Mise en page 1 - Le Paysan Tarnais
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LE PAYSAN TARNAIS - 22 JUIN 2006 10 dossiercuma ➜ RÉGLEMENTATION ➜ BILAN ➜ TÉMOIGNAGE EMPLOI, ENVIRONNEMENT, TECHNIQUE : LES ACTUALITÉS DES CUMA ➜ L'actualité des Cuma est chargée : évolution de la réglementation pour les salariés, bilan de la collecte "plastiques", le forum de la vigne en juillet… . Loi . LES CUMA RECONNUES GROUPEMENTS D'EMPLOYEURS ➜ La législation reconnaît la possibilité de mettre les salariés des Cuma à la disposition de ses adhérents. A près plusieurs mois de tractations, les Coopératives d'utilisation de matériel agricole (Cuma) sont satisfaites. Elles sont enfin reconnues comme groupements d'employeurs à part entière. La nouvelle a été annoncée lors de l'assemblée générale de la Fédération nationale des Cuma, le 30 mai à Paris. Un décret devrait prochainement voir le jour. " Une mesure de bon sens ", commente Pascal Ichanjou, directeur de la Fédération départementale des Cuma. " Faire des groupements d'employeurs directement dans les Cuma, voilà une vraie simplification administrative qui évitera de gérer deux structures en parallèle. Nous travaillons actuellement avec les services du ministère de l'Agriculture à l'élaboration de ce texte d'application. " Pour P. Ichanjou, cette mesure inscrite à l'article 58 IV et 27 V de la loi d'orientation comporte d'autres avantages que la simplification administrative : développer l'emploi en Cuma ou, du moins, procurer au salarié du travail toute l'année et améliorer les conditions de vie des agriculteurs en facilitant l'accès à la main d'œuvre salariée. Concrètement, que cela va-t-il changer ? " Dans les faits, pas grand chose, avoue P. Ichanjou. Cette pratique existait déjà mais elle n'était pas inscrite dans la loi". Le salarié embauché à la Cuma pourra dorénavant travailler pour le compte des adhérents avec le matériel de la coopérative ou celui de l'exploitation. Cette mise à disposition ne pourrait toutefois pas dépasser 30 % du montant de la masse salariale annuelle, le salarié devant travailler majoritairement pour le compte de la Cuma. Petite déception toutefois du côté des coopératives : celles-ci ont réclamé que le salarié de Cuma puisse faire 40 % de son temps annuel dans une exploitation et le reste pour le compte de la Cuma. Les changements structuraux des exploitations vont encore s'accentuer dans les années à venir avec les départs en retraite de nombreux agriculteurs. Face Dans le département, 4500 agriculteurs sur 6300 sont adhérents de Cuma. à cela, l'emploi partagé sous la forme de groupements d'employeurs est une alternative qui convient à de nombreux professionnels sur le département. Actuellement, on compte 22 Cuma qui emploient 34 salariés à temps partiel ou complet. Quinze d'entre elles ont accès à un salarié via un groupement d'employeurs. Autre bonne nouvelle, le ministère de l'Agriculture a reconduit les prêts bonifiés pour les Cuma alors qu'il était question de les supprimer il y a quelques mois. " Nous avons l'assurance du maintien de ces prêts grâce à une mobilisation importante au niveau national et aussi départemental. Nous avons remporté une première manche mais il faut encore que le taux de 3 % soit abaissé pour les rendre compétitifs" explique le directeur de la FDCuma qui table sur une indexation équivalente à celle des Jeunes agriculteurs, soit 2,5%. "C'est dans l'air" La mission première des Cuma, conçues à l'origine pour la mise en commun de matériels agricoles, s'étend. Si les coopé- ratives sont à l'origine de projets dans le domaine de l'emploi, elles travaillent aussi en faveur de l'environnement. " Cela fait dix ans dans le Tarn que nous avons procédé à une expérimentation sur l'évaluation de l'utilisation de l'huile végétale pure dans les tracteurs agricoles, rappelle P. Ichanjou. Dans le cadre de cette étude, nous avons mis en place une unité de production d'huile