Les élections euro-régionales
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Les élections euro-régionales
JOURNAL BIMENSUEL DE LA FÉDÉRATION DU PARTI RADICAL DE GAUCHE DE L’ALLIER • 1€ 16316827 • • • “J’arrive dans ce conseil • municipal en homme libre ” • Abdou Diallo, installé il y a deux semaines, dans • son siège de conseiller municipal de Montluçon a, • en guise d’allocution, donné sa lecture du • radicalisme appliquée aux affaires municipales. • Texte intégral. • « Je retrouve la salle du conseil municipal dans • un nouveau décor, pas à la même place mais • dans une même position. • La particularité des scrutins de liste telles que les élections municipales fait que les 43 • prétendants d’une liste sont tous par nature • éligibles en fonction des circonstances et de la • volonté des premiers élus d’aller ou non • jusqu’au bout de leur mandat. • Aujourd’hui la démission de madame Françoise Debrigny entraîne mon élection au • • sein de ce conseil municipal. Tout d’abord je voudrais lui rendre hommage • car je sais que ce n’est jamais facile de • démissionner une fois élu lorsqu’on a la • prétention de servir ses concitoyens. Je salue mes nouveaux collègues et mes anciens • compagnons de route que je retrouve ce soir • en face mais la vivacité de notre démocratie • peut faire que des chemins partagés à un • moment donné peuvent se séparer par le jeu • des élections et des choix individuels • respectables. J’arrive dans ce conseil municipal en homme • • sur l’agenda du député • 28 janvier : Débat sur le réforme des marchés publics ;• 29 janvier • 2004 : Inauguration Cap Avenir • 30 janvier : Sofred - présentation Bilan d'activité ; Départ à la retraite du Commandant Coste ; • Inauguration de la nouvelle centrale Cosmétique Active • 31 janvier : • M le Directeur de SEDIVER ; Ass. Nat. des Anciens Combattants de la résistance • 1 février : Super Gala d'accordéon - La Sabotée • cussétoise à l'Espace Chambon à Cusset ; RCV / Bobigny (Stade • Darragon) ; Déjeuner à Broût-Vernet • 2 février : Polyflex ; Signature des 3 contrats d'agglomération de l'Allier ; Palmarès des concours • "Fleurir la France" ; Réunion avec le PC, PS, les Verts et le • Mouvement des citoyens • 3 février : Question Orale ; Déjeuner privé ; Débat sur la Laïcité ; Rencontre officielle PRG-PS • 4 février : • Conseil National en Iran ; CDNFA ; M. Bailly, Pdt du Groupe de la • Poste • 5 février : débat sur la laïcité ; Salon des thermalies • 6 février : Assistantes maternelles, Commission n°5, Présentation des • candidats à la presse • 7 février : Boule Cussétoise • ALLIERÉPUBLIQUE est le journal bimensuel de • la fédération de l’Allier du Parti radical de Gauche, 72, rue de Paris à VICHY (03200) • Directeur de la publication : Guy Coquet, secrétaire général du PRG-03 • Rédaction : Christophe • Pommeray avec Essa Meuk • ISSN : 1631-6827 • Commission paritaire : 0905P11439 • Imprimé par • nos soins • Dépôts légal et juridique à parution • En ligne sur www.charasse.net (ISSN : 1636-1814) • • SAMEDI 6 FÉVRIER 2004 • 53 Les élections euro-régionales Deux nouveautés vont marquer les élections européennes de juin : d'une part, ce ne sont plus quinze mais vingt États qui enverront des représentants à Strasbourg. D'autre part, sur un plan strictement national, le mode de scrutin évolue. Depuis la première élection des députés européens au suffrage universel direct en 1979, chaque État-membre est libre d'appliquer le mode de scrutin de son choix. Conséquence de l'élargissement de l'Union européenne, le 13 juin, la France enverra 78 représentants à Strasbourg, contre 87 précédemment, de façon à ne pas trop laisser enfler le nombre de députés européens, dont le total passera de 669 à 732. Les nouvelles règles en France : huit circonscriptions La France, qui avait jusqu'alors opté pour la représentation proportionnelle intégrale sur l'ensemble RETOUR DE LA CROISSANCE : ENTRE ERREUR ET INCANTATION. On l’entend : la croissance revient. Débordant les sphères gouvernementales où elle n’est parfois reprise qu’avec de savantes précautions de langage, l’antienne de la “sortie de tunnel” fait désormais partie du discours officiel. Ainsi l’État en Auvergne sent-il — je cite — “les signes d’une reprise économique”1. À Vichy, naturellement on le sent beaucoup moins. Entre Giat-Manurhin, Polyflex et Sediver, c’est plutôt la croissance des charrettes que l’on perçoit bien. Et si Vichy n’est pas la France, l’origine de cette crise d’optimisme est double. L’incantation gouvernementale Elle est d’abord le fruit d’une volonté gouvernementale de “redonner le moral aux Français”. Après avoir privilégié une politique économique de l’offre, le gouvernement reconnaît à demi-mot que la demande a son importance, qu’elle est capitale même et que les ménages sont des acteurs essentiels de la vitalité économique du pays. Sauf que les mots ne suffisent pas et que les Français changeront leur posture d’attentisme pour une attitude offensive lorsque que le retournement de conjoncture sera patent... quand leurs salaires augmenteront par exemple où quand la protection sociale cessera d’être bêtement la cible des ultra-libéraux de tous poils. Seule mesure concrète, la baisse de rémunération du livret A qui devait faire passer une partie de l’épargne dans le circuit de la consommation, a été un échec total. L’erreur d’interprétation Deuxième raison, économique celle-là. Force est de constater que le carnet de commande français est plus fourni, au 31 janvier 2004 qu’il ne l’était au 31 janvier 2003. Selon les secteurs, il est en augmentation de 2 % à 15 %. En déduire que la production augmentera dans les mêmes proportions est simplement une erreur. Le vrai signal que délivre cette donnée est simple : les entreprises ont planifié plus qu’à l’habitude et entrent dans une gestion de plus longue haleine, histoire de prendre des précautions et de gérer ce qui coûte le plus cher quand on ne planifie pas : la trésorerie. Les entreprises ne vont donc pas dépenser plus, mais dépenser mieux, voire moins. Il n’y a pas de gisement de croissance là-dedans mais une source de rigidité. Et le pire est finalement là. Car imaginons que la croissance américaine — pour l’heure financée par l’emprunt et le déficit — déborde un peu chez nous, l’appareil de production français sera moins capable qu’à l’habitude d’y faire face. Et en fait, ce gouvernement qui se dit libéral conduit une politique économique mal maîtrisée qui fait exactement l’inverse de ce dont rêvent ses partisans comme ses adversaires. Qui a parlé de travail de “boutiquier ?2”. E.M. 1.- L’auvergnat de Paris, 30 janvier 2004 — 2.. Jean-Louis Debré, Paris-Match du 22 janvier AllieRépublique • Journal bimensuel de la Fédération départementale du Parti Radical de Gauche • n°52 • samedi 7 février 2004 • page 1 du territoire, expérimente cette année, en vertu de la loi du 11 avril 2003, un nouveau découpage en huit “super-régions”, dans le but avoué de parvenir à “une représentation de notre pays dans sa diversité géographique”. Mettant en avant le souci de ne pas “compliquer inutilement la carte électorale”, on a découpé la France électorale en sept circonscriptions – formées d'un nombre entier de régions –, auxquelles s'ajoute une huitième regroupant les DOM TOM. À l'intérieur de chaque circonscription peuvent voter tous les ressortissants de l'Union de plus de 18 ans inscrits sur les listes électorales. Le nombre de sièges à pourvoir par circonscription est défini en fonction de la population de chacune d'entre elles. Afin de conserver une représentation la plus large possible des différentes sensibilités, il a été décidé de conserver la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne au sein de chaque circonscription. Cependant, pour éviter une trop grande dispersion des