2012 Galerie Vanessa Quang
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2012 Galerie Vanessa Quang
Dossier de presse NOIR CLAIR, Group Show. Galerie Vanessa Quang / Dossier de presse 2 __________________________________________________________________________________________________ NOIR CLAIR Une proposition de Victor de Bonnecaze et Barbara Polla. DU SAMEDI 8 SEPTEMBRE AU SAMEDI 10 NOVEMBRE 2012 Vernissage le samedi 8 septembre de 17h à 21h ______________________________________________________________________ Exposition collective Dix-sept artistes présentés Charley Case, Mat Collishaw, Tonino Cragnolini, Mounir Fatmi, Bob Flanagan, Fabrice Langlade, Martin Lord, Luc Mattenberger, Andrea Mastrovito, Robert Montgomery, Lucien Murat, Jean-Michel Pancin, Françoise Pétrovitch, Eric Pougeau, Julien Serve, Rudy Shepherd & Frank Olive et Jeanine Woollard. Et quelques hôtes : AMI, Romaine Brooks, Jean Cocteau, Victor Hugo, Gino Lucente, Jean-Philippe Rossignol, Jacques Villon. L’exposition NOIR CLAIR : un passage. Du noir vers la réparation, en passant par le doute. Un processus créatif : celui du dessin. Crayon noir. Le noir, concentration de toutes les couleurs, le deuil mais aussi l’élégance, l’ironie et la légèreté du dessin, nous jette dans la vie. Le noir de la souffrance nous fait ressentir une ambivalence continuelle entre le noir et la vie, entre la vie et le noir : la vie noire, parfois comme une Halte dans le désert. La maladie, la menace, la mort. Les autoportraits au crayon ou à la plume de Bob Flanagan, artiste SM, moments de souffrance et de jouissance conjugués ; les monstres moyenâgeux à l’assaut des noirs châteaux du Frioul de Tonino Cragnolini ; les « gueules cassées », gravures récentes de Mat Collishaw et ses dessins de tumeurs et de malformations ; l’univers chaotique et napoléonien de Lucien Murat. « J’ai peur, je veux être la peur » : ainsi dessine Eric Pougeau. Les dessins les plus noirs, de Gino Lucente, hôte milanais de dernière heure, auront trouvé leur place dans le bureau de Victor de Bonnecaze. La vie est grise aussi. Elle est hésitation. La vie se cherche, toujours, une autre vie, un nouveau souffle, une manière de sortir du dedans de l’aiguille, de se trouver un cavalier (Joseph Brodsky). La vie noire rencontre le doute à chacun de ses carrefours. Loin de figer, le doute, interrogation essentielle, scientifique ou existentielle, libère de l’énergie, initie le mouvement, entrouvre nos yeux vers de possibles réalités inexplorées encore. La conscience naît de l’hésitation. Les dessins en forme de questionnements de Julien Serve, représentation de son monde personnel sur fond d’une représentation du monde qui se donne à lui sous forme d’une Journée parfaite ; les mots du poète plasticien Robert Montgomery, du noir au gris, le répertoire polymorphe de l’apport du soi au monde de Martin Lord, les errances et itinérances de la dualité de Charley Case, entre corps enfermés et tour de Babel, les créatures étranges de Jeanine Woollard, les enfants (ou adolescentes déjà ?) apeurés par la vie de Françoise Pétrovitch, nous laissent flotter dans ce doute qui ne sait encore de quel côté pencher. La conscience nous mène au processus. Processus de deuil, processus créatif, processus de réparation, aussi. Luc Mattenberger alors semble prier… La prière, processus incantatoire, alors que le processus, ici, suit avant tout le modèle même est mathématique, et musical : le dessin répétitif, les traits qui n’en finissent pas, les cercles qui ne se ferment jamais sur eux-mêmes, l’écriture, la formule, la synthèse, Galerie Vanessa Quang / Dossier de presse 3 __________________________________________________________________________________________________ les portées, les notes, les mots. Les FAX de Rudy Shepherd & Frank Olive arrivent chaque jour dans la galerie, processus quotidien nous rappelant le passage des jours ; les équations poétiques de Jean-Michel Pancin nous