PDF - Culture 228
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Le groupe whatsapp Culture 228 présente le Journal Culturel du jeudi N°2 – 7 avril 2016 Bonsoir à tous et merci d'être à l'écoute pour cette seconde édition du journal de la Culture Togolaise en direct. Nous sommes le jeudi 7 avril 2016 et dans 30 minutes, il sera 20h30, et commencera au Mix Bar une grande soirée "Jeu Dit Jeudi" championnat francophone de slam, finale Afrique de l'ouest. À LA UNE : On reçoit ELIDA ALMEIDA, lauréate du prix Découverte RFI en concert demain vendredi 8 avril à l'Institut Français du Togo THÉÂTRE : Entretien croisé avec Samuel Wilsi, auteur et metteur en scène et Akofa Kougbenou, comédienne, qui présenteront leur prochain spectacle "Apocalypsong" ce 13 avril au GoetheInstitut Notre conseil, si vous êtes à Lomé, c'est de partir tout de suite, et d'aller passer un excellent moment, vous pourrez nous lire dés demain matin en PDF (la preuve!) Participez au journal en réagissant en direct et en posant vos questions aux invités ! Prolongez la lecture de ce journal en rejoignant le groupe Culture 228 ou en posant vos questions aux artistes au +228.91.81.25.38 (Culture 228) Culture 228 : Ce sera sans doute une émission chaotique puisqu'une partie de nos invités ne seront pas en direct, mais tous ont acceptés de répondre à nos questions... C'est parti pour deux heures de direct. Installez vous confortablement et n'hésitez pas à nous poser des questions à la fin de chaque séquence. CINÉMA : Steven AF nous parle ( interview audio retranscrite ) de son dernier film "SOLIM" qui sort dimanche 17 avril au Palais des Congrès En partenariat avec le blog Cine228.wordpress.com FESTIVALS : Rencontre avec Koku Ameada, organisateur du premier "Afrik'arts Festival" à KpimeSeva (Kpalimé) du 15 au 17 avril MUSIQUE : Retour sur l'échange autour du jazz, organisé par l'Ambassade Américaine au Togo, avec Mak le mystère un participant togolais et Jon Lampley, jazzmen américain. MÉDIAS : L'aventure radiophonique d'Alexandrine, animatrice radio togolaise au Burkina Faso ⏰ AGENDA CULTUREL ⏰ Focus sur "JOCOB" un nouveau groupe de rock en concert samedi 9 avril au Mix Bar 8 AVRIL 2016 IFT Elida Almeida répond en direct à vos questions Culture 228 : Avant de poser vos questions à Elida, je vous propose de découvrir un extrait de son portrait sur le site du Monde.fr Culture 228 : Vous vivez une grande aventure sans doute depuis le prix découverte, partagez un peu avec nous vos sentiments sur ce que vous vivez. PORTRAIT Elida Almeida, nouvelle pépite du CapVert Par Adrien Barbier (contributeur Le Monde Afrique, Maputo) Le Monde.fr (24 décembre 2015) A seulement 22 ans, la capverdienne Elida Almeida vient de remporter le prix RFI Découvertes 2015. Nouvelle recrue du label Lusafrica, qui avait relancé la carrière de Cesaria Evora, elle s’apprête à conquérir le continent africain, après un premier tour de chauffe à Maputo, le 4 décembre. Le visage poupin, la jeunesse débordante, Elida Almeida dégage une assurance qui frappe dès la première entrevue. Sur scène, elle se promène, et l’espace devient vite trop petit pour sa présence joyeuse. Son professionnalisme a fait la différence, d’après Oumou Sangaré, la présidente du jury qui lui a attribué le prix le 17 novembre. Véritable tremplin vers la scène africaine, d’habitude remporté par des francophones, Elida Almeida est la deuxième gagnante originaire du CapVert. Un archipel de 350 000 habitants pauvre en ressources naturelles, mais où le taux de musiciens talentueux au kilomètre carré constitue une source d’énergie renouvelable. En savoir plus : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015 /12/24/elidaalmeidanouvellepepiteducap vert_4837571_3212.html Elida Almeida : Je suis très heureuse d'avoir gagné ce prix découverte parce que ça m’a donné l’opportunité de connaître mieux mon continent AFRICA. Cela fait partie de mes rêves depuis mon enfance et enfin de découvrir mes origines africaines et les partager. Culture 228 : Vous commencez une tournée dans toute l'Afrique,quelle date attendez vous avec impatience ? Elida Almeida : La date que j’attends avec beaucoup d’impatience, c’est SAO TOME. Parce que mes origines viennent de làbas et je sais qu’une communauté Capverdienne y réside depuis longtemps. Culture 228 : Vous serez en concert demain