Dossier de presse Festival Étonnants Voyageurs
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Dossier de presse Festival Étonnants Voyageurs
Conception graphique : www.erwanlemoigne.com / Licences : 2-1026272, 3-1026273 23 / 24 / 25 mai 2015 etonnants-voyageurs.com DOSSIER DE PRESSE Visuel : New Icons, Aung-San+ © Bruno Timmermans 1 23 / 24 / 25 mai 2015 DOSSIER DE PRESSE CAHIER 1 : OUVERTURE CAHIER 2 : LES GRANDS THÈMES CAHIER 3 : LES RENDEZ-VOUS DU FESTIVAL CAHIER 4 : UN MONDE D’IMAGES CINÉMA ET EXPOSITIONS CAHIER 5 : LE FESTIVAL DE LA JEUNESSE CAHIER 6 : COMMUNIQUÉS DE PRESSE DES PARTENAIRES ÉTONNANTS VOYAGEURS 24 avenue des Français-Libres, 35 000 Rennes T. 01 53 34 65 84 / M. [email protected] Service de presse : Faits&Gestes Laurent Delarue assisté par Anna Buy T. 01 53 34 65 84 / M. [email protected] 2 23 / 24 / 25 mai 2015 CAHIER 1 : OUVERTURE Éditorial de Claude Renoult, maire de Saint-Malo Éditorial de Pierrick Massiot, président du Conseil régional de Bretagne Éditorial de Jean-Luc Chenut, président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine Les auteurs, les libraires et les éditeurs Les lieux du festival Informations pratiques L’équipe du festival Le site internet etonnants-voyageurs.com 3 LE FESTIVAL EST UNE COPRODUCTION DE L’ASSOCIATION ÉTONNANTS VOYAGEURS ET DE LA VILLE DE SAINT-MALO Partenaires institutionnels Partenaires Ministère de la Culture et de la Communication Centre national du Livre Centre national du cinéma et de l’image animée DRAC Bretagne Agence Française de Développement Ministère de l’éducation nationale Terre d’Aventure Ministère des Outre-mer Voyageurs du Monde Organisation internationale de la Francophonie EDF Conseil régional de Bretagne MGEN Département d’Ille-et-Vilaine Fondation Jan Michalski Délégation générale du Québec Sofia INA SCAM Cap 7 média Soutiens Partenaires médias Groupe Courtois Automobiles Saint-Malo Ouest-France Visual Impact France Libération Utram Télérama Théâtre de Saint-Malo France 5 Réseau des bus Kéolis agglomération France 3 Bretagne Rhum HSE France Inter Bouvet Ladubay France Culture Les Thermes marins de Saint-Malo et L’Hôtel du Nouveau Monde Soutiens médias TER Bretagne Lire Achac Transfuge Ville de Rennes/Rennes Métropole Ar Men Marque Bretagne L’éléphant Centre Wallonie-Bruxelles Rue 89 TVR 4 ÉTONNANTS VOYAGEURS : 25 ANS D’ESCAPADES À SAINT-MALO C’est à Saint-Malo qu’est né le Festival Étonnants Voyageurs. Il y a fait ses premiers pas, il y a grandi et tenté des expériences, pour atteindre aujourd’hui toute la vigueur et la maturité de ses 25 ans. Depuis un quart de siècle, le Festival littéraire et artistique malouin est au cœur des débats qui agitent le monde et nous en fait découvrir les moindres recoins. Ceux qui s’y retrouvent chaque année, qu’ils soient auteurs, artistes ou visiteurs ont tous envie de mieux le comprendre ; d’écouter, de voir et d’échanger pour mieux l’appréhender. Pendant trois jours, dans 26 lieux qui sont dédiés au Festival à travers la ville, et bien sûr au cœur battant de l’événement sur les quais, ce sont 300 rencontres, grands débats, lectures, cafés littéraires, 100 projections de films, des ateliers jeunesse, des spectacles et des expositions ; des événements qui foisonneront d’idées et qui en feront jaillir de nouvelles… Du 23 au 25 mai 2015, 200 auteurs du monde entier donnent rendez-vous à Saint-Malo aux curieux de notre monde. Cette nouvelle édition s’annonce déjà comme un millésime. Comme chaque année, « Étonnants Voyageurs » est porté au public via de superbes affiches. En 2015, c’est la « Dame », la dissidente birmane, Aung San Suu Kyi, qui incarne la 25ème édition. Emblème de la résistance d’un peuple, icône de la tolérance et de la pugnacité, prix Nobel de la Paix, son combat depuis plus de 25 ans commence à porter ses fruits. Ce sera sous son œil bienveillant que se dérouleront les manifestations d’Étonnants voyageurs. Pendant 3 jours, c’est une Ville entière qui vit au rythme du monde. Préparez-vous une nouvelle fois à des décalages horaires virtuels, à des rencontres et des découvertes surprenantes et bien réelles. Profitez de ces trois jours pleinement, le monde est tout entier chez nous. Je vous souhaite à tous, un excellent festival. Claude RENOULT Maire de Saint-Malo Pour son 25ème anniversaire, le festival international du livre et du film Étonnants Voyageurs nous invite une fois encore à une grande aventure littéraire et artistique depuis Saint-Malo, son port d’attache. Partenaire de longue date, le Conseil régional de Bretagne poursuit son engagement fort en faveur de l’art et de la culture, malgré un contexte de raréfaction de l’argent public. Cet engagement fait écho à la vitalité culturelle de notre région, véritable terre de festivals, tant par leur nombre que par leur diversité. De plus, sous l’impulsion de la Région, une journée est dédiée aux lycéens et apprentis la veille de l’ouverture au public. Elle leur offre l’occasion d’un véritable travail éducatif et créatif en amont et l’opportunité de rencontres privilégiées avec des professionnels du livre. Je tiens enfin à saluer le travail fourni par les organisateurs et les bénévoles du festival pour nous proposer cette année encore une pluralité de temps et d’expressions artistiques de grande qualité. Je vous souhaite à toutes et à tous un très bon festival ! Bienvenue en Bretagne ! Degemer mat e Breizh ! Pierrick MASSIOT Président du Conseil régional de Bretagne Voici 25 ans et 26 éditions que le festival Étonnants Voyageurs s’installe au printemps dans la cité corsaire. 25 ans qu’à cette occasion se donnent rendez-vous près de 200 auteurs du monde entier et près de 60 000 visiteurs pour venir découvrir, échanger autour d’un festival qui fait rêver petits et grands. À contre-courant de certains discours, Étonnants Voyageurs nous prouve chaque année que les Français-es font preuve de beaucoup d’appétit pour la lecture et la culture. L’ampleur et le succès de ces trois jours attestent de cette curiosité insatiable, de ce goût pour la découverte et de cette passion pour la littérature. Étonnants voyageurs est une fenêtre sur le monde que le Département est heureux de soutenir une fois encore. Une fenêtre qui permet de mieux appréhender l’autre, de sortir de soi pour apprivoiser l’altérité. Cet apprentissage de l’ouverture au monde est salutaire et bienvenu pour lutter contre toutes les formes de haine, d’exclusion, de repli sur soi. Ainsi, Louis Aragon disait-il que « la lecture d’un roman jette sur la vie une lumière », c’est bien un beau rayon de soleil qui illuminera Saint-Malo les 23, 24 et 25 mai prochains. Je souhaite beaucoup de plaisir aux visiteurs de cette édition et son grand succès aux organisateurs. Jean-Luc CHENUT Président du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine 5 LES AUTEURS, LES ARTISTES, LES LIBRAIRES, LES ÉDITEURS Les invités présents à Saint-Malo (liste arrêtée au 14 avril 2015). La liste actualisée peut être consultée sur le site du festival : www.etonnants-voyageurs.com A Philippe BORDAS D F Alain BORER Olivier DANIEL Manon FARGETTON François BOUCQ Kamel DAOUD Estelle FAYE Stéphane BOURGOIN Marc DE BANVILLE Malika FERDJOUKH Fabrice BOURLAND Blandine DE CAUNES Jérôme FERRARI Marc BOUTAVANT Timothée DE FOMBELLE Eliane BOUVIER Antoine DE MAXIMY Elise FONTENAILLE -N’DIAYE Breyten BREYTENBACH Domitille DE PRESSENSE Évelyne BRISOU-PELLEN Olivier DE SOLMINIAC Timothy BROOK Didier DECOIN Judith BROUSTE Víctor DEL ÁRBOL Isabelle AUTISSIER Marion BRUNET Sylvie DESHORS Yann AUTRET Charlie BUFFET Pascal DESSAINT G François BUSNEL Ananda DEVI Christophe GALFARD Fred BUYLE Patrick DEVILLE Roland GARRIGUE Andrea DI NICOLA Aleksandar GATALICA Farid ABDELOUAHAB Alain ABSIRE Antoine AGOUDJIAN Nina ALLAN Nathacha APPANAH Daniel ARSAND ARTHUR H. Laurent AUDOUIN Ariane AUDOUIN-DUBREUIL B Gilles BACHELET Xavier FOURNIER Marie-Hélène FRAISSE Patrice FRANCESCHI FRANKETIENNE Josephine BACON C Ousmane DIARRA Laurent GAUDÉ Russell BANKS Pierre CASSOU-NOGUES Pascal DIBIE Christohe GAULTIER Muriel BARBERY Eleanor CATTON Nicolas DICKNER GAUZ Stanislas BARTHÉLÉMY Nicolas CAVAILLÈS Habiba DJAHNINE Francis GEFFARD Pierre-Louis BASSE Ray CELESTIN DOA Claudine GLOT Yahia BELASKRI Sorj CHALANDON Anthony DOERR Adrien GOETZ Vincent BERGIER CHANOUGA Catherine DOLTO Cédric GRAS Philippe BERTHET Florent CHAVOUET Bruno DOUCEY Christian GRENIER Guillaume BIANCO Marc CHEB SUN Pierre DUBOIS Abdennour BIDAR Nathalie CHOUX Alain DUGRAND Christian GUAY-POLIQUIN Sophie BIENVENU Jean-Luc COATALEM Jean-Claude DUNYACH Parker BILAL Jonathan COE Miguel DUPLAN Hannes BINDER Sylvain COHER Guillaume BINET Richard COMBALLOT E Saul BLACK Paul CONSTANT EDITH Pascal BLANCHARD Cécile COULON Alaa EL ASWANY Jean-Marie BLAS DE ROBLES Teresa CREMISI Andreas ESCHBACH Romain CRUSE Hervé HAMON Anne-Laure BONDOUX Jean-Louis ETIENNE Philippe CURVAL Indrek HARGLA Claude EVENO Benoît HEIMERMANN Miguel BONNEFOY Pierre BORDAGE Josiane GUÉGUEN Pauline GUENA Max GUÉROUT Bénédicte GUETTIER H Hubert HADDAD Ghislaine HERBÉRA 6 Jean-Benoît HERON M Chantal PELLETIER Loïc SÉCHERESSE Blaise HOFMANN Karim MADANI Margarita PEREZ-GANZO Taiye SELASI Katherine HOWE MAGDALENA Jean-Claude PERRIER Eric SENABRE Anibal MALVAR Gisèle PINEAU Luis SEPULVEDA I José Angel MANAS David James POISSANT Michel SERFATI Mohammed IDALI Dominique MANOTTI Olivier POIVRE D’ARVOR Michel SERRES Arnaldur INDRIDASON Jean-Luc MARCASTEL Patrick POIVRE D’ARVOR Akhil SHARMA Fabienne ISSARTEL Kettly MARS Grégoire POLET Jil SILBERSTEIN Jean-François MARTIN Aurélien POLICE Eric SIMARD J Matthew MCBRIDE Anne PONS Ersi SOTIROPOULOS Paula JACQUES Philipp MEYER Christopher PRIEST Benjamin STORA Kathleen JAMIE Zygmunt MILOSZEWSKI Andrée PRIGENT Sanjay SUBRAHMANYAM Hervé JAOUEN Giles MILTON Emmelie PROPHETE Lieve JORIS Hélène MONTARDRE Audrey PULVAR Serge JULY Alain MORVAN T Bertrand TAVERNIER Jean-Claude MOURLEVAT R Roger TAYLOR K Thierry MURAT Atiq RAHIMI Sami TCHAK Hélène KERILLIS Giampaolo MUSUMECI Sébastien RAIZER Jean TEULE John KING Fiston MWANZA MUJILA Patrick RAMBAUD Antoine TRACQUI RASCAL Guillaume TRANNOY N Alain REY Philippe TRETIACK Wilfried N’SONDÉ RIFF REB’S Lyonel TROUILLOT L Alexandre NAJJAR Emmanuel RIMBERT Sylvia LACARRIÈRE Mehdi NASSOULI Fabien ROBERT V Yanick LAHENS Peggy NILLE Thierry ROBIN Grégoire VALLANCIEN Sylvie LAINÉ James NOEL Jean ROUAUD Manuel VICH-GANZO Christophe LAMBERT Jérôme NOIREZ Christian ROUX Cédric VILLANI Jack KÜPFER Koffi KWAHULE Valérie ROUZEAU Gilles LAPOUGE Fouad LAROUI O Jean-Christophe RUFIN W Michel LE BRIS Dan O’BRIEN Paolo RUMIZ Abdourahman WABERI Dominique LE BRUN Bernard OLLIVIER Magali LE HUCHE Yvon LE MEN Henriette WALTER Makenzy ORCEL S Paul WATSON Mona OZOUF Mélanie SADLER Léa WEBER Axel SALVATORI-SINZ Audrée WILHELMY Manon LOIZEAU Catherine LOUIS P Alex SANDERS Jean-Pierre LUMINET Yves PACCALET Boualem SANSAL Z Boris PAHOR Tristan SAVIN Kim ZUPAN Stéphane PAOLI Sylvain SAVOIA Sylvain PATTIEU Pierre SCHOENTJES Simone SCHWARZ-BART 7 LE SALON DU LIVRE L’Espace Quai de Saint-Malo, situé entre le bassin du port et le Grand Large accueille pendant trois journées la plus grande librairie de France ! Un demi-hectare dédié aux auteurs et aux éditeurs, en complicité avec les libraires. Coiffard À la Lettre Thé 7-8 rue de la Fosse, 44000 Nantes 9 place de Viarmes, 29600 Morlaix Au Vent des Mots 7 rue du Port, 56100 Lorient Critic 19 rue Hoche, 35 000 Rennes Forum du Livre Centre Commercial La Visitation, 35 000 Rennes Librairie du Québec 30 rue Gay Lussac, 75005 Paris L’Atalante 15 rue des vieilles douves, 44000 Nantes Le Failler 8-14 rue Saint Georges, 35 000 Rennes L’Odyssée 4 rue du Puits aux Braies, 35 400 Saint-Malo Le Grenier 6 place Duclos, 22100 Dinan La Cour des miracles 18 rue de Penhoet, 35 000 Rennes Voyageurs du Monde 55 rue Sainte Anne, 75002 Paris La Droguerie de Marine 66 rue Georges-Clémenceau, 35 400 Saint-Malo M’Lire 3 rue de la Paix, 53000 Laval LES ÉDITEURS PRÉSENTS 10/18 180° Éditions A À dos d’âne Actes Sud Actes Sud Junior Actu SF Aden Agone Agrume (L’) Al Manar Albin Michel Albin Michel Jeunesse Allia Alma Alto Alzabane Amis du Père Castor Anacaona Anacharsis Âne Bâté Anne Carrière Anne-Marie Métailié Apeiron Apogée Arbre à Paroles (L’) Arbre de Diane (L’) Arthaud Asphalte Astoure Atalante (L’) Atelier Henry Douguer Au Diable Vauvert Aube (L’) Audace Autrement Autrement dit Aux forges de Vulcain Auzou B Bagnole (Éditions de la) Bayard Jeunesse BD Kids BdJazz BdMusic Bec en l’Air (Le) Bécherel Cité du Livre Belfond Bélial’ (Le) Bibliothèque Québécoise Black-out Bleu Turquoise Boréal Bourdonnaye (La) Bouts du monde (Revue) Bruno Doucey Buchet Chastel C Cahiers du poème 2 (Les) Calmann-Lévy Carnets du dessert de lune (Les) Casterman jeunesse Castor Astral (Le) Centre Régional du Livre en Limousin CFC Éditions Chandeigne Chasse-Marée Cheminante (La) Cherche Midi Editeur Cheval d’août (Le) Christian Bourgois Editeur Citadelles & Mazenod Civa Climats CNRS éditions Contre Allée (La) Corentin Cormier (Le) Corridor (Éditions du) Coudrier (Le) Couleur livres Cristel éditeur d’Art Critic D Daily Bul Dargaud Découverte (La) Découvrance (La) Delcourt Denoël Des Ronds dans l’O Diabase Dialogues Didier Jeunesse Don Quichotte Dupuis Éditions et audiovisuel E Échappée (L’) École des Loisirs (L’) Edi8 Edilarge Élements de langage Elephants Elytis Équateurs (Éditions des) Eranthis 8 Escales (Les) Espace Nord Esperluète F Fais-moi signe ! Fayard First Flammarion Flammarion Jeunesse FLBLB Fleuve Éditions Fosse aux Ours (La) Fourmis Rouges (Les) Frémok Futuropolis Fyp G Gaïa Galaade Gallimard Gallimard Jeunesse Gallmeister Géorama Ginkgo Glénat Glénat BD Goater Grandvaux Grasset Gründ Guérin Gulf Stream H Hachette Tourisme Harmonia Mundi BD Indépendant Harmonia Mundi Jeunesse Harmonia Mundi Littérature Hatier HC Éditions Héliotrope Hélium Héron d’Argent (Le) Hoëbeke HongFei Huginn & Muninn Hurtubise I Impressions Nouvelles (Les) Indications Indigène Intervalles Investig'Action J J'ai Lu Jasmin (Éditions du) Jean-Claude Lattès Jeunesse et droit Joëlle Losfeld Joie de Lire (La) Julliard K Kaléidoscope Kanjil Kantoken Kanyar (Revue) Klet & Ko L La Maison est en carton Léméac Léopard Masqué (Éditions du) Lettre volée (La) Liana Lévi Libella Libertalia Librairie du Québec Librairie Générale Française / Le Livre de Poche Libretto Librio Les Liens qui libèrent Lombard (Le) Louis Vuitton Luciférines Lunatique Lux M M.E.O. Maelström Magellan & Cie Magnard Maren Sell Marginales Martinière (La) Martinière Jeunesse (La) Masque (Éditions du) Matagot Mémoire d’Encrier Mercure de France Michel Quintin Midis de la poésie (Les) Milan MIPE Mirobole Mnémos Monsieur Toussaint Louverture Mot et le Reste (Le) Motif (Le) Murmure des soirs N Naïve Livres Nathan Jeunesse Nevicata Nil Éditions Noir sur Blanc Nomades Non lieu Nouvel Attila (Le) O Olivier (L’) Olivier Morattel Ombres noires Omnibus Onlit Oskar Ouest France Ouest-France Éditions P P’tit Glénat Paquet Parenthèses Part Commune (La) Passe du vent (La) Passeur Editeur (Le) Paulsen Payot Perrin Peuplade (La) Petits Platons (Les) Petra Phare du Cousseix (Le) Phébus Philippe Picquier Philippe Picquier Jeunesse Piranha Pierre d'Alun (La) () Place des Editeurs Plein jour Plon Pocket Pocket Jeunesse Pommier (Le) Presses de la Cité Presses de la Renaissance Presses Universitaires de Rennes Pygmalion Q Quadrature Quartanier (Le) Quinzaine Littéraire R Robert Laffont Rouergue (Éditions du) Rouergue Jeunesse (Éditions du) Rue de Sèvres Rue des Promenades Rue Du Monde S Sabine Wespieser Salaün Holidays Sarbacane Scrineo Sejer Serpent à Plumes (Le) Seuil Seuil Jeunesse Seuil Points Sextant (Le) Sodepar - Saint-Pierre et Miquelon Solar Soleil Sonneur (Éditions du) Soupirail (Le) Stock Syros T Table Ronde (La) Taillis Pré (Le) Tana Éditions Temps des Cerises (Le) Tétras Lyre Tituli Transboréal Tristram Turquoise U Univers Poche Utopique V Vents d’Ailleurs Ver à soie (Le) Verticales Ville Brûle (La) Viviane Hamy Volte (La) Vuibert W Wallonie-Bruxelles Wildproject Wombat Z Zoé Zulma Rageot Rivages 9 LES LIEUX DU FESTIVAL EXTRA MUROS N LO U SIL SÉE D C BASSIN JACQUES CARTIER E IRE CALVA R. DU VERG BREU BOIS AV. JE AN RA Y AV .D JAURE S EM AR VIL LE R. D 'AN R. D 4 - LE SALON DU LIVRE Quai Duguay-Trouin Un demi-hectare de stands éditeurs Restauration assurée par la maison MIESCH, au fond du Salon du livre JOU R. D UP 'AL 64, chaussée du Sillon Deux salles de 70 places assises pour des rencontres en petit comité. Quai Duguay-Trouin Ateliers pour les 3-12 ans (sur inscription), espace de lecture, espace Mange-Livres (garderie et nurserie) OK A A Quai Duguay-Trouin Café littéraire (400 places) Salle Maupertuis (200 places) Rotonde Surcouf (80 places) Auditorium (1 000 places) Expositions 3 - L’ÎLE AUX TRÉSORS AV. A. BR GARE SNCF 5 - L’HÔTEL LE NOUVEAU MONDE Quai Duguay-Trouin EUIL IAND 1 - PALAIS DU GRAND LARGE 2 - BILLETTERIE DU FESTIVAL MAR EM NAN R. ERNEST RE 7 6 VILLE R. DU BD R. J MAC . É RU EP I NE ER D'AU IL TOUR BOTREL R. J. FERRY CEL VER . R. R BD D E LA R ÉP U RT IN LARD RSAIRES H A U SSÉE DES CO DE LA MA ES TA AV . L OU Q E OU B LI Q U E QUAI SURCOUF NNAIS ORVE THÉODORE E LA BASSIN DUGUAY TROUIN UG AI ST BD BD D SE BOUR B IS BASSIN VAUBAN YPPO RUE H BD D OFFICE DE TOURISME YACHT CLUB E LITE D D AR M SE QUAI 4 FO CHAUSSÉE E. TABARLY 3 R. DE L'INDUSTRIE QUAI DUGUAY TRO UIN Q U A I G A R N I E R DU QU 2 SILLON D-EST I SU UA 15 T CHAUSSÉE DU EN 1 NC I -V ST 5 LA M RE IS U O -L T IS A U Q INTRA-MUROS I UA Q S CHAU AV. DE MOKA LE SILLON AV .D 150 m E NN EBO CH O R DE UE DIG SA CE OIT OU 6 - CINÉMA LE VAUBAN 10, bd de la Tour d’Auvergne Billetterie. Projections non-stop de films dans les 5 salles du cinéma (environ 800 places au total) 7 - LA GRANDE PASSERELLE, PÔLE CULTUREL 2, rue Nicolas Bouvier Projections non-stop de films et rencontres dans les 3 salles du cinéma (500 places au total). Rencontres-lectures jeunesse à la médiathèque. Jeux avec le Corsaire ludique. Exposition. 15 - THÉÂTRE DE SAINT-MALO 6, place Bouvet, quartier Saint-Servan CONCERT DE TITI ROBIN : samedi 23 mai, 21h En vente en ligne, à la billetterie du festival et sur place (1h avant le spectacle). A et B : NAVETTES GRATUITES. Elles desservent le parking Paul Féval (près de l’Hippodrome), l’Office de tourisme et l’ancienne gare SNCF 10 INTRA MUROS PORTE SAINT-PIERRE CL OC H E RUE D LA ET AN M RU E R. U BO YER DE AR W CLA MA 10 D NE R DE BEAUE G. UCHES ILL R. IRE ENCLOS DE LA RÉSISTANCE VICTO PA EMÉR SS. PA SS ILLIO N LAN. DE LA CETTE GA A RPE AU ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE MARITIME EL ED PALAIS DE JUSTICE PLACE GASNIER DUPARC E AT PLACE JOSSEAUME RU PASS . GDE HERM INE R. DE LA HA AT H SE N A C U D D BE RT R. UI AU Q D CH RU ST-JOSEE PH VENA RD QUI BOIT RU E DU HÔTEL DES FINANCES E LA PI E 11 PLACE DES FRÈRES LAMENAIS E IÈR RUE BLATRERIE ON RUE PLACE DE LA CROIX DU FIEF ES ELL RB R. O AS NG EA U MUSÉE D’HISTOIRE DE LA VILLE PASS HERM. PTE INE 11 - THÉÂTRE CHATEAUBRIAND Place Chateaubriand Rencontres (80 places) 6, rue Groult de Saint-Georges Place Chateaubriand Salle Canada Ateliers et goûters littéraires sur inscription uniquement 10 - ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE MARITIME (ENSM) 4, rue de la Victoire Rencontres et projections autour de la mer, de l’exploration et du voyageSalle 1 : projections et rencontres (100 places) Salle 2 : rencontres (100 places) Salle 3 : rencontres (150 places) Chapelle : MAISON DE L’IMAGINAIRE : Rencontres, expositions et jeux autour de toutes les littératures de l’imaginaire HÔTEL DE VILLE (CHATEAU DE LA DUCHESSE ANNE) PORTE SAINT-VINCENT 8 - HÔTEL DE L’UNIVERS 9 - HÔTEL CHATEAUBRIAND 9 ND OM RIA UB TH RA 8 FOSSE AUX LIONS ITE PORTE SAINT-LOUIS HÔTEL DE L’UNIVERS PLACE CHATEAUBRIAND ER RTIE R ST- NT S CA GU QUE AR GRAND’ PORTE AI M JAC E- RUE BE AR -B E NT GA RE CE ERSIÈ LA ES RU IN RAV -V ST R. T DE R. R MER. DES CIER PLACE DE LA S POISSONNERIE R. PLACE VAUBAN D R. ND S NE R CO TEA HA ARIN 14 R. PLACE DU POIDS DU ROI INAIS EC ES M BARB S RU DU PELICOT AIN E TE F ER M.I.P.E. EC RU R. D DE LA RUE DE LE C. IL ES GR LA RC ST CHARTRES PO R. R. DE LA METTRIE RUE DES CORDIERS E AUX BRAIES RÉS HALLE AUX BLÉS RU HÔTEL DU LOUVRE GRA RUE D E POSTE HÔTEL DE POLICE RU R. DESI A. SLES E RUE TOUILLIER RUE DU PUITS SE LA HER RUE DES PETITS DEGRÉS R. DE R. DES GRANDS DEG RUE T RUBLET RUE DE NN T IS O UF ANS RLÉ D’O LD RUE D ’ASFE A COUDRE EL R. D CH D AM ES PS THÉÂTRE CHATEAUBRIAND R. ST GR -G OU EO LT RG D ES E 12 EA PLACE J. DE PLACE CHATILLON J. PLACE ST-AARON B MOULIN LA OURD DE ON R. POURPIS NAIS M. R. ER TT ET PLACE ET L ÈRES CO L FR S R. DE DU MO CATHÉDRALE S A R. DU PILORI GR R. DE LA COLL VIEILLE BO ÈGE R. DU MARCHÉ UCHERIE SSE AUX LÉGUMES FO LA URS UE RG FO U DEA FEY CO SE LOU TOU DE R. SAINT N BE T- ROBERT SSAIS DU JOUR PLACE AUX HERBES RS BROU SUR RUE R. RN P HO OIS . CA NÇ ASS S P FRA START R. EMP R SE LOU IEUX TOU DE RUE DE RUE RUE R. R. DU POINT LAURIE RUE PLACE DU QUÉBEC R. S R. RTUIS ES V D LE PLACITRE R. DES 13 VAUVER TS MAUPE AN IN ED RUE RUE PLACE BREVET R. D SE LOU PORTE DE DINAN R. E TOU TRÉ DE D’ES RUE IPPE IL T-PH SAIN RUE RUE BO R. DU BLE NÉTA CON EGLISE SAINT SAUVEUR R. CHARITÉ R. ST-SAUVEUR REL AU EV RU LA CROSSE S RUE DE CHER S BOU R. DE U EG RU PLACE DU GUET R. V. DE GOURNAIS EL R. DE PORTE DES BÉS RIE TE LA CLOU R. TH É RAMP UV O YL N N COLI OULI E DE M ES PRÉCC. DE LA EPTO RERIE BASTION DE LA HOLLANDE TOUR BIDOUANE PORTE DES CHAMPS VAUVERT Billetterie (sauf spectacles et concerts) Rencontres et projections autour de la mer, de l’exploration et du voyage (280 places) 12 - SALLE SAINTE-ANNE 12, rue Sainte-Anne « Besoin de poèmes » tous les après-midi 13 - MAISON DU QUEBEC 2, place du Québec Rencontres et lectures autour du Québec et de la francophonie. 14 - MAISON INTERNATIONALE DES POÈTES ET DES ÉCRIVAINS 5, rue du Pelicot Rencontre poésie 11 INFORMATIONS PRATIQUES TARIFS HORAIRES D’OUVERTURE Entrée plein tarif : 13 euros Billetteries : 9h Tarif réduit : 9 euros (moins de 18 ans, étudiants, personnes handicapées, demandeurs d’emploi) Accès aux lieux : 9h30 Tarif groupe (10 pers. minimum) : 9 euros Pass 3 jours : 27 euros Pass 3 jours réduit : 25 euros Enfants de moins de 10 ans : gratuit Début de la programmation : 10h Salon du livre (Quai Saint-Malo) Entrée libre chaque jour de 18h à 20h, et le vendredi 22 mai 2015 de 9h30 à 18h. Ouverture du Salon du livre, samedi 23 mai, dimanche 24 mai et lundi 25 mai, de 9h30 à 20h. Attention, les salles ne sont pas vidées à la fin des séances BILLETTERIES Billetterie en ligne : évitez la foule le premier jour en achetant votre billet en avance sur notre site. À Saint-Malo, avant le festival : le jeudi 21 mai et le vendredi 22 mai 2015, à l’accueil du Salon du livre, au Quai Saint-Malo de 10h à 20h. Vente également au Pôle culturel la Grande Passerelle (horaires à venir). Pendant le festival : Petit chapiteau Quai Duguay-Trouin (billetterie principale, face au Grand Large). Nouveauté : une billetterie sera également mise en place à la nouvelle médiathèque La Grande Passerelle. ACCÈS, TRANSPORT - En voiture grâce aux navettes municipales gratuites Paul Féval : elles desservent le Parking payant Paul Féval (près de l’Hippodrome, 3,30 euros/jour), l’ancienne gare SNCF et le Rond Point Chaussée des Corsaires à l’entrée d’Intra Muros. De 9h à 22h, départ toutes les 20 mn (20 mn de trajet). - En bateau depuis Dinard : les vedettes assurent en une dizaine de minutes la liaison entre Dinard et SaintMalo de 9h à 20h pendant toute la durée du festival. Renseignements sur le site de la Compagnie corsaire - En train : pour les horaires, merci de consulter le site de la SNCF, comptez 20 min à pied entre la gare et le Palais du grand large. - En Bus depuis la gare SNCF : plus facile et plus pratique, choisissez le bus pour vous rendre au Festival : ligne C1 et C2, un départ toutes les 10 minutes. Renseignement : guichet gare TGV, au 02 99 40 19 22 ou sur www.ksma.fr HÉBERGEMENT Vous pouvez consulter l’Office de tourisme de Saint-Malo : www.saintmalo-tourisme.com ou 0825 135 200 (0,15 euros /mn) MÉDIAS Le site internet du festival met à la disposition des journalistes un espace « Presse » dans lequel vous pouvez télécharger des visuels de l’affiche, le formulaire d’accréditation… Les demandes d’accréditation se font également par mail : [email protected] Les accréditations sont à retirer au Service de presse du festival (deuxième étage du Grand Large, salle Lamenais 1) à partir du jeudi 21 mai à 9h30. 12 L'ÉQUIPE DU FESTIVAL ASSOCIATION ÉTONNANTS VOYAGEURS 24, avenue des Français-Libres, 35 000 Rennes / T. 02 99 31 05 74 / [email protected] DIRECTEUR DU FESTIVAL : Michel Le Bris DIRECTRICE ADJOINTE : Mélani Le Bris ADMINISTRATION - PRODUCTION : Sandrine Legrain, assistée de Gwendoline Legault, Gwladys Anceau et Alexandre Gaillot PROGRAMMATION, ACTIONS ÉDUCATIVES, JEUNESSE : Agathe du Bouäys, assistée d’Anaïs Justin PROGRAMMATION, ÉDITION, SITE INTERNET : Lucie Milledrogues assistée de Lélia Angole et Coline Ménil ASSISTANTE ORGANISATION : Gaëlle Guiho (chargée des bénévoles et de la gestion des stands) CAFÉ LITTÉRAIRE : Maëtte Chantrel, entourée de Michel Abescat et Pascal Jourdana BESOIN DE POÈME : Yvon Le Men FESTIVAL DU FILM : Matthieu Marin EXPOSITIONS : Lénaïck Durel assistée de Pierre Le Saint et à Saint-Malo de Fabrice Angelliaume, Anne-Isabelle Le Touzé, Julien Duporté et Pierre Galopin Collaborateurs : CONCEPTION ET RÉALISATION DU SITE INTERNET : Yannick Fortin ([email protected]) CONCEPTION GRAPHIQUE : Erwan Le Moigne ([email protected]) MAINTENANCE INFORMATIQUE : Jean-Philippe Delaunay, SPEXI ([email protected]) RÉGIE RÉGIE GÉNÉRALE : Jean-Yves Philippe et Jean-Pierre Jouin ÉQUIPE RÉGIE À SAINT-MALO : Sébastien Izzo, Olivier Tanguy, Éric Verlet, Yann Argenté, Ronan Cornou, Arnaud Jolif, Jacques Marmion, Michel Loidan et les techniciens de la Ville de Saint-Malo DUPLEX AND CO ORGANISATEURS D’ÉVÉNEMENTS COMMISSARIAT DE SALON 2 ter, ruelle des Vignes, 35160 Talensac / T. 09 81 84 67 40 - 06 64 44 20 14 / [email protected] Olivier Pouteau et Bénédicte Briand, assistés de Maurane Danlos, Carole Pirotais et Marie Racouët FAITS&GESTES ORGANISATION D’ÉVÉNEMENTS CULTURELS CONSEIL EN COMMUNICATION ET SERVICE DE PRESSE 10, rue des Messageries, 75010 Paris / T. 01 53 34 65 84 / [email protected] DIRECTEUR : Serge Roué SERVICE DE PRESSE ET PARTENARIATS MÉDIAS : Laurent Delarue, assisté d’Anna Buy COMMUNICATION ET COORDINATION DES PARTENARIATS : Virginie Pailler, assistée de Sarah Jeannet IMPRESSION MÉDIA GRAPHIC T. 02 99 86 71 86 / [email protected] EN COLLABORATION AVEC LA VILLE DE SAINT-MALO 13 ETONNANTS-VOYAGEURS.COM SUIVEZ ÉTONNANTS VOYAGEURS TOUTE L’ANNÉE Après le festival, les rencontres du café littéraire et les grands débats sont mis en ligne en vidéo, ainsi que l’intégralité des rencontres enregistrées en Mp3. Notre site Internet est également le prolongement des éditions d’Étonnants Voyageurs en Haïti et en Afrique : vous pouvez retrouver le programme, les invités, les photographies et la revue de presse complète de ces éditions. Enfin, le site se veut la vitrine de la « Littérature-monde » et de son actualité, ainsi qu’une chambre d’écho des activités de la Word Alliance et des initiatives de nos partenaires : les festivals d’Édimbourg, de New York, de Berlin… Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter : @FestivalEV 25 ANS DE RENCONTRES LITTÉRAIRES EN LIGNE : LES ARCHIVES VIDÉOS D’ÉTONNANTS VOYAGEURS En 2012, Étonnants Voyageurs a entrepris un vaste projet de numérisation de ses archives filmées depuis la création du festival en 1990 afin d’offrir sur son site internet des documents inédits qui retracent 25 ans de rencontres littéraires. Un énorme travail de transcription d’abord, et de derushage, qui nous aura pris plusieurs mois… Elles sont désormais en ligne ! Autant de moments forts et de rencontres uniques à voir ou à revoir, qui auront marqué de leur empreinte le festival : Ella Maillart partageant le plateau avec Théodore Monod et Anita Conti, ou encore Alvaro Mutis en tête à tête avec Hugo Pratt, sans oublier Nicolas Bouvier, Robert Doisneau, Jim Harisson, Jacques Lacarrière, Jean-Claude Izzo, Patrick Chamoiseau mais aussi Alain Mabanckou, J.-M. G. Le Clézio, Anna Moï, Dany Laferrière… et tant d’autres. Naviguez à travers la collection des archives vidéos du festival et découvrez les acteurs d’une littérature-monde, écrivains voyageurs, maîtres de l’imaginaire et témoins de leur temps. Avec le soutien de la Ville de Saint-Malo, de la DRAC Bretagne et du Ministère de la Culture et de la Communication. FAITES CONNAISSANCE AVEC LES INVITÉS DU FESTIVAL Toutes les biographies des auteurs participant à l’édition 2015 sont accessibles en ligne. Depuis l’an passé, grâce à la numérisation de nos archives, nous proposons une nouvelle présentation de nos invités avec différents onglets pour une meilleure circulation sur le site : une page comportant une BIOGRAPHIE rédigée par nos soins, un onglet ACTUALITÉ avec le dernier roman, essai, bd, film, et dans la mesure du possible, une revue de presse des meilleurs articles publiés ; un onglet ŒUVRE avec une bibliographie/filmographie complète ; un onglet PORT-FOLIO avec des photographies de l’invité prises au cours des précédents festivals ; un onglet VIDÉOS avec les vidéos des cafés littéraires de l’invité lors de précédents festivals, classés par année ; un onglet DÉBATS AUDIO avec les enregistrements des débats des années précédentes. Au lendemain du festival, ces pages sont enrichies par les captations sonores ou vidéos des rencontres auxquelles l’auteur a participé. Dans la colonne de droite : des informations complémentaires avec les VIDÉOS des GRANDS DÉBATS auxquels l’invité a participé et une rubrique qui recense tous les articles concernant l’invité sur le site du festival. Rassemblées année après année dans une rubrique DICO DES AUTEURS, ces pages forment aujourd’hui une riche base de données compilant des informations sur plus de 2 000 auteurs. 