Voix d`Exils: le film !,«Sans la communication, on est prisonnier de
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Voix d`Exils: le film !,«Sans la communication, on est prisonnier de
Voix d’Exils: le film ! Keerthigan Sivakumar lors du tournage du film. Photo: Voix d’Exils Comprendre ce qu’est Voix d’Exils en moins de 8 minutes : c’est le défi qu’a brillamment relevé Keerthigan Sivakumar, requérant d’asile d’origine sri-lankaise, qui s’est attelé à la production d’un film sur le blog. Après plusieurs mois de tournage, en 2013, lors desquels il a suivi les trois rédactions de Voix d’Exils, Keerthigan Sivakumar a finalisé ce projet exigeant à l’aide d’une équipe motivée. Visionnez en primeur le film en cliquant sur les liens qui se trouvent dans l’article. Passionné de cinéma et membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, Keerthigan Sivakumar s’est lancé dans la production d’un film sur le blog en mars 2013. Un défi d’envergure, car Voix d’Exils ne disposait ni du matériel adéquat, ni des compétences techniques pour mener à bien ce projet. Sa proposition a été accueillie très favorablement par les membres des différentes rédactions cantonales, ainsi que par plusieurs partenaires qui n’ont pas hésité à lui apporter leur soutien. Donner en priorité la parole aux membres des rédactions pour qu’ils racontent leur expérience du blog, mais aussi leur expérience de requérant d’asile en Suisse, telles sont les axes qui ont guidé les choix artistiques de l’auteur: des portraits serrés, des plans fixes sur des regards qui en disent long, des lèvres qui racontent. Pour Keerthigan Sivakumar, en plus de présenter le blog Voix d’Exils, ce film porte aussi un message plus général qu’il adresse aux spectateurs: «Ne préjuge pas qui je suis avant de me connaître. Je suis comme tout le monde. Regarde-moi comme une individualité et ne me réduis pas à une catégorie.» Pour visionner la version française du film, cliquer sur le lien suivant: http://youtu.be/uAVnobYaQQU Pour visionner la version anglaise du film, cliquer sur le lien suivant: http://youtu.be/hydE3gkv5e0 Pour voir le film en qualité supérieure: modifier le réglage qui se trouve au bas de la fenêtre Youtube au niveau du symbole en forme d’engrenage en augmentant la qualité de l’image jusqu’à 1080 p HD. Ce film est sous licence Creative Commons et peut être librement diffusé. Merci de partager largement les liens du film sur vos sites Internet et réseaux sociaux. Nous tenons ici à remercier chaleureusement nos partenaires sans lesquels ce film n’aurait jamais pu voir le jour. Un grand merci à Pôle Sud, à TV Bourdonette et à Alexi Sans S pour leur soutien. Omar Odermatt Responsable du blog Voix d’Exils Photos des coulisses du tournage La formation multimédia de Voix d’Exils au centre de formation « Le Botza ». Photo: Voix d’Exils. La rédaction intercantonale de Voix d’Exils. Photo: Voix d’Exils Interview. Photo: Voix d’Exils. Alexi sans S en train de finaliser le montage du film. Photo: Voix d’Exils. «Sans la communication, on est prisonnier de ses pensées» Nazli Cogaltay, réalisatrice du documentaire « LAL » D’origine kurde, Nazli Cogaltay ne parle pas un mot de français lorsqu’elle arrive en Suisse en 2010 pour y demander l’asile. Etrangère dans un pays inconnu, elle fait d’abord la douloureuse expérience de ne pas pouvoir communiquer avec sa société d’accueil, puis s’affranchit progressivement de son isolement grâce à ses efforts pour apprendre le français. S’inspirant de son vécu, elle décide alors de tourner un documentaire sur cette problématique. Intitulé « LAL » (muet en langue kurde) et tourné dans le canton de Vaud, son film donne la parole aux migrants et dévoile certaines difficultés qu’ils rencontrent. Interview de cette ancienne rédactrice de Voix d’Exils. Voix d’Exils : Qu’est-ce qui vous a motivée à réaliser ce documentaire? Nazli Cogaltay : A mon arrivée en Suisse, j’ai rencontré des difficultés à communiquer. Lors d’un entretien important, un malentendu concernant un mot mal interprété par mon interlocuteur m’a fait prendre conscience de l’importance de cette problématique de la communication. Par la suite, j’ai réfléchi et j’ai imaginé ce qu’endurent les personnes migrantes qui vivent en Suisse et qui n’arrivent pas à communiquer. C’est de là que ma motivation est née. Pourquoi avez-vous choisi de