Balade(s), parcours photographique
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Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. Pays Cœur d’Hérault Du 21 au 30 juin 2013 SOMMAIRE ı La programmation Boutographies 2013 ı La programmation Balade(s) Parcours photographique ı Les premiers lieux d’exposition ı Situation des lieux ı Les soutiens ı Coordonnées des responsables du projet Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. ı La programmation Boutographies 2013 Franco-péruvienne (Paris) CELINE ANAYA GAUTIER Du 21 au 30 juin – Halle Darde CŒUR DE FEMMES Cœur de Femmes est un sujet sur les femmes en errance à Paris. Grâce à l’association du même nom, j’ai pu les approcher et partager leurs vies pendant presque deux ans. On estime qu’elles sont un peu plus de 10 000 dans les rues de Paris aujourd’hui. 20% ont moins de 25 ans et parmi les SDF âgés de 16 à 18 ans, la proportion de femmes atteint 70%. Cette féminisation de l’exclusion touche d’abord des personnes de plus en plus jeunes, des filles âgées de 18 à 24 ans, qui ont connu des problèmes d’insertion professionnelle, de toxicomanie ou des drames familiaux. Viennent ensuite les femmes de 25 à 50 ans, qui ont fuit les violences conjugales, parfois avec des enfants, ou ont été jetées hors de leur foyer. Les femmes qui participent à ce projet sont en situation de grande exclusion : femmes battues, violées, torturées, humiliées ; femmes en souffrance ayant perdu tout repère et rejetées par la société ; femmes qui ont échoué dans la rue, blessées dans leur être ; femmes venant de France et d’ailleurs. Les réponses classiques à l’exclusion (fournir un toit et de la nourriture) ne sont pas satisfaisantes et vouent à l’échec toute tentative de réinsertion en ne prenant pas en compte une dimension essentielle : les véritables blessures sont intimes et psychologiques. Céline Anaya Gautier On aimerait penser que ces images, intemporelles par leur contenu de souffrance, d’égarement, soient celles d’une autre époque, où être femme signifierait davantage d’exposition aux difficultés à vivre décemment, dignement. Mais elles nous rappellent que peu de choses changent pour celles qui vacillent au détour d’une dépression, d’une exclusion sociale, ou sous les coups des violences conjugales. Céline Anaya Gautier ne se cantonne pas à illustrer le grand livre des détresses humaines. Chaque portrait est un moment de non-indifférence, de prise en compte de la difficulté que représente chaque geste quotidien, aussi simple et banal soitil, pour celles qui doivent souvent tout reconstruire, à commencer par elles- mêmes. Aucun des portraits présentés ne pourrait se résumer au tragique qu’il contient. A chaque fois un geste, la texture ou le motif d’un tissu, un éclat de couleur viennent relier ces femmes à un avenir encore possible. La distance est juste : elle est celle d’une attention à des drames ni exacerbés ni atténués, simplement perçus et redonnés comme épreuves de vie. On pense à Nan Goldin, à ses photographies d’êtres en rupture, de corps dans tous ses états, aux fragilités soudain revenues à la surface des visages, de toutes leurs forces. Christian Maccotta Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. Italienne (Barcelone) CAMILLA DE MAFFEI Du 21 au 30 juin - Espace Le Neuf THE VISIBLE MOUNTAIN. SARAJEVO « Le Trebevic » est un symbole puissant de Sarajevo : considéré comme une montagne sacrée à l’époque Slave antique, il acquiert le statut de parc national sous le gouvernement du Maréchal Tito. Proche de la ville, il devient le lieu d’excursion privilégié des habitants de Sarajevo pendant toute la deuxième moitié du vingtième siècle. Avec la construction d’un téléphérique reliant directement son sommet au centre-ville, le parc Trebevic devient littéralement une partie de Sarajevo. En 1984, les Jeux olympiques d’hiver s’y déroulent. Cet événement, qui a marqué un tournant dans l’histoire de la ville, sera l’ultime moment de gloire avant la catastrophe. Quand la guerre se déclenche, en 1992, la montagne est occupée par les troupes bosno-serbes, devenant l’un des points stratégiques du siège de la ville. Pendant les trois ans et demi que dure le conflit, toutes les infrastructures sont détruites. Aujourd’hui, le paysage reste marqué par les traces des combats. En 1995, les accords de Dayton gèlent la ligne de front, et la montagne est divisée par la frontière qui sépare alors la fédération croato-musulmane de la république serbe. Après la guerre, le Mont Trebevic fut presque entièrement abandonné, à cause de la présence de mines et parce que la plupart des installations de sport et de loisir étaient détruites, mais surtout du fait du poids symbolique négatif porté par les lieux, d’abord parcourus par la ligne de front, puis par une frontière invisible mais inscrite dans les esprits. Aujourd’hui, Trebevic est toujours figé dans ce passé, et les ruines des vieilles installations dévastées par la guerre menacent encore ses paysages fantomatiques. Camilla De Maffei PRIX DU JURY BOUTOGRAPHIES 2013 PRIX ECHANGE