distribution mineralogioue de l`argent dans les rejets de la

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distribution mineralogioue de l`argent dans les rejets de la
Canadian Mineralogist
Vol. 23, pp. 635-641(1985)
DISTRIBUTION
MINERALOGIOUE
DE L'ARGENTDANS
LESREJETSDE LA MINENEWCALUMET.OUEBEC
MARC.ANDNE SENUSE, DANIEL BERNARD ET JACQUES LOCAT
Ddpartementde Gdologie,UniversitdLaval, Sainte-Foy,QudbecGIK 7P4
SoraN.larns
au Qu6bec sur I'ile Calumet dans la rividre des
Outaouais,contiennentenviron 30 grammesd'argent
Les rejets de la mine New-Calumet(Qu6bec)conriennent par tonne, que I'on envisagede r6cup6rer. Cette
environ 30 grammesd'argent par tonne, m6tal que I'on 6tude avait pour objectifs d'identifier les phases
envisagede r6cupdrer. Les phasesargentifbres, analysdes min6ralescontenantl'argent, de d6terminerleur conpar microsonde 6lectronique, sont la tdtraddrite (contenu
tenu respectif en ce m6tal, d'6valuer leur abondance
moyend'environ27.4t/ofu), la chalcopyrite(0,08890Ag)
galdne
(0.08590
et la
Ag). En combinant cesr6sultatsi ceux et leur contribution respectived la teneur totale en
d'analyses chimiques conventionnelles, on a pu estimer argent des rejets de la mine, d'estimer leur r6cup6I'abondancede chacunede cesphaseset sa contribution ration et leur degr6 de lib6ration dans les produits
au contenu d'argent du "minerai" et i celui desdifferents d'essaispr6liminairesde concentrationpar flottation
produits d'essaisde concentration par flottation (concen- en discontinu,et d'interpr6tersur cesbaseslesr6sultr6s primaire, secondaireet tertiaire, rejet). Dans chaque tats obtenuslors de cesessais.
6chantillonexamin6,la tdtraddriterend comptede prgsde
8590de l'argent total, comparativementi environ 6 et 9Vo,
PnEpanerroN DESECHANTTLLoNs
respectivement,pour la chalcopyrite et la galane.La t6traET ANALYSESCHnTatQUSS
6drite est donc de loin la phase argentifdre la plus importante, cellequi contr6le en sommela rdcupdrationdu m€tal
Les essaisde flottation ont 6t6 effectudsdansles
prfuieux. Pour I'ensembledestrois concentr6, elle est d'ailleurs rdcupdr€ed prBsde 7790,tandis que la r6cup6ration laboratoires du Centre de RechercheMin6rale du
de I'argent est de 7690.
Ministdrede I'Energieet desRessources
du Qu6bec.
Le traitement du "minerai" est sch6matisd i la
Figure l. Des dchantillonsde trois concentr6$,primaire, secondaireet tertiaire (Cl, C2 et C3), et du
rejet final de flottation @) ont 6t6analys€spour leurs
contenusrespsctifsen Cu, Pb, Zn, S et Ag. On a
ABSTRAcT
pu alors calculerpar sommationles teneurscorrespondant i I'alimentation (A). La distribution des616The tailings at the now abandonedNew Calumet mine,
ments analysdsdans chacun des produits de flottaQuebec,contain about 30 grams of potentially retoverable tion a pu ensuircetre 6tablie. Tous les r6sultats sont
silver per tonne. The mineral phasescontaining silver, as
analyzedby electronmicroprobe, are tetrahedrite(averaging prfuentdsau Tableau 1. On remarqueraque lesrecuabout27.4t/oAg), chalcopyrite(0.08890Ag) and galena p6rationsdes 6l6mentsCu, Pb, Znet Ag sont respectivementde 80, 65, 90 et76t/o pour l'ensemble
(0.08590Ag). Thce rcults, combinedwith thosefrom bulk
chemical analyses,are usedto estimatethe concentrations destrois concentr6s(Cl + C2 * C3). Enfin, des'secof tlese phasesand their respectivecontributions to the total
tions polies repr6sentativesdu concentr6 primaire,
silver content of this potential ore aswell as of the various du rejet final de flottation et de toute une serie de
products of flotation batch-tests(primary, secondaryand tranchesgranulom6triquesde I'alimentation ont 6t6
tertiary concetrtrates,tailings). In eachsample,about 85Vo fabriqudes.
