2 - CESER de France

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2 - CESER de France

Hôtel de Région
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Juillet 2015
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Couv CESER-Tourisme-IMP_Mise en page 1 12/10/15 16:02 Page1
Le tourisme en Auvergne dans le cadre
de l’union Auvergne-Rhône/Alpes
Juillet 2015
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 Page1
de l’Union Auvergne / Rhône-Alpes
Session du 3 juillet 2015
SOMMAIRE
I. Présentation du tourisme en Auvergne ..................................................................................................................... 1
A. ÉLÉMENTS CHIFFRÉS.................................................................................................................................................................. 1
1) Par type d’hébergement .............................................................................................................................................................. 1
2) Par type de clientèle..................................................................................................................................................................... 2
3) Évolutions récentes entre 2011 et 2014 ............................................................................................................................... 3
B. PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU TOURISME EN AUVERGNE .................................................................. 5
C. POLITIQUE TOURISTIQUE RÉGIONALE ............................................................................................................................. 6
II. Des atouts pour l’Auvergne .............................................................................................................................................. 8
A. ITINÉRAIRE ET ACTIVITÉS DE NATURE ........................................................................................................................... 8
B. LE TOURISME D’AFFAIRES .................................................................................................................................................. 12
C. LE THERMALISME .................................................................................................................................................................... 15
1) Quelques mots d’introduction sur le thermalisme en Auvergne.............................................................................. 15
2) Données économiques .............................................................................................................................................................. 16
III. Un nouveau contexte : la Région Auvergne/Rhône-Alpes ................................................................ 18
A. RHÔNE-ALPES : QUELQUES DONNÉES SYNTHÉTIQUES ................................................................................... 18
B. CARTOGRAPHIE DES ÉQUIPEMENTS TOURISTIQUES DE LA NOUVELLE RÉGION ................................ 19
C. DANS CE CADRE, QUEL AVENIR POUR L’AUVERGNE TOURISTIQUE ? ...................................................... 21
1) Les atouts et les domaines de progrès................................................................................................................................ 21
2) Les possibilités offertes par l’Union et les enjeux pour la nouvelle Région ...................................................... 23
a) Un effet « Taille et Visibilité » ........................................................................................................................................ 23
b) Le tourisme d’affaires : des potentialités certaines ................................................................................................. 23
c) Les transports : des efforts à poursuivre et une opportunité certaine .............................................................. 24
d) « Resort » et attractivité ..................................................................................................................................................... 25
e) La formation : un enjeu d’attractivité au service des préconisations précédentes ...................................... 25
INTERVENTIONS
.......................................................................................................................................................................
29
ANNEXES
Annexe 1 : Présentation synthétique du tourisme en Rhône-Alpes ............................................................................. III
Annexe 2 : Éléments complémentaires ................................................................................................................................. IV
Annexe 3 : Composition du groupe de travail .................................................................................................................... XI
Annexe 4 : Liste des personnes auditionnées ..................................................................................................................... XII
Conseil Économique, Social et Environnemental de la Région d’Auvergne
Le tourisme en Auvergne dans le cadre de l’Union Auvergne / Rhône-Alpes
I. PrésentatIon
du tourIsme en
Le Rapport
auvergne
A. Éléments chiffrés1
Contexte national
La France accueille 80 millions de visiteurs. Cela la situe au 1er rang devant les
États-Unis et la Chine. L’activité touristique génère 140 milliards € de dépenses des
clientèles (direct), ce qui représente 7,5 % du PIB français, devant l’industrie
automobile ou l’aéronautique, et un million d’emplois directs et autant d’indirects.
Cependant, on observe une perte progressive de parts de marché : la France se situe
au 3ème rang pour la consommation, derrière les États-Unis et l’Espagne, ce qui est le
signe d’une productivité trop faible, expliquée en partie par le fait que la France est
une terre de passage.
Il est attendu une augmentation de 80 % des flux touristiques mondiaux d’ici à 2020,
mais il semble que la France bénéficiera peu de cette croissance.
En Auvergne
L’Auvergne accueille quant à elle 3,5 millions de visiteurs, ce qui génère 1,4 milliard
d’€ de dépenses des clientèles (directes). Le poids du tourisme dans le PIB régional
est supérieur au niveau national avec 8,3 % du PIB régional et 19 000 emplois
directs.
On notera une croissance en progression de 2 % par an depuis 10 ans et 350 M€
d’investissements depuis 2005.
Néanmoins, il faut constater la faiblesse sur les clientèles étrangères, le
ralentissement lié à la crise (baisse des investissements et de la fréquentation).
Les inquiétudes sont les mêmes sur l’ensemble du territoire national.
1. Par type d’hébergement
La capacité d’accueil est de 612 100 lits en Auvergne, répartis comme suite :
Établissements
%*
Rang National
590
28 900
5%
15
26
6 000
1%
16
295
63 200
10%
12
62
12 400
2%
9
Meublés classés de tourisme
6 910
31 100
5%
9
Chambre d'hôtes
1 428
6 300
1%
11
9
800
ns
12
9 320
92 674
101 994
148 700
463 400
612 100
24%
76%
100%
10
11
11
Hôtels
Résidences de tourisme et assimilés
Camping
Villages de vacances et assimilés
Auberges de jeunesse et assimilés
Total hébergement marchand
Résidences secondaires
TOTAL
* Part dans l'offre totale
1
Lits
- Source : CRDTA sauf indication contraire.
1
Le Rapport
L’Auvergne comptabilise, annuellement, 34,4 M de nuitées répartis sur l’année. L’offre
touristique permet une fréquentation toute l’année, en adéquation avec l’évolution
des pratiques.
Saisonnalité de la fréquentation touristique
25%
12%
5%
8%
4%
5%
11%
5%
6%
6%
6%
Nuitées de l'année
L’hébergement marchand représente 31 % des nuitées (10,6 M de nuitées), tandis
que l’hébergement non marchand reste largement majoritaire avec 69 % des nuitées
(23,8 M de nuitées). L’Auvergne se situe au 12ème rang des nuitées marchandes ou
non.
Par département, la répartition est la suivante :
- Le Cantal occupe 17 % du marché,
- L’Allier 19 %,
- La Haute-Loire 21 %,
- Le Puy-de-Dôme 43 %.
2. Par type de clientèle
85 % des nuitées2 sont le fait d’une clientèle française qui vient de :
• Rhône-Alpes (18 %)
• Ile-de-France (17 %)
• Auvergne (9 %)
• PACA (8 %)
• Centre (8 %)
• Pays-de-la-Loire (5 %)
• Bourgogne (5 %)
• Midi-Pyrénées (4 %)
Ainsi, seulement 15 % des nuitées sont le fait d’une clientèle étrangère :
• Pays-Bas (41 % - 16 % au niveau français)
• Belgique (12 % - 9 % au niveau français)
2
- Cela représente 20 M de nuitées dont 20 % en hébergement marchand.
2
•
•
•
•
•
•
•
•
Le Rapport
Royaume-Uni (12 %, 17 % au niveau français)
Allemagne (10 %, 12 % au niveau français)
Suisse (5 %, 4 % au niveau français)
Italie (4 %, 6 % au niveau français)
Espagne (4 %, 5 % au niveau français)
Autres Europe (7 %, 11 % au niveau français)
Amérique du Nord (1,5 %, 8 au niveau français)
BRIC (1,5 %, 8 % au niveau français)
Les dépenses des clientèles en séjour s’élèvent donc à 1,4 milliard d’€ :
• Allier : 261 M€, soit 18 % de part de marché en Auvergne
• Puy-de-Dôme : 658 M€, soit 45 %
• Cantal : 273 M€, soit 19 %
• Haute-Loire : 260 M€, soit 18 %
Dépense globale quotidienne par touriste selon le type d’hébergement
La consommation touristique3 directe et indirecte s’établit à 2,7 Mds €. Comme
indiqué plus haut, l’Auvergne compte 19 000 emplois salariés touristiques, soit 4,4 %
de l’emploi (12ème rang). L’Auvergne se situe au 11ème rang des régions au niveau du
PIB. C’est le non marchand qui fait la différence entre poids des emplois et le poids
du tourisme dans le PIB.
3. Évolutions récentes entre 2011 et 20144
L’augmentation significative du nombre d’établissement (+13 %) ne doit pas masquer
des évolutions différentes selon les départements et les activités mais aussi l’impact
relativement faible sur l’emploi (+0,4 %).
Si l’on se concentre sur les cibles identifiées par la CCI comme le cœur de l’activité
touristique en Auvergne, tous les départements sauf le Cantal (+ 5 %) ont enregistré
une progression du nombre de leurs établissements similaire à la moyenne régionale
(+ 11 %).
Par activité, la période a vu le recul du nombre d’hôtels (- 3 %) alors que tous les
autres types d’hébergement progressent : campings + 3 %, chambres d’hôtes
+ 13 %, autres hébergements (hébergements collectifs, gîtes, meublés …) + 23 %,
3
- La consommation touristique intérieure englobe les dépenses de l’ensemble des visiteurs (touristes et excursionnistes), les
loyers fictifs, les dépenses de transport, les dépenses préalables aux voyages, et les dépenses des pouvoirs publics et des
administrations en charge du tourisme.
4
- Audition de la CRCIA.
3
Le Rapport
ramenant la part de l’hôtellerie à 48 % de l’offre d’hébergement (en établissements)
contre 52 % il y a trois ans.
En termes de classement, 54 % des hôtels ont désormais opté pour le nouveau
classement en vigueur depuis juillet 2011. De fait, on constate une part plus
importante de chambres en 3 étoiles que par le passé (+ 20 points).
On compte 6 500 établissements si l’on ajoute aux chiffres précédents les bars, ce
qui porte à 18 900 le nombre d’emplois dans le tourisme en Auvergne.
En nombre d’établissements, la part des hôtels classés est en diminution avec 48 %
en 2014 contre 52 % en 2011, mais en nombre de chambres l’évolution est inverse.
Ainsi, 437 hôtels sont classés en Auvergne, les autres sont en cours de classement
ou ont choisi de ne pas être classés, préférant d’autres formes de qualification.
30 % des hôtels auvergnats sont indépendants (non affiliés à une chaine hôtelière).
L’industrie touristique est fortement capitalistique, notamment du fait de l’aspect
règlementaire lourd (normes incendie, …).
De plus, il est nécessaire de renouveler l’investissement régulièrement pour
conserver une certaine attractivité.
D’un point de vue prospectif, il est estimé que l’offre d’hébergement sera multipliée
par 4 d’ici à 2025, tandis que la demande ne le sera que de 3, ce qui implique de
travailler l’attractivité de l’offre.
