Dossier de presse Festival Étonnants Voyageurs

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Dossier de presse Festival Étonnants Voyageurs
Conception graphique : www.erwanlemoigne.com / Licences : 2-1026272, 3-1026273
23 / 24 / 25 mai 2015
etonnants-voyageurs.com
DOSSIER DE PRESSE
Visuel : New Icons, Aung-San+ © Bruno Timmermans
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23 / 24 / 25 mai 2015
DOSSIER DE PRESSE
CAHIER 1 : OUVERTURE
CAHIER 2 : LES GRANDS THÈMES
CAHIER 3 : LES RENDEZ-VOUS DU FESTIVAL
CAHIER 4 : UN MONDE D’IMAGES
CINÉMA ET EXPOSITIONS
CAHIER 5 : LE FESTIVAL DE LA JEUNESSE
CAHIER 6 : COMMUNIQUÉS DE PRESSE DES PARTENAIRES
ÉTONNANTS VOYAGEURS
24 avenue des Français-Libres, 35 000 Rennes
T. 01 53 34 65 84 / M.  [email protected]
Service de presse : Faits&Gestes
Laurent Delarue assisté par Anna Buy
T. 01 53 34 65 84 / M.  [email protected]
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23 / 24 / 25 mai 2015
CAHIER 1 : OUVERTURE
Éditorial de Claude Renoult, maire de Saint-Malo
Éditorial de Pierrick Massiot, président du Conseil régional de Bretagne
Éditorial de Jean-Luc Chenut, président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine
Les auteurs, les libraires et les éditeurs
Les lieux du festival
Informations pratiques
L’équipe du festival
Le site internet etonnants-voyageurs.com
3
LE FESTIVAL EST UNE COPRODUCTION DE
L’ASSOCIATION ÉTONNANTS VOYAGEURS
ET DE LA VILLE DE SAINT-MALO
Partenaires institutionnels
Partenaires
Ministère de la Culture et de la Communication
Centre national du Livre
Centre national du cinéma et de l’image animée
DRAC Bretagne
Agence Française de Développement
Ministère de l’éducation nationale
Terre d’Aventure
Ministère des Outre-mer
Voyageurs du Monde
Organisation internationale de la Francophonie
EDF
Conseil régional de Bretagne
MGEN
Département d’Ille-et-Vilaine
Fondation Jan Michalski
Délégation générale du Québec
Sofia
INA
SCAM
Cap 7 média
Soutiens
Partenaires médias
Groupe Courtois Automobiles Saint-Malo
Ouest-France
Visual Impact France
Libération
Utram
Télérama
Théâtre de Saint-Malo
France 5
Réseau des bus Kéolis agglomération
France 3 Bretagne
Rhum HSE
France Inter
Bouvet Ladubay
France Culture
Les Thermes marins de Saint-Malo
et L’Hôtel du Nouveau Monde
Soutiens médias
TER Bretagne
Lire
Achac
Transfuge
Ville de Rennes/Rennes Métropole
Ar Men
Marque Bretagne
L’éléphant
Centre Wallonie-Bruxelles
Rue 89
TVR
4
ÉTONNANTS VOYAGEURS : 25 ANS D’ESCAPADES À SAINT-MALO
C’est à Saint-Malo qu’est né le Festival Étonnants Voyageurs. Il y a fait ses premiers pas, il y a grandi et tenté des
expériences, pour atteindre aujourd’hui toute la vigueur et la maturité de ses 25 ans.
Depuis un quart de siècle, le Festival littéraire et artistique malouin est au cœur des débats qui agitent le monde et
nous en fait découvrir les moindres recoins. Ceux qui s’y retrouvent chaque année, qu’ils soient auteurs, artistes ou
visiteurs ont tous envie de mieux le comprendre ; d’écouter, de voir et d’échanger pour mieux l’appréhender.
Pendant trois jours, dans 26 lieux qui sont dédiés au Festival à travers la ville, et bien sûr au cœur battant de l’événement sur les quais, ce sont 300 rencontres, grands débats, lectures, cafés littéraires, 100 projections de films, des
ateliers jeunesse, des spectacles et des expositions ; des événements qui foisonneront d’idées et qui en feront jaillir
de nouvelles… Du 23 au 25 mai 2015, 200 auteurs du monde entier donnent rendez-vous à Saint-Malo aux curieux de
notre monde. Cette nouvelle édition s’annonce déjà comme un millésime.
Comme chaque année, « Étonnants Voyageurs » est porté au public via de superbes affiches. En 2015, c’est la « Dame »,
la dissidente birmane, Aung San Suu Kyi, qui incarne la 25ème édition. Emblème de la résistance d’un peuple, icône
de la tolérance et de la pugnacité, prix Nobel de la Paix, son combat depuis plus de 25 ans commence à porter ses
fruits. Ce sera sous son œil bienveillant que se dérouleront les manifestations d’Étonnants voyageurs.
Pendant 3 jours, c’est une Ville entière qui vit au rythme du monde. Préparez-vous une nouvelle fois à des décalages
horaires virtuels, à des rencontres et des découvertes surprenantes et bien réelles. Profitez de ces trois jours pleinement, le monde est tout entier chez nous.
Je vous souhaite à tous, un excellent festival.
Claude RENOULT
Maire de Saint-Malo
Pour son 25ème anniversaire, le festival international du
livre et du film Étonnants Voyageurs nous invite une fois
encore à une grande aventure littéraire et artistique
depuis Saint-Malo, son port d’attache.
Partenaire de longue date, le Conseil régional de Bretagne poursuit son engagement fort en faveur de l’art
et de la culture, malgré un contexte de raréfaction de
l’argent public. Cet engagement fait écho à la vitalité
culturelle de notre région, véritable terre de festivals,
tant par leur nombre que par leur diversité.
De plus, sous l’impulsion de la Région, une journée est
dédiée aux lycéens et apprentis la veille de l’ouverture
au public. Elle leur offre l’occasion d’un véritable travail
éducatif et créatif en amont et l’opportunité de rencontres privilégiées avec des professionnels du livre.
Je tiens enfin à saluer le travail fourni par les organisateurs et les bénévoles du festival pour nous proposer
cette année encore une pluralité de temps et d’expressions artistiques de grande qualité.
Je vous souhaite à toutes et à tous un très bon festival !
Bienvenue en Bretagne !
Degemer mat e Breizh !
Pierrick MASSIOT
Président du Conseil régional de Bretagne
Voici 25 ans et 26 éditions que le festival Étonnants
Voyageurs s’installe au printemps dans la cité corsaire.
25 ans qu’à cette occasion se donnent rendez-vous près
de 200 auteurs du monde entier et près de 60 000 visiteurs pour venir découvrir, échanger autour d’un festival qui fait rêver petits et grands.
À contre-courant de certains discours, Étonnants Voyageurs nous prouve chaque année que les Français-es
font preuve de beaucoup d’appétit pour la lecture et
la culture. L’ampleur et le succès de ces trois jours
attestent de cette curiosité insatiable, de ce goût pour
la découverte et de cette passion pour la littérature.
Étonnants voyageurs est une fenêtre sur le monde
que le Département est heureux de soutenir une fois
encore. Une fenêtre qui permet de mieux appréhender
l’autre, de sortir de soi pour apprivoiser l’altérité. Cet
apprentissage de l’ouverture au monde est salutaire et
bienvenu pour lutter contre toutes les formes de haine,
d’exclusion, de repli sur soi.
Ainsi, Louis Aragon disait-il que « la lecture d’un roman
jette sur la vie une lumière », c’est bien un beau rayon
de soleil qui illuminera Saint-Malo les 23, 24 et 25 mai
prochains. Je souhaite beaucoup de plaisir aux visiteurs
de cette édition et son grand succès aux organisateurs.
Jean-Luc CHENUT
Président du Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine
5
LES AUTEURS, LES ARTISTES,
LES LIBRAIRES, LES ÉDITEURS
Les invités présents à Saint-Malo (liste arrêtée au 14 avril 2015).
La liste actualisée peut être consultée sur le site du festival : www.etonnants-voyageurs.com
A
Philippe BORDAS
D
F
Alain BORER
Olivier DANIEL
Manon FARGETTON
François BOUCQ
Kamel DAOUD
Estelle FAYE
Stéphane BOURGOIN
Marc DE BANVILLE
Malika FERDJOUKH
Fabrice BOURLAND
Blandine DE CAUNES
Jérôme FERRARI
Marc BOUTAVANT
Timothée DE FOMBELLE
Eliane BOUVIER
Antoine DE MAXIMY
Elise FONTENAILLE
-N’DIAYE
Breyten BREYTENBACH
Domitille DE PRESSENSE
Évelyne BRISOU-PELLEN
Olivier DE SOLMINIAC
Timothy BROOK
Didier DECOIN
Judith BROUSTE
Víctor DEL ÁRBOL
Isabelle AUTISSIER
Marion BRUNET
Sylvie DESHORS
Yann AUTRET
Charlie BUFFET
Pascal DESSAINT
G
François BUSNEL
Ananda DEVI
Christophe GALFARD
Fred BUYLE
Patrick DEVILLE
Roland GARRIGUE
Andrea DI NICOLA
Aleksandar GATALICA
Farid ABDELOUAHAB
Alain ABSIRE
Antoine AGOUDJIAN
Nina ALLAN
Nathacha APPANAH
Daniel ARSAND
ARTHUR H.
Laurent AUDOUIN
Ariane AUDOUIN-DUBREUIL
B
Gilles BACHELET
Xavier FOURNIER
Marie-Hélène FRAISSE
Patrice FRANCESCHI
FRANKETIENNE
Josephine BACON
C
Ousmane DIARRA
Laurent GAUDÉ
Russell BANKS
Pierre CASSOU-NOGUES
Pascal DIBIE
Christohe GAULTIER
Muriel BARBERY
Eleanor CATTON
Nicolas DICKNER
GAUZ
Stanislas BARTHÉLÉMY
Nicolas CAVAILLÈS
Habiba DJAHNINE
Francis GEFFARD
Pierre-Louis BASSE
Ray CELESTIN
DOA
Claudine GLOT
Yahia BELASKRI
Sorj CHALANDON
Anthony DOERR
Adrien GOETZ
Vincent BERGIER
CHANOUGA
Catherine DOLTO
Cédric GRAS
Philippe BERTHET
Florent CHAVOUET
Bruno DOUCEY
Christian GRENIER
Guillaume BIANCO
Marc CHEB SUN
Pierre DUBOIS
Abdennour BIDAR
Nathalie CHOUX
Alain DUGRAND
Christian GUAY-POLIQUIN
Sophie BIENVENU
Jean-Luc COATALEM
Jean-Claude DUNYACH
Parker BILAL
Jonathan COE
Miguel DUPLAN
Hannes BINDER
Sylvain COHER
Guillaume BINET
Richard COMBALLOT
E
Saul BLACK
Paul CONSTANT
EDITH
Pascal BLANCHARD
Cécile COULON
Alaa EL ASWANY
Jean-Marie BLAS DE
ROBLES
Teresa CREMISI
Andreas ESCHBACH
Romain CRUSE
Hervé HAMON
Anne-Laure BONDOUX
Jean-Louis ETIENNE
Philippe CURVAL
Indrek HARGLA
Claude EVENO
Benoît HEIMERMANN
Miguel BONNEFOY
Pierre BORDAGE
Josiane GUÉGUEN
Pauline GUENA
Max GUÉROUT
Bénédicte GUETTIER
H
Hubert HADDAD
Ghislaine HERBÉRA
6
Jean-Benoît HERON
M
Chantal PELLETIER
Loïc SÉCHERESSE
Blaise HOFMANN
Karim MADANI
Margarita PEREZ-GANZO
Taiye SELASI
Katherine HOWE
MAGDALENA
Jean-Claude PERRIER
Eric SENABRE
Anibal MALVAR
Gisèle PINEAU
Luis SEPULVEDA
I
José Angel MANAS
David James POISSANT
Michel SERFATI
Mohammed IDALI
Dominique MANOTTI
Olivier POIVRE D’ARVOR
Michel SERRES
Arnaldur INDRIDASON
Jean-Luc MARCASTEL
Patrick POIVRE D’ARVOR
Akhil SHARMA
Fabienne ISSARTEL
Kettly MARS
Grégoire POLET
Jil SILBERSTEIN
Jean-François MARTIN
Aurélien POLICE
Eric SIMARD
J
Matthew MCBRIDE
Anne PONS
Ersi SOTIROPOULOS
Paula JACQUES
Philipp MEYER
Christopher PRIEST
Benjamin STORA
Kathleen JAMIE
Zygmunt MILOSZEWSKI
Andrée PRIGENT
Sanjay SUBRAHMANYAM
Hervé JAOUEN
Giles MILTON
Emmelie PROPHETE
Lieve JORIS
Hélène MONTARDRE
Audrey PULVAR
Serge JULY
Alain MORVAN
T
Bertrand TAVERNIER
Jean-Claude MOURLEVAT
R
Roger TAYLOR
K
Thierry MURAT
Atiq RAHIMI
Sami TCHAK
Hélène KERILLIS
Giampaolo MUSUMECI
Sébastien RAIZER
Jean TEULE
John KING
Fiston MWANZA MUJILA
Patrick RAMBAUD
Antoine TRACQUI
RASCAL
Guillaume TRANNOY
N
Alain REY
Philippe TRETIACK
Wilfried N’SONDÉ
RIFF REB’S
Lyonel TROUILLOT
L
Alexandre NAJJAR
Emmanuel RIMBERT
Sylvia LACARRIÈRE
Mehdi NASSOULI
Fabien ROBERT
V
Yanick LAHENS
Peggy NILLE
Thierry ROBIN
Grégoire VALLANCIEN
Sylvie LAINÉ
James NOEL
Jean ROUAUD
Manuel VICH-GANZO
Christophe LAMBERT
Jérôme NOIREZ
Christian ROUX
Cédric VILLANI
Jack KÜPFER
Koffi KWAHULE
Valérie ROUZEAU
Gilles LAPOUGE
Fouad LAROUI
O
Jean-Christophe RUFIN
W
Michel LE BRIS
Dan O’BRIEN
Paolo RUMIZ
Abdourahman WABERI
Dominique LE BRUN
Bernard OLLIVIER
Magali LE HUCHE
Yvon LE MEN
Henriette WALTER
Makenzy ORCEL
S
Paul WATSON
Mona OZOUF
Mélanie SADLER
Léa WEBER
Axel SALVATORI-SINZ
Audrée WILHELMY
Manon LOIZEAU
Catherine LOUIS
P
Alex SANDERS
Jean-Pierre LUMINET
Yves PACCALET
Boualem SANSAL
Z
Boris PAHOR
Tristan SAVIN
Kim ZUPAN
Stéphane PAOLI
Sylvain SAVOIA
Sylvain PATTIEU
Pierre SCHOENTJES
Simone SCHWARZ-BART
7
LE SALON DU LIVRE
L’Espace Quai de Saint-Malo, situé entre le bassin du port et le Grand Large accueille pendant trois journées la plus grande librairie de France ! Un demi-hectare dédié aux auteurs et aux éditeurs, en complicité
avec les libraires.
Coiffard
À la Lettre Thé
7-8 rue de la Fosse, 44000 Nantes
9 place de Viarmes, 29600 Morlaix
Au Vent des Mots
7 rue du Port, 56100 Lorient
Critic
19 rue Hoche, 35 000 Rennes
Forum du Livre
Centre Commercial La Visitation, 35 000 Rennes
Librairie du Québec
30 rue Gay Lussac, 75005 Paris
L’Atalante
15 rue des vieilles douves, 44000 Nantes
Le Failler
8-14 rue Saint Georges, 35 000 Rennes
L’Odyssée
4 rue du Puits aux Braies, 35 400 Saint-Malo
Le Grenier
6 place Duclos, 22100 Dinan
La Cour des miracles
18 rue de Penhoet, 35 000 Rennes
Voyageurs du Monde
55 rue Sainte Anne, 75002 Paris
La Droguerie de Marine
66 rue Georges-Clémenceau, 35 400 Saint-Malo
M’Lire
3 rue de la Paix, 53000 Laval
LES ÉDITEURS PRÉSENTS
10/18
180° Éditions
A
À dos d’âne
Actes Sud
Actes Sud Junior
Actu SF
Aden
Agone
Agrume (L’)
Al Manar
Albin Michel
Albin Michel Jeunesse
Allia
Alma
Alto
Alzabane
Amis du Père Castor
Anacaona
Anacharsis
Âne Bâté
Anne Carrière
Anne-Marie Métailié
Apeiron
Apogée
Arbre à Paroles (L’)
Arbre de Diane (L’)
Arthaud
Asphalte
Astoure
Atalante (L’)
Atelier Henry Douguer
Au Diable Vauvert
Aube (L’)
Audace
Autrement
Autrement dit
Aux forges de Vulcain
Auzou
B
Bagnole (Éditions de la)
Bayard Jeunesse
BD Kids
BdJazz BdMusic
Bec en l’Air (Le)
Bécherel Cité du Livre
Belfond
Bélial’ (Le)
Bibliothèque Québécoise
Black-out
Bleu Turquoise
Boréal
Bourdonnaye (La)
Bouts du monde
(Revue)
Bruno Doucey
Buchet Chastel
C
Cahiers du poème 2
(Les)
Calmann-Lévy
Carnets du dessert de
lune (Les)
Casterman jeunesse
Castor Astral (Le)
Centre Régional du
Livre en Limousin
CFC Éditions
Chandeigne
Chasse-Marée
Cheminante (La)
Cherche Midi Editeur
Cheval d’août (Le)
Christian Bourgois
Editeur
Citadelles & Mazenod
Civa
Climats
CNRS éditions
Contre Allée (La)
Corentin
Cormier (Le)
Corridor (Éditions du)
Coudrier (Le)
Couleur livres
Cristel éditeur d’Art
Critic
D
Daily Bul
Dargaud
Découverte (La)
Découvrance (La)
Delcourt
Denoël
Des Ronds dans l’O
Diabase
Dialogues
Didier Jeunesse
Don Quichotte
Dupuis Éditions et
audiovisuel
E
Échappée (L’)
École des Loisirs (L’)
Edi8
Edilarge
Élements de langage
Elephants
Elytis
Équateurs (Éditions des)
Eranthis
8
Escales (Les)
Espace Nord
Esperluète
F
Fais-moi signe !
Fayard
First
Flammarion
Flammarion Jeunesse
FLBLB
Fleuve Éditions
Fosse aux Ours (La)
Fourmis Rouges (Les)
Frémok
Futuropolis
Fyp
G
Gaïa
Galaade
Gallimard
Gallimard Jeunesse
Gallmeister
Géorama
Ginkgo Glénat
Glénat BD
Goater
Grandvaux
Grasset
Gründ
Guérin
Gulf Stream
H
Hachette Tourisme
Harmonia Mundi BD Indépendant
Harmonia Mundi Jeunesse
Harmonia Mundi Littérature
Hatier
HC Éditions
Héliotrope
Hélium
Héron d’Argent (Le)
Hoëbeke
HongFei
Huginn & Muninn
Hurtubise
I
Impressions Nouvelles
(Les)
Indications
Indigène
Intervalles
Investig'Action
J
J'ai Lu
Jasmin (Éditions du)
Jean-Claude Lattès
Jeunesse et droit
Joëlle Losfeld
Joie de Lire (La)
Julliard
K
Kaléidoscope
Kanjil
Kantoken
Kanyar (Revue)
Klet & Ko
L
La Maison est en carton
Léméac
Léopard Masqué (Éditions du)
Lettre volée (La)
Liana Lévi
Libella
Libertalia
Librairie du Québec
Librairie Générale
Française / Le Livre de
Poche
Libretto
Librio
Les Liens qui libèrent
Lombard (Le)
Louis Vuitton
Luciférines
Lunatique
Lux
M
M.E.O.
Maelström
Magellan & Cie
Magnard
Maren Sell
Marginales
Martinière (La)
Martinière Jeunesse
(La)
Masque (Éditions du)
Matagot
Mémoire d’Encrier
Mercure de France
Michel Quintin
Midis de la poésie (Les)
Milan
MIPE
Mirobole
Mnémos
Monsieur Toussaint
Louverture
Mot et le Reste (Le)
Motif (Le)
Murmure des soirs
N
Naïve Livres
Nathan Jeunesse
Nevicata
Nil Éditions
Noir sur Blanc
Nomades
Non lieu
Nouvel Attila (Le)
O
Olivier (L’)
Olivier Morattel
Ombres noires
Omnibus
Onlit
Oskar
Ouest France
Ouest-France Éditions
P
P’tit Glénat
Paquet
Parenthèses
Part Commune (La)
Passe du vent (La)
Passeur Editeur (Le)
Paulsen
Payot
Perrin
Peuplade (La)
Petits Platons (Les)
Petra
Phare du Cousseix (Le)
Phébus
Philippe Picquier
Philippe Picquier Jeunesse
Piranha
Pierre d'Alun (La) ()
Place des Editeurs
Plein jour
Plon
Pocket
Pocket Jeunesse
Pommier (Le)
Presses de la Cité
Presses de la Renaissance
Presses Universitaires
de Rennes
Pygmalion
Q
Quadrature
Quartanier (Le)
Quinzaine Littéraire
R
Robert Laffont
Rouergue (Éditions du)
Rouergue Jeunesse
(Éditions du)
Rue de Sèvres
Rue des Promenades
Rue Du Monde
S
Sabine Wespieser
Salaün Holidays
Sarbacane
Scrineo
Sejer
Serpent à Plumes (Le)
Seuil
Seuil Jeunesse
Seuil Points
Sextant (Le)
Sodepar - Saint-Pierre
et Miquelon
Solar
Soleil
Sonneur (Éditions du)
Soupirail (Le)
Stock
Syros
T
Table Ronde (La)
Taillis Pré (Le)
Tana Éditions
Temps des Cerises (Le)
Tétras Lyre
Tituli
Transboréal
Tristram
Turquoise
U
Univers Poche
Utopique
V
Vents d’Ailleurs
Ver à soie (Le)
Verticales
Ville Brûle (La)
Viviane Hamy
Volte (La)
Vuibert
W
Wallonie-Bruxelles
Wildproject
Wombat
Z
Zoé
Zulma
Rageot
Rivages
9
LES LIEUX DU FESTIVAL
EXTRA MUROS
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JACQUES CARTIER
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4 - LE SALON DU LIVRE
Quai Duguay-Trouin
Un demi-hectare de stands éditeurs
Restauration assurée par la maison MIESCH, au
fond du Salon du livre
JOU
R. D
UP
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64, chaussée du Sillon
Deux salles de 70 places assises pour des rencontres en petit comité.
Quai Duguay-Trouin
Ateliers pour les 3-12 ans (sur inscription), espace
de lecture, espace Mange-Livres (garderie et nurserie)
OK
A
A
Quai Duguay-Trouin
Café littéraire (400 places)
Salle Maupertuis (200 places)
Rotonde Surcouf (80 places)
Auditorium (1 000 places)
Expositions
3 - L’ÎLE AUX TRÉSORS
AV. A.
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GARE SNCF
5 - L’HÔTEL LE NOUVEAU MONDE
Quai Duguay-Trouin
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1 - PALAIS DU GRAND LARGE
2 - BILLETTERIE DU FESTIVAL
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6 - CINÉMA LE VAUBAN
10, bd de la Tour d’Auvergne
Billetterie. Projections non-stop de films dans les
5 salles du cinéma (environ 800 places au total)
7 - LA GRANDE PASSERELLE, PÔLE
CULTUREL
2, rue Nicolas Bouvier
Projections non-stop de films et rencontres dans
les 3 salles du cinéma (500 places au total).
Rencontres-lectures jeunesse à la médiathèque.
Jeux avec le Corsaire ludique. Exposition.
15 - THÉÂTRE DE SAINT-MALO
6, place Bouvet, quartier Saint-Servan
CONCERT DE TITI ROBIN : samedi 23 mai, 21h
En vente en ligne, à la billetterie du festival
et sur place (1h avant le spectacle).
A et B : NAVETTES GRATUITES. Elles desservent le parking Paul Féval (près de l’Hippodrome),
l’Office de tourisme et l’ancienne gare SNCF
10
INTRA MUROS
PORTE
SAINT-PIERRE
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MUSÉE D’HISTOIRE
DE LA VILLE
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11 - THÉÂTRE CHATEAUBRIAND
Place Chateaubriand
Rencontres (80 places)
6, rue Groult de Saint-Georges
Place Chateaubriand
Salle Canada
Ateliers et goûters littéraires sur inscription uniquement
10 - ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE
MARITIME (ENSM)
4, rue de la Victoire
Rencontres et projections autour de la mer, de
l’exploration et du voyageSalle 1 : projections et
rencontres (100 places)
Salle 2 : rencontres (100 places)
Salle 3 : rencontres (150 places)
Chapelle : MAISON DE L’IMAGINAIRE : Rencontres,
expositions et jeux autour de toutes les littératures de l’imaginaire
HÔTEL DE VILLE
(CHATEAU DE LA
DUCHESSE ANNE)
PORTE
SAINT-VINCENT
8 - HÔTEL DE L’UNIVERS
9 - HÔTEL CHATEAUBRIAND
9
ND
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8
FOSSE AUX LIONS
ITE
PORTE
SAINT-LOUIS
HÔTEL DE
L’UNIVERS
PLACE
CHATEAUBRIAND
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GRAND’ PORTE
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MER. DES
CIER PLACE DE LA
S POISSONNERIE
R.
PLACE
VAUBAN
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Billetterie (sauf spectacles et concerts)
Rencontres et projections autour de la mer, de
l’exploration et du voyage (280 places)
12 - SALLE SAINTE-ANNE
12, rue Sainte-Anne
« Besoin de poèmes » tous les après-midi
13 - MAISON DU QUEBEC
2, place du Québec
Rencontres et lectures autour du Québec
et de la francophonie.
14 - MAISON INTERNATIONALE
DES POÈTES ET DES ÉCRIVAINS
5, rue du Pelicot
Rencontre poésie
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INFORMATIONS PRATIQUES
TARIFS
HORAIRES D’OUVERTURE
Entrée plein tarif : 13 euros
Billetteries : 9h
Tarif réduit : 9 euros (moins de 18 ans, étudiants,
personnes handicapées, demandeurs d’emploi)
Accès aux lieux : 9h30
Tarif groupe (10 pers. minimum) : 9 euros
Pass 3 jours : 27 euros
Pass 3 jours réduit : 25 euros
Enfants de moins de 10 ans : gratuit
Début de la programmation : 10h
Salon du livre (Quai Saint-Malo)
Entrée libre chaque jour de 18h à 20h,
et le vendredi 22 mai 2015 de 9h30 à 18h.
Ouverture du Salon du livre, samedi 23 mai, dimanche
24 mai et lundi 25 mai, de 9h30 à 20h.
Attention, les salles ne sont pas vidées à la fin des
séances
BILLETTERIES
Billetterie en ligne : évitez la foule le premier jour en achetant votre billet en avance sur notre site.
À Saint-Malo, avant le festival : le jeudi 21 mai et le vendredi 22 mai 2015, à l’accueil du Salon du livre,
au Quai Saint-Malo de 10h à 20h. Vente également au Pôle culturel la Grande Passerelle (horaires à venir).
Pendant le festival : Petit chapiteau Quai Duguay-Trouin (billetterie principale, face au Grand Large).
Nouveauté : une billetterie sera également mise en place à la nouvelle médiathèque La Grande Passerelle.
ACCÈS, TRANSPORT
- En voiture grâce aux navettes municipales gratuites Paul Féval : elles desservent le Parking payant Paul
Féval (près de l’Hippodrome, 3,30 euros/jour), l’ancienne gare SNCF et le Rond Point Chaussée des Corsaires
à l’entrée d’Intra Muros. De 9h à 22h, départ toutes les 20 mn (20 mn de trajet).
- En bateau depuis Dinard : les vedettes assurent en une dizaine de minutes la liaison entre Dinard et SaintMalo de 9h à 20h pendant toute la durée du festival. Renseignements sur le site de la Compagnie corsaire
- En train : pour les horaires, merci de consulter le site de la SNCF, comptez 20 min à pied entre la gare
et le Palais du grand large.
- En Bus depuis la gare SNCF : plus facile et plus pratique, choisissez le bus pour vous rendre au Festival :
ligne C1 et C2, un départ toutes les 10 minutes.
Renseignement : guichet gare TGV, au 02 99 40 19 22 ou sur www.ksma.fr
HÉBERGEMENT
Vous pouvez consulter l’Office de tourisme de Saint-Malo : www.saintmalo-tourisme.com ou 0825 135 200
(0,15 euros /mn)
MÉDIAS
Le site internet du festival met à la disposition des journalistes un espace « Presse » dans lequel vous
pouvez télécharger des visuels de l’affiche, le formulaire d’accréditation…
Les demandes d’accréditation se font également par mail : [email protected]
Les accréditations sont à retirer au Service de presse du festival (deuxième étage du Grand Large, salle
Lamenais 1) à partir du jeudi 21 mai à 9h30.
12
L'ÉQUIPE DU FESTIVAL
ASSOCIATION ÉTONNANTS VOYAGEURS
24, avenue des Français-Libres, 35 000 Rennes / T. 02 99 31 05 74 / [email protected]
DIRECTEUR DU FESTIVAL : Michel Le Bris
DIRECTRICE ADJOINTE : Mélani Le Bris
ADMINISTRATION - PRODUCTION : Sandrine Legrain, assistée de Gwendoline Legault, Gwladys Anceau
et Alexandre Gaillot
PROGRAMMATION, ACTIONS ÉDUCATIVES, JEUNESSE : Agathe du Bouäys, assistée d’Anaïs Justin
PROGRAMMATION, ÉDITION, SITE INTERNET : Lucie Milledrogues assistée de Lélia Angole et Coline Ménil
ASSISTANTE ORGANISATION : Gaëlle Guiho (chargée des bénévoles et de la gestion des stands)
CAFÉ LITTÉRAIRE : Maëtte Chantrel, entourée de Michel Abescat et Pascal Jourdana
BESOIN DE POÈME : Yvon Le Men
FESTIVAL DU FILM : Matthieu Marin
EXPOSITIONS : Lénaïck Durel assistée de Pierre Le Saint et à Saint-Malo de Fabrice Angelliaume,
Anne-Isabelle Le Touzé, Julien Duporté et Pierre Galopin
Collaborateurs :
CONCEPTION ET RÉALISATION DU SITE INTERNET : Yannick Fortin ([email protected])
CONCEPTION GRAPHIQUE : Erwan Le Moigne ([email protected])
MAINTENANCE INFORMATIQUE : Jean-Philippe Delaunay, SPEXI ([email protected])
RÉGIE
RÉGIE GÉNÉRALE : Jean-Yves Philippe et Jean-Pierre Jouin
ÉQUIPE RÉGIE À SAINT-MALO : Sébastien Izzo, Olivier Tanguy, Éric Verlet, Yann Argenté, Ronan Cornou,
Arnaud Jolif, Jacques Marmion, Michel Loidan et les techniciens de la Ville de Saint-Malo
DUPLEX AND CO
ORGANISATEURS D’ÉVÉNEMENTS
COMMISSARIAT DE SALON
2 ter, ruelle des Vignes, 35160 Talensac / T. 09 81 84 67 40 - 06 64 44 20 14 / [email protected]
Olivier Pouteau et Bénédicte Briand, assistés de Maurane Danlos, Carole Pirotais et Marie Racouët
FAITS&GESTES
ORGANISATION D’ÉVÉNEMENTS CULTURELS
CONSEIL EN COMMUNICATION ET SERVICE DE PRESSE
10, rue des Messageries, 75010 Paris / T. 01 53 34 65 84 / [email protected]
DIRECTEUR : Serge Roué
SERVICE DE PRESSE ET PARTENARIATS MÉDIAS : Laurent Delarue, assisté d’Anna Buy
COMMUNICATION ET COORDINATION DES PARTENARIATS : Virginie Pailler, assistée de Sarah Jeannet
IMPRESSION
MÉDIA GRAPHIC
T. 02 99 86 71 86 / [email protected]
EN COLLABORATION AVEC LA VILLE DE SAINT-MALO
13
ETONNANTS-VOYAGEURS.COM
SUIVEZ ÉTONNANTS VOYAGEURS TOUTE
L’ANNÉE
Après le festival, les rencontres du café littéraire et
les grands débats sont mis en ligne en vidéo, ainsi
que l’intégralité des rencontres enregistrées en Mp3.
Notre site Internet est également le prolongement
des éditions d’Étonnants Voyageurs en Haïti et en
Afrique : vous pouvez retrouver le programme, les
invités, les photographies et la revue de presse complète de ces éditions.
Enfin, le site se veut la vitrine de la « Littérature-monde » et de son actualité, ainsi qu’une
chambre d’écho des activités de la Word Alliance
et des initiatives de nos partenaires : les festivals
d’Édimbourg, de New York, de Berlin…
Retrouvez-nous sur Facebook et Twitter : @FestivalEV
25 ANS DE RENCONTRES LITTÉRAIRES EN
LIGNE : LES ARCHIVES VIDÉOS D’ÉTONNANTS VOYAGEURS
En 2012, Étonnants Voyageurs a entrepris un vaste
projet de numérisation de ses archives filmées
depuis la création du festival en 1990 afin d’offrir sur
son site internet des documents inédits qui retracent
25 ans de rencontres littéraires. Un énorme travail
de transcription d’abord, et de derushage, qui nous
aura pris plusieurs mois… Elles sont désormais en
ligne ! Autant de moments forts et de rencontres
uniques à voir ou à revoir, qui auront marqué de
leur empreinte le festival : Ella Maillart partageant
le plateau avec Théodore Monod et Anita Conti,
ou encore Alvaro Mutis en tête à tête avec Hugo
Pratt, sans oublier Nicolas Bouvier, Robert Doisneau,
Jim Harisson, Jacques Lacarrière, Jean-Claude Izzo,
Patrick Chamoiseau mais aussi Alain Mabanckou,
J.-M. G. Le Clézio, Anna Moï, Dany Laferrière… et
tant d’autres. Naviguez à travers la collection des
archives vidéos du festival et découvrez les acteurs
d’une littérature-monde, écrivains voyageurs,
maîtres de l’imaginaire et témoins de leur temps.
Avec le soutien de la Ville de Saint-Malo, de la DRAC
Bretagne et du Ministère de la Culture et de la Communication.
FAITES CONNAISSANCE AVEC LES INVITÉS DU FESTIVAL
Toutes les biographies des auteurs participant à
l’édition 2015 sont accessibles en ligne.