au Togo sur la scène de l'IFT. Qu'évoque pour vous le Togo ? Elida Almeida : Ce sera un moment très spécial qui marque le début de ma tournée RFI. Donc ce sera un spectacle plein d’émotion. Culture 228 : Quelles ont été vos premières impression en foulant le sol togolais hier ? Elida Almeida : Je ne sais pourquoi, mais chaque pays d’Afrique que j’y suis allée , je sens comme si je suis chez moi. Et le TOGO n’est pas différent. Culture 228 : Estce que vous avez eu l'occasion d'écouter Elinam, qui était aussi finaliste pour le prix RFI ? Votre appréciation ? Elida Almeida : Je les connais de nom, mais malheureusement pas leur musique. Questions des membres Culture 228 Culture 228 : Mathieu et Edwige, qui sont avec Elida Almeida assurent la traduction et la transmission des réponses. L'occasion de les remercier pour cet entretien. Edwige Sauzon Buit : Je vais lui transmettre les questions. elle est à côté de nous. Sitsope, Chanteuse : Qu'esce qui fait la force d'un artiste, et comment gagner en assurance en tant qu'artiste ? Elida Almeida : Comme on est dans l'art, ce que l'on a à l'intérieur de nous, notre potentiel nous donne confiance. Et plus on le cultive, plus on a confiance. Princesse Zoé : J'aimerais savoir le secret de son succès ? Elida Almeida : « Le secret de mon succès, c'est la persévérance. Il y a une ancienne chanson que j'ai écrite qui s'intitulait « J'y arriverai » et c'est cela la clef du succès. Croire en soi et persévérer. » Rodrigue Bellow * : Depuis combien de temps vous avez commencé votre carrière professionnelle ? Elida Almeida : Ça fait environ 4 ans, tout a commencé après avoir gagné un concours de chanson. . Rodrigue Bellow : Avezvous un producteur ? Si oui, depuis quand ? Vous avez combien d'album à votre actif ? Elida Almeida à Lomé, en promo avec Horus Eklin : Le Cap Vert propulse en général de grands artistes qui sont toujours remarquables. Quel est le secret de ce pays ? L'histoire ? Des écoles de musiques, ou c'est tout juste naturel ? Elida Almeida : « Pour 500 000 habitants il y a effectivement beaucoup d'artistes. C'est lié au climat, à la sécheresse, à la pauvreté, à l'obligation de partir ailleurs et d'aller à la rencontre de nouvelles cultures entre l'Afrique et la caraïbes, et l'Occident. C'est le métissage intrinsèque du pays qui produit cela. Les standards de musique sont de très grande qualité. C'est une base. » Rodrigue Bellow : Avec quel artiste de renom avez vous partager la scène, ou collaborer ? Elida Almeida : Oui, c'est José Da Silva, ancien producteur de Cesaria Evora et patron du label "Lusafrica ". J'ai un album pour l'instant. Elida Almeida : Oui, j'ai collaboré avec Lura, une chanteuse portugaise d'origine capverdiennne, nous avons un duo sur mon prochain album. Aussi avec Seuza Nelo du CapVert aussi. * Rodrigue Bellow, alias Mr Magic est un ingénieur du son bien connu à Lomé qui anime le studio Colibri et de nombreux projets musicaux... Merci à Edwige et à Mathieu de l'Institut Français du Togo qui ont assurés la liaison en direct de Lomé 13 AVRIL 2016 – GOETHE INSTITUT APOCALYPSONG Entretien croisé avec Samuel Wilsi Auteur, metteur en scène Akofa Kougbenou Comédienne par David Ganda et Joël Ajavon David Ganda : M. Samuel Wilsi, vous êtes l'auteur et metteur en scène de la pièce "Apocalypsong" prête à être servi ce mercredi 13 avril à 19h au Goethe Institut de Lomé. Pouvezvous nous parler de la forme du spectacle, et de ses intentions ? Samuel Wilsi : Il s'agit d'une représentation théâtrale. En fonction des choix de mise en scène, pour permettre un rendu idéal des propos, on retrouve dans cette création la vidéo, la musique, la danse, etc. Mais bien entendu, tout ceci contribue au spectacle vivant et je puise dans tout ce qui peut au mieux servir l'histoire les comédiens et les spectateurs. C'est aussi le contexte de l'histoire qui détermine ces choix. Dans Apocalypsong, nous sommes sur un plateau de télévision, dans une émission grand public. J'essaie donc de m'approcher au mieux de cette réalité, tout en créant un effet de distanciation qui donne à l'art toute sa valeur. David Ganda : Ce sera donc multidisciplinaire et multiforme ? « Pour moi, la création artistique n'a pas de limite. Peu importe les genres et les sources, l'essentiel est de bien raconter une histoire. » Samuel Wilsi Je ne me pose donc