les salaires des cadres à l`embauche
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les salaires des cadres à l`embauche
LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE –LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE– N° 2013-65 SEPTEMBRE 2013 – Salaires à l’embauche et comparaison avec les salaires proposés dans les offres Enquête auprès de 5 000 entreprises ayant confié une offre à l’Apec en 2012 – LES ÉTUDES DE L’EMPLOI CADRE DE L’APEC– Observatoire du marché de l’emploi cadre, l’Apec analyse et anticipe les évolutions dans un programme annuel d’études et de veille : grandes enquêtes annuelles (recrutements, salaires, métiers et mobilité professionnelle des cadres, insertion professionnelle des jeunes diplômés…) et études spécifiques sur des thématiques clés auprès des jeunes de l’enseignement supérieur, des cadres et des entreprises. Le département Études et Recherche de l’Apec et sa quarantaine de collaborateurs animent cet observatoire. Toutes les études de l’Apec sont disponibles gratuitement sur le site www.cadres.apec.fr © Apec, 2013 Cet ouvrage a été créé à l’initiative de l’Apec, Association pour l’emploi des cadres, régie par la loi du 1er juillet 1901 et publié sous sa direction et en son nom. Il s’agit d’une œuvre collective, l’Apec en a la qualité d’auteur. L’Apec a été créée en 1966 et est administrée par les partenaires sociaux (MEDEF, CGPME, UPA, CFDT Cadres, CFE-CGC, FO-Cadres, UGICA-CFTC, UGICT-CGT). Toute reproduction totale ou partielle par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation expresse et conjointe de l’Apec, est strictement interdite et constituerait une contrefaçon (article L122-4 et L335-2 du code de la Propriété intellectuelle). 03 06 1 10 –SOMMAIRE– 11 15 18 19 20 21 2 26 27 29 30 31 33 3 36 37 39 Méthodologie Principaux enseignements – ÉTAT DES LIEUX – La rémunération annuelle brute moyenne à l’embauche sur offre s’élevait à 36 000 euros en 2012 Selon les fonctions, le salaire annuel brut moyen se situe entre 32 000 et 43 000 euros Les salaires à l’embauche augmentent avec l’expérience L’éventail de salaires est plus restreint pour les femmes cadres La situation professionnelle du candidat au moment du recrutement d’un cadre a un impact sur la rémunération Un quart des rémunérations sont composées d’un fixe et de commissions Un téléphone est proposé avec la rémunération à l’embauche d’un cadre sur deux – SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON – La stabilité est relative en matière de négociations Les conditions de négociation se durcissent pour les cadres expérimentés Des variations sont observées selon les fonctions Malgré des conditions de négociations qui se dégradent, les cadres en activité restent en meilleure position pour négocier leur salaire Les écarts de salaires à l’embauche se réduisent entre les hommes cadres et les femmes cadres Les ajustements de salaires se stabilisent comparé aux années précédentes – ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LE SALAIRE À L’EMBAUCHE ET LE SALAIRE DANS L’OFFRE D’EMPLOI – L’expérience : premier élément explicatif avancé par les recruteurs 54 % des candidats recrutés ont l’expérience souhaitée L’expérience : variable d’ajustement APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 1 4 40 44 44 45 46 48 49 50 5 52 53 54 55 2 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE – LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN – Le salaire moyen à l’embauche est en baisse en 2012 Les éléments supplémentaires au salaire sont réduits en 2012 Plus des trois quarts des rémunérations sont conformes à ce que le recruteur avait envisagé Les facteurs d’ajustement des salaires Les niveaux de rémunérations à l’embauche sont proches des anticipations L’expérience est le principal motif d’ajustement du salaire La moitié des cadres recrutés ont le niveau d’expérience souhaité par les recruteurs L’expérience a un impact sur les ajustements de salaires – ANNEXES – Rémunération annuelle brute fixe + commissions à l’embauche par fonction en 2012 par grande catégorie de fonction (hors ESN) Rémunération annuelle brute fixe + commissions à l’embauche en 2012 par fonction détaillée (hors ESN) Positionnement du salaire à l’embauche du cadre recruté en 2012 par rapport à la fourchette de salaires envisagée dans l’offre par fonction Rapprochement des salaires à l’embauche des cadres et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 par fonction –MÉTHODOLOGIE– Cette étude est basée sur deux sources d’information différentes. – L’ENQUÊTE SALAIRES À L’EMBAUCHE – Au total, 5 170 entreprises ayant confié au moins une offre à l’Apec au cours de l’année 2012 ont été interrogées : 4 897 entreprises et cabinets de recrutement1 et 273 entreprises de services du numérique (ESN, anciennement SSII). Les 4 897 entreprises et cabinets de recrutement ont été interrogés sur une ou deux offres. L’interrogation a concerné 5 909 offres et, sachant qu’une offre peut concerner plusieurs postes cadres à pourvoir, 6 128 postes à pourvoir. Ces entreprises ont été interrogées sur : – le recrutement ; – le profil de la personne recrutée ; – le salaire à l’embauche ; – et si un écart a été constaté entre le salaire à l’embauche et la fourchette de salaires initialement envisagée, les raisons de cet écart. 4 386 postes ont été pourvus, dont 439 en interne. Pour les 3 947 postes pourvus en externe, 3 678 salaires à l’embauche ont été renseignés. Les offres concernant les fonctions informatiques des ESN (entreprises de services du numérique) ont fait l’objet d’une interrogation spécifique. En effet, les procédures de recrutement des ESN ne permettent pas d’établir de lien formel entre les offres publiées et les recrutements2. L’interrogation sur le recrutement et le salaire à l’embauche concerne donc le dernier recrutement en 2012 pour un poste cadre de même intitulé que celui d’une offre confiée à l’Apec en 2012. Les recruteurs sont sondés alors sur la conformité ou non du salaire d’embauche avec le salaire envisagé en amont du recrutement et non sur sa position par rapport à la fourchette indiquée avec l’offre. 273 ESN ont été interrogées par rapport à un poste cadre à l’intitulé identique à celui d’une offre confiée à l’Apec. Certaines interrogations ont porté sur deux intitulés de poste. Au final, ce sont 342 interrogations qui ont été menées, et qui ont concerné 196 recrutements, pour lesquels 184 salaires à l’embauche ont été indiqués. La présente enquête a été réalisée en avril 2013 par interrogation téléphonique et via internet. Elle a été confiée à l’Institut CSA. – LES SALAIRES PROPOSÉS DANS LES OFFRES – Ils sont issus de la base de données des offres Apec. Cette base de données contient l’ensemble des offres d’emploi qui sont confiées à l’Apec pour être diffusées sur le site apec.fr. Le texte de l’offre est complété par des informations liées à l’entreprise (comme le secteur d’activité) ou au poste proposé (niveau d’expérience professionnelle demandé, lieu de travail, salaire envisagé…). Le salaire envisagé se présente sous deux formes distinctes : une fourchette de salaires (information invisible pour le lecteur de l’offre) et une mention sur le salaire destinée au lecteur de l’offre. Les informations statistiques sur les salaires proposés dans les offres d’emploi sont calculées à partir de la fourchette de salaires non visible par le lecteur de l’offre. Comparaison de la rémunération à l’embauche avec la fourchette de salaires envisagée En comparant la rémunération à l’embauche avec la fourchette de salaires envisagée, trois cas sont possibles. 1. Les entreprises de travail temporaires sont exclues du champ de l’enquête. 2. Cf. Les pratiques de recrutement des SSII. Apec / juillet 2006. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 3 La rémunération à l’embauche se situe : – en dessous de la fourchette ; – dans la fourchette ; – au-dessus de la fourchette. Pour les cas où le salaire minimum est égal au salaire maximum, si le salaire à l’embauche est égal au salaire minimum (ou salaire maximum) + ou -10 % du salaire minimum (ou maximum), alors le salaire d’embauche est considéré comme étant dans la fourchette. Pour comparer la rémunération à l’embauche et la fourchette de salaires envisagée, il est important de tenir compte de l’amplitude de la fourchette. En effet, une rémunération à l’embauche en dehors de la fourchette envisagée n’a pas la même signification selon que l’amplitude est faible ou importante. Par ailleurs, la rémunération à l’embauche peut être comprise dans la fourchette de salaires, mais proche du salaire minimum ou à l’inverse, proche du salaire maximum. Ce sont ces deux cas de figure qui sont pris en considération. Pour les cas où l’amplitude de la fourchette est inférieure ou égale à 3 000 euros : si le salaire à l’embauche est compris dans le salaire minimum -10 %* salaire minimum et salaire maximum + 10 %* salaire maximum, alors le salaire d’embauche est considéré comme étant dans la fourchette. Pour les fonctions informatiques des ESN, le salaire à l’embauche n’est pas comparé à la fourchette de salaires envisagée avec l’offre. Cinq cas possibles se présentent pour positionner le salaire d’embauche : – en dessous de la fourchette ; – dans le bas de la fourchette ; – dans la fourchette ; – dans le haut de la fourchette ; – au-dessus de la fourchette. – LES TRAITEMENTS STATISTIQUES – Les résultats sont redressés par fonction détaillée et par trimestre de publication de l’offre de façon à être représentatifs des offres confiées à l’Apec au cours de l’année 2012. Pour déterminer le bas et le haut de la fourchette de salaires, le mode de calcul est le suivant : – différence = salaire maximum - salaire minimum ; – diff / 3 = différence / 3 ; – borne en dessous de laquelle le salaire à l’embauche est considéré comme étant dans le bas de la fourchette = salaire minimum + Diff/3 ; – borne au-dessus de laquelle le salaire à l’embauche est considéré comme étant dans le haut de la fourchette = salaire maximum - Diff/3 ; – premier tiers de la fourchette de salaire = bas de la fourchette ; – deuxième tiers = dans la fourchette ; – troisième tiers = haut de la fourchette. en k€ 25 30 34 37 Les informations statistiques sont restituées essentiellement sous forme de deux informations : le salaire médian et la fourchette de salaire (1er et 9e déciles). Le salaire médian La médiane est la valeur qui partage une série ordonnée en deux sous-ensembles égaux. La médiane est une caractéristique de position. Son avantage est de ne pas être affectée par les observations extrêmes. Dans l’exemple ci-dessous, la moitié des salaires à l’embauche est supérieure à 45 000 euros et l’autre moitié inférieure. 45 Médiane 4 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 50 52 55 62 La fourchette des salaires (1er et 9e déciles) Les déciles sont des valeurs qui partagent la série en dix sous-ensembles égaux (qui contiennent chacun 10 % des observations). Ce sont également des caractéristiques de positon. Quand on utilise ces positions en prenant en compte les intervalles, on dispose d’une caractéristique de dispersion (soit une « fourchette »). L’intervalle choisi (1er et 9e déciles) contient 80% des observations. 10% des observations 1er décile 80% des observations Médiane 10% des observations 9e décile – LES FONCTIONS DÉTAILLÉES – Les résultats de l’enquête sur les salaires à l’embauche sont donnés au global, pour les fonctions regroupées de la nomenclature Apec et pour 38 fonctions de cette même nomenclature. Pour 2 fonctions informatiques, des données sont disponibles pour l’interrogation principale et pour l’interrogation des ESN. Elles correspondent aux fonctions proposant le plus d’offres d’emploi et donc le plus de recrutements. Ces fonctions sont celles pour lesquelles un nombre suffisant de données a été recueilli (le seuil est fixé à 40) pour fournir des résultats statistiquement significatifs. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 5 –PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS– Plus de 5 000 entreprises et cabinets de recrutement ayant confié une offre à l’Apec en 2012 ont été interrogés. Dès lors qu’un poste a bien été pourvu en externe suite à cette offre, les entreprises ont été interviewées sur plusieurs éléments : le profil de la personne recrutée, le salaire à l’embauche, mais aussi sur les raisons expliquant de possibles écarts entre le salaire défini en amont du recrutement et celui réellement défini au moment de l’embauche. Les offres émises par les entreprises de services du numérique (ESN, anciennement SSII) sont traitées de façon distinctes dans cette étude, du fait qu’elles sont plus difficiles à relier avec des recrutements (cf. méthodologie). – LE SALAIRE BRUT ANNUEL MOYEN DES CADRES À L’EMBAUCHE (HORS ESN) EN 2012 S’ÉLÈVAIT À 36 000 EUROS – Sur une base brute annuelle, 80 % des salaires à l’embauche (hors commissions) sont compris entre 24 000 et 50 000 euros. Le salaire médian se situe à 34 000 euros, ce qui signifie que 50 % des salaires à l’embauche se situent en dessous de cette valeur et que la moitié des salaires à l’embauche restant se positionne au-dessus. Près d’un quart (24 %) des salaires à l’embauche sont assortis de commissions. La fonction commercial-marketing est la plus concernée par ce système de commissionnement (55 %), même si cette proportion est en diminution pour cette fonction comparé à 2011. Le salaire moyen des cadres à l’embauche oscille entre 29 000 euros et 45 000 euros selon le niveau d’expérience Le salaire à l’embauche d’un jeune diplômé possédant une expérience inférieure à un an se situe en moyenne à 29 000 euros sans commissions. Il s’agit d’une moyenne stable depuis 2010. Ce même salaire à l’embauche passe à 33 000 euros pour un jeune 6 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE cadre ayant entre 1 et 5 ans d’expérience et à 39 000 euros pour un cadre doté d’un à cinq ans d’expérience. Il atteint 45 000 euros en moyenne pour les cadres ayant davantage d’expérience. Cette borne maximale moyenne n’a pas varié depuis 2011. En revanche, les salaires à l’embauche ont baissé de 1 000 euros entre 2011 et 2012 pour les profils intermédiaires (jeunes cadres et cadres expérimentés avec 5 à 10 ans d’expérience). Les salaires à l’embauche sont plus concentrés chez les jeunes diplômés que chez les cadres expérimentés. Ainsi 80 % des salaires à l’embauche des jeunes diplômés recrutés sur des postes cadres se situent entre 22 000 euros et 35 000 euros, là où 80 % des salaires à l’embauche des cadres possédant plus de 10 ans d’expérience s’échelonnent entre 28 000 euros et 63 000 euros. Une palette de salaires plus basse et plus restreinte pour les femmes cadres De la même façon, l’éventail de salaires à l’embauche est également plus circonscrit pour les femmes que pour les hommes. 