Plan +10 Professionnalis ation Plan-10 CIFCDD CIF-CDI Collecte totale % HABITAT FORMATION 26 899 425,304 11 079 4 432 1 395 44 231 0,81 INTERGROS 81 505 13 651 52 100 0 0 147 255 2,70 IPCO 6 170 0 695 0 0 6 865 0,13 MEDIAFOR 4 955 988,823 11 955 4 623 1 163 23 686 0,43 OPCA BANQUES 402,719 111,022 45 659 0 0 46 173 0,85 OPCA BATIMENT 91 269 0 64 758 0 0 156 027 2,86 OPCA C2P 9 909 2 258 81 022 0 0 93 190 1,71 OPCA CGM 12 787 4 122 12 639 0 0 29 549 0,54 OPCA EFP 9 579 2 389 6 333 0 0 18 302 0,34 OPCA MS 2 133 15 879 7 152 0 0 25 164 0,46 OPCA2 53 640 3 137 17 110 6 575 2 550 83 012 1,52 OPCAD 7 269 11 760 7 755 0 0 26 783 0,49 196 176 14 575 280 738 0 0 491 489 9,02 OPCAREG Alsace 4 132 122,816 846 0 0 5 101 0,09 OPCAREG Aquitaine 3 210 352,657 2 349 0 0 5 912 0,11 OPCAIM OPCAREG Auvergne 3 271 66,563 1 854 0 0 5 191 0,10 OPCAREG Basse Normandie 1 079 110,665 393,931 0 0 1 584 0,03 0,11 OPCAREG Bourgogne OPCAREG Bretagne OPCAREG Centre 4 389 117,701 1 693 0 0 6 199 17 184 780,825 3 430 0 0 21 395 0,39 8 823 395,457 2 013 0 0 11 232 0,21 OPCAREG Champagne Ardenne 2 914 183,874 878,738 0 0 3 976 0,07 OPCAREG Franche Comté 4 156 159,082 559,335 0 0 4 874 0,09 OPCAREG Guadeloupe 1 340 209,73 993,573 0 0 2 543 0,05 OPCAREG Haute Normandie 9 971 248,587 2 196 0 0 12 416 0,23 56 433 2 391 25 074 0 0 83 898 1,54 3 789 296,08 2 125 0 0 6 210 0,11 0,03 OPCAREG Ile de France OPCAREG Languedoc Roussillon OPCAREG Limousin 992,441 89,757 344,555 0 0 1 427 OPCAREG Lorraine 3 087 99,152 880 0 0 4 067 0,07 OPCAREG Martinique 2 730 669,904 2 656 0 0 6 056 0,11 OPCAREG Midi Pyrénées 1 928 203,685 1 220 0 0 3 352 0,06 OPCAREG Nord Pas-de-Calais 6 982 575,416 4 725 0 0 12 282 0,23 OPCAREG PACA 3 701 0 2 157 0 0 5 858 0,11 30 018 489,415 3 212 0 0 33 719 0,62 OPCAREG Pays de la Loire OPCAREG Picardie 3 724 192,983 2 132 0 0 6 049 0,11 OPCAREG Poitou Charentes 1 990 171,929 1 068 0 0 3 230 0,06 0,22 OPCAREG Réunion OPCAREG Rhône Alpes OPCASSUR 6 571 650,515 4 731 0 0 11 953 10 782 512,267 4 322 0 0 15 616 0,29 5 018 6 251 29 016 0 0 40 285 0,74 OPCA TP 56 747 0 37 786 0 0 94 533 1,73 OPCA PL 21 284 26 584 39 210 0 0 87 078 1,60 OPCA TRANSPORTS 67 955 9 443 69 582 0 0 146 980 2,70 OPCIB 47 704 1 855 44 967 0 0 94 526 1,73 OPCIBA 12 417 1327,131 11 118 0 0 24 863 0,46 27 833 969,472 18 073 0 0 46 875 0,86 161 750 871,029 56 421 22 183 8 539 249 764 4,58 17 546 10 192 172 462 3,16 683 599 173 852 5 449 283 100 PLASTIFAF UNIFAF UNIFORMATION TOTAL 81 695 19 963 43 065 2 375 343 376 683 1 839 806 117 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 2 - Charges de formation comptabilisées par OPCA en 2006 (en milliers d’euros) OPCA AFDAS Plan+10 60 480 Plan-10 10 480 Professionnalis ation 29 042 CIF-CDI 15 697 CIF-CDD Collecte totale 17 137 112 549 % 2,83 AGECIF 63 0 0 0 1 577 188 1 760 0,04 AGECIF CAMA 0 0 0 8 331 1 186 8 320 0,20 AGECIF IEG 0 0 0 10 057 6 9 295 0,21 AGECIF RATP 0 0 0 3 361 27 2 909 0,07 AGECIF SNCF 0 0 0 9 424 214 9 214 0,21 AGEFAFORIA 40 144 1 204 29 171 0 0 51 679 1,50 AGEFOMAT AGEFOS-PME 7 905 1 330 5 464 0 0 17 993 0,31 421 413 49 678 167 168 0 0 615 212 13,58 27 607 15 351 30 739 0 0 73 958 1,57 6 395 122 3 712 0 0 10 114 0,22 0,10 ANFA AUVICOM CCFP 2 471 97 870 587 619 4 278 FAFIEC 47 987 7 499 83 743 0 0 106 709 2,96 FAFIH 38 510 10 139 26 692 0 0 66 073 1,60 FAF PECHE 412 489 47 0 0 752 0,02 28 802 1056 17 691 0 0 37 388 1,01 FAF SAB 0 69 333 23 465 0 0 84 255 1,98 FAFSEA 97 988 0 8 435 11 004 7 725 121 459 2,66 FAF SECURITE SOCIALE 17 752 67 13 496 7 451 665 35 327 0,84 FAF TT 32 321 595 63 703 42 388 129 116 347 2,96 FONGECIF Alsace 0 0 0 14 242 1 657 16 408 0,34 FONGECIF Aquitaine 0 0 0 24 440 5 789 20 984 0,64 FONGECIF Auvergne 0 0 0 8 018 1 208 8 372 0,20 FONGECIF Basse Normandie 0 0 0 11 218 2 426 12 603 0,29 FAF PROPRETE FONGECIF Bourgogne 0 0 0 10 188 942 10 634 0,24 FONGECIF Bretagne 0 0 0 19 522 5 137 23 656 0,52 FONGECIF Centre 0 0 0 17 352 2 592 17 077 0,42 0,22 FONGECIF Champagne Ardenne 0 0 0 8 691 1 817 11 664 FONGECIF Corsica 0 0 0 710 467 1 453 0,03 FONGECIF Franche Comté 0 0 0 7 018 907 7 276 0,17 FONGECIF Guadeloupe 0 0 0 1 282 331 1 768 0,03 FONGECIF Guyane 0 0 0 411 176 1 039 0,01 FONGECIF Haute Normandie 0 0 0 14 569 2 439 14 698 0,36 FONGECIF Ile de France 0 0 0 151 720 17 797 148 090 3,61 FONGECIF Languedoc Roussillon 0 0 0 10 636 3 229 12 457 0,30 FONGECIF Limousin 0 0 0 4 145 547 4 590 0,10 FONGECIF Lorraine 0 0 0 16 423 2 064 18 086 0,39 FONGECIF Martinique 0 0 0 1 599 348 1 988 0,04 FONGECIF Midi Pyrénées 0 0 0 18 546 4 642 20 954 0,49 FONGECIF Nord Pas-de-Calais 0 0 0 40 995 6 233 46 144 1,01 FONGECIF PACA 0 0 0 38 870 6 622 45 268 0,97 FONGECIF Pays de la Loire 0 0 0 26 744 5 696 30 266 0,69 FONGECIF Picardie 0 0 0 12 041 2 112 12 986 0,30 FONGECIF Poitou Charentes 0 0 0 9 234 2 052 9 515 0,24 FONGECIF Réunion 0 0 0 1 781 687 2 269 0,05 FONGECIF Rhône Alpes 0 0 0 44 987 8 046 55 952 1,13 18 792 956 9 377 0 0 25 212 0,62 156 242 9 246 72 201 0 0 214 069 5,06 36 123 468 22 231 0 0 57 401 1,25 FORCEMAT FORCO FORMAHP FORMAPAP 22 255 326 5 921 0 0 27 400 0,61 FORTHAC 32 864 989 20 341 0 0 61 693 1,15 source : DGEFP - ESF des OPCA 118 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Suite tableau 2 - Charges de formation comptabilisées par OPCA en 2006 (en milliers d’euros) OPCA Plan+10 GDFPE Professionnalis ation Plan-10 CIF-CDI CIF-CDD Collecte totale % 1 949 1 008 8 274 0 0 11 231 HABITAT FORMATION 25 205 299 4 988 3 657 1 205 35 354 0,24 0,75 INTERGROS 75 189 9 589 25 894 0 0 110 672 2,36 0,17 IPCO 6 025 0 1 821 0 0 7 846 MEDIAFOR 4 527 693 7 469 4 359 876 17 924 0,38 47 278 2 763 9 133 6 027 1 457 66 659 1,42 OPCA BANQUES 255 77 32 527 0 0 32 859 0,70 OPCA BATIMENT 89 569 0 48 223 0 0 137 792 2,93 OPCA C2P 6 801 1 734 48 448 0 0 56 983 1,21 OPCA CGM OPCA2 10 710 2 941 7 616 0 0 21 267 0,45 OPCAD 5 982 9 934 8 257 0 0 24 173 0,51 OPCA EFP 7 876 1 788 1 942 0 0 11 606 0,25 202 134 5 727 200 850 0 0 408 711 8,70 OPCAIM OPCA MS 2 416 22 288 31 146 0 0 55 850 1,19 OPCA PL 13 609 23 818 35 822 0 0 73 249 1,56 0,13 OPCAREG Alsace 4 831 46 1 011 0 0 5 888 OPCAREG Aquitaine 3 306 251 4 745 0 0 8 302 0,18 OPCAREG Auvergne 3 308 36 1 548 0 0 4 892 0,10 OPCAREG Basse Normandie 1 169 120 678 0 0 1 967 0,04 OPCAREG Bourgogne 4 454 78 1 136 0 0 5 668 0,12 15 306 738 2 564 0 0 18 608 0,40 OPCAREG Centre 8 963 470 1 354 0 0 10 787 0,23 OPCAREG Champagne Ardenne 2 665 85 1 432 0 0 4 181 0,09 OPCAREG Franche Comté 4 231 79 584 0 0 4 894 0,10 OPCAREG Guadeloupe 1 544 182 1 014 0 0 2 740 0,06 OPCAREG Bretagne OPCAREG Haute Normandie 11 096 167 1 650 0 0 12 912 0,27 OPCAREG Ile de France 53 621 1 384 21 684 0 0 76 689 1,63 0,14 OPCAREG Languedoc Roussillon 3 663 284 2 569 0 0 6 516 1017,971 110 355 0 0 1 483 0,03 OPCAREG Lorraine 2 876 97 655 0 0 3 629 0,08 OPCAREG Martinique 1 645 294 1 976 0 0 3 915 0,08 OPCAREG Midi Pyrénées 1 906 157 2 129 0 0 4 192 0,09 0,26 OPCAREG Limousin OPCAREG Nord Pas-de-Calais 6 907 385 4 708 0 0 12 000 OPCAREG PACA 3 878 1 221 5 822 0 0 10 922 0,23 29 376 284 2 700 0 0 32 360 0,69 OPCAREG Picardie 3 692 201 1 594 0 0 5 487 0,12 OPCAREG Poitou Charentes 1 961 239 1 023 0 0 3 223 0,07 OPCAREG Réunion 5 878 419 7 650 0 0 13 947 0,30 11 362 393 4 168 0 0 15 922 0,34 0,90 OPCAREG Pays de la Loire OPCAREG Rhône Alpes OPCASSUR 4 536 4 860 32 668 0 0 42 064 OPCA TP 62 394 0 26 399 0 0 88 792 1,89 OPCA TRANSPORTS 52 878 7 798 58 119 0 0 118 795 2,53 OPCIB 46 314 1 644 32 509 0 0 80 467 1,71 OPCIBA 10 485 1 001 2 740 0 0 14 227 0,30 PLASTIFAF 23 466 1 786 10 264 0 0 35 516 0,76 140 984 797 23 247 24 989 7 606 197 622 4,21 77 365 8 841 16 576 17 339 8 830 128 951 2,74 2 203 067 296 582 1 383 192 681 628 133 834 4 698 303 100,00 UNIFAF UNIFORMATION TOTAL source : DGEFP - ESF des OPCA 119 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE LA FORMATION DES AGENTS CIVILS DE L’ETAT DÉTAILLÉ PAR MINISTÈRE Tableau 1 : Dépenses de formation initiale et continue par administration (en millions d’euros) Dépenses totales de formation 2004 Évolution 2005 04-05 Affaires étrangères 16,4 15,0 -8% Agriculture et pêche 83,6 70,3 -16% Aviation civile 93,2 94,6 2% Culture et communication 33,8 36,1 7% 9% Défense 65,7 71,5 Économie, finances et industrie (1) 423,4 444,7 5% Écologie et développement durable 3,4 3,3 -3% Équipement 174,3 180,5 4% Intérieur 518,2 477,9 -8% Sports 11,2 9,9 -12% Justice 174,1 152,7 -12% 0,3 0,3 -5% 0% Outre-Mer (2) Santé 29,9 29,9 Services du Premier ministre (1) 53,6 57,8 8% 0,2 0,2 26% Travail 13,6 11,5 -16% Formation interministérielle 91,5 95,9 5% Tourisme Total hors Éducation nationale (3) 1 703,5 1 666,2 -2% Éducation nationale 2 362,2 2 285,7 -3% Total y compris Éducation nationale (3) 4 065,6 3 952,2 -3% 126,2 121,1 -4% La Poste DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation. Source : enquêtes auprès des directions de personnel. (1) Y compris les résultats portant sur la formation interministérielle. (2) Les agents en fonction dans les DOM-TOM ne sont pas pris en compte. (3) Sans double compte. 120 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 2 : Dépenses de formation initiale par administration en millions d’euros) Dépenses totales de formation 2004 Évolution 2005 04-05 Affaires étrangères 0,6 1,3 125% Agriculture et pêche 48,4 33,5 -31% Aviation civile 49,6 47,9 -3% Culture et communication 3,7 5,1 39% Défense 6,9 2,1 -70% Économie, finances et industrie (1) 167,5 172,6 3% Écologie et développement durable 0,1 0,1 -46% Équipement Intérieur 89,1 93,7 5% 289,9 235,9 -19% Sports 1,5 1,3 -13% Justice 117,9 97,3 -17% Outre-Mer (2) 0,0 0,0 - Santé 7,4 6,9 -6% 44,4 50,2 13% Services du Premier ministre (1) Tourisme 0,0 0,0 - Travail 7,5 5,3 -30% Formation interministérielle 44,4 50,2 13% 834,4 753,2 -10% Éducation nationale 1 342,2 1 270,0 -5% Total y compris Éducation nationale (3) 2 176,6 2 023,2 -7% 13,7 10,7 -22% Total hors Éducation nationale (3) La Poste DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation. Source : enquêtes auprès des directions de personnel. (1) Y compris les résultats portant sur la formation interministérielle. (2) Les agents en fonction dans les DOM-TOM ne sont pas pris en compte. (3) Sans double compte. 121 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 3 : Dépenses de formation continue par administration (en millions d’euros) Dépenses totales de formation 2004 Évolution 2005 04-05 Affaires étrangères 15,8 13,7 -13% Agriculture et pêche 35,2 36,8 5% Aviation civile 43,5 46,7 7% Culture et communication 30,1 31,0 3% Défense 58,9 69,4 18% Économie, finances et industrie (1) 255,9 272,1 6% Écologie et développement durable 3,3 3,3 -1% Équipement Intérieur 85,2 86,8 2% 228,4 242,1 6% Sports 9,7 8,6 -12% Justice 56,2 55,3 -2% 0,3 0,3 -5% 22,5 23,0 2% Services du Premier ministre (1) 9,2 7,6 -17% Tourisme 0,2 0,2 26% Travail 6,1 6,2 2% 47,1 45,7 -3% 869,1 913,0 5% Éducation nationale 1 019,9 1 015,7 0% Total y compris Éducation nationale (3) 1 889,0 1 929,0 2% 112,6 110,4 -2% Outre-Mer (2) Santé Formation interministérielle Total hors Éducation nationale (3) La Poste DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation. Source : enquêtes auprès des directions de personnel. (1) Y compris les résultats portant sur la formation interministérielle. (2) Les agents en fonction dans les DOM-TOM ne sont pas pris en compte. (3) Sans double compte. 122 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 4 : Dépenses totales de formation rapportées à la masse salariale (en %) Formation initiale Affaires étrangères Formation continue y compris congé de formation et bilan professionnel Total général 2004 2005 2004 2005 2004 2005 0,1 0,2 2,9 2,4 3,0 2,7 Agriculture et pêche 4,2 2,9 3,1 3,2 7,3 6,1 Aviation civile 12,5 11,6 11,0 11,3 23,5 22,8 Culture et communication 0,9 0,8 7,7 4,6 8,6 5,4 Défense 0,3 0,1 2,3 2,6 2,6 2,7 Économie, finances et industrie 3,1 3,1 4,8 4,9 8,0 8,0 Écologie et développement durable 0,2 0,1 4,3 4,0 4,5 4,1 Équipement 3,5 3,5 3,3 3,3 6,8 6,8 Intérieur 6,5 5,0 5,1 5,2 11,6 10,2 Sports 0,7 0,5 4,2 3,4 4,9 3,9 Justice 6,2 4,8 3,0 2,7 9,2 7,5 Outre mer 0,0 0,0 4,5 4,0 4,5 4,0 Santé 1,6 1,4 4,8 4,7 6,3 6,1 Services du Premier Ministre hors formation interministérielle 0,0 0,0 3,3 2,9 3,3 2,9 Tourisme 0,0 0,0 1,6 1,9 1,6 1,9 Travail 2,4 1,6 1,9 1,9 4,3 3,5 Total hors Éducation nationale 4,1 3,5 4,2 4,2 8,3 7,7 Éducation nationale 3,6 3,3 2,8 2,7 6,4 6,0 Total y compris Éducation nationale 3,8 3,4 3,3 3,2 7,1 6,6 La Poste 0,2 0,2 2,0 2,0 2,3 2,2 DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation. Source : enquêtes auprès des directions de personnel. 123 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 5 - La formation initiale par administration Effectifs en formation (1) 2004 Affaires étrangères Agriculture et pêche Aviation civile Culture et communication Défense Économie, finances et industrie (3) Écologie et développement durable Équipement Intérieur Sports Justice Outre-mer (4) Santé Services du Premier ministre (3) Tourisme Travail Formation interministérielle 2005 407 1 929 1 314 3 998 2 739 9 603 99 4 541 15 610 359 7 717 0 448 1 692 0 1 019 1 692 428 1 324 1 228 2 971 887 9 346 32 4 673 14 077 276 5 514 0 379 1618 0 635 1 618 Nombre de jours de formation (2) Évolution 04-05 5% -31% -7% -26% -68% -3% -68% 3% -10% -23% -29% -15% -4% -38% -4% 2004 3 371 164 796 138 421 15 447 35 248 890 868 912 335 528 1 641 558 7 698 745 168 0 25 376 210 769 0 31 669 210 769 6 249 112 002 905 235 20 117 8 631 905 235 243 339 526 1 157 108 6 053 605 435 0 25 186 198 446 0 20 805 198 446 Évolution 04-05 85% -32% 554% 30% -76% 2% -73% 1% -30% -21% -19% -1% -6% -34% -6% -17% 2005 Total hors Éducation nationale (5) 51 475 43 388 -16% 4 246 829 3 539 513 Éducation nationale 72 081 67 748 -6% 8 262 600 7 680 765 -7% 123 556 111 136 -10% 12 509 429 11 220 278 -10% 19 833 23 256 17% 53 314 38 593 -28% Total y compris Éducation nationale (5) La Poste DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation. Source : enquêtes auprès des directions de personnel. (1) Un même agent est compté autant de fois qu'il a suivi de formations. (2) Nombre de jours-agents. (3) Y compris les résultats portant sur la formation interministérielle. (4) Les agents en fonction dans les DOM-TOM ne sont pas pris en compte. (5) Sans double compte. 124 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 6 : La formation continue par administration Effectifs en formation (1) 2004 Affaires étrangères Agriculture et pêche Aviation civile Culture et communication Défense Économie, finances et industrie (3) Écologie et développement durable Équipement Intérieur Sports Justice Outre-mer (4) Santé Services du Premier ministre (3) Tourisme Travail Formation interministérielle 2005 6 478 45 159 24 262 28 245 60 795 485 157 4 093 215 494 487 715 9 241 86 134 584 24 651 3 481 199 7 887 35 909 4 566 50 565 26 611 28 152 69 006 531 573 3 736 208 394 506 608 9 211 98 576 395 25 644 2 993 219 8 076 35 699 Nombre de jours de formation (2) Évolution 04-05 -30% 12% 10% 0% 14% 10% -9% -3% 4% 0% 14% -32% 4% -14% 10% 2% -1% 2004 45 415 88 639 64 064 83 318 209 699 859 719 7 260 294 583 830 504 35 304 187 132 923 62 101 8 682 721 21 991 187 120 2005 43 414 91 634 68 661 88 279 215 433 889 310 6 442 284 928 846 835 28 856 195 243 902 59 516 7 362 847 23 098 181 398 Évolution 04-05 -4% 3% 7% 6% 3% 3% -11% -3% 2% -18% 4% -2% -4% -15% 17% 5% -3% Total hors Éducation nationale (5) 1 497 125 1 583 463 6% 2 910 929 2 974 542 2% Éducation nationale 1 028 273 1 048 674 2% 3 337 366 3 241 748 -3% Total y compris Éducation nationale (5) 2 525 397 2 632 137 4% 6 248 295 6 216 289 -1% 326 157 267 131 -18% 354 026 353 234 0% La Poste DGAFP, bureau des statistiques, des études et de l'évaluation. Source : enquêtes auprès des directions de personnel. (1) Un même agent est compté autant de fois qu'il a suivi de formations. (2) Nombre de jours-agents. (3) Y compris les résultats portant sur la formation interministérielle. (4) Les agents en fonction dans les DOM-TOM ne sont pas pris en compte. (5) Sans double compte. 