caligula - Lettres de l`académie d`Aix

Transcription

caligula - Lettres de l`académie d`Aix
SAISON 2006 - 2007
CALIGULA
d’Albert Camus
mise en scène Charles Berling
avec la collaboration de Christiane Cohendy
collaboration artistique Florence Bosson
chorégraphie Mazen Kiwan
décor Christian Fenouillat
assistante décor Philippine Ordinaire
création costumes Sylvie Skinazi
couture Brigitte Garcia et Laure Jéger
lumières Marie Nicolas
son Yohan Progler
création musique Julien Civange - Siliwood Music
maquillage Valérie Dubuis
vidéo Dominique Le Rigoleur, Fabrice Mignot
silhouette et montage vidéo Colombe Nicolas
construction du décor Atelier Jipanco
toile d’avant-scène peinte par
Juliette Binoche et Christian Fenouillat
avec la collaboration de Rykiel Homme
Calendrier des représentations
Avec
Charles Berling, Caligula
> Lyes Salem, Hélicon
Vincent Byrd Le Sage, l’Intendant
Madi Dermé, Le Garde
Jean-Charles Fontana, Octavius, Sénateur
Barbara Jaquaniello, La femme de Mucius
Aristide Legrand, Mereia, Sénateur
Eric Prat, Lepidus, Sénateur
Jo Prestia, Mucius, Sénateur
> Roland Depauw, Cherea
> Attila Toth, Scipion
> Afra Waldhör, Caesonia
Du 10 au 14 avril 2007
à 20H30
sauf mercredi à 19h00
Spectacle créé le 24 janvier 2006 au Théâtre de l’Atelier à Paris
Prix des places
Tarif de 8 à 32 €
Réservations
0 820 000 422
PRODUCTION
Théâtre de l’Atelier
SAISON 2006 - 2007
CAMUS ET CALIGULA
« Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux ».
Devant le cadavre de Drusilla, sa sœur et en même temps sa maîtresse, le jeune empereur Caligula a
découvert cette foudroyante vérité. Le mensonge règne ici-bas mais, puisqu’il détient le pouvoir, il a
décidé de faire vivre les hommes dans la vérité, c’est-à-dire dans l’absurde. Quand le dispositif de
cette logique implacable fait place à la pure démence, quand Caligula, assoiffé d’impossible se couvre
de crimes, les praticiens, ses victimes, ourdissent un complot que l’empereur informé ne déjouera pas.
Cette mort, il le sait, consacre sa défaite.
Extrait de Camus, collection Génies et réalités, éd. Hachette, 1964
Caligula est l’histoire d’un suicide supérieur …
Je destinais cette pièce au petit théâtre que j'avais créé à Alger et mon intention, en toute simplicité,
était de créer le rôle de Caligula. Les acteurs débutants ont de ces ingénuités. Et puis j'avais 25 ans,
âge où l'on doute de tout, sauf de soi. La guerre m'a forcé à la modestie et Caligula a été créé en 1946,
au Théâtre Hébertot, à Paris.
Caligula est donc une pièce d'acteur et de metteur en scène. Mais, bien entendu, elle s'inspire des
préoccupations qui étaient les miennes à cette époque. La critique française, qui a très bien accueilli la
pièce, a souvent parlé, à mon grand étonnement, de pièce philosophique. Qu'en est-il exactement?
Caligula, prince relativement aimable jusque là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa soeur et sa
maîtresse, que le monde tel qu'il va n'est pas satisfaisant. Dès lors, obsédé d'impossible, empoisonné
de mépris et d'horreur, il tente d'exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les
valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu'elle n'est pas la bonne. II récuse l'amitié et l'amour,
la simple solidarité humaine, le bien et le mal. II prend au mot ceux qui l'entourent, il les force à la
logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus et par la rage de destruction où l'entraîne
sa passion de vivre.
Mais, si sa vérité est de se révolter contre le destin, son erreur est de nier les hommes. On ne peut tout
détruire sans se détruire soi-même. C'est pourquoi Caligula dépeuple le monde autour de lui et, fidèle
à sa logique, fait ce qu'il faut pour armer contre lui ceux qui finiront par le tuer. Caligula est l'histoire
d'un suicide supérieur. C'est l'histoire de la plus humaine et de la plus tragique des erreurs. Infidèle à
l'homme, par fidélité à lui-même, Caligula consent à mourir pour avoir compris qu'aucun être ne peut
se sauver tout seul et qu'on ne peut être libre contre les autres hommes.