14 23 / 24 / 25 mai 2015 CAHIER 2 : LES GRANDS THÈMES Où allons-nous ? Éditorial par Michel Le Bris " France une et plurielle ", " République ", " laïcité " : les débats nécessaires Francophonie : une ère nouvelle ? Pour un espace-monde en français Questions de langue Un monde en mouvement Un monde très noir ? Le sport ? L'espace romanesque par excellence Science et fictions. Fictions de la science, science-fiction Étonnants Voyageurs : 25 années d'une aventure littéraire 15 OÙ ALLONS-NOUS ? Éditorial, par Michel Le Bris La France a changé, en ce mois de janvier. Comme si le monde et ses tumultes, son cortège d’horreurs, s'étaient soudainement rapprochés, avaient fait irruption là où ne l’imaginions pas, jusqu’au plus intime de chacun et nous savons bien, dans le fond, que nous ne pourrons pas continuer très longtemps à nous payer de mots. « Être Charlie », aujourd'hui, c'est d'abord cela : ne plus se payer de mots. Ces semaines tragiques auront révélé ce que nous savions depuis longtemps, les fractures qui travaillent la société française, l'effritement du lien social, la réalité de groupes humains qui s'observent, se méfient les uns des autres, ne s'aiment plus, mais, moins attendu peut-être, elles auront aussi apporté une réponse venue des profondeurs du pays, le 11 janvier : cette France qui envahissait tout l'espace, n'en finissait pas de déborder en un élan irrépressible, elle était « une » dans sa multiplicité assumée, de culture et de croyances, une et plurielle, mais bien loin de tout « communautarisme » – en cela encore une fois en avance sur nos politiques, dont les catégories mentales n'auront jamais paru si obsolètes. Et c'est tout à la fois de ses fractures et de cette réponse du 11 janvier qu'il faut partir si nous voulons reconstruire un « être ensemble ». Sur ce point, écrivains et artistes ont des choses à dire. Parce qu'en ces débats c'est une vision de nous-mêmes et des autres qui se trouve engagée. Que porte la culture. Qui se dit à travers les œuvres des artistes. Pour nous rappeler que nul n'est réductible au « produire » et au « consommer », et qu’il est en chacun une autre dimension, de grandeur, qui le fait homme et le fait libre. Ce que nous affirmons ici obstinément depuis notre création, il y a de cela 25 ans. « Être Charlie », pour nous, c'est moins de dévider des banalités sur la liberté d'expression, de continuer à nous croire les détenteurs de l'universel, de brandir à tout propos comme de commodes talismans « République » et « laïcité », que d'oser penser une France toute à la fois une et plurielle, refuser les conformismes, les moulins à prières des idéologies, se risquer dans ce monde qui vient sans tabou ni œillère, pour apprendre de lui, en mettant entre parenthèses nos a priori. C'est ainsi que nous avons construit cette édition, autour de cette interrogation : « Où allons-nous ? » Nous fêtons cette année notre 25e anniversaire. 25 années d'une aventure humaine et intellectuelle exceptionnelle, avec cette conviction, dès le départ, qu'un nouveau monde venait, qui nous imposerait un changement de coordonnées mentales, et qu’en ces périodes encore plus qu’en l'ordinaire des jours, ce sont les écrivains, les artistes, qui disent l'inconnu de ce qui vient. Cette conviction nous aura projeté aux quatre coins du monde, aura fait du festival un formidable laboratoire d'idées. L’album que nous publions, auquel se sont associés une soixantaine d’écrivains et de photographes en porte témoignage. Où allons-nous ? Il nous semble, à parcourir cette histoire, que les idées nées de ces milliers de rencontres, ou éprouvées au feu de ces débats, aidaient à dessiner quelques-uns des contours de ce monde nouveau. Et que la meilleure manière de fêter cet anniversaire, plutôt que de se tourner vers le passé – tous ceux qui ont fait ce festival sont là, près de nous, restés vivants dans notre cœur comme dans celui du public – était de s’efforcer, une fois de plus, de se tourner vers ce monde qui vient, ce monde déjà là, pour en préciser un peu plus les traits, sans se payer de mots. « Être Charlie » pour nous, aujourd’hui, c’est d’abord cela : la fidélité à ce que nous sommes. 16 « France une et plurielle », « République », « laïcité » : les débats nécessaires D’évoquer, il y a peu, une France multiculturelle déclenchait un concert de protestations : remise en cause du pacte républicain, de la citoyenneté, de la laïcité ! Mais que vaut un modèle qui ne produit plus guère que de l’exclusion ? « Plus de République », « plus de laïcité », martèlent nos politiques, comme des vertus qu’il suffirait de retrouver. Oui certes : qui n’en serait pas partisan ? Encore faut-il s’entendre sur le sens des mots, si l’on veut qu’ils retrouvent chair et sens pour les temps présents. Car si la réponse donnée est précisément le problème, nous avons peu de chance d’avancer… Nous ne sommes pas des hommes politiques, nous ne sommes pas des idéologues : juste des écrivains et des artistes, mais nous avons là-dessus des choses à dire. Parce qu’en ces débats c’est une idée de nousmêmes et des autres qui se trouve engagée. Parce que les enjeux de la culture sont ceux-là même de « l’être ensemble ». Et que nous sommes en plein dans ce qu’a été le projet d’Étonnants Voyageurs. D’UN INCONSCIENT RÉPUBLICAIN L’espace mental du pacte républicain, tel que David le représente dans le tableau-manifeste du Serment des Horaces (les Horaces jurant sur les épées brandies, recréés hommes nouveaux, tranchants comme des lames, sans plus d’intériorité, les femmes en pleurs rejetées sur la droite du tableau) est celui d’un espace public régi par la loi commune, ne voulant plus connaître que des citoyens – rejetant le « reste », tout le reste, dans l’espace privé symbolisé par ces femmes en pleurs. Et c’est ce « reste », bien sûr, qui fait problème, ce « reste » malmené, refoulé, rejeté, méprisé, qui fait retour, met à mal une vision abstraite, désincarnée de la République – ce « reste » si bien analysé par Mona Ozouf, depuis La Fête révolutionnaire, jusqu’à La et les Frances, qui dès le départ affolait, inquiétait, l’imaginaire jacobin. Un modèle républicain parait à bout de souffle – s’il a jamais existé tel qu’on le brandit aujourd’hui dans une « pureté » qu’il s’agirait de retrouver, – mais la France, prisonnière de ses mythes, peine à l’admettre. Le « reste » rejeté dans l’espace privé fait de plus en plus violemment retour dans l’espace public, parce que de plus en plus de gens vivent au quotidien avec le sentiment d’être rejetés, eux pourtant Français, dans les marges du fait de leur couleur de peau, de leurs origines géographiques, de leurs croyances réelles ou supposées, comme s’ils vivaient non pas avec mais à côté des autres Français ? Comment pourraient-ils imaginer d’autres voies de survie que dans un repli communautaire – puisqu’il ne leur est pas laissé d’autre choix ? Et c’est peut-être ainsi qu’avec le plus beau des principes, on fabrique le terreau sur lequel se développent les extrémismes d’aujourd’hui, et ces « patries imaginaires » qu’annonçait, il y a 20 ans déjà, Arjun Appadurai… PERMETTRE « L’ÉCHANGE DE NOS DOULEURS RESPECTIVES » La France est plurielle, et depuis l’origine : elle s’est construite sur une étonnante diversité de régions, diversité qui persiste aujourd’hui, dans laquelle les jacobins, tout à leur peur panique du multiple voyait comme une hydre sans cesse renaissante. La France est plurielle, aussi, du fait de son histoire coloniale – qu’elle se trouve incapable d’intégrer, et ceci depuis l’origine, en sorte que les blessures anciennes nourrissent et enveniment la crise présente. Comment se peut-il qu’animée de principes si admirables qu’ils devaient servir de modèle au monde entier, pense-t-elle, la France soit le seul pays d’Europe à occulter son histoire coloniale, le seul à ne pas avoir un musée qui lui soit consacré ? Cela tient à ce que l’esclavage, puis la colonisation mettent très concrètement à mal les prétentions universalistes de notre idéal républicain. Cela tient à ce que le « reste », rejeté par David dans un coin de sa toile, était tout simplement ce que les colonisés ressentaient comme leur être même, ce qui les avait faits, leur âme — cette « dimension poétique de l’être humain » sans laquelle il n’est pas de communauté humaine qui tienne. Une simple question, posée par ce « reste » encombrant que la République, pour vous admettre en son sein, vous prie de laisser à la porte : la création artistique relève-t-elle de la sphère privée, ou de la sphère publique ? De la sphère privée, en ce qu’elle est l’affirmation de la singularité d’un artiste. Mais de la sphère publique, tout autant, puisque puissamment créatrice d’un « être ensemble » irréductible à la seule « loi commune ». Et dès lors quelle laïcité penser ? Énoncer cela ne revient pas, comme il est aussitôt reproché, à verser dans le relativisme d’un « tout se vaut », ou les naïvetés éculées du « droit à la diffé- 17 rence », mais à redonner chair au social et à laïcité, en créant, pour reprendre les mots d’Olivier Mongin, dans un article d’Esprit : « Entre un universel abstrait et un individu vivant l’illusion d’une émancipation parfaite, l’espace d’un dialogue entre cultures, où accueillir, calmer, apaiser la violence des convictions, permettre ce que Rushdie appelle “l’échange de nos douleurs respectives” ». QUAND L’AUTRE ET L’AILLEURS FONT IRRUPTION DANS L’ESPACE FRANÇAIS La France est plurielle et ce, depuis longtemps – cet extérieur tant craint est depuis longtemps à l’intérieur et imprègne l’imaginaire français bien plus qu’on ne l’imagine souvent. L’histoire des flux migratoires est celle la réfraction en France de notre empire colonial, l’irruption de l’Autre et de l’Ailleurs, dans l’espace français, le bousculant, le transformant, l’enrichissant, et ce, depuis plus d’un siècle. Une histoire douloureuse, chaotique, procédant par convulsions et crises multiples, certes — mais si l’on s’acceptait enfin dans cette diversité quel fantastique atout ce pourrait être, pour jouer sa partie dans le monde en train de naître que de percevoir notre « identité » comme celle d’une « pensée-monde » riche des apports venus d’Asie, d’Afrique et d’ailleurs ! Une pensée-monde : est-il beaucoup d’autres, aujourd’hui ? « S’ouvrir au monde, sourire de partage et se reconnaître comme culture plurielle pourrait donner une autre nation la confiance qu’elle a perdue (…). Ou bien l’on ouvre les ghettos et l’on partage le bon air de la mixité, où l’on se dessèche sur les ruines archéologiques d’une histoire devenue imaginaire » écrivait le Clézio au printemps 2014 peu avant une rencontre mémorable à Saint-Malo, devant une foule d’un millier de personnes. Il n’est pas, croyons-nous, de débat plus important aujourd’hui. Où le rôle de la culture, de la création artistique, de l’imaginaire commun tissé des milles fils de nos poèmes, de nos fictions, est absolument décisif. Parce que ce sont les artistes qui nous disent l’inconnu du monde qui vient. Et qui, le disant, le rendent habitable. C’est avec cette conviction que ce festival fut créé, il y a 25 années. Un après-midi entier, au grand auditorium. Une rencontre avec Mona Ozouf, Pascal Blanchard, Abdennour Bidar, Benjamin Stora, suivie de la projection du film Casse de Nadège Trebal, puis une rencontre « France une et plurielle » avec Karim Madani, Marc Cheb Sun, Wilfried N’Sondé, etc. Prolongé le lendemain, toujours à l’auditorium par une rencontre « Identités plurielles, patries imaginaires » avec Akil Sharma, Taiye Selasi, Jamal Mahjoub (alias Parker Bilal), Abdourahman Waberi… LES AUTEURS Yahia BELASKRI, Abdennour BIDAR, Pascal BLANCHARD, Marc CHEB SUN, Alaa EL ASWANY, Karim MADANI, Mona OZOUF, Sylvain PATTIEU, Boualem SANSAL, Wilfried N’SONDÉ, Benjamin STORA LES FILMS • Bondy blog, portrait de famille, de Julien Dubois (Zadig Productions/2014/52’) • Casse, de Nadège Trebal (Neon Productions, Maïa Cinema, hvh films/2014/87’) • Champions de France, de Rachid Bouchareb (Tessalit Production/2015/40x2’) • La France est notre patrie, de Rithy Panh (Catherine Dussart Productions/Bophana Prod./2015/75’) 18 Francophonie : une ère nouvelle ? Pour un espace-monde en français Non plus la vision obsolète d’une France dépositaire de l’universel, dispensant ses lumières sur les masses enténébrées d’un extérieur qui serait la « francophonie », mais celle d’un espace-monde en français, sans plus de centre dominant, espace de dialogue et d’échanges sur un pied d’égalité. La France se pensera comme francophone dans le monde nouveau qui vient, ou elle se repliera de plus en plus sur une vision fantasmée d’elle-même portant en germe bien des explosions. France plurielle et vision de la francophonie comme « espace-monde en français » : comment ne pas voir que ces deux idées sont étroitement liées ? Elles étaient au cœur du « Manifeste pour une littérature-monde en français », signé par J.-M.G. Le Clézio et Édouard Glissant, entre autres, avec l’exigence d’une littérature dégagée des affèteries formalistes, ouverte aux vents du monde, mettant bas la distinction scandaleuse entre une littérature française et une autre, francophone, toujours traitée avec condescendance. Ce fut notre combat depuis le début du festival. Quels cris d’orfraies à la publication de ce manifeste ! Quels appels au sauvetage de la patrie menacée ! Comme si la toute-puissance de la littérature « française » (la seule vraie, il va sans dire, pour ces hardis défenseurs) se trouvait ainsi mise en cause. La relecture de ces protestations fait aujourd’hui sourire : le temps est passé. Et nous avons gagné au moins ceci : sur les tables des librairies, désormais, se retrouvent mêlés romans français et « francophones » comme s’il allait de soi qu’ils sont, ensemble la littérature vivante de langue française. Et qu’il parait loin, le temps où les francophones se retrouvaient repoussés très loin à l’écart comme un sous-genre mineur, et exotique ? Notre fierté est d’y avoir contribué, un peu. Une matinée entière de débats le dimanche à l’auditorium, en présence de Michaëlle Jean nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Hubert Haddad, Kamel Daoud, Boualem Sansal, Ananda Devi, Lyonel Trouillot, Atiq Rahimi, Michel Le Bris. Une rencontre pour mieux faire connaître le Prix des Cinq continents. Et de multiples rencontres sur la question de la langue, sujet sensible s’il en est, où se concentrent toutes les interrogations évoquées dans ces pages. LES AUTEURS Plus de 40 écrivains venus de Côte d’Ivoire, de France, du Mali, du Congo, d’Algérie, du Maroc, d’Égypte, du Liban, d’Afghanistan, d’Haïti, des Antilles, de l’île Maurice, de Suisse, de Belgique, du Québec… Nathacha APPANAH, Yahia BELASKRI, Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS, Miguel BONNEFOY, Teresa CREMISI, Romain CRUSE, Kamel DAOUD, Ananda DEVI, Ousmane DIARRA, Nicolas DICKNER, Miguel DUPLAN, Laurent GAUDÉ, GAUZ, Hubert HADDAD, Paula JACQUES, Koffi KWAHULÉ, Yanick LAHENS, Fouad LAROUI, Fiston MWANZA MUJILA, Wilfried N’SONDÉ, Alexandre NAJJAR, Makenzy ORCEL, Sylvain PATTIEU, Gisèle PINEAU, Grégoire POLET, Emmelie PROPHÈTE, Atiq RAHIMI, Patrick RAMBAUD, Alain REY, Jean ROUAUD, Boualem SANSAL, Simone SCHWARZ-BART, Benjamin STORA, Sami TCHAK, Lyonel TROUILLOT, Abdourahman WABERI… Mais ce n’est qu’un premier pas. Il n’y a pas que les étals des libraires à conquérir : il y a le monde nouveau, et la place qu’on entend s’y donner. L’occasion de faire le point après 25 années très intenses. 19 Questions de langue La vivacité extrême des prises de position, les passions qu’elles déchaînent, et depuis fort longtemps, les appels volontiers à la guerre sainte pour contenir l’étranger sacrilège montrent bien à quel point l’on touche, en ces questions de langue, à l’essentiel – en tout cas en France, où la langue s’est voulue consubstantiellement liée à l’édification de la nation (il resterait à expliquer comment cette vision peut s’accorder à celle d’une francophonie qui ne serait pas de soumission, mais nous voilà déjà polémiquant…) Pour Alain Borer, dans un essai passionnant, partial, provocant (De quel amour blessée), le français « langue à nulle autre pareille » (mais entend-il par là « différente » ce qui serait la moindre des choses s’agissant d’une langue, ou « supérieure≈ » ?), le français, donc, disparaît à toute vitesse sous nos yeux, emportant avec lui une civilisation. Henriette Walter, dans ses divers essais, (Le français dans tous les sens, L’aventure des langues en Occident, L’aventure des mots venus d’ailleurs) marque un point de vue très différent, nettement moins crispé, « n’ayons pas peur des mots étrangers » déclare-t-elle en substance. Et Alain Rey, qu’on ne présente plus, et qui publie un très beau Causa, auteur de la somme Mille ans de langue française, se passionne pour le voyage des formes et des mots venus d’Orient vers la langue française, (voyage, translation, traduction, transmission). Leur rencontre viendra en conclusion d’un après-midi « Spécial Lire » consacré aux 40 ans du magazine Lire en compagnie de Pierre Assouline et François Busnel. Une conclusion, n’en doutons pas, en apothéose ! (Théâtre Chateaubriand, samedi, à 14h). Et bien d’autres débats, sur la langue, au fil des trois jours : • Français des uns, français des autres • Libérer la langue de son pacte avec la nation ? • L’argot • le pouvoir magique des mots • La langue : toujours de l’autre • Langue étrangère, écrivains de nulle part • Langue, rythme, parole Qu’entend-on par « génie » d’une langue ? Ne répètet-on pas ainsi le schéma de pensée qui veut absolument que l’on ne trouve sens, identité, que dans et par un ordre supérieur – qui a nom, ailleurs : nation, ethnie, classe, parti, religion ou race, comme s’il fallait à toute force nier, contenir, cadenasser la liberté du sujet ? Parlant, est-ce la langue, et les valeurs qu’elle est supposée porter, qui parlent à travers vous ? Ou bien est-ce la parole qui importe, qui passe à travers la langue, la bouscule et ce faisant la recrée, fait qu’elle demeure vivante ? Que dit le poème, de la langue, lui qui passe à travers elle par le souffle, le rythme ? Toute langue, à commencer par celle que l’on dit « maternelle », n’est-elle pas langue de l’autre ? Et pour un écrivain toute langue n’est-elle pas étrangère, à commencer par la sienne propre ? LES AUTEURS Pierre ASSOULINE, Alain BORER, François BUSNEL, Michel LE BRIS, Stéphane PAOLI, Alain REY, Henriette WALTER… 20 Un monde en mouvement LES INVITÉS Antoine AGOUDJIAN, Nathacha APPANAH, Russell BANKS, Yahia BELASKRI, Abdennour BIDAR, Parker BILAL, Annick COJEAN, Kamel DAOUD, Víctor DEL ÁRBOL, Andrea DI NICOLA, Ousmane DIARRA, Alaa EL ASWANY, Elise FONTENAILLE-N’DIAYE, Laurent GAUDÉ, GAUZ, Hubert HADDAD, Pierre HASKI, Lieve JORIS, Serge JULY, John KING, Gilles LAPOUGE, Michel LE BRIS, Manon LOIZEAU, Anibal MALVAR, Zygmunt MILOSZEWSKI, Giampaolo MUSUMECI, Bernard OLLIVIER, Grégoire POLET, Atiq RAHIMI, Jean-Christophe RUFIN, Paolo RUMIZ, Axel SALVATORI-SINZ, Taiye SELASI, Michel SERFATI, Akhil SHARMA, Jil SILBERSTEIN, Ersi SOTIROPOULOS, Benjamin STORA, Sanjay SUBRAHMANYAM, Sami TCHAK, Philippe TRETIACK, Abdourahman WABERI… MIGRATIONS, EXIL, EXODE, FRONTIÈRES Jamais l’humanité n’avait connu pareils mouvements de population : migration nord-sud, et est-ouest en Europe, mais aussi migration des campagnes vers les villes en Afrique, en Asie, en Amérique latine, et migrations climatiques commencent. Télescopages, à chaque fois, de cultures, destruction de liens familiaux, de structures traditionnelles, difficultés pour les enfants de 2e génération d’immigrés à se situer, tentation des « patries imaginaires ». l’imaginaire individuel et collectif, paradoxalement, retrouve dans le grand tohu-bohu planétaire une place centrale » – seul capable en effet d’articuler dans un récit des strates culturelles apparemment hétérogènes. Mais dangers extrêmes, disions-nous, de voir naître également pour ceux se sentant entre deux mondes, et en fin de compte de nulle part, la tentation de « patries imaginaires » d’autant plus violentes que sans lien avec une quelconque réalité. Nous avions fait de ce thème le cœur de notre édition de 2008. « Jusqu’ici nous pensions essentiellement le monde dans les catégories du stable », écrivions-nous alors ≈: « état/nation, territoires, frontières, oppositions intérieur/extérieur, communautés, familles, identité ». Il se pourrait que le monde qui naît devant nous et nous emporte déjà nous oblige à une révolution : penser le monde, désormais, – et nous-mêmes avec lui – à partir, non plus du stable mais du mouvant. Moins une pensée des structures qu’une pensée des flux : flux de populations, comme jamais le monde n’en connut, migrations, volontaires ou subies, flux de capitaux, flux d’images et de sons, immédiateté d’une communication mondialisée. Où Migrations voulues ou contraintes, nouvelles routes, nouveaux Eldorados, tentations du repli derrière des frontières anciennes ou nouvelles, mais exigence de manières nouvelles aussi de penser la frontière, réalité « afropolitaine » mettant à mal les mythologies « villageoises≈ » d’une ancienne Afrique, apparition d’une génération nouvelle d’écrivains ne se vivant plus en exil, ou cloués à demeure, mais circulant à la surface du globe, entre leur pays et le reste du monde. Thèmes riches, complexes, douloureux, que creusent depuis bien des années de nombreux écrivains et cinéastes, qui nous proposent cette année des œuvres fortes, originales. AVEC, DES FILMS EXCEPTIONNELS • Des étoiles, de Dyana Gaye : entre Turin, Dakar et New York, rendus avec une justesse de ton remarquable, vraie œuvre d’auteur, les destins de Sophie, Abdoulaye et Thierno se croisent, se font écho et dessinent une constellation de l’exil. • Et nous jetterons la mer derrière vous, de Anouck Mangeat, Noémi Aubry, Clément Juillard, Jeanne Gomas. Une plongée dans les routes qui s’entrecroisent, vers l’Ouest, les villes non-lieux et les zones frontières, grandes comme des pays entiers, du chaos de la Grèce en crise, en passant par les rues d’Istanbul à la rencontre d’Aziz, Sidiqi, Housine, Younes, et des rêves qu’ils portent. • Les Chebabs de Yarmouk d’Axel Salvatori-Sinz, avec leur soif de vivre et d’absolu, pris entre le besoin de liberté et l’appartenance au groupe, le désir de révolte et la perspective d’une vie rangée, les choix sont difficiles ; surtout quand on est réfugié palestinien dans le camp de Yarmouk, en Syrie… • Les messagers, d’Hélène Crouzillat et Lætitia Tura : Des pêcheurs marocains qui trouvent régulièrement des corps sans vie au registre paroissial où un prêtre français note quand il peut l’origine des défunts. Du Sahara à Mellila, sur la frêle limite qui sépare les migrants vivants des migrants morts. « Ils sont où, tous les gens partis et jamais arrivés ? » 21 FRONTIÈRES Époque de flux migratoires que rien ne paraît pouvoir arrêter et, pourtant, parallèlement multiplication des frontières : 26 000 km de frontières nouvelles depuis la disparition de l’URSS en 1991, estime-t-on, tandis que les mouvements religieux et fondamentalistes remettent en question les frontières établies, mais en ignorant les revendications territoriales classiques et intranationales des mouvements de libération d’hier. Daesh, dans son intention de créer un « califat », bouleverse les tracés du Moyen-Orient et remet en question les accords de Sykes-Picot de 1916. AQMI et Boko Haram veulent créer un Sahelistan en Afrique centrale et subsaharienne, avec l’aide des trafiquants. Le Yémen (celui de Kessel !) vole en éclats. Tandis qu’en Europe renaissent les tentations du repli, de la protection d’une identité que l’on croit menacée… Mais gardons-nous des idées simples : la frontière n’est pas nécessairement barricade, ou prison comme le voudraient les possédés du délire identitaire, et comme le dénoncent les rêveurs d’un monde sans frontières, tous, bien qu’en deux camps opposés, pareillement négateurs de l’altérité. Reste peut-être à penser autrement les frontières entre-deux mouvant, matrice d’une autre manière d’être au monde, « où chacun se trouve confronté au « sujet autre », m’oblige à penser tout à la fois au monde, à moi et aux autres » PRIX KESSEL : CONTRE LE MENSONGE : GARDIENS DU SENS DES MOTS. « Au commencement de tout est la parole », écrivait Vaclav Havel en juin 1989. « C’est le miracle auquel nous devons d’être hommes. Mais c’est aussi le piège, l’épreuve, la ruse et le test. Et plus encore qu’il ne vous semble, à vous qui vivez dans un pays de grande liberté de parole, dans une société où les mots ne semblent pas beaucoup importer. Pourtant, ils importent. La parole, les mots, importent partout ». Veiller au sens des mots : ils ne disaient pas autre chose, tous les écrivains rassemblés de cette Europe dite « de l’Est », lors des premières journées que nous avions organisées à Sarajevo, avec le Centre André Malraux, en 2000. Lutter au quotidien, sous le joug communiste, pour sauver le sens des mots – contre un pouvoir dont l’arme la plus perverse était sans cesse de les travestir, de leur renverser en leur inverse, « épuration ethnique » devenant « programme d’entente et de concorde entre les peuples », « liberté » devenant flicage généralisé, et ainsi de suite à l’infini. Gardien du sens des mots contre tout ce qui les affadit, les corrompt, les rend insignifiants, n’était-ce pas la mission première des écrivains et des artistes, insistaient-ils en s’étonnant que nous semblions la prendre à la légère, à l’Ouest ? ans après la première guerre de Tchétchénie, elle explore un pays terrorisé, dont le président Kadyrov et ses milices veulent éradiquer jusqu’à la mémoire, ou celui de Rithy Panh, La France est notre patrie, sur le double langage des colonisateurs, ou encore Iranien de Mehran Tamadon, ces deux jours de huis clos entre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran et le réalisateur, athée iranien, nous sont revenues les phrases de Vaclav Havel, et le souvenir des journées de Sarajevo. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, dans ces trois films : de lutter contre le mensonge, la perversion du sens des mots. Et s’est imposé à nous qu’il n’était pas meilleur choix que ce thème pour l’après-midi consacré à la mémoire de Kessel ainsi qu’au prix qui porte son nom : n’est ce pas la responsabilité des journalistes, et par d’autres moyens, des écrivains et des artistes d’être des gardiens du sens – comme l’avait été Kessel, tout à la fois journaliste et écrivain ? Contre le mensonge, sauver le sens des mots≈: en découvrant le film bouleversant de Manon Loizeau (Tchétchénie, une guerre sans trace) quand vingt ET QUANTITÉ DE RENCONTRES… 22 Un monde très noir ? TROIS JOURS DE RENCONTRE AVEC STANISLAS, Philippe BERTHET, Jamal MAHJOUB (Parker BILAL), Glen DUNCAN (Saul BLACK), Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS, François BOUCQ, Stéphane BOURGOIN, Fabrice BOURLAND, Judith BROUSTE, Pierre CASSOU-NOGUES, Ray CELESTIN, Florent CHAVOUET, Jonathan COE, Cécile COULON, Didier DECOIN, Víctor DEL ÁRBOL, Sylvie DESHORS, Pascal DESSAINT, DOA, Malika FERDJOUKH, Adrien GOETZ, Christian GRENIER, Hubert HADDAD, Indrek HARGLA, Arnaldur INDRIDASON, Michel LE BRIS, Anibal MALVAR, Dominique MANOTTI, Matthew MCBRIDE, Zygmunt MILOSZEWSKI, Giles MILTON, Alain MORVAN, Jérôme NOIREZ, Chantal PELLETIER, Christopher PRIEST, Sébastien RAIZER, Christian ROUX, Ersi SOTIROPOULOS, Audrée WILHELMY, Kim ZUPAN… GOTHIQUE L'affaire naît très tôt, en plein cœur des Lumières. Étrange, à tout prendre, que ce XVIIIe siècle qui nous promettait une marche triomphale vers le Progrès et la Liberté sous les lumières de la Raison et qui très tôt se creuse en souterrains, en trappes, en prisons, se dresse en châteaux maléfiques sur les pics escarpés, comme si l'élan libérateur ne rencontrait partout que désir de maîtrise, séduction des mises à mort, grands frissons de la terreur pour se renverser bientôt en une nuit noire : prisons de Piranèse, hauts châteaux sadiens. Gothique c'est-à-dire libre, de la sauvage, indomptée, insolente, barbare, liberté de Nature veut croire alors l'époque – au moment où la science démontre la nature déterminée de part en part. Gothique, sera l'espace de cette déflagration, de cet impensable télescopage de la Liberté et de la Terreur où semblent s'annoncer les tumultes du temps : depuis le Vateck de Beckford et le Moine de Lewis jusqu'au Frankenstein de Mary Shelley. Gothique : il revient sous des formes diverses, à chaque période de rupture : romantisme noir, fantastique anglais fin de siècle, et aujourd'hui encore, au milieu des années 70, très exactement dans l'effondrement des idéologies lourdes. En musique, à travers Lou Reed et le Velvet Underground, le mouvement punk dès 1976, Joy Division, Souxies and the Banshees avant de se constituer en courant autonome, d'imposer une mode, tout en noir, de multiples références au romantisme noir, une apparence physique, coiffure, maquillage, vêtements, bijoux tandis que Neil Gaiman et Poppy Z. Brite donnaient au mouvement ses lettres de noblesse littéraires. LE RETOUR DU DIABLE ROMAN NOIR Alain Rey publie son Dictionnaire amoureux du diable, après l'exposition au Quai d'Orsay « L'ange du bizarre » sur la représentation du mal dans l'art depuis la peinture au XIXe jusqu'au cinéma du XXe siècle. Sorcières, démons, spectres, vampires : ils reviennent en force. En littérature, en musique, dans la mode. Après le romantisme noir au XIXe, le surréalisme dans la première moitié du XXe siècle – avec pour date symbolique de leur dernier retour, le triomphal succès d’Entretien avec un vampire d'Anne Rice… en 1976, décidément une date charnière. Comme si l'on n'en finissait pas d'interroger la figure du Malin, et l'opposition ou la secrète connivence entre ces deux figures : Satan oppresseur, Satan rebelle. Il naît dans la crise de 1929, avec La moisson rouge de Dashiell Hammett et le Little Caesar de W. R. Burnett. Une écriture hypertendue, où l’on dirait entendre le crépitement encore des machines à écrire pour dire toute la violence, le rythme, l'intensité de la ville de ces années-là. Ville panthère d’Ed McBain dans Le Sonneur, jungle d'asphalte pour Burnett dans La femme à abattre, ville carnassière de Chester Himes dans La reine des pommes, ville tout à la fois fantastique et réaliste : le roman noir imposera de nouveaux codes de narration, inspirera durablement les littératures du monde entier. Et le cinéma. 23 SÉRIE NOIRE, 70E ANNIVERSAIRE ET LA SÉRIE NOIRE AUJOURD'HUI ? Elle naît officiellement en 1945, véritablement en 1948 en France, chez Gallimard, sous l'impulsion du traducteur Marcel Duhamel. Prévert en trouvera le nom. Dans l'effervescence de l'après-guerre une jeunesse ne veut plus rien entendre de ce qu'était le monde ancien. Existentialisme, jazz à Saint-Germaindes-Prés, quête de rythmes neufs, d’une écriture délivrée des préciosités anciennes – la Série noire est aussitôt saluée par Queneau comme l'annonce d'une littérature nouvelle. Et c'est une révolution. Les tenants du roman policier à énigme s'étranglent de fureur, les gensdelettres s'indignent – comment peut-on écrire ainsi, d'un parler si vulgaire ! Simonin publie bientôt Touchez pas au grisbi, qui marque spectaculairement l'entrée de l'argot en littérature. Les ondes de choc en seront immenses. L'écriture noire s'est généralisée, imprègne la littérature générale – mais qu'en est-il de la Série noire elle-même, aujourd'hui ? 