Le magazine ELSE by Elysée à Offprint Paris du
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Le magazine ELSE by Elysée à Offprint Paris du 13 au 17 novembre 2013 Lancement de ELSE # 6 Elysée Lausanne Communiqué de presse Offprint Paris 2013 Elysée Lausanne ELSE, le magazine du Musée de l’Elysée, se consacre aux approches obsessionnelles de la photographie. Depuis trois ans déjà, ELSE défend ardemment l’autre photographie, collectionnée, décontextualisée, encyclopédique. A l’occasion de Paris Photo, plongez-vous dans ELSE # 6 ! En 2011, ELSE a été lancé avec le désir de se jouer de la photographie, de rompre avec la belle image. De l’artistique au vernaculaire, de l’historique au contemporain, toutes les photographies cohabitent dans les pages de ELSE. Le sixième numéro de ELSE présente quatorze portfolios inédits. Aurélien Froment décontextualise l’iconographie du Palais du facteur Cheval, l’artiste canadien JJ Levine décrypte la communauté transgenre, Jean-Daniel Berclaz stylise les signalétiques du « point de vue », Nicolas Descottes revient sur les centres de simulation des accidents. Y figure également une série bien étrange d’images d’exploitation du fameux film d’Antonioni, Blow Up. Plateforme, réseau, rendez-vous des points de vue décalés, ELSE se définit par un cercle toujours élargi d’invitations à ceux qui partagent le goût de la différence, sous le regard exigent de son directeur de rédaction Sam Stourdzé et de son comité éditorial : Jean-Christophe Blaser, Yannick Bouillis, Florent Brayard, Clément Chéroux, Joan Fontcuberta, Erik Kessels, Christoph Schifferli, Joachim Schmid, Veronique Terrier Hermann. ELSE # 6 est, pendant Paris Photo, au Salon du livre Offprint Paris et dans les bonnes librairies. Il est également consultable en ligne à l’adresse www.elsemag.ch Communiqué de presse 2/2 Contemporary history Johanna Diehl Ukraine Memories 1 Présenté par Jean-Christophe Blaser 6 ELSE 6 Contemporary Serial 2 JJ Levine Switch Présenté par Véronique Terrier Hermann JJ, deux initiales pour un artiste qui se présente lui-même comme non-conformiste et artiste du genre. Vivant à Montréal, JJ Levine participe pleinement de la communauté transgenre. Depuis quelques années, il a décidé de photographier exclusivement ses proches, chez eux, dans leur quotidien, tel le journal d’une communauté liée par les mêmes questions d’identité. L’ensemble des photographies révèle alors autant de portraits intimistes qu’une forme d’évidence, de simplicité du quotidien, presque de banalisation de ces identités transgenres. Mais ici, pour cette dernière série Switch, le travail se fait tout autre. La mise en scène de ces couples de bal de fin d’études, la pose artificielle, la façon datée du studio de photographe, le décor un peu sommaire et systématique, et même les artifices cachés… tout nous interpelle afin de créer un effet de trouble. Chaque couple est invité à poser pour un portrait double, qui brouilleet discrédite les apparences. Tantôt femme, tantôt homme, le coupleinverse les rôles, dans une image en miroir assez perturbante. On cherche la reconnaissance dans les détails du visage ; tel dessin des sourcils, de la bouche, des yeux foncés ou du nez attestera que celui-ci est effectivement celle-là dans la seconde photographie. Mais ressemblance et reconnaissance se parasitent, défient les codes préétablis, jusqu’à faire résistance à une apparence du genre. Entre cette expression si populaire en Asie, « Same same but different », et, pour les plus nostalgiques, le refrain de la chanson Cherchez le garçon (Taxi Girl, 1980), mais aussi en écho aux débats qui ont agité la France dernièrement, la série Switch s’impose avant tout comme une réelle contribution artistique et singulière aux études sur le genre. 14 Anita Cruz-Eberhard, Digital Ikebanas applied 3 JJ, two initials for an artist who introduces himself as a nonconformist and gender artist. Living in Montréal, JJ Levine fully participates to the trans gender community. For a few years now, he has decided to photograph only his intimate circle, at their home, in their daily life, like the diary of a community linked by similar identity issues. The set of photographs reveals intimate portraits and a form of evidence, the simplicity of the quotidian, almost a normalization of these transgender identities. But here, with the series Switch, the work is different. The staging of these couples dressed up for the Prom Ball, their artificial pose, the dated studio, the rather basic and systematic background, and even the hidden artifices… everything here creates a feeling of uneasiness. Each couple is invited to pose for a double portrait that blurs and discredits appearances. Woman or man, the couples swap roles in a rather disturbing mirror image. One seeks to identify the evidence that this one actually becomes that one in the second photograph, though details on the faces, the line of an eyebrow, or that of a mouth, dark eyes or nose. But resemblance and