Portrait La Banque Royale constitue l`institution

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Portrait La Banque Royale constitue l`institution
profil et vision du groupe
Notre vision consiste à être le
fournisseur par excellence de services
financiers au Canada, grâce au dévouement et à l’esprit d’équipe de nos
employés qui visent à accroître la valeur
pour nos clients et nos actionnaires.
Nous mettons l’accent
sur l’amélioration des résultats
de chacune de nos unités afin
d’offrir à nos actionnaires un
rendement soutenu et supérieur.
Nos priorités stratégiques visent
à accroître et à diversifier les revenus,
à améliorer l’efficience, à maintenir
un profil de risque optimal, à gérer
efficacement notre bilan et notre
capital et à offrir des perspectives de
carrière intéressantes aux employés
compétents et dévoués.
...sur vous
Portrait La Banque Royale constitue l’institution financière la plus importante au Canada pour
ce qui est de la capitalisation boursière, des revenus et du bénéfice net. Nous occupons une position dominante sur la plupart des marchés canadiens de services financiers et nous sommes
présents dans 35 autres pays. Nous comptons près de 10 millions de clients partout dans le
monde, particuliers et entreprises confondus. Au Canada, nous détenons la plus grande part de
marché au chapitre des prêts hypothécaires résidentiels, des prêts aux particuliers et aux entreprises et des dépôts de particuliers. Nous venons au premier rang des gestionnaires de
portefeuilles et au deuxième rang des fournisseurs de fonds communs de placement au Canada
(mais au premier rang des sociétés de fonds communs de placement détenus par les banques).
La Banque Royale possède la maison de courtage la plus importante et la plus rentable, soit
RBC Dominion valeurs mobilières, ainsi que le deuxième service de courtage à escompte en
importance au Canada, Actions en direct Banque Royale, et offre d’importants programmes
d’assurance-vie et invalidité à l’intention des créanciers, d’assurance-vie individuelle et
d’assurance-voyage. Au Canada, notre réseau de prestation de services comprend plus de
1 400 succursales, 4 200 guichets automatiques bancaires, 570 comptoirs mise à jour et
77 000 terminaux point-de-vente exclusifs chez les commerçants. Avec 1,7 million de clients,
l’éventail de services offerts par l’entremise de Royal Direct, notre réseau de prestation de services
bancaires parallèle, constitue l’une des options les plus populaires à l’échelle mondiale
au chapitre des services accessibles par téléphone, par ordinateur personnel et par Internet.
À l’étranger, nous offrons
des services bancaires à la
grande entreprise et des
marchés des capitaux, le
financement des opérations commerciales, des
services de correspondance
bancaire, ainsi que des
services de trésorerie et
de garde aux entreprises
clientes de la banque. La
banque dispose également
d’un réseau de détail
aux Antilles et offre des
services de gestion privée
globale d’envergure. Notre
réseau international compte
106 bureaux répartis dans
35 pays.
BANQUE ROYALE DU CANADA
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faits saillants de l’exploitation
Jalons ❯ Le 23 janvier, la Banque Royale et la Banque de Montréal
ont annoncé un projet de fusion à titre de partenaires égaux
(pour plus de détails, se reporter à la page 70). Après la fin de
l’exercice, le ministre des Finances, M. Paul Martin, a annoncé le
14 décembre 1998 que le projet de fusion ne serait pas autorisé.
À la suite de cette annonce, le Banque Royale et le Banque de
Montréal ont, le 15 décembre, mis fin à leur entente en vue de
fusionner. ❯ Pour la deuxième fois en quatre ans, la Banque Royale
a été qualifiée de société canadienne la plus respectée à la suite du
sondage annuel du Report on Business Magazine du Globe and Mail.
❯ Selon le Lafferty Group, basé au Royaume-Uni, la Banque Royale
se situe au premier rang en Amérique du Nord pour la qualité de
ses services Internet.
le point sur1998
Services aux particuliers et aux
entreprises : pour les particuliers
❯ En octobre, conclusion d’une convention visant
l’acquisition de la Security First Network Bank
(SFNB), Première banque Internet au mondeMC,
dont le siège social est situé à Atlanta, et acquisition d’une participation dans Security First
Technologies, société de développement de
logiciels de services bancaires sur le Web.
En plus d’offrir, jour et nuit, à sa clientèle des
services par l’entremise d’Internet, du téléphone
et de ses représentants, SFNB offre des platesformes d’accès au guichet automatique et pour
les cartes de débit et de crédit.
❯ En
avril, la Banque Royale
a acquis les activités canadiennes d’assurance-vie,
maladie, invalidité et
voyage des compagnies de
la Mutuelle d’Omaha dont
le siège social est situé au
Nebraska, représentant des
primes annuelles de plus
de 120 millions de dollars.
❯ En
juin, la Banque Royale a ouvert un centre d’appel canadien à
Winnipeg, où travaillent 300 personnes. En incluant les autres centres
situés au Manitoba, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick,
la banque compte 1 800 employés qui fournissent un service jour et
nuit à quelque 1,7 million de clients des services bancaires par téléphone et sur PC dans les régions urbaines et rurales du Canada.
❯ En juin, Assurances RBC a lancé un régime collectif d’assurance-vie
et d’assurance-maladie conçu expressément à l’intention des petites
entreprises, le premier du genre offert par une société d’assurances
appartenant à une banque.
2|
BANQUE ROYALE DU CANADA
❯ En
juillet, Assurances RBC a commencé
à offrir des produits d’assurance-habitation
et d’assurance-automobile en Ontario et ce,
directement par téléphone et par publipostage.
Assurances RBC entend offrir ces produits
aux clients de tout le Canada d’ici à la fin
de l’an 2000.
faits saillants de l’exploitation
Gestion de patrimoine : ❯ La société Fonds
d’investissement Royal a lancé onze nouveaux fonds : en novembre 1997, trois Fonds
Indiciels Stratégiques RoyalMC gérés par James
O’Shaughnessy, auteur de What Works on
Wall Street; en avril, deux nouveaux fonds –
le Fonds de croissance équilibré RoyalMC et le
Fonds de valeur canadien RoyalMC; et en octobre,
six nouveaux fonds indiciels dont les frais
globaux sont les plus faibles au Canada.
Services aux particuliers et aux entreprises :
pour les PME
❯ En février, lancement de connect@ffairesMC, un
forfait Internet à guichet unique grâce à une alliance
stratégique avec AT&T Canada. ❯ En juin, lancement d’un nouveau processus d’ouverture de
comptes simplifié pour les PME qui offre à ces
entreprises un vaste choix de services et de produits
liés aux dépôts, aux prêts et à la gestion de trésorerie. ❯ En octobre, lancement d’une gamme
complète d’options de financement
pouvant atteindre 100 000 $ pour les
petites entreprises clientes dont la
demande consiste en une seule page.
Ce service est offert par téléphone, par
télécopieur, par la poste, par Internet,
en personne ou par l’entremise
d’un directeur de comptes.