80 % des salaires à l’embauche des hommes se situent entre 25 000 euros et 53 000 euros tandis que 80 % des salaires à l’embauche des femmes se positionnent entre 24 000 euros et 47 000 euros. En plus d’être moins variés, les salaires à l’embauche des femmes sont également en moyenne moins élevés que ceux des hommes : 34 000 euros pour les femmes, 37 000 pour les hommes. La situation professionnelle au moment du recrutement a un impact sur le salaire à l‘embauche Selon que le cadre est en emploi ou pas au moment de son recrutement, sa rémunération annuelle brute ne sera pas la même non plus. Elle est en moyenne de 39 000 euros chez les premiers, de 34 000 euros chez les seconds. Plus la personne embauchée a de l’expérience, plus la situation professionnelle au moment du recrutement joue sur le salaire à l’embauche, en creusant des écarts. Des marges de négociations plus difficiles 31 % des salaires à l’embauche se situent dans la fourchette définie en amont du recrutement, soit 4 points de moins qu’en 2011. 34 % sont positionnés en dessous et 35 % au-dessus (contre respectivement 27 % et 38 % en 2011). Ces évolutions traduisent un durcissement des conditions de négociation. En 2012, le principal argument de négociation reste l’expérience Plus un cadre a de l’expérience, plus la probabilité que son salaire soit négocié à la hausse augmente. Ainsi, 52 % des cadres ayant plus de 10 ans d’expérience voient leur salaire ajusté à la hausse au moment du recrutement, contre 42 % pour un cadre ayant entre 5 et 10 ans d’expérience, 29 % chez un jeune cadre et 18 % chez un jeune diplômé recruté sur un poste cadre. Toutefois, les conditions de négociations se durcissent chez les cadres expérimentés. Ils sont ainsi proportionnellement moins nombreux que l’an passé à voir leur salaire ajusté à la hausse (-2 points chez les cadres ayant entre 5 et 10 ans d’expérience, -3 pour les cadres possédant plus de 10 ans d’expérience). Les cadres en activité sont en meilleure posture pour négocier par rapport aux cadres demandeurs d’emploi. De leur côté, les femmes cadres sont plus en difficulté que les hommes cadres La situation professionnelle du cadre au moment de son recrutement joue sur la position du salaire. Hors jeunes diplômés, la probabilité que le salaire soit positionné au-dessus ou dans le haut de la fourchette est de 41 % pour un cadre en activité, contre 37 % pour un cadre sans emploi. Selon son sexe, la personne embauchée aura plus ou moins de probabilité de voir son salaire ajusté à la hausse au moment du recrutement. 36 % des salaires à l’embauche des hommes sont ainsi ajustés à la hausse contre 33 % chez les femmes. Les salaires des femmes débouchent donc moins souvent sur des réajustements à la hausse, et l’écart observé en la matière a augmenté de 2 points comparé à 2011. Pour les recruteurs, l’expérience est le principal élément explicatif des ajustements de salaires L’expérience est la première raison évoquée par les recruteurs pour justifier des ajustements de salaires. En matière d’ajustements à la hausse, cet argument est cité par 36 % des recruteurs. Il l’est dans 42 % des cas concernant les ajustements opérés à la baisse. Par ailleurs, pour les recruteurs, seuls 54 % des candidats recrutés ont l’expérience souhaitée. Lorsque l’expérience de la personne recrutée est jugée équivalente à celle recherchée par le recruteur, dans 37 % des cas, son salaire à l’embauche est réajusté à la hausse. Cette proportion augmente lorsque le candidat recruté a plus d’expérience que souhaité (55 %). De tels réajustements à la hausse ne concernent en revanche que 24 % des candidats ayant été recrutés avec un profil inférieur à celui recherché. Enfin, les personnes recrutées avec un profil différent de celui recherché peuvent voir leur salaire ajusté à la hausse dans des proportions proches de celles observées pour les personnes recrutées avec une expérience équivalente à celle recherchée (35 %). – LE SALAIRE BRUT ANNUEL MOYEN DES CADRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN EN 2012 S’ÉLÈVAIT À 35 500 EUROS – Baisse du salaire moyen à l’embauche dans les ESN Après avoir augmenté en 2010 et surtout 2011, le salaire moyen à l’embauche dans les ESN est redescendu à 35 500 euros en 2012. Toutes les catégories de cadres informaticiens dans les ESN voient leur niveau moyen des salaires à l’embauche diminuer par rapport à 2011. La baisse a touché tous les cadres informaticiens, quel que soit leur niveau d’expérience. Ainsi, 80 % des salaires à l’embauche des jeunes diplômés recrutés sur des postes cadres dans les ESN oscillaient entre 23 000 euros et 36 000 euros en 2012, alors que 80 % d’entre eux se situaient dans une fourchette allant de 25 000 euros à 37 000 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 7 euros en 2011. De la même façon, 80 % des salaires à l’embauche des cadres dotés de 5 à 10 ans d’expérience recrutés dans les ESN étaient compris entre 30 000 euros et 53 000 euros entre 2012, alors que 80 % d’entre eux se situaient dans une fourchette allant de 32 000 euros à 56 000 euros en 2011. Des rémunérations conformes à celles envisagées par les recruteurs et des candidats qui présentent des profils relativement proches de ceux attendus Dans 79 % des cas, les recruteurs jugent que les salaires à l’embauche obtenus dans les ESN sont conformes à ce qui était envisagé au moment du recrutement. Cette proportion est augmentation de 7 points comparé à 2011. Si sur le critère de l’expérience, seuls 51 % des candidats recrutés dans les ESN affichent en 2012 un profil équivalent à celui recherché, sur les critères du niveau et de la nature du diplôme, cette proportion augmente (respectivement 79 % et 75 %). Des niveaux d’expérience qui peuvent jouer sur les capacités de négociation Chez les jeunes diplômés et les jeunes cadres, la rémunération annuelle fixe obtenue est inférieure à la moyenne des fourchettes de salaires envisagées avec l’offre. La situation s’inverse passé 5 ans d’expérience, ce qui montre l’importance de l’expérience sur les capacités à négocier. Dans les ESN, 38 % des salaires ajustés à la hausse sont liés, d’après les recruteurs, à l’expérience. 13 % des cadres recrutés avec une expérience équivalente à celle recherchée voient leur salaire à l’embauche s’ajuster à la hausse. Cette proportion augmente significativement pour les cadres qui ont été recrutés avec plus d’expérience que celle demandée : 51 %. 8 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE – ÉTAT DES LIEUX– –1– 10 11 15 18 19 20 21 La rémunération annuelle brute moyenne à l’embauche sur offre s’élevait à 36 000 euros en 2012 Selon les fonctions, le salaire annuel brut moyen se situe entre 32 000 et 43 000 euros Les salaires à l’embauche augmentent avec l’expérience L’éventail de salaires est plus restreint pour les femmes cadres La situation professionnelle du candidat au moment du recrutement d’un cadre a un impact sur la rémunération Un quart des rémunérations sont composées d’un fixe et de commissions Un téléphone est proposé avec la rémunération à l’embauche d’un cadre sur deux APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 9 –1– ÉTAT DES LIEUX En 2012, la rémunération brute fixe annuelle moyenne à l’embauche s’élevait à 36 000 euros (hors commissions) contre 37 000 euros en 2011. 80 % des salaires sont compris entre 24 000 et 50 000 euros, et ils se répartissent autour d’une valeur médiane de 34 000 euros, c’est-à-dire que la moitié des salaires se situent au-dessus de cette valeur et l’autre moitié en dessous. –LA RÉMUNÉRATION ANNUELLE BRUTE MOYENNE À L’EMBAUCHE SUR OFFRE S’ÉLEVAIT À 36 000 EUROS EN 2012– Les offres confiées à l’APEC en 2012 ont donné lieu à des recrutements accompagnés d’une rémunération annuelle fixe moyenne de 36 000 euros (tableau 1). Lorsque l’on y ajoute les commissions, cette rémunération annuelle moyenne passe à 38 000 euros. La médiane est de 34 000 euros hors commissions (35 000 euros commissions incluses), c’est-à-dire que la moitié des salaires à l’embauche est inférieure à 34 000 euros et l’autre moitié est supérieure à cette valeur. Ces valeurs sont légèrement inférieures à celles enregistrées l’année précédente. En effet, la rémunération annuelle fixe s’élevait à 37 000 euros en 2012 (39 000 euros avec commissions) et la médiane à 35 000 euros (et 36 000 euros avec commissions). Cette différence peut être liée à une modification de la structure des cadres recrutés, la proportion de cadres expérimentés (plus de 10 ans d’expérience) étant inférieure en 2012 à celle de 2011 (- 3 points). On constate aussi un déplacement vers le bas de la borne supérieure de la fourchette de rémunération commissions incluses : 80 % des salaires se situent entre 26 000 et 53 000 euros en 2012 contre 27 000 et 55 000 euros l’an dernier. Il y a enfin une tendance à la baisse de la partie variable (dans sa composante commissionnée) tandis que la partie fixe stagne. – Tableau 1– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles des cadres en 2012 10 Moyenne 1er Décile Médiane 9e décile Rémunération annuelle fixe 36 24 34 50 Rémunération annuelle fixe + commissions 38 26 35 53 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 En k€ –SELON LES FONCTIONS, LE SALAIRE ANNUEL BRUT MOYEN SE SITUE ENTRE 32 000 ET 43 000 EUROS– – Tableau 2– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes moyennes des cadres en 2012 par grande catégorie de fonction (hors commissions) En k€ Source : Apec, 2013 Commercial, marketing 35 Communication, création 32 Direction d'entreprise 43 Études, recherche et développement 35 Gestion, finance, administration 37 Informatique 38 Production industrielle - travaux et chantier 37 Ressources humaines 37 Santé, social, culture 43 Services techniques 37 La rémunération moyenne la moins élevée est celle de la fonction communication-création avec 32 000 euros et la plus élevée, à 43 000 euros, est celle des fonctions direction d’entreprise et santé-social-culture (tableau 2). Les rémunérations moyennes des autres fonctions se situent entre 35 000 et 38 000 euros. La seule fonction dont le niveau de rémunération est affecté significativement par la prise en compte des commissions est la fonction commercial-marketing. En effet, le salaire à l’embauche passe de 35 000 à 40 000 euros lorsque l’on prend en compte les commissions (cf. annexe). APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 11 –1– ÉTAT DES LIEUX Les fonctions se différencient particulièrement par les fourchettes dans lesquelles 80 % des rémunérations se situent et notamment par les bornes supérieures de ces fourchettes (figure 1). La borne inférieure, c’est-à-dire la valeur en deçà de laquelle se situent les 10 % de rémunérations les plus basses, est relativement peu discriminante pour les fonctions. En effet, elle varie entre 23 000 euros (pour les fonctions ressources humaines, commercialmarketing et communication-création) et 29 000 euros (pour la fonction santé-social-culture). En revanche, les bornes supérieures, c’est-à-dire la valeur au-delà de laquelle se situent les 10 % des salaires les plus hauts, affichent de plus grandes disparités : 69 000 euros pour la fonction santé-socialculture (c’est principalement la présence de médecins et de directeurs d’établissement qui explique cette valeur élevée), 67 000 euros pour celle de direction d’entreprise pour les valeurs les plus hautes, et 44 000 euros, pour la fonction communication-création, qui est la valeur la plus basse. Cette dernière valeur peut s’expliquer par le fait que les offres d’emploi ne sont pas le canal privilégié pour le recrutement des cadres confirmés, particulièrement dans cette fonction où le réseau professionnel est largement activé, ce qui tend à minimiser les plus hauts salaires à l’embauche. Ainsi, l’ampleur des fourchettes dans lesquelles s’inscrivent 80 % des salaires varie fortement : 40 000 euros pour les fonctions santé-social-culture et direction d’entreprise et 11 000 euros pour la fonction communication-création. Globalement, ces trois extrêmes mis à part, les rémunérations à l’embauche se situent dans une fourchette de 23 000 à 53 000 euros, et de part et d’autre d’une valeur médiane de 33 000 à 36 000 euros. –Figure 1– Fourchette de rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes des cadres (en k€) par fonction en 2012 69 67 53 53 52 53 51 50 50 47 44 34 33 23 23 23 lo Source : Apec, 2013 Re ss ve dé et he rc he ud es ,r ec Et 25 1er décile pp em en ou t rc es hu Co ma m me in es rc ia l , Co m m ar mu ke tin ni ca g tio n, cr éa tio n bl e r ch au x et En se m iq hn ec Médiane 33 30 24 an tie s ue io n st st ice rv Se in du s n tio Pr od uc 34 25 25 in i dm in an ce ,a n, f tio APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 35 28 ra t ue re ul In nt é Ge s 12 35 35 27 fo rm at iq tu e ,c ia l ,s oc nt re pr is d'e io n Sa ct 36 29 27 Di re 9e décile 38 tri el le -tr av 40 –Figure 2– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes des cadres par fonction détaillée en 2012 en k€ Les plus grandes différences de rémunération à l’embauche sont observées en comparant les fonctions détaillées (figure 2). En effet, les rémunérations brutes annuelles fixes moyennes y varient de 29 000 euros pour la fonction ventes en magasin à 49 000 euros pour la fonction direction informatique. On retrouve généralement les différentes fonctions de direction parmi celles dont les rémunérations moyennes sont les plus élevées : direction informatique (49 000 euros), direction générale (47 000 euros), direction gestion-finance (47 000 euros) et direction des services techniques (45 000 euros). Plus de la moitié des fonctions détaillées affichent des salaires moyens proches de la valeur globale (plus ou moins 2 000 euros). 