70e anniversaire : occasion aussi d'un bilan. Le polar français, qui ronronnait un peu dans les années soixante, s'est soudain réveillé après mai 68. Comme si de nouveaux jeunes auteurs, ne trouvant pas leur place dans la littérature formaliste, supposément avant-gardiste régnant alors, avaient réinvesti le genre noir pour dire le monde réel avec son langage, ses révoltes. Époque effervescente, dont Jean Patrick Manchette est la figure majeure. Mais aujourd'hui ? Toujours la même vitalité, la même nécessité ou bien sclérose, ressassement de stéréotypes d'écriture et de pensée, comme le disent parfois ceux, il est vrai, qui le lisent moins ? Débat en perspective… L’INVENTION DE LA LANGUE : AU ROYAUME D’ARGOT RETOUR SUR LES ANNÉES 1930 « Enfin Malherbe vint » – pas jusqu’ici, d’évidence. Mais de ne point fréquenter le beau monde n’empêche pas l’invention, la ruse aussi pour échanger sans se faire comprendre du bourgeois, ou du pandore. L’argot des rues, des bas-fonds, de l’usine, et ses merveilles de trouvailles comme le restitue Auguste le Breton ou Simonin et puis l’invention d’une langue « autre » par des écrivains dont les expressions demain se retrouveront adoptées par tous, avec Audiard, bien sûr, ou San Antonio. Quand la langue, échappant aux gendarmes, prend la poudre d’escampette… ROMAN NOIR : LA LITTÉRATURE D'AUJOURD'HUI ? Un constat : l'écriture noire, avec le regard sur le monde qu'elle implique, s'est diffusée à l'échelle de la planète, jusqu'en Chine. Parce qu'elle est l'écriture de la ville en croissance exponentielle, de la violence sociale, de la corruption généralisée, des jeux de l’or et de la puissance. Roman noir anglais, roman noir nordique, allemand, espagnol, russe, italien – il est partout, impose ses codes, génère des séries TV époustouflantes, américaines certes, mais aussi nordique (comme The Killing). Un tour du monde du roman noir avec la jeune garde européenne (du polar médiéval venu d’Estonie au tréfonds du Barcelone gitan contemporain), du roman noir qui flirte avec le nature writing et du polar pur jus à l’américaine… Si l'on veut une démonstration éclatante de ce que les artistes disent l'inconnu de ce qui vient, il faut se tourner vers les années trente, quand s’éveillent les monstres dans une rafale de chefs-d'œuvre que nous pouvons dire aujourd'hui prémonitoires : Frankenstein de James Whale, avec Boris Karloff en 1931, Docteur Jekyll and Mister Hyde de Reuben Mamoulian en 1931, Freaks de Tod Browning en 1932, King Kong de Cooper et Schoedsack en 1933, Black Cat d'Edgar George Ulmer en 1934, L'auberge de la Jamaïque du jeune Hitchcok en 1939. L'ombre gagne, des monstres se lèvent sur les ruines, la science ne paraît plus promesse de seuls progrès, le diable étend ses griffes sur le monde tandis que se lèvent au plus secret des âmes de bien étranges ténèbres. Voilà que les artistes pressentent, interrogent cette puissance noire au cœur du monde – Hitler prendra le pouvoir en 1933. 24 LE RETOUR DES ANNÉES 30 ? ET DES FILMS Historien, on ne pose jamais au passé que les questions du présent pour donner à celui-ci sens et profondeur. Et il est vrai que bien troublantes sont les ressemblances, jusque dans l'enchaînement fatal vers la catastrophe : mêmes « éléments de langage », même séquences répétées presque à l’identique. Pascal Blanchard, Renaud Dely, Claude Askolovitch, Yvan Gastaut, deux historiens et deux journalistes ont publié il y a de cela quelques mois un livre, Le Retour des années 1930, qui a suscité de vives réactions : « Économiques, sociales, identitaires ou politiques, les crises s'additionnent depuis le krach de 2008, comme au temps de la Grande Dépression de 1929 » écrivent-ils. « Qu'en est-il au fond ? Le reniement « social libéral » de François Hollande vaut-il vraiment la « pose » de Léon Blum ? Poutine phagocytant l'Ukraine rejoue-t-il Hitler avalant les Sudètes ? L'antisémitisme de la génération Soral – Dieudonné illustre-t-il la résurgence des haines d'un Céline ? Le danger Le Pen fait-il écho au péril nationaliste d'hier ? » Utiles mises en garde, qui appellent pourtant bien des questions… Cette correspondance trait pour trait entre deux époques : réalité, ou déductions à partir d'une grille d'interprétation trop datée produisant tout autant les réponses que les questions ? Entre les deux époques, changeant peut-être tout, l’expérience du totalitarisme communiste. L'historien déduit du passé des tendances et des lois : le danger à ce jeu n'est-il pas de se doter d'outils par définition inaptes à lire le neuf ? Comme les artistes annonciateurs de ténèbres au début des années 30 – à la différence des spécialistes bien aveugles pour le coup – ne sont-ce pas les artistes cette fois encore qui disent le neuf de l'époque ? Autant de questions pour un débat passionnant. • Docteur Jekyll et M. Hyde, de Rouben Mamoulian (Paramount Pictures/1931/95’) • Frankenstein, de James Whale (Universal Pictures/1931/71) • Freaks, la monstrueuse parade, de Tod BROWNING (METRO GOLDWIN MEYER/1932/65) • Il était une fois les tontons flingueurs, de Gilles MIMOUNI (Folamour/2010/52’) • Jean Patrick Manchette, à livre ouvert, de Jean Manceau (Ina/1973/14’) • Joy division, de Grant Gee (Brown Owl Films/2007/93’), • L’auberge de la Jamaïque, d’Alfred Hitchcock (Paramount/1939/108’) • The black Cat d’Edgar G. Ulmer (Universal Pictures/1934/65’) • The Killing, de Birger Larsen (DR/2007/55’) SANS OUBLIER • Les journées scolaires et le Concours de nouvelles qui explorent cette année le Roman noir. • L’exposition Du noir haut en couleurs ! Polars et romans noirs en bande dessinée. 25 Le sport ? L'espace romanesque par excellence Opium du peuple, passe temps de débiles : sans limite, longtemps, aura été le mépris des intellectuels à l’endroit du sport – moins par haine du corps que par haine de ce que le sport met en jeu, de l’affrontement des passions, et, à travers celui-ci la coincidence-contradiction de la liberté et du destin, de la quête – risquons le mot – d’une transcendance. À preuve, le langage : « dieux du stade » « dépassement de soi » en cet Olympe où les grimpeurs deviennent archanges partis à l’assaut du ciel. Unité de temps, de lieu, chœur ponctuant le déroulement de la pièce : ne sommes-nous pas dans l’espace même de la tragédie antique – si l’on veut bien comprendre que les « dieux » grecs sont les noms donnés aux passions humaines ? De là que les écrivains, les cinéastes ont su trouver dans le sport de magnifiques métaphores du monde même. Ce n’est pas faire injure à Blondin, ou à Kléber Haedens que de souligner comme les romanciers et les cinéastes américains, sur ce thème, ont su produire des œuvres d’une puissance rare. Aussi convient-il de saluer ici la parution de Chant furieux de Philippe Bordas, épique et flamboyant, magnifique roman qui ne leur cède en rien en puissance d’évocation. John King qui publie cette année White Trash, a marqué les esprits avec son premier livre, Human factory, qui mettait en scène le hooliganisme et la classe ouvrière de l’Angleterre des années 90. Les accompagnent Daniel Heimermann, fidèle du festival, président de l’Association des écrivains sportifs, qui après Les champions de Hitler, publie cette année Femmes des pôles sur les destins de 8 femmes exceptionnelles, Pierre Louis Basse, auteur d’un poignant Gagner à en mourir, sur le match qui opposa une équipe ukrainienne à une sélection des meilleurs joueurs de l’Allemagne nazie – gagner risquait à tout coup de perdre la vie et ils choisirent de gagner – Cécile Coulon, qui fait sa thèse sur « Sport et littérature », signe avec Le cœur du Pélican, un très beau roman où la course à pied devient la métaphore de la vie, sur la fragilité des choses, la gloire éphémère, la souffrance et la destinée, Adrien Bosc, dont le roman Constellation a été un des grands succès de la rentrée, dirige aussi la revue Desports qui consacre au cyclisme son dernier numéro. AVEC AUSSI LA PROJECTION DE DEUX FILMS EXCEPTIONNELS Un chef-d’œuvre, d’abord, LE grand film sur le basket-ball US, Hoop dreams de Steve James, primé au festival de Sundance, classé par le New York Times parmi les meilleurs films de l’histoire du cinéma, tableau poignant de la vie américaine dans les banlieues et du pouvoir du rêve - et de ses limites dans la vie de tous les jours, à travers le parcours de deux jeunes aspirant basketteurs, depuis leurs premiers matchs jusqu'à leur recrutement au sein des collèges… Et puis Le mensonge Armstrong d’Alex Gibney : rien à voir avec un simple reportage : une œuvre, réellement, sur le mensonge et la quête de la puissance. L'ascension et la chute du célèbre cycliste Lance Armstrong comme vous ne l’avez jamais vue. Et un film si dérangeant qu’aucune chaîne de TV française n’a osé à ce jour le programmer… Le sport comme révélateur d’une société : Rachid Bouchareb nous revient cette année avec Champions de France, hommage aux champions d’hier, asiatiques, africains, maghrébins, polynésiens, de l’océan Indien ou des Caraïbes comme aux diversités de la France d’aujourd’hui, qui ont contribué à écrire la geste du sport français. Pour se souvenir, et découvrir : plurielle, oui, est la France et depuis fort longtemps… 26 Science et fictions. Fictions de la science, science-fiction. Films (The Imitation game sur Alan Turing), séries (Projet Manhattan), romans : depuis quelque temps se multiplient les fictions prenant pour thème la science, les inquiétudes qu’elle suscite, le sentiment diffus que nous sommes peut-être devant une mutation de civilisation (intelligence artificielle, révolution du numérique, transhumanité) l’attente qu’elle vienne en lieu et place des utopies perdues (après l’effondrement des idéologies, et des espérances religieuses), rêve d’un ailleurs, d’une « nouvelle frontière » (l’incroyable engouement planétaire pour l’aventure de Philae, quête passionnée d’exoplanètes). Mais au-delà, peut-être, dans les œuvres les plus intéressantes, interrogations sur le processus même d’invention, sur les limites de la raison, sur les capacités d’une imagination créatrice, sur la frontière incertaine, mouvante, entre les pouvoirs de la science et ceux de la fiction. Cette réflexion sur les pouvoirs de la fiction – sur ce que celle-ci, prise au sérieux, engage d’une conception du monde, et de l’homme – est à l’origine même de l’aventure d’Étonnants Voyageurs. Elle est au cœur de notre critique du formalisme, des idéologies supposées « avant-gardistes » qui prétendaient réduire la littérature à ne plus avoir d’autre objet qu’elle-même. Et nous avons vu le temps nous donner raison. Mises en crise par les mutations d’un monde mettant à mal ses grilles d’interprétation, mises à mal en somme par le « nouveau », les sciences humaines, qui s’étaient édifiées sur l’expulsion de la littérature des champs qu’elles décrétaient de leur compétence exclusive, se voient contraintes d’en rabattre. Voici que des ethnologues en viennent à constater que les écrivains disent mieux qu’eux les mondes objets de leurs études, que des psychanalystes se demandent pourquoi ils citent à tout bout de champ des écrivains qui ne le sont pas, que les historiens s’interrogent sur la « narrativité » et/ou sur la capacité de la littérature à rendre mieux compte des périodes de cassure. Les sciences humaines ? La science tout court, dirait-on… De l’élaboration d’un nouveau théorème Cédric Villani (sous réserve), médaille Field de Mathématiques fait un roman d’aventures, une quête de beauté, un poème (Théorème vivant) et des génies qui ont marqué l’histoire des sciences, des « rêveurs lunaires », Jérôme Ferrari, à travers la figure de Werner Heisenberg, inventeur du « principe d’incertitude » cherche le point de rencontre du langage scientifique et de la poésie, tout comme, à sa manière, Michel Serres dont l’œuvre est un immense effort de décloisonnement des savoirs. Le théorème d’incomplétude de Kurt Gödel a bouleversé les fondements des mathématiques. Logicien de génie, il n’en croyait pas moins aux puissances démoniaques, aux doubles, à la télépathie, aux voyages dans le temps, et se méfiait de son réfrigérateur : dans un livre tout simplement formidable (Les démons de Gödel), Pierre Cassou-Noguès s’interroge sur l’irrationnel qui couve au cœur de notre raison et propose pour retrouver la cohérence de sa pensée le biais de la fiction. Une histoire de machines, de vampires et de fous ; Mon zombie et moi : la philosophie comme fiction ; Lire le cerveau : Neuro/science/fiction : ces simples titres d’autres livres de Cassou-Noguès suggèrent des débats à venir de haute volée, et passionnants… Science, poésie, littérature : l’astrophysicien Christophe Galfard (L’univers à portée de main) propose le samedi en ouverture du festival, une conférence-projection : Voyage dans le big-band, Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, romancier et poète publie un beau roman, L’Astronome de Samarcande. Avec eux, les écrivains de science-fiction Christopher Priest, Andreas Eschbach, Philippe Curval et Jean-Claude Dunyach se retrouveront en bonne compagnie ! AVEC LA PROJECTION DE QUELQUES FILMS ÉTONNANTS Cherche toujours, de Mathias Théry et Étienne Chaillou (Les films d’ici/2008/51’) sur les passions de 4 chercheurs qui tentent de décrypter des phénomènes tels que le chant des dunes ou la forme des feuilles dans un invraisemblable foutoir où cohabitent onirisme, fantaisie, imagination et science pure, et Comment j’ai détesté les maths d’Olivier Peyon, voyage aux quatre coins du monde avec les plus grands mathématiciens dont Cédric Villani (médaille Fields 2010). Et puis deux merveilles : Lune, la face cachée de la terre d’Alexander Abela et de François de Riberolles où quatre milliards d’années d’évolution de l’univers sont rendues avec une force et une poésie rare, ou encore Nostalgie de la lumière, de Patricio Guzman, au Chili à 3 000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama où les astronomes du monde entier se rassemblent pour observer le ciel jusqu'aux confins de l’univers. 27 ÉTONNANTS VOYAGEURS : 25 ANNÉES D’UNE AVENTURE LITTÉRAIRE Un beau livre à paraître en mai 2015 aux éditions Hoëbeke « La plus belle rencontre littéraire de notre temps », dit ici J.-M. G. Le Clézio. Et vingt-cinq années d’une aventure littéraire hors du commun, qui aura vu le festival, né à Saint-Malo, se projeter à Bamako, Missoula, Dublin, Sarajevo, Haïfa, Port-au-Prince, Brazzaville, Rabat, rassembler de plus en plus d’écrivains du monde entier autour de l’idée d’une littérature-monde, favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains africains et haïtiens, initier un « Manifeste pour une littérature-monde en français » rassemblant quarante-quatre écrivains, dont J.-M.G. Le Clézio et Édouard Glissant, qui proposait une vision nouvelle de la francophonie, et se retrouver aujourd’hui membre d’une Word Alliance regroupant huit des plus grands festivals du monde : Édimbourg, Berlin, Jaipur, Pékin, Melbourne, Toronto, New York. Au départ : la conviction qu’un monde disparaissait, qu’un autre naissait, et que ce sont les artistes, les romanciers, les poètes, toujours, qui disent l’inconnu du monde qui vient. Et qu’il était urgent, s’arrachant aux visions supposées avant-gardistes d’une littérature n’ayant d’autre objet qu’elle-même, d’affirmer l’urgence d’un retour aux puissances d’incandescence de la littérature. Ce qui suppose une idée plus vaste de l’être humain que sa réduction au « produire » et au « consommer »… Vingt-cinq années d’une aventure humaine et intellectuelle exceptionnelle dont cinquante-six écrivains disent ici l’intensité… Avec les contributions de Sherman Alexie, Amkoullel, Kebir M. Ammi, Arthur H, Sophie Bassouls, Yahia Belaskri, Nathalie Carré, Sorj Chalandon, Maëtte Chantrel, Jean-Luc Coatalem, Velibor Colic, James Crumley, Emmanuel Delloye, Julien Delmaire, Ousmane Diarra, Pascal Dibie, Alain Dugrand, Frankétienne, Raphaël Gaillarde, Francis Geffard, Édouard Glissant, Marc de Gouvenain, Helon Habila, Hubert Haddad, Jim Harrison, Pierre Haski, Jean-Claude Izzo, Drago Jancar, Christine Jordis, Lieve Joris, Dany Laferrière, J.-M. G. Le Clézio, Yvon Le Men, Gaël Le Ny, Alain Mabanckou, Jamal Mahjoub, Anne-Marie Métailié, Alain Mingam, Fedwa Misk, Daniel Mordzinski, Anne Nivat, Makenzy Orcel, Guillaume Pigeard de Gurbert, Emmelie Prophète, Atiq Rahimi, Patrick Raynal, Robert Sims Reid, Olivier Roellinger, Jean Rouaud, Rouda, Rodney Saint-Éloi, Boualem Sansal, Jean-Pierre Sicre, Sanjay Subrahmanyam, Sami Tchak, Rama Thiaw, Lyonel Trouillot, Abdourahman Waberi, Lois Welch, Frantz Zéphirin. 1990-2000 COMMENT TOUT A COMMENCÉ L a rencontre, dont tout devait découler, s’était faite autour de Stevenson, d’une exposition qui lui était consacrée, à la tour des Dames de l’Hôtel de Ville au printemps 1989, pour laquelle j’avais fourni nombre de documents. À la fin de son discours d’inauguration, le maire, affirmant de grandes ambitions culturelles pour la ville, s’était tourné vers moi : « Et si vous avez des projets, n’hésitez pas, venez me voir. » Des projets ? Je venais de multiplier des collections chez Payot, chez Phébus, à la Table ronde, décidé à me battre pour une littérature « voyageuse, aventureuse, soucieuse de dire le monde », je travaillais au projet d’une revue, Gulliver, qui rassemblerait les enfants de Stevenson, de London, de Conrad de par le monde, j’avais entrepris la publication des Essais sur l’art de la fiction de Stevenson, alors inconnus, de sa correspondance avec Henry James, je tirais à boulets rouges dans la revue Roman contre les avant-gardes littéraires, venais d’y publier un manifeste « Pour une littérature aventureuse »… Des projets ? J’en avais plus que je ne pourrais jamais en assumer. Quoique… Peu de temps après, deux amis me contactent : Christian Rolland et Maëtte Chantrel. Ils avaient été les piliers de la télévision régionale que j’avais essayé de bâtir, pendant mes trois années de direction des programmes à France 3 Ouest, entre 1982 et 1985. Mis sur la touche quelques années plus tard, ils avaient créé une petite structure d’animations, Mégaliths. Ils arrivaient avec un projet sur lequel ils voulaient mon sentiment, et plus si affinités : une manifestation littéraire à Rennes. Ils arrivaient avec une commissaire de salon très professionnelle, Brigitte Morin, et un publiciste talentueux et marginal, bien connu à Rennes, Jean-Louis Simonneaux. Pour quelle idée ? C’était plus flou. « Le livre numérique ? » avait risqué Simonneaux – mais il n’y en avait qu’un sur le marché, c’était peut être insuffisant… Je leur expose mon idée : un lieu où rendre visible ce que j’ai entrepris. Appeler à soi les écrivains du monde entier, prouver aux écrivains français amis que, loin d’être des marginaux, ils s’inscrivaient dans le courant majeur de la littérature mondiale, encercler en somme le VIe arrondissement par le reste du monde… En plus, j’avais peut-être un lieu : Saint-Malo. Rassembler les petits enfants de Stevenson et de Conrad Jean Malaurie ; Boualem Sansal et Souleymane Diamanka (journées scolaires) ; l’équipe fondatrice : Christian Rolland, Jean-Claude Izzo, Brigitte Morin, Michel Le Bris, Catherine Renard et Maëtte Chantrel ; Redmond O’Hanlon, Robert Sims Reid, Patrick Raynal, Jean-Bernard Pouy ; Titouan Lamazou, Maëtte Chantrel et Alvaro Mutis ; Hugo Pratt entouré de Michel Le Bris et de René Couanau ; Christian Rolland et Alain Borer ; une rencontre sur la terrasse de l’Univers ; Colum McCann ; Alvaro Mutis ; Théodore Monod, Jacques Meunier, Michel Le Bris, Jim Harrison, Jean Malaurie et James Crumley ; le salon du livre. Je demande un rendez-vous, me précipite. Arrivé dans la cour, je m’inquiète tout d’un coup : il est de quel parti, au juste, ce nouveau maire, René Couanau ? Trop tard, je n’ai plus le temps. Je lui expose mon projet, probablement en Technicolor : est-il une ville qui lui convienne mieux que Saint-Malo, l’esprit même du voyage, et de l’aventure ? Et lui, très simplement, de me dire « banco » … Avant de me glisser, à l’instant de se quitter, avec un petit sourire, qu’en 1968 il était dans la préfectorale… Sur le coup, plein de mon idée, j’avais trouvé normal qu’il me donne son accord. J’ai compris plus tard que j’avais eu beaucoup de chance, de rencontrer ce jour-là un amoureux de la littérature. Début d’une aventure qui devait être sans nuage : le moins que nous puissions faire était de lui rendre, ainsi qu’à la ville de Saint-Malo, la confiance qui nous était faite. Quel nom trouver ? Jean-Louis Simonneaux, proposait « Explorer 90 ». Ou « Voyageurs 90 » ? Ça avait l’air de plaire… Mais il s’agissait de littérature ! J’avais un autre nom en tête, clin d’œil à Baudelaire : « Étonnants voyageurs ! Quelles nobles histoires Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers ! […] Dites, qu’avez-vous vu ? » Pour saluer Nicolas Bouvier J d’y vivre, un temps : ses Chroniques japo- la vivait comme un exercice d’allégement, naises sont un des livres les plus fins, les plus et de disparition. Son dernier poème, écrit justes, jamais écrits sur ce pays, où chaque alors qu’il se savait condamné, prend une et que ne restent plus, débarrassés des sco- page lui est comme un discret miroir. Il écrivait peu, et lentement. La lenteur, résonance singulière : Plus léger que boule de chardon ries et anecdotes, que l’éclat diamantin revendiquée, était son luxe, et le prix à payer d’une écriture épurée à l’extrême. de joie émerveillée le long des routes : L’Usage du monde. Et il lui faudra vingt- Par Michel Le Bris 16 14-69_EV2015_Histoire_Festival_OK.indd 16 trois années, encore, pour écrire Le Poissonscorpion, récit très noir de la suite de ce Dans sa Tipolino, il avait chargé une vieille machine à écrire, mais ce fut pour découvrir en17 chemin « qu’être heureux lui prenait disparaître en silence en retrouvant le vent des routes… Aux amis venus le saluer une dernière fois à la cathédrale de Genève, il avait tenu que le pasteur rappelle « qu’il avait plus tout son temps ». Ce fut vrai de toute sa vie, souvent pleuré de joie que de chagrin. » e l’avais découvert par hasard, chez autour de soi, cette ivresse légère quand guérit. Du trop-plein de soi, des boursou- voyage, perdu à Ceylan, seul, déprimé, même si la joie qui rayonne dans ses livres Je ne suis pas sûr d’avoir réussi à suivre son un soldeur des bords de Seine, vers vous sentez qu’il vous traverse, qu’en cet fl ures mondaines, des certitudes faciles. malade, vingt-trois années, avant qu’il ne – mais en va-t-il jamais autrement ? – fut une instant fragile vous ne faites14-69_EV2015_Histoire_Festival_OK.indd plus obstacle. De la littérature, aussi, quand elle se fige 31/03/2015 16:23 17 Si j’ai créé le festival Étonnants Voyageurs, en modes, en conventions, en figures rhé- découvre le Japon, dont il tombera amou- la fin des années 60. Pour son titre, d’abord : L’Usage du monde. Et cette phrase, qui m’avait ébloui, dès le livre tenté de faire entendre une « autre idée » ouvert : « On croit faire un voyage, mais de la littérature, c’est un peu à cette ren- c’est bientôt le voyage qui vous fait, ou contre, aussi, que je le dois – avec la déter- monde, alors, pour la décaper, la rappeler Les rapprochait encore – mais est-ce un tiens pour un honneur d’avoir été son éditeur, et, je crois, de ses amis. « Je ne voyage pas pour aller quelque 1929 au Grand Lancy, près de Genève, mise en librairie, il n’avait tout simplement pas été lu. Mais aussi, pouvait-on imaginer part, mais pour voyager ; je voyage pour hasard ? – leur milieu familial. Né le 6 mars Nicolas avait été élevé, dans un monde le plaisir du voyage. L’essentiel est de huguenot rigoriste, Stevenson, lui, étouffait dans le carcan austère de puritains titre plus provocateur, ou provincialement bouger ; d’éprouver d’un peu plus près d’Édimbourg. Et tous deux, le nez plongé « à côté de la plaque », en ces années de structuralisme triomphant où nos maîtres- les nécessités et les aléas de la vie. De quitter le lit douillet de la civilisation et de dans les livres d’aventure, rêvaient de grands départs, et d’un monde grand penseurs prétendaient réduire la littéra- sentir sous ses pas le granit terrestre et, par ouvert. « À huit ans, je traçais avec l’ongle ture à n’être plus que jeux formels, après endroits, le coupant du silex. » La phrase de mon pouce le cours du Yukon dans le une « mise entre parenthèses préalable du vous cherchiez que le monde, à le lire, se trouve comme révélé : L’Usage du monde est de Robert Louis Stevenson. Elle aurait pu être écrite par Nicolas Bouvier. La ressemblance entre les deux hommes était saisissante. Jusqu’à leur physique : même fragilité, même minceur, même légèreté ridge avec le dos de sa cuiller en l’imaginant une île au trésor, habitée de pirates… fut de ceux-là. Jamais, me semblait-il, on extrême. Et même regard, vif, fraternel, Le Dehors guérit : commence dès l’ado- n’avait su rendre ainsi la sensation aiguë, pétillant d’humour. Les réunissait surtout cette obstination à tenir que le Dehors lescence une vie vagabonde. Sahara, Laponie, Anatolie. À 17 ans, il franchit le monde » ? Il arrive parfois qu’un livre vous illumine, si exactement accordé à ce que bouleversante, de la présence du monde joie durement gagnée sur la douleur, la 31/03/2015 16:23 dépression, les heures noires. L’écriture, il toriques – rien de tel que l’épreuve du mination de le faire, enfin, découvrir. Et je livre, alors, n’avait pas rencontré le succès : chez Julliard en 1964, mais pilonné avant sa reux au point d’en apprendre la langue, et exemple, ce jour-là. à elle-même, lui redonner son tranchant. vous défait. » Ce n’est rien de dire que le publié chez Droz, à Genève, en 1963, puis 25 ANNÉES D’UNE AVENTURE LITTÉRAIRE Onze ans plus tard – il lui faudra tout ce temps pour se re-souvenir, laisser s’opérer en soi ce qu’il disait la « double distillation » de la pure sensation –, onze ans plus tard, donc, paraîtra ce chef-d’œuvre, danse beurre de ma tartine. Déjà l’attente du monde : grandir et déguerpir », raconte Nicolas. Stevenson, lui, creusait son por- cercle polaire, marche dans la toundra « À huit ans, je traçais avec l’ongle de mon pouce le cours du Yukon dans le beurre de ma tartine. Déjà l’attente du monde : grandir et déguerpir. » « La plus belle rencontre littéraire de notre temps », dit ici J-M. G. Le Clézio. Idéesd’une Forcesaventure littéraire hors du commun, qui aura Et vingt-cinq années vu le festival, né à Saint-Malo, se projeter à Bamako, Missoula, Dublin, Sarajevo, Haïfa, Port-au-Prince, Brazzaville, Rabat, rassembler de plus en plus d’écrivains du monde entier autour de l’idée d’une littérature-monde, favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains africains et haïtiens, initier un « manifeste pour une littérature-monde en français » rassemblant quarante-quatre écrivains, dont J.