❯ En
novembre 1997, la société Fonds d’investissement Royal a acquis une participation de 40 % dans
Synergy Asset Management, nouvelle société de fonds communs de placement offrant de nombreux
fonds avec frais d’acquisition. ❯ En janvier, la société de courtage à escompte Actions en direct Banque
Royale a mis en place le système de négociation sur Internet, NetActionMC, donnant plein accès aux
portefeuilles et permettant aux investisseurs de passer des ordres sur actions, options et fonds communs
de placement à des prix réduits. Ce service permet également d’obtenir la situation à jour de l’ordre
et les cours en temps réel d’actions auprès de bourses nord-américaines. Plus de 875 fonds communs
de placement canadiens sont également disponibles.
Grande entreprise et marchés des capitaux :
❯ En janvier, RBC Dominion valeurs mobilières
a acquis une participation de 25 % dans Hartley
Poynton Limited, seconde maison de courtage
indépendante en importance en Australie.
L’acquisition permet à RBC DVM d’élargir ses
activités dans le secteur minier à l’échelle mondiale
et de compléter sa gamme d’activités existantes
en Amérique du Nord et en Europe, ainsi qu’une
alliance stratégique analogue avec Board of
Executors Limited (BOE) en Afrique du Sud.
❯ Pour la troisième année consécutive, la société Fonds
d’investissement Royal s’est classée en première position pour
ce qui est des ventes durant la saison des REER en janvierfévrier. Trois fonds – le Fonds équilibré Royal, le Fonds
d’obligations Royal et le Fonds de dividendes Royal – ont
figuré parmi les dix premiers choix des investisseurs canadiens, parmi plus de 1 000 fonds. ❯ En mars, le Financial
Times de Londres a décerné à la Banque Royale du Canada
le titre de meilleur groupe de services bancaires extraterritoriaux du monde en raison de sa vaste gamme de
services financiers à l’intention des clients de son réseau
mondial, de la qualité de ses services et de l’efficacité de
ses communications. ❯ En octobre, l’acquisition des activités
nord-américaines de Credit Suisse Private Banking North
America, dont l’actif des clients s’élève à environ 1 milliard
de dollars, a été conclue.
❯ La
Banque Royale a signé une entente avec IntraLinks,
dont le siège social est situé à New York, en vue d’offrir des
services de syndication de prêts aux clients et aux investisseurs
par le truchement d’Internet. Les groupes de syndication
de prêts de la Banque Royale situés à Toronto, à New York
et à Londres ont maintenant accès à Internet pour distribuer
de manière sécuritaire des prêts de montants importants
à l’intérieur d’un pays et partout ailleurs dans le monde.
❯ En
mars, la Banque Royale a acquis de la Société Générale les activités relatives aux obligations de
Hambros Bank Limited, qui sont menées à partir de bureaux situés notamment à Sydney, Johannesburg,
Toronto et Tokyo, en plus de l’emplacement principal de Londres. Cette acquisition a permis une présence
accrue dans les activités de négociation et de distribution à l’échelle internationale et l’élargissement des
possibilités en ce qui a trait aux euro-obligations et aux obligations de gouvernements.
BANQUE ROYALE DU CANADA
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sommaire des résultats
% DE CROISSANCE
19 9 8 / 19 9 7
1998
1997
1996
1995
1994
10 086 $
9 311 $
7 941 $
7 317 $
7 391 $
575
6 399
1 824
0,70 %
380
6 053
1 679
0,70 %
440
5 112
1 430
0,70 %
580
4 657
1 262
0,69 %
820
4 661
1 169
0,70 %
(90) p.b.
18,4 %
19,3 %
17,6 %
16,6 %
16,8 %
(120) p.b.
20,4 %
21,6 %
18,9 %
18,1 %
18,9 %
Résultats (pour l’exercice terminé le 31 octobre)
Revenus bruts (en millions de dollars) (1) . . . . . . . . . . . . . . . .
Provision pour pertes sur créances
8%
51
6
9
–
(en millions de dollars). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Frais autres que d’intérêt (en millions de dollars) . . . . .
Bénéfice net (en millions de dollars) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rendement de l’actif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rendement des capitaux propres attribuables
aux actionnaires ordinaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rendement des capitaux propres attribuables
aux actionnaires ordinaires ajusté en
fonction de l’écart d’acquisition (2) . . . . . . . . . . . . . . .
Bilan (au 31 octobre) (en millions de dollars)
Actif total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dépôts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Débentures subordonnées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Actions privilégiées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Capitaux propres attribuables aux
actionnaires ordinaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ratios de capital (au 31 octobre)
Capitaux propres attribuables aux actionnaires
ordinaires sur l’actif ajusté en
fonction des risques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ratio du capital de première catégorie . . . . . . . . . . . .
Ratio du capital total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Information sur les actions ordinaires
12 %
6
4
(3)
20
13
40 p.b.
60 p.b.
50 p.b.
274 399 $
165 254
180 005
4 087
2 144
244 774 $
156 267
173 229
4 227
1 784
231 498 $
135 791
161 817
3 602
1 752
196 030 $
119 577
143 491
3 528
1 990
173 079 $
115 386
135 815
3 481
2 266
9 748
8 606
7 662
7 042
6 323
6,2 %
7,4
10,5
5,8 %
6,8
10,0
6,0 %
7,0
9,4
5,8 %
6,9
9,8
5,3 %
6,4
9,6
(pour l’exercice terminé le 31 octobre)
Actions en circulation (en milliers)
– à la fin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– moyenne, après dilution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Bénéfice par action
– non dilué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– dilué . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– non dilué, ajusté en fonction
de l’écart d’acquisition (2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Dividendes par action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cours de l’action – Haut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– Bas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
– À la clôture le 31 octobre . . .
Valeur comptable par action au 31 octobre . . . . . .
Capitalisation boursière (en milliards de dollars). . . . . .
Nombre : (au 31 octobre)
Employés – Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Équivalent de travail à plein temps .
Unités de service
Au Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
À l’étranger (3) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
–%
–
1
308 791
308 662
322 020
9
8
5,44 $
5,30
8
16
21
31
(6)
13
(5)
3%
5
(2)
1
(2)
2
Guichets automatiques bancaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
308 335
308 906
319 065
310 529
314 121
314 121
5,01 $
4,91
4,09 $
4,09
314 155
314 155
314 155
314 155
314 155
314 155
3,49 $
3,49
3,19 $
3,19
5,64
1,76
92,20
57,50
71,10
31,57
22,0
5,20
1,52
76,45
44,00
75,35
27,91
23,2
4,21
1,33
44,40
29,75
44,30
24,67
13,8
3,62
1,18
31,38
25,88
30,13
22,42
9,5
3,34
1,16
31,88
25,13
28,38
20,13
8,9
60 035
53 468
58 133
50 719
54 728
48 205
55 721
49 011
55 987
49 208
1 422
106
1 528
4 317
1 453
105
1 558
4 248
1 493
103
1 596
4 215
1 577
105
1 682
4 079
1 596
97
1 693
3 948
(1) Revenu net d’intérêt et autres produits selon l’équivalent imposable.
(2) Le rendement des capitaux propres attribuables aux actionnaires ordinaires
ajusté en fonction de l’écart d’acquisition et le bénéfice non dilué par action ajusté en
fonction de l’écart d’acquisition sont calculés en rajoutant l’amortissement de l’écart d’acquisition imputé au bénéfice net pour chaque exercice et en soustrayant l’écart
d’acquisition non amorti des capitaux propres moyens attribuables aux actionnaires ordinaires.
(3) Les unités de service à l’étranger comprennent les succursales, les bureaux de représentation, les agences et les filiales.
