bibliographie critique
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PETITE BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE COURS CCC SUR LES ENJEUX DU DROIT D'AUTEUR Pascal Verniory 17 mars 2010 Droit d'auteur BOLDRIN Michele / LEVINE David K., Against Intellectual Monopoly, 02.01.2008, http://levine.sscnet.ucla.edu/general/intellectual/againstnew.htm , consulté le 17.09.2008 (1ère version 22.01.2007). LESSIG Lawrence, Against perpetual Copyright, http://wiki.lessig.org/Against_perpetual_Copyright , consulté le 20.08.2009. WU Tim, Harry Potter and the International Order of Copywright – Should « Tanya Grotter and the Magic Double Bass » be banned ?, du 27.06.2003, http://www.slate.com/id/2084960 , consulté le 04.04.2008 (Harry Potter). Plagiat BERGADAÀ Michelle / DELL’AMBROGIO Piera / FALQUET Gilles / MCADAM Daisy / PARAYA Daniel / SCARIATI Renato, La relation éthique-plagiat dans la réalisation des travaux personnels par les étudiants, 08.04.2008, Université de Genève, http://www.responsable.unige.ch/rapportunige/RapportPlagiat_Unige2008.pdf , consulté le 11.03.2010. (excellent rapport sur le plagiat, ainsi que sur les questions éthiques et de société qu’il pose.) CHAUDENSON Françoise, À qui appartient l’oeuvre d’art?, Armand Colin, Paris 2007 (À qui appartient). (excellente histoire du droit d'auteur ; l’évolution culturelle rend de plus en plus incertaines les notions d’artiste et d’œuvre ; leur identité ne tient-elle désormais qu’à une convention, résultant de leur mise sur le marché de l’art ?) MAUREL-INDART Hélène, Du Plagiat, Presses Universitaires de France, coll. Perspectives critiques, Paris 1999 ; (fait référence sur les questions d’emprunt et d’originalité en littérature) — Plagiats, les coulisses de l’écriture, La Différence, coll. Les Essais, Paris 2007. (le dernier chapitre est consacré à la figure de l’auteur) SIX DEGRÉS, Enquête sur le plagiat, 01.02.2006, rapport d’enquête menée dans l’enseignement supérieur en France, http://www.compilatio.net/enquete , consulté le 28.09.2008 (r) ; 1 — Enquête sur le plagiat, 17.09.2007, rapport d’enquête menée auprès de l’Université de Lyon, http://www.compilatio.net/enquete , consulté le 28.09.2008 (r) ; — Enquête sur le plagiat, 17.04.2008, rapport d’enquête menée auprès de l’Institut d’Économie et de Management de Nantes, http://www.compilatio.net/enquete , consulté le 28.09.2008 (r) ; — Enquête sur le plagiat, 21.05.2008, rapport d’enquête menée auprès des Universités de Barcelone (Espagne) et de Zaragoza (Colombie), http://www.compilatio.net/enquete , consulté le 28.09.2008 (r). Logiciels libres, biens communs AIGRAIN Philippe, Droits intellectuels positifs et échanges d’information – Pour sortir de la bataille des enclosures, du 03.05.2000 ; http://freescape.eu.org/biblio/article.php3? id_article=133 , consulté le 30.11.2006 (Bataille des enclosures) ; (Philippe Aigrain est l’un des fondateurs de la Quadrature du Net) — Cause commune – L’information entre bien commun et propriété, coll. Transversales, Arthème Fayard, Paris 2005 ; http://www.causecommune.org/download (Cause commune). CLÉMENT-FONTAINE Mélanie, La Licence publique générale GNU (logiciel libre), Mémoire DEA Droit des créations immatérielles, Université de Montpellier I, 1999, dans Créations Immatérielles et Droit, 1999 ; http://crao.net/gpl . LAURENT Philippe, Logiciels libres : le droit d’auteur contre le droit d’auteur, 2002-2003, Mémoire de D.E.A. en droit intellectuel, Namur (Belgique), http://www.droittechnologie.org/dossiers/logiciels_libres_ph_laurent.pdf , consulté le 04.12.2006. LESSIG Lawrence, L’Avenir des idées : le sort des biens communs à l’heure des réseaux numériques, Presses Universitaires de Lyon, Lyon 2005. PERENS Bruce, La définition de l’Open Source, 1998, http://www.linuxFrance.org/article/these/the_osd/fr-the_open_source_definition_monoblock.html , consulté le 20.11.2006 (a).NOISETTE Thierry et Perline, La Bataille du logiciel libre : dix clefs pour comprendre, La Découverte, coll. Sur le vif, Paris 2006. STALLMAN Richard M., Dans une réévaluation du copyright, le public doit prévaloir, dans Oregon Law Review, printemps 1996 ; http://www.gnu.org/philosophy/reevaluatingcopyright.fr.html , consulté le 17.01.2010 ; (Richard Stallman est le père des logiciels libres et le concepteur de la licence GNUGPL ; ses positions, jugées « extrêmistes » par certains, ont le mérite d’être cohérentes et fondées sur des considérations éthiques qui forcent le respect, notamment le principe voulant que l’éthique ait préséance sur les considérations marchandes, quelles qu’elles soient) — Copyright et mondialisation à l’âge des réseaux informatiques, du 