LE PRATICIEN, LE PATIENT et LA DECISION
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LE PRATICIEN, LE PATIENT et LA DECISION
LE PRATICIEN, LE PATIENT et LA DECISION THERAPEUTIQUE Institut de Psychosomatique de Montpellier 17 ièmes Journées annuelles 13, 14, 15 mars 2008 L’évolution des structures de soins et des mentalités entraîne des modifications de la relation thérapeutique. La communication entre les patients et les soignants est de plus en plus référée à des modèles et à des techniques éprouvées dans des champs différents, celui de l'entreprise notamment, la gestion semblant être devenue, là, le nouveau « maître » de notre temps. Ces modèles et ces techniques privilégient une approche de la maladie, entendue comme « trouble », et du malade, considéré comme « client », qui repose sur des procédures d'information et de choix thérapeutique où la subjectivité de la relation est exclue. La journée du réseau souffrance de l'IPM propose un cadre de réflexion sur leur introduction croissante dans la pratique du soin. Elle pose la question de la décision thérapeutique en l'articulant à la finalité et à la visée du soin de la personne, audelà de son efficacité immédiate et de son coût. Institut de Psychosomatique de Montpellier Association loi 1901 créée en 1986 / Organisme de formation continue déclaré sous le no 9134075734 248, rue du Boulidou 34980 St Clément de Rivière Tél./Fax : 04 67 84 14 95 Courriel : [email protected] 1 JEUDI 13 ET VENDREDI 14 MARS à Air hôtel de 8h30 à 17h Prés de l’aéroport. Tel 04 67 20 07 08 GROUPES DE FORMATION CONTINUE Voir pages 3 et 4 SAMEDI 15 MARS au Grand Amphithéâtre de l’hôpital Lapeyronie 91 avenue du Doyen Giraud, Montpellier JOURNEE DU RESEAU SOUFFRANCE LE PRATICIEN, LE PATIENT et LA DECISION THERAPEUTIQUE Conférence de 8h00 à 13h15 8h00 8h30 Accueil Ouverture Mme Derzelle M., Reims 9h TABLE RONDE : Mme Brocq H., Nice , M. Sirven R., Montpellier. Aide à la décision : l'éthique médicale contre le coaching santé. M. Le Coz P. Agrégé de philosophie, Marseille, 30’, discussion 10’ Quelle relation pour quelle décision ? Dr Ferragut E. Psychiatre-psychanalyste, Montpellier, 30’, discussion 10’ Discussion générale 25’ 10h45 Pause 11h15 TABLE RONDE : Mme Chabee S., Montpellier, Dr Dousse M., Paris. Humanité et subjectivité dans les soins. Pr. Hervé C. Laboratoire d’Ethique Médicale, de droit de la Santé, Paris, 30’, discussion 10’ Repenser la clinique. Dr. Lassaunière J.M. Médecin soins palliatifs, douleur, Paris, 30’, discussion 10’ Discussion générale 25’ Clôture: 13h15 Conseil d’administration de l’IPM : de 15h à 19h 2 Chaque groupe de formation continue traite un thème différent sur 12h en 2 jours Information, relation d’aide et Psychothérapie dans l’accompagnement du malade grave L’annonce d’un diagnostic de maladie grave est un moment à haut risque de désorganisation qui engendre un contexte de crise majeure et constitue, en soi, un événement de vie à fort potentiel traumatique, générant de la souffrance. Accompagner, c'est ouvrir un espace de parole et être présent afin que la communication ne se fige pas sur des positions défensives exacerbées. Sans cet indispensable soin psychique, dès l’annonce du diagnostic, le malade risque d’être enfermé dans un non dit mortifère. Accompagner, pour les soignants, c'est entendre la souffrance dans tout ce qu’elle a de plus singulier, de plus subjectif afin d’aménager une prise en charge globale incluant la dimension du soin psychique. Comment entendre la dynamique du désespoir sous jacente à l’effraction traumatique ? Comment comprendre les aménagements défensifs ? Comment contenir l’angoisse de mort et se situer entre espoir et désespoir ? H. Brocq Groupe 1 Anamnèse lors de douleurs chroniques. Spécificité des éléments psychologiques et relationnels à rechercher. Lors de douleurs chroniques, l’anamnèse met en évidence de nombreux facteurs, notamment des éléments de la petite enfance, des évènements de vie traumatiques, des psychopathologies sous jacentes, des conflits au niveau social, familial ou du