Depuis l’an passé, grâce à la numérisation de nos
archives, nous proposons une nouvelle présentation
de nos invités avec différents onglets pour une meilleure circulation sur le site : une page comportant
une BIOGRAPHIE rédigée par nos soins, un onglet
ACTUALITÉ avec le dernier roman, essai, bd, film,
et dans la mesure du possible, une revue de presse
des meilleurs articles publiés ; un onglet ŒUVRE avec
une bibliographie/filmographie complète ; un onglet
PORT-FOLIO avec des photographies de l’invité prises
au cours des précédents festivals ; un onglet VIDÉOS
avec les vidéos des cafés littéraires de l’invité lors
de précédents festivals, classés par année ; un onglet
DÉBATS AUDIO avec les enregistrements des débats
des années précédentes. Au lendemain du festival,
ces pages sont enrichies par les captations sonores
ou vidéos des rencontres auxquelles l’auteur a participé.
Dans la colonne de droite : des informations complémentaires avec les VIDÉOS des GRANDS DÉBATS
auxquels l’invité a participé et une rubrique qui
recense tous les articles concernant l’invité sur le
site du festival.
Rassemblées année après année dans une rubrique
DICO DES AUTEURS, ces pages forment aujourd’hui
une riche base de données compilant des informations sur plus de 2 000 auteurs.
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23 / 24 / 25 mai 2015
CAHIER 2 :
LES GRANDS THÈMES
Où allons-nous ? Éditorial par Michel Le Bris
" France une et plurielle ", " République ", " laïcité " : les
débats nécessaires
Francophonie : une ère nouvelle ? Pour un espace-monde
en français
Questions de langue
Un monde en mouvement
Un monde très noir ?
Le sport ? L'espace romanesque par excellence
Science et fictions. Fictions de la science, science-fiction
Étonnants Voyageurs : 25 années d'une aventure littéraire
15
OÙ ALLONS-NOUS ?
Éditorial, par Michel Le Bris
La France a changé, en ce mois de janvier. Comme si le
monde et ses tumultes, son cortège d’horreurs, s'étaient
soudainement rapprochés, avaient fait irruption là où
ne l’imaginions pas, jusqu’au plus intime de chacun et
nous savons bien, dans le fond, que nous ne pourrons pas
continuer très longtemps à nous payer de mots. « Être Charlie »,
aujourd'hui, c'est d'abord cela : ne plus se payer de mots.
Ces semaines tragiques auront révélé ce que nous savions depuis longtemps, les
fractures qui travaillent la société française, l'effritement du lien social, la réalité
de groupes humains qui s'observent, se méfient les uns des autres, ne s'aiment
plus, mais, moins attendu peut-être, elles auront aussi apporté une réponse venue
des profondeurs du pays, le 11 janvier : cette France qui envahissait tout l'espace,
n'en finissait pas de déborder en un élan irrépressible, elle était « une » dans sa
multiplicité assumée, de culture et de croyances, une et plurielle, mais bien loin de
tout « communautarisme » – en cela encore une fois en avance sur nos politiques,
dont les catégories mentales n'auront jamais paru si obsolètes. Et c'est tout à la fois
de ses fractures et de cette réponse du 11 janvier qu'il faut partir si nous voulons
reconstruire un « être ensemble ».
Sur ce point, écrivains et artistes ont des choses à dire. Parce qu'en ces débats c'est
une vision de nous-mêmes et des autres qui se trouve engagée. Que porte la culture.
Qui se dit à travers les œuvres des artistes. Pour nous rappeler que nul n'est réductible
au « produire » et au « consommer », et qu’il est en chacun une autre dimension, de
grandeur, qui le fait homme et le fait libre. Ce que nous affirmons ici obstinément
depuis notre création, il y a de cela 25 ans.
« Être Charlie », pour nous, c'est moins de dévider des banalités sur la liberté d'expression, de continuer à nous croire les détenteurs de l'universel, de brandir à tout
propos comme de commodes talismans « République » et « laïcité », que d'oser penser
une France toute à la fois une et plurielle, refuser les conformismes, les moulins à
prières des idéologies, se risquer dans ce monde qui vient sans tabou ni œillère,
pour apprendre de lui, en mettant entre parenthèses nos a priori. C'est ainsi que
nous avons construit cette édition, autour de cette interrogation : « Où allons-nous ? »
Nous fêtons cette année notre 25e anniversaire. 25 années d'une aventure humaine
et intellectuelle exceptionnelle, avec cette conviction, dès le départ, qu'un nouveau
monde venait, qui nous imposerait un changement de coordonnées mentales, et
qu’en ces périodes encore plus qu’en l'ordinaire des jours, ce sont les écrivains,
les artistes, qui disent l'inconnu de ce qui vient. Cette conviction nous aura projeté
aux quatre coins du monde, aura fait du festival un formidable laboratoire d'idées.
L’album que nous publions, auquel se sont associés une soixantaine d’écrivains et
de photographes en porte témoignage.
Où allons-nous ? Il nous semble, à parcourir cette histoire, que les idées nées de
ces milliers de rencontres, ou éprouvées au feu de ces débats, aidaient à dessiner
quelques-uns des contours de ce monde nouveau. Et que la meilleure manière de
fêter cet anniversaire, plutôt que de se tourner vers le passé – tous ceux qui ont fait
ce festival sont là, près de nous, restés vivants dans notre cœur comme dans celui du
public – était de s’efforcer, une fois de plus, de se tourner vers ce monde qui vient,
ce monde déjà là, pour en préciser un peu plus les traits, sans se payer de mots.
« Être Charlie » pour nous, aujourd’hui, c’est d’abord cela : la fidélité à ce que nous
sommes.
16
« France une et plurielle »,
« République », « laïcité » :
les débats nécessaires
D’évoquer, il y a peu, une France multiculturelle
déclenchait un concert de protestations : remise en
cause du pacte républicain, de la citoyenneté, de
la laïcité ! Mais que vaut un modèle qui ne produit
plus guère que de l’exclusion ? « Plus de République »,
« plus de laïcité », martèlent nos politiques, comme
des vertus qu’il suffirait de retrouver. Oui certes : qui
n’en serait pas partisan ? Encore faut-il s’entendre
sur le sens des mots, si l’on veut qu’ils retrouvent
chair et sens pour les temps présents. Car si la
réponse donnée est précisément le problème, nous
avons peu de chance d’avancer…
Nous ne sommes pas des hommes politiques, nous
ne sommes pas des idéologues : juste des écrivains et
des artistes, mais nous avons là-dessus des choses à
dire. Parce qu’en ces débats c’est une idée de nousmêmes et des autres qui se trouve engagée. Parce
que les enjeux de la culture sont ceux-là même de
« l’être ensemble ». Et que nous sommes en plein
dans ce qu’a été le projet d’Étonnants Voyageurs.
D’UN INCONSCIENT RÉPUBLICAIN
L’espace mental du pacte républicain, tel que David
le représente dans le tableau-manifeste du Serment
des Horaces (les Horaces jurant sur les épées brandies, recréés hommes nouveaux, tranchants comme
des lames, sans plus d’intériorité, les femmes en
pleurs rejetées sur la droite du tableau) est celui d’un
espace public régi par la loi commune, ne voulant
plus connaître que des citoyens – rejetant le « reste »,
tout le reste, dans l’espace privé symbolisé par ces
femmes en pleurs. Et c’est ce « reste », bien sûr, qui
fait problème, ce « reste » malmené, refoulé, rejeté,
méprisé, qui fait retour, met à mal une vision abstraite, désincarnée de la République – ce « reste » si
bien analysé par Mona Ozouf, depuis La Fête révolutionnaire, jusqu’à La et les Frances, qui dès le départ
affolait, inquiétait, l’imaginaire jacobin.
Un modèle républicain parait à bout de souffle –
s’il a jamais existé tel qu’on le brandit aujourd’hui
dans une « pureté » qu’il s’agirait de retrouver, – mais
la France, prisonnière de ses mythes, peine à l’admettre. Le « reste » rejeté dans l’espace privé fait de
plus en plus violemment retour dans l’espace public,
parce que de plus en plus de gens vivent au quotidien avec le sentiment d’être rejetés, eux pourtant
Français, dans les marges du fait de leur couleur
de peau, de leurs origines géographiques, de leurs
croyances réelles ou supposées, comme s’ils vivaient
non pas avec mais à côté des autres Français ? Comment pourraient-ils imaginer d’autres voies de survie
que dans un repli communautaire – puisqu’il ne leur
est pas laissé d’autre choix ? Et c’est peut-être ainsi
qu’avec le plus beau des principes, on fabrique le
terreau sur lequel se développent les extrémismes
d’aujourd’hui, et ces « patries imaginaires » qu’annonçait, il y a 20 ans déjà, Arjun Appadurai…
PERMETTRE « L’ÉCHANGE DE NOS DOULEURS RESPECTIVES »
La France est plurielle, et depuis l’origine : elle s’est
construite sur une étonnante diversité de régions,
diversité qui persiste aujourd’hui, dans laquelle les
jacobins, tout à leur peur panique du multiple voyait
comme une hydre sans cesse renaissante.
La France est plurielle, aussi, du fait de son histoire
coloniale – qu’elle se trouve incapable d’intégrer,
et ceci depuis l’origine, en sorte que les blessures
anciennes nourrissent et enveniment la crise présente. Comment se peut-il qu’animée de principes
si admirables qu’ils devaient servir de modèle au
monde entier, pense-t-elle, la France soit le seul
pays d’Europe à occulter son histoire coloniale, le
seul à ne pas avoir un musée qui lui soit consacré ?
Cela tient à ce que l’esclavage, puis la colonisation
mettent très concrètement à mal les prétentions universalistes de notre idéal républicain. Cela tient à
ce que le « reste », rejeté par David dans un coin de
sa toile, était tout simplement ce que les colonisés
ressentaient comme leur être même, ce qui les avait
faits, leur âme — cette « dimension poétique de l’être
humain » sans laquelle il n’est pas de communauté
humaine qui tienne.
Une simple question, posée par ce « reste » encombrant que la République, pour vous admettre en
son sein, vous prie de laisser à la porte : la création
artistique relève-t-elle de la sphère privée, ou de la
sphère publique ? De la sphère privée, en ce qu’elle
est l’affirmation de la singularité d’un artiste. Mais
de la sphère publique, tout autant, puisque puissamment créatrice d’un « être ensemble » irréductible à
la seule « loi commune ». Et dès lors quelle laïcité
penser ?
Énoncer cela ne revient pas, comme il est aussitôt
reproché, à verser dans le relativisme d’un « tout se
vaut », ou les naïvetés éculées du « droit à la diffé-
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rence », mais à redonner chair au social et à laïcité,
en créant, pour reprendre les mots d’Olivier Mongin,
dans un article d’Esprit : « Entre un universel abstrait
et un individu vivant l’illusion d’une émancipation
parfaite, l’espace d’un dialogue entre cultures, où
accueillir, calmer, apaiser la violence des convictions, permettre ce que Rushdie appelle “l’échange
de nos douleurs respectives” ».
QUAND L’AUTRE ET L’AILLEURS FONT
IRRUPTION DANS L’ESPACE FRANÇAIS
La France est plurielle et ce, depuis longtemps –
cet extérieur tant craint est depuis longtemps à
l’intérieur et imprègne l’imaginaire français bien
plus qu’on ne l’imagine souvent. L’histoire des flux
migratoires est celle la réfraction en France de
notre empire colonial, l’irruption de l’Autre et de
l’Ailleurs, dans l’espace français, le bousculant, le
transformant, l’enrichissant, et ce, depuis plus d’un
siècle. Une histoire douloureuse, chaotique, procédant par convulsions et crises multiples, certes
— mais si l’on s’acceptait enfin dans cette diversité quel fantastique atout ce pourrait être, pour
jouer sa partie dans le monde en train de naître que
de percevoir notre « identité » comme celle d’une
« pensée-monde » riche des apports venus d’Asie,
d’Afrique et d’ailleurs ! Une pensée-monde : est-il
beaucoup d’autres, aujourd’hui ?
« S’ouvrir au monde, sourire de partage et se reconnaître comme culture plurielle pourrait donner une
autre nation la confiance qu’elle a perdue (…). Ou
bien l’on ouvre les ghettos et l’on partage le bon
air de la mixité, où l’on se dessèche sur les ruines
archéologiques d’une histoire devenue imaginaire »
écrivait le Clézio au printemps 2014 peu avant une
rencontre mémorable à Saint-Malo, devant une foule
d’un millier de personnes.
Il n’est pas, croyons-nous, de débat plus important
aujourd’hui. Où le rôle de la culture, de la création
artistique, de l’imaginaire commun tissé des milles
fils de nos poèmes, de nos fictions, est absolument
décisif. Parce que ce sont les artistes qui nous disent
l’inconnu du monde qui vient. Et qui, le disant, le
rendent habitable. C’est avec cette conviction que
ce festival fut créé, il y a 25 années.
Un après-midi entier, au grand auditorium. Une rencontre avec Mona Ozouf, Pascal Blanchard, Abdennour
Bidar, Benjamin Stora, suivie de la projection du film Casse de Nadège Trebal, puis une rencontre « France
une et plurielle » avec Karim Madani, Marc Cheb Sun, Wilfried N’Sondé, etc. Prolongé le lendemain,
toujours à l’auditorium par une rencontre « Identités plurielles, patries imaginaires » avec Akil Sharma,
Taiye Selasi, Jamal Mahjoub (alias Parker Bilal), Abdourahman Waberi…
LES AUTEURS
Yahia BELASKRI, Abdennour BIDAR, Pascal BLANCHARD, Marc CHEB SUN, Alaa EL ASWANY, Karim MADANI,
Mona OZOUF, Sylvain PATTIEU, Boualem SANSAL, Wilfried N’SONDÉ, Benjamin STORA
LES FILMS
• Bondy blog, portrait de famille, de Julien Dubois (Zadig Productions/2014/52’)
• Casse, de Nadège Trebal (Neon Productions, Maïa Cinema, hvh films/2014/87’)
• Champions de France, de Rachid Bouchareb (Tessalit Production/2015/40x2’)
• La France est notre patrie, de Rithy Panh (Catherine Dussart Productions/Bophana Prod./2015/75’)
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Francophonie : une ère nouvelle ?
Pour un espace-monde en français
Non plus la vision obsolète d’une France dépositaire
de l’universel, dispensant ses lumières sur les masses
enténébrées d’un extérieur qui serait la « francophonie », mais celle d’un espace-monde en français,
sans plus de centre dominant, espace de dialogue et
d’échanges sur un pied d’égalité. La France se pensera comme francophone dans le monde nouveau
qui vient, ou elle se repliera de plus en plus sur
une vision fantasmée d’elle-même portant en germe
bien des explosions. France plurielle et vision de la
francophonie comme « espace-monde en français » :
comment ne pas voir que ces deux idées sont étroitement liées ?
Elles étaient au cœur du « Manifeste pour une littérature-monde en français », signé par J.-M.G.
Le Clézio et Édouard Glissant, entre autres, avec
l’exigence d’une littérature dégagée des affèteries
formalistes, ouverte aux vents du monde, mettant
bas la distinction scandaleuse entre une littérature
française et une autre, francophone, toujours traitée
avec condescendance. Ce fut notre combat depuis
le début du festival.
Quels cris d’orfraies à la publication de ce manifeste ! Quels appels au sauvetage de la patrie menacée ! Comme si la toute-puissance de la littérature
« française » (la seule vraie, il va sans dire, pour ces
hardis défenseurs) se trouvait ainsi mise en cause.
La relecture de ces protestations fait aujourd’hui
sourire : le temps est passé. Et nous avons gagné
au moins ceci : sur les tables des librairies, désormais, se retrouvent mêlés romans français et
« francophones » comme s’il allait de soi qu’ils sont,
ensemble la littérature vivante de langue française.
Et qu’il parait loin, le temps où les francophones se
retrouvaient repoussés très loin à l’écart comme un
sous-genre mineur, et exotique ? Notre fierté est d’y
avoir contribué, un peu.
Une matinée entière de débats le dimanche à l’auditorium, en présence de Michaëlle Jean nouvelle
secrétaire générale de l’Organisation internationale
de la Francophonie (OIF), Hubert Haddad, Kamel
Daoud, Boualem Sansal, Ananda Devi, Lyonel Trouillot, Atiq Rahimi, Michel Le Bris. Une rencontre pour
mieux faire connaître le Prix des Cinq continents.
Et de multiples rencontres sur la question de la
langue, sujet sensible s’il en est, où se concentrent
toutes les interrogations évoquées dans ces pages.
LES AUTEURS
Plus de 40 écrivains venus de Côte d’Ivoire, de
France, du Mali, du Congo, d’Algérie, du Maroc,
d’Égypte, du Liban, d’Afghanistan, d’Haïti, des
Antilles, de l’île Maurice, de Suisse, de Belgique,
du Québec…
Nathacha APPANAH, Yahia BELASKRI, Jean-Marie BLAS DE ROBLÈS, Miguel BONNEFOY, Teresa
CREMISI, Romain CRUSE, Kamel DAOUD, Ananda
DEVI, Ousmane DIARRA, Nicolas DICKNER, Miguel
DUPLAN, Laurent GAUDÉ, GAUZ, Hubert HADDAD,
Paula JACQUES, Koffi KWAHULÉ, Yanick LAHENS,
Fouad LAROUI, Fiston MWANZA MUJILA, Wilfried
N’SONDÉ, Alexandre NAJJAR, Makenzy ORCEL,
Sylvain PATTIEU, Gisèle PINEAU, Grégoire POLET,
Emmelie PROPHÈTE, Atiq RAHIMI, Patrick RAMBAUD, Alain REY, Jean ROUAUD, Boualem SANSAL, Simone SCHWARZ-BART, Benjamin STORA,
Sami TCHAK, Lyonel TROUILLOT, Abdourahman
WABERI…
Mais ce n’est qu’un premier pas. Il n’y a pas que les
étals des libraires à conquérir : il y a le monde nouveau, et la place qu’on entend s’y donner. L’occasion
de faire le point après 25 années très intenses.
19
Questions de langue
La vivacité extrême des prises de position, les passions qu’elles déchaînent, et depuis fort longtemps,
les appels volontiers à la guerre sainte pour contenir
l’étranger sacrilège montrent bien à quel point l’on
touche, en ces questions de langue, à l’essentiel
– en tout cas en France, où la langue s’est voulue
consubstantiellement liée à l’édification de la nation
(il resterait à expliquer comment cette vision peut
s’accorder à celle d’une francophonie qui ne serait
pas de soumission, mais nous voilà déjà polémiquant…)
Pour Alain Borer, dans un essai passionnant, partial, provocant (De quel amour blessée), le français
« langue à nulle autre pareille » (mais entend-il par
là « différente » ce qui serait la moindre des choses
s’agissant d’une langue, ou « supérieure≈ » ?), le
français, donc, disparaît à toute vitesse sous nos
yeux, emportant avec lui une civilisation. Henriette
Walter, dans ses divers essais, (Le français dans
tous les sens, L’aventure des langues en Occident,
L’aventure des mots venus d’ailleurs) marque un
point de vue très différent, nettement moins crispé,
« n’ayons pas peur des mots étrangers » déclare-t-elle
en substance. Et Alain Rey, qu’on ne présente plus, et
qui publie un très beau Causa, auteur de la somme
Mille ans de langue française, se passionne pour
le voyage des formes et des mots venus d’Orient
vers la langue française, (voyage, translation, traduction, transmission). Leur rencontre viendra en
conclusion d’un après-midi « Spécial Lire » consacré
aux 40 ans du magazine Lire en compagnie de Pierre
Assouline et François Busnel. Une conclusion, n’en
doutons pas, en apothéose ! (Théâtre Chateaubriand,
samedi, à 14h).
Et bien d’autres débats, sur la langue, au fil des
trois jours :
• Français des uns, français des autres
• Libérer la langue de son pacte avec la nation ?
• L’argot
• le pouvoir magique des mots
• La langue : toujours de l’autre
• Langue étrangère, écrivains de nulle part
• Langue, rythme, parole
Qu’entend-on par « génie » d’une langue ? Ne répètet-on pas ainsi le schéma de pensée qui veut absolument que l’on ne trouve sens, identité, que dans
et par un ordre supérieur – qui a nom, ailleurs :
nation, ethnie, classe, parti, religion ou race, comme
s’il fallait à toute force nier, contenir, cadenasser
la liberté du sujet ? Parlant, est-ce la langue, et les
valeurs qu’elle est supposée porter, qui parlent à
travers vous ? Ou bien est-ce la parole qui importe,
qui passe à travers la langue, la bouscule et ce faisant la recrée, fait qu’elle demeure vivante ? Que dit
le poème, de la langue, lui qui passe à travers elle
par le souffle, le rythme ? Toute langue, à commencer par celle que l’on dit « maternelle », n’est-elle
pas langue de l’autre ? Et pour un écrivain toute
langue n’est-elle pas étrangère, à commencer par
la sienne propre ?
LES AUTEURS
Pierre ASSOULINE, Alain BORER, François BUSNEL, Michel LE BRIS, Stéphane PAOLI, Alain REY, Henriette WALTER…
20
Un monde en mouvement
LES INVITÉS
Antoine AGOUDJIAN, Nathacha APPANAH, Russell BANKS, Yahia BELASKRI, Abdennour BIDAR, Parker BILAL,
Annick COJEAN, Kamel DAOUD, Víctor DEL ÁRBOL, Andrea DI NICOLA, Ousmane DIARRA, Alaa EL ASWANY,
Elise FONTENAILLE-N’DIAYE, Laurent GAUDÉ, GAUZ, Hubert HADDAD, Pierre HASKI, Lieve JORIS, Serge JULY,
John KING, Gilles LAPOUGE, Michel LE BRIS, Manon LOIZEAU, Anibal MALVAR, Zygmunt MILOSZEWSKI, Giampaolo MUSUMECI, Bernard OLLIVIER, Grégoire POLET, Atiq RAHIMI, Jean-Christophe RUFIN, Paolo RUMIZ,
Axel SALVATORI-SINZ, Taiye SELASI, Michel SERFATI, Akhil SHARMA, Jil SILBERSTEIN, Ersi SOTIROPOULOS,
Benjamin STORA, Sanjay SUBRAHMANYAM, Sami TCHAK, Philippe TRETIACK, Abdourahman WABERI…
MIGRATIONS, EXIL, EXODE, FRONTIÈRES
Jamais l’humanité n’avait connu pareils mouvements
de population : migration nord-sud, et est-ouest en
Europe, mais aussi migration des campagnes vers
les villes en Afrique, en Asie, en Amérique latine, et
migrations climatiques commencent. Télescopages, à
chaque fois, de cultures, destruction de liens familiaux, de structures traditionnelles, difficultés pour
les enfants de 2e génération d’immigrés à se situer,
tentation des « patries imaginaires ».
l’imaginaire individuel et collectif, paradoxalement,
retrouve dans le grand tohu-bohu planétaire une
place centrale » – seul capable en effet d’articuler
dans un récit des strates culturelles apparemment
hétérogènes. Mais dangers extrêmes, disions-nous,
de voir naître également pour ceux se sentant entre
deux mondes, et en fin de compte de nulle part,
la tentation de « patries imaginaires » d’autant plus
violentes que sans lien avec une quelconque réalité.
Nous avions fait de ce thème le cœur de notre édition
de 2008. « Jusqu’ici nous pensions essentiellement le
monde dans les catégories du stable », écrivions-nous
alors ≈: « état/nation, territoires, frontières, oppositions intérieur/extérieur, communautés, familles,
identité ». Il se pourrait que le monde qui naît
devant nous et nous emporte déjà nous oblige à
une révolution : penser le monde, désormais, – et
nous-mêmes avec lui – à partir, non plus du stable
mais du mouvant. Moins une pensée des structures
qu’une pensée des flux : flux de populations, comme
jamais le monde n’en connut, migrations, volontaires
ou subies, flux de capitaux, flux d’images et de sons,
immédiateté d’une communication mondialisée. Où
Migrations voulues ou contraintes, nouvelles routes,
nouveaux Eldorados, tentations du repli derrière des
frontières anciennes ou nouvelles, mais exigence
de manières nouvelles aussi de penser la frontière,
réalité « afropolitaine » mettant à mal les mythologies
« villageoises≈ » d’une ancienne Afrique, apparition
d’une génération nouvelle d’écrivains ne se vivant
plus en exil, ou cloués à demeure, mais circulant à
la surface du globe, entre leur pays et le reste du
monde. Thèmes riches, complexes, douloureux, que
creusent depuis bien des années de nombreux écrivains et cinéastes, qui nous proposent cette année
des œuvres fortes, originales.
AVEC, DES FILMS EXCEPTIONNELS
• Des étoiles, de Dyana Gaye : entre Turin, Dakar et New York, rendus avec une
justesse de ton remarquable, vraie œuvre d’auteur, les destins de Sophie, Abdoulaye
et Thierno se croisent, se font écho et dessinent une constellation de l’exil.
• Et nous jetterons la mer derrière vous, de Anouck Mangeat, Noémi Aubry, Clément Juillard,
Jeanne Gomas. Une plongée dans les routes qui s’entrecroisent, vers l’Ouest, les villes non-lieux
et les zones frontières, grandes comme des pays entiers, du chaos de la Grèce en crise, en passant
par les rues d’Istanbul à la rencontre d’Aziz, Sidiqi, Housine, Younes, et des rêves qu’ils portent.
• Les Chebabs de Yarmouk d’Axel Salvatori-Sinz, avec leur soif de vivre et d’absolu, pris entre le
besoin de liberté et l’appartenance au groupe, le désir de révolte et la perspective d’une vie rangée,
les choix sont difficiles ; surtout quand on est réfugié palestinien dans le camp de Yarmouk, en Syrie…
• Les messagers, d’Hélène Crouzillat et Lætitia Tura : Des pêcheurs marocains qui trouvent
régulièrement des corps sans vie au registre paroissial où un prêtre français note quand il
peut l’origine des défunts. Du Sahara à Mellila, sur la frêle limite qui sépare les migrants
vivants des migrants morts. « Ils sont où, tous les gens partis et jamais arrivés ? »
21
FRONTIÈRES
Époque de flux migratoires que rien ne paraît pouvoir
arrêter et, pourtant, parallèlement multiplication
des frontières : 26 000 km de frontières nouvelles
depuis la disparition de l’URSS en 1991, estime-t-on,
tandis que les mouvements religieux et fondamentalistes remettent en question les frontières établies,
mais en ignorant les revendications territoriales
classiques et intranationales des mouvements de
libération d’hier. Daesh, dans son intention de créer
un « califat », bouleverse les tracés du Moyen-Orient
et remet en question les accords de Sykes-Picot de
1916. AQMI et Boko Haram veulent créer un Sahelistan en Afrique centrale et subsaharienne, avec
l’aide des trafiquants. Le Yémen (celui de Kessel !)
vole en éclats. Tandis qu’en Europe renaissent les
tentations du repli, de la protection d’une identité
que l’on croit menacée…
Mais gardons-nous des idées simples : la frontière
n’est pas nécessairement barricade, ou prison comme
le voudraient les possédés du délire identitaire, et
comme le dénoncent les rêveurs d’un monde sans
frontières, tous, bien qu’en deux camps opposés,
pareillement négateurs de l’altérité. Reste peut-être
à penser autrement les frontières entre-deux mouvant, matrice d’une autre manière d’être au monde,
« où chacun se trouve confronté au « sujet autre »,
m’oblige à penser tout à la fois au monde, à moi et
aux autres »
PRIX KESSEL : CONTRE LE MENSONGE : GARDIENS DU SENS DES MOTS.
« Au commencement de tout est la parole », écrivait
Vaclav Havel en juin 1989. « C’est le miracle auquel
nous devons d’être hommes. Mais c’est aussi le piège,
l’épreuve, la ruse et le test. Et plus encore qu’il ne
vous semble, à vous qui vivez dans un pays de grande
liberté de parole, dans une société où les mots ne
semblent pas beaucoup importer. Pourtant, ils
importent. La parole, les mots, importent partout ».
Veiller au sens des mots : ils ne disaient pas autre
chose, tous les écrivains rassemblés de cette Europe
dite « de l’Est », lors des premières journées que
nous avions organisées à Sarajevo, avec le Centre
André Malraux, en 2000. Lutter au quotidien, sous
le joug communiste, pour sauver le sens des mots
– contre un pouvoir dont l’arme la plus perverse
était sans cesse de les travestir, de leur renverser en
leur inverse, « épuration ethnique » devenant « programme d’entente et de concorde entre les peuples »,
« liberté » devenant flicage généralisé, et ainsi de
suite à l’infini. Gardien du sens des mots contre tout
ce qui les affadit, les corrompt, les rend insignifiants,
n’était-ce pas la mission première des écrivains et
des artistes, insistaient-ils en s’étonnant que nous
semblions la prendre à la légère, à l’Ouest ?
ans après la première guerre de Tchétchénie, elle
explore un pays terrorisé, dont le président Kadyrov
et ses milices veulent éradiquer jusqu’à la mémoire,
ou celui de Rithy Panh, La France est notre patrie,
sur le double langage des colonisateurs, ou encore
Iranien de Mehran Tamadon, ces deux jours de huis
clos entre quatre mollahs, partisans de la République
Islamique d’Iran et le réalisateur, athée iranien, nous
sont revenues les phrases de Vaclav Havel, et le
souvenir des journées de Sarajevo. Car c’est bien
de cela qu’il s’agit, dans ces trois films : de lutter
contre le mensonge, la perversion du sens des mots.
Et s’est imposé à nous qu’il n’était pas meilleur
choix que ce thème pour l’après-midi consacré à
la mémoire de Kessel ainsi qu’au prix qui porte son
nom : n’est ce pas la responsabilité des journalistes,
et par d’autres moyens, des écrivains et des artistes
d’être des gardiens du sens – comme l’avait été Kessel, tout à la fois journaliste et écrivain ?
Contre le mensonge, sauver le sens des mots≈: en
découvrant le film bouleversant de Manon Loizeau
(Tchétchénie, une guerre sans trace) quand vingt
ET QUANTITÉ DE RENCONTRES…
22
Un monde très noir ?
TROIS JOURS DE RENCONTRE AVEC
STANISLAS, Philippe BERTHET, Jamal MAHJOUB (Parker BILAL), Glen DUNCAN (Saul BLACK), Jean-Marie
BLAS DE ROBLÈS, François BOUCQ, Stéphane BOURGOIN, Fabrice BOURLAND, Judith BROUSTE, Pierre CASSOU-NOGUES, Ray CELESTIN, Florent CHAVOUET, Jonathan COE, Cécile COULON, Didier DECOIN, Víctor DEL
ÁRBOL, Sylvie DESHORS, Pascal DESSAINT, DOA, Malika FERDJOUKH, Adrien GOETZ, Christian GRENIER,
Hubert HADDAD, Indrek HARGLA, Arnaldur INDRIDASON, Michel LE BRIS, Anibal MALVAR, Dominique
MANOTTI, Matthew MCBRIDE, Zygmunt MILOSZEWSKI, Giles MILTON, Alain MORVAN, Jérôme NOIREZ,
Chantal PELLETIER, Christopher PRIEST, Sébastien RAIZER, Christian ROUX, Ersi SOTIROPOULOS, Audrée
WILHELMY, Kim ZUPAN…
GOTHIQUE
L'affaire naît très tôt, en plein cœur des Lumières. Étrange, à tout prendre, que ce XVIIIe siècle qui nous
promettait une marche triomphale vers le Progrès et la Liberté sous les lumières de la Raison et qui
très tôt se creuse en souterrains, en trappes, en prisons, se dresse en châteaux maléfiques sur les pics
escarpés, comme si l'élan libérateur ne rencontrait partout que désir de maîtrise, séduction des mises
à mort, grands frissons de la terreur pour se renverser bientôt en une nuit noire : prisons de Piranèse,
hauts châteaux sadiens. Gothique c'est-à-dire libre, de la sauvage, indomptée, insolente, barbare, liberté
de Nature veut croire alors l'époque – au moment où la science démontre la nature déterminée de part
en part. Gothique, sera l'espace de cette déflagration, de cet impensable télescopage de la Liberté et de
la Terreur où semblent s'annoncer les tumultes du temps : depuis le Vateck de Beckford et le Moine de
Lewis jusqu'au Frankenstein de Mary Shelley.
Gothique : il revient sous des formes diverses, à chaque période de rupture : romantisme noir, fantastique
anglais fin de siècle, et aujourd'hui encore, au milieu des années 70, très exactement dans l'effondrement
des idéologies lourdes. En musique, à travers Lou Reed et le Velvet Underground, le mouvement punk
dès 1976, Joy Division, Souxies and the Banshees avant de se constituer en courant autonome, d'imposer
une mode, tout en noir, de multiples références au romantisme noir, une apparence physique, coiffure,
maquillage, vêtements, bijoux tandis que Neil Gaiman et Poppy Z. Brite donnaient au mouvement ses
lettres de noblesse littéraires.
LE RETOUR DU DIABLE
ROMAN NOIR
Alain Rey publie son Dictionnaire amoureux du
diable, après l'exposition au Quai d'Orsay « L'ange
du bizarre » sur la représentation du mal dans l'art
depuis la peinture au XIXe jusqu'au cinéma du
XXe siècle. Sorcières, démons, spectres, vampires :
ils reviennent en force. En littérature, en musique,
dans la mode. Après le romantisme noir au XIXe, le
surréalisme dans la première moitié du XXe siècle –
avec pour date symbolique de leur dernier retour,
le triomphal succès d’Entretien avec un vampire
d'Anne Rice… en 1976, décidément une date charnière. Comme si l'on n'en finissait pas d'interroger la figure du Malin, et l'opposition ou la secrète
connivence entre ces deux figures : Satan oppresseur,
Satan rebelle.
Il naît dans la crise de 1929, avec La moisson rouge de
Dashiell Hammett et le Little Caesar de W. R. Burnett.
Une écriture hypertendue, où l’on dirait entendre le
crépitement encore des machines à écrire pour dire
toute la violence, le rythme, l'intensité de la ville
de ces années-là. Ville panthère d’Ed McBain dans
Le Sonneur, jungle d'asphalte pour Burnett dans
La femme à abattre, ville carnassière de Chester
Himes dans La reine des pommes, ville tout à la fois
fantastique et réaliste : le roman noir imposera de
nouveaux codes de narration, inspirera durablement
les littératures du monde entier. Et le cinéma.
23
SÉRIE NOIRE, 70E ANNIVERSAIRE
ET LA SÉRIE NOIRE AUJOURD'HUI ?