49 47 47 45 43 43 42 42 40 39 38 38 38 38 38 38 37 36 36 36 36 36 36 35 35 35 35 34 34 34 34 34 33 32 32 32 31 Source : Apec, 2013 Direction informatique Direction générale Direction gestion, finance Direction des services techniques Maîtrise d’ouvrage et fonctionnel Activités sanitaires, sociales et culturelles Direction commerciale et marketing Commerce international Direction régionale et d’agence Logistique Marketing Cadres de production industrielle Contrôle de gestion, audit Adjoint, conseil de direction Informatique de gestion Achats Système, réseaux, données Projets scientifiques et techniques Qualité Chargé d’affaires, technico-commercial Cadres de chantier Conception, recherche Développement des ressources humaines Process, méthodes Informatique industrielle Maintenance, sécurité Droit, fiscalité Comptabilité Administration, gestion, organisation Test, essai, validation, expertise Études socioéconomiques Informatique web, sites et portails internet Administration des ventes et SAV Commercial Formation initiale et continue Administration des ressources humaines Communication Ventes en magasin 29 Ce sont les fonctions communication et ventes en magasin qui affichent les rémunérations les plus basses avec respectivement 31 000 euros et 29 000 euros. Néanmoins, les commissions permettent de rehausser celles de la fonction ventes en magasin (cf. annexes). APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 13 –1– ÉTAT DES LIEUX Médiane 9e décile 33 22 33 46 23 35 50 32 22 30 45 Commerce international 42 26 40 64 Direction commerciale et marketing 42 30 40 60 Direction régionale et d’agence 40 26 38 48 Marketing 38 28 35 57 Ventes en magasin 29 22 28 36 Communication 31 22 30 48 Adjoint, conseil de direction 38 27 37 49 Direction générale 47 27 44 72 Conception, recherche 36 28 34 45 Études socioéconomiques 34 26 33 45 Projets scientifiques et techniques 36 26 35 50 Test, essai, validation, expertise 34 23 33 48 Administration, gestion, organisation 34 25 33 45 Comptabilité 34 23 33 45 Contrôle de gestion, audit 38 27 38 54 Direction gestion, finance 47 28 44 67 Droit, fiscalité 35 23 33 50 Direction informatique 49 27 42 98 Informatique de gestion 38 28 37 53 Informatique industrielle 35 23 35 44 Informatique web, sites et portails internet 34 23 33 45 Maîtrise d’ouvrage et fonctionnel 43 30 41 65 RESSOURCES HUMAINES PRODUCTION INDUSTRIELLE - TRAVAUX ET CHANTIER INFORMATIQUE DIRECTION GÉNÉRALE 36 Commercial ÉTUDES, RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT 1er décile Chargé d’affaires, technico-commercial SERVICES TECHNIQUES 14 Administration des ventes et SAV Moyenne GESTION, FINANCE, ADMINISTRATION COMMERCIAL, MARKETING En k€ Système, réseaux, données 37 27 36 55 Cadres de chantier 36 28 33 50 Cadres de production industrielle 38 28 37 50 Administration des ressources humaines 32 23 32 43 Développement des ressources humaines 36 26 33 53 Formation initiale et continue 32 23 30 52 Activités sanitaires, sociales et culturelles 43 29 38 69 Achats 38 28 35 52 Direction des services techniques 45 29 42 60 Logistique 39 24 35 63 Maintenance, sécurité 35 23 33 51 Process, méthodes 35 24 33 49 Qualité 36 25 33 52 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 – Tableau 3– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes des cadres en 2012 par grande catégorie de fonction et par fonction détaillée (hors ESN) Si l’on s’intéresse aux fourchettes (tableau 3) dans lesquelles se situent 80 % des salaires à l’embauche, on peut distinguer : – Les fonctions dont la borne inférieure, c’est-à-dire la valeur en-deçà de laquelle se situent les 10 % des salaires les plus bas, est particulièrement basse (inférieure à 25 000 euros). Elles sont au nombre de 16 dont, par exemple, administration des ventes-SAV (22 000 euros), ventes en magasins (22 000 euros), comptabilité (23 000 euros), administration des ressources humaines (23 000 euros) ou encore logistique (24 000 euros). Rappelons qu’il s’agit de rémunération hors commissions, notamment pour la fonction commerciale qui compte le plus de rémunérations assorties de commissions. Ces rémunérations correspondent en général à des postes d’entrée pour des jeunes diplômés ou des jeunes cadres. L’éventail des rémunérations de ces fonctions reste étroit puisque seules les fonctions formation initiale et continue, logistique, maintenance-sécurité et qualité affichent une borne supérieure, c’est-à-dire la valeur au-delà de laquelle se situent les 10 % des salaires les plus hauts, plus élevée que l’ensemble (supérieure à 50 000 euros). – Les fonctions dont la borne supérieure est significativement plus élevée que l’ensemble (supérieure à 60 000 euros) comme les fonctions de direction : direction informatique (98 000 euros), direction générale (72 000 euros) ou encore direction gestionfinance (67 000 euros). Ces fonctions conjuguent à la fois une faible dispersion et des salaires élevés (hormis la fonction direction informatique qui a une amplitude de 49 000 à 98 000 euros). –LES SALAIRES À L’EMBAUCHE AUGMENTENT AVEC L’EXPÉRIENCE– – Tableau 4– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes des cadres en 2012 selon l’expérience Source : Apec, 2013 En k€ Moyenne Répartition des recrutements Jeune diplômé3 (moins d'1 an d'expérience) 29 17 % Jeune cadre (de 1 à 5 ans d'expérience) 33 34 % Cadre expérimenté de 5 à 10 ans d'expérience 39 28 % Cadre expérimenté de plus de 10 ans d'expérience 45 21 % Le salaire moyen à l’embauche sur une offre pour un jeune diplômé s’est élevé, en 2012, à 29 000 euros, pour un jeune cadre (1 à 5 ans d’expérience) à 33 000 euros, pour un cadre expérimenté (5 à 10 ans d’expérience) à 39 000 euros et pour un cadre expérimenté (plus de 10 ans d’expérience) à 45 000 euros (tableau 4). La rémunération à l’embauche stagne pour les jeunes diplômés et les cadres expérimentés de plus de 10 ans d’expérience. En revanche, elle diminue de 1 000 euros pour les jeunes cadres et les cadres expérimentés de 5 à 10 ans d’expérience. 3. Il s’agit, ainsi que dans la suite du document, de jeunes diplômés recrutés sur des postes cadres APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 15 –1– ÉTAT DES LIEUX –Figure 3– Rémunérations annuelles fixes des cadres selon l’expérience - Comparaison 2010, 2011 et 2012 Cadres expérimentés (plus de 10 ans d'expérience) Cadres expérimentés (5 à 10 ans d'expérience) Jeunes cadres (1 à 5 ans d'expérience) 36 35 30 30 23 2010 2011 23 35 43 33 41 22 2012 2010 2011 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 41 9e décile Médiane 28 28 30 30 28 1er décile 24 2012 2010 2011 L’écart selon l’expérience se confirme lorsque l’on observe l’amplitude de la fourchette dans laquelle s’inscrivent 80 % des rémunérations et particulièrement la borne supérieure (figure 3). La borne inférieure de cette fourchette pour les cadres les plus expérimentés est de 6 000 euros supérieure à celle pour les jeunes diplômés. Pour la borne supérieure, l’écart est de 28 000 euros (35 000 euros pour les jeunes diplômés contre 63 000 pour les cadres les plus expérimentés). 16 43 33 28 25 38 42 28 25 38 63 50 37 33 53 61 2012 2010 2011 2012 En comparaison avec 2011, l’ampleur de la fourchette des cadres expérimentés de plus de 10 ans d’expérience est plus importante. Elle passe de 30 00061 000 euros en 2011 à 28 000-63 000 euros en 2012, c’est-à-dire qu’il y a à la fois plus de salaires élevés et de bas salaires. En revanche, les fourchettes de rémunération des jeunes diplômés, des jeunes cadres et des cadres expérimentés de 5 à 10 ans d’expérience restent relativement les mêmes. Source : Apec, 2013 43 Jeunes diplômés 53 60 – Tableau 5– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles moyennes des cadres selon la fonction et l’expérience de la personne recrutée Commercial, marketing Jeune diplômé (moins d'1 an d'expérience) 27 Jeune cadre (de 1 à 5 ans d'expérience) 32 Cadre expérimenté de 5 à 10 ans d'expérience 36 Cadre expérimenté de plus de 10 ans d'expérience 44 Ensemble 35 Communication, création ns ns ns ns 32 Direction d'entreprise ns ns ns ns 43 Études, recherche et développement 30 34 39 43 35 Gestion, finance, administration 28 34 39 44 37 Informatique 31 34 42 45 38 Production industrielle - travaux et chantier 30 33 40 46 37 Ressources humaines ns 32 40 49 37 Santé, social, culture ns ns ns ns 43 Services techniques 30 33 41 45 37 Ensemble 29 33 39 45 36 Source : Apec, 2013 En k€ ns : non significatif Les fourchettes de rémunération à l’embauche selon le niveau d’expérience varient peu selon les fonctions (tableau 5) : pour les jeunes diplômés, les salaires à l’embauche varient entre 27 000 et 30 000 euros, pour les jeunes cadres entre 36 000 et 41 000 euros, pour les cadres expérimentés de 5 à 10 ans d’expérience entre 36 000 et 42 000 euros et pour les cadres les plus expérimentés entre 43 000 et 49 000 euros. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 17 –1– ÉTAT DES LIEUX –L’ÉVENTAIL DE SALAIRES EST PLUS RESTREINT POUR LES FEMMES CADRES– L’écart entre les rémunérations moyennes à l’embauche des hommes et des femmes s’est légèrement réduit : il est passé de 4 000 euros en 2011 à 3 000 en 2012 (tableau 6). En effet, le salaire moyen des hommes cadres est passé de 39 000 à 37 000 euros tandis que celui des femmes cadres est passé de 35 000 à 34 000 euros. L’écart reste le même lorsqu’il s’agit des salaires les plus élevés (6 000 euros d’écart). En revanche, il se réduit lorsque l’on observe les salaires les plus bas : la borne inférieure, valeur en dessous de laquelle se situent les 10 % des salaires les plus bas, passe de 26 000 à 25 000 euros pour les hommes cadres tandis qu’elle stagne à 24 000 euros pour les femmes cadres. Ainsi, la borne inférieure est de moins en moins différenciée par le sexe. En revanche, l’écart est nettement plus important concernant la borne supérieure, valeur au-delà de laquelle se situent les 10 % de salaires les plus élevés : 47 000 euros pour les femmes cadres et 53 000 euros pour les hommes cadres. Source : Apec, 2013 – Tableau 6– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes des cadres en 2012 selon le sexe de la personne recrutée En k€ Moyenne 1er décile 9e décile Homme 37 25 35 53 Femme 34 24 33 47 Par rapport à l’année passée, l’écart entre les rémunérations moyennes des femmes et des hommes s’est atténué chez les jeunes cadres et a disparu chez les jeunes diplômés : en 2011, ces écarts étaient de 3 000 euros chez les jeunes cadres (35 000 euros pour les hommes et 32 000 euros pour les femmes) et de 2 000 euros chez les jeunes diplômés (30 000 euros pour les hommes et 28 000 euros pour les femmes), alors qu’en 2012, l’écart de salaire est passé à 2 000 euros chez les jeunes cadres et les jeunes diplômés, hommes ou femmes, touchaient à l’embauche en moyenne 29 000 euros. En revanche, l’écart entre les salaires des femmes et des hommes s’est accentué pour les cadres plus expérimentés : il était de 3 000 euros chez les cadres de 18 Médiane APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 5 à 10 ans d’expérience en 2011 (les femmes étaient embauchées en moyenne à 28 000 euros et les hommes à 41 000) et de 1 000 euros chez ceux de plus de 10 ans d’expérience (44 000 euros pour les femmes contre 45 000 pour les hommes). En 2012, il est passé à 4 000 euros pour les cadres de 5 à 10 ans d’expérience et pour ceux de plus de 10 ans d’expérience. Ainsi, le différentiel homme / femme s’accroit avec l’expérience, et cela a été renforcé cette année (figure 4). Les fonctions fortement féminisées sont moins rémunératrices, puisque là où des hommes cadres, avec de l’expérience, accèdent à des postes à responsabilités, c’est moins souvent le cas pour les femmes cadres. –Figure 4– Rémunérations à l’embauche moyennes brutes annuelles fixes des cadres en 2012 selon le sexe et le niveau d’expérience de la personne recrutée (en k€) +1,2% Cadre avec plus de 10 ans d’expérience 42 46 Cadre avec 5 à 10 ans d’expérience 36 40 32 Jeune cadre 34 Femmes Source : Apec, 2013 29 29 Jeune diplômé Hommes –LA SITUATION PROFESSIONNELLE DU CANDIDAT AU MOMENT DU RECRUTEMENT D’UN CADRE A UN IMPACT SUR LA RÉMUNÉRATION– – Tableau 7– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes des cadres en 2012 selon la situation professionnelle et le niveau d’expérience de la personne recrutée au moment de l’embauche Jeune diplômé Jeune cadre Cadre avec 5 ans à 10 ans d'expérience Cadre avec plus de 10 ans d'expérience Ensemble En activité 29 34 40 47 39 Sans emploi 29 31 36 42 34 Selon la situation professionnelle du candidat (c’està-dire s’il est en activité ou non) au moment de l’embauche d’un cadre, le salaire à l’embauche n’est sensiblement pas le même : il s’élève à 39 000 euros en moyenne pour les cadres en activité et à 34 000 euros en moyenne pour les cadres sans emploi (tableau 7). Plus le cadre est expérimenté, plus la situation professionnelle a un impact sur le niveau de rémunération au moment de l’embauche : l’écart de rémuné- Source : Apec, 2013 En k€ ration selon la situation professionnelle est nul pour les jeunes diplômés (qui sont majoritairement à la recherche de leur premier emploi) et atteint 5 000 euros pour les cadres avec plus de 10 ans d’expérience. Plus le cadre à d’expérience, plus le fait d’être sans emploi est pénalisant. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 19 –1– ÉTAT DES LIEUX –UN QUART DES RÉMUNÉRATIONS SONT COMPOSÉES D’UN FIXE ET DE COMMISSIONS– –Figure 5– Part des rémunérations à l’embauche des cadres assorties de commissions en 2012 La part des rémunérations qui sont accompagnées d’une partie variable sous forme de commissionnement a diminué de 28 % en 2011 à 24 % en 2012 (figure 5). Les salaires composés d’un fixe et de commissions sont majoritaires dans la fonction commercial-marketing (figure 6) où 55 % des salaires à l’embauche sont concernés. Dans les autres fonctions, moins d’un cinquième des salaires sont concernés. Rémunérations assorties de commissions 24 % 76 % Source : Apec, 2013 Rémunérations sans commissions –Figure 6– Part des postes cadres dont la rémunération à l’embauche est assortie de commissions par fonction 55 % 24 % 12 % 11 % re tu ul ia l pp lo oc ve dé Source : Apec, 2013 et he rc he 2% ,c n em en t 5% at io ,c tio n mu ni ca m Et ud es ,r ec Co io n, f ré ra t ist in dm n tio re c st Ge 6% io n ise pr nt re d'e et x Di in an ce ,a iq tri el in du s io n APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE au le -tr av rv Se Pr od uc t 20 ch an tie r ue s In fo r ma t hn iq ue ne s ec ice st e bl sh um ai ur ce En se m so Re s Co m me rc ia l, ma r ke t in g 7% ,s 12 % nt é 13 % Sa 15 % – Tableau 8– Part des postes cadres dans la fonction commerciale dont la rémunération à l’embauche est assortie de commissions Commercial 71 % Commerce international 68 % Ensemble de la fonction commercial, marketing 55 % Chargé d'affaires, technico-commercial 50 % Direction régionale et d'agence 49 % Ventes en magasin 48 % Direction commerciale et marketing 48 % Administration des ventes et SAV 30 % Marketing 26 % Source : Apec, 2013 Parmi les fonctions commerciales et marketing, la présence de commissions est variable (tableau 8). En effet, ce sont surtout les fonctions commercial et commerce international qui sont concernées avec respectivement 71 % et 68 % des salaires qui sont assortis de commissions. En revanche, seulement 26 % et 30 % des fonctions marketing et administration des ventes-SAV le sont. –UN TÉLÉPHONE EST PROPOSÉ AVEC LA RÉMUNÉRATION À L’EMBAUCHE D’UN CADRE SUR DEUX– – Tableau 9– Avantages et autres éléments attachés à la rémunération à l’embauche d’un cadre (en % de cadres recrutés) Téléphone portable 44 % Prime variable 39 % Intéressement 33 % Participation 31 % Voiture 21 % Abondement du plan d’épargne 15 % Retraite par capitalisation 8% Plan d’actionnariat 4% Stock-options 1% Aucun 17 % Source : Apec, 2013 L’avantage le plus courant reste le téléphone portable puisque 44 % des cadres embauchés sont concernés en 2012, contre 49 % en 2011. Puis, vient la prime variable, qui est attribuée à 39 % des cadres embauchés en 2012 contre 42 % en 2011. Viennent ensuite l’intéressement et la participation dans respectivement 33 % et 31 % des cas. Enfin, un cadre sur 5 bénéficie d’une voiture de fonction. (tableau 9) Enfin, en 2012, 17 % des recrutements de cadres n’ont bénéficié d’aucun autre élément de rémunération que ceux proposés, contre 14 % en 2011. L’attribution de ces éléments complémentaires à la rémunération est fortement liée à la fonction puisque les cadres les moins sédentaires et / ou étant soumis à des astreintes sont ceux qui bénéficient le plus souvent d’un téléphone mobile ou d’une voiture. Ainsi, 59% des cadres recrutés dans la fonction commercial-marketing ont bénéficié d’un téléphone portable et 39 % d’une voiture. Et ils sont respectivement 71 % et 40 % dans la fonction production industrielle-travaux et chantier. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 21 22 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE –2– – SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON– 26 27 29 30 31 33 La stabilité est relative en matière de négociations Les conditions de négociation se durcissent pour les cadres expérimentés Des variations sont observées selon les fonctions Malgré des conditions de négociations qui se dégradent, les cadres en activité restent en meilleure position pour négocier leur salaire Les écarts de salaires à l’embauche se réduisent entre les hommes cadres et les femmes cadres Les ajustements de salaires se stabilisent comparé aux années précédentes APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 23 –2– SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON La dégradation de la situation économique et sa répercussion sur le marché de l’emploi des cadres a un effet sur la capacité des cadres à négocier en termes de niveau de salaires et d’ajustements par rapport à ce que l’entreprise avait envisagé. Parallèlement, et au vu de leur situation économique, les entreprises semblent moins en mesure de répondre aux exigences des candidats. 4. Sur l’ensemble des 32 830 offres publiées par l’Apec en décembre 2012, 27 % précisaient un salaire (sous forme de salaire fixe ou d’indemnité légale…), et 12 % une fourchette. Dans 54 % des cas, les offres étaient accompagnées de mentions telles que : « Salaire à négocier », « selon profil »… 24 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE une marge de négociation inférieure à 6 000 euros (39 %) en ce qui concerne la rémunération brute annuelle. La proportion d’offres ouvrant la voie à des négociations de plus forte ampleur est quant à elle de 58 %, ce qui reste dans la lignée des observations faites depuis plusieurs années (tableau 10). En effet, depuis 2008, le pourcentage des offres présentant une marge de négociations élevée s’est toujours montré important. Cela témoigne de l’incertitude des recruteurs en matière de profils à recruter dans un contexte économique très volatil. – Tableau 10– Répartition des fourchettes de salaires proposées dans l’offre d’emploi cadre en 2012 selon l’amplitude 0 k€ 3% 1 à 3 k€ 14 % 4 à 6 k€ 25 % 7 à 10 k€ 29 % 11 k€ et + Total 29 % 100 % Source : Apec, 2013 Lorsqu’une entreprise ou un cabinet de recrutement enregistre une offre d’emploi sur le site de l’Apec, il doit renseigner deux types de données sur les salaires : – D’abord, une fourchette de salaires sous la forme d’un salaire minimum et d’un salaire maximum et qui correspond à la fourchette de salaire envisagée avec l’offre. Cette donnée est obligatoire. Elle figure dans le système d’information de l’Apec. En revanche, elle n’apparait pas telle quelle lors de la diffusion de l’offre et n’est pas visible côté candidat. Cette fourchette sert ici de comparaison avec le salaire réellement négocié au moment de l’embauche. – Ensuite, une information visible par les candidats, faisant mention ou non du salaire. Le recruteur a plusieurs possibilités : stipuler la fourchette de salaires identique à celle figurant dans le système d’information de l’Apec, indiquer une autre information que le salaire proposé (par exemple en mentionnant +/-35 000 euros alors même que la fourchette renseignée est de 30 000 - 40 000 euros), ou bien encore ne pas mentionner de salaire et préciser que celui-ci est « à négocier » par exemple4. Pour comprendre la manière dont se fixe le salaire à l’embauche, il est nécessaire de rappeler que des ajustements successifs ont lieu tout au long du processus de recrutement. Ainsi, le profil de la personne à recruter peut évoluer et différer in fine, avec plus ou moins d’écarts, du profil idéalement déterminé en amont par le recruteur. En conséquence, le salaire envisagé pour l’embauche d’un candidat peut lui aussi évoluer. Il n’est pas rare que le recruteur intègre cette incertitude dès le début du processus de recrutement en fixant une fourchette de salaire relativement large. La mention « selon profil » pour la rémunération est également fréquente dans les offres. La proportion d’offres ne comportant pas de fourchettes à proprement parler est très faible, quoi qu’en augmentation de 2 points comparé à 2012. Ainsi, les offres pour lesquelles le recruteur a indiqué un salaire minimum égal au salaire maximum ne représentent que 3 % des offres publiées à l’Apec. Près de quatre offres sur dix publiées sur le site de l’Apec présentent Selon les fonctions, les amplitudes des fourchettes envisagées avec l’offre peuvent présenter des écarts significatifs (tableau 11). La fonction commercialmarketing propose plus souvent des marges de négociations importantes. Cela peut être lié à la part variable susceptible d’être contenue dans la fourchette. En effet, 64 % des offres d’emploi cadre portant sur cette fonction proposent des marges de négociations supérieures à 7 000 euros en ce qui concerne la rémunération brute annuelle. Dans six cas sur dix, les fonctions études-R&D d’une part et informatique d’autre part sont également vecteurs d’offres d’emploi à marges de négociations élevées. Pour trois fonctions en revanche, au moins la moitié des offres publiées sur le site de l’Apec présentent des marges de négociations inférieures à 7 000 euros en ce qui concerne la rémunération brute annuelle. Il s’agit des fonctions de communication-création (60 %), de gestion-finance-administration (51 %) et de santé-socialculture (50 %). Dans ce dernier cas, l’existence de grilles de salaires peu flexibles constitue un facteur d’explication possible. Dans la fonction gestion-finance-administration, les recruteurs adoptent souvent des pratiques de recrutement relativement normatives, notamment en matière de diplôme. – Tableau 11– Répartition des fourchettes de salaires proposées dans les offres d’emploi cadre en 2012 selon l’amplitude par grande catégorie de fonction 0 1à3 4à6 7 à 10 11 et plus Total Commercial, marketing 2% 12 % 22 % 29 % 35 % 100 % Communication, création 5% 30 % 30 % 20 % 15 % 100 % Direction d'entreprise 7% 14 % 24 % 26 % 29 % 100 % Études, recherche et développement 1% 11 % 24 % 33 % 31 % 100 % Gestion, finance, administration 4% 22 % 29 % 26 % 19 % 100 % Informatique 3% 11 % 26 % 30 % 30 % 100 % Production industrielle - travaux et chantier 3% 12 % 26 % 27 % 32 % 100 % Ressources humaines 6% 21 % 32 % 21 % 20 % 100 % Santé, social, culture 8% 28 % 22 % 23 % 19 % 100 % Services techniques 4% 16 % 27 % 32 % 21 % 100 % Source : Apec, 2013 En k€ APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 25 –2– SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON –LA STABILITÉ EST RELATIVE EN MATIÈRE DE NÉGOCIATIONS– Comme indiqué précédemment, l’ampleur des fourchettes de salaires envisagées avec l’offre peut être très variable. Par conséquent, la position du salaire finalement négocié ne revêt pas la même signification selon l’ampleur de la fourchette de départ. Pour rendre compte de ce phénomène, les cinq grandes positions possibles ont été regroupées ainsi : – les salaires situés en dessous / dans le bas de la fourchette ; – les salaires situés au milieu de la fourchette ; – les salaires situés au-dessus / dans le haut de la fourchette. Ainsi, un salaire venant se fixer en dessous ou dans le bas de la fourchette si celle-ci est supérieure à 3 000 euros (voir la méthodologie) correspond toujours à un ajustement vers le bas du salaire au moment de l’embauche. En 2012, 34 % des salaires à l’embauche se sont ainsi positionnés dans le bas ou en dessous de la fourchette envisagée avec l’offre, soit une hausse de 7 points comparé à 2011 et 2010. 31 % d’entre eux se sont fixés au cœur de la fourchette (contre 35 % en 2011 et 34 % en 2010). Cette diminution, conjuguée à l’augmentation de la part des salaires à l’embauche venant se situer dans le bas ou en dessous de la fourchette initialement prévue, traduit un durcissement des conditions de négociation du côté candidats. 35 % des salaires à l’embauche parviennent en effet à se positionner au-dessus ou dans le haut de la fourchette, soit une proportion de 3 points inférieure à celle relevée en 2012 (figure 7). 26 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE – Tableau 12– Positionnement du salaire à l’embauche du cadre recruté en 2012 par rapport à la fourchette de salaires envisagée dans l’offre par le recruteur En dessous de la fourchette 15 % Dans le bas de la fourchette 19 % Dans la fourchette 31 % Dans le haut de la fourchette 14 % Au-dessus de la fourchette Total 21 % 100 % 64 % Source : Apec, 2013 64 % des salaires à l’embauche d’un cadre se situent stricto-sensu dans la fourchette envisagée avec l’offre (tableau 12), ce qui est une proportion moindre comparé aux trois dernières années (66 % en 2009, 69 % en 2010 et 2011). Cet écart s’explique essentiellement par l’augmentation de la part des salaires venant se situer en dessous de la fourchette (+5 points entre 2011 et 2012). –Figure 7– Positionnement du salaire à l’embauche en 2012 par rapport à la fourchette de salaire envisagée dans l’offre par le recruteur 31 % 34 % Offres 2011 27 % 35 % Offres 2010 27 % 34 % Offres 2009 33 % En-dessous/dans le bas de la fourchette 32 % Dans la fourchette 35 % 38 % 39 % 35 % Dans le haut/au-dessus de la fourchette Source : Apec, 2013 Offres 2012 –LES CONDITIONS DE NÉGOCIATION SE DURCISSENT POUR LES CADRES EXPÉRIMENTÉS– Plus un cadre a de l’expérience, plus la probabilité est élevée pour qu’il puisse négocier à la hausse son salaire (figure 8). Ainsi, les négociations à la hausse concernent 52 % des cadres de plus de 10 ans d’expérience et 42 % des cadres ayant entre 5 et 10 ans d’expérience. Aussi, ces proportions sont en diminution comparé à 2011 (-3 points pour les premiers, -2 points pour les seconds). Conjuguée au fait que les salaires à l’embauche de ces cadres confirmés sont davantage que l’an passé ajustés à la baisse, ces données traduisent un durcissement des conditions de négociations pour les cadres expérimentés. À noter que, pour les cadres disposant d’une longue expérience, ce ne sont pas uniquement les conditions de négociations qui deviennent plus difficiles, mais aussi les conditions d’embauche. En effet, ceux-ci ont été recrutés dans une moindre proportion en 2012 qu’en 2011 (21 % contre 24 %). Les cadres très expérimentés qui ont été embauchés en 2012 étaient par ailleurs plus fréquemment sans emploi que les autres catégories de cadres (dans 45 % des cas, contre moins de quatre cas sur dix pour les autres profils de cadres). Le durcissement des conditions de négociation qui est à l’œuvre chez les cadres expérimentés, se retrouve aussi chez les jeunes cadres, mais dans une moindre mesure. En effet, bien que leurs salaires ne soient proportionnellement pas moins nombreux qu’en 2011 à se fixer dans le haut de la fourchette initialement prévue (ou au-dessus de celle-ci), ils sont en revanche nettement plus nombreux à se positionner dans la partie basse ou en dessous de celle-ci (40 % contre 33 %). Les conditions de négociation des jeunes diplômés sont quant à elles restées relativement stables entre 2011 et 2012. Néanmoins, elles restent, de toute évidence, plus difficiles que celles rencontrées par les cadres plus expérimentés. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 27 –2– SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON –Figure 8– Évolution du positionnement des rémunérations à l’embauche des cadres selon l’expérience Jeune diplômé 2012 2011 2010 44 % 38 % 45 % 18 % 38 % 43 % 17 % 38 % 19 % Jeune cadre (1 à 5 ans d'expérience) 40 % 2012 2011 2010 Cadre expérimenté (5 à 10 ans d'expérience) 31 % 33 % 33 % 2012 2011 2010 29 % 38 % 29 % 36 % 29 % 31 % 29 % 21 % 42 % 35 % 22 % 44 % 32 % 46 % Cadre expérimenté (10 ans d'expérience et plus) 22 % 26 % 52 % 15 % 30 % 55 % 16 % 29 % 55 % En-dessous/dans le bas de la fourchette Globalement, ces ajustements varient selon l’expérience du poste cadre à pourvoir (tableau 13). Les offres, pour lesquelles les jeunes diplômés ont été recrutés en 2012, affichaient des salaires moyens de 32 000 euros (un chiffre stable depuis 2010) contre une moyenne des salaires réellement obtenus de 29 000 euros, commissions non incluses (soit un écart de 3 000 euros comparé à la moyenne des fourchettes). Cet écart diminue dès lors que le cadre recruté gagne en expérience. Il est de 2 000 euros (toujours hors commission) pour un jeune cadre. Et il devient nul pour un cadre expérimenté de 5 à 10 ans d’expérience. En revanche, un cadre possédant plus de 10 ans d’expérience est recruté avec un salaire Dans la fourchette Dans le haut/au-dessus de la fourchette Source : Apec, 2013 2012 2011 2010 supérieur en moyenne de 4 000 euros à celui proposé dans l’offre. Concernant les rémunérations avec commissions, l’écart observé le plus grand concerne, sans surprise, les cadres ayant le plus d’expérience (5 000 euros de différence et à la hausse avec le milieu de fourchette définie dans l’offre). La représentation graphique du positionnement des salaires à l’embauche selon la valeur de ces derniers confirme cette tendance (figure 9). Elle montre en effet que plus le salaire à l’embauche est élevé (9e décile), moins il est proche du salaire minimum envisagé. À l’inverse, plus il est bas, plus il est proche des salaires minimaux et maximums associés aux offres. – Tableau 13– Rapprochement des salaires à l’embauche des cadres et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 selon l’expérience 28 Moyenne des fourchettes de rémunération proposées dans les offres Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe + commissions Jeune diplômé (moins d'1 an d'expérience) 32 29 30 Jeune cadre (de 1 à 5 ans d'expérience) 35 33 34 Cadre expérimenté de 5 à 10 ans d'expérience 39 39 41 Cadre expérimenté de plus de 10 ans d'expérience 41 45 46 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 En k€ –Figure 9– Positionnement des salaires envisagés et à l’embauche k€ 70 60 50 40 30 20 10 Médiane 9e décile Salaire minimum envisagé (en k€) Ensemble des rémunérations hors commissions Salaire maximum envisagé (en k€) Ensemble des rémunérations commissions comprises Source : Apec, 2013 1er décile –DES VARIATIONS SONT OBSERVÉES SELON LES FONCTIONS– Pour chaque grande fonction, les salaires se fixent différemment par rapport à la fourchette envisagée avec l’offre (tableau 14). C’est dans la fonction communication-création que la proportion de salaires à l’embauche venant se fixer dans la fourchette prévue en amont du recrutement est la plus élevée (44 %). Les marges de négociations sont ici particulièrement faibles et la proportion de salaires venant se situer dans le bas ou en dessous de la fourchette se situe en-deçà de la moyenne (27 % exactement). Dans cette fonction, seuls 29 % des salaires viennent finalement se positionner dans le haut ou au-dessus de la fourchette suite à l’embauche. La fonction santé-social-culture présente aussi une proportion importante de salaires venant se fixer dans la fourchette (43 %). Mais elle se caractérise aussi du fait que peu de salaires viennent finalement se positionner dans le bas de la fourchette définie en amont du recrutement (dans 23 % des cas seulement). De toutes les fonctions, cette proportion est la plus basse enregistrée, ce qui peut s’expliquer par le fait que peu de jeunes diplômés ont été recrutés en santé-social-culture. Plusieurs fonctions affichent des possibilités de négociations plus importantes. C’est le cas des fonctions commercial-marketing, direction générale, gestion-finance-administration, informatique, production industrielle-travaux et chantier, mais aussi des fonctions ressources humaines et services techniques. Plus du tiers des salaires à l’embauche viennent ici se placer dans la partie haute ou au-dessus de la fourchette envisagée dans l’offre. La fonction études-R&D est par ailleurs celle pour laquelle les salaires sont le plus souvent revus à la baisse au moment du recrutement (45 %). Or, cette famille de métiers est une fonction d’entrée pour les jeunes diplômés. Même si les conditions de négociation sont restées stables au global pour cette population, il n’en reste pas moins qu’elles sont plus difficiles que pour les cadres bénéficiant déjà d’une expérience professionnelle. De son côté, la fonction gestion-finance-administration s’inscrit dans le mouvement inverse : elle est celle qui présente des salaires le plus souvent revus à la hausse au moment de l’embauche (42 %). APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 29 –2– SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON En dessous / Dans le bas de la fourchette Dans la fourchette Au-dessus / Dans le haut de la fourchette Total Commercial, marketing 35 % 29 % 36 % 100 % Communication, création 27 % 44 % 29 % 100 % Direction générale 37 % 28 % 35 % 100 % Etudes, recherche et développement 45 % 29 % 26 % 100 % Gestion, finance, administration 29 % 29 % 42 % 100 % Informatique 32 % 32 % 36 % 100 % Production industrielle, travaux et chantier 39 % 26 % 35 % 100 % Ressources humaines 26 % 39 % 35 % 100 % Santé, social, culture 23 % 43 % 34 % 100 % Services techniques 31 % 32 % 37 % 100 % Ensemble des fonctions 34 % 31 % 35 % 100 % –MALGRÉ DES CONDITIONS DE NÉGOCIATIONS QUI SE DÉGRADENT, LES CADRES EN ACTIVITÉ RESTENT EN MEILLEURE POSITION POUR NÉGOCIER LEUR SALAIRE– La situation professionnelle du candidat au moment de son recrutement n’est pas neutre sur sa capacité à négocier. Ainsi, le fait d’être en poste augmente la probabilité de négocier son salaire à la hausse (figure 10). Les salaires à l’embauche des cadres déjà en activité se fixent dans 41 % des cas au-dessus ou dans le haut de la fourchette initialement prévue par le recruteur, ceux des cadres sans emploi suivent cette même évolution dans 37% des cas seulement. Quelle que soit la situation professionnelle du candidat recruté au moment de son embauche, en activité ou sans emploi, la proportion de salaires à venir se placer dans le haut de la fourchette, ou au-dessus de celle-ci, a diminué entre 2012 et 2011 (de 4 points dans chaque cas), ce qui traduit une dégradation générale des conditions des négociations. La comparaison des salaires associés aux offres et des salaires réellement obtenus confirme la dégradation du marché de l’emploi cadre, que ce soit pour les 30 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE cadres en activité ou les cadres sans emploi (tableau 15). Avec un salaire à l’embauche moyen de 39 000 euros (soit 2 000 euros de moins qu’en 2011), la situation des cadres qui étaient en activité au moment de leur recrutement reste toutefois meilleure que la situation des cadres qui étaient en recherche d’emploi avant leur embauche (36 000 euros, soit 1 000 euros d’écart par rapport à 2011). Indépendamment des commissions, la dégradation est générale même si elle semble concerner davantage les cadres qui étaient en activité au moment de leur recrutement. Cette dégradation ne concerne pas uniquement les salaires obtenus. Les rémunérations, anticipées par les entreprises en amont du recrutement, ont elles aussi baissé (de 1 000 euros, et ce, quelle que soit la situation professionnelle de la personne recrutée). Source : Apec, 2013 – Tableau 14– Positionnement des salaires à l’embauche des cadres en 2012 par rapport à la fourchette de salaires proposées dans les offres par grande catégorie de fonction –Figure 10– Positionnement des salaires à l’embauche des cadres en 2012 par rapport à la fourchette de salaires envisagée selon la situation professionnelle de la personne recrutée (hors jeunes diplômés) 32 % Sans emploi 32 % 27 % 41 % 31 % En dessous/dans le bas de la fourchette 37 % Dans la fourchette Dans le haut/au-dessus de la fourchette Source : Apec, 2013 En activité En k€ Moyenne des fourchettes de rémunération proposées dans les offres Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe + commissions En activité 39 39 41 Sans emploi 36 36 38 Source : Apec, 2013 – Tableau 15– Rapprochement des salaires à l’embauche des cadres et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 selon la situation professionnelle de la personne recrutée (hors jeunes diplômés) –LES ÉCARTS DE SALAIRES À L’EMBAUCHE SE RÉDUISENT ENTRE LES HOMMES CADRES ET LES FEMMES CADRES MAIS RESTENT IMPORTANTS– Comparé à 2011, l’écart de rémunération à l’embauche annuelle fixe s’est réduit de 1 000 euros entre les hommes cadres et les femmes cadres, le salaire à l’embauche de ces derniers ayant baissé plus fortement que celui de leurs homologues féminins. Toutefois, l’écart de salaires à l’embauche reste important (3 000 euros avec ou sans commissions). Cette différence s’explique à la fois par le fait qu’hommes et femmes n’occupent pas les mêmes fonctions, et que les femmes cadres ont souvent un niveau de responsabilité moindre. Aussi les fonctions davantage féminisées sont les moins rémunératrices. Quel que soit le sexe, les cadres restent embauchés avec des rémunérations annuelles fixes moyennes proches des salaires proposés dans les offres (tableau 16), et hors commissions, le salaire obtenu diffère de 1 000 euros avec celui envisagé en amont du recrutement. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 31 –2– SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON En k€ Moyenne des fourchettes de rémunération Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe + commissions Hommes 38 37 39 Femmes 35 34 36 Source : Apec, 2013 – Tableau 16– Rapprochement des salaires à l’embauche des caders et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 selon le sexe Les salaires à l’embauche des femmes cadres se fixent moins souvent dans le haut de la fourchette ou audessus de celle-ci que ceux des hommes cadres : 33 % pour les premières, 36 % pour les seconds (figure 11). Concernant ces ajustements à la hausse, ils sont en diminution quel que soit le sexe comparé à 2011, avec une baisse plus accentuée chez les femmes (-5 points) que chez les hommes (-3 points). La proportion d’ajustements à la baisse a, quant à elle, augmenté pour les deux sexes, mais plus fortement chez les hommes que chez les femmes (respectivement +9 points et +3 points). –Figure 11– Positionnement des salaires à l’embauche en 2012 par rapport à la fourchette de salaires envisagée selon le sexe de la personne recrutée (hors jeunes diplômés) Femmes 35 % 34 % En-dessous/dans le bas de la fourchette 32 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 29 % 33 % Dans la fourchette 36 % 33 % Dans le haut/au-dessus de la fourchette Source : Apec, 2013 Hommes –LES AJUSTEMENTS DE SALAIRES SE STABILISENT COMPARÉ AUX ANNÉES PRÉCÉDENTES– Les salaires à l’embauche résultant d’ajustements à la hausse sont en moyenne de 6 000 euros plus élevés par rapport à la fourchette envisagée, et de 8 000 euros si l’on tient compte des rémunérations, commissions incluses. Les salaires revus à la baisse sont en moyenne, quant à eux, de 7 000 euros inférieurs à la fourchette définie en amont du recrutement (tableau 17). Les évolutions entre 2011 et 2012 sont plutôt marginales de ce point de vue-là. De manière plus globale, l’ensemble des différences constatées entre les rémunérations à l’embauche obtenues et les fourchettes envisagées traduisent la non-linéarité des processus de recrutement. Un profil « idéal » est en général recherché et une fourchette est définie. Mais pour des raisons externes ou internes à l’entreprise, le profil est souvent ajusté et la rémunération l’est alors en conséquence. – Tableau 17– Rapprochement des salaires à l’embauche des cadres et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 selon la position du salaire à l’embauche dans la fourchette envisagée Moyenne des fourchettes de rémunération Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe + commissions En dessous/dans le bas de la fourchette 40 33 34 Au milieu de la fourchette 34 34 35 Au-dessus/dans le haut de la fourchette 36 42 44 Source : Apec, 2013 En k€ APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 33 –2– SALAIRE ENVISAGÉ AVEC L’OFFRE ET SALAIRE À L’EMBAUCHE : COMPARAISON Globalement, les mouvements à la hausse et à la baisse pouvant se compenser, aucune différence majeure n’est observée entre