EN Bref essai07.pub - fédération des centres sociaux et

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EN Bref essai07.pub - fédération des centres sociaux et
EN BREF... 75
Fédération des Centres Sociaux de Paris
Décembre 2006
L’édito
Le débat sur la loi de prévention de la délinquance : La boxe ou la danse
Fédération des Centres Sociaux de Paris
23, rue Mathis
75019 Paris
Tél. : 01 44 64 74 69
Fax : 01 44 64 73 33
@ : [email protected]
Site : www.centres-sociaux-paris.org
En décembre 2000, un film de Stephen Daldry, « Dancer », en français « Billy Elliot » a rassemblé de nombreux spectateurs, toutes générations confondues et reçu un éloge unanime de
la critique.
De quoi s’agissait-il ? Un jeune garçon de 11
s’ennuie dans un cours de boxe et rêve de participer au cours de danse voisin. Il parvient à s’y
faire admettre grâce à la complicité de madame
Wilkinson ; la professeur l’accepte clandestinement, transgressant toutes les règles du bon
fonctionnement d’un cours municipal. On ne
s’attarde pas trop sur le peu de sérieux du professeur de boxe, ami du père d’Elliot qui entérine sans peine le peu d’attirance du jeune
homme pour le noble art, à ceci près qu’un soir
au pub après quelques bières, le boxeur avoue
au papa la trahison de son fils. En effet Billy
s’inscrit en faux contre une tradition familiale,
grand-père boxeur, père boxeur… Colère paternelle, dispute violente, drame… Billy ne cède
pas, il est alors en danger de rupture, traité de
« bâtard » par son père.
C’est alors que le scénario nous conduit au dénouement suivant une logique qui peut nous
intéresser aujourd’hui. Stephen Daldry expose
Dans ce numéro :
L’animation globale : on en
parle
1
« Tous discriminants sauf
moi », le débat
2
Le bilan moral fédéral… c’est
parti
2
Les Rencontres du Louvre
2
Le FLE à Cerise
3
Vers le nouveau projet social
du Foyer de Grenelle
3
Atelier d’écriture à l’EPN du
Relais Ménilmontant
3
Les livres se délivrent à Archipélia
4
Expressions
4
avec maestria deux hypothèses : la seule loi
efficace est celle du désir, le rôle des adultes est
de soutenir les enfants dans la grande aventure,
justement qui consiste à réaliser son désir.
Madame Wilkinson affronte le père et ne renonce pas à soutenir le talent d’Elliot.
S’opposant au professeur, le père reprend sa
place et décide de payer seul à son fils l’inscription à l’Académie Royale de Danse. Le voici obligé de trahir ses camarades en grève et sous les
huées et l’indignation de son fils aîné, de retourner à la mine. Assumer sa fonction paternelle ne
coïncide donc pas toujours avec le respect des
lois de son milieu.
Saisi par l’émotion, on voit dans la scène finale
un jeune adulte splendide et accompli dansant
devant le public enthousiaste.
Que l’on aime la boxe ou la danse, que l’on soit
sensible à la force du saut du danseur ou à la
légèreté du jeu de jambes du champion, gardons
les idées claires sur ce que nous souhaitons
pour les enfants, pour chacun d’entre eux et
pour eux-mêmes.
Martine Trapon, Présidente
Vie fédérale
L’animation globale : on en parle
L’animation globale à l’Assemblée Nationale
Journées professionnelles de l’animation globale
Le 5 décembre 2006, la Fédération des Centres
Sociaux et Socioculturels de France (FCSF) a
organisé, avec la CNAF et le soutien de la Présidence de l'Assemblée Nationale une conférence
sur l'Animation Globale.
La FCSF organise les premières journées professionnelles de l’animation globale à Lille les 26,
27 et 28 février 2007. L’objectif est double :
passer un contrat fort avec les acteurs professionnels sur la base du projet politique du réseau des Centres sociaux , et créer un rendezvous régulier entre le mouvement fédéral et les
cadres professionnels sur les points suivants :
- Une information professionnelle sur l’actualité
du secteur ;
- Formation et recherche sur les pratiques professionnelles ;
- Le Projet Centre social (les valeurs, les axes
politiques du réseau).
