Dépêchesde l`Education
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Dépêches de l'Education du Dimanche 21 janvier 2007 Fin de la manifestation des enseignants à Paris La manifestation nationale des enseignants, qui a réuni samedi à Paris 13.500 personnes, selon la police, de 25 à 30.000, selon la FSU, organisatrice du défilé, s'est terminée peu après 17H00, dans le calme, place de la Bastille, a constaté une journaliste de l'AFP. Les manifestants, des enseignants du premier degré jusqu'au supérieur venus protester contre "une politique de régression du gouvernement" et d'importantes suppressions de postes dans l'Education, étaient partis de la place Denfert-Rochereau vers 14H00, au son de fanfares. Ils brandissaient des banderoles multicolores, dont l'une avec ce slogan: "oui à l'école de la réussite de tous, non aux régressions". Les enseignants avaient placé un âne en tête du cortège pour manifester leur ras-le-bol de la politique de "la carotte et du bâton" menée, selon eux, par le ministre de l'Education nationale. "Cette manifestation, c'est pour dire « assez » à une politique qui remet en cause les métiers et les moyens de l'Education nationale", a résumé Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, devant la presse. Robien: la mobilisation des enseignants a été "relative" Le ministre de l'Education Gilles de Robien a qualifié samedi soir de "mobilisation relative" la manifestation nationale parisienne des enseignants, à l'appel de la FSU, contre sa politique, tout en souhaitant que "vienne l'heure de l'apaisement". "13.500 manifestants à Paris cet après-midi pour une manifestation nationale selon la police: le ministre de l'Education nationale constate que l'immense majorité des 800.000 enseignants est sensible aux efforts du Gouvernement en faveur de l'Ecole et que l'heure est à l'apaisement", selon un communiqué du ministère. La manifestation a rassemblé 13.500 personnes selon la police et 25 à 30.000 selon la FSU. Gilles de Robien note "la mobilisation relative et souhaite que vienne l'heure de l'apaisement". Il rappelle les "2.000 postes créés en 2007 dans l'Enseignement supérieur et la Recherche, le maintien de l'encadrement au profit des élèves des écoles, collèges et lycées (500 postes créés pour les écoles)", et "l'effort fait pour l'égalité des chances (466 postes créés pour mieux scolariser les enfants handicapés)". Il critique "ceux qui ne veulent évoquer l'Ecole qu'une calculette à la main" et "fait observer que le solde de réduction de postes n'est que -1.734 postes sur 1.243.000, soit -0,14%, et que cette réduction est due à la baisse du nombre des élèves dans l'enseignement secondaire". Pourtant, selon le projet ministériel de carte scolaire pour la rentrée 2007, plus de 5.000 postes équivalents temps plein d'enseignants seront supprimés dans les collèges et lycées, les académies de Lille, Reims, Dijon et Versailles payant le prix fort. "Gilles de Robien et toute la communauté éducative ont pour ambition la qualité de l'enseignement. C'est le sens des initiatives du ministre, lecture, grammaire, calcul, éducation prioritaire. Au total, 25 chantiers de la réussite sont engagés et en voie d'aboutir", insiste le ministère Bonnets d'âne et enseignants en colère dans Paris pour dire "non aux régressions" Des milliers d'enseignants, souvent coiffés de bonnets d'âne, ont défilé samedi à Paris à l'appel de la FSU afin d'exprimer leur "exaspération" contre la politique du ministre de l'Education Gilles de Robien et les 5.000 suppressions de postes à la rentrée 2007. Cette manifestation nationale a rassemblé entre 25 et 30.000 personnes, selon les syndicats, 13.500 d'après la police. Une mobilisation jugée "relative" par le ministre de l'Education, qui a souhaité "que vienne l'heure de l'apaisement". M. de Robien a critiqué "ceux qui ne veulent évoquer l'Ecole qu'une calculette à la main", faisant valoir que le solde des suppressions de postes par rapport aux créations n'était que de "1.734 postes sur 1.243.000, soit -0,14%", une réduction "due à la baisse du nombre des élèves dans l'enseignement secondaire". La manifestation s'est déroulée sous la bannière de plusieurs syndicats de la FSU, première fédération de l'Education (Snuipp-FSU, Snes, Snuep-FSU et Snesup). Y participaient aussi le Snetaa-EIL, Le Snalc-CSEN, la FAEN, des cortèges de l'Unef, des lycéens de l'UNL et la Fidl. Tirant un âne derrière elle, une enseignante rousse expliquait: "on a amené un âne pour dire qu'on en a assez de l'entêtement et du mépris de Gilles de Robien, et pour lui dire qu'on ne marche pas au bâton et à la carotte !". S'inquiétant des suppressions de postes, Danièle Atanassian, institutrice dans le Lot-et-Garonne, et sa collège Claudine Ricou du Finistère avaient revêtu un bonnet d'âne blanc. "Avec ses réformes sur la lecture (retour au B.a Ba), la grammaire (retour des leçons de grammaire) et le calcul (apprendre les 4 opérations au CP), le ministre nous dit qu'on ne sait pas apprendre à lire et à compter aux enfants, il nous dénigre auprès des élèves et des parents", a estimé Danièle. Exerçant en Ardèche, Michel Sévennier, syndiqué au Snuipp-FSU, a dénoncé une "dégradation du métier d'enseignant" et des "mesures de plus en plus autoritaires" du ministre. "Les parents viennent nous demander où nous en sommes au primaire dans l'enseignement des langues, mais, avec toutes les annonces en ce moment prises comme des injonctions, c'est impossible de les mettre en oeuvre", a-t-il regretté. Dans le secondaire, le moral n'est pas meilleur: "Je suis prof de techno dans un collège et on veut supprimer l'heure de préparation de labo pour les élèves", a expliqué Thierry Le Pottier, à propos du projet de décret qui prévoit de supprimer des "décharges horaires" pour quelque 50.000 enseignants qui n'enseignent que 17 heures par semaine au lieu de 18 pour pouvoir préparer des laboratoires ou corriger des copies. "J'ai besoin de cette heure de préparation et ce décret va m'enlever 1.500 euros de revenu par an alors que notre pouvoir d'achat baisse", a-t-il souligné. Une perte de salaire, qui, fait valoir le ministère, peut être compensée par la possibilité pour les enseignants de faire des heures supplémentaires. Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, résume: "cette manifestation, c'est pour dire +assez+ à une politique qui remet en cause les métiers et les moyens de l'Education nationale". La FSU entend poursuivre la mobilisation le 8 février: les cinq fédérations de l'Education (FSU, Unsa-Education, Sgen-CFDT, Ferc-CGT, FAEN) ont appelé ensemble à la grève dans le cadre de la journée d'action des fonctionnaires sur le pouvoir d'achat. Par ailleurs, des déléguations du Snes-FSU, principal syndicat des collèges et lycées, ont rencontré samedi des représentants des candidats PS et Verts à la présidentielle et le candidat UDF François Bayrou pour "interpeller les candidats sur leur projet pour l'Ecole", selon un communiqué. "Le Snes adressera dans les jours qui viennent 20 questions aux candidats qui leur permettront de préciser leurs intentions pour l'Education", ajoute le syndicat
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