pas de question. Quels sont les ingrédients pour faire une bonne sauce arachide par exemple ? Certains y mettront de la tomate, d'autres des aubergines, mais l'essentiel est que la sauce soit bonne. David : De quand date l'écriture, et d'où vient votre motivation ? Samuel : J'ai écrit une première version de ce texte en allemand en 2010 sous le titre "Himmelshaus" et mis en scène en Allemagne. La version française, qui n'est pas une traduction mais une réécriture, date de décembre 2015. « Cela fait des années que la religion redevient un problème. Les crimes et assassinats en son nom se multiplient. » Les médias modernes amplifient le phénomène en faisant leurs choux gras de chaque pet qui vient d'un chapelet. Personnellement, j'ai du mal à comprendre ces gens qui pensent avoir raison au delà de la raison. Je hais l'intolérance car elle signifie que l'on joue à Dieu.. Écrire sur ce sujet allait donc de soi. Akofa Kougbenou : Je dirais tout simplement que l'auteur fait allusion au vivreensemble que les humains ont abandonné au profit des barrières que nous nous sommes imposées, et qui nous rendent inhumains dans tous les domaines. David : En combien de temps le spectacle at'il été créé ? Samuel : La création est une opération kamikaze, un gros pari. Trois semaines en tout. En dehors de la lecture des textes etc. Cela soude tout le monde pour une période précise. Mais je pense que si le metteur en scène sait déjà dans quelle direction aller, il n'y a pas de souci. Et bien entendu avoir les comédiens qu'il faut. Samuel Wilsi : J'aimerais bien... Pour le théâtre togolais, je ne sais pas trop s'il y a une identité. Je n'ai pas fait le Togo assez longtemps pour en parler. Mais je pense savoir que le concertparty est un genre développé et affiné au Togo mais qui se perd je crois. Concernant le concertparty, il y a Joël Ajavon le spécialiste qui est là. Pour ma part, j'essaie de créer en m'inspirant de tout ce que je vois ici et ailleurs. J'essaie d'approcher et de séduire le public ici. Le but ultime étant de faire aimer le théâtre chez nous. David : Voilà souvent la réalité contraignante à laquelle est souvent confrontée le théâtre togolais. Samuel : Oui. Pas le choix. Une création de plusieurs mois aurait été idéale, mais on s'adapte et on essaie d'avancer ainsi. David : On ne peut que vous féliciter et encourager. Vous avez tous du mérite ! Ditesnous, si c'est pas trop demandé, les horaires des répétitions. Samuel : On répète tous les soirs de 18 à 22h au Centre Culturel Denyigba. Les weekend, les horaires varient. Un grand merci à Gakpara Frédéric pour son soutien à cette création. Joël Ajavon : Comment s'est fait le choix des acteurs ? Samuel : Pour les comédiens, j'ai demandé à Akofa de me faire des propositions. J'ai fait mon choix dans le lot, et pris contact avec certains que je connais, et trouvais idéals pour mes personnages. Je leur ai expliqué le projet et avec ceux qui ont accepté, j'ai pris la barque. Joël : Pourquoi cette ouverture vers la danse, le conte et même la radio ? Samuel : Cela tient vraiment au genre de la création, même si cela est enrichissant de travailler avec les acteurs culturels d'autres disciplines. Le Togo est un petit pays et la culture est un petit bout de terre. Je pense que l'on devrait travailler plus souvent ensemble pour abolir les frontières. Apprendre des autres pour s'enrichir. Aller vers la radio et autres médias participe de cette volonté, mais l'important est d'avoir des projets qui permettent cela et non faire un patchwork insipide sous prétexte de travailler avec tout le monde. David : On lit dans vos propos un grand désir rassembleur et cela explique aussi votre démarche artistique à travers toutes vos créations. Estce que selon vous le théâtre togolais a une identité particulière ? Profil whatsapp Akofa Kougbenou – 7 avril 2016 Akofa Kougbenou : Je pense que le théâtre togolais a été un théâtre particulier, qui regroupait non seulement un maximum de comédiens sur scène, mais aussi une richesse du choix de la mise en scène faisant ressortir les différents arts de la scène. « Malheureusement, à partir de 20092010, le théâtre togolais a commencé à adopter un autre visage en abandonnant le rôle de rassembleur pour celui de l'individualiste, où l'on assiste à la naissance d'autant de comédiens que de compagnies