vous exprimer à travers la vidéo ? Pour des questions d’efficacité. La communication visuelle attire deux fois plus l’attention sur un fait ou un évènement qu’une émission radio. Et aussi, elle est plus crédible et permet de mieux atteindre mon public. Pourquoi ce titre « LAL » ( « Muet ») ? Je suis d’origine kurde, et « LAL » en kurde signifie « muet ». J’ai donné ce nom à mon documentaire, parce que les migrants ne peuvent pas s’exprimer à cause de la barrière de la langue. Ils doivent apprendre à parler une langue étrangère et, en attendant de pouvoir le faire, ils sont « LAL ». Pour vous, que signifie la communication? La communication permet de libérer ses idées et ses sentiments. A travers ce documentaire, j’ai essayé de montrer que sans la communication on est prisonnier de ses pensées, pour la simple raison qu’on ne peut pas se faire comprendre et comprendre l’autre. Une migrante d’origine kurde vivant en Suisse depuis trois ans m’a dit : « Quand je n’arrive pas à communiquer je me sens en insécurité ». Parler la langue du pays permet de s’intégrer. Quel message véhicule votre documentaire? Tout d’abord, je convie en particulier la population d’accueil, et aussi tous les migrants à le regarder. A travers les interviews des uns et des autres, j’ai fait ressortir la volonté des migrants de s’intégrer malgré les difficultés rencontrées, notamment en matière de communication. Où avez-vous tourné votre film? Je l’ai tourné au Centre de formation de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants à Longemalle, au foyer EVAM de Crissier, à la cathédrale de Lausanne et devant le centre d’enregistrement de Vallorbe. Comment avez-vous choisi les interviewés ? Mon choix s’est porté sur les migrants non francophones comme les Érythréens, les Tibétains, les Kurdes et les Afghans. Chaque intervention est accompagnée d’une musique provenant de leur pays d’origine. J’ai aussi filmé des professeurs, un responsable pédagogique et un psychiatre qui s’investissent dans le processus d’intégration des migrants en les aidant à parler et à écrire en français. Je profite de l’occasion pour remercier tous ces intervenants qui ont chacun apporté leur contribution pour la réalisation de ce documentaire. Financièrement, où avez-vous trouvé les fonds pour réaliser le tournage ? J’ai réalisé ce documentaire avec les moyens du bord. Où l’avez-vous déjà diffusé ? Deux fois au Centre de formation de l’EVAM à Longemalle, à l’association RERS à Lausanne, à Mozaïk à Appartenances, au centre socioculturel lausannois Pôle Sud, au Centre social protestant et au Gymnase de Chamblandes. Comment a réagi le public ? Du côté des migrants, ils retrouvaient leur quotidien, soit leurs problèmes de communication et soulignèrent l’importance de pouvoir communiquer avec leur société d’accueil. Du côté des autochtones, c’était une révélation pour beaucoup d’entre eux. Une Suissesse m’a confié à la fin de la projection : «Je n’ai jamais imaginé que les migrants souffraient autant de ne pas pouvoir communiquer, et moi qui pensais qu’ils vivaient assez heureux. J’étais loin de la réalité, jusqu’à ce que je visionne ce documentaire !» Y a-t-il d’autres projections prévues? Bien sûr, j’ai prévu de nouvelles projections, mais les dates et les lieux seront communiqués ultérieurement. En tant que réalisatrice de ce documentaire, êtes-vous satisfaite du résultat ? Oui ! Je n’ai pas réalisé un documentaire professionnel, mais avec le peu que d’argent que j’avais à disposition, je peux dire que mon objectif est largement atteint. A chaque projection, j’ai partagé des émotions, de l’enthousiasme et du plaisir avec le public. J’ai récolté beaucoup de soutiens et d’encouragements. C’est très touchant de savoir que mon message a bien passé. Ce tournage a-t-il fait évoluer votre regard sur la communication ? Dans mon expérience personnelle, j’ai vu l’importance de la communication et un documentaire en est sorti. En réalisant ce documentaire, j’ai rencontré de nombreuses personnes, mon réseau s’est élargi grâce à la communication. J’ai aussi appris à mieux communiquer. Pour moi, c’est un outil indispensable. Quand j’interviewais des migrants, certains étaient ouverts et d’autres non, faute de pouvoir s’exprimer. Mais ils faisaient un effort pour se libérer des maux qui les rongent. J’ai alors vu l’impact que pouvait avoir la