94
95
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1 824
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1 679
97
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31,57
23,2
5,30
22,0
4,91
27,91
1 430
24,67
4,09
22,42
1 262
3,49
1 169
20,13
3,19
13,8
8,9
4|
9,5
BÉNÉFICE NET
(en millions de dollars)
BÉNÉFICE DILUÉ PAR ACTION
($)
CAPITALISATION BOURSIÈRE
(en milliards de dollars, au 31 octobre)
VALEUR COMPTABLE PAR ACTION
(en dollars, au 31 octobre)
Bénéfice record
Croissance de 8 % du BPA
Capitalisation boursière
supérieure de 33 % à celle
de la deuxième banque
canadienne en importance
Valeur comptable
en hausse de 13 %
BANQUE ROYALE DU CANADA
message du président du conseil
Cher actionnaire,
Le présent rapport annuel rend compte
du travail considérable accompli cette
année par la Banque Royale. Dans un
contexte économique et financier marqué
par l’incertitude et la volatilité, et contrairement à plusieurs grandes banques
internationales qui ont enregistré de
lourdes pertes attribuables aux risques
relatifs aux opérations sur titres et aux
marchés naissants, la Banque Royale
a su garder le cap.
En nous concentrant sur nos priorités
stratégiques, sur nos activités à rendement élevé liées aux services aux
particuliers et aux entreprises et à la
gestion de patrimoine, sur les besoins de
nos partenaires clés, nous avons obtenu
des résultats records pour la cinquième
année consécutive.
Nous évaluons notre rendement en
fonction d’objectifs précis établis pour
l’exercice et d’objectifs à moyen terme
(fixés pour une période de trois à cinq
ans). Nos objectifs pour l’exercice ont
trait à six facteurs déterminants : le
rendement pour les actionnaires (ou la
valeur), la croissance du bénéfice, la
croissance des revenus, l’amélioration de
l’efficience, la qualité du crédit et la
gestion du bilan et du capital. En concentrant nos efforts sur les quatre derniers
facteurs (lesquels constituent nos priorités
stratégiques, comme il est mentionné
à la page 1), nous sommes en mesure de
générer un rendement stable pour nos
actionnaires. La page 7 fait état des objectifs que nous nous étions fixés pour 1998
en ce qui a trait aux six facteurs, de notre
rendement par rapport à ces objectifs
ainsi que de nos objectifs pour 1999. Ces
derniers ne tiennent pas compte de l’incidence possible de la fusion projetée avec
la Banque de Montréal.
axés plus que jamais
sur nos priorités
sur nos activités à rendement élevé
sur nos partenaires
Le rendement pour les
actionnaires
À la fin du premier semestre
de l’exercice 1998, c’est-à-dire
en avril, le cours de nos actions
avait atteint un sommet historique : 92,20 $, soit une
hausse de 22 % par rapport au
cours du 31 octobre 1997. Par
ailleurs, il faut noter que le
cours des actions avait augmenté de 70 % en 1997 (le
gain le plus important de tout
le secteur) et de 47 % en 1996.
Cependant, à la fin de l’exercice, le cours de nos actions
s’établissait à 71,10 $, soit une
baisse de 5,6 % par rapport à
l’exercice précédent, tandis
que les marchés boursiers connaissaient une baisse marquée
et qu’un ralentissement économique se faisait sentir au
Canada. Bien que notre perte
n’ait pas été aussi importante
que celle de l’indice de la
Bourse de Toronto pour les
banques et les sociétés de
fiducie (6,3 %) et du TSE 300
(9,3 %), notre rendement
global ne s’est pas situé dans
le quartile supérieur du rendement selon ces indices.
Nous avons néanmoins
commencé l’exercice avec
la plus forte valeur et, au
31 octobre 1998, nous avions
le cours le plus élevé par rapport à la valeur comptable –
2,3x (d’après la valeur comptable du troisième trimestre) –
ainsi que le ratio cours/bénéfice le plus élevé en ce qui a
trait aux résultats des exercices
1998 et 1999 (selon les estimations moyennes des analystes). Compte tenu de la forte
valeur de nos actions, il est difficile, voire impossible, de continuer à enregistrer les hausses
les plus importantes du cours
des actions. Notre objectif
pour 1999 consiste à maintenir des niveaux d’évaluation
élevés se situant dans le quartile supérieur du rendement
selon l’indice de la Bourse de
Toronto pour les banques et
les sociétés de fiducie.
Nous avons majoré le dividende sur les actions ordinaires
à deux reprises au cours de
l’exercice 1998, ce qui donne
une augmentation totale de
16 % par rapport à 1997. Le
ratio de distribution était de
32 % en 1998, contre 30 %
en 1997.
Croissance du bénéfice
La croissance du bénéfice dilué
par action s’est établie à 8 %,
donc en deçà du seuil fixé par
notre objectif qui visait une
croissance de 10 % à 15 %.
Nous ne nous attendions pas
à ce que les marchés boursiers
connaissent une correction des
cours d’une telle ampleur en
1998. Pour 1999, nous visons
une croissance de 4 % à 7 %;
cet objectif reflète une crois-
sance économique plus faible
prévue pour 1999, qui devrait
se situer autour de 2 %, une
stabilité relative des taux
d’intérêt et le fait que l’on ne
prévoit aucun ralentissement
important des marchés financiers par rapport à leur niveau
du début de décembre 1998.
Notre rendement des capitaux propres (RCP) de 18,4 %
a respecté la fourchette de
17 % à 19 % prévue par
l’objectif à moyen terme établi
dans le rapport annuel de
l’exercice 1997. Bien que notre
RCP soit l’un des plus élevés
du secteur canadien des services financiers, nous avons
porté notre objectif pour les
trois à cinq prochaines années
à une fourchette de 17 % à
20 %, car nous pensons qu’il
faut viser haut et nous entendons conserver un RCP comparable à ceux des meilleurs
joueurs nord-américains.
BANQUE ROYALE DU CANADA
|5
message du président du conseil
Axés sur nos
priorités stratégiques
Accroissement et diversification
des revenus Grâce à la hausse de nos
revenus de 8 %, nous avons atteint notre
objectif pour 1998, lequel visait une
croissance de 5 % à 10 %. Les prêts ont
connu une forte croissance de même que
les commissions tirées des activités de
gestion de patrimoine. Cependant, les
marges ont diminué une fois de plus.
Étant donné le ralentissement économique prévu et la perspective d’une progression des prêts moins élevée en 1999,
notre objectif de croissance pour les
revenus se situe autour de 5 %.
Amélioration de l’efficience
Nous avons obtenu un ratio d’efficience
de 63,4 %, soit une diminution de
160 points de base par rapport à l’exercice
précédent. Ce résultat est légèrement
6|
BANQUE ROYALE DU CANADA
inférieur à celui que nous visions, soit une
amélioration de 200 points de base, car
nous n’avons pas été en mesure de réduire
les charges assez rapidement en fin d’exercice pour contrebalancer la baisse des
revenus survenue au quatrième trimestre.
Pour 1999, notre objectif consiste à
maintenir un taux de croissance des
charges inférieur à celui des revenus, ce
qui devrait nous permettre d’améliorer
davantage notre ratio d’efficience. Il est
primordial que cet objectif soit atteint
dans un contexte de faible croissance des
revenus. En fait, le contrôle des coûts sera
notre première priorité en 1999.
