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éditorial
JEANNE ET THÉRÈSE, AVEC NOUS SUR LA ROUTE
Le mois de mai de Lisieux a été marqué par la réalisation du spectacle son et lumière sur Jeanne d’Arc, cœur de feu, âme de guerrier.
Il a été conçu et porté par une équipe organisée et créative, entourée
de collaborateurs (acteurs, techniciens, et beaucoup de petites
mains). Le but poursuivi est de faire partager une expérience spirituelle, comme du temps de la création de ces pièces de théâtre au
Carmel, en 1894. A l’occasion de la fête de la prieure, on aimait se ‘recréer’, à travers
des récréations, qui seront qualifiées de pieuses, quand elles seront publiées.
En tout premier, il y a le témoignage de Jeanne d’Arc. (Thérèse de Lisieux, mai 2013) Mis
en valeur par l’Église et la société française au XIXe et XXe siècle, il en fait une héroïne de l’Histoire. Cette célébrité est quelquefois récupérée et trahie par des stratégies
politiques ou sociales.
La volonté de Thérèse est de lui redonner sa vraie place. Elle compose, le 8 mai
1894, un Cantique pour obtenir la canonisation de la Vénérable Jeanne d’Arc. Déjà, à 14
ans, en juin 1887, elle avait écrit, dans un cadre scolaire, un devoir de style sur le rêve
de Jeanne d’Arc dans sa prison.
Thérèse est fascinée par la démarche spirituelle d’une fille de 18 ans, qui vit une
expérience mystique dans le cadre d’une mission politique. Elle écrit deux pièces de
théâtre sur Jeanne. Elle ne le fait pas pour une reconstitution historique, bien qu’elle ait
travaillé sérieusement les sources dans les documents de l’époque. Elle nous fait partager
la proximité qu’elle a elle-même avec Jeanne : communion affective dans le lien avec
Jésus, affinités spirituelles dans la prière, identité dans la vocation…
Dans la basilique de Lisieux, nous étions plus que des spectateurs au théâtre :
Thérèse nous donnait un rendez-vous avec Jeanne, dans la lumière du Christ, au cœur
de l’Église.
Dans ce domaine, les convictions de Thérèse sont bien claires : « Je crois que les
bienheureux ont une grande compassion de nos misères, ils se souviennent qu’étant
comme nous fragiles et mortels, ils ont commis les mêmes fautes, soutenu les mêmes
combats et leur tendresse fraternelle devient plus grande encore qu’elle ne l’était
sur la terre, c’est pour cela qu’ils ne cessent de nous protéger et de prier pour nous. »
(LT 263, 10 août 1897)
Les Saints ne sont pas dans le virtuel, mais ils ne cessent d’intercéder pour nous.
(Prière Eucharistique) Dans la foi, nous sommes environnés d’une nuée de témoins, dans le
Corps mystique du Christ.
Jeanne et Thérèse sont avec nous sur la route. Le spectacle joué dans la Basilique
contribue à mieux les connaître, à poursuivre avec elles le dialogue et à partager leur
désir d’aimer Jésus et de Le faire aimer.
Mgr Bernard LAGOUTTE
Recteur
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