Albert Camus
Parcours…
Ecrivain français (Mondovi, Algérie, 1913-près de Villeblevin, 1960). Après une enfance «de pauvreté et
de lumière», des études de philosophie interrompues par la tuberculose, Albert Camus publia ses
premières oeuvres et débuta dans le journalisme. Puis il quitta l'Algérie pour des voyages en Europe,
gagna la France en 1938 et, engagé dans la Résistance, devint rédacteur en chef du journal Combat
(1944-1946). Mêlé ardemment à l'actualité de son temps (voyages dans le tiers-monde ; prises de
position politique qui l'opposèrent notamment aux communistes et à l'existentialisme de Sartre, en
1952), il manifesta sa soif de justice et sa recherche d'un humanisme mesuré dans ses Actuelles
(recueil d'articles, 1939 à 1958) et les Carnets (posth., 1962). Prix Nobel de littérature (1957), pour
«avoir mis en lumière les problèmes se posant de nos jours à la conscience des hommes », Camus a
exprimé dans son oeuvre une expérience intérieure complexe, toujours en mouvement, et qu'a mûrie la
confrontation entre sa soif de bonheur et «le silence déraisonnable du monde». Dès L'Envers et
l'Endroit (1937), puis Noces (1938), où il célèbre la magnificence solaire de sa terre natale, mais où il
mesure aussi sa «tendre indifférence», il affirme qu'« il n'y a pas d'amour de vivre sans désespoir de
vivre». L'Etranger, roman (1942), comme Le Mythe de Sisyphe (essai philosophique, 1942), témoignent
que «l'absurde est essentiellement un divorce»; il n'est ni dans l'homme ni dans le monde, «il naît de
leur confrontation ». Entré dans le mouvement irrésistible par lequel l'absurde se dépasse lui-même »,
Camus s'efforça d'orienter une révolte d'abord conçue comme individuelle (cf. les pièces Caligula et
Le Malentendu, 1944) vers une morale collective qui exalte la solidarité humaine face au mal (La Peste,
roman, 1947, L'Etat de siège, pièce,1948). Hostile à «l'abstention pratique» mais aussi à «l'efficacité à
tout prix» (Cf. la pièce Les Justes 1949 et les analyses critiques sur l'histoire de L'Homme
Révolté,1951), conscient qu'il n'y a pas de morale confortable (La Chute, 1956) Camus semble aboutir,
avec les nouvelles groupées dans L'Exil et Le Royaume (1958) à un humanisme nouveau où il importe
moins «d'être heureux» que «d'être conscient... à ras de terre», libéré des illusions métaphysiques et
politiques. Conscient également des malentendus auxquels prête l'utilisation «littéraire» de la langue,
Camus s'est montré un styliste exigeant, à la recherche de procédés d'écriture étroitement adaptés à
leur objet et tendant vers une neutralité maximale («écriture blanche », V. Barthes), lyriques avec
sobriété et, le plus souvent, nets jusqu'au dépouillement.
In Le Petit Robert
SAISON 2006 - 2007
CALIGULA
...Je ferai à ce siècle le don de l'égalité. Et lorsque tout sera aplani, l'impossible enfin sur terre,
la lune dans mes mains, alors, peut-être, moi-même je serai transformé et le monde avec moi,
alors enfin les hommes ne mourront pas et ils seront heureux.
CHARLES BERLING, (Caligula)
Une tragédie moderne à l’implacable mécanique…
« Quand Laura Bels, directrice du Théâtre de l'Atelier, me suggéra de travailler sur le Caligula d'Albert
Camus, je me rappelai bien sûr qu'il est, par ses romans, un de ces écrivains qui m'a totalement
bouleversé et ouvert les champs de l'esprit libre. Malgré quelques préjugés négatifs sur le théâtre de
Camus, je relus cette pièce que j'avais mal étudiée à l'école. Je fus sous le choc parce que ce Caligula
m'apparut non seulement comme une oeuvre majeure du théâtre français du XXème siècle, mais
surtout comme une pièce totalement visionnaire. Je serais bien incapable, et ce serait dommage, de
résumer en quelques lignes l'émotion très forte qui me saisit alors à cette lecture, mais je pressens que
cette pièce n'a pas fini de nous étonner. En effet, elle recèle une dramaturgie très explosive tant du
point de vue esthétique, que du point de vue du sens ou plutôt des multiples sens et des
contradictions modernes qu'elle propose au spectateur. Le personnage de Caligula est agité par des
forces destructrices extrêmement violentes et négatives qui pourront en choquer certains, pourtant il
ne sera pas sans rappeler le monde fou d'aujourd'hui. Son désespoir tire sans doute son énergie
cruelle d'un idéalisme forcené, mais aussi d'une douleur infinie devant la condition humaine... La pièce
de Camus arrive à montrer et à faire sentir ces monstrueuses contradictions que nous portons en
nous, sans jamais les juger et, en cela, il fait un travail tout à fait pur de dramaturge que la mise en
spectacle devra faire résonner. Le théâtre se doit d'être un art vivant et insolent, raffiné et brut à la fois.