Elle naît officiellement en 1945, véritablement en
1948 en France, chez Gallimard, sous l'impulsion du
traducteur Marcel Duhamel. Prévert en trouvera le
nom. Dans l'effervescence de l'après-guerre une jeunesse ne veut plus rien entendre de ce qu'était le
monde ancien. Existentialisme, jazz à Saint-Germaindes-Prés, quête de rythmes neufs, d’une écriture
délivrée des préciosités anciennes – la Série noire
est aussitôt saluée par Queneau comme l'annonce
d'une littérature nouvelle. Et c'est une révolution.
Les tenants du roman policier à énigme s'étranglent
de fureur, les gensdelettres s'indignent – comment
peut-on écrire ainsi, d'un parler si vulgaire ! Simonin
publie bientôt Touchez pas au grisbi, qui marque
spectaculairement l'entrée de l'argot en littérature.
Les ondes de choc en seront immenses.
L'écriture noire s'est généralisée, imprègne la littérature générale – mais qu'en est-il de la Série noire
elle-même, aujourd'hui ? 70e anniversaire : occasion
aussi d'un bilan. Le polar français, qui ronronnait un
peu dans les années soixante, s'est soudain réveillé
après mai 68. Comme si de nouveaux jeunes auteurs,
ne trouvant pas leur place dans la littérature formaliste, supposément avant-gardiste régnant alors,
avaient réinvesti le genre noir pour dire le monde
réel avec son langage, ses révoltes. Époque effervescente, dont Jean Patrick Manchette est la figure
majeure. Mais aujourd'hui ? Toujours la même vitalité, la même nécessité ou bien sclérose, ressassement de stéréotypes d'écriture et de pensée, comme
le disent parfois ceux, il est vrai, qui le lisent moins ?
Débat en perspective…
L’INVENTION DE LA LANGUE :
AU ROYAUME D’ARGOT
RETOUR SUR LES ANNÉES 1930
« Enfin Malherbe vint » – pas jusqu’ici, d’évidence.
Mais de ne point fréquenter le beau monde n’empêche pas l’invention, la ruse aussi pour échanger
sans se faire comprendre du bourgeois, ou du pandore. L’argot des rues, des bas-fonds, de l’usine,
et ses merveilles de trouvailles comme le restitue Auguste le Breton ou Simonin et puis l’invention d’une langue « autre » par des écrivains dont
les expressions demain se retrouveront adoptées
par tous, avec Audiard, bien sûr, ou San Antonio.
Quand la langue, échappant aux gendarmes, prend
la poudre d’escampette…
ROMAN NOIR :
LA LITTÉRATURE D'AUJOURD'HUI ?
Un constat : l'écriture noire, avec le regard sur le
monde qu'elle implique, s'est diffusée à l'échelle de
la planète, jusqu'en Chine. Parce qu'elle est l'écriture de la ville en croissance exponentielle, de la
violence sociale, de la corruption généralisée, des
jeux de l’or et de la puissance. Roman noir anglais,
roman noir nordique, allemand, espagnol, russe,
italien – il est partout, impose ses codes, génère
des séries TV époustouflantes, américaines certes,
mais aussi nordique (comme The Killing). Un tour
du monde du roman noir avec la jeune garde européenne (du polar médiéval venu d’Estonie au tréfonds du Barcelone gitan contemporain), du roman
noir qui flirte avec le nature writing et du polar pur
jus à l’américaine…
Si l'on veut une démonstration éclatante de ce que
les artistes disent l'inconnu de ce qui vient, il faut
se tourner vers les années trente, quand s’éveillent
les monstres dans une rafale de chefs-d'œuvre
que nous pouvons dire aujourd'hui prémonitoires :
Frankenstein de James Whale, avec Boris Karloff
en 1931, Docteur Jekyll and Mister Hyde de Reuben
Mamoulian en 1931, Freaks de Tod Browning en 1932,
King Kong de Cooper et Schoedsack en 1933, Black
Cat d'Edgar George Ulmer en 1934, L'auberge de la
Jamaïque du jeune Hitchcok en 1939.
L'ombre gagne, des monstres se lèvent sur les ruines,
la science ne paraît plus promesse de seuls progrès,
le diable étend ses griffes sur le monde tandis que
se lèvent au plus secret des âmes de bien étranges
ténèbres. Voilà que les artistes pressentent, interrogent cette puissance noire au cœur du monde –
Hitler prendra le pouvoir en 1933.
24
LE RETOUR DES ANNÉES 30 ?
ET DES FILMS
Historien, on ne pose jamais au passé que les questions du présent pour donner à celui-ci sens et profondeur. Et il est vrai que bien troublantes sont les
ressemblances, jusque dans l'enchaînement fatal
vers la catastrophe : mêmes « éléments de langage »,
même séquences répétées presque à l’identique.
Pascal Blanchard, Renaud Dely, Claude Askolovitch,
Yvan Gastaut, deux historiens et deux journalistes
ont publié il y a de cela quelques mois un livre,
Le Retour des années 1930, qui a suscité de vives
réactions : « Économiques, sociales, identitaires ou
politiques, les crises s'additionnent depuis le krach
de 2008, comme au temps de la Grande Dépression de 1929 » écrivent-ils. « Qu'en est-il au fond ?
Le reniement « social libéral » de François Hollande
vaut-il vraiment la « pose » de Léon Blum ? Poutine
phagocytant l'Ukraine rejoue-t-il Hitler avalant les
Sudètes ? L'antisémitisme de la génération Soral –
Dieudonné illustre-t-il la résurgence des haines d'un
Céline ? Le danger Le Pen fait-il écho au péril nationaliste d'hier ? » Utiles mises en garde, qui appellent
pourtant bien des questions… Cette correspondance trait pour trait entre deux époques : réalité,
ou déductions à partir d'une grille d'interprétation
trop datée produisant tout autant les réponses que
les questions ? Entre les deux époques, changeant
peut-être tout, l’expérience du totalitarisme communiste. L'historien déduit du passé des tendances et
des lois : le danger à ce jeu n'est-il pas de se doter
d'outils par définition inaptes à lire le neuf ? Comme
les artistes annonciateurs de ténèbres au début des
années 30 – à la différence des spécialistes bien
aveugles pour le coup – ne sont-ce pas les artistes
cette fois encore qui disent le neuf de l'époque ?
Autant de questions pour un débat passionnant.
• Docteur Jekyll et M. Hyde, de Rouben
Mamoulian (Paramount Pictures/1931/95’)
• Frankenstein, de James Whale
(Universal Pictures/1931/71)
• Freaks, la monstrueuse parade, de Tod
BROWNING (METRO GOLDWIN MEYER/1932/65)
• Il était une fois les tontons flingueurs,
de Gilles MIMOUNI (Folamour/2010/52’)
• Jean Patrick Manchette, à livre ouvert,
de Jean Manceau (Ina/1973/14’)
• Joy division, de Grant Gee
(Brown Owl Films/2007/93’),
• L’auberge de la Jamaïque, d’Alfred
Hitchcock (Paramount/1939/108’)
• The black Cat d’Edgar G. Ulmer
(Universal Pictures/1934/65’)
• The Killing, de Birger Larsen (DR/2007/55’)
SANS OUBLIER
• Les journées scolaires et le Concours
de nouvelles qui explorent cette
année le Roman noir.
• L’exposition Du noir haut en couleurs !
Polars et romans noirs en bande dessinée.
25
Le sport ? L'espace romanesque
par excellence
Opium du peuple, passe temps de débiles : sans
limite, longtemps, aura été le mépris des intellectuels
à l’endroit du sport – moins par haine du corps que
par haine de ce que le sport met en jeu, de l’affrontement des passions, et, à travers celui-ci la coincidence-contradiction de la liberté et du destin, de la
quête – risquons le mot – d’une transcendance. À
preuve, le langage : « dieux du stade » « dépassement
de soi » en cet Olympe où les grimpeurs deviennent
archanges partis à l’assaut du ciel. Unité de temps, de
lieu, chœur ponctuant le déroulement de la pièce :
ne sommes-nous pas dans l’espace même de la tragédie antique – si l’on veut bien comprendre que
les « dieux » grecs sont les noms donnés aux passions
humaines ?
De là que les écrivains, les cinéastes ont su trouver dans le sport de magnifiques métaphores du
monde même. Ce n’est pas faire injure à Blondin,
ou à Kléber Haedens que de souligner comme les
romanciers et les cinéastes américains, sur ce thème,
ont su produire des œuvres d’une puissance rare.
Aussi convient-il de saluer ici la parution de Chant
furieux de Philippe Bordas, épique et flamboyant,
magnifique roman qui ne leur cède en rien en
puissance d’évocation. John King qui publie cette
année White Trash, a marqué les esprits avec son
premier livre, Human factory, qui mettait en scène
le hooliganisme et la classe ouvrière de l’Angleterre
des années 90. Les accompagnent Daniel Heimermann, fidèle du festival, président de l’Association
des écrivains sportifs, qui après Les champions de
Hitler, publie cette année Femmes des pôles sur les
destins de 8 femmes exceptionnelles, Pierre Louis
Basse, auteur d’un poignant Gagner à en mourir,
sur le match qui opposa une équipe ukrainienne à
une sélection des meilleurs joueurs de l’Allemagne
nazie – gagner risquait à tout coup de perdre la vie
et ils choisirent de gagner – Cécile Coulon, qui fait
sa thèse sur « Sport et littérature », signe avec Le
cœur du Pélican, un très beau roman où la course
à pied devient la métaphore de la vie, sur la fragilité
des choses, la gloire éphémère, la souffrance et la
destinée, Adrien Bosc, dont le roman Constellation
a été un des grands succès de la rentrée, dirige aussi
la revue Desports qui consacre au cyclisme son dernier numéro.
AVEC AUSSI LA PROJECTION DE DEUX
FILMS EXCEPTIONNELS
Un chef-d’œuvre, d’abord, LE grand film sur le basket-ball US, Hoop dreams de Steve James, primé au
festival de Sundance, classé par le New York Times
parmi les meilleurs films de l’histoire du cinéma,
tableau poignant de la vie américaine dans les banlieues et du pouvoir du rêve - et de ses limites dans la vie de tous les jours, à travers le parcours
de deux jeunes aspirant basketteurs, depuis leurs
premiers matchs jusqu'à leur recrutement au sein
des collèges…
Et puis Le mensonge Armstrong d’Alex Gibney : rien
à voir avec un simple reportage : une œuvre, réellement, sur le mensonge et la quête de la puissance.
L'ascension et la chute du célèbre cycliste Lance
Armstrong comme vous ne l’avez jamais vue. Et un
film si dérangeant qu’aucune chaîne de TV française
n’a osé à ce jour le programmer…
Le sport comme révélateur d’une société : Rachid
Bouchareb nous revient cette année avec Champions de France, hommage aux champions d’hier,
asiatiques, africains, maghrébins, polynésiens, de
l’océan Indien ou des Caraïbes comme aux diversités de la France d’aujourd’hui, qui ont contribué à
écrire la geste du sport français. Pour se souvenir,
et découvrir : plurielle, oui, est la France et depuis
fort longtemps…
26
Science et fictions. Fictions de la
science, science-fiction.
Films (The Imitation game sur Alan Turing), séries
(Projet Manhattan), romans : depuis quelque temps
se multiplient les fictions prenant pour thème la
science, les inquiétudes qu’elle suscite, le sentiment
diffus que nous sommes peut-être devant une mutation de civilisation (intelligence artificielle, révolution du numérique, transhumanité) l’attente qu’elle
vienne en lieu et place des utopies perdues (après
l’effondrement des idéologies, et des espérances
religieuses), rêve d’un ailleurs, d’une « nouvelle
frontière » (l’incroyable engouement planétaire pour
l’aventure de Philae, quête passionnée d’exoplanètes). Mais au-delà, peut-être, dans les œuvres les
plus intéressantes, interrogations sur le processus
même d’invention, sur les limites de la raison, sur
les capacités d’une imagination créatrice, sur la frontière incertaine, mouvante, entre les pouvoirs de la
science et ceux de la fiction.
Cette réflexion sur les pouvoirs de la fiction – sur ce
que celle-ci, prise au sérieux, engage d’une conception du monde, et de l’homme – est à l’origine même
de l’aventure d’Étonnants Voyageurs. Elle est au
cœur de notre critique du formalisme, des idéologies supposées « avant-gardistes » qui prétendaient
réduire la littérature à ne plus avoir d’autre objet
qu’elle-même. Et nous avons vu le temps nous donner raison. Mises en crise par les mutations d’un
monde mettant à mal ses grilles d’interprétation,
mises à mal en somme par le « nouveau », les sciences
humaines, qui s’étaient édifiées sur l’expulsion de la
littérature des champs qu’elles décrétaient de leur
compétence exclusive, se voient contraintes d’en
rabattre. Voici que des ethnologues en viennent à
constater que les écrivains disent mieux qu’eux les
mondes objets de leurs études, que des psychanalystes se demandent pourquoi ils citent à tout bout
de champ des écrivains qui ne le sont pas, que les
historiens s’interrogent sur la « narrativité » et/ou sur
la capacité de la littérature à rendre mieux compte
des périodes de cassure. Les sciences humaines ? La
science tout court, dirait-on…
De l’élaboration d’un nouveau théorème Cédric Villani (sous réserve), médaille Field de Mathématiques
fait un roman d’aventures, une quête de beauté, un
poème (Théorème vivant) et des génies qui ont marqué l’histoire des sciences, des « rêveurs lunaires »,
Jérôme Ferrari, à travers la figure de Werner
Heisenberg, inventeur du « principe d’incertitude »
cherche le point de rencontre du langage scientifique et de la poésie, tout comme, à sa manière,
Michel Serres dont l’œuvre est un immense effort
de décloisonnement des savoirs. Le théorème d’incomplétude de Kurt Gödel a bouleversé les fondements des mathématiques. Logicien de génie, il n’en
croyait pas moins aux puissances démoniaques, aux
doubles, à la télépathie, aux voyages dans le temps,
et se méfiait de son réfrigérateur : dans un livre
tout simplement formidable (Les démons de Gödel),
Pierre Cassou-Noguès s’interroge sur l’irrationnel
qui couve au cœur de notre raison et propose pour
retrouver la cohérence de sa pensée le biais de la
fiction. Une histoire de machines, de vampires et
de fous ; Mon zombie et moi : la philosophie comme
fiction ; Lire le cerveau : Neuro/science/fiction : ces
simples titres d’autres livres de Cassou-Noguès suggèrent des débats à venir de haute volée, et passionnants…
Science, poésie, littérature : l’astrophysicien
Christophe Galfard (L’univers à portée de main)
propose le samedi en ouverture du festival, une
conférence-projection : Voyage dans le big-band,
Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, romancier et
poète publie un beau roman, L’Astronome de Samarcande. Avec eux, les écrivains de science-fiction
Christopher Priest, Andreas Eschbach, Philippe
Curval et Jean-Claude Dunyach se retrouveront
en bonne compagnie !
AVEC LA PROJECTION DE QUELQUES
FILMS ÉTONNANTS
Cherche toujours, de Mathias Théry et Étienne Chaillou (Les films d’ici/2008/51’) sur les passions de 4
chercheurs qui tentent de décrypter des phénomènes
tels que le chant des dunes ou la forme des feuilles
dans un invraisemblable foutoir où cohabitent onirisme, fantaisie, imagination et science pure, et
Comment j’ai détesté les maths d’Olivier Peyon,
voyage aux quatre coins du monde avec les plus
grands mathématiciens dont Cédric Villani (médaille
Fields 2010). Et puis deux merveilles : Lune, la face
cachée de la terre d’Alexander Abela et de François
de Riberolles où quatre milliards d’années d’évolution de l’univers sont rendues avec une force et
une poésie rare, ou encore Nostalgie de la lumière,
de Patricio Guzman, au Chili à 3 000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama où les astronomes du
monde entier se rassemblent pour observer le ciel
jusqu'aux confins de l’univers.
27
ÉTONNANTS VOYAGEURS :
25 ANNÉES D’UNE AVENTURE LITTÉRAIRE
Un beau livre à paraître en mai 2015 aux éditions Hoëbeke
« La plus belle rencontre littéraire de notre temps »,
dit ici J.-M. G. Le Clézio.
Et vingt-cinq années d’une aventure littéraire hors
du commun, qui aura vu le festival, né à Saint-Malo,
se projeter à Bamako, Missoula, Dublin, Sarajevo,
Haïfa, Port-au-Prince, Brazzaville, Rabat, rassembler de plus en plus d’écrivains du monde entier
autour de l’idée d’une littérature-monde, favoriser
l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains
africains et haïtiens, initier un « Manifeste pour
une littérature-monde en français » rassemblant
quarante-quatre écrivains, dont J.-M.G. Le Clézio
et Édouard Glissant, qui proposait une vision nouvelle de la francophonie, et se retrouver aujourd’hui
membre d’une Word Alliance regroupant huit des
plus grands festivals du monde : Édimbourg, Berlin,
Jaipur, Pékin, Melbourne, Toronto, New York.
Au départ : la conviction qu’un monde disparaissait,
qu’un autre naissait, et que ce sont les artistes, les
romanciers, les poètes, toujours, qui disent l’inconnu
du monde qui vient. Et qu’il était urgent, s’arrachant aux visions supposées avant-gardistes d’une
littérature n’ayant d’autre objet qu’elle-même, d’affirmer l’urgence d’un retour aux puissances d’incandescence de la littérature. Ce qui suppose une
idée plus vaste de l’être humain que sa réduction
au « produire » et au « consommer »…
Vingt-cinq années d’une aventure humaine et intellectuelle exceptionnelle dont cinquante-six écrivains
disent ici l’intensité…
Avec les contributions de Sherman Alexie, Amkoullel,
Kebir M. Ammi, Arthur H, Sophie Bassouls, Yahia
Belaskri, Nathalie Carré, Sorj Chalandon, Maëtte
Chantrel, Jean-Luc Coatalem, Velibor Colic, James
Crumley, Emmanuel Delloye, Julien Delmaire, Ousmane Diarra, Pascal Dibie, Alain Dugrand, Frankétienne, Raphaël Gaillarde, Francis Geffard, Édouard
Glissant, Marc de Gouvenain, Helon Habila, Hubert
Haddad, Jim Harrison, Pierre Haski, Jean-Claude
Izzo, Drago Jancar, Christine Jordis, Lieve Joris, Dany
Laferrière, J.-M. G. Le Clézio, Yvon Le Men, Gaël Le
Ny, Alain Mabanckou, Jamal Mahjoub, Anne-Marie
Métailié, Alain Mingam, Fedwa Misk, Daniel Mordzinski, Anne Nivat, Makenzy Orcel, Guillaume Pigeard
de Gurbert, Emmelie Prophète, Atiq Rahimi, Patrick
Raynal, Robert Sims Reid, Olivier Roellinger, Jean
Rouaud, Rouda, Rodney Saint-Éloi, Boualem Sansal, Jean-Pierre Sicre, Sanjay Subrahmanyam, Sami
Tchak, Rama Thiaw, Lyonel Trouillot, Abdourahman
Waberi, Lois Welch, Frantz Zéphirin.
1990-2000
COMMENT TOUT
A COMMENCÉ
L
a rencontre, dont tout devait découler, s’était
faite autour de Stevenson, d’une exposition qui
lui était consacrée, à la tour des Dames de l’Hôtel
de Ville au printemps 1989, pour laquelle j’avais fourni
nombre de documents. À la fin de son discours d’inauguration, le maire, affirmant de grandes ambitions
culturelles pour la ville, s’était tourné vers moi : « Et si
vous avez des projets, n’hésitez pas, venez me voir. »
Des projets ? Je venais de multiplier des collections
chez Payot, chez Phébus, à la Table ronde, décidé à me
battre pour une littérature « voyageuse, aventureuse,
soucieuse de dire le monde », je travaillais au projet
d’une revue, Gulliver, qui rassemblerait les enfants
de Stevenson, de London, de Conrad de par le monde,
j’avais entrepris la publication des Essais sur l’art
de la fiction de Stevenson, alors inconnus, de sa
correspondance avec Henry James, je tirais à boulets
rouges dans la revue Roman contre les avant-gardes
littéraires, venais d’y publier un manifeste « Pour une
littérature aventureuse »… Des projets ? J’en avais plus
que je ne pourrais jamais en assumer.
Quoique… Peu de temps après, deux amis me
contactent : Christian Rolland et Maëtte Chantrel.
Ils avaient été les piliers de la télévision régionale
que j’avais essayé de bâtir, pendant mes trois années
de direction des programmes à France 3 Ouest, entre
1982 et 1985. Mis sur la touche quelques années plus
tard, ils avaient créé une petite structure d’animations,
Mégaliths. Ils arrivaient avec un projet sur lequel
ils voulaient mon sentiment, et plus si affinités :
une manifestation littéraire à Rennes. Ils arrivaient
avec une commissaire de salon très professionnelle,
Brigitte Morin, et un publiciste talentueux et marginal,
bien connu à Rennes, Jean-Louis Simonneaux. Pour
quelle idée ? C’était plus flou. « Le livre numérique ? »
avait risqué Simonneaux – mais il n’y en avait qu’un
sur le marché, c’était peut être insuffisant…
Je leur expose mon idée : un lieu où rendre visible
ce que j’ai entrepris. Appeler à soi les écrivains du
monde entier, prouver aux écrivains français amis
que, loin d’être des marginaux, ils s’inscrivaient
dans le courant majeur de la littérature mondiale,
encercler en somme le VIe arrondissement par le
reste du monde… En plus, j’avais peut-être un lieu :
Saint-Malo.
Rassembler les petits enfants
de Stevenson et de Conrad
Jean Malaurie ;
Boualem Sansal
et Souleymane
Diamanka (journées
scolaires) ; l’équipe
fondatrice :
Christian Rolland,
Jean-Claude Izzo,
Brigitte Morin,
Michel Le Bris,
Catherine Renard
et Maëtte Chantrel ;
Redmond O’Hanlon,
Robert Sims Reid,
Patrick Raynal,
Jean-Bernard Pouy ;
Titouan Lamazou,
Maëtte Chantrel
et Alvaro Mutis ;
Hugo Pratt entouré
de Michel Le Bris et
de René Couanau ;
Christian Rolland
et Alain Borer ;
une rencontre
sur la terrasse
de l’Univers ;
Colum McCann ;
Alvaro Mutis ;
Théodore Monod,
Jacques Meunier,
Michel Le Bris,
Jim Harrison,
Jean Malaurie
et James Crumley ;
le salon du livre.
Je demande un rendez-vous, me précipite. Arrivé dans
la cour, je m’inquiète tout d’un coup : il est de quel
parti, au juste, ce nouveau maire, René Couanau ? Trop
tard, je n’ai plus le temps. Je lui expose mon projet,
probablement en Technicolor : est-il une ville qui lui
convienne mieux que Saint-Malo, l’esprit même du
voyage, et de l’aventure ? Et lui, très simplement, de
me dire « banco » … Avant de me glisser, à l’instant de
se quitter, avec un petit sourire, qu’en 1968 il était
dans la préfectorale…
Sur le coup, plein de mon idée, j’avais trouvé normal qu’il me donne son accord. J’ai compris plus tard
que j’avais eu beaucoup de chance, de rencontrer ce
jour-là un amoureux de la littérature. Début d’une
aventure qui devait être sans nuage : le moins que
nous puissions faire était de lui rendre, ainsi qu’à la
ville de Saint-Malo, la confiance qui nous était faite.
Quel nom trouver ? Jean-Louis Simonneaux, proposait
« Explorer 90 ». Ou « Voyageurs 90 » ? Ça avait l’air de
plaire… Mais il s’agissait de littérature ! J’avais un
autre nom en tête, clin d’œil à Baudelaire :
« Étonnants voyageurs ! Quelles nobles histoires
Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers !
[…]
Dites, qu’avez-vous vu ? »
Pour saluer
Nicolas Bouvier
J
d’y vivre, un temps : ses Chroniques japo-
la vivait comme un exercice d’allégement,
naises sont un des livres les plus fins, les plus
et de disparition. Son dernier poème, écrit
justes, jamais écrits sur ce pays, où chaque
alors qu’il se savait condamné, prend une
et que ne restent plus, débarrassés des sco-
page lui est comme un discret miroir.
Il écrivait peu, et lentement. La lenteur,
résonance singulière :
Plus léger que boule de chardon
ries et anecdotes, que l’éclat diamantin
revendiquée, était son luxe, et le prix à
payer d’une écriture épurée à l’extrême.
de joie émerveillée le long des routes :
L’Usage du monde. Et il lui faudra vingt-
Par Michel Le Bris
16
14-69_EV2015_Histoire_Festival_OK.indd 16
trois années, encore, pour écrire Le Poissonscorpion, récit très noir de la suite de ce
Dans sa Tipolino, il avait chargé une vieille
machine à écrire, mais ce fut pour découvrir en17
chemin « qu’être heureux lui prenait
disparaître en silence
en retrouvant le vent des routes…
Aux amis venus le saluer une dernière fois
à la cathédrale de Genève, il avait tenu
que le pasteur rappelle « qu’il avait plus
tout son temps ». Ce fut vrai de toute sa vie,
souvent pleuré de joie que de chagrin. »
e l’avais découvert par hasard, chez
autour de soi, cette ivresse légère quand
guérit. Du trop-plein de soi, des boursou-
voyage, perdu à Ceylan, seul, déprimé,
même si la joie qui rayonne dans ses livres
Je ne suis pas sûr d’avoir réussi à suivre son
un soldeur des bords de Seine, vers
vous sentez qu’il vous traverse, qu’en cet
fl ures mondaines, des certitudes faciles.
malade, vingt-trois années, avant qu’il ne
– mais en va-t-il jamais autrement ? – fut une
instant fragile
vous ne
faites14-69_EV2015_Histoire_Festival_OK.indd
plus obstacle.
De la littérature,
aussi, quand elle se fige
31/03/2015
16:23
17
Si j’ai créé le festival Étonnants Voyageurs,
en modes, en conventions, en figures rhé-
découvre le Japon, dont il tombera amou-
la fin des années 60. Pour son titre,
d’abord : L’Usage du monde. Et cette
phrase, qui m’avait ébloui, dès le livre
tenté de faire entendre une « autre idée »
ouvert : « On croit faire un voyage, mais
de la littérature, c’est un peu à cette ren-
c’est bientôt le voyage qui vous fait, ou
contre, aussi, que je le dois – avec la déter-
monde, alors, pour la décaper, la rappeler
Les rapprochait encore – mais est-ce un
tiens pour un honneur d’avoir été son éditeur, et, je crois, de ses amis.
« Je ne voyage pas pour aller quelque
1929 au Grand Lancy, près de Genève,
mise en librairie, il n’avait tout simplement
pas été lu. Mais aussi, pouvait-on imaginer
part, mais pour voyager ; je voyage pour
hasard ? – leur milieu familial. Né le 6 mars
Nicolas avait été élevé, dans un monde
le plaisir du voyage. L’essentiel est de
huguenot rigoriste, Stevenson, lui, étouffait dans le carcan austère de puritains
titre plus provocateur, ou provincialement
bouger ; d’éprouver d’un peu plus près
d’Édimbourg. Et tous deux, le nez plongé
« à côté de la plaque », en ces années de
structuralisme triomphant où nos maîtres-
les nécessités et les aléas de la vie. De
quitter le lit douillet de la civilisation et de
dans les livres d’aventure, rêvaient de
grands départs, et d’un monde grand
penseurs prétendaient réduire la littéra-
sentir sous ses pas le granit terrestre et, par
ouvert. « À huit ans, je traçais avec l’ongle
ture à n’être plus que jeux formels, après
endroits, le coupant du silex. » La phrase
de mon pouce le cours du Yukon dans le
une « mise entre parenthèses préalable du
vous cherchiez que le monde, à le lire, se
trouve comme révélé : L’Usage du monde
est de Robert Louis Stevenson. Elle aurait
pu être écrite par Nicolas Bouvier. La ressemblance entre les deux hommes était
saisissante. Jusqu’à leur physique : même
fragilité, même minceur, même légèreté
ridge avec le dos de sa cuiller en l’imaginant une île au trésor, habitée de pirates…
fut de ceux-là. Jamais, me semblait-il, on
extrême. Et même regard, vif, fraternel,
Le Dehors guérit : commence dès l’ado-
n’avait su rendre ainsi la sensation aiguë,
pétillant d’humour. Les réunissait surtout
cette obstination à tenir que le Dehors
lescence une vie vagabonde. Sahara,
Laponie, Anatolie. À 17 ans, il franchit le
monde » ? Il arrive parfois qu’un livre vous
illumine, si exactement accordé à ce que
bouleversante, de la présence du monde
joie durement
gagnée sur la douleur, la
31/03/2015 16:23
dépression, les heures noires. L’écriture, il
toriques – rien de tel que l’épreuve du
mination de le faire, enfin, découvrir. Et je
livre, alors, n’avait pas rencontré le succès :
chez Julliard en 1964, mais pilonné avant sa
reux au point d’en apprendre la langue, et
exemple, ce jour-là.
à elle-même, lui redonner son tranchant.
vous défait. » Ce n’est rien de dire que le
publié chez Droz, à Genève, en 1963, puis
25 ANNÉES D’UNE AVENTURE LITTÉRAIRE
Onze ans plus tard – il lui faudra tout ce
temps pour se re-souvenir, laisser s’opérer
en soi ce qu’il disait la « double distillation »
de la pure sensation –, onze ans plus tard,
donc, paraîtra ce chef-d’œuvre, danse
beurre de ma tartine. Déjà l’attente du
monde : grandir et déguerpir », raconte
Nicolas. Stevenson, lui, creusait son por-
cercle polaire, marche dans la toundra
« À huit ans, je traçais avec l’ongle
de mon pouce le cours du Yukon
dans le beurre de ma tartine.
Déjà l’attente du monde :
grandir et déguerpir. »
« La plus belle rencontre littéraire de notre temps », dit ici J-M. G. Le Clézio.
Idéesd’une
Forcesaventure littéraire hors du commun, qui aura
Et vingt-cinq années
vu le festival, né à Saint-Malo, se projeter à Bamako, Missoula, Dublin,
Sarajevo, Haïfa, Port-au-Prince, Brazzaville, Rabat, rassembler de plus en
plus d’écrivains du monde entier autour de l’idée d’une littérature-monde,
favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’écrivains africains et
haïtiens, initier un « manifeste pour une littérature-monde en français »
rassemblant quarante-quatre écrivains, dont J.-M.G. Le Clézio et Édouard
Glissant, qui proposait une vision nouvelle de la francophonie, et se
retrouver aujourd’hui membre d’une Word Alliance regroupant huit
des plus grands festivals du monde : Édimbourg, Berlin, Jaipur, Pékin,
Melbourne, Toronto, New York.
La Terre devient ronde.
D’un décentrement
nécessaire du regard
C
25
ANNÉES
D’UNE AVENTURE
LITTÉRAIRE
peuples-objets (d’étude) – et c’est l’ethnologie
qui s’en trouve ébranlée jusque dans ses tréfonds.
Vingt-cinq années d’une aventure humaine et intellectuelle exceptionnelle
– Enfin, gigantesque tohu-bohu dans
dont cinquante-six écrivains disent ici l’intensité…
les études historiques, quand des hisRemise en cause du regard ethnologique
par les populations jusque-là objets
d’étude : l’ethnologie, « étude de l’autre »
vraiment, ou miroir dans lequel l’Occident
se mirait ? Voici que surgit une génération
d’ethnologues issus de ces peuples-objets
– et c’est l’ethnologie qui s’en trouve
ébranlée.
– Nécessité, du coup, de « penser la frontière ». Et
si, au lieu de la percevoir comme une porte fermée, une protection contre l’autre, on la pensait
comme espace de rencontre, de médiation ? La
frontière dit que des peuples se sont rencontrés,
quelque fois dans la violence, le mépris, et qu’en
dépit de cela ils ont enfanté du sens. Habiter la
frontière, c’est vivre dans l’oscillation entre les
confronté au “sujet autre” qui m’oblige à penser
tout à la fois au monde, à moi et aux autres ».
– Prise de parole directe des peuples concernés, du fait de la révolution technologique qui
accompagne ces mutations, quand Internet,
les portables, les réseaux sociaux, font circuler
dans le monde entier images, textes, témoignages là où, hier encore, les dictatures impo-
heureux, au volant d’une minuscule Fiat
Tipolino, qui les conduira à travers les Balkans, jusqu’en Inde…
19
Le XXIe siècle naît sous nos yeux
toriens entendent imposer une vision
plurielle, équitable, décentrée, qui ne
réduirait pas l’histoire du monde à la
perception qu’en proposait jusqu’ici
l’Occident. « World history », « histoires
connectées », « histoire globale » :
qu’importent dans le fond ces qualificatifs, c’est d’un décentrement là
aussi du regard qu’il s’agit. Colloques,
articles, polémiques : la vivacité des
réactions suscitées montre bien combien est sensible le point ainsi touché,
et quel inconscient se trouve du coup
réveillé-révélé.
Sanjay Subrahmanyam est de ceux
qui ont mis le monde des études historiques
sens dessus dessous. Indien d’origine tamoule,
parlant l’hindi, l’anglais, le français, l’ourdou,
le portugais, l’espagnol, l’italien, l’allemand, le
persan, le danois, le néerlandais, professeur à
l’UCLA (Californie) mais également en France,
après avoir enseigné à Oxford, membre du
comité scientifique des Annales : un tour du
monde à lui seul ! Sa biographie, Vasco de Gama.
Légende et tribulations d’un vice-roi des
Indes, formidable récit proposant une vision
nouvelle, tout à la fois du personnage et du
monde indien dans lequel il s’inscrit, lieu d’un
trafic intense et carrefour commercial le plus
actif du monde bien avant son arrivée… a fait
scandale, alors qu’il ne faisait jamais que croiser
toutes les sources disponibles, en sortant d’une
vision exclusivement occidentale.
Même démarche chez Serge Gruzinski, spécialiste de la découverte des Amériques, dans
L’Aigle et le Dragon. Démesure européenne et
mondialisation au XVIe siècle, qui bouscule
résolument les idées reçues, en confrontant les
visions des protagonistes, aussi bien celles des
envahisseurs que celles des envahis.
Même démarche chez Romain Bertrand,
dans L’Histoire à parts égales, qui révolutionne notre regard sur les rapports entre
Orient et Occident à l’époque de leur première
rencontre en Indonésie, en 1569 – événement
capital, triomphe, épopée pour les Hollandais,
non-événement pour les chroniqueurs javanais :
quatre bateaux vermoulus portant quatre-vingtdix rescapés du voyage, faisant irruption dans
un monde hypercivilisé, en relation alors avec
la Chine, l’Inde moghole, le monde persan, et
qui en repartent avec quelques centaines de
kilos de poivre à demi-pourri…
Quant à Pekka Hämäläinen, professeur à
l’université de Santa Barbara et à Oxford, voici
qu’il nous révèle tout à coup l’histoire sur deux
siècles d’un Empire comanche plus vaste que
la France, jusque-là ignoré, qui régna sur le
Sud-Ouest américain de la conquête espagnole
jusqu’au début des années 1870. Les archives
existaient : elles n’avaient pas été consultées.