la moyenne des fourchettes envisagées et les rémunérations à l’embauche selon les fonctions (tableau 18). Les seuls écarts importants sont constatés dans la fonction commer- cial-marketing (5 000 euros de différence entre la moyenne des salaires proposés dans les offres et la rémunération fixe avec commission réellement obtenue). Pour cette fonction, la part variable attachée à la fonction constitue un élément d’explication. – Tableau 18– Rapprochement des salaires à l’embauche des cadres et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 par grande catégorie de fonction Commercial, marketing 34 Moyenne des fourchettes de rémunération 37 Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe 35 Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe + commissions 40 Communication, création 33 32 32 Direction d'entreprise 45 43 44 Études, recherche et développement 38 35 36 Gestion, finance, administration 36 37 37 Informatique 38 38 38 Production industrielle - travaux et chantier 38 37 38 Ressources humaines 35 37 37 Santé, social, culture 40 43 43 Services techniques 37 37 37 Ensemble des fonctions 37 36 38 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 En k€ –3– – ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LE SALAIRE À L’EMBAUCHE ET LE SALAIRE DANS L’OFFRE D’EMPLOI– 36 37 39 L’expérience : premier élément explicatif avancé par les recruteurs 54 % des candidats recrutés ont l’expérience souhaitée L’expérience : variable d’ajustement APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 35 –3– ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LE SALAIRE À L’EMBAUCHE ET LE SALAIRE DANS L’OFFRE D’EMPLOI Quand un écart a été constaté entre le salaire à l’embauche et la fourchette de salaires envisagée avec l’offre, le recruteur a été invité à préciser ce qui, selon lui, pouvait expliquer cette différence. Ces raisons ne sont pas exclusives l’une de l’autre. Par ailleurs, elles rentrent souvent en résonnance, comme celles qui sont liées au profil du candidat et celles liées au marché. Ainsi, c’est bien souvent par manque de candidatures que le recruteur se reporte sur d’autres profils, et c’est par manque de candidatures aussi que les candidats parviennent plus aisément à négocier leur salaire. –L’EXPÉRIENCE : PREMIER ÉLÉMENT EXPLICATIF AVANCÉ PAR LES RECRUTEURS– – Tableau 19– Explications des écarts entre le salaire envisagé et le salaire à l’embauche pour les salaires situés dans le haut / au-dessus de la fourchette envisagée (plusieurs réponses possibles) Raisons liées au profil du candidat 66 % Niveau d’expérience différent de celui envisagé/Ancienneté 36 % Parfaite adéquation entre le profil recherché et profil du candidat 19 % Niveau de compétence différent de celui envisagé Niveau d’études/de diplôme différent de celui envisagé Raisons liées au marché ou à la négociation 4% 40 % Alignement du salaire sur les prétentions salariales du candidat 6% Difficulté à trouver le profil recherché/Manque de candidatures 12 % Ajustement après négociation avec le candidat 12 % Alignement du salaire sur la réalité du marché 8% Alignement du salaire à la grille des salaires / Politique de l'entreprise Autres raisons 2% 12 % Définition du profil a changé au cours du recrutement Source : Apec, 2013 7% Autres 2% 10 % Rien en particulier 8% Ne sait pas 10 % Il existe cependant des éléments qui peuvent paraître plus discriminants que d’autres en matière d’ajustements des salaires. C’est notamment le cas de l’expérience qui est un argument que les recruteurs utilisent massivement pour justifier des redéfinitions, à la hausse comme à la baisse. 36 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Pour 36 % des salaires qui sont ajustés à la hausse au moment de l’embauche, le motif explicatif donné par les recruteurs est d’ailleurs précisément cette expérience (tableau 19). Cette proportion, qui est en nette diminution comparé à 2011, se rapproche davantage de celle observée en 2010 (39 %). L’ensemble des raisons qui peuvent être imputées au profil du candidat (et qui englobent en plus des arguments précités, un niveau d’expérience, un niveau d’études différent de celui envisagé et une parfaite adéquation avec le profil recherché) sont citées dans deux tiers des cas. Cette proportion est de 8 points inférieure à celle observé en 2011. Si les recruteurs semblent s’être moins laissé emporter par le profil des candidats pour réévaluer leur salaire à la hausse au moment de l’embauche, force est de constater qu’ils recourent plus souvent que l’an passé à la loi du marché et au pouvoir de négociation des candidats pour justifier ces ajustements à la hausse (40 % contre 27 % en 2011). La force de négociation du recruté et le manque de candidatures sont ici les deux principaux motifs mis en avant par les recruteurs. Concernant ce dernier argument, c’est plus la difficulté qu’ont les recruteurs à repérer les candidatures adéquates qui ressort, les candidatures reçues étant aujourd’hui plus nombreuses qu’hier, et celles jugées recevables, étant de fait plus souvent noyées dans la masse. À noter par ailleurs que 18 % des recruteurs n’arrivent pas à expliquer les changements de positions des salaires lorsque ceux-ci sont faits à la hausse. – Tableau 20– Explications des écarts entre le salaire envisagé et le salaire à l’embauche pour les salaires situés dans le bas / en dessous de la fourchette envisagée (plusieurs réponses possibles) Raisons liées au profil du candidat 69 % Niveau d’expérience différent de celui envisagé/Ancienneté 42 % Niveau de compétence différent de celui envisagé Niveau d’études/de diplôme différent de celui envisagé 6% 4% Peu d’adéquation entre le profil recherché et profil du candidat 17 % Raisons liées au marché ou à la négociation 10 % Ajustement après négociation avec le candidat 4% Alignement du salaire sur les prétentions salariales du candidat 4% Alignement du salaire sur la réalité du marché 2% Autres raisons 25 % Alignement du salaire à la grille des salaires / Politique de l'entreprise Définition du profil a changé au cours du recrutement Autres 7% 2% 16 % Rien en particulier 4% Ne sait pas 17 % Source : Apec, 2013 Concernant les ajustements à la baisse, les évolutions sont moins importantes par rapport à 2011. 69 % des ajustements à la baisse sont justifiés par les recruteurs par des raisons liées au profil du candidat, soit 1 point de moins qu’en 2011 (tableau 20). Plus précisément, le niveau d’expérience est le premier élément cité par les recruteurs pour expliquer la différence entre le salaire proposé dans l’offre et le salaire fixé et obtenu au moment de l’embauche (42 %, contre 49 % en 2011). Les raisons liées au marché ou aux conditions de négociations sont citées dans 10 % des cas seulement pour argumenter autour des ajustements à la baisse. Là encore, on note une forte proportion de cas pour lesquels les recruteurs peinent à expliquer pourquoi le salaire à l’embauche d’un candidat s’est finalement fixé dans le bas ou en dessous de la fourchette (21 % des cas). –54 % DES CANDIDATS RECRUTÉS ONT L’EXPÉRIENCE – Tableau 21– SOUHAITÉE– Les écarts de profil Expérience professionnelle Équivalente 54 % Moins importante 22 % Plus importante Différente Ne sait pas 8% 14 % 2% 100 % Niveau de diplôme Équivalent 76 % Moins élevé 8% Plus élevé 6% Pas de diplôme attendu 8% Ne sait pas 2% 100 % Nature du diplôme Équivalente 74 % Autre 12 % Pas de diplôme attendu 11 % Ne sait pas 3% 100 % APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Indépendamment des motifs avancés pour justifier des ajustements des salaires, les recruteurs ont été interrogés sur le profil des candidats recrutés. Ils ont également été interviewés sur le niveau de correspondance entre ce profil et les attendus du recruteur, que ce soit en termes de niveau d’expérience, de niveau et de nature du diplôme. Le croisement de ces écarts et des ajustements de salaires confirme l’importance de l’expérience professionnelle comme variable d’ajustement, conformément aux déclarations des recruteurs déjà évoquées (tableau 21). En effet, moins de six personnes sur dix ont un profil équivalent à celui recherché (54 %). Cette proportion est non seulement relativement faible mais aussi en diminution comparé à 2011 (57 %). Comme les deux dernières années, les trois quarts des candidats recrutés ont un niveau de diplôme équivalent à celui recherché par les recruteurs. Ils sont une proportion quasi-similaire (74 %) à posséder un diplôme de même nature que celui attendu par les recruteurs, ce qui là encore est conforme aux observations de l’an passé (et de 2010 d’ailleurs). 37 –3– ANALYSE DES ÉCARTS ENTRE LE SALAIRE À L’EMBAUCHE ET LE SALAIRE DANS L’OFFRE D’EMPLOI –Figure 12– Écart entre le profil recherché et celui de la personne recrutée : jugement global du recruteur Source : Apec, 2013 56 % Il n'y a pas d'écart 36 % Un écart faible Un écart important 7% 1% NSP De fait, 56 % des recruteurs estiment qu’au final, le profil du candidat recruté est conforme à leurs attentes, une proportion qui est en diminution de 2 points comparé à 2011 (figure 12). Mais même lorsqu’ils jugent qu’il existe un écart, ils sont 36 % à le qualifier de faible. De plus, les recruteurs sont proportionnellement moins nombreux en 2012 qu’ils ne l’étaient en 2011 à juger qu’il existe d’importants écarts entre le candidat recruté et le profil de la personne recherchée (7 % contre 11 %). –L’EXPÉRIENCE : VARIABLE D’AJUSTEMENT– Le croisement de ces écarts et des ajustements de salaires confirme l’importance de l’expérience professionnelle comme variable d’ajustement, conformément aux déclarations des recruteurs précédemment mentionnées (tableau 22). En effet, l’expérience permet de revoir à la hausse ou à la baisse le salaire à l’embauche des cadres recrutés. Lorsque celle-ci est supérieure à ce qui était envisagé par le recruteur, alors il en résulte un réajustement du salaire à la hausse dans 55 % des cas (sans évolution comparé à 2011). À l’inverse, lorsque celle-ci est inférieure à ce qui était pensé en amont du recrutement, alors cela se traduit par un salaire qui vient se fixer en dessous ou dans la partie basse de la fourchette dans 48 % des cas (soit 6 points de plus qu’en 2011). À noter qu’une expérience de nature différente est devenue plus pénalisante qu’elle ne l’était en 2011. Dans 35 % des cas seulement, elle permet au salaire de se fixer dans le haut / au-dessus de la fourchette (soit 7 points de moins qu’en 2011) et dans 37 % des cas, elle donne lieu à un positionnement du salaire dans le bas ou en dessous de la fourchette (soit 12 points de plus qu’en 2011). Cette évolution est le signe que les recruteurs se sont montrés plus précautionneux en matière de négociations, face à des profils moins qualifiés ou différents de ceux qu’ils avaient envisagé d’embaucher. – Tableau 22– Position du salaire à l’embauche selon l’écart de profil en 2012 38 En dessous/ dans le bas de la fourchette Dans la fourchette Dans le haut/ au-dessus de la fourchette Total Equivalente 31 % 32 % 37 % 100 % Moins importante 48 % 28 % 24 % 100 % Plus importante 15 % 30 % 55 % 100 % Différente 37 % 28 % 35 % 100 % APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Expérience professionnelle – LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN– –4– 40 44 44 45 46 48 49 50 Le salaire moyen à l’embauche est en baisse en 2012 Les éléments supplémentaires au salaire sont réduits en 2012 Plus des trois quarts des rémunérations sont conformes à ce que le recruteur avait envisagé Les facteurs d’ajustement des salaires Les niveaux de rémunérations à l’embauche sont proches des anticipations L’expérience est le principal motif d’ajustement du salaire La moitié des cadres recrutés ont le niveau d’expérience souhaité par les recruteurs L’expérience a un impact sur les ajustements de salaires APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 39 –4– LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN Les ESN, entreprises de services du numérique, nouveau nom des SSII (société de services en informatique et ingénierie), ont été interrogées, pour ce qui concerne les postes de la fonction informatique, de façon différente des entreprises des autres secteurs (cf. méthodologie). Elles font donc l’objet d’un chapitre spécifique. –LE SALAIRE MOYEN À L’EMBAUCHE EN BAISSE EN 2012– Le salaire moyen à l’embauche dans les ESN s’élevait à 35 500 euros en 2012, ce qui correspond aux niveaux de 2009 et 2010 (tableau 23). Le salaire médian est lui aussi en recul, passant de 36 000 euros en 2011 à 34 000 euros en 2012. L’évolution du premier décile, c’est-à-dire la borne en deçà de laquelle se situent les 10 % de salaires les plus faibles est minime (- 1 000 euros) alors que celle du 9e décile est sensible (-5 000 euros). Ainsi, ce sont les salaires les plus élevés qui ont subi en 2012 une baisse assez importante, ce qui a une incidence sur les valeurs médianes et moyennes. Or, ce sont ces salaires élevés qui étaient à l’origine de la hausse en 2011. – Tableau 23– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes depuis 2009 dans la fonction informatique au sein des ESN Source : Apec, 2013 En k€ Moyenne 1er décile Médiane 9e décile 2009 35 27 33 48 2010 36 28 35 47 2011 38 28 36 50 2012 35,5 27 34 45 Les rémunérations à l’embauche pour les deux fonctions, informatique de gestion et informatique web, sites et portails Internet, pour lesquelles un nombre suffisant de données sont renseignées, sont assez proches avec une différence toutefois (tableau 24). La fourchette dans laquelle s’inscrivent 80 % des rémunérations en Informatique de gestion est plus étroite que celle de l’informatique web, sites et portails internet : 27 000 à 42 000 euros pour la première et 27 000 à 48 000 euros pour la seconde. Aussi, la moyenne diffère de 1 000 euros, sous l’influence des salaires les plus élevés de l’Informatique web, sites et portails internet. Moyenne 1er décile Médiane 9e décile Informatique de gestion 34 27 33 42 Informatique web, sites et portails internet 35 27 33 48 35,5 27 34 45 36 24 34 50 En k€ Total ESN Total hors ESN 40 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 – Tableau 24– Rémunérations brutes annuelles fixes à l’embauche en 2012 dans la fonction informatique des ESN Toutes les catégories de cadres informaticiens dans les ESN voient le niveau des salaires à l’embauche baisser par rapport à 2011, des jeunes diplômés aux cadres plus expérimentés (tableau 25). Le salaire moyen à l’embauche des jeunes diplômés s’établissait en 2012 à 30 000 euros, celui des jeunes cadres à 33 000 euros et celui des cadres expérimentés à 41 000 euros. – Tableau 25– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes en 2012 dans la fonction informatique selon l’expérience Moyenne Jeune diplômé 30 Répartition des recrutements 19 % Jeune cadre 33 45 % Cadre expérimenté de plus de 5 ans d'expérience 41 36 % Globalement, toutes les catégories voient la fourchette de rémunérations à l’embauche reculer de 1 000 à 2 000 euros, pour les minima comme les maxima. Le recul le plus important est celui de la borne supérieure des rémunérations des cadres de 5 à 10 ans d’expérience, qui passe de 56 000 euros annuels à 53 000 euros (figure 13). Source : Apec, 2013 En k€ La tendance marquante de ces trois dernières années est le recul important des salaires planchers des jeunes diplômés : – en 2010, 10 % des rémunérations à l’embauche des jeunes diplômés étaient inférieures à 28 000 euros annuels ; – en 2011, cette borne a reculé à 25 000 euros et en 2012, à 23 000 euros. Les reculs les plus importants, qui ont une incidence sur le niveau global des salaires les plus élevés, concernent certainement les cadres ayant plus de 10 ans d’expérience. Mais leur faible effectif ne permet pas de donner des statistiques fiables pour cette catégorie. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 41 –4– LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN Les valeurs médiane et moyenne ayant pour leur part peu évolué, cela signifie que ce ne sont que les salaires les plus bas qui ont baissé, pendant que la plupart des autres rémunérations à l’embauche augmentait. L’explication réside en partie dans le recrutement en 2012 de candidats titulaires d’un diplôme de technicien supérieur en lieu et place d’un diplôme d’ingénieur, entrainant l’augmentation de la part des salaires inférieurs à 25 000 euros. Par exemple, une offre dont l’intitulé mentionnait « ingénieur Java / Javascript » et annonçait un salaire de « 30 K€ brut /an » a donné finalement lieu au recrutement d’un cadre titulaire d’un diplôme de technicien, le recruteur expliquant le niveau de la rémunération, 24 000 euros, « Parce qu’on n’a pas recruté un ingénieur expérimenté mais un technicien supérieur peu expérimenté ». Même chose pour une offre en vue de recruter un ingénieur LAMP, avec un salaire annoncé de 30 000 euros, qui a au final aboutit au recrutement d’un candidat titulaire d’un diplôme de technicien supérieur avec une rémunération à l’embauche de 26 000 euros. –Figure 13– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes selon l’expérience en k€ : Comparaison 2010, 2011 et 2012 Cadres expérimentés (plus de 10 ans d'expérience) Cadres expérimentés (5 à 10 ans d'expérience) 55 Jeunes diplômés 42 43 42 40 36 37 36 30 28 31 30 25 2010 2011 *effectif insuffisant 42 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 35 28 34 28 33 56 53 42 32 30 43 43 40 9e décile Médiane 30 27 28 30 1er décile 23 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012 2010 2011 2012* Source : Apec, 2013 Jeunes cadres (1 à 5 ans d'expérience) 65 63 L’augmentation de la part des jeunes cadres parmi les cadres recrutés en 2012 renforce le mouvement de baisse observé au niveau global. En effet, les cadres ayant moins de 5 ans d’expérience ont représenté près des deux tiers des recrutés dans les ESN en 2012 contre 58 % en 2011. La dégradation des conditions financières à l’embauche dans les ESN porte essentiellement sur les cadres sans emploi5 au moment du recrutement : la rémunération à l’embauche en 2012 s’établit pour eux à 34 000 euros en moyenne (contre 38 000 euros en 2011), quand pour les cadres en activité le recul est moindre, de 41 000 euros en 2011 à 39 000 euros en 2012 (tableau 26). 5. Les données selon la situation professionnelle sont établies hors jeunes diplômés, ceux-ci se trouvant en très grande majorité sans emploi lors du recrutement considéré. Moyenne 1er décile Médiane 9e décile En activité 39 28 38 53 Sans emploi 34 26 33 41 En k€ En termes d’amplitude des fourchettes de rémunération, 80 % des rémunérations à l’embauche des cadres en activité au moment du recrutement se situent dans une fourchette de 28 000 à 53 000 euros en 2012, contre 30 000 à 54 000 euros en 2011 ; le recul est limité (figure 14). En revanche, pour les Source : Apec, 2013 – Tableau 26– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes en 2012 dans la fonction informatique selon la situation professionnelle au moment du recrutement (hors jeunes diplômés) cadres sans emploi au moment du recrutement, cette baisse est spectaculaire : de 28 000 à 47 000 euros en 2011, la fourchette de rémunération est passée à 26 000 à 41 000 euros. Ces derniers représentant 40 % des recrutés hors jeunes diplômés, c’est aussi un facteur explicatif de la baisse globale. –Figure 14– Rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes selon la situation professionnelle au moment du recrutement (hors jeunes diplômés) en k€ : comparaison 2011 et 2012 54 53 47 41 38 30 2011 28 2012 Cadres en activité 38 33 9e décile 26 1er décile Médiane 28 2011 2012 Cadres sans emploi Source : Apec, 2013 39 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 43 –4– LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN –LES ÉLÉMENTS SUPPLÉMENTAIRES AU SALAIRE SONT RÉDUITS EN 2012– – Tableau 27– Eléments attachés à la rémunération en 2012 (plusieurs réponses possibles) Intéressement 30 % Téléphone portable 29 % Prime variable 26 % Participation 23 % Abondement du plan d'épargne 13 % Voiture 5% Retraite par capitalisation 5% Plan d'actionnariat 1% Stock-Options 1% Aucun 28 % Source : Apec, 2013 Alors que l’intéressement et la participation, liés à une obligation légale ou un accord d’entreprise, sont distribués dans des proportions assez proches des autres années, les autres éléments attachés à la rémunération sont proportionnellement moins attribués en 2012 qu’en 2011 (tableau 27). Même l’attribution d’un téléphone portable est en baisse, 29 % en 2012 contre 36 % en 2011, après, il est vrai, une augmentation de +12 points entre 2010 et 2011. En conséquence de cette moindre distribution d’éléments complémentaires à la rémunération, 28 % des embauches n’ont donné lieu à aucune attribution d’élément supplémentaire. –PLUS DES TROIS QUARTS DES RÉMUNÉRATIONS SONT CONFORMES À CE QUE LE RECRUTEUR AVAIT ENVISAGÉ– Dans le cas des ESN, le salaire à l’embauche n’est pas automatiquement comparé à la fourchette de salaires envisagée avec l’offre, du fait du faible lien direct entre les offres et les recrutements. Il est néanmoins demandé au recruteur si celui-ci est inférieur, équivalent ou supérieur à celui envisagé au moment du recrutement. S’il n’est pas équivalent, il en est demandé la raison au recruteur. Ainsi, 79 % des salaires des cadres obtenus à l’embauche dans les ESN sont déclarés conformes à ce qui était envisagé en amont du recrutement (tableau 28) : 14 % sont supérieurs et seuls 7 % sont déclarés comme inférieurs. Ces proportions sont sensiblement les mêmes pour les domaines de l’informatique de gestion et l’informatique web, sites et portails internet, avec respectivement 80 % et 81 % de rémunérations équivalentes à celles envisagées. Par rapport à 2011 (figure 15), la part des salaires conformes aux anticipations des recruteurs a augmenté de 7 points. Cette augmentation est due à une moindre proportion de salaires inférieurs aux prévisions (-2 points) mais surtout de salaires supérieurs (-5 points). – Tableau 28– Comparaison du salaire à l’embauche et du salaire envisagé pour le recrutement sur offres de postes cadres en 2012 44 Équivalent Supérieur Informatique de gestion 8% 80 % 12 % Informatique web, sites et portails internet 5% 81 % 14 % Total ESN 7% 79 % 14 % APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Inférieur –Figure 15– Comparaison du salaire à l’embauche et du salaire envisagé pour le recrutement sur offres de postes cadres 82 % 6% 2011 2012 9% 12 % 72 % 7% 19 % 79 % Inférieur Équivalent 14 % Source : Apec, 2013 2010 Supérieur –LES FACTEURS D’AJUSTEMENT DES SALAIRES– S’agissant des profils de jeunes diplômés recrutés sur des postes cadres ou de jeunes cadres, la majorité des recrutements de cadres sont réalisés à des salaires à l’embauche équivalents à ceux envisagés en amont (respectivement à 83 % pour les jeunes diplômés et 82 % pour les jeunes cadres). Les rémunérations des cadres expérimentés sont conformes à ce qui était envisagé dans les trois quarts des cas (tableau 29). – Tableau 29– Comparaison des salaires des cadres à l’embauche par rapport aux salaires envisagés selon l’expérience de la personne recrutée en 2012 Équivalent Supérieur 10 % 83 % 7% Jeune cadre 8% 82 % 10 % Cadre expérimenté de plus de 5 ans d'expérience 5% 74 % 21 % Jeune diplômé Source : Apec, 2013 Inférieur APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 45 –4– LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN La situation professionnelle du cadre au moment de son recrutement joue en 2012 de façon inverse aux années précédentes, même si en 2011, la meilleure position des cadres sans emploi pour négocier leur salaire avait déjà été soulignée : les cadres sans emploi sont proportionnellement plus nombreux à obtenir un salaire équivalent ou supérieur à ce qui était envisagé, 97 % contre 92 % (tableau 30). Trois facteurs peuvent expliquer cette situation : – le poids des cadres expérimentés parmi les cadres sans emploi (rappelons que les jeunes diplômés ne sont pas pris ne compte ici). L’expérience compenserait la situation professionnelle défavorable ; – faute de trouver les profils de cadres expérimentés « idéaux » en poste, les recruteurs des ESN se sont aussi tournés davantage vers les profils de cadres sans emploi ; – le fait d’être demandeur d’emploi est peut-être moins stigmatisant en période de mauvaise conjoncture économique dans ce secteur qui, d’ordinaire, tend à favoriser les cadres en activité. – Tableau 30– Comparaison du salaire à l’embauche par rapport au salaire envisagé selon la situation professionnelle de la personne recrutée (hors jeunes diplômés) Équivalent Supérieur En activité 8% 76 % 16 % Sans emploi 3% 82 % 15 % –LES NIVEAUX DE RÉMUNÉRATIONS À L’EMBAUCHE SONT PROCHES DES ANTICIPATIONS– Pour des raisons liées aux procédures de recrutement des ESN (cf. méthodologie), comparer un à un le salaire obtenu avec la fourchette envisagée avec l’offre n’est pas fiable. Toutefois, la comparaison est possible, en mettant en parallèle la moyenne des fourchettes de salaires envisagés avec l’offre et la moyenne des rémunérations effectivement obtenues. Quel que soit le domaine considéré, les rémunérations finalement obtenues sont d’un niveau proche de celles envisagées avec l’offre, l’écart n’excédant jamais 1 000 euros (tableau 31). Les ajustements, au global, se compensent. – Tableau 31– Comparaison des fourchettes envisagées avec les offres et des rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes par fonction Source : Apec, 2013 En k€ 46 Moyenne des fourchettes de salaires envisagées Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe Informatique de gestion 35 34 Informatique web, sites et portails internet 34 35 Total ESN 36 35,5 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Inférieur En effet, ces ajustements sont plus importants si l’on considère les niveaux d’expérience. Les jeunes diplômés, recrutés sur des postes cadres dans les ESN, le sont en moyenne à 30 000 euros, en se positionnant sur des offres d’emploi dont le salaire moyen prévisionnel était de 34 000 euros. Pour les jeunes cadres, le différentiel n’est plus que de 2 000 euros. Et pour les cadres expérimentés, le rapport s’inverse, la rémunération obtenue étant supérieure de 2 000 euros en moyenne à celle envisagée avec l’offre d’emploi (tableau 32). – Tableau 32– Comparaison des fourchettes envisagées avec les offres et des rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes selon l’expérience de la personne recrutée en 2012 En k€ Moyenne des fourchettes de salaires envisagées Source : Apec, 2013 Jeune diplômé 34 Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe 30 Jeune cadre 35 33 Cadre expérimenté de plus de 5 ans d'expérience 39 41 Cette comparaison permet de constater que la capacité à négocier du candidat est indépendante de sa situation professionnelle au moment du recrutement. En revanche, le niveau de salaire dépend de la situation professionnelle du candidat (tableau 33). En effet, il y a peu d’écart entre le salaire obtenu et celui envisagé, quelle que soit la situation professionnelle du cadre finalement recruté. Néanmoins, les cadres en activité ont été recrutés sur des offres d’emploi dont la rémunération envisagée est supérieure à celle des offres sur lesquelles les cadres sans emploi se sont positionnés et ont été recrutés. – Tableau 33– Comparaison des fourchettes envisagées avec les offres et des rémunérations à l’embauche brutes annuelles fixes selon la situation professionnelle de la personne recrutée (hors jeunes diplômés) en 2012 Source : Apec, 2013 En k€ Moyenne des fourchettes de salaires envisagées Rémunération à l’embauche brute annuelle fixe En activité 38 39 Sans emploi 34 34 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 47 –4– LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN –L’EXPÉRIENCE EST LE PRINCIPAL MOTIF D’AJUSTEMENT