Nous sommes douze acteurs et une équipe de création passionnée pour recréer cette tragédie
moderne à l'implacable mécanique. C'est une bombe pleine d'humour très noir que le génie de Camus
nous offre. J'ai voulu, en même temps que d'interpréter ce fou à la logique si pleine de désarroi,
assurer la mise en scène du spectacle, car c'est pour moi une magnifique occasion de jouir du théâtre
que j'aime : fulgurante féérie qui révèle nos sensibilités bousculées et écorchées d'aujourd'hui ».
Parcours…
A l'issue d'une formation d'acteur à L'INSAS (Institut National Supérieur des Arts de la Scène), à
Bruxelles, il entame une intense carrière théâtrale, se produisant dans une multitude de pièces sous la
direction de Moshe Leiser dans Le dibbouk, de Stuart Seide dans Le retour de Pinter, de Bernard
Sobel dans Entre chien et loup et L'Ecole des femmes, de Claude Régy dans Le Parc de Botho Strauss
et, bien sûr, de Jean-Louis Martinelli dans de nombreux spectacles dont La maman et la putain de
Jean Eustache, Les Marchands de Gloire de Marcel Pagnol, Roberto Zucco de Koltès, L'année des
treize lunes de Fassbinder et Œdipe Tyran de Sophocle par Holderlin dans la cour d'honneur du
festival d'Avignon ainsi que Voyage en Afrique de Jacques Jouet.
En 2001, il joue auprès de Edouard Baer dans Cravate Club dans une mise en scène d'Isabelle Nanty
au Théâtre de la Gaîté Montparnasse.
En 2003, il interprète brillamment Hamlet de William Shakespeare dans une mise en scène de Moshe
Leiser et Patrice Caurier (Coproduit par le Théâtre du Gymnase à Marseille).
En tant que metteur en scène : Ça (spectacle comique écrit par lui-même), Ordure de Robert
Schneider au TNS avec Alain Fromager, Succubations d'incubes au Théâtre de l'Athénée, et,
récemment, Pour ceux qui restent de Pascal Elbé ( au Théâtre du jeu de Paume à Aix et au théâtre de
la Gaîté-Montparnasse à Paris).
Au cinéma, il a tourné entre autres, avec Patrice Leconte Ridicule, Claude Sautet Nelly et Mr Arnaud,
Claude Pinoteau Les palmes de Mr Schultz, Anne Fontaine Nettoyage à sec, Patrice Chéreau Ceux qui
m'aiment prendront le train, Cédric Khan L'Ennui, Roberto Enrico Fait d'hiver, Bernard Rapp Une
affaire de goût, Raoul Ruiz La comédie de l'innocence et Les âmes fortes, Olivier Assayas Les
destinées sentimentales, Michel Boujenah Père et Fils, Abdelkrim Bahloul Le soleil assassiné, Serge Le
Peron J'ai vu tuer Ben Barka, Michel Deville Un fil à la patte...
Récemment il a tourné auprès de Zabou Breitman L'homme de sa vie.
CALIGULA
...Et que me fait une main ferme, de quoi me sert ce pouvoir si étonnant si je ne puis changer
l'ordre des choses, si je ne puis faire que le soleil se couche à l'est, que la souffrance décroisse
et que les êtres ne meurent plus ? Non, Caesonia, il est indifférent de dormir ou de rester éveillé,
si je n'ai pas d'action sur l'ordre de ce monde.