Le secteur du tourisme est un des rares secteurs d’activité à créer sa demande. Le
choix des clients se fait aujourd’hui au niveau national, voire international.
On notera que le soutien des collectivités en faveur du tourisme dans le cadre du
développement durable est nécessaire.
La démarche Nattitude a permis de porter le développement touristique pour les
hébergements labélisés, mais également pour tous les autres hébergeurs qui ont pu
s’en inspirer.
Créée pour mettre en lumière des hébergements qui témoignent d’une Auvergne
insolite et naturelle, Nattitude a pour objectif de rendre visibles des lieux de séjours
atypiques, identitaires, éco-responsables et qualitatifs pour tous ceux qui
souhaitent se ressourcer et s’immerger différemment en venant dans la région.
Plusieurs mois d’étude menés par le Comité régional de développement touristique
d’Auvergne (CRDTA) ont fait apparaître un décalage entre l’offre et l’évolution de la
demande touristique :
- des hébergements haut de gamme très demandés mais pas assez nombreux,
- une offre éco-responsable insuffisante et surtout, pour celle qui existait, peu
visible, sur un territoire pourtant reconnu comme préservé et naturel,
- l’image d’une Auvergne idéale pour les vacances en famille mais où l’on craint
de s’ennuyer.
Nattitude s’est ainsi donné pour objectif de pallier ces manques en valorisant et
mettant en avant l’offre qualitative et identitaire déjà existante, mais également, en
4
Le Rapport
incitant à la création de nouveaux hébergements qui s’approprient ces mêmes
atouts comme un fil rouge.
Il s’agit de soutenir la création de cette offre (conseil, études, accompagnement)
puis de la rassembler dans un réseau identifié Nattitude. Cela concerne tous les
types d’hébergements confondus : hôtels, chambres d’hôtes, gîtes, campings,
villages de vacances…
Ce réseau est en phase avec l’image de naturalité de l’Auvergne, son potentiel
d’activités, mais également les attentes de ses clientèles présentes et futures :
bien-être, respect de l’environnement, esthétique et qualité du lieu et de la
décoration, découverte de la destination...
Démarche territoriale globale, elle se veut une réponse efficace et innovante pour
une offre d’hébergements touristiques de qualité, éco-responsable et identitaire de
l’Auvergne Nouveau Monde.
L’open system, quant à lui, a permis d’équiper les hébergeurs pour vendre leur
chambre. C’est un outil disponible pour les hébergeurs, mais aussi pour les Offices
de Tourisme car il permet d’éviter des abus comme ceux qui peuvent exister avec des
sites comme Booking par exemple.
A l’avenir, il sera intéressant de développer les prescriptions locales. La distribution
et la commercialisation sont un enjeu pour le développement touristique. Il faut que
les offres existent sur l’ensemble des outils de différenciation.
Les hôtels où il n’est pas possible de faire de réservation en ligne, soit 30 % du parc
auvergnat, enregistre en moyenne 20 % de moins de fréquentation.
Le chiffre d’affaire via internet est d’environ 60 / 70 %.
La politique tarifaire est très segmentée.
B. Principales caractéristiques du tourisme en Auvergne
Les activités pratiquées pendant les séjours sont :
• Détente et Loisirs dans 49 % de séjours (54 % France)
• Culture dans 31 % (34 %)
• Sports et pleine nature dans 24 % (20 %)
Les séjours durent en moyenne 5,1 jours. Ils sont en augmentation depuis 2009
(4,6 jours).
Le site internet (http://www.auvergne-tourisme.info/) reçoit 1,4 M de visiteurs
uniques, ce qui correspond à une hausse de 30 % sur un an.
5
Le Rapport
Tendances
Il apparait que le site et le territoire sont des éléments moins importants dans la
décision de venir en Auvergne pour un séjour touristique que l’accessibilité, le
style/l’ambiance, la thématique, la culture, l’hébergement.
L’Auvergne est en concurrence avec d’autres destinations française et étrangère.
Le tourisme auvergnat est plutôt désaisonnalisé avec une répartition de 20 % de la
fréquentation au printemps, 40 % en été, 20 % à l’automne et 20 % en hiver.
La consommation touristique est identitaire avec une volonté de consommer
localement.
Les touristes recherchent une expérience personnelle avec un certain confort (ex :
expérience apaisante pour revenir sans stress).
Par rapport à l’outil numérique, il faut noter que 62 % des français préparent leur
séjour sur le net et 45 % le réservent par ce biais.
Les principales tendances sont :
• Un renforcement du tourisme de proximité ;
• Une diminution de la durée des séjours ;
• Une progression du non marchand.
Avec, pour la clientèle française, des attentes en termes d’authenticité, de
plaisirs gourmands et de services et pour la clientèle étrangère, des attentes en
termes de découverte des milieux naturels, de découverte du patrimoine, de
pratiques d’activités de pleine nature et de dépaysement.
C. Politique touristique régionale
Le tourisme auvergnat a historiquement accueilli une clientèle captive avec le
thermalisme à la fin du XIXème siècle (prescription médicale), puis les villages vacances
(tourisme collectif). Dans les années 1960, les stations de ski se sont développées
accueillant une clientèle familiale. Enfin, dans les années 1980, c’est le
développement du tourisme « vert ».
La clientèle étant en grande partie captive, c’est plutôt une économie de « cueillette »
qui s’est développé, moins portée sur les investissements et le renouvèlement de
l’offre que d’autres destinations. De ce fait, du retard a été pris dans ces domaines,
qu’il faut encore combler.
La stratégie de développement touristique du Conseil régional a été imaginée dans
le Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs pour la période
2011 – 2015.
Ce Schéma a pour objectif le financement de projets permettant un
développement économique du territoire auvergnat, avec une réelle capacité à
accroître l’attractivité nécessaire pour susciter une dynamique économique
vertueuse, créatrice d’emplois.
Pour atteindre ces objectifs, le Schéma se décline à travers cinq axes :
6
Le Rapport
1. Hébergements (qualité de l’offre) : NATTITUDE
Il s’agit d’orienter l’offre vers une montée en gamme, vers la naturalité pour qu’elle
satisfasse également les attentes de la clientèle étrangère. Il s’agit d’améliorer
l’image globale de la destination et donc de développer l’économie touristique.
2. Aménagements (offre thématique territoriale & « marqueurs positifs ») avec :
 la création de pôles touristiques thématisés (pleine nature, bien-être) pour
qu’aménagements, services et promotion aillent dans le même sens. Dans ce
cas, l’interlocuteur du Conseil régional est la communauté de communes avec
l’objectif de désaisonnaliser l’offre touristique des stations de pleines nature
(12).
 l’appui aux démarches d’excellence (Pavillon Bleu, Grands Sites, Plus beaux
villages de France) qui donnent une image de qualité à l’Auvergne et une visibilité
internationale. Ce sont des marqueurs de qualité.
3. Marketing : promotion, commercialisation ; Auvergne Nouveau Monde
Le tourisme « Auvergne Nouveau Monde », à l’opposé du tourisme de masse,
privilégie :
 Un tourisme de découverte, de partage et d’échange ;
 Une offre d’expériences émotionnelles fortes.
Ce qui favorise l’épanouissement des hommes, le ressourcement… (Stations de
bien-être, de pleine nature…)
4. Organisation territoriale
Elle se situe à deux niveaux :
 Départements / Région : vers une stratégie partagée de croissance du tourisme
auvergnat avec actions communes ;
 ALT / Offices de Tourisme Intercommunautaires.
5. Observation : pour des analyses utiles
Afin de réaliser des analyses utiles, il est nécessaire de développer et consolider les
outils suivants :
 Enquête d’opinion auprès des socioprofessionnels
 Analyse du profil et du comportement des touristes français
 Image et notoriété de l’Auvergne sur les marchés européens
 Profil des prospects et réfractaires européens
 Utilisation du M-Tourisme par la clientèle européenne – mutualisée avec le CRT
Bretagne
 Enquête Orange/FluxVision Analyse des comportements selon les données
mobiles
 Publications diverses : Carnets du développement, bilan
 Actiscope Tourisme
 ViTE – Veille Innovation Tourisme Économie
L’objectif global est bien la création et la pérennisation des emplois dans le
tourisme : c’est une logique économique.
7
Le Rapport
II. des atouts
Pour l’auvergne
A. Itinéraire et activités de nature5
1. Éléments de contexte
L’offre
On recense 554 offres touristiques d’activités de nature en Auvergne, que l’on peut
organiser en 8 filières : aérien, cyclisme / VTT, équestre, multi-activités, nautique
(canoë-kayak, rafting, gonflable, voile, pêche…), pédestre, sites spécialisés (site VTT,
descente/trial, stations, parcs de loisirs, golfs), activités « verticales » (escalades,
canyoning, accrobranches, via ferrata…).
L’offre de grandes itinérances a été identifiée à l’échelle du Massif central.
La clientèle
Selon une étude conduite sur l’été 2013 par le Pôle Observation du CRDTA sur les
clients ayant consommé une prestation de sport de nature : deux types de clientèle
se dégagent : les découvreurs (pratiquent pour la première fois l’activité et se
déclarent débutants) et les pratiquants (pratiquent plusieurs fois dans l’année et se
déclarent initiés ou experts). Les consommateurs de sports de nature pratiquent
plutôt en famille, séjournent en camping ou gîte ou meublés, sur des séjours d’une
semaine.
Selon une étude menée en 2010 par l’association du Chemin de Stevenson sur les
clients en itinérance : 80 % ne seraient pas venus sans le chemin. Ils dépensent :
50 € / nuitée (97 % ont recours à l’hébergement marchand) ; 470 € / séjour (9,7 nuitée
en moyenne). Fréquentation : 6000 randonneurs. Retombées globales : 2,8 M d’€.
L’évolution des attentes (étude TRACE TPI)
 La dimension culturelle, l’importance de la « mise en scène », la thématisation.
 L’envie de vivre une expérience, recherche de sens, de découverte, d’émotion.
 Les services : envie d’être pris en charge… tout en gardant un pouvoir de
décision et une certaine autonomie.
 De nouvelles attentes : bien manger, bien bouger, être bien dans son corps
 De nouveaux usages : smartphones, communautés, partage instantané.
5
- Assises régionales du Tourisme en Auvergne, février 2014.
8
Le Rapport
Le contrat de destination : Auvergne Destination Nature
Le contrat de destination est un outil de développement de l'attractivité touristique
qui s'étend sur plusieurs années, sous forme d’actions portant sur la structuration
de l’offre, la qualité d’accueil, la promotion de la destination sur les marchés cibles
et l’observation des marchés et des retombées économiques. Ce contrat a aussi
pour but de fédérer acteurs publics et privés.
