Samedi 23 Novembre 2013

Transcription

Samedi 23 Novembre 2013
MÉTÉO
UNE
NOUVELLE
VAGUE DE
FROID ARRIVE
Les chutes de pluie et la baisse des
températures se prolongeront jusqu’à
mardi prochain.
Lire en page 7 l’article
de Kheireddine Boukhalfa
Le Quotidien
Vendredi 22 - Samedi 23 Novembre 2013 n°3979 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
BENYOUNÈS RÉAFFIRME LE RECOURS AU DROIT DE PRÉEMPTION
«L’AFFAIRE
MICHELIN
N’EST PAS FINIE»
VISITE DU PREMIER MINISTRE DANS LA WILAYA
CHLEF À L’HEURE
DU BRÉSIL
« Je ne vous cache pas, par ailleurs, que ce qu’il y a de plus savoureux dans
cette qualification, c’est qu’elle se réalise pour la quatrième fois », a lancé
M. Sellal. L’allusion ne souffre d’aucun doute.
Lire en page 2
Lire en page 4 l’article de notre envoyé spécial Karim Aimeur
L’ÉCONOMIE DOPE LES RAPPORTS ENTRE ALGER ET PARIS
LA RECETTE
D’UNE EMBELLIE
Lire en page 3 l’article de Brahim Takheroubt
Cette offensive intervient dans un climat politique serein entre les deux pays. En témoignent
les visites du maire de Paris et celle très attendue du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
ATTENDU DU 24 AU 26 NOVEMBRE
Le maire de Paris
en visite à Alger
Il aura des discussions avec divers responsables
algériens, notamment
le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Lire en page 2 l’article de Walid Aït Saïd
FLN
LOUISA HANOUNE
QUALIFICATION DE NOTRE
EQUIPE NATIONALE AU BRÉSIL
POUR EN FINIR AVEC
L’INSTRUMENTALISATION
DES FOULES
TÉLÉPHONIE MOBILE ET 3G
LE CONSEIL «Les Etats-Unis COMMENT
OOREDOO RÉUSSIT
D’ETAT CONFORTE manient
Le tragique SA DÉMONSTRATION
GAGNER
SAÂDANI
la carotte
canular du
LA COUPE
et le bâton» DU MONDE football business
Volte-face du conseil d’Etat : il avait annulé
cette réunion la veille de sa tenue la
déclarant illégale, avant qu’un tribunal de
la capitale l’autorise, et le voilà qui la
déclare maintenant légale…
Lire en page 4
«On encourage les
Algériens à développer le
contenu», a affirmé le
directeur général de
Nedjma-Ooredoo, Joseph
Ged à Oran.
Lire en page 6 l’article
de Kaci Aggad
Lire en page 9 l’article
de Aïssa Hirèche
Lire en page 15 l’analyse
du Pr Chems Eddine Chitour
Lire en page 24 l’article
de Wahib Aït Ouakli
L’Actualité
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
ATTENDU DU 24 AU 26 NOVEMBRE
Le maire de Paris en visite à Alger
IL AURA DES DISCUSSIONS avec divers responsables algériens, notamment le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
I WALID AÏT SAÏD
’ A lgérie s’apprête à accueillir l’un de
ses fidèles amis ! Il a œuvré pour cons truire des passerelles entre elle et son
pays, la France. Il s’agit du maire de Paris,
Bertrand Delanoë. Celui-ci sera en visite à
Alger du 24 au 26 novembre.
Ce déplacement en terre algérienne, qui
sera l’une des dernières de M. Delanoë en
tant que maire de Paris, lui qui a renoncé à se
présenter à un troisième mandat, a pour
principal but de « promouvoir la coopération
entre Paris et la capitale algérienne », souligne la collectivité de la capitale française
dans un communiqué.
Accompagné par Pierre Schapira, adjoint
chargé des relations internationales, des
affaires européennes et de la francophonie, le
maire sortant aura des discussions avec
divers responsables algériens. Celles-ci porteront principalement autour des actions de la
ville de Paris dans le travail de mémoire
depuis 2001, notamment avec la commémoration annuelle de la répression sanglante du
17 octobre 1961 à Paris.
« Quand de nombreux Algériens ont été
tués alors qu’ils manifestaient pacifiquement
pour le droit à l’indépendance », est-il soutenu dans le même communiqué. Ainsi, le
jour de son arrivée, le maire de Paris rencontrera le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh.
Le maire et le wali visiteront ensemble le
Jardin d’essai d’El Hamma, principal espace
vert d’Alger, rénové avec l’appui de la ville de
Paris. Dans l’après-midi, le maire s’entretiendra avec Abdelmalek Sellal, Premier
ministre algérien.
Le lendemain, est prévu un entretien
entre Bertrand Delanoë et Ali Yahia
Abdennour, Président d’honneur de la Ligue
algérienne pour la défense des droits de
L
Ce déplacement en terre algérienne, sera l’une des dernières de Delanoë en tant
que maire de Paris
l’homme. Une rencontre est également prévue avec Tayeb Belaïz, ministre de l’Intérieur
et des Collectivités locales.
La visite du maire de Paris sera ainsi l’occasion de faire le bilan de la coopération bilatérale et d’examiner de nouvelles perspecti-
ves pour le partenariat entre Alger et Paris. Il
faut dire que depuis son intronisation à la
tête de la mairie de la capitale française,
M. Delanoë a travaillé pour le rapprochement
avec son homologue algérien. Ainsi, c’est sous
sa présidence que Paris et Alger ont signé un
accord d’amitié et de coopération en 2003.
C’est également sous son règne qu’a été effectuée la rénovation du Jardin d’essai du
Hamma. Ce dernier a été achevé en 2009 au
terme de quatre années de travaux de réhabilitation menés par la wilaya d’Alger avec
l’appui technique de Paris.
En plus de l’aide pour sa rénovation, des
agents de la direction des espaces verts et de
l’environnement (Deve) de la ville de Paris y
ont assuré des sessions de formation à la
reconnaissance florale auprès de 30 agents de
l’Ecole d’horticulture du Jardin d’essai.
Un Guide illustré de la flore algérienne a
été coédité par les deux villes en 2012.
Premier ouvrage du genre depuis les années
1960, c’est un outil précieux de sensibilisation des jeunes générations aux enjeux environnementaux.
Les deux capitales ont également créé en
2007 une Ecole de la propreté d’Alger, sur le
modèle de son homonyme parisienne.
Rattachée à l’établissement public NetCom
qui effectue la collecte des déchets ménagers,
elle assure chaque année la formation de plus
de 300 agents de la propreté, avec l’appui d’agents de la direction de la propreté et de l’eau
(DPE) de la ville de Paris.
Ce projet s’insérait dans un vaste programme de mise en place d’un schéma directeur de la gestion des déchets du GrandAlger, mené avec le Conseil général des
Bouches-du-Rhône et cofinancé par le ministère français des Affaires étrangères. Avec
Bertrand Delanoë, Alger et Paris, n’ont
jamais été aussi proches…
W. A. S.
ATTAQUE CONTRE LE JOURNAL LIBÉRATION
L’auteur de l’attentat était un récidiviste
IL A ÉTÉ INTERPELLÉ mercredi soir dans un «état semi-conscient» après une prise de médicaments qui ressemble à une
tentative de suicide.
I ABDELRIM AMARNI
’auteur présumé de coups de
fusil à pompe à Paris dans le
hall du quotidien Libération,
blessant grièvement un assistant
photographe, Abdelhakim Dekhar,
a été arrêté dans la nuit de mercredi à jeudi derniers. Il a été interpellé mercredi soir dans un «état
semi-conscient» après une prise de
médicaments qui ressemble à une
tentative de suicide, comme l’a
pensé le ministre français de
l’Intérieur, Manuel Valls.
Son arrestation, à BoisColombes, au nord-ouest de Paris,
met fin à une traque qui a mobilisé
toutes les forces de police de Paris
L
et ses environs. Né dans l’est de la
France dans une famille algérienne
de 13 enfants, et possédant la double nationalité, Dekhar avait été
impliqué dans une affaire retentissante des 30 dernières années.
Surnommé Toumi à l’époque, il
avait été condamné à quatre ans de
prison pour avoir acheté le fusil à
pompe ayant servi à l’équipée sanglante du couple Florence ReyAudry Maupin, qui avait fait cinq
morts, dont trois policiers, le 4 octobre 1994 à Paris.
Son empreinte ADN correspondait à celle du tireur qui a semé
lundi la terreur, avant d’ouvrir le
feu dans un quartier d’affaires et de
brièvement prendre un automobiliste en otage. Il s’était, quelques
jours plus tôt, introduit armé au
siège de la chaîne d’informations
télévisées en continu BFM TV.
Dekhar a été placé en garde à
vue pour tentative d’assassinat,
enlèvement et séquestration, a
annoncé le procureur de Paris,
François Molins.
Sa garde à vue qui ne peut durer
en tout que 48 heures a été prolongée jeudi d’un jour. Condamné en
1998 à quatre ans de prison,
Dekhar est bien l’ «auteur unique»
de l’équipée sanglante à Paris et en
banlieue parisienne selon le magistrat. Il a été dénoncé par un homme
qui l’hébergeait depuis juillet.
Le procureur de Paris a précisé
que les deux hommes s’étaient rencontrés à Londres il y a 13 ans où
Dekhar vivait
régulièrement.
Cheveux courts et lunettes à la
Malcolm X, il était, au début des
années 1990, un habitué des squats
fréquentés par les groupuscules
anarchistes et d’extrême gauche,
souvent sous étroite surveillance
policière. Au procès, il avait vainement tenté de persuader la cour
qu’il était «un agent de la Sûreté
militaire algérienne, chargé d’infiltrer les milieux autonomes pour en
débusquer d’éventuels intégristes.»
Condamné exactement à la durée
de sa détention provisoire, il avait
été libéré dans la foulée.
Selon une source proche de l’enquête, Dekhar, regrettant sans
doute son acte, aurait confié à la
personne qui l’hébergeait, rentrée
de voyage le jour de l’attaque à
Libération : «J’ai fait une connerie.» Dans des lettres retrouvées
par la police, le suspect a évoqué un
«complot fasciste» et dénoncé les
méfaits du «capitalisme» et la
«manipulation des masses par les
médias», a annoncé le procureur de
Paris, sans toutefois conclure qu’il
s’agissait là des mobiles de ses
actes. Dans une de ces lettres, il
évoque les conflits du Monde arabe,
selon une source proche du dossier,
tandis qu’une autre source mentionne des écrits «confus».
Le jeune assistant photographe
qu’il a blessé au thorax et à l’abdomen à Libération « va bien », selon
le directeur du journal, Nicolas
A. A.
Demorand.
BENYOUNÈS RÉAFFIRME LE RECOURS AU DROIT DE PRÉEMPTION
«L’affaire Michelin n’est pas finie»
’affaire Michelin, une affaire d’Etat ! Le
ministre
de
l’Industrie
Amara
Benyounès, a encore une fois affirmé la
détermination du gouvernement d’user de
son droit de préemption dans cette affaire.
En effet, en marge du forum d’affaires
algéro-italien organisé à Alger, Amara
Benyounès a estimé que l’entreprise française a outrepassé ses droits en bradant l’usine de pneumatiques. «Dans cette affaire,
Michelin a non seulement vendu l’usine endeçà de son prix réel, mais l’entreprise a aussi
cessé l’activité et mis les travailleurs au chômage », a affirmé avec colère le ministre de
l’Industrie. Cette nouvelle sortie de Amar
Benyounès vient ainsi conforter la position
du gouvernement dans le bradage de cette
usine qui a mis des centaines de travailleurs
au chômage. Le gouvernement ne reculera
pas ! M. Benyounès a également profité de ce
forum pour réfuter les arguments donnés par
L
gers. Par ailleurs, Amara Benyounès a tenu à
préciser que l’Etat algérien «renonce à user
de son droit de préemption lorsque les transactions opérées par les investisseurs étrangers ne menacent pas la pérennité de l’activité
et ne se font pas en-deçà de la valeur des
entreprises vendues.» Une façon voilée de dire
que cette transaction était une grande
arnaque ! Il faut dire que cette acquisition a
été un choc pour les travailleurs de cette
usine qui sont menacés de se retrouver au
chômage à cause de la cession d’activité décidée par le repreneur. Mécontents et se sentant trahis, les travailleurs de Michelin s’étaient remis au Premier magistrat du pays
auquel ils ont adressé une missive où ils
expliquent le « deal » entre Cevital et
Michelin. Les travailleurs affirment qu’en
s’associant avec Cevital, Michelin voulait
trouver une issue de sortie sans de trop
grands dégâts.Pour les travailleurs, le deal
l’acquéreur, à savoir le groupe Cevital, qui a
pris possession de 67% des parts de Michelin
pour 1, 7 milliard de dinars. « Il n’est pas
concerné par le recours au droit de préemption, puisque dans ce genre d’affaires, c’est le
vendeur et non l’acheteur qui est mis en
cause», a fait remarquer M.Benyounès.
«Nous n’avons rien contre Rebrab », a-t-il
tenu à souligner. « Ce que nous voulons, c’est
faire annuler une transaction non conforme à
la réglementation et faire respecter la légitimité du recours de l’Etat algérien au droit de
préemption », a t-il expliqué de façon claire et
nette. Il faut savoir que l’exercice par l’Etat
du droit de préemption a été introduit en
2009 par la loi de finances complémentaire
(LFC 2009), qui prévoit que l’Etat ainsi que
les entreprises publiques économiques disposent d’un droit de préemption sur toutes les
cessions de participation des actionnaires
étrangers ou au profit d’actionnaires étran-
2
est donc clair: «Michelin a trouvé en Cevital
une caution idéale pour la fermeture de son
usine.» Mais pour quelle contrepartie ? Les
travailleurs assurent que Cevital rachètera le
site de Bachdjarrah dont la superficie dépasse
28 hectares. «Issaâd Rebrab saute sur cette
affaire du siècle, en rachetant le site Michelin
Algérie à un prix plus que dérisoire, en contrepartie, Cevital s’engagera à l’aider à quitter
l’Algérie avec l’aval des autorités.» «Si
Michelin veulent quitter l’Algérie, qu’ils la
quittent (...) et si leur intention est de trouver
un partenaire, qu’ils trouvent un autre que
Rebrab qui veut prendre le terrain pour en
faire un dépôt pour la distribution de ses
sucreries...», réclamaient les travailleurs.
«Voilà donc que la grande ‘‘affaire’’ encore
une fois imaginée par Rebrab, ne passera pas
cette fois…L’Etat est là pour le torpiller et préservé cette usine et surtout les emplois des travailleurs…»
L’Actualité
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
L’ÉCONOMIE DOPE LES RAPPORTS ENTRE ALGER ET PARIS
LA RECETTE D’UNE EMBELLIE
CETTE OFFENSIVE intervient dans un climat politique serein entre les deux pays. En témoignent les visites du maire de Paris
et celle très attendue du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.
observateurs, ce déplacement couronnera tous ces succès économiques que réalisent, doucement,
mais sûrement, les deux pays. A
cela, il faut ajouter bien évidement
la
collaboration
sécuritaire.
L’Algérie est un partenaire
« incontournable », notamment en
ce qui concerne les questions de
sécurité en Afrique et la coopération avec sa police nationale est
« très importante », a affirmé, mercredi dernier à Paris, le directeur
de l’Institut français des hautes
études de sécurité et de justice
(Inhesj ), André-Michel Ventre.
« La coopération avec l’Algérie est
très importante en qualité et le pays
est un partenaire incontournable
notamment pour ce qui concerne
toutes les questions de sécurité en
Afrique, là nous avons beaucoup de
choses à faire ensemble », a déclaré
M.Ventre à l’issue d’entretiens
avec le directeur général de la
Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel.
B. T.
I BRAHIM
TAKHEROUBT
l y a un temps pour la guerre et
un temps pour la paix. Fini les
bouderies entre l’Algérie et la
France ? Depuis l’arrivée aux affaires
du
président
François
Hollande, Alger et Paris ouvrent un
chapitre de paix au plan politique
et entament une douce lune de miel
économique à l’ombre des salons.
La France n’a jamais été aussi
offensive au plan économique. Les
entreprises de l’Hexagone sont présentes, -et en force- dans les manifestations qui se déroulent en
Algérie. Depuis avant-hier, plus de
27 entreprises françaises sont à
Alger dans le cadre du Sitp (Salon
international des travaux publics )
qui se clôturera le 25 novembre
prochain. Pour cette 10e participation consécutive, la présence des
entreprises françaises a connu
cette année une nouvelle progression avec 27 exposants (24 en
2012). Plusieurs de ces sociétés
comptent développer prochainement des investissements en partenariat en Algérie. Elles investissent
les secteurs du textile, de l’industrie et du médicament. En septembre dernier, c’était Sanofi qui s’est
distinguée par un investissement
jamais égalé en Algérie dans le secteur du médicament. Le laboratoire
français a entamé les travaux de
construction d’une usine de médicaments implantée sur une superficie de 6,6 hectares au sein du pôle
pharmaceutique et biotechnologique de la ville de Sidi Abdellah. Il
s’agit du plus grand investissement
de la firme française en Afrique et
dont le montant a été estimé à 70
millions d’euros. Au plan industriel, la domination française est
incontestable. Du marché automobile avec l’usine de fabrication de
I
La France n’a jamais été aussi
offensive au plan économique
véhicules Renault à Oran et le marché juteux des transports, notamment dans les tramways. Cette
dynamique a connu un réel ressort
depuis la visite du président
François Hollande, en décembre
2012 en Algérie, sous le sceau d’un
«nouvel âge et une continuité». Les
deux pays ont convenu alors de
dynamiser leurs relations économiques par le biais de partenariats
interentreprises de type gagnantgagnant. Comme il y a en perspective le premier Salon de l’investissement et de l’entrepreneuriat
France-Algérie (Siefa) qui se tiendra du 13 au 15 mars 2014 au
Centre des nouvelles industries et
technologies (Cnit) à Paris. Il verra
la présence d’une centaine de chefs
d’entreprises
de
France
et
d’Algérie. Plus d’une centaine d’exposants et autant d’experts sont
attendus pour cet événement économique, a indiqué Christian
Zabat, directeur de la société. Entre
les deux rives, précisant que ce
salon a pour vocation de soutenir
les projets d’investissement et
d’entrepreneuriat entre la France
et l’Algérie. Au regard de toutes les
potentialités existantes et à venir
qu’offre le marché algérien dans les
transports, le BTP, l’agroalimentaire, l’industrie, l’économie verte
et tenant compte des énergies
entrepreneuriales qu’elles offrent,
ce salon serait un accélérateur de
mise en relation du vivier de la
communauté franco-algérienne,
importante en France. Cette offensive économique intervient dans un
climat politique serein entre les
deux pays. En témoignent les visites de deux jours, les 24 au 26
novembre prochains, du maire de
Paris, Bertrand Delanoë, à Alger
pour « promouvoir la coopération
entre Paris et la capitale algérienne ».
Et surtout la visite attendue
que doit effectuer, en décembre
prochain, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault. Pour les
LE DGSN HAMEL APRÈS SA RENCONTRE
AVEC SON HOMOLOGUE FRANÇAIS
«Nous voulons former les cadres algériens»
LE GÉNÉRAL-MAJOR Abdelghani Hamel a également rencontré le directeur
de l’Institut français des hautes études de sécurité et de justice (Inhesj),
André-Michel Ventre.
e directeur général de la Sûreté nationale
(Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel,
s’est entretenu jeudi dernier avec son homolo gue français, Claude Baland, au siège de la direction
générale de la police française, sur les moyens à même
de renforcer la coopération bilatérale et échanger expériences et expertises entre les polices des deux pays. Au
terme de ces entretiens auxquels ont pris part les délégations des deux pays, le général-major Abdelghani
Hamel a expliqué à la presse algérienne que la coopération policière bilatérale engagée entre les deux institutions algérienne et française «s’articule autour de
deux axes, à savoir la formation et la coopération opérationnelle».
« S’agissant de la formation, la coopération se
déroule très bien, mais nous essayons de trouver quand
même les formules et les moyens pour relever davantage
le niveau de cette coopération et en faire bénéficier les
cadres algériens », a-t-il souligné. Il a expliqué que
pour le moment, les actions de formation sont orientées
beaucoup plus vers le personnel exécutant. Quant à la
coopération opérationnelle, il a relevé qu’elle touchait à
l’ échange d’informations, d’expériences et d’expertises. « Nous sommes en train d’œuvrer davantage pour
élargir cette coopération pour la rendre beaucoup plus
perceptible par le personnel exécutant », a-t-il dit.
Pour sa part, M. Claude Baland a estimé que la
coopération entre les directions générales de la police
de Paris et Alger est «pleine de confiance avec des progrès vraiment substantiels chaque fois qu’on se rencontre». « On a encore un souvenir de l’accueil du
directeur général de la Sûreté nationale à Alger où on
L
avait déjà établi des bases de développement qui ont été
encore améliorées, complétées aujourd’hui et de
manière très concrète», a ajouté le directeur général de
la police nationale française. La police française
coopère avec la police algérienne «en toute confiance et
très concrètement et de mieux en mieux», a-t-il affirmé.
Il a saisi cette opportunité pour exprimer toute «la
reconnaissance de son équipe» au général-major
Abdelghani Hamel, qui, «développe lui même, à chaque
fois, les axes de coopération entre les deux institutions
et continue à faire des propositions très concrètes».
Lors de sa visite, le général-major Abdelghani
Hamel s’est également entretenu avec le directeur de
l’Institut français des hautes études de sécurité et de
justice (Inhesj ), André-Michel Ventre, qui a estimé, au
terme des entretiens, que l’Algérie «est un partenaire
incontournable, notamment pour ce qui concerne toutes les questions de sécurité en Afrique» affirmant que
les deux parties ont «beaucoup de choses à faire ensemble» sur ces questions.
Le directeur général de la Sûreté nationale se
trouve depuis mardi à Paris où il a participé, en compagnie du commandant de la Gendarmerie nationale, le
général-major Ahmed Bousteila, et le directeur général
de la Protection civile, le colonel Mustapha El Habiri, à
l’ouverture du 18e Salon mondial de la sécurité intérieure (Milipol - Paris 2013) qui se tient dans la capitale
française du 19 au 22 novembre. Ce salon se présente
comme un rendez-vous des professionnels de la lutte
antiterroriste, de la cybersécurité, de la sécurité
publique de proximité et de la protection des biens et
des personnes.
3
E
L’ DITORIAL
Les Etats-Unis
comptent sur l’Algérie
I ZOUHIR MEBARKI
ne reconnaissance, même tardive, est toujours la bienvenue.
Jeudi dernier, la commission des Affaires étrangères du
Sénat américain était réunie pour faire le point sur la situation
politique, économique et sécuritaire en Afrique. Ce sont la secrétaire
adjointe chargée des Affaires africaines auprès du département américain de la Défense, Mme Amanda Dory et le sous-secrétaire d’Etat
adjoint pour les Affaires du Proche-Orient, M. Richard Schmierer, qui
ont été auditionnés sur ce dossier par les parlementaires. Il est clair
que c’est la situation sécuritaire qui a, le plus, retenu l’attention car
c’est l’incontournable préalable qui conditionne l’action politique et
économique. Une situation sécuritaire qui préoccupe, depuis le
11 septembre 2001, les Etats-Unis. Soit 12 années après une dure
lutte contre le terrorisme en Algérie. Ce qui a permis à Amanda Dory
de rappeler aux sénateurs, la «longue histoire de lutte (de l’Algérie)
contre le terrorisme et l’extrémisme violent sur son territoire » pour
mieux expliquer pourquoi « l’Algérie constitue un pilier pour, non
seulement lutter contre Aqmi et ses groupes affiliés, mais aussi pour
ramener la stabilité dans la région ». Pour souligner, également et
qu’à ce titre, l’Algérie est « un partenaire de sécurité crucial » pour
les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme international. Depuis
la tragédie des tours de New York, en 2001, les Etats-Unis et avec eux
l’ensemble de la communauté internationale sont engagés dans une
guerre inédite contre un ennemi invisible et très mobile. Un peu partout dans le monde, les intérêts américains sont menacés. Ces menaces se sont accentuées avec les troubles qu’a entraînés le fameux
« printemps arabe » dans la région qui s’étend du Moyen-Orient jusqu’au Sahel. Le fait le plus marquant de ces menaces aura été l’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, il y a quelques
mois. Les Etats-Unis sont convaincus que la sécurité à l’intérieur de
leur territoire passe par l’éradication du phénomène à l’échelle de la
planète. Ce fléau qui a surpris les grandes puissances, l’Algérie l’avait combattu seule pendant une décennie. C’est au moment où elle
en venait pratiquement à bout que les Etats-Unis y ont été brutalement confrontés. D’où le recours à l’expérience de l’Algérie qui,
reconnaît Mme Dory, « continue à mener avec succès les opérations
d’interception sur les frontières sud-algériennes ». Du coup, le
département américain de la Défense « s’emploie à fournir à l’Algérie
l’équipement et la formation pour renforcer ses capacités de
défense » a-t-elle précisé. Lui succédant, Richard Schmierer, a
démontré l’intérêt qu’ont les Etats-Unis à encourager l’Algérie « à
continuer à élargir son rôle de leader régional ». C’est d’autant plus
important, a-t-il ajouté, que l’Algérie utilise son expertise militaire
dans la lutte antiterroriste « pour former et collaborer avec les
armées et les forces policières les moins expérimentées dans la
région », afin d’assurer une plus grande stabilité dans le Sahel et le
Maghreb. Cette Algérie qui poursuit, en parallèle, son développement
économique et « des progrès constants et cohérents » en matière
des droits de l’homme et de transparence politique au cours des 20
dernières années. Une aide et des encouragements qui nous avaient
tant manqué dans les années 1990. Sans regrets. Bien au contraire,
nos valeurs nous dictent de partager notre expertise. C’est la guerre
du bien contre le mal !