théâtrales. » Akofa Kougbenou Akofa : Ce qui entraîne des créations limitées à un ou deux comédiens, dans le but de juste sillonner les festivals à budget dérisoire hors de nos frontières. JC Dick : Les reporters d'Africable Télévision ne manqueront pas le rendezvous. Bon boulot Sam et bon courage à tous ! Nous sommes d'accord que c'est le manque de financement qui a réduit notre théâtre ainsi, mais nous ne devons pas perdre de vue cette joie et cette vie qui nous animaient, assis devant une scène remplie de talentueux artistes qui nous dévoilaient le côté caché d'une mise en scène réussie sous toutes ses coutures. David Ganda : Merci pour ce temps accordé à notre journal, bonne représentation ce mercredi 13 avril à 19h au Goethe Institut de Lomé et surtout beaucoup de courage à toute l'équipe en création ! APOCALYPSONG de Samuel Wilsi nous ramène ce bonheur et cette complicité que ressentaient les acteurs sur scène dans le but de reconquérir et de satisfaire le spectateur. Car plus on a d'acteurs sur scène, plus le bonheur du public est total. Toutefois, tout est question du choix de mise en scène. Joël : Merci pour la disponibilité et la promptitude. L'équipe du spectacle : Akofa Kougbenou / Fati Fousseni / Estelle Foli / Narcisse Amouzou / Godwin Sonabey / Noel Dossavi / David Sodhar / David Assimadi / Samuel Wilsi « J'aimerai savoir la place qu'occupe le théâtre dans notre société aujourd'hui ? Estce que vous arrivez à toucher facilement les gens dans votre art, ou c'est juste pour des cibles spécifiques ? J'ai parfois l'impression que le public togolais ne sent pas concerné. » Sitsope, Chanteuse Samuel Wilsi : Je l'invite simplement a être des nôtres le mercredi au Goethe. Pour savoir si le théâtre peut être grand public. Bien entendu, nous essayons de toucher tout le monde avec les thématiques qui sont les nôtres et une mise en scène qui permette a chacun de tirer profit de ce qu'il voit. Le théâtre somnole un peu, c'est vrai. Mais dans de nombreux pays voisins, il vit et vibre. Nous essayons avec les metteurs en scène et comédiens ici présents de redynamiser ce milieu. Alexandrine Tekana Zogbéadji : Quelle vision avez vous du théâtre togolais dans 10 ans ? De la culture à la politique, elle donne de la voix à Ouagadougou. Samuel Wilsi : Je ne sais pas trop. L'espoir, c'est que cela devienne une activité artistique normale, comme au Burkina Faso qui reste un exemple. Jack : Le théâtre de nos jours est une chose méconnue de la jeune génération. Avezvous une idée de les replonger dans cet art ? Si oui, y a til des projets ou des ateliers programmés ? Samuel Wilsi : Oui, nous avons des projets dans ce sens. Contactez Akofa pour en savoir plus. Après Samba la semaine dernière, nous continuons le tour des acteurs culturels togolais installés et actifs à l'étranger. Alors Alexandrine, disnous un peu quand et pourquoi tu es parti au Burkina ? Alexandrine : Bonsoir à tous. Merci pour l'opportunité. Bientôt une année que je suis au Burkina. Je suis arrivée ici sur une offre d'emploi de Radio Oméga, où je travaille actuellement comme journaliste. Culture 228 : Quel regard portestu sur le monde culturel burkinabé ? Alexandrine : Elle est plurielle la culture burkinabé. Je n'y suis pas trop impliquée, mais rien qu'à voir le nombre de festival et d'activités culturelles je me dis qu'ils sont bien en avance. Culture 228 : Avec cette expérience, quel regard portestu sur la situation de la Culture au Togo ? Alexandrine : D'emblée, je dirais qu'il nous reste du chemin à faire. Il nous sera utile de coordonner les efforts en se rassemblant en association et pourquoi pas en confédération. J'ai pris part à la "Semaine Nationale de la Culture Burkinabé" qui vient de s'achever et j'en étais jalouse. Toute une semaine consacrée à la culture ! Toute la semaine, je me suis demandé "À quand la semaine nationale de la culture Togolaise ? Je pense que si on attaque le sujet en rang dispersé, certes on aura des résultats, mais ils ne seront pas efficaces pour élever notre culture au delà des frontières. Il est primordial que nos acteurs culturels travaillent main dans la main. Culture 228 : À ton niveau, dans ton cadre professionnel, quelles différences entre ce que tu vis et ce que tu vivais au Togo ? Alexandrine : J'ai plus de travail ici qu'au Togo. Chez moi, le monde médiatique est