L’Auvergne fait ainsi partie des 11 destinations choisies sur 40 projets déposés. Elle
côtoie le Val de Loire, la Baie du Mont-Saint-Michel, Biarritz, Bordeaux ou encore
la Bourgogne, Lyon et les Alpes.
C’est la seule région retenue dans sa totalité.
La notion de naturalité est l’axe central de ce contrat au travers de trois
thématiques :
- Patrimoine naturel et écotourisme,
- Loisirs de pleine nature,
- Santé et tourisme de bien-être.
Par ce contrat, il s’agit de contribuer :
- à l’affirmation sur les marchés étrangers d’une destination,
- de développer l’économie touristique régionale et donc l’investissement et la
création d’emploi lié à l’accroissement de l’activité,
- de fédérer les collectivités et les professionnels du tourisme autour de l’enjeu
que représentent les clientèles étrangères,
- d’adapter l’offre touristique aux exigences de ces clientèles.
2. Problématiques et défis majeurs pour l’économie touristique
de l’Auvergne en regard des enjeux nationaux prioritaires
La filière Activités nature, et notamment l’itinérance, sont confrontées aux
thématiques suivantes :
 Favoriser les investissements pour renforcer l’attractivité de l’offre
 Adapter la filière touristique aux mutations du secteur
 Faire des métiers du tourisme une filière d’excellence
 Favoriser l’émergence de nouvelles destinations
 Diversifier l’offre touristique
 Améliorer la qualité de l’accueil
 Fédérer dynamiser les pouvoirs publics en faveur du tourisme
Il est nécessaire que de créer de nouvelles destinations et de diversifier l’offre
touristique.
 Les touristes doivent pouvoir identifier dans le paysage touristique ce qui va
correspondre à leur besoin de loisirs, dans une organisation prévue pour rendre
leur séjour simple, riche et fluide. Ils ne recherchent pas seulement des
infrastructures, mais des produits.
9
Le Rapport
 Une offre territoriale diffuse ne permet pas d’associer les composantes
nécessaires : envergure, originalité, service, hébergement, mise en marché,
innovation.
Il faut fédérer les pouvoirs publics et favoriser les investissements pour renforcer
l’attractivité de l’offre :
 Les acteurs et compétence concernés par une destination sont nombreux. Ainsi
le management d’une destination touristique nécessite :
• Une stratégie partagée, une gouvernance efficace pour sa gestion et son
développement
• Une mise en réseau et une animation des acteurs par un
animateur/assembleur, artisan d’une mutualisation.
 Un grand itinéraire est d’échelle interdépartementale ou plus souvent
interrégionale.
L’amélioration et la qualification l’offre et l’accueil sont à renforcer :
 Aménagement, entretien, organisation et qualification de l’offre au long des
chemins d’itinérance et sur les stations d’activités nature
Cela permettra de consolider l’emploi.
Il faut également rendre l’offre accessible par une meilleure mise en marché,
promotion, communication. L’observation la filière est nécessaire pour rester
compétitif, car
elle permet en autre de relever rapidement les évolutions du marché.
Focus : L’itinérance en Haute-Loire
Les deux chemins de randonnée que sont le Saint Jacques et le Stevenson voient
un passage d’environ 32 000 personnes chaque année, dont 25 % d’étrangers
(Allemagne, Suisse, Canada/Québec ; pour ces deux derniers, cela s’explique par
la langue parlée, la promotion et une religion identique).
La répartition est la suivante entre les deux chemins de randonnée
- 25 000 pour le Saint Jacques.
- 7 000 pour le Stevenson.
Le tourisme religieux est environ de 10 %. On notera la présence d’un tour
operateur australien.
Beaucoup de touristes sont originaire du Rhône. Le Puy-en-Velay est connu à
Lyon, car beaucoup de Lyonnais et de Stéphanois ont des origines en Haute-Loire.
Ils sont très nombreux lors des différentes manifestations culturelles ; d'où
l'importance pour la Région de soutenir les festivals et manifestations culturels.
A noter : La mise en place par l’Office de Tourisme des gorges de l’Allier en 2015
d’un GR numérique pour les randonnées sur le territoire du Haut Allier. Néanmoins,
un frein dans le développement de tels outils réside dans l’accès à internet, car
certains territoires n’ont pas suffisamment de bornes d’accès numériques.
10
Le Rapport
Focus L’organisation du territoire illustrée par le Massif du Sancy
La communauté de communes du massif du Sancy s’est créée en 1984 autour
d’un projet touristique.
Aujourd’hui le territoire propose 33 200 lits marchands, répartis sur l’ensemble des
communes. Cette répartition des lits permet un accueil de touristes onze mois sur
douze ; l’hiver sont proposées des activités liées à la neige, l’été ce sont des
activités diverses qui sont organisées et qui ne sont pas toutes liées à la montagne.
A noter : 60 % de l’activité dans la Sancy (nuitées) se fait l’été.
L’Office de Tourisme du Massif du Sancy élabore une communication très
différenciée en fonction de la clientèle cible autour d’une destination à part entière.
Pour autant, si l’ensemble des stations présente des valeurs communes, chacune
a aussi des spécificités, ce qui permet d’organiser les activités afin que le territoire
du Sancy puisse accueillir des clientèles touristiques tout au long de l’année.
Le travail réalisé depuis de nombreuses années a permis aux prestataires de
prendre conscience que le mouvement est perpétuel dans le tourisme et qu’il faut
investir en permanence pour monter en gamme dans tous les domaines
(hébergement, gastronomie ; services). A titre d’exemple, les témoignages des
Présidents de l’UMIH, de la FRHPA et de Camping Qualité ont insisté en particulier
sur ces points : la nécessité d’investir régulièrement dans l’offre d’hébergement,
ainsi que dans les activités proposées afin de satisfaire au mieux les attentes des
clients qui évoluent rapidement. La qualité est un point incontournable de
l’attractivité touristique d’un territoire.
Un autre point souligné est la formation qui est indispensable et va de pair avec la
qualité des services proposés (accueil, langues étrangères, cuisine…). Une
valorisation des métiers est nécessaire pour répondre aux difficultés de
recrutement identifiées par les intervenants.
Focus : Le tourisme sportif à Vichy6
Cela représente :
• 120 à 130 000 nuitées marchandes ;
• 570 stages/dossiers confirmées (sur 100 dossiers, 96 sont gérés pat l’Office de
Tourisme) ;
• 125 000 repas servis / an ;
• 246 000 personnes ont passé au moins une journée au centre omnisport.
L’Office de Tourisme, de par sa structuration en EPIC, est dans une logique de
marge plutôt que de commission. L’Office de Tourisme a pour objet de gérer les
outils touristiques présents sur le territoire.
Si on note une baisse de 15 % de l’activité entre 2013 et 2014, on enregistrait 12 %
de croissance annuelle au cours des sept années précédentes.
La baisse s’explique par la diminution de la fréquentation des manifestations
(accompagnants : - 28 %), à celle des produits périphériques (restauration,
activités sportives développées autour des manifestations) et la chute du
sponsoring.
6
- Entretien avec M. JOANNET, Directeur de l’Office de Tourisme de Vichy.
11
Le Rapport
En 2015, les perspectives sont bonnes.
Le regroupement des Régions va peser sur l’activité de Vichy car il y aura la
concurrence de Grenoble et de Lyon, mais on entre aussi dans une grande région
qui a misé sur le sport. Il faut aller négocier aujourd’hui la place de Vichy.
Il faut vendre un plateau d’activités, un terrain de jeu, avec une offre complète.
Sur le segment « challenge d’entreprise », 70 % du marché vient de Lyon.
B. Le tourisme d’affaires7
Le secteur du tourisme d’affaires s’exprime au travers deux entités :
• Le tourisme lié à des congrès, conventions, séminaires, colloques, incentives…
• Les déplacements professionnels individuels, résultantes de l’activité
économique des différents bassins d’emploi.
En France
Les voyages d’affaires représentent, en 2012, 40 milliards d’euros de recettes France,
pour un total européen de 218 milliards d’euros. En moyenne, les entreprises
consacrent 20 % de leur budget de communication aux opérations de ce type. Les
trois quarts des événements attirent entre 25 et 300 participants (moyenne à 260).
Selon une étude publiée en 2012, la dépense moyenne d’un congressiste en province
est de 300 € par jour avec une moyenne de 3,2 jours ; s’il est étranger, s’il est de
170 € par jour avec une moyenne de séjour de 2,4 jours.
De nouveaux acteurs rentrent sur ce marché ces dernières années : les parcs
d’attractions et de loisirs ou pars à thème, les châteaux et autres monuments
historiques.
C’est un marché en quête de nouveauté. L’innovation-produits, la gestion client et sa
fidélisation, ainsi que la communication multicanale semblent être des leviers majeurs
de ce marché très concurrentiel.
En Auvergne
Du point de vue des équipements présents, on peut citer, au-delà des salles de
séminaires présentes dans de nombreux hôtels :
 Clermont-Ferrand : Polydôme, Grande Halle, Zénith, Stade Marcel Michelin,
Centre Diocésain, Vulcania…
 Vichy : Centre des Congrès, Palais du Lac
 Aurillac : centre des Congrès
 Montluçon : Centre Athanor
 Le Puy-en-Velay : Hôtel Dieu
7
- Assises régionales du Tourisme en Auvergne, février 2014.
12
Espace congrès ± Ville
Athanor ± Montluçon
Palais des Congrès ± Vichy
Palais du Lac ± Vichy
Polydôme ± Clermont-Ferrand
Grande
Halle
±
Cournon
G¶$XYHUJQH
Vulcania ± Saint-Ours les Roches
Centre de Congrès ± La
Bourboule
Hôtel Dieu ± Le Puy en Velay
Centre de Congrès - Aurillac
Le Rapport
Nombre de
Salles
14
16
15
16
19
Effectif max. en
réunion
104
180
100
160
160
Effectif max. en
conférence
2250
1200
420
2000
9200
4
8
50
60
250
450
5
5
80
100
166
383
Les retombées économiques du tourisme d’affaires sont aujourd’hui difficiles à
chiffrer, mais à titre d’exemple, ce secteur représente 57 % du CA hôtelier sur
Clermont-Ferrand.
De nombreux équipements viennent compléter l’offre principale (salles municipales
de spectacles, casinos des villes thermales, espaces réceptifs des clubs sportifs ou
parcs de loisirs, théâtre de certaines villes…), de même que les équipements des
entreprises privées (Limagrain, Michelin…) ou établissements publics (facultés), eux
aussi organisateurs d’événements.
