Tribune Gazelco
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TRIBUNE Bureau de dépôt CHARLEROI X GAZELCO P402047 MENSUEL - 62e ANNEE - N° 4 - 2 MAI 2006 En cas de non distribution, prière de bien vouloir renvoyer à l’adresse ci-dessus. Editeur responsable : F. WEGIMONT Place Fontainas 9/11 - 1000 Bruxelles Membre de l'Union des Editeurs de la Presse Périodique Bruxelles est une Interrégionale VOIR EN PAGE 8 Page 5 : Page 9 : Page 14 : Le "paquebot" est en rade Info Gazelco Barèmes BelgiqueBelgïe PP-PB B386 Chers amis lecteurs, vous trouverez ci-après, l’avis de la commission de régulation de l’Electricité et du gaz émanant de son conseil général et relatif à l’étude concernant la concentration prévue entre Gaz de France et Suez donné en application de l’article 24, § 3, 3°, de la loi du 29 avril 1999 relative à l’organisation du marché de l’électricité. (19 avril 2006). PREAMBULE Le Conseil général a adopté le 19 avril 2006 l’avis suivant. Les représentants du gouvernement fédéral se sont abstenus. Le représentant de Test-Achats et le représentant de la Région Bruxelles-Capitale se sont prononcés contre cet avis qui ne reprend pas leur demande de faire état des conclusions sur les moyens préconisés par le Comité de Direction. AVIS • Le Conseil général félicite le Comité de Direction pour la qualité et le caractère approfondi de l’étude, qui a dû être réalisée dans un laps de temps très court. Il a pris bonne connaissance des mesures proposées, énumérées de manière non limitative dans le cadre de la fusion annoncée entre GdF et Suez, lesquelles doivent mener à un meilleur fonctionnement des marchés belges de l’électricité et du gaz. • Le Conseil général souhaite, tout d’abord, attirer l’attention sur le contexte général de l’étude. En effet, pour l’instant, différentes initiatives sont en cours au niveau européen : – les résultats préliminaires de l’enquête sectorielle de la Commission européenne (DG Concurrence) sur le fonctionnement GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6 9 TRIBUNE GAZELCO Commission de régularisation de l’Electricité et du gaz des marchés de l’électricité et du gaz au niveau européen qui a pointé du doigt un certain nombre de dysfonctionnements fondamentaux. Il appelle également les autorités compétentes (européennes, fédérales et régionales) et les régulateurs à appliquer ces mesures le plus rapidement possible. – Le livre Vert sur une nouvelle politique énergétique. • Le Conseil général soutient complètement – Le High Level Groupe, on competitiveness energy and environment créé sur initiative du Commissaire Verheugen. – La poursuite de la consolidation dans le secteur énergétique (tant horizontale que verticale). • L’énergie est un bien qui revêt une impor- tance stratégique tant pour le pays que pour l’économie et la population. Le Gouvernement fédéral a pour mission de veiller à la sécurité de l’approvisionnement et à la sécurité de fourniture de l’énergie et doit conserver les leviers nécessaires à cet effet. C’est principalement en ce qui concerne les décisions relatives aux nouveaux investissements dans l’infrastructure de base pour le transport de gaz et la transmission d’électricité ayant un impact important sur le fonctionnement du marché, la sécurité d’approvisionnement et la sécurité de la fourniture et l’emploi et sur l’environnement, que les autorités nationales ou régionales doivent garder un contrôle suffisant. • Dans l’avis qu’il a émis sur le fonctionne- ment du marché de l’électricité, suite à l’étude de London Economics, le Conseil général propose un certain nombre de mesures concrètes visant à améliorer le fonctionnement du marché de l’électricité en Belgique. Il constate avec plaisir que le Comité de Direction reprend bon nombre de ces mesures dans son étude et, de plus, les extrapole vers le marché du gaz. TRIBUNE 10 GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6 les mesures proposées par le Comité de Direction concernant la séparation (unbundling) des activités régulées et libéralisées des marchés concernés. Les participations des producteurs et fournisseurs d’électricité et de gaz dans les différents gestionnaires de réseaux (y inclues les lignes de transit et les facilités de stockage pour le gaz) doivent ainsi être ramenées en dessous du niveau de minorité de blocage (25 %), afin d’éviter tout soupçon d’abus (potentiel) et de garantir la confiance d’investisseurs potentiels dans le marché belge. • En ce qui concerne la production et la fourniture , le Conseil général partage l’analyse du Comité de Direction, selon laquelle la concurrence sur le marché belge tant de l’électricité que du gaz sera exclue si cette fusion a purement et simplement lieu. Il appelle dès lors les autorités de la concurrence à examiner avec précision quel serait l’impact de cette fusion sur le fonctionnement du marché et quelles seraient les mesures à prendre, après consultation avec la CREG, afin de permettre la concurrence. Bien qu’Electrabel, SPE et Distrigaz soient des acteurs relativement petits à l’échelle européenne, Suez ne l’est plus, au contraire, il est un acteur très dominant sur le marché belge