-M.G. Le Clézio et Édouard Glissant, qui proposait une vision nouvelle de la francophonie, et se retrouver aujourd’hui membre d’une Word Alliance regroupant huit des plus grands festivals du monde : Édimbourg, Berlin, Jaipur, Pékin, Melbourne, Toronto, New York. La Terre devient ronde. D’un décentrement nécessaire du regard C 25 ANNÉES D’UNE AVENTURE LITTÉRAIRE peuples-objets (d’étude) – et c’est l’ethnologie qui s’en trouve ébranlée jusque dans ses tréfonds. Vingt-cinq années d’une aventure humaine et intellectuelle exceptionnelle – Enfin, gigantesque tohu-bohu dans dont cinquante-six écrivains disent ici l’intensité… les études historiques, quand des hisRemise en cause du regard ethnologique par les populations jusque-là objets d’étude : l’ethnologie, « étude de l’autre » vraiment, ou miroir dans lequel l’Occident se mirait ? Voici que surgit une génération d’ethnologues issus de ces peuples-objets – et c’est l’ethnologie qui s’en trouve ébranlée. – Nécessité, du coup, de « penser la frontière ». Et si, au lieu de la percevoir comme une porte fermée, une protection contre l’autre, on la pensait comme espace de rencontre, de médiation ? La frontière dit que des peuples se sont rencontrés, quelque fois dans la violence, le mépris, et qu’en dépit de cela ils ont enfanté du sens. Habiter la frontière, c’est vivre dans l’oscillation entre les confronté au “sujet autre” qui m’oblige à penser tout à la fois au monde, à moi et aux autres ». – Prise de parole directe des peuples concernés, du fait de la révolution technologique qui accompagne ces mutations, quand Internet, les portables, les réseaux sociaux, font circuler dans le monde entier images, textes, témoignages là où, hier encore, les dictatures impo- heureux, au volant d’une minuscule Fiat Tipolino, qui les conduira à travers les Balkans, jusqu’en Inde… 19 Le XXIe siècle naît sous nos yeux toriens entendent imposer une vision plurielle, équitable, décentrée, qui ne réduirait pas l’histoire du monde à la perception qu’en proposait jusqu’ici l’Occident. « World history », « histoires connectées », « histoire globale » : qu’importent dans le fond ces qualificatifs, c’est d’un décentrement là aussi du regard qu’il s’agit. Colloques, articles, polémiques : la vivacité des réactions suscitées montre bien combien est sensible le point ainsi touché, et quel inconscient se trouve du coup réveillé-révélé. Sanjay Subrahmanyam est de ceux qui ont mis le monde des études historiques sens dessus dessous. Indien d’origine tamoule, parlant l’hindi, l’anglais, le français, l’ourdou, le portugais, l’espagnol, l’italien, l’allemand, le persan, le danois, le néerlandais, professeur à l’UCLA (Californie) mais également en France, après avoir enseigné à Oxford, membre du comité scientifique des Annales : un tour du monde à lui seul ! Sa biographie, Vasco de Gama. Légende et tribulations d’un vice-roi des Indes, formidable récit proposant une vision nouvelle, tout à la fois du personnage et du monde indien dans lequel il s’inscrit, lieu d’un trafic intense et carrefour commercial le plus actif du monde bien avant son arrivée… a fait scandale, alors qu’il ne faisait jamais que croiser toutes les sources disponibles, en sortant d’une vision exclusivement occidentale. Même démarche chez Serge Gruzinski, spécialiste de la découverte des Amériques, dans L’Aigle et le Dragon. Démesure européenne et mondialisation au XVIe siècle, qui bouscule résolument les idées reçues, en confrontant les visions des protagonistes, aussi bien celles des envahisseurs que celles des envahis. Même démarche chez Romain Bertrand, dans L’Histoire à parts égales, qui révolutionne notre regard sur les rapports entre Orient et Occident à l’époque de leur première rencontre en Indonésie, en 1569 – événement capital, triomphe, épopée pour les Hollandais, non-événement pour les chroniqueurs javanais : quatre bateaux vermoulus portant quatre-vingtdix rescapés du voyage, faisant irruption dans un monde hypercivilisé, en relation alors avec la Chine, l’Inde moghole, le monde persan, et qui en repartent avec quelques centaines de kilos de poivre à demi-pourri… Quant à Pekka Hämäläinen, professeur à l’université de Santa Barbara et à Oxford, voici qu’il nous révèle tout à coup l’histoire sur deux siècles d’un Empire comanche plus vaste que la France, jusque-là ignoré, qui régna sur le Sud-Ouest américain de la conquête espagnole jusqu’au début des années 1870. Les archives existaient : elles n’avaient pas été consultées. On pourrait multiplier les exemples : ils témoignent tous d’une formidable mutation du regard. Quelque chose change dans la manière de voir l’histoire du monde. Parce que le monde change, et que l’histoire n’est qu’une manière de poser au passé les questions du présent, pour leur donner sens et profondeur… Mais dira-t-on que cette mutation est un signe de « l’effondrement de l’Occident » ou d’une avancée dans la perception de notre commune humanité ? La Terre, enfin, devient ronde et ce n’est pas, croyons-nous, une mauvaise nouvelle. Michel Le Bris 202 de retour » : deux ans de vagabondage 18 Au départmondes, : la conviction qu’un monde saient disparaissait, qu’un autre naissait, dans le frottement entre les langues et le silence ; mais aussi, et corrélativement, cultures. comme hybride culturel mise en cause des médiastoujours, lourds débordésqui de disent et que ce–lessont lesS’affirmer artistes, les romanciers, les poètes, écrivain, pour tout dire… partout par les réseaux sociaux, redéfinition Maismonde aussi : comment nécessaire du métiers’arrachant de journaliste. l’inconnu du quise construit vient.aujourd’hui Et qu’il était urgent, aux visions la figure de l’étranger ? Comment accueillir supposées avant-gardistes littérature d’autre objet l’autre en soi ? Gardons-nous desd’une idées simples – Remise enn’ayant cause du regard ethnologique par les qu’elledans lesquelles veulent nous enfermer les pospopulations jusque-là objets passifs d’étude et même, d’affirmer l’urgence retourquiaux puissances d’incandescence sédés du délire identitaire et les d’un rêveurs d’un prennent la parole : l’ethnologie, « étude de monde sans frontières, chacun à leur manière l’autre » vraiment, ou miroir dans lequel l’Occide la littérature. Ce qui suppose une idée plus vaste de l’être humain que négateur de l’altérité : l’enjeu nous paraît être dent se mirait ? Voici qu’aux écrivains des mers de penser comme un»« et entre-deux du Sud, d’Afrique, sa réduction aula frontière « produire au «»consommer »…des Caraïbes, s’ajoute une mouvant, matrice d’une autre manière d’être génération nouvelle d’ethnologues issus de ces au monde, où, comme le dit si justement le philosophe Michel Agier, « chacun se trouve l’on puisse être aussi heureux… » Mais l’expérience qui décidera du reste de sa vie, après un passage par l’université, sera ce voyage qu’avec son complice Thierry Vernet, il entreprend en 1953 « sans esprit ’est un des événements intellectuels les plus excitants de l’époque : l’évidence qui s’impose que nous ne sommes pas, nous ne sommes plus le centre du monde. Qu’il n’y a plus de centre – que le monde, dans les tumultes, les drames, le chaos, devient peu à peu multipolaire. Est-ce nécessairement une mauvaise nouvelle ? Plus de centre : autre manière de dire que, pour la première fois, la Terre devient ronde. Et que partout s’impose l’exigence d’un décentrement du regard. – Gigantesque brassage des peuples comme jamais l’humanité n’en avait connu dans son histoire ; déplacements aujourd’hui vers les pays occidentaux, Europe, Amérique, demain (déjà ?) vers les nouveaux pays que l’on dit « émergents », télescopant langues et cultures, imposant de penser le nouveau en termes de flux : flux d’images, de sons, d’informations, d’argent, de cultures, de personnes, que rien ne peut plus contenir, contrôler, diriger – où la fiction trouve une urgence nouvelle : d’articuler en des récits, pour chacun, ces strates multiples. Mais aussi obligation, dans ce choc des cultures – autrement dit, des manières de se penser et de penser le « vivre ensemble » – de s’interroger sur soi-même. sans rencontrer âme qui vive. « Je dormais sur la mousse dans une grosse veste de feutre. Je n’avais jamais imaginé que Voyage et captivité Sanjay Subrahmanyam Vers la fin des années 1520, le gouverneur des Indes portugaises, Lopo Vaz de Sampaio, a reçu une lettre quelque peu inattendue. Écrite en français, la lettre est rédigée de la part de « trente-six pauvres misérables Chrétiens de la nation de France, retenus en captivité et servitude en la Montaigne de Chanpaner », c’est-à-dire dans la région du Goudjerate en Inde occidentale. Que faisaient ces braves Français dans des terres et des mers si lointaines ? Selon leur lettre, ils « ont été menés et conduits en ces parties… dans une nef nommée La Marie de Bon Secours, autrement dit Le Grand Anglais, appartenant aux marchands de Rouen ». Leur capitaine et pilote était un Portugais, Estêvão Dias, et ils étaient partis de Dieppe. Le sultan du Goudjerate, Bahadur Shah, les a intégrés dans son service en tant que spécialistes d’artillerie. Peu après, on perd toute trace de ces Français. Pour un historien indien, spécialiste des XVIe et XVIIe siècles, invité à Saint-Malo en début du XXIe siècle, le voyage se fait à l’inverse. Saint-Malo, Honfleur, Fécamp et Dieppe étaient pour les Français du XVIe siècle des fenêtres ouvertes sur le monde, les points de départ d’un Paulmier de Gonneville ou d’un Jacques Cartier. Aujourd’hui l’étranger qui vient en France passe normalement par les grandes villes comme Paris ou Marseille. L’on découvre l’existence de cette « autre France » ou tard ou jamais, une France toujours maritime. Le Festival de Saint-Malo n’est pas seulement l’occasion de goûter aux huîtres de Cancale, mais de goûter une autre vision de la vie française. Et marcher sur les remparts de Saint-Malo est sûrement une manière de décentrer son regard, non seulement par rapport à la France, mais sur les relations entre la France et le monde, y compris l’Inde. Sans oublier que non loin de Saint-Malo, à Calais, l’on trouve toujours des milliers de personnes « retenues en captivité » comme nos Français des années 1520, car ils avaient – eux aussi – envie de partir loin de leur place d’origine. Bamako 2001, Saint-Malo 2002 : naissance d’une belle aventure qui allait marquer profondément le festival, contribuer à proposer une autre vision de la « francophonie », nourrir le « Manifeste pour une littérature-monde en français » ; l’affirmation d’une nouvelle génération d’auteurs africains qui non seulement bousculaient les « grands anciens », mais aussi faisaient irruption dans le paysage littéraire français. BAMAKO, SAINT-MALO L’AFRIQUE AU CŒUR 203 Les équipées, improbables parfois, des auteurs à Ségou, Kidal, Kita, Tombouctou, Mopti, Kaye, Koulikouro, Gao, Sikasso dont ils revenaient émus, bouleversés, pleins d’histoires, de rencontres, de projets, les débats passionnés dans les jardins du Palais de la culture, poursuivis jusqu’au fond de la nuit sous le manguier de l’hôtel Colibri, les éclats de rire de Dany Laferrière et d’Alain Mabanckou, la ronde des voitures vers les lycées de Bamako orchestrée par des jeunes que nous allions retrouver plus tard stars du hip-hop, artistes, acteurs culturels prenant en mains à leur tour le festival, et puis cette promesse brutalement brisée – tous, auteurs d’Afrique et d’ailleurs comme organisateurs, auront été je crois marqués à jamais par cette aventure. Dont nul à ses débuts n’aurait pu imaginer ce qu’elle allait déclencher… 30/03/2015 17:10 99 98-115_EV2015_Bamako_OK.indd 98 23/03/2015 15:29 98-115_EV2015_Bamako_OK.indd 99 23/03/2015 15:29 28 23 / 24 / 25 mai 2015 CAHIER 3 : LES RENDEZ-VOUS DU FESTIVAL À la découverte des auteurs… Concert : Titi Robin à Saint-Malo Le printemps des voyageurs L'aventure maritime La Maison de l'imaginaire Besoin de poème Les Prix littéraires remis au festival La collection Étonnants Voyageurs / Hoëbeke La journée professionnelle 29 À LA DÉCOUVERTE DES AUTEURS… LE CAFÉ LITTÉRAIRE Comme toujours, retrouvez toute la richesse de cette littérature-monde que nous aimons, en compagnie de Maette Chantrel : les auteurs de la « famille » qui nous font le plaisir d’être là, et de nouvelles voix venues du monde entier, de Grèce, d’Estonie, d’Espagne, de Pologne… mais aussi de Nouvelle-Zélande, d’Inde, des États-Unis, des Antilles, d’Islande, du Maroc. Au cœur du Palais du Grand Large, dans la Rotonde Jacques Cartier, le Café littéraire a brassé en 25 éditions plus de 2 000 auteurs venus du monde entier. C’est le désir de créer un espace chaleureux qui rapproche les écrivains de leurs lecteurs qui a poussé Christian Rolland et Maëtte Chantrel à créer ce Café Littéraire. Pour quelques heures, les lecteurs deviennent spectateurs et se sentent au plus près des écrivains et de leurs univers, leurs imaginaires, mais aussi leurs réalités. Les auteurs nous racontent usuellement le monde à travers romans, récits, témoignages, poésies, biographies… Au café littéraire, la relation se prolonge, ils nous parlent d’eux, pourquoi et comment l’écriture, le voyage, les émotions. Ils portent haut la voix de ce qu’ils connaissent du monde, ce qu’ils recherchent. Mais aussi, et c’est là l’un des desseins du Café littéraire, ils entendent celles des autres : les auteurs se rencontrent, se découvrent. Ils écoutent ensemble les bruissements du monde et les donnent à entendre… au plus grand plaisir des festivaliers. Tous les cafés littéraires sont animés par Maëtte Chantrel avec la complicité de Michel Abescat et Pascal Jourdana. Ils sont filmés et visibles après le festival sur le site d’Étonnants Voyageurs. LES GRANDS DÉBAT Étonnants Voyageurs est un formidable laboratoire où découvrir et penser notre monde. Nous défendons cette littérature qui engage une certaine vision de l’homme, de la création, de la liberté et de la richesse dans la diversité. La force de ces idées vient de ce qu’elles sont constamment remises en question : elles se meuvent et s’adaptent aux pro- blématiques actuelles, au rythme des courants de pensée, des crises humaines. Les Grands débats attirent chaque année plus de public dans la Salle Maupertuis et la rotonde Surcouf, les auteurs bataillent, échangent, s’écoutent, découvrent et font évoluer les différentes manières de penser la littérature et le temps présent. LES PETITS-DÉJEUNERS LITTÉRAIRES Chaque matin, à 9h à l’Hôtel de l’Univers et au Chateaubriand, le Festival Étonnants Voyageurs offre aux festivaliers la possibilité de rencontrer et questionner un auteur qu’il affectionne autour d’un petit-déjeuner convivial. Un café-croissant en petit comité et l’air marin, frais, d’un matin de mai à Saint-Malo composent une atmosphère propice aux confidences. LE NOUVEAU MONDE Sur le Sillon qui longe la côte, Le Nouveau Monde tient tête à la baie de Saint-Malo. L’Hôtel, pensé en souvenir des corsaires et autre explorateurs du temps des grandes découvertes, trouve le festival Étonnants Voyageurs fort à propos et ouvre à nouveau grand ses portes cette année pour accueillir les auteurs et le public. DES RENCONTRES Deux salles de l’hôtel sont investies pour que lecteurs et écrivains du monde entier partent à la rencontre les uns des autres. En groupe, en tête à tête, tous les jours de 10h à 19h, allez faire connaissance avec vos auteurs favoris. DES APÉROS LITTÉRAIRES La journée est passée à une allure folle et le jour commence à peine à faiblir à Saint-Malo. Il est 19h, nous sommes face au grand large et c’est l’heure de l’apéro. Étonnants voyageurs propose 4 rendez-vous chaque soir : l’occasion de rencontrer un auteur autour d’un verre, en toute intimité, au bar du Nouveau Monde. Samedi et Dimanche, 19h. Quatre apéros par soir. Le succès des petits-déjeuners littéraires a été tel chaque année que nous multiplions les rencontres. Il vous en coûtera seulement le prix du petit-déjeuner ! Sur réservation uniquement sur le site d’Étonnants Voyageurs. 30 LE FESTIVAL DANS LES QUARTIERS Tout au long du festival, huit maisons de quartier de Saint-Malo accueillent des auteurs du festival pour des rencontres littéraires et des lectures privilégiées, en comité restreint. LA MAISON DU QUÉBEC Du 23 au 25 mai 2015, la Maison du Québec accueille le festival Étonnants Voyageurs pour trois jours de rencontres et lectures en partenariat avec la Délégation générale du Québec. AU PROGRAMME • Dimanche 24 mai, 10h30 : Patrick Deville, Salle Bouvet Théâtre de Saint-Malo • Dimanche 24 mai, 10h30 : Yves Paccalet, Maison de quartier de La Passagère • Dimanche 24 mai, 10h30 : Bernard Ollivier, Salle Théophile Briant • Dimanche 24 mai, 10h30 : Yanick Lahens, Maison de quartier de Rothéneuf / Le Pont. • Lundi 25 mai, 10h30 : Wilfried N’Sondé, Mairie annexe de Paramé • Lundi 25 mai, 10h30 : Cécile COULON, Maison de quartier, rue M. Vincent • Lundi 25 mai, 10h30 : Mélanie Sadler, Maison du Québec Au programme : une plongée dans l’imaginaire québécois en compagnie de Joséphine Bacon, Sophie Bienvenu, Nicolas Dickner, Christian Guay-Poliquin, Audrée Wilhelmy, Denise Bombardier, Natasha Kanapé-Fontaine. Mais aussi : une ouverture au monde à la rencontre des littératures de langue française du Maghreb à Haïti, du Liban à la Belgique… ; et deux focus sur des revues francophones : Le Pigeon tout juste sortie de presses, et Intranqu’Illité qui a publié son 3e opus et dont les Éditions Zulma publient un best of. LES LIEUX • Salle Bouvet : Théâtre de la Ville Place Bouvet • Maison de quartier de la Passagère : 129 rue de La Passagère • Salle Théophile Briant : 6 allée de la Goëlette • Maison de quartier de Rothéneuf / Le Pont : Rue Mc-Donald Stewart • Mairie annexe de Paramé : Place Georges Coudray • Maison de quartier 44 rue Monsieur Vincent Sans oublier une rencontre entre Michaëlle Jean (Secrétaire générale de la Francophonie, sous réserve), Michel Robitaille (délégué général du Québec) et Michel Le Bris. La Librairie du Québec sera présente au Salon du Livre du festival avec une sélection de classiques et de nouveautés. À découvrir également, les peintures de l’auteur et illustrateur québécois Stéphane Poulain (album «Le bateau de fortune») présentées dans le cadre de l’exposition «Métier : créateur d’images» (Palais du Grand Large). LA GRANDE PASSERELLE Le festival investira dignement le nouveau pôle culturel de Saint-Malo, qui a ouvert ses portes à Noël ! Trois salles de cinéma pour des projections et des rencontres en continu, des rencontres et lectures avec les auteurs jeunesse à la Médiathèque les après-midi mais aussi des jeux en direction des jeunes et moins jeunes, en compagnie des Corsaires ludiques. Une billetterie sera également proposée pendant et aussi en amont du festival. LA MAISON INTERNATIONALE DES POÈTES ET DES ÉCRIVAINS La Maison Internationale des Poètes et des Écrivains créée par Gwen et Dodik reçoit toute l’année des poètes, écrivains, artistes, musiciens et des savants du monde entier toute l’année. à l’occasion du festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs 2015, la MIPE accueille Fadwa Solimane sur le thème de « La langue et de l’exil ». Maison Internationale des Poètes et des Écrivains 5, rue du Pelicot / 35 400 Saint-Malo Voir communiqué de presse 31 Concert Titi Robin : Taziri ! Titi Robin revient à Saint-Malo pour son nouveau spectacle « Taziri » , superbe blues méditerranéen, renouant avec nos racines et tendant un pont musical entre les rives nord et sud de la mer du milieu. Ce « clair de lune » en langue berbère est indéniablement là pour éclairer nos nuits, fondamentalement rebelle, il nous rassemble à l’heure des clivages qui voudraient diviser les peuples. L’Afrique du Nord-Ouest, dont le Maroc fait partie, est une des sources essentielles de la musique nord-américaine à travers ce blues qui a tant nourri aujourd’hui la musique populaire occidentale. Mais c’est aussi une part importante de l’histoire européenne, car nous avons à la fois hérité de la grande Andalousie et partagé nos vies et nos destins, notre sueur et notre sang. Samedi 23 mai, 21h Théâtre de la Ville de Saint-Malo 6, place Bouvet, quartier Saint-Servan Prix des places : 20 euros, 5 euros (-18 ans), gratuit (-12 ans) Lien billetterie en ligne: http://www.rodrigue.fr/transact/venteenligne.asp?WCI=panier_listeseances&langue=&site=&idstructure=334&origine=&nocal=0&time=58963.21&urlretour=&navig=|048064048 064048064048064B&idmanif=163 Titi Robin prolonge ici sa collaboration avec le jeune et charismatique artiste gnawa El Mehdi Nassouli. Après avoir enregistré ensemble l’album marocain « Likaat » et partagé la scène pour le spectacle « Les Rives », ils abordent un répertoire original de chansons et d’instrumentaux, que Titi a composé pour l’occasion à destination de cette belle voix marocaine et du groove éclatant de son guembri. Un mariage à l’unisson, entre les phrases incisives du bouzouq et de la guitare du musicien français. Et pour clore ce quartet, la présence de Ze Luis Nascimento et Francis Varis, compagnons fidèles de Titi, qui solidifient l’édifice par leur présence engagée. En coréalisation avec le Théâtre de la Ville de Saint-Malo et le Réseau « Si tous les ports du monde ». Titi Robin (bouzouq, guitare, oud) El Mehdi Nassouli (guembri, chant, percussions) Habib Meftah Boushehri (percussions) Francis Varis (accordéon) 32 Le printemps des voyageurs LES INVITÉS Antoine AGOUDJAN, Guillaume BINET, Miguel BONNEFOY, Timothy BROOK, Eleanor CATTON, Sylvain COHER, Patrick DEVILLE, Claude EVENO, Marie-Hélène FRAÏSSÉ, Francis GEFFARD, Christian GUAY-POLIQUIN, Pauline GUENA, Fabienne ISSARTEL, Kathleen JAMIE, Serge JULY, Gilles LAPOUGE, Alexandre NAJJAR, Dan O’BRIEN, Boris PAHOR, Jean-Claude PERRIER, David James POISSANT, Mélanie SADLER, Tristan SAVIN, Pierre SCHOENTJES, Jil SILBERSTEIN, Bertrand TAVERNIER, Sami TCHAK, Kim ZUPAN… LA CONSTRUCTION DU PAYSAGE : DU JARDIN AU GRAND DEHORS Claude Eveno, par ailleurs spécialiste de l’histoire des jardins, est avant tout un promeneur solitaire, et c’est un livre de promenades qu’il nous propose avec L’humeur paysagère (Christian Bourgois) mêlant rêveries, souvenirs, réflexions – comment penser le monde avec ce que l’on a sous les yeux ? Quelle place les littératures contemporaines font- elles à la nature ? Comment représentent-elles nos relations au monde naturel ? Dans Ce qui a lieu, Essai d'écopoétique (Wildproject Éditions, 2015) Pierre Schoentjes propose le premier panorama français et européen d'écopoétique : l'étude du rapport entre la littérature et l'environnement naturel. De l'écocritique américaine centrée sur la nature sauvage, à l'écopoétique européenne qui lui paraît centrée sur l'idée de lieu, un survol passionnant. Tristan Savin, créateur de la revue Long Cours, rassemble une centaine de ses chroniques sur L’esprit des lieux (La Table ronde) qui est en même temps un tour du monde des lettres à travers les lieux de prédilection des écrivains. Didier Decoin, dans Je vois des jardins partout (JC. Lattès) nous fait visiter en sa compagnie les jardins de sa vie et c’est un enchantement. C’est vers le Grand Dehors que nous entraîne Kathleen Jamie, grande poétesse écossaise, dans son œuvre maîtresse, déjà Outre-Manche un classique, Dans l’œil du faucon (Hoëbeke), tour de force littéraire où par magie il nous semble qu’affleure le monde entier, ouvert jusqu’à l’immense : les Orcades une nuit de solstice d’hiver, un couple de faucons pèlerins occupés à nidifier, – et puis le frisson du vent, le goût du sel sur la peau : presque rien – le monde même. Et c’est toujours un bonheur de retrouver Dan O’Brien, écrivain emblématique du Grand Ouest américain, qui publie Wild Idea : bisons et équilibre sur une terre difficile (Diable Vauvert). AUX GRANDS VENTS D’AVENTURE Difficile de tous les citer, mais le roman d’Eleanor Catton Les luminaires (Buchet Chastel) nous aura enthousiasmés, vertigineuse plongée dans la ruée vers l’or en Nouvelle Zélande, en 1866 – et dans la magie des grands romans victoriens, Philipp Meyer signe un véritable chef-d’œuvre avec Le fils (Albin Michel) vaste fresque américaine de 1850 à nos jours, à travers trois générations d’une famille texane, qui parvient à renouveler de fond en comble le genre, Patrick Deville nous entraîne sur les pas de Léon Trotsky et de Malcom Lowry dans Viva (Le Seuil), deux figures de l’échec, deux destins bien différents mais réunis par l’expérience commune d’une expatriation au Mexique. Avec L’Île du Point Némo (Zulma), Jean-Marie Blas de Roblès nous emporte toutes affaires cessantes dans un tourbillon jubilatoire, tour de force littéraire, hommage à tous les maîtres du roman d’aventures : un « roman tsunami » ! Melanie Sadler, dans Comment les grands de ce monde se promènent en bateau (Flammarion) jongle avec les codes du roman d’aventures, en imaginant… que le dernier empereur aztèque, Cuauhtémoc, aurait réussi à fuir, pour devenir, à Istanbul, le sultan Suleyman le Magnifique. Et Miguel Bonnefoy dans une langue française nourrie de baroque tropical nous entraîne dans un fabuleux voyage au Venezuela, celui d’Octavio, allégorie de Saint-Christophe, le saint patron des voyageurs (Le voyage d’Octavio, Rivages, 2015). Et pour finir, le grand Luis Sepúlveda, qui, dans son nouveau roman, promène le lecteur dans le Chili de son enfance, en racontant des anecdotes irrésistiblement drôles et tendres en hommage à un temps où on pouvait rêver « d’être jeune sans en demander la permission »… du pur bonheur ! POUR SALUER BORIS PAHOR Boris Pahor, le Slovène de Trieste, souvent venu à Saint-Malo, aura bientôt 101 ans. Cet Européen humaniste, rescapé des camps, qui a traversé le siècle, nous livre dans Boris Pahor, portrait d’un homme libre, sa vision d’un monde où, pour gagner sa liberté, il a dû sans arrêt lutter contre les totalitarismes qui ont croisé sa vie. « Un message de mémoire, mais aussi d’amour pour l’humanité » dit Fabienne Issartel. 33 ÉCRIVAINS VOYAGEURS Lieve Joris, une des très grandes de la littérature voyageuse. Prix Bouvier 2009 pour Les hauts plateaux, disciple de Ryszard Kapuscinski et de V.S. Naipaul, a consacré une grande part de son œuvre au Congo. Dans son dernier livre, Sur les ailes du dragon (Actes Sud) elle suit ses amis congolais sur la nouvelle route du commerce jusqu’en Chine. Passionnant ! Gilles Lapouge, pilier du festival, membre du jury du prix Nicolas Bouvier, vagabond enchanté au style inimitable envisage le voyage comme un égarement, un passage dans une autre dimension. Dans Nuits tranquilles à Belem (Arthaud) son dernier roman, il imagine le voyage comme un exercice de disparition : « il faut reconnaître qu’être quelqu’un, à la longue, ça devient fastidieux. » Alexandre Najjar publie un Dictionnaire amoureux du Liban (Plon). Bernard Ollivier fait de la marche un exercice de sagesse Marche et invente ta vie (Arthaud). Paolo Rumiz, le plus grand des écrivains-voyageurs italiens, maintenant bien connu du public du festival, revient cette année avec un livre tout à fait singulier, Le phare : Voyage immobile (Hoëbeke) récit d’un long séjour dans un phare perdu au milieu de la Méditerranée, loin de tout et de tous. Marie-Hélène Fraïssé, qui n’a pas dû manquer une seule édition d’Étonnants Voyageurs publie une anthologie passionnante de textes sur les contacts entre Amérindiens et Européens, depuis les premiers voyageurs jusqu’au début du XX e siècle avec Edward S. Curtis (L’impensable rencontre, Albin Michel). Cédric Gras, en écrivain-géographe amoureux des confins russes, nous dit avec humour et poésie ses pérégrinations glacées aux confins de l’extrême Orient russe dans L’hiver aux trousses (Stock). Le Québécois Christian Guay-Pouliquin dans Le fil des kilomètres (Phébus) imagine le voyage d’un homme qui abandonne tout, soudain, poussé par un sentiment d’urgence pour aller voir son père, à l’autre bout du continent américain. Mais rien ne se passe comme il faudrait… Jean-Claude Perrier, amoureux de l’Inde, nous livre un de ses essais les plus personnels sur ce pays dans Comme des barbares en Inde (Fayard) à travers le regard de quatre écrivains qu’il admire profondément : Loti, Michaux, Malraux et Gide. La couleur de l’écrivain de Sami Tchak (La Cheminante), essai sur le métier d’écrivain est d’abord un voyage mêlant villes, personnages, auteurs : Beyrouth, Alger, N’Djamena, Harlem, Œdipe, Dostoievski, Julien Gracq, Mongo Beti, Ananda Devi : « nous usons de la géographie pour donner des ailes à nos rêves » dit-il. L’Amérique des écrivains (Robert Laffont) de Guillaume Binet et Pauline Guenat fait de portraits et d’entretiens, en forme de récit de voyage et illustré de cent cinquante photographies est un livre tout à fait exceptionnel : indispensable ! Patrice Franceschi défend avec passion la cause des Kurdes dans Mourir pour Kobané (Éditions des Équateurs, 2015)… POUR SALUER KAPUSCINSKI Ryszard Kapuscinski, né en 1932 à Pinsk (Pologne, aujourd’hui situé en Biélorussie) est devenu un auteur culte, salué comme un « sorcier du reportage » par John Le Carré et Salman Rushdie. Ses récits sur la chute du Négus Hailé Sélassié, la fin du règne des Pahlavi en Iran ou le long délitement de l’Empire soviétique l’ont rendu mondialement célèbre – sauf peut-être en France. Nous l’avions reçu à Saint-Malo en 2001. Olga Prud’homme Farges propose un beau documentaire, L’Afrique vue par Ryszard Kapuscinski (Arte/La Compagnie des Phares et Balises/ Kolam/2014/52’) : à travers sa dernière interview, une plongée au cœur du continent qui le fascinait et qu’il n’a cessé d’arpenter. LA BELLE HISTOIRE D’ANTHONY DOERR Invité du festival Étonnants Voyageurs en 2006, Anthony Doerr découvre Saint-Malo, en tombe amoureux et se passionne pour la cité malouine. C’est là, découvrant l’histoire tragique de la ville pendant la Seconde Guerre mondiale, que lui vient l’idée d’un roman croisant les destins d’une jeune femme aveugle réfugiée à Saint-Malo et d’un jeune soldat allemand pendant le siège de la ville en 1944. En 2015 l’idée est devenue roman : Toute la lumière que nous ne pouvons voir. Un énorme best-seller, pas moins d’un million cinq cent milles exemplaires vendus à ce jour aux USA, sacré le plus grand roman de l’année par le New York Times, le livre préféré dit-on d’Obama, qui sera prochainement porté à l’écran. Pour le lancement de son best-seller en France, il réserve l’exclusivité de sa première apparition médiatique au festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs de Saint-Malo ! 34 TERRE HUMAINE : DES FILMS AUSSI… 300 hommes, d’Aline Dalbis et Emmanuel Gras Entre ces murs, il y a trois cents hommes, et il y a l'urgence. Ils ont des noms mais ils ont égaré leur histoire en route. Ils rient et se confrontent, ils refont le monde, celui qu'ils ont perdu. Ils ont un lit, et là ils attendront le jour. C'est Forbin, un accueil de nuit à Marseille. El impénétrable, de Daniele Incalcaterra et Fausta Quattrini Dans le Chaco paraguayen, un des derniers espaces à conquérir, la lutte de Daniele pour restituer ses 5 000 hectares aux Indiens qui vivent sur ce territoire – contre ses voisins, compagnies pétrolières, cultivateurs de soja transgénique et éleveurs. Un western d’aujourd’hui dont tous les protagonistes sont bien réels… Hiver nomade, de Manuel Von Stürler Un film exceptionnel, extraordinairement prenant, en compagnie de Carole et de Pascal partis pour leur transhumance hivernale avec trois ânes, quatre chiens et huit cents moutons. Pour la nuit, une bâche et des peaux de bête comme seul abri. Une odyssée hivernale au cœur des montagnes, de la nature et du monde rural. Les forêts sombres, de Stéphane Breton Au bout de la route, il y a un chemin, le dernier, envahi par la boue sibérienne en automne, et au bout, une immense forêt obscure protégeant pudiquement ceux qui ont gagné leur dernier refuge auprès d’elle, dans des hameaux qui s’effilochent tous les jours et que rongent le malheur et l’alcool. Il faut aller le plus loin possible, être prêt à tomber dans le fossé, pour voir ce qui fait que nous sommes des humains. Mustang, au royaume des peintres paysans, de Corinne Glowacki Des canyons et des cités troglodytiques en plein désert d’altitude, avec en toile de fond les sommets du Toit du Monde : c’est à couper le souffle. Là, vit un peuple de paysans-commerçants qui se partagent entre la culture de leurs terres et les allers-retours entre montagnes et villes indiennes où ils commercent en hiver. Un monde dont les trésors n’ont été découverts qu’il y a dix ans. Sur les chemins de l’école, de Pascal Plisson Si des petits Français traînent parfois des pieds pour aller à l'école, d'autres au bout du monde n'ont qu'une envie, c'est de s'y rendre. Voilà ce que montre le documentaire Sur le chemin de l'école. Quatre enfants, âgés de 11 à 13 ans, doivent parcourir de nombreux kilomètres pour aller en classe. Un sacré voyage qui devrait en faire réfléchir plus d'un ! Wakhan, un autre Afghanistan, de Cédric Houin Wakhan esquisse au travers d’un poème cinématographique les conditions de vie de deux tribus, les Wakhis et les Khirgizes, sur des plateaux de l’Hindu Kush et du Pamir. Magique. Wawata topu, les sirènes du Timor Leste, de David Palazon et Enrique Alonso Les Wawata Topu : portrait au quotidien de quatre générations de plongeuses s'efforçant de gagner leur vie dans le village d'Adara, sur la côte ouest d'Atauro (Timor-Leste). L’OUEST, LE VRAI AVEC BERTRAND TAVERNIER Sa collection d’écrivains de westerns, pour les amoureux de l’Ouest et pour les amoureux de belle littérature tout court, espérons-le, est en passe de devenir une collection culte : que des œuvres de première grandeur, impeccablement présentées. Après Terreur Apache de W.R. Burnett, et des Clairons de l’aprèsmidi d’Ernest Haycox, le bonheur de voir traduit enfin le légendaire The Big Sky d’A.B. Guthrie jr, en deux volumes : La captive aux yeux clairs (avec une préface de James Lee Burke) et La route de l’Ouest. Puis le Passage du canyon de Haycox, et Mi Amigo de W.R. Burnett, surtout connu en France pour ses romans noirs et que l’on découvre ici un grand de la littérature de l’Ouest ! Une rencontre, deux westerns rares : programme en cours d’élaboration. 