Notre ratio d’efficience cible pour les
trois à cinq prochaines années est de
59,5 %, et tous nos secteurs d’exploitation ont établi des objectifs ambitieux
relativement à l’amélioration de l’efficience (voir page 32). Les pages 39 et
40 traitent de l’efficience plus en détail.
Qualité du crédit supérieure Bien
que nous ayons obtenu un ratio de la provision pour pertes sur créances quelque
peu supérieur à notre objectif pour 1998,
ce ratio demeure inférieur à celui de notre
objectif à moyen terme pour les trois à
cinq prochaines années, soit un ratio se
situant entre 0,35 % et 0,45 %. En 1998,
nous avons augmenté de 100 millions
de dollars le montant de notre provision
générale, laquelle atteint maintenant
850 millions. Pour 1999, notre objectif
consiste à obtenir un ratio se situant
dans la moitié inférieure de la fourchette
cible, soit entre 0,35 % et 0,40 %.
message du président du conseil
Objectif n o 1 : Fournir aux actionnaires ordinaires un rendement
total se situant dans le quartile supérieur du rendement selon l’indice
de la Bourse de Toronto pour les banques et les sociétés de fiducie.
Rendement : -3,3 %, dans le troisième quartile.
rendement
par rapport
à nos objectifs
Objectif n o 2 : Augmenter le bénéfice par action de 10 % à 15 %.
Rendement : Bénéfice dilué par action en hausse de 8 %.
1998
Objectif no 3 : Accroître le total des
Objectif no 4 : Améliorer le ratio d’efficience de
200 points de base, pour le fixer à 63,0 %.
Rendement : 63,4 %, mais 62,0 % en excluant les
éléments non récurrents ainsi que la totalité des produits
et des charges de RBC Dominion valeurs mobilières.
Objectif no 5 : Obtenir un ratio de la provision pour pertes
sur créances par rapport à la moyenne des prêts et des
acceptations de banque se situant près du niveau
de 1997, soit 0,25 %.
Rendement : 0,32 %.
revenus de 5 % à 10 %, ainsi que les
parts de marché pour les produits
bancaires traditionnels.
Rendement : Les revenus ont augmenté
de 8 % comparativement à l’exercice
précédent. Les parts de marché*
(comparativement à celles de toutes
les institutions financières au Canada)
sont passées de 14,3 % à 14,9 %
pour les prêts hypothécaires résidentiels
et de 15,7 % à 16,0 % pour les prêts
aux particuliers; dans le cas des dépôts
de particuliers, cependant, la part
de marché a diminué, passant
de 16,4 % à 16,1 %.
Objectif no 6 : Accroître l’actif ajusté en fonction des risques à un rythme qui lui permettra d’atteindre, d’ici au
milieu de 1998, des ratios de capital de 6 % pour ce qui est des capitaux propres attribuables aux actionnaires
ordinaires sur l’actif ajusté en fonction des risques et de 7 % pour le ratio du capital de première catégorie.
Rendement : La croissance de l’actif ajusté en fonction des risques s’est maintenue à 6 % en 1998. Les objectifs
liés aux ratios de capital ont été dépassés au cours de la première moitié de 1998 et le sont toujours : le ratio des
capitaux propres attribuables aux actionnaires ordinaires sur l’actif ajusté en fonction des risques est de 6,2 %,
et le ratio du capital de première catégorie est de 7,4 %.
rendement
par rapport à
d’autres cibles
Cible : Rendement des capitaux
propres attribuables aux actionnaires
ordinaires se situant entre 17 % et 19 %.
Cible : Ratio de distribution
se situant entre 30 % et 40 %.
Rendement : 32 %.
Rendement : 18,4 %.
Objectif n o 1 : Évaluation
Maintenir des niveaux d’évaluation (cours des actions/valeur
comptable et cours des actions/bénéfice) se situant dans le
quartile supérieur du rendement selon l’indice de la Bourse
de Toronto pour les banques et les sociétés de fiducie.
Objectif n o 2 : Croissance du bénéfice
Augmenter le bénéfice dilué par action de 4 % à 7 %.
objectifs
1999
Objectif n o 5 : Qualité du portefeuille
Obtenir un ratio des provisions spécifiques pour pertes sur
créances par rapport à la moyenne des prêts et des acceptations de banque se situant entre 0,35 % et 0,40 %.
Objectif n o 3 : Croissance des revenus
Obtenir une croissance des revenus se situant
autour de 5 %, et maintenir ou accroître les
parts de marché pour les produits bancaires
aux particuliers et les fonds communs de
placement.
Objectif n o 4 : Croissance des charges
Maintenir un taux de croissance des charges
inférieur à celui des revenus.
Objectif n o 6 : Gestion du bilan et du capital
Maintenir des ratios de capital élevés grâce à une croissance
prudente de l’actif ajusté en fonction des risques.
*Les données relatives aux parts de marché reflètent de
nouveaux renseignements fournis par la Banque du
Canada et portant sur les prêts hypothécaires titrisés
non garantis et les soldes de crédit personnels. Les
données correspondantes de 1997 ont été retraitées
pour tenir compte de ce changement.
BANQUE ROYALE DU CANADA
|7
message du président du conseil
Le montant net des prêts douteux a continué
de diminuer au cours de l’exercice. Nous
avons aussi réduit de 30 % le risque lié aux
marchés asiatiques par rapport à l’exercice
précédent et nous avons constitué des provisions connexes plus élevées cette année, ce
qui a eu pour effet de porter notre ratio de
couverture à 82 %.
Notre approche prudente en matière de
risque est reflétée par le fait que nous
évitons les grandes opérations sur titres
pour notre compte et que nous limitons
nos placements dans les devises « exotiques » et dans les opérations structurées
liées aux instruments dérivés. Par conséquent, nos revenus tirés des activités de
négociation ont été élevés malgré l’extrême
volatilité qui a caractérisé le quatrième
trimestre. Notre portefeuille de fonds de
couverture a également été peu important.
En 1999, le maintien de la grande
qualité du crédit sera notre seconde
priorité en importance, après le contrôle
rigoureux des coûts.
Gestion du bilan et du capital Nous
avons dépassé nos objectifs relatifs au
capital en obtenant une croissance contrôlée de l’actif ajusté en fonction des
risques, en générant d’importants capitaux à l’interne et en émettant des débentures et des actions privilégiées. Nous
avons l’intention de maintenir des ratios
de capital élevés au cours de l’exercice
1999. Pour les trois à cinq prochaines
années, ainsi qu’il est indiqué à la
page 32, nous avons augmenté notre
cible de 100 à 200 points de base pour
ce qui est des ratios de capital afin de
mieux nous comparer aux banques
nord-américaines à forte capitalisation
à moyen terme.
Axés sur nos
activités à rendement élevé
Nous continuons également à
mettre l’accent sur nos activités présentant un rendement
et un ratio cours/bénéfice élevés : les secteurs des services
aux particuliers et aux entreprises et de la gestion de patrimoine. Ces secteurs ont
enregistré un RCP de 30 %
et de 48 % et augmenté leur
bénéfice de base de 12 % et de
7 %, respectivement. Ensemble, ces deux secteurs ont
représenté 76 % du bénéfice
total pour 1998. Le secteur
de la gestion de patrimoine a
pour but d’augmenter sa contribution au bénéfice de la
Banque Royale, aujourd’hui
de 16 %, à 25 % en cinq ans.