Mots-clds: rejets miniers, phasesargentifbres, flottation,
lib6ration mindrale, microsonde 6lectronique, NewCalumet (Qudbec).
of the silver content comes from tetrahedrite, compared
to 6 and 990, respectively, from chalcopyrite and galena.
Therefore, tetrahedrite is by far the most important silverbearing phase;it controls the recoveryof this preciousmetal. Indeed, for the three concentratestaken together, the
recoveryof tetrahedriteapproaches7790,whereasthat of
the total silver is 7690.
Keywords: mine tailings, silver-bearingminerdls, flotation,
mineral liberation, electron microprobe, New Calumet
(Quebec).
INTRoDUCTIoN
Les rejets de l'ancienne mine New-Calumet, situee
CouposrtroN MrMnalocIeus
Le gisementde New-Calumetest situ6 dans des
horizons de calcairescristallins intercal6sdans des
gneissd biotite et desamphibolites(Hak & Tupper
1979).Min6ralogiquement,celasetraduit principalement par de la calcite, du quartz, de la biotite et
de la hornblendeen abondance.En ce qui concerle
les phasesmetalliques,Hak & Tupper (1979)ont
observ6dansle minerai, sur un total de 55 sections
polies, pyrrhotine, pyrite, sphal6rite,galdne,chalcopyrite, marcassiteet ars6nopyrite,deux vari6t6s
635
636
THE CANADIAN MINERALOGIST
t6% ( 200 MESH
I
I
I
I
REJETS
DE LA MINE
(A)
63c/c( 200 MEiH
FLOTTATION
REJETDE
FLOTTATION
(R)
BROYAGE
CONCENTRECONCENTRECONCENTRE
PRIMAIRE SE@NDAIRETERTIAIRE
(cD
(c2)
(c3)
Frc. l. Sch6matisation des essarsde flottation et de la provenance des dchantillons.
distinctes de t6tra6drite titrant respectivementenvr- faible de ces phasesdans les rejets de la mine par
rapport au minerai original. Nous avons en plus
ron 24 et 340/oAg, un seul grain de pyrargyrite
Ag3SbS3et des traces de boulang6rite Pb5SbaS11 observ6un peu d'hdmatite et deux grains de pyrocontenanten moyenne2,5s/oAg. La tdtra€drite et phanite (Mn,Fe)TiO3, min6ral poss6dantla strucla boulang6rite se retrouvent toujours intimement ture cristalline de I'ilm6nite.
associ6es
i la galBne,en petitesplagesd'exsolution.
ANer.vss pAR MIcRoSoNDEELEcTRoNIQUE
D'autre part, I'analyse chimique conventionnellede
grains de galdne a r6v6l6 des teneurs trBs variables,
pouvant atteindre 5Vo Ag (Hak & Tupper 1979).
Nous avonsutilis6 une microsondeARL (moddle
Deux autres 6tudes ont donn6, pour la galbne de 121,000-SEM-EMX)pour l'analysedu contenuen
New-Calumet, d'une part des teneurs en argent de argent de la t6tra6drite et des sulfures des rejets de
DN e,22c0ppm (Sangster1967),et d'autre part une New-Calumet.Lesmesuresont 6t6realiseessousun
teneur moyennede 100ppm (Colwell 1963).De si voltage de 20 kV dans le cas de la t6tra6drite et de
grandesdiff6rences peuvent nous laisser perplexes, 25 kV dans le cas des sulfures, sous un faisceau
mais lestechniquesd'analysesn'6taientpas compa- d'6lectronsde 0.1 microampdreet i I'aide de specrables (analysespar microsonde, analyseschimiques trom6tresd dispersionde longueurd'onde (cristaux
conventionnellesde grains de galbnepouvant con- LIF et ADP).
tenir bien s0r des"impuretds" de phasesplus riches
en argent, comme la t6tra€drite et la boulang6rite, Analyse de Ia tdtraddrite
par exemple).