35 AVEC BRUNO DUMONT (SOUS RÉSERVE) Nous nous attachons chaque année à mettre en avant l’œuvre d’un cinéaste au regard singulier, attaché à rendre compte du monde. Né en 1958 dans le Nord, à Bailleul, Bruno Dumont s’est fait connaître par deux longs-métrages, très à l’écart de la production française de l’époque, La vie de Jésus (1997) et L'humanité (1999) tous deux acclamés à Cannes (mention spéciale Caméra d'or pour le premier, Grand prix du jury et double prix d'interprétation pour le second). Ancré dans une réalité très concrète (les acteurs sont souvent non professionnels), le cinéma de Bruno Dumont fuit le réalisme social : ce que recherche, dit-il, c'est la « douce lumière » tapie en chaque être humain malgré la laideur et la violence du monde. La vie de Jésus est la chronique de la vie de Freddy, jeune épileptique, qui vit avec sa mère Yvette à Bailleul où elle tient le café Au Petit Casino, Freddy passe le plus clair de son temps à végéter avec ses copains et faire les cons. Ils n'ont pas vingt ans, ruraux, peu scolarisés et chômeurs déjà invétérés, traînant à longueur de journée sur leurs mobylettes trafiquées… P’tit Quinquin est un feuilleton en quatre épisodes tournés pour Arte, en forme de parodie de série policière : avec sa gueule cabossée, son vélo tout-terrain et ses fidèles lieutenants Jordan (le grand maigre) et Kévin (le petit gros), Quinquin fait les quatre cents coups dans son village du littoral boulonnais. Toujours prêt à la bagarre ou au lancer de pétard bien ajusté, il ne baisse la garde que face à Ève, son grand amour, fille des fermiers d'à côté et trompettiste dans la fanfare du village… Deux œuvres très différentes pour découvrir un cinéaste hors norme. LES FILMS • Bestiaire, de Denis Côté (Metafilm/2012/72’) • Carnets de Route : Les grands espaces, d’Adrien Soland (Rosebud productions/FTV/2012/52’) • De chair et de lait, de Bernard Bloch (Les Productions de l'œil sauvage/2013/104’) • El impenetrable, de Daniele Incalcaterra et Fausta Quattrini (les films d’ici/ Daniele Incalcaterra URL/2012/92’) • Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition, de Marthe Le More (Outside Films/avec la participation de France Télévisions/2014/52’) • Hiver nomade, de Manuel Von Stürler (Louise Productions, Lausanne/2012/87’) • Jharia, une vie en enfer, de Tiane Doan Na Champassak et Jean Dubrel (Ekla production avec la participation de FTV/52’) • L’ultimo faro, il viaggio immobile di Paolo Rumiz, de Alessandro Scillitani (Artemide Film/2014/45’) • La vérité sur l’Arche de Noé, de Nic Young (Blink Films/Yap Films/avec la participation de France Télévisions/2014/50’) • La vie de Jésus, de Bruno Dumont (3B Productions/1997/96’) • Le passage du canyon, de Jacques Tourneur (Universal Pictures/1946/92’) • Le sel de la terre, de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado (2014/110’) • Les chemins de l’école, d’Emmanuel Guionet et Yann L’Henoret (Winds/Machaprod/avec la participation de France Télévisions/2015/3x52’) • Les forêts sombres, de Stéphane Breton (Les films d’ici/2014/52’) • Mustang, au royaume des peintres paysans, de Corinne Glowacki (Via Découvertes/avec la participation de France Télévisions/2015/52’) • P’tit Quinquin, de Bruno Dumont (3Bproduction/2014/4x52’) • Scott/Amundsen, duel au pôle sud, d’Anne Richard (Tournez s’il vous plaît/2014/52’) • Solar impulse, la traversée de l’Amérique, de Eric Beaufils (Gedeon/2015/52’) • Sonargaon, l’Atlantide de l’Asie de Jérémie Attali (A prime group/avec la participation de France Télévisions/2015/52’) • Sur la piste des manuscrits de Tombouctou, de Jean Crépu (Ladybird films/La Bibliothèque Nationale de France/avec la participation de France Télévisions/ et en partenariat avec l’Unesco/2015/52’) • Taïga, de Hamid Sardar (A propos/ avec la participation de France Télévisions et Ushuaïa TV/2014/52’) • Wakhan un autre Afghanistan, de Cédric Houin (VarialStudio/2013/78’) • Wawata topu, les sirènes du Timor Leste, de David Palazon et Enrique Alonso (Incidenta Doc/2013/33’) 36 L'aventure maritime LES INVITÉS Isabelle AUTISSIER, Charlie BUFFET, Fred BUYLE, Nicolas CAVAILLÈS, CHANOUGA, Jean-Luc COATALEM, Sylvain COHER, Josiane GUÉGUEN, Blaise HOFMANN, Sylvie LAINÉ, Dominique LE BRUN, Thierry MURAT, Yves PACCALET, Olivier POIVRE D’ARVOR, Patrick POIVRE D’ARVOR, Anne PONS, RIFF REB’S, Paolo RUMIZ, Sylvain SAVOÏA, Paul WATSON, Hervé HAMON, Marc DE BANVILLE, Jean-Benoît HERON, Max GUÉROUT, Roger TAYLOR GENS DE MER Première femme à faire le tour du monde, présidente du jury du prix Gens de mer qu’elle a obtenu en 2006 pour son roman Kerguelen, le voyage au pays de l’ombre, Isabelle Autissier nous revient avec un roman âpre, violent, sur un couple échoué sur une île déserte au sud des Cinquantième hurlants (Soudain seuls, Stock). Charlie Buffet, de livre en livre, de chronique en chronique, traque la passion et la démesure de grands aventuriers – cette fois celle de Frederik Paulsen, parti à la découverte des mondes glacés, qui se met en tête d’être le premier homme à atteindre les huit pôles de la planète – vous avez bien dit 8 pôles (Voyage au bout du froid : les 8 pôles de Frédérik Paulsen) ? Pour Fred Buyle, la plongée en apnée (4 records du monde) relève quasiment de la mystique – une porte ouverte sur un autre monde, dont il ramène des images saisissantes (Rencontres sous marines, Glénat). Prix Goncourt de la nouvelle en 2014 pour Monsieur Leguat, Nicolas Cavaillès nous propose une belle fantaisie littéraire Pourquoi le saut des baleines (éd. du Sonneur) et apporte une réponse très personnelle à cette question qui divise les spécialistes, Chanouga, illustrateur et graphiste fasciné par Stevenson, Melville, Conrad, entame avec Narcisse un travail de longue haleine inspiré par l’histoire d’un mousse vendéen qui vécut 17 années chez les « sauvages » du Cap Flaherty, en Australie. Jean-Luc Coatalem, qu’on ne présente plus, nous revient avec une fantaisie bretonne réjouissante où il laisse vagabonder son imagination, Fortune de mer (Stock). Sylvain Coher nous embarque dans un huis clos maritime saisissant (Nord-nord-ouest, Actes Sud 2015). Marc de Banville nous fait découvrir l’histoire haute en couleurs du canal de Panama (Un siècle d’histoire, Glénat). Josiane Guéguen, fidèle s’il en est du festival, nous propose un émouvant et fraternel Voyage au cœur du Seamen’s club, escale obligée des marins en escale à Brest (Association Enki), illustré par Damien Roudeau et Erwan Le Bot. Les navires, c’est bien connu, sont des mondes en réduction : unité de temps et de lieu, leur espace est donc propice au romancier, ce que nous démontre une fois de plus Hervé Hamon dans Pour l’amour du capitaine (Seuil). Jean-Benoît Héron, en des planches somptueuses, nous fait embarquer à bord des bateaux de quelques grands explorateurs (Ces bateaux qui ont découvert le monde, Chasse-Marée). Blaise Hofmann, prix Nicolas Bouvier 2008 pour Estive, a parcouru l’espace d’un hiver les îles de l’archipel des Marquises – et démontre par ce nouveau livre qu’il est un superbe écrivain (Marquises, Zoé). Dominique Le Brun nous revient chaque année avec un nouveau livre, de nouveau passionnant : cette fois les témoignages regroupés de six des hommes qui vécurent la mutinerie de la Bounty (La vérité sur le Bounty, Omnibus). Thierry Murat propose une belle adaptation graphique du Vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway, Yves Paccalet, auteur d’un percutant L’humanité disparaîtra, bon débarras ! prend cette fois vigoureusement la défense des « mangeurs d’hommes » (Éloge des mangeurs d’hommes, Arthaud). Olivier et Patrick Poivre d’Arvor, tout deux romanciers, l’un journaliste, l’autre directeur de France Culture et créateur du Marathon des mots, tout deux passionnés par l’histoire maritime, brossent en cent portraits, l’odyssée des grands marins, découvreurs, explorateurs, pirates, corsaires et grands navigateurs (L’Odyssée des marins, Bouquins). Anne Pons, signe la première biographie exhaustive publiée en France de James Cook, marin, explorateur, cartographe et c’est passionnant (Perrin), Dominique Duprez, alias Riff Reb’s, rassemble en un volume trois albums inspirés des œuvres de MacOrlan, London, Conrad et quelques autres (Trilogie maritime : À bord de l’Étoile matutine, Le loup des mers, Hommes à la mer). Paolo Rumiz bel écrivain-voyageur a vécu dans un phare perdu au milieu de la Méditerranée (Le phare, voyage immobile, Hoëbeke). Roger Taylor, grand marin, réédite son Mingming au rythme de la houle (La Découvrance) qui obtint en 2013 le prix Henri Queffelec, approche au quotidien de la navigation océanique en solitaire, et surtout superbe méditation sur la beauté du monde, Paul Watson, cofondateur de Greenpeace, créateur de la Sea Sheperd Society est devenu une légende de la lutte écologique : il publie un Earthforce, manuel de l’éco-guerrier (Actes Sud) qui ne laissera personne indifférent ! 37 DEUX RENDEZ-VOUS AVEC LA GRANDE HISTOIRE MARITIME Tomithy Brook : La carte perdue de John Selden (Payot, 2015) Le chapeau de Vermeer, son premier roman, avait rencontré un écho considérable. Cette fois Brook nous entraîne en narrateur virtuose dans un formidable voyage, des mers de l’Extrême-Orient jusqu’à l’Angleterre de Jacques 1er Stuart, sur les traces d’une mystérieuse carte de Chine de 1608 dont John Selden, orientaliste convaincu, fut le dernier propriétaire : la partie du monde que connaissaient alors les Chinois. Irving Finkel : L’Arche avant Noé (JC Lattès). L’arche de Noé retrouvée ! Philologue et assyriologue, directeur adjoint au département du MoyenOrient du British Museum, Irving Finkel campe au milieu de la plus grande collection au monde de tablettes d’argile cunéiformes. Il avoue avoir frôlé la crise cardiaque quand un collectionneur lui confia une tablette – qui contenait rien moins que les instructions pour construire une arche afin de sauver l’humanité du Déluge… Les débuts d’une aventure extraordinaire, qui a bouleversé la vie de ce chercheur. Et un récit palpitant qui bouscule tout ce que l’on croyait savoir. UNE SÉRIE DE FILMS EXCEPTIONNELS • La baleine boréale : doyenne de l'Arctique, somptueux documentaire de Adam Schmedes sur un géant des mers en voie de disparition. • Le dernier pirate, de Dan Stone, sur le très radical Paul Watson. • Les énigmes du trésor Corse, de Karl Prokop, sur un des plus importants trésors monétaires jamais trouvés au monde, dont la découverte tournera au roman policier. • Les esclaves oubliés de Tromelin, de Thierry Ragobert. • Les marées dans la vie des hommes, de Loïc Jourdain ou le combat John O’Brien, pêcheur de la petite île irlandaise Bo Finne, qui se trouve embarqué dans la croisade de sa vie lorsqu’il débute une campagne européenne afin de regagner son droit ancestral à la pêche. • Léviathan, de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor, film époustouflant, opéra sauvage sur la pêche, grâce à une myriade de micro-caméras disséminées sur le bateau, accrochées au bastingage et collées au corps des pêcheurs. Exceptionnel. • Seuls, ensemble de David Kremer, à bord de la Grande Hermine, dans la mer de Barents. • Homards : A vos marques, avec EDF, notre partenaire maritime historique, de Quiterie Sourget. Une série de courts-métrages « Un regard vers la pêche bretonne » dont Homards à vos marques est extrait. Un exemple réussi d’une pêche bretonne maîtrisée, qui s’apparente plus à une culture-élevage qu’à la chasse-cueillette : une révolution dans la pratique de la pêche. Et une démarche cinématographique elle aussi maîtrisée. UNE SUPERBE EXPOSITION DES BD MARITIMES Avec Chanouga, Sylvain Savoïa et Max Guérout, Thierry Murat et Riff Reb’s présents sur le festival. Voir les expositions. MATINÉE LITTORAL Littoral est le magazine des gens de mer, de tous ceux qui chaque semaine vivent du maritime, s'en inspirent, ou en sont tout simplement passionnés. L’émission se déplace pour la troisième année consécutive à Saint-Malo, pour une matinée entière en compagnie des réalisateurs des films projetés : • La conquête de la Manche, d’Emmanuelle Mougne (France3/Laterna Magica/2014/26’) • D’île en île, de Maylen Villaverde (France3/Antipode/2014/26’) • Big brother prend la mer, de Thierry Le Vacon (France3/Antipode/2014/26’) • Sea speed and fun, de Laurie-Anne Courson (France3/Aligal Production/2014/26’) • Au pied du mur, de Roland Thepot (France3/Aligal Production/2014/26’) • La Fonte des neiges, de Sylvain Bouttet (France3/Aligal Production/2014/26’) 38 LES FILMS • Au pied du mur, de Rolland Thépot (France3/Aligal Production/2014/26’) • Big brother prend la mer, de Thierry Le Vacon (France3 / Antipode/2014/26’) • D’île en île, de Maylen Villaverde (France3 / Antipode/2014/26’) • Homards : A vos marques, de Quiterie Sourget (Avel Nevez Film/2014/10) • La baleine boréale : doyenne de l'Arctique, de Adam Schmedes (2013/45’) • La conquête de la Manche, d’Emmanuelle Mougne (France3 / Laterna Magica/2014/26’) • La Fonte des neiges, de Sylvain Bouttet (France3 / Aligal Production/2014/26’) • Le dernier pirate, de Dan Stone (Wealth effect media/2008/90’) • Les énigmes du trésor Corse, de Karel PROKOP (Constance Films/Arte/2014/52’) • Les esclaves oubliés de Tromelin, d’Emmanuel ROBLIN Thierry RAGOBERT (MC4/2011/52) • Les marées dans la vie des hommes, de Loïc Jourdain (Lughfilms/Idée originale/2014/104’) • Léviathan, de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor (Arrête ton cinéma/2012/87’) • Sea speed and fun, de Laurie Anne Courson (France3 / Aligal Production/2014/26’) • Seuls, ensemble, de David Kremer (Survivance/2014/75’) 39 La maison de l'imaginaire RENCONTRES, EXPOSITION, CONTES, CONFÉRENCES, REMISE DE PRIX DE PRIX… Une nouvelle fois, les littératures de l’imaginaire auront une place de choix dans notre programmation. La chapelle de l’École nationale supérieure maritime, lieu à l’ambiance délicieusement gothique, sera réinvestie par des auteurs, artistes et passionnés des mondes de l’imaginaire. Place aux superhéros (sauce française), sorcières, fées, zombis, loups-garous, mondes futuristes ou colonisation de mars… Science-Fiction, fantasy et romans d’aventures déjantés, il y en aura pour tous les goûts du samedi aprèsmidi au lundi soir. AVEC LES ROMANCIERS ET NOUVELLISTES Christopher PRIEST (GB), Nina ALLAN (GB), Katherine HOWE (USA), Glen DUNCAN (GB), Muriel BARBERY, Timothée DE FOMBELLE, Jérôme NOIREZ, Eric SIMARD, Manon FARGETTON, Estelle FAYE, Philippe CURVAL, Jean-Claude DUNYACH, Pierre DUBOIS, Andreas ESCHBACH, Fabrice BOURLAND, Hélène MONTARDRE, Sylvie LAINÉ, Christophe LAMBERT, Antoine TRACQUI, Claudine GLOT, Jean-Luc MARCASTEL, Évelyne BRISOU-PELLEN, Eric SENABRE, Eric SIMARD, Anne-Laure BONDOUX, Évelyne BRISOU-PELLEN, Jean-Luc MARCASTEL, Jean-Claude MOURLEVAT, Christopher PRIEST, Antoine TRACQUI et bien d’autres encore… LES ARTISTES Yann AUTRET, Aurélien POLICE, Riff REB’S, Thierry MURAT, CHANOUGA, EDITH ET SANS OUBLIER LES « EXPERTS » Xavier FOURNIER, Farid ABDELOUAHAB, Richard COMBALLOT, Pierre CASSOU-NOGUES ÉVÉNEMENT : KATHERINE HOWE CONTES FANTASTIQUES Cette jeune auteur américaine, historienne et descendante des sorcières de Salem nous offre un premier roman passionnant (Conversion, Albin Michel Jeunesse, mai 2015) ! Dans ce thriller palpitant, l’auteur fait le lien entre un fait réel s’étant déroulé en 2012 aux États-Unis et des cas de possession durant la période de la chasse aux sorcières de Salem au XVIIIe siècle, une époque qu’elle connaît sur le bout des doigts. À ne pas manquer ! Pour le 25e anniversaire du festival, nous donnons une carte blanche chaque jour à notre ami Pierre Dubois qui nous accompagne depuis le début. Chaque jour, retrouvez l’inénarrable elficologue, qui selon son bon vouloir vous régalera de quelques-unes de ses savoureuses histoires… LES RENCONTRES ET ANIMATIONS Retrouvez Richard Comballot qui vous narrera l’histoire des super-héros français, Farid Abdelouahab qui vous évoquera l’imaginaire des désordres climatiques, des auteurs et artistes qui vous entraîneront dans des voyages maritimes ou intergalactiques entre imaginaire et réalité. On y parlera du besoin d’imaginaire, de créatures magiques, de dystopies et d’utopies… On s’y interrogera sur le rôle de la science-fiction pour penser le monde de demain, et sur l’histoire de la sorcellerie. Et on y verra passer au fil du week-end, des fées, des elfes et des loups-garous, pour le plus grand bonheur de tous les chanceux festivaliers qui s’y rendront. EXPOSITIONS Entre deux animations, vous frissonnerez de plaisir entre les rayonnages des bibliothèques, devant des tirages et des images originales d’œuvres fantastiques sélectionnées par le festival. Voir Expositions. GRAND PRIX DE L’IMAGINAIRE La liste des lauréats 2015 sera diffusée mi mai, une semaine avant le festival. Ce que nous pouvons d’ores et déjà vous dire, c’est que vous retrouverez les œuvres des lauréats au sein de la Maison de l’Imaginaire, avec quelques surprises ! En point d’orgue, la cérémonie de remise des prix, en présence du jury et des lauréats, dimanche 24 mai en fin d’après-midi (17h30), suivie d’un verre de l’amitié ouvert à tous. Un grand rendez-vous à ne surtout pas manquer ! 40 Besoin de poème LE PLUS COURT CHEMIN D’UN HOMME À UN AUTRE… Si au lieu de refuser de l’entendre, on écoutait le monde, les chants qu’il fait, même en brûlant ? D’abord ceux des poètes de l’Islam soufi, avec Mohammed Idali et Yahia Belaskri. Et puis ceux qui ont permis à Breyten Breytenbach de tenir au fond de la nuit sud africaine, à l’Innu Joséphine Bacon, à l’Algérienne Habiba Djahnine, et à l’Haïtien Jean Métellus de dire ce qu’on ne veut pas voir. Arthur H. avait illuminé la nuit de Port-au-Prince, lors de notre dernier festival, là-bas, avant d’enchanter Saint-Malo : il nous revient avec un recueil de poèmes, tout juste sorti des presses. Avant d’écouter la belle chanson (même de traviole) qui vit au creux des poèmes de Valérie Rouzeau, d’Arthur H, de Bruno Doucey, de Wilfried N’Sondé, de Makenzy Orcel, d’Ananda Devi, d’Abdourahman Waberi, de Lyonel Trouillot, de Jean-Marie Blas de Roblès, de Jean Rouaud – pour lesquels la poésie est essentielle même si certains écrivent surtout des romans. D’ailleurs, qu’en est-il de la différence entre les genres ? Tous passent par la langue française dont Alain Borer se demande avec amour, si elle n’est pas blessée. À mort ? UNE MATINÉE POUR LE PRIX GANZO DE POÉSIE D’origine vénézuélienne, il fut un ami de Paul Éluard, et un poète de première grandeur. Le prix qui porte son nom, doté de 10 000 euros par la fondation Robert Ganzo, est devenu en peu d’années un prix de référence. Et l’occasion d’une belle matinée, le dimanche, salle Maupertuis. Qui débutera par un hommage à Jacques Lacarrière, trop tôt disparu, il y a dix ans, mais resté cher au cœur des fidèles du festival, dont on réédite Le bel Aujourd’hui, Il était une fois… le monde de Jacques Lacarrière. Yvon Le Men, Sylvia Lippa-Lacarrière et leurs amis diront de ses poèmes et raconteront quelques-unes de ses histoires. Avant de remettre le prix au nouveau lauréat. Et de poursuivre par un spectacle en forme de tour du monde en poésie, avec tous les poètes du festival. Rendez-vous avec Yvon Le Men tous les après-midi à la salle Sainte-Anne. LES AUTEURS ARTHUR H., Joséphine BACON, Jean-Marie BLAS DE ROBLES, Breyten BREYTENBACH, Ananda DEVI, Habiba DJAHNINE, Bruno DOUCEY, Hubert HADDAD, Mohammed IDALI, Sylvia Lippa-Lacarrière, Yvon LE MEN, Wilfried N’SONDE, Makenzy ORCEL, Jean ROUAUD, Valérie ROUZEAU, Lyonel TROUILLOT, Abdourahman WABERI Sans oublier La Maison Internationale des Poètes et des Écrivains de Saint-Malo qui reçoit Fadwa SOLIMANE sur le thème de La langue et de l’exil. 41 Prix Littérature-monde En mars 2007, à l’initiative de Michel Le Bris et Jean Rouaud, paraissait dans Le Monde des Livres le manifeste « Pour une Littérature-monde en français » signé par 44 écrivains. Le texte affirme l’urgence d’une littérature soucieuse de « dire le monde », de se frotter à lui pour en capter le souffle – autrement dit, d’une littérature libérée des idéologies qui jusqu’alors prétendaient la régenter. Naît alors le concept de « littérature-monde » ; délivrant la langue française de son pacte exclusif avec la nation pour devenir l’affaire de tous, sans d’autres frontières que celles de l’esprit. Six ans plus tard, l’association Étonnants Voyageurs, présidée par Michel Le Bris, et l’Agence Française de Développement se sont associées afin de créer le prix du même nom. Le prix « Littérature-monde » est double : l’un allant à un roman de langue française, l’autre à un roman étranger traduit, porteurs de cette idée de la littérature, tous deux publiés en France lors des douze derniers mois. Ce prix, décerné par un jury d’écrivains, a vocation à devenir un grand prix littéraire de Printemps. Il est remis dans le cadre du festival Étonnants Voyageurs, et proclamé quelques jours avant. LE JURY Paule Constant Ananda Devi Nancy Huston Dany Laferrière Michel Le Bris Atiq Rahimi Jean Rouaud Boualem Sansal LA SÉLECTION Prix Littérature-monde Philippe Bordas, Chant furieux (Gallimard) Jean Rolin, Les événements (P.O.L.) Simone Schwarz-Bart, L’ancêtre en solitude (Seuil) Abdourahman Waberi, La divine chanson (Zulma) Prix Littérature-monde étranger Kamila Shamsie, La où commencent et s’achèvent les voyages (Stock) Traduit de l’anglais (Pakistan) par Sylvie Schneiter Eleanor Catton, Les Luminaires (Buchet Chastel) Traduit de l’anglais (Nouvelle Zélande) par Erika Abrams Taiye Selasi, Le ravissement des innocents (Gallimard) Traduit de l’anglais par Sylvie Shchneiter Ersi Sotiropoulos, Eva (Stock) Traduit de du grec par Marie-Madeleine Rigopoulos LES LAURÉATS 2014 Carole Zalberg, Feu pour feu (Actes Sud) Joseph Boyden, Dans le grand cercle du monde (Albin Michel) L’AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT En créant ce prix avec le festival Étonnants Voyageurs, dont elle est partenaire depuis 2013, l’Agence Française de Développement (AFD) souhaite valoriser les voix littéraires qui embrassent le monde et qui, par le prisme de la fiction, renouvellent la vision de la réalité économique, sociale et culturelle des quatre continents dans lesquels elle intervient. Établissement public et agence gouvernementale, l’AFD œuvre depuis plus de soixante-dix ans pour combattre la pauvreté, favoriser le développement et réduire les inégalités dans les pays du Sud et dans l’Outre-mer, à travers un réseau de 70 agences et bureaux de représentation. 42 Prix Nicolas Bouvier PARRAINÉ PAR TERRES D’AVENTURE L’Usage du monde, Le Poisson-scorpion, Chroniques japonaises, Le Journal d’Aran et d’autres lieux, Le Dehors et le Dedans : autant de livres qui auront illuminé et continuent d’illuminer leurs lecteurs, d’une écriture si fine, si légère, si émerveillée, qu’il nous semble toucher à travers elle au grain même du monde. Écrivain-voyageur — appellation qu’il revendiquait hautement — et le plus grand du XXe siècle, assurément, Nicolas Bouvier (1929-1998) aura fortement marqué l’histoire du festival SaintMalo Étonnants Voyageurs, qu’il tenait pour « son » festival, auquel il participa activement, et dont il ne manqua aucune édition. En 2007, ses amis écrivains, autour d’Éliane Bouvier, ont décidé de créer un prix littéraire, portant son nom, qui distingue chaque année un texte de grande exigence littéraire, français ou étranger (à la condition d’être traduit) prolongeant l’esprit de son œuvre. Doté d’une bourse de 5 000 euros, le Prix Nicolas Bouvier est décerné tous les ans pendant le festival Étonnants Voyageurs. Il couronne l’auteur d’un récit, d’un roman, de nouvelles, dont le style est soutenu par les envies de l’ailleurs, à la rencontre du monde. LA SÉLECTION Claude Eveno, L’humeur paysagère (Christian Bourgois) William Giraldi, Aucun homme ni dieu (Autrement) Dov Lynch, Mer noire (Anacharsis) Michel Maisonneuve, L’histoire du Diable (Gaïa) Laure Morali, La route des vents (La part commune) Semir Naqqash, Shlomo le Kurde (Galaade) Donald Richie, Paradis éphémères à travers l’Orient (Arthaud) Paolo Rumiz, Le phare, voyage immobile (Hoëbeke) André Stasiur, Un vague sentiment de perte (Actes Sud) Bilal Tanwer, Le monde n’a pas de fin (Stock) Régine Detambel, Le chaste monde (Actes Sud) LE JURY Laura Alcoba Pascal Dibie (président du jury) Alain Dugrand David Fauquemberg Christine Jordis Gilles Lapouge Björn Larsson PALMARÈS DU PRIX NICOLAS BOUVIER 2014 Benny Ziffer, Entre nous, les Levantins (Actes Sud) 2013 Bernard Bonnelle, Aux belles abyssines (La Table Ronde) 2012 John Vaillant, Le Tigre (trad. ang. Valérie Dariot) (Noir Sur Blanc) 2011 Aude Seigne, Chroniques de l’Occident nomade (Éditions Paulette) 2010 Colin Thubron, En Sibérie (Hoëbeke) 2009 Lieve Joris, Les hauts plateaux (Actes Sud) 2008 Blaise Hofmann, Estive (Zoé éditions) 2007 David Fauquemberg, Nullarbor (Hoëbeke) TERRES D’AVENTURE A compter de 2015, Terres d’Aventure s’associe au Prix Nicolas Bouvier. Ce spécialiste du voyage à pied emmène les amoureux du voyage et des grands espaces à la découverte du monde et des chemins mythiques, avec notamment son festival Objectif Aventure, dont la deuxième édition a eu lieu en janvier dernier. La librairie Voyageurs du Monde située à Paris face à la Cité des Voyageurs de la rue Sainte-Anne dans le 2e, également partenaires du festival, met à l’honneur une littérature aventureuse, voyageuse et ouverte sur le monde, ainsi que le nécessaire pour préparer son voyage. 43 Prix Ouest-France – Étonnants Voyageurs PARRAINÉ PAR SALAÜN HOLIDAYS Le Prix Ouest-France - Étonnants Voyageurs est décerné dans le cadre du célèbre festival malouin par un jury de dix jeunes de 15 à 20 ans sélectionnés sur lettre de motivation. Courant mars, les membres du comité de parrainage ont sélectionné les 10 romans finalistes et les 10 jeunes appelés à composer le jury. Lors d’une première réunion ces jeunes gardent cinq des dix titres sélectionnés puis ils se retrouveront le 24 mai à Saint-Malo afin de choisir leur lauréat. LA PREMIÈRE SÉLECTION LE JURY Salim Bachi, Le consul (Gallimard) Miguel Bonnefoy, Le voyage d'Octavio (Rivages) Sylvain Coher, Nord nord-ouest (Actes sud) Gaston-Paul Effa, Rendez-vous avec l'heure qui blesse (Continent noir) Elise Fontenaille - N’Diaye, Blue book (Calmann-Levy) Michel Maisonneuve, L'histrion du diable (Gaïa) Saïdeh Pakravan, Azadi (Belfond) Sylvain Pattieu, Beauté parade (Plein jour/Anne Carrière) Mélanie Sadler, Comment les grands de ce monde se promènent en bateau (Flammarion) Thomas Stern, Thomas et son ombre (Grasset) Colleen Bianeis (Brest) Luna Bloin-Wibe (Rouen) Lambert Dufraisse (Nuillé sur Vicoin) Mathilde de Nantois (Lyon) Charles Hindi (Vannes) Louisia Burel (Chateaubourg) Clémence Bellessort (Le Mans) Irène Rodriguez (Paris) Léa Cassagnau (Paris) LE COMITÉ DE PARRAINAGE Hervé Bertho, rédacteur en chef Dimanche Ouest-France, Michel Le Bris, écrivain, fondateur et directeur du festival Étonnants Voyageurs, Mélani Le Bris, directrice adjointe du festival Étonnants Voyageurs, Jean Lallouet de Salaün Holidays, les écrivains Sami Tchak, Léonora Miano, Sorj Chalandon, Alain Dugrand, Yahia Belaskri (lauréat du Prix en 2011), Jean Rouaud, Carole Martinez et de Jean-Marie Blas de Roblès LE PALMARÈS 2014 Lola Lafon, La petite communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud) 2013 Emmanuelle Bayamack-Tam, Si tout n’a pas péri avec mon innocence (P.O.L) 2012 Libar Fofana, L’étrange rêve d’une femme inachevée (Gallimard) 2011 Yahia Belaskri, Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut (Vents d’ailleurs) 2010 Martin Page, La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique (L’Olivier) 2009 Fabienne Juhel, À l’angle du renard (Le Rouergue) 2008 Gilbert Gatoré, Le passé devant soi (Phébus) 2007 Carole Martinez, Le cœur cousu (Gallimard) 2006 Olivier Maulin, En attendant le roi du monde (L’Esprit des péninsules) 2005 Alain Mabanckou, Verre Cassé (Le Seuil) Informations Prix : Francis Charrieau, Ouest-France 02 99 32 65 28, [email protected] 44 Prix Joseph Kessel – Scam À l’instar de Joseph Kessel (1898-1979), explorateur, journaliste, grand-reporter et écrivain, passionné de son temps et soucieux d’en rendre compte par ses reportages et ses romans, le Prix Joseph Kessel est décerné par la Scam, chaque année depuis 1991, à l’auteur d’un ouvrage de haute qualité littéraire, écrit en langue française dans l’esprit de l’œuvre de Joseph Kessel. Doté de 5 000 euros, le prix couronne un récit de voyage, biographie, roman, récit ou essai, publié entre le 1er mars de l’année précédente et le 15 mars de l’année en cours. Le Prix Joseph Kessel 2015 sera remis à Saint-Malo, au Festival Étonnants Voyageurs, dans le cadre d’une après-midi placée sous le signe de Kessel et de ses héritiers spirituels. LA SÉLECTION LE JURY Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête (Actes Sud) Michel Moutot, Ciel d’acier (Arléa) Estelle Nollet, Quand j’étais vivant (Albin Michel) Jean Rolin, Les Evénements (P.O.L) Olivier Rolin, Le Météorologue (Seuil Paulsen) Dominique Sigaud, Partir, Calcutta (Verdier) Sylvain Tesson, Berezina (Éditions Guérin) Éric Vuillard, Tristesse de la terre (Actes Sud) Tahar Ben Jelloun Annick Cojean Colette Fellous Pierre Haski Michèle Kahn Gilles Lapouge Michel Le Bris Pascal Ory Patrick Rambaud Thomas B. Reverdy Olivier Weber (président du jury) LES 10 DERNIERS LAURÉATS 2014 Thomas B. Reverdy, Les Évaporés (Flammarion) 2013 Lionel Duroy, L’hiver des hommes (Julliard) 2012 Rithy Panh et Christophe Bataille, L’élimination (Grasset) 2011 Eugène Nicole, L’œuvre des mers (Éditions de l’Olivier) 2010 Florence Aubenas, Quai de Ouistréham (Éditions de L’Olivier) 2009 Erik Orsenna, L’Avenir de l’eau Petit précis de mondialisation II (Fayard) 2008 Sorj Chalandon, Mon traître (Grasset) 2007 Pierre Kalfon, Pampa (Le Seuil) 2006 Pierre Haski, Le sang de la Chine - Quand le silence tue (Grasset) 2005 Anne Vallaeys, Médecins sans frontières, la biographie (Fayard) Retrouvez les précédents lauréats du prix sur www.etonnants-voyageurs.com LA SCAM ET LES ÉCRIVAINS La Scam, société de perception et de répartition des droits d’auteurs, représente 35 000 auteurs, dont 10.000 écrivains, historiens, universitaires, journalistes. Elle défend leurs intérêts, et à cet égard publie, chaque année, son baromètre des relations auteurs/éditeurs. Enfin, elle les conseille en matière de contrat d’édition, notamment en cette période d’adaptation au numérique. Elle est présente au sein du CPE (Conseil Permanent des Écrivains). Dans le cadre de son action culturelle, elle aide les auteurs en phase d’écriture d’un projet, décerne les Prix Marguerite Yourcenar, Joseph Kessel et François Billetdoux et favorise la présence des auteurs dans les lieux de diffusion, grâce à un soutien financier apporté aux festivals. Information Scam : Martine Dautcourt, direction de l’action culturelle [email protected] 45 Grand Prix de l'Imaginaire Créé en 1974, le Grand Prix de l’Imaginaire (GPI, www.noosfere. org) est le plus ancien et le plus prestigieux prix littéraire consacré aux littératures de l’Imaginaire, qui regroupent science-fiction, fantasy, fantastique, réalisme magique ainsi que toute œuvre en marge de ces genres. Le jury, composé d’amateurs et de professionnels de différents horizons, distingue chaque année les romans et nouvelles francophones et étrangers les plus marquants à la fois pour leurs qualités littéraires, leurs ambitions et leurs originalités. Il récompense également essais, traducteurs, illustrateurs et littérature jeunesse. Indépendant des maisons d’éditions et de toute institution, et soucieux de rappeler qu’aux côtés des voyageurs du réel (romanciers historiques, documentaristes, explorateurs et navigateurs et pirates), il y a une autre manière de voyager : dans l’Imaginaire. Pour cette édition 2015, la période de sélection des ouvrages s’étend de janvier à décembre 2014. Les catégories BD/Comics et Manga ont été supprimées, car la tâche de disséquer l’abondante production Imaginaire en littérature comme en BD se montre finalement trop prenante pour un seul jury. Non sans regrets, car fier de son palmarès BD et Manga, le jury décide donc cette année de se recentrer sur la littérature, cœur du GPI depuis son origine. LA SÉLECTION LE JURY Roman francophone Sylvie Allouche François Angelier Sandrine Brugot-Maillard Jean-Claude Dunyach Olivier Legendre Danielle Martinigol Bruno Para Jean-Luc Rivera