125 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE ANNEXE 4 LE SECTEUR DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2005 1. LE MARCHE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE EN 2005 Encadré 1 : Le champ couvert par cette étude Cette étude s’intéresse aux activités de formation professionnelle continue des organismes d’enseignement et de formation. Les activités de formation professionnelle continue sont connues à l’aide des bilans pédagogiques et financiers, renseignés par l’ensemble des organismes intervenant dans ce domaine (encadré 3). Parmi les établissements intervenant dans la formation professionnelle continue, on s’intéresse aux organismes d’enseignement et de formation, c'est-à-dire les organismes dont l’activité principale exercée (APE) est l’enseignement ou la formation, initiale ou continue. L’étude se limite donc aux établissements dont le code APE figure parmi les cinq suivants : - 80.2A : Enseignement secondaire général ; - 80.2C : Enseignement secondaire technique ou professionnel ; - 80.3Z : Enseignement supérieur (général, professionnel, technique ou scientifique) ; - 80.4C : Formation des adultes et formation continue ; - 80.4D : Autres enseignements. En 2005, 13 474 établissements dispensateurs de formation professionnelle continue entrent dans ce champ. Ils couvrent donc 61 % du marché national de la formation professionnelle continue. En 2005, 54 799 établissements dispensateurs de formation ont renseigné un bilan pédagogique et financier. Parmi eux, 45 777 ont effectivement réalisé des actions de formation professionnelle en 2005. Leur chiffre d’affaires représente de 8,9 milliards d’euros, soit 0,8 % de plus qu’en 2004. Parmi ces derniers, 13 474 organismes de formation professionnelle continue ont réalisé un chiffre d’affaires de 5,4 milliards d’euros. Le nombre d’organismes au sein du champ étudié s’est accru de façon importante, il a augmenté de 5% entre 2004 et 2005. Le fort accroissement du nombre d’heures-stagiaires dispensées de 12 % n’a pourtant pas eu d’impact sur l’évolution du chiffre d’affaires du secteur. Il est possible que les stagiaires se soient orientés vers des formations moins coûteuses que les années précédentes ou que les stages aient accueilli plus de stagiaires afin de réduire les prix. ■ Les organismes de formation 94 % des organismes de formation relèvent du secteur privé. Ils réalisent 73 % du chiffre d’affaires et ont formé 7,4 millions de stagiaires, soit 85 % des stagiaires. Les organismes privés de formation se répartissent en trois tiers quasi égaux, entre privé lucratif (32 % des organismes), privé non lucratif (31 %) et individuels (31 %). Bien que les organismes individuels soient nombreux, ils ne touchent que 10 % des stagiaires et 4 % du chiffre d’affaires du secteur. Pour autant, ils connaissent une forte croissance, +12 % de chiffre d’affaires en 2005. Le privé lucratif a également connu une forte croissance du nombre de stagiaires (+12 %) et d’heures-stagiaires (+31 %), mais le chiffre d’affaires est resté pour sa part quasiment stable. Quant aux organismes privés non lucratifs, ils sont plutôt en récession en terme de chiffre d’affaires ; en effet, il a diminué de 8 % tout comme les heures-stagiaires qui ont connu une baisse de 4 %. 126 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Graphique 1 : Prestataires et chiffre d'affaires entre 2000 et 2005 En milions d'euros 14 000 6 000 13 500 5 000 13 000 4 000 12 500 12 000 3 000 11 500 2 000 11 000 1 000 10 500 0 10 000 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Nombre de prestataires (échelle de gauche) Chiffre d'affaires total (échelle de droite) Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80,2A, 80,2C, 80,3Z, 80,4C et 80,4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. Le secteur public et parapublic ne forme que 15 % des stagiaires, mais, du fait de ses formations plus longues, il occupe le quart du marché de la formation professionnelle continue en terme de chiffre d’affaires et d’heuresstagiaires. En 2005, il s’est développé avec 14 % de recettes supplémentaires pour 6 % d’heures-stagiaires dispensées en plus. L’Éducation nationale (dont le CNAM et les GRETA) est un des intervenants importants de la formation continue, avec 13 % du chiffre d’affaires. Il en est de même de l’AFPA, avec 4 % du marché. 8 Le nombre d’organismes de formation est important . Pourtant, c’est une activité qui reste très concentrée. Les organismes dont le chiffre d’affaires dépasse trois millions d’euros représentent 2 % des organismes, mais 38 % du chiffre d’affaires et 27 % des stagiaires et heures-stagiaires. Les organismes réalisant plus de 750 000 euros de chiffres d’affaires représentent 12 % des organismes, totalisent 73 % du chiffre d’affaires et ont formés 60 % des stagiaires. Ce sont les organismes les plus anciens qui captent une large part du marché. Un organisme sur cinq a démarré son activité de formation continue avant 1990, mais ceux-ci occupent deux cinquièmes du marché. 8 A titre comparatif, on en compte un pour trois boulangeries. 127 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 1 : Les organismes de formation en 2005 Évol. Organismes 2005/ 2004 Chiffre d'affaires Évol. 2005/ 2004 Nombre de stagiaires (1) Évol. 2005/ 2004 (en %) (en milliers) (en %) +1,0 8 670 +7,2 Nombre d'heures stagiaire s (1) (en milliers) 653 251 Évol. 2005/ 2004 13 474 (en %) +5,0 (en millions d'euros) 5 432 Selon le statut (en %) Privé lucratif 32 +7,2 38 +2,2 41 +12,3 40 Privé non lucratif 31 +0,1 35 -8,1 34 +4,0 27 -3,7 Individuels 31 +8,3 4 +11,8 10 +3,1 8 +12,5 Public et parapublic 6 +5,0 23 +13,6 15 +4,5 25 +6,2 Selon le chiffre d'affaires (en %) Moins de 75 000 Euros 51 +7,6 3 +7,3 10 +3,6 7 +3,3 75 000 à 150 000 Euros 13 +3,2 3 +3,5 6 +3,8 6 +10,5 150 000 à 750 000 Euros 24 +2,5 21 +1,7 24 +6,6 26 +1,7 750 000 à 1 500 000 Euros 6 -0,4 16 -0,4 15 +3,4 15 +7,6 1 500 000 à 3 000 000 Euros 4 +2,7 19 +3,0 18 +9,6 19 +19,4 Plus de 3 000 000 euros 2 +5,9 38 -0,6 27 +10,9 27 +23,1 Selon l'année de déclaration (en %) Avant 1990 19 -2,2 46 +0,4 38 +5,4 41 +8,0 Entre 1990 et 2000 39 -6,0 34 -6,2 38 +0,5 36 +9,4 Après 2000 42 +22,4 20 +17,5 24 +23,5 23 +24,0 (en nombre) Ensemble (en %) +11,9 +30,6 (1) - Le rapprochement entre les données pédagogiques (stagiaires et heures) et le nombre de prestataires ainsi que leur chiffre d'affaires doit être fait avec précaution. En effet, certains organismes n'ont pas renseigné la partie pédagogique. Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80.2A, 80.2C, 80.3Z, 80.4C et 80.4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. ■ Les financeurs des actions de formation 53 % des formations sont achetées par des employeurs pour leur personnel. Les entreprises sont les principaux financeurs sur le marché de la formation professionnelle continue. Elles financent les formations soit directement, soit par l’intermédiaire des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), qui mutualisent les fonds des entreprises pour la formation. Ensemble, entreprises et OPCA versent 50 % du revenu des organismes de formation continue. 52% des entreprises et 42% des OPCA s’adressent aux organismes de formation privés lucratifs, mais les OPCA ont plus facilement recours aux organismes non lucratifs : ils représentent 37 % de leur dépense contre 29 % de la part des entreprises. Lorsque les pouvoirs publics font appel à des organismes extérieurs pour la formation de leurs agents, ils ont recours principalement aux organismes privés lucratifs. Cependant, pour la formation d’autres publics, ils se tournent davantage vers les associations et l’Éducation nationale ou les GRETA. Les pouvoirs publics représentent 30 % du chiffre d’affaires des organismes, mais leur dépense est en baisse de 10 %. C’est l’État qui a le plus réduit ses dépenses auprès d’organismes extérieurs (-21 %), alors qu’il représente le quart des dépenses publiques pour d’autres publics (jeunes, demandeurs d’emploi…). Les Régions, qui comptent pour 46 % de ces dépenses, ont réduit de 5 % leurs achats de formation. 128 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 2 : Répartition des produits selon le statut des prestataires en 2005 (en %) Origine des produits reçus Entreprises OPCA Pouvoirs publics pour ses agents Pouvoirs publics pour d'autres publics Particuliers Autres org. de formation Autres produits Ensemble Évolution 2005/2004 Statut des prestataires de formation AFPA (1) 1,9 4,9 0,2 8,2 0,5 0,0 7,2 4,2 +22,3 Autres établissements publics ou parapublics 1,8 2,0 10,7 7,1 4,2 4,1 5,5 4,1 +10,3 Éducation nationale et Greta 8,8 8,4 16,0 20,5 19,4 7,6 8,7 12,8 +14,6 Individuels 4,1 2,9 7,5 1,3 4,1 26,9 1,8 4,1 +11,8 Organismes consulaires 2,5 2,7 2,0 1,7 2,6 1,1 2,8 2,3 +0,2 Privé à but lucratif 51,5 42,2 41,7 16,1 48,6 36,5 29,6 37,7 +2,2 Privé à but non lucratif 29,4 36,9 21,9 45,1 20,6 23,8 44,4 34,8 -8,1 Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 Évolution 2004/2003 (en %) 5,9 4,2 -9,2 -10,7 13,9 16,3 4,6 1,0 En % des financeurs 33,2 16,5 3,6 26,2 7,7 4,5 8,4 100,0 (1) hors programme de formation subventionné Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80.2A, 80.2C, 80.3Z, 80.4C et 80.4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. Exemple de lecture : 42,2 % des produits reçus des OPCA l’ont été par des organismes privés à but lucratif. ■ Les bénéficiaires de formation Les deux tiers des stagiaires des organismes de formation sont des salariés et leur nombre a augmenté de 11 %. La moitié d’entre eux se forment auprès des organismes privés lucratifs et le quart auprès des organismes privés non lucratifs. Seuls 11% des salariés se forment dans les organismes publics. Les demandeurs d’emploi se tournent plus facilement vers le privé non lucratif (50 %), ou se partagent entre le public et parapublic (23 %) et le privé lucratif (23 %). 36% des particuliers s’orientent vers le public et parapublic, et 29 % vers les établissements privé, lucratif ou non. Tableau 3 : Répartition des publics selon le statut des prestataires en 2005 (en %) Salariés Demandeurs d'emploi Particuliers Autres stagiaires Ensemble Privé lucratif 50 23 29 25 41 Privé non lucratif 28 50 29 50 34 Individuels 11 4 6 13 10 Public et parapublic 11 23 36 12 15 Ensemble 100 100 100 100 100 Statut des prestataires Évolution 2004/2003 (en %) +11,2 -2,7 +11,1 -0,8 +7,2 En % des niveaux de formation 66,1 16,7 6,5 10,7 100,0 Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80.2A, 80.2C, 80.3Z, 80.4C et 80.4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. Exemple de lecture : 23 % des demandeurs d’emploi ont été formés par des organismes publics et parapublics. ■ Les niveaux de formation La moitié des stagiaires suit des formations correspondant à un niveau standard. Les formations les plus dispensées sont celles de haut niveau, égal ou supérieur à la licence ou de niveau BEP, CAP, avec chacune 30 % des formations de niveau référencé. 129 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 4 : Répartition des stagiaires selon le statut des prestataires pour chaque niveau de formation visé en 2005 (en %) Niveau égal Niveau fin Niveau Niveau Niveau Niveau non ou Ensemble de scolarité supérieur à bac +2 bac BEP, CAP référencé obligatoire la licence Statut des prestataires Privé lucratif 39 43 33 27 39 46 41 Privé non lucratif 33 25 31 44 47 33 34 Individuels 10 16 10 5 6 11 10 Public et parapublic 18 16 26 24 8 10 15 Ensemble 100 100 100 100 100 100 100 Évolution 2004/2003 (en %) +23,7 -4,4 -4,7 -0,5 +0,7 +11,5 +7,2 En % des niveaux de formation 15,6 8,7 7,3 15,3 4,7 48,4 100,0 Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80.2A, 80.2C, 80.3Z, 80.4C et 80.4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. ■ La durée des actions de formation En 2005, une formation dure 75 heures en moyenne soit 3 heures de plus qu’en 2004. Après une baisse continue depuis 2000, la durée moyenne des formations repart donc à la hausse en 2005. C’est le secteur privé lucratif qui a le plus allongé ses formations (+17 %). Il a ainsi poussé à la hausse la durée moyenne des formations des salariés, qui se forment beaucoup auprès de ces organismes. En revanche, les demandeurs d’emploi, qui utilisent plutôt le secteur privé non lucratif, ont vu la durée moyenne de leurs formations baisser de 6 %, passant de 111 heures en 2004 à 102 heures en 2005. Les particuliers formés dans le secteur privé ont également suivi des formations plus courtes (-9 %). L’augmentation de la durée moyenne des formations s’explique également par la réorientation vers les disciplines générales (+6 %), plus longues que dans les domaines du développement personnel, qui sont en régression (-6 %). Graphique 2 : Stagiaires et durée moyenne de formation entre 2000 et 2005 En milliers En heures 10 000 100 8 000 80 6 000 60 4 000 40 2 000 20 0 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Nombre de stagiaires (échelle de gauche) Durée moyenne par stagiaires (échelle de droite) Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80,2A, 80,2C, 80,3Z, 80,4C et 80,4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. 130 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 5 : Durée moyenne des formations selon les publics et le statut des prestataires en 2005 (en heures) Salariés Demandeurs d'emploi Particuliers Autres stagiaires Ensemble Évolution 2005/2004 (en %) Statut des prestataires Privé lucratif 68 85 169 57 74 +17 Privé non lucratif 44 102 75 38 59 -8 Individuels 55 49 62 86 59 +9 Public et parapublic 105 198 114 93 129 +2 Ensemble 64 118 115 55 75 +4 +12,3 -5,6 -8,7 +22,2 +4,2 Évolution 2004/2003 (en %) Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80.2A, 80.2C, 80.3Z, 80.4C et 80.4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. Tableau 6 : Répartition des stagiaires et des heures-stagiaires selon les domaines de formation (en %) Stagiaires Évolution 2005/2004 (en points) Heuresstagiaires Évolution 2005/2004 (en points) +6,0 Disciplines générales 18,6 +2,8 21,1 Spécialités industrielles 9,3 +0,9 12,1 -1,8 Spécialités de services 59,5 +3,0 54,5 +1,9 Domaines du développement personnel 12,6 -6,8 12,3 -6,1 Ensemble 100 - 100 - Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80.2A, 80.2C, 80.3Z, 80.4C et 80.4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. ■ Les domaines de formation Les dix spécialités de formation les plus suivies cumulent 58 % des stagiaires et des heures-stagiaires. Un stagiaire sur dix se forme à la sécurité des biens et des personnes (hygiène et sécurité). Cette spécialité de formation est favorisée par le code du travail. En effet, depuis 2002, toutes les entreprises doivent tenir à jour un document unique d’évaluation des risques professionnels et établir un programme annuel de prévention de ces risques. En 2005, les formations concernant le développement des capacités d'orientation, d'insertion sociale et professionnelle ont perdu la première place pour la cinquième, avec 5,4 % des stagiaires, contre 10,6 % en 2004. Ces formations, destinées principalement aux demandeurs d’emploi, ont pu souffrir du retrait de ce public sur le marché de la formation. Les formations concernant le secrétariat et la bureautique ou l’enseignement et la formation ont disparu du tableau pour laisser la place aux formations sur les ressources humaines (4 % des stagiaires) et sur la comptabilité-gestion (3,4 %). 