04.09.2001, http://sawww.epfl.ch/SIC/SA/publications/FI01/fi-sp-1/sp-1-pages63.html , consulté le 29.01.2003 (Mondialisation) (a) ; — Vous avez dit «Propriété intellectuelle» ? Un séduisant mirage, http://www.gnu.org/philosophy/not-ipr.fr.html , consulté le 17.01.2010 ; (à propos du 2 caractère inapproprié du terme « propriété intellectuelle » et de la distorsion qu’il opère dans sa compréhension) Éthique BÉDARD Jean, Le Pouvoir ou la vie – Repenser les enjeux de notre temps, Fides, Montréal 2008. GENARD Jean-Louis, Responsabilité individuelle ou déresponsabilisation collective ?, dans La Revue Nouvelle, n°12/2002 (décembre 2002), pp. 63-69 ; http://www.lacambrearchi.be/genard/textes/deresp02.doc, consulté le 27.08.2009. TERESTCHENKO Michel, Un si fragile vernis d’humanité – Banalité du mal, banalité du bien, La Découverte/Poche, Paris 2007 (1ère édition 2005) (un style d’orfèvre au service d’une pensée remarquable ; incontournable) VÉZINA Jean-François, « Intraçable » : médias et régression morale, dans Cerveau&Psycho, n°27 (mai-juin 2008), pp. 12-14. VIVERET Patrick, Le pouvoir, l’expertise, la responsabilité, dans La Responsabilité – La condition de notre humanité, Autrement, série Morales, Paris 1995, pp. 236-248. (on ne peut construire la responsabilité des élus sur l’irresponsabilité globale des citoyens) Société, sociétés de contrôle BAILLARGEON Normand, Petit traité d’autodéfense intellectuelle – Initiation à la pensée critique, Lux, coll. Instinct de liberté, Montréal 2005. (répondant au vœu de Noam Chomsky – « si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle » – la méthode de Baillargeon repose avant tout sur l’application de la démarche scientifique en matière de pensée. Résolument fermé à tout ce qui est de nature spirituelle, il ne semble croire qu’aux vertus de la démarche critique. Son autodéfense intellectuelle repose donc entièrement sur l’apprentissage d’une méthode ; fût-elle critique, il s’agit toujours d’un simple « mieux faire » et non d’un « plus être ». Ainsi, comme ceux qu’il critique, prend-il le « mieux faire », l’amélioration des méthodes et des processus, pour un « plus être ». Or seul le « plus être » nous permettra de sortir de l’impasse, et l’application systématique d’une méthode nie l’autonomie du sujet. Intéressant toutefois pour les éléments critiqués et pour l’intention critique.) BAUMAN Zygmunt, L’Éthique a-t-elle une chance dans un monde de consommateurs ?, Climats, Paris 2009 ; version originale éditée par Harvard University Press, Harvard 2008, sous le titre Does ethics have a chance in a world of consumers ?. — S’acheter une vie, Le Rouergue/Jacqueline Cambon, Paris 2008 ; (la société à l’ère de la mondialisation est une société « liquide » aux liens relâchés où les relations, les idées et les catégories de pensée sont jetables, et la chosification universelle ; Bauman décrit la transformation des consommateurs en produits capables d’attirer l’attention sur eux-mêmes ; depuis 1998, Bauman observe la transformation d’un capitalisme de producteurs en un capitalisme de consommateurs) BERNAYS Edward Louis, Propaganda – Comment manipuler l'opinion en démocratie, préface de Normand Baillargeon, La Découverte, Paris 2007; 3 http://www.editionszones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=21 ; version originale éditée par H. Liveright, New York 1928, sous le titre Propaganda. CASTORIADIS Cornélius, Les Carrefours du labyrinthe, 6 vol., (vol. 4, La Montée de l’insignifiance), Point, coll. Point Essais, Paris 2007 (1ère éd. Seuil, Paris 1996) ; — Contre le conformisme généralisé – Stopper la montée de l’insignifiance, entretien avec Daniel Mermet, dans Le Monde diplomatique, août 1998, pp. 22-23 ; http://www.monde-diplomatique.fr/1998/08/CASTORIADIS/10826 , consulté le 22.08.2009. CHOMSKY Noam, Le Profit avant l’homme, Arthème Fayard, Paris 2003 ; version originale éditée par xxx, sous le titre Profit over People. Neoliberalism and Global Order. — Sur le contrôle de nos vies, conférence prononcée à Albuquerque (Nouveau Mexique) le 26 février 2000, Allia, Paris 2007. CHOMSKY Noam / HERMAN Edward, La Fabrication du consentement. De la propagande médiatique en démocratie, Agone, Marseille 2008 ; version originale éditée par Pantheon Books, New York 1988, sous le titre Manufacturing Consent / Content – The Political Economy of the Mass Media. COMPAGNON Antoine, Les Cinq paradoxes de la modernité, Seuil, Paris 1997 (1ère éd. 1990). DELEUZE Gilles, Post-scriptum sur les sociétés de contrôle, dans Pourparlers, Les Éditions de Minuit, Paris 1990, pp. 240-247 ; l’Autre Journal, n°1 (mai 1990) ; http://infokiosques.net/spip.php?article=214 , consulté le 05.11.2009 (a). DUFOUR Dany-Robert, Malaise dans l’éducation – la fabrique de l’enfant « post-moderne », dans Le Monde diplomatique, novembre 2001, pp. 10-11 ; http://www.mondediplomatique.fr/2001/11/DUFOUR/15871 , consulté le 22.12.2009 (a) ; (le néolibéralisme ne vise pas seulement la destruction des instances collectives telles que famille, syndicats, partis et plus généralement culture, mais celle de la forme individu-sujet apparue au cours de la période moderne.) — L’Art de réduire les têtes : sur la nouvelle servitude de l’homme libéré à l’ère du capitalisme total, Denoël, Paris 2003 ; — La Cité perverse – libéralisme et pornographie, Denoël, Paris 2009. (Nous vivons dans un monde qui a fait de l'égoïsme, de l'intérêt personnel son principe premier. Ce principe commande désormais tous les comportements, ceux de toutes les classes sociales. Destructeur de l'être-ensemble et de l'être-soi, il nous conduit à vivre dans une Cité perverse. Pornographie, égotisme, contestation de toute loi, acceptation du darwinisme social, instrumentalisation de l'autre : notre monde est devenu sadien. Il célèbre désormais l'alliance d'Adam Smith et du marquis de Sade. À l'ancien ordre moral qui commandait à chacun de réprimer ses pulsions et ses désirs, Dufour tente de montrer que s'est substitué un nouvel ordre incitant à les exhiber. Il analyse le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui comme le résultat du renversement de la métaphysique occidentale qui s'est effectué en un siècle entre la philosophie puritaine de Pascal et la philosophie putaine de Sade. Il tente enfin d'indiquer quelques voies pour sortir de ce nouveau piège moral.) DUJARIER Marie-Anne, Le travail du consommateur : de McDo à eBay : comment nous coproduisons ce que nous achetons, La Découverte, coll. Cahiers libres, Paris 2008 (Le travail du consommateur). (Les consommateurs au service de l’entreprise. Dans la lignée de l’article de Karl Dubost, « Esclavage 2.0 », quand un lecteur écrit un 4 commentaire sur Amazon, il effectue un travail, et ce gratuitement. Quand vous le lisez, vous effectuez aussi un travail: votre navigation est enregistrée, vos centres d'intérêts reliés entre eux et avec les autres pages sur lesquelles vous êtes passés avant et après celle-ci. Les situations où le consommateur est mis au travail gratuitement au bénéfice de tout un tas d'entreprises qui n'ont comme objectif que "de mieux nous servir" se multiplient exponentiellement. Partant de situations quotidiennes dans des services marchands (transports, banque, distribution, loisirs, restauration, médias, culture, médecine, formation, etc.), l'auteure identifie trois formes de mise au travail du consommateur : l'externalisation de tâches simplifiées, la captation de productions bénévoles et la délégation du travail d'organisation. Que le consommateur travaille pour consommer ou qu'il produise pour avoir le plaisir de travailler, son activité est organisée dans un rapport social nouveau qui crée de la valeur pour l'entreprise.) HUXLEY Aldous, Retour au meilleur des mondes, Plon, coll. Pocket, Paris 2006 ; version originale éditée en 1958, sous le titre Brave New World Revisited. (Deux conceptions du pouvoir se sont longtemps opposées : celle de son exercice par la contrainte et celle de son exercice par les incitations, voire par la manipulation. C’est cette opposition que l’on retrouve entre le roman de George Orwell, 1984, qui illustre l’exercice contraignant du pouvoir, et celui d’Aldous Huxley, Le Meilleur des Mondes, illustration de la « soumission librement consentie » que nous connaissons actuellement. Le monde décrit par Huxley s’avère amplement plus terrible et pervers que le premier. Laissons Aldous Huxley comparer les deux modèles (préface, p. 11) : « À la lumière de ce que nous avons récemment appris sur le comportement animal en général et sur le comportement humain en particulier, il est devenu évident que le contrôle par répression des attitudes non conformes est moins efficace, au bout du compte, que le contrôle par renforcement des attitudes satisfaisantes au moyen de récompenses et que, dans l’ensemble, la terreur en tant que procédé de gouvernement rend de moins bons résultats que la manipulation non violente du milieu, des pensées et des sentiments de l’individu. ») KLEIN Naomi, No Logo, Actes Sud, Arles (France) 2003 ; version originale éditée sous le titre No Logo. — La Stratégie du Choc – La montée d’un capitalisme du désastre, Actes Sud, Paris 2008 ; version originale éditée par Metropolitan Books, Londres 2007, sous le titre The Choc Doctrine : The Rise of Disaster Capitalism. LASCH Christopher, La Culture du