La conférence proposait de présenter les atouts
et les risques de l’existant, et de débattre de la
proposition d’un cadre national permettant la
coopération locale autour de l’Animation Globale
conditionnant un financement public pluripartite
(CNAF, Etat, collectivités territoriales et locales).
Participaient à cette conférence : des représentants des maires (AMF), des départements (ADF)
et des régions (ARF), le Ministère des Affaires
Sociales, la CCMSA, des parlementaires avec
des témoins locaux - CAF, Conseils Généraux,
Villes.
→ Plus d'information :
www.centres-sociaux.asso.fr (rubrique Agenda)
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Décembre 2006
« Tous discriminants sauf moi », le débat
Au cours de l'année 2006, 49 acteurs
bénévoles et salariés des Centres sociaux
parisiens auront participé à des formations de « Sensibilisation à la lutte contre
les discriminations », s'inscrivant ainsi
dans
la
démarche
régionale
« discrimin'actions ».
Un groupe de personnes de 6 Centres
sociaux qui ont suivi cette formation planche sur les suites à donner au travail autour de cette thématique, et notamment
sur le construction d’un outil de mise en
débat dans les Centres sociaux. Cet outil
pourrait prendre la forme d’un débat théâtralisé ou d’un théâtre forum.
Une mise en débat de la lutte contre les
discriminations, pourquoi ?
On aurait tendance à penser « tous discriminants, sauf moi » et pourtant les séances de sensibilisation à la lutte contre les
discriminations révèlent à ceux qui y participent que la discrimination peut prendre
des formes non intentionnelles mais dont
l’effet sera de produire une situation de
discrimination.
On
parle
de
« discrimination systémique »*. Des activités conduites dans les structures peuvent
parfois contribuer à enfermer leurs bénéficiaires dans des stéréotypes : en cela, il
peut y avoir renforcement des discriminations. Aussi, interroger nos pratiques et
nos représentations devient indispensable
pour réfléchir ensemble aux situations de
discriminations.
Un débat théâtralisé ou un théâtre forum,
pourquoi ?
Cette forme particulière d’intervention est
envisagée pour susciter le débat, les
échanges au sein du Centre social. Pour
rendre visibles des situations de discrimination : le débat théâtralisé ou le théâtre
forum offrent la possibilité de « jouer » des
situations avec les équipes, les publics,
les partenaires des Centres. Il s’agit de
faciliter l’appropriation de cette problématique par la mise en débat par le jeu théâtral. Cette mise en débat trouvera son
prolongement dans la formation et l'analyse de nos pratiques professionnelles et
bénévoles.
Le groupe qui travaille à la mise en place
de cet outil de mise en débat est ouvert
aux participants des Centres (qu'ils le
fréquentent en tant que « bénévoles » ou
« usagers ») et salariés qui souhaitent
s'investir sur cette question, ils vous donnent rendez-vous le jeudi 25 janvier à 14h
au Relais 59.
* « La discrimination systémique se produit lorsqu’un processus résultant de diverses représentations met en jeu un système d’acteurs dans lequel
personne ne manifeste directement d’intention
discriminatoire, mais dont l’effet sera de produire
une situation de discrimination » (Discrimin'Infos n°
0, Coordination des Fédérations des Centres Sociaux d’Ile-de-France).
Les Rencontres du Louvre
Dans le cadre de la convention de partenariat signée entre la Fédération et le
musée du Louvre, 20 personnes bénévoles et salariées ont déjà participé aux
Rencontres. Elles ont fait part de la qualité de l’accueil qui leur est réservé au musée. Mathilde Grattepain, animatrice sociale linguistique à Aires 10, témoigne :
« J'ai rarement été aussi bien accueillie
dans une structure de cette taille. Le personnel est disponible et compétent, et fait
le maximum pour que l'on ait accès à tout
et gratuitement ».