de l’énergie tant que le marché européen ne fonctionne pas correctement. La fusion annoncée viendra encore renforcer cette concentration de marché sur le marché belge et va aboutir à la GAZELCO Commission de régularisation de l’Electricité et du gaz constitution d’un des principaux groupes énergétiques au sein de l’UE. Vu l’importance de la dominance de marché sur le marché belge de l’énergie et tant que le marché européen ne fonctionne pas, une fixation correcte et concurrentielle des prix pour les clients industriels, professionnels et résidentiels va se trouver entravée ; des mesures complémentaires sont, de ce fait nécessaires. • Le Conseil général demande que le Gouvernement fédéral porte une attention particulière aux provisions nucléaires pour le démantèlement et veille minutieusement à ce que ces provisions puissent être garanties pour les fins auxquelles elles sont destinées. Il insiste à cet égard sur la disponibilité de ces provisions et à la transparence de leur future gestion. LE CODE LIPPENS DANS LES CONSEILS D’ENTREPRISE. Le code Lippens relatif à la gouvernance d’entreprise prévoit pour nos entreprises belges cotées en bourse l’obligation d’intégrer un chapitre spécifique consacré à la « Corporate Governance », dans le rapport annuel de 2005. En avril-mai de cette année, ce chapitre sera examiné dans les conseils d’entreprise dans le cadre de l’information économique et financière, du bilan social et de la CCT n° 9. • Le Conseil général de la CREG souhaite par ailleurs être impliqué dans le suivi de la fusion annoncée et souhaite, dans ce cadre, être entendu par les autorités concernées et par les acteurs avant que le gouvernement fédéral n’adopte un point de vue, vu l’importance que revêtent les investissements nécessaires (tant dans les réseaux que dans les moyens de production) et l’emploi dans le secteur ainsi que des prix corrects et compétitifs et des garanties pour le passif nucléaire. L’implication du Conseil général de la CREG est également nécessaire afin de garantir la transparence dans ce dossier à l’égard des actionnaires, moyennant, bien entendu, le respect de la confidentialité. Le Vice-Président Le Président Le chapitre comporte les faits principaux en matière de « Corporate Governance » durant l’année précédente, telle que la (re)nomination des administrateurs, le rapport d’activités des réunions du conseil d’administration, certaines données sur la rémunération des administrateurs etc. Depuis le début de cette année, nos entreprises belges cotées en bourse sont tenues de publier sur leur site web une charte sur la Corporate Governance. Dans cette charte, l’entreprise décrit les principaux aspects de sa politique de Corporate Governance, c’est-à-dire, sa structure de gouvernance, les compétences de son conseil d’administration et du management exécutif, leurs missions spécifiques, sa politique de rémunération etc. GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6 11 TRIBUNE GAZELCO Depuis son introduction, le code Lippens a déjà donné lieu à de nombreuses discussions et commentaires concernant son statut. En effet, il s’agit d’un code de conduite volontaire. Ce code applique le fameux principe de « comply or explain ». Ce qui signifie concrètement que les entreprises ne sont pas obligées d’appliquer les dispositions de ce code, tant qu’elles expliquent pourquoi elles ne le font pas. Le code ne prévoit pas de sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas les recommandations. Aucun contrôle de son application n’est d’ailleurs prévu. Le suivi et l’évaluation du code se trouveront désormais à l’agenda du Conseil Central de l’Economie. Ce qui changera la donne. En effet, jusqu’à maintenant, les syndicats n’étaient pas impliqués dans le débat. Sur insistance de la F.G.T.B. les interlocuteurs sociaux se sont mis d’accord pour intégrer une première évaluation (avant fin 2006) par les entreprises de l’application des recommandations du code Lippens. Le débat de la Corporate Governance est donc loin d’être terminé. Aujourd’hui, la balle se trouve dans le camp des employeurs. A eux de prouver que les entreprises savent se comporter comme CO N G R E S D E L A de bons élèves. En matière de salaires des managers également. D’autant plus que récemment, la discussion du projet de loi sur la publication obligatoire des salaires des managers s’est heurtée à un partage des voix. Une preuve que les esprits belges ne sont pas toujours assez mûrs pour envisager davantage de transparence. La conséquence en est que seules les recommandations les plus modestes du code Lippens portant sur les salaires des managers devront être appliquées. Un accord est prévu à ce sujet, au Conseil Central de l’Economie, pour la fin de cette année. En tout cas, la F.G.T.B. continuera pour sa part à soutenir ses délégués sur les nouveaux flux d’informations qui alimentent le code et elle veillera aux dossiers dans lesquels le code pourrait créer des problèmes comme par exemple les lignes téléphoniques de dénonciation. Source : ECHO F.G.T.B. avril 2006 F. G . T. B . WA L LO N N E « PLUS D’ETAT PLUS DE DEMOCRATIE ET PLUS D’EGALITE » Q uelle place pour