Pour en savoir plus - La Fondation Suisse du SSI
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Pour en savoir plus - La Fondation Suisse du SSI
Programmes Programmes Partenaires locaux Activités principales du réseau Burkina Faso Keoogo • Assurer une protection, un accompagnement, une réintégration durable et un suivi des enfants en situation vulnérable au-delà des frontières Côte d’Ivoire BICE • Gambie CEDAG Guinée Sabou Guinée Effectuer la recherche et l’évaluation sociale et économique des familles des enfants Développement de mécanismes de coopération nationale et transnationale • • Etablissement Renforcement des capacités des partenaires professionnels locaux Mali ENDA Mali • Début du projet: 2005 - sous le nom « Programme Afrique de l’Ouest » (PAO) • Sénégal ENDA JA www.resao.org de procédures et de standards communs Guinée-Bissau AMIC Niger EPAD Développement d’un réseau régional de protection de l’enfance Bénéficiaires principaux : enfants et jeunes en situation vulnérable et de mobilité Organiser des formations au niveau régional et diffuser des outils communs 1'300 enfants et jeunes réinsérés dans un cadre familial et suivi Pays mis en réseau (15) : Bénin*, Burkina Faso, CapVert*, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana*, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Libéria*, Mali, Niger, Nigéria*, Sénégal, Sierra Leone*, Togo* Mettre en place des mesures de sensibilisation et de développement dans les communautés de départ les plus vulnérables • Mis en œuvre des activités : les ONGs locales, en coopération avec les services étatiques et les organisations internationales * Opérationnels d’ici 2011-2012 FONDATION SUISSE DU SERVICE SOCIAL INTERNATIONAL 10, rue Alfred-Vincent Case Postale 1469 1211 Genève 1 Suisse Tél. +41 22 731 67 00 Fax: +41 22 731 67 65 www.ssiss.ch [email protected] mise en œuvre en collaboration avec l’Institut International des Droits de l’Enfant (IDE) partenaires Les partenaires du SSI dans les 15 pays d’Afrique de l’Ouest Les Ministères en charge de la protection de l’enfance Le réseau RAFY (réseau transnational créé par le SSI/IDE sur la migration à risque des jeunes) Responsable programme Olivier Geissler [email protected] Le réseau des journalistes amis de l’enfance en Afrique et en Suisse Service d’information Marc Aellen [email protected] Site internet du Réseau: www.resao.org Fondation Suisse du Service Social International (SSI) Les organisations internationales (UNICEF, OIM, BIT, UNHCR, etc.) sponsors Commission Européenne Pour effectuer un don : CCP 12-5490-5 Une prise en charge au-delà des frontières L’Afrique de l’Ouest est une région où la mobilité des personnes est importante. Un nombre substantiel d’entre elles sont des mineurs se retrouvant dans des situations de vulnérabilité dans leur propre pays ou dans les pays voisins, sans possibilité de rentrer chez eux. Le SSI développe depuis plusieurs années un réseau en Afrique de l’Ouest permettant de répondre et de lutter Divers sponsors privés et institutionnels FONDATION SUISSE DU SERVICE SOCIAL INTERNATIONAL contre les phénomènes de migration précoce et à risque, de trafic, de traite et d’exploitation des plus jeunes. L’activité principale de ce réseau est la prise en charge de l’enfant, la recherche et l’évaluation sociale et économique de sa famille ainsi que sa réintégration soutenue par un projet individuel et qui est suivie durant 2 ans minimum. Les pays participants travaillent en réseau et partagent la même méthodologie d’intervention, permettant de garantir une réintégration digne et selon le meilleur intérêt de l’enfant. Le réseau a pour but de devenir un modèle régional de coopération dans les questions de protection transnationale des enfants et des jeunes. Réseau Afrique de l’Ouest Notre réponse Une réintégration durable et de qualité Depuis 2005, avec le soutien technique et financier du SSI, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest coopèrent entre eux à la mise en place d’un réseau régional de protection permettant la réintégration sociale et professionnelle des enfants et jeunes en situation vulnérable dans un contexte transnational. Afin de garantir une prise en charge de qualité, notre méthodologie d’intervention est développée selon les étapes suivantes du processus de réintégration : Faits de vie... Mon nom est Mamadou* et j’ai aujourd’hui 19 ans. Mes parents sont cultivateurs au sud du Sénégal. J’ai vécu une enfance très difficile ; dès mon plus jeune âge, je cultivais la terre avec mes frères et mes parents. Encore enfant, en raison de la pauvreté de ma famille, j’ai dû migrer seul vers la capitale, Dakar, pour trouver un emploi. Je faisais le cirage de chaussures dans la banlieue presque toute la journée, mais j’ai aussi pu suivre des cours d’alphabétisation grâce à une petite association. Après quelques années, j’ai décidé de démarrer une formation en théat̂ re et j’ai pu ainsi organiser des activités culturelles dans mon quartier. Mais les difficultés, surtout économiques, sont vite devenues trop grandes et j’ai décidé de tenter l’aventure. J’ai