On pourrait multiplier les exemples : ils témoignent tous d’une formidable mutation du regard.
Quelque chose change dans la manière de voir
l’histoire du monde. Parce que le monde change,
et que l’histoire n’est qu’une manière de poser
au passé les questions du présent, pour leur
donner sens et profondeur…
Mais dira-t-on que cette mutation est un signe
de « l’effondrement de l’Occident » ou d’une
avancée dans la perception de notre commune
humanité ? La Terre, enfin, devient ronde et ce
n’est pas, croyons-nous, une mauvaise nouvelle.
Michel Le Bris
202
de retour » : deux ans de vagabondage
18
Au départmondes,
: la conviction
qu’un monde saient
disparaissait,
qu’un autre naissait,
dans le frottement entre les langues et
le silence ; mais aussi, et corrélativement,
cultures.
comme hybride
culturel
mise en
cause
des médiastoujours,
lourds débordésqui
de disent
et que ce–lessont
lesS’affirmer
artistes,
les romanciers,
les
poètes,
écrivain, pour tout dire…
partout par les réseaux sociaux, redéfinition
Maismonde
aussi : comment
nécessaire
du métiers’arrachant
de journaliste.
l’inconnu du
quise construit
vient.aujourd’hui
Et qu’il était
urgent,
aux visions
la figure de l’étranger ? Comment accueillir
supposées
avant-gardistes
littérature
d’autre
objet
l’autre
en soi ? Gardons-nous desd’une
idées simples
– Remise enn’ayant
cause du regard
ethnologique
par les qu’elledans lesquelles veulent nous enfermer les pospopulations jusque-là objets passifs d’étude et
même, d’affirmer
l’urgence
retourquiaux
puissances
d’incandescence
sédés du délire identitaire
et les d’un
rêveurs d’un
prennent
la parole : l’ethnologie,
« étude de
monde sans frontières, chacun à leur manière
l’autre » vraiment, ou miroir dans lequel l’Occide la littérature.
Ce
qui
suppose
une
idée
plus
vaste
de
l’être
humain
que
négateur de l’altérité : l’enjeu nous paraît être
dent se mirait ? Voici qu’aux écrivains des mers
de penser
comme un»« et
entre-deux
du Sud, d’Afrique,
sa réduction
aula frontière
« produire
au «»consommer
»…des Caraïbes, s’ajoute une
mouvant, matrice d’une autre manière d’être
génération nouvelle d’ethnologues issus de ces
au monde, où, comme le dit si justement le
philosophe Michel Agier, « chacun se trouve
l’on puisse être aussi heureux… » Mais
l’expérience qui décidera du reste de sa
vie, après un passage par l’université, sera
ce voyage qu’avec son complice Thierry
Vernet, il entreprend en 1953 « sans esprit
’est un des événements intellectuels les
plus excitants de l’époque : l’évidence
qui s’impose que nous ne sommes pas,
nous ne sommes plus le centre du monde. Qu’il
n’y a plus de centre – que le monde, dans les
tumultes, les drames, le chaos, devient peu à
peu multipolaire. Est-ce nécessairement une
mauvaise nouvelle ? Plus de centre : autre
manière de dire que, pour la première fois, la
Terre devient ronde. Et que partout s’impose
l’exigence d’un décentrement du regard.
– Gigantesque brassage des peuples comme
jamais l’humanité n’en avait connu dans son
histoire ; déplacements aujourd’hui
vers les pays occidentaux, Europe,
Amérique, demain (déjà ?) vers les
nouveaux pays que l’on dit « émergents », télescopant langues et
cultures, imposant de penser le nouveau en termes de flux : flux d’images,
de sons, d’informations, d’argent, de
cultures, de personnes, que rien ne
peut plus contenir, contrôler, diriger
– où la fiction trouve une urgence
nouvelle : d’articuler en des récits,
pour chacun, ces strates multiples.
Mais aussi obligation, dans ce choc
des cultures – autrement dit, des
manières de se penser et de penser
le « vivre ensemble » – de s’interroger
sur soi-même.
sans rencontrer âme qui vive. « Je dormais sur la mousse dans une grosse veste
de feutre. Je n’avais jamais imaginé que
Voyage et captivité
Sanjay Subrahmanyam
Vers la fin des années 1520, le gouverneur des Indes portugaises, Lopo Vaz de Sampaio, a reçu une lettre quelque
peu inattendue. Écrite en français, la lettre est rédigée
de la part de « trente-six pauvres misérables Chrétiens de
la nation de France, retenus en captivité et servitude en la
Montaigne de Chanpaner », c’est-à-dire dans la région du
Goudjerate en Inde occidentale. Que faisaient ces braves
Français dans des terres et des mers si lointaines ? Selon
leur lettre, ils « ont été menés et conduits en ces parties…
dans une nef nommée La Marie de Bon Secours, autrement dit Le Grand Anglais, appartenant aux marchands de
Rouen ». Leur capitaine et pilote était un Portugais, Estêvão
Dias, et ils étaient partis de Dieppe. Le sultan du Goudjerate, Bahadur Shah, les a intégrés dans son service en tant
que spécialistes d’artillerie. Peu après, on perd toute trace
de ces Français.
Pour un historien indien, spécialiste des XVIe et
XVIIe siècles, invité à Saint-Malo en début du XXIe siècle, le
voyage se fait à l’inverse. Saint-Malo, Honfleur, Fécamp et
Dieppe étaient pour les Français du XVIe siècle des fenêtres
ouvertes sur le monde, les points de départ d’un Paulmier
de Gonneville ou d’un Jacques Cartier. Aujourd’hui l’étranger qui vient en France passe normalement par les grandes
villes comme Paris ou Marseille. L’on découvre l’existence
de cette « autre France » ou tard ou jamais, une France
toujours maritime. Le Festival de Saint-Malo n’est pas seulement l’occasion de goûter aux huîtres de Cancale, mais
de goûter une autre vision de la vie française. Et marcher
sur les remparts de Saint-Malo est sûrement une manière
de décentrer son regard, non seulement par rapport à la
France, mais sur les relations entre la France et le monde,
y compris l’Inde.
Sans oublier que non loin de Saint-Malo, à Calais, l’on
trouve toujours des milliers de personnes « retenues en captivité » comme nos Français des années 1520, car ils avaient
– eux aussi – envie de partir loin de leur place d’origine.
Bamako 2001, Saint-Malo
2002 : naissance d’une belle
aventure qui allait marquer
profondément le festival,
contribuer à proposer une autre
vision de la « francophonie »,
nourrir le « Manifeste pour
une littérature-monde en
français » ; l’affirmation d’une
nouvelle génération d’auteurs
africains qui non seulement
bousculaient les « grands
anciens », mais aussi faisaient
irruption dans le paysage
littéraire français.
BAMAKO, SAINT-MALO
L’AFRIQUE
AU CŒUR
203
Les équipées, improbables parfois, des auteurs à Ségou,
Kidal, Kita, Tombouctou, Mopti, Kaye, Koulikouro, Gao,
Sikasso dont ils revenaient émus, bouleversés, pleins
d’histoires, de rencontres, de projets, les débats passionnés dans les jardins du Palais de la culture, poursuivis
jusqu’au fond de la nuit sous le manguier de l’hôtel Colibri,
les éclats de rire de Dany Laferrière et d’Alain Mabanckou, la ronde des voitures vers les lycées de Bamako
orchestrée par des jeunes que nous allions retrouver
plus tard stars du hip-hop, artistes, acteurs culturels
prenant en mains à leur tour le festival, et puis cette
promesse brutalement brisée – tous, auteurs d’Afrique
et d’ailleurs comme organisateurs, auront été je crois
marqués à jamais par cette aventure. Dont nul à ses
débuts n’aurait pu imaginer ce qu’elle allait déclencher…
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23 / 24 / 25 mai 2015
CAHIER 3 :
LES RENDEZ-VOUS DU FESTIVAL
À la découverte des auteurs…
Concert : Titi Robin à Saint-Malo
Le printemps des voyageurs
L'aventure maritime
La Maison de l'imaginaire
Besoin de poème
Les Prix littéraires remis au festival
La collection Étonnants Voyageurs / Hoëbeke
La journée professionnelle
29
À LA DÉCOUVERTE DES AUTEURS…
LE CAFÉ LITTÉRAIRE
Comme toujours, retrouvez toute la richesse de cette littérature-monde que nous aimons, en compagnie de
Maette Chantrel : les auteurs de la « famille » qui nous font le plaisir d’être là, et de nouvelles voix venues
du monde entier, de Grèce, d’Estonie, d’Espagne, de Pologne… mais aussi de Nouvelle-Zélande, d’Inde,
des États-Unis, des Antilles, d’Islande, du Maroc.
Au cœur du Palais du Grand Large, dans la Rotonde Jacques Cartier, le Café littéraire a brassé en 25 éditions
plus de 2 000 auteurs venus du monde entier. C’est le désir de créer un espace chaleureux qui rapproche
les écrivains de leurs lecteurs qui a poussé Christian Rolland et Maëtte Chantrel à créer ce Café Littéraire.
Pour quelques heures, les lecteurs deviennent spectateurs et se sentent au plus près des écrivains et de
leurs univers, leurs imaginaires, mais aussi leurs réalités. Les auteurs nous racontent usuellement le monde
à travers romans, récits, témoignages, poésies, biographies… Au café littéraire, la relation se prolonge,
ils nous parlent d’eux, pourquoi et comment l’écriture, le voyage, les émotions. Ils portent haut la voix
de ce qu’ils connaissent du monde, ce qu’ils recherchent. Mais aussi, et c’est là l’un des desseins du Café
littéraire, ils entendent celles des autres : les auteurs se rencontrent, se découvrent. Ils écoutent ensemble
les bruissements du monde et les donnent à entendre… au plus grand plaisir des festivaliers.
Tous les cafés littéraires sont animés par Maëtte Chantrel avec la complicité de Michel Abescat et Pascal
Jourdana. Ils sont filmés et visibles après le festival sur le site d’Étonnants Voyageurs.
LES GRANDS DÉBAT
Étonnants Voyageurs est un formidable laboratoire où découvrir et
penser notre monde. Nous défendons cette littérature qui engage
une certaine vision de l’homme, de la création, de
la liberté et de la richesse dans la diversité. La force
de ces idées vient de ce qu’elles sont constamment
remises en question : elles se meuvent et s’adaptent
aux pro- blématiques actuelles, au rythme des courants de pensée, des crises humaines.
Les Grands débats attirent chaque année plus de
public dans la Salle Maupertuis et la rotonde Surcouf,
les auteurs bataillent, échangent, s’écoutent,
découvrent et font évoluer les différentes manières
de penser la littérature et le temps présent.
LES PETITS-DÉJEUNERS LITTÉRAIRES
Chaque matin, à 9h à l’Hôtel de l’Univers et au
Chateaubriand, le Festival Étonnants Voyageurs
offre aux festivaliers la possibilité de rencontrer
et questionner un auteur qu’il affectionne autour
d’un petit-déjeuner convivial. Un café-croissant en
petit comité et l’air marin, frais, d’un matin de mai
à Saint-Malo composent une atmosphère propice
aux confidences.
LE NOUVEAU MONDE
Sur le Sillon qui longe la côte, Le Nouveau Monde
tient tête à la baie de Saint-Malo. L’Hôtel, pensé
en souvenir des corsaires et autre explorateurs du
temps des grandes découvertes, trouve le festival
Étonnants Voyageurs fort à propos et ouvre à nouveau grand ses portes cette année pour accueillir
les auteurs et le public.
DES RENCONTRES
Deux salles de l’hôtel sont investies pour que lecteurs et écrivains du monde entier partent à la rencontre les uns des autres. En groupe, en tête à tête,
tous les jours de 10h à 19h, allez faire connaissance
avec vos auteurs favoris.
DES APÉROS LITTÉRAIRES
La journée est passée à une allure folle et le jour
commence à peine à faiblir à Saint-Malo. Il est 19h,
nous sommes face au grand large et c’est l’heure
de l’apéro. Étonnants voyageurs propose 4 rendez-vous chaque soir : l’occasion de rencontrer un
auteur autour d’un verre, en toute intimité, au bar
du Nouveau Monde.
Samedi et Dimanche, 19h. Quatre apéros par soir.
Le succès des petits-déjeuners littéraires a été tel
chaque année que nous multiplions les rencontres. Il
vous en coûtera seulement le prix du petit-déjeuner !
Sur réservation uniquement sur le site d’Étonnants
Voyageurs.
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LE FESTIVAL DANS LES QUARTIERS
Tout au long du festival, huit maisons de quartier
de Saint-Malo accueillent des auteurs du festival
pour des rencontres littéraires et des lectures privilégiées, en comité restreint.
LA MAISON DU QUÉBEC
Du 23 au 25 mai 2015, la Maison du Québec accueille
le festival Étonnants Voyageurs pour trois jours de
rencontres et lectures en partenariat avec la Délégation générale du Québec.
AU PROGRAMME
• Dimanche 24 mai, 10h30 : Patrick Deville,
Salle Bouvet Théâtre de Saint-Malo
• Dimanche 24 mai, 10h30 : Yves Paccalet,
Maison de quartier de La Passagère
• Dimanche 24 mai, 10h30 : Bernard
Ollivier, Salle Théophile Briant
• Dimanche 24 mai, 10h30 : Yanick Lahens,
Maison de quartier de Rothéneuf / Le Pont.
• Lundi 25 mai, 10h30 : Wilfried N’Sondé,
Mairie annexe de Paramé
• Lundi 25 mai, 10h30 : Cécile COULON,
Maison de quartier, rue M. Vincent
• Lundi 25 mai, 10h30 : Mélanie
Sadler, Maison du Québec
Au programme : une plongée dans l’imaginaire québécois en compagnie de Joséphine Bacon, Sophie
Bienvenu, Nicolas Dickner, Christian Guay-Poliquin,
Audrée Wilhelmy, Denise Bombardier, Natasha Kanapé-Fontaine. Mais aussi : une ouverture au monde à
la rencontre des littératures de langue française du
Maghreb à Haïti, du Liban à la Belgique… ; et deux
focus sur des revues francophones : Le Pigeon tout
juste sortie de presses, et Intranqu’Illité qui a publié
son 3e opus et dont les Éditions Zulma publient un
best of.
LES LIEUX
• Salle Bouvet : Théâtre de la Ville Place Bouvet
• Maison de quartier de la Passagère :
129 rue de La Passagère
• Salle Théophile Briant : 6 allée de la Goëlette
• Maison de quartier de Rothéneuf /
Le Pont : Rue Mc-Donald Stewart
• Mairie annexe de Paramé :
Place Georges Coudray
• Maison de quartier 44 rue Monsieur Vincent
Sans oublier une rencontre entre Michaëlle Jean
(Secrétaire générale de la Francophonie, sous
réserve), Michel Robitaille (délégué général du Québec) et Michel Le Bris.
La Librairie du Québec sera présente au Salon du
Livre du festival avec une sélection de classiques
et de nouveautés.
À découvrir également, les peintures de l’auteur et
illustrateur québécois Stéphane Poulain (album «Le
bateau de fortune») présentées dans le cadre de
l’exposition «Métier : créateur d’images» (Palais du
Grand Large).
LA GRANDE PASSERELLE
Le festival investira dignement le nouveau pôle
culturel de Saint-Malo, qui a ouvert ses portes à
Noël ! Trois salles de cinéma pour des projections
et des rencontres en continu, des rencontres et lectures avec les auteurs jeunesse à la Médiathèque
les après-midi mais aussi des jeux en direction des
jeunes et moins jeunes, en compagnie des Corsaires
ludiques.
Une billetterie sera également proposée pendant et
aussi en amont du festival.
LA MAISON INTERNATIONALE DES POÈTES ET DES ÉCRIVAINS
La Maison Internationale des Poètes et des Écrivains créée par Gwen et Dodik reçoit toute l’année des
poètes, écrivains, artistes, musiciens et des savants du monde entier toute l’année. à l’occasion du festival
Saint-Malo Étonnants Voyageurs 2015, la MIPE accueille Fadwa Solimane sur le thème de « La langue et de
l’exil ».
Maison Internationale des Poètes et des Écrivains 5, rue du Pelicot / 35 400 Saint-Malo
Voir communiqué de presse
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Concert
Titi Robin : Taziri !
Titi Robin revient à Saint-Malo pour son nouveau
spectacle « Taziri » , superbe blues méditerranéen,
renouant avec nos racines et tendant un pont musical entre les rives nord et sud de la mer du milieu.
Ce « clair de lune » en langue berbère est indéniablement là pour éclairer nos nuits, fondamentalement
rebelle, il nous rassemble à l’heure des clivages qui
voudraient diviser les peuples.
L’Afrique du Nord-Ouest, dont le Maroc fait partie, est une des sources essentielles de la musique
nord-américaine à travers ce blues qui a tant nourri
aujourd’hui la musique populaire occidentale. Mais
c’est aussi une part importante de l’histoire européenne, car nous avons à la fois hérité de la grande
Andalousie et partagé nos vies et nos destins, notre
sueur et notre sang.
Samedi 23 mai, 21h
Théâtre de la Ville de Saint-Malo
6, place Bouvet, quartier Saint-Servan
Prix des places :
20 euros, 5 euros (-18 ans), gratuit (-12 ans)
Lien billetterie en ligne:
http://www.rodrigue.fr/transact/venteenligne.asp?WCI=panier_listeseances&langue=&site=&idstructure=334&origine=&nocal=0&time=58963.21&urlretour=&navig=|048064048
064048064048064B&idmanif=163
Titi Robin prolonge ici sa collaboration avec le jeune
et charismatique artiste gnawa El Mehdi Nassouli.
Après avoir enregistré ensemble l’album marocain
« Likaat » et partagé la scène pour le spectacle « Les
Rives », ils abordent un répertoire original de chansons et d’instrumentaux, que Titi a composé pour
l’occasion à destination de cette belle voix marocaine et du groove éclatant de son guembri. Un
mariage à l’unisson, entre les phrases incisives du
bouzouq et de la guitare du musicien français. Et
pour clore ce quartet, la présence de Ze Luis Nascimento et Francis Varis, compagnons fidèles de Titi,
qui solidifient l’édifice par leur présence engagée.
En coréalisation avec le Théâtre de la Ville de
Saint-Malo et le Réseau « Si tous les ports du
monde ».
Titi Robin (bouzouq, guitare, oud)
El Mehdi Nassouli (guembri, chant, percussions)
Habib Meftah Boushehri (percussions)
Francis Varis (accordéon)
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Le printemps des voyageurs
LES INVITÉS
Antoine AGOUDJAN, Guillaume BINET, Miguel BONNEFOY, Timothy BROOK, Eleanor CATTON, Sylvain COHER,
Patrick DEVILLE, Claude EVENO, Marie-Hélène FRAÏSSÉ, Francis GEFFARD, Christian GUAY-POLIQUIN, Pauline GUENA, Fabienne ISSARTEL, Kathleen JAMIE, Serge JULY, Gilles LAPOUGE, Alexandre NAJJAR, Dan
O’BRIEN, Boris PAHOR, Jean-Claude PERRIER, David James POISSANT, Mélanie SADLER, Tristan SAVIN, Pierre
SCHOENTJES, Jil SILBERSTEIN, Bertrand TAVERNIER, Sami TCHAK, Kim ZUPAN…
LA CONSTRUCTION DU PAYSAGE :
DU JARDIN AU GRAND DEHORS
Claude Eveno, par ailleurs spécialiste de l’histoire
des jardins, est avant tout un promeneur solitaire, et
c’est un livre de promenades qu’il nous propose avec
L’humeur paysagère (Christian Bourgois) mêlant
rêveries, souvenirs, réflexions – comment penser
le monde avec ce que l’on a sous les yeux ? Quelle
place les littératures contemporaines font- elles à
la nature ? Comment représentent-elles nos relations au monde naturel ? Dans Ce qui a lieu, Essai
d'écopoétique (Wildproject Éditions, 2015) Pierre
Schoentjes propose le premier panorama français
et européen d'écopoétique : l'étude du rapport entre
la littérature et l'environnement naturel. De l'écocritique américaine centrée sur la nature sauvage,
à l'écopoétique européenne qui lui paraît centrée
sur l'idée de lieu, un survol passionnant. Tristan
Savin, créateur de la revue Long Cours, rassemble
une centaine de ses chroniques sur L’esprit des
lieux (La Table ronde) qui est en même temps un
tour du monde des lettres à travers les lieux de
prédilection des écrivains. Didier Decoin, dans Je
vois des jardins partout (JC. Lattès) nous fait visiter
en sa compagnie les jardins de sa vie et c’est un
enchantement. C’est vers le Grand Dehors que nous
entraîne Kathleen Jamie, grande poétesse écossaise,
dans son œuvre maîtresse, déjà Outre-Manche un
classique, Dans l’œil du faucon (Hoëbeke), tour de
force littéraire où par magie il nous semble qu’affleure le monde entier, ouvert jusqu’à l’immense :
les Orcades une nuit de solstice d’hiver, un couple
de faucons pèlerins occupés à nidifier, – et puis le
frisson du vent, le goût du sel sur la peau : presque
rien – le monde même. Et c’est toujours un bonheur
de retrouver Dan O’Brien, écrivain emblématique du
Grand Ouest américain, qui publie Wild Idea : bisons
et équilibre sur une terre difficile (Diable Vauvert).
AUX GRANDS VENTS D’AVENTURE
Difficile de tous les citer, mais le roman d’Eleanor
Catton Les luminaires (Buchet Chastel) nous aura
enthousiasmés, vertigineuse plongée dans la ruée
vers l’or en Nouvelle Zélande, en 1866 – et dans la
magie des grands romans victoriens, Philipp Meyer
signe un véritable chef-d’œuvre avec Le fils (Albin
Michel) vaste fresque américaine de 1850 à nos jours,
à travers trois générations d’une famille texane, qui
parvient à renouveler de fond en comble le genre,
Patrick Deville nous entraîne sur les pas de Léon
Trotsky et de Malcom Lowry dans Viva (Le Seuil),
deux figures de l’échec, deux destins bien différents mais réunis par l’expérience commune d’une
expatriation au Mexique. Avec L’Île du Point Némo
(Zulma), Jean-Marie Blas de Roblès nous emporte
toutes affaires cessantes dans un tourbillon jubilatoire, tour de force littéraire, hommage à tous
les maîtres du roman d’aventures : un « roman tsunami » ! Melanie Sadler, dans Comment les grands
de ce monde se promènent en bateau (Flammarion)
jongle avec les codes du roman d’aventures, en imaginant… que le dernier empereur aztèque, Cuauhtémoc, aurait réussi à fuir, pour devenir, à Istanbul, le
sultan Suleyman le Magnifique. Et Miguel Bonnefoy
dans une langue française nourrie de baroque tropical nous entraîne dans un fabuleux voyage au Venezuela, celui d’Octavio, allégorie de Saint-Christophe,
le saint patron des voyageurs (Le voyage d’Octavio,
Rivages, 2015). Et pour finir, le grand Luis Sepúlveda,
qui, dans son nouveau roman, promène le lecteur
dans le Chili de son enfance, en racontant des anecdotes irrésistiblement drôles et tendres en hommage
à un temps où on pouvait rêver « d’être jeune sans
en demander la permission »… du pur bonheur !
POUR SALUER BORIS PAHOR
Boris Pahor, le Slovène de Trieste, souvent venu à Saint-Malo, aura bientôt 101 ans. Cet Européen humaniste, rescapé des camps, qui a traversé le siècle, nous livre dans Boris Pahor, portrait d’un homme libre,
sa vision d’un monde où, pour gagner sa liberté, il a dû sans arrêt lutter contre les totalitarismes qui ont
croisé sa vie. « Un message de mémoire, mais aussi d’amour pour l’humanité » dit Fabienne Issartel.
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ÉCRIVAINS VOYAGEURS
Lieve Joris, une des très grandes de la littérature voyageuse. Prix Bouvier 2009 pour Les hauts plateaux,
disciple de Ryszard Kapuscinski et de V.S. Naipaul, a consacré une grande part de son œuvre au Congo.
Dans son dernier livre, Sur les ailes du dragon (Actes Sud) elle suit ses amis congolais sur la nouvelle
route du commerce jusqu’en Chine. Passionnant ! Gilles Lapouge, pilier du festival, membre du jury du
prix Nicolas Bouvier, vagabond enchanté au style inimitable envisage le voyage comme un égarement,
un passage dans une autre dimension. Dans Nuits tranquilles à Belem (Arthaud) son dernier roman, il
imagine le voyage comme un exercice de disparition : « il faut reconnaître qu’être quelqu’un, à la longue,
ça devient fastidieux. » Alexandre Najjar publie un Dictionnaire amoureux du Liban (Plon). Bernard
Ollivier fait de la marche un exercice de sagesse Marche et invente ta vie (Arthaud). Paolo Rumiz, le plus
grand des écrivains-voyageurs italiens, maintenant bien connu du public du festival, revient cette année
avec un livre tout à fait singulier, Le phare : Voyage immobile (Hoëbeke) récit d’un long séjour dans un
phare perdu au milieu de la Méditerranée, loin de tout et de tous. Marie-Hélène Fraïssé, qui n’a pas dû
manquer une seule édition d’Étonnants Voyageurs publie une anthologie passionnante de textes sur les
contacts entre Amérindiens et Européens, depuis les premiers voyageurs jusqu’au début du XX e siècle avec
Edward S. Curtis (L’impensable rencontre, Albin Michel). Cédric Gras, en écrivain-géographe amoureux
des confins russes, nous dit avec humour et poésie ses pérégrinations glacées aux confins de l’extrême
Orient russe dans L’hiver aux trousses (Stock). Le Québécois Christian Guay-Pouliquin dans Le fil des
kilomètres (Phébus) imagine le voyage d’un homme qui abandonne tout, soudain, poussé par un sentiment
d’urgence pour aller voir son père, à l’autre bout du continent américain. Mais rien ne se passe comme
il faudrait… Jean-Claude Perrier, amoureux de l’Inde, nous livre un de ses essais les plus personnels sur
ce pays dans Comme des barbares en Inde (Fayard) à travers le regard de quatre écrivains qu’il admire
profondément : Loti, Michaux, Malraux et Gide. La couleur de l’écrivain de Sami Tchak (La Cheminante),
essai sur le métier d’écrivain est d’abord un voyage mêlant villes, personnages, auteurs : Beyrouth, Alger,
N’Djamena, Harlem, Œdipe, Dostoievski, Julien Gracq, Mongo Beti, Ananda Devi : « nous usons de la géographie pour donner des ailes à nos rêves » dit-il. L’Amérique des écrivains (Robert Laffont) de Guillaume
Binet et Pauline Guenat fait de portraits et d’entretiens, en forme de récit de voyage et illustré de cent
cinquante photographies est un livre tout à fait exceptionnel : indispensable ! Patrice Franceschi défend
avec passion la cause des Kurdes dans Mourir pour Kobané (Éditions des Équateurs, 2015)…
POUR SALUER KAPUSCINSKI
Ryszard Kapuscinski, né en 1932 à Pinsk (Pologne,
aujourd’hui situé en Biélorussie) est devenu un
auteur culte, salué comme un « sorcier du reportage »
par John Le Carré et Salman Rushdie. Ses récits sur
la chute du Négus Hailé Sélassié, la fin du règne des
Pahlavi en Iran ou le long délitement de l’Empire
soviétique l’ont rendu mondialement célèbre – sauf
peut-être en France. Nous l’avions reçu à Saint-Malo
en 2001. Olga Prud’homme Farges propose un beau
documentaire, L’Afrique vue par Ryszard Kapuscinski (Arte/La Compagnie des Phares et Balises/
Kolam/2014/52’) : à travers sa dernière interview,
une plongée au cœur du continent qui le fascinait
et qu’il n’a cessé d’arpenter.
LA BELLE HISTOIRE D’ANTHONY
DOERR
Invité du festival Étonnants Voyageurs en 2006,
Anthony Doerr découvre Saint-Malo, en tombe
amoureux et se passionne pour la cité malouine.
C’est là, découvrant l’histoire tragique de la ville
pendant la Seconde Guerre mondiale, que lui vient
l’idée d’un roman croisant les destins d’une jeune
femme aveugle réfugiée à Saint-Malo et d’un jeune
soldat allemand pendant le siège de la ville en 1944.
En 2015 l’idée est devenue roman : Toute la lumière
que nous ne pouvons voir. Un énorme best-seller,
pas moins d’un million cinq cent milles exemplaires
vendus à ce jour aux USA, sacré le plus grand roman
de l’année par le New York Times, le livre préféré
dit-on d’Obama, qui sera prochainement porté à
l’écran. Pour le lancement de son best-seller en
France, il réserve l’exclusivité de sa première apparition médiatique au festival Saint-Malo Étonnants
Voyageurs de Saint-Malo !
34
TERRE HUMAINE : DES FILMS AUSSI…
300 hommes, d’Aline Dalbis et Emmanuel Gras
Entre ces murs, il y a trois cents hommes, et il y
a l'urgence. Ils ont des noms mais ils ont égaré
leur histoire en route. Ils rient et se confrontent,
ils refont le monde, celui qu'ils ont perdu. Ils ont
un lit, et là ils attendront le jour. C'est Forbin, un
accueil de nuit à Marseille.
El impénétrable, de Daniele Incalcaterra et Fausta
Quattrini
Dans le Chaco paraguayen, un des derniers
espaces à conquérir, la lutte de Daniele pour
restituer ses 5 000 hectares aux Indiens qui vivent
sur ce territoire – contre ses voisins, compagnies
pétrolières, cultivateurs de soja transgénique et
éleveurs. Un western d’aujourd’hui dont tous les
protagonistes sont bien réels…
Hiver nomade, de Manuel Von Stürler
Un film exceptionnel, extraordinairement prenant, en compagnie de Carole et de Pascal partis
pour leur transhumance hivernale avec trois ânes,
quatre chiens et huit cents moutons. Pour la nuit,
une bâche et des peaux de bête comme seul abri.
Une odyssée hivernale au cœur des montagnes, de
la nature et du monde rural.
Les forêts sombres, de Stéphane Breton
Au bout de la route, il y a un chemin, le dernier,
envahi par la boue sibérienne en automne, et au
bout, une immense forêt obscure protégeant pudiquement ceux qui ont gagné leur dernier refuge
auprès d’elle, dans des hameaux qui s’effilochent
tous les jours et que rongent le malheur et l’alcool. Il faut aller le plus loin possible, être prêt
à tomber dans le fossé, pour voir ce qui fait que
nous sommes des humains.
Mustang, au royaume des peintres paysans, de
Corinne Glowacki
Des canyons et des cités troglodytiques en plein
désert d’altitude, avec en toile de fond les sommets du Toit du Monde : c’est à couper le souffle.
Là, vit un peuple de paysans-commerçants qui se
partagent entre la culture de leurs terres et les
allers-retours entre montagnes et villes indiennes
où ils commercent en hiver. Un monde dont les
trésors n’ont été découverts qu’il y a dix ans.
Sur les chemins de l’école, de Pascal Plisson
Si des petits Français traînent parfois des pieds
pour aller à l'école, d'autres au bout du monde
n'ont qu'une envie, c'est de s'y rendre. Voilà ce
que montre le documentaire Sur le chemin de
l'école. Quatre enfants, âgés de 11 à 13 ans, doivent
parcourir de nombreux kilomètres pour aller en
classe. Un sacré voyage qui devrait en faire réfléchir plus d'un !
Wakhan, un autre Afghanistan, de Cédric Houin
Wakhan esquisse au travers d’un poème cinématographique les conditions de vie de deux tribus,
les Wakhis et les Khirgizes, sur des plateaux de
l’Hindu Kush et du Pamir. Magique.
Wawata topu, les sirènes du Timor Leste, de
David Palazon et Enrique Alonso
Les Wawata Topu : portrait au quotidien de quatre
générations de plongeuses s'efforçant de gagner
leur vie dans le village d'Adara, sur la côte ouest
d'Atauro (Timor-Leste).
L’OUEST, LE VRAI AVEC BERTRAND TAVERNIER
Sa collection d’écrivains de westerns, pour les amoureux de l’Ouest et pour les amoureux de belle littérature tout court, espérons-le, est en passe de devenir une collection culte : que des œuvres de première
grandeur, impeccablement présentées. Après Terreur Apache de W.R. Burnett, et des Clairons de l’aprèsmidi d’Ernest Haycox, le bonheur de voir traduit enfin le légendaire The Big Sky d’A.B. Guthrie jr, en deux
volumes : La captive aux yeux clairs (avec une préface de James Lee Burke) et La route de l’Ouest. Puis
le Passage du canyon de Haycox, et Mi Amigo de W.R. Burnett, surtout connu en France pour ses romans
noirs et que l’on découvre ici un grand de la littérature de l’Ouest !
Une rencontre, deux westerns rares : programme en cours d’élaboration.
35
AVEC BRUNO DUMONT (SOUS RÉSERVE)
Nous nous attachons chaque année à mettre en avant l’œuvre d’un cinéaste au regard singulier, attaché
à rendre compte du monde. Né en 1958 dans le Nord, à Bailleul, Bruno Dumont s’est fait connaître par
deux longs-métrages, très à l’écart de la production française de l’époque, La vie de Jésus (1997) et L'humanité (1999) tous deux acclamés à Cannes (mention spéciale Caméra d'or pour le premier, Grand prix
du jury et double prix d'interprétation pour le second). Ancré dans une réalité très concrète (les acteurs
sont souvent non professionnels), le cinéma de Bruno Dumont fuit le réalisme social : ce que recherche,
dit-il, c'est la « douce lumière » tapie en chaque être humain malgré la laideur et la violence du monde.
La vie de Jésus est la chronique de la vie de Freddy, jeune épileptique, qui vit avec sa mère Yvette à
Bailleul où elle tient le café Au Petit Casino, Freddy passe le plus clair de son temps à végéter avec ses
copains et faire les cons. Ils n'ont pas vingt ans, ruraux, peu scolarisés et chômeurs déjà invétérés, traînant à longueur de journée sur leurs mobylettes trafiquées…
P’tit Quinquin est un feuilleton en quatre épisodes tournés pour Arte, en forme de parodie de série policière : avec sa gueule cabossée, son vélo tout-terrain et ses fidèles lieutenants Jordan (le grand maigre)
et Kévin (le petit gros), Quinquin fait les quatre cents coups dans son village du littoral boulonnais.
