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POUR CLÔTURER LE QUINZIÈME FESTIVAL DU CINÉMA D’ATTAC NOUS VOUS CONVIONS À UNE DERNIÈRE SÉANCE EXCEPTIONNELLE LE JEUDI 13 NOVEMBRE À 20 HEURES AU BOTANIQUE DIAZ UN CRIME D’ETAT de Daniele VICARI UNE AVANT-PREMIÈRE SENSATIONNELLE BRUXELLES [1] www.bxl.attac.be ush, Blair, Chirac, Berlusconi, Poutine, Schröder, Koizumi, Verhofstadt… Ils sont tous là pour le Sommet du G8 qui a lieu à Gênes, fin juillet 2001. Pour permettre aux «principaux dirigeants de la planète» de discuter «en paix», les autorités italiennes ont soumis la ville à un véritable état de siège. Depuis trois semaines, impossible d’arriver jusqu’à la zone «rouge» transformée en fortin, le centre de la municipalité étant inaccessible et littéralement barricadé. Malgré l’omniprésence policière (20.000 hommes sur place), les opposants vont cependant réussir à converger vers la cité et s’y retrouveront à plus de 500.000. Mais dès le premier jour, les forces de l’ordre usent sans retenue d'une violence aveugle. L’ex-premier ministre, Massimo D'Alema, parlera de «dérive chilienne». Et Amnesty International comparera les événements à «la plus grave atteinte aux droits démocratiques dans un pays occidental depuis la Seconde Guerre mondiale». Moment paroxystique de cette répression ? Le violent assaut sur l'école Diaz (abritant le centre de convergence des médias alternatifs) afin d’y détruire les preuves des violences policières. manifestants qui dormaient à l'école sont arrêtés puis séquestrés pendant trois jours par des carabiniers à la caserne de Bolzaneto et y subissent sévices physiques, violences, humiliations –y compris à caractère sexuels. Marco Poggi, un infirmier, affirmera : «J'ai vu des détenus giflés, frappés à coups de poing ou la tête défoncée contre le mur. Pour certains, c'était un vrai lynchage. J'ai assisté à des choses que je croyais inimaginables». Si la police italienne a longtemps fait corps pour taire ces évènements, Michelangelo Fournier (un ex-adjoint au préfet de police de Rome) a reconnu en octobre 2007 des violences graves et injustifiables, affirmant même : «Cela ressemblait à une boucherie». Lors du procès de mars 2008, sept ans plus tard, des peines pour un total de 76 ans et quatre mois à l'encontre de 44 inculpés seront requises. Quinze policiers, onze carabiniers, 21 agents pénitentiaires et médecins seront accusés d'abus de pouvoir, de violences privées, d'injures ou encore de coups. Finalement, le 14 juin 2013, la Cour de cassation confirmera uniquement sept condamnations, les autres accusés ayant vu leurs peines prescrites ou ayant été relaxés. «Diaz, un crime d’Etat» ? Un film inoubliable, renouant avec ce qu’il y avait de meilleur dans le cinéma politique italien des années 70. Gênes 2001, Sommet du G8. Cinq cent mille citoyens dans les rues. Un mort, Carlo Giuliani, tué délibérément par la police. Le dernier jour du Sommet, 300 policiers envahissent l'école Diaz, où est établi le centre d’information alternatif mis en place par les contestataires. Tous sont impitoyablement brutalisés, jeunes et vieux, garçons et filles. Battus et emprisonnés. «Diaz, un crime d’Etat» ? Un film «coup de poing» sur les années Berlusconi, et l’arbitraire d’un pouvoir policier défiant les magistrats respectueux de l’Etat de droit... DIAZ, UN CRIME D’ÉTAT de Daniele VICARI Italie-France-Roumanie 2012 / 127 minutes Le Botanique 236 rue Royale prix des places 5 euros Etudiants / Seniors : 4 euros Demandeurs d’emploi : 3 euros Article 27 : 1,25 euro attac-bruxelles (1) 0494 / 808 854 [email protected]