La Guerre en Loire-Inférieure : notre hors-série Musée

Transcription

La Guerre en Loire-Inférieure : notre hors-série Musée
14
Loire-Atlantique
Ouest-France
Lundi 26 mai 2014
La Guerre en Loire-Inférieure : notre hors-série
L’innovation vue par les collégiens
Vingt classes de différents collèges ont travaillé sur l’innovation.
Et produit des articles à lire dans un supplément demain.
Apprentis
Parmi les cinquante raids aériens
alliés qui détruisent Saint-Nazaire à
85 % et en font une ville fantôme à la
fin de la guerre, celui du 9 novembre
1942, qui tue 134 des quelque 180
apprentis des chantiers navals
de Penhoët. L’un des rescapés,
Paul Guiho, 85 ans, avait 14 ans à
l’époque : « Je me suis réveillé deux
jours après, à l’hôpital. »
« Innovons », c’est le thème sur lequel
ont travaillé plus de vingt classes du
département, dans le cadre de l’opération classes-presse orchestrée par
le conseil général, avec la complicité de l’académie, de l’enseignement
catholique et des quotidiens du département.
Le résultat prend la forme d’un
supplément qui sera livré ce mardi
à nos lecteurs. On pourra y lire les
enquêtes, les portraits et les décryptages réalisés par les élèves, accompagnés par des journalistes professionnels, pour proposer à nos lecteurs des articles sur des sujets parfois techniques, parfois surprenants
et toujours innovants.
Ce supplément permettra aussi de
découvrir que cinq articles ont été
primés. Les 400 collégiens qui ont
concentré leurs efforts sur la production de ces écrits ont auparavant
reçu le journal pendant plusieurs semaines chaque matin, pris le temps
de le feuilleter, de découvrir des articles répondant à leurs centres d’intérêt et, pourquoi pas, envisagé de
nouveaux débouchés professionnels.
Même si Léa, élève de troisième à
Vertou, le confie : « Être journaliste
Bombardements
Ils feront 1 800 victimes à Nantes,
dont 600 morts et 1 775 blessés
pour le seul 16 septembre 1943,
journée de rentrée des classes. Le cinéaste Jacques Demy l’avait gardée
en mémoire : « On a l’impression
que rien de plus atroce ne peut plus
arriver. »
Marché noir
L’historien Jean Bourgeon évoque le
marché noir et le curé de Treillières,
qui « constate que la vente de produits alimentaires « a depuis long-
Archives Ouest-France
Récits, témoignages, analyses : Ouest-France publie demain un spécial Seconde Guerre mondiale.
De l’invasion à la réconciliation, 48 pages illustrées où drames et destruction côtoient courage et héroïsme.
Le 23 juillet 1945, le général De Gaulle s’adresse aux Nazairiens : « Vivent les Chantiers ! »
temps fait déborder le bas de laine »
de ses paroissiens. Pour « purifier »
cet argent, il les incite à être plus
généreux à la quête ».
Saffré
Maurice Dauvé, 88 ans, l’un des derniers témoins du maquis de Saffré,
près de Châteaubriant, raconte avec
émotion : « Les Allemands étaient
1 500, m’a-t-on dit depuis, et nous,
on était 300, mais presque personne n’avait d’arme. »
Rafles
Au moins 97 juifs sont arrêtés dans
le département en juillet 1942. Ils seront déportés à Auschwitz, où la plupart mourront. Comme Esther Angel,
15 ans, juive réfugiée à Tharon, où
elle est arrêtée avec toute sa famille.
Une professeure d’histoire géographie de Paimbœuf, Catherine Delrue,
a reconstitué son histoire.
Justes
Huit Justes parmi les nations ont été
recensés dans le département. Ils
ont reçu cette distinction décernée
par l’État d’Israël pour avoir aidé, au
péril de leur vie, des juifs persécutés.
Un portrait de deux d’entre eux, le
docteur Louis Malcot et le commissaire Henri Gillot, de La Baule, décorés en 2008 à titre posthume.