végétale à la Cuma Tera (Tarn énergies renouvelables en agriculture)". Une unité de pressage a aussi été démarrée par la Cuma de Pasdu-Rieu. Trois autres Cuma souhaitent s'équiper ainsi : la Cuma de Moularès, un groupe de Cuma sur le Ségala et la Cuma des Deux-Monts sur le Gréavi. Les autres réflexions des Cuma portent actuellement sur l'acquisition de chargeurs télescopiques pour les travaux de manutention et d'une désileuse automatique par un groupe d'éleveurs, ce serait "la première du département". La tendance est aujourd'hui à la rentabilité du travail. Le productivisme, dans le sens produire toujours plus, ne paraît plus de mise. Le directeur de la FDCuma affirme que l'adhésion à une Cuma est souvent devenue nécessaire pour pouvoir vivre de son métier, c'est-à-dire se dégager un revenu avec une bonne organisation du travail. "L'investissement en commun permet de réduire les charges de mécanisation, de disposer de machines très per- formantes et de limiter les risques à l'heure où l'on se pose des questions sur l'orientation des exploitations… L'agriculture de groupe permet aussi de maintenir le lien social sur le territoire. La Cuma, c'est dans l'air !" conclut-il. M.-A. HUCK Zoom sur… Les avantages d'un groupement d'employeurs Pour les chefs d'entreprises agricoles : ■ les salariés ont déjà une expérience acquise dans plusieurs entreprises différentes ; ■ le salarié est fidélisé auprès de ses employeurs ; ■ les coûts salariaux sont supportés seulement en proportion de l'utilisation effective des salariés ; ■ le chef d'entreprise est déchargé des tâches administratives. Pour les salariés du groupement : ■ ils ont un employeur unique, le groupement, ce qui est plus simple en matière de couverture sociale, que la situation du pluriactif ; ■ ils ont un seul contrat de travail, qui mentionne la liste des adhérents du groupement ; ■ ils sont couverts par une convention collective ; ■ ils bénéficient d'une plus grande sécurité de l'emploi, en raison de la dimension collective du groupement ; ■ ils enrichissent leurs connaissances du fait de la diversité des tâches accomplies chez les différents membres du groupement. LE PAYSAN TARNAIS - 22 JUIN 2006 11 dossiercuma . Portrait . EFFICACITÉ ET MAÎTRISE DES COÛTS ➜ La Cuma du Ruisseau d'Agros a deux objectifs : maîtriser les chantiers de récolte et améliorer la qualité du travail en maïs. n a commencé à sept en 1989. D'abord, on s'entraidait pour l'ensilage, puis il a fallu renouveler deux épandeurs que l'on avait acquis en co-propriété. On s'est dit : pourquoi pas créer une Cuma pour partager les machines, la main-d'œuvre, le savoir-faire et la convivialité ? Finalement, l'activité s'est développée avec l'aide de la Fédération des Cuma et de son directeur de l'époque, François Feraldo. En 1992, encouragée par sa réussite, la Cuma achète un pulvérisateur traîné, la première activité de la coopérative (tarif adhérent : 10,5 €/ha) " explique Jean-François Bellière, président de la Cuma du Ruisseau d'Agros qui se situe près de Graulhet. Aujourd'hui, elle compte 70 adhérents, majoritairement des éleveurs de bovins, dans un rayon de 15 km. La Cuma dispose de cinq machines (ensileuse, moissonneuse, pulvérisateur, presse et tracteur) et de divers outils de travail du sol. Les adhérents n'utilisent pas eux-mêmes les engins à moteur. Deux salariés et demi ont été embauché pour la conduite et l'entretien des machines. " L'organisation des chantiers suppose une bonne communication entre agriculteurs. Un tableau permet à chaque adhérent de pla- "O De gauche à droite : J.-L. Malpel, adhérent et salarié occasionnel, J.