communication sur une personne qui parle et l’autre qui l’écoute. Parlez-nous de vos projets ? « LAL » est en fait la première partie d’un documentaire qui en compte trois autres que je vais prochainement finaliser. Propos recueillis par : El Sam Journaliste à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils Infos: Pour visionner le film « LAL » de Nazli Cogaltay cliquez ici swissinfo.ch publie un article sur Voix d’Exils swissinfo.ch, la plateforme web internationale de la société de diffusion publique SRG SSR, a publié un article en arabe à propos de Voix d’Exils le 17 mars dernier. Interview d’Afif Ghanmi et Omar Odermatt de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils. Voix d’Exils : un média proposant une approche différente de la migration et des migrants en Suisse Article de Abdelhafidh Abdelli, Lausanne, swissinfo.ch, le 18 mars 2013 La rédaction vaudoise de Voix d’Exils démarre sa journée par la revue des titres de presse. Elle est suivie d’une discussion des principaux titres, avant de choisir les sujets à couvrir ou à approfondir. Photo : Hugues Siegenthaler Le blog Voix d’Exils est un média social en ligne développé par le Programme d’occupation Communication de l’Etablissement Vaudois d’Accueil des migrants (EVAM) avec un réseau de partenaires. Il se veut être « la voix des sans voix » en cherchant à produire d’autres approches de la question migratoire et une image alternative des migrants vivant en Suisse. Le rayonnement accru de ce site, s’apparentant davantage à un journal online, est dû à l’originalité de son message et à sa haute qualité professionnelle ; deux aspects que les responsables de ce blog ne cessent de nous les rappeler à chaque moment. Dès son lancement, ce média se voulait être un outil efficace de communication entre les migrants et la société d’accueil. Son but étant de promouvoir l’entente, de faciliter la compréhension et de renforcer les liens entre les migrants et la population suisse. Ce programme est également une des mesures permettant aux participants de s’occuper, de se former et de développer leurs compétences. Cela permet aussi de prévenir les effets négatifs qui découlent de la migration et de l’éloignement des migrants de leur famille et du pays. Une opportunité d’acquérir une formation et une expérience professionnelle Mais, comment l’EVAM, en tant qu’établissement public spécialisé dans l’accueil des migrants, a-t-il réussi à développer un projet médiatique de ce genre. Afif Ghanmi, l’un des coordinateurs des programmes d’occupation de l’Entité Intégration et Développement rattachée à l’Unité Encadrement de l’Etablissement Vaudois d’accueil des migrants. Photo : Hugues Siegenthaler La réponse selon Afif Ghanmi, l’un des coordinateurs des programmes d’occupation au sein de l’Entité Intégration et Développement de l’Unité Encadrement de l’EVAM, se trouve dans le règlement de ces mêmes programmes. Il explique que « ce blog est une mesure parmi d’autres, mise en place par notre Entité, qui est proposée aux migrants accueillis par notre établissement. Le blog Voix d’Exils s’inscrit dans ce cadre-là et constitue l’axe principal du travail du Programme Communication qui, d’ailleurs, est l’un de nos divers et nombreux programmes ». Quant aux objectifs à atteindre de ces programmes en général, cela se résume selon Afif Ghanmi: « à donner aux participants l’opportunité d’exercer un travail et de vivre une expérience pratique. Ce qui pourrait les aider d’une part, à développer des compétences professionnelles et donc de renforcer leur chance de s’insérer dans le monde du travail. D’autre part, les expériences vécues et les connaissances acquises pourraient être également utiles en vue d’un retour au pays ». Ces programmes ont aussi une dimension thérapeutique et préventive contre la fragilité psychologique et les troubles de comportement social, qui sont souvent liés à la migration d’un pays à un autre. Dans ce contexte, le blog Voix d’Exils donne à ses rédacteurs le sentiment d’être utile et leur apporte un élan positif dans leur vie. Or, chaque article rédigé par un migrant est, selon Omar Odermatt, Responsable de la rédaction du blog : « Un projet en soi, vu les compétences requises sur les plans linguistique et rédactionnel ; compétences que ne possèdent pas toujours les rédacteurs ». Dans un article publié récemment