Dans tous les 6chantillons polis examin6s,seuleL'observation minutieuseau microscopeoptique
i r6flexion de 16 sectionspoliesa permisde retrou- ment trois plagesde t6tra6drite 6taient d'un diamdver la plupart de phasesmdtalliquescitdesplus haut' tre supdrieuri 10 micromdtres,suffisaut pour peri I'exceptionde I'ars6nopyrite,de la boulang6riteet mettre leur analyse quantitative i la microsonde
de la pyrargyrite. Dans les deux derniers cas, c'est 6lectronique. Nous avons utilis6 un 6talon de t6tra'
probablementen raison de I'abondanceencoreplus 6drite (CANMET, Dutrizac 1584)pour I'analyseda
6l6mentsCu, Sb, Fe et S, un 6talon de miargyrite
(AgSbSz:CANMET, Chen 501) pour le dosagede
DB c8ltAlrug BLE&ug
$ttEA! t. ,tsnBllFr Rr lesmm
cEulqoss DAa tel Faoutrts Dl rll)tlArrot{
l'argent, et un etalon de sphalerite(CANMET, Cabri
MDIII
FM
2l) pour le zinc. Les trois grains analys6$ont pr6No.
!
sentddescompositions chimiquestrds semblableset,
ar
100
0.08 100 0.26 100 0.12 t@
3.81 t00
3r.!
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en moyenne, une teneur en argent de 27.4r/o et un
6.0
cl
o.al
61 1.4a 34 9.?4 80 20.@
&}
2A1.0 60
rapport atomiqueAglCu de 0.98, cequi correspond
4.2
presquei une freibergite.
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0.t3
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0.66 21 0.68
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Analyse du contenu en qrgent des sulfures
On s'int6ressed6jd depuisde nombreusesann6es
L'ARGENT DANS LES REJETS DE LA MINE NEW CALUMET
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i la prfuenced'6l6mentstracesen solution solidedaus
dessulfures@eischer1955,Hawley& Nichol 196l).
Jusqu'i cesdix dernidresann€esenviron, toutesles
d6terminations6taienttoutefois fond€essur l,analvse
chimique conventionnellede concentr€sou de grains
dessulfuresi doser,consid6r6scornmetrds purs. Il
y a li encore une forte probabilit€ que les 6l6ments
tracesanalys6sne soientpasen solution solidedans
lessulfuresdos6smaisplutdt sousla forme d'autres
phasesmin6ralesen inclusions.La microsonde6lectronique permet toutefois de reconnaltre la pr6sence
de cesinclusionset d'analyserin situ desphasesaussi
fines que quelquesmicromdtres cubes.Les seuilsde
d6tectionvarient entre 100et 5fi) ppm, selonl'616ment analys6,la phasedos6eet la microsondeutilis6e.Des chercheursde CANMET (EMR, Canada)
se sont particulerement int6ress6s au domaine
(Jambor & Laflamme 1978,Chen &Petruk 1978,
1980,Petruk & Schnarr 1981,Owens 1980,I{arris
et ol. 1984, Cabri et al. 1984).A titre de comparaison, on trouvera rassembl6sau Tableau2 quelques
rdsultatsobtenuspour d'autres minerais.
Tris r&emment, certainschercheursont 6galement
mis i contribution une microsondeprotonique dans
I'analyse de traces d'argent dans la chalcopyrite
(Ilaris et ol, 1984,Cabn et ol. 1984\.En raison d,un
seuil de d6tectionbeaucoupplus bas, moins de l0
ppm, il s'agit li d'un instrument tout a fait exceptionnel, mais malhrjureusementtrds peu r6pandu et
fort peu accessible.La microsondeprotopique utilis6eest d'ailleurs situ6een Allemagne de I'Ouest.
