Magenta Re-développement immobilier et urbain
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Magenta Re-développement immobilier et urbain
Mémoire portant sur le projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement Avril 2011 Dans le cadre de la consultation publique de la Commission de l’aménagement de la Communauté métropolitaine de Montréal Présenté par Magenta Re-développement immobilier et urbain inc. Septembre 2011 Mémoire dans le cadre de la consultation publique de la Commission de l’aménagement de la Communauté Métropolitaine de Montréal Septembre 2011 Préambule À l’instar de nombreux collègues et partenaires ayant à cœur un aménagement métropolitain planifié dans une perspective globale – un aménagement qui tient compte des enjeux régionaux sans pour autant faire l’impasse sur les spécificités locales, il m’est apparu important de saisir l’occasion offerte par la présente consultation pour faire valoir mon point de vue. Je n’ai pas la prétention d’une formation académique ou autre en planification urbaine. Comme vous le verrez à la dernière page de ce court mémoire, mon intérêt et mes réflexions en la matière sont alimentés par un parcours professionnel de plusieurs années en développement immobilier, secteur où les enjeux et les défis de l’aménagement urbain sont omniprésents. Je m’y sens tout autant interpellée à titre de citoyenne, préoccupée entre autres par l’impact de l’étalement urbain sur l’environnement et la consommation des ressources. Le projet de Plan métropolitain développement de la CMM d’aménagement et de De par sa compétence constitutionnelle en matière d’aménagement du territoire, le gouvernement du Québec est responsable de la planification territoriale du Québec et de ses grandes régions. Vision d’ensemble, enjeux régionaux, compétitivité de la métropole à l’échelle internationale, aménagement cohérent sur l’ensemble du territoire, protection de l’environnement et des territoires agricoles et bien d’autres encore sont tous des enjeux qui devraient normalement être réfléchis et planifiés d’abord et avant tout par le gouvernement du Québec, qui en retour devrait déléguer aux autorités régionales le rôle d’en appliquer les grandes orientations et de rendre des comptes. Malheureusement, cette responsabilité vitale pour la prospérité du Québec a trop souvent été sacrifiée à l’autel des intérêts partisans par les différents gouvernements successifs, particulièrement dans la grande région métropolitaine. Nous récoltons aujourd’hui un aménagement du territoire métropolitain sans vision d’ensemble, parcellaire, morcelé, un territoire où les intérêts locaux priment abondamment sur les enjeux globaux au détriment de l’intérêt collectif. Dans ce contexte, le projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement de la Communauté métropolitaine de Montréal est une heureuse surprise. Je tiens à saluer la qualité de ce plan et le courage des élus qui y ont présidé. Trop rarement au Québec a-t-on vu une instance régionale composée d’élus accoucher d’un plan d’aménagement à l’échelle métropolitaine qui dépasse Projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement Avril 2011 2 Mémoire dans le cadre de la consultation publique de la Commission de l’aménagement de la Communauté Métropolitaine de Montréal Septembre 2011 les énoncés vagues sans réelle substance pour identifier clairement des objectifs et des critères qui sont susceptibles d’améliorer de façon tangible la qualité de vie des citoyens tout en assurant la compétitivité et l’attractivité du Grand Montréal dans une perspective de développement durable. Ce plan constitue un premier pas dans la bonne direction. Une plus grande densification de certains secteurs, une utilisation plus rationnelle de l’espace, une augmentation de la superficie des terres en culture, un investissement massif dans les transports collectifs et actifs, pour ne nommer que ces mesures, sont le fondement d’un développement durable et une plus grande prospérité commune. Se résoudre pour moins que cela serait une erreur que nous aurions à payer collectivement pendant des générations à venir. Et il y a place à mieux encore. Resserrer davantage les barèmes de densification en fonction des spécificités locales, établir un moratoire pour le développement de tout nouveau territoire, augmenter les superficies des terres en culture et des espaces verts, pousser plus loin la revitalisation des grands espaces bleus et le développement récréo-touristique, taxer outrageusement les stationnements à ciel ouvert dans la région centrale et en contrepartie