SAISON 2006 - 2007
BIOGRAPHIES COMEDIENS
LYES SALEM (Hélicon)
Formation
1995 - 1998
"C.N.S.A.D." Classe de Jacques Lassalle, Stuart Seide, Daniel Mesguich
1993 - 1994 "Ecole de Chaillot"
1992 - 1993 "Cours Nicole Mérouze"
Cinéma Comédien
2006 "DELICE PALOMA" - Nadir MOKNECHE
2004 "BANLIEUE 13" - Pierre MOREL
2004 "ALEX" - José ALCALA
2002 "A TON IMAGE" - Aruna VILLIERS
2002 "FILLES UNIQUES" - Pierre JOLIVET
1998 "LES BOYS, LES GIRLS, EVA" - François Gérard
1998 "RENDEZ-VOUS IN SAMARKAND" - Tim BRIDWELL
1998 "L'ECOLE DE LA CHAIR" - Benoit JACQUOT
1997 "CUISINE AMERICAINE" - Jean-Yves PITOUN
Théâtre Comédien
2003 "LEONCE ET LENA" - Pierre J. VALENTIN - Tournée Théâtrale
2001 "MACBETH" - William Shakespeare - m.e.s Sylvain Maurice - En Avignon
2001 "LA NUIT DES ROIS" - William Shakespeare - m.e.s Nathalie Mauger
Reprise au Théâtre National de Bruxelles
1999 "ROMEO ET JULIETTE" - Jean-Paul LUCET - m.e.s Stuart Seide
Lille, Nanterre
1999 "LA NUIT DES ROIS" - William Shakespeare - m.e.s Nathalie Mauger
Théâtre National de Bruxelles
1998 "DJELLOUL LE RESONNEUR" - A. Alloula - m.e.s Lyes Salem
d'après ''Les Généreux''
1996 "L'ECOLE DES FEMMES" - Gabriel MONNET - m.e.s Jean-Christian Grinevald
La main d'or
1995 "LE SIXIEME CONTINENT" - Christophe Bouquerel
m.e.s Christophe Bouquerel et Lyes Salem - MJC Nanterre
1994 "L'ASSEMBLEE DES FEMMES" - Aristophane - m.e.s Christophe Bouquerel
MJC Nanterre
1994 "LES DEUX TERRES D'AKHENATON" - Michel AZAMA - m.e.s Jean-Claude Gal
La ferme du buisson
1993 "LA VIE PARISIENNE" - Jacques Offenbach - m.e.s Yves Steinmetz
Chaillot, Gémier
1992 "LE MARIAGE DE FIGARO" - J.P VINCENT - m.e.s Yves Steinmetz
Chaillot, Gémier
1991"LE CHAPEAU DE PAILLE D'ITALIE" - Jean MEYER - m.e.s Yves Steinmetz
Chaillot, Gémier
1989 "ET JUILLET DEVINT THERMIDOR" - Soizic Moreau - m.e.s Soizic Moreau
Chaillot, Gémier
Télévision Comédien
2007 "L'AFFAIRE BEN BARKA" - Jean-Pierre SINAPI
2004 "NUIT NOIRE 17 OCTOBRE 1961" - Alain TASMA
2003 "EAUX TROUBLES" - Luc BERAUD
2001 "LES CORDIER JUGE ET FLIC" - Bruno HERBULOT
1999 "MINEUR EN DANGER" - Bruno HERBULOT
1996 "LE PREMIER QUI DIT NON" - Maurice FAILEVIC
1995 "HIGHLANDER" - Gérard HAMELINE
1994 "LES INTREPIDES 'Kidnapping'" - Bernard DUBOIS
Court-métrage Comédien
1999 "CLAN DESTIN" - Hamid KRIM
1996 "STEACK OUT" - Julien Dubois
1993 "FUMIER" - Julien Dubois
Réalisateur
2004 "COUSINE" - Lyès Salem - Nominé aux César 2005
2001 "JEAN FARES" - Lyes Salem
Grand prix du court métrage- Festival du film romantique de Cabourg : Mention d'interprétation du
jeune jury- Festival de Grenoble : Grand prix du court métrage exaequo - Festival International de
Marrakech : prix FAS du jeune jury- Festival méditerranéen de Montpellier : Grand prix du court
métrage 2002- Festival du cinéma Africain de Milan : Prix du public 2002- Festival Ciné en Herbe de
Montluçon : prix d'interprétation 2002- Festival de st benoit de la Réunion : prix spécial du jury ex
aequo 2002- Festival du film d'action et d'aventure de Valenciennes- Grand prix du court métrage
2002 biennale du Cinéma Arabe de Paris (IMA).
SAISON 2006 - 2007
VINCENT BYRD LE SAGE (l’Intendant)
On a pu le voir récemment dans Le Maître des ténèbres, Ciel mon Feydeau, Le Fleuve, Parfum des
Caraïbes, Diane Femme flic... Métis né en Bretagne, confronté aux questions de la différence, de
l'appartenance et de l'intolérance, il fait de cette situation particulière une source d'inspiration.
En 2001, Il se met à l'écriture. En 2002, il fonde la compagnie Les Amigrés et met en scène sa
première pièce, I had a dream, un huis clos pour beurre, blacke, blonde et un mâle, présentée à Paris
et Beyrouth et sélectionnée par l'UNESCO. En 2003, seul sur scène, il joue son deuxième texte, Le
Maître des ténèbres, confession d'un ange déçu, paru aux éditions Klanba.
II se consacre aux représentations du Maître des ténèbres en tournée depuis deux ans et poursuit son
travail d'auteur.