(analysedesgrains, mesuredu fond continu, 6talonnagede l'argent). Les tempsde mesure6taientde lffi
secondespour chaquegrain analys6.Pour la d6termination du fond continu, nous disposionsd'6talons
st6riles en argent, obtenus de CANMET (chalcopyrite naturelle de WesternMines Ltd.; galdneartificielleCabri 477; sphal6riteartificielle Cabri 25; pynte
naturelle d'Elba; pyrrhotine artificielle Cabri 241).
Une vingtaine de mesuresdu fond continu d'une
dur6ede 100secondesont 6t6 effectu6espour chacune desphases6tudi6es,la moiti6 avant l'analyse
desgrainsde la phaseet l'autre moitid aprds,de fagon
d v6rifier la stabilit6 de I'appareil. Pour le dosage
de I'argentdansla galdne,nous disposionsd'un 6talon de galdneartificielle contenant0.4V0Ae (CANMET, Chen C-2). Pour I'analysedes autressulfures, nous avons utilis6 un 6talon de miargyrite
(CANMET, Chen 501)contenant36,72t/oAg. Une
correction ZAF a 6t6 appliqu6e pour tenir compte
desdiff6rencesde composition entre cet 6talon et les
sulfures dos6s.
Le seuil de d6tection (MDL, pour "minimum
detectionlimit")correspond e une intensit66quivalente d BG + 3vBG (Goldsteinet al. 1981,Cabri et
al. 1984,Harris e/ al, 1984),on BG ftrour "background") estle fond continu moyencorrespondant
au temps de mesure, c'est-i-dire i 100 secondes.
Dans notre cas, ce seuil de d6tectioncorrespondait
i environ 6@ ppm d'argent dansle casde la galdne
et i pris de 500ppm pour ls autressulfures(Iableau
3). Ces seuils peuvent paraltre 6lev6s,mais notre
microsonden'est pasd'un modbletrCsr6centet pr6senteune sensibilit6 plus faible et un fond continu
plus 6lev6que lesappareilslesplus modernes.Ils se
comp€uentn6anmoinsd ce que l'on rapporte dans
certainstravaux (Chen & Petruk 1980).
L'erreur statistique correspondantaux teneurs
obtenuesest6galed la sommedeserreurssur le fond
continu et sur les mesuresr6alis6esdans les grains
i doser.Ceserreursddpendenttoujours du nombre
total d'impulsions mesurdes.Par exemple,dans le
casd'un bruit de fond moyen (EG) ae 1500impulsions(sur une basede 100secondes)
et de 20rtp6titions de la mesure,l'erreur statistiquesur le bruit
lSBAlt
Conditions d'analyse et considdrotions statistiques
Un certain nombre de grains de chalcopyrite (50),
galBne(44), sphal6rite (40), pyrite (40) et pyrrhotine
(40) ont 6t6 dos6spour leur conlenu respectif en
argent. La galdne a 6t6 analys6edans les rejets originaux et le concentr6primaire de flottation (Cl),
alors que toutes lesautresmesuresont 6t6 effectu6es
sur ce dernier 6chantillon. La raie AgtrcYfut celleuti
Iis6epour le dosage,et le spectromdtre6tait bloqud
en position de cette raie pour toutes les mesures
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THE CANADIAN MINERALOGIST
Rdsultsts et discussion
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TENEUR EN Ag (PPM)
Frc. 2. Distribution des r6sultatsd'analysespar
microsonde
dlechoniquedu contenuenargentdessrrlfuresde NewCalumet@G intensit€du fond continu
auseuilded6tecmoygqMDL intensit6correspondant
tion,X moyennedes intensit6smesur€esdans les
grains).
de fond correspondant i un degr6 deiertitu(e de
95q0(:t 30)estde t26 impulsions(t 3r20xl50/20)
(Goldsteinet al. l98l)..D'autre part, l'erreur statistique sut la moyenneX desintensitdsmesur6escorrespondanti N grainsd'une phasedonndepeut Otre
calcul6ede fagon analogue.Par exemple,si cette
moyenneestde 1600impulsions (sur une basede 100
secondespar mesure)et que 50 grains sont analys6s,I'erreur statistiqueest 6galeI t l7 impulsions.