Z. M.
U
L’Actualité
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
VISITE DU PREMIER MINISTRE DANS LA WILAYA
CHLEF À L’HEURE DU BRÉSIL
« JE NE VOUS cache pas, par ailleurs, que ce qu’il y a de plus savoureux dans cette qualification, c’est qu’elle se réalise
pour la quatrième fois », a lancé M. Sellal. L’allusion ne souffre d’aucun doute.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
I KARIM AIMEUR
es partisans d’un quatrième
mandat présidentiel du chef
de l’Etat peuvent désormais
ajouter un élément à leur argumentation : il s’agit de la qualification
de l’Equipe nationale de football à
la Coupe du Monde de 2014 au
Brésil. Le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, en visite de travail et d’inspection, jeudi dernier,
dans la wilaya de Chlef, est le premier à avoir fait le lien.
En parlant de l’exploit des Verts
dans son discours prononcé à l’occasion de la rencontre avec les
représentants de la société civile, il
déclare : « Je ne vous cache pas, par
ailleurs, que ce qu’il y a de plus
savoureux dans cette qualification,
c’est qu’elle se réalise pour la quatrième fois. » Dans le discours distribué à la presse, ce passage est
souligné en gras. Et lorsque, dans
un texte, on souligne un passage en
gras, c’est pour attirer l’attention.
Et quand on veut attirer l’attention, c’est qu’il y a un message
important à faire passer. Dans ce
cas, et dans un contexte marqué
par la montée au créneau des partisans de la reconduction du président, le message ne pourra être que
la « qualification » de Bouteflika à
un quatrième mandat. Du reste, le
Premier ministre a commencé la
promotion de cette candidature
depuis quelques mois. Il a annoncé
la présentation du bilan des trois
mandats de Bouteflika depuis son
arrivée à la tête de l’Etat au début
de l’année prochaine. Il a affirmé,
par la suite, d’une manière catégo-
Ph : R. Boudina
L
De wilaya en wilaya, infatigable Sellal
rique, que « Bouteflika ne partira
pas ». Et comme lors de ses précédentes sorties, M. Sellal a mis en
exergue devant les représentants
de la société civile de Chlef, le
retour de la paix et de la stabilité en
Algérie sous le règne de Bouteflika.
Il rappelle d’abord « la situation qui
prévalait dans cette région dans les
années 1990, des souffrances des
braves habitants de Chlef qui ont
enduré les affres du terrorisme et du
lourd tribut qu’ils ont payé au prix
du sang, des larmes et de la peur
pour défendre leur patrie ».
Cela avant de louer le retour au
calme et de vanter la politique de la
réconciliation
nationale.
« Aujourd’hui, que Dieu en soit
loué, stabilité et joie de vivre
règnent sur cette terre d’Algérie,
cela grâce au génie du peuple qui a
laissé émerger de ses entrailles des
hommes et des femmes fidèles et
loyaux qui ont résisté face à l’obscurantisme », a-t-il indiqué, avant de
rendre hommage aux « héros au
sein des services de sécurité qui ont
consenti l’ultime sacrifice pour la
pérennité de l’Etat ».
Pour M. Sellal, cette stabilité et
joie de vivre sont aussi l’œuvre de
Bouteflika qui a réussi, selon lui,
« à travers la politique de réconciliation nationale, à convaincre les
Algériens des vertus du pardon et
de la coexistence ». Pour l’équipe de
communication du Premier ministère, l’un des signes « forts » de ce
retour au calme et de la maîtrise de
la situation sécuritaire est le fait
que le Premier ministre ait passé,
récemment,
une
nuit
à
Tamanrasset et emprunté la route
Médéa-Alger en pleine nuit. Avant
la réunion avec les représentants de
la société civile, le Premier ministre
a visité quelques projets de développement local.
Au niveau du pôle universitaire,
il a été accueilli par des centaines
d’étudiants chauffés par la qualification des Verts au Mondial. Les
étudiants lançaient des slogans porteurs de revendications sociales et
de leur fierté nationale. La délégation a été encerclée par le slogan
« Misère et vive l’Algérie » jusqu’à
ce qu’un renfort des agents de l’ordre n’intervienne pour dresser un
cordon sécuritaire entre les étudiants et les hôtes de Chlef.
Les étudiants criaient ensuite :
« Le peuple veut les haricots gratuitement. » Un slogan qui dénonce la
hausse vertigineuse des prix de ce
légume sec qui a atteint 320 dinars
le kilo. Les étudiants ont également
dénoncé les conditions dans lesquelles ils poursuivent les études,
notamment le manque de transport
K. A.
universitaire.
Près de 31 milliards de DA
complémentaires pour Chlef
L’Algérie représentant
des Amazighs au Brésil
A l’issue de sa visite à Chlef, le Premier ministre a annoncé une enveloppe financière complémentaire de l’ordre de 30,8 milliards de dinars au
profit de la wilaya. Estimée initialement à 27,865 milliards de dinars, cette
enveloppe a été revue à la hausse pour permettre le financement de la
construction d’un complexe mère-enfant. Ce montant porte sur la réalisation de plus de 40 nouvelles opérations relevant de divers secteurs d’activités comme l’habitat, les travaux publics et les ressources en eau. K. A.
En parlant de la qualification de l’Algérie au Mondial de 2014 au
Brésil, lors de la rencontre avec les représentants de la société civile
de Chlef, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que
l’Algérie est le seul représentant du Monde arabe et amazigh dans
cette compétition planétaire. « Il ne faut pas oublier les Amazighs »,
a-t-il insisté.
K. A.
RÉUNION DU COMITÉ CENTRAL DU FLN, LE 29 AOÛT À EL AURASSI
Le Conseil d’Etat conforte Saâdani
VOLTE-FACE DU CONSEIL D’ETAT : il avait annulé cette réunion la veille de sa tenue la déclarant illégale, avant qu’un tribunal
de la capitale l’autorise, et le voilà qui la déclare maintenant légale…
mar Saâdani conforté par le conseil
d’Etat. Il a, en effet, confirmé jeudi, la
décision du tribunal administratif
d’Alger du 29 août 2013 portant délivrance
d’une autorisation pour la tenue, le même jour,
d’une réunion du comité central (CC) du parti
du Front de libération nationale (FLN), a-t-on
appris auprès de sources proches du Conseil
d’Etat et du parti. Le Conseil d’Etat a tranché
cette question lors d’une séance présidée par le
président de la 5e Chambre chargée du contentieux au sein des partis et du référé, lequel a
décidé de confirmer la décision du tribunal
administratif qui avait déclaré irrecevable l’action introduite par le groupe de Salah Goudjil
pour non-fondement. Concernant cette affaire,
le tribunal administratif avait déclaré « l’appel
A
du jugement recevable en la forme » et rejeté
« toute mise en cause du ministre de l’Intérieur
dans ce différend », a-t-on appris auprès de
sources proches du Conseil d’Etat. Au fond, les
mêmes sources ont affirmé la confirmation de
la décision, dont l’appel prononcé par le tribunal administratif d’Alger, mais « pour des raisons autres que celles invoquées par la juridiction de première instance ».
Des membres du CC, soutenus par l’excoordonnateur du parti, Abderrahmane
Belayat, avaient introduit une action en justice
pour l’annulation de l’autorisation accordée
par la wilaya d’Alger pour la tenue du CC du 29
août 2013, durant laquelle M. Amar Saâdani
avait été plébiscité secrétaire général du parti
en remplacement de M. Abdelaziz Belkhadem,
objet d’un retrait de confiance fin janvier 2013.
Depuis l’éviction de M. Belkhadem, M. Belayat
a été chargé de gérer les affaires du parti, étant
le membre le plus âgé du bureau conformément à l’article 9 du règlement intérieur. Mais
voilà que le 29 août dernier, contre toute
attente, une session du comité central est organisée, après moult rebondissements. Amar
Saâdani est plébiscité à la tête du FLN. Ce qui
fait réagir le groupe de Belayat et Goudjil qui
réfutent la légitimité de cette élection. Cette
volte-face du Conseil d’Etat qui avait annulé
cette réunion la veille de sa tenue la déclarant
illégale, avant qu’un tribunal de la capitale
l’autorise, n’ont pas laissé M. Belayat insensible. Il affirme que les personnes ayant introduit l’action en justice « ont été informées de la
décision du Conseil d’Etat et se sont réunies
pour examiner la situation et décider des
démarches à suivre ». Il a également indiqué
que, pour lui et son groupe, « l’affaire n’est pas
encore close du point de vue juridique et judiciaire». Belayat devait rencontrer hier les
15 membres du CC qui ont introduit le recours,
afin « d’examiner la situation », dit-il. Il promet, néanmoins, de continuer « le combat
contre Saâdani et ses sponsors. Le dernier mot
du FLN doit revenir au CC », a-t-il précisé.
La décision du Conseil d’État intervient
24 heures après la diffusion d’un communiqué
signé par une soixantaine de cadres du FLN,
membres du CC, qui contestent la légitimité de
Saâdani et appellent Belayat à convoquer un
CC extraordinaire.
CORRUPTION
L’APN passe à la trappe le scandale Sonatrach 2
I MOHAMED BOUFATAH
e bureau de l’APN a rejeté la
question orale du député du
FJD destinée au ministre de
la Justice, garde des Sceaux, Tayeb
Louh. Le prétexte avancé, à savoir
que l’affaire est remise entre les
mains de la justice, « ne tient pas la
route car ne concernant que la
forme, à savoir la procédure appliquée dans le cas de cette affaire de
corruption, non le fond », selon l’auteur de ladite question, Lakhdar
Benkhelaf, en citant la réponse du
bureau, lui parvenant le 20 novembre dernier. Cela dénote, commentet-il en marge de la séance plénière à
l’APN consacrée aux questions orales, « du manque de volonté politique
à lutter réellement contre la corrup-
L
tion ». Par cette entrave scandaleuse
à la justice, l’ex-ministre de l’Energie
et des Mines, Chakib Khelil échappe
toujours à Interpol. Son nom ne
figure pas sur la liste des personnes
recherchées par cette organisation,
70 jours après l’émission, par le procureur général près de la cour
d’Alger, du mandat d’arrêt contre
lui. Pour cause, un vice de forme
commis « sciemment » dans cette
affaire aux dimensions internationales où s’imbriquent plus d’un centre
de décision politique. Le dossier est
resté malheureusement au stade du
parquet d’Alger. Cette ambiguïté, a
fait l’objet d’une question orale du
député MJD dans laquelle il interpellait en vain le ministre de la Justice
garde des Sceaux, Tayeb Louh.
L’opinion publique est laissée
ainsi sur sa fin quant à la tournure
prise par cette affaire notamment
par rapport au fait que Chakib
Khelil qui a pu l’échapper belle,
n’est pas inquiété. L’éclatement
inattendu de cette affaire et les proportions exponentielles qu’elle a
atteintes, ne sont pas pour faciliter
son étouffement, disent certains observateurs. Si auparavant «on remettait à la justice ce que nous voulons
bien lui donner, l’affaire actuelle qui
découle de la première a des ramifications et s’est internationalisée.
Donc on ne peut pas la contrôler de
l’intérieur», explique un juriste. Le
Code de procédure pénale stipule
que M.Khelil, du fait de son statut de
ministre au moment des faits qui lui
sont reprochés, bénéficie du privilège de la juridiction. Donc, le parquet d’Alger ne peut pas poursuivre
l’ex-ministre de l’Energie et des
4
Mines. Dans ce cas de figure «c’est le
procureur général près la Cour
suprême qui doit enclencher une
action judiciaire contre Chakib
Khelil. Le parquet se contente d’ouvrir une procédure judiciaire, pas
plus, car il n’est pas de son ressort
d’enclencher une action judiciaire
contre un ministre. Juridiquement
ou administrativement, le scandale
Sonatrach ou l’affaire Chakib Khelil,
souffre d’un vice de forme qui rend
actuellement son traitement juridique nul, car n’ayant pas respecté la
rigueur procédurale. Par ailleurs, le
ministre de la Justice, garde des
Sceaux M.Tayeb Louh a déclaré, que
le Code de procédure pénale sera
revu dans son volet relatif à «la
détention préventive pour que celleci reste exceptionnelle ». Sur un
autre registre, le ministre a promis
de faciliter au citoyen d’acquérir
dans un court délai les rectifications
administratives et judiciaires relatives à l’état civil. Il a indiqué à ce propos que « plus de 1 200 000 demandes ont été présentées par les
citoyens depuis 2009 ». Pour ce qui
est des procédures relatives à l’établissement du certificat de nationalité, le citoyen qui en fera la demande
pour obtenir le document original
sera tenu d’établir son propre certificat de naissance ainsi que ceux de
son père et de son grand-père une
seule fois, et sera exempté de constituer un dossier les prochaines fois ».
S’agissant de l’établissement du
casier judiciaire N° 2 réclamé par les
administrations, le ministre a souligné que « les administrations pourront demander directement ce docuM. B.
ment ».
De Quoi j’me Mêle
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
Joseph Ged laisse libre cours à ses sentiments
LE DIRECTEUR GÉNÉRAL
d’Ooredoo, Joseph Ged, a
indiqué que «gagnant ou
perdant, nous sommes avec
l’Equipe nationale en
l’accompagnant dans le
Mondial 2014 comme nous
l’avons fait durant celui de
2010». Jusque-là tout va
bien jusqu’à ce qu’il laisse
libre cours à ses sentiments
en déclarant que «la date du
19 novembre est
émotionnelle, jamais égalée
auparavant». Explication
faite : «Malgré le froid
glacial et la forte pluie de la
journée du 19 novembre,
j’ai eu la chance de voir ces
centaines de supporters
attendre la sortie des Verts
de leur campement pour les
accompagner au stade, j’ai
eu les larmes aux yeux et
là, j’ai prié Dieu pour que
les Verts gagnent le match
et puissent aller au Brésil.»
Conclave à Alger sur
la sécurité alimentaire
DANS LE CADRE du dialogue entre les pays de la
Méditerranée occidentale et conformément aux
conclusions de la 10e Conférence des ministres des
Affaires étrangères du 5+5, tenue à Nouakchott
(Mauritanie) le 16 avril dernier, l’Algérie organise, ce
mercredi 27 novembre à l’hôtel El Aurassi (Alger), la 1ère
Conférence ministérielle du dialogue 5+5 sur l’agriculture
et la sécurité alimentaire. La rencontre réunira cinq pays
du sud de la Méditerranée (l’Algérie, la Libye, le Maroc, la
Mauritanie, la Tunisie) et cinq pays du nord de la
Méditerranée (l’Espagne, la France, l’Italie, Malte et le
Portugal). Cette conférence sera précédée par la réunion,
le lundi 25 et mardi 26 novembre 2013, d’un atelier
d’experts des pays du Dialogue 5+5 qui aura pour mission
principale d’élaborer les
recommandations
destinées à être examinées
et adoptées par la
Conférence des ministres
en charge de l’agriculture.
Des Suisses
pour nous
apprendre la
vente au détail
LA CHAMBRE de commerce et
d’industrie algéro-suisse sous la
présidence de Alain Rolland, en
partenariat avec la Société des
centres commerciaux d’Algérie,
a le plaisir d’annoncer la tenue
du 2ème Colloque international
sur le commerce de détail et les
Centres commerciaux. Placée
sous le patronage du ministre
de la Formation et de
l’Enseignement professionnels,
Nourredine Badaoui, cette
manifestation réunira des hauts
responsables du ministère,
d’éminents experts
internationaux ainsi que des
représentants des milieux
économiques et de
groupements professionnels.
S’inscrivant dans la dynamique
des relations économiques et
commerciales qu’entretiennent
la Suisse et l’Algérie, ce
colloque sera l’occasion de faire
le point sur le commerce de
détail en Algérie d’un point de
vue de la formation des jeunes,
et sur les attentes du
consommateur en matière de
service.
Des étrangers
pour la Bourse
d’Alger
LES ÉTOURNEAUX SE
SOUVIENNENT DE SELLAL
L’AVION QUI TRANSPORTAIT, avanthier, le Premier ministre et la délégation
qui l’accompagnait à Chlef, a été bloqué
pendant quelques minutes à l’aéroport
d’Alger. La raison : une concentration
d’étourneaux sur la piste de décollage.
Le pilote de l’avion a été contraint de
changer de piste. Le phénomène est
rarissime, mais certains membres de la
délégation ont affirmé que les
étourneaux étaient porteurs d’un
message : ils voulaient protester
auprès de M. Sellal. Ce dernier, alors
qu’il était en visite à Jijel en août
dernier, a déformé les propos de ces
oiseaux fétiches dans cette wilaya.
«Ch’tta Ygoul Ezarzour ? : l’eau di la
miyour», a lancé M. Sellal lors de sa
visite à Jijel. Or, tout le monde sait que
les Jijeliens avaient plutôt cette phrase:
«Ch’tta Ygoul Ezarzour?: JS D la
miyour» (Que dit l’étourneau ?: la JSD
est la meilleure). Qui a dit que les
oiseaux ont la mémoire courte ?
SELON LE DIRECTEUR général de
la Société de gestion de la Bourse
des valeurs (Sgbv) qui a pris ses
fonctions en juin dernier, la mesure
fait partie d’une démarche plus large
d’ouverture économique et de
diversification dans le respect des
standards internationaux. La
Commission d’organisation et de
surveillance des opérations de Bourse
(Cosob) a signé, le 6 novembre
dernier, un accord avec Paris
Europlace pour un appui technique
pour promouvoir une Bourse qui n’est
jamais sortie de sa léthargie et qui n’a
que quatre entreprises cotées, après
15 ans d’existence. Il s’agit
de l’EGH El Aurassi, du groupe
Saidal, d’Alliance Assurance et de
NCA Rouiba. Selon Yazid
Benmouhoub, plusieurs accords sont
prévus avec des Bourses étrangères
afin « d’obtenir une expertise » et
préparer le terrain à l’entrée des
investisseurs étrangers.
ON
remet
JOURS DE FÊTE
ÇA
« La chance est la forme laïque du miracle. » Paul Guth
I SELIM M’SILI
’est un plaisir sans cesse renouvelé que de voir le petit peuple
frustré, laisser éclater sa joie
dans les rues étroites et sales d’une cité
embouteillée, abandonnée par ses édiles. C’est un moment d’exaltation où le
patriotisme caché sous des tas de
déceptions refait surface avec ses slogans exterminateurs et ses superlatifs
démesurés. Les drapeaux tous formats,
portés sur les épaules, drapant les
corps souples d’éphébes hilares ou
accrochés aux vitres de voitures qui
défilent pare-choc contre pare-choc
sous les coups assourdissants de
klaxons. Ce n’est pas tous les jours la
fête et c’est la raison pour laquelle la
jeunesse profite de ce que les agents de
police ferment les yeux sur les dépassements, pour se permettre des acrobaties dangereuses. Les barrières tombent entre les fortunes comme entre les
sexes : des jeunes filles se sont jointes
C
d’artifice ont commencé à produire
leurs gerbes de couleur dans la nuit
pluvieuse. Les filles du salon de coiffure
d’en face sont sorties en criant, se
déhanchant telles des bacchantes au
milieu d’un cercle d’adolescents
enthousiastes : tout cela dans une
atmosphère bon enfant et honni soit-il
qui mal y pense. C’est une fête comme
toutes les fêtes des grands jours : celle
de l’Indépendance, du Mondial, de la
Libération ou de la résurrection. Notre
prodigieuse équipe va faire le long
voyage vers le nouveau continent,
emportant avec elle un peu plus de couleurs et d’échos africains à un pays couleur arc-en-ciel. Notre valeureuse
équipe va se mesurer aux plus grandes
et c’est toute sa gloire qui rejaillit sur
son peuple, ses parrains, son gouvernement, son entraîneur. Quel que soit le
résultat est là : les joueurs auront les
récompenses, la victoire promise, leurs
cachets et leurs primes seront revus à la
hausse, des étoiles supplémentaires
brilleront aux fronts des dirigeants
sportifs qui monteront d’un cran sur les
au carrousel des véhicules pour donner
la main au peti ami qui porte une coiffure de joker aux couleurs nationales :
elles ne risquent pas les coups d’oeil
obliques de passants conservateurs ou
des remontrances de la part des milices
des moeurs. La cause est nationale et
sacrée et la victoire etait pressentie
depuis plusieurs jours déjà malgré les
menaces des gris-gris ou d’un coup de
scoumoune à laquelle on nous a souvent habitués. Les pétards qui se vendent comme des petits pains sont
annonciateurs d’un heureux dénouement. Une seule crainte : c’est que la
panne d’électricité qui menace après
plusieurs ruptures de courant ne vienne
gâcher l’ambiance. Le courant est
revenu et pour de bon ! Et le miracle se
produisit ! On avait peur que la crise qui
sévit au sein du FLN, du RND ne pèse
sur le moral des troupes... Il n’en est
rien ! Après une tension qui a mis les
nerfs à vif, une grande explosion de cris
a secoué les cités surpeuplées de la
périphérie. La tempête sonore a suivi
un long moment de suspense et les feux
5
podiums et dans l’estime des dirigeants
politiques. Au petit matin, les gens se
sont réveillés les yeux bouffis par un
manque de sommeil flagrant, mais avec
dans les yeux la lumière du miracle de la
veille. Peu importe que le journal soit
arrivé en retard, que la retraite attendue se fasse encore désirer, que les rues
soient inondées par des ruisseaux qui
charrient des immondices. Peu importe
que le problème de l’emploi ne soit pas
encore réglé, que la stabilité du dinar
soit remise aux calendes grecques tout
comme les logements Aadl promis.
Avec la victoire de l’EN, tous les
espoirs sont permis : peut-être que
demain, les candidats à la harga remettront leur voyage sur le radeau de la
Méduse à plus tard, que tous les détourneurs professionnels reviendront au
pays pour déposer, plein de contritions
nets de repentance, au pied des autels
dressés à cet effet, les fruits de leurs
rapines. Peut-être que nous aurons
même prochainement une élection propre et honnête ! L’Algérie est un pays de
miracles !
S. M.
L’Actualité
BÉJAÏA
Des étudiants
affrontent les citoyens
Affrontements nocturnes entre les
habitants d’un quartier et les
étudiants. La rixe qui s’est
produite après la rencontre de
football entre un jeune résidant
au quartier Séghir et un étudiant,
dans leurs appréciations
diamétralement opposées quant à
de la prestation de l’Equipe
nationale, n’en finit pas de se
prolonger chaque nuit donnant
lieu à des affrontements
nocturnes entre les habitants et
les étudiants. Hier encore et pour
la troisième fois consécutive, la
police est intervenue pour séparer
les deux protagonistes animés par
des idées revanchardes. Ce
différend, qui s’est soldé juste
après la rencontre par des face-àface faisant quatre blessés dont
un étudiant poignardé à quatre
reprises. Un fait divers auquel se
sont greffées des considérations
politiques et religieuses. Les
autonomistes et les islamistes
n’ont pas raté l’occasion pour
ajouter de la pression et prolonger
« une haine » encore vivace hier
matin. Autant les autonomistes
n’ont pas apprécié les liesses
populaires, autant les islamistes
profitent de cette tension pour
exiger la suppression de la mixité.
Le bras de fer risque de durer
dans les jours à venir. En
attendant, ce sont les policiers qui
dressent en rempart chaque nuit
entre les deux parties. Hier, les
autorités devaient initier des
pourparlers pour baisser la
tension et mettre fin à un conflit
qui ne devrait pas avoir lieu. A. S.
LE WALI D’ALGER,
ABDELKADER ZOUKH
« Je vais améliorer le
service public »
Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh,
s’est engagé à améliorer le service
public, notamment en matière
d’obtention des documents d’état
civil et la lutte contre la
bureaucratie. Lors d’une
conférence de presse animée à
l’issue de sa visite aux communes
relevant de la circonscription
administrative de Bab El-Oued
(Alger), M. Zoukh a indiqué que
cette visite devait lui permettre de
s’enquérir des préoccupations des
citoyens et réunir toutes les
conditions pour faciliter la
délivrance des documents de l’état
civil. Après avoir écouté les
doléances des présidents des APC
(Assemblées populaires
communales), M. Zoukh s’est
engagé à agrandir les sièges de
certaines communes et les
services de l’état civil pour un
meilleur accueil des citoyens.
Il a en outre promis de consacrer
des aides financières aux
communes accusant des déficits
budgétaires afin de parachever
leurs projets engagés, notamment
ceux relatifs à la réalisation
d’infrastructures sportives et
culturelles dans les grandes
agglomérations comme Bab ElOued, qui accuse un «manque
flagrant en la matière», a-t-il dit.
Pour le wali, Alger dispose des
moyens à même de résoudre les
problèmes mais «le foncier, a-t-il
relevé, reste un problème majeur».
Dans la commune de Raïs
Hamidou, le wali a promis de
reloger les familles habitant la
maison ayant abrité la réunion des
six dirigeants de la Révolution
pour transformer la bâtisse en
musée. Le wali d’Alger s’est
enquis par ailleurs des
préoccupations des élus locaux,
axées notamment sur le
relogement des locataires de
bâtisses vétustes et des
bidonvilles. La commune de la
Casbah compte quelque 300
habitations précaires, alors que 90
bâtisses menacent ruine à Oued
Koreich et 38 autres dans la
commune de Bab El-Oued, selon
les présidents des APC.
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
LE PT ACCUSE LES ETATS-UNIS D’ÊTRE DERRIÈRE
LES NOMBREUX CONFLITS QUI SECOUENT LA PLANÈTE
«Les Etats-Unis manient la carotte et le bâton»
LA DÉFENSE DE LA NATION, de la souveraineté et l’intégrité du pays seront au centre des débats
du 7e congrès du Parti des travailleurs qui s’est ouvert, hier, à Zéralda.