Et aussi : quelques titres
Le naufrage du Lancastria, le Titanic
oublié de l’estuaire. Les « indésirables » du pays de Châteaubriant : ces
étrangers, juifs, communistes, opposants politiques, marginaux, voya-
geurs enfermés dans quatre camps.
Les vaillants démineurs dans les
ruines de Nantes. Dans les campagnes : « Le choc de deux mondes »
ou comment les réfugiés sont accueillis après les bombardements.
Résistance : le commando de la rue
du Roi-Albert à Nantes. Cinquante
otages : la concurrence des mémoires. La collaboration prospère à
Nantes. Poche de Saint-Nazaire : les
oubliés de la Liberté. Francis, le fils
du caporal allemand qui a retrouvé
son père…
Une poignée de bénévoles
Installé dans une ferme du périmètre de la carrière des fusillés, le
musée de Châteaubriant est le principal partenaire de l’Académie de
Nantes pour le Concours national
de la Résistance et de la Déportation. Il monte des expositions sur le
site et à l’extérieur. « Chaque année,
le musée touche plus de 10 000
personnes », estime son président,
Gilles Bontemps. Ce pourrait être
beaucoup plus. « Nous n’arrivons
pas à répondre à la demande », regrette Jean-Paul Le Maguet, qui s’occupe de la gestion et de l’animation.
Le musée tourne avec une poignée
Cat Amania : l’informatique des banques
La Loire-Atlantique en bref
Patrouilles renforcées aux abords de la synagogue
Après la fusillade, samedi, à l’entrée
du musée juif à Bruxelles, qui a fait
trois morts et un blessé grave, et
l’agression deux hommes de confession israélite à Créteil, le ministre de
l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé la mise en place de mesures
de protection des lieux juifs.
À Nantes, les patrouilles ont été
renforcées aux abords de la synagogue. Les policiers procèdent à des
contrôles d’identité et à des fouilles
de véhicule.
Megadeth ne viendra pas au festival Hellfest
L’annonce est tombée ce week-end.
Le groupe de thrash metal Megadeth, déjà venu au festival clissonnais, ne viendra pas pour la 9e édition (du 20 au 22 juin). Le musicien
David Effelson, qui vient de perdre
son frère le 19 mai, ne peut accompagner son groupe. Celui-ci annule
donc les contrats que Megadeth
avait en Europe.
Les organisateurs du Hellfest encaissent là leur premier coup dur
pour cette saison.
D’ores et déjà, ils mettent tout en
œuvre pour remplacer ceux qui devaient accompagner Black Sabbath,
le dimanche soir, pour le dernier jour
de ce festival.
Marc LE DUC.
À Châteaubriant. Mardi, à partir
L’agenda de l’emploi
Forum emploi dans l’armée
Le Centre d’orientation et de reconversion (COR) de la région de gendarmerie des Pays de la Loire, en
collaboration avec l’antenne Défense
mobilité de l’armée de terre, organise
un forum intitulé « Les rencontres
de l’emploi » mardi 27 mai, de 9 h à
13 h, à la caserne Richemont, 13, rue
de la Mitrie, à Nantes. Cette matinée
permet aux personnels des cinq départements (militaires, civils et réservistes) de s’informer sur le marché
de l’emploi dans la région. Ces rencontres sont un moyen pour l’institution des armées d’accompagner les
militaires en fin de contrat, dans la recherche d’un emploi civil.
Alten Ouest recrute
Le groupe informatique développe
ses activités dans l’Ouest et recrute 200 collaborateurs en 2014 à
Nantes, Rennes, Brest et Lannion. À
ce jour, Alten Ouest emploie 400 salariés (ingénieurs et cadres). Il affiche
dès maintenant 58 offres d’emploi
réparties dans les diverses agences
de la région. Les marchés du groupe
visent les télécoms, la télévision numérique, l’informatique embarquée,
l’électronique ou les réseaux.
Spécialiste du vêtement masculin !
