Histoire - Littérature

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Histoire - Littérature
ÉDITION & DIFFUSION
DE BOCCARD
Archéologie - Histoire - Littérature
CATALOGUE DES
NOU V EAUTÉS
2015-2016
ÉDITIONS DE BOCCARD
Archéologie – Histoire – Littérature
Les Éditions de Boccard sont, depuis plus d’un siècle, une figure de
proue dans les domaines de l’édition, de la diffusion et de la distri­
bution de publications d’érudition. Elles portent la réputation édito­
riale de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, de plusieurs
EFE — les Écoles françaises de Rome et d’Athènes —, du Collège de
France, de ­missions archéologiques françaises, notamment d’Asie
centrale, du Centre d’études alexandrines, d’UMR et d’USR sous la
tutelle du CNRS et de presses universitaires parmi les plus presti­
gieuses. Depuis 2013, elles représentent également la Librairie Droz,
la Société de l’histoire de France, la Casa editrice Leo S. Olschki, le
Léopard d’Or. Plus récemment, ce sont les Presses universitaires de
Liège, les Éditions de ­linguistique et de philologie, la Société de l’His­
toire de l’Art français, les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa et Gerlach
Press qui les ont rejointes nous présentons en conséquence une large
part de leur catalogue. Les Éditions de Boccard commercialisent
également, à destination des particuliers et du marché international,
les Presses universitaires de Rennes.
Les travaux publiés ou diffusés par les Éditions de Boccard couvrent des
domaines du savoir qui se complètent, tels que l’histoire, l’archéologie,
l’histoire de l’art, l’histoire du droit, l’histoire de la médecine, l’histoire
littéraire, la philo­logie, la paléographie, l’épigraphie, la sigillographie,
la numismatique, la céramologie, la topographie, la prosopographie et
la bibliographie. En publiant ainsi qu’en diffusant près de trois cents
nouveautés par an, ­Boccard revendique en 2016 un catalogue général
de quelque 17.000 ­titres, publiés des années 1860 à nos jours.
SOMMAIRE
Académie des inscriptions et belles-lettres - AIBL
3
Association pour la diffusion de la recherche sur l’antiquité - ADRA
15
Association culturelle de Cuxa 18
Association internationale pour l’étude de la mosaïque antique - AIEMA
22
Association Pierre Belon
22
Centre culturel de Tinos
24
Centre d’études alexandrines - CEALEX
25
Centre d’études byzantines (EHESS)
28
Centre d’études chypriotes - CEC
29
Centre français des études éthiopiennes - CFEE
30
Centre Jean Bérard – CJB
31
Centre de recherche français à Jérusalem - CRFJ
33
Collège de France - Institut des hautes études chinoises - IHEC
34
Collège de France - Institut d’études coréennes - IEC
35
Collège de France - Institut des hautes études japonaises -IHEJ
35
Délégation archéologique française en Afghanistan - DAFA
38
Mission archéologique française en Asie moyenne et centrale - MAFACAM
38
Droz
39
École française d’Athènes - EFA
65
École francaise de Rome - EFR
72
Éditions de Boccard
93
Éditions de linguistique et de philologie - ELIPHI
104
Gangemi Editore
113
Gerlach Press
113
HISOMA - Lyon 3 120
Institut français des études anatoliennes Georges-Dumézil
122
Le Léopard d'or
123
Maison de l’archéologie et de l’ethnologie, René-Ginouvès - MAE
125
Maison de l'Orient et de la Méditerranée - MOM
128
Musée du pays d’Ussel
130
Olschki132
Presses universitaires de Liège - PULG
135
Presses universitaires de Rennes - PUR
144
Schwabe Verlag
151
Societe des amis de la bibliothèque Salomon-Reinach
152
Société des amis de Jacob-Spon
153
Société de l’histoire de l’art français - SHAF
153
Société de l’histoire de France - SHF
154
Société nationale des antiquaires de France - SNAF
156
Université libre de Bruxelles - ULB
157
Université de Strasbourg
158