La promotion se fait sur des supports spécialisés :
 des salons spécialisés
 des guides dédiés : Bedouk, réunir…
 des sites Internet dédiés : Bedouk.fr, abc salles, réunir.com
 ou par marketing direct ou phoning
Ces actions de promotions sont portées par les Offices de Tourisme concernés et les
équipements directement.
L’offre d’hébergement hôtelier et résidences de tourisme
Agglo
ClermontFerrand
Vichy
Montluçon
Aurillac
Le Puy-en-Velay
TOTAL
Nombre de chambres
Résidence
Résidence
Résidence
de
de
de Tourisme
Tourisme
Tourisme
2*
3*
4 et 5*
Résidence
de
Tourisme
2 à 5*
Hôtel
2*
Hôtel
3*
Hôtel
4*
Total
Hôtel
2*à 5*
949
1041
600
2 590
71
476
0
547
3 137
375
110
114
167
1
715
476
113
214
287
2
134
342
7
0
15
1 193
233
328
469
0
0
0
0
63
0
0
0
0
0
0
0
63
0
0
0
1 256
233
328
469
964
4 813
71
539
0
610
5 423
Souvent les congrès et les séminaires sont à l’initiative d’acteurs locaux ou grâce à
leur appui – exemple le Congrès de l’Ordre des Experts comptables en 2014, le
congrès des offices de tourisme en 2013, du workshop rendez-vous en France en
2014…
13
Total
Le Rapport
Le constat est que, même si nous sommes handicapés par la qualité de l’offre de
transports collectifs depuis les principales villes françaises et étrangères, nous
disposons d’une position centrale et d’acteurs, d’espaces de congrès, d’hébergeurs
ou traiteurs, ainsi que d’infrastructures de transport (train, aéroport, bus, tram et taxi).
Mais cette offre n’est pas suffisamment connue et lisible et ne facilite guère la
candidature des villes auvergnates auprès des instances décisionnaires.
Focus : Le tourisme à l’échelle du Grand Clermont8
Le territoire du Grand Clermont représente le premier territoire touristique
auvergnat avec près de 300 M€ de retombées économiques touristiques (chiffres
CRDTA), soit 49 % du poids économique du tourisme du Puy de Dôme (38 % en
dépenses des clientèles en lits touristiques) et 22,4 % du poids économique du
tourisme en Auvergne (16,8 % en dépenses des clientèles en lits touristiques).
Le territoire du Grand Clermont est un des deux seuls en Auvergne, avec le Pays
de Vichy, qui ne possède aucune organisation collective (du type Agence Locale de
Tourisme). Or, sa valorisation patrimoniale, culturelle et touristique serait un atout
supplémentaire majeur pour l’économie touristique, secteur important du
développement territorial de l’Auvergne (8,3 % du PIB régional).
Le Grand Clermont a donc réalisé en 2012 une étude permettant de proposer la
mise en place d’une organisation touristique cohérente de son territoire, au service
d’une stratégie collective partagée par tous les acteurs touristiques publics et
privés (voir documents ci-dessous).
Le tourisme d'affaires au sens strict (hors voyages d'affaires et ne prenant en
compte que les manifestations attirant des personnes extérieures à l'Auvergne
pour au moins une nuit) génère entre 25 et 30 M€ de retombées économiques par
an, soit 10 % du Chiffre d'Affaire touristique du Grand Clermont.
Ce résultat est possible grâce à la qualité des réceptifs existants et à la montée en
gamme des hébergements. Le Grand Clermont bénéficie d'infrastructures
modernes et adaptées au tourisme d'affaires:
- des réceptifs récents, variés et complémentaires: Grande Halle, Vulcania,
Polydôme, Stade Marcel Michelin ...,
- des hôtels toujours plus nombreux et rénovés: plus de 2 000 chambres
disponibles en catégorie 3 étoiles et plus,
- des activités variées et adaptées à notre époque: bon rapport qualité-prix,
nature, bien-être.
Mais il pâtit d'une vraie faiblesse de l'accessibilité en transport en commun, d'un
manque de notoriété de Clermont comme ville de congrès et d'une absence de
stratégie commune.
Il convient de rappeler que la moyenne de dépenses par jour d'un congressiste sur
l’auvergne est de l’ordre de 150 à 250€, soit 5 fois celle d'un touriste « classique ».
Il s'agit donc d'un secteur où l'effet de levier est très fort.
8
- Le tourisme, secteur à fort potentiel pour le territoire du Grand Clermont.
14
Le Rapport
Le tourisme d’affaires à Vichy9
Cela représente :
• 75 000 nuitées marchandes ;
• 120 congrès, Conventions, assemblées générales (2003 ; 20 congrès, 2011 :
100) ;
• 380 dossiers confirmés.
C’est un secteur très concurrentiel, mais c’est aussi un secteur d’avenir stratégique
pour le territoire. Le travail va être encore accentué en direction des entreprises,
avec une spécialisation vers le high business à l’international. Il s’agit de travailler
un micromarché sur lequel on joue le haut de gamme.
Depuis deux ans, a été créé un service « Séminaires résidentiels ». L’Office de
Tourisme devient un acteur réel d’une destination même si les prestations ne sont
pas toutes dans des équipements gérés par l’Office de Tourisme. Le service, lancé
en septembre 2013 comptent trois personnes à temps plein et un chiffre d’affaires
de 880 000 €. C’est une spécificité exclusive de Vichy en Auvergne et a priori dans
le prochain périmètre régional.
Concernant l’animation, il existe un service qui prend en charge toute l’animation.
C. Le thermalisme10
1. Quelques mots d’introduction sur le thermalisme en Auvergne
Avec ses 10 stations thermales (La Bourboule, Châteauneuf-les-Bains, ChâtelGuyon, Le Mont-Dore, Royat-Chamalières, Saint-Nectaire, Vichy, Bourbon
l’Archambault, Néris-les-Bains et Chaudes-Aigues), l’Auvergne demeure une grande
région thermale par :
- le nombre des sites susceptibles d’accueillir des curistes et par leur
fréquentation,
- la diversité des indications de cures proposées,
- le chiffre d’affaires réalisé,
- les capacités d’hébergements.
Grâce aux atouts considérables (patrimoine naturel et architectural, capacités
d’hébergements, activités touristiques différenciées...) qu’elles renferment et grâce à
leurs infrastructures touristiques de qualité, certaines communes thermales ont su
évoluer et sortir peu à peu d’une trop forte dépendance économique de la station à
la seule activité thermale thérapeutique.
Les stations thermales d’Auvergne continuent à jouer un rôle essentiel en
matière d’aménagement du territoire en étant, pour les communes environnantes,
de véritables pôles structurants. En effet, en proposant en leur sein un grand nombre
de services privés (hébergeurs, prestataires...), de services publics (Poste, EDF,
SNCF, trésor public...), de commerces et d’équipements sportifs, culturels et de
loisirs, les communes thermales permettent d’assurer un niveau satisfaisant de vie
9
10
- Entretien avec M. JOANNET, Directeur de l’Office de Tourisme de Vichy.
- Thermauvergne.
15
Le Rapport
sociale nécessaire non seulement au maintien sur place d’une population sur leur
territoire, mais également au niveau de leur bassin de vie. Elles participent ainsi au
maintien de population dans des zones qui présentent le plus souvent un caractère
rural ou montagnard.
2. Données économiques
L’évolution de la fréquentation thermale au plan régional
Le poids du thermalisme en Auvergne reste constant sur la période, avec plus de 8 %
de part de marché du thermalisme national.
Ce chiffre est à mettre en relation avec la population de la région Auvergne qui
représente seulement 2 % de la population française.
Depuis 2009, la fréquentation des stations thermales d’Auvergne est repartie à la
hausse. La hausse 2012 pour la région Auvergne est importante avec une
progression de 5 %.
Fréquentation
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Nationale
504 607
486 338
490 493
489 299
486 723
510 835
516 246
526 003
42 964
8,5%
-3,62%
40 418
8,3%
-5,93%
0,85%
40 253
8,2%
-0,41%
-0,24%
40 184
8,2%
-0,17%
-0,53%
39 658
8,1%
-1,31%
4,95%
40 514
7,9%
2,16%
1,06%
41 455
8,0%
2,32%
1.89%
43 527
8,3%
5,00%
Évolution
Auvergne
Part de marché
Évolution
En 2013, la saison a été marquée par la fermeture administrative des Thermes de
Néris les Bains à partir du 11 juillet 2013. La fréquentation de cette station a donc été
fortement impactée. Malgré une réouverture tardive en 2014, les Thermes de Néris
les Bains ont regagné plus de 40 % de leur fréquentation.
Si l’on ne tient pas compte de Néris les Bains en 2013 et 2014, la fréquentation des
établissements thermaux a progressé de 5 % en 2013 et la tendance en 2014 est à
une hausse de plus de 6 %.
Les emplois et le chiffre d’affaires liés à l’activité thermale :
• Le thermalisme et le tourisme des stations thermales d’Auvergne génèrent environ
270 millions d’euros par an dans les stations thermales d’Auvergne, dont 1/3 est
imputable directement au thermalisme médicalisé.
• Le Chiffre d’Affaires thermal est estimé à 35 M€ pour les Établissements Thermaux
• Les dépenses indirectes générées par l’activité thermale en Auvergne avoisinent les
55 M€ (hébergements et autres dépenses)
• Plus de 1 million de nuitées générées (curistes et accompagnants)
• Près de 8 000 emplois sont liés essentiellement à l’activité thermale des stations
(emplois directs, indirects et induits).
• Emplois Directs : 1 100 personnes, soit 640 Équivalents Temps Plein (permanents,
saisonniers + médecins et personnels médicaux)
16
Le Rapport
• Emplois indirects : 7 370 personnes, soit 2 980 Équivalents Temps Plein
• Depuis 3 ans, l’Auvergne a connu une augmentation sensible de sa fréquentation
thermale
• En 2014 : une progression de 6 % en Auvergne vs une progression nationale de
1,5 % avec une progression de toutes les stations thermales d’Auvergne
• L’Auvergne représente 2 % de la population française mais accueille plus de 8 %
des curistes médicalisés assurés sociaux de France.
Le développement des stations thermales en Auvergne tend à passer des stations
thermales aux « stations de pleine santé ».
Ainsi, l'objectif est de travailler de façon transversale afin de tendre vers une
notion de "santé globale" alliant des prestations différentes et
complémentaires : soins + activité physique + nutrition + programme
d'éducation thérapeutique et avec l’objectif de construire des programmes
permettant d'être ou de rester en "pleine santé".