Toujours prêt à la bagarre ou au lancer de pétard bien ajusté, il ne baisse la garde que face à Ève, son
grand amour, fille des fermiers d'à côté et trompettiste dans la fanfare du village…
Deux œuvres très différentes pour découvrir un cinéaste hors norme.
LES FILMS
• Bestiaire, de Denis Côté (Metafilm/2012/72’)
• Carnets de Route : Les grands espaces, d’Adrien
Soland (Rosebud productions/FTV/2012/52’)
• De chair et de lait, de Bernard Bloch (Les
Productions de l'œil sauvage/2013/104’)
• El impenetrable, de Daniele Incalcaterra
et Fausta Quattrini (les films d’ici/
Daniele Incalcaterra URL/2012/92’)
• Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition,
de Marthe Le More (Outside Films/avec la
participation de France Télévisions/2014/52’)
• Hiver nomade, de Manuel Von Stürler
(Louise Productions, Lausanne/2012/87’)
• Jharia, une vie en enfer, de Tiane Doan Na
Champassak et Jean Dubrel (Ekla production
avec la participation de FTV/52’)
• L’ultimo faro, il viaggio immobile di Paolo Rumiz,
de Alessandro Scillitani (Artemide Film/2014/45’)
• La vérité sur l’Arche de Noé, de Nic Young
(Blink Films/Yap Films/avec la participation
de France Télévisions/2014/50’)
• La vie de Jésus, de Bruno Dumont
(3B Productions/1997/96’)
• Le passage du canyon, de Jacques
Tourneur (Universal Pictures/1946/92’)
• Le sel de la terre, de Wim Wenders et
Juliano Ribeiro Salgado (2014/110’)
• Les chemins de l’école, d’Emmanuel Guionet
et Yann L’Henoret (Winds/Machaprod/avec la
participation de France Télévisions/2015/3x52’)
• Les forêts sombres, de Stéphane
Breton (Les films d’ici/2014/52’)
• Mustang, au royaume des peintres paysans,
de Corinne Glowacki (Via Découvertes/avec la
participation de France Télévisions/2015/52’)
• P’tit Quinquin, de Bruno Dumont
(3Bproduction/2014/4x52’)
• Scott/Amundsen, duel au pôle sud, d’Anne
Richard (Tournez s’il vous plaît/2014/52’)
• Solar impulse, la traversée de l’Amérique,
de Eric Beaufils (Gedeon/2015/52’)
• Sonargaon, l’Atlantide de l’Asie de Jérémie
Attali (A prime group/avec la participation
de France Télévisions/2015/52’)
• Sur la piste des manuscrits de Tombouctou,
de Jean Crépu (Ladybird films/La
Bibliothèque Nationale de France/avec
la participation de France Télévisions/
et en partenariat avec l’Unesco/2015/52’)
• Taïga, de Hamid Sardar (A propos/
avec la participation de France
Télévisions et Ushuaïa TV/2014/52’)
• Wakhan un autre Afghanistan, de
Cédric Houin (VarialStudio/2013/78’)
• Wawata topu, les sirènes du Timor
Leste, de David Palazon et Enrique
Alonso (Incidenta Doc/2013/33’)
36
L'aventure maritime
LES INVITÉS
Isabelle AUTISSIER, Charlie BUFFET, Fred BUYLE, Nicolas CAVAILLÈS, CHANOUGA, Jean-Luc COATALEM,
Sylvain COHER, Josiane GUÉGUEN, Blaise HOFMANN, Sylvie LAINÉ, Dominique LE BRUN, Thierry MURAT,
Yves PACCALET, Olivier POIVRE D’ARVOR, Patrick POIVRE D’ARVOR, Anne PONS, RIFF REB’S, Paolo RUMIZ,
Sylvain SAVOÏA, Paul WATSON, Hervé HAMON, Marc DE BANVILLE, Jean-Benoît HERON, Max GUÉROUT,
Roger TAYLOR
GENS DE MER
Première femme à faire le tour du monde, présidente
du jury du prix Gens de mer qu’elle a obtenu en
2006 pour son roman Kerguelen, le voyage au pays
de l’ombre, Isabelle Autissier nous revient avec un
roman âpre, violent, sur un couple échoué sur une
île déserte au sud des Cinquantième hurlants (Soudain seuls, Stock). Charlie Buffet, de livre en livre,
de chronique en chronique, traque la passion et la
démesure de grands aventuriers – cette fois celle de
Frederik Paulsen, parti à la découverte des mondes
glacés, qui se met en tête d’être le premier homme
à atteindre les huit pôles de la planète – vous avez
bien dit 8 pôles (Voyage au bout du froid : les 8 pôles
de Frédérik Paulsen) ? Pour Fred Buyle, la plongée
en apnée (4 records du monde) relève quasiment de
la mystique – une porte ouverte sur un autre monde,
dont il ramène des images saisissantes (Rencontres
sous marines, Glénat).
Prix Goncourt de la nouvelle en 2014 pour Monsieur
Leguat, Nicolas Cavaillès nous propose une belle
fantaisie littéraire Pourquoi le saut des baleines (éd.
du Sonneur) et apporte une réponse très personnelle
à cette question qui divise les spécialistes, Chanouga,
illustrateur et graphiste fasciné par Stevenson, Melville, Conrad, entame avec Narcisse un travail de
longue haleine inspiré par l’histoire d’un mousse
vendéen qui vécut 17 années chez les « sauvages » du
Cap Flaherty, en Australie. Jean-Luc Coatalem, qu’on
ne présente plus, nous revient avec une fantaisie
bretonne réjouissante où il laisse vagabonder son
imagination, Fortune de mer (Stock). Sylvain Coher
nous embarque dans un huis clos maritime saisissant
(Nord-nord-ouest, Actes Sud 2015).
Marc de Banville nous fait découvrir l’histoire
haute en couleurs du canal de Panama (Un siècle
d’histoire, Glénat). Josiane Guéguen, fidèle s’il en
est du festival, nous propose un émouvant et fraternel Voyage au cœur du Seamen’s club, escale
obligée des marins en escale à Brest (Association
Enki), illustré par Damien Roudeau et Erwan Le Bot.
Les navires, c’est bien connu, sont des mondes en
réduction : unité de temps et de lieu, leur espace est
donc propice au romancier, ce que nous démontre
une fois de plus Hervé Hamon dans Pour l’amour
du capitaine (Seuil). Jean-Benoît Héron, en des
planches somptueuses, nous fait embarquer à bord
des bateaux de quelques grands explorateurs (Ces
bateaux qui ont découvert le monde, Chasse-Marée).
Blaise Hofmann, prix Nicolas Bouvier 2008 pour
Estive, a parcouru l’espace d’un hiver les îles de l’archipel des Marquises – et démontre par ce nouveau
livre qu’il est un superbe écrivain (Marquises, Zoé).
Dominique Le Brun nous revient chaque année avec
un nouveau livre, de nouveau passionnant : cette
fois les témoignages regroupés de six des hommes
qui vécurent la mutinerie de la Bounty (La vérité
sur le Bounty, Omnibus). Thierry Murat propose
une belle adaptation graphique du Vieil homme et
la mer d’Ernest Hemingway, Yves Paccalet, auteur
d’un percutant L’humanité disparaîtra, bon débarras ! prend cette fois vigoureusement la défense
des « mangeurs d’hommes » (Éloge des mangeurs
d’hommes, Arthaud). Olivier et Patrick Poivre d’Arvor, tout deux romanciers, l’un journaliste, l’autre
directeur de France Culture et créateur du Marathon
des mots, tout deux passionnés par l’histoire maritime, brossent en cent portraits, l’odyssée des grands
marins, découvreurs, explorateurs, pirates, corsaires
et grands navigateurs (L’Odyssée des marins, Bouquins). Anne Pons, signe la première biographie
exhaustive publiée en France de James Cook, marin,
explorateur, cartographe et c’est passionnant (Perrin), Dominique Duprez, alias Riff Reb’s, rassemble
en un volume trois albums inspirés des œuvres
de MacOrlan, London, Conrad et quelques autres
(Trilogie maritime : À bord de l’Étoile matutine, Le
loup des mers, Hommes à la mer). Paolo Rumiz bel
écrivain-voyageur a vécu dans un phare perdu au
milieu de la Méditerranée (Le phare, voyage immobile, Hoëbeke). Roger Taylor, grand marin, réédite
son Mingming au rythme de la houle (La Découvrance) qui obtint en 2013 le prix Henri Queffelec,
approche au quotidien de la navigation océanique
en solitaire, et surtout superbe méditation sur la
beauté du monde, Paul Watson, cofondateur de
Greenpeace, créateur de la Sea Sheperd Society est
devenu une légende de la lutte écologique : il publie
un Earthforce, manuel de l’éco-guerrier (Actes Sud)
qui ne laissera personne indifférent !
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DEUX RENDEZ-VOUS AVEC LA GRANDE HISTOIRE MARITIME
Tomithy Brook : La carte perdue de John Selden
(Payot, 2015) Le chapeau de Vermeer, son premier
roman, avait rencontré un écho considérable. Cette
fois Brook nous entraîne en narrateur virtuose dans
un formidable voyage, des mers de l’Extrême-Orient
jusqu’à l’Angleterre de Jacques 1er Stuart, sur les
traces d’une mystérieuse carte de Chine de 1608 dont
John Selden, orientaliste convaincu, fut le dernier
propriétaire : la partie du monde que connaissaient
alors les Chinois.
Irving Finkel : L’Arche avant Noé (JC Lattès).
L’arche de Noé retrouvée ! Philologue et assyriologue, directeur adjoint au département du MoyenOrient du British Museum, Irving Finkel campe au
milieu de la plus grande collection au monde de
tablettes d’argile cunéiformes. Il avoue avoir frôlé
la crise cardiaque quand un collectionneur lui confia
une tablette – qui contenait rien moins que les instructions pour construire une arche afin de sauver
l’humanité du Déluge… Les débuts d’une aventure
extraordinaire, qui a bouleversé la vie de ce chercheur. Et un récit palpitant qui bouscule tout ce que
l’on croyait savoir.
UNE SÉRIE DE FILMS EXCEPTIONNELS
• La baleine boréale : doyenne de l'Arctique, somptueux documentaire de
Adam Schmedes sur un géant des mers en voie de disparition.
• Le dernier pirate, de Dan Stone, sur le très radical Paul Watson.
• Les énigmes du trésor Corse, de Karl Prokop, sur un des plus importants trésors monétaires
jamais trouvés au monde, dont la découverte tournera au roman policier.
• Les esclaves oubliés de Tromelin, de Thierry Ragobert.
• Les marées dans la vie des hommes, de Loïc Jourdain ou le combat John O’Brien, pêcheur de
la petite île irlandaise Bo Finne, qui se trouve embarqué dans la croisade de sa vie lorsqu’il
débute une campagne européenne afin de regagner son droit ancestral à la pêche.
• Léviathan, de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor, film époustouflant, opéra
sauvage sur la pêche, grâce à une myriade de micro-caméras disséminées sur le bateau,
accrochées au bastingage et collées au corps des pêcheurs. Exceptionnel.
• Seuls, ensemble de David Kremer, à bord de la Grande Hermine, dans la mer de Barents.
• Homards : A vos marques, avec EDF, notre partenaire maritime historique, de Quiterie
Sourget. Une série de courts-métrages « Un regard vers la pêche bretonne » dont Homards
à vos marques est extrait. Un exemple réussi d’une pêche bretonne maîtrisée, qui
s’apparente plus à une culture-élevage qu’à la chasse-cueillette : une révolution dans la
pratique de la pêche. Et une démarche cinématographique elle aussi maîtrisée.
UNE SUPERBE EXPOSITION DES BD
MARITIMES
Avec Chanouga, Sylvain Savoïa et Max Guérout,
Thierry Murat et Riff Reb’s présents sur le festival.
Voir les expositions.
MATINÉE LITTORAL
Littoral est le magazine des gens de mer, de tous
ceux qui chaque semaine vivent du maritime, s'en
inspirent, ou en sont tout simplement passionnés.
L’émission se déplace pour la troisième année
consécutive à Saint-Malo, pour une matinée entière
en compagnie des réalisateurs des films projetés :
• La conquête de la Manche, d’Emmanuelle
Mougne (France3/Laterna Magica/2014/26’)
• D’île en île, de Maylen Villaverde
(France3/Antipode/2014/26’)
• Big brother prend la mer, de Thierry Le
Vacon (France3/Antipode/2014/26’)
• Sea speed and fun, de Laurie-Anne Courson
(France3/Aligal Production/2014/26’)
• Au pied du mur, de Roland Thepot
(France3/Aligal Production/2014/26’)
• La Fonte des neiges, de Sylvain Bouttet
(France3/Aligal Production/2014/26’)
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LES FILMS
• Au pied du mur, de Rolland Thépot (France3/Aligal Production/2014/26’)
• Big brother prend la mer, de Thierry Le Vacon (France3 / Antipode/2014/26’)
• D’île en île, de Maylen Villaverde (France3 / Antipode/2014/26’)
• Homards : A vos marques, de Quiterie Sourget (Avel Nevez Film/2014/10)
• La baleine boréale : doyenne de l'Arctique, de Adam Schmedes (2013/45’)
• La conquête de la Manche, d’Emmanuelle Mougne (France3 / Laterna Magica/2014/26’)
• La Fonte des neiges, de Sylvain Bouttet (France3 / Aligal Production/2014/26’)
• Le dernier pirate, de Dan Stone (Wealth effect media/2008/90’)
• Les énigmes du trésor Corse, de Karel PROKOP (Constance Films/Arte/2014/52’)
• Les esclaves oubliés de Tromelin, d’Emmanuel ROBLIN Thierry RAGOBERT (MC4/2011/52)
• Les marées dans la vie des hommes, de Loïc Jourdain (Lughfilms/Idée originale/2014/104’)
• Léviathan, de Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor (Arrête ton cinéma/2012/87’)
• Sea speed and fun, de Laurie Anne Courson (France3 / Aligal Production/2014/26’)
• Seuls, ensemble, de David Kremer (Survivance/2014/75’)
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La maison de l'imaginaire
RENCONTRES, EXPOSITION, CONTES, CONFÉRENCES, REMISE DE PRIX DE PRIX… Une nouvelle fois, les littératures de l’imaginaire auront une place de choix dans notre programmation. La chapelle de l’École
nationale supérieure maritime, lieu à l’ambiance délicieusement gothique, sera réinvestie par des auteurs,
artistes et passionnés des mondes de l’imaginaire. Place aux superhéros (sauce française), sorcières, fées,
zombis, loups-garous, mondes futuristes ou colonisation de mars…
Science-Fiction, fantasy et romans d’aventures déjantés, il y en aura pour tous les goûts du samedi aprèsmidi au lundi soir.
AVEC LES ROMANCIERS ET NOUVELLISTES
Christopher PRIEST (GB), Nina ALLAN (GB), Katherine HOWE (USA), Glen DUNCAN (GB), Muriel BARBERY,
Timothée DE FOMBELLE, Jérôme NOIREZ, Eric SIMARD, Manon FARGETTON, Estelle FAYE, Philippe CURVAL,
Jean-Claude DUNYACH, Pierre DUBOIS, Andreas ESCHBACH, Fabrice BOURLAND, Hélène MONTARDRE,
Sylvie LAINÉ, Christophe LAMBERT, Antoine TRACQUI, Claudine GLOT, Jean-Luc MARCASTEL, Évelyne
BRISOU-PELLEN, Eric SENABRE, Eric SIMARD, Anne-Laure BONDOUX, Évelyne BRISOU-PELLEN, Jean-Luc
MARCASTEL, Jean-Claude MOURLEVAT, Christopher PRIEST, Antoine TRACQUI et bien d’autres encore…
LES ARTISTES
Yann AUTRET, Aurélien POLICE, Riff REB’S, Thierry MURAT, CHANOUGA, EDITH
ET SANS OUBLIER LES « EXPERTS »
Xavier FOURNIER, Farid ABDELOUAHAB, Richard COMBALLOT, Pierre CASSOU-NOGUES
ÉVÉNEMENT : KATHERINE HOWE
CONTES FANTASTIQUES
Cette jeune auteur américaine, historienne et descendante des sorcières de Salem nous offre un premier roman passionnant (Conversion, Albin Michel
Jeunesse, mai 2015) ! Dans ce thriller palpitant, l’auteur fait le lien entre un fait réel s’étant déroulé en
2012 aux États-Unis et des cas de possession durant
la période de la chasse aux sorcières de Salem au
XVIIIe siècle, une époque qu’elle connaît sur le bout
des doigts. À ne pas manquer !
Pour le 25e anniversaire du festival, nous donnons
une carte blanche chaque jour à notre ami Pierre
Dubois qui nous accompagne depuis le début. Chaque
jour, retrouvez l’inénarrable elficologue, qui selon
son bon vouloir vous régalera de quelques-unes de
ses savoureuses histoires…
LES RENCONTRES ET ANIMATIONS
Retrouvez Richard Comballot qui vous narrera l’histoire des super-héros français, Farid Abdelouahab
qui vous évoquera l’imaginaire des désordres climatiques, des auteurs et artistes qui vous entraîneront dans des voyages maritimes ou intergalactiques
entre imaginaire et réalité. On y parlera du besoin
d’imaginaire, de créatures magiques, de dystopies
et d’utopies… On s’y interrogera sur le rôle de la
science-fiction pour penser le monde de demain,
et sur l’histoire de la sorcellerie. Et on y verra passer au fil du week-end, des fées, des elfes et des
loups-garous, pour le plus grand bonheur de tous
les chanceux festivaliers qui s’y rendront.
EXPOSITIONS
Entre deux animations, vous frissonnerez de plaisir
entre les rayonnages des bibliothèques, devant des
tirages et des images originales d’œuvres fantastiques sélectionnées par le festival. Voir Expositions.
GRAND PRIX DE L’IMAGINAIRE
La liste des lauréats 2015 sera diffusée mi mai, une
semaine avant le festival. Ce que nous pouvons
d’ores et déjà vous dire, c’est que vous retrouverez
les œuvres des lauréats au sein de la Maison de
l’Imaginaire, avec quelques surprises !
En point d’orgue, la cérémonie de remise des prix, en
présence du jury et des lauréats, dimanche 24 mai en
fin d’après-midi (17h30), suivie d’un verre de l’amitié
ouvert à tous. Un grand rendez-vous à ne surtout
pas manquer !
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Besoin de poème
LE PLUS COURT CHEMIN D’UN HOMME
À UN AUTRE…
Si au lieu de refuser de l’entendre, on écoutait le
monde, les chants qu’il fait, même en brûlant ?
D’abord ceux des poètes de l’Islam soufi, avec
Mohammed Idali et Yahia Belaskri. Et puis ceux qui
ont permis à Breyten Breytenbach de tenir au fond
de la nuit sud africaine, à l’Innu Joséphine Bacon,
à l’Algérienne Habiba Djahnine, et à l’Haïtien Jean
Métellus de dire ce qu’on ne veut pas voir.
Arthur H. avait illuminé la nuit de Port-au-Prince,
lors de notre dernier festival, là-bas, avant d’enchanter Saint-Malo : il nous revient avec un recueil
de poèmes, tout juste sorti des presses. Avant
d’écouter la belle chanson (même de traviole) qui
vit au creux des poèmes de Valérie Rouzeau, d’Arthur H, de Bruno Doucey, de Wilfried N’Sondé, de
Makenzy Orcel, d’Ananda Devi, d’Abdourahman
Waberi, de Lyonel Trouillot, de Jean-Marie Blas de
Roblès, de Jean Rouaud – pour lesquels la poésie
est essentielle même si certains écrivent surtout des
romans. D’ailleurs, qu’en est-il de la différence entre
les genres ? Tous passent par la langue française
dont Alain Borer se demande avec amour, si elle
n’est pas blessée. À mort ?
UNE MATINÉE POUR LE PRIX GANZO
DE POÉSIE
D’origine vénézuélienne, il fut un ami de Paul
Éluard, et un poète de première grandeur. Le prix
qui porte son nom, doté de 10 000 euros par la
fondation Robert Ganzo, est devenu en peu d’années un prix de référence. Et l’occasion d’une
belle matinée, le dimanche, salle Maupertuis. Qui
débutera par un hommage à Jacques Lacarrière,
trop tôt disparu, il y a dix ans, mais resté cher
au cœur des fidèles du festival, dont on réédite
Le bel Aujourd’hui, Il était une fois… le monde
de Jacques Lacarrière. Yvon Le Men, Sylvia Lippa-Lacarrière et leurs amis diront de ses poèmes et
raconteront quelques-unes de ses histoires. Avant
de remettre le prix au nouveau lauréat. Et de poursuivre par un spectacle en forme de tour du monde
en poésie, avec tous les poètes du festival.
Rendez-vous avec Yvon Le Men tous les après-midi
à la salle Sainte-Anne.
LES AUTEURS
ARTHUR H., Joséphine BACON, Jean-Marie BLAS
DE ROBLES, Breyten BREYTENBACH, Ananda DEVI,
Habiba DJAHNINE, Bruno DOUCEY, Hubert HADDAD,
Mohammed IDALI, Sylvia Lippa-Lacarrière, Yvon
LE MEN, Wilfried N’SONDE, Makenzy ORCEL, Jean
ROUAUD, Valérie ROUZEAU, Lyonel TROUILLOT, Abdourahman WABERI
Sans oublier La Maison Internationale des Poètes et
des Écrivains de Saint-Malo qui reçoit Fadwa SOLIMANE sur le thème de La langue et de l’exil.
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Prix Littérature-monde
En mars 2007, à l’initiative de Michel Le Bris et Jean Rouaud,
paraissait dans Le Monde des Livres le manifeste « Pour une
Littérature-monde en français » signé par 44 écrivains. Le
texte affirme l’urgence d’une littérature soucieuse de « dire le
monde », de se frotter à lui pour en capter le souffle – autrement dit, d’une littérature libérée des idéologies qui jusqu’alors
prétendaient la régenter. Naît alors le concept de « littérature-monde » ; délivrant la langue française de son pacte exclusif avec la nation pour devenir l’affaire de tous, sans d’autres
frontières que celles de l’esprit.
Six ans plus tard, l’association Étonnants Voyageurs, présidée
par Michel Le Bris, et l’Agence Française de Développement se
sont associées afin de créer le prix du même nom.
Le prix « Littérature-monde » est double : l’un allant à un roman
de langue française, l’autre à un roman étranger traduit, porteurs de cette idée de la littérature, tous deux publiés en France
lors des douze derniers mois. Ce prix, décerné par un jury
d’écrivains, a vocation à devenir un grand prix littéraire de
Printemps. Il est remis dans le cadre du festival Étonnants
Voyageurs, et proclamé quelques jours avant.
LE JURY
Paule Constant
Ananda Devi
Nancy Huston
Dany Laferrière
Michel Le Bris
Atiq Rahimi
Jean Rouaud
Boualem Sansal
LA SÉLECTION
Prix Littérature-monde
Philippe Bordas, Chant furieux (Gallimard)
Jean Rolin, Les événements (P.O.L.)
Simone Schwarz-Bart, L’ancêtre en solitude (Seuil)
Abdourahman Waberi, La divine chanson (Zulma)
Prix Littérature-monde étranger
Kamila Shamsie, La où commencent et s’achèvent les voyages (Stock)
Traduit de l’anglais (Pakistan) par Sylvie Schneiter
Eleanor Catton, Les Luminaires (Buchet Chastel)
Traduit de l’anglais (Nouvelle Zélande) par Erika Abrams
Taiye Selasi, Le ravissement des innocents (Gallimard)
Traduit de l’anglais par Sylvie Shchneiter
Ersi Sotiropoulos, Eva (Stock)
Traduit de du grec par Marie-Madeleine Rigopoulos
LES LAURÉATS 2014
Carole Zalberg, Feu pour feu (Actes Sud)
Joseph Boyden, Dans le grand cercle du monde (Albin Michel)
L’AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT
En créant ce prix avec le festival Étonnants Voyageurs, dont elle est partenaire depuis 2013, l’Agence
Française de Développement (AFD) souhaite valoriser les voix littéraires qui embrassent le monde et
qui, par le prisme de la fiction, renouvellent la vision de la réalité économique, sociale et culturelle des
quatre continents dans lesquels elle intervient. Établissement public et agence gouvernementale, l’AFD
œuvre depuis plus de soixante-dix ans pour combattre la pauvreté, favoriser le développement et réduire
les inégalités dans les pays du Sud et dans l’Outre-mer, à travers un réseau de 70 agences et bureaux de
représentation.
42
Prix Nicolas Bouvier
PARRAINÉ PAR TERRES D’AVENTURE
L’Usage du monde, Le Poisson-scorpion, Chroniques japonaises,
Le Journal d’Aran et d’autres lieux, Le Dehors et le Dedans :
autant de livres qui auront illuminé et continuent d’illuminer
leurs lecteurs, d’une écriture si fine, si légère, si émerveillée,
qu’il nous semble toucher à travers elle au grain même du
monde.
Écrivain-voyageur — appellation qu’il revendiquait hautement
— et le plus grand du XXe siècle, assurément, Nicolas Bouvier
(1929-1998) aura fortement marqué l’histoire du festival SaintMalo Étonnants Voyageurs, qu’il tenait pour « son » festival,
auquel il participa activement, et dont il ne manqua aucune
édition. En 2007, ses amis écrivains, autour d’Éliane Bouvier,
ont décidé de créer un prix littéraire, portant son nom, qui
distingue chaque année un texte de grande exigence littéraire,
français ou étranger (à la condition d’être traduit) prolongeant
l’esprit de son œuvre.
Doté d’une bourse de 5 000 euros, le Prix Nicolas Bouvier est
décerné tous les ans pendant le festival Étonnants Voyageurs.
Il couronne l’auteur d’un récit, d’un roman, de nouvelles, dont
le style est soutenu par les envies de l’ailleurs, à la rencontre
du monde.
LA SÉLECTION
Claude Eveno, L’humeur paysagère (Christian Bourgois)
William Giraldi, Aucun homme ni dieu (Autrement)
Dov Lynch, Mer noire (Anacharsis)
Michel Maisonneuve, L’histoire du Diable (Gaïa)
Laure Morali, La route des vents (La part commune)
Semir Naqqash, Shlomo le Kurde (Galaade)
Donald Richie, Paradis éphémères à travers l’Orient (Arthaud)
Paolo Rumiz, Le phare, voyage immobile (Hoëbeke)
André Stasiur, Un vague sentiment de perte (Actes Sud)
Bilal Tanwer, Le monde n’a pas de fin (Stock)
Régine Detambel, Le chaste monde (Actes Sud)
LE JURY
Laura Alcoba
Pascal Dibie (président du jury)
Alain Dugrand
David Fauquemberg
Christine Jordis
Gilles Lapouge
Björn Larsson
PALMARÈS DU PRIX NICOLAS BOUVIER
2014 Benny Ziffer, Entre nous, les Levantins (Actes Sud)
2013 Bernard Bonnelle, Aux belles abyssines (La Table Ronde)
2012 John Vaillant, Le Tigre (trad. ang. Valérie Dariot) (Noir Sur Blanc)
2011 Aude Seigne, Chroniques de l’Occident nomade (Éditions Paulette)
2010 Colin Thubron, En Sibérie (Hoëbeke)
2009 Lieve Joris, Les hauts plateaux (Actes Sud)
2008 Blaise Hofmann, Estive (Zoé éditions)
2007 David Fauquemberg, Nullarbor (Hoëbeke)
TERRES D’AVENTURE
A compter de 2015, Terres d’Aventure s’associe au Prix Nicolas Bouvier. Ce spécialiste du voyage à pied
emmène les amoureux du voyage et des grands espaces à la découverte du monde et des chemins
mythiques, avec notamment son festival Objectif Aventure, dont la deuxième édition a eu lieu en janvier
dernier. La librairie Voyageurs du Monde située à Paris face à la Cité des Voyageurs de la rue Sainte-Anne
dans le 2e, également partenaires du festival, met à l’honneur une littérature aventureuse, voyageuse et
ouverte sur le monde, ainsi que le nécessaire pour préparer son voyage.
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Prix Ouest-France – Étonnants Voyageurs
PARRAINÉ PAR SALAÜN HOLIDAYS
Le Prix Ouest-France - Étonnants Voyageurs est décerné dans
le cadre du célèbre festival malouin par un jury de dix jeunes
de 15 à 20 ans sélectionnés sur lettre de motivation. Courant
mars, les membres du comité de parrainage ont sélectionné
les 10 romans finalistes et les 10 jeunes appelés à composer
le jury. Lors d’une première réunion ces jeunes gardent cinq
des dix titres sélectionnés puis ils se retrouveront le 24 mai à
Saint-Malo afin de choisir leur lauréat.
LA PREMIÈRE SÉLECTION
LE JURY
Salim Bachi, Le consul (Gallimard)
Miguel Bonnefoy, Le voyage d'Octavio (Rivages)
Sylvain Coher, Nord nord-ouest (Actes sud)
Gaston-Paul Effa, Rendez-vous avec l'heure qui blesse (Continent noir)
Elise Fontenaille - N’Diaye, Blue book (Calmann-Levy)
Michel Maisonneuve, L'histrion du diable (Gaïa)
Saïdeh Pakravan, Azadi (Belfond)
Sylvain Pattieu, Beauté parade (Plein jour/Anne Carrière)
Mélanie Sadler, Comment les grands de ce monde se promènent en bateau (Flammarion)
Thomas Stern, Thomas et son ombre (Grasset)
Colleen Bianeis (Brest)
Luna Bloin-Wibe (Rouen)
Lambert Dufraisse (Nuillé sur Vicoin)
Mathilde de Nantois (Lyon)
Charles Hindi (Vannes)
Louisia Burel (Chateaubourg)
Clémence Bellessort (Le Mans)
Irène Rodriguez (Paris)
Léa Cassagnau (Paris)
LE COMITÉ DE PARRAINAGE
Hervé Bertho, rédacteur en chef Dimanche Ouest-France,
Michel Le Bris, écrivain, fondateur et directeur du festival
Étonnants Voyageurs, Mélani Le Bris, directrice adjointe
du festival Étonnants Voyageurs, Jean Lallouet de Salaün
Holidays, les écrivains Sami Tchak, Léonora Miano, Sorj
Chalandon, Alain Dugrand, Yahia Belaskri (lauréat du Prix en
2011), Jean Rouaud, Carole Martinez et de Jean-Marie Blas de
Roblès
LE PALMARÈS
2014 Lola Lafon, La petite communiste qui ne souriait jamais (Actes Sud)
2013 Emmanuelle Bayamack-Tam, Si tout n’a pas péri avec mon innocence (P.O.L)
2012 Libar Fofana, L’étrange rêve d’une femme inachevée (Gallimard)
2011 Yahia Belaskri, Si tu cherches la pluie, elle vient d’en haut (Vents d’ailleurs)
2010 Martin Page, La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique (L’Olivier)
2009 Fabienne Juhel, À l’angle du renard (Le Rouergue)
2008 Gilbert Gatoré, Le passé devant soi (Phébus)
2007 Carole Martinez, Le cœur cousu (Gallimard)
2006 Olivier Maulin, En attendant le roi du monde (L’Esprit des péninsules)
2005 Alain Mabanckou, Verre Cassé (Le Seuil)
Informations Prix : Francis Charrieau, Ouest-France
02 99 32 65 28, [email protected]
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Prix Joseph Kessel – Scam
À l’instar de Joseph Kessel (1898-1979), explorateur, journaliste,
grand-reporter et écrivain, passionné de son temps et soucieux
d’en rendre compte par ses reportages et ses romans, le Prix
Joseph Kessel est décerné par la Scam, chaque année depuis
1991, à l’auteur d’un ouvrage de haute qualité littéraire, écrit
en langue française dans l’esprit de l’œuvre de Joseph Kessel.
Doté de 5 000 euros, le prix couronne un récit de voyage,
biographie, roman, récit ou essai, publié entre le 1er mars de
l’année précédente et le 15 mars de l’année en cours. Le Prix
Joseph Kessel 2015 sera remis à Saint-Malo, au Festival Étonnants
Voyageurs, dans le cadre d’une après-midi placée sous le signe
de Kessel et de ses héritiers spirituels.
LA SÉLECTION
LE JURY
Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête (Actes Sud)
Michel Moutot, Ciel d’acier (Arléa)
Estelle Nollet, Quand j’étais vivant (Albin Michel)
Jean Rolin, Les Evénements (P.O.L)
Olivier Rolin, Le Météorologue (Seuil Paulsen)
Dominique Sigaud, Partir, Calcutta (Verdier)
Sylvain Tesson, Berezina (Éditions Guérin)
Éric Vuillard, Tristesse de la terre (Actes Sud)
Tahar Ben Jelloun
Annick Cojean
Colette Fellous
Pierre Haski
Michèle Kahn
Gilles Lapouge
Michel Le Bris
Pascal Ory
Patrick Rambaud
Thomas B. Reverdy
Olivier Weber (président du jury)
LES 10 DERNIERS LAURÉATS
2014 Thomas B. Reverdy, Les Évaporés (Flammarion)
2013 Lionel Duroy, L’hiver des hommes (Julliard)
2012 Rithy Panh et Christophe Bataille, L’élimination (Grasset)
2011 Eugène Nicole, L’œuvre des mers (Éditions de l’Olivier)
2010 Florence Aubenas, Quai de Ouistréham (Éditions de L’Olivier)
2009 Erik Orsenna, L’Avenir de l’eau Petit précis de mondialisation II (Fayard)
2008 Sorj Chalandon, Mon traître (Grasset)
2007 Pierre Kalfon, Pampa (Le Seuil)
2006 Pierre Haski, Le sang de la Chine - Quand le silence tue (Grasset)
2005 Anne Vallaeys, Médecins sans frontières, la biographie (Fayard)
Retrouvez les précédents lauréats du prix sur www.etonnants-voyageurs.com
LA SCAM ET LES ÉCRIVAINS
La Scam, société de perception et de répartition des droits d’auteurs, représente 35 000 auteurs, dont 10.000 écrivains, historiens, universitaires, journalistes. Elle défend leurs intérêts, et à cet égard publie, chaque année, son
baromètre des relations auteurs/éditeurs. Enfin, elle les conseille en matière de contrat d’édition, notamment
en cette période d’adaptation au numérique. Elle est présente au sein du CPE (Conseil Permanent des Écrivains).
Dans le cadre de son action culturelle, elle aide les auteurs en phase d’écriture d’un projet, décerne les
Prix Marguerite Yourcenar, Joseph Kessel et François Billetdoux et favorise la présence des auteurs dans
les lieux de diffusion, grâce à un soutien financier apporté aux festivals.