L’intérêt des Rencontres, c’est d’abord de
se familiariser avec les espaces du Louvre, de s’approprier les riches collections
du musée et d’imaginer des parcours de
visite. Valérie Rilos, bénévole à Espace
Torcy, explique : « Je me sens plus armée
suite à ces formations pour accompagner
des groupes en visite, plus à l’aise notamment grâce au module orientation indispensable pour avoir des repères dans un
aussi grand musée ». Les Rencontres,
c’est aussi l’occasion de rencontrer des
intervenants d’autres associations comme
le décrit Valérie Rilos : « On est en contact
avec différents intervenants du champ
social, on sort de notre propre activité
pour échanger avec d’autres, ce qui nous
donne des idées en terme d’animation ».
Enfin, le Louvre est prêt à co-construire,
avec les Centres sociaux, des parcours en
fonction d’une thématique particulière, du
public ou des activités menées dans la
structure.
Des sorties au Louvre sont prévues par les
Centres à partir de décembre. Les Centres
ont le choix entre une visite avec conférencier ou sans si ils ont participé aux
rencontres (qui leur donnent le « droit de
parole » dans le musée).
Le programme des prochaines Rencontres
est riche, par exemple : « Etranger chez
soi », un parcours autour des notions d’asile, d’identité, du sentiment d’appartenance à un lieu ; « La Parité : utopie ou
réalité ? », la situation respective des femmes et des hommes à travers les siècles.
A noter : à l’occasion de la journée de la
femme en mars 2007, le Louvre propose
des parcours sur les thèmes de la parité,
du mariage et de l’alliance, des femmes
peintres, de la femme dans la Grèce antique.
Autant d’occasions de faire découvrir le
musée et ses œuvres de façon originale et
prometteuse de découvertes et d’échanges entre les futurs participants…
Le bilan moral fédéral...
c’est parti
→ 14 Centres sociaux mobilisés à ce
jour pour co-construire un bilan moral à
l’échelle parisienne.
Les Centres sont intéressés à :
- construire une parole commune qui s’appuie sur des débats avec les habitants,
- porter cette parole collective auprès des
partenaires, des élus….
→
Un projet dont la déclinaison sera
riche d’une grande diversité
Les Centres envisagent des manières très
différentes d’aborder les temps de débat :
pour certains la démarche va s’inscrire
dans une procédure d’évaluation d’un
aspect de leur projet ; pour d’autres il y a
le souhait d’en faire un temps spécifique.
La somme des thèmes abordés représentera une photographie des sujets qui sont
sources d’interrogation pour les Centres
parisiens à un instant « t ». L’objet n’est
pas de collecter une somme de revendications. Il y a aussi la volonté de « pousser le
questionnement », d’être force de propositions sur certains aspects du projet social
ou de l’environnement du Centre social.
De cette mosaïque, seront extraits des
sujets dominants que nous complèterons
collectivement : ce sera l’objet d’une rencontre inter-centres.
→ Un projet qui se construit en marchant
Si le cadre, le calendrier et les objectifs
sont posés, la liberté est laissée aux Centres de décliner ce projet comme ils l’entendent. Il faut rappeler qu’il s’agit d’un
bilan moral. Il se veut collectif. Il sera subjectif. Il s’appuie sur la parole des habitants. Il vise à favoriser des échanges
sociaux et des liens : entre habitants,
entre des associations et leurs élus, leurs
partenaires.
→
Des infos, des outils
Dans la rubrique « Démarche bilan moral
fédéral » du site web de la Fédération :
www.centres-sociaux-paris.org
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Vie des centres
Paris 2ème : Le
Paris 15ème : Vers
le nouveau projet social
du Foyer de Grenelle
La perspective du renouvellement du projet social du Foyer de Grenelle a donné lieu
à une concertation élargie en deux temps.
En juin 2006, un sondage auprès des administrateurs, des salariés, des bénévoles
et des usagers a permis de repérer les
questions les plus posées par l’ensemble
du public. Puis, en septembre, des séances
de discussions ont réuni plus de 50 personnes sur les questions préalablement
repérées. Le texte ci-après en est le récit
rédigé par Colette Bernard et Madeleine
Sfoggia, bénévoles administratrices du
Centre social.