131 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Tableau 7 : Les dix premières spécialités de formation en 2005 En % des stagiaires En % des heuresstagiaires Durée moyenne (en heures) Sécurité des biens et des personnes (y compris hygiène) 9,7 5,4 35,6 Formations générales 9,1 13,2 92,5 Informatique, traitement de l'information, transmission des données 6,8 5,1 48,0 Santé 6,3 6,5 66,4 Développement des capacités d'orientation, d'insertion sociale et prof. 5,4 4,4 52,0 Transport, manutention, magasinage 5,0 4,6 58,5 Commerce, vente 4,6 6,0 83,2 Ressources humaines, gestion du personnel, gestion de l'emploi 4,0 4,8 75,3 Développement des capacités comportementales et relationnelles 3,8 4,7 79,4 Comptabilité, gestion 3,7 2,9 49,3 Ensemble des 10 premières spécialités en 2005 58,4 57,6 62,9 Champ : Organismes d'enseignement ou de formation continue (secteurs NAF 80.2A, 80.2C, 80.3Z, 80.4C et 80.4D). Source : Bilans pédagogiques et financiers, traitement Dares. Encadré 2 : Une acception large de la formation dans les bilans pédagogiques et financiers Dans les bilans pédagogiques et financiers, le vocable « formation » recouvre un champ plus large que son acception courante. Il intègre notamment des prestations d’évaluation ou d’accompagnement, comme l’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience ou les bilans de compétence. C’est ce concept qui est utilisé dans cette publication. Dans leur forme actuelle, les bilans pédagogiques et financiers ne permettent pas d’isoler la formation proprement dite des prestations d’évaluation et d’accompagnement. En revanche, les sources usuelles sur la formation, comme les enquêtes Emploi de l’Insee, se limitent au champ traditionnel de la formation (cf. définition p. 157). Encadré 3 : La déclaration d’activité et le bilan pédagogique et financier Aucune condition juridique particulière n’est imposée pour exercer une activité de formation professionnelle continue. Néanmoins, outre le respect d’une comptabilité spécifique et de la réglementation relative au marché, les organismes de formation sont soumis à certaines obligations administratives dont la déclaration d’activité et le bilan pédagogique et financier (article L. 920-4 et L. 920-5 du code du travail). Ces obligations s’appliquent aux établissements ayant une autonomie financière, c’est-à-dire ayant la capacité de souscrire des conventions de formation. La déclaration d’activité Depuis 2003, chaque organisme réalisant effectivement des actions de formation professionnelle, de bilan de compétences, de validation des acquis de l’expérience visées à l’article L.900-2 du code du travail doit souscrire une déclaration d’activité. Il effectue cette déclaration dès la conclusion de la première convention ou du premier contrat de formation professionnelle avec des tiers. La déclaration devient caduque si l’activité de formation est nulle. S’il souhaite de nouveau réaliser des actions de formation, il doit procéder à une nouvelle déclaration d’activité et apparaître en tant que nouvel organisme de formation. La déclaration d’activité remplace la déclaration d’existence. Le bilan pédagogique et financier Qu’il exerce son activité de formation continue à titre principal, à titre accessoire ou en situation de sous-traitance, le prestataire doit établir chaque année un bilan pédagogique et financier. Le bilan doit être renseigné à partir du moment où la Préfecture enregistre au minimum un euro de chiffre d’affaires. Les bilans pédagogiques et financiers comportent trois parties. La première sert à identifier l’organisme. La seconde aborde son activité annuelle sous l’aspect financier. Elle renseigne d’une part sur les ressources qui résultent de conventions de formation avec des commanditaires privés ou publics ou de contrats avec des particuliers, d’autre part sur les charges de l’organisme. La troisième partie concerne les stagiaires accueillis et les heures de formation. En 1996, le bilan a été modifié : il est rapproché de l’année comptable de référence de l’organisme et apprécie l’origine des ressources selon les financeurs réels et non selon le type de convention signée. La comparaison avec les résultats des années antérieures à cette date doit donc être faite avec prudence. Apports et limites des bilans pédagogiques et financiers Les bilans sont collectés par les services régionaux de contrôle des Directions régionales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DRTEFP), ils sont exploités par la Dares. Ils permettent de connaître l’activité contractuelle de formation continue sur le marché concurrentiel. En revanche, ils ne retracent pas les formations réalisées « en interne » par les entreprises privées ou les administrations. Par ailleurs, ils ne décrivent pas l’activité réalisée directement pour le compte de l’État par certains organismes et financée par une subvention spécifique : Programme de formation subventionné de l’Afpa notamment. L’apprentissage ne fait pas partie de ce champ. Les bilans pédagogiques et financiers le considèrent comme relevant de la formation initiale. 132 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 2. AFPA, CNAM, CNED, GRETA L’association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) Les missions de l’AFPA ème contrat de progrès, conclu entre l’Etat et l’AFPA, le 18 février 2005, pour la Dans le cadre, d’une part, du 3 période 2004-2008, et, d’autre part, du transfert de compétences dévolues aux régions en matière de formation professionnelle des demandeurs d’emploi (loi n°2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales), les principales missions de l’AFPA sont : - la participation à la réalisation d’une politique active de l’emploi et aux initiatives de toute nature que le ministère chargé de l’emploi peut prendre pour accroître l’efficacité des services de l’emploi ; - l'animation, le développement et la promotion de la formation professionnelle des adultes, et plus spécialement des demandeurs d’emploi, en vue de l’obtention d’un titre professionnel du ministère chargé de l’emploi ; - la promotion de la validation des acquis de l'expérience (VAE) par le déploiement d'une offre de validation diversifiée sur le territoire pour les titres professionnels ; - l'organisation, sous l'autorité des services déconcentrés de l'Etat, des évaluations conduisant à la délivrance des titres professionnels quelle qu'en soit la voie d'accès (formation ou VAE) ; - l'étude des problèmes de l’adaptation de l’homme à son travail et du travail à l’homme. La délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle du ministère chargé de l’emploi et la direction du budget du ministère chargé du budget assurent la tutelle de l’AFPA, au travers, notamment, de contrats de progrès pluriannuels conclus entre l’Etat et l’association. Enfin, par convention, l’AFPA est rattachée, pour sa description fonctionnelle, au programme 103 de la mission « Travail et emploi » mais, de manière opérationnelle, ses crédits relèvent des programmes 102 et 103 de cette mission. Présentation du 3ème contrat de progrès conclu entre l’Etat et l’AFPA pour la période 2004-2008 Les principaux objectifs de ce contrat de progrès sont les suivants : - adapter l’AFPA au nouveau contexte institutionnel créé par la loi n°2004-809 du 13 août 2004 relative aux er libertés et responsabilités locales, qui confie aux régions, au plus tard le 1 janvier 2009, les compétences de l’Etat en matière d’actions de formation qualifiante des demandeurs d’emploi jeunes et adultes. Sont également concernés par ce transfert les services associés à ces actions : hébergement, restauration, rémunération et gestion de la rémunération des stagiaires ; - renforcer le rôle de l’AFPA, composante essentiel du service public de l’emploi et membre participatif des maisons de l’emploi par la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale, dans la mise en œuvre des politiques publiques de l’Etat en matière de retour à l’emploi durable, via le service intégré ANPE/AFPA d’appui à la construction du projet professionnel du demandeur d’emploi ; - développer la politique de validation des acquis de l’expérience ainsi qu’une offre de certification diversifiée sur tout le territoire ; - accompagner les programmes du plan de cohésion sociale au profit de publics spécifiques relevant de la solidarité nationale ; - accentuer son rôle d’opérateur auprès des branches professionnelles et des entreprises pour former les actifs tout au long de leur vie professionnelle, en s’inscrivant comme acteur à part entière de la mise en œuvre de l’accord national interprofessionnel du 5 décembre 2003 relatif à la formation tout au long de la vie. Ce contrat fixe également les engagements de l’Etat vis-à-vis de l’association (attribution d’une subvention de fonctionnement dans le cadre du programme d’activité de l’AFPA, versement d’une subvention d’exploitation afin de compenser les charges occasionnées par l’exécution d’une mission d’intérêt général, allègement du contrôle économique et financier de l’Etat sur l’AFPA, etc. L’annexe II du contrat de progrès prévoit notamment la réalisation d’enquêtes (satisfaction des bénéficiaires et des commanditaires) et plusieurs catégories d’indicateurs relatifs à l’activité de l’AFPA, au service intégré d’appui au projet professionnel entre l’ANPE et l’AFPA, à l’évolution de l’association ainsi qu’à la mise en œuvre de la er décentralisation (certains de ces indicateurs sont directement liés à la loi organique n° 2001-692 du 1 août 2001 relative aux lois de finances). Enfin, est prévue la création d’un comité d’évaluation du contrat de progrès, constitué notamment de représentants de la DGEFP et de la DARES. 133 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dans le cadre du service intégré d’appui au projet professionnel, l’AFPA accueille des demandeurs d’emploi, adressés notamment par l’ANPE et ses co-traitants, afin de les aider à construire leur parcours de formation ou de validation des acquis de l’expérience (VAE). En 2006, l’AFPA a ainsi accueilli 250 680 demandeurs d’emploi, dont 196 777 adressés par l’ANPE. Le flux total de demandeurs d’emploi est en baisse de 2,3 % par rapport à celui de 2005. Parmi les 159 015 personnes entrées en formation (y compris les stagiaires formés en dehors de l’AFPA mais présentés, à l’AFPA, au titre professionnel du ministère chargé de l’emploi), 104 320 étaient des demandeurs d’emploi, soit 65,6 % des entrées. Décentralisation Enfin, la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales achève la décentralisation de la formation professionnelle des jeunes et des adultes à la recherche d’un emploi ou d’une nouvelle orientation er professionnelle en confiant à compter du 1 janvier 2009 aux collectivités régionales les crédits de l’Etat dédiés aux actions de formation et aux actions associées à la formation mises en œuvre par l’association nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). La loi permet en outre d’anticiper le transfert par la conclusion de conventions tripartites entre le préfet de région, le président du Conseil régional et le président de l’AFPA. Au titre des années 2006 et 2007, 18 collectivités régionales ont accepté d’anticiper ce transfert. En 2008, 2 régions er feront de même, seules la Lorraine et la Corse attendant le transfert effectif prévu le 1 janvier 2009. Le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) Trois missions sont dévolues au Cnam : la formation tout au long de la vie, la recherche technologique et l’innovation, la diffusion de la culture scientifique et technique. Le Cnam est implanté sur l'ensemble du territoire avec plus de 150 centres de formation, en métropole et outre-mer, regroupés autour de 28 centres régionaux. 1 335 unités d’enseignement sont proposées, ainsi que 337 diplômes, titres ou certificats, de bac + 2 à bac + 8. Au terme de l’année 2005-2006, le réseau Cnam a accueilli 81 044 inscrits. 45 % d’entre eux suivent une formation en Economie et gestion, 20% en Sciences et technologies de l’information et de la communication, 17 % dans le domaine Travail et société, 18 % en Sciences et techniques industrielles. La formation ouverte et à distance (FOAD) est en développement rapide. 26% de l’offre de formation est déjà proposée en FOAD. Un auditeur sur huit se forme à distance. En 2005-2006, le réseau Cnam compte plus de 10 000 inscrits en Foad. Le Cnam propose également, en partenariat avec les professions, 75 formations en apprentissage et alternance, qui totalisent 2 000 inscrits dans toute la France. Depuis la rentrée 2005-2006, les 500 apprentis d’Ile-de-France ont été regroupés dans la nouvelle Maison de l’alternance à Saint-Denis. 70 000 certifications ou attestations d’unités d’enseignement et 8 000 diplômes ont été délivrés pour l’année, dont 900 diplômes d’ingénieurs (DI). Le Cnam propose aussi, aux entreprises et à leurs salariés, des stages courts permettant l’actualisation de compétences, progressivement rendus éligibles au DI. 1 500 sessions ont eu lieu dans l’année. En ce qui concerne la validation des acquis de l’expérience (VAE), l’établissement a accordé 725 décisions de VAE : 413 donnent accès à une formation sans le diplôme requis et 312 accordent la délivrance partielle ou totale d’un diplôme. Tous les diplômes que l’établissement est habilité à délivrer, y compris le diplôme d’ingénieur, peuvent maintenant être obtenus, tout ou partie, par la VAE. La moyenne d’âge des auditeurs est de 33 ans. La population se féminise d’année en année. Les femmes représentent actuellement 37 % des effectifs. Elles s’inscrivent le plus souvent dans des formations tertiaires. 18 % des auditeurs sont de nationalité étrangère. Plus de 120 nationalités sont représentées, ce qui confirme la vocation d’ouverture et d’intégration du Cnam. A l’inscription au Cnam, le niveau de formation initiale des auditeurs progresse : actuellement 79 % d’entre eux ont un niveau au moins équivalent à bac + 2. Ils sont dans leur grande majorité en activité : 74 % occupent un emploi, 15 % sont à la recherche d’un emploi, 10 % sont étudiants, 1% sont inactifs. Parmi les actifs occupant un emploi, on trouve 40 % de cadres et professions intellectuelles supérieures, 36 % de techniciens ou professions intermédiaires, 24 % d’ouvriers ou employés, 1 % d’artisans ou commerçants. Le budget 2006 du Cnam s’élève à 90 millions d’euros pour l'établissement public national. Il est constitué pour 33 % par ses ressources propres provenant des prestations de service et des droits d'inscription. Les dépenses se répartissent ainsi : 36 % formation, 9 % recherche, 1% bibliothèque et documentation, 9% diffusion des savoirs et musée, 27% immobilier, 18% pilotage et animation du réseau. Le budget des centres régionaux est de 70 millions d’euros. Ils sont organisés au sein d'associations régionales du Cnam (Arcnam) et sont financés, en moyenne, à 51,5 % par les conseils régionaux et à 48,5 % sur ressources propres (prestations aux entreprises, droits d’inscriptions). Le centre national d’enseignement à distance (CNED) 134 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les activités du CNED relatives à la formation professionnelle continue touchent aussi bien les salariés que les demandeurs d'emploi et les particuliers Depuis plusieurs années, le CNED offre des formations à distance adaptées aux besoins de la formation tout au long de la vie, notamment par : la mise en place de formations en liaison avec les milieux professionnels ; des actions de réflexion sur les apprentissages réalisés à distance ; le développement de formations qualifiantes, modularisées et s’intégrant dans les processus européens de certification ; la participation au processus de validation des acquis de l’expérience. Le groupement d’établissements de l’éducation nationale (GRETA) En 2004, le chiffre d’affaires du réseau des 259 GRETA s’élève à 399 96 millions d’euros en diminution de 1,5 % par rapport à 2004. Le nombre de stagiaires accueillis 446 085 diminue pour sa part de 5,7%, la diminution des heures stagiaires étant de 6,9% Plus de la moitié des stagiaires voient leur formation financée sur fonds publics (54,9%) ; parmi eux, le nombre de stagiaires pris en charge par les collectivités territoriales (29 % du total) dépasse celui des stagiaires de l’Etat (26 %). 