Jean-Claude Vantroyen Joëlle Wintrebert Ayerdhal, Bastards (Au diable Vauvert) Franck Ferric, Trois oboles pour Charon (Denoël) Laurent Ladouari, Cosplay (Hervé Chopin) Christophe Lambert, Aucun homme n’est une île (J'ai lu) Roman étranger Neil Gaiman, L’Océan au bout du chemin (Au diable Vauvert) Daryl Gregory, L’Éducation de Stony Mayhall (Bélial’) Peter F. Hamilton, La Grande Route du Nord, 2 t. (Bragelonne) Ramez Naam, Nexus (Presses de la Cité) Jeff Noon, Intrabasses (La Volte) Retrouvez l'intégralité des autres sélections et le palmarès du Grand Prix de l'Imaginaire sur www.etonnants-voyageurs.com 46 Prix Gens de mer et Prix Compagnie des pêches À l’initiative de la librairie « La Droguerie de Marine », le prix littéraire Gens de Mer, en partenariat avec EDF, est destiné à récompenser l’auteur – ou le traducteur – contemporain d’un livre récent, récit ou roman, étude ou document, ayant un caractère maritime au sens le plus large. « Gens de mer » renvoie au monde des océans, et d’abord à celles et ceux qui les parcourent ou qui en vivent, qui en parlent ou en rêvent, à celles et ceux qui nous proposent de quitter le quai pour le large, l’aventure et les découvertes, les escales et les retours. Ainsi, ce Prix contribue à valoriser les différents aspects de la littérature liée à la mer en aidant à faire mieux connaître du grand public un ouvrage et un auteur, et à donner envie de le lire. La Compagnie des Pêches Saint-Malo remet depuis 2012 un prix Compagnie des Pêches, destiné à couronner un ouvrage à caractère maritime mettant en valeur le monde de la mer et de la navigation, notamment dans sa dimension professionnelle. Le jury se réunira pendant le festival pour délibérer. Une rencontre-débat publique avec les lauréats aura lieu sur place. L’auteur lauréat du prix Gens de Mer recevra un chèque de 3 000 euros, et celui du prix Compagnie des Pêches un chèque de 1 500 euros. LE JURY Isabelle Autissier Contre-Amiral François Bellec Vincent Denby-Wilkes Alain Hugues Loïc Josse Michel Le Bris Michèle Polak Serge Raulic Patrick Soisson Claude Villers LA SÉLECTION Timothy Brook, La carte perdue de John Selden (Payot) Nicolas Cavaillès, Pourquoi le saut des baleines (éditions du Sonneur) Jean-Luc Coatalem, Fortune de Mer (Stock) Sylvain Coher, Nord nord-ouest (Actes Sud) Josiane Guéguen, Voyage au cœur du Seamen’s club (Géorama) Hervé Hamon, Pour l’amour du Capitaine (Seuil) Blaise Hofmann, Marquises (Zoé) Françoise Kerymer, Trois éclats toutes les vingt secondes (JC Lattès) Dominique Le Brun, Bougainville (Folio) Christine Montalbetti, Plus rien que les vagues et le vent (P.O.L.) Cédric Morgan, Une femme simple (Grasset) Christophe Picard, La mer des califes (Seuil) Anne Pons, James Cook (Perrin) Roger Taylor, Mingming au rythme de la Houle (Découvrance) Bruno Vianey, Le voyage de Jean Sauvage en Moscovie (L’Âge d’Homme) UN NOUVEAU PRIX ! Aux côtés des Prix Gens de mer et Compagnie des pêches, il y aura désormais le Prix du beau livre maritime « Thermes Marins de Saint-Malo ». Doté de 1 500 euros, il est destiné à récompenser l’auteur d’un beau-livre à caractère maritime. La présélection pour cette première édition 2015 est la suivante : Fabrice Amadeo, Voile Spectaculaire (Glénat) Guillaume Daoulas, Pêcheurs autour du monde (La Martinière) Sonia Dourlot, Le Musée Vivant du bord de mer (Delachaux et Niestlé) Hervé Guilbaud, Défis océaniques (Gallimard) Zoé Lamazou et Victor Gurrey, Une saison de chasse en Alaska (Paulsen) Informations prix : Loïc Josse, La Droguerie de Marine, 02 99 81 60 39, [email protected] 47 Prix Robert Ganzo de Poésie Au nom du poète vénézuélien Robert Ganzo (1898-1995), dont l’admirable Orénoque est réédité chez Gallimard (1997), le Prix Robert Ganzo de poésie, décerné par la Fondation Robert Ganzo sous l’égide de la Fondation de France, est le prix de poésie le mieux doté (10 000 euros) de France. Il couronne chaque année, pendant le Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs, un poète francophone d’importance, un aventurier du verbe et de la vie, un passeur d’émotions et de défis, un arpenteur de grand large et d’inconnu. PALMARÈS DU PRIX ROBERT GANZO LE JURY 2014 Dominique Sampiero 2013 Serge Pey 2012 Marie-Claire Bancquart 2011 Jean-Pierre Verheggen 2010 Bernard Noël 2009 Franck Venaille 2008 Abdellatif Laabi 2007 René Depestre Alain Borer (président du jury) Yvon Le Men Jean-Baptiste Para Dominique Sampiero Jean-Pierre Siméon ROBERT GANZO Né à Caracas, Robert Ganzo est un poète d’origine vénézuélienne d’expression française. Il passe son adolescence à Bruxelles, puis s’installe à Paris comme bouquiniste, et libraire. Engagé dans les combats de la Résistance, fait prisonnier, il s’évade. Poète, il publie successivement Orénoque (1937), Lespugue (1940), Rivière (1941), Domaine (1942), Langage (1947), Colère (1951), Résurgences (1954), recueils réunis dans L’Œuvre poétique éditée chez Gallimard en 1997. La poésie de Robert Ganzo, limpide, superbe, d’une grande pureté formelle, a des allures de viatique tant elle se révèle intense et douce, à la fois luxuriante et cristalline. Elle est tout entière d’évidence, d’envoûtement, sans le moindre hermétisme, vouée à la célébration de la présence humaine, de l’amour et du monde. 48 La collection Étonnants Voyageurs - Hoëbeke « Étonnants Voyageurs », une collection dirigée par Michel Le Bris, avec pour seul critère cet esprit si particulier du festival éponyme. Littérature de voyage, bien sûr, tant celle-ci sait nous reconduire à cette vérité trop oubliée « qu’écrire, c’est toujours s’en aller ». Fiction ou essais, une écriture qui entretient avec le monde un rapport d’incandescence, donne à voir, à découvrir, en révèle la parole, la mémoire vive. Née en 2003 d’une formidable envie d’affirmer notre goût pour une littérature ouverte sur le monde, la collection compte aujourd’hui trente-neuf titres qui sont autant de formidables rencontres humaines et de découvertes passionnantes : Nicolas Bouvier bien sûr, mais aussi l’immense gentleman writer qu’est Colin Thubron, le drôlissime Pete McCarthy, le talentueux David Fauquemberg et tous les autres. Paolo Rumiz et Kathleen Jamie sont les auteurs publiés dans cette collection au printemps 2015. LE PHARE, VOYAGE IMMOBILE PAOLO RUMIZ DANS L’ŒIL DU FAUCON KATHLEEN JAMIE Paolo Rumiz n’en est pas à son premier voyage, lui qui a longé les 7 000 kilomètres des frontières de l’Europe, de l’Arctique à la mer Noire, traversé les Balkans, franchi les montages à la recherche d’Hannibal, descendu le cours du Pô. Et pourtant il s’apprête à vivre le plus étonnant d’entre eux : son premier voyage immobile. Telle est la force de la littérature à sa plus haute intensité – et du voyage, parfois : de nous réapprendre à regarder ce que nous ne voyons plus, à force d’habitudes, devenus sans nous en apercevoir indifférents, aveugles, sourds. Isolé dans un phare perché sur un rocher au milieu de la Méditerranée, avec pour seuls compagnons les gardiens, il a soudain le sentiment d’être libre, sans agenda, sans horaire, sans aucune connexion avec le monde. Enfin loin de tout mais, curieusement, peutêtre aussi au centre de tout. Un nouvel univers où plus rien ne ressemble à rien, où même les étoiles ne semblent pas à leur place. Se consacrant à l’exploration de son minuscule environnement, un kilomètre de long sur 200 mètres de large, il nous raconte la nature, le cri des oiseaux, le silence des poissons, nous décrit le bâtiment où il loge, la lanterne du phare. Il nous parle tempêtes, orages, vents et nous fait partager le quotidien des gardiens, ceux d’aujourd’hui mais aussi ceux de jadis. Il nous livre ses pensées, nous invite, comme il invite ses compagnons de solitude, à sa table pour un risotto magique. C’est avec une indéniable volupté que ceux qui rêvent d’île déserte et de vie d’ermite se laisseront entraîner dans ce voyage immobile tout en délicatesse, empathie et érudition. Un récit prenant, inoubliable et aussi un fabuleux livre de mer. Presque rien ici, mais un rien où par magie il nous semble qu’affleure le monde entier, ouvert jusqu’à l’immense. Presque rien, les Orcades une nuit de solstice d’hiver, un couple de faucons pèlerins occupés à nidifier, une navigation à la voile entre les îles du Nord, une rencontre avec des dauphins, un crâne de Fou de Bassan sur une plage. Presque rien et tout un monde, celui de Kathleen Jamie dans le nord de l’Écosse – et puis le frisson du vent, le goût du sel sur la peau, cette ivresse légère quand vous sentez que le monde vient, passe à travers vous, parce que vous ne faites plus obstacle. Et pour rendre cela, une acuité extrême du regard, une densité lumineuse de la phrase, précise, toujours légère et pourtant chargée dirait-on d’une infinité de pensées, qui nous donne le sentiment de découvrir le monde pour la première fois. On pourrait penser à John Muir, à Thoreau, mais on préfère se laisser entraîner, tout à la magie de ses mots, tout à la pertinence de ses propos, tout à la vision qu’elle nous donne de ce monde, si proche mais qui pourtant nous avait échappé… Un bijou. À l’occasion des 25 ans du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs, les éditions Hoëbeke publient également un beau livre illustré qui retrace l’intégralité de cette aventure littéraire et humaine, de sa création à aujourd’hui. Le récit d’un combat pour une idée, qui nous entraîne aux quatre coins du monde, fourmillant d’anecdotes, de portraits inattendus, d’amitiés nouées, d’obstacles surmontés. Mais c’est aussi l’aventure d’une idée, s’enrichissant au fil des ans et des rencontres : celle d’une « littérature-monde ». Informations Éditions Hoëbeke : Isabelle Nardari, [email protected] - 01 42 84 83 74 49 La journée professionnelle Vendredi 22 mai 2015. Une journée de formation organisée grâce au soutien du Conseil général d’Ille-et-Vilaine et de la Médiathèque Départementale. Au programme, deux rencontres littéraires exceptionnelles, entre littérature américaine à 11h et sciences à 14h. Inscription gratuite pour les professionnels du livre. ITINÉRAIRE D’UN PASSIONNÉ DE LITTÉRATURE AMÉRICAINE : FRANCIS GEFFARD DES LIVRES POUR COMPRENDRE : RENCONTRE AVEC CATHERINE DOLTO ET CHRISTOPHE GALFARD À l’occasion de ses 25 ans, Étonnants Voyageurs propose une rencontre avec un compagnon de route du festival depuis ses débuts. Francis Geffard a d’abord été libraire, puis, passionné par la littérature américaine, il est devenu éditeur chez Albin Michel où il a créé les collections Terre Indienne et Terres d’Amérique. En cette année où les sciences sont particulièrement plébiscitées par les romanciers, le festival a souhaité leur accorder une place particulière. Nous lui devons des lectures, des découvertes et des amitiés inoubliables avec des auteurs comme James Welch, Sherman Alexie, Joseph Boyden pour ne citer que ceux-là. Il sera donc présent pour évoquer son parcours auquel il faut ajouter la création du Festival America de Vincennes. À ses côtés pour cette rencontre, deux auteurs remarquables : - Philipp Meyer auteur du magnifique ouvrage Le Fils (Albin Michel, 2014) - plus de 80 000 exemplaires vendus en France ! - Anthony Doerr qui vient présenter Toute la lumière que nous pouvons voir (Albin Michel, 2015) dont une partie de l’action se déroule à Saint-Malo et Rennes. Best-seller absolu aux États-Unis, ce livre est resté 20 semaines de suite dans les meilleures ventes et a dépassé le million d’exemplaires vendus ! Sa parution en France en mai 2015 s’annonce comme un très grand événement. Les auteurs seront en signature au salon du livre au cours de l’après-midi (horaires annoncés pendant la rencontre). Ils ont en commun leur capacité de s’adresser au jeune public pour leur parler des petites et grandes choses de la vie. Scientifiques pointus dans leurs domaines respectifs, ils n’en ont pas moins très à cœur de partager leur savoir, de rendre les sciences accessibles à tous notamment par le biais du livre. Ils dialogueront autour de leur travail, en croisant leurs approches respectives, et répondront à toutes les questions. Catherine Dolto, pédiatre et écrivain, animée par la certitude qu'un enfant qui comprend mieux grandit mieux, écrit et dirige une collection jeunesse chez Gallimard. L'humour et la tendresse sont pour elle des outils pédagogiques. Christophe Galfard, physicien, a fait ses études à l’École centrale et à Cambridge, où il a été l’élève du célèbre astrophysicien Stephen Hawking. Il s’intéresse aux problématiques climatiques et à l’avenir de notre planète à travers les 3 tomes d’un roman d’aventure (Pocket jeunesse), mais aussi un blog, des conférences, des rencontres scolaires, et prochainement d’un essai de vulgarisation scientifique, L’univers à portée de main (Flammarion). Les auteurs seront en signature au salon du livre à l’issue de la rencontre. En plus de ces conférences, l’inscription à la journée professionnelle donne accès à trois expositions et au salon du livre du festival, ouverts de 10h à 18h30 non-stop. Retrouvez le programme complet et les formulaires d’inscription sur le site internet du festival : http://www.etonnants-voyageurs.com 50 23 / 24 / 25 mai 2015 CAHIER 4 : UN FESTIVAL D'IMAGES Un festival international du film : les coups de cœur Les films par ordre alphabétique Les films par partenaire Les expositions 51 Un festival International du film Depuis sa création, le Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs n’a cessé d’ignorer les frontières, de créer des passerelles, répondant par là même aux attentes des réalisateurs et des écrivains, intellectuels et artistes. Organiser cet espace unique d’échange et de rencontres, telle est toujours la raison d’être de cet événement, un objectif qui a fait sa richesse et sa renommée, à l’aube d’un quart de siècle de présence à Saint-Malo. Plus que jamais cette année, le cinéma s’intègre à la programmation générale du festival. Une complémentarité avec la littérature qui permet de mettre en commun le même souci du réel : dire le monde. Nous avons été particulièrement attentifs à l’actualité de la production documentaire que nous avons trouvée riche, vivante, en prise avec les bouleversements du monde qui vient. Nous mettrons donc l’accent sur des œuvres documentaires fortes témoignant d’un regard particulier de cinéastes mais aussi d’une écriture que nous pourrions rapprocher de ce genre littéraire qui nous est cher, que les Anglo-Saxons appellent « Creative Non Fiction ». Avec une centaine de projections de moyens et longs-métrages en trois jours, documentaires et fictions, Étonnants Voyageurs se place aujourd’hui parmi les festivals de cinéma les plus importants de l’hexagone. Au programme : le meilleur de la production documentaire de l’année ! LES INVITÉS Sylvain BOUTTET, Laurie Anne COURSON, Aurine CRÉMIEU, Bruno DUMONT (sous réserve), Aline DALBIS et Emmanuel GRAS, Dyana GAYE, Patricio GUZMAN, Dieudo HAMADI, Fabienne ISSARTEL, Loïc JOURDAIN, Hélène CROUZILLAT, Lætitia TURA, Thierry LE VACON, Manon LOIZEAU, François MARTHOURET, Emmanuelle MOUGNE, Ioanis NUGUET, Mohammed OSSAMA, Rithy PANH, Karel PROKOP, Olga PRUD’HOMME FARGES, Thierry RAGOBERT, Axel SALVATORI-SINZ, Mehran TAMADON, Nadège TREBAL, Manuel VON STÜRLER LES FILMS COUP DE CŒUR DU FESTIVAL BESTIAIRE CASSE De Denis Côté (Metafilm/2012/72’) De Nadège Trebal (Neon Productions, Maïa Cinema, hvh films/2014/87’) Un objet cinématographique, qui interroge la question du regard, de l’homme et de l’animal. Le film, uniquement construit autour de plans fixes se vit comme une expérience presque sensorielle où il faut accepter de se laisser porter par l’esthétique du réalisateur. Au rythme des saisons, des hommes et des animaux semblent s’épier. Bestiaire est une exploration poétique et silencieuse d’éléments entrechoqués, tranquilles et indéfinissables. Une casse automobile et des hommes qui démontent, dévissent désossent des carcasses de voitures en partageant les rêves, leurs espoirs, leur histoire. Nadège Trebal filme avec pudeur et sensibilité, en son direct, elle capte ces fragments vie qui font de ces hommes de véritables héros. C’est en banlieue, dans les parcs de démontage ouverts en libre-service des quelques rares casses automobiles qui en possèdent encore, à travers le démantèlement des voitures accidentées et des épaves, que des clients échoués viennent dénicher leur bonheur d’entre tous les vestiges. Le film part à la rencontre de ces hommes, venant de toutes parts, du monde entier… 52 DES ÉTOILES EXAMEN D’ÉTAT De Dyana Gaye (Haut et Court/2013/88’) De Dieudo Hamadi (Agat films/Studios Kabako/Karoninka/2014/90’) Le premier long-métrage de la réalisatrice Dyana Gaye interroge avec beaucoup de grâce et de bienveillance la problématique du déracinement, du statut de l’étranger dans une société globalisée. Entre Turin, Dakar et New York, les destins de Sophie, Abdoulaye et Thierno se croisent, se font écho et dessinent une constellation de l’exil. Sophie, 24 ans, quitte Dakar pour rejoindre son mari Abdoulaye à Turin. Mais entre-temps, Abdoulaye est déjà parti à New York par l’intermédiaire d’un réseau de passeurs. Thierno, 19 ans, voyage lui pour la première fois en Afrique. À travers trois personnages, Des Étoiles nous fait voyager dans la diversité des villes parcourues et nous confronte aux réalités et aux espoirs de l'émigration contemporaine. EAU ARGENTÉE, SYRIE AUTOPORTRAIT De Mohammed Ossama (Les Films d'ici, Proaction Film, ARTE France/2014/110’) Un journal intime à deux voix, « à la fois cruel et beau, insoutenable et magnétique » (Le Monde). Exilé en France pour avoir critiqué le régime de Bachar el-Assad, le réalisateur Ossama Mohammed a suivi pas à pas la révolution syrienne grâce aux vidéos postées sur les réseaux sociaux par des cinéastes en herbe. Parmi eux, une jeune Kurde de Homs, à laquelle il a transmis son savoir par écrans interposés. Ce film retrace l’histoire de cette relation « maître-élève » à travers les images de la révolte, filmée de l’intérieur. Doublement primé au festival Cinema du réel, le jeune réalisateur congolais signe un portrait saisissant d’une jeunesse congolaise prenant son destin en main, cherchant à obtenir le diplôme qui leur permettra de s’extraire de la pauvreté par tous les moyens. Examen d’État suit le parcours d’un groupe de jeunes lycéens congolais qui vont passer leur Examen d’État, l’équivalent du baccalauréat français, à Kisangani, République Démocratique du Congo. La caméra de Dieudo Hamadi les filme tout au long de leur préparation, depuis les bancs de l'école d’où ils se font régulièrement chasser parce qu’ils n’ont pas payé la « prime des enseignants » aux « maquis » (maisons communes) où ils se retrouvent pour réviser et dans les rues chaotiques de la ville où ils passent leur temps à « chercher la vie ». HIVER NOMADE De Manuel Von Stürler (Louise Productions, Lausanne/2012/87’) Un film d'aventure au cœur d'un territoire en mutation. Carole et Pascal partent pour leur transhumance hivernale avec trois ânes, quatre chiens et huit cents moutons. Pour la nuit, une bâche et des peaux de bête comme seul abri. Une odyssée hivernale au cœur des montagnes, de la nature et du monde rural. « Pour la beauté de ce voyage dans les paysages hivernaux, pour la rigueur lyrique des images, il faut faire le voyage d'Hiver Nomade » (Le Monde). IRANIEN De Mehran Tamadon (L’atelier du documentaire / Box production/2014/105’) Iranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire émerger sans cesse cette question : comment vivre ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns et des autres est si opposée ? La liberté, la religion, la place de la femme sont autant de sujets de discorde qui viennent peu à peu troubler la quiétude du salon, mais toujours dans une ambiance étrangement détendue où chacun se taquine mutuellement. 53 LES CHEBABS DE YARMOUK D’Axel Salvatori-Sinz (Adalios, Taswir Films, Maritima TV/2014/77’) Clandestinement sur les toits des immeubles, le réalisateur filme avec émotion les aspirations et les doutes d’une jeunesse en quête d’identité. On est 2009, dans le plus grand camp de réfugiés du Moyen-Orient qui en 1957 a accueilli les réfugiés de la première guerre israélo-arabe. TCHÉTCHÉNIE, UNE GUERRE SANS TRACES De Manon Loizeau (Magneto presse/Arte France/2015/52’) Vingt ans après la première guerre de Tchétchénie, Manon Loizeau explore un pays terrorisé, dont le président Kadyrov et ses milices veulent éradiquer jusqu’à la mémoire. Un témoignage exceptionnel, porté par de fragiles voix dissidentes. Les Chebabs sont un petit groupe de garçons et de filles qui se connaissent depuis l'adolescence. Aujourd'hui, au seuil de l'âge adulte, ils ont une véritable soif de vivre et d'absolu, mais sont confrontés à des réalités complexes. Entre le besoin de liberté et l'appartenance au groupe, le désir de révolte et la perspective d'une vie bien rangée, les choix sont difficiles ; mais tout l'est plus encore quand on est réfugié palestinien dans le camp de Yarmouk, en Syrie. Généreusement financé par la Russie, le jeune Ramzan Kadyrov (38 ans) a aussi spectaculairement reconstruit son pays ravagé par la guerre. Grozny, capitale rasée par les bombes il y a dix ans, a pris des allures de Dubaï. Mais chaque jour, des gens continuent de disparaître, victimes du pouvoir absolu d'un gouvernement qui s'arroge ouvertement le droit de torturer et de tuer. De rares voix dissidentes prennent pourtant le risque de dénoncer cette terreur d'État. Le film se termine alors que commencent les premiers mouvements populaires en Syrie. Axel Salvatori-Sinz filme ici les derniers fragments d’une réalité aujourd’hui disparue. WAKHAN UN AUTRE AFGHANISTAN Depuis 2011 le camp est devenu le lieu d’affrontement des forces du régime et de multiples groupes rebelles. Alors que 90 % des réfugiés ont fui, l’État Islamique s’est emparé du camp le 6 avril dernier. LES MESSAGERS D’Hélène Crouzillat et Lætitia Tura (The Kingdom, Territoires en marge/2015/70’) Comment filmer l’absence, le manque ? Les réalisatrices Lætitia Tura et Hélène Crouzillat ont choisi de filmer en plan fixe et de recueillir la parole des vivants, pour donner corps aux absents. Poignant. De Cédric Houin (VarialStudio/2013/78’) Documentaire non conventionnel, Wakhan est film expérientiel qui présente par touches impressionnistes une autre réalité de l’Afghanistan. Wakhan esquisse au travers d’un poème cinématographique les conditions de vie de deux tribus, les Wakhis et les Khirgizes. Dans le fin fond des plateaux des mythiques chaînes de montagnes de l’Hindu Kush et du Pamir et donc loin de la guerre et des talibans, le film part à la recherche d’expériences non verbales, et de sensations pures. Ce voyage au travers du corridor du Wakhan connecte avec le quotidien de ces populations reculées vivant pour certaines à plus de 4,000 m d’altitude. Du Sahara à Mellila, des témoins racontent la façon dont ils ont frôlé la mort qui a emporté leurs compagnons de route, migrants littéralement et symboliquement engloutis dans la frontière. « Ils sont où tous les gens partis et jamais arrivés ? » Des pêcheurs marocains qui trouvent régulièrement des corps sans vie, au registre paroissial où un prêtre français note, quand il peut, l’origine des défunts, Les Messagers se poste sur la frêle limite qui sépare les migrants vivants des migrants morts. 54 Les films par ordre alphabétique • A Very British Gangster De Donal MAC INTYRE (Dare films/2006/97’) • Amazonia De Thierry RAGOBERT (BILOBA FILMS, Stéphane MILLIÈRE, Laurent BAUJARD GULLANE (BRÉSIL) Fabiano GULLANE, Caio GULLANE Debora IVANOV, Gabriel LACERDA/85’/2013) • Au pied du mur De Roland THEPOT (France3/Aligal Production/2014/26’) • Aung San Suu Kyi - Un rêve birman De Manon LOIZEAU (CINÉTÉVÉ/2013/52’) • Bestiaire de Denis CÔTÉ (Metafilm/2012/72’) • Big brother prend la mer De Thierry Le Vacon (France3 / Antipode/2014/26’) • Boris Pahor, portrait d’un homme libre De Fabienne ISSARTEL (Sycomore Films/2014/98’) • C’est dur d’être aimé par des cons De Daniel LECONTE (Film en Stock/2008/118’) • Carnets de Route : Les grands espaces D’Adrien SOLAND (Rosebud productions/FTV/2012/52’) • Casse De Nadège TREBAL (Neon Productions, Maïa Cinema, hvh films/2014/87’) • Champions de France De Rachid BOUCHAREB (Tessalit Production/2015/40x2’) • Cherche toujours De Mathias THÉRY et Étienne CHAILLOU (Les films d’ici/2008/51’) • Comment j’ai détesté les maths D’Olivier PEYON (HAUT ET COURT DISTRIBUTION/ZADIG FILMS/2013/103’) • D’île en île De Maylen Villaverde (France3 / Antipode/2014/26’) • De chair et de lait De Bernard BLOCH (Les Productions de l'œil sauvage/2013/104’) • Des étoiles De Dyana Gaye (Haut et Court/2013/88’) • Docteur Jekyll et M. Hyde De Rouben Mamoulian (Paramount Pictures/1931/95’) • Eau argentée, Syrie autoportrait De Mohammed OSSAMA (Les Films d'ici, Proaction Film, ARTE France/2014/110’) • El impenetrable De D. INCALCATERRA et F. QUATTRINI (les films d’ici/D. Incalcaterra URL/2012/92’) • Et nous jetterons la mer derrière vous De A.MANGEAT, N.AUBRY C.JUILLARD, J.GOMAS (Ozho Naayé / Les Filles 100 z'histoires/2014/72’) • Eugène Gabana, le pétrolier De Jeanne DELAFOSSE et Camille PLAGNET (L’Atelier Documentaire/2014/59’) • Examen d’État De Dieudo HAMADI (Agat films/Studios Kabako/Karoninka/2014/90’) • Farafin ko De Vincent SCHMIDT et Chloé Aïcha BORO (Supermouche Productions et Manivelle Productions/2014/52’) • Frankenstein De James Whale (Universal Pictures/1931/71) • Freaks, la monstrueuse parade De Tod BROWNING (METRO GOLDWIN MEYER/1932/65) • Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition (collection Duels) de Marthe LE MORE (OUTSIDE FILMS/avec la participation de France Télévisions/2014/52’) • Hiver nomade De Manuel VON STÜRLER (Louise Productions, Lausanne/2012/87’) • Homards : A vos marques De Quiterie Sourget (Avel Nevez Film/2014/10) • Hoop dreams De Steve JAMES (Kartemquin Films/1994/171’) • Il était une fois les tontons flingueurs De Gilles MIMOUNI (Folamour/2010/52’) • Iranien de Mehran TAMADON (L’atelier du documentaire / Box production/2014/105’) • Jean-Patrick Manchette, à livre ouvert De Jean Manceau (Ina/1973/14’) • Jharia, une vie en enfer De Tiane DOAN NA CHAMPASSAK et Jean DUBREL (Ekla production, avec la participation de France Télévisions /2015/52’) • Joy division De Grant GEE (Brown Owl Films/2007/93’) • L’Afrique vue par Ryszard Kapuscinski D’Olga PRUD’HOMME FARGES (Arte/La Compagnie des Phares et Balises/Kolam/2014/52’) • L’auberge de la Jamaïque D’Alfred HITCHCOCK (Paramount/1939/108’) • L’obsession de l’ours De Julien CABON et Vincent PERAZIO (Gédéon/2014/52’) • L’ultimo faro, il viaggio immobile di Paolo Rumiz De Alessandro SCILLITANI (Artemide Film/2014/45’) 55 • La baleine boréale : doyenne de l'Arctique D’Adam SCHMEDES (/2013/45’) • La clé de la chambre à lessive De Floriane DEVIGNE Fred FLOREY (Alina film/L’oeil sauvage/2013/72’) • La conquête de la Manche D’Emmanuelle Mougne (France3 / Laterna Magica/2014/26’) • La Fonte des neiges De Sylvain Bouttet (France3 / Aligal Production/2014/26’) • La France est notre patrie De Rithy PANH (Catherine Dussart Productions/Bophana Productions/2015/75’) • La littérature, pas la guerre D’Alain DE SEDOUY (ADS Productions, ARTE France/2010/52’) • La vérité sur l’arche de Noé De Nic YOUNG (Blink Films/Yap Films/avec la participation de France Télévisions/2014/50’) • La vie de Jésus De Bruno DUMONT (3B Productions/1997/96’) • Le chant de la mer De Tom MOORE ( The Big Farm, Superprod, Nørlum, Cartoon Saloon/2014/93’) • Le dernier pirate De Dan STONE (Wealth effect media/2008/90’) • Le mensonge Armstrong D’Alex GIBNEY (Jigsaw/2013/122’) • Le monde de glace De Jérôme MAISON (2014/52’) • Le passage du canyon De Jacques TOURNEUR (UNIVERAL PICTURES/1946/92’) • Le sel de la terre De Wim WENDERS et Juliano RIBEIRO SALGADOR (2014/110’) • Les Chebabs de Yarmouk De Axel SALVATORI-SINZ (Adalios,Taswir Films, Maritima TV/2014/77’) • Les chemins de l’école D’Emmanuel GUIONET et Yann L’HENORET (Winds/Machaprod/avec la participation de France Télévisions/2015/3x52’) • Les énigmes du trésor Corse De Constance Films PROKOP (Arte/2014/52’) • Les Esclaves oubliés de Tromelin De Thierry RAGOBERT (INRAP, MC4 Production /2010/52’) • Les forêts sombres De Stéphane BRETON (Les films d’ici/2014/52’) • Les marées dans la vie des hommes De Loïc JOURDAIN (Lughfilms/Idée originale/2014/104’) • Les messagers D’Hélène CROUZILLAT et Lætitia TURA (The Kingdom, Territoires en marge/2015/70’) • Léviathan De Véréna PARAVEL et Lucien CASTAING-TAYLOR (Arrête ton cinéma/2012/87’) • Lune, la face cachée de la terre De Alexander ABELA et François DE RIBEROLLES (Camera Lucida/2014/90’) • Mon nom est solitude D’Anne CRÉMIEU (Mano à Mano/2015/52’) • Mustang, au royaume des peintres paysans De Corinne GLOWACKI (Via Découvertes/avec la participation de France Télévisions/2015/52’) • Nostalgie de la lumière De Patricio Guzman (Atacama Productions/2010/90’) • P’tit Quinquin De Bruno DUMONT (3Bproduction/2014/4x52’) • Port au Prince, dimanche 4 janvier De François MARTHOURET (Crescendo Films / Kasso Inc. / WFE / Concept X/2014/80’) • Scott/Amundsen, duel au pôle sud D’Anne RICHARD (Tournez s’il vous plaît/Avec la participation de France Télévisions/2014/52’) • Sea speed and fun De Laurie-Anne Courson (France3 / Aligal Production /2014/26’) • Seuls, ensemble De David KREMER (Survivance/2014/75’) • Solar impulse, la traversée de l’Amérique De Eric BEAUFILS (Gedeon/2015/52’) • Sonargaon, l’Atlantide de l’Asie De Jérémie ATTALI (A prime group/avec la participation de France Télévisions/2015/52’) • Spartacus & Cassandra De Ioanis Nuguet (Morgane Production/2014/81’) • Sur la piste des manuscrits de Tombouctou De Jean CREPU (Ladybird films/La Bibliothèque Nationale de France/avec la participation de France Télévisions/et en partenariat avec l’Unesco/2015/52’) • Taïga De Hamid SARDAR (A propos/avec la participation de France Télévisions et Ushuaïa TV/2014/52’) • Tchétchénie, une guerre sans traces De Manon LOIZEAU (Magneto presse/Arte France/2015/52’) • The black Cat De EdgarG. ULMER (Universal Pictures/1934/65’) • The killingDe Birger LARSEN (DR/2007/55’) • Wakhan un autre Afghanistan De Cédric HOUIN (VarialStudio/2013/78’) • Wawata topu, les sirènes du Timor Leste De David PALAZON Enrique ALONSO (Incidenta Doc/2013/33’) 56 Les films par partenaire EDF • Homards : À vos marques de Quiterie SOURGET (Avel Nevez Film/2014/10) FRANCE 5 • Mustang, au royaume des peintres paysans De Corinne GLOWACKI (Via Découvertes/avec la participation de France Télévisions/2015/52’) • Sonargaon, l’Atlantide de l’Asie De Jérémie ATTALI (A prime group/avec la participation de France Télévisions/2015/52’) • Scott/Amundsen, duel au pôle sud (collection Duels) D’Anne RICHARD (Tournez s’il vous plaît/avec la participation de France Télévisions/2014/52’) • Les chemins de l’école D’Emmanuel GUIONET et Yann L’HENORET (Winds/Machaprod/ avec la participation de France Télévisions/2015/3x52’) • Taïga De Hamid SARDAR (A