dans le quotidien Le Courrier, un des rédacteurs de Voix d’Exils, exprime ce que représente pour lui ce site : « Après la persécution endurée dans mon pays à cause de ma profession de journaliste, Voix d’Exils a été pour moi une sorte de thérapie et un soutien pour retrouver la confiance et le plaisir d’écrire et d’exercer ma profession. » Dans le même sens, Omar Odermatt affirme que « nous visons à ce que les rédacteurs qui participent à cette expérience réussissent à trouver une place d’apprentissage dans un média, et pourquoi pas à signer un contrat de travail et obtenir la carte de presse. » Besoin de communication Selon le Responsable de la rédaction du blog, il y a une autre raison qui a motivé le lancement du site Voix d’Exils. Celle-ci consiste « à donner une autre vision du phénomène migratoire, surtout que les médias parlent souvent des migrants d’une manière négative sans leur donner un droit de réponse. Les médias traitent parfois les problèmes d’une manière superficielle et s’arrêtent souvent sur les phénomènes les plus visibles, comme la violence et le trafic de drogues ; en négligeant l’examen des causes profondes qui se cachent derrière ces phénomènes. » D’un autre côté, le site ne se borne pas à soulever les contradictions des informations diffusées par les médias traditionnels, mais à éclairer d’autres aspects de la migration : la richesse que représente la diversité des cultures pour la société, et les retombées bénéfiques sur l’économie due à la participation et l’intégration des migrants, surtout que le quart de la population suisse est d’origine étrangère. Le besoin de communiquer, selon Omar Odermatt, n’est pas dirigé seulement vers l’extérieur, puisque les migrants ont besoin aussi de communiquer entre eux. En effet, le site Voix d’Exils s’est transformé au cours des trois dernières années, en une plateforme qui permet aux migrants d’exprimer leurs préoccupations et leurs espoirs en toute liberté. Bien que le projet soit destiné en premier lieu à la formation, le site Voix d’Exils a néanmoins réussit à inspirer le respect à ses lecteurs et à son public. Ce respect revient à l’application rigoureuse des principes de la Charte éditoriale, dans laquelle il est mentionné dans l’un des paragraphes que le blog est: « apolitique, sans appartenance partisane ou religieuse et respecte les principes déontologiques contenus dans la déclaration des devoirs et des droits des journalistes de la Fédération suisses des journalistes ». La version électronique du journal est la formule idéale Vu les circonstances spéciales des rédacteurs qui participent à ce projet, cette tribune médiatique a opté pour la formule électronique au lieu du papier. Omar Odermatt vante les qualités de ce choix et ses motivations : « le site internet procure une flexibilité que le journal papier n’a pas, et permet aussi la publication d’informations à notre convenance, sans être contraints par des délais de publication strictes. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’on fasse l’économie de la régularité et de la discipline ». En effet, le site Voix d’Exils est considéré plutôt comme un journal électronique qu’un site de communication sociale. En plus, il offre, selon Omar Odermatt, « un rayonnement plus vaste à nos publications qui atteignent le public suisse et potentiellement le public du monde entier. » De son côté, Afif Ghanmi souligne que : « le site procure une flexibilité à la publication des articles, qu’ils soient longs ou courts, et nous évite d’être sous la pression que nécessite les exigences de la poursuite de nouvelles fraîches. Ce qui nous laisse le temps pour veiller à la qualité de nos publications, et permet de travailler avec des rédacteurs qui vivent des situations instables. Il arrive que certains rédacteurs, par exemple, décident soudainement de quitter la Suisse, ou que d’autres cessent leur collaboration parce qu’ils ont trouvé du travail, ou obtenu une réponse favorable à leur demande d’asile, ou une réponse négative et sont alors contraints de rentrer au pays ». En donnant l’opportunité à de nombreuses personnes d’écrire et de commenter les publications, ce site contribue à dissiper les préjugés et à briser les idées toutes faites dans l’imaginaire du public. Engagement et professionnalisme Voix d’Exils ne se préoccupe pas seulement de défendre l’image