37 % voient le financement de leur formation pris en charge par leurs employeurs ; enfin, 8,4 % des stagiaires financent leur formation partiellement. 58 millions d’heures stagiaires ont été dispensées. Ce sont les collectivités territoriales qui prescrivent les formations les plus longues (210 heures en moyenne). Les formations les plus souvent dispensées portent sur les domaines suivants : secrétariat, bureautique et micro–informatique (40 % des cas). Plus d’une formation sur deux, appréciée tant au niveau des stagiaires que des heures stagiaires, est de niveau CAP et BEP (52 % du total des stagiaires, des heures stagiaires et 47 % du volume financier). 3,6 % des stagiaires ont présenté un diplôme. Les stagiaires sont surtout des adultes de plus de 30 ans (22 % ont 45 ans et plus) et dans six cas sur dix des femmes. 135 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE ANNEXE 5 LA DÉPENSE ÉCONOMIQUE POUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2005 1. DÉPENSE GLOBALE EN FAVEUR DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DE L’APPRENTISSAGE En 2005, 25,9 milliards d’euros ont été consacrés à la formation professionnelle continue et à l’apprentissage, soit 3,5 % de plus qu’en 2004. Après une forte baisse entre 1999 et 2002, l’effort de formation de la nation reste stable, à 1,5 % du produit intérieur brut. La rémunération représente 40 % de la dépense pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage. 59 % de la dépense est constituée de dépenses de fonctionnement et 1 % est consacré à l’investissement. Avertissement : Le niveau et le profil de la dépense de formation ont été modifiés par rapport aux publications précédentes. Les dépenses ont en effet été revues à la hausse du fait de la révision de certaines estimations et de l’introduction de nouveaux postes de dépenses, jusque là non pris en compte (voir encadré 5). Dépense globale pour la formation professionnelle et l’apprentissage En millions d'euros En % 27000 1,70 26000 1,65 25000 1,60 24000 1,55 23000 1,50 22000 1,45 21000 1,40 20000 1,35 1999 2000 2001 2002 Dépense totale 2003 2004 2005 Dépense sur PIB Source : Dares 2. STRUCTURE DE LA DÉPENSE PAR FINANCEUR FINAL Comme les années passées, les entreprises sont le principal financeur de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage. En 2005, elles engagent 41 % de la dépense totale. L’État est le deuxième financeur. Sa dépense en faveur des jeunes, des demandeurs d’emploi et des salariés du privé représente 17 % de la dépense totale de formation. Cependant, la participation de l’État diminue, car certaines de ses compétences sont transférées aux Régions. Le rôle de ces dernières continue de se renforcer : leur dépense en faveur de publics autres que leurs propres agents représente 12 % de la dépense totale en 2005, soit deux points de plus qu’en 2004. Enfin, la dépense des trois fonctions publiques pour leurs propres agents pèse pour 21 % dans la dépense totale. 136 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dépense globale par financeur final (y compris investissement) (en millions d’euros) 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 État 5 258 5 157 5 215 4 812 4 974 4 544 4 402 Régions 2 027 1 961 1 971 1 939 2 060 2 714 3 191 Autres collectivités territoriales Structure 2005 Évolution 2005/2004 Évolution 2005/1999 (en %) (en %) (en %) 17 -3,1 -16,3 12 +17,6 +57,5 29 29 29 27 38 51 54 0 +5,6 +88,7 Entreprises 9 052 9 336 9 700 9 691 9 923 10 053 10 546 41 +4,9 +16,5 Ménages Autres administrations publiques et Unedic Autres administrations dont : publiques 771 766 835 882 939 956 964 4 +0,9 +25,1 1 223 1 072 1 070 1 159 1 271 1 373 1 247 5 -9,2 +2,0 827 682 556 128 75 78 80 0 +3,0 -90,3 396 390 514 1 031 1 196 1 295 1 167 5 -9,9 +194,9 18 360 18 321 18 820 18 510 19 205 19 691 20 404 79 +3,3 +11,1 4 561 4 668 4 907 5 099 5 106 5 344 5 519 21 +4,1 +21,0 22 921 22 989 23 727 23 609 24 311 25 035 25 923 100 +3,5 +13,1 Unédic TOTAL (hors fonctions publiques pour leurs propres agents) Fonctions publiques pour leurs propres agents TOTAL (y compris fonctions publiques pour leurs propres agents) Source : Dares Dépense des entreprises et des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) En 2005, les entreprises ont versé 10,5 milliards d’euros pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage. C’est 5 % de plus qu’en 2004. Cette hausse bénéficie essentiellement aux salariés en place (+6 %). Dépense des entreprises et des organismes collecteurs (en millions d’euros) Montant des dépenses en 2004 Montant des dépenses en 2005 Structure 2005 (en %) Évolution 2005/2004 (en %) Pour les jeunes dont : Alternance (y compris charges de gestion des OPCA professionnalisation) Apprentissage 1 829 937 1 861 929 18 9 +1,7 -0,9 892 932 9 +4,4 Pour les actifs occupés du secteur privé 8 106 8 564 81 +5,6 dont : Dépenses directes des entreprises de plus de 10 salariés 4 804 4 924 47 +2,5 Dépenses des organismes collecteurs paritaires 3 276 3 613 34 +10,3 Autres Investissement Total entreprises et organismes collecteurs 26 27 0 +3,5 118 121 1 +2,8 10 053 10 546 100 +4,9 Source : Dares Les entreprises financent directement des formations à leurs salariés ou versent une cotisation à des organismes paritaires collecteurs agréés, appelés OPCA. En 2005, les dépenses directes augmentent, mais le poids des OPCA poursuit sa croissance : leurs dépenses représentent 34 % de la dépense totale en 2005, contre 33 % en 2004 et 24 % en 1999. Les périodes de professionnalisation, ont contribué pour deux tiers à la forte croissance de la dépense des OPCA en 2005 (+10 %). Ces périodes ont été créées par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie. Elles s’adressent aux salariés en contrat à durée indéterminée et visent au maintien en emploi par l’acquisition d’une qualification professionnelle reconnue. Les salariés en période de professionnalisation suivent des actions de formation alternant enseignements théoriques et pratiques. Les périodes de professionnalisation sont financées par les cotisations des entreprises versées aux OPCA au titre de la professionnalisation. La loi de 2004 a relevé le taux de cotisation versée à ces OPCA de 0,4 % à 0,5 % de la masse salariale. Début 2005, les OPCA avaient ainsi collecté 355 millions d’euros supplémentaires au titre de la professionnalisation pour l’exercice 2004, 137 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE soit 28 % de plus que l’année précédente. C’est sur cette nouvelle ressource que les OPCA ont pu puiser pour financer les périodes de professionnalisation durant l’année 2005. Elles ont connu une envolée rapide. En 2005, 250 000 périodes ont été conclues. Les entreprises ont dépensé 223 millions d’euros pour leur financement. Les périodes de professionnalisation ont ouvert les crédits de la professionnalisation aux salariés déjà en emploi, alors qu’auparavant les sommes collectées permettaient essentiellement de financer des contrats en alternance pour les jeunes. Elles ont été l’occasion pour les grandes entreprises, peu utilisatrices d’alternance, de « récupérer » une plus grande part des cotisations versées aux OPCA. Les entreprises de plus de 500 salariés ont conclu la moitié des périodes et les seules entreprises de plus de 2000 salariés en ont conclu le tiers. La redistribution opérée par les OPCA au titre de la professionnalisation en direction des petites entreprises s’est de ce fait réduite. ENCADRÉ 1 – LES PÉRIODES DE PROFESSIONNALISATION En 2005, 250 000 périodes de professionnalisation ont été conclues. La durée des périodes est toutefois courte, la moitié ne dépassant pas une semaine. Les trois quarts des bénéficiaires sont des hommes. La faible part des femmes s’explique en partie par leur faible présence dans les secteurs et les métiers qui utilisent le plus ce mode de formation professionnelle continue. En effet, ce sont les ouvriers qui en sont les principaux bénéficiaires, avec 31 % des périodes conclues. Ils devancent les ingénieurs et cadres (25 % des périodes conclues) et les agents de maîtrise, techniciens et autres professions intermédiaires (24 % des périodes conclues). Ces deux dernières catégories sont surreprésentées par rapport à leur poids dans la population, alors même qu’elles sont plus qualifiées à l’origine. Les deux tiers des périodes de professionnalisation sont utilisés dans la première moitié de carrière, par des salariés âgés de 25 à 44 ans. ENCADRÉ 2 – MESURER L’EFFET REDISTRIBUTIF DES OPCA AU TITRE DE LA PROFESSIONNALISATION Pour mesurer l’effet redistributif des OPCA, on compare la part des fonds collectés par les OPCA provenant d’une classe de taille d’entreprise donnée avec la part des dépenses effectives de formation dont cette classe d’entreprise bénéficie. Les États Statistiques et Financiers (ESF) des OPCA permettent de connaître la provenance des fonds collectés par taille d’entreprise. La ventilation des charges des OPCA par taille d’entreprise n’est pas connue. Elle est estimée en appliquant à la dépense totale des OPCA, la répartition par classe de taille d’entreprise du nombre de contrats conclus dans l’année (ou en moyenne au cours des deux dernières années pour les contrats de qualification, d’orientation et d’adaptation en 2004). En 2005, les entreprises de plus de 200 salariés ont contribué à hauteur de 56 % (33 % pour les entreprises de 200 à 1999 salariés et 23 % pour celles de 2000 salariés et plus) des cotisations au titre de la professionnalisation (soit deux points de plus que l’année précédente) mais ont consommé 34 % (respectivement 19 % et 15 %) des crédits dépensés par les OPCA, soit neuf points de plus qu’en 2004. Cette progression s’explique uniquement par leur recours aux périodes de professionnalisation. Les entreprises de plus de 200 salariés n’ont utilisé que 21 % des crédits alloués aux autres contrats en alternance, soit trois points de moins qu’en 2004. Fortes utilisatrices de contrats en alternance, les entreprises de moins de 10 salariés restent les principales bénéficiaires de la mutualisation : elles ont bénéficié de 35% des dépenses des OPCA au titre de la professionnalisation, alors qu’elles n’ont contribué qu’à hauteur de 7 % aux cotisations collectées. La part des sommes qui leur a été redistribuée s’est toutefois fortement réduite : en 2004, les entreprises de moins de 10 salariés avaient reçu 42 % des dépenses des OPCA (soit sept points de plus qu’en 2005). L’augmentation générale de la ressource des OPCA au titre de la professionnalisation a en fait surtout profité aux grandes entreprises utilisatrices de périodes de professionnalisation. 138 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Effet redistributif des OPCA au titre de la professionnalisation Part des dépenses consacrée à la classe d'entreprise 50% 40% < 10 sal. 10 à 199 sal. 30% 20% 200 à 1999 sal. > 2000 sal. 10% 0% 0% 10% 20% 30% 40% 50% Part de la classe d'entreprise dans les versements aux OPCA Lecture : Le graphique donne la part dans le versement aux OPCA et la part dans les dépenses des OPCA de quatre classes de taille d’entreprise, pour 2004 et 2005. Une classe située au dessus de la bissectrice reçoit plus qu’elle ne donne et inversement. Par exemple, en 2005, les entreprises de 10 à 199 salariés ont versé 39,3 % des fonds collectés par les OPCA au titre de la professionnalisation et ont été destinataires de 31,4 % des charges des OPCA. Source : États Statistiques et Financiers (DGEFP) - Traitement Dares La loi du 4 mai 2004 a également créé le droit individuel à la formation (DIF). Les salariés bénéficient d’un droit à 20 heures de formation par an, cumulables sur six ans. Malgré son objectif d’universalité, il a été peu utilisé en 2005 (1,3 % des salariés du privé). L’une des raisons est que les salariés étaient encore peu informés de leur droit. Début 2006, 71 % des salariés ne connaissaient pas le DIF, selon l’enquête « Conditions de vie et aspirations des Français » réalisée par le Crédoc. Le DIF peut être pris en charge directement par les entreprises, mais celles-ci peuvent avoir recours aux financements des OPCA. En 2005, les OPCA n’ont déboursé que 6,6 millions d’euros pour ce nouveau dispositif. Enfin, la loi du 4 mai 2004 a remplacé les contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation par un unique dispositif en alternance (en plus du contrat d’apprentissage), le contrat de professionnalisation. En 2005, les entrées en alternance se sont réduites et les contrats ont été plus courts. Avec 150 000 stagiaires, l’effectif moyen en alternance a donc poursuivi sa baisse en 2005. De ce fait, la dépense pour l’alternance (hors frais de gestion des OPCA) a baissé de 4 %. L’apprentissage connaît, lui, un regain d’activité, avec 6 % d’apprentis supplémentaires en 2005. Les entreprises ont suivi cette hausse : en 2005, elles ont dépensé 4 % de plus pour la formation des apprentis. 139 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dépenses (hors frais de gestion) et effectifs des jeunes en alternance (hors apprentissage) Effectif annuel moyen 250 000 En million d'euros 1 100 200 000 1 000 150 000 900 100 000 800 50 000 700 0 600 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Effectif annuel moyen des jeunes en alternance Dépense des entreprises pour les jeunes en alternance (hors frais de gestion) Source : Dares Les dépenses de formation continue des entreprises (hors apprentissage) ont progressé moins vite que leur masse salariale en 2005. Le taux de participation financière des entreprises pour la formation professionnelle et continue est ainsi reparti à la baisse après la hausse ponctuelle de 2004 consécutive au relèvement du taux de cotisation au titre de la professionnalisation. Ce sont les petites entreprises (10 à 19 salariés) qui ont le plus restreint leur participation. L’ordonnance du 2 août 2005 a réduit leur cotisation obligatoire au titre de la professionnalisation à 0,15 % de la masse salariale au lieu de 0,5 %. Taux de participation financière des entreprises à la formation continue En pourcentage 10 - 19 salariés 5,00 4,50 4,42 4,35 4,29 4,00 3,50 3,00 2,50 2,00 1,50 20 - 49 salariés 4,07 3,77 3,55 3,49 3,22 3,46 3,16 3,16 2,99 2,44 2,89 2,39 2,94 2,4 2,01 1,94 1,95 1,69 2000 1,84 3,41 3,02 2,78 2,37 3,28 2,88 2,74 2,28 3,95 3,32 2,97 2,77 2,37 3,77 3,34 2,84 2,66 2,27 250 - 499 salariés 1,97 1,92 500 - 1999 salariés 1,69 1,74 1,33 2000 salariés et plus 2003 2004 1,85 1,79 1,62 1,64 2001 2002 1,00 1999 50 - 249 salariés 2005 Ensemble Lecture : Le taux de participation financière est le rapport entre dépenses de formation professionnelle et masse salariale. Le taux de participation financière sur l’exercice n prend en compte les dépenses directes effectuées sur l’année n et les cotisations versées aux OPCA au début de l’année n+1 au titre de l’année n. Source : Déclarations fiscales des employeurs n°2483, Céreq. 