Université de Toulouse Jean-Jaurès
160
Index162
ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS
ET BELLES-LETTRES
Actes de colloques
Les écritures mises au jour sur le site antique d’Ougarit (Syrie) et leur
déchiffrement. Colloque en commémoration du quatre-vingtième anniversaire
du déchiffrement de l’alphabet cunéiforme de Ras Shamra-Ougarit
Édité par Michel Zink, Pierre Bordreuil, Françoise Ernst-Pradal et Maria
Grazia Masetti-Rouault
2014, 368 p., 193 ill. n&b, br. – 40 €
978-2-87754-300-2
Au printemps de 1929, l’archéologue Claude Schaeffer (AIBL 1953) découvrait
en Syrie, sur le site de Ras Shamra, un ensemble de tablettes et de fragments
inscrits dans une écriture cunéiforme encore jamais rencontrée. En septembre
1930, trois savants, Hans Bauer à Halle, Charles Virolleaud (AIBL 1941) à
Paris, Édouard Dhorme (AIBL 1948) à Jérusalem, réussissaient à décrypter ces
signes, identifiant l’écriture alphabétique d’une nouvelle langue sémitique qu’ils
appelèrent ougaritique, d’après le nom antique de la cité. Le 80e anniversaire de ce
déchiffrement a été l’occasion de déployer l’éventail des recherches en cours sur le
fabuleux royaume d’Ougarit, tant aux plans historique et économique que politique
et artistique, confirmant le caractère unique de cette civilisation qui, malgré la
multiplicité de ses composantes, avait gardé une forte identité. Huit langues et
cinq systèmes d’écriture y sont attestés. À côté des nombreuses inscriptions en
langue locale et en akkadien – la lingua franca de l’époque –, les textes en hourrite,
en égyptien, en hittite et en louvite, ou ceux, en caractères chypro-minoens encore
non complètement déchiffrés, les signes et les mots, la sculpture et l’architecture,
dessinent le paysage fascinant d’Ougarit, « porte méditerranéenne de l’Asie ».
Voyages, déplacements et migrations
Actes de la VIe journée d’études nord-africaines
Édité par Michel Zink et François Déroche
2014, III-192 p., br. – 20 €
978-2-87754-305-7
Voyages, déplacements et migrations traite des modalités de déplacements des
Nord-Africains. L’Académie et la Société détude du Maghreb préhistorique
antique et médiéval poursuivent une orientation qui est au cœur de leurs réunions
communes : l’étude, depuis la pré- ou la protohistoire jusqu’à la fin du Moyen Age,
des phénomènes intéressant l’ensemble de l’Afrique du Nord, des terres orientales
de la Cyrénaïque jusqu’aux rives de l’Atlantique. Au nombre des motifs de voyage que
l’historien peut identifier, la quête du savoir joua un rôle important, en particulier
à l’époque médiévale où étudiants et maîtres se mettaient facilement en marche
pour rencontrer d’autres savants, mais aussi pour tenter de mettre la main sur des
AIBL
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livres. Les déplacements ne résultaient pas toujours d’un choix : c’était parfois sous
la contrainte que l’on quittait un lieu pour un autre. Enfin ces voyages pouvaient se
prolonger au-delà des limites de l’Afrique du Nord.
Hommage à Jacqueline de Romilly. L’empreinte de son œuvre
Édité par Michel Zink, Monique Trédé, Jacques Jouanna et Marc Fumaroli
2013, 258 p., 9 ill. n&b, br. – 25 €
978-2-87754-304-0
Pour rendre hommage à Jacqueline de Romilly, « professeur dans l’âme », ses disciples,
ses collègues et ses amis ont souhaité organiser un colloque scientifique qui témoigne de
l’empreinte que laisse son œuvre. À côté de certains exposés qui renvoient directement à
ses principaux centres d’intérêt – Thucydide, la tragédie grecque, Homère, l’histoire des
mots et des idées –, d’autres laissent deviner l’ampleur et la diversité de ses curiosités
et la passion qui fut la sienne pour tout ce qui concerne l’histoire de la Grèce antique, sa
littérature, sa culture et leur influence à l’époque moderne.