I KACI AGGAD
’est
sous
le
thème
« défense de la nation, de
la souveraineté du pays et
des acquis de la classe prolétaire », que se sont ouverts, hier,
à Zéralda, les travaux du
7e congrès du Parti des travailleurs, en réponse à la situation qui prévaut à l’échelle internationale, régionale et nationale.
Dans son discours d’ouverture
devant les 1 000 congressistes
issus des 48 wilayas, la présidente
du Parti, Mme Louisa Hanoune, a
insisté beaucoup sur l’importance
que revêtent ces assises, les qualifiant de « congrès résistantiel et
facteur d’ordre». Selon elle, « le
système capitalise est secoué par
une crise sans précédent et c’est
pour cette raison qu’il a redoublé
de férocité à l’endroit de nombreux pays pour faire main basse
sur leurs richesses et les piller ».
Précisant que le PT n’est pas
dupe et qu’il mène, depuis des
années, un combat acharné pour
dénoncer ceux qui veulent embraser la planète, en créant des
foyers de tensions partout, la
conférencière dénonce ouvertement les USA, les accusant d’être
derrière tous les conflits qui
secouent présentement la planète. « Face à la crise sans précédent du système capitaliste qui,
pour se maintenir, déchaine une
double guerre sociale en Europe
et aux USA dans les pays dominants, démantelant les acquis
socioéconomiques et démocratiques, impactant tous les pays
dont les économies sont totalement intégrées à ces impérialismes.
Dans le même temps, destruction des nations, suite aux interventions militaires étrangères, à
la fabrication de conflits prétendument ethniques, par les gouvernements impérialistes, les
multinationales et leurs appendices locaux, remise en cause des
souverainetés nationales par l’ingérence impérialiste dans les
affaires internes des pays dominés », a-t’elle déclaré. Soulignant
la résistance héroïque des travailleurs, la présidente du PT a
confié qu’ « ils mènent un combat
acharné au cœur même des pays
impérialistes, c’est-à-dire les USA
et l’Europe, au Brésil, en Afrique
Louisa Hanoune, toujours
fidèle à elle-même
C
du Sud, en Turquie et sur tous les
continents, approfondissant la
crise capitaliste. » Luttes qui ont
fini par triompher à la longue. Il
n’y a qu’à voir le nombre des pays
qui ont dénoncé les guerres et
conflits qui agitent la planète,
particulièrement la guerre en
Syrie, pour s’en convaincre.
Citant l’exemple de ce pays,
l’oratrice a confié que c’est grâce
au rejet massif de la guerre impérialiste que les USA ont été dissuadés d’intervenir en Syrie. « Le
rejet massif de la guerre impérialiste a imposé à Obama et ses
alliés un recul sur l’intervention
en Syrie », a-t-elle indiqué.
Ajoutant que « cette guerre internationale de décomposition programmée, à laquelle prennent
part 1 30 000 mercenaires étrangers de plus de 80 nationalités
financée de l’extérieur par les
alliés et sous-traitants de l’impérialisme US dans la région, continue de dévaster ce pays mis sous
tutelle internationale directe
depuis l’accord sur la destruction
des armes chimiques en Syrie. »
Criant
au
complot,
Mme Hanoune soutient mordicus
que « sous couvert de la lutte
contre le terrorisme, l’impérialisme US organise des assassinats
et enlèvements à l’intérieur et
l’extérieur des territoires américains par le biais des drones,
généralise les écoutes téléphoniques, mettant sous surveillance
toute la planète avec l’aide de ses
supplétifs européens, français et
espagnols, plus particulièrement.»
Revenant sur le récent article
publié dans le New York Times et
sur les attaques dirigées contre
l’Algérie, Louisa Hanoune dit
accorder de l’importance à cet
article qui dresse un tableau noir
de notre pays, suite au report de
la visite de John Kerry en
Algérie. « Pour nous, tout cela
donne une indication sur les
intentions belliqueuses US et
nous ne sommes pas dupes quant
à la politique US de la carotte et
du bâton en direction de notre
pays, tantôt l’encensant, tantôt le
menaçant.»
A ce titre, elle ne manquera
pas de souligner que le renforcement de la base militaire US de
Moron à la frontière de Séville et
celle de Sigonella, en Sicile sont
les prémices d’une intervention
militaire en Afrique du Nord et
que l’Algérie est particulièrement
visée.
Revenant sur l’attaque terroriste de la base gazière de
Tiguentourine, elle a précisé que
cette opération visait à impliquer
l’Algérie dans les guerres impérialistes programmées sur le territoire africain, elle qui a toujours
clamé haut qu’elle était contre
l’intervention militaire étrangère
et refusé de jouer le rôle de gendarme dans la région.
« Le congrès constitue pour
nous une opportunité pour plancher sur toutes ces questions,
ainsi que celles intéressant la
politique, l’économie et le monde
du travail », a-t-elle fait savoir.
« L’élection présidentielle d’avril
prochain est un tournant dans la
vie politique du pays. Nous ne
devons pas rater cette échéance
qui doit déboucher sur une nouvelle ère porteuse d’espoirs », a-telle affirmé. Dénonçant la dévaluation du dinar, Mme Hanoune a
indiqué que celle-ci va se répercuter sur les travailleurs dont le
pouvoir d’achat n’a cessé de s’éroder
ces
dix
dernières
années. « Il faut une échelle
mobile des salaires afin de protéger les travailleurs. »
A propos de la Constitution,
elle interpelle le Président afin
d’en confier l’amendement à la
future Assemblée, estimant que
l’actuelle n’est pas représentative.
K. A.
CONTREBANDE
30 000 litres de carburant saisis à Tindouf
n total de 30 350 litres de carburant,
d’une valeur marchande de plus de
425 000 DA, ont été saisis depuis le
début de l’année 2013 dans les zones frontalières des wilayas de Tindouf et Adrar, a-t-on
appris jeudi auprès du service d’information
et de communication de la direction régionale
des douanes de Béchar.
Le plus gros de ces saisies a eu lieu aux
mois de janvier avec 13 000 litres et mai avec
8 320 litres de carburant, spécifiquement du
mazout, a-t-on signalé.
Sept contrebandiers ont été appréhendés
lors de ces saisies opérées dans les vastes étendues désertiques frontalières de ces wilayas
dans le Sud-ouest du pays par des brigades
mixtes
douanes-gardes-frontières
et
Gendarmerie nationale, avec l’aide et le soutien d’unités de l’Armée nationale populaire
(ANP), a-t-on indiqué.
Douze véhicules de différents poids utilisés
par les trafiquants pour l’acheminement du
carburant en dehors du territoire national,
U
ont été également récupérés par les douaniers, a-t-on signalé. La wilaya de Tindouf
avec un taux 50,08 % du global de ces saisies,
tient la première place, contre 49,91% des saisies opérées dans la wilaya d’Adrar, a précisé
la même source douanière.
Le dispositif de surveillance, de contrôle et
de recherche mis en place par les douanes, en
collaboration avec les différentes unités des
gardes-frontières, de la Gendarmerie nationale et de l’ANP, tout au long de la bande frontalière du Sud-ouest du pays qui développe un
linéaire de 2 826 km quasiment désertiques et
partagés avec le Mali, le Maroc, la Mauritanie
et la Rasd, a permis de resserrer l’étau, ces
quatre dernières années, sur les différents
réseaux de contrebandiers et autres trafiquants dans cette partie du pays, a-t-on souligné.
Ce dispositif, marqué par une présence
permanente des brigades mobiles de contrôle,
de recherches et de reconnaissance au niveau
de la même bande frontalière et des axes rou-
6
tiers des wilayas dans le Sud-ouest du pays,
sera conforté par la réception prochaine de
21 nouveaux postes fixes de surveillance et de
contrôle des frontières, à travers les wilayas
de Naâma, Béchar, Adrar et Tindouf, a-t-on
fait savoir.
En plus de ces postes qui seront dotés de
moyens de communication ultramodernes
nécessaires aux missions des douaniers, de
nouvelles brigades sont prévues dans les localités de Brezina (El-Bayadh) et Timimoun et
Reggane (Adrar), selon des responsables de la
direction régionale des douanes de Béchar.
La lutte contre les réseaux de trafiquants
et de contrebandiers dans le Sud-ouest, sera
aussi renforcée, en 2014, par la création d’une
unité aérienne relevant de la Gendarmerie
nationale spécialisée dans la surveillance des
frontières avec des aéronefs adaptés à ce
genre d’activité, comme l’a annoncé en
février dernier le colonel Djamel Abdessalem
Zeghida, chef du 3ème commandement régional de la Gendarmerie nationale à Béchar.
L’Actualité
MÉTÉO
BÉJAÏA
Deux étrangers
et cinq Algériens
arrêtés
Une nouvelle vague de froid arrive
LES CHUTES de pluie et la baisse des températures se prolongeront jusqu’à mardi prochain.
I AREZKI SLIMANI
I KHEIREDDINE BOUKHALFA
koli ayichukwu, 40 ans,
originaire du Nigeria,
Maiga
Djadjongo
Ousmane, 32 ans, de Bamako au
Mali, sont deux ressortissants
étrangers spécialisés dans la falsification de billets de banque en
devises. Ils ont été enlevés et
séquestrés cinq jours durant par
un groupe proche de l’une de leurs
victimes. Ils réussiront à prendre
la fuite suite à la découverte de
l’affaire par la police. Ils seront
par la suite arrêtés et placés en
détention. Pour avoir arnaqué un
citoyen de Tamridjth, ces deux
ressortissants étrangers ont été
enlevés puis enfermés dans un
lieu secret par un réseau composé
de cinq personnes, tous de la
même famille, soit celle de la victime, (Kh. M), 42 ans. (Kh. Y), 29
ans, (Kh. L), 30 ans, 04 – (Kh. T),
22 ans, (Kh. Ch), 31 ans. Ils sont
tous de la commune de Tamridjth
dans la daïra de Souk El Tenine.
Ce groupe a été démantelé par les
services de police au courant de la
semaine dernière. (KH. M), un des
leurs s’est fait arnaquer d’une
somme dépassant largement les
800 millions de centimes, contre
une somme d’argent équivalente
en monnaie forte falsifiée par les
deux ressortissants étrangers. Le
règlement de comptes entre les
deux parties leur sera fatal
puisque tout ce beau monde sera
appréhendé et placé en détention.
Le 17 du mois en cours, la police
obtenait une information portant
sur la détention de deux personnes étrangères par un groupe
inconnu, en contact permanent
avec un complice à Béjaïa. Les
investigations entreprises ont
conduit à l’identification de l’acteur principal de la détention.
Un plan d’intervention a alors
été concocté par les policiers qui
sont parvenus à arrêter trois éléments de la bande qui dénonceront leurs complices et donneront
des indications sur le lieu du
séquestre. Lors de la perquisition
du lieu, il a été découvert des
matelas, des couvertures et des
cordes ainsi que des couteaux et
des bâtons tandis que deux personnes enfermées ont disparu
dans la nature. Présentée devant
le procureur, l’affaire a été confiée
au juge d’instruction qui a placé
les mis en cause sous contrôle
judiciaire. Les deux ressortissants
étrangers ne tarderont pas à être
rattrapés par la police. Ils constituaient un véritable réseau de
contrefaçon de billets. Ils étaient
en possession d’outils et de produits chimiques destinés à la
contrefaçon des billets. Ces spécialistes de la falsification de
billets avaient aussi en leur possession 53 piles de feuilles vertes
préparées sous forme de papier
monnaie de 100 euros. Ils ont été
arrêtés à la faveur des renseignements fournis par la victime de ce
réseau étiqueté (KH. M).
A. S.
es intempéries n’ont pas
encore fini avec l’Algérie. De
fortes chutes de pluie et des
baisses de températures sont prévues au cours de la semaine.
En effet, les prévisions annoncent que cette semaine sera pluvieuse, avec une baisse notable des
températures, et ce, jusqu’à mardi
prochain. D’ailleurs, on constate la
baisse du mercure, signe d’un
temps particulièrement froid. Ainsi,
les intempéries sont de retour.
Ce retour des chutes de pluie,
intervient après seulement deux
jours de répit. La semaine écoulée
les chutes de pluie ont causé beaucoup de dégâts matériels, ainsi que
la mort de cinq personnes et
11autres blessées dans des accidents de la circulation.
Par ailleurs, les premières chutes de neige ont été enregistrées
dans la région montagneuse de
l’Ouarsenis (Tissemsilt), ainsi
qu’au niveau de la commune de
Larbaâ, notamment les monts de
Aïn Antar, Fouara de Boukaïd et
Aïn Lellou. Mais aussi les monts El
Medad dans la commune de
Theniet El Had et les monts de
l’Atlas blidéen (Chréa) qui ont
revêtu leur manteau blanc.
Ces prévisions feront sans nulle
doute des heureux, mais aussi des
malheureux. Les agriculteurs
seront heureux d’accueillir ces
O
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
L
Une pluviosité conséquente en ce mois de novembre
pluies pour mener à bien leurs
labours et semailles. Tandis que les
autres seront malheureux, car ces
pluies torrentielles leur causeront
plusieurs désagréments. Toutefois,
les autorités doivent mettre en
place un dispositif qui permettra de
faire face à ces situations critiques,
en l’occurrence l’approvisionnement en denrées alimentaires et la
livraison des bonbonnes de gaz
butane pour les régions qui ne
bénéficient pas encore du gaz naturel. Le ministre de l’Energie et des
Mines M.Youcef Yousfi, a exhorté, il
y a quelques jours, les travailleurs
de Naftal d’assurer la livraison des
bouteilles de gaz butane aux gens
habitant les zones enclavées et isolées, mais il leur a aussi demandé
d’élargir leurs points de vente.
Dans ce contexte, les walis ont
été saisis par le ministre de
l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz , afin de préparer
des plans d’urgence face aux conséquences dues aux intempéries.
Ces plans Orsec visent à faire
face à d’éventuelles catastrophes
naturelles, notamment les inondations. Ils visent également à établir
les bilans occasionnés par les fortes
chutes de pluie, en période d’automne, en l’occurrence dans les
zones ayant des antécédents d’inondations. Par ailleurs, les walis
disposeront de photos satellitaires
sur la situation des zones touchées
par les catastrophes naturelles. Ce
qui leur permettra d’avoir une
meilleure vue sur la situation, mais
également les autorités locales qui
pourront assurer une meilleure
intervention et une rigoureuse gestion au moment de la catastrophe,
et ce dans la logique de minimiser
les dégâts.
Il est à noter que plusieurs pays
du monde, ont connu ces derniers
jours
des
intempéries,
en
particulier les Philippines où le
typhon Hayian a fait un passage
désastreux, mais aussi l’Irak, le
Vietnam, l’Arabie Saoudite, l’Italie,
la Chine,l’Inde et les Etats-Unis.
K. B.
CHIALI AUX ENTREPRISES DES TRAVAUX PUBLICS
«Respectez les délais !»
POUR LE MINISTRE, le secteur du BTP algérien peut faire mieux à condition que l’on
débureaucratise l’administration.
I AMAR CHEKAR
e ministre des Travaux public, Farouk
Chiali, n’a pas mâché ses mots pour inci ter les entreprises des travaux publics à
respecter les normes techniques et le délai des
réalisations. Répondant jeudi dernier à une question qui porte sur les retards enregistrés dans les
réalisations des projets qui se repercutent négativement sur le manque à gagner du pays. le
ministre rétorque « Nous avons demandé aux
entreprises algériennes et étrangères de respecter les délais de réalisations et les normes techniques dans toutes leurs dimensions », avant d’ajouter que « les services concernés du secteur des
travaux publics seront intransigeants contre
toutes les sociétés qui ne remplissent pas les
cahiers des charges », a averti Farouk Chiali,
lors d’une conférence de presse à la Safex.
Avançant un taux de croissance qui varie entre 6
et 7% du PIB en parlant du développement économique, le ministre a souligné qu’il est question
«de construction d’une école de management
pour les entreprises des travaux publics et un
centre de formation pour répondre aux besoins
du secteur, en termes de qualification et compé-
L
tence managériale. Le secteur des travaux
publics compte 6 500 entreprises qui activent
dans le secteur des BTP. Le développement du
secteur révêt une double importance. D’une part,
il est question de croissance économique et d’autre part, c’est la création de milliers d’emplois
qui répondent aux besoins du secteur», dit-il. Le
ministre a révélé le lancement de 23 projets de
routes avant la fin de l’année en cours, tout en
indiquant que les projets qui concernent le prochain quinquinat 2015 -2019 est à l’étude. Deux
programmes d’investissements qui s’élèvent à 5
000 milliards de dinars ( 70 000 milliards de dollars), sont dégagés pour la réalisation des dizaines de routes qui vont dans le sens du décloisonnement des villages et des cités, sans omettre le
grand projet de la route double sens Nord/ Sud.
Plus de 1 000 entreprises sont selectionnées pour
la prise en charges des travaux, dont un nombre
de projets indéterminés qui devront lancer les
travaux avant la fin de l’année 2013.
Sollicité sur la prise en charges des travaux
de réaménagement urbain, à commencer par le
nettoyage des avaloirs, M. Chiali a souligné que
la responsabilité incombe aux APC et APW qui
sont concernées directements par ce genre de
travaux qui ne relèvent pas du ministère des
Travaux publics. « Détrompez-vous. Même les
pays développés dans le monde, connaissent le
phénomène des inondations. Ce n’est pas propre
à l’Algérie. Mais, nous devons faire de même que
ce qui a été effectué pour lutter contre les catastrophes, afin de réduire les dégâts en cas de
catastrophe naturelle», a souligné le ministre.
Avançant un chiffre de 19 100 km de route
qui sont réalisées depuis 2000 à nos jours, le
ministre ne s’est pas arrété à commenter les
réalisations passées, mais il envisage un programme gigantesque pour la maintenance des
routes à tous les niveaux, tout en insistant sur
la nécéssité de sauvegarder le patrimoine culturel, identitaire et historique des Algériens.
Nadir Bouabas, président de la fédération du
BTP/CAP, a souligné « que le secteur du BTP
peut faire mieux. A condition que l’on débureaucratise l’administration et développe l’environnement des entreprises privées et publics », a-til indiqué. Pas moins de 14 pays ont participé à
cet évévement international, qui a réuni au
moins 400 opérateurs dans le BTP, dont 183
exposants étrangers. Des conférences très intéressantes sont au menu de cette manifestation
A. C.
économique internationale.
SALON INTERNATIONAL DU «SAKANE ET DE L’IMMOBILIER»
Deux participants espagnols y prennent part
I ABDELKRIM AMARNI
e premier « Salon international du sakane et de l’immobilier », le (Sisi), a ouvert
hier ses portes au Palais des expositions de la Safex (Société algérienne
des foires et exportations) des Pins
maritimes.
Une trentaine de participants,
dont deux espagnols, Charles Guidi
et Charles Marina, prennent part à
cette première édition qui durera
jusqu’au 25 novembre courant. Les
exposants, opérant dans le secteur
de l’immobilier, sont des promoteurs, représentants d’agences
L
immobilières, ou fournisseurs de
divers services ayant trait au secteur de l’habitat.
Une
ambiance
laborieuse
régnait hier matin au pavillon
« Gourara-G » de la Safex qui abrite
ce salon organisé par l’agence évènementielle « RK ». Les exposants
s’affairaient autour de leurs emplacements et fignolaient leurs stands
en mettant une dernière touche à
cette exposition qui se veut un lien
entre les promoteurs immobiliers et
la clientèle exigeante de demandeurs de logements.
Contactée par nos soins,
Mme Karima Rambi, directrice de
l’agence « RK » nous a informé que
7
son agence organise depuis 2007
des salons thématiques. Elle a participé à l’organisation du «Sicom»
et organisé celui du mariage traditionnel, entre autres productions
récentes.
Mme Rambi a déploré le peu
d’empressement affiché par les
autorités publiques envers les opérateurs privés, organisateurs de
salons pour un éventuel parrainage
de leur part.
La directrice de l’agence « RK »,
qui a regretté qu’un traitement de
deux poids et deux mesures lui soit
imposé par rapport aux organismes
publics, s’est toutefois félicitée de
l’aide apportée par le directeur de la
Safex, Rachid Gasmi qui, dit-elle,
l’a accompagnée et soutenue dans
toutes ses démarches pour l’organisation de ce premier « Sisi ».
Confiant en la réussite du dit
salon, le responsable du Pavillon
représentant l’agence « RK » et
néanmoins directeur du « Sisi », M.
Aziz, a déclaré pour sa part à
L’Expression que bien que le début
de cette exposition soit timide en ce
premier jour «froid et pluvieux», il
est attendu un net regain d’activité
et de fréquentation les trois prochains jours d’ouverture, eu égard à
l’importance qu’occupe désormais
le logement auprès du citoyen algéA. A.
rien.
L’Actualité
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
LA DROGUE
PROVENAIT DU MAROC
SESSION ORDINAIRE DE L’APW
121 quintaux
de kif à Tlemcen
Béjaïa a besoin d’un plan d’urgence
121 quintaux de kif traité
provenant du Maroc ont été saisis
par les services de la sûreté de
daïra de Maghnia (Tlemcen). La
drogue provenait du Maroc. Ces
opérations ont eu lieu suite à des
actions d’observation et de suivi
durant une semaine au niveau de
deux quartiers de cette ville
frontalière. La première opération
a permis la saisie de 12,26 q, la
deuxième 1,7 q, la troisième 22 q
et la quatrième 85 q. Ces
opérations ont aussi permis de
démanteler quatre réseaux de
trafic de drogue et l’arrestation de
14 individus qui ont été déférés
devant la justice. Deux véhicules
utilisés pour ce trafic ont été
récupérés, a-t-on ajouté de même
source.
L’ESPOIR suscité par la visite du Premier ministre n’a pas été suivi d’effet sur le terrain, induisant
conséquemment la recrudescence des actions musclées.
I AREZKI SLIMANI
es élus de l’Assemblée popu laire de la wilaya ont plaidé
mercredi dernier pour un
véritable plan spécial de développement pour la wilaya de Béjaïa afin
de résorber le retard accumulé des
années durant. Il est même considéré comme la seule et l’unique
solution pour mettre fin au fléau de
fermeture des routes qui a repris de
plus belle succédant à une accalmie
induite par la visite du Premier
ministre, suscitant alors des attentes qui ne sont pas traduites sur le
terrain dans les délais raisonnables. Protestations, oppositions et
blocages de routes au niveau de la
wilaya de Béjaïa ont été au centre
des préoccupations de l’Assemblée
populaire de la wilaya de Béjaïa, qui
a consacré une session extraordinaire en présence du wali et de
l’ensemble de l’exécutif de wali
ainsi que des chefs de daïra. Seul un
plan d’urgence peut y mettre fin,
ont estimé globalement des intervenants même si dans la fond apparaissaient certaines divergences
concernant les causes. Le président
de l’APW a, dans sa déclaration préliminaire, relevé la légitimité des
revendications citoyennes soulevées
à la faveur de ces fermetures, n’omettant pas au passage de regretter
leurs inconséquences sur l’économie locale et les désagréments causés aux usagers des routes. Il pointera, toutefois du doigt l’administration qui a marginalisé la région,
obligeant, par conséquent, la population à sortir dans la rue pour se
L
Une bouffée d’oxygène pour la capitale des Hammadites
faire entendre et aspirer à l’amélioration de leurs conditions sociales.
Il demandera à l’administration de
faire preuve d’anticipation, d’agir
en amont auprès du gouvernement
pour davantage de projets et plus
particulièrement l’augmentation
du budget (PCD) accordé aux communes pour permettre aux élus
locaux de répondre aux doléances.
Dans leurs interventions, les élus
ont tous souhaité une meilleure
concertation entre les différentes
parties à travers l’ouverture des
canaux de communication, seule
voie de salut pour éviter le recours
aux actions de rue. Après avoir énu-
8
méré les principales revendications
à l’origine des fermetures de routes,
les intervenants ont préconisé l’installation de comités mixtes élusadministration pour le règlement
des litiges estimant toute la nécessité d’impliquer le mouvement
associatif en le structurant préalablement en fédérations de daïra. Le
manque de moyens pour répondre
aux aspirations de la population, la
limitation drastique des prérogatives des élus ont été également
mises en exergue pour illustrer la
recrudescence de ce fléau. Pour
répondre aux aspirations des
citoyens et mettre un terme aux
fermetures de routes, Mohamed
Bettache, le P/APW, a souhaité un
plan d’urgence pour mettre à
niveau la wilaya et enfin plus d’efforts de la part de l’exécutif de
wilaya pour la consommation des
crédits et la réalisation des projets.
Le chef de l’exécutif, pour sa part, a
salué l’initiative de l’APW avant de
s’étaler sur les réalisations enregistrées dans la wilaya en prenant
l’exemple du raccordement en gaz
de ville touchant 50 000 foyers pour
le quinquennat en cours en attendant l’inscription d’autres localités
pour le prochain programme.
A. S.
L’Actualité
EN VISITE DE DEUX
JOURS DANS LA CAPITALE
DES HAMMADITES
L’ambassadeur
croate «flashe»
Béjaïa
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
QUALIFICATION DE NOTRE EQUIPE NATIONALE AU BRÉSIL
Une recette pour gagner la Coupe du Monde
APRÈS L’EUPHORIE de la réussite, comme après l’amertume l’échec, les gens sensés n’oublient jamais
de faire leurs bilans et de tirer les conclusions qui s’imposent.
I BOUALEM CHOUALI
a mission consiste
à redynamiser la
coopération, en la
relançant pour la rendre par la
suite visible, palpable et développée par les citoyens de nos
deux pays respectifs, car à
l’heure actuelle, cette coopération est bien en deçà de ce que
peuvent atteindre nos deux
pays en tenant compte des
relations bilatérales historiques qui lient les deux pays
depuis l’ère de l’ex-Yougoslavie
» a déclaré d’emblée Son
Excellence
M.