La réalisation de cet objectif
aurait une incidence très favorable sur notre RCP global.
8|
BANQUE ROYALE DU CANADA
Nous avons accru nos activités au moyen d’un programme
de recommandation actif, en
réunissant différentes unités du
groupe sous un même toit, en
procédant à des lancements de
produits attrayants, en fixant
des objectifs plus ambitieux
pour ce qui est des ventes et en
procédant à des acquisitions.
Les trois acquisitions – peu
importantes – effectuées par ces
deux secteurs au cours de l’exercice sont présentées à la page 15.
Le secteur de la gestion de
patrimoine a récemment été
restructuré afin de favoriser une
plus grande synergie entre les
activités de services de courtage
aux particuliers et les autres
unités opérationnelles de ce
secteur.
Le secteur de la grande
entreprise et des marchés des
capitaux a également fait l’objet
d’une réorganisation, décrite à
la page 27 (Stratégies). Avec
prise d’effet le 1er novembre
1998, l’ensemble des unités
fonctionnelles fournissant des
services aux entreprises, aux
gouvernements et aux institutions réunissent leurs forces au
sein de la structure opérationnelle de RBC Dominion valeurs
mobilières. Les solutions financières intégrées pour les clients
et la gestion prudente du crédit
présentent d’importantes
possibilités d’accroissement
du rendement.
message du président du conseil
Axés sur l’ensemble de
nos partenaires
Pour honorer nos obligations envers
tous nos partenaires, nous nous sommes
appliqués à satisfaire leurs besoins, voire
à dépasser leurs attentes.
Pour nos actionnaires Nous continuons à concentrer nos efforts en vue de
maintenir des évaluations supérieures
à la moyenne, de générer des rendements
remarquables, d’accroître les activités à
rendement élevé, d’effectuer des acquisitions qui accroissent la valeur des titres
et de générer d’importants dividendes.
Pour nos clients Nous voulons offrir
des solutions et des produits novateurs et
avantageux. Nous voulons également que
chaque client se sente apprécié.
Pour nos 60 000 employés Nous
cherchons à offrir un environnement
d’apprentissage favorisant la créativité et
le renouveau, lesquels sont essentiels afin
de réussir dans un milieu qui évolue
continuellement. Le niveau d’engagement
de nos employés se compare favorablement
à celui des plus grandes sociétés
nord-américaines. Nos employés sont
déterminés à offrir des services fiables
et attentionnés à nos 10 millions de
clients. L’aptitude au changement de nos
employés se reflète notamment dans le
soutien important que la majorité d’entre
eux ont apporté au projet de fusion avec
la Banque de Montréal.
Pour nos collectivités Nous continuons de les soutenir de diverses façons
à titre d’employeur, de contribuable, de
donateur et d’acheteur important de produits et de services. On trouvera plus de
renseignements sur les collectivités, les
employés et les clients à la page 100.
BANQUE ROYALE DU CANADA
|9
message du président du conseil
tournés vers l’avenir
Parce que nos actionnaires constituent notre
première priorité, que nous poursuivons des
objectifs clairs et que nous nous appuyons sur
des principes solides, nous entendons générer
de bons rendements pour nos titulaires d’actions.
John E. Cleghorn
Le président du Conseil et chef de la direction
10 |
BANQUE ROYALE DU CANADA
faits nouveaux dans le secteur financier
Faits nouveaux dans le secteur financier
Dans ses rapports annuels précédents, la banque a insisté sur l’importance des grands facteurs de changement que sont la technologie, la mondialisation, l’accroissement de la concurrence et la consolidation du secteur. Au Canada comme à l’étranger, ces facteurs
redéfinissent le secteur des services financiers. En septembre, en réponse à tous ces changements, le Groupe de travail sur l’avenir
du secteur des services financiers canadien, présidé par Harold MacKay, a produit un rapport (le « Rapport MacKay ») sur l’avenir
de ce secteur au pays; depuis le rapport de la Commission Porter, publié il y a une trentaine d’années, jamais une étude aussi détaillée de l’ensemble des questions touchant le secteur n’avait été effectuée. La publication du Rapport MacKay a été suivie par des
audiences parlementaires et par la publication de deux autres rapports par les comités du Sénat et de la Chambre des communes
responsables des politiques relatives au secteur des services financiers. Dans une large mesure, ces deux derniers rapports ont appuyé
les recommandations faites dans le Rapport MacKay. Ce dernier insistait sur l’importance d’avoir un cadre législatif et réglementaire
suffisamment souple pour permettre au secteur des services financiers de s’adapter aux grands changements apportés par la technologie,
la mondialisation et la consolidation.
Technologie
Les progrès technologiques continuent de se succéder à un
rythme croissant. Pour toute institution financière, la capacité
de développer une technologie de pointe et d’y avoir accès constitue un facteur clé du succès.
Comme le notait le Rapport MacKay :
« Pour les entreprises établies, la technologie est une arme à
double tranchant. Elle offre certes de nouvelles possibilités
de mieux servir les consommateurs, mais elle peut avantager
les nouveaux concurrents et menacer ainsi les clientèles
établies. Il en va particulièrement ainsi pour les institutions
ayant hérité d’une technologie et de systèmes de distribution
dépassés, qui nécessitent une restructuration ou un remplacement complexe et coûteux. »
Mondialisation
Les grandes sociétés ont depuis un certain temps la possibilité
de satisfaire leurs besoins de financement grâce à des sources
étrangères et canadiennes. Avec les progrès technologiques et l’acceptation croissante des nouveaux modes de prestation de services
par les consommateurs, les services des fournisseurs étrangers sont
maintenant à la portée des petites et moyennes entreprises, voire
des consommateurs individuels. De plus en plus, les consommateurs canadiens ont accès à des services de prêts aux petites
entreprises offerts hors succursales par de nouveaux concurrents
étrangers, de même qu’aux services de fournisseurs de cartes de
crédit situés aux États-Unis. Cette situation pose un défi aux
institutions canadiennes établies qui, tout en offrant la gamme
complète des nouveaux modes de prestation de services,
exploitent des réseaux de succursales tous services.
La libéralisation croissante des échanges en matière de
services financiers modifie également en profondeur l’environnement concurrentiel. L’OMC, l’ALÉNA et l’Accord de
libre-échange entre le Canada et les États-Unis sont tous en
vigueur, et l’on envisage la mise en œuvre de nouvelles initiatives visant à favoriser la libéralisation des échanges dans le
secteur des services financiers.
Consolidation du secteur
Ailleurs dans le monde, et même dans certains autres domaines
du secteur canadien des services financiers, les changements
susmentionnés stimulent la consolidation des entreprises de
services financiers.
Des regroupements d’institutions financières d’une envergure sans précédent ont été réalisés en 1998 – aux échelles
nationale et internationale ainsi qu’entre les différents piliers du
secteur des services financiers. Des fusions ont été annoncées
entre, d’une part, BankAmerica et NationsBank et, d’autre part,
Banc One et First Chicago NBD. Après la création de
Citigroup, issue de la fusion de Citicorp et de Travelers Group,
ce fut au tour de la Deutsche Bank d’annoncer son intention
d’acquérir Bankers Trust. Cette dernière transaction, dont l’importance surpassera même celle de Citigroup, donnera naissance
à la plus grande banque du monde, dont l’actif dépassera
825 milliards de dollars US. Au Canada, Midland Walwyn a été
acquise par Merrill Lynch, l’une des plus grandes maisons de
courtage du monde, tandis que la Great-West, Compagnie
d’Assurance-Vie finalisait l’acquisition de la London Life,
Compagnie d’Assurance-Vie.