• Rayon Grandes tailles : du 36 au 70, du S au 7xL
• Sportswear - Ville - Cérémonie
• Cardin - Digel - Isac - Meyer - TBS - Teddy Smith
Yves
La course pour la langue bretonne traverse aujourd’hui
vingt-neuf communes. Des élus y participent.
de 14 h, spectacle sous chapiteau
au musée de la Résistance, avec le
théâtre Messidor. Chants de la Résistance dans la cour. Visites.
tissement international des fusillades
du 22 octobre 1941. Le regard du bénévole est celui d’un professionnel.
Aujourd’hui retraité, il a été conservateur du Mémorial de Caen, puis du
musée de Bretagne à Rennes.
(1) Cérémonies et animations
À Nantes. Mardi, à 11 h, cérémonie officielle au monument des Cinquante-Otages. 17 h 30, en préfecture, remise des prix du Concours
national de la Résistance et de la Déportation. Place du Commerce, de
10 h à 19 h, exposition sur la résistance dans le département et sur le
programme du Conseil national de la
résistance.
La Redadeg traverse la Loire-Atlantique
De gauche à droite : Jean-Paul
Le Maguet, Gilles Bontemps et Louis
Tardivel. La ferme et la carrière des
fusillés appartiennent à l’amicale de
Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt.
En vente dans les kiosques, à partir
de ce mardi 27 mai. 3 €.
Le musée de Châteaubriant est à la croisée des chemins. À la veille de la journée nationale
de la Résistance, ses bénévoles interpellent les collectivités.
de bénévoles, « cinq à six avec des
renforts ponctuels ». Un budget
mini, 60 000 € par an. Pour deux
jours d’ouverture par semaine.
Dix ans après son ouverture,
l’équipe parle d’un musée encore
« embryonnaire ». Quand il s’agit
de monter des expositions, les collectivités répondent présent, reconnaît Gilles Bontemps. Châteaubriant
entretient la carrière, met du personnel à disposition les deux jours
d’ouverture. Mais cela ne suffit pas.
L’ensemble reste précaire. « Nous
sommes à la croisée des chemins. » L’association entend interpeller les collectivités sur la nécessité de
mettre le site à niveau, et d’aider au
fonctionnement sur la base du projet scientifique et culturel en cours
d’élaboration. Le musée a besoin de
s’étendre, d’améliorer les conditions
de visite et d’accès à la carrière des
fusillés.
« Les collectivités doivent prendre
la mesure de l’outil », ajoute Gilles
Bontemps. « Nous avons là un haut
lieu de mémoire », rappelle Louis
Tardivel, de l’association nationale
des anciens combattants de la Résistance. Jean-Paul le Maguet insiste
sur « le potentiel » du site et le reten-
Notre supplément gratuit L’innovation inspire les collégiens, à lire
demain avec votre quotidien OuestFrance.
Ar Redadeg, la course de la transmission de la langue bretonne, arrive
ce lundi dans le département. Elle
passera à Saint-Nicolas-de-Redon à
13 h 18, Blain à 15 h 58, Orvault à
19 h 05 et Nantes à partir de 20 h 05.
Des animations festives (musique,
chants, démonstrations sportives)
sont prévues place Viarme, à partir
de 18 h 30.
Après une boucle dans le centreville entre 20 h 26 et 21 h 36 la course
quittera Nantes à 22 h 05 pour rejoindre Saint-Herblain (22 h 11), où
des musiciens seront présents au
passage de relais devant la mairie.
À la Chapelle-Launay, la ville éclairera les rues pendant le passage de la
course, le gwen ha du pavoisera la
mairie et des sonneurs animeront la
course.
Des élus seront présents. Certains
courront. Sont annoncés Jacky Flippot à Blain, René Le Youdec à La
Chapelle-Launay, Laurent Noblet,
Anthony Hamelin et Primaël Petit à
Saint-Herblain. Pierre-Emmanuel Marais, Yann Quéméneur et François de
Rugy à Nantes.