offrir des incitatifs pour le développement de stationnement en souterrain, favoriser une meilleure mixité sociale dans les quartiers, valoriser le design urbain afin d’offrir un cadre de vie attrayant, etc. Peut-être que certains diront que ces mesures vont trop loin. À ceux-là, il faut répondre avec vigueur que la consommation d’espace a un coût, un coût que nous ne pouvons plus nous payer. Dans l’inconscient collectif québécois, l’espace est une grande et abondante richesse (que le monde entier nous envie), cet espace coûte peu comparativement à d’autres pays développés et il est plutôt normal pour une famille de classe moyenne de posséder une unifamiliale sur un grand terrain. Rarement entend-on parler du coût collectif de notre étalement. Nous peinons à entretenir nos équipements et nos infrastructures existants et, malgré cela, nous en construisons toujours davantage afin de répondre aux besoins des nouveaux développements, sans oublier bien entendu le temps perdu en transport et en congestion routière, l’émission des gaz à effet de serre, les impacts sur les milieux naturels et agricoles, etc. Il est plus que temps de resserrer les rangs à l’échelle métropolitaine et de collaborer à une meilleure planification du territoire et de nos ressources. Les ressources humaines, financières et matérielles sont précieuses; ne les gaspillons pas dans de vaines compétitions locales. Montréal et le Québec tout entier ont tout à gagner à poursuivre un développement du territoire cohérent, doté d’une vision globale. Projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement Avril 2011 3 Mémoire dans le cadre de la consultation publique de la Commission de l’aménagement de la Communauté Métropolitaine de Montréal Septembre 2011 J’encourage fortement les hauts dirigeants et les élus à faire connaître, audelà des élites et des spécialistes en aménagement urbain, les grands principes de l’aménagement urbain durable, lesquels sont bien étayés dans ce Plan. Il me semble primordial que la société civile saisisse ces enjeux et presse le gouvernement et les autorités régionales et locales à agir en ce sens. Il en va de notre qualité de vie individuelle et collective et de la compétitivité de la métropole québécoise à l’échelle internationale. Hélène Blanchet, ll.m, membre du Barreau du Québec Gestionnaire de projets en développement immobilier Magenta Re-développement immobilier et urbain inc. Septembre 2011 Projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement Avril 2011 4 Mémoire dans le cadre de la consultation publique de la Commission de l’aménagement de la Communauté Métropolitaine de Montréal Septembre 2011 Magenta Re-développement immobilier et urbain inc. Magenta offre des services de gestion de projets en développement immobilier depuis 2007. Agissant généralement comme travailleur autonome, sa présidente, Hélène Blanchet, cumule près de 20 ans d’expérience dans le domaine des affaires, dont treize ans dans le cadre de projets de revitalisation durable en milieu urbain. Magenta accompagne des organismes à but non lucratif, des institutions et des promoteurs privés dans le développement de leurs projets (culturel, institutionnel, commercial, résidentiel, mixte). Les services couvrent un large spectre du développement de projet et vont de la planification au sein d’équipes transdisciplinaires à la coordination des travaux en passant par la coordination des équipes de conception, la recherche et la mise en place de financements privés et publics, la représentation auprès des instances concernées, la concertation avec le milieu, la négociation d’ententes juridiques, etc.. Les plus récents mandats : - Cinéma Parallèle/Excentris : accompagnement à tous les niveaux auprès de l’organisme (obnl) depuis 2009 pour l’acquisition et le redéploiement des trois salles de cinéma de l’Excentris et le développement de nouvelles salles. - Hôpital général juif : accompagnement de l’institution pour les volets financement public et approbations municipales dans le cadre de la réalisation du grand projet de nouveau pavillon de soins critiques. - Société de développement Domaine Saint-Sulpice : coordination générale au sein de l’organisme (obnl) mis sur pied à l’initiative de la communauté locale dans le cadre de l’éventuel redéploiement de l’ancienne fourrière municipale (77 000 m) dans l’arrondissement Ahuntsic. Mme Blanchet détient une maîtrise en droit international des affaires du London School of Economics et est membre du Barreau du Québec depuis 1992. Projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement Avril 2011 5