Réforme du secteur des services financiers
L’un des principaux thèmes du Rapport MacKay est la volonté
de faciliter la concurrence, tant des fournisseurs étrangers de
services financiers que des fournisseurs canadiens.
À cet égard, les recommandations du Rapport MacKay
auraient pour effet d’intensifier davantage la concurrence au
Canada, notamment en facilitant l’entrée de fournisseurs
étrangers, en élargissant l’accès au système de paiements et en
favorisant la participation de nouveaux intervenants canadiens
au secteur des dépôts.
Le Rapport MacKay formule également plusieurs recommandations importantes en vue d’accroître la protection des
consommateurs, de faciliter l’obtention de capital par les petites
entreprises et d’améliorer le système de supervision.
La Banque Royale appuie les recommandations du Rapport
MacKay, y compris les initiatives visant à accentuer davantage
la concurrence au Canada. Toutefois, il nous faut disposer des
moyens nécessaires afin de nous adapter aux défis qu’apporte le
changement, y compris la possibilité de procéder à des fusions
dans le cadre d’une stratégie commerciale légitime.
Projet de fusion
Dans ce contexte, nous avions proposé une fusion avec la Banque
de Montréal. Bien que les divers rapports préparés pour le gouvernement, dont le Rapport MacKay, reconnaissent que les
fusions constituent une stratégie commerciale légitime, le
ministre des Finances Paul Martin a annoncé, le 14 décembre
1998, que le projet de fusion ne serait pas autorisé. Par suite de
la décision du ministre des Finances, la Banque Royale et la
Banque de Montréal ont mis fin, le 15 décembre 1998, à leur
entente en vue de fusionner. Il a également mentionné l’établissement d’un nouveau cadre stratégique régissant le secteur
des services financiers, y compris un processus de révision
des projets de fusion de grandes banques. Le gouvernement
n’étudiera aucun projet de fusion de grandes banques avant que
le nouveau cadre stratégique ne soit en place. Nous inciterons le
gouvernement à s’assurer que le cadre stratégique est suffisamment souple pour permettre au secteur des services financiers
de s’adapter au changement, de répondre aux besoins variables
des clients de façon rentable et de servir les intérêts du pays.
BANQUE ROYALE DU CANADA
| 11
questions et réponses
1 | Comment réagissez-vous au ralentissement de la croissance économique et à la faiblesse des
marchés financiers ? Nous ordonnons autrement nos priorités stratégiques en plaçant le contrôle des coûts
et la gestion des risques devant l’accroissement des revenus. Nous voulons que les charges augmentent plus
lentement que les revenus l’an prochain. Nos unités opérationnelles, et particulièrement celles qui sont liées
aux marchés financiers (courtage, marchés des capitaux, négociation, fonds communs de placement et gestion des placements),
contrôlent les coûts. Nous avons réduit les dépenses en immobilisations et reporté les projets qui n’ont pas une importance cruciale.
Si la conjoncture s’améliorait, nous pourrions augmenter les dépenses. L’inverse est plus difficile.
vos questions:
nos réponses
2 | Afin d’accroître la valeur pour les actionnaires, quel nouvel équilibre prévoyez-vous atteindre entre les
augmentations de dividendes, les rachats d’actions et les acquisitions ? Nous continuons de viser une cible de 30 %
à 40 % pour le ratio de distribution. Nous croyons qu’une croissance soutenue et rentable constitue le moyen le plus
sûr d’accroître la valeur pour nos actionnaires et c’est pourquoi nous avons annoncé certaines acquisitions au cours de
l’exercice (pour plus de précisions, se reporter à la page 15) de même que le projet de fusion avec la Banque de Montréal.
Puisque le projet de fusion a été rejeté par le ministre des Finances, nous allons redoubler d’efforts pour chercher d’autres
avenues de croissance. Entre-temps, nous allons étudier la pertinence de racheter des actions ordinaires en tenant compte
de notre objectif à long terme qui consiste à constituer un capital solide.
|
3 Comment faites-vous face à l’arrivée récente au Canada de concurrents étrangers ?
Nos stratégies de fidélisation de la clientèle et de développement de nouveaux produits sont audacieuses. Ces concurrents détiennent un avantage à l’égard des coûts en raison de leurs économies
d’échelle, dont nous espérions profiter également grâce à notre projet de fusion avec la Banque de
Montréal. Comme cette option ne nous est plus offerte, nous allons examiner tous les aspects de nos
coûts de base pour demeurer concurrentiels et générer de bons rendements pour nos actionnaires.
4 | Quels sont vos risques en cours liés à l’Asie, à l’Amérique latine, à la Russie et aux
fonds de couverture ? Notre actif productif en Asie et en Amérique latine figure au tableau 24
de la page 55. Compte tenu des montants hors bilan, le montant global net des risques en cours
(déduction faite de la provision cumulative pour pertes sur créances correspondante) au 31 octobre
1998 se chiffrait à 7,3 milliards de dollars en Asie, à 4,0 milliards en Amérique latine et à 54 millions en Russie. Le montant
net des prêts douteux dans ces trois régions n’était que de 54 millions de dollars, de 1 million et de 5 millions, respectivement,
à la fin de l’exercice grâce aux mesures que nous avons prises afin de contrôler les risques. Premièrement, nous traitons surtout
avec des entreprises et des banques de première importance, dont plusieurs sont des filiales de multinationales étrangères
ou sont réputées. Deuxièmement, de nombreuses entreprises locales sont des exportateurs payés en devises fortes.
Par exemple, notre risque à l’égard de la Russie est, pour les deux tiers, lié à des exportateurs, et le risque est
atténué par la réception de paiements provenant de multinationales acheteuses situées à l’étranger. Troisièmement, nos risques diminuent et continueront probablement de le faire, car il s’agit en bonne partie de risques à
court terme. Quatrièmement, la plupart de nos risques sont libellés en dollars US. Enfin, nos hauts dirigeants
chargés des risques pour ces régions veillent à assurer une bonne gestion des risques de leurs portefeuilles.
Notre risque, évalué à la valeur du marché, lié aux fonds de couverture (après déduction de la garantie) a
fluctué entre 5 millions de dollars US et 10 millions de la mi-août au 31 octobre 1998. Le risque se présente
en bonne partie sous forme de swaps.
12 |
BANQUE ROYALE DU CANADA
questions et réponses
5 | Avez-vous modifié votre stratégie internationale par suite de la faiblesse des marchés naissants ?
Notre présence à l’échelle internationale est exposée ci-après. Comme notre stratégie commerciale internationale était déjà prudente, nous avons eu très peu de modifications à lui apporter. En Asie, après un examen en profondeur, nous avons amoindri notre présence en matière de services à la grande entreprise et des
marchés des capitaux. Nos risques liés à l’Amérique latine et à l’Asie sont présentés à la page précédente.