Marin
Andrijasévic, ambassadeur de
Croatie en Algérie lors du
point de presse organisé jeudi
dernier en marge de sa visite à
la résidence d’hôtes de la
wilaya.
En effet, en visite officielle
de deux jours dans l’ex-capitale des Hammadites, le diplomate a eu beaucoup de
contacts avec les autorités
locales et les opérateurs économiques aussi bien publics que
privés.
Venu à Béjaïa le mois
d’août dernier pour venir en
aide à l’équipage croate du
bateau roumain en difficulté
au port de Béjaïa, l’ambassadeur a été accroché par cette
belle ville et ses dispositions
économiques. «Depuis mon
installation le 9 octobre 2012
j’ai eu à visiter pas moins de
huit wilayas d’Algérie. Je travaille dans le sens de tisser des
liens non pas seulement entre
les deux capitales mais entre
les différents villes et villages
de nos deux pays », avait-il
déclaré lors de ce point de
presse où il est revenu longuement sur les relations bilatérales entre les deux pays «
Mon pays, la Croatie, dans ses
différentes missions diplomatiques réserve un intérêt particulier à l’Algérie puisque s’agissant de deux Etats méditerranéens liés par une réciprocité historique » affirme-t-il
avant d’expliquer : «Nous
apportons des opportunités de
transfert technologique que la
Croatie est disposée à opérer
dans l’immédiat.
C’est peut-être le moment
ou jamais de passer à une
étape de coopération plus
riche, plus intense et dans les
deux sens.
Il sera question d’impulser
une nouvelle dynamique aux
secteurs
d’investissements
dans plusieurs domaines,
notamment touristique, d’autant plus que les deux pays
disposent d’atouts incontournables avec plus de 1 100 km
de côte pour chaque pays en
plus du grand désert algérien.» M. Andrijasevic compte
également renforcer le partenariat dans les domaines de la
pêche, du génie civil et des travaux publics et de l’électricité,
en particulier, pour la fabrication des transformateurs électriques.
La construction des ports
de pêche, comme c’est le cas
pour celui de Skikda, intéresse
également les Croates.
B. C.
«M
I AISSA HIRÈCHE
près la victoire de l’Equipe
nationale sur son homologue
burkinabée, certains se sont
penchés sur les facteurs de la réussite et ont procédé à des analyses.
Sur le stade Tchaker de Blida, dès
le coup de sifflet final de l’arbitre, sur
les plateaux de télévision algériens
ou autres, dans la rue, autour d’un
café à la maison ou assis à une
terrasse, au téléphone et là où ils se
trouvaient, nombreux étaient les
Algériens qui avaient analysé le
match, qui avaient décortiqué le jeu,
souligné les points forts et mis en
relief les points faibles de l’Equipe
nationale. Mais, de toutes ces analyses, une seule attire l’attention, car
elle n’a rien en commun avec les
autres. Une seule mérite que l’on s’y
attarde pour ce qu’elle a de particulier et d’inhabituel. Il s’agit de celle
faite par un homme de religion algérien à la télévision algérienne, en
direct, dans une émission dite
religieuse et suivie par un grand
nombre de téléspectateurs algériens.
Premier facteur de réussite : la
visite d’un foyer pour personnes
âgées. L’homme commence par
annoncer, d’abord, son contente ment à l’occasion de cette victoire, ce
qui, à la limite, pourrait être compréhensible même dans une émission
religieuse, surtout que de nos jours,
et à défaut d’autres choses, on s’est
débrouillé pour faire du football la
vallée préférée du patriotisme et le
trottoir indiqué pour ceux qui
veulent déclarer leur amour pour le
pays.
A
Fierté
Après avoir dit tous ses sentiments, toute sa fierté et tout son
bonheur, il se mit à analyser les raisons de cette victoire qui l’a rendu si
heureux. En général, ceux qui l’ont
suivi ont compris qu’il s’agit des trois
facteurs-clés de succès qui ont permis à l’équipe algérienne de prendre
l’avantage sur son adversaire du jour
et gagner sa qualification.
Le premier facteur-clé que
l’homme de religion a décliné dans
son émission pour expliquer la victoire de l’Equipe nationale c’est le
fait que cette équipe ait rendu visite,
avant le match, dit-il, à un foyer pour
personnes âgées.
L’orateur n’a pas expliqué comment une virée au foyer pour personnes âgées exerce une influence sur le
résultat d’une rencontre de football
et cela nous aurait évité beaucoup
d’interrogations s’il l’avait fait. Nous
aurions été heureux aussi de l’entendre donner cette explication pour
voir comment tenter sérieusement
de proposer une généralisation de la
méthode à toutes les équipes, à tous
les niveaux et dans toutes les disciplines. Pour une fois que nous avons
quelque chose qui fait gagner, il n’est
pas question, bien sûr, de la laisser
filer. Mais il ne donna aucune explication. Si l’on comprend aisément
qu’un tel acte soit une bonne action
ou une BA comme disent les scouts,
il demeure néanmoins difficile de
comprendre comment cela aurait pu
influer le cours du match de football
et surtout par quel biais. Et, à moins
que nous ne connaissions rien de la
vie ni à la vie, le fait de faire un tour
dans un foyer pour personnes âgées
ne rend pas les joueurs plus intelligents ou plus combatifs, ni le schéma
tactique du jeu plus efficace. Alors où
voit-il la relation d’influence ? Peutêtre qu’un jour nous dévoilera-t-il le
secret.
Deuxième facteur de réussite : le
L’EN a fait le bonheur
de millions d’Algériens
geste du gardien burkinabé.
Poursuivant ses analyses, l’homme
expliqua que « l’autre chose » (comprendre par là l’autre facteur décisif
de réussite) qui permit à l’équipe de
gagner, ce fut le gardien burkinabé.
Comme preuve de justesse de l’analyse, il annonce qu’il l’a vu. « Je l’ai
vu de mes propres yeux, précise-t-il,
et vous pouvez revoir la rencontre si
vous voulez.» Qu’a-t-il vu ? Le gardien adverse, selon notre homme de
religion, avait fait le signe de croix
avant le match. Non seulement cela,
mais en plus, il avait essuyé le sol
algérien « musulman » avec sa croix.
Dieu lui infligea alors la défaite pour
cette profanation ! Comment pouvait-il prétendre gagner avec un
geste pareil ? Eh, oui ! Comment
aurait-il pu gagner ? D’ailleurs,
insista notre cheikh, lorsque j’avais
vu cela, j’avais compris que l’équipe
algérienne allait gagner bien avant
que la rencontre ne commençât. Le
pouvoir prédictif de cette analyse est
donc assez élevé puisque le cheikh
animateur a pu savoir avant le début
du match le résultat ! Ce qui fait
alors de cette manière de voir les choses une véritable… science !
La philanthropie
de Bougherra
Et là encore, on en est à se
demander comment ce geste du gardien de but burkinabé a-t-il pu se
transformer en défaite de son
équipe ? Et par quel biais ? Et là non
plus, notre animateur religieux ne
dit pas mot. Il se contenta de donner
les conclusions des analyses sans
décliner sa démarche, sans dire sa
méthode et sans dévoiler ses outils de
réflexion. Pour ne pas expliquer comment on en est arrivé à de telles
conclusions, cela doit certainement
être difficile à comprendre et il a dû
éviter au téléspectateur toute une
acrobatie inutile. il semble que l’essentiel serait que l’on retienne que la
victoire de l’Equipe nationale mardi
dernier est, d’abord, une défaite infligée à ce gardien de but qui serait
venu en croisade chez nous. et il l’aurait mérité !
Troisième facteur de réussite : la
philanthropie de Bougherra.
Par la suite, notre bonhomme
évoqua le but de la partie. C’est
Bougherra qui a marqué le but, rappelle-t-il à ceux qui l’auraient oublié.
Mais pourquoi c’était Bougherra et
pas quelqu’un d’autre ? C’est là toute
la beauté de l’analyse du cheikh.
C’est même le moment fort de cette
analyse, car il dévoile enfin comment
on peut gagner en marquant des
buts. Bougherra n’a pas marqué
comme ça, la preuve, insista le
cheikh, c’est un défenseur et en prin-
9
cipe il n’avait pas à marquer. Mais il
a marqué parce qu’il devait être le
buteur de cette rencontre du
moment qu’il a recueilli de très nombreuses prières favorables (d’aâwi el
khir) de la part d’autrui !!! Et, quand
vous avez fini de sursauter de sur
votre banc après avoir entendu cela,
alors le cheikh animateur précise ses
pensées de manière à être plus explicite. Bougherra, dit-il, mène beaucoup d’œuvres de bienfaisance. Il
aide les orphelins, les invalides, les
malades, les jeunes, etc. et avec tant
de bonnes œuvres, avec tant de d’awi
el khir, il ne pouvait pas ne pas être
celui qui marque le but de la
victoire ! Là aussi, et même s’il ne l’a
pas dit, le cheikh savait dès le début
que Bougherra allait marquer.
Comme quoi sa connaissance et sa
méthode ont un réel pouvoir prédictif, exactement comme la science !
Le quatrième facteur : la roqya
des buts
Mais dans son analyse, le cheikh
a oublié de citer un autre facteur
important. Peut-être n’est-il pas au
courant, mais en tout cas, la vidéo
circule sur la Toile et elle montre un
jeune, pas moins religieux, qui avait
décidé la veille de la rencontre d’aller
procéder à la « roqyiachar’ya » des
bois du stade Tchaker. Et comme il
savait que les équipes changent de
côté à la mi-temps, alors il avait fait
sa roqyia pour les deux bois.
Cette roqya doit être très forte et
même de la smart, c’est-à-dire intelligente, car sinon comment expliquer
que lorsqu’elle est dans les bois de
l’équipe algérienne elle défend et
préserve et lorsqu’elle est dans les
bois burkinabés, elle attaque et aide
à marquer et comment expliquer
qu’elle sait quel gardien est dans
quels bois pour qu’elle sache défendre ou attaquer ? C’est vraiment
dommage que le cheikh ait oublié de
nous entretenir sur ce point car cela
nous aurait permis de mieux comprendre ce monde qui nous entoure
et, mieux encore, cela nous aurait
permis de cerner tous les ingrédients
d’une victoire dans un match de football.
Finalement, si l’on résume tout
cela, on dégage quatre actions à faire
pour réussir à vaincre l’adversaire
dans un match de football. Il s’agit de
faire faire la roqya des bois la veille
de la rencontre, de faire faire un tour
à l’équipe dans un foyer pour personnes âgées, de prier pour que les
joueurs adverses commettent des
sacrilèges et avoir des philanthropes
pour joueurs ! Si l’on veut gagner la
prochaine Coupe du Monde, la FAF
est prévenue. Il faut, dès à présent,
réserver dans un endroit qui soit proche de plusieurs foyers pour person-
nes âgées afin d’y emmener l’équipe
faire une visite la veille de chaque
rencontre. Ensuite, il faut emmener
le jeune de la vidéo qui était allé faire
la roqya avec l’équipe au Brésil et le
charger de cette mission délicate qui
consiste à verser dans les bois, la
veille de chaque rencontre, de l’eau
qu’il aurait soumise à la roqya luimême. Par ailleurs il faut prier longtemps pour que les adversaires commettent des sacrilèges et, enfin,
essayer de recruter des joueurs
comme Bill Gates ou d’autres qui
font comme lui des actes de bienfaisance, de grands actes de philanthropie. Et là, on est sûr de remporter
toutes les rencontres et que l’on rentrera, la Coupe du Monde dans les
bras. Voilà donc le nouveau procédé
pour vaincre au football selon
certains de nos cheikhs. Voilà pour
notre Equipe nationale et pour
toutes les autres équipes des différentes Ligues et des différentes disciplines. On n’a plus à chercher
ailleurs. On n’a plus besoin d’entraîneurs, ni de grands joueurs, ni de
schéma de jeu, ni de visionner les
rencontres des adversaires, ni déverser des milliards pour ramener un
entraîneur étranger. Il suffit d’entendre certains de nos cheikhs et de
nous laisser guider !
Ce n’est pas ça notre religion !
Non, ce n’est pas cela notre religion.
Notre religion ne s’intéresse pas au
football. Elle le laisse à sa place, à
ceux qui savent en parler et ceux qui
en connaissent le domaine. Elle le
laisse à ceux qui le connaissent exactement comme elle laisse la médecine
aux médecins, l’agriculture aux agriculteurs, la mécanique aux mécaniciens etc. Notre religion n’aime pas
qu’au nom de la religion on s’aventure à dire n’importe quoi ou à faire
n’importe quoi. Notre religion fait
bien la différence entre un religieux
et un charlatan qui va jeter de l’eau
sur des bois d’un stade parce que là,
il s’agit d’un véritable charlatanisme
éhonté.
Notre cheikh
Notre religion commande à ceux
qui veulent parler en religieux de ne
parler que de ce qu’ils connaissent
bien, et encore ! Parce qu’il veut que
l’on ne s’occupe point de ce que l’on
ignore, notre Prophète (Qsssl) avait
bien précisé que «c’est une bonne
religion de l’homme que de ne point
s’occuper de ce qui ne le concerne
pas». Il avait dit que «celui qui ne sait
reconnaître les mérites des hommes
ne saura pas remercier Dieu». Or, à
la manière dont notre cheikh a présenté les choses, les hommes n’auraient aucun mérite dans cette victoire
de
l’ É q u i p e
nationale.
Halilhodzic et ses joueurs auraient
bien pu ne pas se préparer, ils
auraient bien pu ne pas mettre en
place une tactique sur le terrain, ils
auraient bien pu ne pas jouer du tout
car ils auraient gagné tout de même
au vu des hassanate des uns et des
sacrilèges des autres. N’est-ce pas
cheikh ! Le Prophète Mohammed
(Qsssl) avait dit aussi que lorsque
tout le monde se mêle de tout, c’est
déjà un signe avant-coureur de la fin
du monde. Et nous y sommes en
plein ! Des hommes qui se disent de
religion passent leur temps à analyser des matchs de foot à l’aide d’argumentaires d’un autre monde, d’autres font plonger les zaouias dans le
puits de la politique malsaine, d’autres qui se disent aussi de la religion
remontent le temps avec leur bouteille d’eau jusqu’aux sorciers du
temps de pharaon, et même avant,
et tout cela au nom d’une religion qui
ne les connaît pas et qui ne les reconnaît pas. Non, elle ne les reconnaît
pas ! Mais Dieu pourquoi sommesnous tombés si bas ? Et que sommesnous en train de devenir ?
A. H.
S ports
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
FAIRE MIEUX QU’EN AFRIQUE DU SUD EN 2010
SAPHIR TAÏDER
« J’ai souffert
sur le banc »
L’international algérien de
l’inter-Milan Saphir Taïder,
laissé à la surprise générale
sur le banc des remplaçants,
lors du match des Verts contre
le Burkina Faso, a reconnu
que c’était très « stressant »
pour lui. « J’ai souffert sur le
banc, c’était très stressant, le
temps est très long, On avait
envie de marquer pour se
libérer. Ce n’était pas un
match facile, mais l’objectif
était de gagner et de se
qualifier, on l’a fait. Tout le
monde a donné le maximum
sur le terrain et sur le banc.
C’est une victoire de tout un
peuple. » a indiqué Taïder. « Je
me sentais algérien dans mon
cœur. Ce qui m’arrive en
sélection algérienne est
extraordinaire. Je représente
mon pays à travers le football.
Je donne de la joie et du
sourire à tous ces gens, dont
la vie n’est pas facile. On a
réussi à donner le sourire à
travers le foot et inch’Allah on
les rendra plus heureux »
s’est-il réjoui. « On est à la
Coupe du Monde, c’est une
bonne chose. Mais on est
ambitieux, on ne veut pas aller
là-bas pour juste participer au
Mondial. On ira au Brésil avec
la ferme détermination de faire
le maximum et d’aller le plus
loin possible dans la
compétition. C’est une
compétition importante et on a
envie de donner encore du
bonheur aux Algériens » a-t-il
souligné.
TIRAGE AU SORT
DU MONDIAL
L’Algérie
dans le chapeau 3
Après la qualification de
l’Uruguay face à la Jordanie,
les 32 équipes qui
participeront à la Coupe du
Monde l’été prochain ont été
reversés dans 4 pots, afin de
procéder au tirage au sort des
8 groupes en décembre
prochain. Les Verts, qui ont
composté mardi dernier leur
billet pour le Brésil, ont été
placés dans le Pot 3 en
compagnie des 4 autres
nations africaines qualifiées
(Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria
et Cameroun), de l’équipe de
France, le Chili du Barcelonais
Alexis Sanchez et de
l’Equateur. Concernant
l’adversaire qu’affrontera l’EN
en match amical prévu le 5
mars 2014, le président de la
Fédération algérienne de
Football, Mohamed
Raouraoua, a déclaré avanthier qu’il sera choisi en
fonction du tirage au sort des
groupes de la Coupe du
Monde, prévu le 6 décembre
prochain à Bahia au Brésil.
« Nous avons reçu plusieurs
offres pour l’organisation d’un
match amical lors de la
prochaine date FIFA en mars
2014. Nous allons choisir
notre prochain adversaire en
fonction du tirage au sort de la
Coupe du Monde 2014 qui
sera effectué le 6 décembre à
Bahia. » a déclaré le président
de la FAF. « Il n’y a pas de
raison pour que le match ne
se joue pas en Algérie. Ce sera
l’occasion pour le public
algérien de voir son équipe de
près et permettre dans le
même temps à la Télévision
nationale de diffuser la
rencontre sans dépenser le
moindre centime », a précisé
M. Raouraoua.
Les ambitions des Verts à Rio
Au cours de ses trois précédentes participations aux Mondiaux 82, 86, et surtout au dernier
Mondial 2010, les Verts nous ont à chaque fois laissés sur notre faim.
BACHIR BOUTEBINA
près avoir réussi le pari d’être présente l’été prochain
au Mondial brésilien, au
terme de son match barrage retour
remporté mardi dernier contre le
Burkina Faso, notre Equipe nationale va devoir préparer sérieusement au cours des mois à venir sa
quatrième qualification à une phase
finale de Coupe du Monde. D’ici
juin 2014, Vahid Halilhodzic a réellement de quoi s’occuper, pour présenter au Mondial 2014, une
Equipe nationale algérienne capable de passer le premier tour, et qui
ne doit plus se contenter de faire de
la figuration parmi le gotha mondial. Il est vrai que désormais, tous
les Algériens, y compris le sélectionneur des Verts, attendent le prochain tirage au sort des poules,
prévu le 6 décembre prochain à
Bahia. Après l’éclatement de l’exYougoslavie, seule la BosnieHerzégovine, parmi les 32 nations
qui seront présentes l’été 2014 au
pays de la Samba, prendra part
pour la première fois, à une phase
finale de Coupe du Monde.
Le hasard a aussi voulu que l’actuel sélectionneur bosnien des
Fennecs d’Algérie, s’apprête à êtreprésent à un Mondial, en tant
qu’entraîneur d’une équipe nationale. Vahid Halilhodzic se voit donc
désormais enfin diligenté d’une
mission toute nouvelle pour lui, et
surtout très gratifiante pour sa carrière d’entraîneur. Le coach Vahid
est sur le point de figurer l’année
prochaine, parmi tous les sélectionneurs qui auront le grand privilège
d’être présents avec leurs équipes
nationales respectives au pays du
football. Pour ce faire, au cours des
sept mois prochains qui nous séparent désormais du Mondial 2014, il
est clair que Vahid Halilhodzic va
devoir encore être plus exigeant
envers tous les joueurs de l’EN, susceptibles d’être retenus par ses
soins et qui auront de fortes chances d’être présents au Mondial bré-
A
Tout le peuple algérien croit
au rêve brésilien
silien. Au cours de ses trois précédentes participations aux mondiaux
82, 86, et surtout au dernier
Mondial 2010, les Verts nous ont à
chaque fois laissés sur notre faim.
Au dernier Mondial Sud-Africain,
l’EN n’a jamais été malmené, ni par
la Slovénie, encore moins par
l’Angleterre et les USA. Il lui a simplement manqué à chaque fois ce
quelque chose qui fait souvent la
dernière différence au mot opportun au cours d’une phase finale de
Coupe du Monde. En Espagne,
après avoir réussi à créer l’une des
plus grandes sensations de toute
l’histoire, en venant à bout de
l’Allemagne, finaliste du Mondial
82, les Verts de l’époque s’étaient
malheureusement fait piéger par
l’Autriche, avant de remporter une
belle victoire devant le Chili. Mais
l’alliance entre cousins austro-germaniques, avaient empêché l’EN de
passer au second tour, provoquant
par là même un précédent historique au niveau d’un Mondial.
D’»ailleurs, les deux et uniques victoires des Fennecs au cours d’une
phase finale de Coupe du Monde,
ont longtemps laissé dans le cœur
de millions d’Algériens un très profond sentiment de regrets à l’époque. En 1986, après avoir réussi à
tenir en respect l’Eire et surtout
par la suite donner réellement le
change au Brésil, en s’inclinant
finalement sur le score très étriqué
d’un but à zéro, l’EN s’est malheureusement complètement écroulée
face à l’Espagne de l’époque, et a
quitté le Mondial mexicain sur un
sentiment de véritable gâchis. C’est
d’ailleurs contre la Roja, que les
Verts ont essuyé à ce jour leur plus
grosse défaite, au cours d’une phase
finale de Coupe du Monde (3-0). Il
n’en demeure pas moins qu’au
cours du Mondial 2010, les Verts
n’ont pas inscrit le moindre but,
mais ils ont montré qu’ils pouvaient
réellement
faire
mieux.
Aujourd’hui sous l’ère du Bosnien
Vahid Halilhodzic, le visage des
Verts a sensiblement changé sur
plusieurs points.
La nouvelle génération de footballeurs algériens, qu’ils soient des
locaux, ou bien des joueurs professionnels évoluant un peu partout en
Europe, sont réellement tous capables aujourd’hui de donner une
autre
dimension
à
l’EN.
Contrairement aux Verts de 2010,
les
Fennecs
version
Vahid
Halilhodzic, peuvent largement
frapper un grand coup au Brésil.
Aujourd’hui l’Algérie est bel et bien
qualifiée au Mondial 2014, et désormais les Verts ne peuvent plus se
contenter de jouer un petit rôle dès
la fin d’un premier tour.
B. B.
A L’OCCASION DU SOMMET AFRO-ARABE
Le président du Burkina Faso félicite l’Algérie
M. Compaoré a tenu à se rendre personnellement au siège de la délégation algérienne pour
présenter ses chaleureuses félicitations au président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah.
e président du Burkina Faso, Blaise
Compaoré, a présenté ses « chaleureuses »
félicitations au président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, et au peuple algérien, suite
à la qualification de l’Algérie à la Coupe du Monde
en 2014. Dans le prolongement de la rencontre de
football qui a réuni l’Algérie et le Burkina Faso et
avant la reprise des travaux du troisième sommet
afro-arabe, M. Compaoré a tenu à se rendre personnellement au siège de la délégation algérienne
pour présenter ses chaleureuses félicitations au
président du Conseil de la nation, Abdelkader
Bensalah, qui représente le Président Bouteflika à
L
ce sommet, au ministre des Affaires étrangères,
Ramtane Lamamra, au ministre délégué chargé
des Affaires maghrébines et africaines, Madjid
Bouguerra, et à travers eux au président de la
République ainsi qu’au peuple algérien. Le président Compaoré a également exprimé ses meilleurs
vœux de succès à l’Algérie et fait part de sa conviction que l’équipe algérienne ne ménagera aucun
effort pour représenter dignement le football africain. Le geste du président Compaoré, hautement
apprécié par M. Bensalah, a été précédé par le
déplacement au siège de la délégation algérienne
du ministre d’Etat et ministre des Affaires étran-
gères et de la coopération du Burkina Faso,
Bassole Djibrill, pour exprimer les mêmes sentiments et les mêmes vœux au président du Conseil
de la nation et à son homologue algérien. « Par
leur geste qui a été remarqué et salué par d’autres
délégations participant au sommet afro-arabe, les
hauts dirigeants burkinabés ont donné à la compétition conviviale entre les équipes nationales des
deux pays frères l’esprit sportif et l’élégance qui
doit naturellement être le sien », a déclaré
M. Lamamra, soulignant que « cette compétition a
ajouté de la densité à la qualité des relations entre
les deux pays et entre leurs dirigeants ».
ADLÈNE GUEDIOURA
«Le tirage au sort déterminera nos objectifs au Brésil»
e milieu de terrain international de Crystal Palace,
Adlène Guedioura, a indiqué
que le tirage au sort du Mondial
2014, prévu le 6 décembre prochain
à Bahia au Brésil, va déterminer les
objectifs des Verts dans cette
grande compétition. « Je vais attendre avec impatience le tirage au sort
parce qu’il va déterminer nos objectifs lors de la Coupe du Monde 2014.
En attendant, célébrons la belle qualification de l’Algérie pour le
Mondial et remercions le peuple
algérien pour son soutien. Ça nous a
L
fait chaud au cœur », a déclaré
Guedioura. Suspendu pour cumul
de cartons, le milieu de terrain de
Crystal Palace a tenu à faire le
déplacement à Alger, en dépit de sa
blessure aux côtes, pour soutenir
ses coéquipiers. « Je tenais à venir à
Alger, même avec une seule jambe
surtout pour ce match, le dernier
des qualifications. C’était un peu
risqué de prendre l’avion, sachant
ce que j’ai eu comme blessure. Dieu
merci, je repars très heureux avec
cette qualification. », a souligné
Guedioura qui devrait participer
11
pour la seconde fois à de suite à un
Mondial. « De grands joueurs
comme Zlatan Ibrahimovic ne va
pas pouvoir disputer le Mondial du
Brésil. Par le passé, de grands
joueurs comme Eric Cantona n’ont
pas participé dans leur carrière à
une Coupe du Monde C’est quelque
chose de grandiose. On va le faire
pour la seconde fois de suite pour le
peuple et pour le pays, c’était ça le
plus important » s’est-il réjoui.