Narcissisme – La vie américaine à un âge de déclin des espérances, Climats, Castelnau-le-Lez (France) 2000 ; version originale éditée en 1979, sous le titre The Culture of narcissism – American Life in An Age of Diminishing Expectations (à l’instar de Cornélius Castoriadis, impute bien au libéralisme, dont l’économie de marché n’est qu’un versant, et non à la société moderne, le « Délabrement de l’Occident » [voir le chap. ainsi intitulé dans Castoriadis, dans La Montée de l’insignifiance], la « régression anthropologique » dont il est victime) — Culture de masse ou culture populaire ? Climats, Castelnau-le-Lez (France) 2001. (Véritable leurre selon lui, la visée de démocratisation de la culture aboutit à uniformiser les propositions culturelles et à manipuler les citoyens. Ces valeurs libérales s’ancreraient dans la philosophie des Lumières, qui tait les particularismes et engage une révolution culturelle. Il reproche à cette idéologie de faire de la modernité un concept qui dissout et rompt avec toute forme de tradition. Comparant le développement de la France à celui de l’Amérique, il pense que la liquidation des racines et de l’enracinement au profit du « melting pot » est le chemin que prend la 5 société française. Celui-ci se caractérise par la croyance selon laquelle seuls les déracinés peuvent accéder à une véritable liberté. Niant la conception selon laquelle il existe un double circuit culturel, l’un foulé par l’élite, l’autre par la masse, il considère que le système actuel dissout, par sa structure même, les cultures populaires dans le narcissisme de la culture de masse) — Le Moi assiégé. Essai sur l’érosion de la personnalité, Climats, Castelnau-le-Lez (France) 2008. LESSIG Lawrence, Culture libre – Comment les medias utilisent la technologie et la loi pour confisquer la culture et contrôler la créativité, http://fr.readwriteweb.com/wpcontent/uploads/freeculture-lawrence-lessig.gif , consulté le 05.05.2009 ; version originale éditée par The Penguin Press, xxx 2004, sous le titre Free Culture : How Big Media Uses Technology and the Law to Lock Down Culture and Control Creativity, http://www.free-culture.cc/freeculture.pdf , consulté le 06.05.2009. — Corruption – The General Idea, http://wiki.lessig.org/Corruption ; Corruption – Criticism of the General Idea, http://wiki.lessig.org/Criticism_of_the_General_Idea , consulté le 20.08.2009 ; MARZANO Michela, Extension du domaine de la manipulation, Grasset, Paris 2008. (critique sévère des codes de déontologie, pp. 119 ss). MICHÉA Jean-Claude, L’Enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes, Climats, Castelnau-le-Lez (France) 1999. (à mettre en rapport avec UPINSKY, enquête au cœur de la censure ; pour Michéa, l’enseignement est passé d’un enseignement tourné vers la culture générale et l’émancipation intellectuelle du citoyen à une formation préparant l’individu à la compétition économique du XXIème siècle) MILGRAM Stanley, Soumission à l’autorité – Un point de vue expérimental, Calmann-Lévy, coll. Liberté de l'esprit, Paris 2004 (1ère éd. 1974) ; version originale éditée par Harper & Row (act. Harper Collins), New-York 1974, sous le titre Obedience to Authority – An experimental View. MONNOYER Laurence, Quand la culture scientifique et technique se fait idéologie : le rôle des médias dans la transmission idéologique, http://www.cirst.uqam.ca/PCST3/PDF/Communications/MONNOYER.PDF , consulté le 29.01.2010 (a). (excellente revue des différents « mythes véhicules » de l’idéologie, dont le mythe prométhéen) NEIRYNCK Jacques, La Tentation publicitaire, Jouvence, coll. Savoir et agir pour notre siècle, Saint-Julien-en-Genvevois (France) 2005. (Que nous le voulions ou non, la publicité influence le choix des acheteurs et bénéficie aux vendeurs. Comment fonctionne la publicité ? Qu'est-ce qui fait que nous ne parvenons souvent pas à lui résister ? Le but de ce livre est de démonter les mécanismes psychologiques sur lesquels joue la publicité. Le plus évident est le mensonge ou, plus exactement, la dissimulation de la vérité sous une couche d'éléments propres à nous distraire, à nous séduire. Cette approche revient à autoriser le mensonge sous prétexte « d’humour ». Les mensonges plus subtils de la publicité sont la publicité n’ayant aucun rapport avec le produit mais suscitant un sentiment de sympathie pour la marque ; la plus sournoise consiste à associer à la marque un slogan que la personne va faire sien (le fameux « Just do it ! de Nike par exemple). Il est tout à fait utile et nécessaire que chacun réfléchisse à son rapport avec la publicité et sache se détourner de ses tentations.) 