des migrants, mais œuvre aussi à donner une vision différente des problèmes de société du point de vue des migrants. Afif Ghanmi souligne que « le fait que les rédacteurs appartiennent au groupe des migrants donne à ce site un avantage sur les autres médias. Premièrement, parce qu’ils sont au cœur de la source d’information, deuxièmement parce que les rédacteurs jouissent de la confiance des personnes interviewées qui les aident dans la production de leurs articles ». Omar Odermatt, Responsable de la rédaction du blog Voix d’Exils Photo : Hugues Siegenthaler « Les lecteurs qui visitent notre site remarquent l’engagement strict de nos rédacteurs et la méthode de travail journalistique choisie dans leurs enquêtes sur des phénomènes sociaux complexes. Par exemple, dans l’enquête sur l’exploitation sexuelle exercée sur des personnes fragilisées par une situation sociale difficile » affirme Omar Odermatt. Il commente cette enquête précisément en disant que « le rédacteur a réussi à éclairer une foule de vérités cachées que personne en Suisse n’aimerait voir .En plus, l’information que nous publions se distingue par la prédominance d’interviews. Nous faisons le choix de privilégier le dialogue direct avec les personnes concernées par les problèmes que nous abordons. Par exemple, l’enquête menée sur les passeurs et la migration clandestine à travers la Turquie et la Grèce. Ou l’exposé sur le parcours d’une jeune Rwandaise arrivée en Suisse pour fuir l’enfer du génocide perpétré dans son pays, qui a réussi à relever le défi en étudiant pour devenir infirmière, et qui travaille actuellement au Centre hospitalier universitaire de Lausanne. Elle consacre maintenant une bonne partie de son temps à aider les migrants à s’intégrer et à surmonter les difficultés. Ceci démontre que l’objectif principal de notre travail est de « donner la parole à ceux qui n’en ont point »». Mais, le plus important est peut-être l’acquisition par les participants lors de leur stage à Voix d’Exils d’une foule de compétences et d’expériences dans les domaines de la rédaction journalistique, de la communication et de l’informatique. Un bagage qui les aide à trouver du travail, ou à lancer leur propre site internet en Suisse ou dans leur pays d’origine. Expérience qui leur a appris à gérer leur temps et à prendre des initiatives. En fin de parcours, les participants se voient délivrer un certificat attestant des compétences acquises à Voix d’Exils. D’un journal à un site électronique (encart) L’histoire de Voix d’Exils remonte à plus de 12 ans. Au début, il a été publié sous forme de journal papier portant le nom « Le requérant », avant de prendre la dénomination de « Voix d’Exils ». Le journal a continué à être imprimé et distribué avec la participation des organismes concernés par l’accueil des migrants dans les cantons romands (de langue française) : Genève, Fribourg, Vaud, Neuchâtel, le Valais et le Jura. Avec le temps, les cantons de Fribourg, du Jura puis de Genève se sont retirés du projet pour diverses raisons. Ce qui a entraîné, début 2010, l’arrêt de la parution du journal sous sa forme papier. En 2010, il a été décidé de transformer le journal papier en un site internet -qui gardera le nom de Voix d’Exils – pour réduire les coûts de publication. Les frais d’impression ainsi économisés ont alors été affectés au paiement du salaire du nouveau Responsable de la rédaction du blog. Le Canton de Vaud a réussi à renouer des liens de collaboration avec certains de ses anciens partenaires : les cantons de Neuchâtel et du Valais. Dorénavant, le site est alimenté par trois rédactions cantonales, ce qui a resserré les liens de collaboration et a amélioré son rendement. Avec le temps, le site s’est transformé en une plateforme de communication directe permettant aux exilés résidant en Suisse et à toute personne le souhaitant de s’exprimer en toute liberté sur les questions en lien avec le thème de la migration et dans les trois langues du blog : le français, l’anglais et l’arabe. Un site interactif et participatif qui a produit un grand nombre d’articles d’investigation et d’information réalisés avec rigueur. Un résultat honorable (encart) Dès son lancement, le site internet Voix d’Exils n’a cessé de se développer et de s’étendre. Il est actuellement composé de trois rédactions cantonales dont le travail d’édition est