Interrogé sur son état de santé
après la blessure contractée le
4 novembre dernier lors du match
de Crystal Palace contre WestBromwich
en
championnat
d’Angleterre, Guedioura a estimé
qu’il est en voie de guérison, malgré
quelques complications au niveau
des poumons.
« J’ai contracté une blessure aux
côtes avec quelques complications
au niveau des poumons, mais ça va
aller dans quelques semaines
incha’Allah. Je vais pouvoir reprendre les entraînements, d’ici, quatre
à cinq semaines. Il n’ y aura pas de
problèmes pour la suite de ma carrière », a t-il précisé.
S ports
LIGUE 1 12e JOURNÉE
Chaud
derby dans
les HautsPlateaux
Les
co-leaders
du
championnat professionnel de Ligue 1, la JS
Kabylie et l’ES Sétif, auront
à défendre leur couronne
en dehors de leur base,
mais la tâche cette fois-ci
ne sera guère facile face,
respectivement, au CA
Bordj Bou Arréridj et l’USM
Harrach.
De son côté, le CA Bordj
Bou Arréridj recevra son
voisin l’ES Sétif, dans un
derby des Hauts-Plateaux
qui a toujours tenu en
haleine les galeries des
deux formations. Invaincu
en championnat depuis
décembre 2012, le CS
Constantine a concédé sa
première face à la surprenante équipe du RC Arba
(1-0) lors de la précédente
journée.
Les joueurs de l’entraîneur franco-italien, Diego
Garzitto, devront se ressaisir en recevant la lanterne
rouge de Ligue 1, à savoir
la JSM Béjaïa (6 points) qui
n’arrive toujours pas à se
relancer dans ce championnat de Ligue 1 professionnelle. La JS Saoura
(8e, 15 points), aura l’occasion de se racheter de sa
dernière sortie ratée face à
l’ES Sétif (1-0), en donnant
la réplique à l’ASO Chlef
(7e, 17 points), très en
verve en ce début de
championnat. Le MC Alger
(6e, 17 points), battu à
domicile
par
l’USM
Harrach, n’aura d’autre
alternative que de réagir,
lors de son déplacement à
Béjaïa pour y affronter le
Mouloudia local (11e, 11
points).
Le MOB, qui commence
à retrouver des couleurs
depuis l’arrivée à la barre
technique d’Abddelkader
Amrani, aura bien des
atouts à faire valoir face
aux Mouloudéens qui traversent une période difficile après le limogeage
d’Alain Geiger. En bas de
tableau, le CRB Aïn
Fakroun (15e, 6 points),
accueillera le MC Oran
(12e, 12 points), dans un
match ouvert à tous les
pronostics.
Programme de la 12e journée :
Hier:
USM Alger - CR Belouizdad
Aujourd’hui :
USM Harrach-JS Kabylie
(15h)
CABB Arréridj-ES Sétif
(17h45)
CRB Aïn Fakroun-MC Oran
(15h, huis clos)
MCE
Eulma-RC
Arba
(18h)
CS Constantine-JSM Béjaïa
(16h)
JS
Saoura-ASO
Chlef
(15h)
MO
Béjaïa-MC
Alger
(18h)
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
USMH - JSK
Les Canaris en conquérants El Harrach
Les Harrachis savent pertinemment que leur stade attitré n’a plus réussi à la JS Kabylie
au terme des trois précédentes saisons.
Bachir BOUTEBINA
et
après-midi
à
partir
de
15h,
le
stade du 1 er -Novembre
d’El Harrach, ex-Lavigerie, fera
le plein, à l’occasion de la rencontre qui mettra aux prises les
Harrachis de l’USMH, et les
Canaris de la JSK, l’actuel leader du championnat, en compagnie de l’ES Sétif. Une douzième journée qui coïncide avec
le retour de la compétition
nationale, et qui promet bien
du suspense du côté du stade
cher au club banlieusard algérois. La visite aujourd’hui à El
Harrach de la JS Kabylie, constituera cet après-midi un évènement, d’autant plus que les
Harrachis ont repris du poil de
la bête. Pour cause, le dernier
derby remporté à Bologhine
devant le MCA, a visiblement
redonné des couleurs aux
coéquipiers
de
Salim
Boumechra. La dernière victoire glanée aux dépens du
Doyen a aussi permis aux protégés de l’entraîneur Boualem
Charef, d’effectuer une remontée importante au niveau du
classement actuel.
Désormais, les Harrachis
occupent la neuvième place et
comptent 14 points, soit 7 de
moins que leur prestigieux
adversaire kabyle du jour. Les
Harrachis qui se sont toujours
fait un point d’honneur de
damer à chaque fois le pion au
club cher à la Kabylie, entendent bien récidiver cet aprèsmidi devant leur public. Les
camarades de Hendou, l’homme
fort du milieu de terrain harrachi, ont bien l’intention d’engranger
aujourd’hui
trois
points supplémentaires pour
espérer revenir dans le giron
C
Les Harrachis ne doivent pas décevoir leur public
des formations du haut du
tableau.
Les Belkaroui et autres
Africains, Amada et surtout le
très redoutable attaquant Sylla
auront vraiment à cœur de faire
chuter à leur tour les Canaris
du Djurdjura, dont les deux dernières sorties en date dans la
capitale, se sont avérées infructueuses. Les Harrachis savent
pertinemment que leur stade
attitré n’a plus réussi à la JS
Kabylie au terme des trois précédentes saisons. Mais le staff
technique de l’USM El Harrach
est persuadé qu’il faudra à tout
prix se méfier du club phare de
la ville des Genêts, même si les
joueurs harrachis ont retrouvé
leur confiance. En homme
averti, Boualem Charef sait
parfaitement que les Canaris
kabyles possèdent aujourd’hui
plusieurs joueurs capables de
poser de très sérieux problèmes
à son équipe. Il est vrai que
depuis l’entame du championnat en cours, les poulains de
l’entraîneur Aït Djoudi, ont
souvent prouvé jusqu’ici, qu’ils
n’avaient nullement volé leur
place actuelle, et qui permet
désormais tous les espoirs pour
remporter le sacre détenu par
les Sétifiens de l’ESS. Cet
après-midi, les camarades du
portier Malik Asselah ont réellement l’ambition de renverser
la tendance au stade du
1er-Novembre d’El Harrach.
Azzedine Aït Djoudi a surtout
exhorté ses joueurs, pour revenir d’El Harrach en véritables
conquérants.
Les camarades de l’attaquant camerounais Albert
Ebossé, savent très bien que les
Harrachis sont aujourd’hui en
nette progression, et qu’ils vont
tout faire pour imposer leur jeu.
Les Tayeb Maroci, Yesli, et
autres Belamri, Remache et
consorts, sans oublier l’excellent défenseur central et capitaine d’équipe, en l’occurrence
Ali Rial, joueront aujourd’hui à
El Harrach face à un adversaire
harrachi décidé d’avoir le dernier mot. Il n’en demeure pas
moins que les coéquipiers du
portier international Azzedine
Doukha, vont devoir à tout prix
sortir le grand jeu, contre des
Canaris kabyles qui ont de leur
côté, bel et bien l’intention de
défendre leur nouveau statut de
leader. Une très belle empoignade qui vaudra vraiment le
détour du côté de l’ex-stade de
Lavigerie, et qui mettra face-àface deux équipes, réputées
pour leur beau football. Côté
fair-play, les Harrachis ont promis de réserver à leur prestigieux visiteur du jour, un très
chaleureux accueil, respect et
B. B.
tradition obligent.
JS SAOURA- ASO CHLEF
Duel de milieu de tableau à Béchar
Une bonne performance face à cette équipe bécharie permettra à l’ASO d’aborder les trois
matchs qui restent de cette phase aller avec un bon moral.
EL BOUALI- DJILALI
our le compte de la douzième journée du championnat professionnel
de la Ligue 1, l’équipe de l’ASO
Chlef, retrouve la compétition officielle
après l’arrêt du championnat en se déplaçant à Béchar pour affronter la JS Saoura.
En effet, ayant enchaîné déjà cinq rencontres sans défaite en empochant neuf points,
les poulains du coach Ighil vont se remettre
aujourd’hui à la conquête d’autres points à
l’extérieur, afin de maintenir cette dynamique. Cela commence par ce périlleux
déplacement à Béchar où la tâche des partenaires de Deham s’annonce difficile.
Néanmoins, le bon état d’esprit dans lequel
se trouve le club actuellement et aussi le
bon travail effectué lors de la trêve, sera
d’un grand apport pour espérer un bon
résultat et par là même garder leur invincibilité.
D’ailleurs, les Chélifiens se sont bien
préparés pour ce rendez-vous et ce, selon le
programme mis en place par le staff technique en demandant aux joueurs d’éviter
l’excès de confiance et surtout de bien prendre au sérieux l’adversaire, afin de décro-
P
cher un résultat positif. Une bonne performance face à cette équipe bécharie permettra à l’ASO d’aborder les trois matchs
qui restent de cette phase aller avec un bon
moral. L’ASO reste une équipe qui voyage
bien à l’extérieur, puisqu’elle a perdu une
seule fois lors de la première journée du
championnat contre le MCO. Les protégés
de Meziane Ighil tenteront de ramener
d’autres points en dehors de leur base, pour
augmenter leur capital et surtout bien
avancer au classement. Pour cela, ils n’ont
pas caché leur vœu d’aller en conquérants
ce week-end pour réaliser l’objectif tracé,
surtout que l’équipe chélifienne se trouve à
quatre points de la première place occupée
conjointement par la JSK et L’ESS. Le staff
technique, comme les joueurs, ont été unanimes à dire que ce match revêt une grande
importance pour eux, malgré que leur mission ne sera pas tout repos contre Saoura.
E. B-D.
COMPLEXE SPORTIF À CHLEF
Sellal promet un stade de 40 000 places
La wilaya de Chlef bénéficiera d’un complexe olympique avec un stade de football couvert
d’une capacité de 40 000 places, a annoncé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avant-hier à
Chlef. « Les études pour l’édification d’un complexe sportif, vont démarrer sous peu afin de
doter la wilaya d’infrastructures sportives à la hauteur », a indiqué M. Sellal lors d’une rencontre avec les élus locaux et les représentants de la société civile. Il a précisé que, désormais, les
stades qui seront construits au niveau national, répondront aux normes internationales, c’està-dire qu’ils seront couverts et il n’y aura plus de « ségrégation » entre les supporters.
Il a annoncé, par la même occasion, que le stade du 5-Juillet à Alger subira des travaux de
réfection pour qu’il soit couvert. Le Premier ministre a indiqué en outre que le futur complexe
sportif de Chlef sera doté d’une piscine olympique, d’une salle omnisports et de deux ou trois
terrains de football combinés. En attendant la construction de ce nouveau complexe, il a été
décidé, selon le Premier ministre, de procéder aux travaux de réfection de l’actuel stade de football Mohamed-Boumezrag où l’équipe de football locale est domiciliée. Le ministre a reçu en
guise de présent le maillot de l’équipe de football locale, l’ASO Chlef, des mains de l’international Hilal Larbi Soudani.
12
S ports
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
MO BÉJAÏA – MC ALGER
ALGÉRIE-CROATIE
Un match amical
en perspective
Content de la qualification de
l’Algérie et de son pays, la
Croatie, à la phase finale de la
Coupe du Monde 2014 au
Brésil, l’ambassadeur de
Croatie en Algérie, Marin
Andrijasévic en visite avant-hier
dernier à Béjaïa, a exprimé son
intention de travailler dans le
sens de programmer un match
amical entre les équipes
nationales des deux pays pour
préparer cette échéance
footballistique importante.
«J’étais à Blida mardi dernier
pour voir et encourager l’équipe
algérienne étant donné que
l’entraîneur est aussi croate, en
plus de sa nationalité bosniaque
et française et bien sûr pour
Hillal Soudani qui joue à Zagreb.
En attendant le tirage au sort du
6 décembre prochain pour voir
la répartition des équipes sur les
huit groupes, je travaille d’ores
et déjà pour un match amical
entre les deux pays, AlgérieCroatie pour la préparation de la
Coupe du Monde. Un match
amical qui renforcera
certainement les relations, déjà
au beau fixe, de nos deux pays
», avait-il déclaré lors d’un point
de presse organisé avant-hier à
la résidence d’hôte de la wilaya.
B. C.
CLASSEMENT
DES BUTEURS
DES QUALIFICATIONS
Slimani au 5e rang
L’attaquant international algérien
du Sporting Lisbonne, Islam
Slimani, a terminé à la 5e place
au classement des meilleurs
buteurs des éliminatoires (zone
Afrique) de la Coupe du Monde
2014 au Brésil, avec 5 buts,
selon le classement de la
Fédération internationale de
football (FIFA). Le joueur
algérien, avec 472 minutes
joués en sept matchs, a inscrit le
même nombre de buts que le
Sud-africain, Bernard Parker,
l’Equato-Guinéen Juvenal, le
Sénégalais Pape Cissé, et
l’Ivoirien Salomon Kalou. L’autre
attaquant algérien, Hilal Soudani
(Dinamo Zagreb/Croatie), a
marqué 3 buts, avec son
compatriote et coéquipier,
Sofiane Feghouli (FC
Valence/Espagne). Saphir Taider
(Inter Milan/Italie) a marqué
deux buts, alors que le
défenseur de Lekhouiya (Qatar),
Madjid Bougherra, a inscrit un
seul, face au Burkina Faso. Le
défenseur Carl Medjani
(Olympiakos Le Pirée/Grèce) et
l’attaquant Nabil Ghilas (FC
Porto/Portugal), ont également
inscrit un but chacun. Au total,
l’Equipe nationale avait marqué
16 buts, pour sept buts
encaissés, durant les
qualifications.
FC WATFORD
Belkalem
indisponible un mois
Le défenseur international
algérien de Watford, Essaïd
Belkalem, blessé, devra
s’éloigner des terrains pendant
un mois, a rapporté hier la
presse locale. L’ancien joueur de
la JS Kabylie, avait contracté
une blessure au niveau de la
cheville, lors de la séance
d’entraînement effectuée avec
son équipe mardi dernier,
précise la même source.
Watford, qui pointe à la 7e place
de la championship avec 23
points, accueillera aujourd’hui
Bolton, dans le cadre de la 16e
journée.
Les Crabes veulent s’offrir le Doyen
La mission des Béjaouis s’annonce difficile devant les Algérois qui jouent relativement bien en
déplacement, notamment à Béjaïa.
BOUALEM CHOUALI
près l’euphorie qui a gagné
les quatre coins du pays,
suite à la qualification de
l’Equipe nationale à la phase finale
de la Coupe du Monde 2014 au
Brésil,
place
désormais
au
Championnat national. C’est ainsi
que les Crabes sont appelés à disputer un match capital aujourd’hui au
stade de l’Unité maghrébine de
Béjaïa face à la redoutable équipe
du MC Alger pour le compte de la
12ème journée de Ligue 1 professionnelle.
Les Vert et Noir de Yemma
Gouraya, qui n’arrivent toujours
pas à quitter la zone des relégables,
n’ont plus le droit à l’erreur à domicile, notamment. C’est dire que leur
mission s’annonce désormais difficile devant les Algérois qui jouent
relativement bien en déplacement,
notamment à Béjaïa où ils ont déjà
réussi à repartir avec les trois
points de la victoire devant l’autre
équipe de Yemma Gouraya, en l’occurrence la JSMB.
La prudence sera de mise, mais
elle ne suffira pas aux coéquipiers
de Amrani qui devront oser et se
montrer audacieux dans le but
d’enclencher une nouvelle dynamique de réussite après celle
enclenchée depuis l’arrivée de
Amrani à la tête de la barre technique et stoppée nette, malheureusement par l’ASO Chlef lors de la
journée précédente. Même si la mission des Crabes s’annonce difficile,
elle n’est pas impossible en tenant
compte des réactions précédentes
des Crabes devant les grandes équipes, à l’instar de l’Entente de Sétif
et du CSC.
Pour ce faire, les Crabes qui ont
A
profité de la mini-trêve ont bien
préparé cette rencontre, en témoignent à l’unisson les camarades de
Nassim Dehouche : « Après notre
défaite de la 11ème journée devant
l’ASO Chlef, nous avons fait le vide
juste après pour rentrer en stage bloqué à Tipaza, puis prolongé ici
même à Béjaïa. Nous avons cravaché durant toute cette période, afin
d’être fin prêts pour la rencontre de
ce samedi devant le Mouloudia
d’Alger. Nous sommes
conscients de la rude tâche
qui nous attend, mais
déterminés pour sortir le
grand jeu ce samedi, afin
d’empocher les trois points
de la victoire qui nous permettront de quitter pour la
première fois la zone rouge
des relégables. » Même son
de cloche du staff technique qui assure avoir
apporté
les
correctifs
nécessaires durant cette
trêve, pour permettre à l’équipe d’assurer le maximum avant la mercato
hivernal : «Nous avons
bien profité de cette minitrêve
pour
peaufiner
davantage la préparation
de l’équipe, même si des
matchs amicaux n’ont pas
été au rendez-vous. Il nous
reste trois matchs avant la
trêve hivernal qui nous permettra de revoir notre copie
de fond en comble, mais
avant nous devons assurer
le maximum de points
notamment à domicile à
commencer justement par
le match d’aujourd’hui
devant le MCA » a laissé
dire le coach Abdelkader
Amrani.
En outre, afin de permettre une bonne concentration à son équipe, l’équipe dirigeante a programmé une mise au vert à
l’hôtel des Hammadites,
dans la ville balnéaire de Tichy. Par
ailleurs, les Crabes vont jouer cet
après-midi avec le nouveau maillot
du club qui porte le logo du nouveau
sponsor, Mobilis, en plus de trois
B. C.
autres sponsors.
CHAMBRE DE RÉSOLUTION DES LITIGES DE LA FAF
Les dettes des clubs rendues publiques
Ces clubs de Ligue 1 et 2 sont d’ores et déjà interdits de recrutement durant le prochain
mercato d’hiver.
SAÏD MEKKI
ors de sa dernière réunion, le Bureau fédé ral (BF) de la FAF s’est vu proposer le
bilan de la Chambre de résolution des liti ges entre clubs et joueurs en publiant officiellement les chiffres des montants non encore réglés
par certains clubs de la Ligue 1 et 2. D’ailleurs,
ces clubs sont d’ores et déjà interdits de recrutement durant le prochain mercato d’hiver. Ainsi
et au vu des dettes cumulées par les clubs professionnels, le MC Oran, CABB Arréridj, JSM
Béjaïa, MO Béjaïa (L1) et CA Batna, USM
Annaba, O Médéa, MSP Batna, USMB Abbès, ES
Mostaganem, AS Khroub (L2) sont interdits de
recrutement lors de la deuxième période d’enregistrement nonobstant les autres sanctions prévues par le règlement. Ainsi, et après avoir pris
connaissance de la situation des dossiers enrôlés
au niveau de la CRL au nombre de 108 affaires,
les membres du BF ont pris acte du fait que
ladite commission a regretté que les clubs continuent à s’endetter malgré leurs faibles ressources financières. Il leur a été recommandé de maîtriser correctement leur masse salariale et stabiliser les salaires des joueurs dans des proportions
acceptables.
Le bilan de la Chambre des résolutions a
démontré que sur 52 plaintes des joueurs évoluant en Ligue 1 de football professionnel, 34 ont
été libérées par la CRL pour juste cause. Quant à
ceux pensionnaires de la Ligue, 234 joueurs ont
obtenu gain de cause et ont été libérés au titre de
56 dossiers enregistrés. Le Bureau fédéral a
recommandé à la LFP de prendre toutes les
mesures qui s’imposent pour le respect par les
clubs et les joueurs des décisions de la Chambre
de résolution des litiges.
L
D’autre part, et à l’issue du bilan du CRL,
plusieurs clubs sont interdits de recrutement.
Deux d’entre eux de la Ligue 1, à savoir le CABB
Arréridj et le MC Oran, alors que cinq formations sont sous la même menace, en l’occurrence
l’O Médéa, l’AS Khroub, l’USM Annaba, le MSP
Batna et l’ES Mostaganem. Ces clubs sont appelés à régler leur situation dans les meilleurs
délais au risque de se retrouver sous poursuites
judiciaires par la commission de discipline. Cet
état de fait montre combien est difficile le fait de
se présenter en « professionnels » !
Plusieurs joueurs ont recouru à la Fédération
algérienne de football (FAF) pour réclamer la
régularisation de leurs situations financières par
leurs clubs respectifs. Certains d’entre eux affirment même n’avoir pas touché leurs salaires
depuis plusieurs mois. Cette situation a poussé le
Bureau fédéral, lors de sa réunion, à déplorer le
fait que «les clubs continuent à s’endetter malgré leurs faibles ressources financières».
On se rappelle bien que le président de la
Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud
Kerbadj, a affirmé, il y a quelques mois, que des
points seront défalqués aux clubs de Ligue 2
n’ayant pas réglé leurs litiges financiers avec
leurs anciens joueurs. « Nous procéderons au
retrait de points du compte des clubs de Ligue 2,
n’ayant toujours pas réglé leurs litiges financiers
avec leurs anciens employés », a assuré Kerbadj
dans une déclaration. « Un point sera défalqué
chaque journée de championnat et cela jusqu’à la
régularisation de la situation de ces clubs, pour
en finir définitivement avec ces problèmes », a-t-il
insisté.
La LFP avait interdit à 21 clubs des Ligues 1
et 2, le recrutement durant le mercato hivernal,
en les menaçant de défalcation de points s’ils ne
réglaient pas leurs contentieux, conformément à
l’article 91 du Code disciplinaire, dont la date
13
butoir était fixée au 17 janvier. Le premier
responsable de la LFP, a indiqué que les clubs de
Ligue 1 ayant des contentieux financiers et
interdits de recrutement ont payé leurs dettes et
ont obtenu les licences de leurs nouveaux
joueurs en vue de la phase retour de la compétition.
« Le MC Oran, dernier club de Ligue 1
endetté, a réglé sa situation. Les autorités locales
de la wilaya d’Oran ont versé une somme à ce
club pour payer ses ancienS joueurs », a souligné
Kerbadj. En revanche, certains clubs de Ligue 2,
se trouvant dans la même situation et concernés
par la procédure d’interdiction de recrutement
durant la période des transferts d’hiver, n’ont
pas encore réglé leurs litiges. Selon la même
source, les clubs menacés par la défalcation de
points sont : le MO Béjaïa, le MO Constantine, le
CAB Bou Arréridj, l’O Médéa et le RC Kouba. Or,
la Chambre des résolutions vient de livrer son
verdict avec chiffres à l’appui…
Reste donc à savoir si la LFP passerait réellement à la pratique d’application des règlements
S. M.
à la lettre.
Liste des clubs et montants non réglés:
Ligue 1 :
MC Oran :
37 068 554 DA
CABB Arréridj : 11 609 500,49 DA
JSM Béjaïa :
22 540 121,80 DA
MO Béjaïa :
21 086 666 DA.
Ligue 2 :
CA Batna :
14 850 000 DA
USM Annaba : 75 909 000 DA
O Médéa :
24 215 874 DA
MSP Batna :
16 383 500 DA
USMB Abbès : 20 237 733 DA
ES Mostaganem: 28 141 020 DA
AS Khroub :
22 130 643 DA.
S ports
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
DANS LE CADRE DE SA TOURNÉE MONDIALE
MONDIAL 2014
DE VOLLEY-BALL
L’Algérie bat le Maroc
et passe au tournoi final
La sélection algérienne de
volley-ball s’est qualifiée pour
le dernier tournoi qualificatif
au Mondial Pologne-2014, en
battant avant-hier soir son
homologue marocaine 3 sets à
0, pour le compte de la 2e
journée du premier tournoi
qualificatif, disputé à Tunis.
Lors de la 1ère journée de ce
tournoi, qui réunit trois
sélections, la Tunisie avait
battu mercredi le Maroc 3 à 2.
Le « Six » national donnera la
réplique ce vendredi à la
Tunisie, dans un match sans
enjeu pour les deux
formations. La Tunisie est déjà
qualifiée avant même ce
tournoi, à la faveur de son
classement mondial. Lors du
tournoi final, l’Algérie
évoluera dans le groupe A aux
côtés du Cameroun, du
Nigeria, du Tchad, du Rwanda
ou le Kenya. La poule B sera
composée de l’Egypte, du
Botswana, du Cap-Vert, du et
de la Zambie ou du Zimbabwe.
Le groupe C, est composé de
la Tunisie du Sénégal, de la
RD Congo, des Seychelles et
du Niger. A l’issue du tournoi
final prévu en janvier et février
2014, le premier de chaque
poule est qualifié au Mondial
2014 en Pologne (3-21
septembre), le continent
africain étant représenté par
trois pays seulement.
COUPE D’ALGÉRIE
D’ESCRIME (CADETS
ET JUNIORS)
131 escrimeurs au
rendez-vous à Alger
131 escrimeurs (garçons et
filles), représentant 9 clubs,
prendront part les 22 et 23
novembre, à la 2e étape de la
Coupe d’Algérie d’escrime,
a-t-on appris auprès de la
Fédération algérienne
d’escrime. Selon l’instance
fédérale, cette compétition
réservée aux catégories des
Cadets et Juniors (garçons et
filles), déroulera à la salle
omnisports d’El-Hammamet
(Alger). La 1re étape de cette
compétition disputée,
rappelle-t-on, les 11 et 12
octobre dernier dans la même
salle, et à laquelle ont pris
part 121 athlètes, a vu la
victoire des escrimeurs du GS
Pétroliers.
La Coupe du Monde en vedette à Alger
Cette tournée qui a débuté en septembre dernier dans la ville de Rio de Janeiro au Brésil, a fait
de l’Algérie sa 34e étape (pour la 2e fois) sur 89 pays qui seront visités.