rapprochent de l’« être rêvé » ; les dessins de mounir fatmi, références à La Jambe noire de l’Ange, esquissent un processus de guérison par la greffe de l’Autre ; ceux d’Andrea Mastrovito, processus abstraits et formels à la fois, nous font entendre leur musique, alors que Fabrice Langlade, accroché à ses stylos, compulsif, griffonne des avions qui font s’envoler nos angoisses. Le noir enterré, mis en bière, par mounir fatmi encore. NOIR CLAIR évoquera aussi les liens entre patients (vivant le noir) et thérapeutes (déclencheurs de processus) et n’hésitera pas à entrer dans les sphères les plus personnelles des protagonistes, celles du doute quant à leur propre position existentielle – d’où la présence aussi de souvenirs d’autrefois, repères troublants plus qu’éclairants d’un chemin de vie entre le noir et la couleur, de Victor Hugo à Jacques Villon, de Romaine Brooks à Jean Cocteau… Les trois volets de NOIR CLAIR seront présentés en parallèle, suscitant l’oscillation du spectateur entre le noir, le doute et le processus et appelant au déséquilibre. Ces trois volets seront développés au cours de trois conférences par trois experts de l’art sous toutes ses formes, Jean-Philippe Rossignol, écrivain, éditeur, acteur : Le Diamant noir ; Régis Durand, qui nous propose une réflexion profonde sur l’image, le gris, le noir – réflexion inspirée tout autant de Fin de partie de Beckett que des artistes du gris et de la vie elle-même, sans fin – et Philippe Hurel, compositeur, passionné de processus virtuels, abstraits, musicaux. Un livre collectif, coordonné par Barbara Polla, intitulé Noir Clair dans tout l’Univers, comportant, entre autres, un texte majeur de Régis Durand, paraîtra en octobre aux éditions La Muette. En partenariat avec Nos remerciements à la Galerie Olivier Robert et à la galerie RX. Evènements autour de l’exposition 3 conférences ponctueront l’exposition. Vendredi 14 septembre à 19h NOIR, Jean-Philippe Rossignol Jeudi 18 octobre dès 18h - Light Black, lecture, Régis Durand - Présentation du livre NOIR CLAIR DANS TOUT L’UNIVERS - Conférence-musique, Philippe Hurel Le processus en composition Galerie Vanessa Quang / Dossier de presse 4 __________________________________________________________________________________________________ ŒUVRES DE L’EXPOSITION ______________________________________________________________________ MAT COLLISHAW Face 9 Dessin, stylo bille sur papier, 32,5 x 25 cm, 1995. Courtesy Analix Forever & Mat Collishaw. Mat Collishaw (1966), artiste britannique issu du groupe des “YBA”, surnommé « The master of illusions », surtout connu pour ses installations vidéos et ses photographies, s’intéresse à la beauté et à son ombre. Les dessins et les gravures présentés dans NOIR CLAIR, inspirés d’anciens livres, d’anciennes planches médicales, ou encore des “gueules cassées”, synthétisent la notion baudelairienne d’horreur délicieuse chère à Collishaw : c’est le même coup de crayon, ici, qui dessine la beauté et l’horreur - la boursouflure de la tumeur et la finesse du sourire. Galerie Vanessa Quang / Dossier de presse 5 __________________________________________________________________________________________________ ANDREA MASTROVITO Storm, crayon sur papier, 44 x 36,5 cm , 2009. Courtesy Analix Forever & Andrea Mastrovito. . Andrea Mastrovito (1978), artiste italien, “Tigre de Papier” selon le titre d’un des livres qui lui a été consacré, dessine sans relâche, des centaines de dessins. Il a, entre autres, accompagné au crayon la première biographie de Kris Van Assche, (Kris Van Assche, Amor o Muerte, par Barbara Polla, Ed. L’Âge d’Homme, 2009). Storm y illustre le saut d’obstacles : “Il lui arrive de tomber, souvent. La douleur physique comme un soulagement, elle lénifie, elle détourne l’attention de la vraie guerre, la guerre intérieure, la guerre de cent ans, sans fin ni trêve : il faut survivre d’abord pour gagner, peut-être, encore. La douce douleur physique ne