Le positionnement "station de pleine santé" est en phase avec les valeurs de la
marque Auvergne Nouveau Monde :
• Naturalité : avec la valorisation d'une ressource naturelle, l'eau thermale, et des
stations thermales situées dans des environnements naturels exceptionnels
• Exigence : Vivre mieux et en meilleure santé grâce notamment à des soins et des
pratiques efficaces dépourvues d'effets secondaires.
• Idéalisme : Des stations qui renforcent la qualité de vie sur notre territoire
(prévention santé, loisirs, emplois)
• Créativité : la volonté d'innover en fonction de l'évolution des mentalités et des
modes de vie.
• Partage : La nécessité, l'envie et le plaisir de travailler ensemble à l'échelle d'une
station ou d'un territoire.
Les stations thermales d’Auvergne constituent un important vecteur d’image positive
pour l’Auvergne, grâce au travail de repositionnement entamé ces dernières années
et qui est très loin de l’image passéiste souvent associée au thermalisme.
La voie du repositionnement des stations thermales est en marche et elle est à même
de contribuer de manière positive au changement d’image de l’Auvergne.
Toutefois, un domaine clé reste à travailler : l’accès à l’investissement des
stations, déterminant pour leur pérennité.
17
Le Rapport
III. un
:
la régIon auvergne/rhône-alPes
nouveau contexte
A. Rhône-Alpes : Quelques données synthétiques11
Pour mémoire, l’actuelle région Rhône-Alpes c’est :
•
•
•
•
•
•
•
12 départements,
70 000 km²,
7,7 millions d’habitants,
231 milliards d’€ de PIB,
17,3 milliards d’€ de consommation touristique (française et étrangère),
133 000 emplois dans les activités caractéristiques du tourisme,
30 100 entreprises touristiques.
Sa part de marché par espace est la suivante :
• Montagne (avec ski) : Rhône-Alpes est en 1ère place avec 64,7 % des voyages
(devant PACA: 21,6 %)
• Montagne (sans ski) : 3ème place avec 11,7 % derrière l’Auvergne (25,3 %) et le
Languedoc-Roussillon (14,7 %)
• Rural: 1ère place avec 9,8 % devant le Centre (8,0 %)
• Ville: 2ème place avec 12,8 %, derrière l’Ile de France (22,5 %)
Trois espaces structurent le territoire et l’offre, avec leur force, leur faiblesse et leur
possibilité de progression :
• Montagne (ski, bien-être, pleine nature)
• Ville (culture, tourisme d’affaires, évènementiel)
• Campagne (écologie, agriculture, gastronomie, œnologie, cyclotourisme)
La consommation par jour et par touriste est de :
• 41 € en campagne,
• 46 € en ville,
• 72 € en stations de montagne.
A ces espaces, il convient d’ajouter l’hébergement non marchand non négligeable
mais difficilement mesurable.
11
- Une présentation plus détaillée est jointe en annexe.
18
Le Rapport
B. Cartographie des équipements touristiques de la
nouvelle Région
Équipements Auvergne – Rhône-Alpes
Une première approche peut partir des taux d’équipement touristique (nombre
d’équipements pour 1000 habitants) ; cet indicateur a pour effet de minimiser les
zones fortement peuplées dont les principales aires urbaines. Il a par contre
l’intérêt de permettre de localiser les foyers spécialisés. En Auvergne, trois
économies touristiques ressortent clairement : le Sancy, le Haut-Cantal avec des
extensions vers l’Aubrac, le massif du Mézenc et les hautes vallées de la Loire et
de l’Allier. En Rhône-Alpes, on repère sans surprise les Savoie/haut-Dauphiné mais
aussi l’Ardèche, voire de façon plus diffuse la moyenne montagne drômoise et du
sud-ouest isérois (Vercors, Diois).
La carte montrant l’ensemble des hôtels classés est aussi un bon indicateur pour
identifier les véritables zones touristiques. En Auvergne, le pôle métropolitain
clermontois étendu jusqu’à Vichy, le massif des Dores, le Haut-Cantal et les
plateaux périphériques comme la Planèze de Saint-Flour, sont les noyaux les plus
denses, révélant les principaux fiefs de l’économie touristique. La présence est
plus diffuse ailleurs (villes moyennes régionales, Haut-Allier, etc.).
La présence des hôtels 3 étoiles est encore plus sélective et concentrée : les
stations des Alpes (Savoie, Dauphiné), l’aire urbaine lyonnaise dominent fort
logiquement mais les pôles clermontois, et dans une moindre mesure vichyssois,
ne sont pas absents.
19
Le Rapport
20
L’Avis
C. Dans ce cadre, quel avenir pour l’Auvergne touristique ?12
1. Les atouts et les domaines de progrès
 Les atouts
L’Auvergne est une destination touristique à part entière (image, culture locale,
spécificités …).
Elle propose une offre diversifiée induisant une fréquentation étalée sur l’ensemble de
l’année : neige, thermalisme, espaces naturels, patrimoine, gastronomie…
L’étude des types des clientèles fait apparaître une grande variété de clients tant au
niveau géographique, qu’au niveau des profils et des motivations.
La position géographique centrale de l’Auvergne favorise les courts séjours des
Français, notamment grâce au maillage routier et autoroutier du territoire.
Par ailleurs, le patrimoine naturel exceptionnel (les PNR) et différenciant (Volcans) est
un atout indéniable pour l’Auvergne touristique.
Grâce notamment aux diverses politiques du Conseil régional d’Auvergne au travers
de son dernier Schéma régional de développement du Tourisme et des Loisirs, l’offre
d’hébergement est en nette progression qualitative avec l’émergence d’une nouvelle
génération d’entrepreneurs qui n’hésitent pas à réaliser des investissements
répondant aux attentes de leurs clientèles potentielles (critères de qualité en matière
d’accueil et d’hébergement notamment). Ces investissements touristiques de mise à
niveau ont atteint des montants conséquents ces dernières années même si la crise
a nettement freiné l’élan. C’est aussi le cas dans certains campings de la région qui
ont intégré dans leur démarche la nécessité de renouveler régulièrement l’offre et
d’en maintenir un certain niveau de qualité.
On peut dire qu’il y a eu une prise de conscience collective du poids du tourisme
dans l’économie auvergnate.
Au total, jusqu’à présent, la Région Auvergne a privilégié une approche économique
globale pour le tourisme (développement / qualification / promotion / mise en
marché).
Auvergne Nouveau Monde a vocation à attirer de nouveaux investisseurs et de
nouvelles populations. A cela s’ajoute la mise en place de la démarche Nattitude qui
a permis d’accroitre la qualité des hébergements notamment, mais également qui a
eu un effet certain sur l’image même du tourisme en Auvergne.
Le tourisme est considéré comme une « industrie » à part entière qui contribue à la
création d’emplois et à l’attractivité sur l’ensemble du territoire.
L’Auvergne se veut une destination en tant que telle, reconnue et consommée
comme une « expérience à vivre », qui véhicule des valeurs fortes en termes
d’authenticité, de ressourcement, d’échanges et de convivialité.
12
- CRDTA
21
L’Avis
 Les domaines de progrès
Ils portent sur les points suivants :
- Le transport :
L’absence de desserte TGV, conjuguée à une offre ferroviaire TEOZ de qualité très
moyenne est un élément négatif majeur pour l’attractivité de l’Auvergne.
D’une manière générale, l’offre ferroviaire est insuffisante et doit être développée13.
On notera également une offre aérienne encore limitée.
- La notoriété :
Le déficit de notoriété à l’étranger est mis en avant par un taux de clientèle
internationale nettement inférieur à la moyenne nationale, ce qui par contrecoup pèse
significativement sur la dépendance vis-à-vis des clientèles françaises.
- L’image :
Si de réelles avancées ont eu lieu en terme d’image de la région vis-à-vis de
l’extérieur, elle souffre encore de clichés, et notamment sa capitale régionale, vis-àvis des clientèles françaises.
- La maîtrise des langues étrangères :
Aux constats précédents s’ajoute un retard flagrant des prestataires pour les langues
étrangères au premier rang desquelles l’anglais, ce qui est un réel obstacle lorsqu’il
s’agit d’accueillir une clientèle étrangère. Comment percevoir et répondre à ses
attentes au quotidien quand le handicap de la langue se pose.
- L’équilibre territorial :
La concentration des lits sur le département du Puy-de-Dôme n’est pas de nature à
favoriser le développement du tourisme sur l’ensemble des départements
auvergnats.
L’Auvergne dispose d’hébergements collectifs en surnombre et en phase de
déqualification (villages vacances). C’est une tendance qui méritera une attention
particulière dans les années à venir.
Enfin, et sans doute conséquence des éléments précédemment développés,
l’Auvergne a des taux d’occupation en-dessous des moyennes nationales, dans
toutes les catégories.
13
- Le CESER conduit parallèlement une autosaisine sur les transports ; les marges de progrès y sont plus largement abordées.
22
L’Avis
2. Les possibilités offertes par l’Union et les enjeux pour la
nouvelle Région
a. Un effet « Taille et Visibilité »
L’Union des deux Régions apparaît positive pour le secteur du tourisme. Les offres
des deux régions présentent une bonne complémentarité.
Pour autant, la situation peut être délicate dans la mesure où la mobilisation des
synergies suppose au préalable une mise en cohérence des organisations entre les
acteurs à tous les niveaux. Aujourd’hui, en l’absence de vision claire, le risque existe
d’un retour à une organisation antérieure des relations entre les partenaires.
Le rapprochement avec Rhône-Alpes, en élargissant l’offre, devrait accroitre la
visibilité pour la clientèle étrangère… Néanmoins, le Conseil régional Rhône Alpes
semble traiter le tourisme du point de vue de l’aménagement du territoire, alors que
l’Auvergne le traite du point de vue économique. Ce sont deux approches très
différentes.
En effet, cela s’explique par l’importance et le rôle majeur des acteurs touristiques
privés en Rhône-Alpes (promoteurs, exploitants). Ces derniers ont traditionnellement
porté l’économie sur bon nombre de territoires comme dans les Alpes.
Le rapprochement permettra à l’Auvergne de passer dans le haut du classement
statistique et, de ce fait, de bénéficier d’une plus grande visibilité longuement
recherchée. Pour autant, les retombées concrètes ne se feront jour que si une
politique collective et coordonnée est menée. En effet, la nouvelle région portera trois
pôles touristiques bien identifiés : l’Auvergne, Lyon et les Alpes. Outre les
développements potentiels de produits touristiques complémentaires et les
opportunités d’affirmation de « hauts lieux » touristiques (Val d’Allier et aire
métropolitaine clermontoise, massifs volcaniques, …), il est important de relever que
la nouvelle région comportera à la fois les territoires touristiques de la moyenne
montagne auvergnate et des départements comme la Drôme et l’Ardèche qui
présentent quelques similitudes et des enjeux communs.