LOUNÈS MEBERBECHE
ans une ambiance mondia liste mais surtout de rêve, la
Dame Coupe du Monde, a
étalé tout son charme ces 24 heures
à Alger à l’occasion de sa visite en
Algérie dans le cadre de sa tournée
mondiale, organisée conjointement
par la FIFA et le sponsor officiel de
cette compétition, à savoir la firme
Coca Cola.
Cette tournée qui a débuté en
septembre dernier dans la ville de
Rio de Janeiro, au Brésil, a fait de
l’Algérie sa 34e étape sur 89 pays
qui seront visités. Ainsi, à l’occasion
d’une conférence de presse, qui
s’est tenue avant-hier à l’hôtel
Hilton, le prestigieux trophée du
Mondial, accompagné pour la
3e édition de sa tournée par l’ancien
international
français
Christian Karembeu, a été présenté
jeudi matin à la presse avant de
donner ce plaisir hier matin, au
public algérois dans le chapiteau de
l’hôtel Hilton.
C’est d’ailleurs la 2e fois de suite
que ce trophée, qui mesure 36,8
centimètres, pèse 6,175 kg et est en
or massif 18 carats, observe une
halte en Algérie après sa 2e édition
ayant précédé le Mondial 2010 en
Afrique du Sud, le premier de l’histoire sur le continent africain. Un
dispositif sécuritaire important a
été déployé d’abord à l’aéroport
Houari-Boumediene puis à l’hôtel
Hilton lors de cette visite qui a
durée 24 heures, afin de sécuriser le
trophée, un véritable trésor. Avant
cette conférence, l’avion spécial
bariolé aux couleurs de Coca Cola a
atterri à l’aéroport international
D
d’Alger, en provenance de Tunis, la
précédente escale, accompagnée de
Christian Karembeu, champion du
Monde avec la France en 1998,
ambassadeur de l’opération, Peter
Franklin, directeur membre des
Opérations sportives à Coca Cola
Company, Wahib Benaïssa Tahar,
directeur de Coca Cola Algérie,
ainsi que d’un représentant de la
FIFA.
Ce point de presse a débuté par
le dévoilement du trophée de la
que l’Algérie réalisera
un bon parcours au
Brésil.
».
Quant
Wahib
BenaïssaTahar, directeur général de Fruital, embouteilleur et distributeur des produits de
Coca Cola Company
en Algérie, a souligné
l’importance de cette
opération pour rapprocher les citoyens
du monde de ce trophée et donner une
autre dimension à la
participation
algérienne à la Coupe du
Monde : « C’est vraiment une fierté de participer à cette opération surtout que notre
sélection vient de se
qualifier brillamment
au Mondial brésilien.
Nous visions par le
biais de cette opération de transmettre
cette patience et la joie
Christian Carembeu a porté
que procure cette
pour la deuxième fois
coupe aux supporters
ce trophée magique
de la voir si près et
pourquoi pas de voir
Coupe du Monde par Christian
un jour notre Equipe nationale la
Karembeu et le responsable algétoucher. Enfin, j’espère que la prérien de Coca Cola avant de laisser
sence de cette Coupe du Monde en
place aux questions des journalistes
Algérie pourrait peut-être motiver
sur l’organisation de cette tournée les joueurs algériens à la brandir
peut-être un jour à leur tour.»
mondiale. l’ancienne star française
Quant aux fans algériens, cers’est dit : « très content d’abord d’êtains ont eu la chance de la voir de
tre ici à Alger pour fêter avec les
près hier matin à l’hôtel Hilton en
Algériens leur qualification en
prenant des photos aux côtés de la
Coupe du Monde et aussi de revoir
coupe, des moments qui seront cerce beau trophée.
tainement gravés dans leur
C’est une immense joie de la
mémoire.
L. M.
jouer et surtout de la porter. J’espère
PROJETS AU PROFIT DE LA JEUNESSE
Quatre piscines semi-olympiques à Laghouat
Les travaux de deux structures similaires seront lancés au chef-lieu de wilaya, avec un financement global
de 400 millions DA, l’une étant actuellement à l’étude et l’autre en phase de réserves sur son marché.
e secteur de la jeunesse et des sports
de la wilaya de Laghouat sera renforcé
prochainement par quatre piscines
semi-olympiques, dont certaines sont en
réalisation et d’autres en cours d’étude, a-ton appris avant-hier auprès de la direction
locale du secteur.
La commune de Ksar El-Hirane devra
bénéficier de l’une de ces structures dotées
d’un bassin de 25 m, d’un coût de 200
millions DA et dont les travaux sont à 40%
d’avancement, a révélé le directeur du secteur, M. Saïd Mermat. Les travaux de deux
L
structures similaires seront lancés au cheflieu de wilaya, avec un financement global de
400 millions DA, l’une étant actuellement à
l’étude et l’autre en phase de réserves sur son
marché. Elles entrent dans le cadre du programme du secteur de 2012 et 2013.
Les travaux d’une autre piscine semiolympique seront lancés prochainement dans
la commune de Tadjemout, dans le cadre du
programme de 2012, pour un coût de 150
millions DA, a ajouté la même source. La
wilaya bénéficiera, par ailleurs, de sept piscines de proximité, pour un investissement
public de plus de 440 millions DA, à travers
les communes de la willaya.
Les travaux de trois d’entre elles sont à un
taux oscillant entre 5 et 30% et le reste en
phase des études techniques, a signalé le
même responsable.
La wilaya compte 351 personnes pratiquant la natation, dans les différentes catégories (220 garçons et 131 filles), sur un total de
10 208 inscrits dans les différentes disciplines
sportives, individuelles et collectives, selon
les données de la direction de la jeunesse et
des sports de la wilaya.
POUR SA QUALIFICATION À LA COUPE DU MONDE DE FOOTBALL
OOREDOO FÉLICITE L’ALGÉRIE
NEDJMA OOREDOO SPONSOR OFFICIEL
edjma Ooredoo est fière de partager avec les millions d’algériens la qualification de l’équipe
nationale de football à la Coupe du
Monde 2014, suite à sa victoire contre
le Burkina Faso sur le score de 1-0,
lors du match barrage qui s’est joué
durant la semaine en cours.
Sponsor officiel et principal de la
Fédération Algérienne de Football et
de l’Equipe nationale, Nedjma
Ooredoo a contribué dans les efforts
consentis par l’équipe depuis 2010
pour se qualifier à la Coupe du
Monde. Nedjma Ooredoo et les
millions d’Arabes soutiennent l’équipe nationale algérienne dans sa
N
de célébrer la qualification de l’équipe
nationale algérienne de football à la
Coupe du monde 2014. Ooredoo est
fière d’être le Sponsor officiel de l’équipe nationale, et de partager la joie
du peuple algérien suite à cette
grande victoire.» Pour sa part, le
Directeur
Général
de
Nedjma
Ooredoo, M. Joseph Ged, a déclaré :
« Comme Nedjma était aux côtés des
Verts en 2010, Ooredoo le sera en
2014 et bien au-delà. Nous sommes
fiers d’accompagner nos héros dans
leur belle odyssée footballistique en
Coupe du Monde 2014 au Brésil. »
Pour célébrer ce triomphe, Nedjma
Ooredoo a lancé une large campagne
quatrième participation en Coupe du
monde de football.
A la fin de la rencontre face au
Burkina Faso, un premier spot télé de
Ooredoo a été diffusé, et suivi par
plus de 30 millions d’Algériens, avec
la chanson « Maal Yal Khedra ». Un
deuxième spot a été diffusé, montrant
des images de Lionel Messi lançant
en dialecte algérien « Ooredoo Dima
Maakoum ».
A cette occasion, S.E. Sheikh
Abdullah Bin Mohammed Bin Saud Al
Thani,
Président
du
Conseil
d’Administration du groupe Ooredoo,
a déclaré : « Le football est un sport
qui nous uni tous. Nous sommes fiers
14
DES
«VERTS»
de félicitations et de communication
déclinée sur tous les supports médiatiques (télévision, radio, presse écrite
et électronique et affichage urbain).
Nedjma avait annoncé durant le
mois de novembre courant le changement de son identité commerciale et
visuelle par l’adoption officielle du
nouveau nom de marque Ooredoo.
L’entreprise a lancé nombre d’initiatives confirmant son attachement profond à l’Algérie, comprenant un large
éventail d’actions de sponsoring
sportif, ainsi que des programmes
visant à encourager le leadership des
jeunes dans l’entrepreneuriat et la
création d’opportunités d’emploi.
Analyse
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
!
Le tragique canular du football business
combé aux « passions vibratoires » et aux
« extases » sportives ; ce sont eux qui légitiment
à présent, l’horreur sportive généralisée : violences, dopage, magouilles, crétinisme des supporters, etc. (...) Cela tient à sa structure
même : le football est organisé en logique de
compétition et d’affrontement. Jouer ce spectacle par des acteurs surpayés devant des smicards et des chômeurs est aussi une forme de
violence. (...)La symbolisation de la guerre
n’existe pas dans les stades, la guerre est présente. Le football exacerbe les tensions nationalistes et suscite des émotions patriotiques d’un
vulgaire et d’une absurdité éclatants. (...) » (5)
Justement, pour parler de l’indécence des
sommes colossales perçues, il faut savoir par
exemple, que dix joueurs les mieux payés dont
David Beckam, Ronaldinho Gaucho, Whyne
Rooney ont reçu en une année 135 millions
d’euros en salaires, primes, droits de sponsoring... soit en moyenne 20 millions de dollars
par individu (55.000 $/jour, contre 2$/jour en
moyenne pour un Africain). On rapporte que le
mathématicien russe, Grigori Perelman, a
ignoré le prix d’un million de dollars. qui lui
était attribué par l’Institut mathématique de
Clay pour avoir prouvé l’hypothèse de Poincaré,
Perelman dit et veut dire qu’il ne veut pas travailler pour le fric ni pour les récompenses. » (5)
I PR CHEMS EDDINE
CHITOUR *
l y a 50 ans disparaissait le plus jeune pré sident des Etats-Unis, justement le
22 novembre 1963. Cet exemple est pris à
dessein pour faire l’apologie d’un président fasciné par le destin de son pays, qui a promis
deux choses aux Américains. D’abord, la Lune :
« Dans moins de dix ans, nous irons sur la Lune,
déclara- t-il en 1960. Nous abolirons la ségrégation. » Ces deux choses se réalisèrent après
sa mort. La commémoration de l’évènement
tragique de sa mort a correspondu a trois jours
près avec un autre non-évènement celui de la
footballisation des esprits dans le monde et particulièrement dans les pays du Sud où le formatage pluridimensionnel des foules fait d’eux des
automates qui tombent dans une douce euphorie sous l’effet ce cette drogue éphémère qui
leur permet d’oublier, l’espace de quelques
heures, le tragique de leur condition.
I
Qu’en est-il réellement
de cette nouvelle religion ?
A l’instar des religions classiques et dans le
sillage du money-théisme, le football, représenté par la Fifa, a ses prêtres, ses règles, ses
dieux que l’on doit adorer ou haïr selon une
mercuriale bien huilée avec des vassaux
consentants mais qui y trouvent leur compte en
définitive, il s’agit des médias dont le rôle est
d’empêcher par tous les moyens le citoyen ou
ce qu’il en reste, car il est surtout un consommateur, de réfléchir , son rôle n’est pas de penser mais de dépenser et de prendre au quotidien sa drogue en se shootant au foot. Il n’est
que de voir comment les médias de droite, de
gauche, du Nord, du Sud, des idéologues rétrogrades de ceux qui se piquent d’être modernes
et éclairés sacrifient au veau d’or de la planète
foot .
Le foot business entretenu par les sponsors
et tous ceux qui puisent dans la manne pétrolière à des degrés divers, cela va de l’entreprise
pétrolière qui puise dans le viatique des générations futures en faisant le « bon prince », aux
concessionnaires de voitures, aux vendeurs de
béton, de pâtes, aux vendeurs de bavardages
par portables interposés qui, avec la complicité
des médias, fabriquent ou démolissent des
joueurs dont on cache pudiquement les « exigences en terme de cachet » pour amuser les
foules. Les sponsors voient leur chiffre d’affaires augmenter et les joueurs de l’Equipe nationale leur servent d’appât pour faire vendre. En
France par exemple, l’enjeu est considérable
pour la presse sportive. Pour L’Équipe, par
exemple, le Mondial fait gagner sur l’année 1 %
à 2 % de chiffre d’affaires et 5 % de publicité. La
Fédération FFF devait donc essuyer une baisse
comprise entre 1,5 et 2,5 millions de ses recettes sponsoring en cas de non-qualification de
l’équipe de France.
Quand un joueur gagne en un match le gain
de toute une vie pour un besogneux- il ne faut
pas s’étonner de l’échec des sociétés sous développés qui déifient des soporifiques éphémères
qui leur donnent l’illusion que ce sont des sociétés évoluées où il fait bon vivre. Quand on voit
un joueur adulé par les médias, notamment
lourds, quand des officiels tiennent à montrer
leur proximité sans en relativiser l’impact
social, nous sommes convaincus que nous
allons plus que jamais à l’échec. Nous sommes
en droit de nous interroger si nous ne sommes
pas effectivement une République bananière
avec les bananes en moins.
Corruption à la Fifa
Et pourtant, ce veau d’or que l’on adore, le
football, son clergé : la Fifa, qui est tout sauf un
modèle de vertu, d’honnêteté. La Fifa, gardienne du temple du football, fondée en 1904,
a pour leitmotiv la défense des valeurs du sport
et la promotion des valeurs humanistes (comme
les innombrables campagnes contre le racisme
semblent l’indiquer). Mais elle a rarement fait
appel à la morale pour gérer son business. Nous
allons rapporter en honnêtes courtiers deux
évènements qui ont défrayé la chronique.
Comme l’explique “Cash investigation”, pour
être assaini, le football mondial aurait besoin
d’un exemple venu de l’échelon supérieur :
la Fifa. Sauf que l’instance dirigeante est loin,
très loin même d’être irréprochable. Rapport de
la justice suisse à la main, Jérôme Valcke, n° 2
de la Fifa est bien embêté lorsqu’il doit justifier
Qu’en est-il de l’opium du football
en Algérie ?
Les sponsors voient leur chiffre d’affaires augmenter et les joueurs
de l’Equipe nationale leur servent d’appât pour faire vendre
la présence dans l’organigramme de certains de
ses collègues mis en cause dans une vaste
affaire de corruption : ISL (Sports and Leisure),
une société de marketing, avait obtenu l’exclusivité des droits pendant plusieurs Coupes du
monde avant les années 2000 grâce aux potsde-vin. Joao Havelange (président de la Fifa
entre 1974 et 1998) a notamment touché 1,2
million d’euros, tout comme Nicolas Leoz du
comité exécutif, qui a reçu 590 000 euros de la
part d’ISL. Profitant d’un vide juridique, l’instance internationale a pu éviter le procès à ses
dirigeants grâce à un gros chèque de compensation. Ce qui n’a pas empêché la justice helvète
de préciser que Sepp Blatter, président de la
Fifa, ne pouvait ignorer ces agissements. » (1 )
Dans le même ordre, le 29 janvier 2013 le
journal France Football s’attaque violemment à
un événement qui avait soulevé nombre de
réactions : l’attribution de l’organisation de la
Coupe du monde de football 2022. En cause, les
deux principaux intéressés, le Qatar, pays hôte
désigné, et la Fifa, l’instance décisionnaire. Les
faits avancés par le journal sont lourds, graves,
moralement abjects et certainement répréhensibles pénalement. Au programme, achats de
votes, interceptions de mails, conflits d’intérêts
etc . Les millions en jeu dépassent l’entendement et le nom des personnalités impliquées
fait froid dans le dos. Notamment celles participant à cette réunion secrète du 23 novembre
2010 au... palais de l’Élysée ! » (2)
« Ce jour-là, poursuivent les auteurs, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy
convie Michel Platini, président de l’Uefa,
Tamim bin Hamad al-Thani, prince du Qatar, et
Sébastien Bazin, président du Paris-SG de l’époque. Et là, la teneur des propos tenus - s’ils
sont avérés - témoigne d’une stratégie qatarie
parfaitement huilée. Le prince du Qatar veut
une chose : le vote de Michel Platini. Et pour
cela, il se serait dit prêt à - accrochez-vous ! racheter le PSG, augmenter sa présence dans
l’actionnariat du groupe Lagardère et créer une
chaîne de sport pour concurrencer Canal+. Le
tout évidemment en faisant la part belle aux
entreprises françaises de BTP au moment de la
future construction de la dizaine de stades qui
accueilleront le Mondial 2022... Connivence,
conflits d’intérêts, collusion font partie de
l’ADN de cette institution dont l’histoire est
rythmée par les scandales. (…) La Fifa sort
impunie de ces scandales. Pourquoi changer ses
habitudes ?...» (2 )
S’agissant du Mondial 2022 au Qatar,
Amnesty International s’est justement inquiétée, le 17 novembre, des conditions de travail “alarmantes” des ouvriers immigrés
au Qatar. Les conclusions de son rapport, fruit
montrent “un niveau alarmant d’exploitation
dans le secteur de la construction”, et soulignent que l’emploi des ouvriers “s’apparente
dans certains cas à du travail forcé”, a déclaré le
secrétaire général d’Amnesty, Salil Shetty. “Il
est simplement inexcusable que tant de travailleurs immigrés soient impitoyablement
exploités et privés de leur salaire dans l’un des
pays les plus riches du monde”, a-t-il ajouté. (3)
Le Qatar tente de minimiser l’affaire des
conditions de travail auxquelles sont soumis les
ouvriers étrangers sur les chantiers du Mondial
2022. Le président de la Fifa, Blatter, avait indiqué que les responsables du Qatar avaient promis que “les lois sur le travail seront amendées
ou sont déjà en cours d’amendement”. Nul
doute que le problème sera enterré.
15
La footballisation des esprits
Par quelle étrange raison, lit-on sur le site
Agoravox, ce sport fait-il vibrer maintenant la
planète entière ? Comment n’a-t-on pas su plus
tôt que la Terre n’était qu’un gigantesque ballon, envoyé dans l’espace par un dieu farceur ?
La question fondamentale qu’on se pose bien
sûr est celle ci : tout cela a-t-il un sens ? Et surtout : le football plaît jusqu’à la démesure car
tout le monde s’y retrouve ! N’importe quel
gosse peut rêver de faire partie de l’équipe de
France et pallier à cette angoisse existentielle
liée à l’absence d’un job, C’est le reflet de la
société disent les sociologues. (…)Le foot
encourage et récompense les comportements
déviants, en leur donnant une prime. Les
gamins d’Afrique, d’Asie, ou du Brésil, peuvent
faire du foot pieds nus, entre les flaques, avec
une boîte de conserves... (…)D’autres grands
esprits se sont passionnés pour le football,
quoique, comme Umberto Eco l’a fait dans « la
guerre du faux », de façon plus froide et critique : « …. Le discours sur le football demande
une compétence certainement pas vague, mais
assez limitée, bien centrée : Il permet de prendre position, d’exprimer des opinions, de souhaiter des solutions sans risquer l’arrestation,
ou le soupçon. Il n’impose pas de s’exposer personnellement, parce qu’on parle de quelque
chose qui se joue à l’extérieur de la zone du
pouvoir du sujet parlant. Il permet en somme
de parer à la gestion de la chose publique sans
toutes les angoisses, les interrogations, et les
devoirs de la discussion politique… » (4)
Du pain et des jeux proclamait Jules
César pour calmer la plèbe. Deux mille ans
après J.-C., les jeux sont planétaires et la malnutrition frappe plus d’un milliard d’êtres
humains. Les jeux sont devenus hypermédiatisés et utilisés pour détourner l’attention des
peuples et l’endormissement généralisé des
masses, le sport de haut niveau devient l’opium
du pauvre.......Phénomène sociologique majeur
qui cristallise les passions des plus vils au plus
nobles, libérateur de pressions et de frustrations multiples. Il exacerbe le nationalisme du
spectateur avec son petit drapeau qu’il agite,
qu’il porte en maillot ou qu’il s’est peint sur la
figure. Ces joueurs, gamins impolis et immatures, élevés comme du bétail, avec des salaires
indécents, accrocs aux jeux vidéo, aux portables. Et, pour finir, comble de l’ironie, ces chômeurs et ces smicards qui, n’arrivant pas à boucler leurs fins de mois, applaudissent avec frénésie cette farce qu’ils alimentent.
La footballisation des esprits
Cet engouement planétaire fait partie, l’écrivions-nous dans une contribution précédente ,
de la stratégie du néolibéralisme qui crée des
besoins chez l’individu qui devient de ce fait
esclave du divin marché, pour reprendre l’expression du philosophe Dany Robert Dufour.
Cependant, les dégâts du néolibéralisme ne
sont pas les mêmes selon que l’on soit au Nord
comme au Sud. Examinons pour commencer le
phénomène de société dans les pays du Sud. Le
philosophe Fabien Ollier dresse un état des
lieux sans concession de cette grand-messe planétaire orchestrée par « la toute-puissante multinationale privée de la Fifa ». « Il suffit, écrit-il,
de se plonger dans l’histoire des Coupes du
Monde pour en extraire la longue infamie politique et la stratégie d’aliénation planétaire.(...)
L’expression du capital le plus prédateur est à
l’oeuvre : (...).(...) Trop d’intellectuels ont suc-
Le foot n’est plus un jeu sportif, mais plutôt
un enjeu politique et financier. Ainsi, nous pouvons dire qu’il y a, dans le cas de l’Algérie, un
véritable conflit entre le stade et la mosquée. En
Algérie, l’Ecole ne fait plus rêver. Elle ne joue
plus son rôle d’ascenseur social et ne discrimine
plus entre « ceux qui jaillissent du néant » et les
laborieux et les sans-grade qui cumulent en une
carrière ce que perçoit un joueur en une saison.
De ce fait, certains parents l’ont bien compris,
ils cherchent pour leurs enfants la rampe de
lancement la plus juteuse en termes de fortune
rapide, ils ne cherchent pas la meilleure école
pour leurs enfants, mais le meilleur club pour
inscrire leurs enfants. Quelle est la valeur ajoutée pour le pays d’un joueur par rapport à un
universitaire besogneux qui doit se réincarner
plusieurs fois pour atteindre la prime donnée en
une fois à un joueur lors de cette Coupe du
Monde ?
On sait que le néolibéralisme investit l’industrie du plaisir fugace et ne s’installe pas
dans la durée, il vole d’opium en opium en
« extrayant de la valeur » au passage, laissant
l’individu sujet consommateur sous influence
en pleine errance avec des réveils amers, où il
retrouve la précarité, la mal-vie en attendant un
autre hypothétique soporifique. Dans ces conditions et pour être franc, les sans-voix en ont
ras-le-bol ; envahis, les besogneux invisibles en
ont marre de ce cirque qui coûte des milliards
aux contribuables et par le pompage frénétique
d’une ressource qui appartient aux générations
futures. Cette invasion des médias nous rapporte d’une façon obséquieuse les phrases pauvres de ces nouveaux dieux. Nous sommes fatigués par les interviews au vocabulaire pauvre
et insipide, nous sommes saturés par les cérémoniaux qui comme pour bien faire, en imitant
les médias européens. Nous sommes écœurés
par les faux semblants de ceux qui se forcent à
aimer le foot en attendant un retour sur investissement.
Nous sommes surtout inquiets pour ce pays
quand des universitaires prestigieux, qui ont
consacré leur carrière, ont été reçus et récompensés d’une façon clandestine, en l’absence
des plus hautes autorités, devant l’indifférence
des foules et le mépris des médias. Ce n’est pas
demain que l’on verra le directeur d’un média
lourd se faire tirer le portrait avec un chercheur
qui, on l’aura compris, ne pèse rien ou si peu
dans l’échelle actuelle des valeurs.
Quand John Fitzgerald Kennedy, s’est
adressé à la jeunesse de son pays, c’était pour
l’inviter à tout faire pour conquérir la lune.
Mutatis mutandis, adressons nous à cette jeunesse pour lui demander de penser à l’Algérie
de demain, celle de l’effort, du travail bien fait
qui nous donnera une satisfaction dans la durée
au lieu et place du soporifique sans lendemain
qui est à bien des égards l’antithèse de toutes
les valeurs que l’Ecole tente d’inculquer en
vain.
1.http://www.metronews.fr/sport/cashinvestigation-sur-le-football-business-quandla-fff-et-la-fifa-laissentfaire/mmil!94h8RqDOMVNU/
2. A.Bordet A. Ferret : la Fifa soupçonnée de
délit de favoritisme Le Point 30/01/2013
3.Amnesty dénonce l’exploitation des
ouvriers immigrés au Qatar, Le Monde.fr
18.11.2013
4.http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/du-foot-autres-balivernes-et-144033
5.C.E. Chitour http://www.legrandsoir.
info/La-footballisation-des-esprits-Que-restet-il-des-valeurs-fondamentales.html
Internationale
TRAITÉ
USA-AFGHANISTAN
Promulgation
en 2014,
insiste Kaboul
a présidence afghane a
réaffirmé hier
que le
traité de sécurité en dis cussion avec les États-Unis ne
serait promulgué qu’après la
présidentielle
d’avril
en
Afghanistan, malgré l’insistance
de Washington pour qu’il le soit
d’ici la fin de l’année.
« Des élections qui se déroulent bien, dans un climat de paix
et de sécurité, sont essentielles
pour la promulgation » du traité,
a déclaré le porte-parole du président Hamid Karzaï, Aimal
Faizi. Après des mois de négociations laborieuses, Kaboul et
Washington se sont mis d’accord
cette semaine sur les termes
d’un traité bilatéral de sécurité
(BSA).
Ce texte doit définir les modalités d’une présence militaire
américaine en Afghanistan après
le retrait, prévu à la fin 2014 de
la force de l’Otan (Isaf) dirigée
par Washington qui soutient le
fragile gouvernement de M.
