L`entreprise Lapierre : une success-story à la - UIMM Côte-d`Or
Transcription
L`entreprise Lapierre : une success-story à la - UIMM Côte-d`Or
06 LE BIEN PUBLIC CÔTE-D'OR Lundi 28 septembre 2015 CYCLES. Depuis sa création en 1946, la société collectionne les succès. L’entreprise Lapierre : une success-story à la dijonnaise L’entreprise Lapierre col lectionne les succès. Le dernier en date : la victoire de Loïc Bruni (Team Lapier re Gravity Republic), sacré c h a m p i o n d u m o n d e d e descente à VTT le 6 sep tembre dernier en Andorre. T ous les passionnés de vélo vous le diront, vous pouvez investir dans Lapierre les yeux fermés. La réputation de cette entreprise bourguignonne n’est plus à faire. Voilà près de 60 ans que la saga familiale se poursuit. De père en fils, les Lapierre ont écrit une véritable success stor y, à la dijonnaise. 1946, l’après-guerre voit la naissance de l’entreprise Lapierre. Gaston fonde l’usine des Bourroches dans laquelle sont fabriquées 6 000 petites reines par an. Son fils Jacky prend le relais en 1960 et participe aux premières compétitions VTT dans les années 80. Une machine à gagner 1996 est l’année charnière. Elle signe le passage de flambeau à Gilles, troisième du nom et actuel P-dg de l’entreprise. C’est aussi un tournant stratégique majeur avec la vente de la totalité des parts familiales au groupe néerlandais Accell. L’entreprise est consolidée et propulsée sur le marché international. 90 000 petits bolides sortent désormais chaque année des usines de Dijon, de Saint-Etienne mais aussi de Hongrie, de Turquie et d’Asie. Lapierre est aujour- 2 1 Gilles Lapierre sur le vélo du champion du monde 2015 de descente à VTT. Photo SDR 2 Andorre, 6 septembre 2015. Loïc Bruni, de la Team Lapierre Gravity Republic, est sacré champion du monde de descente à VTT. Photo Dave Trumpore/Lapierre 1 d’hui reconnu comme l’un des fleurons économiques dijonnais avec un chiffre d’affaires de près de 70 millions d’euros, un effectif de 97 salariés en France et une pléiade de champions au service de la marque. Une redoutable machine à gagner avec ses deux équipes pro- fessionnelles de VTT (descente et enduro) et un partenariat avec la FDJ de Marc Madiot. En capitaine d’industrie, Gilles Lapierre pilote sa marque éponyme avec énergie. « Je m’implique personnellement dans les secteurs clés de la R & D et du marketing. Nous REPÈRE LES ÉVÉNEMENTS À NE PAS MANQUER l La 32e édition du Roc d’Azur du 7 au 11 octobre prochain à Fréjus et RoquebrunesurArgens (83). www.rocazur.com/fr l Le Mondial du deuxroues, devenu le Salon de la Moto et du Scooter de Paris du 1er au 6 décembre 2015 à Paris expo Porte de Versailles. http://lesalondelamoto.com/ préparons dès aujourd’hui les nouveautés qui sortiront d’ici 2 à 3 ans. » L’innovation technologique est son leitmotiv mais il assure vouloir rendre cette marque haut de gamme accessible à tous les portefeuilles. Son dernier cheval de bataille : le VTT sportif à assistance électrique. « J’ai dû me battre même en interne pour faire comprendre qu’on peut faire du sport avec un vélo électrique. » La gamme électrique « Overvolt » sera présentée au Mondial du deux-roues à Paris début décembre. 50 % de l’agenda de Gilles Lapierre est d’ailleurs consacré aux déplacements pour les besoins du groupe. Lyon, Paris, Amsterdam, Taïwan sont ses destinations régulières. Une partie de LA SAGA FAMILIALE VA-T-ELLE CONTINUER ? « Plus qu’une marque, un nom ». Avec Gilles, le petit-fils de Gaston, à sa tête, le slogan de l’entreprise Lapierre prend tout son sens. A la question de sa succession, Gilles Lapierre est tout sauf pressé : « Je m’éclate dans ce que je fais. Je n’ai pas envie de faire autre chose et surtout pas de m’arrêter ». Si Stéphane, son fils de 26 ans, formé en gestion et management au sein de la firme familiale, est a priori tout désigné pour prendre la suite, rien ne dit que le Le Pdg Gilles Lapierre dans son bureau au siège à Dijon. En haut à droite le portait de Gaston, son grandpère, fondateur des Cycles Lapierre. Photo SDR prochain P-dg portera le nom de Lapierre. Aux yeux de son père, l’intérêt de l’entreprise passe avant tout. « Je ne suis pas dans le romantisme de la saga familiale, je suis dans la performance. J’ai dit à mon fils de sortir du monde du vélo pour faire son expérience. Si c’est lui qui reprend, il faut qu’il soit meilleur que les autres. » Philosophe, Gilles Lapierre aime à le rappeler : « Dans une saga, on n’est que de passage ». son temps libre, cet amoureux de la Bourgogne le consacre à ses vignobles d’appellations Volnay, Monthélie et GevreyChambertin. La Côte-d’Or a de grands crus, de grandes entreprises aussi. Retour sur le Vélotour Le 6 septembre, pour la 10e édition du Vélotour, l’en treprise Lapierre ouvrait ses portes, rue EdmondVoise net. A cette occasion, Gilles Lapierre s’est glissé dans la foule. « J’ai voulu écouter, de façon anonyme, les com mentaires des visiteurs. » Le Pdg en profite aujourd’hui pour tordre le cou à deux idées reçues. « Les gens pensent que nos vélos sont fabriqués en Asie alors que nous avons également des sites de pro duction en France et en Euro pe ». Sur le prix ensuite. « J’en tendais que les vélos Lapierre étaient beaux mais trop chers. On se positionne, c’est vrai, sur une idée premium de notre marque et de nos produits mais nous travaillons aussi d’arrachepied pour propo ser des vélos accessibles à tous, à partir de 300 euros ». A bon entendeur…