DU SALAIRE– Alors que les recruteurs des ESN se différenciaient en 2011 des autres secteurs d’activité en citant plus souvent le marché que les caractéristiques des candidats comme facteur explicatif des ajustements, en 2012, ils citent à nouveau l’expérience comme principale raison de ces ajustements (tableau 34). En effet, le niveau d’expérience différent de celui envisagé est cité dans presque la moitié des cas d’ajustements, à la hausse comme à la baisse. En revanche, la difficulté à trouver le profil recherché passe de 53 % des ajustements à la hausse en 2011 à 22 % en 2012. La situation économique et la re- montée du nombre de candidatures minimisent cette citation, même si un ajustement en termes d’expérience professionnelle de la personne recrutée résulte souvent de la situation sur le marché de l’emploi, nombre des motifs avancés entrant en résonnance les uns avec les autres. Néanmoins, le profil des candidats recrutés en 2012 étant moins souvent conforme aux souhaits initiaux du recruteur en termes d’expérience professionnelle qu’en 2011, il est normal que cela ait des répercussions en termes d’ajustement de la rémunération. – Tableau 34– Explications des ajustements du salaire à l’embauche par rapport au salaire envisagé en amont du recrutement en 2012 (plusieurs réponses possibles) Source : Apec, 2013 Motifs des ajustements de tous types 48 Motifs des ajustements à la hausse Niveau d'expérience différent de celui envisagé / ancienneté 47 % 38 % Difficulté à trouver le profil recherché/ Manque de candidatures 15 % 22 % Peu d'adéquation entre le profil recherché et profil du candidat 13 % - Parfaite adéquation entre le profil recherché et profil du candidat 12 % 17 % Alignement du salaire sur la réalité du marché 8% 12 % Niveau de compétences différent de celui envisagé 5% 6% Alignement du salaire sur les prétentions salariales du candidat 5% 6% Niveau d'études/de diplôme différent de celui envisagé 5% 2% Ajustement après négociation avec le candidat 4% 5% Alignement du salaire à la grille des salaires / Politique de l'entreprise 2% - - 3% Définition du profil ayant changé au cours du recrutement APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE –LA MOITIÉ DES CADRES RECRUTÉS ONT LE NIVEAU D’EXPÉRIENCE SOUHAITÉ PAR LES RECRUTEURS– Expérience professionnelle Équivalente 51 % Moins importante 25 % Plus importante Différente Ne sait pas 8% 14 % 2% 100 % Niveau de diplôme Équivalent 79 % Moins élevé 11 % Plus élevé 3% Pas de diplôme attendu 6% Ne sait pas 1% 100 % Nature du diplôme Équivalente 75 % Autre 14 % Pas de diplôme attendu Ne sait pas 9% 2% 100 % Source : Apec, 2013 Le jugement global des recruteurs est au final assez proche des écarts en termes d’expérience : ils sont la moitié à juger qu’il n’y a pas d’écart entre le profil recherché et celui recruté (51 % soit -5 points par rapport à 2011). Et quand ils jugent qu’il y a un écart, rares sont ceux à le trouver important (tableau 36). – Tableau 35– Les écarts entre le profil recherché et le profil recruté en 2012 – Tableau 36– Ecart entre le profil recherché et le profil recruté : jugement global du recruteur (2012) Non 51 % Oui, un écart faible 40 % Oui, un écart important 9% Source : Apec, 2013 A peine plus de la moitié des cadres recrutés par les ESN en 2012 ont une expérience professionnelle conforme au profil recherché, 51 % contre 61 % en 2011. Cette baisse de 10 points se reporte essentiellement sur des profils moins expérimentés (+4 points) ou ayant une expérience différente de celle souhaitée (+4 points). Le fait que les recrutés soient plus souvent sous dimensionnés ou atypiques (expérience différente) peut expliquer, combiné à une conjoncture économique difficile, que les salaires à l’embauche des ESN aient été moins souvent ajustés à la hausse, et au final, plus faibles en 2012 qu’en 2011 (tableau 35). En termes de diplômes, les souhaits des recruteurs sont largement satisfaits, à 79 % pour ce qui est du niveau de diplôme et à 75 % pour ce qui est de sa nature. APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 49 –4– LES SALAIRES À L’EMBAUCHE DANS LES ESN –L’EXPÉRIENCE A UN IMPACT SUR LES AJUSTEMENTS DE SALAIRES– C’est dans les cas où l’expérience du cadre recruté est plus importante que celle envisagée que les ajustements de salaires sont les plus nombreux : dans plus de la moitié des cas, le salaire est ajusté à la hausse. Les cadres sous-dimensionnés en termes d’expérience font face à une plus grande inertie, à leur avantage, puisque « seuls » 18 % d’entre eux voient leur rémunération à l‘embauche s’ajuster à la baisse de ce fait (tableau 37). Logiquement, rares sont les ajustements du salaire quand l’expérience du candidat correspond à ce qu’attendait le recruteur, puisque dans 84 % des cas, le salaire à l’embauche sera équivalent à celui envisagé. En revanche, il est plus étonnant de constater que, quand l’expérience est de nature différente que celle attendue, le salaire est le plus souvent équivalent (88 %). Et il a été beaucoup plus difficile en 2012 qu’en 2011 pour les cadres de valoriser financièrement cette expérience autre (+11 points). – Tableau 37– Ajustement du salaire selon l’ajustement de l’expérience 2012 Position du salaire à l’embauche par rapport au salaire envisagé Équivalente Équivalente Supérieure Total 3% 84 % 13 % 100 % 18 % 74 % 8% 100 % Plus importante 3% 46 % 51 % 100 % Différente 5% 88 % 7% 100 % Moins importante 50 Inférieure APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Expérience professionnelle – ANNEXES– –5– 52 53 54 55 Rémunération annuelle brute fixe + commissions à l’embauche par fonction en 2012 par grande catégorie de fonction (hors ESN) Rémunération annuelle brute fixe + commissions à l’embauche en 2012 par fonction détaillée (hors ESN) Positionnement du salaire à l’embauche du cadre recruté en 2012 par rapport à la fourchette de salaires envisagée dans l’offre par fonction Rapprochement des salaires à l’embauche des cadres et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 par fonction APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE 51 –5– ANNEXES Moyenne 1er décile Médiane 9e décile Commercial, marketing 40 25 38 58 Communication, création 32 23 30 42 Direction d'entreprise 44 28 39 68 Etudes, recherche et développement 36 26 34 48 En k€ 52 Gestion, finance, administration 37 25 35 53 Informatique 38 27 36 53 Production industrielle-travaux et chantier 38 28 36 52 Ressources humaines 37 23 33 48 Santé, social, culture 43 29 38 70 Services techniques 37 26 35 53 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Rémunération annuelle brute fixe + commissions à l’embauche par fonction en 2012 par grande catégorie de fonction (hors ESN) Moyenne 1er décile Médiane 9e décile Administration des ventes et SAV 34 23 35 46 Chargé d’affaires, technico-commercial 41 27 40 58 Commercial 41 26 38 60 Commerce international 44 28 45 65 Direction commerciale et marketing 47 33 45 65 44 30 43 54 Marketing 39 28 35 58 Ventes en magasin 30 22 30 39 Communication 31 23 30 42 Adjoint, conseil de direction 38 28 37 48 Direction générale 48 27 43 70 ÉTUDE, RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT Conception, recherche 36 28 35 45 Études socioéconomiques 34 26 33 44 Projets scientifiques et techniques 37 26 35 50 Test, essai, validation, expertise 34 23 33 48 Administration, gestion, organisation 34 25 33 45 Comptabilité 34 23 33 45 Contrôle de gestion, audit 38 27 38 54 SERVIVES TECHNIQUES RESSOURCES HUMAINES PRODUCTION INDUSTRIELLE - TRAVAUX ET CHANTIER INFORMATIQUE DIRECTION GÉNÉRALE Direction régionale et d’agence GESTION, FINANCE, ADMINISTRATION COMMERCIAL, MARKETING En k€ Direction gestion, finance 47 28 43 65 Droit, fiscalité 34 23 33 50 Direction informatique 52 28 43 68 Informatique de gestion 38 28 37 48 Informatique industrielle 35 23 35 43 Informatique web, sites et portails internet 34 23 33 45 Maîtrise d’ouvrage et fonctionnel 45 30 41 65 Système, réseaux, données 38 27 36 55 Cadres de chantier 37 28 33 52 Cadres de production industrielle 38 29 36 50 Administration des ressources humaines 32 23 32 43 Développement des ressources humaines 36 26 35 48 Formation initiale et continue 32 23 30 45 Activités sanitaires, sociales et culturelles 43 29 38 70 Achats 38 28 36 50 Direction des services techniques 46 30 43 59 Logistique 38 25 35 58 Maintenance, sécurité 35 24 33 48 Process, méthodes 35 24 33 48 Qualité 37 25 35 53 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Rémunération annuelle brute fixe + commissions à l’embauche en 2012 par fonction détaillée (hors ESN) 53 –5– ANNEXES Positionnement du salaire à l’embauche du cadre recruté en 2012 par rapport à la fourchette de salaires envisagée dans l’offre par fonction 35 % 36 % 34 % 23 % 43 % Commercial 38 % 24 % 38 % Commerce international 29 % 32 % 39 % Direction commerciale et marketing 47 % 20 % 33 % Direction régionale et d’agence 37 % 34 % 29 % Marketing 27 % 31 % 42 % Ventes en magasin 28 % 50 % 22 % Communication 31 % 45 % 24 % Adjoint, conseil de direction 30 % 36 % 34 % Direction générale 42 % 23 % 35 % ÉTUDES, RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT Conception, recherche 55 % 18 % 27 % Études socioéconomiques 24 % 40 % 36 % Projets scientifiques et techniques 41 % 29 % 30 % Test, essai, validation, expertise 40 % 40 % 20 % Administration, gestion, organisation 24 % 42 % 34 % Comptabilité 23 % 29 % 48 % Contrôle de gestion, audit 35 % 20 % 45 % Direction gestion, finance 27 % 20 % 53 % Droit, fiscalité 42 % 29 % 29 % Direction informatique 17 % 32 % 51 % Informatique de gestion 40 % 33 % 27 % Informatique industrielle 39 % 40 % 21 % Informatique web, sites et portails internet 40 % 21 % 39 % Maîtrise d’ouvrage et fonctionnel 29 % 22 % 49 % Système, réseaux, données 27 % 30 % 43 % Cadres de chantier 42 % 26 % 32 % Cadres de production industrielle 28 % 29 % 43 % Administration des ressources humaines 18 % 45 % 37 % Développement des ressources humaines 31 % 37 % 32 % Formation initiale et continue 28 % 39 % 33 % Activités sanitaires, sociales et culturelles 23 % 43 % 34 % Achats 27 % 32 % 41 % Direction des services techniques 30 % 32 % 38 % Logistique 29 % 30 % 41 % Maintenance, sécurité 35 % 39 % 26 % Process, méthodes 40 % 26 % 34 % Qualité 25 % 35 % 40 % RESSOURCES HUMAINES PRODUCTION INDUSTRIELLE - TRAVAUX ET CHANTIER INFORMATIQUE DIRECTION GÉNÉRALE COMMERCIAL, MARKETING 29 % Chargé d’affaires, technico-commercial GESTION, FINANCE, ADMINISTRATION Dans le haut/ au-dessus de la fourchette Administration des ventes et SAV SERVICES TECHNIQUES 54 Dans la fourchette APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 En dessous/dans le bas de la fourchette En k€ Rapprochement des salaires à l’embauche des cadres et des fourchettes de salaires envisagées dans les offres en 2012 par fonction Rémunération à l'embauche brute annuelle fixe + commissions 33 33 34 Chargé d’affaires, technico-commercial 38 36 41 Commercial 37 32 41 Commerce international 41 42 44 Direction commerciale et marketing 47 42 47 Direction régionale et d’agence 44 40 44 37 38 39 Ventes en magasin 30 29 30 Communication 33 31 31 Adjoint, conseil de direction 39 38 38 Direction générale 49 47 48 Conception, recherche 38 36 36 Études socioéconomiques 34 34 34 Projets scientifiques et techniques 37 36 37 Test, essai, validation, expertise 35 34 34 Administration, gestion, organisation 34 34 34 Comptabilité 33 34 34 Contrôle de gestion, audit 37 38 38 SERVICES TECHNIQUES RESSOURCES HUMAINES PRODUCTION INDUSTRIELLE - TRAVAUX ET CHANTIER INFORMATIQUE DIRECTION GÉNÉRALE Marketing ÉTUDES, RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT Administration des ventes et SAV GESTION, FINANCE, ADMINISTRATION COMMERCIAL, MARKETING Rémunération à l'embauche brute annuelle fixe Direction gestion, finance 46 47 47 Droit, fiscalité 36 35 35 Direction informatique 47 49 52 Informatique de gestion 37 38 38 Informatique industrielle 35 35 35 Informatique web, sites et portails internet 35 34 34 Maîtrise d’ouvrage et fonctionnel 43 43 45 Système, réseaux, données 36 37 38 Cadres de chantier 37 36 37 Cadres de production industrielle 38 38 38 Administration des ressources humaines 31 32 32 Développement des ressources humaines 35 36 36 Formation initiale et continue 31 32 32 Activités sanitaires, sociales et culturelles 40 43 43 Achats 37 38 38 Direction des services techniques 44 45 46 Logistique 36 39 39 Maintenance, sécurité 35 35 35 Process, méthodes 35 35 35 Qualité 37 36 37 APEC – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE Source : Apec, 2013 Moyenne des fourchettes de rémunération proposées dans les offres En k€ 55 N° 2013-65 SEPTEMBRE 2013 – LES SALAIRES DES CADRES À L’EMBAUCHE– Plus de 5 000 entreprises ayant confié une offre à l’Apec en 2012 ont été interrogées sur ce recrutement, le profil de la personne recrutée, le salaire à l’embauche, mais aussi sur les écarts entre le salaire envisagé et celui réellement négocié au moment de l’embauche. En 2012, le salaire moyen à l’embauche s’élève à 36 000 euros. La dégradation de la situation économique et du marché de l’emploi a un effet sur les capacités des cadres à négocier en termes de niveau de salaires et d’ajustements ainsi que sur la capacité des entreprises à répondre aux exigences des candidats. Aussi, les salaires à l’embauche sont moins souvent ajustés à la hausse que l’an passé. ISBN 978-2-7336-0703-9 JUILLET 2013 Cette étude a été réalisée par le département études et recherche de l’Apec. Pilotage de l’étude : Laurence Bonnevaux. Analyse et rédaction : Caroline Legrand et Chloé Long. Maquette : Daniel Le Henry. Direction de l’étude : Raymond Pronier. Directeur du département : Pierre Lamblin. Le terrain a été confié à l’Institut CSA. ASSOCIATION POUR L’EMPLOI DES CADRES 51 BOULEVARD BRUNE – 75689 PARIS CEDEX 14 CENTRE DE RELATIONS CLIENTS 0810 805 805* DU LUNDI AU VENDREDI DE 9H À 19H www.apec.fr EDOBSA0057–09.13 *prix d’un appel local