recognition interfere with each other, defying preestablished codes to the point where they resist an appearance of gender. Midway between this very popular Asian expression, “Same same but different”, and, for the more nostalgic among us, the song Cherchez le garçon (Looking for the Boy, Taxi Girl, 1980), but also echoing to the debates that recently created turmoil in France, the series Switch is first and foremost a real artistic and singular contribution to gender studies. ELSE 6 Contemporary foCus serial Jean-Daniel Berclaz Points de vue Présenté par Jean-Christophe Blaser Jean-Daniel Berclaz est un extrémiste. Il fait partie de ces artistes qui ont tiré l’art à l’extrême limite de ce qui est envisageable, jusqu’au point où se pose la question : est-ce encore de l’art ? Une question à laquelle vous et moi avons souvent tendance à répondre par la négative quand nous visitons une exposition, tant les propositions des artistes d’aujourd’hui semblent tirées par les cheveux. Mais une question qui, à l’âge contemporain, est peut-être la seule vraiment pertinente, vu la sacralisation étouffante dont l’art a été l’objet tout au long du 20e siècle. Le projet qui a fait connaître Berclaz il y a quelques années, et qui s’intitule Le musée du point de vue, a consisté à faire de vernissages, donc d’un épiphénomène de la vie artistique, un médium à part entière, au même titre que la peinture ou la vidéo. A ce jour, quatre-vingt vernissages ont été organisés sur des sites choisis pour leur panorama, leur histoire… dans des musées improvisés, sans murs et ouverts sur le paysage. Le projet, qui joue sur deux registres, celui du relationnel et celui du contextuel, a connu plusieurs développements. L’un d’eux, un inventaire mondial des pictogrammes signalant des points de vue et autres belvédères, a été entrepris avec l’aide de centres topographiques ou d’amis en voyage. Le matériel collecté (photographies, plans, cartes…) a été scanné et retravaillé par Berclaz. Qu’en résulte-t-il ? Le même vocabulaire de dispositifs optiques se retrouve presque partout : appareils photo, jumelles, miradors, yeux et soleils. Suivant les lieux et les pays, le propos se fait plus précis, comme avec cette queue de baleine censée informer de la présence de cétacés. C’est en Afrique toutefois que le plus haut niveau de sophistication semble être atteint : le même pictogramme peut se décliner de plusieurs manières selon que le point de vue se situe au bord de la mer, sur une montage, dans un virage ou sur une route toute droite… 20 JeanDaniel Berclaz is an extremist. He belongs to the kind of artists who have stretched art to the extreme limit of what is conceivable, to the point where the following question must be raised : is it still art ? A question to which you and I often reply by the negative when we visit an exhibition, considering how farfetched some of the artists’ propositions can be. But a question that could very well be, in this contemporary age, the only really relevant one in light of the stifling sacralization of art trough the 20th century. The Museum of the Point of View, the project that brought Berclaz to fame a few years ago, consisted in turning the organization of vernissages—thus an epiphenomenon in artistic life—into a medium in itself, just like painting or video. To this day, eighty vernissages have been organized in locations chosen for their panorama, their history… in improvised museums, without walls, open onto the landscape. The project, playing upon both the relational and the contex tual, experienced several developments. One of them, a world inventory of pictograms signaling panoramic viewpoints and other vistas, was undertaken with the support of topographical centers or travelling friends. The collected material (photographs, plans, maps…) was scanned and retouched by Berclaz. The result ? Everywhere, a similar lexicon of optical devices : photo cameras, binoculars, watchtowers, eyes and suns. According to locations and coun tries, the purpose may be more precise, as with the whale tail supposed to inform of the presence of cetaceans. However, it is in Africa that the highest level of sophistication seems to have been reached : the same pictogram can describe a variety of instances, depending on whether it is placed by the sea, on a mountain, along a curve, or a straight road… ELSE 6 Offprint Paris Jeudi 14 et vendredi 15 novembre de 13h à 20h30 Samedi 16 et dimanche 17 novembre de 13h à 19h Ecole nationale des Beaux-Arts 14, rue Bonaparte 75006 Paris Rendez-vous Offprint Paris • Vendredi 15 novembre à 16h : présentation de ELSE par Sam Stourdzé, directeur du Musée de l’Elysée en présence de Luciano Rigolini et Nicolas Descottes Page précédente : couverture du magazine ELSE # 6 © Musée de l’Elysée Ci-dessus : doubles pages du magazine ELSE # 6 © Musée de l’Elysée Contact presse Julie Maillard +41 21 316 99 27 +33 6 12 35 46 26 [email protected]
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