élus “au profit de formations politiques d'audience trop marginale”, comme cela fut souvent le cas lors des dernières élections européennes, la répartition des sièges ne s'effectue qu'entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés, sans possibilité de panachage, ni de vote préférentiel. libre ayant pour unique ambition de servir l’intérêt général loin des tumultes qu’une démarche purement partisane peut engendrer. Ma participation à la vie de notre cité s’explique aussi par l’amour que j’ai pour cette ville de Montluçon qui m’a apporté beaucoup de bonheur depuis ces dizaines d’années que j’y vis. Aujourd’hui où notre République connaît de plus en plus de fractures qui peuvent entraîner sa mise en danger, permettez moi en tant que militant du Parti Radical de Gauche de vous exprimer ce bonheur radical que j’éprouve en voyant les principes fondateurs de cette République qui nous est si chère remis sur le devant de la scène politique. Partie intégrante sinon précurseur des valeurs républicaines, nous sommes très à l’aise face aux différents débats qui secouent notre société actuellement. Liberté Egalité Fraternité constituent pour nous les principes sur lesquels doit se fonder toute action politique à chaque échelon de l’implication individuelle et des fonctions occupées. Liberté individuelle encadrée par la laïcité des institutions à tous les échelons de notre vie sociale seule Garant de l’expression de cette liberté. Egalité de droits et de devoirs vis-à-vis de chaque citoyen mais aussi égalité de traitement de chaque citoyen pour que tout le monde se sente citoyen à part entière et non citoyen à part. Fraternité entre tous qui doit s’exprimer pour tous nos concitoyens qui connaissent des moments durs dans leur vie où la souffrance que la violence de notre société moderne est aussi capable de féconder. Alors face à l’énoncé de tous ces principes, j’envisage mon rôle comme devant travailler à une opposition utile à Montluçon, très conscient des limites de nos actions mais très vigilant sur la défense des principes fondateurs de notre République dont le Conseil Municipal n’est qu’un objet de démembrement. Pour paraphraser un illustre ancien, il n’y a de combat qui vaille que celui de la place de l’Homme dans la société. J’essaierai de m’inscrire dans ce cadre pour remplir dignement mes fonctions de conseiller municipal au sein de notre commune. Au niveau européen : une liberté encadrée Chaque État-membre ayant ses spécificités électorales, les règles communes imposées par Bruxelles sont l'élection des eurodéputés au suffrage universel direct, le principe de proximité qui impose aux États de plus de 20 millions d'habitants de prévoir différentes circonscriptions et le principe de proportionnalité qui bannit le suffrage uninominal. La date du scrutin est fixée dans une fourchette allant du jeudi au dimanche de la même semaine, du 10 au 13 juin pour 2004. ERRATUM : Dans notre article du 24 janvier, nous indiquions qu’Abdou Diallo était onzième sur la liste aux élections municipales de 2001 conduite par Pierre Goldberg. Un étudiant en Sciences-Politiques a tenu à corriger, à raison : la liste de 2001 était conduite par Jean-Claude Micouraud. Le coupable a promis d’avaler le who’s who’s bourbonnais à la prochaine erreur. Docteur Jack et Mister Lang • Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier • Le Cherche Midi • 208 pages • 15 € Docteur Jack. : éternel ministre de la Culture, ultra populaire, chouchou des français, intime de François Mitterrand, amis des stars. Aussi à l’aise en col Mao à l’Assemblée nationale qu’en teeshirt avec des rappeurs de banlieue, Docteur Jack a marqué le paysage politique des 25 dernières années. Mister Lang : l’homme des réseaux et des intrigues, volontiers cassant, inséparable de son épouse Monique, surnommée Madame Sans-Gêne dans les différents ministères. Mister Lang et ses