140 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dépenses de l’État En 2005, l’État a dépensé 4,4 milliards d’euros pour la formation professionnelle continue des jeunes, des demandeurs d’emploi et des salariés du privé. Dépense de l’État par public bénéficiaire (en millions d'euros) Jeunes dont : Réseaux d'Accueil, Information et Orientation, CIVIS Alternance Structure 2005 Évolution 2005/2004 (en %) (en %) 1 773 1 757 23 -0,9 168 229 3 +36,4 333 396 5 +18,8 1 132 15 -11,0 1 613 1 486 20 -8,0 Commande publique AFPA 732 741 10 +1,2 Stages Fonds National de l'Emploi (SIFE, SAE) 133 70 1 -47,4 Fonds de la Formation Professionnelle et de la Promotion Sociale 60 58 1 -3,9 Autres : contribution à la rémunération des stagiaires indemnisés au titre du régime d'assurance-chômage, aides à l'embauche en alternance, divers frais de gestion 55 37 0 -33,4 Rémunération des stagiaires de la formation professionnelle 633 580 8 -8,4 1 103 1 114 15 +1,0 184 173 2 -5,8 919 941 13 +2,4 -17,6 Demandeurs d'emplois Actifs occupés secteur privé dont : Montant des dépenses en 2005 1 272 Apprentissage dont : Montant des dépenses en 2004 Subventions aux organismes de formation, politique contractuelle Dépenses de fonctionnement formation continue dans l'enseignement supérieur Investissement 56 46 1 Total État sans secteur public 4 544 4 402 59 -3,1 Age nts du secteur public 3 042 3 098 41 +1,8 Total État avec secteur public 7 586 7 499 100 -1,1 Source : Dares Les dépenses de formation professionnelle de l’Etat –hors secteur public) ont diminué de 3,1 % entre 2004 et 2005. Les crédits consacrés auparavant aux Stages d'Insertion et de Formation à l'Emploi (SIFE) et aux Stages d’Accès à l’Entreprise (SAE) ont été redéployés, dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale, pour financer les nouveaux emplois aidés et les éventuelles formations de leurs bénéficiaires. L’Etat a également restreint ses dépenses directes en faveur des jeunes, les aides à l’embauche d’apprentis étant transférées aux régions, avec une compensation financière. Par ailleurs, ces données ne prennent pas en compte les dépenses fiscales :ainsi, en 2005, l’État a introduit un crédit d’impôt pour les employeurs d’apprentis (130 millions d’euros). Les moyens humains et financiers du réseau des missions locales et permanences d’accueil, d’information et d’orientation ont été développés entre 2004 et 2005, afin de mettre en place le Contrat d’insertion dans la vie sociale (Civis). 1 600 équivalents temps plein ont été recrutés en 2005, soit 19 % de personnel supplémentaire, pendant que les subventions de l’État se sont accrues de 36 %. En 2005, l’État a consacré à ses propres agents 41 % de ses dépenses totales de formation professionnelle continue. 141 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dépenses des Régions Les Régions ont dépensé 3,2 milliards d’euros pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage. Leur dépense reste en forte progression : +18 % entre 2004 et 2005 et +58 % entre 1999 et 2005. Les Régions consacrent les trois quarts de leurs dépenses aux jeunes. Cette part augmente légèrement, l’apprentissage étant transféré progressivement dans leur domaine de compétence. Entre 2004 et 2005, les Régions ont augmenté d’un quart leur dépense pour l’apprentissage, qui représente désormais la moitié de leur dépense. Structure de la dépense des Régions par public bénéficiaire Jeunes 75,1% dont Jeunes en apprentissage 50,5% dont Jeunes en form. prof. continue 24,6% Demandeurs d'emploi Investissement Actifs occupés du secteur privé Agents du secteur public 17,4% 4,9% 2,2% 0,4% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% Source : Dares Dépenses des collectivités publiques pour la formation de leurs agents En 2005, 5,5 milliards d’euros de formation professionnelle continue ont été dépensés pour les agents des trois fonctions publiques. La dépense de fonctionnement pour les agents civils s’élève à 1,5 milliards d’euros. Elle est plutôt en faveur des agents territoriaux. Ces derniers bénéficient en effet de 37 % des dépenses de 9. fonctionnement des fonctions publiques pour leurs agents civils, alors qu’ils représentent 32 % de ces agents Les dépenses de fonctionnement de la fonction publique territoriale avaient fortement augmenté entre 1999 et 2004 (+43 %). En 2005, elles se sont stabilisées (+1,4 %).La fonction publique d’État est dans un équilibre légèrement favorable, avec 49 % des crédits de fonctionnement consommés pour 47 % des agents civils. Sa dépense globale de formation est stable et a suivi le rythme de l’inflation en 2005. La fonction publique hospitalière utilise 14 % des crédits pour 21 % des agents civils. Toutefois, celle-ci accroît fortement la dépense de formation continue pour son personnel : +13 % en 2005, +60 % depuis 1999. Deux tiers de cette augmentation sont toutefois consacrés aux rémunérations. 9 La répartition des effectifs civils des fonctions publiques a été calculée à partir des effectifs de 2003 donnés par le rapport annuel 2004-2005 de l’Observatoire de l’Emploi Public. 142 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dépense des fonctions publiques pour leurs agents (en millions d'euros) Fonction publique d'État dont : Fonctionnement (agents civils) Fonction publique territoriale dont : Fonctionnement Fonction publique hospitalière dont : Fonctionnement Total Agents du secteur public Structure Évolution Évolution en 2005 2005/2004 2005/1999 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 (en %) (en %) (en %) 2 943 3 033 3 093 3 095 3 017 3 042 3 098 56 +1,8 +5,3 691 744 719 729 714 721 738 49 +2,3 +6,8 1 125 1 160 1 325 1 437 1 457 1 601 1 630 30 +1,9 +44,9 386 410 431 471 500 552 559 37 +1,4 +45,1 493 475 489 567 632 701 791 14 +12,8 +60,5 178 196 190 199 206 211 217 14 +3,1 +22,3 4 561 4 668 4 907 5 099 5 106 5 344 5 519 100 +3,3 +21,0 Source : Dares Dépenses de l’Unédic Depuis 2000, l’Unédic a triplé sa dépense pour la formation des demandeurs d’emploi. Elle verse notamment l’Aide au Retour à l’Emploi Formation (AREF) aux stagiaires de la formation professionnelle indemnisés par l’Assurance chômage, ainsi que des aides attribuées dans le cadre du Programme d’Aide au Retour à l’Emploi : formations conventionnées et homologuées, aide à la formation préalable à l'embauche. En 2005, la dépense de l’Unédic s’est tassée à 1,2 milliards d’euros. Les composantes de la dépense de formation de l’Unédic En millions d'euros 1 400 1 200 1 000 800 600 400 200 0 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Allocation Formation Reclassement (AFR) Aides PARE Allocation de Retour à l'Emploi Formation Dépense totale de l'Unedic 2005 Source : Dares 3. RÉPARTITION DE LA DÉPENSE PAR PUBLICS BÉNÉFICIAIRES Les salariés du public et du privé consomment 61 % de la dépense pour la formation professionnelle continue et l’apprentissage. Avec 10,3 milliards d’euros, les salariés du secteur privé sont les principaux bénéficiaires. La dépense pour les salariés du privé a augmenté en 2005, sous l’effet de l’accroissement des dépenses des entreprises. 143 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Dépense globale par publics bénéficiaires (en millions d'euros) 2005 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Évol. 2005/ 2004 Évol. 2005/ 1999 (en %) (en %) 5 620 5 776 5 877 5 621 5 846 5 927 6 307 (en %) 24 +6,4 +12,2 3 410 3 615 3 661 3 424 3 680 3 787 3 965 15 +4,7 +16,3 Alternance Formation et accompagnement des jeunes Demandeurs d'emploi 1 278 1 361 1 446 1 397 1 348 1 270 1 325 5 +4,3 +3,7 932 800 770 800 818 870 1 017 4 +16,9 +9,2 3 694 3 399 3 417 3 315 3 394 3 573 3 403 13 -4,8 -7,9 Agents de la fonction publique 4 561 4 668 4 907 5 099 5 106 5 344 5 519 21 +3,3 +21,0 Actifs occupés du secteur privé 8 778 8 910 9 245 9 316 9 647 9 866 10 343 40 +4,8 +17,8 268 236 281 258 318 325 351 1 +8,1 +31,0 22 921 22 989 23 727 23 609 24 311 25 035 25 923 100 +3,5 +13,1 Jeune Apprentissage Investissement TOTAL Source : Dares La formation professionnelle continue et l’apprentissage cible, en second lieu, les jeunes. Un quart de la dépense leur est spécifiquement consacrée. Ils sont les bénéficiaires pour qui la dépense a le plus augmenté : + 6,4 % par rapport à 2004. Après la hausse de 2004, les dépenses en faveur des demandeurs d’emploi ont retrouvé, en 2005, leur niveau de 3,4 milliards d’euros observé depuis 2000. ENCADRÉ 3 - LES TRANSFERTS ENTRE FINANCEURS FINAUX ET INITIAUX SCHÉMA SIMPLIFIÉ DES FLUX DE TRANSFERTS ENTRE FINANCEURS Fonds Social Européen Concours européen Dotations de décentralisation État Politique contractuelle Politique contractuelle Régions Politique contractuelle Entreprises Mutualisation des fonds de la formation Taxe d'apprentissage Organismes Paritaires Collecteurs Agréés Organismes Collecteurs de la Taxe d’Apprentissage Le transfert s’effectue entre un financeur initial, qui utilise ses propres fonds ou ceux reçus d’un autre financeur, et un financeur final. C’est ce dernier qui procède directement à la dépense. • Les dotations de décentralisation versées par l’État aux conseils régionaux Depuis 1999, les conseils régionaux ont compétence sur la totalité des actions de formation à destination des jeunes. En 2002, cette compétence s’est étendue à destination des adultes qualifiés ou non. Les régions sont les financeurs finaux des stages, mais l’État en est un important financeur initial par le biais de la dotation de décentralisation. • Les transferts de l’État vers les entreprises Cet agrégat englobe les conventions de formation du Fonds national pour l’emploi (FNE) dans le cadre de l’accompagnement des restructurations. Il englobe également les cofinancements de l’État au titre d’engagements de développement de la formation. Les crédits d’impôt formation en faveur des entreprises ont été supprimés au 31 décembre 2004, mais le solde est toujours compté en 2005. Toutes ces dépenses sont formellement des transferts, mais sont comptées dans les dépenses finales de l’État dans les autres tableaux. 144 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE • Le Fonds social européen, financeur initial L’Union européenne participe au financement de la formation professionnelle. En particulier, le Fonds Social Européen (FSE) intervient en complément des financements nationaux, régionaux, publics ou privés, dans un but de cohésion économique et sociale entre les différentes régions de l’Union européenne. A ce titre, il peut être sollicité pour cofinancer des actions de formation professionnelle. Il peut être parfois très difficile d’isoler les financements servant exclusivement à la formation, car son champ d’action inclut d’autres types de dépenses. • Les entreprises et les Organismes Paritaires Collecteurs Agréés (OPCA) Les entreprises sont assujetties à une obligation de participer au financement de la formation professionnelle. Cette obligation s’élève à 1,6 % de la masse salariale pour les entreprises de plus de 20 salariés, 1,05 % pour les entreprises de 10 à 20 salariés et 0,55 % pour les entreprises de moins de 10 salariés. Ce fonds destiné à la formation des salariés du privé est mutualisé par les Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA). Les OPCA sont des institutions paritaires agréées par l’État pour recevoir les fonds des entreprises et éventuellement être leur intermédiaire pour des actions relevant du plan de formation, du congé individuel de formation ou de la professionnalisation. La mutualisation est obligatoire pour les entreprises de moins de dix salariés. En revanche, les entreprises de 10 salariés ou plus peuvent déduire certaines dépenses directes de formation de leur obligation au titre du plan de formation. Lorsque l’entreprise a cotisé auprès d’un organisme collecteur, ce dernier peut payer directement le prestataire de formation ou rembourser à l’entreprise les montants que celle-ci a versés au prestataire. Par ailleurs, certains organismes sont agréés pour la formation continue des non salariés. Les entreprises comptent comme financeurs finaux lors de l’utilisation du fonds mutualisé. • Le versement aux Organismes Collecteurs de la Taxe d’Apprentissage (OCTA) Ces dépenses couvrent le financement de l’apprentissage, mais également une partie du financement de la formation professionnelle initiale. • Les transferts de l’État et des Régions L’État et les Régions peuvent soutenir la formation des salariés en versant des subventions soit aux entreprises, soit aux organismes collecteurs. Transferts entre financeurs en 2005 (en millions d'euros) État Régions Vers De État 1 942 Entreprises Organismes Paritaires Collecteurs 47 29 (1) Régions Entreprises Fonds social européen Organismes collecteurs Taxe d'apprentissage 5 151 30 (2) 90 (2) 190 1 408 (2) (1) Les contributions comptabilisées ici correspondent aux dépenses des Conseils Régionaux pour le plan de formation des entreprises et le CIF. (2) Les contributions comptabilisées ici ne prennent en compte que celles au titre de l’Objectif 3 en matière de formation professionnelle continue et d’apprentissage. (Source : mission FSE-DGEFP). Champ : France entière (sauf FSE : France métropolitaine hors Corse, DOM et Hainaut). Sources : Comptabilité publique du Ministère de l’Emploi, de la Cohésion Sociale et du Logement, enquête auprès des conseils régionaux, mission FSE, États statistiques et financiers des Organismes paritaires collecteurs agréés. ENCADRÉ 4 - TYPES DE DÉPENSES ET BÉNÉFICIAIRES TROIS TYPES DE DÉPENSES - Les dépenses de fonctionnement ou frais de formation au sens strict Les dépenses de fonctionnement correspondent tant aux dépenses de rémunération des formateurs, en face à face pédagogique, qu’aux frais qui accompagnent ces formations : frais d'administration générale (suivi des dossiers, gestion des rémunérations), frais d'information, de conseil ou d'ingénierie en formation… Les frais de formation peuvent être réalisés sur le marché concurrentiel ou hors marché. Dans le premier cas, ils sont en grande partie retracés dans les bilans pédagogiques et financiers, ces documents renseignant sur l'activité contractuelle de formation continue exercée par les prestataires à titre principal ou secondaire. Les formations hors marché comprennent les formations dans le cadre des contrats d'apprentissage, les formations dispensées pour le compte direct de l'État par des organismes subventionnés (essentiellement l'Afpa), les formations réalisées en interne par les entreprises de 10 salariés et plus et les administrations publiques, enfin les formations post-scolaires en université. 