Recherches sur le monde ottoman. XVe-XIXe siècle. Actes du colloque organisé
à l’ Académie des inscriptions et belles-lettres, la Société asiatique et l’Institut
national des Langues et Civilisations orientales
Édité par Michel Zink, Pierre-Sylvain Filliozat
et Jean-Louis Bacqué-Grammont
2014, 310 p., 37 ill. n&b, br. – 30 €
978-2-87754-309-5
Du XVIe au XIXe siècle, une lente maturation intellectuelle accumule observations
et documents sur le monde ottoman, conduit des turqueries à la démarche
scientifique, nourrit une nouvelle génération de savants animés par le désir de
connaissance de l’histoire, des monuments et des langues, dans le cadre de l’
Académie des inscriptions et belles-lettres, de la Société asiatique et de l’École des
Langues orientales. Le colloque organisé en décembre 2010, dont une journée s’est
déroulée à l’Académie et l’autre à l’Institut national des Langues et Civilisations
orientales, visait à analyser les regards que les XIXe et XXe siècles avaient dirigé vers
la culture ottomane, celui des philologues, celui des voyageurs, aventuriers, savants
et diplomates, ceux des divers foyers de l’orientalisme et celui des Orientaux, en
considération aussi de l’apport fondamental des institutions parisiennes à ce champ
d’études. Une quinzaine de contributions mettent pleinement en lumière la manière
dont la période ottomane a rapproché de l’Europe la vieille civilisation turque, selon
un mouvement d’attraction mutuelle.
Auguste, son époque et l’Augusteum de Narona
Édité par Pierre Gros, Emilio Marin et Michel Zink
2015, 200 p., 83 ill. n&b., br. - 30 €
978-2-87754-325-5
Dans le cadre des diverses manifestations (colloques et expositions) célébrant le
bimillénaire de la mort d’Auguste, l’ Académie des inscriptions et belles-lettres a
organisé en décembre 2014 une journée d’études consacrée à l’Augusteum découvert
en 1995 à Narona (Dalmatie romaine, actuelle Croatie), dont une première présentation
4
AIBL
avait été faite devant l’AIBL dès 1996. L’état de conservation de cet édifice, le nombre des
statues d’époque julio-claudienne qui y furent exhumées, les éléments épigraphiques
qui y furent recueillis constituent autant de témoignages permettant de suivre l’essor
et le déclin de ce sanctuaire du culte impérial, qui est aujourd’hui reconnu comme
l’un des plus remarquables du monde romain. À l’occasion de ce colloque, plusieurs
membres et correspondants de l’Académie, auxquels se sont joints d’autres spécialistes
internationaux, ont pu présenter l’état des recherches archéologiques et historiques sur
cette thématique, en élargissant le débat à la nature du pouvoir augustéen.
Les origines du Coran, le Coran des origines
Édité par François Déroche, Christian Robin et Michel Zink
2015, 328 p., 126 ill. coul., br. - 28 €
978-2-87754-321-7
Le colloque Les origines du Coran, le Coran des origines, qui s’est tenu à l’occasion du
150e anniversaire de la publication de la Geschichte des Qorâns de Theodor Nöldeke,
propose un large éventail de communications qui reflètent les recherches actuelles sur
le Coran, explorant des pistes nouvelles comme les liens avec l’Arabie pré-islamique,
les débuts de la transmission écrite du texte coranique ou le contexte de la révélation.
Migrations de langues et d’idées en Asie
Édité par Jean-Louis Bacqué-Grammont, Pierre-Sylvain Filliozat
et Michel Zink
2015, 214 p., 10 ill. n&b., br. – 26 €
978-2-87754-327-9
La migration de populations ne constitue pas un phénomène nouveau et on en a
beaucoup étudié les modes et les causes. Mais il existe aussi d’autres flux migratoires,
ceux que connaissent les langues, les écritures et les idées, dont l’impact paraît souvent
considérable, et dont la vaste Asie fut le théâtre privilégié des cheminements, depuis
les temps les plus reculés jusqu’à nos jours. Il convenait donc de réunir des spécialistes
de différents domaines d’études relatifs aux grandes civilisations de l’Asie en vue
d’explorer, au fil d’approches multiples, la problématique de l’itinérance des langues
et des idées, et de retracer l'évolution et l'adaptation les ayant modifiées dans une
Asie qui fut le cadre de l’expansion de plusieurs grandes religions (islam, bouddhisme,
hindouisme), tout en étant touchée par le christianisme, une Asie qui a également
été traversée, pour des raisons à la fois religieuses, administratives, politiques et
commerciales, par des mouvements puissants d’expansion de langues – ainsi pour le
persan, le sanskrit ou bien encore le pāli – dont l’examen est riche d’enseignements.