un peu concentré sur luimême. Il n'y a pas assez d'ouvertures. C'est un milieu qui ne fait pas confiance aux plus jeunes... Ici, c'est le contraire. Les aînés sont là pour guider nos pas, mais les jeunes ont des opportunités pour montrer ce dont ils sont capables, et ainsi se découvrir. Au Faso, je me découvre. Culture 228 : Tu comptes rentrer au Togo pour partager tes expériences et les mettre au service du monde médiatique et culturel togolais ? Alexandrine : Dans quelques années, pourquoi pas ? Pour l'instant, je fais mes armes. « Je suis impressionnée de voir autant d'acteurs culturels se réunir dans ce groupe whatsapp et mon souhait est que cette union se prolonge hors de ce groupe pour le développement de la Culture Togolaise. Et vivement la semaine nationale de la culture Togolaise ! » Alexandrine Sitsope, Chanteuse : Estce que tu as des échanges avec des confrères sur le terrain ici pour leur apporter ton expérience et tes acquis pour leur apporter forcément un plus ? Alexandrine : Je reste en contact avec beaucoup de confrères, mais nous ne travaillons plus vraiment ensemble, parce que j'ai changé de domaine. Au Togo, j'étais connue pour les activités culturelles, mais ici je suis plongée dans l'univers politique. Jack : Parlant de culture, je crois que cela inclut beaucoup les jeunes et les vieux pour les gérer, ma question c'est de savoir si les jeunes togolais sont au premier abord imprégnés de la notion de culture ? Tu viens de dire que tu fais tes armes pour revenir dans quelques années, sur quel front attaquerastu le travail ? Alexandrine : Ma première passion a été et demeure la culture. Je m'intéresse toujours de près à ce qui se fait sur ce plan et si je dois revenir au Togo ce sera dans la culture. Culture 228 : Avis aux amateurs concernant la Semaine Culturelle Togolaise ! Merci Alexandrine pour ton temps, tes encouragements à ce groupe et un bonsoir spécial à nos amis artistes et au vaillant peuple burkinabé... Alexandrine : Merci pour l'opportunité ! 17 AVRIL 2016 – PALAIS DES CONGRÈS SOLIM Rencontre avec Steven AF, le nouvel espoir du cinéma par Sessi du blog Cine228.wordpress.com Cette semaine, nous avons réussi à mettre la main sur un homme très occupé. Steven AF sort un nouveau film la semaine prochaine. Sessi du blog Ciné228 lui a posé des questions pour nous. Sessi : Qu'estce qui vous a conduit au cinéma ? Steven AF : Il faut dire que dès l'adolescence, j'avais une passion pour le cinéma et la musique. Je suis de la génération 90, époque des boysband, des séries télévisées, comme Hélène et les garçons. Une fois à l'université, j'ai senti le besoin de participer aux activités cinématographiques pour me divertir. J'ai eu la chance de vivre les dernières heures du cinéma au Togo, et donc profiter pour aller regarder des films. Et aussi, je rêve d'être acteur de cinéma; j'ai commencé à écrire des petites séries. Mais il faut reconnaître qu'aujourd'hui le cinéma fait partie de moi et j'ai parfois tendance à croire que je suis née pour faire le cinéma. Sessi : Pourquoi devonsnous être tous au palais le 17 Avril et que nous réservezvous ? La première raison, c'est d'abord un événement ! Pour une fois, on va faire du cinéma dans cette salle mythique du palais des congrès qui a 3.000 places. Je crois que ça fera partie des plus grandes salles du cinéma au monde si je ne me trompe pas. Je tiens aussi à préciser qu'on ne fera pas une projection sur un écran LED ou une dalle éclairée. On transformera la salle en salle de cinéma. C'est déjà une très bonne raison pour ceux qui ont la nostalgie. Vous savez qu'il n'y a plus de salles de cinéma au Togo. Pour les autres qui n'ont jamais eu l'occasion d'aller au cinéma (surtout les plus jeunes) , il en auront l'occasion avec "SOLIM". La deuxième raison, c'est que nous sommes en Avril, le mois du patriotisme au Togo, alors tous au palais des congrès pour dire qu'on est fiers d'être togolais parceque c'est une production togolaise faite avec des acteurs togolais, des vieilles gloire du théâtre et du cinéma togolais. C'est la découverte du Togo qui est à l'honneur. Et puis, la troisième vraie raison pour venir regarder "SOLIM" le 17 Avril 2016 au Palais des congrès, c'est parce que c'est un film dont le contenu est un peu légèrement osé. Je ne veux pas me jeter des fleurs mais si on écoute toutes les