distrait jamais assez longtemps.” Il en va de même des dessins de Martyres. Et en écho avec la chambre d’enfant de la galerie, la série de dessins The Game is over. The Game is never over. Galerie Vanessa Quang / Dossier de presse 6 __________________________________________________________________________________________________ FRANCOISE PÉTROVITCH Révérence, Lavis d’encre sur papier, 120 x 80 cm. 2010. Courtesy Galerie RX & Françoise Pétrovitch. Françoise Pétrovitch (1964), française, est une artiste prolifique, peintre, vidéaste, auteur de plusieurs livres d’artistes, elle suggère et suscite l’histoire du spectateur, avec une prédilection pour les mondes parallèles, ceux de l’enfance, des animaux, sur lesquels la réalité n’a pas prise... Mais que fait la petite fille en rose de Pétrovitch dans NOIR CLAIR ? Elle nous parle du “gris-rouge” peut-être – comme la mystérieuse cassette d’Harpagon. « Et de quelle couleur est-elle ? Maître Jacques : De quelle couleur ? Le Commissaire : Oui. Maître Jacques : Elle est de couleur… là, d’une certaine couleur…Ne sauriez-vous m’aider à dire ? Harpagon : Euh ? Maître Jacques : N’est-elle pas rouge ? Harpagon : Non, grise. Maître Jacques : Eh ! oui, gris-rouge : c’est ce que je voulais dire. Harpagon : Il n’y a point de doute : c’est elle assurément. » “Pour Harpagon, commente Régis Durand, la cassette ne saurait qu’être petite et grise, c’est-à-dire (presque) invisible, en tout cas aussi neutre que possible. Ce que rectifie, délibérément ou pas, Maître Jacques, en mettant du visible et du spécifique sur du (quasi) invisible et du neutre.” Françoise Pétrovitch semble procéder de même, pour instiller l’angoisse mettre du visible – le rose – sur l’invisible : le monde imaginaire dans lequel ses personnages évoluent. Galerie Vanessa Quang / Dossier de presse 7 __________________________________________________________________________________________________ ERIC POUGEAU J’ai peur, je veux être la peur, écriture sur papier d’écolier, 17x 22 cm, 2007. Courtesy Galerie Olivier Robert & Eric Pougeau. « Les enfants, nous vous observons. Nous allons vous tuer par surprise. Vous êtes notre chair et notre sang. A plus tard. Papa et maman. » « Les enfants, nous allons vous kidnapper et vous donner à nos chiens. Vous êtes notre chair et notre sang. A plus tard. Papa et maman. » « Mes chéris, quand papa et maman mourront, vous serez seuls puis vous mourrez aussi. À ce soir. Maman. » Les enfants ont peur… Comme Eric Pougeau, qui joue à se faire peur au cœur même du plaisir de la peur. « Je cherche, dit l’artiste, à matérialiser dans mon travail un ensemble de réflexions, de prise de conscience, de rage par les travaux d’écritures et les objets, avec sans doute une volonté de clarté et d’efficacité plastique. Une sorte de justesse presque invisible. » L’œuvre d’Eric Pougeau présentée dans NOIR CLAIR est elle-même presqu’ invisible en effet, perdue sur le grand mur du fond de la galerie. Mais une fois vue, elle ne saurait être oubliée. Galerie Vanessa Quang / Dossier de presse 8 __________________________________________________________________________________________________ INFORMATIONS PRATIQUES ______________________________________________________________________ La galerie Directeurs de la Galerie Victor de Bonnecaze et Vanessa Quang Commissaires de l’exposition Victor de Bonnecaze et Barbara Polla Assistante d’exposition Madeleine Filippi Contacts Madeleine Filippi [email protected] Tél : + 33 (0)1 44 54 92 15 Barbara Polla – Analix Forever [email protected] P. + 41 79 200 90 36 GVQ - Galerie Vanessa Quang 5 bis rue de Beauce (Angle 45 rue de Bretagne) 75003 Paris France — Tél. : + 33 (0)1 44 54 92 15 Fax : + 33 (0)9 50 42 81 96 — [email protected] www.galerie-quang.com Horaires d’ouverture : Du mardi au samedi, 11h - 19h et sur rendez-vous Accès Arts et Métiers (ligne 11 ou 3) Filles du Calvaire (ligne 8) 96-75-29 Station n°3003 – 4 rue des Filles du Calvaire