propos/avec la participation de France Télévisions et Ushuaïa TV/2014/52’) • Jharia, une vie en enfer De Tiane DOAN NA CHAMPASSAK et Jean DUBREL (Ekla production/ avec la participation de France Télévisions/2014/52’) • Sur la piste des manuscrits de Tombouctou De Jean CREPU (Ladybirds films/La Bibliothèque Nationale de France/avec la participation de France Télévisions/et en partenariat avec l’Unesco/2015/52’) • Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition (collection Duels) De Marthe LE MORE (OUISIDE FILMS/avec la participation de France Télévisions/2014/52’) • Carnets de Route : Les grands espaces De Adrien SOLAND (Rosebud productions/FTV/2012/52’) • La vérité sur l’arche de Noé De Nic YOUNG (Blink Films/Yap Films/avec la participation de France Télévisions/2014/50’) FRANCE 3 BRETAGNE • Au pied du mur de Roland THEPOT (France3/Aligal Production/2014/26’) Big brother prend la mer de Thierry LE VACON (France3 / Antipode/2014/26’) • D’île en île de Maylen VILLAVERDE (France3 / Antipode/2014/26’) • La conquête de la Manche d’Emmanuelle MOUGNE (France3 / Laterna Magica/2014/26’) • La Fonte des neiges de Sylvain BOUTTET (France3 / Aligal Production/2014/26’) • Sea speed and fun de Laurie Anne COURSON (France3 / Aligal Production /2014/26’) INA (EN COURS) • Jean-Patrick Manchette, à livre ouvert de Jean MANCEAU (Ina/1973/14’) 57 LES EXPOSITIONS Aventures maritimes « QUI NE CONNAÎT PAS LA MER IGNORE CE QU’EST LE RÊVE. » LANZA DEL VASTO Depuis l’origine des temps la mer nourrit l’imaginaire de l’homme. Qu’il soit marin, pêcheur, explorateur, pirate ou navigateur de haut niveau, l’homme entretient avec elle un rapport passionnel et la littérature regorge de récits d’aventures maritimes, réelles ou fictives. Élément nourricier qui occupe les deux tiers de la surface du globe terrestre mais aussi élément naturel indomptable, ses horizons infinis aspirent, inspirent marins et écrivains. L’appel du grand large, tels le chant des sirènes, leur est irrésistible. Cette exposition vous convie à la découverte de quatre bandes dessinées historiques ou adaptations littéraires, toutes magnifiquement inspirées. Narcisse de Chanouga (Paquet 2014), ou les aventures de Narcisse Pelletier, jeune mousse vendéen qui rêvait d’être marin et vivra 17 ans dans l’archipel de la Louisade au nord de l’Australie, converti au mode de vie primitif des « sauvages ». Les esclaves oubliés de Tromelin de Sylvain Savoïa (Dupuis 2015) ou le récit incroyable de la survie des naufragés d’un bateau négrier sur un îlot désert de l’océan indien au XVIIIe. Récit en deux temps, l’histoire réelle et compte rendu des campagnes archéologiques menées par Max Guérout qui éclairent les conditions de vie extrêmes des survivants. Thierry Murat réalise une remarquable adaptation du célèbre roman d’Hemingway, Le vieil homme et la mer, pleine d’émotion et de silence contemplatif (Futuropolis 2014). Hommes à la mer. Par ce recueil de morceaux choisis d’Homère, Stevenson, Hugo…, Riff Reb’s clôt magistralement une trilogie maritime dont les deux tomes précédents illustraient À bord de l’étoile Matutine de Mac Orlan (Soleil 2009) et Le loup des mers de Jack London (Soleil 2012). CHANOUGA, Sylvain SAVOÏA, Max GUÉROUT, Thierry MURAT et Riff REB’S seront présents au festival. Palais du Grand Large, salle Charcot Le lauréat du GPI et Christophe Gaultier 25 ans d'affiches Le 4e lieu du Pôle Culturel La Grande Passerelle offrira une superbe rétrospective grand format des affiches qui façonnent depuis 25 années l’image du festival ! À ne pas manquer. Également en vente au stand Étonnants Voyageurs du Salon du livre, un petit livret : 40 affiches pour 25 années d’Etonnants Voyageurs, à Saint-Malo, au Mali, en Haïti et ailleurs… La Maison de l’Imaginaire (Chapelle de l’École Nationale de Marine Marchande) accueille les lauréats du Grand Prix de l’Imaginaire, venez y découvrir le remarquable travail des lauréat de cette année, qui seront prochainement dévoilés. Les supers héros ne sont pas tous américains, Arsène Lupin, le Fantôme de l’Opéra faisaient au XIXe siècle la Une des journaux illustrés. Christohe Gaultier renouvèle le genre en inventant de nouvelles aventures à ces personnages de légende ! Chapelle de l’École nationale supérieure maritime 58 Du noir haut en couleurs ! POLARS NOIRS ET ROMANS NOIRS EN BANDE DESSINÉE. En plus d’un siècle le polar n’en finit plus de gagner ses lettres de noblesse. Livre de poche au papier jaunâtre, voire roman de gare, longtemps catalogué de genre mineur, le roman policier gagne aujourd’hui un lectorat mondial des plus conséquents et se décline en sous-genre : enquêtes à l’anglo-saxonne, suspense, thriller, ethnique, politique… Réservoir de scénarios pour le cinéma, c’est aussi un genre largement décliné en BD : la série des Nestor Burma de Léo Malet adaptée par Tardi, Tardi toujours avec Manchette, L’agence Hardy d’Annie Goetzinger et Pierre Christin, Le Choucas de Lax, la collection Rivage/Casterman/Noir…, il faudrait un dictionnaire pour tous les citer. Au travers d’une centaine de planches originales, l’exposition s’est penchée sur six créations récentes et de haut vol : scénarios en béton, univers graphiques et mises en page comiques jouant avec les codes du genre, un régal de lecture et de découvertes visuelles. Little Tulip, Le Lombard 2014 Quand François Boucq retrouve Jérôme Charyn au scénario, inutile de préciser que Little Tulip est une œuvre passionnante dont l’intrigue, qui nous mène des goulags de Russie aux ruelles de New York, s’avère par le biais du tatouage un véritable hommage au dessin. Périco, 2 tomes, Dargaud 2014 Polar cubain d’avant la révolution castriste, Périco est un hommage réussi au roman noir des années cinquante : drogue et mafia, buick et femme fatale, tous les ingrédients sont réunis pour une course-poursuite haletante dessinée de main de maître par Philippe Berthet qui inaugure, avec Régis Hautière au scénario, une nouvelle collection policière « Ligne noire » chez Dargaud. Le perroquet des Batignolles, 2 t., Dargaud 2014 En 1997, Jacques Tardi et Michel Boujut (le producteur de Cinéma Cinémas sur Antenne 2) écrivaient pour France Inter un feuilleton radiophonique en 110 épisodes, Le perroquet des Batignolles. Cette intrigue rocambolesque et pleine de rebondissements est adaptée avec brio en bande dessinée par Stanislas, adepte de la ligne claire. On y visite la Maison de la Radio, on court dans Paris et sa banlieue, on devine Hergé cité en contrepoint, on y croise Woody Allen, Bertrand Tavernier, José Arthur, bref une enquête truculente, à la française. Petites coupures à Shioguni, Picquier 2014 Pour sa première bande dessinée, Florent Chavouet réalise un coup de maître. Auteur et dessinateur, très épris du Japon (Tokyo Sanpo et Manabé Shima), il réalise avec son humour si particulier et un talent époustouflant un manga trépidant magistralement réalisé à l’aquarelle. Ambiances nocturnes, yakusas, poursuites, les événements s’entrechoquent lors de cette nuit à Shioguni ! Les larmes de l’assassin, scénario Anne-Laure Bondoux, Futuropolis 2011 Adapté du roman culte d’Anne-Laure Bondoux, cette bande dessinée nous entraîne aux confins de la Patagonie. Dans ces terres désolées et désertes, un face-à-face extrême réunit un jeune enfant et l’assassin de ses parents. Un récit âpre et dur, admirablement transcrit par Thierry Murat qui mêle avec force et sobriété le noir de l’encre de Chine aux gris et ocres du papier. Au vent mauvais, scénar. Rascal, Futuropolis 2013 Road-movie mélancolique et gris, Thierry Murat et Rascal signent une ballade attachante et pleine d’émotions. Abel Mérian sort de prison, quel avenir se profile ? Au fil des kilomètres les pensées s’égrènent, les êtres se croisent, et les illusions s’envolent comme feuilles mortes au vent mauvais. Anne-Laure BONDOUX, Philippe BERTHET, François BOUCQ, Florent CHAVOUET, Thierry MURAT, RASCAL et STANISLAS seront présents sur le festival. Palais du Grand Large, salle Bouvet La Série Noire Bâche-250x140.indd 1 À 70 ans, la Dame noire des éditions Gallimard se porte comme un charme ! À travers lettres manuscrites, photographies d’époque et éditions originales, revenons sur l’histoire de cette collection créée au lendemain de la guerre par Marcel Duhamel. Couverture dessinée par Picasso, titre trouvé par Jacques Prévert, les parrains de cette collection mythique ne sont pas des moindres ! Riche aujourd’hui de plus de 2 800 titres, le catalogue a donné au roman policier ses lettres de noblesse. Grand large, Salle Bouvet 02/03/2015 14:49 59 Métier : créateur d’images EXPOSITION JEUNESSE 2015. Inventifs, créatifs, talentueux, les artistes qui travaillent pour l’édition jeunesse le sont certainement. Cette exposition vous invite à la rencontre de neuf illustrateurs qui exercent leur talent avec force originalité et s’expriment avec des techniques diverses : aquarelle, carte à gratter, gravure, pochoir, infographie, peinture à l’huile, collage… Deux cents originaux pour tous les âges ! Très remarquée avec son premier livre Monsieur cent têtes (MeMo, 2011), Ghislaine Herbéra poursuit ses recherches artistiques, mêlant et croisant avec sensibilité des techniques diverses. Il en sort des livres rares où se déploie un univers poétique et fantastique plein d’émotion. Bestiaire fabuleux du Brésil, Chandeigne 2015 • Fernando Pessoa Je(ux), Chandeigne 2014 Catherine Louis a une passion certaine pour l’Orient qui nourrit son imaginaire et inspire fortement sa création. Encres et papiers de riz, découpages stylisés, signes et calligraphies peuplent son œuvre faite de gravures et de peintures chatoyantes. Le grand imagier chinois, Picquier 2015 • Mô et le maître du temps, Picquier 2013 • Le Petit Chaperon chinois, Picquier 2010 Couleurs franches et contrastées, simplification des formes, Andrée Prigent sait aller à l’essentiel pour créer avec bonne humeur un univers qui enchante les tout-petits. Découvrez ses petites bêtes expressives, Bébert l’escargot (Pastel, 2013), Gérard le bousier (Pastel, 2014), Colografouillez en chœur et partez avec elle sur les chemins d’enfance ! En neuf livres, Gilles Bachelet a construit un univers particulier qui ravit les enfants et, chose précieuse, les fait rire. Narration et image s’entrechoquent gaiement et ses aquarelles foisonnantes où il fait bon s’immerger, cachent de multiples surprises, citations et références que l’on ne finit pas de détailler. Le chevalier de-ventre-à-terre, Le Seuil jeunesse 2014 • Madame Le lapin blanc, Le Seuil jeunesse 2013 • Il n’y a pas d’autruche dans les contes de fées, Le Seuil jeunesse 2013 Épris de typographie et des avant-gardistes russes du XXe siècle, Jean-François Martin travaille régulièrement pour l’édition jeunesse et tisse une œuvre élégante. Aisément reconnaissables, ses œuvres se caractérisent par un sens aigu de la composition et une gamme nuancée de rouges et de gris où le noir devient couleur. Jouant avec les matières, le collage, la typo, chacun de ses livres est conçu avec exigence. Cour des miracles, Le Rouergue 2014 • La mémoire de l’éléphant, Hélium 2012 • Les fables d’Ésope, Milan 2012 Passé maître dans l’art difficile de la carte à gratter, Hannes Binder joue de l’ombre et de la lumière comme un orfèvre taillant un diamant. Cette technique particulière qui ne supporte aucune retouche, consiste à graver une carte noire, recouverte d’encre de Chine, pour faire apparaître le blanc. Un grand artiste suisse à découvrir. Le pantin noir, La Joie de Lire 2015 • À Minuit, La Joie de Lire 2013 Avec Billy Brouillard, Guillaume Bianco nous entraîne dans l’univers des peurs et des rêves enfantins, là où l’imaginaire est roi. Armé du don de trouble vue, Billy défie fantômes et autres créatures effrayantes et, lorsqu’il tombe amoureux d’une sirène sa bravoure ne connaît plus de limites. Au fil des livres Guillaume Bianco crée un univers jubilatoire qui enchante l’esprit. L’encyclopédie curieuse et bizarre par Billy Brouillard • Les fantômes, tome I, Métamorphoses Soleil 2014 • Les comptines malfaisantes, Métamorphoses Soleil 2013 • Billy Brouillard, le chant des sirènes, Métamorphoses Soleil 2012 • Billy Brouillard, le don de trouble-vue, Métamorphoses Soleil 2008 Avec plus de 90 livres, parfois auteur, parfois illustrateur, ou bien les deux, Rascal signe une œuvre rare pleine de liberté et d’invention. Chacun de ses livres est une surprise et, en véritable prestidigitateur, il s’empare de tous les outils avec une apparente aisance et légèreté, toujours au service du sens. Qu’il revisite les contes traditionnels, tire le portrait de poètes ou illustre les chansons d’autrefois, l’intelligence et la poésie sont au coin de chaque page. Boucle d’or et les trois ours, Pastel-École des Loisirs 2015 • Hänsel et Gretel, École des Loisirs 2015 • Le petit chaperon rouge, École des Loisirs 2015 Lauréat de nombreux prix, Stéphane Poulin est un immense illustrateur québécois qui maîtrise à merveille la peinture à l’huile. Ses images fascinantes sont des portes ouvertes sur un ailleurs mystérieux et merveilleux qui, telle la magie, captivent le regard. Le bateau de fortune, Sarbacane 2014 • Bartleby, Sarbacane 2013 Ghislaine HERBÉRA, Catherine LOUIS, Andrée PRIGENT, Gilles BACHELET, Guillaume BIANCO, Hannes BINDER, Jean-François MARTIN et RASCAL seront présents au festival. Grand Large, Rotonde Cartier 60 L’histoire des Marie Dorigny : présences arabo- Main basse sur orientales en la terre France « On a demandé à nos arrière-grands-parents de défendre la France, à nos grands-parents de la reconstruire, à nos parents de la nettoyer, et nous, on va essayer de la… raconter. » Jamel Debbouze, 2012 Développée par le Groupe de recherche Achac, qui s’attache à étudier les prolongements, les liens, mais aussi les contradictions entre histoire/mémoire coloniale et histoire/mémoire de l’immigration, cette exposition reprend la longue histoire sur les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone qui commence au VIIIe siècle (au moment des conquêtes arabes) et traverse treize siècles d’histoire de France. Un regard qui s’inscrit dans le temps et concerne tout autant l’Hexagone, que le Maghreb ou le ProcheOrient, tout autant l’Île-de-France que des grandes capitales en région. Ce récit, fruit d’un long travail de recherche et d’écriture, poursuit cette exploration de la présence de ces populations et se veut une référence au carrefour de la culture, de l’histoire et des mémoires croisées. Un moyen de réfléchir à l’intégration de ces populations dans l’histoire de la nation, de redonner du sens à plusieurs siècles d’histoires, d’images et de présences qui ont contribué à bâtir l’histoire politique, culturelle, militaire, artistique et économique de ce pays et de la République. « C’est notre regard qui enferme souvent les autres dans leurs plus étroites appartenances, et c’est notre regard aussi qui peut les libérer. » Amin Maalouf, 1998 En partenariat avec le groupe Achac et la Ville de Rennes / Rennes Métropole. Palais du Grand large, Rotonde Surcouf Prix Photo AFD POLKA 2014 Toutes les photographies de Marie Dorigny nous révèlent une femme éprise d’égalité, une authentique « Passionara » de l’image engagée. En décembre 1989, la révolution roumaine l’a fait naître au métier. Depuis, ses images, récompensées par de nombreux prix (Prix Photo AFD POLKA 2014) et récemment exposées à la Maison Européenne de la Photographie de Paris, dénonçant l’insupportable violence sans frontières de nos sociétés, sont devenues incontournables. Avocate sans concession pour dénoncer le travail des enfants, payés six cents de l’heure au Pakistan pour coudre les ballons de foot Nike, Marie Dorigny n’a eu de cesse de faire de son engagement le miroir fidèle de toutes les atteintes à la dignité humaine. Que ce soit sur les routes verglacées qui relient la Pologne à l’Allemagne, auprès des prostituées venues de l’Est ou au fin fond des vallées encaissées du Népal, ce pays « qui n’aimait pas les femmes », elle se tient aux côtés des victimes dont les droits ont été bafoués. Sans jamais verser dans l’émotionnel, conjuguant une maîtrise parfaite d’un cadrage à l’opposé de toute dramatisation esthétique, avec un sens inné d’une lumière naturelle baignée de pudeur, Marie ne donne surtout pas en spectacle la souffrance humaine. Tout n’est que dignité et quête de respect dans le regard de celles et ceux qui ne possèdent plus que leurs yeux pour pleurer. À l’entrée de l’exposition, il imprègne votre mémoire, ce regard frontal et accusateur de la jeune mère et de ses deux enfants, encore prostrés, au milieu du champ de maïs, dont ils ont été dépossédés dans une province au cœur du Mozambique. Digne héritière de Dorothea Lange, car grande parmi les grandes, qui vivent aussi de l’intérieur la grave crise que traverse une profession sinistrée, Marie Dorigny, nous donne dans chacune de ses images une leçon de solidarité, au plus près des conditions de vie, de survie, devrait-on dire, des nouveaux damnés de la terre, victimes d’une gigantesque opération main basse sur le sol mozambicain. Alain Mingam, Président du Jury du Prix Photo AFD Palais du Grand large, Salle Vauban 61 23 / 24 / 25 mai 2015 CAHIER 5 : LE FESTIVAL JEUNESSE En ouverture : le festival pour les scolaires Le concours de nouvelles Étonnants Voyageurs Le festival des plus jeunes 62 La lecture et l’écriture sont un plaisir, si ce n’est une aventure, que le festival met à portée des plus jeunes depuis sa création en leur offrant une large programmation de littérature jeunesse, toujours plus riche et variée. Pour ces jeunes lecteurs aventureux, Étonnants Voyageurs organise des journées scolaires, pour découvrir le festival et ses coulisses avec sa classe, mais aussi des ateliers, un concours d’écriture, des projections de films, spectacles de contes, rencontres et démonstrations autour des littératures de l’Imaginaire… à travers ces différentes expériences culturelles et conviviales, chaque année, des milliers de jeunes de tous âges partent à la rencontre de la littérature et de ses richesses. En ouverture : le festival des scolaires POUR LES ÉCOLES… Les 21 et 22 mai, toutes les écoles primaires de Saint-Malo sont conviées à participer à l’une des nombreuses activités que le festival leur a organisé pour les initier au plaisir des mots et de la langue. Rencontre littéraire, spectacle de marionnettes, visite d’exposition, il y en aura pour tous les goûts ! Le vendredi 22 mai : 8 rencontres littéraires entre les classes de CM et deux auteurs jeunesse Christian Grenier et Malika Ferdjoukh ! Ces rencontres sont activement préparées par les classes en amont, et donneront lieu à des lectures d’extraits et à de nombreuses questions ! Le jeudi 21 mai, les GS, CP et CE sont conviés quant à eux à un spectacle de marionnettes La mort en cage, par la Compagnie Drolatic Industry. Ce conte humoristique met en scène une histoire passionnante : la capture de la mort. Cette pièce s’inspire des traditions populaires de divers pays, mélangeant le conte et la marionnette à gaine chinoise. Les spectacles seront suivis d’un échange avec le marionnettiste Gilles Debenat. Les élèves profiteront également d’une visite guidée de l’exposition jeunesse Univers d’artistes et d’une visite du salon du livre pour découvrir les ouvrages proposés. 63 550 COLLÉGIENS BRETONS SUR LA PISTE DES ORIGINES DU ROMAN POLICIER… 777 LYCÉENNES ET APPRENTIS ATTENDUS À SAINT-MALO LE 22 MAI… Jeudi 21 mai, 22 classes, issues des 4 départements bretons sont attendues à Saint-Malo pour une découverte en avant-première de la 26e édition du festival ! Pour mériter ce privilège, et obtenir les précieux sésames leur donnant accès au site, les classes ont travaillé d’arrache pied depuis décembre en accomplissant une à une les missions que le festival leur a confiés : Elles ont défendu leur candidature dans des lettres de motivation émouvantes, • Les 30 classes de lycées et de CFA sélectionnées, issues des 4 départements bretons n’attendent plus qu’une chose : monter dans le car qui les conduira à Saint-Malo le vendredi 22 mai ! • • Imaginer et construire un véritable journal de 4 pages autour de l’univers d’un des 4 romans policiers proposés par le festival. Pour venir à bout de cette mission, un joker leur a été accordé : Josiane Guéguen, journaliste, leur a prodigué ses conseils avisés. Un savant dosage entre travail d’investigation, d’imagination, respect de l’histoire et extrapolation, travail de groupe et valorisation des talents individuels est nécessaire pour réussir… Dans chaque roman au programme, les héros et héroïnes parcourent des univers très différents, qui cependant relèvent tous d’un « monde très noir » : L’incon nue des Andes de Sylvie Deshors, L’Assassin de papa de Malika Ferdjoukh, @pocalypse de Christian Grenier et La cabane au fond du chantier de Christian Roux Sitôt ce premier défi terminé, il s’agira d’attaquer sans perdre le temps leur seconde mission : préparer leur café littéraire et les questions qu’ils poseront aux auteurs des romans. Quatre auteurs pour 13 rencontres littéraires d’une heure chacune. Nul doute que les questions vont fuser ! Enfin : préparer l’ensemble des autres activités qui seront au programme de leur journée à Saint-Malo, pour rendre cette expérience du festival inoubliable : visite des expositions, découverte de notre grand salon du livre (jeu concours organisé autour des romans policiers, avec des livres à gagner) et préparation de la projection et de la rencontre avec le réalisateur (en cours). Elles ont été sélectionnées parmi près de 70 candidatures, Elles ont fait preuve d’un enthousiasme sans faille, Elles travaillent depuis plusieurs mois sur la préparation de leur participation au festival… Au cœur de leur participation au festival, un café littéraire d’une heure quinze, avec un auteur. Depuis plusieurs mois, les classes préparent ces rencontres littéraires, en français, en étudiant le roman spécialement sélectionné pour elle, en en préparant des versions imagées, des lectures, des clips vidéo, des maquettes ou encore des adaptations théâtrales. Chaque classe doit rendre une production mi avril synthétisant leur préparation. Cette plongée au cœur du roman noir se fera pour les classes en compagnie de 4 auteurs particulièrement prestigieux : Sylvie Deshors, Jérôme Noirez, Pascal Dessaint et Christian Roux. Et pour que la journée de fête soit totale, chaque classe bénéficiera, outre sa rencontre littéraire, d’un programme sur mesure : visites commentées d’expositions, cérémonie d’ouverture, projection d’un film suivie de la rencontre avec son réalisateur, rencontre avec un éditeur (Francis Geffard, Albin Michel, ou Stéphane Bourgoin, Points) et découverte du salon du livre avec un travail de sélection d’ouvrages pour le CDI de leur établissement, grâce aux chèques livres offerts par le Conseil régional de Bretagne. 64 Concours de nouvelles Étonnants Voyageurs Dans le cadre du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs, un concours national d’écriture de nouvelles est organisé chaque année depuis 23 ans pour les jeunes de 11 à 18 ans. Lancé en 1991 avec un collège de la périphérie de Rennes, ce concours concerne aujourd’hui chaque année près de 500 lycées et collèges des 30 académies de France et d’Outremer. Ce concours individuel reçoit un accueil très favorable du jeune public puisque chaque année près de 6 000 candidats s’y inscrivent. Parmi ceux-ci, un peu plus de la moitié mène à terme cette aspiration en renvoyant une nouvelle conforme aux critères du concours. Le principe est simple : à partir d’un des deux sujets au choix, les candidats disposent de 2 à 4 pages pour démontrer leur talent en proposant une suite sous forme de nouvelle. Le thème retenu pour l’édition 2015 est : Enquêtes dans les mondes virtuels, et a été placé sous le patronage de Christian Grenier à qui nous avons proposé d’écrire deux débuts de nouvelles et d’accompagner les jeunes auteurs. Si la Science-fiction a longtemps été son domaine de prédilection, explorée à travers tous les genres littéraires : albums, nouvelles, théâtre, contes, essais, BD… Son nom est aujourd’hui surtout associé à la série policière Les enquêtes de Logicielle (Rageot), jeune lieutenant de la police scientifique spécialisée dans l’informatique. Les nouvelles reçues font l’objet d’une première étape de sélection par l’académie d’origine des candidats. À l’issue de cette première phase de sélection, fin avril, chaque académie ou regroupement d’académies a élu et classé 5 lauréats (qui recevront chacun des recueils de nouvelles offerts par Gallimard jeunesse et un diplôme). Une nouvelle sélection est effectuée début mai par un jury national, présidé par Christian Grenier, et composé d’auteurs, d’éditeurs, et de partenaires du concours, dont le Ministère de l’Éducation nationale. Parmi les nouvelles qui leur sont soumises, ce jury sélectionne les 3 qui composent le palmarès national. Ces heureux lauréats sont invités avec leur famille à Étonnants Voyageurs pour recevoir leurs prix : cadeaux, diplômes, dotation de livres (en complicité avec les éditions Gallimard jeunesse), et un atelier d’écriture animé par Christian Grenier. Un moment exceptionnel pour eux, qui leur permettra d’obtenir un avis professionnel sur leur travail et des conseils pour continuer à écrire ! PUBLICATION D’UN RECUEIL DE NOUVELLES À 20.000 EXEMPLAIRES La MGEN offrira pour la cinquième année à chaque établissement scolaire, enseignant, candidat et académie ayant participé au concours un recueil contenant les meilleures nouvelles de l’année. Publié à 20 000 exemplaires en septembre 2015, ce recueil sera ensuite diffusé à tous les participants et à ceux qui en feront la demande. Avec le soutien de l’Académie de Rennes 65 Le festival des plus jeunes Les jeunes lecteurs seront plus que jamais les bienvenus au festival, avec plus de 60 auteurs et illustrateurs jeunesse présents et un programme de lectures, rencontres, projections et animations spécialement concocté pour eux. AUTEURS D’ALBUMS : Marc BOUTAVANT, Catherine DOLTO, Bénédicte GUETTIER, Andrée PRIGENT, Gilles BACHELET, RASCAL (Belge), Guillaume BIANCO, Hannes BINDER (Suisse), Ghislaine HERBÉRA, Laurent AUDOUIN, Jean-François MARTIN, Catherine LOUIS (Suisse), Atiq RAHIMI, Ingrid THOBOIS ROMANCIERS : Christian GRENIER, Katherine HOWE (USA), Anne-Laure BONDOUX, Jean-Claude MOURLEVAT, Eric SIMARD, Timothée DE FOMBELLE, Hélène KERILLIS, Hélène MONTARDRE, Eric SENABRE, Christian GRENIER, Malika FERDJOUKH, Sylvie DESHORS, Elise FONTENAILLE Tous ces artistes contribueront à la programmation de notre festival via notre exposition jeunesse, les ateliers ou encore des rencontres publiques. Retrouvez également sur le salon du livre jeunesse une multitude d’autres auteurs : Yann AUTRET, Évelyne BRISOU-PELLEN, MAGDALENA, Alex SANDERS, Vincent BERGIER, Olivier DANIEL, Guillaume TRANNOY, Grégoire VALLENCIEN, Fabien ROBERT et Léa WEBER, Peggy NILLE, Roland GARRIGUE, Loïc SÉCHERESSE, Marion BRUNET, Magali LE HUCHE, Domitille DE PRESSENSÉ… DES UNIVERS D’AUTEURS : RENCONTRES-LECTURES EN PETIT COMITÉ UN SALON DU LIVRE JEUNESSE Pour fêter l’ouverture récente de la médiathèque, nous y proposerons un programme de rencontres jeunesse le samedi et le dimanche après-midi. Dans la première partie de la halle Duguay-Trouin, des librairies jeunesse vous présenteront le meilleur de la production éditoriale jeunesse. Avec tout au long du week-end, des auteurs et illustrateurs talentueux en signature, pour vous permettre de repartir avec de superbes albums ou romans dédicacés. L’occasion de flâner pour faire de belles découvertes, mais aussi d’y retrouver les artistes exposés ou les auteurs jeunesse entendus en rencontres. Confortablement installé dans ce bel espace dédié aux livres, vous pourrez y écouter des auteurs jeunesse de renom faire des lectures et évoquer leur univers d’auteur. Sur d’autres sites du festival (Hôtel du Nouveau-Monde, École nationale supérieure maritime, Maison de l’Imaginaire), retrouvez aussi nos « coups de cœur≈ » jeunesse au cours de rencontres : Gilles Bachelet, Guillaume Bianco, Rascal, Marc Boutavant et bien d’autres ! NOUVEAU : DES ATELIERS POUR ADOLESCENTS Pour les 12-18 ans, inscriptions par mail : [email protected] jusqu’au 21 mai 2015. • Un atelier d’écriture avec Éric Senabre • Un atelier exceptionnel d’initiation à la carte à gratter avec le maître européen de la discipline, le Suisse Hannes Binder • Un atelier de calligraphie arabe, avec Mohamed Idali DES ANIMATIONS ET DES JEUX SUR TROIS SITES DU FESTIVAL Pour un quart d’heure ou une demi-journée, les petits et les grands pourront rejoindre la fabuleuse équipe du Corsaire ludique, association malouine de jeux. Sous la houlette du capitaine Fraga (Fragames), ils élaborent actuellement un programme d’animation qui va décoiffer ! Dans la cour de l’ENSM, ils proposeront des jeux grandeur nature spectaculaires. Dans le salon du livre, vous pourrez retrouver Roberto Fraga sur le stand des éditions Matagot, qui vous initiera à ses dernières créations ludiques. Et enfin, pour la toute première fois, ils largueront les amarres au Pôle culturel La Grande Passerelle pour d’autres jeux et animations. 