répliques de ce film : j'ai abordé énormément de thématiques subtilement point par point. C'est une belle histoire et pour tout ça, je crois qu'on ne doit pas manquer ce moment de cinéma. Et ceux qui avait la chance d'être à l'avant première peuvent le confirmer que si tu rates la projection du 17 tu rates quelque chose de très beau et très formidable. Après l’œuvre n'est pas parfaite, je m’attendrai sûrement à des critiques qui seront pas toujours élogieux mais néanmoins, je crois quand même que ça sera un grand plaisir. Je pense que le public ne sera pas déçu. « Je me présente, Steven AF, cinéaste, réalisateur, producteur, directeur de la structure cinématographique SUNLIGHT MEDIA EVENT, je suis autodidacte, je fais du cinéma et je viens du Togo. » Sessi : De votre premier film à "SOLIM", que diriezvous de votre parcours ? Sessi : Quels sont selon vous vos forces et faiblesses face aux autres réalisateurs togolais? Steven AF : Il faut dire que bientôt, ça fera une quinzaine d'années que je suis dans le domaine. Mon premier projet, c'était en 2002 sur une série dont j'étais l'auteur et le deuxième assistant réalisateur. Steven AF : Je ne veux pas être prétentieux , ni orgueilleux, mais je crois qu'un petit point d'avance sur quelqu'un est une force, même si c'est à vérifier. Néanmoins, beaucoup de personnes ont eu le courage pour me dire que la différence entre moi et beaucoup d'autres réalisateurs est que mes projets aboutissent toujours. Ma vraie force, selon moi, c'est l'audace, le courage, l'intrépidité, l'entrepreneuriat. C'est surtout l'aspect tête brûlée de mon caractère qui fait ma force, car j'avance tout droit dans le mur, avec espoir de le franchir par magie, ou par "une force spirituelle " ou par un effet spécial ! Je peux donc dire que j'ai une force. En 2005, je réalise "Fruit de la passion" qui est ma première réalisation. C'est une série de 9 épisodes de 26 minutes. Et depuis, je n'ai pas arrêté de croire que je peux devenir un grand cinéaste, même si c'est un rêve un peu fou. J'ai réalisé d'autres projets. « Si je réfléchis un peu sur mon parcours, ce qui a vraiment changé aujourd'hui c'est la technique, c'est le progrès, c'est la maîtrise de la connaissance, même s'il reste encore beaucoup de choses à faire. » J'ai beaucoup appris, j'ai surtout progressé, j'ai profité de l'avancé du numérique. Et surtout, j'ai appris à écrire un film, à améliorer la narration cinématographique et mes connaissance en dramaturgie. Au delà de la technique, j'ai toujours gardé ce courage et ce rêve fou de pouvoir faire du cinéma. C'est de prendre beaucoup de risques et de foncer à tuetête et surtout, j'ai une foie inébranlable quand je suis sur un projet, car j'avance jusqu'au bout quelques soient les difficultés. Maintenant, mes faiblesses c'est peutêtre que j'ai pas été dans une école de cinéma comme certains collègues. Néanmoins, moi je puise dans cette faiblesse pour en faire une force parcequ'elle me permet de pouvoir casser les codes afin de pouvoir oser franchir les bornes de l’académie. Voici donc comment je fonctionne, et comment je me vois par rapport aux autres collègues réalisateurs. Sessi : Qu'estce qui vous motive dans ce métier et que conseillerais vous aux jeunes qui veulent suivrent vos pas ? Steven AF : Ma première motivation, c'est l'envie de réussir dans la vie, socialement, professionnellement, économiquement... Je veux réussir ma vie et non être un échec pour ma société, ni pour ma famille. Pourquoi faire obligatoirement du cinéma ? Même si aujourd'hui mes compétences élargies à la communication, marketing et tout, j'ai appris sur le tas à faire du cinéma. Étant un passionné de très beaux films, je me dit que les plus beaux films sont déjà faits depuis des années. Je ne peux que adorer les classiques du cinéma. J'ai envie de faire des films à la Scorsese ou à la Coppola, à la Spielberg ou encore plus à la Tanrantino. Je suis donc motivé par ma passion, par mes désirs d'aller loin. Et j'ai toujours dit que j'en rêve, même si c'est dans 20 ans, 30 ans ou 40 ans, j'aurais l'Oscar du meilleur film étranger. Je suis donc motivé et aux plus jeunes, je dirais que réussir au cinéma : c'est beaucoup de courage, d'humilité, politesse et surtout continuer à apprendre en ayant à l'esprit que ça va payer un jour. On dit souvent " On apprend à faire des films