CHANTIER 1 - DJSCS Guadeloupe
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CHANTIER 1 - DJSCS Guadeloupe
La jeunesse ne constitue pas un groupe homogène mais elle présente des caractéristiques démographiques, économiques et sociales qui nécessitent une mobilisation des pouvoirs publics pour définir une véritable politique en faveur de la jeunesse. Malgré la tendance au vieillissement de la population, la Guadeloupe se caractérise encore par une part de la jeunesse plus importante qu’en métropole. Elle représente en effet 35,2 % de la population de la Guadeloupe soit 141 178 jeunes de moins de 25 ans (source INSEE 2009) La jeunesse guadeloupéenne construit son avenir dans un contexte économique et social particulièrement difficile. Selon l’enquête emploi 2012 (source : Insee), 80 % des jeunes de moins de 15 à 24 ans sont « inactifs » (étudiants, au foyer….) et sur cette tranche d’âge, le taux de chômage est de 57,6 % (contre 22,9 % pour l’ensemble des actifs de Guadeloupe). Le taux d’emploi des moins de 25 ans ne dépasse pas 9,7 %. Les 25-29 ans sont dans une situation intermédiaire : leurs taux d’activité et taux de chômage s’alignent progressivement avec l’âge sur l’ensemble des actifs ; Le travail précaire touche particulièrement les jeunes : le travail à temps partiel subi (personnes travaillant à temps partiel et désireuse de travailler à temps plein) concerne 11% des emplois en 2011 mais 14% des femmes et 19% des jeunes en emploi (source enquête emploi). Les jeunes femmes sont probablement encore plus concernées. Les contrats à durée limitée (CDD, intérim, apprentissage, stages rémunérés) concernent surtout les jeunes de moins de 30 ans. Ces contrats représentent un quart des emplois occupés par les jeunes. Les jeunes de moins de 25 ans sans diplôme représentent 30 % de la population des 15 à 24 ans contre 18 % en France hexagonale. Les plus diplômés (bac+4 ou plus) représentent 3 % des moins de 25 ans et 11,7 % des 25 à 29 ans. Au niveau national, ce taux est le double (respectivement 6,9 % et 21,0%). L’accès à l’enseignement supérieur reste faible. Le taux de réussite scolaire, quelque soit le diplôme obtenu, est inférieur à celui de l’hexagone. S’il progresse pour les BEP et CAP, il tend à diminuer pour le baccalauréat : il était de 85,3 % en 2009 pour le Bac général, il est de 78,6 % en 2012. Le taux de sortie du système scolaire sans niveau de formation est important. 13% de jeunes de niveau troisième (2ème cycle) ont quitté l’école en 2008. C’est 7,5% en France au niveau national ; Plus de 34 % de jeunes de 17/18 ans ont des difficultés avec la lecture et l’écriture ((JDC 2011). Les jeunes guadeloupéens doivent faire face à des difficultés structurelles sur le territoire : Difficultés de mobilité à l’intérieur du territoire du fait du manque de transport en commun et à l’extérieur du territoire du fait du coût du transport ; Un tissu économique caractérisé par une forte atomicité des structures d’entreprises avec une surreprésentation de micro-entreprises qui constitue un frein au développement de l’alternance et offrent moins de possibilités de stages. Un gisement d’emploi concentré sur la zone d’emploi de Pointe-à-Pitre, qui regroupe 12 communes et totalise les 3/4 des salariés du secteur privé. Pour répondre au défi de la jeunesse guadeloupéenne, de nombreux dispositifs sont mis en place par l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur associatif mais ils ne sont pas suffisamment coordonnés et pas toujours lisibles. L’Etat, la région et le Département ont annoncé le 21 février dernier la mise en place d’une conférence régionale de la jeunesse visant à mieux articuler les politiques publiques en faveur de la jeunesse par l’élaboration d’un schéma régional des politiques de jeunesse à partir d’un diagnostic partagé. Cette décision commune est intervenue au même moment où le comité interministériel à la jeunesse qui s’est tenu le 21 février 2013 sous la présidence du Premier Ministre définissait un plan d’actions pour la jeunesse qui se décline en 41 mesures. Lors de ce comité interministériel il a été décidé que les préfets de région devaient organiser des comités d’administration régionale thématiques sur les questions de jeunesse. Le CAR du 15 mars 2013 a permis de faire un point sur le plan d’actions des services de l’Etat pour les jeunes en Guadeloupe. Ce plan d’actions décliné ci-après en fonction des axes prioritaires fixés par le comité interministériel de la jeunesse alimentera les travaux de la conférence régionale 2 I CREER UN SERVICE PUBLIC DE L’INFORMATION, DE L’ACCOMPAGNEMENT ET DE L’ORIENTATION QUI REPONDE A LA DIVERSITE DES ATTENTES DES JEUNES I 1 - Activer la labellisation « service public de l’orientation « SPO des différentes structures d’accueil des jeunes (CIO, SCUIO, CRIJ…) Un projet a été élaboré avec le CIJ pour son intégration au Service public de l’orientation que pilote le conseil régional. I 2 - Améliorer l’accès aux droits des jeunes : informer les jeunes très largement sur l’ensemble de leurs droits afin de rendre les dispositifs plus lisibles et plus accessibles. La DJSCS initie avec les associations et les communes des journées d’accès aux droits. Une première journée aura lieu le jeudi 12 septembre 2013, dans la commune de Saint Claude. L’association porteuse du projet et la Clé d’Ut qui intervient auprès des jeunes en difficulté dans le cadre de la politique de la ville et qui gère également un chantier d’insertion. Cette journée rassemblera les partenaires suivants : mission locale, BIJ, CCAS, mission insertion du rectorat, pôle emploi, DICS, CAF, Ecole régionale de la deuxième chance, chef de projet politique de la ville, l’association initiative éco, pôle emploi formation de la DJSCS II PROMOUVOIR LA REUSSITE DE TOUS LES JEUNES EN LUTTANT CONTRE LE DECROCHAGE II 1 - Améliorer le repérage et le suivi des jeunes décrocheurs scolaires : mise en œuvre de la plateforme de suivi et d’appui aux décrocheurs scolaires qui permet la