Les textes des communications réunis dans les actes de ce colloque illustrent, chacun
à leur façon, le caractère foisonnant des influences culturelles qui parcoururent
l'Asie. En guise d’illustration, on se bornera à mentionner ici les études consacrées
à l’évolution de l’écriture cunéiforme dans les parlers du Proche-Orient antique,
la migration poétique du genre du panégyrique sanscrit dans les inscriptions du
Cambodge, la traduction de la même épopée dans la littérature persane et la miniature
moghole, l’ouverture de l’Empire ottoman aux langues de l’Europe, la constitution
d’une histoire scientifique des religions de l’Inde et de la Chine en Turquie du XIXe
siècle aux années 1930 sous l’influence d’enseignements occidentaux, l’importante
AIBL
5
pénétration nestorienne en Asie centrale, ou bien encore l’influence d’un manuel
chinois de poétique sur la poésie japonaise.
Saint-Germain-des-Prés. Mille ans d’une abbaye à Paris
Édité par Roland Recht et Michel Zink
À paraître Voir et concevoir la couleur en Asie
Édité par Jean-Louis Bacqué-Grammont, Pierre-Sylvain Filliozat
et Michel Zink
À paraître 978-2-87754-326-2
978-2-87754-335-4
Tempus et Tempestas
Édité par Pierre-Sylvain Filliozat et Michel Zink
À paraître Heinrich Denifle (1844-1905)
Un savant dominicain entre Graz, Rome et Paris
Édité par Andreas Sohn, Jacques Verger et Michel Zink
À paraître IVe journée d’études anglo-normandes
L’anglo-normand : spécificités culturelles d’une langue
Édité par Robert Martin et Michel Zink
À paraître Dédiée à la mémoire d’André Crépin qui a organisé les trois précédentes rencontres,
la quatrième « Journée d’études anglo-normandes » évoque, dans leur conséquence
sur l’idiome et sur sa pratique, les « spécificités culturelles » qui entourent l’anglonormand – politiques, sociologiques, artistiques, linguistiques (par le voisinage du
moyen anglais). Il ne s’agit pas ici d’étudier l’environnement culturel en soi, mais
d’en apprécier les effets, tout particulièrement sur le lexique.
Cahiers du corpus vasorum antiquorum
2. Le cratère à volutes. Destination d’un vase de prestige entre Grecs et
non-Grecs. Actes du colloque international du CVA
Édité par Juliette de La Genière, avec une préface de Michel Zink
2015, 310 p., 56 ill. coul., 108 ill. n&b., rel. - 90 € 978-2-87754-311-8
Le 2 numéro des Cahiers du Corpus Vasorum Antiquorum pour la France réunit
trois ensembles distincts qui, chacun à leur façon, illustrent la vigueur des études de
céramologie grecque que favorise, dans le cadre du CVA, une solidarité scientifique
internationale exemplaire. Dû à Stefan Schmidt, directeur du CVA allemand, un exposé
initial fait le point sur l’état actuel d’un projet dont l’AIBL favorisa l'éclosion, il y a plus de
e
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AIBL
neuf décennies, pour finir avec une présentation des nouvelles perspectives offertes par
la numérisation et l’accessibilité de la documentation grâce au CVAonline. Les Actes du
colloque « Le cratère à volutes. Destinations d’un vase de prestige entre Grecs et nonGrecs », organisé les 26 et 27 octobre 2012 par l’AIBL, l’Institut national d’Histoire de
l’Art (INHA), l’Université libre de Bruxelles et le centre Jean-Bérard de Naples, forment
la deuxième partie de ce volume. Les exposés réunis autour du thème retenu contribuent
à mieux faire comprendre comment le plus prestigieux des vases grecs, au départ
réservé aux dieux, devint un cadeau diplomatique (l’envoi des Laconiens à Crésus) ou
un monument d’autoglorification (le cratère de Pausanias après la prise de Byzance),
puis pourquoi, dès la première moitié du VIe siècle av. J.-C., ce vase fut recherché pour
la pompe funéraire des notables barbares, d’abord en Étrurie ou en Campanie, puis chez
les Mixhellènes d’Italie méridionale. Enfin, ce Cahier accueille une étude de plusieurs
savants russes sur des fragments provenant des fouilles de Kerch (l’antique Panticapée),
qu’ils ont restitués dans leur contexte archéologique et historique.