145 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE - La rémunération des stagiaires au sens large Il s'agit des rémunérations perçues par les salariés durant leur temps de formation, des allocations versées aux stagiaires demandeurs d'emploi (allocations Unédic et versements de l'État ou des Régions) et des exonérations de charges sociales compensées par l'État pour les jeunes employés en alternance ou en apprentissage. - Les frais d'investissement Achats d'équipement et de biens durables directement liés aux actions de formation. TROIS GRANDES CATÉGORIES DE BÉNÉFICIAIRES - Les jeunes Jeunes en stage de formation, jeunes employés en contrat d'insertion, en alternance ou en contrat d'apprentissage. Ces jeunes ont en général moins de 26 ans. Leur expérience professionnelle et leur qualification sont souvent limitées. - Les demandeurs d'emploi et les publics particuliers en difficulté d'insertion Il s'agit en particulier de personnes qui suivent des stages agréés par l'État ou les régions : stages d'insertion et de formation à l'emploi, stages d'accès à l'emploi, stages de l'Afpa… Sont également concernés les salariés menacés de licenciement économique et bénéficiant d'une convention de conversion. - Les actifs occupés Salariés et non salariés du secteur privé et agents des Fonctions publiques d'État, hospitalière et territoriale (la Fonction publique d'État comprend les militaires, les agents des ministères et les agents de La Poste). Pour ces actifs occupés, sont également prises en compte les formations dites post-scolaires ou post-initiales qui concernent des étudiants salariés qui reviennent à l’université après une interruption significative dans le cours de leurs études, ou bien qui y accèdent pour la première fois après une expérience professionnelle. ENCADRÉ 5 - LES SOURCES - La comptabilité publique du Ministère de l’Emploi pour les dépenses d’intervention de l’État et l’enquête auprès des conseils régionaux pour celles des Régions ; La comptabilité publique du Ministère de l’Éducation Nationale pour ses actions d’accompagnement des jeunes, la VAE et la formation continue du CNAM ; Le Projet annuel de performance Travail et Emploi pour le crédit d’impôt pour l’apprentissage et le crédit d’impôt formation ; Le compte des GRETA pour les subventions de l’État au titre de la formation professionnelle continue. L’État 3 du CNASEA pour la rémunération des stagiaires FNE et des agréments nationaux ou déconcentrés. Le compte de l’Éducation (ministère de l’Éducation nationale) pour les dépenses de formation post-scolaire et une partie des dépenses d’apprentissage ; Les statistiques de l’Unedic pour les dépenses faites dans le cadre de l’Allocation de Retour à l’Emploi Formation (AREF) ; L’enquête de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique pour la formation des agents civils de l’État ; Les bilans sociaux des hôpitaux publics et de La Poste ; Les comptes des établissements sous tutelle du ministère de la Défense pour la formation des agents militaires ; Les données comptables et financières des collectivités locales (Direction Générale de la Comptabilité Publique) ; Les déclarations fiscales n°2483 pour les dépenses directes des entreprises de 10 salariés ou plus et les états statistiques et financiers des organismes collecteurs pour les dépenses indirectes et les dépenses des entreprises de moins de 10 salariés ; Les bilans pédagogiques et financiers des prestataires de formation pour la majorité des dépenses des ménages. Une forte révision des estimations par rapport à l’année précédente La dépense globale a été revue à la hausse par rapport à la publication précédente. En effet, d’une part, des dépenses ont été prises en compte, alors qu’elles ne l’étaient pas auparavant : exonération du revenu des apprentis, Stagiaires Livre IX rémunérés par l'Unédic, allocation de fin de formation… D’autre part, certaines dépenses ont été réévaluées à l’aide de données définitives. Enfin, la méthode de redressement des déclarations fiscales n°2483 a été révisée sur les grandes entreprises, ce qui entraîne une forte augmentation de l’estimation des dépenses directes des entreprises depuis 1999. Le tableau suivant donne une vue d’ensemble des modifications apportées. 146 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Variation de la dépense de formation par rapport à la publication précédente En millions d'euros Exonération d u revenu des apprentis Stagiai res Livre IX rémunérés par l'Unéd ic Allocation de fin de formation (AFF) Réévaluation des post-scolai res Divers Total État Réévaluation Apprentissage Divers Total Régions Réévaluation Apprentissage Réévaluation des post-scolai res Divers Total Autres Collectivités Te rritoriales Réévaluation Apprentissage Réévaluation des post-scolai res Divers Total Autres Administrations Publiques Réévaluation Alternance OPCA Réévaluation Apprentissage Réévaluation dépenses directes (décl. 2483) Réévaluation des post-scolai res Divers Total Entreprises Réévaluation Apprentissage Réévaluation Demandeurs d'emploi (B PF) Réévaluation Actifs occupés (BPF) Réévaluation des post-scolai res Total Ménages Réévaluation chgt. nomenc. Compte Départem. Réévaluation dépense des hôpitaux Total Agents publics TOTAL GENERAL 1999 2000 2001 2002 2003 2004 +16 0 +57 +168 +47 +150 +38 -7 +21 0 -1 -1 +213 +13 +201 +160 +27 +8 +1 -10 +186 -124 +175 +35 +110 +84 +19 +423 +1 +1 0 +1 +1 +180 +2 6 +6 4 +4 8 +3 1 +349 -68 -4 -72 -10 +8 -1 -3 +2 +1 4 +3 +1 9 +2 7 +5 5 +373 +1 8 -3 3 +16 +2 -1 5 +28 +38 +458 +19 +4 +547 -7 +27 +53 +8 +81 -124 -3 -1 0 -1 0 +1 -2 +8 +8 +8 +8 +8 +6 +8 +7 +31 9 +263 +341 +4 +1 +5 +13 -1 +328 +31 9 +1 +270 +348 +340 -3 -3 -1 +9 +8 0 +14 8 0 +150 0 +19 +473 +8 6 -2 -4 +4 +8 4 +14 8 +150 0 0 0 -3 1 -3 1 +68 6 +640 +558 +424 +850 +1 010 +6 +13 source : Dares Nouvelles dépenses de l’État introduites en 2005 : Les nouvelles dépenses pour le dispositif d’accueil des jeunes en difficulté d’insertion et le fonds d’insertion professionnel des jeunes ; La contrepartie du FSE pour le fonctionnement des inspections académiques et des services rectoraux ; Les exonérations des cotisations sociales des contrats de professionnalisation jeunes ; Le crédit d’impôt apprentissage pour les employeurs d’apprentis. 147 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE ANNEXE 6 TEXTES, INSTANCES, SOURCES ET MÉTHODES STATISTIQUES, GLOSSAIRE 1. PRINCIPAUX TEXTES PUBLIÉS DEPUIS LE 1ER JANVIER 2006 DÉCRETS J.O n° 196 du 25 août 2007 Décret n° 2007-1268 du 24 août 2007 fixant les conditions d'application de l'article 8 de l'ordonnance n° 20031213 du 18 décembre 2003 relatif au fonds d'assurance formation des chefs d'entreprises inscrits au répertoire des métiers J.O n° 112 du 15 mai 2007 Décret n° 2007-854 du 14 mai 2007 relatif aux services à la personne Décret n° 2007-851 du 14 mai 2007 relatif aux organismes privés de placement et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) J.O n° 105 du 5 mai 2007 Décret n° 2007-681 du 3 mai 2007 relatif au dispositif d'aide à l'emploi de travailleurs occasionnels dans l'hôtellerie et la restauration J.O n° 99 du 27 avril 2007 Décret n° 2007-604 du 25 avril 2007 fixant les conditions de la participation des maisons de l'emploi aux actions de reclassement du Fonds national de l'emploi Décret n° 2007-603 du 25 avril 2007 pris pour l'application du II de l'article L. 320-2 du code du travail J.O n° 77 du 31 mars 2007 Décret n° 2007-483 du 30 mars 2007 relatif aux allocations mentionnées à l'article L. 351-13-1 du code du travail J.O n° 76 du 30 mars 2007 Décret n° 2007-466 du 28 mars 2007 relatif au répertoire national des certifications professionnelles et à la Commission nationale de la certification professionnelle et modifiant le code de l'éducation (partie réglementaire) J.O n° 72 du 25 mars 2007 Décret n° 2007-414 du 23 mars 2007 relatif aux modalités d'application de l'article L. 122-25-2-1 du code du travail J.O n° 43 du 20 février 2007 Décret n° 2007-208 du 19 février 2007 relatif à la prime de cohésion sociale afférente au contrat d'avenir et à la prise en charge par l'Etat d'une partie de l'aide activée dans le cadre du contrat d'avenir et du contrat insertionrevenu minimum d'activité J.O n° 36 du 11 février 2007 Décret n° 2007-183 du 9 février 2007 relatif aux modalités temporaires de la prime de cohésion sociale afférente au contrat d'avenir dans certaines catégories d'établissements médico-sociaux J.O n° 295 du 21 décembre 2006 Décret n° 2006-1631 du 19 décembre 2006 relatif à l'allocation de fin de formation et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) 148 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE J.O n° 288 du 13 décembre 2006 Décret n° 2006-1572 du 11 décembre 2006 portant diverses dispositions relatives au contrat d'avenir et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) J.O n° 285 du 9 décembre 2006 Décret n° 2006-1552 du 7 décembre 2006 pris pour l'application de l'article 200 octies du code général des impôts relatif à la réduction d'impôt en faveur des contribuables apportant leur aide à des créateurs d'entreprise et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) et l'annexe II au code général des impôts J.O n° 250 du 27 octobre 2006 Décret n° 2006-1307 du 25 octobre 2006 relatif au Comité supérieur de l'emploi et modifiant le code du travail (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) J.O n° 229 du 3 octobre 2006 Décret n° 2006-1198 du 29 septembre 2006 portant diverses dispositions relatives à la prime forfaitaire due au titre de l'allocation de revenu minimum d'insertion et de l'allocation de parent isolé et modifiant le code de la sécurité sociale (troisième partie : Décrets) et le code de l'action sociale et des familles (partie réglementaire) (rectificatif) J.O n° 227 du 30 septembre 2006 Décret n° 2006-1197 du 29 septembre 2006 relatif à la prime de retour à l'emploi et aux primes forfaitaires dues à des bénéficiaires de minima sociaux et modifiant les codes du travail, de l'action sociale et des familles (partie réglementaire) et de la sécurité sociale (deuxième partie : Décrets en Conseil d'Etat) Décret n° 2006-1198 du 29 septembre 2006 portant diverses dispositions relatives à la prime forfaitaire due au titre de l'allocation de revenu minimum d'insertion et de l'allocation de parent isolé et modifiant le code de la sécurité sociale (troisième partie : Décrets) et le code de l'action sociale et des familles (partie réglementaire) ARRETES J.O n° 200 du 30 août 2007 Arrêté du 21 août 2007 fixant le montant du solde intermédiaire principal des sommes à verser aux fonds de l'assurance formation de non-salariés au titre de la contribution visée à l'article L. 953-1 du code du travail, afférente à l'année 2006 J.O n° 190 du 18 août 2007 Arrêté du 14 juin 2007 portant agrément de l'avenant n° 1 à la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage (rectificatif) J.O n° 165 du 19 juillet 2007 Arrêté du 8 juin 2007 portant désignation de la mission du service du contrôle général économique et financier des organismes chargés de l'emploi et de la formation professionnelle pour exercer le contrôle financier sur l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations J.O n° 114 du 17 mai 2007 Arrêté du 19 avril 2007 relatif au plafonnement des dépenses exposées pour la gestion paritaire de la cotisation prévue à l'article L. 951-10-1 du code du travail et des frais de fonctionnement du comité de concertation et de coordination de l'apprentissage du bâtiment et des travaux publics Arrêté du 23 avril 2007 fixant le montant des acomptes à verser aux fonds de l'assurance formation de nonsalariés au titre de la contribution visée à l'article L. 953-1 du code du travail afférente à l'année 2006 Arrêté du 28 mars 2007 portant commissionnement pour effectuer des contrôles mentionnés aux articles 23 et 38 respectivement des règlements (CEE) n° 2082/93 du Conseil du 20 juillet 1993 et (CE) n° 1260/99 du Conseil du 21 juin 1999 portant dispositions générales relatives aux fonds structurels ainsi qu'à l'article 10 du règlement (CE) n° 438/2001 de la Commission du 2 mars 2001 et aux articles 62 et 70 du règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006 portant dispositions générales sur le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion Arrêté du 28 mars 2007 portant commissionnement pour effectuer des contrôles mentionnés aux articles L. 1191-1, L. 119-1-2, L. 991-1 et L. 991-2 du code du travail ainsi que ceux prévus à l'article 15 de la loi de finances pour 1989 codifié L. 45-D du livre des procédures fiscales et aux articles 23 et 38 respectivement des règlements (CEE) n° 2082/93 du Conseil du 20 juillet 1993 et (CE) n° 1260/99 du Conseil du 21 juin 1999 portant dispositions 149 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE générales relatives aux fonds structurels ainsi qu'à l'article 10 du règlement (CE) n° 438/2001 de la Commission du 2 mars 2001 et aux articles 62 et 70 du règlement (CE) n° 1083/2006 du Conseil du 11 juillet 2006 portant dispositions générales sur le Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds de cohésion J.O n° 109 du 11 mai 2007 Arrêté du 6 avril 2007 fixant le modèle du formulaire de demande de diplôme ou de titre délivré par la validation des acquis de l'expérience au nom d'un ministère J.O n° 102 du 2 mai 2007 Arrêté du 2 avril 2007 portant agrément de l'avenant portant extension du champ d'application territorial de la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage au territoire monégasque et de l'accord d'application n° 23, pris pour l'interprétation de l'article 12 (§ 3) en faveur des salariés ayant exercé une activité sur le territoire monégasque et des salariés affiliés au titre de l'annexe IX à la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage Arrêté du 2 avril 2007 portant agrément des annexes VIII et X au règlement annexé à la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage J.O n° 99 du 27 avril 2007 Arrêté du 25 avril 2007 pris pour l'application de l'article R. 322-1 du code du travail J.O n° 94 du 21 avril 2007 Arrêté du 6 avril 2007 pris en application de l'article R. 112-9-6 du code du travail J.O n° 92 du 19 avril 2007 Arrêté du 5 avril 2007 relatif à la liste des établissements mentionnée à l'article D. 351-5 du code du travail J.O n° 91 du 18 avril 2007 Arrêté du 2 avril 2007 portant agrément de l'avenant portant extension du champ d'application territorial de la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage au territoire monégasque et de l'accord d'application n° 23 pris pour l'interprétation de l'article 12, paragraphe 3, en faveur des salariés ayant exercé une activité sur le territoire monégasque et des salariés affiliés au titre de l'annexe IX à la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage Arrêté du 2 avril 2007 portant agrément des annexes VIII et X au règlement annexé à la convention du 18 janvier 2006 relative à l'aide au retour à l'emploi et à l'indemnisation du chômage J.O n° 89 du 15 avril 2007 Arrêté du 4 avril 2007 portant application de l'article L. 311-5 du code du travail et relatif au renouvellement de la demande d'emploi J.O n° 82 du 6 avril 2007 Arrêté du 27 mars 2007 portant application de l'article D. 322-14 du code du travail J.O n° 26 du 31 janvier 2007 Arrêté du 17 janvier 2007 fixant la liste des justificatifs à produire pour le bénéfice de la prime de retour à l'emploi due à certains bénéficiaires de minima sociaux et de la prime forfaitaire due aux bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique, prévues par le décret n° 2006-1197 du 29 septembre 2006 J.O n° 25 du 30 janvier 2007 Arrêté du 15 janvier 2007 relatif au contrat type d'apprentissage J.O n° 4 du 5 janvier 2007 Arrêté du 19 décembre 2006 portant quatrième répartition entre les régions des recettes attribuées à la seconde section du Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage au titre de la signature de contrats d'objectifs et de moyens visant au développement de l'apprentissage J.O n° 297 du 23 décembre 2006 Arrêté du 8 décembre 2006 portant répartition de la première section du Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage entre les fonds régionaux de l'apprentissage et de la formation professionnelle continue J.O n° 291 du 16 décembre 2006 150 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Arrêté du 11 décembre 2006 portant deuxième répartition entre les régions et la collectivité territoriale de Corse du produit 2006 de la contribution au développement de l'apprentissage J.O n° 283 du 7 décembre 2006 Arrêté du 30 novembre 2006 portant troisième répartition entre les régions des recettes attribuées à la seconde section du Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage au titre de la signature de contrats d'objectifs et de moyens visant au développement de l'apprentissage J.O n° 276 du 