6 NORA Dominique / DI COSIMO Roberto, Le Hold-up planétaire : la face cachée de Microsoft, Calmann-Levy, Paris 1998. PAILLARD Jean-François, « L’Antidote au mondial est du côté du singulier », entretien avec Jean Baudrillard, dans Philosophie Magazine, n°18 (avril 2008), pp. 48-53 (a). PORTEVIN Catherine, Bernard Stiegler : « Il y a beaucoup d’inventions qui ne produisent aucune innovation », entretien avec Bernard Stiegler, dans Télérama n°3099 (juin 2009 ?) ; http://www.telerama.fr/techno/bernard-stiegler-il-existe-beaucoup-dinventions-qui-ne-produisent-aucune-innovation,43551.php , consulté le 20.10.2009 (a). (l’innovation est la socialisation des inventions techniques, elle-mêmes issues des découvertes scientifiques. L’organisation de la socialisation se fait depuis Ford par le marketing, qui invente la figure du consommateur et qui a d’abord été pensé par Edward Bernays, l’inventeur des public relations et le premier à conceptualiser en économie la distinction entre besoin et désir, sur la base des travaux de son oncle Sigmund Freud, de façon à organiser la fabrication du désir chez le futur consommateur en captant son attention pour détourner son désir – son énergie libidinale dirait Freud – vers des marchandises et non pas en faisant appel à sa raison ou à sa conscience pour des « besoins » qu’ils n’ont pas) ROBIN Marie-Dominique, Le Monde selon Monsanto – De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, La Découverte / Arte Éditions, Paris / Issy-lesMoulineaux (France) 2008. STIEGLER Bernard, La télécratie contre la démocratie – Lettre ouverte aux représentants politiques, Flammarion, coll. Champs essais, Paris 2008 (1ère éd. 2006). STIEGLER Bernard / ARS INDUSTRIALIS, Réenchanter ler monde : la valeur esprit contre le populisme industriel, Flammarion, coll. Champs essais, Paris 2006 (Réenchanter le monde). (réévaluer l’esprit mais qui est avant tout l’organisation ravageuse d’une politique pulsionnelle et d’un populisme industriel tirant parti de toutes les les évolutions technologiques pour organiser le temps de cerveaux disponibles et faire de cet organe un simple ensemble de neurones, un cerveau sans conscience. Bernard Stiegler, excellent penseur, adopte malheureusement trop souvent un style obscur dans ses livres, qui lui vient sans doute de ses références psychanalytiques ; il se montre beaucoup plus clair dans ses entretiens et ses conférences) TOFFLER Alvin et Heidi, Les Nouveaux Pouvoirs – Savoir, richesse et violence à la veille du XXIe siècle, Fayard, Paris 1991 ; version originale éditée par Bantam Books, NewYork 1990 sous le titre Powershift : Knowledge, Wealth and Violence at the Edge of the 21st Century ; — La Richesse révolutionnaire, Plon 2007 ; version originale éditée par Alfred A. Knopf, New-York 2006, sous le titre Revolutionary Wealth. (il s’agit de la suite de la Troisième Vague) UPINSKY Arnaud-Aaron, Enquête au coeur de la censure, Le Rocher, Paris 2003 (traite de la censure actuelle, qui au contraire de celle des siècles précédents n’ose plus dire son nom mais atteint néanmoins une ampleur inégalée auparavant (on pense faussement qu’il n’y a plus de censure au motif qu’il n’y a plus de censeurs attitrés) ; la censure actuelle est essentiellement économique et morale et est notamment due à la judiciarisation de l’édition : le recours de plus en plus systématique au judiciaire rend le travail du critique et de l’éditeur de plus en plus difficile. La seconde forme de censure a lieu par l’éducation : l’éducation des masses est davantage scientifique, commerciale 7 et industrielle plutôt que littéraire (censure comme conditionnement des esprits) ; enfin, la forme la plus sournoise de la censure est la contrefaçon, qui permet de noyer un texte critique original au milieu de contrefaçons séduisantes ; cite notamment Tocqueville, Huxley et Orwell. La censure actuelle, d’une force sans précédent, s’attaque désormais aux « racines mêmes du discernement de l’esprit ». Voir aussi MICHÉA, l’enseignement de l’ignorance) VOLLE Michel, Prédation et prédateurs, Economica, Paris 2008 ; http://www.volle.com/ouvrages/predation/predation2.pdf , consulté le 18-12-2008 (Prédation et prédateurs) ; (La prédation, issue de la dérégulation, est une situation commerciale où l’une des deux parties peut imposer une transaction économique à l’autre ; c’était la relation économique typique de la féodalité, étant précisé que ce modèle de société était alors compensé par la charité. L’échange équilibré, où les deux parties ont le même pouvoir d’accepter ou de refuser la transaction, est apparu au XVIIIe siècle avec l’industrialisation. Michel Volle illustre ce qui a été dit en son temps du monde rêvé par les libéraux et