Karzaï. Une Loya Jirga, grande
assemblée
traditionnelle
afghane, est réunie depuis jeudi
à Kaboul pour examiner cet
accord, sur lequel elle doit se prononcer demain.
« Attendons de voir ce que la
Loya Jirga décidera à propos du
document. S’il est approuvé, il
sera signé après les élections,
comme l’a dit le président », a
souligné M. Faizi, confirmant les
déclarations
du
président
Karzaï. En ouvrant la Loya Jirga
jeudi, le chef de l’Etat afghan
avait prévenu que le traité, s’il
est approuvé par l’assemblée traditionnelle
puis
par
le
Parlement, ne serait promulgué
qu’après l’élection présidentielle
du 5 avril. Au pouvoir depuis
2001 avec le soutien des EtatsUnis, M. Karzaï ne peut participer à ce scrutin, la Constitution
afghane lui interdisant de briguer un troisième mandat.
Ce possible délai a entraîné
de vives réactions à Washington,
qui a appelé à « avancer le plus
vite possible pour signer cet
accord », en évoquant la fin de
l’année en cours. Alors que
Kaboul avait indiqué jeudi qu’entre 10 000 et 15 000 soldats
étrangers pourraient rester en
Afghanistan après la fin 2014,
des responsables américains
s’exprimant sous couvert de l’anonymat ont ajouté à la pression
en affirmant qu’aucun soldat ne
pourrait rester après la fin de la
mission de combat si le BSA n’était pas signé rapidement.
Quelque 75 000 soldats étrangers sont actuellement présents
en Afghanistan dans le cadre de
l’Isaf. Mais le départ de la grands
majorité d’entre eux prévu à la
fin 2014 fait craindre une flambée de violences dans le pays, en
partie contrôlé par les insurgés
talibans .
L
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
ELECTIONS GÉNÉRALES EN MAURITANIE
Le parti au pouvoir grand favori
AUJOURD’HUI 1,2 million de Mauritaniens se dirigeront vers les urnes pour élire leurs députés
et conseillers municipaux.
es Mauritaniens élisent
aujourd’hui leurs prochains
députés et conseillers municipaux dans le cadre des premières
élections législatives et municipales
depuis sept ans, boycottées par l’opposition alors que le parti au pouvoir est donné grand favori. Pour
les législatives, qui doivent permettre de pourvoir les 147 sièges de
l’Assemblée nationale, 64 partis
politiques ont aligné 438 listes de
candidatures. Quant aux municipales, qui renouvelleront les 218
conseils municipaux du pays, 1 096
listes de candidatures issues de 47
partis politiques ont été enregistrées, selon les derniers chiffres de
la Commission électorale nationale
indépendante (Céni). Dix des onze
partis politiques de la Coordination
de
l’opposition
démocratique
(COD), boycottent ce scrutin,
dénonçant l’absence « de garanties
de transparence ». Le président
Mohamed Ould Abdelaziz a, lui,
regretté que « ces partis n’aient pas
voulu (y) participer pour des raisons qui leur sont propres ». « Nous
respectons leur décision », a-t-il dit,
en rappelant que les participants à
l’élection « frôlent la centaine » de
partis politiques avec « des milliers
de listes candidates déposées ».
« Nous avons tant attendu, retardé
ce sélections 24 mois uniquement
pour permettre à tous de s’y préparer », a-t-il précisé, faisant allusion
aux concertations entre le pouvoir
et la COD. Ces concertations, visant
la participation des opposants à ce
scrutin, ont échoué en octobre, dix
des onze partis de la COD ayant
rejeté en bloc les propositions du
L
L’ancien Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, conduira
la mission des observateurs de l’Union africaine à Nouakchott
pouvoir sur un report des élections
de deux semaines. Etant le seul
parti à avoir déposé des listes et
inscrit des candidats dans toutes les
circonscriptions électorales, l’Union
pour la République (UPR, au pouvoir) part favori pour les législatives et municipales du 23 novembre.
Il est suivi par ordre décroissant en
nombre de listes et de candidats par
le parti Tawassoul, puis l’un des
partis de l’opposition modérée,
l’Alliance populaire progressiste
(APP) du président de l’Assemblée
nationale Messaoud Ould Belkheir.
Reconnue en 2007 comme formation légale, Tawassoul est le seul
membre de la COD qui a décidé de
participer à cette consultation électorale. D’autres partis de l’opposition dite modérée, dont ceux de la
Coordination pour une alternance
pacifique (CAP), prennent également part aux élections du 23
novembre aux côtés des dizaines
d’autres partis de la majorité, dont
l’UPR. Le scrutin est organisé et
supervisé par une Commission électorale nationale indépendante
(Céni), constituée à parité entre la
majorité présidentielle et la
Coordination pour une alternance
pacifique (CAP, opposition modérée). Aucun incident grave n’a été
signalé durant la campagne électorale officielle qui a débuté le
7 novembre et s’est achevée le 21 du
même mois. La Céni avait exhorté
tous les partis et acteurs politiques
à « faire preuve de compétition
responsable et de comportement
civique durant la campagne ».
Toutefois, la COD a lancé une
contre campagne, appelant les électeurs à ne pas se rendre aux urnes.
Lundi, la police a dispersé à
Nouakchott un rassemblement de
jeunes opposants qui manifestaient
contre ces élections, blessant « légèrement » plusieurs d’entre eux,
selon un porte-parole de l’opposition. Sollicité par la présidente de la
Commission de l’Union africaine
(UA), Nkosazana Dlamini-Zuma,
l’ancien Premier ministre algérien,
Ahmed Ouyahia, conduira la mission africaine de supervision de ces
élections. Il est de tradition que
l’UA sollicite d’anciens chefs d’Etat
et de gouvernement africains pour
diriger ses missions d’observation
des élections dans ses Etats membres. L’Assemblée populaire nationale (APN) sera également représentée par le député Djamel Bouras
dans la mission de l’Union africaine
(UA) de surveillance des élections
législatives et communales a indiqué un communiqué de l’APN.
VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME DANS LES TERRITOIRES SAHRAOUIS OCCUPÉS
Une action en justice contre le Maroc envisagée
L’UNION DES JURISTES sahraouis envisage d’intenter une action en justice en Espagne contre le
Maroc pour les violations « incessantes » des droits de l’homme commises à l’encontre des Sahraouis.
’est ce qu’a déclaré hier le Secrétaire
g é n é r a l d e c e t t e O N G s a h r a o u i e , Ab a
Salek El-Haissan. « Nous allons intenter
une action en justice en Espagne contre le Maroc
pour les violations incessantes commises contre
les Sahraouis des territoires occupés et pour cela,
nous sommes entrain de réunir toutes les preuves accablantes », a affirmé le représentant des
juristes sahraouis, dans un entretien à l’APS.
L’organisation sahraouie envisage, par ailleurs,
de saisir diverses instances internationales, dont
la Cour pénale internationale (CPI), sur le « mur
de la honte », le plus long du monde (2700 km) et
séparant les territoires libérés du Sahara occidental de ceux encore sous autorité marocaine,
« en vue d’exiger son démantèlement ». Les violations des droits de l’Homme dans les territoires
occupés sont commises de « manière permanente », a-t-il assuré, tout en citant l’exemple
récent de la répression qui a suivi des marches
pacifiques organisées dans les villes occupées
d’El Ayoune, de Smara et de Dakhla pour protester contre la commémoration du 38è anniversaire de « la marche verte », qualifiée de « mar-
C
che noire » par les Sahraouis car marquant l’invasion de leur territoire par le Maroc en 1975.
Dans ce contexte, M. El-Hassain a cité, parmi les
innombrables cas de répression et de dépassements commis contre les Sahraouis, « l’exclusion
systématique » qui s’abat sur les Sahraouis, s’agissant des droits à l’éducation, aux soins, au
travail, à la surveillance des moyens de communication, ainsi que la mise sous surveillance de
tous les Sahraouis qui montrent des signes
d’ « opposition » au projet d’autonomie. Il s’agit,
selon lui, d’autant de situations qui « contribuent à faire des Sahraouis des citoyens de
seconde zone ». Toutes les fonctions sensibles
sont inaccessibles aux Sahraouis, à l’image des
appareils de la sécurité, précise-t-il encore tout
en dénonçant la pratique qui consiste à mettre à
contribution des civils marocains pour appuyer
les policiers qui interviennent pour mâter les
Sahraouis lors de manifestations pacifiques. Le
président de L’union des juristes sahraouis a
évoqué, par ailleurs, le cas particulièrement
« préoccupant » des détenus politiques lesquels
sont soumis à de « pénibles conditions » dans les
geôles marocaines, citant plus précisément celui
de Salé 2 où se trouvent des prisonniers jugés
dans le cadre de l’affaire de Gdeim Izik. Il s’agit
notamment de la privation de ces prisonniers des
droits aux soins et aux visites de leurs proches, a
précisé M. El-Haissan qui a souligné, à ce propos,
le contexte « difficile », voire « dangereux » dans
lequel les militants des droits de l’Homme sahraouis s’évertuent » à recueillir les témoignages,
les écrits et autres supports photographiques
mettant à nu les multiples dépassements des forces de sécurité marocaines. « Les poursuites judiciaires sont le lot quotidien de ces militants qui
font preuve d’un courage remarquable car ils
prennent des risques au péril de leur vie », a
insisté le Secrétaire général de l’Union qui a
« alerté » sur une pratique courante des forces de
sécurité marocaines qui consistent à torturer les
activistes puis les jeter en dehors de la ville.
Lorsque des plaintes sont déposées auprès d’un
tribunal marocain, il n’y a « aucune chance »
qu’elles soient traitées, a-t-il regretté, soulignant
que « tous les appareils administratifs sont complices de la politique de répression » marocaine.
UNE EX-CONSEILLÈRE JURIDIQUE AMÉRICAINE À LA MINURSO AFFIRME
Le Maroc craint un triomphe de l’option de l’indépendance
e Maroc s’oppose à la tenue d’un réfé rendum
d’autodétermination
au
Sahara occidental du fait qu’il redoute
fortement que l’option de l’indépendance le
remportera aux urnes, a affirmé l’exconseillère juridique américaine à la Mission
des Nations unies pour l’organisation d’un
référendum au Sahara occidental (Minurso),
Mme Katlyn Thomas, dans un entretien
accordé à l’APS. Avocate, actuellement, au
barreau de New York, Mme Thomas était
chargée des questions juridiques au sein de la
Minurso et avait contribué, en 1995, aux négociations sur les critères d’éligibilité, agréés par
les parties en conflit pour la tenue du référen-
L
dum d’autodétermination du peuple sahraoui,
et avait aussi participé, en 1999, à l’élaboration de la liste des électeurs dans le but de la
tenue de ce référendum. Ayant suivi de très
prés le dossier sahraoui au sein de cette mission de l’ONU, Mme Thomas réfute la thèse
selon laquelle le référendum n’a pu avoir lieu
en raison de désaccords entre le Maroc et le
Front Polisario sur la composition des listes
électorales. Dès le départ, affirme la juriste, le
Maroc avait fait preuve de tergiversations et
posait des entraves en dépit de nombreuses
concessions qui lui avaient été accordées non
seulement dans l’établissement de la liste électorale mais aussi dans les options intégrées au
référendum. A ce sujet, elle rappelle qu’initialement, deux options étaient prévues dans le
référendum promis depuis 1991: l’indépendance ou le rattachement au Maroc. Mais le
Maroc exigea l’introduction d’une autre
option qui est celle de l’autonomie et qui fut
acceptée comme troisième alternative à proposer à côté de celles de l’indépendance et du rattachement au royaume marocain. En dépit de
tout cela, observa Mme Thomas, le Maroc a
finalement rejeté la solution de la tenue d’un
référendum pour tenter d’imposer son plan
d’autonomie comme seule solution possible.
Pour Mme Thomas, au lieu d’astreindre le
Maroc à respecter ses engagements envers
16
l’ONU et le Front Polisario tels que prévus par
le Plan de règlement après le cessez-le-feu de
1991, certains membres du Conseil de sécurité
ont apporté leur appui à sa proposition d’autonomie. A propos des droits de l’homme et de
l’attitude américaine à l’égard de cette question, cette juriste considère que le projet de
résolution présenté en avril dernier par les
Etats-Unis pour introduire le mécanisme de
surveillance de ces droits au sein de la
Minurso a marqué un « net changement »
dans la position du gouvernement américain.
A ses yeux, « le gouvernement américain veut
sincèrement améliorer la situation des droits
de l’homme du peuple sahraoui ».
Internationale
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
«PROGRÈS MINIMES» SUR LE NUCLÉAIRE IRANIEN
LIBAN
Voiture piégée désamorcée
Une voiture piégée a été
désamorcée hier dans un fief du
Hezbollah dans l’est du Liban,
trois jours après un attentat
contre l’ambassade d’Iran à
Beyrouth qui a fait 25 morts,
selon une source de sécurité.
« L’armée libanaise a réussi à
désamorcer à l’aube une voiture
bourrée de 400 kg d’explosifs qui
était garée sur une route de la
plaine de la Békaa entre les
villages de Maqné et de
Younine », au nord de la ville de
Baalbeck, a indiqué cette source.
Des militaires libanais avaient
repéré la voiture suspecte et
s’étaient lancés à sa poursuite.
Un échange de tirs les a opposé
aux passagers qui ont réussi à
prendre la fuite. Selon l’agence
officielle libanaise (ANI), le
véhicule a été retrouvé peu après,
les pneus crevés. La découverte
de cette voiture est intervenue
trois jours après l’attentat suicide
commis devant l’ambassade
d’Iran. Selon l’enquête, un
homme avait fait détoner sa
ceinture d’explosifs mardi devant
l’ambassade d’Iran afin d’ouvrir
la voie à son complice qui
entendait faire exploser son
véhicule dans l’ambassade. Il a
été empêché par une camionnette
livrant des gallons d’eau. Les
gardes de l’ambassade se sont
approchés et il a fait exploser son
véhicule. Le président libanais,
Michel Sleimane, s’en est pris
jeudi soir au Hezbollah, qui
participe au conflit dans la Syrie
voisine aux côtés de l’armée
arabe de Syrie. Sans nommer le
Hezbollah, le président Sleimane
l’a accusé de mettre « en danger
l’unité du pays », lors d’un
discours télévisé à l’occasion de la
fête de l’Indépendance. « On ne
peut parler d’indépendance si
certaines parties ou groupes
ignorent l’État(...) prennent des
décisions qui (leur) permettent
(...) de s’impliquer dans un
conflit armé sur le sol d’un pays
frère, et de mettre en danger
l’unité nationale et la paix
civile », a-t-il dit.
OCHA, AGENCE
DE L’ONU AFFIRME
9 millions de Syrien ont
besoin d’aide humanitaire
L’ONU a annoncé jeudi que
quelque 9,3 millions de Syriens
ont besoin d’aide humanitaire,
alors que les combats continus
entravant les opérations
humanitaires. « Les organisations
humanitaires assistent des
millions de personnes en Syrie,
mais l’insécurité qui règne dans
le pays continue de menacer la
vie de leur personnel et
d’entraver leur capacité à porter
secours aux personnes dans le
besoin », a déclaré le porteparole, Fahran Haq, cité par la
presse. « Le Bureau de la
coordination des affaires
humanitaires (Ocha) estime à 9,3
millions le nombre de personnes,
dont 6,5 millions de personnes
déplacées, ayant besoin d’aide
humanitaire en Syrie », a ajouté le
porte-parole. Evoquant la
campagne de vaccination dans le
pays, M. Haq a indiqué que les
partenaires humanitaires ont
vacciné, à ce jour, 1,4 million
d’enfants contre la polio et
473 000 enfants contre la
rougeole, ajoutant cependant
qu’ils rencontrent des difficultés
pour se rendre à Deraa, Damas et
les gouvernorats du nord-est du
pays. Le conflit continu entre les
forces gouvernementales et les
groupes d’opposition cherchant à
renverser le président Bashar
Al-Assad, qui a débuté
en mars 2011, a tué plus de
100 000 personnes et forcé des
millions de personnes à fuir leurs
maisons en Syrie pour s’installer
dans des pays voisins.
Persistance des désaccords
LES DISCUSSIONS entre l’Iran et les grandes puissances sur le programme nucléaire de Téhéran ont fait
des progrès « minimes » et il reste des « points de désaccord », ont affirmé les négociateurs iraniens hier.
ous devons encore
travailler
sur
des
points de désaccord», a
déclaré le chef de la diplomatie
Mohammed Javad Zarif, cité par les
médias iraniens, après un entretien
d’une heure avec son homologue
européenne Catherine Ashton.
M. Zarif a toutefois apporté une
note positive en soulignant que « la
nuit dernière, nous étions très loin
d’une venue des ministres.
Aujourd’hui nous sommes plus
près ». Seuls les ministres des
Affaires étrangères des pays négociateurs ont autorité pour signer un
accord. « Les points de vue se sont
rapprochés » lors de cette réunion
« positive même si elle était
courte », a précisé Majid TakhtRavanchi, l’un des membres de l’équipe de négociateurs, tandis que le
numéro deux de la délégation,
Abbas Araghchi, faisait état de
« progrès minimes » malgré la
« volonté sérieuse » des deux parties. Les 5+1 « doivent reconnaître
le droit de l’Iran à l’uranium enrichi », a souligné le numéro trois de
la délégation iranienne Majid Takht
Ravanchi. Il a évoqué la possibilité
que les discussions, supposées se
terminer vendredi (hier), continueront aujourd’hui. Comme la veille,
la diplomate en chef de l’Union
européenne Catherine Ashton a
ouvert hier matin la discussion avec
le chef de la diplomatie iranienne,
avant de rendre compte à ses mandataires (USA, France, GB, Russie,
«N
achevé sans accord.
Le projet d’ « accord
intérimaire » de six
mois, reconductible
selon une source occidentale, prévoit une
limitation du programme nucléaire de
Téhéran en échange
d’un
allègement
limité de sanctions.
Les détails n’en sont
pas connus, mais
« tout le monde sait
quels sont les principaux enjeux », a souligné Michael Mann,
citant en particulier
la question de l’enrichissement de l’uranium, « droit » revenReprises mercredi, les négociations sur le nucléaire iranien entre Téhéran
diqué
par
les
et le groupe des 5+1 se poursuivront aujourd’hui à Genève
Iraniens
mais
Chine et Allemagne), puis devait sue d’une journée d’intenses pourdénoncé par les Occidentaux qui
parlers jeudi, Abbas Araghchi, vicerepartir dans l’après-midi d’hier en
soupçonnent Téhéran de vouloir se
ministre iranien des Affaires étrannégociations munie de leurs objecdoter de l’arme atomique. « Le
gères, avait déclaré qu’on était toutions ou accords. La discussion du
principe de l’enrichissement n’est
matin a simplement été qualifiée jours « sans progrès » sur les points
pas négociable mais nous pouvons
d’ « utile » par son porte parole, de divergences qu’il n’a pas spécidiscuter du volume, du niveau et de
fiés. Selon un diplomate européen, l’endroit », a déclaré mercredi le
Michael Mann. Alors que les pourparlers se poursuivent à huis clos et « on a fait des progrès, y compris négociateur
iranien
Abbas
que le secret est observé sur le sur le fond. Il y a de moins en moins
Araghchi, laissant la porte ouverte
de points à résoudre, même si ceux
détail des discussions, les déclaraà des compromis.
qui restent sont évidemment les
tions lâchées au cours des deux derL’un des autres points en displus durs », a-t-il dit, sans plus entniers jours montrent que les blocacussion concerne le sort du stock
rer dans les détails que son collègue iranien d’uranium enrichi à 20%
ges persistent sur quatre à cinq
(seuil critique pour arriver rapideiranien. La négociation porte sur un
points cruciaux de la négociation,
texte présenté le 9 novembre par les ment à un taux d’enrichissement à
mais que les deux parties tra90%, ouvrant la porte à l’arme
5+1, lors du précédent round de
vaillent d’arrache-pied pour tenter
nucléaire).
négociations à Genève, qui s’était
de rapprocher les positions. A l’is-
PROCESSUS DE PAIX
Les Palestiniens attendent le coup de sifflet final
DANS UNE déclaration, le président palestinien, Mahmoud Abbas, réitère: « Nous irons jusqu’au bout des
neuf mois (temps imparti aux négociations avec Israël) et ensuite nous prendrons la décision appropriée.»
es Palestiniens se résignent à poursuivre
les négociations avec Israël jusqu’au
terme imparti de neuf mois, afin de ne pas
porter la responsabilité de l’échec attendu, mais
s’apprêtent à porter leur cause devant les instances internationales dès l’expiration de ce délai.
« Nous nous sommes engagés à poursuivre les
négociations pendant neuf mois, quoi qu’il arrive
sur le terrain », a déclaré le président palestinien
Mahmoud Abbas dans une interview exclusive à
l’AFP dimanche dernier , au sujet de la reprise
des pourparlers de paix fin juillet à l’instigation
du secrétaire d’Etat américain John Kerry.
« Nous irons jusqu’au bout des neuf mois, et
ensuite nous prendrons la décision appropriée »,
a-t-il ajouté, en allusion à une éventuelle reprise
des démarches d’adhésion à des organisations
internationales de la Palestine, comme le lui permet son statut d’Etat observateur à l’ONU
depuis le 29 novembre 2012. « Nous avons
accepté de geler toute démarche aux Nations
unies en échange de la libération par Israël de
tous les prisonniers » incarcérés avant les
accords de paix d’Oslo de 1993, au nombre de
104, dont la moitié a déjà été relâchés, a rappelé
M. Abbas. Plus explicite, Hanane Achraoui,
L
membre du Comité exécutif de l’Organisation de
libération de la Palestine (OLP), a appelé jeudi à
anticiper sur l’échec des négociations en relançant immédiatement les procédures à l’ONU.
« Israël défie même les Américains, auxquels il
avait promis de ralentir la construction dans les
colonies. Non seulement il ne l’a pas fait, mais il
l’a poussée au maximum », a déploré Mme
Achraoui, en référence aux projets de milliers de
logements dans les colonies engagés depuis la
reprise des négociations. « Nous aurions dû assurer notre adhésion à ces agences et traités internationaux pour garantir nos droits. A présent,
nous devrions nous dépêcher de le faire », a-t-elle
déclaré. « Nous devrions au moins déposer des
plaintes, ce qui est différent de demander l’adhésion ». La Palestine a voté pour la première fois
en tant qu’Etat à l’ONU le 18 novembre, lors de
l’élection d’un juge du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), sous des
applaudissements nourris, un épisode qui « va
renforcer l’assise de l’Etat de Palestine dans l’arène internationale », s’est félicité son représentant Riyad Mansour. « Ce vote fait avancer l’Etat
de Palestine d’un pas vers l’accession tant attendue de la Palestine au statut de membre à part
entière des Nations unies », a estimé le ministre
des Affaires étrangères Riyad al-Malki dans un
communiqué. Mais dans l’immédiat, les
Palestiniens sont contraints de poursuivre les
pourparlers, malgré l’absence de progrès tangibles au bout de trois mois et l’aggravation de la
situation, qui ont conduit les négociateurs palestiniens à présenter leur démission, refusée par le
président Abbas. « Il y a énormément d’actes
pour nous obliger à sortir, à claquer la porte,
pour pouvoir dire «les Palestiniens ne veulent
pas la paix et donc maintenant laissez-nous faire
ce que nous voulons», a souligné l’ambassadeur
de Palestine à l’Unesco, Elias Sanbar, dans un
débat cette semaine sur France 24. Le militant
pacifiste israélien Gershon Baskin relativise
l’ambiance de crise, rappelant que « les ruptures,
les menaces de quitter la table, la démission des
négociateurs - toutes ces tactiques sont communément utilisées dans les négociations, en particulier celles à échéance fixe ». Mais il faut commencer à envisager les conséquences d’un échec,
prévient Gershon Baskin, coprésident du Centre
israélo-palestinien de recherche et d’information
(Ipcri), « d’autant plus que bien peu de gens de
part et d’autre imaginent un succès ».
EGYPTE
Les Frères musulmans rejettent des propos de Kerry
es
Frères
musulmans
égyptiens ont rejeté hier les
propos du secrétaire d’Etat
américain estimant qu’ils avaient
« volé la révolution », accusant en
retour les Etats-Unis d’avoir « soutenu et participé » à la destitution
du président Mohamed Morsi issu
de leurs rangs.
Les accusations de John Kerry
« tordent le cou à la réalité », estime
dans un communiqué, Mahmoud
Hussein, secrétaire général de la
confrérie qui se trouverait au Qatar
alors que les nouvelles autorités
poursuivent une répression implacable des islamistes. Mercredi, M.
Kerry avait estimé que « les gamins
L
de la place Tahrir », épicentre de la
révolte qui a chassé du pouvoir
Hosni Moubarak en 2011, « n’étaient pas motivés par une quelconque religion ou idéologie » (...)
« et puis (la révolution) a été volée
par l’entité la mieux organisée de
tout le pays: la confrérie ». « Les
Frères musulmans ne sont entrés
au Parlement et à la présidence
qu’à la faveur d’élections transparentes organisées sous le pouvoir
militaire (de transition après le
départ de Moubarak, Ndlr) et pour
lesquelles l’ancien président américain Jimmy Carter était venu en
observateur », rétorque M. Hussein.
Dénonçant les Etats-Unis « qui
17
prônent la démocratie et les libertés
chez eux et sont les plus grands
soutiens de la dictature et de la
répression
des
libertés
(en
Egypte) », M. Hussein accuse l’administration américaine d’avoir
« soutenu et participé » au « coup
d’Etat » contre M. Morsi.
