« Tu me fends le cœur ! » , l`exclamation, inoubliable, est de Raimu
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« Tu me fends le cœur ! » , l`exclamation, inoubliable, est de Raimu
« Tu me fends le cœur ! » , l’exclamation, inoubliable, est de Raimu, alias César, dans Marius, de Pagnol (1931). Populaires, les cartes à jouer le sont plus encore au cinéma. Histoire d’un loisir qui ne connaît pas la crise. L’origine des cartes à jouer reste incertaine. Il est e probable qu’en Chine, au VII siècle, on s’adonnait déjà à d’interminables parties, cependant, selon l’hypothèse la plus communément admise, on suppose qu’elles viennent du Proche-Orient. On e sait, en tout cas, qu’à la fin du XIV siècle, les nombreuses familles arméniennes qui émigrent en Italie transportent dans leurs valises un jeu encore inconnu en Europe ; le naibi. Le nom perdurera, en espagnol notamment, où « carte à jouer » se traduit aujourd’hui par naipe. En France, la découverte du « jeu de quartes », remonte aux années 1370. Au départ, les naibi sont réservés aux plus jeunes. En 1393, toutefois, l’écrivain florentin Giovanni di Pagolo Moreli, dans ses ricardi, recommande aux adultes de les préférer, avec les osselets, aux jeux de dés. Outre leur coté convivial, ils ont des vertus éducatives et pédagogiques, parce qu’ils constituent une approche ludique de l’arithmétique. D’ailleurs, en 1534, dans Gargantua, le héros éponyme de Rabelais se familiarise avec les mathématiques en jouant aux cartes. Le roi, la reine et le valet qui figurent sur nos cartes occidentales sont issus du Moyen Age, époque où le jeu se popularise en Europe. Chacune représente un personnage considéré comme héroïque durant la période pré-médiévale, voire de la mythologie antique. Par exemple, parmi les valets, on trouve Hector, l’un des protagonistes de la guerre de Troie ; chez les dames, il y a Pallas, également nommée Pallas Athéna, déesse grecque de la guerre ; et chez les rois, trône César, en référence au célèbre empereur romain Il existe quatre couleurs de cartes, parfois associés aux quatre saisons. Les emblèmes représentés sont inspirés d’armes médiévales. Ainsi, le pique renvoie à la pointe d’une hallebarde, le cœur, à celle d’une flèche, le carreau, au fer d’une lance, et le trèfle, à la garde d’une épée. Nul ne s’étonnera, de fait, que la guerre soit déclarée lors d’une bataille ou d’une belote, en famille ou entre amis.