L'erreur sur la teneur moyennecorrespondantd la
phaseest 6galei la sommedes deux erreurs.Dans
notre cas,ellevariait entre + 180et t 240 ppm, selon
la phaseanalys6e(Tableau 3).
Les rdsultatsd'analysesont pr6sent6sau Tableau
3 et i la Figure 2. Pour chaque phase 6tudi6e, on
peui observir sur cettefigwe I'intensit6 du fond coniinu Bc moyen et son impr6cision,l'intensitd correspondanti la limite de d6tectionde l'argent et Ia
moyenne arithm6tiqge desintensitdsmesur6esdans
les srains analys6sX et son impr6cision.
C-omptetenu des seuils de d6tection donn6sau
Tableau3,56Vo desgrainsanalys6sde chalcopyrite
er 64c/ode ceux de galdne se sont r6v6l6sargentifdres, pour desmoyennesrespectivesde 880et de 850
ppm. Ces r6sultatsse situent i peu prds au milieu
du domaine desteneursrapport6esailleurs dans la
litt6rature (Tableau 2). Pr6cisons que toutes les
teneursmoyennesapparaissantau Tableau 3 sont
6tablies ir partir de l'6cart entre la vale-ur9l fo4
continu moyen BG et la moyenne arithm6tique X
desintensit6stelles que mesur6esdanslesgrains; On
remarque 6galementi la Figure 2 que la chalcopyrite n'est pas homogbneen argent (de nombreuses
analysesne respectentpas en effet le critdre d'homog6n6it€voulant que toutes les analysesserFtrouvent
i l'int6rieur du champ limit6 par X t 3vX (Goldsteinetal. 1981,Yakowitz et al. 196Q,que sateneur
en argentne respecteplus une loi normaleet qu'elle
pourrait m6me prdsenterplusieurspopulations de
teneursen argenl. La galdneesttoutefois plus homogdne, et sa teneur en argent pr6senteune distribuiion plus normale. on seserait attendu au contraire,
6tant donn6que la galbnede New-Calumetcontient
de trds petitesplagesd'exsolution de tdtra€drite et
de boulang6rite,ce qui risquait de donner i l'occasion des valeurs anormalement plus 6lev6es.Cette
h6t6rog6ndit6de la chalcopyritene peut s'expliquer
par la pr6senced la surfacedu mindral d'un mince
lilm d'acanthite Ag2S form6 par diffusion de
I'argent pr6sentdans desphasesargentifdresen contact avecla chalcopyrite, et en particulier de l'argent
natif (Thorpeet al. 1976,Chen& Petruk 1978'Chen
et al. 1980,Remond et al. 1982),ph6nomdne6galement observ6par I'auteur principal dansle minerai
aurifdre de MontaubanJes-Mines(Qu6bec).En effet,
m6meaprts une longue expositiond l'air ambiant,
la chalcopyritedes rejets de New-Calumetn'a pas
montrd de ternisswe caract6ristiquedue i ce ph6nomdne.D'ailleurs, par mesurede prdcaution,tous les
6chantillons6taientrepolis imm€diatementavant leur
analysed la microsonde.Notons enfin que les seules phases"richss" en argent reconnuesi la mine
New-Calumet,la t6traddrite, la pyrargyrite et la boui la galdneet non
lang6rite,sont intimement associ6es
d la chalcopyrite(Hak & Tupper 1979).