A noter enfin : Rhône-Alpes est la première clientèle de proximité pour l’Auvergne.
b. Le tourisme d’affaires : des potentialités certaines
C’est un secteur à forte valeur ajoutée lorsque l’on sait qu’un touriste d’affaires
dépense en moyenne entre 150 et 250 € par jour quand le touriste classique dépense
cinq fois moins.
Deux villes sont concernées :
- Vichy qui affiche une belle expertise dans ce domaine
- Clermont-Ferrand qui dispose d’un beau potentiel qui reste à transformer : une
ville de congrès autour du thème Cité et Nature.
23
L’Avis
Le tourisme d’affaires est un secteur fortement concurrentiel avec des exigences
élevées. La concurrence s’exprime aussi bien dans le nouvel espace régional qu’au
plan national ou européen.
Les villes qui affichent une ambition dans ce secteur doivent se structurer pour offrir
les meilleures réponses, avec une notion de package ou de « clés en mains », aux
attentes de clients fortement courtisés.
Cette démarche devrait faire l’objet d’un vrai projet au sein du pôle métropolitain
Clermont-Vichy.
Lyon semble l’avoir déjà fait et pourrait servir de modèle, sinon de pilote, à une
structuration de l’offre auvergnate.
c. Les transports : des efforts à poursuivre et une opportunité certaine
 La destination Auvergne est avant tout une destination « voiture »
L’achèvement de l’A89 devient un enjeu partagé et devrait pouvoir s’envisager sans
délai. Il en est de même pour l’aménagement de la RCEA.
Le Contrat de Plan Etat / Région Auvergne pour la période 2015-2020 prévoit un
budget significatif pour les routes. Il conviendra que ces programmes soient menés
à terme.
 La question ferroviaire ne sera pas traitée14 mais il convient néanmoins de signaler
les nombreuses ruptures que subit tout utilisateur de ce moyen de transport dès lors
qu’il veut se rendre ailleurs que dans trois ou quatre ville d’Auvergne.
 L’intermodalité
Un potentiel pour capter une clientèle internationale existe avec l’aéroport Saint
Exupéry, mais quid de l’acheminement des personnes sur Clermont ou ailleurs sur le
territoire ?
II convient de s’organiser collectivement pour répondre aux attentes actuelles des
clients. Pour cela les meilleures réponses doivent venir des acteurs de terrains pour
régler la question des ruptures de charges.
En particulier, l’existant en matière de moyens de transports intra-départementaux
est méconnu. Il faut donc développer la communication à ce sujet par l’intermédiaire
des Offices de Tourisme et des différents opérateurs touristiques à travers la diffusion
des horaires ou le renforcement saisonniers des moyens de transport.
Concernant l’aéroport de Clermont-Ferrand/Aulnat, il faut valoriser cet outil et
fluidifier sa desserte dans les deux sens (depuis et en direction de Clermont-Ferrand),
notamment lors de l’organisation de manifestations de masse.
En effet, l’accès à la Grande Halle d’Auvergne a été organisé autour de l’automobile.
L’équipement en parking est donc bien adapté.
Pour autant, lors de manifestations, une réponse organisée est nécessaire ; ainsi une
offre autour de la voiture électrique VIPA permettrait de faire la promotion d’un moyen
de transport original, valorisant le savoir-faire auvergnat. S’agissant d’un secteur
14
- Cf. la note de bas de page 13
24
L’Avis
innovant, les moyens à engager sont conséquents. La nouvelle grande région
pourrait y apporter son soutien.
Enfin, il est regrettable que rien n’ait été prévu en matière de desserte ferroviaire alors
qu’une ligne est mitoyenne de la Grande Halle. Celle-ci gagnerait un peu en notoriété
avec une station ferroviaire dénommée « Grande Halle – Cournon d’Auvergne ».
d. « Resort » et attractivité
Les orientations prises par le Conseil régional avec Nattitude s’avèrent très largement
positives et ont permis une montée en gamme.
Par contre, aucune réalisation n’a vu le jour en ce qui concerne le concept de « Resort
» qui faisait partie des axes forts de la politique régionale.
Ce concept suppose des investissements importants autour d’une offre thématique
spécifique et attractive capable de rassembler tout au long de l’année plusieurs
centaines de touristes en un lieu bien circonscrit. Les conditions ne semblent pas
s’être trouvées en Auvergne à ce jour. Toutefois le potentiel du bassin clermontois
mériterait d’être mieux évalué autour d’activités nautiques de nature sportive
(organisation de compétitions notamment). La réalisation d’un bassin répondant aux
normes (taille notamment) des fédérations concernées, pourrait s’envisager sur les
domaines d’anciennes sablières entre Clermont-Ferrand et l’Allier. Un tel équipement
aurait une vocation régionale et nationale.
Par ailleurs, il serait une porte ouverte sur d’autres produits touristiques (chaine des
Puys, …).
Enfin, il pourrait être tout à fait compatible avec la notion d’ « Eco zone ».
e. La formation : un enjeu d’attractivité au service des préconisations
précédentes
Le secteur économique du tourisme doit reposer sur une formation bien structurée et
du meilleur niveau. Au-delà des nombreux efforts réalisés au cours de ces dernières
années, force est de constater que :
- La majorité des formations est de niveau V à III, dont une grande part de
formations courtes, conduisant à une qualification professionnelle modeste.
- Les formations supérieures (Niveaux I et II) sont peu nombreuses alors que les
attentes des touristes et les enjeux de revalorisation des métiers exigent que ces
formations supérieures prennent une place de plus en plus importante.
- Autrefois bien représentés dans les universités et écoles, ces cursus de masters
ou de licences professionnelles pourraient être relancés, conjointement avec des
diplômes plus généralistes en commerce, langue, gestion, communication.
- Parallèlement, il est important d’intégrer de nouvelles compétences dans les
formations (e-tourisme, développement durable) et de développer les formations
continues ou en alternance.
25
L’Avis
- Enfin, les formations aux langues étrangères « bilingue ou trilingue » devraient
systématiquement être recherchées pour les personnels des établissements
touristiques quelle qu’en soit la forme (campings, hôtels …).
Les données économiques sur le tourisme de la région autorisent à penser qu’une
politique de formation continue ambitieuse pourrait rendre plus attractive pour les
jeunes dans ce secteur d’activité à haute valeur ajoutée en leur assurant des salaires
motivants, de meilleurs conditions de travail et des conditions d’hébergements à la
hauteur des ambitions de la région Auvergne nouveau monde.
Cette approche alliant formation de qualité et conditions d’accueil des salariés, y
compris saisonniers, devrait systématiquement être intégrée aux projets développés.
Le critère d’hébergement pourrait être pris en compte dans l’évaluation de toute
création d’unité touristique nouvelle.
En effet, l’hébergement des saisonniers est un élément d’attractivité et de fidélisation
de ces derniers.
Dans le cadre de la Stratégie régionale de Spécialisation Intelligente (S3), une action
en matière de recherche et d’innovation doit être recherchée en lien avec le domaine
« Espaces de vie durables » (« Eco-concevoir et produire des espaces de vie durables
valorisant le patrimoine environnemental, l’offre culturelle et touristique »).
Comme pour toute grande activité économique, il est devenu indispensable d'assurer
une veille et un travail prospectif pour anticiper les évolutions en matière de produits
et services, de nouvelles destinations, de nouveaux équipements, de nouvelles
activités (sportives, culturelles, etc.) à intégrer dans les produits existants sous forme
de « paniers ».
Le partage des réflexions et des outils entre les professionnels du tourisme et celui
de l’enseignement doit permettre de mieux orienter la politique de la formation
professionnelle en région. En interaction avec les scientifiques et les professionnels,
une plateforme numérique pourrait être créée pour analyser les comportements et les
attentes de clientèles ainsi que pour tracer des pistes prospectives.
Pour cela, il conviendrait d’accompagner une dynamique plus collective afin de sortir
de l’atomisation du site clermontois en ce domaine.
26
L’Avis
L’avis sur cette étude reprenant la partie « C. Dans ce cadre, quel avenir pour
l’Auvergne touristique ? » et identifié par des pages de couleur a été adopté par :
Cet avis a été adopté à :
72
0
2
voix Pour
voix Contre
abstentions
(72
(74
suffrages exprimés)
votants)
27
(Mme DONIO, M. GENESTE)
ö LES INTERVENTIONS õ
29
Les Interventions
Les Interventions
ö Intervention de Mme Rosa DA COSTA õ
au nom du Comité régional CGT
Le travail de la commission a été réalisé dans un contexte particulier de la fusion des
deux Régions, qui sont bien différentes tant par leur taille que leur démographie ou
leur poids économique et qui traitent le tourisme avec une approche différente.
Rhône-Alpes n'apparaît pas comme une destination à part entière car Savoie, HauteSavoie voire Rhône se suffisent à eux seuls. Les acteurs privés se sont investis en
Rhône-Alpes ce qui amène le Conseil Régional à traiter le tourisme qu'en termes
d'aménagement du territoire, alors que l'Auvergne a plutôt une vision économique.
L'Auvergne apparaît comme une destination à part entière. C'est le sens de l'image
Auvergne Nouveau Monde.
Le tourisme recouvre des représentations très diverses tant par le nombre d'acteurs
concernés que par les pratiques. Le tourisme de santé, lié à la montagne, le
balnéaire, le sport, la culture et notamment le patrimoine, l'environnement, ou les
lieux de récréation. Depuis les années 90 et une certaine prise de conscience quant
aux enjeux environnementaux une nouvelle forme de tourisme respectueuse de
l'environnement se développe à travers notamment le concept de tourisme durable.
Les questions de pouvoir d'achat sont des éléments majeurs dans l'accès du plus
grand nombre au tourisme quand on sait que cette année 43 % seulement des
habitants de notre Pays partiront en vacances. D'autre part, la réduction du temps de
travail obtenue il y a quelques années a étendu la pratique du « tourisme d'un jour »
Dans ce cadre-là, l'Auvergne apparaît comme une destination privilégiée.
Les comportements changent. La recherche de grands espaces de nature,
d'authenticité, devrait permettre à l'Auvergne un réel développement touristique à
condition toutefois qu'elle réponde mieux aux critères de qualité exigés. La question
des transports en est un, mais nous ne développerons pas plus car nous allons
examiner cette question tout à l'heure. L'accueil notamment dans le parc hôtelier
reste parfois un problème. À cet égard, le concept NATTITUDE doit être conforté.