les néo-libéraux : « un renard libre dans un poulailler libre ».) Vie privée GUILLAUD Hubert, La valeur sociale de la vie privée, 21.10.2009, dans InternetActu.net, n°241 (23 octobre 2009), http://www.internetactu.net/2009/10/21/la-valeur-sociale-dela-vie-privee , consulté le 26.10.2009. (conteste l’idée selon laquelle « ceux qui ne transgressent pas la loi n’ont rien à se reprocher » et n’ont donc rien à craindre de la collecte massive de données à caractère personnel. Montre que « le danger n’est pas la surveillance généralisée, mais l’absurde d’une société oppressive », et que, en définitive, « l’enjeu de la vie privée, c’est la tension démocratique entre le fort et le faible ». Cite à son appui les publications du professeur de droit américain Daniel J. Solove) KIRKPATRICK Marschall, Facebook’s Zuckerberg Says The Age of Privacy is Over, 09.01.2009, http://www.readwriteweb.com/archives/facebooks_zuckerberg_says_the_age_of_priva cy_is_ov.php , consulté le 16.03.2010 ; (un bon exemple de manipulation: en nous présentant la fin de l’ère de la vie privée comme inéluctable, et même déjà advenue, Zuckerberg, le fondateur de Facebook, nous prépare de fait à accepter sa disparition) — Why Facebook is Wrong : Privacy is Still Important, 11.01.2010, http://www.readwriteweb.com/archives/why_facebook_is_wrong_about_privacy.php , consulté le 19.03.2010. MANACH Jean-Marc, La Vie privée, un problème de vieux cons ?, 12.03.2009, dans InternetActu.net, n°221 (13 mars 2009), http://www.internetactu.net/2009/03/12/lavieprivee-un-probleme-de-vieux-cons , consulté le 26.10.2009. (cité par GUILLAUD, la valeur sociale de la vie privée ; montre notamment que ceux qui prétendent que les opposants au recoupement de données personnelles sont comparables aux occidentaux inhibés face à la révolution sexuelle des années 1960’ qui s’opérait sous leurs yeux, sont, comme par hasard, très intéressés à l’affirmer. Ainsi du professeur Ravi Shandhu, qui admet travailler « en synergie » avec la NSA, ou encore Don Peppers et Martha Rogers, qui sont consultants en relation clients... Manach montre que, de fait, la vie privée est la première des libertés.) 8 MILLS Elinor, Google balances privacy, reach, 14.07.2005, CNET News, http://news.cnet.com/Googles-balancing-act/2100-1032_3-5787483.html , consulté le 16.03.2010. (le fameux article qui a suscité la colère d’Éric Schmidt, le PDG de Google, ex-PDG de Novell, pour avoir révélé quelques données de sa vie privée, et qui a valu à CNET, le journal pour qui travaillait Elinor Mills, un boycott d’une année de la part de Google) NITOT Tristan, Dérapage d’Éric Schmidt, de Google, 11.12.2009, http://standblog.org/blog/post/2009/12/11/Dérapage-d-Eric-Schmidt-de-Google , consulté le 16.03.2010. (à propos de l’affirmation d’Éric Schmidt, PDG de Google, sur les menaces que font peser contre la vie privée le stockage nominatif des requêtes par Google : « Si vous faites quelque chose que personne ne doit savoir, peut-être faudraitil commencer par ne pas le faire. » ; reprend l’article de Bruce Schneier sur la vie privée) SANYAS Nil, Google boycotte pour trop bonne utilisation de... Google, 08.08.2005, http://www.pcimpact.com/actu/news/Google_boycotte_pour_trop_bonne_utilisation_de_Goo. htm , consulté le 16.03.2010. (à propos de l’article d’Elinor Mills qui a suscité la colère d’Éric Schmidt, le PDG de Google) SCHNEIER Bruce, My Reaction to Eric Schmidt, Schneier on Security, 09.12.2009 (1ère version 18.05.2006), http://www.schneier.com/blog/archives/2009/12/my_reaction_to.html , consulté le 16.03.2010 (a). (la position de Schneier, expert en sécurité, à propos de la déclaration d’Éric Schmidt, PDG de Google et de la nécessité de préserver la vie privée de chacun) SOLOVE Daniel J., The Digital Person : Technology and Privacy in the Information Age, New York University Press, New York 2006 ; — « I’ve Got Nothing to Hide » and Other Misunderstandings of Privacy, dans San Diego Law Review, vol. 44 (2007), pp. 745-772 ; http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=998565 , consulté le 26.10.2009 (a) ; (Professeur associé à l’université George Washington de New York, Daniel J. Solomon déconstruit de manière méthodique la thèse selon laquelle le citoyen qui n’a rien à se reprocher n’a rien à craindre de la collecte massive de données à caractère personnel qui se fait à son propos. Les enjeux sont plus complexes, et le « je n’ai rien à cacher » qui vient à l’appui du laxisme de la plupart d’entre nous par rapport à cette collecte signifie trop souvent « je me moque de ce qui arrive, tant que cela ne m’arrive pas à moi ». Deux entités qui n’ont pas le même poids s’opposent dans ce