Enfin, Christophe Priou, député de
la presqu’île guérandaise, courra le
kilomètre zéro à Morlaix, en compagnie d’autres parlementaires tels que
Paul Molac. Les mairies de Saint-Herblain et Blain ont acheté des kilomè-
Musée de la résistance : l’appel du 27 mai
Mardi, ce sera la première journée
nationale de la Résistance. Des manifestations sont prévues à Nantes et
à Châteaubriant (1). Le musée de la
Résistance sera exceptionnellement
ouvert. Des comédiens y liront des
extraits des Jours heureux, le programme du Conseil national de la
Résistance. Reste que l’association
gestionnaire s’interroge sur l’avenir
d’un musée. Lequel pourrait avoir,
demain, un rôle régional du fait des
grandes difficultés de celui de SaintMarcel, dans le Morbihan.
n’est pas simple. Je ne pensais pas
qu’il y avait toutes ces étapes et
toutes ces contraintes. Je croyais
qu’une interview c’était très simple.
Eh bien, non ! »
Habilleur - GASOLINE
7 place Aristide Briand - 44220 COUERON
02 40 86 10 95 - www.vetements-yves-gasoline.fr
Plusieurs parlementaires étaient
au départ, à Morlaix, dont le député
UMP de la Presqu’île guérandaise
Christophe Priou (au second plan).
tres. C’est aussi le cas du sénateur
Ronan Dantec et des associations
ou entreprises.
À Blain, la marathonienne Stéphanie Briand Viaud, courra en compagnie du club d’athlétisme l’Entente
Nord Loire 44. À Nantes, Ar Redadeg
serpentera sur une dizaine de kilomètres dans le centre-ville. Des sonneurs du Cercle breton de Nantes, le
Bagad de Nantes, Hentoù Breizh, le
Naoned and District Pipe Band joueront sur le parcours.
À Notre-Dame-des-Landes, les opposants à l’aéroport seront présents
au passage de la course.
Éco en plus. Fondée en 1999, la société de conseil et de services
informatiques recrute cette année une soixantaine de personnes.
Les banques, les assurances et les
mutuelles ont besoin d’un système
informatique solide et fiable. C’est le
rôle de Cat Amania, société fondée
en 1999. Basée à Saint-Herblain, elle
regroupe près de 220 salariés (et 60
sous-traitants) et son chiffre d’affaires
s’élevait l’an dernier à 22 millions
d’euros.
Présente dans tout le pays (Paris,
Niort, Tours, Orléans, Bordeaux et
Toulouse), l’entreprise connaît un
développement important. « Nous
avons choisi une autre stratégie
que la plupart de nos concurrents,
qui délocalisent en Inde. Nous, on
joue la proximité. » Aujourd’hui, des
banques comme la BNP ou la Société Générale sont clientes de Cat
Amania.
Philippe Saint-Cast, natif de Brest,
rachète l’entreprise en 2003. Elle
s’appelle alors Cat. Après des études
d’ingénieur, il se forge une expérience auprès de grandes banques.
Puis décide de s’installer à Nantes
pour fonder une société. C’est sa fille,
en classe de sixième à l’époque, qui
lui souffle le nom de Cat Amania.
Les premières années sont prolifiques, mais la crise de 2009 met un
coup d’arrêt à l’activité. « Ce fut une
année compliquée, se souvient le
Philippe Saint-Cast dirige Cat Amania
depuis 2003.
chef d’entreprise. On a perdu 25 %
du chiffre d’affaires. Nous n’avons
plus recruté ni même remplacé
les départs à la retraite. En 2010,
nous avons réussi à inverser la tendance. »
Symbole de la bonne santé de la
société, près de 80 personnes vont
être embauchées cette année. Des
ingénieurs à bac +5, des développeurs, des universitaires. « Pour
qu’une entreprise vive, il faut avoir
des objectifs à la hausse. » Le chef
d’entreprise espère atteindre les
30 millions de chiffre d’affaires dans
trois ans, 50 dans cinq ans.
Raphaël LAURENT.