Pour les trois autressulfuresque sont la sphal6rite, la pyrite et la pyrrhotine, nous avonscettefois
obtenu desteneursstatistiquementtrop faibles pour
€tre significatives(Fig. 2, Tableau3). Seulun grain
L'ARGENT DANS LES REJETS DE LA MINE NEW CALUMET
639
de pyrite a r6v6l6une teneur trds l6gdrementsup6rieure au seuil de d6tection.MOmesi ce seuil estaussi
6lev6que 500 ppm, les moyennesobtenuessuite d
I'analysed'une quarantainede grains sont certesstatistiquementplus r6v6latrices(Goldstein et al. lggl),
Etant donn6: l) que I'analyse de 40 grains d'une
m6me phase6quivaut en somme d une mesurede
4000 secondeset que la limite de d6tectioncorrespondant i une aussilonguemesure6quivaudraitdans
notre casi environ 80 g/t d,argent, 2) que lesmoyennesobtenuespour la sphal6rite,la pyrite et la pyrrhotine sont comparablesaux bruits de fond corre$pondants, compte tenu de I'impr6cision sur la
d€terminationde cesbruits de fond (Fig. 2), et 3)
que, pour chacunede cesphases,touteslesmesures
sont group6esautour de cesmoyeqnesi I'int6rieur
du domained'homog6n6it6(X +3Vy;, il esrpermis
de penserque cesphasesne contiennentpasdu tout
d'argent. Dans cequi suit, nousconsid6reronsdonc
que seulesla t6tra6drite,la chalcopyriteet la galdne
contiennentde l'argent en solution solide.pr6cisons
toutefois que la pyrite et la pyrrhotine sont beaucoup
plus abondantesque les trois phasesargentifdres
reconnues,et que, si ellescontenaientpar exemple
desteneursde I'ordre de 100pprn d'argent en solution solide, quantit6sdvidemmentnon d6tectables
par microsonde,leur contribution d l,argent total des
6chantillonsserait certesnon n6gligeable.
tats de ces calculssont present6sau Tableau 4. A
partir de cesteneurs min6rales, on peut facilement
calculerles r€cup6rationsdes deux phasesdans les
produits de flottation. Les r6sultats apparais$ent
dgalement au Tableau 4. Toutes les valeurs correspondant i la t6tra6drite ont cependant 6t6
obtenuespar diff6rence en attribuant d cette phase
(titrant 27.4t/o Ae) tout le solde de I'argent non
justifi6 par la chalcopyrite et la galdne. Cette
hypothdseest raisonnablecar il estpeu probable que
d'autres phasesque cellesretenuescontribuent de
fagon importante au contenu global en argent. Nous
sommesndanmoinsbien conscientsqu'un dosageen
antimoine aurait permis de v6rifier la validit6 de cette
hypoth&seen nous permettantd'estimer 6galement
l'abondancede cettephasedansles6chantillons,en
supposantbien str qu'elle soit le seulporteur d'antimoine.
ConnaissantI'abondancede la chalcopyriteet de
la galdnedans les dchantillons,de m€me que leurs
contenusrespectifsen argent,il estalors ais6de calculer la teneur en argent due i la pr€sencede chacune de cesphasesdansles diversproduits de flottation. Par exemple, la chalcopyrite constitue
0.05890desrejetsde flottation R et elle contient en
moyenne880 ppm (ou g/t) d'argent; la teneur calcul6een argentdue i cettephasesst donc d'environ
0.5 e/t dans cet 6chantillon.(0.00058x880).
Les
r6sultatsde cescalculssont pr6sent6sau Tableau5.
DrsrRrBUTroN
MlnEnalocrque oE L'enceNr
Tel que mentionne plus haut, .la part de I'argent
attribudeir la t6tra6dritedans chaqueproduit a eG
Nous nous sommesservisdes r6sultatsdes ana- obtenuepar diff6rencapar rapport i la totalit6 de
lyseschimiquesdonndesau Tableau I afin d'6valuer l'argent mesur6epar analysechimiqueconventionI'abondancede la chalcopyriteet de la galdnedans nelle. On peut alors estimer I'abondancede cette
les dchantillons. Les calculs ont 6te effectudsen suD- phasedansles€chantillons.Par exemple,on obtient
posant que tout le cuivre est sous forme de chal- une teneurde 0.009790de t6tra6dritedansI'alimen.