coordination des acteurs susceptibles d’apporter une solution adaptée à chaque situation qui s’appuiera sur les réseaux FOQUALE (formation qualification emploi) de l’Education Nationale; mise en place d’une cellule de veille ou GAIN dans chaque établissement en lien avec l’absentéisme pour lequel des procédures partagées ont été élaborées ; intervention de la mission générale d’insertion (un correspondant par établissement) pour l’élaboration de parcours individualisés ; mise en place d’un séminaire annuel sur le décrochage scolaire à destination des personnels de l’éducation nationale (un référent par établissement) ; mise en œuvre d’actions de formation à la gestion de classe, à la psychologie des adolescents, réflexion sur les pratiques pédagogiques en particulier avec l’usage du numérique ; repérage des conduites à risques par les enseignants, les assistants de service social et les personnels de santé : actions de prévention dans le cadre du CESC. 3 Dans le cadre du service civique : Le dispositif du service civique permet à des jeunes décrocheurs d’accomplir une mission d’intérêt général en ayant la possibilité de poursuivre une scolarité à temps partiel. L’objectif quantitatif national est de 3000 jeunes. Une de nos priorités est d’en permettre l’accès aux décrocheurs. Dès la rentrée prochaine, des propositions pourront être faites aux jeunes répertoriés dans le cadre de la plateforme de lutte contre le décrochage scolaire. II 2 - Développer des actions spécifiques permanentes pour les décrocheurs scolaires : Dans ce cadre, le RSMA joue un rôle de premier plan par les actions qu’il développe : cadets du RSMA : offrir à une trentaine de jeunes décrocheurs (17 ans) un parcours qualifiant sur 3 ans : 1 an au RSMA (remobilisation personnelle, découverte de métiers, préparation à l’alternance), puis deux années de formation en alternance. But : donner une possibilité d’accéder à un titre V et à un emploi à des jeunes en rupture avec l’école traditionnelle. L’expérience devrait étendue à une soixantaine de jeunes en 2014. Le RSMA propose également à un public de décrocheurs, jeunes majeurs, une porte d’entrée vers l’alternance au travers des filières traditionnelles de formation au RSMA. But : convaincre les entreprises de faire confiance à cette partie de la jeunesse grâce aux références comportementales acquises au régiment. L’Education nationale développe les actions suivantes : Dynamisation des classes relais (8 à la rentrée 2013) projet académique co-financé par le rectorat coordonné par un coordonnateur académique et la PJJ avec formation des équipes tout au long de l’année ; un enseignant par dispositif ; Expérimentation d’un dispositif-relais en lycée professionnel ; Projet de micro lycée rattaché au LP Carnot de Pointe à Pitre en cours d’élaboration. Il sera opérationnel en 2014 ; Mise en place de projets spécifiques pour les établissements situés en ZSP ; Mettre en place dans chaque bassin, des sessions d’information orientation après chaque recensement du SIEI (mars , novembre). II 3 - Consolider les programmes de réussite éducative : Les situations relevant des équipes pluridisciplinaires de réussite éducative concernent des enfants ou des adolescents de 2 à 6 ans des territoires concernés (politique de la ville et éducation prioritaire) et présentant des signes de fragilités pour lesquels l’équipe éducative estime que des aides complémentaires à celles déjà en place pourraient être mises en œuvre. 4 Les réponses sont apportées au titre de la réussite éducative dans une logique de prévention de l’aggravation de l’enfant et de sa famille. Elles peuvent être d’ordre scolaire, social, sanitaire ou culturel. Au sein de chaque PRE (Pointe à Pitre, Saint Claude, Basse-Terre, Abymes et Saint Martin) le nombre de parcours individualisé doit être renforcé. II 4 - Poursuivre la mise en place d’actions ponctuelles notamment dans le cadre des contrats urbains de cohésion sociale telles que : chantiers éducatifs pour les décrocheurs scolaires ; mise en place d’un atelier audiovisuel pour lutter contre l’augmentation du taux d’absentéisme (environ 7%), et prévenir le décrochage scolaire. Cet atelier vise à former des citoyens avertis face aux dangers de l’image et du numérique mais également à transmettre aux élèves des compétences nécessaires à la manipulation des outils des métiers de l’audiovisuel. L’aboutissement de ce projet est la réalisation d’un DVD valorisant les élèves du lycée et leurs actions. II 5 - Poursuivre, développer et coordonner la lutte contre l’illettrisme notamment des jeunes La signature de la Charte de partenariat et d'actions pour prévenir et lutter contre l'illettrisme en Guadeloupe (2010 Ŕ 2015) en septembre 2011 a permis aux différents acteurs agissant sur ce champ d’affirmer le principe de la cohérence et de la mutualisation des moyens, chacun s’engageant sur des objectifs précis assortis d’indicateurs. Un axe concerne plus particulièrement les jeunes (Axe 1 : Prévenir l'illettrisme et favoriser l'accès à l'écrit avant la scolarisation, en cours d'enseignement et de formation). Des actions spécifiques, pour atteindre cet objectif, ont été définies en fonction des constats de l’enquête IVQ. Développer des actions en faveur de la petite enfance avant la scolarisation, Permettre la socialisation en milieu francophone des enfants de 2 et 3 ans à travers des jardins d’éveils, Poursuivre les efforts en matière de scolarisation des enfants de 3 ans, Développer les programmes d’actions éducatives familiales, Développer les Centres de découverte sur les pratiques de lecture et d'écriture (CDEPL), Renforcer les dispositifs de l’Éducation nationale en direction des élèves en difficultés : il s’agit d’amplifier les actions au sein de l’Éducation nationale pour lutter contre l’échec scolaire dans le primaire et le secondaire. Les assises régionales qui se tiendront en septembre prochain donneront l’occasion de faire un état des lieux ainsi qu’un point sur l’avancée des actions inscrites