l’Etat dans quelle économie ? En choisissant ce thème de réflexion pour son Congrès des 11 et 12 mai prochains à CHARLEROI, le Bureau de la F.G.T.B. wallonne s’est inscrit dans l’actualité. En décembre, le patronat belge estimait TRIBUNE 12 GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6 à 30.000 le nombre d’agents dont la fonction publique pourrait se priver de manière à réaliser des économies... nécessaires pour financer de nouveaux cadeaux aux entreprises sous forme de réductions de cotisation sociale. Dans le même temps, la Région Un rapport d’orientation a été préparé par le service d’études de la F.G.T.B. wallonne pour ouvrir ce débat. Disponible auprès de l’Interrégionale ([email protected]), il éclaire à la lumière des valeurs de solidarité, d’égalité et de démocratie, les récentes évolutions d’un capitalisme triomphant dont les objectifs inégalitaires sont défendus comme légitimes par l’idéologie libérale qui se développe sous nos yeux comme unique pensée. L’Etat lui aussi a changé de nature au cours des dernières décennies. La Belgique unitaire a explosé dans une double démarche de décentralisation vers un état fédéral et d’internationalisation dans la construction européenne, mais aussi dans l’édification d’un monde global. Au point qu’il convient sans doute de substituer à la notion d’Etat, celle de puissances publiques. Concurrence entre entreprises, Etats et travailleurs. Leur rôle dans l’organisation de l’économie a également considérablement évolué au tournant des années « 80. De notaire d’un compromis social déterminant, dans le partage de la richesse produite, la part destinée aux revenus du travail et celle du capital, l’Etat est devenu acteur d’une mondialisation caractérisée par la mise en compétition d’entreprises (parfois plus importantes que les Etats eux-mêmes), de régions du monde (à travers leurs politiques fiscales, sociales et environnementales) et des travailleurs entre eux. GAZELCO wallonne a réhabilité, avec le plan MARSHALL, l’idée d’une programmation de la politique industrielle. Et puis, voici quelques jours, nous assistions, éberlués, à la visite à Matignon du Premier Ministre belge qui s’en allait plaider des conditions de concurrence pour le marché belge de la distribution de gaz et pour celui de la production d’électricité suite à la fusion de Gaz de France et de Suez, « nouveau » propriétaire d’Electrabel. Il défend « sa » propre compétitivité dans la course aux investissements étrangers, intervient dans l’agenda, l’ordre du jour et les objectifs mêmes de la concertation sociale. Il opère au départ de nouvelles régulations une révision de la conception même de la sécurité sociale. Dans le cadre d’un concept d’ « état social actif », par exemple, il ne garantit plus des droits sociaux mais une « égalité des chances » ; il transforme un concept d’assurance-solidarité en un système fondé sur la contractualisation ; il ne protège plus contre des risques sociaux, il « responsabilise » les victimes de la précarité ... Cette remise en cause de la sécurité sociale, comme l’abandon de l’objectif du plein emploi, le renoncement aux services publics, la déstructuration des politiques fiscales redistributives et l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs font de l’Etat un acteur du partage de la richesse produite. Ses politiques doivent être évaluées en permanence en fonction de leur influence sur cette répartition... Le monde a besoin d’un autre projet qu’un encadrement minimal du capitalisme. Des initiatives de résistances individuelles éclosent et se développent. Une approche collective est cependant nécessaire. Au départ de politiques menées par la Région wallonne, en s’appuyant sur le projet social de la F.G.T.B., le Congrès est ainsi appelé à définir au départ de ses résolutions la conception de l’Etat qu’il entend défendre demain pour humaniser le système économique. T A T E ’ D S U L P Source : ECHO F.G.T.B. avril 2006. PLUS DE DEM OCRATIE ’EGA D S U L P LITE GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6 13 TRIBUNE TRIBUNE 14 GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6 (*) Correspondant au niveau 1,0000 de l'index quadrimestriel santé du mois de mai 2006 (base 2004=100) MONTANT AU COEFFICIENT CI-DESSOUS : - du forfait d'index ancien : 118,25 applicable à partir du 01/05/2006 coefficient multiplicateur d'indexation : 1,0000 (*) BAREME PARITAIRE NATIONAL DES EMPLOYES DU GAZ ET DE L'ELECTRICITE GAZELCO GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6 15 TRIBUNE 1(*) (*) correspondant au niveau de l’index quadrimestriel santé du mois de 01/05/06 X1 = Norme garantie Evolution salariale - nouveaux engagés 01-01-2002 BAREME EFEGTRABEL GAZELCO GAZELCO TABLEAU COMPARATIF ETABLI A L’ANCIENNETE ZERO TABLEAU COMPARATIF ETABLI A L’ANCIENNETE MAXIMALE index 1,0000 - 01/05/06 forfait d’index ancien : 118,25 traitement mensuel paritaire y inclus le forfait d’index ancien traitement annuel paritaire = (traitement mensuel x 15,0733) + ((2 primes fixes + double pécule sur 2 primes fixes) x index mois) traitement annuel efegtrabel = traitement mensuel x 13,92 TRIBUNE 16 GAZELCO – AV R I L 2 0 0 6