Distinctions :
2003 : L'UNESCO choisit I had a dream pour la journée de l'élimination de la discrimination raciale
2003 : Premier prix du Festival de Théâtre de Sartrouville pour Le Maître des ténèbres
Boursier du Centre National du Livre
2005 : Distingué par Notre Librairie, association pour la diffusion de la pensée française
Finaliste du prix SACD des auteurs francophones
MADI DERME (Le garde)
Grand cavalier du Burkina Faso. II est issu d'une famille illustre de bronziers et de cavaliers. A 12 ans,
son père lui confie sa charge de cavalier auprès du Mogho Naba, empereur des Mossi.
II a travaillé au théâtre en 1999 avec Mathias Langhoff dans Prométhée enchaînée. De 1996 à 2001, il
participe au festival des arts de la rue de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire. En 2002, il a participé
également en Côte d'Ivoire à La Résidence au palais de la culture d'Abidjan auprès de Sidika Bakaba.
Depuis 1983, il participe aux cérémonies d'ouverture du Fespaco (Festival Panafricain du Cinéma et de
l'Audiovisuel). II a joué au cinéma notamment avec Idrissa Ouedraogo : Tilaï (prix spécial du jury à
Cannes en 1990), Karim et Sala, Samba Traore, La colère des dieux. Ainsi qu'avec Christian Richard
dans Le courage des autres et Med Hondo dans Sarraounia.
Deux documentaires ont été réalisés sur Madi Dermé : en 1995 Madi, le galop de Ouedraogo de JeanMarc Ouvrier-Buffet et Carlos Ouedraogo, pour France 3 ; et en 2001 Symbole Burkinabe de Apoline
Traore (documentaire sur la famille Dermé).
II vient régulièrement en France afin de se perfectionner dans son art, l'art équestre, auprès
notamment de Bartabas, Valérie Fratellini et il est en contact avec Mario Luraschi.
Actuellement, il travaille en collaboration avec Florence Bosson sur un projet de spectacle ainsi qu'un
projet d'école de spectacle équestre au Burkina Faso. Et il envisage de monter un spectacle avec ses
cavaliers.
JEAN-CHARLES FONTANA (Octavius, sénateur)
II joue depuis l'âge de 11 ans et s'est formé au conservatoire de Paris et à la rue Blanche.
Metteurs en scène : André Steiger, Jean Marais, Jean Le Poulain, Jean Davy, Sanson Finsilberg, Hervé
Loichemol, Jean Piat, Bernard Bloch, François Marin, Vincent Coppey, Beno Besson, Coline Serreau,
Gianni Schneider, Mathieu Bertholet, Max Frisch, Bernard Meister, Richard Vachoux, Jacques Charon,
Marc Liebens, Philippe Macasdar... Agé de 76 ans, il a joué plus de 3 500 représentations.
BARBARA JAQUANIELLO (la femme de Mucius)
Barbara commence sa carrière par une formation rigoureuse en danse classique au conservatoire de
Nice, avant de s'ouvrir au modern jazz et surtout au contemporain. Artiste éclectique, elle fait ses
premiers pas au Moulin Rouge, mais c'est d'abord au Centre Chorégraphique National de Toulouse
avec Joseph Rusillo et ensuite Blanca Li que s'exprime sa passion pour la danse contemporaine.
L'univers théâtral de la chorégraphe espagnole révèle à Barbara un autre aspect de sa personnalité,
dans l'une de ses créations les plus déjantées, «Stress-Pètes pas les plombs ». Interprète mais aussi
assistante de Blanca Li, elle s'investit dans le très remarqué spectacle de hip-hop Macadam et dans
son long métrage Le défi. Et c'est la découverte de mondes inexplorés, tels que le flamenco, le cirque
et le chant qui l'amèneront vers le cinéma et le théâtre. Tout dernièrement, elle tourne dans le film de
Pascal Thomas, Le grand appartement, très prochainement à l'affiche.
ARISTIDE LEGRAND (Mereia, sénateur)
Issu du théâtre amateur, Aristide Legrand a joué de nombreux spectacles au sein de compagnies
régionales indépendantes. On peut citer entre autres :
Premier amour de S. Beckett, mise en scène de R. Karl
Don Juan de Molière, mise en scène de A. Simond
Les invisibles de N. Balestrini, mise en scène de F. Coupat
Œdipe Roi de Sophocle, mise en scène de RM Fournier
Combat de nègres et de chiens de BM Koltès, mise en scène de JP Viot
Berlin, ton danseur est la mort de E. Cormann, mise en scène de E. Louviot
Inventaire d'une mélancolie de P. Chamoiseau, mise en scène de A.Timar
Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, mise en scène P. Carbonneaux (avec E. Laborit)
Depuis très longtemps, Aristide Legrand collabore avec Alain Maratrat pour l'opéra et le théâtre.