dans la charte. Une tendance forte s’est dessinée au sein du comité d’organisation : aller plus loin dans la 5 collaboration (« s’unir pour mieux agir ») en se dotant d’une structure collaborative (guichet unique..) du type de ce qui se fait en Guyane par exemple. III AMELIORER LA SANTE DES JEUNES ET FAVORISER L’ACCES A LA PREVENTION ET AUX SOINS III 1 - Mettre en œuvre les objectifs spécifiques définis dans le plan régional de santé publique arrêté par l’agence régionale de santé pour améliorer la santé des enfants et des jeunes axés notamment en améliorant l’accès au dépistage précoce et l’accès à la prévention : Développement de la couverture vaccinale sur l’ensemble de la région en développant le nombre d’unités de vaccination gratuite pour les plus de 6 ans ; Lutte contre l’obésité qui touche près de 9% des enfants (déploiement des écoles caramboles (Kit pédagogiques sur la nutrition à l’intention des enfants de CM1), amélioration de l’accès à la restauration scolaire Dépistage de la drépanocytose en maternité avec comme objectif « zéro naissance drépanocytaire non connue avant l’accouchement » Accès au dépistage précoce des infections sexuellement transmissibles et en particulier des chlamydiae et de l’HPV (papillomavirus humains) chez les personnes âgées de moins de 35 ans Dépistage précoce des handicaps sensoriels dont troubles de l’audition (en maternité) Amélioration de la prise en charge des enfants handicapés et développement de la capacité d’accueil des jeunes adultes handicapés III 2 - Décliner le projet académique de santé scolaire (addictions/obésité/sexualité) dans les établissements scolaires, mise en place de distributeur de préservatifs, protocole de délivrance de la pilule du lendemain. Augmenter le nombre d’auxiliaires de vie scolaire pour l’accompagnement des élèves handicapés. III 3 - Mettre en place des actions de prévention en direction des jeunes notamment les utilisateurs ou futurs utilisateurs de »2 roues » afin de les sensibiliser au dépistage de stupéfiants et de l’alcool, de prévenir les usages nocifs d’alcool (alcoolisation massive) et autres drogues et de prévenir les grossesses précoces chez les jeunes femmes mineures IV FACILITER L’ACCES DES JEUNES AU LOGEMENT La part des demandeurs de moins de 30 ans dans l'ensemble de la demande de logement locatif social est de 30% (alors que la part des 15-29 ans dans la population est de 17%). Cette demande est en légère augmentation (2% depuis 2010) en réponse à une volonté de plus en 6 plus marquée de décohabitation même si 82% des jeunes de 15-24 ans vivent chez leurs parents. 10% des jeunes occupent leur propre logement et y vivent en famille (86% des 20-24 ans) et 8% des 15-24 ans vivent hors famille dans des ménages de plusieurs personnes (colocation, cohabitation, structures collectives). Les moins de 25 ans occupent 3 % des résidences privées : 1% de moins de 20 ans (1 106 ) ; 2% de 20 à 24 ans (3 762) ; des jeunes essentiellement locataires du parc privé : 37% du parc locatif privé loué vide (1785) ; 10% du parc locatif loué meublé (477) ; 5% des logés gratuitement (252) ; 25% du parc locatif social (1216) ; 23 % sont propriétaires de leur logement (1138). IV 1 - Adapter le parc de logement aux besoins des jeunes : Les jeunes constituent des ménages de petite taille disposant de revenus plus faibles puisqu’en début de carrière, le logement qui leur est adapté présente les mêmes caractéristiques que celui recherché par les ménages autonomes les plus âgés. Ainsi, la construction d’un logement devant être pensée sur une échelle de temps de 40 ans, il s’agit de construire aujourd’hui des logements de petite taille et de prix modéré à l’attention des jeunes ménages, ces logements répondront ensuite au besoin en logement d’une population vieillie. La perspective est donc de tendre vers un parc composé pour un tiers environ de petits logements très sociaux à l’horizon 2020 (contre 20% de T1/T2 dans le parc locatif social actuel). Une étude pour la réouverture du foyer des jeunes travailleurs, liquidé judiciairement en 2011, est en cours avec les différents partenaires financiers (CAF, Région, Département, Communauté de commune (Cap Excellence)). La réouverture du foyer des jeunes travailleurs sera dédiée aux jeunes qui sont en formation en alternance. Cinquante places leur sera ainsi réservées IV 2 - Renforcer l'action du CLLAJ (Comité Local pour le Logement autonome des jeunes), qui peut être un guichet d'entrée pour les jeunes auprès des différents bailleurs sociaux, et des collectivités. Cette structure gérée par une association (ACCORS) favorise l'accès à un logement autonome des jeunes des (18-30 ans) inscrits dans une dynamique d'insertion professionnelle. . V FAVORISER L’ACCES A l’EMPLOI DES JEUNES V 1 - Poursuivre la mise en œuvre et optimiser les dispositifs existants : Fonds d'Insertion Professionnelle des Jeunes qui vise à agir sur l'ensemble des freins à l'emploi (comportement, méconnaissance du marché de l'emploi, formations inexistantes) qui pénalisent les jeunes entrant dans le dispositif CIVIS, et identifiés par les référents de la mission locale. Parrainage qui vise à renforcer la proximité des jeunes demandeurs d'emploi avec le monde de l'entreprise par un système de parrainage des jeunes par un réseau de parrains issus du monde économique. Le parrain est chargé de faciliter l'accès de son filleul au monde de l'entreprise par un accompagnement renforcé grâce à son expérience et à ses contacts. 