Cahiers de la Villa « Kérylos »
25. Charmer, convaincre: la réthorique dans l’histoire
Actes du XXIVe colloque de la Villa Kerylos, les 5 et 6 octobre 2013
Édité par Michel Zink, Henri Lavagne et Jacques Jouanna
2014, XII-350 p., 41 ill. n&b, br. – 35 €
978-2-87754-318-7
La rhétorique, art de bien dire, art de persuader, est une nervure de la civilisation.
Il n’est pas de société humaine ni de vie en commun sans l’échange de paroles, le
mouvement vers autrui, le souci de plaire et de convaincre. La parole réglée – le
discours – se déploie dans différentes institutions, le tribunal, l’assemblée, les
cérémonies, la conversation. L’éducation à la parole et par la parole est essentielle
dans la formation du citoyen. Alors que la rhétorique a parfois la réputation d’être
une discipline scolastique ou desséchée, on s’aperçoit qu’en fait, tout au long de
l’histoire européenne, elle a constitué une référence partagée, un répertoire de
thèmes et de formes d’expression, une langue commune favorisant le dialogue entre
les domaines et disciplines : la philosophie, la religion, les arts, la littérature. Ce
XXIVe colloque de la Villa Kérylos souligne l’importance de la tradition rhétorique,
les constantes à différentes époques, ainsi que les évolutions. Sa première journée
a été consacrée à l’Antiquité, la seconde au Moyen Age et à l’époque moderne. La
recherche sur la rhétorique a été profondément renouvelée au cours des dernières
décennies, en France et à l’étranger. Le moment était venu de tracer un panorama
informé, en donnant tout leur poids aux découvertes récentes.
26. La Grèce et la guerre
Édité par Jacques Jouanna, Philippe Contamine et Michel Zink
2015, 316 p., ill. n&b. & coul., br. – 35 €
978-2-87754-318-7
Depuis Homère, la guerre, à de fréquents intervalles, est venue voiler de son ombre le
soleil radieux censé éclairer l’espace hellénique, qu’il soit terrestre ou maritime. En
cette année de commémoration du déclenchement de la Première guerre mondiale,
AIBL
7
à laquelle la Grèce prit part, sous des formes diverses (il n’est que de songer à l’action
de Venizélos et à l’ouverture du « front d’Orient »), ce thème s’est comme imposé à
l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres pour son XXVe colloque de la Villa Kérylos.
Sans discontinuer, poètes, philosophes, historiens et artistes de la Grèce antique ont
porté une attention considérable au phénomène de la guerre. La permanence de ce
thème d’inspiration et de réflexion, par-delà les siècles et les types variés qu’il revêtit,
apparaît remarquable car il reflète la continuité, non exempte d’inflexions, d’un
ensemble de pratiques et de valeurs masculines (comme le genre du vocable Polemos
le souligne) ayant largement contribué à modeler les diverses formes de sociétés qui
s’échelonnèrent au cours de l’histoire grecque, depuis les temps archaïques jusqu’aux
monarchies hellénistiques, en passant par l’époque classique des cités et des soldats
citoyens. C’est que la guerre, « Père de toutes choses » selon Héraclite, embrassait tous
les aspects de la vie politique, sociale, juridique, économique et religieuse. C’est qu’elle
constituait aussi, du fait de son caractère récurrent, l’état le plus commun des relations
entre entités étatiques au sein de la Grèce et avec ses voisins, à tel point que l’histoire
des Hellènes demeure, aujourd’hui encore, scandée dans les chronologies par les
grands conflits qui l’animèrent. Atteste également de la présence endémique, et selon
divers modes, de la guerre dans la vie des Grecs une masse énorme de témoignages
matériels ayant franchi les siècles, à commencer par une foisonnante documentation
épigraphique, un répertoire iconographique extrêmement abondant ou bien encore
d’impressionnants vestiges architecturaux parmi lesquels se distinguent enceintes et
fortifications. Par le biais d’angles d’approches variés, la première partie de ce colloque
cherchera à mettre en valeur comment les Grecs vivaient et concevaient la guerre,
quelle influence elle exerçait sur leurs modes d’organisation, leur mœurs ou leur
culture, bref quelle marque elle imprima, en fonction de ses mutations propres, sur
les divers niveaux de manifestation de leur civilisation et sur son destin. La seconde
partie du colloque ne se contentera pas d’une promenade martiale, aux dimensions
techniques et sociales, institutionnelles et culturelles, à travers la longue période
médiévale, au temps de l’empire byzantin, assez tôt sur la défensive : elle se proposera
également d’évoquer l’influence du modèle de la Grèce antique sur l’art militaire au
siècle des Lumières, sur la peinture d’histoire ainsi que le retentissement à travers
l’Europe romantique de la guerre d’Indépendance.