hésitations politiques, cultivant ses amitiés à droite mais possible recours de la gauche à l’élection présidentielle de 2007. Les auteurs de Docteur Jack et Mister Lang ont effectué une enquête de plusieurs mois dans les coulisses du pouvoir, les ministères, la cour des comptes. Ils ont retrouvé les hommes et les femmes de l’ombre, les chauffeurs, les membres de cabinet, les amis d’enfance, les fidèles. Les ennemis aussi. Parce que toutes les pistes ont été explorées, du festival de théâtre de Nancy à Boulogne-sur-Mer, en passant par Chaillot, Paris, Blois, Solutré, Latché, ce livre est une première : il s’agit d’une biographie sans complaisance et sans tabous, qui fourmille de détails et de révélations sur les faces cachées de Jack Lang. q.c. Après l’annonce SEDIVER, Gérard Charasse s’est penché sur la situation de l’industrie de verre pour étudier la faisabilité d’une reprise du site de Saint-Yorre. Conclusion du député : “la catastrophe est générale dans ce domaine. Ce sont plusieurs milliers d’emplois qui sont menacés au niveau national”. Rassurant. Verre bis. La CGT-Verre fait le même constat et annonce la fermeture, en plus de SEDIVER, des usines de Vianne (200 personnes), Rive-de-Gier (350 personnes), Oiry (100 personnes). La centrale syndicale a également expliqué que les emplois chez ARC International étaient menacés, groupe pour lequel travaillent 10.000 personnes dans le Pas-de-Calais. Il n’y a pas d’erreur de frappe, c’est bien dix-mille. Air & Cosmos du 9 janvier a annoncé l’élection de Luc Vigneron au Conseil des industries de défense française qui regroupe les principaux groupements de l’industrie française de défense : le Gifas, le Gicat, le Gican et le Comité Richelieu. Luc Vigneron est aussi le patron du Giat et donc de Manurhin. Sa performance sociale (3.000 licenciements) a sûrement compté dans son élection. Les manifestants de l’hôpital de Vichy avaient, lors de leur dernier mouvement, pris rendez-vous avec le sous-préfet et Claude Malhuret. Après un accueil en sous-préfecture, ils ont finalement trouvé la porte de la mairie fermée et défendue par la police municipale. Il faut dire que le maire de Vichy n’est que président du conseil d’administration de l’hôpital... Les commentaires sur la condamnation d’Alain Juppé ont franchi les volcans d’Auvergne avec VGE qui s’est “rappelé avoir attiré l’attention des Français sur les grandes capacités” du condamné. Les restaurants de l’Assemblée nationale ont remercié Gérard Charasse qui a favorisé les liens entre eux et quelques fournisseurs d’Auvergne pour organiser une semaine de menus typiquement auvergnats. Le rapport du Haut conseil à l’intégration (HCI) critique de manière sévère la discrimination positive chère à Nicolas Sarkozy et salue le contrat d’accueil et d’intégration de François Fillon. La présidente du HCI est aussi une conseillère du président de la République, mais ça n’a rien à voir. Le 28 janvier, à 18 heures 44, au moment même où commençaient de tomber quelques mauvaises nouvelles économiques, le service de presse de Matignon diffusait un communiqué qui annonçait la “baisse des prix ses SMS”. Sans commentaire. Plusieurs ministres n’ont pas apprécié l’intervention solennelle de Jean-Pierre RAFFARIN, dans la soirée du 30 janvier. Selon son entourage, le Premier ministre aurait voulu éviter que la guerre de succession ne s’ouvre prématurément, notamment après les déclarations de Jean-Claude GAUDIN, assurant qu’il exercerait “seul” l’intérim. Le conseil supérieur de la magistrature n’a pas apprécié que Jacques Chirac nomme une commission administrative pour enquêter sur des faits se déroulant dans les tribunaux. Se défaisant de leur langue de bois habituelle, plusieurs membres ont ouvertement parlé de “courtcircuitage”. AllieRépublique • Journal bimensuel de la Fédération départementale du Parti Radical de Gauche • n°52 • samedi 7 février 2004 • page 2