7 V 2 - Mise en place et développement du dispositif des emplois d’avenir Un objectif de 1500 emplois d’avenir pour la période du 1er novembre 2012 au 31 décembre 2013 visant à l’amélioration de l’insertion professionnelle et l’accès à la qualification des jeunes peu ou pas qualifiés confrontés à des difficultés d’accès à l’emploi. L’Etat prend en charge 75 % du taux horaire brut du SMIC pour les jeunes en emplois d’avenir dans le secteur non marchand. Par dérogation, il prend en charge 47 % du taux horaire brut du SMIC pour les jeunes en emplois d’avenir dans les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) et les entreprises d’insertion. S’il s’agit d’emplois d’avenir dans le secteur marchand, l’Etat prend en charge 35 % du taux horaire brut du SMIC. V 3 - Mise en place par le rectorat du dispositif « emplois d’avenir professeurs » : Ce dispositif concerne les boursiers de l’enseignement supérieur, les étudiants en licence 2 (principal public cible), en licence 3 ou en master 1. Les bénéficiaires doivent avoir moins de 25 ans ou moins de 30 ans pour les étudiants en situation de handicap et doivent s’engager à se présenter aux concours de l’enseignement organisés par l’Etat. Les bénéficiaires percevront une rémunération nette de 400 € à laquelle s’ajoute une bourse de service public de 216 € ainsi qu’une bourse d’Etat dont le montant est variable. Pour la rentrée 2013, le contingent est de 60 emplois d’avenir professeur V 4 - Développement de l’emploi dans le secteur culturel : Le secteur culturel en Guadeloupe connaît depuis les deux dernières décennies une croissance tant au niveau des talents que des événements organisés. Depuis trois ans, on a enregistré 22,6% des inscriptions au RNA sous le thème « culture » en Guadeloupe pour une proportion de 23% en moyenne nationale. Le développement de ce secteur, qui représente 177 emplois soit 1,7% du secteur de l’économie sociale et solidaire, ne peut se reposer uniquement sur la qualité des artistes. Les gestionnaires des associations doivent se professionnaliser pour assurer son essor. Aussi, les différents services de l’Etat, (DJSCS, Pôle emploi spectacle, DAC), les associations et les collectivités locales ont élaborés ensemble un projet de formation d’administrateur culturel de compagnies pour répondre aux besoins de professionnalisation du secteur. Cette formation s’inscrit dans le cadre de la formation des jeunes embauchés en emplois d’avenir ou des bénéficiaires du RSA. V 5 - Favoriser l’insertion professionnelle des jeunes femmes par un accompagnement spécifique pour l’accès à l’emploi L'accord cadre 2013/2014 signé le 28 juin 2013 entre le ministère du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, le ministère des droits des femmes et pôle emploi permet de développer des actions innovantes tendant à mieux insérer professionnellement les jeunes femmes. Pour ce faire, il convient de sensibiliser, informer et former les conseillers de pôle emploi à l'égalité professionnelle qui doit être intégrée dans leur action au quotidien. Seront décrits dans ce module de sensibilisation, les dispositifs spécifiques tels que le contrat pour la mixité des emplois et l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, le fonds de garantie à 8 l'initiative des femmes. Il s'agira également de développer la mixité des emplois, d'agir sur les freins et faciliter le retour à l'emploi des jeunes mères. V 6 - Développer l’information et la communication en direction des jeunes sur les différents métiers et la création d’entreprise: Mettre en place dans chaque bassin un forum collégiens et un forum lycéen Métiers et formations post bac sur basse terre et sur grande terre Réaliser, en lien avec la profession agricole, une action de communication complète à destination des jeunes afin de promouvoir le métier d'exploitant agricole en tant que métier d'avenir, ses différentes facettes, les parcours variés permettant d'y parvenir, ainsi que les dispositifs d'aides prévus à cette fin. L'usage de borne(s) interactive(s) disponibles dans les structures de formation agricole sera étudié ainsi que la constitution d'une boite à outil complète (spots média, plaquettes...) Analyser dans le détail les points de blocage majeurs qui entravent l'installation des jeunes dans l'agriculture (accès au foncier, aux financements...) et rechercher avec la profession agricole, la SAFER et les collectivités majeures les solutions réalistes et réglementaires pour y remédier. Développer les espaces d’information aux métiers : Forums des métiers de la sécurité pour permettre des rencontres avec des jeunes en recherche d’informations pour leur orientation. Ces forums peuvent être organisés dans des lieux publics (mairies, espaces municipaux…) Forums académiques annuels des métiers Stages de découverte des métiers de la police/gendarmerie d’une durée d’une semaine pour des élèves de 3ème et de lycées ; des jeunes de la Mission Locale. Restaurer, développer la confiance avec le monde de l'entreprise par des rencontres personnalisées et fréquentes dans le cadre d’un Groupe interservices de prospection d’emploi (GIPE) : Afin de tisser des liens étroits avec les entreprises, organiser des cycles de rencontres régulières selon deux logiques distinctes mais complémentaires : Avec chaque organisation patronale avec pour objectif : d'établir un dialogue régulier, fournir des informations sur les dispositifs existants et porteurs d'opportunités pour les employeurs, identifier les besoins des entreprises en matière d'emploi et de recrutement (identification des projets nécessitant de la main d’œuvre) de conseils et d'accompagnement Avec le(s) « Club(s) RH » Conseils et experts dans l’objectif est de fournir des informations sur les dispositifs existants et identifier les besoins en matière d'emploi et de recrutement Diffuser par le biais de "CitésLab, l’envie d’entreprendre sur les territoires relevant de la politique de la ville, détecter les porteurs d’idée et les orienter vers les opérateurs locaux de la création d’entreprise. Il s’agit d’un dispositif de sensibilisation à la création d’entreprise et d’amorçage de projets (accompagnement du porteur entre la phase de l’idée jusqu’à la première formulation du projet). Il se situe en amont de l’accompagnement au montage de projets, habituellement effectué par les Boutiques de gestion /BGE ou les chambres consulaires. 