Une rentrée de travail partagé
Du 4 au 9 septembre, cinq rencontres ont
eu lieu sur des thèmes ciblés, permettant
un échange et des suggestions sur différentes activités du Foyer de Grenelle. Les
thèmes abordés étaient : l’accueil, la jeunesse et l’éducation populaire, les Miettes
(braderies de vêtements solidaires) et les
locaux.
Concernant l’accueil, tout le monde s’est
accordé pour préserver l’esprit de l’accueil,
fait d’échanges, de rapports humains et de
mixité sociale ; mais aussi pour souhaiter
un lieu de confidentialité, des lieux et des
horaires modulables. L’idée d’un bar sans
alcool a rencontré beaucoup d’écho.
Il est apparu que les bénévoles intervenant
dans les diverses activités - Alphabétisation, Ecole des femmes, Accompagnement
scolaire… - ne connaissaient pas vraiment
les autres activités. Ce qui amène parfois à
un sentiment d’isolement ou à des jugements hâtifs qui ne correspondent pas aux
réalités vécues par les uns et les autres.
Paris 20ème : Atelier
Aussi, a été proposé qu’à l’occasion un
membre d’une de ces activités vienne
parler de celle-ci aux bénévoles d’une autre.
Autre constat : le Centre n’est pas assez
connu du quartier. Il a été proposé de réaliser un certain nombre de documents et
actions de communication : affichage extérieur sur les activités, dépliant de présentation plus attractif que celui existant, organisation d’une journée portes ouvertes, etc.
La question des locaux a été posée afin
d’essayer de trouver l’utilisation la plus
judicieuse possible en adéquation avec les
différentes activités.
Ces rencontres ont chaque jour regroupé
20 à 25 participants. Elles ont permis à
des personnes qui se croisaient sans se
connaître, de se découvrir et de pouvoir
travailler ensemble dans un but constructif. Une séance de travail finale a été
consacrée à un récapitulatif des idées
proposées et à des choix d’objectifs prioritaires.
En conclusion, ces débats, où toutes les
personnes présentes ont pu s’exprimer,
vont donner des pistes de travail et alimenter les réflexions pour les orientations futures du projet social.
Contact : [email protected]
d’écriture à l’EPN du Relais Ménilmontant
Cette année l'Espace Public Numérique
(EPN) du Relais Ménilmontant propose un
atelier d'écriture. Il s'agit d'expérimenter
pour chacun son écriture personnelle à
l'écoute de sa musique singulière. Oser
écrire vraiment avec ses mots, son style,
sa voix.
Les textes seront ensuite saisis et mis en
forme dans un traitement de textes. Si les
participants le désirent, ils pourront aussi
être publiés sur le site web du Relais Ménilmontant.
Il s'agit ici de montrer que l'ordinateur peut
servir à autre chose qu'au travail : créer,
s'exprimer, s'amuser...
Il s'agit ici de montrer que l'ordinateur peut
servir à autre chose qu'au travail : créer,
s'exprimer, s'amuser...
L'atelier dure 8 séances et débute le samedi 13 janvier à 10 h.
Contact : Gilles PRIN, coordinateur-animateur de
l'EPN, [email protected]
→
Pour en savoir plus sur les EPN parisiens : http://parvi.centres-sociaux-paris.org
FLE à Cerise
Cerise accueille une centaine de personnes,
de 40 nationalités différentes, dans ses
cours de Français Langue Étrangère (FLE).
Cinq cours de niveaux différents sont proposés, dont une « classe de discussion » et un
cours de théâtre.
Une « classe de discussion »
Depuis l’année 2006, des personnes se
sont présentées pour s’inscrire à des cours
de français, mais aucun cours existant ne
leur correspondaient vraiment. Ces personnes ont déjà une certaine maîtrise du français mais sont désireuses de se perfectionner notamment à l’oral. Cerise a donc mis
en place une « classe de discussion » animée par deux bénévoles, à laquelle participent une dizaine de personnes les jeudis et
les vendredis soirs.