Aux États-Unis, nous prévoyons prendre une expansion sélective, surtout dans les activités tarifées,
par exemple la gestion de placements, la gestion privée et les produits d’assurance spécialisés. Nous
explorerons également les possibilités intéressantes présentées par les services spécialisés aux particuliers
et aux entreprises. Notre acquisition de la Security First Network Bank, située à Atlanta, nous
permettra de profiter de certaines possibilités d’expansion. Les services bancaires de gestion privée
nord-américains du Crédit Suisse, que nous avons également acquis cette année, constituent un autre
exemple du type d’occasions qui sert bien notre stratégie américaine. Dans le secteur Grande entreprise
et marchés des capitaux, les cibles relatives à la rentabilité de chaque client seront atteintes grâce à une
répartition prudente du capital, à des solutions à valeur ajoutée pour les marchés des capitaux et à des
techniques de gestion du portefeuille de prêts.
Amérique latine ❯ À partir de ses bureaux au Mexique, en Argentine, au Chili, au
Brésil, en Colombie, au Venezuela et en Uruguay, la Banque Royale fournit des
services à des institutions financières de premier plan et à d’importantes sociétés
dans toute l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale. Il s’agit principalement de
services de correspondance bancaire, de financement des opérations commerciales,
de trésorerie, de services aux multinationales et de gestion privée globale.
Asie-Pacifique ❯ La banque est présente sur huit marchés, soit au Japon,
à Taïwan, à Hong Kong, en Corée du Sud, à Singapour, en Chine, en
Thaïlande et en Australie, où elle cible des domaines tels que le financement à court terme d’opérations commerciales interrégionales, la gestion
privée globale, les services à la grande entreprise et des marchés des
capitaux ainsi que les activités de négociation. Dans le cadre de nos initiatives stratégiques en matière de mines et métaux à l’échelle mondiale,
nous avons acquis 25 % de Hartley Poynton Limited, l’un des principaux
courtiers en valeurs mobilières liées aux ressources naturelles en Australie.
États-Unis ❯ Près de 12 %
de l’actif productif de la
Banque Royale, s’établissant à 238 milliards de
dollars, est situé aux
États-Unis, où la banque
offre des services à la
grande entreprise et des
marchés des capitaux, le
financement des opérations
commerciales et des
produits liés à la trésorerie
et aux marchés financiers à
des multinationales ainsi
qu’à des institutions financières américaines et à des
filiales de sociétés canadiennes. La Banque Royale
se classe dans les dix premières institutions en ce
qui a trait aux modes de
titrisation multivendeur
de papier commercial en
Amérique du Nord, et
parmi les vingt premières
pour les syndications de
prêts. Nous avons des
bureaux à New York, à
Chicago, à Los Angeles, à
Boston, à Miami et à Houston.
Europe ❯ Parmi toutes les banques canadiennes, la Banque Royale
du Canada est celle dont la présence est la plus marquée en Europe.
Outre ses bureaux au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en
Espagne, aux Pays-Bas et en Suisse, la banque exerce des activités en
Afrique du sud et dans les Émirats arabes unis. Plus de 9 % de l’actif
productif de la banque se trouve sur ce continent. Par l’intermédiaire
de sa division Gestion de patrimoine, la banque fournit des services
de prêt et des services liés au marché financier, de gestion des placements, ainsi que de fiducie et de garde de titres internationaux. Ses
unités Grande entreprise et marchés des capitaux et Marchés internationaux offrent une gamme de produits et services liés à la grande
entreprise et aux marchés des capitaux, ainsi que des services et
produits de correspondance bancaire, de trésorerie et à revenu fixe.
Durant l’année, la Banque Royale a mené à terme l’acquisition des
activités obligataires de Hambros Bank Limited. Nous avons
également acquis une participation minoritaire dans BOE Securities,
qui fait partie d’un important groupe bancaire sud-africain.
Antilles ❯ La présence de la Banque Royale aux Antilles, qui remonte
à cent ans, est importante : elle y compte plus de 49 unités et plus de
1 000 employés. Parmi les services offerts, mentionnons le courtage, les
services de gestion privée globale, la réassurance, les services de fiducie
et les services bancaires commerciaux et de détail. Le ratio d’efficience
sur ce marché est meilleur que celui de l’ensemble du groupe.
BANQUE ROYALE DU CANADA
| 13
l’économie canadienne
l’économie canadienne
Les bases de l’économie canadienne demeurent solides et ont un effet stabilisateur dans une
conjoncture caractérisée par des perspectives de croissance mondiale plus modestes, une baisse
des prix des marchandises et une aversion accrue pour le risque. Cela dit, un certain nombre de
risques de perte en cas de baisse pourraient toutefois s’intensifier au cours de la période à venir,
ce qui justifie le maintien d’une attitude prudente dans ce contexte d’incertitude.
L’économie canadienne devrait progresser d’environ 3 % en 1998, comparativement à un gain plus
marqué de 3,8 % en 1997. Ce ralentissement témoigne de l’effet baissier des marchés internationaux affaiblis, du fléchissement des prix des marchandises et de la volatilité du marché des actions.
Le rajustement à la baisse des perspectives de croissance mondiale, y compris un certain ralentissement
du rythme de croissance de l’économie américaine, laisse entrevoir un assombrissement des perspectives
canadiennes en matière d’exportations au cours de la période à venir. Ce facteur, jumelé à la faiblesse des
bénéfices des entreprises, annonce une réduction des dépenses d’investissement et du recrutement qui
freinera davantage la croissance canadienne qui, selon les prévisions, devrait être de 2 % en 1999.
La modération de l’activité économique laissera intact le niveau actuel de la
capacité excédentaire, ce qui favorisera le maintien d’un faible taux d’inflation.
En outre, les forces désinflationnistes des marchés mondiaux pèseront également sur les prix, de telle sorte que le taux d’inflation devrait demeurer sous la
médiane de la cible fixée par la Banque du Canada, laquelle est de 1 % à 3 %.
Les taux d’intérêt devraient demeurer bas, compte tenu du rythme de croissance plus lent et de la faiblesse de
l’inflation. Au moment de mettre sous presse, les taux de rendement des bons du Trésor de trois mois étaient
légèrement inférieurs à 5 %, tandis que les rendements à long terme se situaient aux alentours de 5,2 %. Nous
entrevoyons d’autres possibilités d’assouplissement de la part de la Banque du Canada au cours de l’année
à venir, point de vue qui est largement reflété dans les prix du marché, ce qui semble indiquer que les taux
d’intérêt varieront très peu, sauf pour ce qui est des taux à très court terme.
Parallèlement au rajustement à la baisse des perspectives relatives aux prix des marchandises à l’échelle
mondiale, le dollar canadien demeure sur la défensive, en raison d’une dépendance économique toujours
élevée à l’égard des marchandises. Toutefois, à moins d’un autre repli des prix des marchandises, la faible
inflation et de nouveaux progrès dans la réduction de la dette sont précurseurs d’une modeste remontée
du dollar canadien par rapport à son faible niveau actuel de 65,2 cents US.