coordonné par la rédaction vaudoise, ce qui assure la complémentarité des idées et des projets et ce qui permet d’alimenter en permanence le blog de nouveaux contenus. Les rédacteurs bénéficient d’un encadrement leur permettant d’aboutir la réalisation de leurs articles et participent activement aux réunions inter-cantonales réunissant les trois rédactions du blog à la fin de chaque semestre. Voici un résumé de ses activités en 2012. Au cours de l’année écoulée, Voix d’Exils a publié 74 articles, dont certains d’investigation fouillée. L’ensemble de ces articles traite de questions en rapport avec le thème de la migration, sur les plans national et international. Exemples, le phénomène de la prostitution sous contrainte et la traite d’être humains en Suisse, la couverture des travaux du Sommet de la francophonie qui s’est déroulé à Kinshassa en octobre 2012. Le site Voix d’Exils œuvre à diversifier ses supports d’information. Ainsi, l’année dernière, un premier film documentaire a été réalisé par M. Keerthigan Sivakumar, rédacteur du blog, qui a signé son film du pseudo « Sara Page ». Son court-métrage portait sur la transformation des murs d’’un centre d’hébergement pour requérants d’asile à Monthey, dans le canton du Valais. Il s’agissait d’une magnifique fresque qui a été peinte par des requérants d’asile et des habitants de la ville de Monthey. La participation active des rédacteurs du blog, l’année dernière, à la manifestation de la radio FM de la Caravane des quartiers, événement organisé par la Ville de Lausanne, était une excellente opportunité de couvrir l’événement et de diffuser l’information sur les ondes de la radio, mais également de dialoguer directement avec leurs homologues travaillant dans les services qui s’occupent des migrants. Les rédacteurs de ce média suivent également des cours et des formations périodiques dans les domaines de l’informatique, de la production audiovisuelle et multimédia, des techniques de rédaction journalistiques. Ces cours sont coordonnés par la rédaction valaisanne du blog, qui est rattachée au Centre de formation valaisan « Le Botza ». Ces évolutions du blog ont été accompagnées par un accroissement de la diffusion des informations produites par le site de Voix d’Exils ce qui a contribué à son rayonnement. Preuve en est l’augmentation constante du nombre des visiteurs du blog. Au mois d’août 2010 lors de la première année de son lancement, la fréquentation du blog atteignait 3’348 visiteurs. A la fin du mois de novembre 2012, Voix d’Exils comptait 25’316 visiteurs. Depuis son lancement, le blog comptabilise un total de 445’536 visiteurs en mars 2013. Texte traduit de l’arabe par Nouhad Odermatt-Kouéter Pour lire l’article original en arabe sur le site de swissinfo cliquez ici Abonnez-vous à Voix d’Exils: un clic suffit pour recevoir les alertes ! Des membres des rédactions valaisanne et vaudoise de Voix d’Exils à la sortie d’une journée de formation multimédia en Valais. Photo: Voix d’Exils. Voix d’Exils met à votre disposition un service d’abonnement gratuit qui vous permet d’être informé des dernières publications du blog. Souhaitez-vous être informé des nouvelles publications de Voix d’Exils? Rien de plus simple que d’utiliser le service d’abonnement courriel. Sur la page d’accueil du blog, en haut à droite, figure un champ intitulé « Abonnement courriel ». Pour vous inscrire, il vous suffit d’entrer votre adresse e-mail dans ce champ et de cliquer sur le bouton « s’abonner! ». Vous recevrez ensuite un e-mail vous demandant de confirmer votre abonnement en cliquant sur un lien. Cliquez sur le lien en question et voilà, le tour est joué ! Vous recevrez dorénavant en primeur les derniers articles publiés sur le blog. http://voixdexils.ch/ Omar ODERMATT Responsable de la rédaction de Voix d’Exils L’Evénement syndical publie un article sur Voix d’Exils L’Evénement syndical, journal romand suivant l’actualité du monde du travail avec un tirage de 62’000 exemplaires par numéro, a publié un article sur Voix d’Exils dans son édition du 27 février 2013. Intitulé La voix des « sans voix », l’article d’Aline Andrey donne la parole aux membres de la rédaction vaudoise et les questionne, notamment, sur leurs motivations à s’exprimer dans le blog. Téléchargez la version PDF de l’article en cliquant sur le lien cidessous: Evénement syndical