Pierre Corneille - EREA F. Truffaut

Transcription

Pierre Corneille - EREA F. Truffaut
Pierre Corneille
Biographie
Bibliographie
1606
1632 La veuve, comédie.
Naissance à Rouen, le 6 juin, de Pierre Corneille.
Il est originaire d'une famille de magistrats et est
l'aîné de cinq frères et sœurs. Son père est maître
des eaux et forets et sa mère est la fille d'un avocat.
Il accomplit ses études secondaires chez les jésuites
et se destine à une carrière d'avocat.
1633 La galerie du palais, comédie.
1634 La suivante, comédie.
1634 La place royale, comédie.
1635 Médée, sa première tragédie.
1626
Corneille suit des études de droit.
1636 L'illusion comique, comédie.
1628
Son père lui achète deux modestes charges d'avocat. 1643 La mort de Pompée, tragédie.
Timide et peu éloquent, Corneille renonce à plaider.
Le menteur, comédie.
1644 La suite du Menteur, comédie.
1629
Le succès de Mélite décide Corneille à entreprendre 1645 Rodogune, tragédie.
une carrière théâtrale.
1637
Le succès du Cid déclenche une querelle : on accuse Portrait
Corneille d'avoir copié sa pièce et de ne pas
respecter les règles du théâtre classique.
1641
Au printemps, Corneille épouse Marie de
Lampérière, fille d'un lieutenant.
Ils auront sept enfants.
1647
Corneille est reçu à l'Académie française.
1670
Depuis quelques années, Corneille voit apparaître en
Racine, un terrible rival.
1684
Corneille meurt à paris, le 1er octobre.
Corneille a écrit des comédies et des tragédies, et a enchaîné
échecs et succès. Son protecteur était Richelieu.
(anonyme – château de Versailles)
Extrait
LE CID : Acte 1 , Scène 4
Don Diègue
Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains
Vincent Salot – Mayron Raoul