Mise en garde au sujet des déclarations prévisionnelles
À l’occasion, la Banque Royale
fait des déclarations prévisionnelles verbalement ou par
écrit, y compris dans le
présent rapport annuel et
dans d’autres documents
déposés auprès des organismes
de réglementation canadiens
ou de la Securities and
Exchange Commission des
États-Unis, dans des rapports
aux actionnaires et dans
d’autres communications. Ces
déclarations prévisionnelles
comprennent, sans restriction
aucune, les déclarations relatives au passage à l’an 2000,
aux objectifs pour 1999
14 |
BANQUE ROYALE DU CANADA
et ceux à moyen terme, aux
stratégies élaborées par la
banque afin de les atteindre,
aux perspectives de l’économie
canadienne ainsi qu’aux commentaires sur le projet de
fusion de la banque avec la
Banque de Montréal.
De par leur nature même,
les déclarations prévisionnelles
comportent des incertitudes
et des risques inhérents,
généraux et bien précis, et il
est possible que les prédictions, prévisions, projections
et autres déclarations prévisionnelles ne se matérialisent
pas. La Banque Royale décon-
seille aux lecteurs de se fier
indûment à ces déclarations
étant donné que les résultats
réels pourraient différer sensiblement des plans, objectifs,
attentes, estimations et intentions exprimés dans ces
déclarations prévisionnelles,
en raison d’un certain nombre
de facteurs importants.
Ces facteurs comprennent,
sans toutefois s’y limiter,
l’évolution de la conjoncture
économique canadienne et
mondiale, notamment les
fluctuations des devises et des
taux d’intérêt et d’inflation,
les modifications de la régle-
mentation, les changements
technologiques et les effets
de la concurrence dans les
secteurs géographiques et
les domaines d’activité dans
lesquels œuvre la banque.
La Banque Royale informe
ses lecteurs que la liste
susmentionnée de facteurs
importants n’est pas exhaustive. Les personnes, et
notamment les investisseurs,
qui se fient à des déclarations
prévisionnelles pour prendre
des décisions à l’égard de la
banque doivent bien tenir
compte de ces facteurs et
d’autres faits et incertitudes.
les jalons de notre développement
les jalons de notre développement
Les acquisitions continuent de jouer un rôle de premier plan dans la croissance de la Banque Royale. La déréglementation du secteur
des services financiers, vers la fin des années 80, a fourni à la banque l’occasion d’acquérir graduellement une participation dans les
domaines du courtage, de la fiducie et de l’assurance. Ces acquisitions ont permis à la banque d’accroître son bénéfice provenant
des activités tarifées et de devenir, plutôt qu’une simple institution bancaire, une institution offrant une vaste gamme de services
financiers. Cette année, la banque a effectué des acquisitions dans les domaines de l’assurance, des services bancaires de gestion
privée et de la négociation et distribution d’obligations. Les principales acquisitions des six dernières années sont résumées dans
le tableau ci-dessous.
Ces acquisitions ont contribué aux tendances suivantes depuis 1993 :
❯ Les autres produits sont passés de 37 % du total
des revenus en 1993 à 49 % en 1998.
❯ Les commissions sur le marché financier ont augmenté de façon spectaculaire, soit de 145 %,
passant de 456 millions de dollars à 1,1 milliard
en cinq ans.
❯ Les commissions de gestion de placements et de
services de garde et les revenus tirés des fonds communs de placement représentent maintenant 19 %
du total des autres produits, contre 7 % en 1993.
La hausse des commissions est attribuable à
une brusque montée de l’actif hors bilan. Les
biens sous gestion s’établissaient à 73 milliards
de dollars au 31 octobre 1998, contre 33 milliards il y a cinq ans, soit une hausse de 121 %.
Alors que les activités basées sur les services
tarifés connaissaient une importante croissance, la Banque Royale a maintenu sa position dominante dans les activités bancaires
traditionnelles. Elle continue de détenir les
plus grandes parts de marché pour ce qui est
des prêts hypothécaires résidentiels, des prêts
aux particuliers et des dépôts de particuliers.
Afin de soutenir cette croissance,
de satisfaire les besoins de la clientèle en matière de réseaux de
prestation de services parallèles et
de réduire ses frais, la banque a
investi dans les services bancaires
par téléphone, les services bancaires
sur PC, les services bancaires sur
Internet en toute sécurité, les cartes
de débit et les cartes prépayées.
ACQUISITIONS
PRINCIPAUX AVANTAGES (1)
Compagnie d’Assurance
Voyageur – 1993
Plus de 100 millions de dollars
en primes annuelles
Le plus grand fournisseur
d’assurance-voyage du Canada
Produits offerts par l’entremise de plus
de 4 000 agences de voyage
Trust Royal – 1993
Le plus grand gestionnaire financier du Canada
Très bien coté pour les services de garde
internationaux
Important groupe de fonds communs
de placement
Bien établi dans la gestion privée globale
Activités bancaires liées à la gestion de
patrimoine
Équipe chargée des produits
dérivés sur actions de
Kidder Peabody – 1995
Élargissement des produits offerts aux clients
(particuliers, institutions et entreprises)
Westbury Canadienne Vie –
1996
90 millions de dollars de primes annuelles
Bilan solide
Produits novateurs
Entreprise de services de garde
aux institutions et aux caisses
de retraite de la Banque et
Société de fiducie TD – 1996
47 milliards de dollars de biens administrés
Clientèle de premier choix
Grandes économies d’échelle
Revenus différentiels
Richardson Greenshields
(maison de courtage) – 1997
Plus de 300 millions de dollars de revenus
17 milliards de dollars de biens de clients
(particuliers)
580 conseillers en placement
Entreprise de services de garde
aux institutions et aux caisses
de retraite du Montréal Trust et
de la Banque Scotia – 1997
120 milliards de dollars de biens administrés
Importante clientèle de gestionnaires
de caisses de retraite et de fonds
Grandes économies d’échelle
Revenus différentiels
Mutuelle d’Omaha – activités
canadiennes d’assurance-vie,
maladie, invalidité et voyage –
1998
Plus de 120 millions de dollars
en primes annuelles
100 000 nouvelles polices d’assurance
500 agents d’assurance
Élargissement de la gamme de produits
Security First Network Bank –
1998
Technologie pour une gestion bancaire et financière pleinement fonctionnelle sur Internet
Mise au point de logiciels de services bancaires
par le Web
Permis bancaire aux États-Unis
Hambros Bank – activités liées
aux obligations – 1998
Élargissement des possibilités en matière
d’euro-obligations et d’obligations de
gouvernement
Présence accrue dans les activités de négociation
et de distribution à l’échelle internationale
Credit Suisse Private Banking
North America – 1998
1 milliard de dollars en actif des clients
Économies d’échelle plus importantes
Revenus différentiels
Accroissement rapide du bénéfice
(1) Au moment de l’acquisition.
La banque ayant pris de l’expansion dans de nouvelles branches d’activité, ses concurrents ne sont plus seulement les
autres banques, mais également les maisons de courtage, les sociétés de fonds communs de placement, les gestionnaires financiers,
les sociétés fournissant des services de garde, les sociétés d’assurances, les banques virtuelles et les fournisseurs de services financiers
spécialisés. Les principaux facteurs sur lesquels repose la concurrence sont la diversité et les caractéristiques des produits financiers,
les prix, la distribution et la qualité du service. La concurrence s’intensifie car les fournisseurs étrangers de cartes de crédit, de fonds
communs de placement, de prêts à la petite entreprise, de financement de la consommation et de services des marchés des capitaux
font une entrée de plus en plus remarquée au Canada.
Concurrence
BANQUE ROYALE DU CANADA
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