Hémarina. La biotech veut investir en Vendée
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Hémarina. La biotech veut investir en Vendée
34 LE CREATEUR l Revolver. L’agence de com’ sera payée au résultat L’homme À 40 ans, Gaël Logerais vient de créer l’agence de communication Revolver à Dompierre-sur-Yon. Son visage est déjà bien connu, puisqu’il a dirigé la succursale de Projet Atlantique à La Rochesur-Yon jusqu’en octobre 2013, date de la liquidation de la société de communication niortaise. « L’agence yonnaise était rentable. D’où l’envie de relancer l’activité », explique-t-il. D’anciens clients lui ont renouvelé leur confiance : La Roche-sur-Yon Agglomération, Trivalis, les menuiseries Gendreau ou le fabricant de baby foot Petiot. Récemment, sa société a également signé un contrat auprès du syndicat du tourisme Vendée des Iles. Le concept « Revolver » s’affiche comme une agence de communication globale, dotée d’une spécialité en stratégie de marque. Atypique dans le monde de la com', elle conditionne 30 % de sa rémunération à l’atteinte d’objectifs d’image, de notoriété ou de trafic. Objectifs fixés au départ avec le client. Pour attester de la réussite d’une action, l’agence s’appuie sur des enquêtes qualitatives et quantitatives auprès des cibles. Ou sur l’analyse des « bruits du Web », en lien avec la start-up nantaise Dictanova, qui a développé des outils sémantiques. « Un site touristique peut ainsi identifier de quoi parlent les vacanciers, ce qu’ils apprécient, les motsclés associés à la destination...», énumère Gaël Logerais. Les perspectives Ce dernier s’est entouré d’un réseau de professionnels de la région (graphiste, rédacteur, directeur artistique…). Il vient de recruter un premier salarié. Et espère employer dix personnes et réaliser 700.000 à un million d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans. www.agencerevolver.fr l FÉVRIER 2014 SERVICES EN BREF Lab Concepts Déménagement à La Roche Créé à Saint-Hilaire de Loulay, l’éditeur de logiciels pour salles de spectacles (gestion de planning, régie, administration...), Lab Concepts (8 salariés), s’installera en septembre dans le centre-ville de La Roche-sur-Yon. Tél.: 02 51 31 31 67 Andégave Communication Un mag TV gratuit en Vendée Lancé en janvier, Ma Pause Télé est un magazine gratuit compilant programme TV, infos thématiques (bien-être, déco, habitat, etc.) et locales (agenda culturel), diffusé tous les 15 jours, dans les boulangeries et grandes surfaces. Andégave Communication, la société éditrice, étoffe ainsi sa gamme de magazines locaux, après Vendée Malin et Id Verte. Tél. : 06 99 42 16 84 Hémarina. La biotech veut investir en Vendée BIOTECHNOLOGIES Installée à Morlaix, la société de biotechnologies finistérienne Hémarina projette d’investir en Vendée dans l’élevage… de vers marins ! l A dieu, veau, vache, cochon. Place au… ver marin ! Une nouvelle forme d’élevage devrait prochainement voir le jour en Vendée. L’entreprise de biotechnologies bretonne Hémarina (30 salariés) projette en effet de lancer à Noirmoutier un élevage d’arénicole, un ver marin. Celui-ci doit être créé au sein de la Ferme maritime de Noirmoutier (six salariés, un million d’euros de chiffre d’affaires), entreprise qu’a racheté au printemps dernier la PME bretonne dirigée par Franck Zal. À l’activité historique - l’élevage de turbos -, Hémarina va donc adjoindre une production de vers marins. Transport d’oxygène Ces invertébrés constituent en effet la matière première d’Hémarina. Dans les vers marins, « il y a une molécule qui est une hémoglobine universelle, qui est transférable à tous les groupes sanguins », explique Franck Zal. Docteur en biologie et ancien chercheur au CNRS, le chef d’entreprise compte développer à partir de ces molécules des transporteurs d’oxygène universels, pour différentes applications industrielles et thérapeutiques. Par exemple un produit qui accélère la vitesse de cicatrisation des plaies ou une solu- P-dg d’Hémarina, Franck Zal veut créer, cette année à Noirmoutier, un premier bassin d’élevage de vers marins. tion qui préserve les greffons. Franck Zal projette de sécuriser son approvisionnement en vers marins, aujourd’hui réalisé en Hollande, en Grande-Bretagne ou en Australie. « Il n’existe aucune ferme de ce genre en France », assure le dirigeant finistérien. La première devrait donc voir le jour à Noirmoutier, sur trois des treize hectares de l’entreprise vendéenne acquise au printemps. Les vers vont être élevés durant six mois, en plein air, dans des bassins de 2.000 m², comprenant de l’eau et du sable. À terme, le P-dg d’Hémarina compte construire plusieurs dizaines de bassins. « L’objectif est de répondre à nos besoins qui sont de plusieurs dizaines de milliers de tonnes par an », indique Franck Zal. À Noirmoutier, l’entreprise veut se doter cette année d’une première unité pilote. Le montant de l’investissement n’est pas aujourd’hui arrêté. Un projet de 8 millions Ce projet est l’une des composantes de Marbiotech, un programme visant à développer l’élevage de vers marins et à valoriser sur un plan industriel leurs molécules. Soutenu par trois pôles de compétitivité (Atlanpole Biothérapies, Pôle Mer Bretagne et Medicen), cette initiative, portée par Hémarina en partenariat avec d’autres entreprises et des centres de recherche, représente un investissement global de huit millions d’euros. Un million d’euros sera fléché vers l’élevage de vers. Cette somme comprend aussi bien les investissements matériels prévus en Vendée que les travaux de recherche menés par les partenaires de l’entreprise de biotechnologie bretonne. Pour financer ce projet, Hémarina compte sur les aides publiques. En décembre, la PME a déposé pour cela un dossier de candidature auprès du Fonds unique interministériel. Franck Zal en attend une réponse « dans les prochains mois ». Stéphane Vandangeon HÉMARINA (Morlaix) P-dg : Franck Zal 30 salariés 02 98 88 14 02 Symalean. Un logiciel de gestion QSE INFORMATIQUE Symalean a créé un logiciel pour aider les PME à obtenir des certificiations en qualité, sécurité et environnement (QSE). l Ancien responsable QSE chez Bodard Construction, Aurélien Castel vient de lancer un logiciel facilitant l’obtention des certifications en qualité, sécurité et environnement (QSE). Sa SymaBox prend la forme d’une boîte à outils. « Elle fournit des indicateurs et formulaires standards requis pour les normes de qualité ISO 9001, les ISO 14001 pour l’environne- ment, etc. », explique le Vendéen, qui s’adresse aux PME de moins de 200 salariés, n’ayant pas les compétences en interne pour assumer ces démarches. Aurélien Castel, président de Symalean à La Mothe Achard. LE JOURNAL DES ENTREPRISES Outil de pilotage Un moyen de réduire le temps de certification « d’un an à trois mois », assure-t-il. En améliorant la visibilité du diri- geant, le logiciel devient même un outil de pilotage. Couplé à l’ERP de l’entreprise, il permet par exemple d’associer des niveaux de qualité aux chiffre d’affaire correspondant. Ou encore d’avoir une analyse plus fine des consommations de gaz, d’eau, d’électricité, doublée d’indications pour parvenir à les diminuer. www.symalean.com