Information Scam : Martine Dautcourt, direction de l’action culturelle
[email protected]
45
Grand Prix de l'Imaginaire
Créé en 1974, le Grand Prix de l’Imaginaire (GPI, www.noosfere.
org) est le plus ancien et le plus prestigieux prix littéraire consacré aux littératures de l’Imaginaire, qui regroupent science-fiction, fantasy, fantastique, réalisme magique ainsi que toute
œuvre en marge de ces genres. Le jury, composé d’amateurs
et de professionnels de différents horizons, distingue chaque
année les romans et nouvelles francophones et étrangers les
plus marquants à la fois pour leurs qualités littéraires, leurs
ambitions et leurs originalités. Il récompense également essais,
traducteurs, illustrateurs et littérature jeunesse.
Indépendant des maisons d’éditions et de toute institution,
et soucieux de rappeler qu’aux côtés des voyageurs du réel
(romanciers historiques, documentaristes, explorateurs et navigateurs et pirates), il y a une autre manière de voyager : dans
l’Imaginaire.
Pour cette édition 2015, la période de sélection des ouvrages
s’étend de janvier à décembre 2014. Les catégories BD/Comics
et Manga ont été supprimées, car la tâche de disséquer l’abondante production Imaginaire en littérature comme en BD se
montre finalement trop prenante pour un seul jury. Non sans
regrets, car fier de son palmarès BD et Manga, le jury décide
donc cette année de se recentrer sur la littérature, cœur du
GPI depuis son origine.
LA SÉLECTION
LE JURY
Roman francophone
Sylvie Allouche
François Angelier
Sandrine Brugot-Maillard
Jean-Claude Dunyach
Olivier Legendre
Danielle Martinigol
Bruno Para
Jean-Luc Rivera
Jean-Claude Vantroyen
Joëlle Wintrebert
Ayerdhal, Bastards (Au diable Vauvert)
Franck Ferric, Trois oboles pour Charon (Denoël)
Laurent Ladouari, Cosplay (Hervé Chopin)
Christophe Lambert, Aucun homme n’est une île (J'ai lu)
Roman étranger
Neil Gaiman, L’Océan au bout du chemin (Au diable Vauvert)
Daryl Gregory, L’Éducation de Stony Mayhall (Bélial’)
Peter F. Hamilton, La Grande Route du Nord, 2 t. (Bragelonne)
Ramez Naam, Nexus (Presses de la Cité)
Jeff Noon, Intrabasses (La Volte)
Retrouvez l'intégralité des autres sélections et le palmarès du Grand Prix de l'Imaginaire sur
www.etonnants-voyageurs.com
46
Prix Gens de mer
et Prix Compagnie des pêches
À l’initiative de la librairie « La Droguerie de Marine », le prix
littéraire Gens de Mer, en partenariat avec EDF, est destiné à
récompenser l’auteur – ou le traducteur – contemporain d’un
livre récent, récit ou roman, étude ou document, ayant un
caractère maritime au sens le plus large.
« Gens de mer » renvoie au monde des océans, et d’abord à
celles et ceux qui les parcourent ou qui en vivent, qui en parlent
ou en rêvent, à celles et ceux qui nous proposent de quitter le
quai pour le large, l’aventure et les découvertes, les escales et
les retours. Ainsi, ce Prix contribue à valoriser les différents
aspects de la littérature liée à la mer en aidant à faire mieux
connaître du grand public un ouvrage et un auteur, et à donner
envie de le lire.
La Compagnie des Pêches Saint-Malo remet depuis 2012 un
prix Compagnie des Pêches, destiné à couronner un ouvrage à
caractère maritime mettant en valeur le monde de la mer et de
la navigation, notamment dans sa dimension professionnelle.
Le jury se réunira pendant le festival pour délibérer. Une rencontre-débat publique avec les lauréats aura lieu sur place.
L’auteur lauréat du prix Gens de Mer recevra un chèque de
3 000 euros, et celui du prix Compagnie des Pêches un chèque
de 1 500 euros.
LE JURY
Isabelle Autissier
Contre-Amiral François Bellec
Vincent Denby-Wilkes
Alain Hugues
Loïc Josse
Michel Le Bris
Michèle Polak
Serge Raulic
Patrick Soisson
Claude Villers
LA SÉLECTION
Timothy Brook, La carte perdue de John Selden (Payot)
Nicolas Cavaillès, Pourquoi le saut des baleines (éditions du Sonneur)
Jean-Luc Coatalem, Fortune de Mer (Stock)
Sylvain Coher, Nord nord-ouest (Actes Sud)
Josiane Guéguen, Voyage au cœur du Seamen’s club (Géorama)
Hervé Hamon, Pour l’amour du Capitaine (Seuil)
Blaise Hofmann, Marquises (Zoé)
Françoise Kerymer, Trois éclats toutes les vingt secondes (JC Lattès)
Dominique Le Brun, Bougainville (Folio)
Christine Montalbetti, Plus rien que les vagues et le vent (P.O.L.)
Cédric Morgan, Une femme simple (Grasset)
Christophe Picard, La mer des califes (Seuil)
Anne Pons, James Cook (Perrin)
Roger Taylor, Mingming au rythme de la Houle (Découvrance)
Bruno Vianey, Le voyage de Jean Sauvage en Moscovie (L’Âge d’Homme)
UN NOUVEAU PRIX !
Aux côtés des Prix Gens de mer et Compagnie des pêches, il y aura désormais le Prix du beau livre
maritime « Thermes Marins de Saint-Malo ». Doté de 1 500 euros, il est destiné à récompenser l’auteur
d’un beau-livre à caractère maritime. La présélection pour cette première édition 2015 est la suivante :
Fabrice Amadeo, Voile Spectaculaire (Glénat)
Guillaume Daoulas, Pêcheurs autour du monde (La Martinière)
Sonia Dourlot, Le Musée Vivant du bord de mer (Delachaux et Niestlé)
Hervé Guilbaud, Défis océaniques (Gallimard)
Zoé Lamazou et Victor Gurrey, Une saison de chasse en Alaska (Paulsen)
Informations prix : Loïc Josse, La Droguerie de Marine, 02 99 81 60 39, [email protected]
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Prix Robert Ganzo de Poésie
Au nom du poète vénézuélien Robert Ganzo (1898-1995), dont
l’admirable Orénoque est réédité chez Gallimard (1997), le Prix
Robert Ganzo de poésie, décerné par la Fondation Robert Ganzo
sous l’égide de la Fondation de France, est le prix de poésie
le mieux doté (10 000 euros) de France. Il couronne chaque
année, pendant le Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs,
un poète francophone d’importance, un aventurier du verbe
et de la vie, un passeur d’émotions et de défis, un arpenteur
de grand large et d’inconnu.
PALMARÈS DU PRIX ROBERT GANZO
LE JURY
2014 Dominique Sampiero
2013 Serge Pey
2012 Marie-Claire Bancquart
2011 Jean-Pierre Verheggen
2010 Bernard Noël
2009 Franck Venaille
2008 Abdellatif Laabi
2007 René Depestre
Alain Borer (président du jury)
Yvon Le Men
Jean-Baptiste Para
Dominique Sampiero
Jean-Pierre Siméon
ROBERT GANZO
Né à Caracas, Robert Ganzo est un poète d’origine vénézuélienne d’expression française. Il passe son adolescence à
Bruxelles, puis s’installe à Paris comme bouquiniste, et libraire.
Engagé dans les combats de la Résistance, fait prisonnier, il
s’évade. Poète, il publie successivement Orénoque (1937), Lespugue (1940), Rivière (1941), Domaine (1942), Langage (1947),
Colère (1951), Résurgences (1954), recueils réunis dans L’Œuvre
poétique éditée chez Gallimard en 1997. La poésie de Robert
Ganzo, limpide, superbe, d’une grande pureté formelle, a des
allures de viatique tant elle se révèle intense et douce, à la
fois luxuriante et cristalline. Elle est tout entière d’évidence,
d’envoûtement, sans le moindre hermétisme, vouée à la célébration de la présence humaine, de l’amour et du monde.
48
La collection
Étonnants Voyageurs - Hoëbeke
« Étonnants Voyageurs », une collection dirigée par Michel Le Bris, avec pour seul critère cet esprit si
particulier du festival éponyme. Littérature de voyage, bien sûr, tant celle-ci sait nous reconduire à cette
vérité trop oubliée « qu’écrire, c’est toujours s’en aller ». Fiction ou essais, une écriture qui entretient avec
le monde un rapport d’incandescence, donne à voir, à découvrir, en révèle la parole, la mémoire vive.
Née en 2003 d’une formidable envie d’affirmer notre goût pour une littérature ouverte sur le monde, la
collection compte aujourd’hui trente-neuf titres qui sont autant de formidables rencontres humaines et de
découvertes passionnantes : Nicolas Bouvier bien sûr, mais aussi l’immense gentleman writer qu’est Colin
Thubron, le drôlissime Pete McCarthy, le talentueux David Fauquemberg et tous les autres.
Paolo Rumiz et Kathleen Jamie sont les auteurs publiés dans cette collection au printemps 2015.
LE PHARE, VOYAGE IMMOBILE
PAOLO RUMIZ
DANS L’ŒIL DU FAUCON
KATHLEEN JAMIE
Paolo Rumiz n’en est pas à son premier voyage,
lui qui a longé les 7 000 kilomètres des frontières
de l’Europe, de l’Arctique à la mer Noire, traversé
les Balkans, franchi les montages à la recherche
d’Hannibal, descendu le cours du Pô. Et pourtant il
s’apprête à vivre le plus étonnant d’entre eux : son
premier voyage immobile.
Telle est la force de la littérature à sa plus haute
intensité – et du voyage, parfois : de nous réapprendre à regarder ce que nous ne voyons plus, à
force d’habitudes, devenus sans nous en apercevoir
indifférents, aveugles, sourds.
Isolé dans un phare perché sur un rocher au milieu
de la Méditerranée, avec pour seuls compagnons les
gardiens, il a soudain le sentiment d’être libre, sans
agenda, sans horaire, sans aucune connexion avec le
monde. Enfin loin de tout mais, curieusement, peutêtre aussi au centre de tout. Un nouvel univers où
plus rien ne ressemble à rien, où même les étoiles
ne semblent pas à leur place.
Se consacrant à l’exploration de son minuscule environnement, un kilomètre de long sur 200 mètres de
large, il nous raconte la nature, le cri des oiseaux,
le silence des poissons, nous décrit le bâtiment où
il loge, la lanterne du phare. Il nous parle tempêtes,
orages, vents et nous fait partager le quotidien des
gardiens, ceux d’aujourd’hui mais aussi ceux de
jadis. Il nous livre ses pensées, nous invite, comme
il invite ses compagnons de solitude, à sa table pour
un risotto magique.
C’est avec une indéniable volupté que ceux qui
rêvent d’île déserte et de vie d’ermite se laisseront
entraîner dans ce voyage immobile tout en délicatesse, empathie et érudition. Un récit prenant,
inoubliable et aussi un fabuleux livre de mer.
Presque rien ici, mais un rien où par magie il nous
semble qu’affleure le monde entier, ouvert jusqu’à
l’immense. Presque rien, les Orcades une nuit de
solstice d’hiver, un couple de faucons pèlerins occupés à nidifier, une navigation à la voile entre les îles
du Nord, une rencontre avec des dauphins, un crâne
de Fou de Bassan sur une plage. Presque rien et tout
un monde, celui de Kathleen Jamie dans le nord de
l’Écosse – et puis le frisson du vent, le goût du sel
sur la peau, cette ivresse légère quand vous sentez
que le monde vient, passe à travers vous, parce que
vous ne faites plus obstacle. Et pour rendre cela, une
acuité extrême du regard, une densité lumineuse
de la phrase, précise, toujours légère et pourtant
chargée dirait-on d’une infinité de pensées, qui nous
donne le sentiment de découvrir le monde pour la
première fois.
On pourrait penser à John Muir, à Thoreau, mais on
préfère se laisser entraîner, tout à la magie de ses
mots, tout à la pertinence de ses propos, tout à la
vision qu’elle nous donne de ce monde, si proche
mais qui pourtant nous avait échappé… Un bijou.
À l’occasion des 25 ans du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs, les éditions Hoëbeke publient également un beau livre illustré qui retrace l’intégralité de cette aventure littéraire et humaine, de sa création
à aujourd’hui. Le récit d’un combat pour une idée, qui nous entraîne aux quatre coins du monde, fourmillant d’anecdotes, de portraits inattendus, d’amitiés nouées, d’obstacles surmontés. Mais c’est aussi
l’aventure d’une idée, s’enrichissant au fil des ans et des rencontres : celle d’une « littérature-monde ».
Informations Éditions Hoëbeke : Isabelle Nardari, [email protected] - 01 42 84 83 74
49
La journée professionnelle
Vendredi 22 mai 2015. Une journée de formation organisée grâce
au soutien du Conseil général d’Ille-et-Vilaine et de la Médiathèque
Départementale. Au programme, deux rencontres littéraires
exceptionnelles, entre littérature américaine à 11h et sciences à 14h.
Inscription gratuite pour les professionnels du livre.
ITINÉRAIRE D’UN PASSIONNÉ
DE LITTÉRATURE AMÉRICAINE :
FRANCIS GEFFARD
DES LIVRES POUR COMPRENDRE : RENCONTRE AVEC CATHERINE DOLTO ET
CHRISTOPHE GALFARD
À l’occasion de ses 25 ans, Étonnants Voyageurs propose une rencontre avec un compagnon de route du
festival depuis ses débuts. Francis Geffard a d’abord
été libraire, puis, passionné par la littérature américaine, il est devenu éditeur chez Albin Michel où
il a créé les collections Terre Indienne et Terres
d’Amérique.
En cette année où les sciences sont particulièrement
plébiscitées par les romanciers, le festival a souhaité
leur accorder une place particulière.
Nous lui devons des lectures, des découvertes et des
amitiés inoubliables avec des auteurs comme James
Welch, Sherman Alexie, Joseph Boyden pour ne citer
que ceux-là. Il sera donc présent pour évoquer son
parcours auquel il faut ajouter la création du Festival
America de Vincennes.
À ses côtés pour cette rencontre, deux auteurs
remarquables :
- Philipp Meyer auteur du magnifique ouvrage Le
Fils (Albin Michel, 2014) - plus de 80 000 exemplaires
vendus en France !
- Anthony Doerr qui vient présenter Toute la
lumière que nous pouvons voir (Albin Michel, 2015)
dont une partie de l’action se déroule à Saint-Malo
et Rennes. Best-seller absolu aux États-Unis, ce livre
est resté 20 semaines de suite dans les meilleures
ventes et a dépassé le million d’exemplaires vendus !
Sa parution en France en mai 2015 s’annonce comme
un très grand événement.
Les auteurs seront en signature au salon du livre au
cours de l’après-midi (horaires annoncés pendant
la rencontre).
Ils ont en commun leur capacité de s’adresser au
jeune public pour leur parler des petites et grandes
choses de la vie. Scientifiques pointus dans leurs
domaines respectifs, ils n’en ont pas moins très à
cœur de partager leur savoir, de rendre les sciences
accessibles à tous notamment par le biais du livre.
Ils dialogueront autour de leur travail, en croisant
leurs approches respectives, et répondront à toutes
les questions.
Catherine Dolto, pédiatre et écrivain, animée par la
certitude qu'un enfant qui comprend mieux grandit
mieux, écrit et dirige une collection jeunesse chez
Gallimard. L'humour et la tendresse sont pour elle
des outils pédagogiques.
Christophe Galfard, physicien, a fait ses études à
l’École centrale et à Cambridge, où il a été l’élève
du célèbre astrophysicien Stephen Hawking. Il s’intéresse aux problématiques climatiques et à l’avenir
de notre planète à travers les 3 tomes d’un roman
d’aventure (Pocket jeunesse), mais aussi un blog,
des conférences, des rencontres scolaires, et prochainement d’un essai de vulgarisation scientifique,
L’univers à portée de main (Flammarion).
Les auteurs seront en signature au salon du livre à
l’issue de la rencontre.
En plus de ces conférences, l’inscription à la journée professionnelle donne accès à trois expositions et
au salon du livre du festival, ouverts de 10h à 18h30 non-stop.
Retrouvez le programme complet et les formulaires d’inscription sur le site internet du festival :
http://www.etonnants-voyageurs.com
50
23 / 24 / 25 mai 2015
CAHIER 4 :
UN FESTIVAL D'IMAGES
Un festival international du film : les coups de cœur
Les films par ordre alphabétique
Les films par partenaire
Les expositions
51
Un festival
International du film
Depuis sa création, le Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs n’a cessé d’ignorer les frontières, de créer
des passerelles, répondant par là même aux attentes des réalisateurs et des écrivains, intellectuels et
artistes. Organiser cet espace unique d’échange et de rencontres, telle est toujours la raison d’être de cet
événement, un objectif qui a fait sa richesse et sa renommée, à l’aube d’un quart de siècle de présence
à Saint-Malo.
Plus que jamais cette année, le cinéma s’intègre à la programmation générale du festival. Une complémentarité avec la littérature qui permet de mettre en commun le même souci du réel : dire le monde. Nous
avons été particulièrement attentifs à l’actualité de la production documentaire que nous avons trouvée
riche, vivante, en prise avec les bouleversements du monde qui vient. Nous mettrons donc l’accent sur des
œuvres documentaires fortes témoignant d’un regard particulier de cinéastes mais aussi d’une écriture
que nous pourrions rapprocher de ce genre littéraire qui nous est cher, que les Anglo-Saxons appellent
« Creative Non Fiction ».
Avec une centaine de projections de moyens et longs-métrages en trois jours, documentaires et fictions,
Étonnants Voyageurs se place aujourd’hui parmi les festivals de cinéma les plus importants de l’hexagone.
Au programme : le meilleur de la production documentaire de l’année !
LES INVITÉS
Sylvain BOUTTET, Laurie Anne COURSON, Aurine CRÉMIEU, Bruno DUMONT (sous réserve), Aline DALBIS
et Emmanuel GRAS, Dyana GAYE, Patricio GUZMAN, Dieudo HAMADI, Fabienne ISSARTEL, Loïc JOURDAIN,
Hélène CROUZILLAT, Lætitia TURA, Thierry LE VACON, Manon LOIZEAU, François MARTHOURET, Emmanuelle
MOUGNE, Ioanis NUGUET, Mohammed OSSAMA, Rithy PANH, Karel PROKOP, Olga PRUD’HOMME FARGES,
Thierry RAGOBERT, Axel SALVATORI-SINZ, Mehran TAMADON, Nadège TREBAL, Manuel VON STÜRLER
LES FILMS COUP DE CŒUR DU FESTIVAL
BESTIAIRE
CASSE
De Denis Côté (Metafilm/2012/72’)
De Nadège Trebal (Neon Productions, Maïa Cinema,
hvh films/2014/87’)
Un objet cinématographique, qui interroge la question du regard, de l’homme et de l’animal. Le film,
uniquement construit autour de plans fixes se vit
comme une expérience presque sensorielle où il
faut accepter de se laisser porter par l’esthétique
du réalisateur.
Au rythme des saisons, des hommes et des animaux
semblent s’épier. Bestiaire est une exploration poétique et silencieuse d’éléments entrechoqués, tranquilles et indéfinissables.
Une casse automobile et des hommes qui démontent,
dévissent désossent des carcasses de voitures en
partageant les rêves, leurs espoirs, leur histoire.
Nadège Trebal filme avec pudeur et sensibilité, en
son direct, elle capte ces fragments vie qui font de
ces hommes de véritables héros.
C’est en banlieue, dans les parcs de démontage
ouverts en libre-service des quelques rares casses
automobiles qui en possèdent encore, à travers
le démantèlement des voitures accidentées et des
épaves, que des clients échoués viennent dénicher
leur bonheur d’entre tous les vestiges.
Le film part à la rencontre de ces hommes, venant
de toutes parts, du monde entier…
52
DES ÉTOILES
EXAMEN D’ÉTAT
De Dyana Gaye (Haut et Court/2013/88’)
De Dieudo Hamadi (Agat films/Studios Kabako/Karoninka/2014/90’)
Le premier long-métrage de la réalisatrice Dyana
Gaye interroge avec beaucoup de grâce et de bienveillance la problématique du déracinement, du statut de l’étranger dans une société globalisée.
Entre Turin, Dakar et New York, les destins de
Sophie, Abdoulaye et Thierno se croisent, se font
écho et dessinent une constellation de l’exil. Sophie,
24 ans, quitte Dakar pour rejoindre son mari Abdoulaye à Turin. Mais entre-temps, Abdoulaye est déjà
parti à New York par l’intermédiaire d’un réseau de
passeurs. Thierno, 19 ans, voyage lui pour la première fois en Afrique. À travers trois personnages,
Des Étoiles nous fait voyager dans la diversité des
villes parcourues et nous confronte aux réalités et
aux espoirs de l'émigration contemporaine.
EAU ARGENTÉE, SYRIE AUTOPORTRAIT
De Mohammed Ossama (Les Films d'ici, Proaction
Film, ARTE France/2014/110’)
Un journal intime à deux voix, « à la fois cruel et
beau, insoutenable et magnétique » (Le Monde).
Exilé en France pour avoir critiqué le régime de
Bachar el-Assad, le réalisateur Ossama Mohammed a suivi pas à pas la révolution syrienne grâce
aux vidéos postées sur les réseaux sociaux par des
cinéastes en herbe. Parmi eux, une jeune Kurde de
Homs, à laquelle il a transmis son savoir par écrans
interposés. Ce film retrace l’histoire de cette relation
« maître-élève » à travers les images de la révolte,
filmée de l’intérieur.
Doublement primé au festival Cinema du réel, le
jeune réalisateur congolais signe un portrait saisissant d’une jeunesse congolaise prenant son destin
en main, cherchant à obtenir le diplôme qui leur
permettra de s’extraire de la pauvreté par tous les
moyens.
Examen d’État suit le parcours d’un groupe de jeunes
lycéens congolais qui vont passer leur Examen d’État,
l’équivalent du baccalauréat français, à Kisangani,
République Démocratique du Congo. La caméra de
Dieudo Hamadi les filme tout au long de leur préparation, depuis les bancs de l'école d’où ils se font
régulièrement chasser parce qu’ils n’ont pas payé
la « prime des enseignants » aux « maquis » (maisons
communes) où ils se retrouvent pour réviser et dans
les rues chaotiques de la ville où ils passent leur
temps à « chercher la vie ».
HIVER NOMADE
De Manuel Von Stürler (Louise Productions, Lausanne/2012/87’)
Un film d'aventure au cœur d'un territoire en mutation. Carole et Pascal partent pour leur transhumance hivernale avec trois ânes, quatre chiens et
huit cents moutons. Pour la nuit, une bâche et des
peaux de bête comme seul abri. Une odyssée hivernale au cœur des montagnes, de la nature et du
monde rural. « Pour la beauté de ce voyage dans
les paysages hivernaux, pour la rigueur lyrique des
images, il faut faire le voyage d'Hiver Nomade » (Le
Monde).
IRANIEN
De Mehran Tamadon (L’atelier du documentaire /
Box production/2014/105’)
Iranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a
réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la
République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos,
les débats se mêlent à la vie quotidienne pour faire
émerger sans cesse cette question : comment vivre
ensemble lorsque l’appréhension du monde des uns
et des autres est si opposée ? La liberté, la religion,
la place de la femme sont autant de sujets de discorde qui viennent peu à peu troubler la quiétude du
salon, mais toujours dans une ambiance étrangement
détendue où chacun se taquine mutuellement.
53
LES CHEBABS DE YARMOUK
D’Axel Salvatori-Sinz (Adalios, Taswir Films, Maritima
TV/2014/77’)
Clandestinement sur les toits des immeubles, le
réalisateur filme avec émotion les aspirations et
les doutes d’une jeunesse en quête d’identité. On
est 2009, dans le plus grand camp de réfugiés du
Moyen-Orient qui en 1957 a accueilli les réfugiés de
la première guerre israélo-arabe.
TCHÉTCHÉNIE, UNE GUERRE SANS
TRACES
De Manon Loizeau (Magneto presse/Arte
France/2015/52’)
Vingt ans après la première guerre de Tchétchénie,
Manon Loizeau explore un pays terrorisé, dont le
président Kadyrov et ses milices veulent éradiquer
jusqu’à la mémoire. Un témoignage exceptionnel,
porté par de fragiles voix dissidentes.
Les Chebabs sont un petit groupe de garçons et
de filles qui se connaissent depuis l'adolescence.
Aujourd'hui, au seuil de l'âge adulte, ils ont une véritable soif de vivre et d'absolu, mais sont confrontés
à des réalités complexes. Entre le besoin de liberté
et l'appartenance au groupe, le désir de révolte et
la perspective d'une vie bien rangée, les choix sont
difficiles ; mais tout l'est plus encore quand on est
réfugié palestinien dans le camp de Yarmouk, en
Syrie.
Généreusement financé par la Russie, le jeune
Ramzan Kadyrov (38 ans) a aussi spectaculairement
reconstruit son pays ravagé par la guerre. Grozny,
capitale rasée par les bombes il y a dix ans, a pris des
allures de Dubaï. Mais chaque jour, des gens continuent de disparaître, victimes du pouvoir absolu
d'un gouvernement qui s'arroge ouvertement le droit
de torturer et de tuer. De rares voix dissidentes
prennent pourtant le risque de dénoncer cette terreur d'État.
Le film se termine alors que commencent les premiers mouvements populaires en Syrie. Axel Salvatori-Sinz filme ici les derniers fragments d’une réalité
aujourd’hui disparue.
WAKHAN UN AUTRE AFGHANISTAN
Depuis 2011 le camp est devenu le lieu d’affrontement des forces du régime et de multiples groupes
rebelles. Alors que 90 % des réfugiés ont fui, l’État
Islamique s’est emparé du camp le 6 avril dernier.
LES MESSAGERS
D’Hélène Crouzillat et Lætitia Tura (The Kingdom,
Territoires en marge/2015/70’)
Comment filmer l’absence, le manque ? Les réalisatrices Lætitia Tura et Hélène Crouzillat ont choisi
de filmer en plan fixe et de recueillir la parole des
vivants, pour donner corps aux absents. Poignant.
De Cédric Houin (VarialStudio/2013/78’)
Documentaire non conventionnel, Wakhan est film
expérientiel qui présente par touches impressionnistes une autre réalité de l’Afghanistan. Wakhan
esquisse au travers d’un poème cinématographique
les conditions de vie de deux tribus, les Wakhis
et les Khirgizes. Dans le fin fond des plateaux des
mythiques chaînes de montagnes de l’Hindu Kush et
du Pamir et donc loin de la guerre et des talibans,
le film part à la recherche d’expériences non verbales, et de sensations pures. Ce voyage au travers
du corridor du Wakhan connecte avec le quotidien
de ces populations reculées vivant pour certaines à
plus de 4,000 m d’altitude.
Du Sahara à Mellila, des témoins racontent la façon
dont ils ont frôlé la mort qui a emporté leurs compagnons de route, migrants littéralement et symboliquement engloutis dans la frontière.
« Ils sont où tous les gens partis et jamais arrivés ? »
Des pêcheurs marocains qui trouvent régulièrement
des corps sans vie, au registre paroissial où un prêtre
français note, quand il peut, l’origine des défunts,
Les Messagers se poste sur la frêle limite qui sépare
les migrants vivants des migrants morts.
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Les films par ordre alphabétique
• A Very British Gangster De Donal MAC INTYRE (Dare films/2006/97’)
• Amazonia De Thierry RAGOBERT (BILOBA FILMS, Stéphane MILLIÈRE, Laurent BAUJARD
GULLANE (BRÉSIL) Fabiano GULLANE, Caio GULLANE Debora IVANOV, Gabriel LACERDA/85’/2013)
• Au pied du mur De Roland THEPOT (France3/Aligal Production/2014/26’)
• Aung San Suu Kyi - Un rêve birman De Manon LOIZEAU (CINÉTÉVÉ/2013/52’)
• Bestiaire de Denis CÔTÉ (Metafilm/2012/72’)
• Big brother prend la mer De Thierry Le Vacon (France3 / Antipode/2014/26’)
• Boris Pahor, portrait d’un homme libre De Fabienne ISSARTEL (Sycomore Films/2014/98’)
• C’est dur d’être aimé par des cons De Daniel LECONTE (Film en Stock/2008/118’)
• Carnets de Route : Les grands espaces D’Adrien SOLAND (Rosebud productions/FTV/2012/52’)
• Casse De Nadège TREBAL (Neon Productions, Maïa Cinema, hvh films/2014/87’)
• Champions de France De Rachid BOUCHAREB (Tessalit Production/2015/40x2’)
• Cherche toujours De Mathias THÉRY et Étienne CHAILLOU (Les films d’ici/2008/51’)
• Comment j’ai détesté les maths D’Olivier PEYON (HAUT ET COURT DISTRIBUTION/ZADIG
FILMS/2013/103’)
• D’île en île De Maylen Villaverde (France3 / Antipode/2014/26’)
• De chair et de lait De Bernard BLOCH (Les Productions de l'œil sauvage/2013/104’)
• Des étoiles De Dyana Gaye (Haut et Court/2013/88’)
• Docteur Jekyll et M. Hyde De Rouben Mamoulian (Paramount Pictures/1931/95’)
• Eau argentée, Syrie autoportrait De Mohammed OSSAMA (Les Films d'ici, Proaction Film, ARTE
France/2014/110’)
• El impenetrable De D. INCALCATERRA et F. QUATTRINI (les films d’ici/D. Incalcaterra URL/2012/92’)
• Et nous jetterons la mer derrière vous De A.MANGEAT, N.AUBRY C.JUILLARD, J.GOMAS (Ozho Naayé /
Les Filles 100 z'histoires/2014/72’)
• Eugène Gabana, le pétrolier De Jeanne DELAFOSSE et Camille PLAGNET (L’Atelier
Documentaire/2014/59’)
• Examen d’État De Dieudo HAMADI (Agat films/Studios Kabako/Karoninka/2014/90’)
• Farafin ko De Vincent SCHMIDT et Chloé Aïcha BORO (Supermouche Productions et Manivelle
Productions/2014/52’)
• Frankenstein De James Whale (Universal Pictures/1931/71)
• Freaks, la monstrueuse parade De Tod BROWNING (METRO GOLDWIN MEYER/1932/65)
• Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition (collection Duels) de Marthe LE MORE (OUTSIDE FILMS/avec la
participation de France Télévisions/2014/52’)
• Hiver nomade De Manuel VON STÜRLER (Louise Productions, Lausanne/2012/87’)
• Homards : A vos marques De Quiterie Sourget (Avel Nevez Film/2014/10)
• Hoop dreams De Steve JAMES (Kartemquin Films/1994/171’)
• Il était une fois les tontons flingueurs De Gilles MIMOUNI (Folamour/2010/52’)
• Iranien de Mehran TAMADON (L’atelier du documentaire / Box production/2014/105’)
• Jean-Patrick Manchette, à livre ouvert De Jean Manceau (Ina/1973/14’)
• Jharia, une vie en enfer De Tiane DOAN NA CHAMPASSAK et Jean DUBREL (Ekla production, avec la
participation de France Télévisions /2015/52’)
• Joy division De Grant GEE (Brown Owl Films/2007/93’)
• L’Afrique vue par Ryszard Kapuscinski D’Olga PRUD’HOMME FARGES (Arte/La Compagnie des Phares et
Balises/Kolam/2014/52’)
• L’auberge de la Jamaïque D’Alfred HITCHCOCK (Paramount/1939/108’)
• L’obsession de l’ours De Julien CABON et Vincent PERAZIO (Gédéon/2014/52’)
• L’ultimo faro, il viaggio immobile di Paolo Rumiz De Alessandro SCILLITANI (Artemide Film/2014/45’)
55
• La baleine boréale : doyenne de l'Arctique D’Adam SCHMEDES (/2013/45’)
• La clé de la chambre à lessive De Floriane DEVIGNE Fred FLOREY (Alina film/L’oeil sauvage/2013/72’)
• La conquête de la Manche D’Emmanuelle Mougne (France3 / Laterna Magica/2014/26’)
• La Fonte des neiges De Sylvain Bouttet (France3 / Aligal Production/2014/26’)
• La France est notre patrie De Rithy PANH (Catherine Dussart Productions/Bophana
Productions/2015/75’)
• La littérature, pas la guerre D’Alain DE SEDOUY (ADS Productions, ARTE France/2010/52’)
• La vérité sur l’arche de Noé De Nic YOUNG (Blink Films/Yap Films/avec la participation de France
Télévisions/2014/50’)
• La vie de Jésus De Bruno DUMONT (3B Productions/1997/96’)
• Le chant de la mer De Tom MOORE ( The Big Farm, Superprod, Nørlum, Cartoon Saloon/2014/93’)
• Le dernier pirate De Dan STONE (Wealth effect media/2008/90’)
• Le mensonge Armstrong D’Alex GIBNEY (Jigsaw/2013/122’)
• Le monde de glace De Jérôme MAISON (2014/52’)
• Le passage du canyon De Jacques TOURNEUR (UNIVERAL PICTURES/1946/92’)
• Le sel de la terre De Wim WENDERS et Juliano RIBEIRO SALGADOR (2014/110’)
• Les Chebabs de Yarmouk De Axel SALVATORI-SINZ (Adalios,Taswir Films, Maritima TV/2014/77’)
• Les chemins de l’école D’Emmanuel GUIONET et Yann L’HENORET (Winds/Machaprod/avec la
participation de France Télévisions/2015/3x52’)
• Les énigmes du trésor Corse De Constance Films PROKOP (Arte/2014/52’)
• Les Esclaves oubliés de Tromelin De Thierry RAGOBERT (INRAP, MC4 Production /2010/52’)
• Les forêts sombres De Stéphane BRETON (Les films d’ici/2014/52’)
• Les marées dans la vie des hommes De Loïc JOURDAIN (Lughfilms/Idée originale/2014/104’)
• Les messagers D’Hélène CROUZILLAT et Lætitia TURA (The Kingdom, Territoires en marge/2015/70’)
• Léviathan De Véréna PARAVEL et Lucien CASTAING-TAYLOR (Arrête ton cinéma/2012/87’)
• Lune, la face cachée de la terre De Alexander ABELA et François DE RIBEROLLES (Camera
Lucida/2014/90’)
• Mon nom est solitude D’Anne CRÉMIEU (Mano à Mano/2015/52’)
• Mustang, au royaume des peintres paysans De Corinne GLOWACKI (Via
Découvertes/avec la participation de France Télévisions/2015/52’)
• Nostalgie de la lumière De Patricio Guzman (Atacama Productions/2010/90’)
• P’tit Quinquin De Bruno DUMONT (3Bproduction/2014/4x52’)
• Port au Prince, dimanche 4 janvier De François MARTHOURET (Crescendo Films / Kasso Inc. / WFE /
Concept X/2014/80’)
• Scott/Amundsen, duel au pôle sud D’Anne RICHARD (Tournez s’il vous plaît/Avec la participation de
France Télévisions/2014/52’)
• Sea speed and fun De Laurie-Anne Courson (France3 / Aligal Production /2014/26’)
• Seuls, ensemble De David KREMER (Survivance/2014/75’)
• Solar impulse, la traversée de l’Amérique De Eric BEAUFILS (Gedeon/2015/52’)
• Sonargaon, l’Atlantide de l’Asie De Jérémie ATTALI (A prime group/avec la participation de France
Télévisions/2015/52’)
• Spartacus & Cassandra De Ioanis Nuguet (Morgane Production/2014/81’)
• Sur la piste des manuscrits de Tombouctou De Jean CREPU (Ladybird films/La Bibliothèque Nationale
de France/avec la participation de France Télévisions/et en partenariat avec l’Unesco/2015/52’)
• Taïga De Hamid SARDAR (A propos/avec la participation de France Télévisions et Ushuaïa TV/2014/52’)
• Tchétchénie, une guerre sans traces De Manon LOIZEAU (Magneto presse/Arte France/2015/52’)
• The black Cat De EdgarG. ULMER (Universal Pictures/1934/65’)
• The killingDe Birger LARSEN (DR/2007/55’)
• Wakhan un autre Afghanistan De Cédric HOUIN (VarialStudio/2013/78’)
• Wawata topu, les sirènes du Timor Leste De David PALAZON Enrique ALONSO (Incidenta Doc/2013/33’)
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Les films par partenaire
EDF
• Homards : À vos marques de Quiterie SOURGET (Avel Nevez Film/2014/10)
FRANCE 5
• Mustang, au royaume des peintres paysans
De Corinne GLOWACKI (Via Découvertes/avec la participation
de France Télévisions/2015/52’)
• Sonargaon, l’Atlantide de l’Asie
De Jérémie ATTALI (A prime group/avec la participation de France Télévisions/2015/52’)
• Scott/Amundsen, duel au pôle sud (collection Duels)
D’Anne RICHARD (Tournez s’il vous plaît/avec la participation de France Télévisions/2014/52’)
• Les chemins de l’école
D’Emmanuel GUIONET et Yann L’HENORET (Winds/Machaprod/
avec la participation de France Télévisions/2015/3x52’)
• Taïga
De Hamid SARDAR (A propos/avec la participation de France Télévisions et Ushuaïa TV/2014/52’)
• Jharia, une vie en enfer
De Tiane DOAN NA CHAMPASSAK et Jean DUBREL (Ekla production/
avec la participation de France Télévisions/2014/52’)
• Sur la piste des manuscrits de Tombouctou
De Jean CREPU (Ladybirds films/La Bibliothèque Nationale de France/avec la
participation de France Télévisions/et en partenariat avec l’Unesco/2015/52’)
• Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition (collection Duels)
De Marthe LE MORE (OUISIDE FILMS/avec la participation de France Télévisions/2014/52’)
• Carnets de Route : Les grands espaces
De Adrien SOLAND (Rosebud productions/FTV/2012/52’)
• La vérité sur l’arche de Noé
De Nic YOUNG (Blink Films/Yap Films/avec la participation de France Télévisions/2014/50’)
FRANCE 3 BRETAGNE
• Au pied du mur de Roland THEPOT (France3/Aligal Production/2014/26’)
Big brother prend la mer de Thierry LE VACON (France3 / Antipode/2014/26’)
• D’île en île de Maylen VILLAVERDE (France3 / Antipode/2014/26’)
• La conquête de la Manche d’Emmanuelle MOUGNE (France3 / Laterna Magica/2014/26’)
• La Fonte des neiges de Sylvain BOUTTET (France3 / Aligal Production/2014/26’)
• Sea speed and fun de Laurie Anne COURSON (France3 / Aligal Production /2014/26’)
INA (EN COURS)
• Jean-Patrick Manchette, à livre ouvert de Jean MANCEAU (Ina/1973/14’)
57
LES EXPOSITIONS
Aventures maritimes
« QUI NE CONNAÎT PAS LA MER IGNORE CE QU’EST LE RÊVE. » LANZA DEL VASTO
Depuis l’origine des temps la mer nourrit l’imaginaire de l’homme. Qu’il soit marin, pêcheur, explorateur,
pirate ou navigateur de haut niveau, l’homme entretient avec elle un rapport passionnel et la littérature
regorge de récits d’aventures maritimes, réelles ou fictives.