9 Développer des actions pour les collégiens et les lycéens : organisation d’un forum académique des métiers chaque année, organisation de forums des métiers au sein des établissements scolaires, mise en place du parcours de découverte des métiers obligatoire dans chaque collège, mise en œuvre de l’opération « entreprendre en lycée » Dans le cadre d’un Magazine TV sur l’emploi : "Emploi Direct" (8 magazines de 8mn) : mettre en avant tous les métiers confondus, donner des astuces, des conseils et des témoignages d’employeurs, d’employés, de idées de formations, et d’innovations professionnelles dans le cadre de l’emploi. Le fil rouge mettra en avant des gens de tous âges qui racontent leur parcours et leur choix de vie professionnelle. V 7 - Mieux identifier les besoins en matière d’emplois : Afin d'identifier les besoins en main-d’œuvre et d'initier une démarche de GPEC territoriale, un « comité consultatif/d’analyse » sera créé. Ce comité se penchera tour à tour sur chacun des secteurs qui recrutent, à partir de la liste des métiers en tension. Il sera composé, en fonction de l'ordre du jour retenu, des experts désignés par les acteurs socioprofessionnels du secteur d'activité. Ses missions seront de : dresser un inventaire des projets de création et/ou de développement d’activité pour anticiper les besoins en recrutement et en formation ; informer sur les dispositifs d’accompagnement de l’Etat étudier comment augmenter ou adapter la formation dans certains secteurs, et agir sur l'attractivité de certains métiers (conditions de travail, …) analyser la liste des emplois vacants non pourvus et les métiers pour lesquels les offres d'emploi restent plus longtemps que la moyenne identifier les champs dans lesquels des jeunes sont formés et disponibles en travaillant sur le fichier des diplômés (niv. III à I) de Pôle emploi, afin de faire connaître aux entreprises et aux cabinets RH les profils disponibles en Guadeloupe. VI SECURISER LES PARCOURS D’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE DES JEUNES VI 1 - Consolider les dispositifs existants qui contribuent à sécuriser les parcours d’insertion sociale et professionnelle des jeunes : L'école régionale de la deuxième chance qui a pour vocation de favoriser l'intégration sociale et l'insertion professionnelle des jeunes et adultes en difficulté, sortis du système scolaire sans diplôme, sans qualification et sans emploi. Elle constitue un lieu de convergence d'actons en faveur de la formation et de l'emploi d'une part, et permet aux jeunes adultes en difficulté de bénéficier d'actions plurielles relevant de la vie sociale, culturelle, sportive et environnementale comme vecteurs de développement d'autre part En 2013, l'Etat accompagnera l'ER2C pour un montant de 630 000 euros pour la création de 200 nouvelles places dans le cadre d'une CPO qui couvrira la période 2013 à 2015 10 La mise en place d’un dispositif d’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi dans leur accès à l’emploi dans le cadre du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels issu de l’accord national interprofessionnel sur le décrochage scolaire L’accès aux chantiers d’insertion pour les jeunes issus de quartiers faisant l’objet d’une opération de résorption de l’habitat insalubre (RHI) ou de rénovation urbaine (RU). L’application de la clause d’insertion dans les marchés des opérations liées à la rénovation urbaine. L’accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans prévu par la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation de cohésion sociale (et notamment sa version consolidé du 31 janvier 2011) qui prévoit l’organisation pour toute personne de 16 à 25 ans révolus, en difficulté et confrontée à un risque d'exclusion professionnelle, un accompagnement ayant pour but l'accès à la vie professionnelle. Cet accompagnement est mis en oeuvre en Guadeloupe par la Mission Locale qui établie avec l'Etat une convention pluriannuelle d'objectifs. La mise en place, dans le cadre d’un réseau administrations solidaires, d’actions spécifiques vise à aider les jeunes en fragilité à se projeter dans un parcours professionnel, les rapprocher du monde professionnel et les aider à se projeter dans leur parcours scolaire afin de s’insérer socialement et professionnellement ; créer du lien entre jeunes et salariés. Le parrain/tuteur reçoit régulièrement le jeune et partage avec lui sa connaissance du monde du travail. Il lui apporte un soutien méthodologique et l’accompagne dans les étapes de sa recherche d’emploi ou de son maintien dans l’emploi. Il favorise les mises en relation avec le monde économique : 1 rencontre par mois (1h) sur 10 mois, soit 10h/an pour faciliter l’accès à l’emploi grâce à de l’écoute, des conseils, de l’accompagnement et un réseau ; développer la confiance en soi et apprendre à se valoriser. Le développement d’Ateliers "Un métier un avenir" a pour objectif de: Envisager de manière concrète les métiers par ceux qui ceux qui les exercent : contenu des tâches, formes de division du travail, itinéraire personnel, Comprendre la place de chacun au sein du collectif travail, découvrir la polyvalence propre aux petites unités, Permettre aux jeunes d’envisager le contexte dans lequel ils utiliseront les connaissances et les compétences acquises durant leur formation, Comprendre comment la valorisation de l’expérience acquise dans son métier, la possibilité de se former tout au long de la vie rendent possibles des évolutions pour avoir des responsabilités auxquelles la formation initiale ne destinaient pas, Apprécier le caractère particulier, la proximité ou la distance éventuelle entre les postes de travail dans l’entreprise et les fiches métiers de Pôle emploi, Donner du sens aux notions de : profil, sélectivité et d’engagement. 