Lors de ces séances, un sujet d’ordre général est mis en discussion avec le groupe.
L’occasion de découvrir et de débattre de
sujets de civilisation par exemple. Une des
particularités est que le travail s’effectue à
partir de documents et non d’une méthode,
ce qui permet une grande liberté et diversité de propositions. Les participants sont
invités à faire part des thèmes qu’ils souhaitent aborder. Les sujets de discussion sont
enrichis par des sorties culturelles en
groupe, par exemple une sortie au théâtre
en décembre. Même si l’essentiel de la
séance est consacré à des échanges oraux,
l’écrit y a aussi sa place : un point d’orthographe et de grammaire est toujours abordé.
Le FLE par le théâtre : un atelier transversal
à tous les groupes
Un vendredi par mois, tous les groupes de
FLE sont invités à participer à un atelier de
théâtre animé par Philippe Naud, professeur de théâtre. Apprenants, bénévoles et
salariés se retrouvent tous ensemble à un
même niveau pour expérimenter le théâtre.
L’occasion d’échanger sur un autre plan
que celui du cours et de se découvrir différemment.
Après des exercices de relaxation, chacun
prend la parole pour saluer le groupe, puis
les participants font des improvisations
autour de jeux de rôles. Les exercices portent sur des situations de communication
quotidiennes : inventer des personnages
avec lesquels on discute dans des situations précises (demander son chemin, commander au restaurant, chercher un endroit
où loger, faire des achats, se confronter
avec des institutions : police, poste, …).
Le théâtre utilisé dans un cours de langue
est source d’apports considérables. Ce
temps est un moyen pour les participants,
de communiquer autrement. Des relations
de confiance s’installent. Les participants
peuvent s’exprimer différemment et plus
facilement que durant les cours, en gagnant
en confiance vis-à-vis du groupe et d’euxmêmes. Cet atelier permet aux personnes
de se sentir plus à l’aise à l’oral, de prendre
une place dans le groupe et de rencontrer
tous les acteurs de l’activité.
Contact : [email protected]
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Expressions
Paris 20ème : Les
livres se
délivrent à Archipélia
Un espace bibliothèque a été créé au sein
d’Archipélia depuis septembre dernier, avec
le soutien du Ministère de la Jeunesse, des
Sports et de la Vie Associative et ARPLE.
L’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et
organismes privés sanitaires et sociaux), l’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) et l’UNASEA (Union Nationale
des Associations de Sauvegarde de l’Enfance, de l’Adolescence
et des Adultes) ont adressé au premier ministre un courrier au
sujet du projet de loi « prévention de la délinquance ». La FCSF
(Fédération des Centres Sociaux et socioculturels de France) est
signataire de ce texte :
Le but est d’encourager les enfants à lire
dans leur temps libre et de favoriser l’apprentissage de la lecture.
Monsieur le Premier Ministre,
Ce coin livres, réservé exclusivement à cette
activité, est aménagé de façon confortable
et agréable : étagères, bacs à livres, poufs et
mini canapés, table basse et tapis.
L’ensemble des Unions et Groupements œuvrant dans le champ de la
protection de l’enfance, de l’action sanitaire et sociale et de la promotion de la famille est particulièrement inquiet de la précipitation avec
laquelle le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance sera
examiné par le Parlement.
La classification des livres s’organise sur le
modèle des bibliothèques scolaires afin de
ne pas proposer aux enfants des méthodes
supplémentaires. Cela permet aussi d’initier
les enfants à la classification Dewey
(méthode de répartition des livres utilisant
un code de couleurs et de lettres).
Le fond de documents est constitué de livres
récupérés qui ont fait l’objet d’un tri et d’une
sélection exigeante en ce qui concerne l’état
et la qualité du contenu. Quelques 300 livres
neufs achetés (albums de littérature de
jeunesse, nouveautés et classiques) complètent cette sélection effectuée par une commission de salariés et de bénévoles.