66 L’ÎLE AU TRÉSOR Au cœur du festival, un grand chapiteau entièrement dédié au bonheur et au bien-être des jeunes festivaliers (pour les 3-12 ans) ! Avec des ateliers animés par les auteurs et illustrateurs, des jeux, des livres, des coussins et tout le matériel pour bricoler, dessiner, peindre, coller, découper et de nombreux animateurs fins prêts à s’amuser… En un mot : le paradis des petits ! ATELIERS AVEC LES ILLUSTRATEURS ET AUTEURS JEUNESSE (5-12 ANS) Chaque jour, petits créateurs et jeunes curieux sont attendus dès 10h dans les deux espaces ateliers, fonctionnant en continu tout au long du week-end, pour dessiner, peindre, découper, imaginer… Notre souhait : proposer une médiation directe entre les artistes invités du festival et les enfants. Création de masques, d’animaux magiques, de super-héros, d’idéogrammes chinois, de livres d’enquêtes… avec Nathalie Choux (Les 5 sens, Nathan), Ghislaine Herbéra (Bestiaire fabuleux du Brésil, La Joie de Lire), Mohamed Idali (caligraphie), Bénédicte Guettier (Trotro, Gallimard jeunesse), Catherine Louis (Mon imagier chinois, Philippe Picquier), Laurent Audouin (Les enquêtes de Mirette, Sarbacane). Inscriptions sur place. MAIS AUSSI : UN ACCUEIL EN CONTINU PAR L’ÉQUIPE DES MANGE-LIVRES Une bibliothèque, équipée de nombreux et douillets coussins et fauteuils permettant de profiter des livres mis à disposition par la Bibliothèque de Saint-Malo. Un espace « Jeux » avec des jeux d’éveil, de société, de constructions, d’adresse, à utiliser seuls ou à plusieurs pour tous les âges et tous les goûts. Un espace « tout petits », avec le nécessaire pour le change, l’allaitement et tout le nécessaire pour chauffer les repas des plus jeunes. Inscription obligatoire par les parents, pour des tranches horaires de 3 heures maximum. DES FILMS EN FAMILLE Des films pour aborder l’aventure, l’imaginaire de la mer, le rapport à la nature avec des yeux d’enfants. Notre coup de cœur de fiction : Le chant de la mer (de Tom Moore, The Big Farm, Superprod, Nørlum, Cartoon Saloon, 2014). Dès 3 ans. Un superbe film d’animation, traitant avec brio du thème des légendes de la mer. Des documentaires pour découvrir l’Antarctique : Le monde de glace de Jérôme Maison (MC4, Thalassa, 52’, 2014) : l’expédition extrême menée par le cameraman du film La marche de l’empereur et son équipe de plongeurs pour une incroyable plongée en apnée au cœur des icebergs de l’Antarctique. Époustouflant ! Toute la beauté et la poésie de la nature, pour tenter de sensibiliser les jeunes générations à sa préservation. En présence de l’équipe du film (sous réserve). Pour se plonger au cœur de la forêt amazonienne : Amazonia de Thierry Ragobert (Biloba films, 85’, 2013). Dès 6 ans. Le réalisateur de La planète blanche met en scène les animaux de la forêt amazonienne pour un véritable film de fiction ! À la suite d'un accident d’avion, un jeune singe capucin né en captivité se retrouve brutalement seul et désemparé au cœur de la forêt. Des images splendides ! Pour découvrir la vie d’autres enfants : Les chemins de l’école d’Emmanuel Guionet et Yann L’Henoret (Winds/Machaprod/avec la participation de France Télévisions, 3 x 52’, 2015). Devi, Kritika, Olivier, Erbol, Francklyn, Olivier, Ani, Youssef et Cho vivent à des milliers de kilomètres les uns des autres, mais partagent le même espoir d’un avenir meilleur grâce à l’éducation. À cheval, à dos d’âne, à vélo, sur l’eau ou à pied, sous la canicule ou dans un froid glacial, leurs périples, filmés à hauteur d’enfant, nous font découvrir des lieux où accéder au savoir reste encore une aventure. Pour apprendre à voyager autrement : J’irai dormir chez vous d’Antoine de Maximy (Bonne pioche production). Le réalisateur et auteur, présent tout au long du festival à l’occasion de la sortie du tome II de J’irai dormir chez vous (La Martinière) nous fera l’amitié de participer à une rencontre suite à la projection d’une de ses aventures. Voilà qui ne devrait pas manquer de susciter des vocations de voyageurs chez les jeunes festivaliers. NOUVEAU : UN GRAND RALLYE DES FAMILLES POUR DÉCOUVRIR INTRA-MUROS ! Pour gagner des lots de livres pour toute la famille et passer une demi-journée inoubliable ! Renseignements et inscriptions sur le site du festival, ou par mail : [email protected] 67 23 / 24 / 25 mai 2015 CAHIER 6 : COMMUNIQUÉS DE PRESSE DES PARTENAIRES 68 Le Centre national du livre partenaire du Festival Étonnants Voyageurs Le Centre national du livre est un établissement public missionné par le ministère de la Culture et de la Communication pour soutenir les professionnels du livre. Le CNL attribue cette année à nouveau son soutien au Festival Étonnants Voyageurs, au titre de la commission "Vie littéraire". Les aides à l’organisation de manifestations littéraires du CNL reconnaissent la qualité et l’envergure des manifestations centrées sur la relation entre le livre, l’auteur et son public. Réparties par discipline, les 19 commissions du CNL sont composées de plus de 200 spécialistes indépendants. Plus d’informations sur les aides du CNL aux manifestations littéraires : www.centrenationaldulivre.fr Suivez les actualités du CNL sur Twitter : @LeCNL Contact presse : Sébastien Bizet – 01 49 54 68 66 / 06 07 55 54 81 – [email protected] Centre national du livre - Hôtel d’Avejan - 53 rue de Verneuil, Paris 7e 69 C o mmu n i q u éd ep r e s s e Avr i l201 5 Fe s t i valÉt onnant sVoyage ur sàSai nt Mal o 777l yc éensi nvi t ésparl aRég i onàdéc ouvr i rl er omannoi r Fidèle partenaire d'Etonnants Voyageurs, la Région renouvelle son invitation aux lycéens bretons pour leur permettre de découvrir le festival et la littérature contemporaine, dans des conditions privilégiées. Rendez-vous est donné vendredi 22 mai, à Saint-Malo, pour cette nouvelle édition sur le thème du roman noir. La Région Bretagne apporte, depuis 1994, sa contribution à l’organisation de ce rendez-vous incontournable des amoureux de littérature et de voyages. Pour la collectivité, la veille de l'ouverture du festival revêt une valeur particulière car elle convie tous les lycéens et apprentis bretons à profiter de l'événement. Cette année, ils sont 777 jeunes provenant de 30 classes à avoir répondu à l'invitation. Ils découvriront, vendredi 22 mai, le festival avant son ouverture officielle au public. En partenariat avec l’académie de Rennes, la Région offre aux jeunes Bretons la possibilité de découvrir le salon du livre, les expositions, les films et de rencontrer les auteurs dans les meilleures conditions. Un carnet de bord pour préparer le temps fort des Cafés littéraires Chacune des 30 classes participantes s’engage à préparer cette journée, en étudiant une œuvre et son auteur, en lien avec le thème central du festival : cette année, le roman noir. Ce travail se concrétise par la création d’un carnet de bord collectif. Ainsi impliqués en amont, les jeunes peuvent profiter pleinement de cette journée scindée en 3 temps : le café littéraire qui constitue un moment fort d'échanges entre les jeunes et l'un des auteurs étudiés, la découverte des 300 maisons d'édition présentes puis, au choix, la projection d'un film documentaire, la visite commentée d'une exposition ou la rencontre avec une maison d’édition. Si la Région prend en charge les frais de déplacement des élèves, elle propose aussi à tous les établissements participants d'enrichir leur CDI en leur offrant 110 € de chèques-livres à utiliser auprès des éditeurs exposant sur le salon. Les quatre œuvres proposées cette année à l'étude : Desolation road, de Jérôme Noirez Kadogos, de Christian Roux Mon amour Kalachnikov, de Sylvie Deshors Tu ne verras plus, de Pascal Dessaint Contacts presse : Odile Bruley – Caroline Deghorain – Rose-Marie Louis Tél. : 02 99 27 13 54 – Courriel : [email protected] – Internet : www.bretagne.bzh/espace-presse 70 Rennes, le 14 avril 2015 Le Département d’Ille-et-Vilaine, partenaire d’Étonnants Voyageurs (du 23 au 25 mai 2015 à Saint-Malo), inaugure la 26ème édition du festival par deux journées dédiées aux collégiens et aux professionnels du livre. Jeudi 21 mai : Journée des collèges (palais du Grand Large) 550 collégiens bretons, dont près de 400 Bretilliens, travaillent depuis plusieurs mois à imaginer et organiser des animations autour du festival. Deux missions leurs ont été confiées : réaliser un journal de 4 pages consacré aux romans policiers proposés par le festival ; coordonner et animer un café littéraire avec les 4 auteurs des romans policiers étudiés. Au programme : - 9h30 : Cérémonie d’ouverture - 10h15 : Café littéraire, et échanges avec les auteurs Sylvie Deshors, Malika Ferdjoukh, Christian Grenier et Christian Roux. Les classes rencontreront par ailleurs Josiane Guéguen, journaliste, pour échanger sur les journaux qu’ils ont rédigés. Les collégiens visiteront ensuite le salon du livre jeunesse et une exposition. À l’issue de la journée, les journalistes en herbe obtiendront une « carte de presse » offerte par le Département, leur permettant de revenir au festival pendant le week-end. Vendredi 22 mai : Journée des professionnels (théâtre Chateaubriand) En partenariat avec la médiathèque départementale et destinée aux bibliothécaires du réseau départemental, cette journée sur le thème de la littérature américaine et des sciences concerne les professionnels du livre et toute personne intéressée par ses métiers : libraires, éditeurs, enseignants, étudiants… (entrée gratuite sur inscription uniquement). Au programme : -11h-12h30 : Itinéraire d’un passionné de littérature américaine, rencontre avec Francis Geffard. éditeur chez Albin Michel, accompagné des auteurs Philipp et Anthony Doerr. -14h-15h15 : Des livres pour comprendre, rencontre avec Catherine Dolto et Christophe Galfard, dont la particularité est de s’adresser au jeune public pour leur parler des sciences. Programme complet et inscription : http://www.etonnants-voyageurs.com Le Département est un partenaire de longue date du festival Étonnants Voyageurs. Il partage ses objectifs : l’ouverture sur le monde et l’accès du plus grand nombre à la culture. Outre la subvention de 40 000 € versée chaque année, il soutient activement deux temps forts du festival : la journée des collèges et la journée professionnelle du livre. Les collèges et la culture constituent en effet deux compétences phares du Département, qui leur consacre respectivement plus de 75 M€ et plus de 8 M€ en 2015. Il mène des actions volontaristes pour favoriser l’accès à la culture des collégiens et accompagne les bibliothèques et médiathèques d’Ille-et-Vilaine. Contacts : Lucas Auffret : 02 99 02 35 95 / 06 73 38 84 00 / @LucasAuffret Marie Delépine : 02 99 02 34 73 / 06 85 41 59 13 / @ille_et_vilaine 71 72 73 Communiqué de presse 15 avril 2015 Le groupe MGEN partenaire d’Étonnants voyageurs 2015 Acteur de santé, le groupe MGEN est aussi acteur de la société investi auprès de nombreux organismes, en France et dans le monde, pour défendre la citoyenneté, le respect des droits humains et l’accès à la santé. Mutuelle de l’éducation, de la jeunesse et de la culture engagée auprès de la communauté éducative et des enfants, le groupe MGEN soutient le festival pour la cinquième année consécutive. Le groupe MGEN s’engage dans de nombreuses opérations et auprès de nombreux organismes : Pour la citoyenneté, il s’associe au Mémorial de Caen, dans le cadre du concours des plaidoiries lycéennes, des États de la paix et de la fondation Cartooning for Peace, et apporte son soutien permanent aux Rendezvous de l’Histoire de Blois et participe au Salon de l’Education. Pour l’éducation contre le racisme, il est partenaire de la Fondation Lilian Thuram. Pour le droit à la différence, il mène des actions avec l’APAJH, l’ONISEP et la LMDE en faveur des personnes en situation de handicap. Pour l’accès de tous aux droits fondamentaux, et notamment le droit à l’éducation, il est partenaire de l’association Solidarité laïque. Pour le droit des femmes, il développe avec le Planning Familial l’information et l’éducation à la sexualité, la contraception et l’interruption volontaire de grossesse. Pour les droits des enfants, il agit aux côtés de l’UNICEF et mène de nombreuses actions de prévention et d’éducation pour la santé dans les écoles. Pour la communauté enseignante, il s’implique dans la formation, le développement d’actions éducatives, l’aide aux personnels de l’Éducation nationale en difficulté et la politique de santé. Contacts Presse : Benoît Coquille - [email protected] - 01 40 47 23 92 Le groupe MGEN, « la référence solidaire » Le groupe MGEN gère le régime obligatoire d’assurance-maladie des professionnels de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse et des Sports et leur offre une couverture complémentaire. Via la mutuelle MGEN Filia, il propose une complémentaire santé ouverte à tous, indépendamment du statut professionnel. Il gère également 33 établissements sanitaires et médico-sociaux : médecine de ville, soins de suite et de réadaptation, hébergement de personnes âgées et handicapées… En 2013, le groupe MGEN a protégé 3,7 millions de personnes et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros. Il compte 9400 salariés. www.mgen.fr www.twitter.com/groupe_mgen MGEN – 3, square Max Hymans 75748 Paris cedex 15 – www.mgen.fr 74 COMMUNIQUÉ DE PRESSE Terres d’Aventure & Voyageurs du Monde PARTENAIRES DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS du 23 au 25 mai 2015 Du 23 au 25 mai 2015, le festival Étonnants Voyageurs fêtera sa 25ème édition. Terres d’Aventure, le spécialiste du voyage à pied, et Voyageurs du Monde, leader du voyage individuel sur mesure, sont une nouvelle fois partenaires de cette aventure humaine et littéraire exceptionnelle. 200 auteurs du monde entier se donnent rendez-vous à Saint-Malo pour appréhender ensemble les contours d’un monde en mouvement. C’est donc tout naturellement que Voyageurs du Monde et Terres d’Aventure ont décidé d’y prendre part, pour partager leur passion du voyage. Un stand permettra aux festivaliers de venir à la rencontre des équipes de Terres d’Aventure et de Voyageurs du Monde, pour échanger sur leurs projets de voyages. La librairie Voyageurs du Monde, implantée à Paris face à la Cité des Voyageurs de la rue Sainte-Anne dans le 2ème, met en effet à l’honneur une littérature aventureuse, voyageuse et ouverte sur le monde, ainsi que le nécessaire pour préparer son voyage (bagagerie, cartes, guides…). Vous retrouverez nos libraires à Saint-Malo sur le stand du MOTif. Terres d’Aventure remet Le Prix Nicolas Bouvier pour soutenir les envies d’ailleurs. Depuis 2007, le prix Nicolas Bouvier, célèbre écrivainvoyageur, couronne l’auteur d’un récit, d’un roman, de nouvelles, dont le style est soutenu par les envies d’ailleurs, à la rencontre du monde. Cette année, il sera remis par Terres d’Aventure, qui emmène également les amoureux du voyage et des grands espaces à la découverte du monde et de ses chemins mythiques, avec notamment son festival Objectif Aventure, dont la 2ème édition a eu lieu en janvier dernier. Informations pratiques Du 23 au 25 mai de 9h30 à 20h Stand : Hall du Palais du Grand Large contacts presse Terres d’Aventure : Marianne Furlani : 01 58 71 15 64 / [email protected] Voyageurs du Monde : Eric Tirelli : 06 12 47 13 02 / [email protected] voyageursdumonde.fr | terdav.com 75 FESTIVAL COMMUNIQUE DE PRESSE 10.04.2015 FRANCE 5 PARTENAIRE DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS DU 23 AU 25 MAI 2015 A SAINT MALO Avec plus de 50% de la grille consacrés au documentaire France 5 invite, chaque jour, le téléspectateur à explorer tous les sentiers de la connaissance, à éveiller sa curiosité sans interdits. La chaîne met ainsi à la portée de tous, voyages, aventures humaines et expériences même les plus lointaines. C’est donc naturellement que France 5 s’associe à cette nouvelle édition du festival Etonnants voyageurs. Dans le cadre de la programmation du festival, France 5 propose 10 films dont 4 inédits projetés en séances publiques. MUSTANG, AU ROYAUME DES PEINTRES PAYSANS Samedi 23 mai à 19.30 projection publique dans le grand auditorium à Saint Malo et sur France 5 à 22.00 52' – Production Via Decouvertes, avec la participation de France Télévisions - Réalisé par Corinne Glowacki Le royaume du Mustang est un décor à couper le souffle : Des canyons rouges et des cités troglodytiques en plein désert d'altitude, avec en toile de fond les sommets du Toit du Monde. Depuis un millénaire, vit un peuple de paysans-commerçants. Longtemps interdit aux étrangers en raison de la proximité du Tibet chinois, les trésors de ce royaume ne furent découverts qu'il y a dix ans. Luigi Fieni, peintre italien d'art sacré, de grande renommée est alors chargé de restaurer les peintures des temples de la capitale. Devant l'ampleur de la tâche, il a l'idée de leur enseigner son savoir-faire. De simples fermiers, il en fait des artistes. Programmation Festival Contact presse Sylvie Syren Tél. : 01 56 22 92 52 [email protected] À VOIR ET À REVOIR france5.fr francetvpluzz.fr francetvpluzzvàd.fr REAGISSEZ SUR #france5 Sonoargan, l’Atlantide de l’Asie (Inédit) 52' – Production A Prime Group, avec la participation de France Télévisions - Réalisé par Jérémie Attali - Année 2015. Une ville perdue dans la jungle, autrefois aussi belle que Venise, aux parfums de Cambodge et d'Italie, au beau milieu du Bangladesh, et qui fut longtemps la capitale du Bengale. Un trésor inconnu du reste du monde, menacé de disparaître dans les dix ans… Scott/Amundsen, duel au pôle sud (Collection Duels) 52' – Ecrit et réalisé par Anne Richard - Production Tournez s'il vous plaît, avec la participation de France Télévisions - Narrateur Denis Podalydès. 2014. La conquête du pôle Sud en 1911 est marquée par la compétition acharnée entre deux hommes que tout oppose : Robert Falcon Scott et Roald Amundsen. Aujourd’hui, sportifs, historiens et scientifiques continuent de se quereller pour défendre leur héros et sa réputation : celle d’un Viking expérimenté vainqueur du pôle pour Amundsen ou celle d’un martyr britannique conquérant des coeurs pour Scott. Ce film remonte le fil de l’histoire, traque les revirements de l’opinion publique du début du XXe siècle jusqu’à nos jours et raconte ces deux légendes, unies à jamais dans le récit de l’exploration polaire. 76 FESTIVAL COMMUNIQUE DE PRESSE 10.04.2015 FRANCE 5 PARTENAIRE DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS Les chemins de l’école (Inédit) 3x52' – Sur une idée originale de Pascal Plisson – Auteure, coordinatrice éditoriale et chef monteuse Marie-Claire Javoy - Réalisateurs Emmanuel Guionet et Yann L’Hénoret – Enquête Lucie Boudaud et Delphine Calmo- Production Winds (Bathelemy Fougea) et Machaprod (Stéphanie Schorter), avec la participation de France Télévisions – Année 2015. Devi, Kritika, Olivier, Erbol, Francklyn, Olivier, Ani, Youssef et Cho vivent à des milliers de kilomètres les uns des autres, mais partagent le même espoir d’un avenir meilleur grâce à l’éducation. A cheval, à dos d’âne, à vélo, sur l’eau ou à pied, sous la canicule ou dans un froid glacial, leurs périples à travers le monde, filmés à hauteur d’enfant, nous font découvrir des lieux où accéder au savoir reste encore une aventure. Taiga (Collection Humanités) 52' – Réalisé par Hamid Sardar – Production A propos, avec la participation de France Télévisions et Ushuaïa TV. 2014. Alors que l'économie mongole est aujourd'hui en plein développement, les valeurs ancestrales et les mentalités des habitants évoluent. De nouveaux rapports à la nature et à ses animaux sauvages apparaissent. Comme la plupart des nomades du pays, Purevjav est éleveur. Poussé par la nécessité, il décide de capturer quelques louveteaux dans leur tanière et de les élever pour les revendre. Mais, bientôt, le vieil homme prend conscience qu'il a violé la frontière sacrée entre les hommes et la nature... Ce documentaire a reçu le FIPA d'or, catégorie Grand reportage et Investigation, au 28e Festival International des Programmes Audiovisuels qui s'est déroulé à Biarritz du 20 au 25 janvier 2015. Jharia, une vie en enfer (Inédit) 52' – Production Ekla Production – Ecrit et réalisé par Tiane Doan Na Champassal et Jean Dubrel Jharia est une ville minière du nord-est de l’Inde. On y trouve l’un des plus riches gisements de charbon du pays. Depuis près d’un siècle pourtant, les mines sont ravagées par un feu incontrôlable et dévastateur. Se propageant de veine en veine, les flammes rongent le sous-sol, jaillissent de la terre, enveloppent la région dans d’épaisses fumées toxiques. Dans les villages voisins, les terrains s’affaissent, les murs se fissurent, les maisons s’effondrent. Pour les centaines de milliers de personnes qui vivent à l’aplomb des mines, l’enfer est devenu quotidien. Sur la piste des manuscrits de Tombouctou 52' – Ecrit et réalisé par Jean Crépu - coproduction Ladybirds Films/La Bibliothèque nationale de France, avec la participation de France Télévisions et en partenariat avec l'Unesco – Année 2015. En 2012, durant l'occupation du nord Mali par les djihadistes, l'incroyable sauvetage des manuscrits de Tombouctou va faire la Une des médias et devenir un symbole pour le monde entier. Ce film relate l'extraordinaire épopée des Maliens qui ont risqué leur vie pour sauver ce patrimoine mondial de la destruction et part sur les traces de ces précieux parchemins, en exil. L'enjeu de leur sauvegarde soulève aujourd'hui bien des mystères, de passions et d'intérêts. Ce film nous plonge aussi au cœur des enjeux politiques, religieux et culturels du Mali d'aujourd'hui et bien au-delà. Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition (Collection Duels) 52'- Auteur Jérôme Dupuis - réalisatrice Marthe Le More - production Ouiside Films, avec la participation de France Télévisions - Narrateur Franz-Olivier Giesbert – Année 2014. Gaston Gallimard et Bernard Grasset, fondateurs, au début du XXe siècle, de deux empires de l’édition, se sont livré une guerre impitoyable tout au long de leur vie. "Débauchages" d’auteurs, guerre des prix littéraires, stratégie de survie durant l’Occupation... Comment ces deux hommes ont-ils construit leurs maisons d’édition respectives ? De quelles armes se sont-ils dotés pour réussir ? Retour sur deux destins exceptionnels, deux passeurs de culture certes, mais aussi deux hommes d’affaires qui, au travers de leurs luttes et de leurs cercles d’influence, ont marqué un pan de notre histoire littéraire et éditoriale. 77 FESTIVAL COMMUNIQUE DE PRESSE 10.04.2015 FRANCE 5 PARTENAIRE DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS Carnets de route : Les Grands espaces (Collection Carnets de route) 52’ – Collection de 8x52’ présentée par François Busnel – Réalisation Adrien Soland – Production Rosebud Productions / FTV - Année 2012. Le périple de François Busnel commence dans le Dakota du Sud, au pied des collines sacrées, situées dans les territoires sioux et cheyenne, parmi les plus majestueux paysages d'Amérique. C'est également l'un des sites les plus chargés d'histoire : Deadwood, Little Big Horn, Wounded Knee, Bear Butte... La liste est longue de noms qui évoquent la conquête de l'Ouest, les règlements de comptes entre desperados, les batailles rangées opposant Tuniques bleues et Indiens, les massacres des populations indigènes... Avec les écrivains Dan O'Brien, Craig Johnson, Alexandra Fuller, Jim Harrison et James Lee Burke. Sélection Journées scolaires La vérité sur l’arche de Noé 50'- écrit et réalisé par Nic Young - coproduction Blink Films/Yap Films, avec la participation de France Télévisions, de Channel 4 et Nova WGBH Boston – Année 2014. Ce documentaire livre une enquête archéologique sur le mythe du Déluge et sur Sumer, une des civilisations les plus brillantes de l'histoire, qui a fortement contribué à la création de ce mythe. Point de départ : le déchiffrage en 2011 d'une tablette d'argile sumérienne ancienne de 3 700 ans. Sa traduction révèle le manuel de construction d'un bateau destiné à survivre au déluge… 78 FRANCE 3 BRETAGNE PARTENAIRE DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS SAMEDI 23 MAI 2015 Contact presse : France 3 Bretagne : Catherine Ribault-Masson - 02 99 01 74 42 - [email protected] Avril 2015 France 3 Bretagne renouvelle son attachement au festival Etonnants Voyageurs qui fête cette année ses 25 ans. Dans le cadre de la programmation du festival , France 3 Bretagne propose une matinée Littoral dédiée au grand public, ainsi qu’une émission spéciale en direct. SAMEDI 23 MAI À 10H00 > 13H00 à l’École de la Marine Marchande La conquête de la Manche Un film d’Emmanuelle Mougne (France 3 / Laterna Magica / 26’) La traversée de la Manche a toujours constitué un défi tantôt technologique, tantôt sportif. De tous temps, cette épreuve a excité les esprits, mobilisé les corps et fait naître de grands rêves. D’île en île Un film de Maylen Villaverde (France 3 / Antipode / 26’) Parti de Groix, Patrick Saigot, ce mytiliculteur breton, a décidé de s’installer à Madagascar pour aider la population à monter le premier chantier ostréicole malgache. Big Brother prend la mer Un film de Thierry Le Vacon (France 3 / Aligal Production / 26’ ) Thierry Le vacon a suivi pendant plusieurs semaines le quotidien des contrôles que l’Union Européenne vient de mettre en place pour réglementer la pêche professionnelle. Sea, speed and fun Un film de Laurie-Anne Courson (France 3 / Aligal Production / 26’) Une histoire d’amour entre les Français et leur planche à voile, faite de passion pour un objet devenu culte et qui nous replonge avec bonheur trente ans en arrière. Les documentaires, Au pied du mer de Roland Thépot (France 3 / Aligal Production / 26’) et La fonte des Neiges de Sylvain Bouttet (France 3 / Aligal Production / 26’) seront également diffusés pendant le festival. SAMEDI 23 MAI À 15H20 Emission spéciale en direct du festival Invité fil rouge de l’émission, Michel Lebris. Retour sur 25 ans de festival autour de thématiques diverses. bretagne.france3.fr RECEVOIR FRANCE 3 BRETAGNE PARTOUT EN FRANCE : SATELLITE : CANAL SAT 356 - FRANSAT 320 - TNTSAT 307 ADSL : ORANGE / SFR / FREE 307 BOUYGUES (BBOX) 476 CABLE : NUMERICABLE 916 VOUS ÊTES AU BON ENDROIT 79 ECOUTER LE MONDE A SAINT MALO 98.3 Samedi 23 mai 2015, laissez-vous guider par d’étonnants voyageurs, entre littérature et cinéma…, La Grande Table, Mauvais genres, Carnet nomade et Tout un monde vous emmènent pour plusieurs heures d’émissions, en public du Palais du Grand Large - Rotonde Surcouf, à Saint-Malo. En 2015, « Etonnants Voyageurs » s’écoute sur France Culture ! EN PUBLIC DU PALAIS DU GRAND LARGE – ROTONDE SURCOUF SAMEDI 23 MAI 11h30/12h30 La Grande table – Caroline Broué Le magazine culturel de la mi-journée. Avec pour devise : "La culture pense le monde, les idées nourrissent la culture". La Grande Table c’est les idées de chacun, et la culture pour tous. Diffusion lundi 25 mai à 12h 14h/16h Mauvais genres - François Angelier avec notamment Victor del Arbol (Actes Sud) et Sébastien Raizer (Série noire) Savourez deux heures de polars, mangas, comics, et autre littérature érotique et fantastique. Diffusion samedi 23 mai à 22h 16h30/17h30 Carnet nomade - Colette Fellous Notes, récits de voyage, rencontres singulières, éclats de mémoire, villes traversées, composent le carnet nomade, ainsi que tous ceux qui découvrent et s'étonnent, mêlant les couleurs de la passion et de la création… Diffusion samedi 23 mai à 20h 18h/19h Tout un monde - Marie-Hélène Fraïssé Tout un monde voyage à travers la diversité des cultures, des peuples, des imaginaires. A distance de l’actualité de crise. Cherchant les causes, envisageant les conséquences, rendant possible la rencontre. Diffusion mardi 26 mai et 2 juin à 15h Radio de tous les territoires et de tous les savoirs, France Culture apporte chaque année son soutien à de nombreux événements culturels de qualité, et délocalise ses émissions au cœur même de l’actualité. CONTACTS Chargée des opérations extérieures : Virginie Noël / 01.56.40.16.64 / 06.12.97.90.17 Chargé des relations presse : Claude-Agnès Marcel/ 01.56.40.21.40 / 06.03.83.65.36 Responsable de la communication : Delphine Jeammet/ 01.56.40.23.40 / 06.82.82.92.82 Toutes les émissions en écoute, réécoute et podcast : www.franceculture.fr 80 France Inter partenaire des « Etonnants Voyageurs » France Inter en direct et en public de SaintMalo Dimanche 24 mai 2014 Chaque printemps, le Festival International du livre et du film « Etonnants voyageurs » réunit des auteurs du monde entier. France Inter qui s’intéresse toute l’année aux auteurs et cinéastes sur son antenne, a choisi d’accompagner une nouvelle fois le Festival des « Etonnants voyageurs ». Pour cette 26ème édition, France Inter donne rendez-vous aux auditeurs le dimanche 8 juin sur son antenne avec : ►12h – 3D le journal de Stéphane Paoli ►14h – Cosmopolitaine de Paula Jacques « Terribles et magnifiques Afriques » Avec Elise Fontenaille N’Diaye pour « Blue Book », Fiston Mwanza Mujila pour « Tram 83 » et Bretten Breytenbach pour « la femme dans le soleil » (Doucey) France Inter à Saint-Malo sur 103.7 ou 103.9 et sur franceinter.fr Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles 81 Télérama aime partager ses curiosités, ses choix, ses enthousiasmes pour les artistes et leurs créations. Par ses critiques et ses articles chaque semaine et à chaque instant sur son site. Par l'organisation de grandes manifestions susceptibles de mobiliser et de passionner ses lecteurs. Par ses partenariats avec les meilleurs défenseurs de la vie artistique. Voir, découvrir, voyager avec le regard, à travers le temps et les âmes toujours singulières des créateurs, reste en effet pour nous le plus sûr moyen de garder ses repères en temps de crise, de mettre à distance ses inquiétudes, de se forger un œil neuf pour demain. Cette année encore, et pour ses 25 ans, Télérama est heureux d’être partenaire d’Etonnants Voyageurs à Saint-‐Malo. L'occasion unique d'écouter plus de 150 auteurs venus de 30 pays. Contact Presse : Anne de Lagarde / [email protected] / 01 55 30 56 98 82 La Grande Passerelle Pôle Culturel de Saint Malo par AS.Architecture-‐Studio Accueillant pour la première année le festival Etonnants Voyageurs, la Grande Passerelle réalisée par AS.Architecture-‐Studio a été officiellement inaugurée le 10 avril 2015. Ce pôle culturel regroupe une médiathèque, trois cinémas d’art et d’essai, un espace numérique et un amphithéâtre extérieur. L’implantation du Pôle Culturel de Saint-‐Malo est stratégique et emblématique : à la fois au centre géographique de la ville qui regroupe trois communes, et sur l’axe historique qui relie la nouvelle gare à l’intra-‐muros et à la mer. Cette situation exceptionnelle appelle une réponse architecturale et urbaine originale, contemporaine, à la hauteur des enjeux liés à l’achèvement d’un nouveau cœur de ville. Ce « bâtiment-‐esplanade » est voué, d’emblée, à devenir l’icône culturelle de Saint-‐Malo. Cet ensemble poétique associe en une seule écriture, une seule esthétique, les espaces intérieurs et les espaces extérieurs. Le bâtiment est constitué d’une double vague qui met en mouvement l’esplanade de la gare. L’axe malouin est valorisé par un foyer vitré conduisant à la médiathèque et aux salles de cinéma. Haute Qualité Environnementale (HQE), la Grande Passerelle est recouverte de toitures végétales reliées par un long ruban aérien recouvert de panneaux photovoltaïques. -‐-‐-‐ Créée à Paris en 1973, AS.Architecture-‐Studio regroupe aujourd’hui, autour de douze architectes associés, une équipe de deux-‐cent architectes, urbanistes, designers, paysagistes et architectes d’intérieur de vingt-‐cinq nationalités différentes. AS.Architecture-‐Studio définit l’architecture et l’urbanisme comme « un art engagé dans la société, la construction du cadre de vie de l’homme » dont les fondements se basent sur le travail en groupe et le savoir partagé, la volonté de dépasser l’individualité au profit du dialogue et de la confrontation, transformant l’addition des savoirs individuels en un potentiel créatif démultiplié. Le Parlement Européen à Strasbourg, le Centre Culturel Onassis à Athènes, le master plan de l’Exposition Universelle à Shanghai, le Théâtre National du Bahreïn ou encore le développement urbain de la ville de Montpellier figurent parmi les réalisations emblématiques de l’agence. La présence d’AS.Architecture-‐Studio est particulièrement soutenue à international avec une implantation à Paris, Shanghai, Beijing, Venise et Saint-‐Pétersbourg. www.architecture-‐studio.fr Agence 14 septembre Michèle Leloup, Catherine Roidot, Guillaume Ackel [email protected] / Tel. : + 33 (0)1 55 28 38 28 83 New Icons : Aung San + © Bruno Timmermans www.etonnants-voyageurs.com 84