en regardant des films". J'ai regardé beaucoup de bons films de Hitchcock jusqu'à Christopher Nolan. Il faut reconnaître que j'ai pris plus de plaisir à regarder des films de Quentin Tanrantino, Steven Spielberg, Francis Ford Coppola, Martin Scorsese surtout. Avec son genre et histoires particulières, il y a Spike Lee, un cinéaste afroaméricain. Maintenant la question est de savoir si j'ai des références cinéma en Afrique ? « Vous savez bien qu'on a pas la possibilité de regarder facilement des films africains, comme on le fait pour des films occidentaux. Mais, j'ai eu l'occasion de regarder "Bamako", "Timbuktu" d'Abderamane Sissako, dont j'aime biens les films et les histoires. » STEVEN AF Il y a le tchadien Mahamat Saleh qui fait aussi de très bon films. Mais sans être un colonisé, j'adore plus les films de Tarantino, Scorsese et Spielberg. Sessi : Si vous aviez le pouvoir de Dieu, que changerez vous sur le cinéma au Togo ? Steven Af : Si j'ai le pouvoir de Dieu, je ferais que le togolais comprenne d'abord que le cinéma et l'audiovisuel sont des métiers porteurs d'avenir. Je ferais inscrire des écoles qui forment en cinéma dans l'anal des grandes écoles et universités du Togo. Il faudrait qu'il y ait une formation qualifiante et qualifiée pour qu'on ait des techniciens professionnels de ce secteur. On a besoin d'un Centre National de la Cinématographie, hors de la politique et du service administratif, qui doit être une agence et qui doit promouvoir le cinéma, professionnaliser le secteur et surtout subventionner la production. Maintenant, je suis conscient que Paris ne s'est pas fait en un jour, et donc je sais que Dieu fera quelque chose, comme moi je n'ai pas sa force, merci ! 1517 AVRIL 2016 – KPIMÉ SEVA AFRIK'ARTS FESTIVAL 3 questions à l'organisateur Koku Ameada Directeur du festival Afrik'Arts Culture 228 : On vous connaissait comme percussionniste et danseur, fondateur du groupe de ballet Kekeli. Aujourd'hui, on vous retrouve organisateur d'un festival. Pouvezvous nous présenter brièvement cette initiative ? Koku : Afrik'Arts est un festival qui a pour objectif de promouvoir, valoriser et mettre en avant la culture africaine dans tous les sens, en s'appuyant sur ce que nous savons faire de mieux dans les domaines de la musique, danse, sculpture, peintures et autres. C'est aussi un moment d'échange entre artistes togolais et internationaux. Courrier des lecteurs « Merci pour vos efforts remarquables. Vive la Culture au Togo ! » Sesse « C'est un plaisir de vous lire, surtout avec cette nouvelle redynamisation du groupe. Je remarque une renaissance. Je travaille à être plus en ligne et participative, plutôt que lectrice passive. Pour que la culture togolaise revive. » Manassé « Salut et bravo ! Très intéressant, Bonne continuation ! » Luciano Culture 228 : Vous vivez aujourd'hui en France une grande partie de l'année. Comment s'organise le travail à distance ? Quels sont les avantages et les inconvénients liés à cette situation ? Koku : Pour l'organisation, je m'appuie sur mes contacts sur place et quelques bénévoles de l'association au Togo. C'est toujours difficile d'organiser un événement sans être sur le terrain, mais c'est un projet qui était déjà en construction depuis deux ans, et du coup j'ai essayé d'avancer à l'occasion de mes derniers voyage au Togo en 2014 et au Burkina en 2015. Culture 228 : On sait que pas mal de jeunes sont tentés par l'aventure européenne. Qu'avez vous à dire à ces jeunes ? Koku : Pour ceux qui sont tentés par l'Europe, en premier j'ai pas de leçon à donner à qui que se soit. Il faut savoir que l'Europe n'est pas l'eldorado comme c'est présenté des fois, et que la réussite dans la vie, c'est le travail. Quelque soit le lieu où l'on vie, on peut réussir. MARS 2016 – AMBASSADE USA JAZZ & AFROTRADITIONS Ateliers d'échanges musicaux Jon Lampley Mac – le Mystère Culture 228 : Bonjour Mac le mystère. Vous êtes trompettiste, on s'est connu du temps d' "AdidoJazz", un groupe de métissage entre le jazz et les rythmes traditionnels africains, qui s'entraînait au Centre Mytro Nunya. Vous avez participé le mois dernier à un échange avec des jazzmens américains, peux tu nous en parler un peu ? Mak : Effectivement, nous avons participé à un stage de 3 jours organisés par l'ambassade des USA a Lomé. Cela s'est conclu avec deux grandes