débat, celui qui collecte (l’employeur, le commerçant, le banquier, en fait la partie la plus forte) et celui sur qui on collecte les données (l’employé, le consommateur, en fait la partie la plus faible), où celui qui est le plus fort sur le plan économique et juridique entend gérer des conflits d’intérêts pour le plus faible – c'est-à-dire nous – et prendre des décisions à sa place, sur la base des informations dont il dispose – qui peuvent être erronnées – et dont nous ne soupçonnons pas toujours l’existence. La vie privée ne s’oppose pas au contrôle social, mais au contraire est une forme de lien social reposant sur un substrat de confiance entre les individus. « La vie privée a une valeur sociale. Même lorsqu’elle protège l’individu, elle le fait pour le bien de la société. À mettre en perspective avec La Stratégie du choc de Naomi Klein) 9 Techniques LANNOYE Paul, Technologies et société : des technologies pour l’homme ou le marché ?, Les Dossiers du Groupe de réflexion et d’action pour une politique écologique (GRAPPE) asbl, http://www.bio-info.be/pages/espacedossierpdf/TECHNOLOGIES_et_societe.pdf , consulté le 23.11.2009 (r). (montre que les filières correspondant au slogan « plus vite, moins loin, moins souvent » lancé par Yves Cochet sont déconsidérées en raison de leur caractère local, de leur favorisation de l’autonomisation locale, et donc du fait qu’elles ne s’inscrivent pas dans la logique de croissance pensée par les idéologies industrielles dominantes) NEIRYNCK Jacques, La grande illusion de la technique – Manifeste pour un développement durable, Jouvence, coll. Poches Jouvence, Saint-Julien-en-Genevois (France) 2006. Ce livre constitue une mise à jour et une vulgarisation – au meilleur sens du terme – de l’ouvrage Le Huitième jour. (excellent livre de vulgarisation et passionnant survol de l’histoire des techniques et de leur évolution, de la Préhistoire jusqu’à nos jours, sous l’angle de l’augmentation de l’entropie induite par toute technique, approche que Jacques Neirynck nomme « entropoligie ». Démontre sur les bases des sciences physiques la justesse de la loi de Kranzberg : « la technique n’est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre. ») Économie ARTUS Patrick / VIRARD Marie-Paule, Le Capitalisme est entrain de s’autodétruire, La Découverte, Paris 2005. BENHAMOU Éric, Le consumérisme a atteint ses limites, entretien avec Bernard Stiegler, 23.07.2009, dans La Tribune.fr, http://www.latribune.fr/actualites/economie/France/20090723trib000402565/leconsumerisme-a-atteint-ses-limites.html , consulté le 19.10.2009 (a). CAVANAGH John, MANDER Jerry (collectif sous la dir. de – ), Alternatives à la globalisation économique – Un monde meilleur est possible, Écosociété, Montréal 2005 ; version originale éditée par Berrett-Koehler, San Francisco 2004, sous le titre Alternatives to Economic Globalization. DERUDDER Philippe / HOLBECQ André -Jacques, Les 10 plus gros mensonges sur l’économie, Dangles, Toulouse 2009 ; DUFOUR Dany-Robert, Le Divin Marché – la révolution culturelle libérale, Denoël, Paris 2007 ; (loin d’être sortis de la religion, nous sommes tombés dans une nouvelle religion conquérante, le Marché, fonctionnant sur l’illusion que « les vices privés font la vertu publique ». C’est le rôle de la fameuse « main invisible » d’Adam Smith que d’expliquer cette transformation miraculeuse. L’auteur explicite les dix commandements de cette nouvelle religion. Cette religion fonctionne sur le mode de l’incitation, travaille à la mise en place d’un monde pulsionnel et a de puissants effets de désymbolisation, notamment par son troisième commandement : « Ne pensez pas, dépensez ! » Le contrôle éthique de ses propres pulsions fait place au contrôle des corps : par l’intérieur au moyen de la chimie et par l’extérieur au moyen de l’extension des techniques de surveillance.) 10 GAUGELAC, Vincent de –, La société malade de la gestion – Idéologie gestionnaire, pouvoir managerial et harcèlement social, Seuil, coll. Points Économie, Paris 2009 (1ère édition 2005, revue et corrigée). GEORGE Susan / A.T.T.A.C., Remettre l’OMC à sa place, Mille et une nuits, Paris 2001. GRINEVALD Jacques, La Révolution industrielle à l’échelle de l’histoire humaine de la biosphère, dans Revue européenne des sciences sociales, tome XLIV (2006), n°134, pp. 139-167 ; http://ress.revues.org/pdf/293 , consulté le 29.01.2010 (a). (sources nombreuses et variées ; défend une « anthropo-logique » en rupture avec le mythe du marché et l’idée occidentale de progrès (le developmentalism) ; en faveur d’une « dépossession du monde » ; Jacques Grinevald est professeur à l’Université de Genève) JORION Paul, Le