copyrite, de composition CuFeS2, qui contient tation, sachantque cettephasecontient27.4v/odrarstoechiom6triquement34,60/oCu, et que tout le gent (analysepar microsonde)et qu'elle reprdsente
plomb estsousforme de galdne,de compositionpbS, environ 26.6e/t d'argent danscet 6chantillon(26,6
qui contient stoechiom6triquement86.690Pb. La x 10-6/0.274').
part du cuivre sous forme de t6tra6drite est consid6r6ecomme n6gligeableen raison de la raret6 de
REcupEnanroNsMTNERALES
cettephaserelativement i la chalcopyrite. Les r6sulET DEGREDE LIBERATIoN
TABI.]BIU 4.
ABONDAIWBSI FIC@ERATIOI DB PEASES ANOBNIIFre
DA}TSIAS PMDUXTS DE FIOAIAXION
PRODI'XT POII'S
No.:ffi
100
c2
(0.0097)(r0o)
0.230 100
0.296 100
z.UL
6I
L.?09
U
(0.0824) (5r)
4.2
0.376
t3
0.761
2!
(0.0220) (r9)
0.260
6
0.6*)
t0
(0.0144) (8)
80.?
0.068
20
0.127
:t6
(0.0028) (23)
c3
B
IIINBRAI,
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Jst.tflg
e h t6tra6d.ite
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attrlb@t
tout L'ardqt
et La 6alece.
€l@
!@
L'examendesrdsultatspr6sentdsaux Tableaux4
et 5 permet de constater que la t6tra6drite justifierait prts de 8570de l'argent danschacundesproduits
de flottation (83 i 8790 selon l'6chantillon). On
remarque6galementque la rdcup6rationdesphases
pour I'ensembledestrois concsntr6sestde 8070pour
la chalcopyrite,de 6590 pour la galdneet de 71t/o
pour la tetra6drite (Tableau 4), alors que l'argent
sembleaussibien r6cup6r6(7670)que cettedernidre
(Tableau5). L'examen optique des sectionspolies
du concentr6primaire et du rejet final de flottation
permet d'apporter les 6claircissements
suivants:
l) La chalcopyriteestpresquetoujours bien lib6r6e
ou associ6ei d'autressulfurescommela pyrrhotine
640
THE CANADIAN MINERALOGIST
DETIO:rTTTTON
I,BSPEODIrTS
UIIEfuIffIIQIN DBL'trnSBTTDANS
lASlaA! 5. DIS]RIEIITION
chaLapyrite
2.0
6
20.6
8
OalaDe
2.5
8
14.5
5
*
r€tn6drite
rotal
eelys6
3l.l
I de l'agst
* Toqt6
attrlbEirt
261.0
100
dm6€
lout
rolatlv€
1'48@t
70.0 100
100
Do
a la t6trc6drtte
JEtift6
2.3
5
6.0
rt
(39.5) (84)
46.8
lOO
0.5
6
l.l
12
(7.6) (er)
9.2
100
184
50
100
l€
(60,3) (86)
(225.9) (F7)
(26.6) (86)
I
6.4
par
et la $phal6rite.Elle a donc pu €tre r6cup6r6ei prds
de 8090par flottation. Dans le rejet final, elleforme
gdn6ralementmoins de l0Vo de particulestrOsmajoritairement constitu6esde gangueou de pyrrhotine alt€r6e en limonite.
2) Dans le concentr6primaire, la galbneest g6n6ralementbien libdr€eou associ6ed la sphal6rite.Dans
le rejet de flottation, elle n'est pas du tout lib6r6e
de ld gangue.De granulom6trieplus 6tendueet plus
fine en moyenneque la chalcopyrite,elle estmoins
bien r6cup6rdeque cette dernidre (65V0).