Le 3 juillet, le général Abdel
Fattah al-Sissi, vice-Premier ministre, ministre de la Défense et commandant en chef de l’armée, avait
destitué M. Morsi, invoquant les
millions d’Egyptiens descendus
dans la rue le 30 juin pour réclamer
son départ, l’accusant de monopoliser le pouvoir au profit des Frères
musulmans et de vouloir islamiser
la société à marche forcée.
Les partisans du seul chef de
l’Etat élu démocratiquement manifestent
quasi-quotidiennement
contre le « coup d’Etat », défiant
une répression qui a fait plus d’un
millier de morts et des milliers d’arrestations. La vitrine politique des
Frères musulmans, le parti Liberté
et Justice, avait remporté haut la
main les législatives organisées fin
2011. M. Morsi a ensuite été élu à la
présidence en juin 2012.
Les Etats-Unis n’ont jamais évoqué de « coup d’Etat », ce qui les
aurait légalement contraints à mettre fin à leur aide.
Culture
VENDREDI 22 - SAMEDI 23 NOVEMBRE 2013
FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA DANSE CONTEMPORAINE
La danse entre élévation et platitude
J-1 AVANT la clôture de la manifestation, le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi accueillait, jeudi dernier, quatre
compagnies de danse provenant de quatre pays différents.
I O. HIND
e premier à se lancer sur le
tapis du TNA devant un public
des plus attentifs était l’Italie.
Celui par qui la surprise arriva.
Artémis Danza, dans sa longue performance composée en deux parties
tenta de nous narrer l’histoire du
silence, ou de nous faire entrevoir ses
échos à travers un cri souvent tu. Le
premier tableau s’ouvre sur la vue
d’une femme nous donnant le dos,
sur fond de bruitage de la nature. Les
bras ouverts et levés, elle se met à
courir de façon désarticulée, non pas
sur la pointe mais sur les doigts des
pieds. Elle va et vient. Ses gestes
deviennent mécaniques. Elle tombe
par-terre, se lève , se contorsionne et
à nouveau se met à marcher tel un
oiseau , ses pas rythmés qu’ils sont
par le son du vent. Rebelote, le son,
lui, est métallique, suggère un métronome.
La danseuse marmonne quelque
chose, se met à parler, à vociférer
dans une langue étrangère… Un
nouveau tableau commence. Au son
du tambour succède une danse sensuelle. Et puis ce cri étouffé. Et la
lumière fut. Le rythme se veut incisif.
Les mouvements mécaniques de la
danseuse redoublent de fragilité. Il y
a comme un ange déchu dont le corps
se meut sous les effets mélodiques
d’un opéra.
Toutefois, malgré les ambiances
mélancoliques qui se dégagent de la
scène, les mouvements sont beaucoup plus mécaniques et pas assez
émouvants. Le tableau est long et on
finit par décrocher un moment. La
danseuse, avec ses mains, se remet à
parler cette fois comme dans un faceà-face plaintif. Puis plus rien ! Place à
une vidéo dans laquelle est mise en
exergue la culture traditionnelle nipponne puis des danseurs hommes et
femmes qui semblent exécuter des
gestes ancestraux, venus du pays du
L
Soleil Levant. Apparaît sur scène
une femme avec une tenue rouge qui
rappelle le kimono. Son visage est
grimé de blanc. Dans la pénombre,
ses pas lents et mesurés balancent de
la poésie dans la salle. Elle est cette
geisha oubliée, symbole de ces femmes objets malmenés dont la voix
compte peu. Ses pas hésitants et flageolants évoquent le théâtre ancestral des marionnettes très chères au
Japon dans les histoires se déclinant
souvent dans un genre dramatique.
Quand la musique s’arrête, les
mouvements de la danseuse deviennent plus amples et généreux. Aplatie
sur le sol, face à la torche lumineuse
de la scène qui éclaire bien son visage
des plus blafards, elle ouvre grande
ouverte sa bouche donnant à voir une
tête horrifiée mais point de son qui
émane de sa gorge. Pas de doute, ces
pantomimes danses entrecoupées de
gestuelles stylisées et des pauses de
danse harmonieuses n’est pas loin
sans rappeler le théâtre Nô.
Cette théâtralité dans les expressions du visage qui semble porter un
masque, semble incarner une intrigue autour de cette femme torturée
de
par
son
émotion
et l’atmosphère qui l’entoure. La
danseuse parvient avec brio à nous
embarquer dans son univers fait de
violences intérieures des plus féroces
et tragiques. Une belle interprétation
scénique bien qu’elle ait parue plus
ou moins hermétique pour beaucoup
de spectateurs. Le pays suivant qui
se produira est la Wallonine
Bruxelles. Il sera représenté par cette
plantureuse femme, Luiza qui présentera deux pièces. Une plus douce
et la seconde plus énergique.
La première est introduite via une
projection vidéo mettant en scène les
oiseaux, le ciel et la mer. Un poème
parle d’une femme dont les hommes
tremblent devant sa présence.
Emmitouflée d’un burnous, debout,
la danseuse se dévoile et se met à
danser, un cerceau autour de la taille.
La musique est une sorte d’hymne à
la liberté qu’incarne le moineau puis
à la beauté orientale que suggère le
chant de Faïrouz. Le second tableau
que donne Luiza Gharadoui est intitulé Légitime démence.
En parfaite Marocaine qu’elle est,
le corps moulé dans une nouvelle
robe, la danseuse donnera de façon
plus vive au rythme d’une musique
plus entraînante, invitant à la transe
et au vertige. Cette musique maghrébine est d’autant plus vivifiante
qu’elle réveillera le public qui se mettra à taper des mains pour accompagner la danseuse dans ses épanchements physiques entre mouvements
de hanches et de cheveux au vent.
Luiza Ghardaoui aura joué de ses
charmes avec habilité et gagna ainsi
la faveur du public. Sa particularité ?
sa note orientalo-maghrébine dans
laquelle se reconnaîtra l’assistance.
Point barre. Là réside son originalité.
Place cette fois à la compagnie de
danse algérienne Dream Team de la
Maison de la culture de Tizi Ouzou.
Enveloppées de la tête au pied
dans un tissu noir, quatre demoiselles
telles des chrysalides éclosent, faisant naître des silhouettes féminines
assez lourdingues, dont la gestuelle,
basée beaucoup plus sur la danse académique et les cours de gymnastique,
vraisemblablement, n’est que l’ombre d’elles-mêmes. Point d’émotion.
La musique qui recouvre par
moment les chorégraphies flotte dans
l’air sans aucune harmonie avec les
pas exécutés. Pire, sans parvenir à
toucher le corps de ces demoiselles
dont l’agencement donne l’impression de faire évoluer des corps dénués
d’âme. Quel sens donné à ce spectacle ? Aucun, hélas, tant le niveau de
danse contemporaine des plus affligeants demeure en deçà du minimum
requis. L’on se surprend plutôt à
assister à un spectacle de fin d’année
scolaire et rien d’autre. Mais passons.
Enfin le show de ce jeudi s’achèvera
par la participation américaine avec
la prestation de la compagnie E. celleci présentera quatre tableaux, intitulés respectivement A deux doigts,
Dénudé, Chute, Tombé de haut et
enfin Tentacules.
Dépouillée, la scène est montée
d’un mur sur lequel est projeté des
barreaux. A côté, sont discernables
deux caissons sur lesquels vont s’asseoir à tour de rôle un homme et une
femme. Ces derniers se frôlent et
semblent se chercher, se séduire.
Quand l’homme s’approche, enlace la
femme, celle-ci le rejette.. Ainsi de
suite. Les pas de danse furtifs, mais
assurés,
sont accompagnés de
silence.
Le son angoissant en effet du
départ s’achève pour céder la place à
un solo féminin, assez drôle et agile.
La danseuse joue avec sa tenue en
modifiant le port de son tee-shirt au
fur et à mesure qu’elle ploie ses bras
en dessus et en bougeant dans tous
les sens. Reparaît à nouveau le duo,
ce couple scénique et gracieux dont
les corps désormais presque collés
l’un à l’autre , s’entrechoquent, s’enroulent, et se font volupté et folie.
Enfin, l’on découvre, au tableau final,
un homme, dont il est défini selon un
poème en langue arabe, projeté sur le
mur, comme le petit enfant silencieux. Ce dernier, dans des mouvements fins et précis donne à voir une
belle performance chorégraphique,
rehaussée d’une mystérieuse aura
esthétique, laquelle consistera à se
peinturer le corps de bleu et de continuer à se mouvoir jusqu’aux salves
d’applaudissement
suprêmes.
O. H.
Tomber de rideau.
CLÔTURE JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES D’ALGER 2013
Mohamed Zaoui et Karim
Moussaoui récompensés
es 4es Journées cinématographiques
d’Alger 2013 se sont achevées mercredi
dernier à la Cinémathèque dans une
ambiance bon enfant avec la projection en préambule d’un court métrage de Nora Alsharif.
Une production palestino-jordano-qatarie racontant les péripéties de deux frères palestiniens
expulsés de leur maison et renvoyés dans un
camp de réfugiés en 1949. Pour survivre, le
grand frère est obligé de vendre de la galette à la
gare locale. Un jour, sur le chemin de retour, ils
prendront une route semée de mines. Juste
avant, le grand frère tentait d’expliquer à son
petit frère qui était Michel Angelo en lui promettant de l’emmener un jour à Rome. Passé de la
tendresse à la frayeur, ce film décrit les souffrances psychologiques auxquelles doivent faire face
ces réfugiés palestiniens qui rêvent de voyager
un jour.
Réalisé à l’aide de moyens colossaux, ce film
au récit qui prend le temps de la narration nous
plonge de plein fouet dans une autre époque qui
aurait méritée un développement encore plus
grand, bien que la seconde partie du film piétine
par moment et se noie en longueur. Elle sera plu-
L
tôt le reflet du temps réel que prendront les personnages pour se tirer d’affaire de ce champ de
mines. Ce film est en fait inspiré d’une Journée
de la vie de feu de l’artiste plasticien Ismaïl
Chamout d’où allusion donc à ces célèbres peintures de la chapelle Sixtine de Rome.
Ainsi après cinq jours de projection de films
et une compétition très disputée, le jury, pas
complètement d’accord et qui le fera savoir
devant le public, a fini par donner son verdict
jeudi soir. Il était présidée par Nadia Zouaoui du
Canada, Myriam Chetouane de France, Nouha
Choufani du Liban, Ahmed Fayek d’Egypte,
Ghassan Abdallah de Syrie et Abdelkrim
Tazarout d’Algérie. Dévoilant les résultats suite
à des délibérations corsées, le palmarès JCA
2013 donnait le court métrage de Karim
Moussaui comme le fervent gagnant, raflant le
prix du meilleur court métrage, tandis que deux
mentions ont été octroyées à Imining de Mbarek
Menad et Brûleurs de Farid Bentoumi. Dans ses
remarques pertinentes Ahmed Fayek évoquant
le film de Karim Moussaoui dira combien ce film
est important : « Si celui de Zaoui parle de la
guerre de Libération en Algérie, une autre his-
toire nous a encore bouleversés car s’inspirant
d’un autre pan de l’histoire, celle de la guerre
civile des années 1990 en Algérie qui a engendré
une génération confisquée dans laquelle pourront se reconnaître aujourd’hui beaucoup de
jeunes Egyptiens mais aussi les Tunisiens… »
Côté compétition internationale pour le documentaire c’est donc Retour à Montluc de
Mohamed Zaoui (France-Algérie) qui sera récompensé. Chaâbi electro de Hind Meddeb bénéficiera, pour sa part, d’une mention spéciale. Le
Prix du public est revenu à Mohamed Yasmina
et de Régine Abadia (Algérie-France-Liban).
S’agissant du concours national du meilleur scénario. Le Prix du scénario dans la section court
métrage fiction est revenu à Ecran Noir d’Anis
Djaâd. Une mention spéciale pour le scénario fiction a été attribuée à Le chroniqueur de Raouf
Benia ainsi que qu’ à Les larmes du jeudi soir de
Chérifa Tala. Aussi, le Prix du meilleur scénario
documentaire a distingué Takassit de Dalal
Ziour tandis que deux mentions spéciales sont
revenues à Chut-On s’organise de Naïma
Meghezzi Chaâ et le scénario documentaire Le
O. H.
scorpion.
KARIM YOUNÈS
AUJOURD’HUI
À TIZI OUZOU
Karim Younès dédicacera
ses ouvrages De la Numidie à
l’Algérie, grandeurs et ruptures et Aux Portes de
l’Avenir : Vingt siècles de
résistance, cinquante ans
d’indépendance à Tizi Ouzou
aujourd’hui à 14 heures à la
librairie Aït Mouloud, (en face
du cinéma Djurdjura) et
demain à Béjaïa à la librairie
Gouraya -Mahindad, rue de la
Liberté.
Forte présence des coproductions franco-algériennes au palmarès
Organisé par l’association « A nous les
écrans » et par l’Agence algérienne pour
le rayonnement culturel, la quatrième édition des Journées cinématographiques
d’Alger s’est clôturée mercredi 21 novembre à la Cinémathèque d’Alger lors d’une
cérémonie couronnant de succès les nouvelles générations de cinéastes. Issus
d’Algérie, du Maghreb ou d’Orient, ces
jeunes réalisateurs portent un regard
engagé, lucide et percutant sur les réalités des temps passés et présents. De
21
nombreuses coproductions franco-algériennes se sont distinguées lors de ce festival. Parmi elles figurent Les brûleurs de
Farid Bentoumi (prix spécial du jury –
court métrage), Retour à Montluc de
Mohamed Zaoui (Grand prix - catégorie
film documentaire) et Les Jours d’avant
de Karim Moussaoui (Grand prix - catégorie court métrage).
Le deuxième de ces films a fait l’objet
d’un soutien du service de coopération et
d’Action culturelle de l’ambassade de
France qui accompagne, de façon continue les jeunes créateurs dans leur démarche artistique.
Ces succès partagés témoignent d’une
coopération porteuse en matière audiovisuelle. Dans leur sillage, la société algéroise Thala Films Production, à l’avantgarde du cinéma indépendant, coproduira
prochainement le film de la réalisatrice
Feriel Benzouaoui (Alger, après) en collaboration avec la société de production
nantaise Capricci.
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
AMAR GHOUL À LA MAISON
NATALE DE KRIM BELKACEM
TÉLÉPHONIE MOBILE ET 3 G
Ooredoo réussit sa démonstration
«ON ENCOURAGE LES ALGÉRIENS à développer le contenu», a affirmé le directeur
général de Nedjma-Ooredoo, Joseph Ged à Oran.
I WAHIB AIT OUAKLI
ffectuer un appel télépho nique à l’aide de la visiopho nie, surfer sur Internet, ou
encore bénéficier d’une autre quelconque prestation dont Internet à
haut débit seront, dès le 1er décembre de l’année en cours, possibles
grâce à l’opérateur de la téléphonie
mobile
Nedjma-Ooredoo.
Les
démonstrations réussies ont été
effectuées jeudi dernier à l’occasion
de l’inauguration de la nouvelle
direction régionale de l’Ouest située
dans le quartier stratégique du
Point du jour. «Ce moment était tellement attendu pour se lancer dans
la 3G», a indiqué le directeur général de Nedjma-Ooredoo, Joseph Ged.
Etant donné la plate-forme, les
abonnés de Nedjma-Ooredoo peuvent, à partir du 1er décembre prochain bénéficier de plusieurs applications comme ils peuvent, eux
aussi, passer au développement de
contenu. «On encourage les
Algériens à développer le contenu»,
a affirmé Joseph Ged ajoutant que
«Nedjma met le paquet pour démocratiser la téléphonie mobile».
Nedjma-Ooredoo a, donc, entamé,
ses démonstrations à partir de la
wilaya d’Oran. Ooredoo, qui couvrira en premiere année 19 wilayas,
a entamé ses démonstrations à partir d’Oran. Ces dernières se poursuivront aujourd’hui à Constantine,
ensuite à Alger. «Nous couvrirons 25
wilayas avant la fin de 2014 », a
affirmé Joseph Ged expliquant que
«Ooredoo est, techniquement, prêt à
couvrir l’ensemble du territoire
national, mais il se conforme à la
réglementation exigée par l’Arpt».
Nedjma est passé à Ooredoo. Ce passage n’est que changement de la
marque. Commercialement parlant,
notamment les tarifs appliqués, rien
n’a changé. Ooredoo va participer
activement au développement du
réseau et des services de la 3G, afin
de réussir le développement des
télécoms en Algérie. Joseph Ged a,
en ce sens, indiqué que «la 3G enrichira la vie des clients algériens et
leur ouvrira de nouvelles perspectives, notamment chez les jeunes
Algériens activant dans le domaine
de l’innovation technologique et le
développement d’applications et
contenus mobiles en Algérie».
Ooredoo a donc investi dans l’in-
E
La nouvelle direction régionale de l’Ouest. En médaillon, Joseph Ged, directeur général d’Ooredoo
novation, en lançant le programme
«iStart» pour le développement
d’applications mobiles en Algérie, en
partenariat avec l’Agence nationale
de développement de la PME
(Andpme). Auparavant, il a lancé le
programme «tStart», qui vise le soutien à la création de start-up technologiques algériennes par les jeunes entrepreneurs. La 3G devrait
être opérationnelle en décembre.
Ooredoo a misé sur le multimédia.
Ses responsables, à leur tête Joseph
Ged, ont exprimé «cette ambition de
développer l’Internet mobile en
Algérie pour booster leur croissance».
Nedjma devient Ooredoo. Le
directeur général de Nedjma, Joseph
Ged, a annoncé le changement de
nom officiel du groupe qu’il gère.
Nedjma devient donc Ooredoo.
L’étoile jaune Nedjma disparaîtra
au profit du nouveau logo composé
de cercles rouges sur lesquels est
inscrit Ooredoo en blanc. Avant que
la marque Ooredoo ne prenne le
relai, une phase de transition aura
lieu durant laquelle les deux logos
cohabiteront pendant plusieurs
semaines, voire des mois notamment, afin de familiariser les
consommateurs au nouveau produit.
Ce passage d’une marque à une
autre, sera soutenu par la diffusion
des spots publicitaires animés par
l’ambassadeur de la marque, en l’occurrence le footballeur Lionel Messi.
«Lionel Messi, viendra en Algérie à
notre invitation, comme l’a fait
Zinedine Zidane», a confié Joseph
Ged. Durant la conférence de
presse, un spot publicitaire a été diffusé dans lequel apparaît Lionel
Messi, avec des écouteurs, savourant la musique de « Maak Yal
Khadra », en l’honneur des Fennecs,
l’Equipe nationale. Il s’agit du premier film tourné avec le joueur du
FC Barcelone qui accorde ainsi à
l’Algérie l’exclusivité de son image.
Aussi, Nedjma a son film.
Une avant-première d’un spot,
«Nedjma devient Ooredoo», réalisé
en hommage à la marque algérienne
qui a également été diffusée. Il
retrace l’histoire du groupe depuis
sa création en août 2004. C’est ce
même spot qui sera retransmis aux
écrans pendant la période de transition.
En revanche, le slogan «Dima
Maakoum» (toujours avec vous), lui,
sans apporter un quelconque changement. Le lancement d’Ooredoo
coïncide avec la mise en service de la
3G. Plusieurs nouveautés, dont certaines, que l’on veut garder comme
surprises à faire aux Algériens, ne
sont pas encore dévoilées, seront
W. A. O.
lancées.
CHARGÉ DE RECRUTER POUR LE COMPTE D’ANSAR AL CHARIA
Un dangereux terroriste arrêté par l’ANP
L’ALGÉRIE renforce son dispositif sécuritaire et mobilise des milliers de soldats de l’ANP et de GGF
sur un tracé de 900 km de frontières.
I IKRAM GHIOUA
elon des sources sécuritaires crédibles, les
forces de l’ANP auraient réussi à mettre
hors d’état de nuire un certain Réadh El
Touffi d’origine libyenne aux frontières algérotunisiennes plus exactement aux monts Chaâmbi,
dans une forêt dense partagée entre l’Algérie et la
Tunisie. Activement recherché pour ses activités
subversives, ce terroriste était chargé du recrutement de nouveaux éléments aux fins d’accomplir
des attentats kamikazes au profit d’Ansar
Al Charia, branche d’Al Qaîda au Maghreb islamique. Ansar Al Charia a sollicité l’émir de la
nébuleuse au Sud, Abou El Hamam, pour cet
objectif.
La mission, indiquent nos sources, sera
confiée au mis en cause qui a à son actif plusieurs
actes criminels. Selon plusieurs organes de presse
tunisiens, il serait actuellement soumis à un
interrogatoire. Ce terroriste était recherché, aussi
bien par les services de sécurité algériens, que
tunisiens. Dans le cadre de la lutte antiterroriste,
les deux institutions militaires coordonnent leurs
S
renseignements pour contrecarrer l’émergence
du terrorisme. Un groupe de plus de 50 terroristes est terré dans cette zone selon le chiffre officiel donné par les autorités tunisiennes, néanmoins, plusieurs sources avaient avancé que le
nombre de terroristes est beaucoup plus important. Il s’agit de plus de 100 terroristes, a-t- on
affirmé. Très imprégnée de la situation qui prévaut, l’Algérie maintient cette région sous haute
surveillance avec un dispositif sécuritaire renforcé et la mobilisation de milliers de soldats de
l’ANP, mais aussi de GGF sur un tracé de 900 km,
qui poursuivent leurs actions et sillonnent au
quotidien toute la bande frontalière.
Parallèlement au renforcement de son dispositif pour lutter contre le terrorisme, l’Algérie
continue de renforcer son potentiel de défense.
Mais pas seulement. Elle accorde une importance
à la modernisation de son institution militaire.
Plusieurs médias russes rapportent que « le
ministère de la Défense nationale envisage d’acheter des drones de reconnaissance de type
Yabhon United 40 Blok 5, fabriqués aux Emirats
arabes unis ». Cette perspective va, à ne pas en
douter, permettre à l’Algérie d’imposer une
meilleure surveillance au niveau de ses frontières
et même de repérer les déplacements des réseaux
terroristes, trafiquants de drogue et d’armes
(points qui sont à l’étude). Ces mêmes médias
russes soulignent que « les experts militaires
algériens examinent également la possibilité d’acheter des drones d’attaque – appelés «drones
tueurs» dans le jargon militaire –, américains de
type MQ-1 ou des MQ-9 ». C’est ce qui aurait
motivé le vice-ministre de la Défense nationale,
Ahmed Gaïd-Salah à se déplacer à Dubaï où il a
participé au 13e Salon international de l’aéronautique. Le vice-ministre de la Défense était accompagné d’officiers de haut rang de l’Armée de l’air
et du matériel. Pour faire face justement aux nouvelles donnes sécuritaires imposées par les
réseaux sanguinaires, cette visite à Dubaï intervient dans un sens de prospection par les autorités militaires pour acquérir de nouveaux équipements pour les forces aériennes. D’autant plus
que la conjoncture actuelle, largement tendue
aux frontières avec le Mali, la Libye et la Tunisie,
mais aussi à l’Ouest, à cause des narcoterroristes, exige un programme de pointe et de moderI. G.
nisation de haute technologie.
Le président du parti
Tadjamou Amal Jazaïr (TAJ),
Amar Ghoul , a affirmé, hier à
Aït Yahia Moussa (Tizi
Ouzou), que « la cohésion
sociale et l’unité nationale
constituent de grands acquis
que le peuple algérien se doit
de préserver pour consolider
l’œuvre d’édification d’une
nation pérenne ». « Par fidélité à la Révolution de
Novembre 1954, nous devons
préserver ce que nous avons
de plus cher, car nous l’avons
payé avec de lourds sacrifices
pour édifier un Etat tirant sa
force de la cohésion sociale et
de l’unité nationale », a
déclaré M. Ghoul au musée
de Krim Belkacem, sis à Tizra
Aïssa, village natal de ce
héros de la Révolution, dans
la commune d’Aït Yahia
Moussa, daïra de Draâ El
Mizan, au titre d’une visite
qu’il a effectuée en ce haut
lieu de l’histoire dans le cadre
des festivités célébrant le
1er Novembre 1954.
S’adressant à une assistance composée essentiellement de représentants du
mouvement associatif et de
moudjahidine, massés dans la
cour de la maison natale de
Krim Belkacem, érigée en
Musée de l’histoire depuis
1999, le président de TAJ a
insisté sur la nécessité d’un
« ressourcement constant aux
valeurs de Novembre pour la
construction d’une Algérie
forte et solidaire, respectueuse de sa diversité, vecteur de richesses et de complémentarité dans l’action au
service de l’intérêt suprême
de la nation ».
DEUX NOUVEAUX CAS
DE PALUDISME À GUELMA
Deux
nouveaux
cas
importés de paludisme ont
été diagnostiqués à Guelma,
dans la nuit de jeudi à vendredi, portant à trois le nombre de cas découverts dans
cette wilaya, a-t-on appris
hier auprès du directeur de
wilaya de la Santé et de la
population, Ali Aït-Mohand.
Il a précisé que l’infection de
ces deux nouvelles victimes,
admises jeudi à 19h au service des maladies infectieuses de l’hôpital Ibn Zahr, a
été confirmée à travers les
résultats des analyses effectuées au laboratoire de prévention de la direction de la
Santé. Il s’agit, a-t-il noté, de
deux commerçants de 32 et
34 ans, issus de la wilaya de
Guelma, qui s’étaient déplacés à Ouagadougou, au
Burkina Faso pour supporter
l’Equipe nationale de football, le 12 octobre dernier.
Un premier cas de paludisme avait été diagnostiqué
deux jours auparavant dans
la même wilaya. Il s’agit d’un
jeune homme de 25 ans,
pompier de son état, qui n’avait pas respecté le schéma
de chimio-prophylaxie, en
omettant de prendre un comprimé de Méfloquine de la
3e semaine. Un traitement
préventif fortement recommandé en cas de déplacement dans certaines régions
de l’Afrique, a souligné le
directeur de la santé.