11 VII FAVORISER LE PARCOURS DE REINSERTION DES JEUNES DETENUS OU FAISANT L’OBJET D’UNE MESURE JUDICIAIRE VII 1 ŔDévelopper les aménagements de peines pour permettre aux personnes incarcérées de : De ne pas rompre avec son ancrage familial D’être accompagné et suivi dans ses démarches par une structure partenaire du SPIP De conserver un emploi, un logement De suivre une formation De bénéficier de soins Par exemple, dans le cadre d’un partenariat entre le centre pénitentiaire de Baie Mahault et l’association Saint-Martin de Porres pour le placement extérieur sous surveillance de l’administration pénitentiaire, les personnes détenues (en majorité des jeunes) peuvent intégrer un chantier d’insertion agricole et bénéficier d’un contrat de travail VII 2 Ŕ Développer des actions et des partenariats en faveur de la réinsertion du public justice : Accès à l’emploi : permanences de pôle emploi au sein des établissements pénitentiaires, partenariats avec des municipalités pour favoriser l’insertion professionnelle de personnes sous main de justice dans le cadre de contrats aidés, partenariat avec la mission locale à développer ; Accès à la santé : : mise en place d’un groupe de parole sur les addictions dans le cadre d’un atelier animé par le CSAPA-COREDAF, organisation d’un forum santé en lien avec l’UCSA, la Mutualité, la Croix-Rouge, l’association des diabétiques et l’école de l’asthme ; Accès aux droits : convention relative à la journée défense et citoyenneté (JDC) afin de favoriser le respect de l’obligation légale de recensement pour la journée JDC par les mineurs sous protection judicaire ou les jeunes majeurs incarcérés, convention avec la CGSS et permanences de la CAF pour l’étude des droits à la protection sociale. VII 3 - Favoriser l'insertion à la sortie des établissements pénitentiaires : Sensibiliser les jeunes détenus à la sécurité routière sous tous ses aspects et une formation à la conduite, Constituer un réseau entre les professionnels des établissements scolaires et ceux qui travaillent en centre pénitentiaire (mineurs) et développer leur formation professionnelle. 12 VIII FAVORISER L’ACCES DES JEUNES AUX SPORTS, A L’ART, A LA CULTURE ET A UNE OFFRE AUDIOVISUELLE ET NUMERIQUE DE QUALITE VIII 1 - Développer l’action d’éducation artistique et culturelle de la maternelle à l’université pour favoriser l’accès au plus grand nombre de jeunes scolarisés à la culture et à contribuer à la construction des individus et leur meilleure intégration sociale. La convention de développement de l'éducation artistique de la maternelle au lycée sera renouvelée en 2013 pour une durée de trois ans renouvelable. Le montant de la participation financière 2013 dans le cadre de la convention DAC/Rectorat s'élève à 150 000€ Le partenariat avec l'université qui annuellement est de 20 000€ débouchera sur une convention de développement culturel en fin 2013. VIII 2 - Mettre en place des actions culturelles envers des publics ciblés : des zones rurales éloignées, des zones urbaines sensibles, et des publics sous main de justice. La convention culture-justice renouvelable en 2013 entre la direction des affaires culturelles, la PJJ, le SPIP et les établissements pénitentiaires, devra permettre d'intensifier des actions culturelles en faveur des publics sous main de justice. Les 35 000€ de 2013 devraient être renouvelés. Les zones rurales éloignées devront faire l'objet d'une attention particulière dans les conventions territoriales de développement culturel. Trois conventions ont été signées avec les villes de Trois-Rivières, de la Désirade et de Sainte-Rose. Une attention particulière envers les îles de la Désirade et de Marie-Galante est portée par un accompagnement au développement de l'éducation artistique et culturelle notamment dans le domaine du livre et de la lecture. Des contacts pris avec la Collectivité de Saint Martin devraient déboucher sur un partenariat pluriannuel. Les différentes conventions territoriales de développement culturel ont atteint la somme de 170 000€ en 2013. L'implication de la direction des affaires culturelles dans les CUCS continuera à s'amplifier par un accompagnement à la mise en place de projets favorisant le rapprochement des territoires et des publics tenant compte de la diversité culturelle. Les opérations nationales permettant l'appropriation par les jeunes de leur espaces patrimoniaux seront encouragées et soutenues : cf « Les Portes du temps ». VIII 3 - Développer des actions en faveur de la professionnalisation de jeunes artistes par l’obtention de diplômes ou d’examen d’entrée à de grandes écoles ou par l’acquisition de techniques nouvelles. Le soutien au Centre des Métiers d'art et de sa classe préparatoire à l'entrée aux grandes écoles d'art sera renouvelé. Une attention sera portée aux évènements favorisant la rencontre avec les professionnels de renommée internationale. Le diplôme d'Etat de professeur de danse actuellement dispensé à l'Artchipel, Scène Nationale bénéficiera du soutien de la DAC en partenariat avec la Région. VIII 4 - Labelliser des Pôles de sport de Haut-Niveau implantés en Guadeloupe Afin de pouvoir éviter aux jeunes sportifs guadeloupéens un déracinement prématuré et incertain vers la métropole pour tenter de suivre la filière du sport de haut-niveau, une politique de développement de pôles labellisés au plan national mais implantés en Guadeloupe à été développée depuis 3 ans par la DJSCS et le CREPS. Il s’agit de pouvoir proposer aux plus brillants de nos jeunes sportifs, de poursuivre en Guadeloupe leur double projet scolaire et sportif C’est ainsi qu’en 3 ans le nombre de pôles labellisés implantés en 13 Guadeloupe est passé de 4 à 14. 