Cela passe également par des efforts importants en matière de formation initiale et
continue des différents acteurs, gérants, exploitants, salariés. Des conditions de
travail et des salaires améliorés, y compris pour les saisonniers qui connaissent des
problèmes d'hébergement parfois aigus, comme le souligne le projet d'avis, devraient
permettre à plus de jeunes de s'investir dans ces métiers.
Le projet d'avis insiste beaucoup sur le tourisme d'affaires qui, certes, peut dégager
des retombées économiques intéressantes mais ne répond pas particulièrement aux
besoins d'une grande partie de la population. Le tourisme social est un des leviers du
développement des vacances pour tous, mais il connaît des difficultés car bien
souvent, il travaille en partenariat avec les comités d'entreprise qui voient depuis un
certain nombre d'années leurs budgets s'amenuiser. La CGT réaffirme la nécessité
impérieuse de procurer plus de moyens aux Comités d'Entreprises qui sont mieux
que d'autres en lien avec les besoins et aspirations des salariés en matière de
tourisme, de vacances et de culture. À l'heure où le MEDEF revendique la diminution
du nombre de CE notamment par le biais de la modification des seuils, il faut au
31
Les Interventions
contraire consacrer un peu moins d'argent aux dividendes distribués aux actionnaires
et beaucoup plus aux institutions représentatives des salariés.
Ainsi, plus de moyens au tourisme social permettraient à un territoire comme celui de
l'Auvergne de mieux tirer son épingle du jeu face à un territoire comme Rhône-Alpes,
détenteur de très grands sites touristiques, très équipés, à l'image des stations de ski
alpines.
Le Groupe CGT votera le projet d'avis.
32
Les Interventions
 Intervention de M. Frédéric BOCHARD 
au nom de l’Union régionale des syndicats FO
Force Ouvrière votera ce projet d’avis. Je souligne l’intérêt du rapport qui nous a été
présenté.
Ceci étant, j’émettrai quelques remarques. Nous avons trouvé dans cet avis,
certaines formulations qui ne correspondent pas vraiment à notre vocabulaire ou à
notre positionnement comme « pôle métropolitain ». Je ne voudrais pas anticiper sur
d’autres débats mais nous sommes un peu réservés sur ces questions.
Nous soulignons, même si elle est peu développée dans cet avis, la question du
ferroviaire. L’avis a raison de souligner les retards et les manques, les insuffisances
et les ruptures ainsi que la nécessité de voir se développer ce mode de transport.
Enfin, je crois qu’il faut le dire, même si l’avis l’aborde, la question des salariés de ce
secteur d’activité est traitée de façon trop succincte. Elle est évoquée au travers de
l’angle de la formation continue et de l’hébergement des saisonniers. Nous avons fait
lire l’avis à nos camarades des syndicats d’hôtellerie, des activités de plein air et de
l’animation et du transport. Ils ont considéré qu’ils étaient les oubliés de cette affaire.
Il aurait été bon, je pense, que la question des conditions de travail des salariés de
ce secteur d’activité soit davantage développée.
Je vous remercie.
33
Les Interventions
ö Intervention de M. Jean-Pierre GENESTE õ
au nom du CREAHI Auvergne
Je félicite la commission d’avoir mené ce travail. Je sais qu’ils n’ont pas pu faire tout
ce qui avait été envisagé. Etant moi-même tenu par d’autres commissions de travail,
je n’ai pas pu m’engager.
Je constate avec regret qu’en aucune manière, il n’a été fait état du problème du
tourisme et des handicapés, alors qu’il existe en Auvergne une Commission Tourisme
et handicap, sous l’égide de la DIRECCTE, qui se réunit tous les mois et fait examen
de l’accessibilité.
L’Auvergne a des atouts considérables sur ce plan pour l’accueil des personnes en
difficulté. Nous avons des réalisations merveilleuses qui ont été reconnues sur le plan
national. Je pense aux travaux réalisés à Vulcania, à ceux du musée Aventure
Michelin, qui sont remarquables et ont été notés sur le plan national. Je pense à
toutes les possibilistes d’hébergements collectifs ou individuels qui existent, aux
sites qui ont été aménagés tels que la lac Chambon, qui permettent à des personnes
de venir en Auvergne. Nous notons, du côté des associations, de plus en plus de
personnes en situation de handicap qui viennent passer leurs vacances en Auvergne.
J’hésite un peu mais il faut que nous ayons systématiquement un réflexe pour penser
à ces personnes en difficulté, en situation de handicap. Pour cette raison, je
m’abstiendrai.
35
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageI
ö LES ANNEXES õ
I
Les Annexes
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageII
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageIII
Les Annexes
Annexe 1
Présentation synthétique du tourisme en Rhône-Alpes
Données de cadrage
Rhône-Alpes
France
Part de la région
Position
17,3
156,9
11 %
3ème
133 300
1 250 300
11 %
2ème
30 100
8,9
271 700
104,9
11 %
8%
Richesse dégagée HQ0GV¼
4,1
35,0
12 %
Investissements HQ0GV¼
1,2
CRT Rhône-Alpes
Conso touristique française et
étrangère HQ0GV¼
Emplois dans les activités
caractéristiques du tourisme
1EG¶HQWUHSULVHVWRXULVWLTXHV
&KLIIUHVG¶DIIDLUHVHQ0GV¼
2ème (à égalité avec
PACA)
3ème
En matière de tourisme, la clientèle accueillie en Rhône-Alpes est répartie de la façon
suivante :
• 80 % de clientèle française
• 20 % de clientèle étrangère
On notera que la moitié de la clientèle française de la région est issue de 2 marchés
(Source : TNS Sofres) :
- 26 % Rhône Alpes
- 23 % Région parisienne
Sur l’année 2013, Rhône-Alpes a accueilli 11 % des nuitées des Français, soit la
deuxième place derrière Provence-Alpes Côte d’Azur.
Le recours à l’hébergement marchand est nettement supérieur à la moyenne
nationale (en nuitées, 40,5 % vs 34,2 % en France).
Sa part de marché par espace est la suivante :
• Montagne (avec ski): Rhône-Alpes est en 1ère place avec 64,7 % des voyages
(devant PACA: 21,6 %)
• Montagne (sans ski): 3ème place avec 11,7 % derrière l’Auvergne (25,3 %) et le
Languedoc-Roussillon (14,7 %)
• Rural: 1ère place avec 9,8 % devant le Centre (8,0 %)
• Ville: 2ème place avec 12,8 %, derrière l’Ile de France (22,5 %)
Trois espaces structurent le territoire et l’offre :
• Montagne (ski, bien-être, pleine nature)
• Ville (culture, tourisme d’affaires, évènementiel)
• Campagne (écologie, agriculture, gastronomie, œnologie, cyclotourisme)
Avec leur force, leur faiblesse et leur possibilité de progression …
La consommation par jour et par touriste est de :
• 41 € en campagne,
• 46 € en ville,
• 72 € en stations de montagne.
III
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageIV
Les Annexes
Aux deux premiers espaces, il convient d’ajouter l’hébergement non marchand.
Les territoires
Montagne
Forces : attractivité du territoire, équipement et marques connues
Faiblesses :
• Contre performance l’été
• Difficulté à capter les jeunes, les séniors et les classes moyennes
• Insuffisance des « expériences à vivre », hiver comme été (offre trop
monolithique, concentré sur « sports de nature »)
• Offres transports collectifs à renforcer
• Des difficultés à réhabiliter l’hébergement
Ville
Forces :
• Réseau de villes dense en plus de Lyon
• Équipement et aménagement des centres urbains (projet Confluence…)
• Évènements phares (Fêtes des lumières, biennale de la danse, du design…)
• Activité lissée sur presque toute l’année
• Complémentarité agrément et affaires
Faiblesses :
• Prépondérance du non marchand auprès des français (77 % des nuitées)
• Faiblesse de la clientèle familiale
• Disponibilité hôtelière rapidement saturée à certaines périodes
• Accessibilité aérienne « low cost » très orientée sport d’hiver
Campagne
Forces :
• Territoires à fortes identité : l’Ardèche, la Bresse, la Drôme provençale, le
Beaujolais…
• Des atouts en agriculture, œnotourisme, écotourisme, tourisme fluvial, la
gastronomie, la randonnée, les voies vertes
• -+
IV
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageV
Les Annexes
+Dynamique de la montée en gamme de l’hôtellerie de plein air, création des gîtes,
diversification et innovation dans les types de logements (cabanes dans les arbres,
yourtes, écogites…)
Faiblesses :
• Difficultés d’accès à certains territoires
• Éparpillement et taille très réduite des territoires dits de destination
• Une force saisonnalité
• Une majorité de séjours non marchands
L’hôtellerie
Avec 2049 établissements en 2013, et 68 400 lits, Rhône-Alpes est la 3ème région
hôtelière de France en capacité.
Ces établissements ont rassemblé 18,5 millions de nuitées en 2013 dont 27 % de
touristes étrangers.
La restauration est le premier secteur d’embauche touristique de Rhône-Alpes avec
33 000 salariés comptabilisés. Depuis ces dernières années le secteur s’est
considérablement modifié, on note une accélération des créations de restauration
rapide (offre triplée depuis 2000) tandis que la restauration traditionnelle qui compose
70 % des établissements se maintient.
V
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageVI
Les Annexes
Annexe 2
Éléments complémentaires15
Produits de la taxe de séjours et de la taxe forfaitaires perçus en 2013 par région
taxe de
séjour
Nb de
communales communes
HQ¼
taxe de
séjour grpt nb de
à fisc propre grpt
HQ¼
nb de communes
appartenant à des
grpt à fisc propre
Auvergne
1 138 049
155
2 003 890
68
837
RhôneAlpes
20 349 205
403
10 834 263
108
1 380
France
180 325 495
2 455
57 248 811
735
11 440
On note que la taxe de séjour perçue dans les régions Auvergne et Rhône-Alpes
varie dans un ratio de 1 à 10. Proportionnellement, elle est plus souvent perçue par
des groupements à fiscalité propre en Auvergne.