-F. Bellières, président, Thierry Roques, trésorier, G. Condat, adhérent, devant le pulvérisateur de la Cuma. nifier à la semaine les surfaces mises en chantier ". Le point fort de cette structure selon son président : le partenariat avec les Cuma voisines qu'elle a tissé au fil des années, ceci pour une bonne efficacité et la maîtrise des coûts. La réflexion en commun commence dès le choix des machines de façon à disposer de matériels complémentaires, adaptés aux travaux de chaque membre. Par exemple, la Cuma cantonale de Graulhet assure une prestation de séchage de céréales après récolte avec possibilité pour les adhérents de reprendre son propre maïs. " C'est une activité peu répandue dans le département", souligne-t-il. Dans le contexte actuel haussier du prix de l'énergie fossile, la Cuma can- tonale souhaite s'engager dans la voie des énergies renouvelables pour alimenter le séchoir, "un nouveau débouché pour les adhérents". Des projets La Cuma du Ruisseau d'Agros projette de créer une aire de lavage pour le pulvérisateur afin de récupérer les eaux usées. "Nous n'avons pas encore trouvé de solution miracle, les volumes d'eau à gérer étant trop importants". Autre projet : s'équiper d'un système de guidage GPS pour améliorer la précision du travail du sol et les traitements. Une baisse d'activité a été constatée depuis 2003. Les responsables l'imputent à la sécheresse, à la hausse du carburant et à la baisse des prix payés au producteur. "Le groupe nous permet d'aborder l'avenir un peu plus sereinement. Grâce à la Cuma, on partage les outils et on évite de capitaliser à mauvais escient. Ce type de fonctionnement facilite l'installation de jeunes agriculteurs". Au-delà de l'aspect économique, J.F. Bellière insiste sur l'aspect humain. "Nous essayons d'organiser un repas à l'occasion de l'assemblée générale. Cette année, cela ne s'est pas fait. C'est dommage !" regrette-t-il. Avec l'agrandissement des exploitations, la Cuma connaît des mouvements, certains adhérents se posant la question de réinvestir seuls. " En tant que responsables, notre mission sera de les convaincre de continuer à travailler en Cuma. L'organisation en groupe apporte plus de sécurité et de sérénité". M.-A. HUCK . Evénement . LE FORUM DE LA VIGNE LE 4 JUILLET À PEYROLE ➜ Le rendez-vous des professionnels de la viticulture pour s’informer, échanger et repérer des stratégies gagnantes. es fédérations départementales des Cuma de la HauteGaronne, du Tarn et du Tarn-etGaronne s'associent à l'ITV Midi-Pyrénées, au réseau des Chambres d'Agriculture et au Domaine expérimental viticole tarnais pour l'organisation d'un journée vigne, le mardi 4 juillet au V'Innopôle. Ce rendez-vous professionnel s'adresse aux viticulteurs et professionnels de Midi-Pyrénées et au-delà à l'ensemble des agriculteurs. Cette manifestation proposera des démonstrations de matériels, des rencontres techniques, des débats d'actualité… ce soit pour la préparation du produit ou pour la mise en marché. Intervention de Michel Carrère du CIVSO à propos des ambitions du bassin Sud-Ouest, et questions aux élus. Des mini-forums seront aussi Ateliers techniques ■ Pulvérisation : diagnostics, entretien et réglages des pulvérisateurs, maîtrise des effluents phytosanitaires. L'actualité de la législation. Témoignages et préconisations. ■ Entretien du sol : limitation des doses d'herbicides par l'utilisation d'interceps ou de systèmes de détection. Principaux types d'outils, critères de choix, réglages importants et stratégies d'utilisation. Coûts liés à l'entretien du sol. ■ Travaux en vert : intérêt agronomique de l'épamprage et de l'effeuillage. Impact des tra- Reussir L vaux en vert sur les vins. Matériels existant sur le marché, principales techniques, coûts. ■ Charges de mécanisation : combien ça coûte ? les clés du raisonnement et de l'analyse économique. Références avec Mécagest, témoignages de Cuma, calcul de charges en direct. ■ Effeuilleuse : 6 constructeurs, essai préalable. ■ Releveuses, rogneuses, épampreuses mécaniques en exposition. ■ Autres nouveautés des constructeurs : démonstration en fin de journée. Forum-débat Démonstrations ■ Pulvérisateurs : diagnostic, injection directe, panneaux de confinement en tunnel, enjambeurs. ■ Matériels d'entretien du sol : désherbage thermique, travail intercep, scarificateur-cultiplow. Après la présentation du contexte Sud-Ouest, des témoignages de démarches collectives originales, pour la production avec les machines en commun, pour l'organisation optimale de la récolte avec la cave, et aussi pour la commercialisation, que organisés : automatismes et polyvalence des matériels, affectation parcellaire, relations Cumacave… Entrée gratuite, renseignements FDCUMA : 05 63 48 83 14 FDCUMA 12 dossiercuma LE PAYSAN TARNAIS - 22 JUIN 2006 . Déchets . VIF SUCCÈS POUR LA COLLECTE “BI-PLASTIQUE” ➜ Jeudi 15 juin à Albi, la FDCUMA présentait le bilan de l'opération 2006 de collecte des plastiques agricoles usagés. n janvier 2006, la FDCUMA du Tarn prend la décision de réitérer l'opération de collecte des plastiques agricoles usagés pour la septième année consécutive, avec deux nouveautés : ■ la collecte, alors réservée aux seuls plastiques en polyéthylène (bâches, films de paillage, d'enrubannage, sac de 50kg, tuyau goutte à goutte), s'ouvre aux plastiques en polypropylène (sacs d'engrais de 500 kg et les ficelles) à la condition de ne pas mélanger les deux catégories de plastiques au moment de la collecte. Les points de collecte biplastique sont donc volontairement réduits aux points les plus régulièrement surveillés : les coopératives, magasins agricoles et les déchetteries. ■ la FDCUMA compte un nouveau partenaire : la société de recyclage ERI basée à Cahors. Sur les 200 tonnes de plastiques collectés en 2006, environ 80 tonnes ont été livrées à cette entreprise. Les 120 tonnes restantes ont été livrées à la Sopave, partenaire depuis le début de l'opération. La collecte en elle-même se déroule au mois d'avril. Grâce aux partenaires, 44 points de collecte ont pu être proposés cette année aux agriculteurs tarnais. Mais le travail ne s'arrête pas là. Après la récolte des plastiques, les premiers transports de recentrage sont organisés. Il s'agit de regrouper des plastiques en un site unique pour faciliter le transport final vers l'usine de traitement des plastiques. Seulement quatre sites de recentrage ont pu être mis en place : Alban, Fauch, St Pierre de Trivisy, et Castres. La manutention et les transports sur les points de collecte et les points de recentrage ont été assu- E Repères La collecte en quelques chiffres ■ 44 points de collecte ■ 4 points de recentrage ■ 21 voyages pour débarrasser ■ 200 tonnes collectées dont 166 t de polyéthylène et 33 t de polypropylène ■ 120 tonnes pour la Sopave ■ 80 tonnes pour ERI Les plastiques collectés sont conditionnés en balles rondes. rés par les responsables de CUMA, ainsi que par le GCO avec la collaboration de la coopérative de Graulhet, de la RAGT de Puylaurens et de la Sarl Ferrieu de Brassac. Une fois les recentrages effectués, les transports interdépartementaux s'organisent. Près de 120 tonnes de plastiques agricoles usagés, 2/3 polyéthylène, 1/3 polypropylène, ont été amenés à la Sopave en camions bennes. La société ERI est venue récupérer près de 80 tonnes de plastiques avec ses propres camions. Des volumes en augmentation La première collecte départementale a eu lieu en novembre 2000. Après quatre premières années assez stables à une moyenne de 60 tonnes, 2004, 2005 et 2006 ont vu les quantités collectées exploser pour atteindre aujourd'hui plus de 150 tonnes. Outre les volumes, la proportion de plastiques récupérés par rapport aux gisements est particulièrement parlante. D'après les chiffres donnés au dernier recensement du gisement de FPAU (Films Plastiques Agricoles Usagés) de 2003, la collecte de 2006 a permis de récupérer près de la moitié du gisement de polyéthylène et près d'un quart du gisement de polypropylène. Tous ces plastiques vont connaîtrent une seconde vie grâce à leur recyclage par les sociétés partenaires de la FDCUMA. S'inscri- Interview Trois questions à D. Lambrickx, directeur de l'usine