10 sont implantés au CREPS de Pointe à Pitre qui dispose Ŕ grâce à une mobilisation locale de l’EN et du Conseil Général, depuis septembre 2010, d’une cité scolaire intégrée, inédite au plan national, qui accueille 157 jeunes de la quatrième à la terminale. Plus de 200 jeunes sportifs sont répartis dans l’ensemble des 14 pôles labellisés. La cité d’excellence sportive située dans l’enceinte du CREPS permet aux jeunes des pôles de réaliser leur double projet sportif et scolaire. Une possibilité d’ouverture vers des classes à projet artistique qui permettrait, par exemple à des orchestres de se former ou à des expositions à se faire, est à l’étude. IX ACCROITRE ET DIVERSIFIER LA MOBILITE EUROPEENNE ET INTERNATIONALE DES JEUNES IX 1 - Rechercher une meilleure articulation des outils existants en matière de mobilité pour permettre à un plus grand nombre de jeunes guadeloupéens d’accéder à des manifestations sportives, culturelles ou éducatives hors du territoire. Fond d’échange à but éducatif, culturel et sportif : ce dispositif crée à l’initiative du Ministère de l’Outre- Mer en 2001 a pour vocation de financer les déplacements des jeunes guadeloupéens issus du secteur sportif, culturel et éducatif vers la métropole ou dans le bassin régional. Le fonds est doté de 500 000€ pour l’ensemble des outre-mer. Dans le cadre du comité interministériel à la jeunesse une action spécifique pour lutter contre les inégalités liées à la discontinuité territoriale des jeunes ultramarins permettant une augmentation des moyens dédiés à l’accès des jeunes d’outre-mer aux manifestations éducatives, sportives et culturelles organisées hors de leur territoire de résidence. Favoriser des parcours de mobilité au sein de l’Europe mais aussi de l’espace caribéen permettrait d’accompagner les jeunes en prenant en compte un traitement individualisé des projets en appui des programmes et des dispositifs existants IX 2 Ŕ Développer et coordonner les dispositifs en matière de mobilité pour l’accès à un emploi ou à une formation : Guichet unique pour la mobilité académique (GUMA) : Dans le souci de développer et de faciliter l’accès à la mobilité des élèves de l’Académie, le Rectorat a souhaité à la rentrée 2011/2012, mutualiser les compétences et les ressources des organismes de financement par la création d’un Guichet Unique Mobilité Académique (GUMA) en concertation avec les collectivités. Auparavant, les établissements porteurs de projets de mobilité devaient remplir plusieurs demandes de financements distinctes : RECTORAT, Fonds Social Européen, FEBECS, Conseil Régional, Conseil Général, mairies, etc. Il en résultait un manque de transparence et de cohérence dans les réponses apportées (110 800€) Permettre à davantage de jeunes de profiter des possibilités offertes par les programmes de mobilité internationale : différents programmes européens (PEJA, ERASMUS, LEONARDO DA VINCI, FORMATIONS, STAGES PROFESSIONNELS, VOLONTARIATS, SOLIDARITE INTERNATIONALE…) encouragent l’acquisition de compétences clés au sein du système d’éducation 14 (formelle et non formelle) et de formation professionnelle. Ils favorisent l’intégration sociale et l’égalité des chances ; également l’ouverture vers l’extérieur, l’ailleurs. Toute une partie de la jeunesse sollicitent peu ces possibilités ; l’on parle des Jeunes Ayant Moins d’Opportunités (JAMO). Ils souffrent de difficultés liées à des obstacles géographiques, sociaux, éducatifs… Communiquer sur le nouveau programme « Erasmus + » 2014-2020 : Organiser un séminaire de formation / communication pour mieux faire connaître les outils de la mobilité européenne (novembre 2013). Ce sera aussi l’occasion de lancer officiellement le nouveau programme de mobilité européenne 2014-2020. Ce séminaire répondra à trois grands objectifs : Former les futurs relais de mobilité aux outils du programme : le contexte européen / la constitution d’un dossier européen (administratif, pédagogique…) / l’articulation avec les autres dispositifs existants. Favoriser les partenariats avec les collectivités, les réseaux associatifs. Communiquer et informer sur le contenu du nouveau programme. En fait, 4 jours de formation des relais de la mobilité + 1 journée dédiée à la communication du programme 2014 Ŕ 2020. Favoriser des parcours de mobilité au sein de l’Europe mais aussi de l’espace caribéen permettrait d’accompagner les jeunes en prenant en compte un traitement individualisé des projets en appui des programmes et des dispositifs existants. S’orienter vers la définition d’une plateforme de la mobilité : Regrouper l’ensemble des partenaires porteurs de dispositifs liés à une mobilité européenne et internationale autour d’une cellule commune. Recenser l’ensemble des possibilités en termes de mobilité. Mieux faire connaître ces possibilités. Accompagner les jeunes (définition de parcours individualisés) dans leur préparation à la mobilité. Suivre les jeunes pendant la période de mobilité. X PROMOUVOIR ET VALORISER L’ENGAGEMENT DES JEUNES X 1 - Développer le Service Civique qui offre à plus de 300 jeunes par an la possibilité de vivre de nouvelles expériences et s’ouvrir à d’autres horizons en effectuant une mission au service de la collectivité : les jeunes ont la possibilité de recevoir et de transmettre le sens des valeurs républicaines et de contribuer au renforcement du lien social. C’est également une opportunité de développer ou d’acquérir de nouvelles compétences. Ainsi, toute mission de Service Civique est accompagnée d'un tutorat individualisé et d’un accompagnement à la définition de leur projet d’avenir. Le service civique a une dotation globale de 385 jeunes en 2013. Elle était de 312 postes en 2012 soit une augmentation de 20%. 487 jeunes se sont engagés en 2012 dans le dispositif contre 291 en 2011 soit une augmentation de plus de 40%. Il faut souligner que 90,1% sont demandeurs d’emploi à la recherche souvent d’une première expérience professionnelle 15 Les missions qui leur ont été confiées se déclinent de la façon suivante : 50,00% Environnement 40,00% Education pour tous 30,00% Solidarité Santé 20,00% Culture et loisirs 10,00% Sports Mémoire et citoyenneté 0,00% 2012 2011 Les priorités 2013 sont de : - améliorer la qualité des missions : former les tuteurs, améliorer le suivi des jeunes, développer la reconnaissance du statut du jeune en service civique - poursuivre le défi de la mixité et de la diversité : accueil de volontaires porteurs de handicap, intégration de 25% de jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville. - accueillir les jeunes décrocheurs en lien avec l’académie de Guadeloupe. - rechercher des nouvelles missions