SAISON 2006 - 2007
ERIC PRAT (Lepidus, sénateur)
E.N.S.A.T.T Ecole de la rue Blanche - Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris
Théâtre
Le malade imaginaire de Molière, mise en scène de HP Cloos
Le songe d'une nuit d'été de Shakespeare, mise en scène J. Savary
La dame de chez Maxim de G. Feydeau, mise en scène B. Murat
Les contes d'avant l'oubli d'I. Basevitch Singer, mise en scène JL Porraz
La volupté de l'honneur de Pirandello, mise en scène JL Boutte
Ce qu'il ne faut pas faire de S. et P. Pradinas, mise en scène P. Pradinas
Bel ami de Maupassant, mise en scène D. Long
Ah le Grand Homme de P. et S. Pradinas, mise en scène S. Pradinas
L'hiver sous la table de R. Topor, mise en scène de Zabou Breitman
Cinéma (entre autres)
Tatie Danielle, réal. E. Chatiliez
Une époque formidable, réal. G. Jugnot
Le piano, réal M. Gas
Le pacte des loups, réal C. Gans
L'homme de sa vie, réal Zabou Breitman
Télévision
On a pu le voir dans de nombreux téléfilms dont La comtesse de Charny de M. Sarrault, Un bon fils de
D. Vigne, Charmante soirée de B. Murat, Paroles d'enfants et La bastide blanche de M. Courtois, La
bicyclette bleue de T. Binisti, Koan de J. Cornuau, L'homme qui venait d'ailleurs de F. Luciani, 13 rue
Lauriston de Granier-Deferre ainsi que dans plusieurs épisodes de la série Maigret.
JO PRESTIA (Mucius, sénateur)
Jo Prestia est connu dans un premier temps pour son passé de sportif de haut niveau. En effet, il fut le
premier français Champion du Monde de Boxe Thaïlandaise en 1990,1992 et 1993. II décida de mettre
un terme à sa carrière de sportif et de se consacrer au cinéma en 1995. Il est actuellement le «bad
guy» que les cinéastes français préfèrent. «Hallucinant dans le rôle de Ténia de Irréversible, effrayant
en malade de la gâchette sur Le requiem, inquiétant dans la peau du bad guy de La femme fatale de
Brian De Palma et enfin faramineux sous l'apparence mafieuse du parrain du Petit voleur Score, janvier
2004.
ROLAND DEPAUW (Chéréa)
Comédien, auteur et metteur en scène.
Au théâtre, Roland Depauw a joué sous la direction de Benno Besson (Le Cercle de craie caucasien de
Bertold Brecht – 1978), Moshé Leiser et Patrice Caurier (Le Dibouk de Anski), Stéphane Verrue (Où est
passé mon chandail islandais de Dagerman et Suréna de Corneille).
Roland Depauw collabore depuis près de dix ans avec l’équipe de création théâtrale de Grenoble
dirigée par Chantal Morel dans entre autres Crime et châtiment ou dernièrement dans Frankenstein.
A Lyon, Roland Depauw a joué sous la direction de Daniel Pouthier-Coupat (Peines d’amours perdues
de William Shakespeare), Sarkis Tcheumekdjan (La Mouette de Tchekhov) et Sylvie Mongin-Algan (Roi
de la valse d’Annie Zadek).
Roland Depauw a mis en scène et écrit La Tête dans les chaussures, Ô mama oh, Les Grandes
occasions, Ta gosso Yock et Tooli…Tooli….
Roland Depauw a mis en scène Le Cimetière des Belges en collaboration avec le chanteur belge
Claude Semal.
Au cinéma, Roland Depauw a joué sous la direction de Benoît Lamy (Combat de fauves), Jacquot
Vandormael ( Toto le héros et Le Huitième jour) et L. Galvao Teles (Elles).
A la télévision, Roland Depauw a joué sous la direction de J.D. Verhaegen ( Les Maîtres de l’orge, De
l’huile sur le feu et Le Rouge et le noir) et J.D. Larochefoucauld ( L’Instit et La Garde barrière).