15
- Memento du tourisme disponible à l’adresse suivante : http://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/mementotourisme-edition-2014
VI
5 193 161 311
France
100
11,7
3,4
%
2
12
Rang
25 418
4 944
Capacité
5 338 223 095
661
153
nb
%
100
11,4
2,2
3 étoiles
2
17
Rang
11 453
871
Capacité
1 434 105 569
185
15
nb
%
100
10,8
0,8
4 étoiles
3
20
Rang
259
45
4
nb
18 160
2 146
219
Capacité
100
11,8
1,2
%
5 étoiles
3
12
Rang
17 140
2 049
579
nb
627 313
69 882
14 375
Capacité
Total
100
11
2,3
%
3
15
Rang
25 997
4 068
Capacité
9,8
1,5
%
3 307 264 184 100
341
65
nb
3
19
Ran
g
dont total en hôtellerie de
chaîne
VII
42
Rhône-Alpes
15 800
3 323
Capacité
25,7
0,5
%
1
17
Rang
139
9
nb
58 410
2 507
Capacité
20,7
0,9
%
3 étoiles
2
17
Rang
125
nb
51 919
Capacité
38,8
%
4 et 5 étoiles
1
Rang
528
23
nb
0,8
%
187 559 26,2
5 ,78
Capacité
Total
1
17
Rang
222
12
nb
61 430
2 539
Capacité
25,8
1,1
%
1
12
Rang
dont total résidences non
classées
France
210
61 551
100
698
281 878
100
301
133 679
100
2
714 973 100
1 118 237 865 100
327
On notera l'absence de résidence de tourisme et de résidence hôtelière de 4 et 5 étoiles en Auvergne. Ceci s'explique sans doute par l'absence de Resorts sur notre
ème
place globalement. Le
territoire. Par ailleurs, l'Auvergne se situe dans le bas du classement pour les autres catégories prises individuellement, mais remonte à la 12
poids important des résidences situées en zone de montagne expliquent le classement de la région Rhône-Alpes.
2
Auvergne
nb
1 à 2 étoiles
Résidences de tourisme et résidences hôtelières
Si le poids des hôtels est globalement le même quelque soit le nombre d'étoiles dans la région Rhône-Alpes, il tend à diminuer lorsque le nombre d'étoiles augmente en Auvergne, avec une faiblesse
du poids des hôtels 4 étoiles, ce qui peut s'expliquer par le poids relatif de la capitale régionale. Si en Rhône-Alpes, les hôtels 3 étoiles proposent le plus de chambres, c'est la catégorie inférieure qui
est surreprésentée en Auvergne, montrant qu'il reste encore une marge de progression dans ce domaine en Auvergne.
18 890
650
RhôneAlpes
5 504
224
Capacité
Auvergne
nb
1 à 2 étoiles
Hôtellerie de tourisme
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageVII
Les Annexes
180
Rhône-Alpes
12 969
4 453
Capacité
7,1
2,4
%
6
15
Rang
236
89
nb
24 405
8 546
Capacité
8,4
2,9
%
6
9
Rang
88
13
nb
13 109
1 545
Capacité
6,3
0,7
%
4 étoiles
Campings
7
16
Rang
19
1
nb
3 819
409
Capacité
6
0,6
%
5 étoiles
6
15
Rang
813
300
nb
70 941
20 781
Capacité
Total
8,1
2,4
%
6
12
Rang
France
2 075
183 379
100
VIII
187
62
42 717
12 379
16,3
4,7
2
9
120
25
4,9
%
26 950 19,5
6 756
Capacité
1
9
Rang
France
1 039 262 288
100
550 138 291 100
ème
L'Auvergne se situe à la 9
place du classement, ce qui traduit la tradition
d'accueil de clientèle familiale et des classes sociales populaires en matière de
tourisme.
Rhône-Alpes
Auvergne
Rang
nb
%
nb
Capacité
dont villages de vacances
affiliés UNAT
Total villages de vacances et
maisons familiales
Villages de vacances et maisons familiales
2
291 457 100
928 207 854 100
180 63 661 100
7 455 879 152 100
227
Dans la catégorie des campings, les campings 3 étoiles sont les plus nombreux dans les deux régions. L'Auvergne est proportionnellement surreprésentée dans la
catégorie la plus basse et présente une vraie faiblesse dans la catégorie 5 étoiles, puisqu'un seul camping existe, mais dont la capacité est très importante. l'Auvergne se
ème
rang.
situe globalement classée au 12
70
Auvergne
nb
3 étoiles
Les Annexes
1 à 2 étoiles
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageVIII
IX
2
14
Nb
3502
1400
10,1
4,04
%
chambres d'hôtes
Nb
62 039
17 126
Capacité
28,8
7,9
%
1
5
Rang
100
2 938
278
France
12,4
364 611
RhôneAlpes
3,1
92 363
%
Auvergne
Nb
2
11
Rang
Résidences
secondaires
France
64766
100
34683
100
Le positionnement de l'Auvergne reflète le poids du thermalisme en
matière d'accueil.
12,11
4,23
%
Meublés labellisés
12 347
3 828
nb
Parc des meublés de tourisme classés nouvelles
normes au 1er janvier 2014
France
46 022
215 555
100
Le positionnement de l'Auvergne reflète le poids du thermalisme en
matière d'accueil.
Rhône-Alpes
Auvergne
Meublés labellisés et chambres d'hôtes
100
7842
20 263
10,8
Rhône-Alpes
184
France
2 289
2,5
Rang
2741
19
RhôneAlpes
497
%
Auvergne
7
Auvergne
nb Capacité
Auberges de jeunesse,
centres internationaux de
séjour, centres sportifs
CESER Tourisme_CESR_Detenus 09/10/15 11:49 PageIX
Les Annexes
X
1 732
424
1 016
297
716
127
Français Étrangers
8,6
2,1
%
6
14
Rang
8 870
1 705
Total
(en
milliers)
4 492
1 260
%
3 918 8,2
445 1,6
Nuitées
6
12
Rang
-0,5
-1,8
Évolution
2013/2012
des nuitées
totales
(en %)
France
20 096
12 728
7 368 100
108 698 71 333
37 365 100
2,8
L'Auvergne qui occupe la 14ème place en termes d'arrivées dans l'hôtellerie de plein air compte près de 30 % de clientèle
ème
rang
étrangère, qui reste en moyenne 3,5 jours, les touristes français restant en moyenne 4,2 nuits : l'Auvergne se situe au 12
ème
place du classement, cohérents avec le poids de son offre en terme
en termes de nuitées, Rhône-Alpes est à la 6
d'hébergement. Pour autant, ce type d'hébergement accueille 41 % de touristes étrangers qui restent en moyenne 5,4 nuits, les
touristes français restant en moyenne 4,4 nuits.
Rhône-Alpes
Auvergne
Total
(en milliers)
Arrivées
Hôtellerie de plein air en France métropolitaine : arrivées, nuitées
Auvergne 2 134
1 911
223
2
Rhône10 458
8 052
2 406
9,6
3
18 498 13 534
4 964
9,3
3
2,3
Alpes
109
197
France
75 987
33 348 100
125 886 71 992 100
-0,3
335
878
L'Auvergne se situe au 16ème rang des régions en ce qui concerne l'accueil des touristes (français et étrangers)
dans l'hôtellerie, tandis que Rhône-Alpes occupe la troisième place. On notera qu'en moyenne cette clientèle reste
moins de deux nuits dans les deux régions,
%
Évolution
2013/2012
Total
des nuitées
Rang
Français Étrangers % Rang totales
(en
milliers)
(en %)
16
3 434
3 094
341
1,7 16
-1,2
Nuitées
Les Annexes
Total
(en
milliers)
Arrivées
Hôtellerie de tourisme en France métropolitaine : arrivées, nuitées
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Les Annexes
Annexe 3
Composition du groupe de travail16
Président :
Charles MATTHES (1) (MEDEF)
Vice-Présidente :
Gérard DESPRES (2) (FO)
Rapporteur :
Catherine DAMESIN† (4) (PQ)
Membres :
Jean BARRAT (2) (CFDT)
Jacques LEPINARD (2) (CFDT)
Yves LEYCURAS (3) (CROS)
Isabelle MASSON (1) (UPA)
Laurent RIEUTORT (3) (Universités)
Vincent RODRIGUEZ (2) (CGT)
16
- Élection du bureau le 15 octobre 2014.
XI
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Les Annexes
Annexe 4
Liste des personnes auditionnées
Réunion du 30 octobre 2014
 M. Jean-François JOBERT, Directeur du CRDT Auvergne
Réunion du 18 novembre 2014
 M. Jean PINARD, Directeur Auvergne Nouveau Monde
 M. Luc STELLY, Directeur de l’Office de Tourisme du Massif du Sancy
Réunion du 27 novembre 2014
 M. Pierre JAL, Directeur Général de Thermauvergne
 Mme Danielle FAURE-IMBERT, Présidente de Thermauvergne
 M. Le Docteur Christian CORNE, Président de la Fédération thermale et
climatique française
Réunion du 16 décembre 2014
 M. Christian POMMIER, Président de la FRHPA
 M. Thierry PERBET, Président de l’UMIH Auvergne
 Mme Sylvie JORY, Présidente du Camping Qualité
Réunion du 13 janvier 2015
 Mme Martine MESSEANT, Chef de Service Pôle Observation (CRCI Auvergne)
 M. Marc TORRE, Responsable du service Tourisme (CRCI Auvergne)
Réunion du 29 janvier 2015
 M. André CHAPAVEIRE, Vice-Président du Conseil régional d’Auvergne
Réunion du 3 février 2015
 Mme Françoise GRAIVE, Directrice de l’Office de Tourisme de ClermontFerrand
 M. Patrick MEYNADIER, Directeur de l’Office de Tourisme Intercommunautaire
des Georges de l’Allier
 Mme Catherine DAMESIN†, Conseillère du CESER (Directrice du Parc Vulcania)
Réunion du 27 février 2015
 M. Jérôme JOANNET, Directeur de l’Office de Tourisme de Vichy
Réunion du 19 mars 2015
 Mme Christelle LEPOUTRE, Chargée d'Études Observatoire du Tourisme,
Rhône-Alpes Tourisme
Rencontres de M. RODRIGUEZ avec :
 La Maison départementale du Tourisme de la Haute-Loire
 L’Office du Tourisme du Puy-en-Velay
XII
Hôtel de Région
59 boulevard Léon Jouhaux
CS 90706
63050 CLERMONT-FERRAND Cedex 2
Tél. 04 73 29 45 29 Fax 04 73 29 45 20
[email protected]
www.ceser-auvergne.fr
Juillet 2015
GROUPE DROUIN MAÎTRE IMPRIMEUR 04 73 26 44 50
Photos : © Fotolia, PHOVOIR - Tous droits réservés
Couv CESER-Tourisme-IMP_Mise en page 1 12/10/15 16:02 Page1
de l’union Auvergne-Rhône/Alpes
Juillet 2015

2 - CESER de France

Transcription

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