X 2 - Mobiliser les élus « vie lycéenne » et de leurs référents dans leurs établissements afin de coordonner les actions citoyennes institutionnelles (journée contre le SIDA, contre la violence faite aux femmes….) ou ponctuelles (actions humanitaires par exemple). Ces actions peuvent être valorisées par le site Internet de l’académie. XI RENFORCER LA REPRESENTATION DES JEUNES DANS L’ESPACE PUBLIC XI 1 - Associer les jeunes au sein de la future conférence régionale permanente à la jeunesse X 2 - Créer un Comité consultatif de la jeunesse : Ouvrir un espace d’échange des idées et des expériences ; réunir des jeunes désireux de s'exprimer et de s'impliquer dans la vie locale, apporter un éclairage sur leurs préoccupations les plus concrètes. Un lien pourrait être fait avec les élus lycéens. XII CONFORTER LE LIEN ENTRE LES INSTITUTIONS ET LES JEUNES ET LUTTER CONTRE LES DISCRIMINATIONS XII 1 - Développer des actions citoyennes dans le cadre de l’égalité des chances permettant aux jeunes de mieux appréhender le territoire S'appuyer sur le programme expérimental ''ABC de l'égalité'' qui s'adresse aux élèves de la maternelle à la fin de l'école élémentaire, ainsi qu'aux enseignants pour déconstruire les stéréotypes de genre. Il s'agit d'outiller les enseignants du 1er degré 16 afin d'acquérir une culture commune de l'égalité entre les sexes dès le plus jeune âge. Un site Internet dédié à ce programme mettra à disposition des séquences pédagogiques, des ressources documentaires, des contenus évolutifs ainsi qu'un espace d'échange réservé aux acteurs de ce programme ; Mise en œuvre des actions du comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté ; Nomination d’une inspectrice-référente académique « égalité des chances » et d’un référent « égalité des chances » dans chaque établissement ; Œuvrer en lien avec l'inspecteur-trice référent-e académique « égalité des chances » et les référents « égalité des chances » désignés dans chaque lycée pour la mise en place d'actions pertinentes tendant à faire changer les comportements à partir d'outil simple tel le livret intitulé « une fille = un garçon » sur les stéréotypes, réalisé localement en partenariat avec le CRIJGUA, la DRDFE, le rectorat et le FSE. Mettre l'accent sur la notion de respect à tous les âges. XII 2 - Contribuer à combattre la violence et lutter contre la délinquance par des actions spécifiques: Actions visant à véhiculer un message par les mots, le langage des jeunes, promouvoir la gestion pacifique des conflits et donner la parole aux jeunes afin d'amorcer une prise de conscience sur la problématique violence : avec le concours de la fédération FORCES et le référent ''égalité'' du rectorat, se poursuivront les actions de sensibilisation à l'estime de soi qui conditionne la relation à l'autre. Les jeunes sont amenés à réfléchir au sein de certains lycées sur des thèmes définis en amont et communiqués à la rentrée de septembre pour une présentation et des échanges publics à l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences envers les femmes du 25 novembre. A partir d'outils simples, il est demandé aux lycéens de présenter des scènes tendant à mettre en lumière la notion de respect de l'autre et d'égalité entre les filles et les garçons dans le système éducatif et dans la vie de tous les jours (sont utilisés pour ce faire : dessins, photos, dépliants, affiches, poésies, slam, théâtre...) Plusieurs lycées, se retrouvent autour du 25 novembre en un même lieu pour partager leurs réflexions sur le sujet traité et échanger avec des partenaires de la DRDFE et FORCES. Actions de prévention au sein des établissements scolaires. Des policiers et gendarmes animent et coordonnent les actions de prévention au sein des établissements scolaires en collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés (institutions justice et police, associations et services spécialisés dans la prévention des risques). Les principaux thèmes abordés (racket, drogues et addictions, violence, incivilités, citoyenneté, sécurité routière et permis piéton…) permettent aux forces de l'ordre d’engager un dialogue avec les jeunes. Existence d’une convention tripartite (Justice/préfecture/rectorat) stipulant les conditions de partenariat en termes de signalement, formation, intervention et prévention Nomination d’un conseiller sécurité et mise en place des équipes mobile de sécurité ainsi que des assistants de prévention et de sécurité pour des actions de prévention, formation, information et intervention en cas de crise. Développement d’un partenariat avec les associations du secteur (Initiativ’Eco, SEPSIO, FORCES…. 17 Opérations Ville Vie-Vacances durant toutes les périodes de vacances scolaires dans le cadre de la prévention de la délinquance pour répondre à trois objectifs : lutter contre l’exclusion en proposant aux enfants de familles en difficulté qui ne peuvent partir en vacances une offre de loisirs et de découvertes culturelles auxquels ils n’ont pas habituellement accès ; Mise en place de l’opération école ouverte (8 établissements concernés) renforcer le rapprochement de la police et des jeunes en favorisant la construction d’un rapport de confiance mutuelle : intervention des référents sécurité/école et des formateurs « police » ; prévenir la délinquance des mineurs en contribuant à restaurer le principe de l’autorité, le respect d’autrui, et les règles de la vie au sein de la communauté citoyenne. Ces opérations peuvent cibler plus particulièrement les élèves absentéistes et perturbateurs Application progressive des directives du livret du maire en matière d’absentéisme et d’exclusion : signalement par le chef d’établissement au maire de la commune d’origine. Mise en place d’un forum de la parentalité pour les jeunes parents afin de mieux les accompagner et les informer sur les différents dispositifs d’aide à la parentalité existants notamment dans les domaines de la réussite éducative, la nutrition, la violence, la délinquance et la sexualité. 18