Laboratoire Environnement Ressources de - envlit

Basse-Normandie
www.ifremer.fr/envlit/region/basse_normandie
La coquille Saint Jacques
Nom scientifique : Pecten maximus
(source photo : IFREMER)
La coquille Saint-Jacques constitue probablement l’espèce emblématique des pêcheries basnormandes. Elle constitue même pour certains ports comme Grandcamp ou Saint Vaast la Hougue l’activité
essentielle, indispensable à la pérennité des flottilles.
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Les différents métiers qui ciblent cette espèce
Le seul métier est la drague à coquille St-Jacques en Manche Est et Ouest.
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La distribution et la biologie de l’espèce
La coquille Saint-Jacques est un mollusque filtreur des eaux tempérées et froides, que l'on trouve de
la Norvège au Portugal. Ce bivalve préfère les sédiments meubles et se rencontre surtout entre 10 et 50
mètres de profondeur. Cette ressource sédentaire forme des gisements plus ou moins abondants, gérés
comme des stocks séparés. La coquille Saint-Jacques est hermaphrodite : les sexes ne sont pas séparés, le
corail comportant une partie blanchâtre mâle et une autre orangée femelle. L'animal est mature à partir de
2,5 ans à 3 ans et présente plusieurs cycles de ponte annuels, à la fin du printemps et en été.
La larve est pélagique pendant 30 jours, avant de se fixer sur le fond. Au
bout de 2 mois, la jeune coquille Saint-Jacques acquiert sa forme définitive et son
mode de vie libre. Sa croissance est plus ou moins rapide selon les zones : hauteur
de 4 à 5 cm à 1 an, 8 à 10 cm à 2 ans. Elle peut vivre plus de 10 ans et atteindre 20
cm.
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Caractéristiques des apports (Fig. 1 et 2)
L'exploitation de la coquille Saint-Jacques est concentrée sur les gisements les plus productifs. En
Manche Ouest, ils se trouvent, pour ce qui intéresse la Basse-Normandie, dans le golfe normano-breton et
au sud de la Cornouaille anglaise et du Devon. En Manche Est, les gisements sont plus étendus vers le
large, de la baie de Seine jusqu'à Dieppe. Les productions estimées sont relativement stables autour de 12
000 tonnes pour la France. Elles ne tiennent pas compte cependant des captures belges et hollandaises. La
coquille Saint-Jacques est capturée à la drague et l'importance des métiers concernés par cette pêche de
proximité est le reflet de la richesse des gisements exploités, comme l'indique la répartition des
débarquements.
Fig. 1 : Principaux quartiers de débarquement de coquille Saint-Jacques en tonnes
(données de 1993-1995 - en vert clair : captures réalisées en Manche)
Fig. 2 : Origine des apports de coquille Saint-Jacques en Manche (données de 1993-1995)
La coquille Saint Jacques
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2004
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Saisonnalité de la pêche (Fig. 3)
La réglementation explique la saisonnalité des apports. En France, la pêche est ouverte, en général,
du 1er octobre au 15 mai et l'accès est limité sur les gisements classés. Les rendements sont plus élevés en
début de saison (octobre à décembre). Au Royaume-Uni, la pêche est autorisée toute l'année et la majeure
partie de la production est réalisée en été. La coquille est une espèce prisée dans les deux pays. Sa
valorisation, meilleure en Manche Est, dépend de la présence de corail et du niveau des apports.
Fig. 3 : Saisonnalité des apports en pourcentage annuel
40%
39%
32%
30%
20%
19%
10%
10%
0%
Printemps
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Eté
Automne
Hiver
Réglementation des captures
La coquille Saint-Jacques n'est pas encadrée par des TAC communautaires (Capture Totale
Admissible). La taille marchande européenne est différente en Manche Est et Ouest. Pour les gisements de
Manche Est, la taille minimale des captures est fixée à 11 cm, elle n'est que de 10 cm en Manche Ouest
(10,2 cm pour le gisement classé de la baie de St Brieuc). Des mesures nationales ou régionales existent et
sont diversement appliquées selon les gisements français : licences ou permis (PPS), saison de pêche,
effort et temps de pêche, contingentement des apports par navire et/ou par homme embarqué.
La coquille Saint Jacques
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