Everybody`s Perfect

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de même sexe, prise en charge dans des établissements médicalisés, rejet par les familles de
sa/son partenaire ou encore notion d’héritage
seront traités dans cette section.
quatrième cuvée pour le festival de cinéma gay
Everybody’s Perfect
Gabrielle Cottier
Du 14 au 22 octobre se tiendra aux Cinémas du Grütli la 4ème édition du
festival de film Everybody’s Perfect, consacré aux thématiques LGBTI&A
(lesbien, gay, bisexuel, transgenre, intersexe et alliés). Tour d’horizon de
la programmation de ce rendez-vous bisannuel, devenu incontournable
sur la scène romande.
Depuis sa première édition en 2010,
Everybody’s Perfect s’est attaché à présenter des
films abordant les thématiques LGBTI sous
diverses formes – fictions, documentaires,
grand public, pointus, longs, courts, réalisés
autant par des femmes que des hommes, et à
écrasante majorité inédits. Le riche programme
est complété par des débats, des rencontres ainsi
que des tables rondes en marge des projections.
Pour la codirectrice et fondatrice du festival, Agnès-Maritza Boulmer, cette édition sera
orientée aussi bien vers le militantisme que le
divertissement. «Avec le co-programmateur
Hervé Joseph Lebrun, ancien délégué général
du festival LGBTI parisien Chéries Chéris, nous
avons opté pour une sélection contemporaine
avec une grande ouverture sur les droits
humains. Ces dernières années, nous avons observé une augmentation qualitative générale des
productions LGBTI, avec une professionnalisation des scénarios, du cadrage, de l’éclairage et
du son. Un régal pour les cinéphiles.»
Nouveau souffle
Autre constat réjouissant: l’Amérique latine,
l’Asie et l’Europe de l’Est se sont mis à produire
des films dans lesquelles les thématiques LGBT
sont très souvent traitées de manière décomplexée. « D’une manière générale, l’homosexualité des protagonistes est de plus en plus intégrée
aux scénarios, sans en être le thème central.
Nous sommes passés à une génération où la problématique du film est ailleurs, où il se trouve
simplement que les personnages sont gays. »
Parmi ces merveilles, à découvrir durant le festival, citons notamment Les Amants de Caracas,
du Vénézuélien Lorenzo Vigas, lauréat du Lion
d’Or de Venise en 2015, qui suit la rencontre
entre un quinquagénaire et un jeune homme
avant de déconstruire tous les clichés imaginables, Brothers of the night, un film frais montrant
des jeunes hétéros bulgares à Vienne qui se pros-
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tituent avec des clients masculins pour survivre,
Nude Area, magnifique long-métrage polonais
sur le désir féminin ou encore le polar coréen
jubilatoire, Le Flic aux talons hauts, dans lequel
un policier de choc se bat contre des mafieux,
habité par le rêve de devenir une femme.
Droits humains
Tout le programme et horaires sur everybodsperfect.ch.
Du 14 au 22 octobre 2016.
Projet contre l’homophobie
« Pansy ! » « Tapette ! » L’artiste et militant
anglais Paul Harfleet a suffisamment entendu
cette insulte pour en faire un projet original
dénonçant l’homophobie. Dans le « Pansie
Project », son travail consiste à planter sur des
lieux d’agressions homophobes des pensées (en
anglais le mot pansie désigne aussi bien la fleur
pensée que l’insulte tapette) et les prendre
ensuite en photo. Un commentaire de la victime
parachève la démarche. Actif d’abord en
Angleterre, Paul Harfleet a été ensemencer
Stockholm, Bruxelles, Istanbul, Berlin, NewYork, Hong Kong ou encore Tshwane en
Afrique du Sud. Invité spécial pour les 10 jours
du festival, l’artiste londonien se déplacera en
Suisse pour planter des fleurs et immortaliser
Cette année, à travers une section transversale, le festival a voulu mettre la lumière sur le
caractère identique des mécanismes de rejet
menant à des discriminations, qu’elles soient
sexistes, racistes, homophobes ou
transphobes. La Turquie fera l’objet
d’un point focal, étant donné les nombreux enjeux dont elle est le théâtre:
droit des femmes, religion, troubles
politiques, question kurde et musellement des LGBTI. Film marquant de
cette section, TransXIstanbul, est un
documentaire sur la situation des personnes trans dans la ville du Bosphore,
dont l’existence extrêmement difficile
les pousse souvent à se prostituer et qui
subissent des assassinats et tortures
cautionnés par les institutions étaPhoto tirée des “Pensées de Paul“ : “Tourner la page”
tiques. La projection sera suivie par
Gare D’Avignon © Paul Harfleet
une table-ronde réunissant entre autres
des intellectuels, cinéastes et militants turcs ayant ces lieux d’agression physique ou verbale.
Chaque soir, la photo du jour sera ensuite projefui leur pays.
tée sur l’écran et le témoignage lu, parfois par la
personne victime elle-même. « Nous avions
Société
Thématique de société plus proche de chez vraiment à cœur de présenter un projet artisnous, le vieillissement des personnes LGBT tique de lutte contre l’homophobie. Néanmoins,
fera également l’objet d’un débat, en partenariat l’important est de dénoncer l’acte d’homophoavec la Haute école de travail social, après le bie, pas de présenter la victime, qui pourra resdocumentaire Gen Silent. Sous-titré «La géné- ter anonyme si elle le souhaite » note Agnèsration qui s’est le plus battue pour sortir du pla- Maritza Boulmer. Le travail de Paul Harfleet a
card doit y retourner pour survivre », il traite de fait l’objet d’un film tourné en France, Les penla façon dont les gays, lesbiennes, bisexuels et sées de Paul, qui sera montré au festival.
transgenres peuvent être mis à l’écart dans les
établissements médicalisés. Vieillir en couple
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