rapport entre la valeur et le prix – Ou comment revisiter la théorie smithienne de la valeur en mobilisant Aristote, 11.04.2007, Revue du MAUSS permanente, http://www.journaldumauss.net/spip.php?article39 (a) ; (la notion de valeur est parfaitement inutile pour expliquer la formation des prix ; ceux-ci seraient en effet pour Jorion le reflet d’un pur rapport de force « qu’entretiennnent les diverses "conditions" [de l’ordre social] auxquelles appartiennent les personnes, et qui font que les unes tirent une rente de l’accès qu’elles ont à certaines ressources, d’autres réalisent un profit en revendant des marchandises plus chères que ce qu’elles leur ont coûté, et que d’autres enfin [en sont réduites à louer] contre un salaire le temps qu’elles peuvent consacrer à travailler. » La formation des prix permet en effet aux plus riches de payer moins cher et force les plus pauvres à payer davantage pour les mêmes marchandises, renforçant ainsi l’ordre social [Jorion renvoie à son article « Statut, rareté et risque »]. Il est dès lors impossible, comme Aristote a cru pouvoir le faire, de réunir le politique – avec la notion de valeur – et l’économique – avec la notion de prix.) — « Juste prix » et « juste valeur », 11.08.2007, http://www.pauljorion.com/blog/?p=153, consulté le 20.08.2009. KEMPF Hervé, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Seuil, coll. L’Histoire immédiate, Paris 2009 (Pour sauver la planète). LORDON Frédéric, Le désir de « faire science », 2ème version, dans Actes de la Recherche en Sciences Sociales, février 1997, http://frederic.lordon.perso.cegetel.net/Textes/Textes_recherche/Textes_varia/ARSS2. pdf , consulté le 24.11.2009 (a) ; (Frédéric Lordon est économiste ; à propos des usages à mauvais escient des mathématiques en économie) — Et la vertu sauvera le monde... Après la débâcle financière, le salut par l’« éthique » ?, Raisons d’agir, Paris 2003 ; — Métaphysique des luttes, dans Conflits et pouvoirs dans les institutions du capitalisme, Presses de la Fondation des Sciences, coll. Gouvernances Politiques, Paris 2008, pp. 23-54 (a) ; (économiste, Frédéric Lordon réintroduit la dimension de l'action des individus-sujets au cœur des rapports sociaux, au cœur des sociétés, entre droit et morale) — Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières, Raisons d’agir, Paris 2008.MALHERBE Jean-François, Déjouer l’interdit de penser — Essais d’éthique critique, Liber, Montréal 2001. 11 MARIS Bernard, Anti-manuel d’économie, 2 vol. (vol. 1 : les Fourmis ; vol. 2 : les Cigales), Bréal, Rosny sous Bois (France) 2003 (Anti-manuel). (le premier volume est consacré aux principes de l’économie, et s’achève par une apologie de la gratuité, et le second est davantage consacré à l’immatériel) MARTIN Hervé René, Éloge de la simplicité volontaire, Flammarion, Paris 2007 ; (Hervé René Martin est un chantre de la décroissance économique) ROUSTANG Guy / PERRET Bernard, L’Économie contre la société, Seuil, Paris 1993. SAPIR Jacques, Les Trous noirs de la science économique, Albin Michel, Paris 2000. SIMONNOT Philippe, L’Erreur économique – Comment économistes et politiques se trompent et nous trompent, Denoël, Paris 2004. (Philippe Simonnot est docteur ès sciences économiques ; il expose notamment que le triangle des incompatibilités de Mundell – la politique économique ne peut choisir que deux des voies qui s’offrent à elle, aux dépends de la troisième, à savoir un taux de change fixe, une politique monétaire efficace et la libre circulation des capitaux – se double d’un second trinagle d’incompatibilités que pourtant les économistes se refusent à admettre : le monopole de la Sécurité sociale obligatoire, le plein emploi et l’économie de marché) STIGLITZ Joseph E., La Grande Désillusion, Fayard, Paris 2002 ; (prix Nobel d’économie 2001, ancien directeur de la Banque Mondiale, très critique – mais après son mandat seulement – envers cette dernière et le FMI ; indique que les experts sont souvent d’une grande ignorance, manipulés par les politiques ou, le plus souvent, par des idéologues primaires ; semble avoir rejoint le camp des altermondialistes) VOLLE Michel, Le suicide d’une entreprise, 09.10.2009, http://michelvolle.blogspot.com/2009/ 10/Le-suicide-dune-entreprise.html, consulté le 13.10.2009 (a). (analyse intéressante sur les notions de monopole, de concurrence et de marché) Transdisciplinarité NICOLESCU Basarab, Nous, la Particule et le monde, Le Rocher, coll. Transdisciplinarité, Monaco 2002 (1ère éd. Le Mail, Paris 1985) ; — La Transdisciplinarité, manifeste, Le Rocher, coll. Transdisciplinarité, Monaco 1996 ; — Le Tiers secrètement inclus, Babel, Mazamet (France) 2003. 12