La première est pour Poitiers
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La première est pour Poitiers
La première est pour Poitiers 26/04/2015 05:38 Oh que ce fut difficile. Mais vers qui va s'orienter cette deuxième manche ? - (Photos correspondant, Mickaël Pichon) Poitiers - Nice : 3-2 Ils sont allés jusqu’au bout de la nuit. De ce magnifique spectacle, Poitiers est sorti vainqueur au courage et au physique. Ça promet. Il sentait bon ce premier match des demi-finales entre deux adversaires que l'on souhaiterait retrouver l'an prochain en Ligue A. D'ailleurs, le public ne s'y était pas trompé hier soir en remplissant Lawson-Body pour se montrer à la hauteur de l'évènement. Il s'agissait avant tout pour Poitiers de ne pas se prendre les pieds dans le tapis devant son public, comme lors de la dernière confrontation où les joueurs de Brice Donat avaient pris une correction carabinée en trois sets. Ce fut juste. Et ce n'était franchement pas l'entame du premier set qui rassurait tout ce petit monde (2-4 puis 7-13) avant que Poitiers ne reprenne une activité à peu près normale sous l'impulsion de Brizola, Duhagon et Krolis (13-15). Cela ne suffisait pourtant pas quand Falafala, Mitrovic et Bruckert envoyaient l'artillerie lourde. Dépassés au block, les Poitevins prenaient cher à la fois au score et au moral (18-25). Nice craque Pour enfoncer le clou à l'entrée du deuxième acte, Nenchev déroulait un numéro de soliste complet avec attaques gagnantes, block énorme et ace dans la foulée. Les dégâts étaient importants (4-7) mais pas irréparables. La preuve ? Krolis et Demirovic sonnaient la révolte face à ce six niçois extrêmement agressif sur tous les ballons. Poitiers faisait l'élastique (710, 18-18, 20-22) mais ne lâchait rien. Une faute d'arbitrage sur un ace de Krolis à 23-23 aurait pu peser lourd mais Krolis en remettait deux couches 25-24, puis Duhagon (28-27) et enfin Demirovic qui redonnait espoir aux siens (30-28). Il était écrit que le Stade Poitevin allait devoir aller chercher loin car au gong du troisième round, il prenait une série de coups qui auraient pu l'envoyer définitivement au tapis (1-5). Une fois encore, il se relevait, au courage, à l'envie et récupérait l'escalier de service pour grimper sur les hauteurs de Nice (10-10, 17-17) et prenait même l'avantage sur une attaque et un ace de Démirovic (20-18). Fatigués, les Niçois se laissaient glisser à dame (25-20). En revanche, c'était pour mieux repartir dans le quatrième set (0-3, 2-6) avant, une nouvelle fois, de se désunir (7-7) face à ce mur poitevin qui ne bougeait plus d'un pouce (15-15, 1919, 23-20)… jusqu'à ce que les fils se tordent. Deux attaques, un ace chanceux de Callegaro, un autre de Mitrovic et un block de Nenchev sur Demirovic, tout était à refaire (2325). Mais si Nice prenait toujours le meilleur (4-6, 5-8, 10-11), les joueurs de Kasic craquaient à nouveau sur le final (12-15). Tout est néanmoins encore possible pour eux. le chiffre 28 Il s'agit du nombre de points marqués hier soir par le réceptionneurattaquant de Nice, Aleksandar Mitrovic. Le Serbe âgé de 32 ans a réalisé une prestation de tout premier ordre. Il a gagné son duel à distance avec le pointu de Poitiers, Tony Krolis qui a tout de même passé la bagatelle de 22 points. Mais c'est l'attaquant principal, ce qui n'est pas le cas de Mitrovic. sur le fil Un match de la Ligue mondiale en juin à Poitiers Pour sa 20e participation à la Ligue Mondiale, l'équipe de France fera étape dans six villes pour trois week-end de confrontation face à la République tchèque, au Japon et à la Corée du Sud. Dans le cadre de cette compétition, Poitiers accueillera le match France - République tchèque le vendredi 12 juin à la salle Lawson-Body. L'occasion sera fournie à différents internationaux de retrouver des clubs où ils ont évolué dans leur carrière. Si Nicolas Maréchal et Antonin Rouzier reverront Poitiers avec plaisir (titre en 2011), Earvin N'Gapeth sera doublement gagnant avec à la fois une ville qu'il connaît bien, Poitiers, mais également un club dans lequel il a évolué et lui aussi sacré champion, Tours. De son côté Maréchal reviendra (le 14 juin) en terrain conquis à Tourcoing où il a grandi et pour la seconde rencontre face à la République tchèque. Le 25 juin, Tours et la salle Grenon partageront le week-end face au Japon avec Rouen (27 juin) qui accueillera sa troisième Ligue Mondiale d'affilée. A noter que sur ces six villes (Poitiers, Tourcoing, Montpellier, Rouen, Tours et Castelnau le Lez), trois ont déjà accueilli la Ligue Mondiale, Castelnau le Lez en 2009, Tours en 2011 et Rouen. > Réservations dès maintenant sur www.poitou-volley.com Retard pour les Niçois Vendredi, la délégation Niçoise a connu une petite frayeur à l'aéroport de Paris lorsqu'elle a voulu récupérer ses bagages. Il se trouve que les sacs avaient été égarés et il a fallu près de deux heures avant de remettre la main sur le butin niçois. Conséquence, un retard fâcheux puisque Mladen Kasic et ses joueurs sont arrivés à Poitiers avec plus de trois heures de retard sur l'horaire programmé. la fiche Les sets : 18-25 (26'), 30-28 (37'),25-17 (25'), 24-26 (31'), 15-12 (16'). Spectateurs : 1.554. > POITIERS 56 attaques gagnantes : Krolis 20, Demirovic 12. 1 ace : Demirovic. 11 contres : Lemaire et Brizola 3. 29 fautes directes dont 21 au service. L'équipe : Demirovic (15), Krolis (22) puis N'Gapeth (1), Duhagon (9), Lemaire (10) puis Sabljak, Halilovic (3) puis Thaller. Entraîneur : Brice Donat. > NICE 60 attaques gagnantes : Mitrovic 25, Bruckert 9. 7 aces : Mitrovic 2. 15 contres : Nenchev 7. 40 fautes directes dont 20 au service. L'équipe : Nenchev (14), Corre (2) puis Suc, Falafala (7) puis Callegaro (8), Mitrovic (28), Bruckert (13), puis Bourdon (1), Bersani (8). Entraîneur : Mladen Basic. > Match retour mercredi 29 avril à Nice. à chaud Brice Donat (entraîneur de Poitiers) : « Nous sommes encore vivants. C'était un match de play-off comme on pouvait s'y attendre. Il ne faut pas penser que l'on va gagner 3-0 dans ce type de rencontre où les équipes ont été au coude à coude jusqu'à la fin. Nice a la chance de gagner le quatrième set et là, j'ai dit aux joueurs de ne pas s'affoler, que nous allions remporter le tie-break. J'avoue que c'était chaud comme ce sera chaud au retour. Je pense que le public est content et en redemande. Mais je ne veux pas de match d'appui. Maintenant ce sera à Paris. » Malden Kasic (entraîneur de Nice) : « C'était un sacré bon match de play-off, malgré les incertitudes sur la présence ou pas dans les équipes l'an prochain, tous se sont donnés à fond. Chapeau aux deux équipes et à ce public toujours aussi fantastique. C'est le premier tie-break que nous perdons cette saison, le tournant a été lors de la deuxième manche où nous craquons dans le money-time. » Jean-Jacques Cecconi