couple… Que rechercher et comment évaluer les différents facteurs de co-morbidité ? Quels impacts auront-ils sur la prise en charge, nécessité d’abords spécifiques, aggravation du pronostic… Les patients dont le bilan psychologique a été insuffisant sont souvent en échec thérapeutique, comment sortir de l’impasse et relancer une dynamique de soins tenant compte des différents facteurs étiologiques et des défenses du patient afin qu’il puisse accéder à la compréhension du rôle du symptôme et s’investir activement dans la thérapie. Comment penser une consultation faisant sa place à la dimension narrative ? M. Derzelle, M. Dousse, E. Ferragut Groupe 2 Groupe 3 Angoisse et accompagnement péri-opératoire. Préparation aux interventions. Apprendre la nécessité d’une intervention génère de fortes angoisses d’autant plus si cela intervient immédiatement après l’annonce d’un diagnostic inquiétant. La perspective d’être anesthésié, nu sur une table opératoire, d’avoir le corps ouvert, d’être en réanimation engendre de nombreux fantasmes qui majorent le mal-être. Il est fondamental d’informer le sujet sur ce qu’il doit savoir et ce, tout en le rassurant car l’on sait que trop d’anxiété augmente le risque de complications post-opératoires. Comment préparer au mieux le patient avant une intervention difficile (amputation, greffe, dégâts fonctionnels ou esthétiques) et repérer les sujets fragiles afin de mettre en place une prise en charge préventive permettant d’améliorer la qualité des soins ainsi que le vécu des personnes ? J. Dufour, E. Ferragut, M. Tarral 3 Groupe 4 Interactions familiales, de normalité à la pathologie Les temps actuels nous font oublier que nous sommes « nés de », eux-mêmes « fils de » et encouragent les fantasmes d’auto-engendrement. L’évolution de la famille nous amène à reconsidérer les interactions sujet/famille, les questions de la filiation, de l’héritage dit et non-dit. Faire recirculer cette vie transgénérationnelle c’est replacer dans une autre perspective les souffrances liées à l’enfance : carences affectives, maltraitance, intrusions et abus de toute sorte…C’est permettre au sujet de se confronter autrement à la maladie chronique, transmise ou non, à la dépression, au malêtre et aux difficultés relationnelles. S. Chabee, P. Vidal Groupe 5 Conduites alimentaires et pathologies de la spère orale. Approche pluridisciplinaire. Ce groupe est conçu à l'intention des praticiens concernés par les troubles des conduites alimentaires et leurs incidences sur les pathologies bucco-dentaires et orales : médecins généralistes ou spécialistes en nutrition, orl, chirurgie dentaire, orthodontistes, orthophonistes, ainsi que les psychologues et psychiatres. A partir de l'expression symptomatique, la démarche psychosomatique proposée permettra de mettre en évidence la problématique sous jacente et ses racines archaïques. Partages et échanges avec les participants montreront l'intérêt d'une prise en charge globale du patient. Apports théoriques, étude de cas et analyse de la pratique seront mis en commun. La médiation corporelle sera présentée comme outil clinique et thérapeutique. S. Breyel, C. Grenier, R. Sirven Groupe 6 Médiation corporelle et artistique. Le corps en mouvement. Le corps étant le premier lieu d’expression et de communication, il sera, pour chacun, impliqué dans toute relation, ainsi le soin met en scène aussi bien le corps du patient que celui du soignant. L’expression corporelle favorise gestes, mouvements et rythmes ainsi que le jeu, l’expression vocale, le plaisir d’être et de communiquer, permettant d’acquérir plus d’aisance avec soi-même et les autres. Quelle pratique corporelle pour se ressourcer ? Comment se sentir mieux afin d’être authentique et de pouvoir utiliser l’imaginaire dans la relation thérapeutique ? La formation propose, par différentes techniques, de découvrir et d’enrichir sa propre expression, de développer plus de présence et de fluidité dans le corps afin d’acquérir les bases pratiques pour favoriser les processus créatifs et relationnels. K. Eckstein 4