29 novembre 2006 Arrêté du 13 novembre 2006 modifiant l'arrêté du 22 mars 1995 portant agrément d'organismes collecteurs paritaires des contributions des employeurs au développement de la formation professionnelle continue au titre des articles L. 961-9 et L. 952-1 du code du travail et 30 de la loi de finances pour 1985 (n° 84-1208 du 29 décembre 1984) Arrêté du 13 novembre 2006 modifiant l'arrêté du 26 février 1997 portant agrément d'un organisme collecteur paritaire des contributions des employeurs au développement de la formation professionnelle continue au titre des articles L. 961-9 du code du travail et 30 de la loi de finances pour 1985 (n° 84-1208 du 29 décembre 1984) J.O n° 253 du 31 octobre 2006 Arrêté du 23 octobre 2006 fixant le montant du reliquat des sommes à verser aux fonds d'assurance formation de non-salariés au titre de la contribution visée à l'article L. 953-1 du code du travail, afférente à l'année 2005 J.O n° 248 du 25 octobre 2006 Arrêté du 20 octobre 2006 portant deuxième répartition entre les régions des recettes attribuées à la seconde section du Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage au titre de la signature de contrats d'objectifs et de moyens visant au développement de l'apprentissage J.O n° 217 du 19 septembre 2006 Arrêté du 19 juillet 2006 portant agrément de l'accord national interprofessionnel relatif aux arrêts temporaires d'activité consécutifs à l'épidémie de « chikungunya » dans le département de la Réunion en date du 21 mars 2006 J.O n° 206 du 6 septembre 2006 Arrêté du 31 août 2006 portant première répartition entre les régions des recettes attribuées à la seconde section du Fonds national de développement et de modernisation de l'apprentissage au titre de la signature de contrats d'objectifs et de moyens visant au développement de l'apprentissage 151 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 2. PRINCIPALES INSTANCES DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE 2.1. Au niveau national Le conseil National de la Formation Professionnelle Tout au Long de la Vie (CNFPTLV) Il est créé par l’article 27 de la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle et au dialogue social (codifié dans l'article L 910-1 du code du travail), qui dispose : « Il est créé un Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie : ce conseil est chargé de favoriser, au plan national, la concertation entre les acteurs pour la conception des politiques de formation professionnelle et le suivi de leur mise en oeuvre, en liaison avec les comités de coordination régionaux de l'emploi et de la formation professionnelle. Il est chargé d'évaluer les politiques régionales d'apprentissage et de formation professionnelle tout au long de la vie. Il donne son avis sur la législation et la réglementation applicables en matière de formation professionnelle tout au long de la vie et d'apprentissage. Il établit tous les ans un rapport sur l'utilisation des ressources financières soit collectées, soit affectées à la formation professionnelle tout au long de la vie ainsi qu'à l'apprentissage. Il assure ainsi un contrôle régulier de l'emploi de ces fonds. Il établit tous les trois ans un rapport d'évaluation des politiques régionales d'apprentissage et de formation tout au long de la vie. Ces rapports sont transmis au Parlement, aux conseils régionaux et aux comités de coordination régionaux de l'emploi et de la formation professionnelle. Il est composé de représentants élus des conseils régionaux, de représentants de l'Etat et du Parlement et de représentants des organisations professionnelles et syndicales intéressées. Il comprend, en outre, des personnes qualifiées en matière de formation professionnelle. Les conditions de nomination des membres du conseil et l'exercice de ses missions, notamment de contrôle, ainsi que ses modalités de fonctionnement et de compte rendu de son activité, sont fixées par décret. » Le législateur rénove par cette loi les instances de concertation nationale sur le champ de la formation professionnelle entre l'Etat, les partenaires sociaux et les Régions, et crée le Conseil national. En conséquence, le Conseil national de la formation professionnelle et sa commission permanente qui seule demeurait en activité, le Comité de coordination des programmes régionaux de formation professionnelle continue et d'apprentissage, et la Commission des comptes de la formation professionnelle sont supprimés. 2.2. Au niveau territorial Le comité de coordination régional de l'emploi et de la formation professionnelle (CCREFP) Depuis 2002, le comité de coordination régional de l’emploi et de la formation (CCREFP) remplace le COREF (comité régional de la formation professionnelle, de la promotion sociale et de l’emploi). C’est une instance régionale de coordination des politiques de l’emploi et des programmes de formation professionnelle initiale et continue. Une plus large place y est faite pour les partenaires sociaux. Il comprend : -Six membres au titre de l'Etat :Le ou les recteurs d'académie ; Des représentants des services de l'Etat désignés par le préfet de région, dont le directeur régional du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle ; le directeur régional de l'agriculture et de la forêt ; le directeur régional de la jeunesse, des sports et des loisirs ; - Six membres au titre de la région ; - Sept membres au titre des organisations d'employeurs et des chambres régionales d'agriculture, de commerce et d'industrie et de métiers ; - Sept membres au titre des organisations de salariés, dont cinq représentants des organisations syndicales représentatives au plan national ; Par ailleurs, siège au sein du comité le président du conseil économique et social régional. Le préfet de région arrête, en accord avec le président du conseil régional, la liste des membres du comité ainsi que celle de leurs suppléants. La désignation des représentants des organisations syndicales de salariés et des organisations d'employeurs, ainsi que ceux des chambres régionales d'agriculture, de commerce et d'industrie et de métiers s'effectue sur proposition de celles-ci. Ces nominations sont effectuées pour la durée de la mandature du conseil régional. Les membres du comité sont remplacés dès lors qu'ils cessent d'être investis des fonctions administratives ou électives au titre desquelles ils ont été désignés. 152 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 3. SOURCES ET METHODES STATISTIQUES Cette annexe présente successivement les sources statistiques concernant les principaux programmes publics de formation professionnelle, la méthodologie de l’estimation de la dépense globale de la formation professionnelle, les fiches de synthèse d'exploitation des principales sources d'information traitées et la définition des indicateurs utilisés. 3.1. Principales sources Actions relevant des régions En vertu de l’article 50 de la loi quinquennale du 20 décembre 1993, la DARES conduit chaque année une enquête auprès des conseils régionaux, qui collecte les résultats physiques et financiers de l’année précédente, des conventions passées avec les organismes de formation, ou des données issues de la rémunération des stagiaires. La DARES a procédé, en collaboration avec les conseils régionaux, et en accord avec le Comité de coordination des programmes régionaux d’apprentissage et de formation professionnelle continue (avis du 15 septembre 1999) à une refonte de cette enquête. Cette refonte vise à améliorer la fiabilité des données collectées, à adapter les nomenclatures utilisées aux nouvelles formes d’intervention des Conseils Régionaux et à simplifier le volet physique. Le dispositif général d'accompagnement en faveur des jeunes Les comptes-rendus d'activité des PAIO et des Missions locales sont collectés et exploités par la DARES. Ils donnent les résultats quantitatifs concernant les ressources humaines financières du réseau. Les statistiques sur les jeunes accueillis sont élaborées à partir de l’application PARCOURS 3 de suivi des jeunes. C’est également à partir de cette application qu’est suivi le contrat d’accompagnement CIVIS. Les contrats de travail en alternance L'apprentissage Les effectifs d'apprentis en fin d’année sont fournis par le ministère de l'Éducation nationale (enquête n°51). Les indicateurs sur les formations, les stagiaires et les employeurs sont élaborés par la DARES à partir de l'exploitation des contrats d'apprentissage. Les éléments financiers proviennent des comptes administratifs des conseils régionaux, des données élaborées par la DGEFP et du compte de l’Éducation. Les contrats de professionnalisation Les informations de base sur le suivi de ces contrats sont élaborées par la DARES à partir des contrats de travail enregistrés par les Directions départementales du travail. Les éléments financiers sont obtenus à partir des états Statistiques et Financiers des OPCA. Les exonérations de charges sociales sont publiées dans le rapport annuel de l’ACOSS. Les actions en faveur des demandeurs d'emploi et les dispositifs d'accompagnement des mutations économiques Le suivi des stagiaires de la formation professionnelle Les données sur la formation des chômeurs sont issues de la Base REgionalisée des STagiaires de la formation professionnelle (base BREST). Cette base est construite par la DARES à partir des fichiers de rémunération des stagiaires : de l’UNEDIC (qui rémunère les stagiaires ayant droit à l’allocation chômage), de l’AFPA (qui rémunère les stagiaires non-indemnisés par les Assédic pour le compte de l’État), du CNASEA, qui rémunère les stagiaires pour le compte de l’État et pour la quasi-totalité des conseils régionaux (en 2004, seules trois Régions, Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon et Guadeloupe, ne passaient pas par le CNASEA pour la rémunération de leurs stagiaires), de FORAGORA, qui rémunère les stagiaires pour le compte de la Région Poitou-Charentes. L’unité de comptage de cette base est le stagiaire (et non l’individu). Un chômeur effectuant plusieurs formations dans l’année est donc compté plusieurs fois. Les formations des demandeurs d'emploi de l'AFPA Les informations physico-financières sont notamment extraites du rapport d'activité AFPA. 153 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE Les actions de formations du ministère de l'Éducation nationale Les informations sont extraites des bilans d'activité du CNAM et du CNED pour les actions de formation continue destinées à des actifs occupés (étudiants salariés) ou des chômeurs. Les ateliers pédagogiques personnalisés (APP) : L’enquête sur les APP jeunes et adultes mise en place par la DGEFP fournit les données concernant les formations et les stagiaires; la comptabilité de l'ordonnateur constitue la base des éléments financiers. Les bilans de compétences approfondis : Les indicateurs ont été calculés par l’ANPE à partir du fichier historique administratif des demandeurs d’emploi. Les actions en faveur des actifs occupés Les informations proviennend des déclarations fiscales n°2483 pour les dépenses directes des entreprises de 10 salariés ou plus et des états statistiques et financiers des organismes paritaires collecteurs agrées. Les coûts induits La rémunération : Les informations sont établies par la Mission des affaires financières (DGEFP) à partir de l'exploitation conjointe des données du CNASEA et de l'UNEDIC. Les exonérations de cotisations sociales : La principale source est constituée du rapport annuel de l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS). 3.2. Le bilan économique de la formation professionnelle - Les sources du bilan économique La comptabilité publique du Ministère de l’Emploi pour les dépenses d’intervention de l’État et l’enquête auprès des conseils régionaux pour celles des Régions ; La comptabilité publique du Ministère de l’Éducation Nationale pour ses actions d’accompagnement des jeunes, la VAE et la formation continue du CNAM ; Le Projet annuel de performance Travail et Emploi pour le crédit d’impôt pour l’apprentissage et le crédit d’impôt formation ; Le compte des GRETA pour les subventions de l’État au titre de la formation professionnelle continue. L’État 3 du CNASEA pour la rémunération des stagiaires FNE et des agréments nationaux ou déconcentrés. Le compte de l’Éducation (ministère de l’Éducation nationale) pour les dépenses de formation post-scolaire et une partie des dépenses d’apprentissage ; Les statistiques de l’Unedic pour les dépenses faites dans le cadre de l’Allocation de Retour à l’Emploi Formation (AREF) ; L’enquête de la Direction générale de l’administration et de la fonction publique pour la formation des agents civils de l’État ; Les bilans sociaux des hôpitaux publics et de La Poste ; Les comptes des établissements sous tutelle du ministère de la Défense pour la formation des agents militaires ; Les données comptables et financières des collectivités locales (Direction Générale de la Comptabilité Publique) ; Les déclarations fiscales n°2483 pour les dépenses directes des entreprises de 10 salariés ou plus et les états statistiques et financiers des organismes collecteurs pour les dépenses indirectes et les dépenses des entreprises de moins de 10 salariés ; Les bilans pédagogiques et financiers des prestataires de formation pour la majorité des dépenses des ménages. Les autres analyses comprenant des dépenses de formation professionnelle La dépense pour l'emploi Élaborée annuellement par la DARES, elle recense et analyse les efforts consentis par la collectivité dans la lutte pour l'emploi et contre le chômage. Une partie des dépenses de formation professionnelle constitue une composante de la politique active de l'emploi, principalement les actions en faveur des demandeurs d'emploi, des jeunes en première insertion et de la contribution des entreprises pour la formation de leurs salariés. Les exonérations de charges sociales associées aux contrats de travail en alternance ne sont pas retenues dans la 154 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE partie "formation professionnelle" de la dépense pour l'emploi mais sont comptabilisées dans les mesures de "promotion de l'emploi". Le Compte de l'éducation Élaboré par la Direction des Études, de la Prospective et de la Performance (DEPP) du ministère de l'Éducation nationale, ce compte mesure l'effort consenti par la collectivité nationale pour le fonctionnement et le développement du système éducatif en France métropolitaine (y compris l'apprentissage). Il ne retient pas les exonérations de charges sociales ni la rémunération perçue par les stagiaires durant leur formation. 