ERI 2006. L'usine ERI est un site de recyclage de plastiques basée à Cahors. Nous transformons les plastiques collectés en copeaux et nous les exportons vers la Chine. La-bas, ces copeaux sont refondus et moulés pour l'industrie automobile. Didier Lambrickx. Le Paysan Tarnais : Vous êtes un nouveau partenaire de l'opération de collecte des plastiques agricoles usagés du Tarn, pouvez-vous nous présenter votre entreprise ? D. Lambrickx : Nous sommes une toute jeune société puisque notre activité a démarré en janvier PT : Comment s'est déroulée cette collecte ? D. Lambrickx : Pour un début, c'était très bien ! Le seul petit bémol vient des quelques mélanges entre plastiques en polyéthylène et en polypropylène, qui nous ont obligé à "retrier" les plastiques à l'arrivée des camions. Mais c'est normal pour une première fois. Avec les agriculteurs, nous avons fait le choix de la souplesse : tous n'ont pas encore le réflexe, donc tout vant dans une démarche de développement durable, cette opération aboutit à une gestion optimisée des déchets plastiques agricoles et participe à la préservation des matières premières. Un seul petit regret : la qualité de la collecte n'était pas encore parfaite. Si l'ouverture de la collecte aux plastiques en polypropylène semblait être un beau progrès, certains agriculteurs n'ont pas joué le jeu et les plastiques ont été largement mélangés. Idéalement, il faudrait réaliser deux collectes distinctes ; la première réservée aux plastiques en polyéthylène, la seconde réservée aux plastiques en polypropylène pour éviter ces mélanges, mais le coût en serait nettement plus important. La collecte serait d'autant plus efficace si elle se déroulait tout au long de l'année à des endroits surveillés : pourquoi pas les déchetteries. ce qui peut être collecté est déjà positif. Et demain, quelles perspectives ? PT : Etes-vous prêt à renouveler l'opération ? D. Lambrickx : Bien entendu ! Cette année nous avons récupéré 80 tonnes de plastiques et notre parc total est de plus de 5 000 tonnes. Nous sommes donc toujours preneurs de volumes supplémentaires. En outre, nous sommes autonomes dans le transport et bientôt dans la presse des plastiques. Non seulement, c'est intéressant pour nous financièrement, mais nous apportons aussi une aide logistique à l'opération. Tout le monde est gagnant ! Les résultats le montrent, cette opération connaît un véritable succès. Comme l'explique JeanLuc Cantaloube, président de la PROPOS RECUEILLIS PAR S. LENOBLE FDCUMA, "les hommes sur le terrain ont pris l'habitude du geste !" Au regard de cette mobilisation, on peut dire que cette collecte est aujourd'hui reconnue d'utilité publique au-delà du milieu agricole. Ceci dit, sa réussite tient surtout au fait que l'initiative venait des agriculteurs et que leur motivation reste forte. "Aujourd'hui notre problème est d'ordre financier", souligne Jean-Luc Cantaloube. En effet, pour la première année, la structure a fait appel à des établissements publics pour faire face aux frais liés au transport. La FDCUMA a sollicité 25 établissements publiques, identifiés comme ayant une sensibilité environnementale et sur le territoire desquels les plastiques sont collectés. Seulement une dizaine ont accepté de participer. En outre, depuis 2006, la FDCUMA ne touche plus de financement européen pour l'animation de l'opération. En l'absence de véritable politique nationale volontariste, élargir le champ des partenariats devient donc indispensable à la poursuite de l'opération. Les débouchés sont connus, l'organisation pourrait se décliner de façon identique à l'opération Ocabidon organisée par Adivalor, filière de gestion des déchets phytosanitaires professionnels, … Mais aujourd'hui, en dehors des initiatives locales, rien ne permet de financer l'élimination des Films Plastiques Agricoles Usagés. ➜ Collecte des plastiques agricoles : évolution du tonnage de 2000 à 2006 S. LENOBLE ET FDCUMA