ATTILA TOTH (Scipion)
Formation
Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique, Paris 2004-2005 - Szinhàz-és Filmm_vészeti
Egyetem (Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique) – Budapest 1997-2002
Théâtre
2005
Federico Garcia Lorca : Les noces de sang – Léonard, mise en scène Muriel Mayette
2004
Création collective : Blackland – TotHattila, mise en scène : Ârpàd Schilling
2003
Bertold Brecht : Le cercle de craie caucasien – plusieurs rôles, msc : Sàndor Zsôtér
2002
Carole Fréchette : Les sept jours de Simon Labrosse – Léo, mise en scène : Pal Kurucz
Martin McDonagh : Le lieutenant d'Inishmore – Davey, mise en scène : Péter Forgàcs
2001
Zoltàn Egressy : Bleu, bleu, bleu...– Blàz, mise en scène : Andor Lukàts
2000
Euripide : Alceste– Le choeur, mise en scène : Stefano de Luca
1999
Bertold Brecht : Baal– Louise, mise en scène : Ârpàd Schilling
SAISON 2006 - 2007
AFRA WALDHOR (Caesonia)
De nationalité suédoise, Afra Val d'Or suit ses études de théâtre à Paris de 1982 à 1984. En 1985 elle
est engagée par la compagnie belge de Jan Lauwers "Needcompany", elle y travaillera jusqu'en 1989
dans des spectacles qui tourneront dans toute l'Europe, aux Etats-Unis et au Canada. En 1989 elle
rejoint la compagnie de Dirk Opstaele "Ensemble Leporello" à Bruxelles. Elle joue dans de nombreux
spectacles qui tournent en Belgique, Hollande, Suisse... Parallèlement, elle est régulièrement invitée
par les metteurs en scène Patrice Caurier et Moshe Leiser au théâtre et à l'opéra sur les scènes de la
maison de la culture de Bobigny, du théâtre national de Belgique, du théâtre des Champs Elysées, des
opéras de Lyon, de Lausanne, Nantes, Anger... A Paris, elle s'est produite entre autres dans Les gens
déraisonnables sont en voie de disparition (Handke) et dans Quatorze Isbas rouges (Platonov) mis en
scène par Christophe Perton au théâtre national de la Colline.
CALIGULA
Cherea : Sais-tu que je le hais plus encore pour ce qu’il a fait de toi ?
Scipion : Oui, il m’a appris à tout exiger.
Cherea : Non, Scipion, il t’a désespéré. Et désespérer une jeune âme est un crime qui passe tous
ceux qu’il a commis jusqu’ici…
AUTOUR DU METTEUR EN SCENE
CHRISTIANE COHENDY, collaboration à la mise en scène
Prix de la meilleure actrice au Printemps du Théâtre de Paris en 1985. Prix du Syndicat de la Critique
en 1995. Molière de la meilleure comédienne en 1996 pour Décadences de Steven Berkoff, mise en
scène de Jorge Lavelli. La carrière de Christiane Cohendy est jalonnée de récompenses prestigieuses,
de rencontres rares et de grandes aventures théâtrales.
La première est la création du théâtre Eclaté d'Annecy, avec Alain Françon et Evelyne Didi.
Deux années fondatrices, suivies d'une rencontre essentielle avec Klaus-Michael Grüber (Faust
Salpêtrière de Goethe) puis d'une autre aventure, celle du collectif du Théâtre national de Strasbourg,
dirigé par Jean-Pierre Vincent.
Elle a notamment travaillé avec André Engel, Mathias Langhoff, Bruno Boeglin, Jorge Lavelli, Georges
Lavaudant, Patrice Chéreau, Moshe Leiser et Patrice Caurier.
Elle a signé quatre mises en scène : Archéologie avec Daniel Emilfork et Frédéric Leidgens, Les
orphelins de Jean-Luc Lagarce, C'est-à-dire de Christian Rullier, Moi et Baudelaire de et avec Christian
Rullier. Elle est actuellement au Théâtre Montparnasse aux côtés de Claude Rich dans Le Caïman
d'Antoine Rault, mis en scène par Hans-Peter Cloos.
FLORENCE BOSSON, collaboration artistique
Après avoir monté une compagnie de théâtre à Lyon, elle va collaborer avec Jean-Louis Martinelli en
tant qu'assistante à la mise en scène et attachée de presse de 1990 à 2000, du Théâtre de Lyon au
Théâtre National de Strasbourg (L'Eglise de Céline, Les Marchands de Gloire de Marcel Pagnol,
Roberto Zucco de Koltes, Voyage à l'intérieur de la tristesse de Fassbinder, L'année des 13 lunes de
Fassbinder, Andromaque de Racine, Germania Ill de Heiner Muller, Œdipe le Tyran de Sophocle,
version de Hölderlin (cour d'honneur du festival d'Avignon), Catégorie 3 :1 de Lars Noren).
En 2002, Martinelli lui propose une collaboration artistique sur Voyage en Afrique, «Mitterrand et
Sankara » de Jacques Jouet avec Charles Berling, Moussa Sanou et Justine Sawadago et Médée de
Max Rouquette avec dans le rôle-titre Odile Sankara. Ces deux créations seront pour elle l'opportunité
d'une belle rencontre avec les artistes du Burkina Faso. Ces deux spectacles seront joués, répétés et
tournés en France et en Afrique.