soirée jazz : à la résidence américaine et à l'Institut Français du Togo. Pendant ce stage, nous avons appris à jouer du Blues avec ses différentes techniques d'arrangement. Nous avons aussi développé les différentes techniques du jazz avec quelques exercices pratiques. Au final, nous avons fait un échange culturel : jazz et Afro Tradition. Je leur ai montré les différentes phases de l'Afrobeat et de notre musique traditionnelle, avec ses arrangements. Ensuite, nous avons travaillé la fusion des rythmes jazz et Afro Tradition... Nos concerts se sont portés plus sur ces rythmes. Tout le monde a beaucoup aimé. Ils étaient aussi contents de nous, de notre accueil, etc... Culture 228 : Formidable ! Alors, je sais que vous avez recueilli les impressions d'un des musiciens américains ? Mac : En effet, suite à cet échange, nous avons gardé le contact (par whatsapp notamment) avec Jon, qui joue la trompette et le tuba et qui a accepté de répondre à nos questions. Jon Lampley : « Nous étions à Lomé pendant environ une semaine dans le cadre du programme "American Music Abroad" (Musique Américaine à l'étranger...). Le but de notre voyage était de partager notre musique avec différents pays dans le monde, tout en créant un échange culturel où, nous et les gens avec qui nous avons travaillé, étions en train d'apprendre de nouvelles idées. » « Le pays en sa nature est beau en termes de culture et de vie. Nous étions tristes de constater le manque d'opportunités dans certains domaines, mais c'était beau de voir des gens avec autant d'énergies positives. » Rencontrer et travailler avec des Togolais nous a beaucoup émus. Chacun avait un point de vue positif et beaucoup de passion pour la vie et la musique. Jon Lampley jazzman américain de passage à Lomé Le travail avec les musiciens nous a appris beaucoup sur la musique togolaise et aussi bien sur la conception togolaise de la musique. Je crois que nous étions tous émus par celà et essayerons de mettre certaines touches de cette approche dans notre musique et nos concerts. Pour la suite, nous allons continuer à composer et à jouer, mais maintenant notre musique sera influencée par nos expériences et le temps passé au Togo. Nous allons aussi faire tout notre possible pour maintenir notre relation avec nos amis togolais. C'était une très grande expérience pour nous tous, car ça a définitivement changé notre vie de façon très enrichissante. Culture 228 : Une très bonne expérience donc. On espère que cela sera reconduit les années à venir. Merci encore pour vos réponses, et bon travail ! Mac : C'est bon d'avoir des échanges au niveau de la musique. Le jazz est une musique qui a de l'histoire. Le jazz, une musique intéressante comme les autres formes de musique. Je veux que ce projet vienne chaque année. Culture 228 : J'ai aimé votre affiche. On peut savoir d'où vient l'idée !? Qui l'a réalisé ? Votre type de musique, c'est plutôt quoi ? Olivier : Bon, c'est plutôt du Pop Rock mélancolique et énergique quand même. On a déjà joué dans des soirées entre amis et au Régent. Quand à l'affiche façon masque tribal, on a eu l'idée avec Nico du MixBar, qui a aussi fait les photos. Mais samedi, c'est notre vrai premier concert en salle, et on doit encore répéter !! ⏰ AGENDA CULTUREL ⏰ 9 AVRIL 2016 – MIX BAR JOCOB Pop Rock mélancolique et énergique Olivier Garat Culture 228 : Bonsoir Olivier. On vous connaît surtout comme prof de philo au lycée français, et animateur, avec d'autres du caféphilocinéma, à la bibliothèque Akplanu. Aujourd'hui, vous nous présentez une nouvelle facette avec le concert de "Jocob" ce samedi 9 avril au Mix Bar. "Jocob", c'est qui, c'est quoi ? Olivier Garat : Jocob est un groupe de rock formé il y a un an par 4 professeurs du lycée français de Lomé. On avait tous fait de la musique dans des petits groupes...il y a bien 20 ans, et on a décidé de s'y remettre, on s'est équipé : 2 guitaristes, 1 bassiste, et notre batteuse saxophoniste. On voulait faire des reprises mais on a très vite composé nos morceaux : aujourd'hui on a 13 compos pour 2 reprises. On alterne les sons lourds et saturés avec des passages pop et mélodiques sur des textes en français et en anglais. « La pression monte un peu, mais c'est trop bon de jouer !!! � » JOCOB en concert live au MixBar, ce samedi 9 avril à 21h. Et l'entrée, c'est 1000 balles !