Élément nourricier qui occupe les deux tiers de la surface du globe terrestre mais aussi élément naturel
indomptable, ses horizons infinis aspirent, inspirent marins et écrivains. L’appel du grand large, tels le
chant des sirènes, leur est irrésistible.
Cette exposition vous convie à la découverte de quatre bandes dessinées historiques ou adaptations littéraires, toutes magnifiquement inspirées.
Narcisse de Chanouga (Paquet 2014), ou les aventures de Narcisse Pelletier, jeune mousse vendéen
qui rêvait d’être marin et vivra 17 ans dans l’archipel
de la Louisade au nord de l’Australie, converti au
mode de vie primitif des « sauvages ».
Les esclaves oubliés de Tromelin de Sylvain Savoïa
(Dupuis 2015) ou le récit incroyable de la survie des
naufragés d’un bateau négrier sur un îlot désert de
l’océan indien au XVIIIe. Récit en deux temps, l’histoire réelle et compte rendu des campagnes archéologiques menées par Max Guérout qui éclairent les
conditions de vie extrêmes des survivants.
Thierry Murat réalise une remarquable adaptation
du célèbre roman d’Hemingway, Le vieil homme et
la mer, pleine d’émotion et de silence contemplatif
(Futuropolis 2014).
Hommes à la mer. Par ce recueil de morceaux choisis
d’Homère, Stevenson, Hugo…, Riff Reb’s clôt magistralement une trilogie maritime dont les deux tomes
précédents illustraient À bord de l’étoile Matutine
de Mac Orlan (Soleil 2009) et Le loup des mers de
Jack London (Soleil 2012).
CHANOUGA, Sylvain SAVOÏA, Max GUÉROUT, Thierry MURAT et Riff REB’S seront présents au festival.
Palais du Grand Large, salle Charcot
Le lauréat du GPI
et Christophe
Gaultier
25 ans d'affiches
Le 4e lieu du Pôle Culturel La Grande Passerelle
offrira une superbe rétrospective grand format des
affiches qui façonnent depuis 25 années l’image
du festival ! À ne pas manquer.
Également en vente au stand Étonnants Voyageurs
du Salon du livre, un petit livret : 40 affiches pour
25 années d’Etonnants Voyageurs, à Saint-Malo, au
Mali, en Haïti et ailleurs…
La Maison de l’Imaginaire (Chapelle de l’École Nationale de Marine Marchande) accueille les lauréats
du Grand Prix de l’Imaginaire, venez y découvrir le
remarquable travail des lauréat de cette année, qui
seront prochainement dévoilés.
Les supers héros ne sont pas tous américains, Arsène
Lupin, le Fantôme de l’Opéra faisaient au XIXe siècle
la Une des journaux illustrés. Christohe Gaultier
renouvèle le genre en inventant de nouvelles aventures à ces personnages de légende !
Chapelle de l’École nationale supérieure maritime
58
Du noir haut en couleurs !
POLARS NOIRS ET ROMANS NOIRS EN BANDE DESSINÉE. En plus d’un siècle le polar n’en finit plus de gagner
ses lettres de noblesse. Livre de poche au papier jaunâtre, voire roman de gare, longtemps catalogué de
genre mineur, le roman policier gagne aujourd’hui un lectorat mondial des plus conséquents et se décline
en sous-genre : enquêtes à l’anglo-saxonne, suspense, thriller, ethnique, politique… Réservoir de scénarios
pour le cinéma, c’est aussi un genre largement décliné en BD : la série des Nestor Burma de Léo Malet
adaptée par Tardi, Tardi toujours avec Manchette, L’agence Hardy d’Annie Goetzinger et Pierre Christin,
Le Choucas de Lax, la collection Rivage/Casterman/Noir…, il faudrait un dictionnaire pour tous les citer.
Au travers d’une centaine de planches originales, l’exposition s’est penchée sur six créations récentes et
de haut vol : scénarios en béton, univers graphiques et mises en page comiques jouant avec les codes du
genre, un régal de lecture et de découvertes visuelles.
Little Tulip, Le Lombard 2014
Quand François Boucq retrouve Jérôme Charyn au
scénario, inutile de préciser que Little Tulip est
une œuvre passionnante dont l’intrigue, qui nous
mène des goulags de Russie aux ruelles de New
York, s’avère par le biais du tatouage un véritable
hommage au dessin.
Périco, 2 tomes, Dargaud 2014
Polar cubain d’avant la révolution castriste, Périco
est un hommage réussi au roman noir des années
cinquante : drogue et mafia, buick et femme
fatale, tous les ingrédients sont réunis pour une
course-poursuite haletante dessinée de main de
maître par Philippe Berthet qui inaugure, avec
Régis Hautière au scénario, une nouvelle collection policière « Ligne noire » chez Dargaud.
Le perroquet des Batignolles, 2 t., Dargaud 2014
En 1997, Jacques Tardi et Michel Boujut (le producteur de Cinéma Cinémas sur Antenne 2) écrivaient
pour France Inter un feuilleton radiophonique en
110 épisodes, Le perroquet des Batignolles. Cette
intrigue rocambolesque et pleine de rebondissements est adaptée avec brio en bande dessinée
par Stanislas, adepte de la ligne claire. On y visite
la Maison de la Radio, on court dans Paris et sa
banlieue, on devine Hergé cité en contrepoint, on
y croise Woody Allen, Bertrand Tavernier, José
Arthur, bref une enquête truculente, à la française.
Petites coupures à Shioguni, Picquier 2014
Pour sa première bande dessinée, Florent
Chavouet réalise un coup de maître. Auteur et
dessinateur, très épris du Japon (Tokyo Sanpo et
Manabé Shima), il réalise avec son humour si
particulier et un talent époustouflant un manga
trépidant magistralement réalisé à l’aquarelle.
Ambiances nocturnes, yakusas, poursuites, les
événements s’entrechoquent lors de cette nuit à
Shioguni !
Les larmes de l’assassin, scénario Anne-Laure
Bondoux, Futuropolis 2011
Adapté du roman culte d’Anne-Laure Bondoux,
cette bande dessinée nous entraîne aux confins
de la Patagonie. Dans ces terres désolées et
désertes, un face-à-face extrême réunit un jeune
enfant et l’assassin de ses parents. Un récit âpre
et dur, admirablement transcrit par Thierry Murat
qui mêle avec force et sobriété le noir de l’encre
de Chine aux gris et ocres du papier.
Au vent mauvais, scénar. Rascal, Futuropolis 2013
Road-movie mélancolique et gris, Thierry Murat
et Rascal signent une ballade attachante et pleine
d’émotions. Abel Mérian sort de prison, quel avenir se profile ? Au fil des kilomètres les pensées
s’égrènent, les êtres se croisent, et les illusions
s’envolent comme feuilles mortes au vent mauvais.
Anne-Laure BONDOUX, Philippe BERTHET, François
BOUCQ, Florent CHAVOUET, Thierry MURAT, RASCAL
et STANISLAS seront présents sur le festival.
Palais du Grand Large, salle Bouvet
La Série Noire
Bâche-250x140.indd 1
À 70 ans, la Dame noire des éditions
Gallimard se porte comme un charme !
À travers lettres manuscrites, photographies d’époque et éditions originales,
revenons sur l’histoire de cette collection créée au lendemain de la guerre par Marcel
Duhamel. Couverture dessinée par Picasso, titre
trouvé par Jacques Prévert, les parrains de cette
collection mythique ne sont pas des moindres !
Riche aujourd’hui de plus de 2 800 titres, le catalogue a donné au roman policier ses lettres de
noblesse. Grand large, Salle Bouvet
02/03/2015 14:49
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Métier : créateur d’images
EXPOSITION JEUNESSE 2015. Inventifs, créatifs, talentueux, les artistes qui travaillent pour l’édition jeunesse
le sont certainement. Cette exposition vous invite à la rencontre de neuf illustrateurs qui exercent leur talent
avec force originalité et s’expriment avec des techniques diverses : aquarelle, carte à gratter, gravure, pochoir,
infographie, peinture à l’huile, collage… Deux cents originaux pour tous les âges !
Très remarquée avec son premier livre Monsieur cent
têtes (MeMo, 2011), Ghislaine Herbéra poursuit ses
recherches artistiques, mêlant et croisant avec sensibilité des techniques diverses. Il en sort des livres
rares où se déploie un univers poétique et fantastique
plein d’émotion.
Bestiaire fabuleux du Brésil, Chandeigne 2015 •
Fernando Pessoa Je(ux), Chandeigne 2014
Catherine Louis a une passion certaine pour l’Orient
qui nourrit son imaginaire et inspire fortement sa
création. Encres et papiers de riz, découpages stylisés,
signes et calligraphies peuplent son œuvre faite de
gravures et de peintures chatoyantes.
Le grand imagier chinois, Picquier 2015 • Mô et le
maître du temps, Picquier 2013 • Le Petit Chaperon
chinois, Picquier 2010
Couleurs franches et contrastées, simplification des
formes, Andrée Prigent sait aller à l’essentiel pour
créer avec bonne humeur un univers qui enchante les
tout-petits. Découvrez ses petites bêtes expressives,
Bébert l’escargot (Pastel, 2013), Gérard le bousier (Pastel, 2014), Colografouillez en chœur et partez avec elle
sur les chemins d’enfance !
En neuf livres, Gilles Bachelet a construit un univers
particulier qui ravit les enfants et, chose précieuse,
les fait rire. Narration et image s’entrechoquent gaiement et ses aquarelles foisonnantes où il fait bon
s’immerger, cachent de multiples surprises, citations
et références que l’on ne finit pas de détailler.
Le chevalier de-ventre-à-terre, Le Seuil jeunesse
2014 • Madame Le lapin blanc, Le Seuil jeunesse
2013 • Il n’y a pas d’autruche dans les contes de
fées, Le Seuil jeunesse 2013
Épris de typographie et des avant-gardistes russes
du XXe siècle, Jean-François Martin travaille régulièrement pour l’édition jeunesse et tisse une œuvre
élégante. Aisément reconnaissables, ses œuvres se
caractérisent par un sens aigu de la composition et
une gamme nuancée de rouges et de gris où le noir
devient couleur. Jouant avec les matières, le collage,
la typo, chacun de ses livres est conçu avec exigence.
Cour des miracles, Le Rouergue 2014 • La mémoire
de l’éléphant, Hélium 2012 • Les fables d’Ésope,
Milan 2012
Passé maître dans l’art difficile de la carte à gratter, Hannes Binder joue de l’ombre et de la lumière
comme un orfèvre taillant un diamant. Cette technique
particulière qui ne supporte aucune retouche, consiste
à graver une carte noire, recouverte d’encre de Chine,
pour faire apparaître le blanc. Un grand artiste suisse
à découvrir.
Le pantin noir, La Joie de Lire 2015 • À Minuit, La
Joie de Lire 2013
Avec Billy Brouillard, Guillaume Bianco nous entraîne
dans l’univers des peurs et des rêves enfantins, là
où l’imaginaire est roi. Armé du don de trouble vue,
Billy défie fantômes et autres créatures effrayantes
et, lorsqu’il tombe amoureux d’une sirène sa bravoure
ne connaît plus de limites. Au fil des livres Guillaume
Bianco crée un univers jubilatoire qui enchante l’esprit.
L’encyclopédie curieuse et bizarre par Billy Brouillard • Les fantômes, tome I, Métamorphoses Soleil
2014 • Les comptines malfaisantes, Métamorphoses
Soleil 2013 • Billy Brouillard, le chant des sirènes,
Métamorphoses Soleil 2012 • Billy Brouillard, le don
de trouble-vue, Métamorphoses Soleil 2008
Avec plus de 90 livres, parfois auteur, parfois illustrateur, ou bien les deux, Rascal signe une œuvre rare
pleine de liberté et d’invention. Chacun de ses livres
est une surprise et, en véritable prestidigitateur, il
s’empare de tous les outils avec une apparente aisance
et légèreté, toujours au service du sens. Qu’il revisite
les contes traditionnels, tire le portrait de poètes ou
illustre les chansons d’autrefois, l’intelligence et la
poésie sont au coin de chaque page.
Boucle d’or et les trois ours, Pastel-École des Loisirs
2015 • Hänsel et Gretel, École des Loisirs 2015 • Le
petit chaperon rouge, École des Loisirs 2015
Lauréat de nombreux prix, Stéphane Poulin est un
immense illustrateur québécois qui maîtrise à merveille la peinture à l’huile. Ses images fascinantes
sont des portes ouvertes sur un ailleurs mystérieux
et merveilleux qui, telle la magie, captivent le regard.
Le bateau de fortune, Sarbacane 2014 • Bartleby,
Sarbacane 2013
Ghislaine HERBÉRA, Catherine LOUIS, Andrée PRIGENT, Gilles BACHELET, Guillaume BIANCO, Hannes BINDER,
Jean-François MARTIN et RASCAL seront présents au festival.
Grand Large, Rotonde Cartier
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L’histoire des
Marie Dorigny :
présences arabo- Main basse sur
orientales en
la terre
France
« On a demandé à nos arrière-grands-parents
de défendre la France, à nos grands-parents de
la reconstruire, à nos parents de la nettoyer, et
nous, on va essayer de la… raconter. »
Jamel Debbouze, 2012
Développée par le Groupe de recherche Achac, qui
s’attache à étudier les prolongements, les liens, mais
aussi les contradictions entre histoire/mémoire
coloniale et histoire/mémoire de l’immigration, cette
exposition reprend la longue histoire sur les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone qui commence
au VIIIe siècle (au moment des conquêtes arabes)
et traverse treize siècles d’histoire de France. Un
regard qui s’inscrit dans le temps et concerne tout
autant l’Hexagone, que le Maghreb ou le ProcheOrient, tout autant l’Île-de-France que des grandes
capitales en région.
Ce récit, fruit d’un long travail de recherche et
d’écriture, poursuit cette exploration de la présence
de ces populations et se veut une référence au carrefour de la culture, de l’histoire et des mémoires
croisées. Un moyen de réfléchir à l’intégration de ces
populations dans l’histoire de la nation, de redonner
du sens à plusieurs siècles d’histoires, d’images et de
présences qui ont contribué à bâtir l’histoire politique, culturelle, militaire, artistique et économique
de ce pays et de la République.
« C’est notre regard qui enferme souvent les
autres dans leurs plus étroites appartenances, et
c’est notre regard aussi qui peut les libérer. »
Amin Maalouf, 1998
En partenariat avec le groupe Achac et la Ville
de Rennes / Rennes Métropole.
Palais du Grand large, Rotonde Surcouf
Prix Photo AFD POLKA 2014
Toutes les photographies de Marie Dorigny
nous révèlent une femme éprise d’égalité, une
authentique « Passionara » de l’image engagée. En
décembre 1989, la révolution roumaine l’a fait naître
au métier. Depuis, ses images, récompensées par
de nombreux prix (Prix Photo AFD POLKA 2014) et
récemment exposées à la Maison Européenne de la
Photographie de Paris, dénonçant l’insupportable
violence sans frontières de nos sociétés, sont devenues incontournables.
Avocate sans concession pour dénoncer le travail
des enfants, payés six cents de l’heure au Pakistan
pour coudre les ballons de foot Nike, Marie Dorigny n’a eu de cesse de faire de son engagement
le miroir fidèle de toutes les atteintes à la dignité
humaine. Que ce soit sur les routes verglacées qui
relient la Pologne à l’Allemagne, auprès des prostituées venues de l’Est ou au fin fond des vallées
encaissées du Népal, ce pays « qui n’aimait pas les
femmes », elle se tient aux côtés des victimes dont
les droits ont été bafoués.
Sans jamais verser dans l’émotionnel, conjuguant
une maîtrise parfaite d’un cadrage à l’opposé de
toute dramatisation esthétique, avec un sens inné
d’une lumière naturelle baignée de pudeur, Marie
ne donne surtout pas en spectacle la souffrance
humaine.
Tout n’est que dignité et quête de respect dans le
regard de celles et ceux qui ne possèdent plus que
leurs yeux pour pleurer. À l’entrée de l’exposition, il
imprègne votre mémoire, ce regard frontal et accusateur de la jeune mère et de ses deux enfants,
encore prostrés, au milieu du champ de maïs, dont
ils ont été dépossédés dans une province au cœur
du Mozambique.
Digne héritière de Dorothea Lange, car grande parmi
les grandes, qui vivent aussi de l’intérieur la grave
crise que traverse une profession sinistrée, Marie
Dorigny, nous donne dans chacune de ses images
une leçon de solidarité, au plus près des conditions
de vie, de survie, devrait-on dire, des nouveaux damnés de la terre, victimes d’une gigantesque opération
main basse sur le sol mozambicain.
Alain Mingam, Président du Jury du Prix Photo AFD
Palais du Grand large, Salle Vauban
61
23 / 24 / 25 mai 2015
CAHIER 5 :
LE FESTIVAL JEUNESSE
En ouverture : le festival pour les scolaires
Le concours de nouvelles Étonnants Voyageurs
Le festival des plus jeunes
62
La lecture et l’écriture sont un plaisir, si ce n’est une aventure, que le
festival met à portée des plus jeunes depuis sa création en leur offrant une
large programmation de littérature jeunesse, toujours plus riche et variée.
Pour ces jeunes lecteurs aventureux, Étonnants Voyageurs organise des
journées scolaires, pour découvrir le festival et ses coulisses avec sa classe,
mais aussi des ateliers, un concours d’écriture, des projections de films,
spectacles de contes, rencontres et démonstrations autour des littératures
de l’Imaginaire… à travers ces différentes expériences culturelles et
conviviales, chaque année, des milliers de jeunes de tous âges partent à
la rencontre de la littérature et de ses richesses.
En ouverture : le festival des scolaires
POUR LES ÉCOLES…
Les 21 et 22 mai, toutes les écoles primaires de Saint-Malo sont conviées à participer à l’une des nombreuses
activités que le festival leur a organisé pour les initier au plaisir des mots et de la langue. Rencontre littéraire, spectacle de marionnettes, visite d’exposition, il y en aura pour tous les goûts !
Le vendredi 22 mai : 8 rencontres littéraires entre les classes de CM et deux auteurs jeunesse Christian
Grenier et Malika Ferdjoukh ! Ces rencontres sont activement préparées par les classes en amont, et donneront lieu à des lectures d’extraits et à de nombreuses questions !
Le jeudi 21 mai, les GS, CP et CE sont conviés quant à eux à un spectacle de marionnettes La mort en cage,
par la Compagnie Drolatic Industry. Ce conte humoristique met en scène une histoire passionnante : la
capture de la mort. Cette pièce s’inspire des traditions populaires de divers pays, mélangeant le conte et
la marionnette à gaine chinoise. Les spectacles seront suivis d’un échange avec le marionnettiste Gilles
Debenat.
Les élèves profiteront également d’une visite guidée de l’exposition jeunesse Univers d’artistes et d’une
visite du salon du livre pour découvrir les ouvrages proposés.
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550 COLLÉGIENS BRETONS SUR LA PISTE
DES ORIGINES DU ROMAN POLICIER…
777 LYCÉENNES ET APPRENTIS ATTENDUS À SAINT-MALO LE 22 MAI…
Jeudi 21 mai, 22 classes, issues des 4 départements
bretons sont attendues à Saint-Malo pour une découverte en avant-première de la 26e édition du festival !
Pour mériter ce privilège, et obtenir les précieux
sésames leur donnant accès au site, les classes ont
travaillé d’arrache pied depuis décembre en accomplissant une à une les missions que le festival leur
a confiés :
Elles ont défendu leur candidature dans des lettres
de motivation émouvantes,
•
Les 30 classes de lycées et de CFA sélectionnées,
issues des 4 départements bretons n’attendent plus
qu’une chose : monter dans le car qui les conduira
à Saint-Malo le vendredi 22 mai !
•
•
Imaginer et construire un véritable journal de
4 pages autour de l’univers d’un des 4 romans
policiers proposés par le festival. Pour venir
à bout de cette mission, un joker leur a été
accordé : Josiane Guéguen, journaliste, leur a
prodigué ses conseils avisés. Un savant dosage
entre travail d’investigation, d’imagination, respect de l’histoire et extrapolation, travail de
groupe et valorisation des talents individuels est
nécessaire pour réussir… Dans chaque roman
au programme, les héros et héroïnes parcourent
des univers très différents, qui cependant
relèvent tous d’un « monde très noir » : L’incon­
nue des Andes de Sylvie Deshors, L’Assassin
de papa de Malika Ferdjoukh, @pocalypse de
Christian Grenier et La cabane au fond du
chantier de Christian Roux
Sitôt ce premier défi terminé, il s’agira d’attaquer sans perdre le temps leur seconde mission :
préparer leur café littéraire et les questions
qu’ils poseront aux auteurs des romans. Quatre
auteurs pour 13 rencontres littéraires d’une
heure chacune. Nul doute que les questions
vont fuser !
Enfin : préparer l’ensemble des autres activités qui seront au programme de leur journée
à Saint-Malo, pour rendre cette expérience
du festival inoubliable : visite des expositions,
découverte de notre grand salon du livre (jeu
concours organisé autour des romans policiers,
avec des livres à gagner) et préparation de la
projection et de la rencontre avec le réalisateur
(en cours).
Elles ont été sélectionnées parmi près de 70 candidatures,
Elles ont fait preuve d’un enthousiasme sans faille,
Elles travaillent depuis plusieurs mois sur la préparation de leur participation au festival…
Au cœur de leur participation au festival, un café
littéraire d’une heure quinze, avec un auteur. Depuis
plusieurs mois, les classes préparent ces rencontres
littéraires, en français, en étudiant le roman spécialement sélectionné pour elle, en en préparant
des versions imagées, des lectures, des clips vidéo,
des maquettes ou encore des adaptations théâtrales.
Chaque classe doit rendre une production mi avril
synthétisant leur préparation.
Cette plongée au cœur du roman noir se fera pour
les classes en compagnie de 4 auteurs particulièrement prestigieux : Sylvie Deshors, Jérôme Noirez,
Pascal Dessaint et Christian Roux.
Et pour que la journée de fête soit totale, chaque
classe bénéficiera, outre sa rencontre littéraire,
d’un programme sur mesure : visites commentées
d’expositions, cérémonie d’ouverture, projection
d’un film suivie de la rencontre avec son réalisateur,
rencontre avec un éditeur (Francis Geffard, Albin
Michel, ou Stéphane Bourgoin, Points) et découverte du salon du livre avec un travail de sélection
d’ouvrages pour le CDI de leur établissement, grâce
aux chèques livres offerts par le Conseil régional
de Bretagne.
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Concours de nouvelles
Étonnants Voyageurs
Dans le cadre du Festival Saint-Malo Étonnants Voyageurs, un concours
national d’écriture de nouvelles est organisé chaque année depuis 23
ans pour les jeunes de 11 à 18 ans. Lancé en 1991 avec un collège de la
périphérie de Rennes, ce concours concerne aujourd’hui chaque année
près de 500 lycées et collèges des 30 académies de France et d’Outremer.
Ce concours individuel reçoit un accueil très favorable du jeune public puisque chaque année près de
6 000 candidats s’y inscrivent. Parmi ceux-ci, un peu plus de la moitié mène à terme cette aspiration en
renvoyant une nouvelle conforme aux critères du concours. Le principe est simple : à partir d’un des deux
sujets au choix, les candidats disposent de 2 à 4 pages pour démontrer leur talent en proposant une suite
sous forme de nouvelle.
Le thème retenu pour l’édition 2015 est : Enquêtes dans les mondes virtuels, et a été placé sous le patronage de Christian Grenier à qui nous avons proposé d’écrire deux débuts de nouvelles et d’accompagner
les jeunes auteurs. Si la Science-fiction a longtemps été son domaine de prédilection, explorée à travers
tous les genres littéraires : albums, nouvelles, théâtre, contes, essais, BD… Son nom est aujourd’hui surtout
associé à la série policière Les enquêtes de Logicielle (Rageot), jeune lieutenant de la police scientifique
spécialisée dans l’informatique.
Les nouvelles reçues font l’objet d’une première étape de sélection par l’académie d’origine des candidats.
À l’issue de cette première phase de sélection, fin avril, chaque académie ou regroupement d’académies
a élu et classé 5 lauréats (qui recevront chacun des recueils de nouvelles offerts par Gallimard jeunesse
et un diplôme). Une nouvelle sélection est effectuée début mai par un jury national, présidé par Christian
Grenier, et composé d’auteurs, d’éditeurs, et de partenaires du concours, dont le Ministère de l’Éducation
nationale. Parmi les nouvelles qui leur sont soumises, ce jury sélectionne les 3 qui composent le palmarès
national.
Ces heureux lauréats sont invités avec leur famille à Étonnants Voyageurs pour recevoir leurs prix : cadeaux,
diplômes, dotation de livres (en complicité avec les éditions Gallimard jeunesse), et un atelier d’écriture
animé par Christian Grenier. Un moment exceptionnel pour eux, qui leur permettra d’obtenir un avis
professionnel sur leur travail et des conseils pour continuer à écrire !
PUBLICATION D’UN RECUEIL DE NOUVELLES À 20.000 EXEMPLAIRES
La MGEN offrira pour la cinquième année à chaque établissement scolaire, enseignant, candidat et académie ayant participé au concours un recueil contenant les meilleures nouvelles de l’année. Publié à
20 000 exemplaires en septembre 2015, ce recueil sera ensuite diffusé à tous les participants et à ceux
qui en feront la demande.
Avec le soutien de l’Académie de Rennes
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Le festival des plus jeunes
Les jeunes lecteurs seront plus que jamais les bienvenus au festival, avec
plus de 60 auteurs et illustrateurs jeunesse présents et un programme de
lectures, rencontres, projections et animations spécialement concocté
pour eux.
AUTEURS D’ALBUMS : Marc BOUTAVANT, Catherine DOLTO, Bénédicte GUETTIER, Andrée PRIGENT,
Gilles BACHELET, RASCAL (Belge), Guillaume BIANCO, Hannes BINDER (Suisse), Ghislaine HERBÉRA,
Laurent AUDOUIN, Jean-François MARTIN, Catherine LOUIS (Suisse), Atiq RAHIMI, Ingrid THOBOIS
ROMANCIERS : Christian GRENIER, Katherine HOWE (USA), Anne-Laure BONDOUX, Jean-Claude
MOURLEVAT, Eric SIMARD, Timothée DE FOMBELLE, Hélène KERILLIS, Hélène MONTARDRE, Eric SENABRE,
Christian GRENIER, Malika FERDJOUKH, Sylvie DESHORS, Elise FONTENAILLE
Tous ces artistes contribueront à la programmation de notre festival via notre exposition jeunesse, les
ateliers ou encore des rencontres publiques.
Retrouvez également sur le salon du livre jeunesse une multitude d’autres auteurs : Yann AUTRET, Évelyne BRISOU-PELLEN, MAGDALENA, Alex SANDERS, Vincent BERGIER, Olivier DANIEL, Guillaume TRANNOY,
Grégoire VALLENCIEN, Fabien ROBERT et Léa WEBER, Peggy NILLE, Roland GARRIGUE, Loïc SÉCHERESSE,
Marion BRUNET, Magali LE HUCHE, Domitille DE PRESSENSÉ…
DES UNIVERS D’AUTEURS : RENCONTRES-LECTURES EN PETIT COMITÉ
UN SALON DU LIVRE JEUNESSE
Pour fêter l’ouverture récente de la médiathèque,
nous y proposerons un programme de rencontres
jeunesse le samedi et le dimanche après-midi.
Dans la première partie de la halle Duguay-Trouin,
des librairies jeunesse vous présenteront le meilleur
de la production éditoriale jeunesse. Avec tout au
long du week-end, des auteurs et illustrateurs talentueux en signature, pour vous permettre de repartir
avec de superbes albums ou romans dédicacés. L’occasion de flâner pour faire de belles découvertes,
mais aussi d’y retrouver les artistes exposés ou les
auteurs jeunesse entendus en rencontres.
Confortablement installé dans ce bel espace dédié
aux livres, vous pourrez y écouter des auteurs jeunesse de renom faire des lectures et évoquer leur
univers d’auteur.
Sur d’autres sites du festival (Hôtel du Nouveau-Monde, École nationale supérieure maritime,
Maison de l’Imaginaire), retrouvez aussi nos « coups
de cœur≈ » jeunesse au cours de rencontres : Gilles
Bachelet, Guillaume Bianco, Rascal, Marc Boutavant
et bien d’autres !
NOUVEAU : DES ATELIERS POUR
ADOLESCENTS
Pour les 12-18 ans, inscriptions par mail : [email protected] jusqu’au 21 mai
2015.
• Un atelier d’écriture avec Éric Senabre
• Un atelier exceptionnel d’initiation à la
carte à gratter avec le maître européen de
la discipline, le Suisse Hannes Binder
• Un atelier de calligraphie arabe,
avec Mohamed Idali
DES ANIMATIONS ET DES JEUX
SUR TROIS SITES DU FESTIVAL
Pour un quart d’heure ou une demi-journée, les
petits et les grands pourront rejoindre la fabuleuse
équipe du Corsaire ludique, association malouine de
jeux. Sous la houlette du capitaine Fraga (Fragames),
ils élaborent actuellement un programme d’animation qui va décoiffer ! Dans la cour de l’ENSM, ils
proposeront des jeux grandeur nature spectaculaires. Dans le salon du livre, vous pourrez retrouver
Roberto Fraga sur le stand des éditions Matagot, qui
vous initiera à ses dernières créations ludiques. Et
enfin, pour la toute première fois, ils largueront les
amarres au Pôle culturel La Grande Passerelle pour
d’autres jeux et animations.
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L’ÎLE AU TRÉSOR
Au cœur du festival, un grand chapiteau entièrement dédié au bonheur et au bien-être des jeunes
festivaliers (pour les 3-12 ans) ! Avec des ateliers animés par les auteurs et illustrateurs, des jeux, des
livres, des coussins et tout le matériel pour bricoler,
dessiner, peindre, coller, découper et de nombreux
animateurs fins prêts à s’amuser… En un mot : le
paradis des petits !