FOTOLEGGENDO/BOUTOGRAPHIES 2013 PRIX DU PUBLIC BOUTOGRAPHIES 2013 Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. Argentin (Paris) ALEJANDRO ERBETTA Du 21 au 30 juin - Espace Le Neuf REPRISES Le projet Reprises est une création photographique à caractère documentaire et autobiographique. Il prend sa source dans le voyage de mes arrièregrands-parents depuis l’Italie, où ils sont nés, vers l’Argentine, pays de leur émigration. Mon idée était de suivre leurs traces, de reconstruire, à travers des images, des documents et des récits, leur itinéraire. Partis de la région du Piémont, ils seraient dans un premier temps descendus vers le sud, jusqu’au port de Gênes, pour ensuite monter à bord d’un navire nommé Matteo Bruzzo aux alentours de 1885. Centvingt-six ans après eux, j’ai repris ce même parcours. Partir de Fontanetto d’Agogna (d’où sont originaires mes grands-parents), jusqu’à la ville de Gênes. De là, traverser l’océan et arriver par le port de Buenos Aires en Argentine. Ensuite, j’ai poursuivi la route de mes arrière-grands-parents en réalisant des photographies et des recherches dans les archives publiques et les institutions spécialisées dans l’histoire de l’immigration en Amérique latine (telles que le CEMLA, Centre d’études migratoires latino-américaines). Dans le dispositif s’entremêlent des photos de mon voyage, des photos d’album familial et des photos d’archives. Alejandro Erbetta Ce qui parcourt cet assemblage hétéroclite et lui donne son unité semble être l’attente d’une révélation. Révélation espérée de la répétition du voyage, reconstitué comme pour atteindre à la vérité de ses prédécesseurs, un siècle plus tôt. Révélation de ces images positives qui semblent, au premier regard, négatives, c’est-à-dire non encore développées, ou bien de celles-là, si ténues qu’elles semblent tout juste affleurer dans le bain de révélateur, pour ne jamais y apparaître entièrement. Ce nouveau voyage est une succession de traces imaginées, qui ne sont finalement que supports pour reconstruire, recomposer ce qui n’existe plus et dont pourtant on porte une empreinte intime, profonde et presque effacée, illisible et obsédante. Christian Maccotta Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. Français (Paris) EMMANUEL PIAU Du 21 au 30 juin – Espace Lutéva TOUS ENSEMBLE Pendant cinq ans j’ai parcouru tous types de manifestation pour demander aux gens de s’arrêter un instant et de poser, pour l’histoire. Le résultat est une grande galerie de portraits. Une série de photos de famille et de visages qui affirment et interrogent dans un temps suspendu, à travers une extraordinaire diversité d’engagements, de groupes sociaux et de corps de métier. Des regards qui invitent à contempler la vivacité de l’esprit contesta- taire et citoyen de notre société, méditer sur la citoyenneté, l’idéal démocratique, et sa réalité. Paradoxalement dans un système de souveraineté populaire constitutionnelle, c’est dans la protestation qu’apparaît le plus clairement la vitalité d’une aspiration démocratique qui traverse et fonde notre société. Dans le sombre plaisir de se sentir forts ensemble, ils accomplissent un rituel dans lequel, enfin, on peut crier dans la rue, dire ce qu’on a sur le cœur, s’adresser au monde entier, dire qu’on existe, réclamer le respect, réclamer un changement. On use de la force des faibles : la cohésion du groupe, la puissance de la masse qui peut enfin dire : « Nous le Peuple !... ». Cette fierté, cette puissance au parfum d’insurrection, s’appuient sur une foi qui anime et traverse toute la société, et qui les rassemble. La croyance profondément enracinée dans les esprits, au- delà des clivages sociaux et politiques, que chacun a un droit inaliénable à la parole, et un devoir d’intervenir dans les affaires publiques. Ce désordre légitime, ce droit d’interpeller les puissants, vient de cette foi. Elle permet de revendiquer le droit d’améliorer son sort, d’être le souffle de l’histoire en marche, d’échanger l’ordre établi contre un idéal : ce pouvoir du peuple qu’on appelle... Démocratie. Emmanuel Piau Mille visages, une photographie de la démocratie en France. La pose, l’arrêt sur le mouvement éphémère de la « manif » les rend plus déterminés encore. Revendiquer sous le masque de sa propre image, entouré de ses compagnons d’infortune, n’est pas anodin : c’est vouloir inscrire une conviction dans sa propre destinée, et peut-être dans l’histoire. Au-delà de l’incroyable diversité des causes, bonnes ou mauvaises, d’une photographie à l’autre, la distance choisie par Emmanuel Piau confère à chaque personne une présence particulière, lui donne un visage, saisit une attitude, et l’insère en même temps dans un mouvement collectif dont on comprend que chacun tente de mesurer les conséquences, pour lui et pour les autres. D’où une certaine gravité, dans toutes les images, jusque derrière les jeux de mots et les tenues bariolées. C’est peut-être à cet endroit que s’éprouvent, physiquement, ce qu’un choix collectif signifie, et au-delà la responsabilité qui incombe à chacun lorsque