3) La t6tra6drite, trds peu abondante,seretrouve en
petitesplagesde dimensionrarement sup6rieureir l0
micromdtres, dansou imm6diatementen bordure de
plagesde galdne.Elle est plus fortement r6cup6r6e
que la gal&ne (7790 environ comparativement it
6590). Cela peut paraitre 6tonnant d prime abord
puisqu'ellen'est jamais lib6r6ede cettedernidre'mais
nous avons remarqu6 qu'elle 6tait de pr6f6rence
associ6eaux plus grandesplagesde galdne,6videmment plus facilement lib6r6es de la gangue par
broyageet donc plus fortementr6cup6r6espar flottation.
Un broyage plus pouss6aurait certainementun
effet Hn6fique sur la r6cup6rationde la chalcopyrite
et surtout de la galdne,cesdeux phasesargentifdres
6tant insuffisamment lib6r6es dans le rejet final de
flottation, et par le fait m6mesur la r6cup6ration de
la t6tra6drite, de loin la plus importante phaseargentifdre, laquelleest intimement associ6ed la galdne.
CONCLUSION
Ce travail met fortement i contribution une technique de plus en plus utilis6e en mindralurgie, soit
la microanalysepar sonde6lectronique,et d6montre clairementson importance dansl'6tude de la distribution min6ralogique des 6l6mentspr6cieux pr6sentsdansles minerais.Dans le cas6tudi6' on a pu
constater que la chalcopyrite contient autant sinon
plus d'argent en solution solide que la galdne.L'examen statistique des r6sultats d'analyse suggdretoutefois que les autressulfurespr6sents,soit la sphal6rite, la pyrite et la pyrrhotine, sont st6riles en
la
8ot
c.halogtrrits
ot
Far d1ff6ro@
Ia galCoe.
@ lqt
argent. Cependant,en raison d'une limite de d6tection relativement6lev6ed'environ 500ppm d'argent,
force nous est de pr6ciserque, mCmeen presentant
desteneursde l'ordre de 50 i 100ppm d'argent en
solution solide, cesphases,beaucoupplus abondantes que la chalcopyrite et la galdne, pourraient mal96 tout contribuer de fagon significative au contenu
total en argent des rejets de la mine New-Calumet.
Le doute ne peut €tre levd qu'en faisant appel d la
microsondeprotonique, un instrument permettant
d'atteindre des limites de d6tection beaucoup plus
basses; mais malheureusementencore trBs peu
r6pandu.
Egalement,si la simple combinaisond'analyses
par microsonde6lectroniqueet d'analyseschimiques
conventionnellespermet ici d'6tablir la distribution
min6ralogique de l'argent, il faut mentionner que le
cas6tudi6s'y prOtaitfort bien car les phasesreconnuescommeargentifdres€taient chirniquement fort
distinctes desautresphasesmin6rales. Par exemple,
si la pyrite et la pyrrhotine 6taient argentiferes, leur
abondancedans les 6chantillons ne saurait 6tre estim6e i partir des seulesanalyseschimiques conventionnelles (en fer et en soufre) et exigerait le recours
additionnel i une technique de microscopie quantitative (comptagede points, analyse automatique
d'image, etc.).
REMERCIEME},ITS
Nous remercionstout particulidrementJean-Pierre
Tremblay, technicienresponsablede la microsonde
6lectronique du d6partement de Mines et M6tallurgie de l'Universit6 Laval, Michel Therrien, du-C9nMin6rales(C.R.M.) du Ministdre
tre de Recherches
du Qu6bec,responde I'Energie et des Ressources
sablede forganisation desessaisde concentration,
desanalyseschimiquesconventionnelleset de la pr6paration des sections polies, et messieursJohn
Maclatchy et Maurice Lamarche, co-ddtenteursdes
installations minidres, qui ont bien voulu autoriser
la publication descesrdsultats. Merci enfin d Louis
Cabri et aux lecteursde I'article pour leurs commentaires judicieux et leurs remarques constructives'
L'ARGENT DANS LES REJETS DE LA MINE NEW CALUMET
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