3.3. Principaux traitements ou fichiers concernant la formation professionnelle L'observatoire des organismes de formation La déclaration d’activité et le bilan pédagogique et financier Aucune condition juridique particulière n’est imposée pour exercer une activité de formation professionnelle continue. Néanmoins, outre le respect d’une comptabilité spécifique et de la réglementation relative au marché, les dispensateurs sont soumis à certaines obligations administratives dont la déclaration préalable d’existence et le bilan pédagogique et financier (articles L. 920-4 et L.920-5 du Code du travail). Le bilan pédagogique et financier doit ensuite être établi tous les ans par le prestataire, qu’il exerce l’activité de formation continue à titre principal, à titre accessoire, ou en situation de sous-traitance. Le bilan n’est pas rempli à l’échelon des entreprises mais à celui des établissements ayant une autonomie financière, c’est-à-dire ayant la capacité de souscrire des conventions de formation. Le bilan doit être renseigné à partir du moment où la Préfecture enregistre au minimum un franc de chiffre d’affaires. Lorsque pendant deux années consécutives, le bilan n’est pas renvoyé aux services de l’État, ou est renvoyé mais ne fait apparaître aucune activité, la déclaration d’existence devient caduque. Si le prestataire souhaite de nouveau réaliser des actions de formation, il doit procéder à une nouvelle déclaration d’existence et apparaîtra en tant que nouvel organisme de formation. Les bilans pédagogiques et financiers comportent trois parties. La première sert à l’identification de l’organisme. La seconde aborde son activité annuelle sous l’aspect financier. Elle renseigne d’une part sur les ressources qui résultent de conventions de formation avec des commanditaires privés ou publics, ou de contrats avec des particuliers, et d’autre part sur les charges de l’organisme. La troisième partie concerne les stagiaires accueillis et les heures de formation. A partir de 1996, le bilan a été modifié : il est rapproché de l’année comptable de référence de l’organisme et apprécie l’origine des ressources selon les financeurs réels et non selon le type de convention signée. La comparaison avec les résultats des années antérieures à cette date doit donc être faite avec prudence. Ces documents permettent de connaître l’activité contractuelle de formation continue sur le marché concurrentiel. Mais ils ne concernent pas les formations réalisées "en interne" (sans appel à un prestataire extérieur) par les entreprises privées ou les administrations, ni l’activité réalisée directement pour le compte de l’État par certains organismes et financée par une subvention spécifique (activité de l’AFPA notamment). L’apprentissage, considéré pour les bilans pédagogiques et financiers comme relevant de la formation initiale, ne fait pas non plus partie de ce champ. La participation des entreprises à la formation de leurs salariés Depuis 1993, les entreprises de 10 salariés et plus sont assujetties à une obligation de dépenses de formation professionnelle continue qui s’élève en 2005 à 1,6 % des salaires versés. Les fractions de cette contribution consacrées au financement du plan de formation, du CIF ainsi que des formations en alternance et du DIF sont fixées respectivement à 0,9 %, 0,2 % et 0,5 %. Depuis la loi du 31 décembre 1991, l’obligation légale de financement de la formation professionnelle s'étend aux entreprises de moins de 10 salariés qui, en 2005, doivent acquitter une contribution égale à 0,55 % des salaires versés, dont 0,4 % au titre du plan de formation et 0,15 % au titre des formations en alternance et du DIF. Chaque entreprise est tenue de déposer auprès des services fiscaux et des Directions régionales de la formation professionnelle une déclaration (n° 2483) qui retrace la façon dont elle s'est acquittée de son obligation. Tous les bordereaux sont intégralement saisis. Leur fiabilité est contrôlée. Ils sont ensuite exploités par le CEREQ. Ces résultats élaborés annuellement au niveau national sont cadrés autour de quatre indicateurs, le taux de participation financière, la proportion de salariés ayant bénéficié de stages, l’effort physique de formation (nombre d’heures-stagiaires divisé par le nombre de salarié) et la durée moyenne des stages. Ils sont produits selon cinq classes de tailles (de 10 à 19 salariés, 20 à 49 salariés, 50 à 499 salariés, 500 à 1 999 salariés et plus de 2 000 salariés) et par secteurs d'activité économique (NAF 60 et NAF 17). 155 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE État statistique et financier relatif à l’activité des OPCA et des FAF de non salariés Chaque organisme collecteur a l’obligation de transmettre chaque année, avant le 31 mai suivant l’année civile considérée, au ministre chargé de la formation professionnelle (DGEFP-sous-direction des politiques de formation et du contrôle) un état comportant des renseignements statistiques et financiers relatifs à leur activité (l’article R.964-1-9 du code du travail). Cet état statistique et financier (ESF) est constitué d’informations permettant de suivre le fonctionnement de ces organismes et d’apprécier l’utilisation, par dispositifs (Professionnalisation, plan de formation des entreprises (+ et – 10 salariés) et congé individuel de formation CDI et CDD), des fonds collectés auprès des entreprises. L’ESF est élaboré par les services de l’État en fonction de la législation en vigueur. En 2006, un nouveau système informatique de collecte et d’exploitation des informations de l’ESF est mis en place pour intégrer les nouvelles dispositions de la loi n°2004-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social et répondre à plus de souplesse dans l’échange d’informations entre les organismes collecteurs et les services de l’État. Le Portail des Applications du Contrôle et de Télédéclaration des Organismes ColLEcteurs (PACTOLE) permet l’échange entre les organismes collecteurs et les services de l’État de formulaires qui composent l’ESF. Chaque organisme télécharge via le portail PACTOLE les formulaires à renseigner concernant leur activité, et ensuite retourne ces formulaires complétés grâce à cette application à fins de contrôle et d’exploitation par les services de l’État. 3.4. Définition des indicateurs utilisés Rappel des définitions Une action de formation (en centre de formation ou en entreprise) se définit comme étant une action satisfaisant simultanément aux trois critères suivants : - l'action comporte une communication entre stagiaire et formateur qui vise un transfert de connaissances (au sens de savoir, d'instruction, d'ensemble d'informations, dont la détention assure une compétence précise) ; - la formation repose sur des objectifs, un programme, des moyens pédagogiques (humains ou matériels) et un dispositif permettant de suivre l'exécution du programme et d'en apprécier les résultats ; - la formation possède les qualités de durée minimale (supérieure à 8 heures) et de continuité, bien qu'elle puisse être de nature périodique. Indicateurs physiques et financiers Flux d’entrée Nombre d’individus entrés en formation au cours des douze mois de référence. Effectifs rémunérés Ensemble des individus ayant suivi au moins une formation pendant laquelle ils ont été rémunérés et ce au cours des douze derniers mois considérés, année civile ou campagne. Heures-stagiaires Le nombre total d'heures-stagiaires se calcule comme le produit de l'effectif en formation et de la durée moyenne de chaque action (en centre de formation ou en entreprise), et ce au cours des douze derniers mois considérés (année civile ou campagne). Coût de fonctionnement Somme des montants versés aux organismes de formation pour la réalisation d'actions de formation, au cours des douze derniers mois considérés (année civile ou campagne), hors rémunération des stagiaires. 156 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE 4. GLOSSAIRE DES PRINCIPAUX SIGLES AAH ACA ACCRE ACE ACFCI ACOSS ADEC AFIJ AFPA AGEFIPH AI ALE ANACT ANFH ANI ANPE APCA APCM APE APEJ APP ARE AREF ARCNAM ASC ASSEDIC BEP BNQ BOTEFP CAE CAFOC CARIF CAT CBC CBE CCAS CCI CCN CDD CDI CEDEFOP CEP CEREQ CESR CET CFA CFAA CFPA CIE CIF CIF-CDD CIO CLD CNAM CNASEA CNCP CNDP CNED CNFPT CNIL CNML CO - Allocation aux adultes handicapés - Allocation chômeurs âgés - Aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise - Aide au conseil aux entreprises - Association des chambres françaises de commerce et d’industrie - Agence centrale des organismes de Sécurité sociale - Actions de développement de l’emploi et des compétences - Association pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés - Association nationale pour la formation professionnelle des adultes - Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés - Allocation d’insertion - Agence locale pour l’emploi (ANPE) - Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail - Association nationale pour la formation hospitalière - Accord national interprofessionnel - Agence nationale pour l’emploi - Assemblée permanente des chambres d’agriculture - Assemblée permanente des chambres de métiers - Activité principale exercée - Aide pour l’emploi des jeunes - Atelier de pédagogie personnalisée - Allocation de retour à l’emploi - Allocation de retour à la formation - Association régionale des CNAM - Allocation spécifique de conversion - Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce - Brevet d’études professionnelles - Bas niveau de qualification - Bulletin officiel du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle - Contrat d’accès à l’emploi - Centre académique de formation continue - Centre d’animation et de ressources de l’information sur la formation - Centre d’aide par le travail - Congé de bilan de compétences - Comité bassin d’emplois - Centre communal d’action sociale - Chambre de commerce et d’industrie - Convention collective nationale - Contrat à durée déterminée - Contrat à durée indéterminée - Centre européen pour le développement de la formation professionnelle - Contrat d’études prospectives - Centre d’études et de recherche sur l’emploi et les qualifications - Conseil économique et social de Région - Compte épargne temps - Centre de formation des apprentis - Centre de formation d’apprentissage agricole - Centre de formation professionnelle pour adultes - Contrat initiative emploi - Congé individuel de formation - Congé individuel de formation des contrats à durée déterminée - Centre d’information et d’orientation - Chômage de longue durée - Conservatoire national des arts et métiers - Centre national pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles - Commission nationale de la certification professionnelle - Centre national de documentation pédagogique - Centre national d’enseignement à distance - Centre national de la fonction publique territoriale - Commission nationale de l’informatique et des liberté - Comité national des Missions locales - Contrat d’orientation 157 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE COM COPIRE COTOREP CPE CPER CPNE CQ CQP CRAPT CRDP CRI CRP CRP CRREF CSFC CSN-FOR CTF CTH CTI DADS DAGEMO - Contrat d’objectifs et de moyens - Commission paritaire interprofessionnelle régionale pour l’emploi - Commission technique d’orientation et de reclassement professionnel - Commission paritaire de l’emploi - Contrat de projet Etat-région - Commission paritaire nationale pour l’emploi - Contrat de qualification - Certificat de qualification professionnelle - Centre régional d’appui pédagogique et technique - Centre régional de documentation pédagogique - Centre ressources illettrisme CRU - Centre de ressources pédagogiques - Centre de rééducation professionnelle - Comité régional de coordination de l’emploi et de la formation - Chambre syndicale des formateurs et conseil en formation - Chambre syndicale nationale des organismes de formation - Capital de temps de formation - Commission technique d’homologation - Commission des titres d’ingénieurs - Déclaration annuelle des données sociales - Direction de l’administration générale et de la modernisation des services (ministère chargé de l’Emploi) DARES - Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques DAVA - Dispositif académique de validation des acquis professionnels DDASS - Direction départementale des affaires sanitaires et sociales DDTEFP - Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle DE - Demandeur d’emploi DELD - Demandeur d’emploi longue durée DEP - Direction de l’évaluation et de la prospective (ministère de l’Education nationale) DGEFP - Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle DGT - Direction générale du travail DOM - Départements d’outre-mer DP - Délégué du personnel DRT - Direction des relations de travail (du ministère du Travail et de l’Emploi) DRTEFP - Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle EDDF - Engagement de développement de la formation EJ - Emploi jeune EURES - Réseau des services publics de l’emploi européens FACT - Fonds pour l’amélioration des conditions de travail FAF - Fonds d’assurance formation FAJ - Fonds d’aide aux jeunes en difficulté FC - Formation continue FCIL - Formation complémentaire d’initiative locale FEDER - Fonds européen de développement rural FEPGA - Fonds européen d’orientation et de garantie agricole FNDAM - Fonds national de développement et de modernisation de l’apprentissage FOAD - Formation ouverte et à distance FONGECIF - Fonds pour la gestion du congé individuel de formation FONGEFOR - Fonds national de gestion paritaire de la formation professionnelle continue FPA - Formation professionnelle accélérée FPA - Formation professionnelle des adultes FPC - Formation professionnelle continue FPPSE - Formation professionnelle, promotion sociale et emploi FPT - Fonction publique territoriale FRAFP - Fonds régional de l’apprentissage et de la formation professionnelle FSE - Fonds social européen FUP - Fonds unique de périquation GIE - Groupe d’intérêt économique GIP - Groupement d’intérêt public GPFC - Gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences GRETA - Groupement d’établissements de l’éducation nationale pour la formation professionnelle continue IFOP - Instrument financier d’orientation de la pêche IRILL - Insertion, réinsertion, lutte contre l’illettrisme INSEE - Institut national de la statistique et des études économiques MASTS - Ministère du Travail, des Affaires sociales et de la Solidarité (anc. dénomination) 158 PLF 2008 FORMATION PROFESSIONNELLE MEP METCS MIFE MIP ML NACF NAF OCA OF OIT ONISEP OPACIF OPCA OPQF OREF PAIO PAP PARE PDC PCS PICS PLIE PME PMI PPAE PRDFP PREJ PS RM I RNCP ROME RS 1 SDIS SMIC SPE SRC TRACE TOM UC UCANSS UCC UE UNEDIC VAE ZUS - Maison (mission) de l’éducation permanente - Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale (ancienne dénomination) - Maison de l’information sur la formation et l’emploi - Maison d’information professionnelle - Mission locale - Nomenclature d’activités de la Communauté européenne - Nomenclature d’activités françaises - Organisme collecteur agréé - Organisme de formation - Organisation internationale du travail - Office national d’information sur les enseignements et les professions - Organisme paritaire de gestion du congé individuel de formation - Organisme paritaire collecteur agréé - Office professionnel de qualification des organismes de formation - Observatoire régional emploi formation - Permanence d’accueil, d’information et d’orientation - Projet d’action personnalisé - Plan d’aide au retour à l’emploi - Plan de développement concerté - Professions et catégories sociales (ex-CSP) - Programme d’ingénieurs et cadres supérieurs - Plan local pluriannuel pour l’insertion et l’emploi - Petite et moyenne entreprise - Petite et moyenne industrie - Projet personnalisé d’accès à l’emploi - Plan régional de développement des formations professionnelles (ex-PRDFP) - Programme régional pour l’emploi des jeunes - Promotion sociale - Revenu minimum d’insertion - Répertoire national des certifications professionnelles - Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (ANPE) - Formulaire de demande d’admission au bénéfice des rémunérations des stagiaires de formation professionnelle - Service départemental d’incendie et de secours - Salaire minimum interprofessionnel de croissance - Service public de l’emploi - Service régional du contrôle de la formation professionnelle - Trajet d’accès à l’emploi - Territoires d’outre-mer - Unité capitalisable - Union des caisses nationales de Sécurité sociale - Unité de contrôle capitalisable - Union européenne (ex-CEE, puis CE) - Union nationale pour l’emploi dans l’industrie et le commerce - Validation des acquis de l’expérience - Zone urbaine sensible 159