Après de nombreuses années de travail auprès de Charles Berling comédien, elle participe en 1990 à
sa mise en scène d'Ordure, de Robert Schneider avec Alain Fromager, et en 2005 Pour ceux qui
restent de Pascal Elbé au théâtre de la Gaîté-Montparnasse.
Actuellement, elle travaille en collaboration avec la compagnie équestre Madi Dermé sur un projet de
spectacle ainsi qu'un projet d'école de spectacle équestre au Burkina Faso.
SAISON 2006 - 2007
CHRISTIAN FENOUILLAT, décor
Travaille au théâtre avec Bruno Boeglin et Christophe Perton ; à l'opéra, avec Moshe Leiser et Patrice
Caurier. Peint avec Juliette Binoche.
MARIE NICOLAS, lumières
Débute comme assistante à la mise en scène et c'est avec Bruno Bayen qu'elle réalise ses premières
lumières. Commence alors avec lui une longue collaboration en tant qu'éclairagiste. Depuis, elle a
notamment travaillé avec Louis-Charles Sirjacq, Jean-Louis Martinelli, Didier Bezace, Jérôme Kircher,
Jacques Nichet, Claudia Stavisky, Patrick Pineau...
Ses dernières créations lumières sont Love Letters au Théâtre de la Madeleine et Pour ceux qui restent
au Théâtre de la Gaîté-Montparnasse dans la mise en scène de Charles Berling.
SYLVIE SKINAZI , création costumes
Après une formation de plasticienne, Sylvie Skinazi travaille longuement dans la haute couture auprès
de Christian Lacroix dont elle assure la collaboration artistique, avant d'aborder la création décorscostumes pour le spectacle (danse contemporaine, théâtre, opéra) notamment Platée-Rameau avec
Jean-Claude Malgoire, Phaëton-Lully avec Marc Minkovski et, récemment, La petite danseuse de
Degas à l'Opéra de Paris-Garnier.
JULIEN CIVANGE, Siliwood Music, création musique
Julien Civange est un musicien et producteur qui a acquis une notoriété internationale à travers ses
créations et une démarche artistique multimédia.
De ses débuts à l'âge de 10 ans comme DJ sur la radio Carbone, 14 aux premières parties des Rolling
Stones ou de David Bowie, de la production du disque anniversaire d'Emmaüs «Emmaüs
Mouvement», à ses participations pour le cinéma (« Roberto Succo» de C. Khan, «The Dreamers » de
B. Bertolucci) ou pour le théâtre ("Hamlet" de M. Leiser et P. Caurier), il ne cesse d'explorer des
nouveaux territoires. Sa création la plus «abstraite» est la production de Music2Titan en partenariat
avec l'Agence Spatiale Européenne : oeuvre musicale mise à bord de la sonde Huygens à destination
de Saturne et Titan, dans le but de laisser une trace d'humanité dans les profondeurs de l'espace, là
où aucun son humain n'avait jamais résonné.
YOHAN PROGLER, son
Formé à l'Institut Supérieur des Techniques du Son, spécialité son musical.
Depuis janvier 2004, il collabore régulièrement aux productions du Théâtre de l'Atelier et dernièrement
au festival L'Atelier No Format.
VALERIE DUBUIS, maquillage
Le théâtre, la musique et la danse sont ses vraies passions.
Les arts sont l'âme de son métier, l'unique et véritable inspiration de ses techniques. Ainsi, après avoir
étudié le droit, la psychopédagogie et enseigné la coiffure, elle complète ses compétences par le
maquillage et l'implantation de perruques pour servir les plus grands du spectacle vivant depuis 2001 :
La Comédie Française, l'Opéra Comique pour Jérôme Savary, L'Opéra National de Paris pour des
mises en scène de Robert Carsen, Laurent Pelly..., des chorégraphies de Blanca Li, Roland Petit, Pina
Bausch, Maurice Béjart...; Le Palais des Glaces pour Shakespeare le défi avec Gilles Gallio et Arnaud
Gidoin, la Cie de l'Eventail dirigée par Marie-Geneviève Massé. Elle participe aux festivals d'Avignon et
de Sablé-Sur-Sarthe. Elle crée les maquillages et coiffures (perruques et postiches) des Cies Euphoric
Mouvances, Viva la comedia, l'Art mobile, Fantaisies, de la pièce Moins Deux de Samuel Benchetrit
avec Jean-Louis Trintignant...
"On ne peut être libre contre les autres hommes."
Albert Camus
SAISON 2006 - 2007
Notes
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