Sa mise en place s’effectue grâce à l’implication des stagiaires et des bénévoles
(certains ne viennent que pour cela) : saisie
informatique de l’inventaire, protection des
livres, classification et rangement. Les enfants s’impliquent aussi et surtout pour la
déco.
Bien que cet espace ne soit pas finalisé, il
est d’ores et déjà très fréquenté.
Lors du soutien scolaire cet espace est utilisé de différentes manières : lorsque l’enfant
a terminé ses devoirs, pour effectuer une
recherche particulière, ou encore en fin de
séance quand un bénévole propose une
lecture.
Le centre de loisirs utilise cet espace
pour l’accueil, des animations autour de la
lecture et des jeux.
Cet espace peut aussi être utilisé par les
adultes pour des séances de formations.
La prochaine étape dans l’organisation de ce
coin bibliothèque sera de proposer l’emprunt
de livres par les familles.
Contact : [email protected]
Paris, le 5 septembre 2006
Cette inscription à l’ordre du jour de la session extraordinaire de septembre des assemblées nous interroge à la fois sur le calendrier et sur la méthode.
En effet, ce projet de loi, présenté au Conseil des Ministres le 28 juin
dernier, pourrait alors être adopté avant le projet de loi réformant la
protection de l’enfance voté en première lecture par le Sénat le 21 juin
2006. Ce texte avait donné lieu en amont à un large débat public tant au
niveau national que dans les départements, et nos fédérations s’étaient
félicitées de cette méthode de travail.
Le projet de loi relatif à la prévention de la délinquance comprend un
certain nombre de mesures qui interfèrent avec celles prévues dans le
projet de loi réformant la protection de l’enfance, et qui font, pour certaines, l’objet de notre opposition unanime.
Passer en urgence un projet de loi qui soulève de profondes interrogations
et qui n’a donné lieu à aucune réelle concertation préalable aboutirait à
dénaturer les dispositions les plus essentielles du projet de loi réformant
la protection de l’enfance. Nous serions alors, avec l’ensemble des associations et des professionnels, amenés à nous interroger sur les intentions
de votre gouvernement.
L’exposé des motifs du projet de loi relatif à la prévention de la délinquance qui fonde la prévention sur le primat éducatif, est en contradiction avec le contenu du texte, qui témoigne d’une approche exclusivement répressive. De surcroît, il s’inscrit sans continuité avec les lois récemment votées (loi du 2 janvier 2004 sur l’absentéisme scolaire, loi du
13 août 2004 relative aux libertés locales, loi du 31 mars 2006 sur l’égalité
des chances...) ou avec les réformes en cours (rénovation de la protection
de l’enfance). Sur un plan général, il donne le sentiment que le mineur
n’est plus en danger, mais serait source de danger, et que la famille représenterait un risque dont il faudrait protéger la société.
Nos Unions et Groupements ont toujours été des acteurs mobilisés, forces
de propositions dans la construction des politiques publiques. Or, certains
articles de ce projet de loi posent de tels problèmes de fond qu’ils nous
placent dans l’incapacité d’élaborer toute proposition d’amendement,
sauf à supprimer totalement ces dispositions.
conditions, nous nous tournons vers vous pour avoir la garantie que le
projet de réforme de la protection de l’enfance sera examiné et adopté
par le Parlement avant celui de la prévention de la délinquance, et que
les observations formulées sur ce dernier texte par les Unions et groupements, observations communiquées aux Parlementaires, seront prises en
compte.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de
notre haute considération.
François FONDARD, Président de l’UNAF - Michel DESMET, Président de
l’UNASEA - Jean-Michel BLOCH-LAINE, Président de l’UNIOPSS
La Fédération des Centres Sociaux de Paris s’est associée à l’analyse du
projet de loi réalisée par l’URIOPSS Ile-de-France (Union régionale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) qui a alerté
les députés franciliens sur les dispositions contenues dans le projet de loi
relatif à la prévention de la délinquance. Pour obtenir cette analyse,
contactez la Fédération.