ATELIERS AVEC LES ILLUSTRATEURS ET
AUTEURS JEUNESSE (5-12 ANS)
Chaque jour, petits créateurs et jeunes curieux sont
attendus dès 10h dans les deux espaces ateliers,
fonctionnant en continu tout au long du week-end,
pour dessiner, peindre, découper, imaginer… Notre
souhait : proposer une médiation directe entre les
artistes invités du festival et les enfants. Création
de masques, d’animaux magiques, de super-héros,
d’idéogrammes chinois, de livres d’enquêtes… avec
Nathalie Choux (Les 5 sens, Nathan), Ghislaine Herbéra (Bestiaire fabuleux du Brésil, La Joie de Lire),
Mohamed Idali (caligraphie), Bénédicte Guettier
(Trotro, Gallimard jeunesse), Catherine Louis (Mon
imagier chinois, Philippe Picquier), Laurent Audouin
(Les enquêtes de Mirette, Sarbacane). Inscriptions
sur place.
MAIS AUSSI : UN ACCUEIL EN CONTINU
PAR L’ÉQUIPE DES MANGE-LIVRES
Une bibliothèque, équipée de nombreux et douillets coussins et fauteuils permettant de profiter
des livres mis à disposition par la Bibliothèque de
Saint-Malo.
Un espace « Jeux » avec des jeux d’éveil, de société,
de constructions, d’adresse, à utiliser seuls ou à
plusieurs pour tous les âges et tous les goûts.
Un espace « tout petits », avec le nécessaire pour
le change, l’allaitement et tout le nécessaire pour
chauffer les repas des plus jeunes.
Inscription obligatoire par les parents, pour des
tranches horaires de 3 heures maximum.
DES FILMS EN FAMILLE
Des films pour aborder l’aventure, l’imaginaire de la
mer, le rapport à la nature avec des yeux d’enfants.
Notre coup de cœur de fiction : Le chant de la mer
(de Tom Moore, The Big Farm, Superprod, Nørlum, Cartoon Saloon, 2014). Dès 3 ans. Un superbe
film d’animation, traitant avec brio du thème des
légendes de la mer.
Des documentaires pour découvrir l’Antarctique :
Le monde de glace de Jérôme Maison (MC4, Thalassa, 52’, 2014) : l’expédition extrême menée par le
cameraman du film La marche de l’empereur et son
équipe de plongeurs pour une incroyable plongée
en apnée au cœur des icebergs de l’Antarctique.
Époustouflant ! Toute la beauté et la poésie de la
nature, pour tenter de sensibiliser les jeunes générations à sa préservation. En présence de l’équipe
du film (sous réserve).
Pour se plonger au cœur de la forêt amazonienne :
Amazonia de Thierry Ragobert (Biloba films, 85’,
2013). Dès 6 ans. Le réalisateur de La planète blanche
met en scène les animaux de la forêt amazonienne
pour un véritable film de fiction ! À la suite d'un accident d’avion, un jeune singe capucin né en captivité
se retrouve brutalement seul et désemparé au cœur
de la forêt. Des images splendides !
Pour découvrir la vie d’autres enfants : Les chemins
de l’école d’Emmanuel Guionet et Yann L’Henoret
(Winds/Machaprod/avec la participation de France
Télévisions, 3 x 52’, 2015). Devi, Kritika, Olivier, Erbol,
Francklyn, Olivier, Ani, Youssef et Cho vivent à des
milliers de kilomètres les uns des autres, mais partagent le même espoir d’un avenir meilleur grâce à
l’éducation. À cheval, à dos d’âne, à vélo, sur l’eau
ou à pied, sous la canicule ou dans un froid glacial, leurs périples, filmés à hauteur d’enfant, nous
font découvrir des lieux où accéder au savoir reste
encore une aventure.
Pour apprendre à voyager autrement : J’irai dormir
chez vous d’Antoine de Maximy (Bonne pioche production). Le réalisateur et auteur, présent tout au
long du festival à l’occasion de la sortie du tome II
de J’irai dormir chez vous (La Martinière) nous fera
l’amitié de participer à une rencontre suite à la projection d’une de ses aventures. Voilà qui ne devrait
pas manquer de susciter des vocations de voyageurs
chez les jeunes festivaliers.
NOUVEAU : UN GRAND RALLYE DES FAMILLES POUR DÉCOUVRIR INTRA-MUROS !
Pour gagner des lots de livres pour toute la famille et passer une demi-journée inoubliable ! Renseignements et inscriptions sur le site du festival, ou par mail : [email protected]
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23 / 24 / 25 mai 2015
CAHIER 6 : COMMUNIQUÉS DE PRESSE DES PARTENAIRES
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Le Centre national du livre partenaire
du Festival Étonnants Voyageurs
Le Centre national du livre est
un établissement public
missionné par le ministère de la
Culture et de la Communication
pour soutenir les professionnels
du livre.
Le CNL attribue cette année à
nouveau son soutien au Festival
Étonnants Voyageurs, au titre
de la commission "Vie littéraire".
Les aides à l’organisation de
manifestations littéraires du CNL
reconnaissent la qualité et
l’envergure des manifestations
centrées sur la relation entre le
livre, l’auteur et son public.
Réparties par discipline, les
19 commissions du CNL sont
composées de plus de 200
spécialistes indépendants.
Plus d’informations sur les
aides du CNL aux manifestations
littéraires :
www.centrenationaldulivre.fr
Suivez les actualités du CNL sur Twitter : @LeCNL
Contact presse :
Sébastien Bizet – 01 49 54 68 66 / 06 07 55 54 81 – [email protected]
Centre national du livre - Hôtel d’Avejan - 53 rue de Verneuil, Paris 7e
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Fidèle partenaire d'Etonnants Voyageurs, la Région renouvelle son invitation aux lycéens
bretons pour leur permettre de découvrir le festival et la littérature contemporaine, dans
des conditions privilégiées. Rendez-vous est donné vendredi 22 mai, à Saint-Malo, pour cette
nouvelle édition sur le thème du roman noir.
La Région Bretagne apporte, depuis 1994, sa contribution à l’organisation de ce rendez-vous incontournable
des amoureux de littérature et de voyages. Pour la collectivité, la veille de l'ouverture du festival revêt une
valeur particulière car elle convie tous les lycéens et apprentis bretons à profiter de l'événement. Cette
année, ils sont 777 jeunes provenant de 30 classes à avoir répondu à l'invitation. Ils découvriront, vendredi
22 mai, le festival avant son ouverture officielle au public.
En partenariat avec l’académie de Rennes, la Région offre aux jeunes Bretons la possibilité de découvrir le
salon du livre, les expositions, les films et de rencontrer les auteurs dans les meilleures conditions.
Un carnet de bord pour préparer le temps fort des Cafés littéraires
Chacune des 30 classes participantes s’engage à préparer cette journée, en étudiant une œuvre et son auteur, en
lien avec le thème central du festival : cette année, le roman noir. Ce travail se concrétise par la création d’un
carnet de bord collectif.
Ainsi impliqués en amont, les jeunes peuvent profiter pleinement de
cette journée scindée en 3 temps : le café littéraire qui constitue un
moment fort d'échanges entre les jeunes et l'un des auteurs étudiés, la
découverte des 300 maisons d'édition présentes puis, au choix, la
projection d'un film documentaire, la visite commentée d'une
exposition ou la rencontre avec une maison d’édition.
Si la Région prend en charge les frais de déplacement des élèves, elle
propose aussi à tous les établissements participants d'enrichir leur
CDI en leur offrant 110 € de chèques-livres à utiliser auprès des
éditeurs exposant sur le salon.
Les quatre œuvres proposées cette année à l'étude :
Desolation road, de Jérôme Noirez
Kadogos, de Christian Roux
Mon amour Kalachnikov, de Sylvie Deshors
Tu ne verras plus, de Pascal Dessaint
Contacts presse : Odile Bruley – Caroline Deghorain – Rose-Marie Louis
Tél. : 02 99 27 13 54 – Courriel : [email protected] – Internet : www.bretagne.bzh/espace-presse
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Rennes, le 14 avril 2015
Le Département d’Ille-et-Vilaine, partenaire d’Étonnants Voyageurs (du
23 au 25 mai 2015 à Saint-Malo), inaugure la 26ème édition du festival par
deux journées dédiées aux collégiens et aux professionnels du livre.
Jeudi 21 mai : Journée des collèges (palais du Grand Large)
550 collégiens bretons, dont près de 400 Bretilliens, travaillent depuis plusieurs mois à imaginer et
organiser des animations autour du festival. Deux missions leurs ont été confiées : réaliser un journal
de 4 pages consacré aux romans policiers proposés par le festival ; coordonner et animer un café
littéraire avec les 4 auteurs des romans policiers étudiés.
Au programme :
- 9h30 : Cérémonie d’ouverture
- 10h15 : Café littéraire, et échanges avec les auteurs Sylvie Deshors, Malika Ferdjoukh, Christian
Grenier et Christian Roux.
Les classes rencontreront par ailleurs Josiane Guéguen, journaliste, pour échanger sur les journaux
qu’ils ont rédigés. Les collégiens visiteront ensuite le salon du livre jeunesse et une exposition.
À l’issue de la journée, les journalistes en herbe obtiendront une « carte de presse » offerte par le
Département, leur permettant de revenir au festival pendant le week-end.
Vendredi 22 mai : Journée des professionnels (théâtre Chateaubriand)
En partenariat avec la médiathèque départementale et destinée aux bibliothécaires du réseau
départemental, cette journée sur le thème de la littérature américaine et des sciences concerne les
professionnels du livre et toute personne intéressée par ses métiers : libraires, éditeurs, enseignants,
étudiants… (entrée gratuite sur inscription uniquement).
Au programme :
-11h-12h30 : Itinéraire d’un passionné de littérature américaine, rencontre avec Francis Geffard.
éditeur chez Albin Michel, accompagné des auteurs Philipp et Anthony Doerr.
-14h-15h15 : Des livres pour comprendre, rencontre avec Catherine Dolto et Christophe Galfard,
dont la particularité est de s’adresser au jeune public pour leur parler des sciences.
Programme complet et inscription : http://www.etonnants-voyageurs.com
Le Département est un partenaire de longue date du festival Étonnants Voyageurs. Il partage ses
objectifs : l’ouverture sur le monde et l’accès du plus grand nombre à la culture. Outre la subvention
de 40 000 € versée chaque année, il soutient activement deux temps forts du festival : la journée des
collèges et la journée professionnelle du livre.
Les collèges et la culture constituent en effet deux compétences phares du Département, qui leur
consacre respectivement plus de 75 M€ et plus de 8 M€ en 2015. Il mène des actions volontaristes
pour favoriser l’accès à la culture des collégiens et accompagne les bibliothèques et médiathèques
d’Ille-et-Vilaine.
Contacts :
Lucas Auffret : 02 99 02 35 95 / 06 73 38 84 00 / @LucasAuffret
Marie Delépine : 02 99 02 34 73 / 06 85 41 59 13 / @ille_et_vilaine
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Communiqué de presse
15 avril 2015
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Le groupe MGEN partenaire d’Étonnants voyageurs 2015
Acteur de santé, le groupe MGEN est aussi acteur de la société investi auprès de nombreux organismes, en
France et dans le monde, pour défendre la citoyenneté, le respect des droits humains et l’accès à la santé.
Mutuelle de l’éducation, de la jeunesse et de la culture engagée auprès de la communauté éducative et des
enfants, le groupe MGEN soutient le festival pour la cinquième année consécutive.
Le groupe MGEN s’engage dans de nombreuses opérations et auprès de nombreux organismes :
Pour la citoyenneté, il s’associe au Mémorial de Caen, dans le cadre du concours des plaidoiries lycéennes,
des États de la paix et de la fondation Cartooning for Peace, et apporte son soutien permanent aux Rendezvous de l’Histoire de Blois et participe au Salon de l’Education.
Pour l’éducation contre le racisme, il est partenaire de la Fondation Lilian Thuram.
Pour le droit à la différence, il mène des actions avec l’APAJH, l’ONISEP et la LMDE en faveur des personnes
en situation de handicap.
Pour l’accès de tous aux droits fondamentaux, et notamment le droit à l’éducation, il est partenaire de
l’association Solidarité laïque.
Pour le droit des femmes, il développe avec le Planning Familial l’information et l’éducation à la sexualité, la
contraception et l’interruption volontaire de grossesse.
Pour les droits des enfants, il agit aux côtés de l’UNICEF et mène de nombreuses actions de prévention et
d’éducation pour la santé dans les écoles.
Pour la communauté enseignante, il s’implique dans la formation, le développement d’actions éducatives,
l’aide aux personnels de l’Éducation nationale en difficulté et la politique de santé.
Contacts Presse : Benoît Coquille - [email protected] - 01 40 47 23 92
Le groupe MGEN, « la référence solidaire »
Le groupe MGEN gère le régime obligatoire d’assurance-maladie des professionnels de l’Education nationale, de l’Enseignement
supérieur, de la Recherche, de la Culture et de la Communication, de la Jeunesse et des Sports et leur offre une couverture
complémentaire. Via la mutuelle MGEN Filia, il propose une complémentaire santé ouverte à tous, indépendamment du statut
professionnel. Il gère également 33 établissements sanitaires et médico-sociaux : médecine de ville, soins de suite et de réadaptation,
hébergement de personnes âgées et handicapées… En 2013, le groupe MGEN a protégé 3,7 millions de personnes et réalisé un chiffre
d’affaires de plus de 2 milliards d’euros. Il compte 9400 salariés.
www.mgen.fr
www.twitter.com/groupe_mgen
MGEN – 3, square Max Hymans 75748 Paris cedex 15 – www.mgen.fr
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COMMUNIQUÉ
DE PRESSE
Terres d’Aventure & Voyageurs du Monde
PARTENAIRES DU FESTIVAL
ETONNANTS VOYAGEURS
du 23 au 25 mai 2015
Du 23 au 25 mai 2015, le festival Étonnants Voyageurs fêtera sa 25ème édition.
Terres d’Aventure, le spécialiste du voyage à pied, et Voyageurs du Monde,
leader du voyage individuel sur mesure, sont une nouvelle fois partenaires
de cette aventure humaine et littéraire exceptionnelle.
200 auteurs du monde entier se donnent
rendez-vous à Saint-Malo pour appréhender ensemble
les contours d’un monde en mouvement.
C’est donc tout naturellement que Voyageurs du Monde et
Terres d’Aventure ont décidé d’y prendre part, pour partager
leur passion du voyage. Un stand permettra aux festivaliers
de venir à la rencontre des équipes de Terres d’Aventure et de
Voyageurs du Monde, pour échanger sur leurs projets de voyages.
La librairie Voyageurs du Monde, implantée à Paris face à
la Cité des Voyageurs de la rue Sainte-Anne dans le 2ème, met
en effet à l’honneur une littérature aventureuse, voyageuse et
ouverte sur le monde, ainsi que le nécessaire pour préparer son
voyage (bagagerie, cartes, guides…). Vous retrouverez nos libraires
à Saint-Malo sur le stand du MOTif.
Terres d’Aventure remet Le Prix Nicolas
Bouvier pour soutenir les envies d’ailleurs.
Depuis 2007, le prix Nicolas Bouvier, célèbre écrivainvoyageur, couronne l’auteur d’un récit, d’un roman, de nouvelles,
dont le style est soutenu par les envies d’ailleurs, à la rencontre
du monde. Cette année, il sera remis par Terres d’Aventure, qui
emmène également les amoureux du voyage et des grands espaces à la découverte du monde et de ses chemins mythiques,
avec notamment son festival Objectif Aventure, dont la 2ème
édition a eu lieu en janvier dernier.
Informations pratiques
Du 23 au 25 mai de 9h30 à 20h
Stand : Hall du Palais du Grand Large
contacts presse
Terres d’Aventure : Marianne Furlani : 01 58 71 15 64 / [email protected]
Voyageurs du Monde : Eric Tirelli : 06 12 47 13 02 / [email protected]
voyageursdumonde.fr | terdav.com
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FESTIVAL
COMMUNIQUE DE PRESSE 10.04.2015
FRANCE 5 PARTENAIRE
DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS
DU 23 AU 25 MAI 2015 A SAINT MALO
Avec plus de 50% de la grille consacrés au documentaire France 5 invite, chaque
jour, le téléspectateur à explorer tous les sentiers de la connaissance, à éveiller sa
curiosité sans interdits. La chaîne met ainsi à la portée de tous, voyages, aventures
humaines et expériences même les plus lointaines.
C’est donc naturellement que France 5 s’associe à cette nouvelle édition du festival
Etonnants voyageurs.
Dans le cadre de la programmation du festival, France 5 propose 10 films dont
4 inédits projetés en séances publiques.
MUSTANG, AU ROYAUME DES PEINTRES PAYSANS
Samedi 23 mai à 19.30 projection publique dans le grand auditorium
à Saint Malo et sur France 5 à 22.00
52' – Production Via Decouvertes, avec la participation de France Télévisions - Réalisé par Corinne
Glowacki
Le royaume du Mustang est un décor à couper le souffle : Des canyons rouges et des cités
troglodytiques en plein désert d'altitude, avec en toile de fond les sommets du Toit du Monde.
Depuis un millénaire, vit un peuple de paysans-commerçants. Longtemps interdit aux étrangers
en raison de la proximité du Tibet chinois, les trésors de ce royaume ne furent découverts qu'il
y a dix ans. Luigi Fieni, peintre italien d'art sacré, de grande renommée est alors chargé de
restaurer les peintures des temples de la capitale. Devant l'ampleur de la tâche, il a l'idée de
leur enseigner son savoir-faire. De simples fermiers, il en fait des artistes.
Programmation
Festival
Contact presse
Sylvie Syren
Tél. : 01 56 22 92 52
[email protected]
À VOIR ET À REVOIR
france5.fr
francetvpluzz.fr
francetvpluzzvàd.fr
REAGISSEZ SUR
#france5
Sonoargan, l’Atlantide de l’Asie (Inédit)
52' – Production A Prime Group, avec la participation de France Télévisions - Réalisé par Jérémie Attali
- Année 2015.
Une ville perdue dans la jungle, autrefois aussi belle que Venise, aux parfums de
Cambodge et d'Italie, au beau milieu du Bangladesh, et qui fut longtemps la capitale
du Bengale. Un trésor inconnu du reste du monde, menacé de disparaître dans les
dix ans…
Scott/Amundsen, duel au pôle sud (Collection Duels)
52' – Ecrit et réalisé par Anne Richard - Production Tournez s'il vous plaît, avec la participation de
France Télévisions - Narrateur Denis Podalydès. 2014.
La conquête du pôle Sud en 1911 est marquée par la compétition acharnée entre deux
hommes que tout oppose : Robert Falcon Scott et Roald Amundsen. Aujourd’hui, sportifs,
historiens et scientifiques continuent de se quereller pour défendre leur héros et sa réputation :
celle d’un Viking expérimenté vainqueur du pôle pour Amundsen ou celle d’un martyr
britannique conquérant des coeurs pour Scott. Ce film remonte le fil de l’histoire, traque les
revirements de l’opinion publique du début du XXe siècle jusqu’à nos jours et raconte ces deux
légendes, unies à jamais dans le récit de l’exploration polaire.
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FESTIVAL
COMMUNIQUE DE PRESSE 10.04.2015
FRANCE 5 PARTENAIRE DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS
Les chemins de l’école (Inédit)
3x52' – Sur une idée originale de Pascal Plisson – Auteure, coordinatrice éditoriale et chef monteuse
Marie-Claire Javoy - Réalisateurs Emmanuel Guionet et Yann L’Hénoret – Enquête Lucie Boudaud et
Delphine Calmo- Production Winds (Bathelemy Fougea) et Machaprod (Stéphanie Schorter), avec la
participation de France Télévisions – Année 2015.
Devi, Kritika, Olivier, Erbol, Francklyn, Olivier, Ani, Youssef et Cho vivent à des milliers de
kilomètres les uns des autres, mais partagent le même espoir d’un avenir meilleur grâce à
l’éducation. A cheval, à dos d’âne, à vélo, sur l’eau ou à pied, sous la canicule ou dans un froid
glacial, leurs périples à travers le monde, filmés à hauteur d’enfant, nous font découvrir des
lieux où accéder au savoir reste encore une aventure.
Taiga (Collection Humanités)
52' – Réalisé par Hamid Sardar – Production A propos, avec la participation de France Télévisions et
Ushuaïa TV. 2014.
Alors que l'économie mongole est aujourd'hui en plein développement, les valeurs
ancestrales et les mentalités des habitants évoluent. De nouveaux rapports à la
nature et à ses animaux sauvages apparaissent. Comme la plupart des nomades du
pays, Purevjav est éleveur. Poussé par la nécessité, il décide de capturer quelques
louveteaux dans leur tanière et de les élever pour les revendre. Mais, bientôt, le vieil
homme prend conscience qu'il a violé la frontière sacrée entre les hommes et la
nature...
Ce documentaire a reçu le FIPA d'or, catégorie Grand reportage et Investigation, au 28e Festival
International des Programmes Audiovisuels qui s'est déroulé à Biarritz du 20 au 25 janvier 2015.
Jharia, une vie en enfer (Inédit)
52' – Production Ekla Production – Ecrit et réalisé par Tiane Doan Na Champassal et Jean Dubrel
Jharia est une ville minière du nord-est de l’Inde. On y trouve l’un des plus riches
gisements de charbon du pays. Depuis près d’un siècle pourtant, les mines sont
ravagées par un feu incontrôlable et dévastateur. Se propageant de veine en veine,
les flammes rongent le sous-sol, jaillissent de la terre, enveloppent la région dans
d’épaisses fumées toxiques. Dans les villages voisins, les terrains s’affaissent, les
murs se fissurent, les maisons s’effondrent. Pour les centaines de milliers de
personnes qui vivent à l’aplomb des mines, l’enfer est devenu quotidien.
Sur la piste des manuscrits de Tombouctou
52' – Ecrit et réalisé par Jean Crépu - coproduction Ladybirds Films/La Bibliothèque nationale de
France, avec la participation de France Télévisions et en partenariat avec l'Unesco – Année 2015.
En 2012, durant l'occupation du nord Mali par les djihadistes, l'incroyable sauvetage
des manuscrits de Tombouctou va faire la Une des médias et devenir un symbole
pour le monde entier. Ce film relate l'extraordinaire épopée des Maliens qui ont risqué
leur vie pour sauver ce patrimoine mondial de la destruction et part sur les traces de
ces précieux parchemins, en exil. L'enjeu de leur sauvegarde soulève aujourd'hui
bien des mystères, de passions et d'intérêts. Ce film nous plonge aussi au cœur des
enjeux politiques, religieux et culturels du Mali d'aujourd'hui et bien au-delà.
Grasset/Gallimard, guerre dans l’édition (Collection Duels)
52'- Auteur Jérôme Dupuis - réalisatrice Marthe Le More - production Ouiside Films, avec la
participation de France Télévisions - Narrateur Franz-Olivier Giesbert – Année 2014.
Gaston Gallimard et Bernard Grasset, fondateurs, au début du XXe siècle, de deux
empires de l’édition, se sont livré une guerre impitoyable tout au long de leur vie.
"Débauchages" d’auteurs, guerre des prix littéraires, stratégie de survie durant
l’Occupation... Comment ces deux hommes ont-ils construit leurs maisons d’édition
respectives ? De quelles armes se sont-ils dotés pour réussir ? Retour sur deux
destins exceptionnels, deux passeurs de culture certes, mais aussi deux hommes
d’affaires qui, au travers de leurs luttes et de leurs cercles d’influence, ont marqué un
pan de notre histoire littéraire et éditoriale.
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FESTIVAL
COMMUNIQUE DE PRESSE 10.04.2015
FRANCE 5 PARTENAIRE DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS
Carnets de route : Les Grands espaces (Collection Carnets de route)
52’ – Collection de 8x52’ présentée par François Busnel – Réalisation Adrien Soland – Production
Rosebud Productions / FTV - Année 2012.
Le périple de François Busnel commence dans le Dakota du Sud, au pied des
collines sacrées, situées dans les territoires sioux et cheyenne, parmi les plus
majestueux paysages d'Amérique. C'est également l'un des sites les plus chargés
d'histoire : Deadwood, Little Big Horn, Wounded Knee, Bear Butte... La liste est
longue de noms qui évoquent la conquête de l'Ouest, les règlements de comptes
entre desperados, les batailles rangées opposant Tuniques bleues et Indiens, les
massacres des populations indigènes...
Avec les écrivains Dan O'Brien, Craig Johnson, Alexandra Fuller, Jim Harrison et
James Lee Burke.
Sélection Journées scolaires
La vérité sur l’arche de Noé
50'- écrit et réalisé par Nic Young - coproduction Blink Films/Yap Films, avec la participation de France
Télévisions, de Channel 4 et Nova WGBH Boston – Année 2014.
Ce documentaire livre une enquête archéologique sur le mythe du Déluge et sur
Sumer, une des civilisations les plus brillantes de l'histoire, qui a fortement contribué
à la création de ce mythe. Point de départ : le déchiffrage en 2011 d'une tablette
d'argile sumérienne ancienne de 3 700 ans. Sa traduction révèle le manuel de
construction d'un bateau destiné à survivre au déluge…
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FRANCE 3 BRETAGNE PARTENAIRE
DU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS
SAMEDI 23 MAI 2015
Contact presse :
France 3 Bretagne : Catherine Ribault-Masson - 02 99 01 74 42 - [email protected]
Avril 2015
France 3 Bretagne renouvelle son attachement au festival Etonnants Voyageurs qui fête cette année ses
25 ans. Dans le cadre de la programmation du festival , France 3 Bretagne propose une matinée Littoral
dédiée au grand public, ainsi qu’une émission spéciale en direct.
SAMEDI 23 MAI À 10H00 > 13H00
à l’École de la Marine Marchande
La conquête de la Manche
Un film d’Emmanuelle Mougne (France 3 / Laterna Magica / 26’)
La traversée de la Manche a toujours constitué un défi tantôt technologique, tantôt sportif. De tous temps, cette épreuve a excité
les esprits, mobilisé les corps et fait naître de grands rêves.
D’île en île
Un film de Maylen Villaverde (France 3 / Antipode / 26’)
Parti de Groix, Patrick Saigot, ce mytiliculteur breton, a décidé de s’installer à Madagascar pour aider la population à monter le
premier chantier ostréicole malgache.
Big Brother prend la mer
Un film de Thierry Le Vacon (France 3 / Aligal Production / 26’ )
Thierry Le vacon a suivi pendant plusieurs semaines le quotidien des contrôles que l’Union Européenne vient de mettre en place
pour réglementer la pêche professionnelle.
Sea, speed and fun
Un film de Laurie-Anne Courson (France 3 / Aligal Production / 26’)
Une histoire d’amour entre les Français et leur planche à voile, faite de passion pour un objet devenu culte et qui nous replonge
avec bonheur trente ans en arrière.
Les documentaires, Au pied du mer de Roland Thépot (France 3 / Aligal Production / 26’) et La fonte des Neiges de Sylvain
Bouttet (France 3 / Aligal Production / 26’) seront également diffusés pendant le festival.
SAMEDI 23 MAI À 15H20
Emission spéciale en direct du festival
Invité fil rouge de l’émission, Michel Lebris. Retour sur 25 ans de festival autour de thématiques diverses.
bretagne.france3.fr
RECEVOIR FRANCE 3 BRETAGNE PARTOUT EN FRANCE :
SATELLITE : CANAL SAT 356 - FRANSAT 320 - TNTSAT 307
ADSL : ORANGE / SFR / FREE 307 BOUYGUES (BBOX) 476
CABLE : NUMERICABLE 916
VOUS ÊTES
AU BON ENDROIT
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ECOUTER LE MONDE
A SAINT MALO 98.3
Samedi 23 mai 2015, laissez-vous guider par d’étonnants voyageurs, entre littérature et cinéma…,
La Grande Table, Mauvais genres, Carnet nomade et Tout un monde vous emmènent pour plusieurs
heures d’émissions, en public du Palais du Grand Large - Rotonde Surcouf, à Saint-Malo.
En 2015, « Etonnants Voyageurs » s’écoute sur France Culture !
EN PUBLIC DU PALAIS DU GRAND LARGE – ROTONDE SURCOUF
SAMEDI 23 MAI
11h30/12h30
La Grande table – Caroline Broué
Le magazine culturel de la mi-journée. Avec pour devise : "La culture pense le monde, les idées
nourrissent la culture". La Grande Table c’est les idées de chacun, et la culture pour tous.
Diffusion lundi 25 mai à 12h
14h/16h
Mauvais genres - François Angelier
avec notamment Victor del Arbol (Actes Sud) et Sébastien Raizer (Série noire)
Savourez deux heures de polars, mangas, comics, et autre littérature érotique et fantastique.
Diffusion samedi 23 mai à 22h
16h30/17h30
Carnet nomade - Colette Fellous
Notes, récits de voyage, rencontres singulières, éclats de mémoire, villes traversées, composent le carnet
nomade, ainsi que tous ceux qui découvrent et s'étonnent, mêlant les couleurs de la passion et de la création…
Diffusion samedi 23 mai à 20h
18h/19h
Tout un monde - Marie-Hélène Fraïssé
Tout un monde voyage à travers la diversité des cultures, des peuples, des imaginaires. A distance de l’actualité
de crise. Cherchant les causes, envisageant les conséquences, rendant possible la rencontre.
Diffusion mardi 26 mai et 2 juin à 15h
Radio de tous les territoires et de tous les savoirs, France Culture apporte chaque année son soutien à de
nombreux événements culturels de qualité, et délocalise ses émissions au cœur même de l’actualité.
CONTACTS
Chargée des opérations extérieures : Virginie Noël / 01.56.40.16.64 / 06.12.97.90.17
Chargé des relations presse :
Claude-Agnès Marcel/ 01.56.40.21.40 / 06.03.83.65.36
Responsable de la communication : Delphine Jeammet/ 01.56.40.23.40 / 06.82.82.92.82
Toutes les émissions en écoute, réécoute et podcast : www.franceculture.fr
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France Inter partenaire des « Etonnants
Voyageurs »
France Inter en direct et en public de SaintMalo
Dimanche 24 mai 2014
Chaque printemps, le Festival International du livre et du film « Etonnants voyageurs »
réunit des auteurs du monde entier.
France Inter qui s’intéresse toute l’année aux auteurs et cinéastes sur son antenne, a
choisi d’accompagner une nouvelle fois le Festival des « Etonnants voyageurs ». Pour
cette 26ème édition, France Inter donne rendez-vous aux auditeurs le dimanche 8 juin
sur son antenne avec :
►12h – 3D le journal de Stéphane Paoli
►14h – Cosmopolitaine de Paula Jacques
« Terribles et magnifiques Afriques »
Avec Elise Fontenaille N’Diaye pour « Blue Book », Fiston Mwanza
Mujila pour « Tram 83 » et Bretten Breytenbach pour « la femme dans le
soleil » (Doucey)
France Inter à Saint-Malo sur 103.7 ou 103.9 et sur
franceinter.fr
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
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Télérama aime partager ses curiosités, ses choix, ses enthousiasmes pour les artistes et leurs créations. Par ses critiques et ses articles chaque semaine et à chaque instant sur son site. Par l'organisation de grandes manifestions susceptibles de mobiliser et de passionner ses lecteurs. Par ses partenariats avec les meilleurs défenseurs de la vie artistique. Voir, découvrir, voyager avec le regard, à travers le temps et les âmes toujours singulières des créateurs, reste en effet pour nous le plus sûr moyen de garder ses repères en temps de crise, de mettre à distance ses inquiétudes, de se forger un œil neuf pour demain. Cette année encore, et pour ses 25 ans, Télérama est heureux d’être partenaire d’Etonnants Voyageurs à Saint-­‐Malo. L'occasion unique d'écouter plus de 150 auteurs venus de 30 pays. Contact Presse : Anne de Lagarde / [email protected] / 01 55 30 56 98 82
La Grande Passerelle Pôle Culturel de Saint Malo par AS.Architecture-­‐Studio Accueillant pour la première année le festival Etonnants Voyageurs, la Grande Passerelle réalisée par AS.Architecture-­‐Studio a été officiellement inaugurée le 10 avril 2015. Ce pôle culturel regroupe une médiathèque, trois cinémas d’art et d’essai, un espace numérique et un amphithéâtre extérieur. L’implantation du Pôle Culturel de Saint-­‐Malo est stratégique et emblématique : à la fois au centre géographique de la ville qui regroupe trois communes, et sur l’axe historique qui relie la nouvelle gare à l’intra-­‐muros et à la mer. Cette situation exceptionnelle appelle une réponse architecturale et urbaine originale, contemporaine, à la hauteur des enjeux liés à l’achèvement d’un nouveau cœur de ville. Ce « bâtiment-­‐esplanade » est voué, d’emblée, à devenir l’icône culturelle de Saint-­‐Malo. Cet ensemble poétique associe en une seule écriture, une seule esthétique, les espaces intérieurs et les espaces extérieurs. Le bâtiment est constitué d’une double vague qui met en mouvement l’esplanade de la gare. L’axe malouin est valorisé par un foyer vitré conduisant à la médiathèque et aux salles de cinéma. Haute Qualité Environnementale (HQE), la Grande Passerelle est recouverte de toitures végétales reliées par un long ruban aérien recouvert de panneaux photovoltaïques. -­‐-­‐-­‐ Créée à Paris en 1973, AS.Architecture-­‐Studio regroupe aujourd’hui, autour de douze architectes associés, une équipe de deux-­‐cent architectes, urbanistes, designers, paysagistes et architectes d’intérieur de vingt-­‐cinq nationalités différentes. AS.Architecture-­‐Studio définit l’architecture et l’urbanisme comme « un art engagé dans la société, la construction du cadre de vie de l’homme » dont les fondements se basent sur le travail en groupe et le savoir partagé, la volonté de dépasser l’individualité au profit du dialogue et de la confrontation, transformant l’addition des savoirs individuels en un potentiel créatif démultiplié. Le Parlement Européen à Strasbourg, le Centre Culturel Onassis à Athènes, le master plan de l’Exposition Universelle à Shanghai, le Théâtre National du Bahreïn ou encore le développement urbain de la ville de Montpellier figurent parmi les réalisations emblématiques de l’agence. La présence d’AS.Architecture-­‐Studio est particulièrement soutenue à international avec une implantation à Paris, Shanghai, Beijing, Venise et Saint-­‐Pétersbourg. www.architecture-­‐studio.fr Agence 14 septembre Michèle Leloup, Catherine Roidot, Guillaume Ackel [email protected] / Tel. : + 33 (0)1 55 28 38 28 83
New Icons : Aung San + © Bruno Timmermans
www.etonnants-voyageurs.com
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