donc traversé plusieurs frontières pour aller jusqu’à Alger et ensuite essayer de gagner l’Europe, mais en vain. J’ai été intercepté par la police algérienne et simplement rejeté dans le désert à la frontière malienne, sans eau, sans nourriture et presque sans habits. J’ai dû marcher plusieurs heures, avec quelques autres enfants, pour finalement atteindre le premier village malien où nous avons pu être secourus. En plus du danger et de la souffrance, j’ai perdu dans ce voyage toutes mes économies. Heureusement, j’ai été recueilli par le PAO Mali, grâce à qui j’ai pu retourner en famille et retrouver mes parents, mes amis et surtout ma liberté. Une fois de retour au Sénégal, l’association ENDA Jeunesse Action m’a accueilli et m’a aidé à commencer une activité de petit commerce. J’avais démarré cette activité avec moins de 100'000 francs CFA (environ 250 francs suisses), et j’ai pu rapidement doubler ce chiffre d’affaires et étendre mon réseau de clientèle. Cette activité me permet de me prendre en charge et d’appuyer mes parents au village. Maintenant, je n’ai plus envie de partir dans la clandestinité… et j’essaye de dissuader les jeunes de mon village d’en faire autant, en leur racontant mon expérience. * Prénom fictif Le contexte En Afrique de l’Ouest, on estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre d’enfants qui ont besoin d’une protection spéciale notamment contre l’exploitation, le trafic et la traite d’êtres humains. Souvent considérés comme de la marchandise par les trafiquants, des milliers d’enfants sont acheminés chaque année depuis les régions les plus pauvres vers des centres économiques plus riches. Des enfants qui viennent régulièrement grossir les rangs des migrants risquant leur vie pour braver l’Atlantique, la Méditerranée ou les déserts pour atteindre l’Europe, cet « Eldorado », au péril de leur vie. Parmi les causes de ces mobilités en Afrique de l’Ouest, la pauvreté, le manque de perspective et la dégradation des conditions environnementales sont les facteurs les plus cités. Ce sont eux qui poussent de nombreux enfants - de plus en plus jeunes - à se laisser séduire par la promesse d’une bonne éducation ou d’un meilleur emploi dans un pays voisin ou au-delà. Les lacunes du système éducatif ou son absence, ainsi que certaines valeurs et pratiques culturelles, favorisent également le départ de ces enfants à la recherche d’une vie meilleure. Sur le chemin ou à destination, un grand nombre d’entre eux se retrouvent victimes de travail forcé, de la mendicité, de l’enrôlement militaire (enfants-soldats), de la prostitution, etc. Certains réussissent à s’enfuir et à rentrer chez eux, mais un grand nombre restent dans l’impossibilité de le faire, venant augmenter le nombre d’enfants des rues dans les grandes villes d’Afrique de l’Ouest. C’est dans ce contexte que l’action du SSI prend particulièrement son sens. Les activités du réseau répondent directement aux besoins des bénéficiaires et des acteurs locaux. Elles se basent sur une approche participative (enfants, familles, ONGs, Etats, professionnels de l’enfance, etc.) et sur la mise en réseau de 12 pays d’Afrique de l’Ouest. Ce dernier s’inscrit dans une approche régionale consistant à développer des coopérations en vue d’établir des procédures communes entre ces pays, afin de répondre concrètement et durablement aux problèmes relatifs à la protection de l’enfance. Ce programme est novateur par l’implication des différents acteurs de la société civile comme des autorités, tant au niveau national que transnational, ainsi que par le suivi individualisé de l’enfant par-delà les frontières. Ce programme ne crée pas de nouvelles structures, mais renforce celles déjà existantes et améliore la coopération entre les acteurs locaux de la protection de l’enfance. Les bénéficiaires • Les enfants et jeunes en situation vulnérable, tels que les jeunes migrants échoués, les enfants victimes de la traite et de toutes autres formes d’exploitation, identifiés en Afrique de l’Ouest; • Les familles et les communautés des enfants; • Les acteurs locaux de la protection de l’enfance (société civile et autorités). En haut: champ communautaire. A gauche: jeunes filles dans un village de Guinée-Bissau. A droite: enfant talibé dans une école coranique à Dakar. • identification et protection de l’enfant • soins de base et écoute psychosociale • recherche et évaluation de la famille dans le pays ou la région d’origine • retour volontaire assisté • développement et mise en œuvre d’un projet de réinsertion individuel • suivi individuel de chaque enfant durant deux ans L’enfant est partie prenante du processus, selon son âge et sa maturité. Les standards développés permettent notamment que le meilleur intérêt de l’enfant soit respecté tout au long du processus menant à sa réintégration et au-delà. Chaque enfant bénéficie d’un soutien individuel pour des mesures éducatives, de formation ou activités rémunérées. Dans la mesure du possible, nous soutenons la famille de l’enfant afin qu’elle puisse mieux le prendre en charge, ainsi que ses frères et soeurs.