la démocratie nous offre la liberté d’assumer nos propres aspirations. Christian Maccotta Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. Français (Paris) GILLES PICAREL Du 21 au 30 juin - Espace Le Neuf REFUGE Durant deux ans, Gilles Picarel a rencontré les jeunes pris en charge par l’association Le Refuge à Montpellier. Leur homosexualité a déclenché un acte d’exclusion de la part de leur famille, les confrontant brutalement au monde de la rue, de la marginalité, de la violence et de la précarité. Gilles Picarel ne résume pas les jeunes gens qu’il photographie à leur condition d’homosexuels et d’exclus, mais regarde sans complaisance ce qui les réunit dans ce même lieu : un rejet qui fait d’eux, au moins provisoirement, des êtres en marge, à la merci des addictions, des mauvaises rencontres, et des détresses psychologiques les plus graves. L’association Le Refuge de Montpellier est l’un des rares lieux en France, et le seul conventionné par l’état, à proposer un hébergement temporaire et un accompagnement social et psychologique à des jeunes majeurs, garçons et filles, victimes d’homophobie, en rupture familiale. L’association qui gère un dispositif d’accueil de 40 places en appartements-relais est confrontée à plus de 500 demandes d’admission par an. Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. ı Programmation Balade(s) Parcours Photographique Français (Castelnaudary) PHILIPPE MARTIN Du 12 avril au 13 juillet – Galerie des Schistes – Caveau de Cabrières HYPER NATURE TROPICALE Depuis 5 ans, Philippe Martin développe le procédé "Hyper focus" hybride qui fait appel à la photo, aux nouvelles technologies, à la peinture et aux sciences naturelles. Après le succès de deux premiers livres "Hyper Nature", cette exposition montre les résultats d'une récente expédition tropicale. Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. TILBY VATTARD Du 12 avril au 13 juillet – Office de tourisme du Caylar ABRIS / REFUGES INTIMES II La montagne est un univers intemporel et singulier. La traverser est un voyage vers les origines du monde autant que vers soi même. Les refuges qui s’y trouvent deviennent les phares de cet océan minéral. Tilby Vattard Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. AURÉLIEN DAVID Du 21 au 30 juin – Au fil du vin VANISHING PEOPLE Des businessmen se mesurant de toute leur hauteur aux visiteurs, en tenue de camouflage, figés dans leur élan, piégés dans la chlorophylle, il ne restera rien. Tout disparaîtra. L’image, l’icône, l’illusion. Au dehors, ils sont une figure de référence, étalon de nos sociétés modernes auquel nous identifier, sinon aspirer. Symbole de réussite. Ici, symbole consensuel de l’uniformisation de nos désirs et de nos goûts. L’image forte de la déshumanisation de nos sociétés contemporaines. L’artiste opère ici plus qu’un « recyclage poétique du réel » et nous incite à réfléchir sur ce qui fait image et sur la pratique même qu’est la photographie. L’artiste opère ici plus qu’un « recyclage poétique du réel » et nous incite à réfléchir sur ce qui fait image et sur la pratique même qu’est la photographie. Par l’utilisation d’une image achetée via un microstock, l’artiste opère une réappropriation et un détournement néoconceptuels de la matière même de l’image sans auteur (donc sans homme) et dénonce la réduction progressive et insidieuse de nos réalités à des images standardisées. (extrait d’un texte par P de Pompadour) Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. ı Les premiers lieux d’exposition: Lodève Le Neuf 9 place de la halle Dardé 34700 Lodève 06 09 03 45 07 [email protected] www.galerieleneuf.org Ouverture : Samedi 10h30-14h00 et sur rendez-vous Halle Dardé Place du marché! 34700 Lodève 04 67 88 86 44 Espace Lutéva Boulevard Joseph Maury, 34700 Lodève 04 67 96 40 23 Hors Lodève Médiathèque du Caylar & Office du Tourisme Place de la République 34520 Le Caylar 04 67 96 20 42 Galerie Photo des Schistes Caveau des Vignerons de Cabrières Route de Fontès 34800 CABRIERES 04 67 88 91 60 Au fil du vin 2, rue Roger Salengro 34800 Clermont l'Hérault 04 67 44 73 86 Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. ı Situations des lieux: Si l’ensemble des lieux sont répartis dans divers localités, la ville de Lodève comptera trois lieux très proche les uns des autres. Il s’agit de la Galerie le Neuf – La Halle Dardé et les Marches du palais. P l a n H o r s L o d è v e Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération. ı Les soutiens La maire du Caylar ı Coordonnées des responsables du projet - Arnaud Laroche Responsable direct du projet - Coordonnées Association Grain d’Image Projet Balade(s) Parcours Photographique 09 rue Joachim Colbert 34000 Montpellier Portable : A partir du 17/06 : 06 19 29 17 84 Mail : [email protected] - Marie Poitevin - Coordonnées Association Cinescola Galerie Le Neuf 9 place de la halle Dardé 34700 Lodève Portable : Avant le 17/06 : 06 09 03 45 07 Mail : [email protected] Balade(s), parcours photographique Projet photographique en milieu rural et petite agglomération.