Les Négresses Vertes Les Négresses Vertes se forment en 1987, à

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Les Négresses Vertes Les Négresses Vertes se forment en 1987, à
Les Négresses Vertes
Les Négresses Vertes se forment en 1987, à Paris, dans le XIX ème arrondissement.
Le groupe est issu de la scène alternative, au même titre que La Mano Negra. Ainsi
Matias Canavese (accordéon et guitare), Paulo (basse et guitare) et Gaby (batterie)
ont joué dans le groupe punk Les Maîtres, avant d’intégrer le cirque équestre
Zingaro. Helno (chant), au début des années 80 a participé à Lucrate Milk un des
premiers combo punk parisien, avant de devenir choriste de Bérurier Noir. Stéfane
Mellino (guitare) et sa femme Iza (chœurs, percussions) sont des anciens du
mouvement graphique et musical Art Béton (Stéfane a joué avec le groupe punk Vive
l’action). Ils sont rejoints par Michel Ochowiak (trompette, claviers), Abraham, frère
de Paulo (trombone) et Julo (chœurs). Un soir de bal dans le Jura, où se trouvent
Helno, Matias et Paulo, la couleur des cheveux d’Helno déplait à un bûcheron qui
leur lance : « Cassez-vous, espèces de Négresses Vertes ! ». Le nom du groupe est
trouvé et les musiciens commencent à jouer, essentiellement dans la rue, dans les
parcs de La Villette, en appartement, car ils n’ont pas d’argent pour payer un studio
de répétition. Les Négresses Vertes optent donc pour une formule acoustique. On
les croise dans les bars et même dans le métro parisien. En décembre 1987, ils
donnent leur premier véritable concert à Bourges. En 1988, ils enregistrent leur
premier album Mlah (tout va bien en arabe), qui sort en octobre. Leur musique
mélange chanson française réaliste (Helno a toujours admiré Damia), notamment
avec « Il » et son rythme de valse, flamenco, rythmes latins, et rock. Helno, avec sa
gouaille toute parisienne, écrit et chante des textes aux personnages haut en
couleurs, issus de la rue. « Zobi la mouche » et « Voilà l’été » deviennent des succès
en France mais également en Angleterre. Les Négresses Vertes s’y produisent en
1989, puis l’année suivante aux Etats-Unis et au Japon. En janvier 1990, ils jouent
trois soirs de suite à La Cigale à Paris. Leur premier album se vend à plus de 180
000 exemplaires en France et 350 000 à l’étranger. En novembre 1991 paraît Famille
nombreuse, musicalement dans la lignée du précédent. En décembre, Les
Négresses Vertes restent le premier groupe étranger à se produire à Beyrouth au
Liban, après plus de quinze années de guerre. Ils tournent ensuite dans les pays
scandinaves, aux Pays-Bas, en Espagne, passent à l’Olympia en mai 1992, puis en
province. Porté par les succès de « Famille heureuse », « Sous le soleil de
Bodega », « Face à la mer » et « Hou ! Mamma mia », le ventes de ce second opus
vont dépasser celles du premier.
Le décès de Helno par overdose le 22 janvier 1993, brise le groupe dans son élan.
Après la sortie de 10 Remixes, en mai 1993, album de remixes de leur chansons par
entre autres, Massive Attack, William Orbit ou encore le futur Fat Boy Slim, le groupe
privé de leur chanteur et principal parolier décide finalement de continuer. Réduits à
cinq (Paulo, Matias, Michel, Stéfane et Iza), mais secondés par quatre musiciens
extérieurs, ils enregistrent Zig-Zague, qui sort en septembre 1994. Ils se partagent
l’écriture des textes et le chant. Le premier single « Après la pluie », se classe à la
quatorzième place dans les hit-parades anglais. Ce premier extrait est suivi par le
très latino « Mambo show ». Les Négresses Vertes tournent en 1995 dans toute
l’Europe. On les retrouve à Paris en février (La Cigale) et novembre (Hot Brass).
Cette série de concerts donne lieu à un double album live, Green Bus, publié en juin
1996. La même année le groupe travaille avec Jane Birkin, et réalise une nouvelle
orchestration de « La Gadoue » de Serge Gainsbourg, qu’elle interprète. En janvier
1998, ils enregistrent « L’Egyptienne » avec Natacha Atlas. De leur rencontre avec le
producteur Howie B (Massive Attack, Björk, Tricky…), naît Trabendo (octobre 1999).
Véritable tournant musical, ce quatrième album mélange musique électronique et
influences méditerranéennes, comme en témoignent « Leïla », « Hasta Llegar » ou
encore « Easy Girls ». En 2000, Les Négresses Vertes reçoivent la Victoire de la
musique du meilleur album dans la catégorie nouvelles tendances, puis reprennent
la route, notamment en Espagne, proposant un spectacle réunissant musiciens de
flamenco, DJ, un chanteur de charme sicilien et leur prestation. En 2001, ils
investissent le Studio Gang pendant cinq semaines. Ils revisitent des chansons qu’ils
ne jouent plus, réécrivent les arrangements en ne gardant que les mélodies des voix,
dans des versions acoustiques et épurées, auxquelles s’ajoutent trois inédits. Avec
Acoustic Clubbing (octobre 2001), le groupe mélange sa tradition acoustique à
l’influence de l’électronique expérimentée avec Trabendo, sans jamais utiliser une
seule machine. Les musiciens décident alors de faire une pause et de se consacrer à
des projets personnels. En juin 2002, leur maison de disques publie une compilation,
Le Grand déballage.
© Le Hall de la Chanson