Chartes et diplômes relatifs à l’histoire de France
2.
Recueil des actes d’Henri le Libéral comte de Champagne (1152-1181).
Tome 2. Indices et addenda
Édité par John Benton
2014, 376 p., 7 ill. n&b, br. – 100 €
978-2-87754-317-0
Ce volume rassemble les addenda, la liste des sources et celle des destinataires. Suit
une présentation des sceaux d’Henri par A. Baudin, spécialiste de la sigillographie
des comtes de Champagne. Enfin le lecteur pourra disposer des instruments de
travail indispensables à l’utilisation des 460 chartes figurant dans les deux volumes
du Recueil, l’index nominum et l’index rerum, élaborés avec le plus grand soin.
8
AIBL
Comptes rendus de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
2013-1. CRAI. Janvier-mars 2013
2014, 526 p., 90 ill. n&b, br. 978-2-87754-306-4
Particuliers 40€, abonnement (4) 150 € . Institutions 55 €, abonnement (4) 180 €
Cette livraison rassemble 26 exposés prononcés lors des séances de l’Académie ainsi
que 40 recensions d’ouvrages déposés en hommage. Plusieurs communications
publiées dans ce fascicule ont été données dans le cadre des journées d’études
organisées par l’Académie, d’un côté avec la Société asiatique et l’INALCO
(« Migrations en Asie ») et de l’autre avec la Société d’étude du Maghreb préhistorique
antique et médiéval (« Voyages, déplacements et migrations »).
2013-2. CRAI 2013 - avril-juin 2013
2015, 626 p., 200 n&b., br. - 38 €, Abonnement 150 €
Particuliers 40€, abonnement (4) 150 € . Institutions 55 €, abonnement (4) 180 €
La livraison 2013/2 des CRAI rassemble les textes de 22 exposés présentés lors des
séances de l’Académie ainsi que de 35 recensions d’ouvrages déposés en hommage devant
la Compagnie en vue de distinguer études et travaux récents. On y trouvera également, de
la plume de M. Jacques Jouanna, membre de l’Académie, le texte du rapport présenté par
ses soins sur la 87e Assemblée générale de l’UAI (Mayence, 12-17 mai 2013)
2013-3. CRAI 2013 - juillet-octobre 2013
2015, 310 p., 80 ill. n&b., br.
Particuliers 40€, abonnement (4) 150 € . Institutions 55 €, abonnement (4) 180 €
La livraison 2013/3 des CRAI rassemble les textes de 17 exposés présentés lors des séances
de l’Académie ainsi que ceux de 13 recensions d’ouvrages déposés en hommage devant
la Compagnie en vue de distinguer études et travaux récents. On y trouvera également
l’ensemble des textes des communications présentées lors des séances publiques de
l’AIBL ayant accueilli les secondes sessions de deux colloques internationaux : d’une
part, celui organisé, en collaboration avec le cabinet des Médailles de la Bibliothèque
nationale de France et l’UMR 8167 – Orient et Méditerranée du CNRS, à la mémoire de
« Henri Seyrig (1895-1973) » ; d’autre part, celui venu célébrer, sous le titre « Bouddhisme
et encyclopédie », près de quatre-vingts ans de coopération scientifique franco-japonaise
dans l’exécution d’un projet phare, celui de l’encyclopédie du bouddhisme fondée sur les
sources chinoises et japonaises, le Hôbôgirin.
2013-4. CRAI 2013 - Novembre-décembre 2013
2015, 430 p., 55 ill. n&b., br.
Particuliers 40€, abonnement (4) 150 € . Institutions 55 €, abonnement (4) 180 €
La livraison 2013/4 des CRAI rassemble les textes de 15 exposés présentés lors des
séances de l’Académie ainsi que de 23 recensions d’ouvrages déposés en hommage
devant la Compagnie en vue de distinguer études et travaux récents. On y trouvera
également les textes des rapports consacrés à la vie et aux activités de l’IFAO et
AIBL
9
des Écoles françaises d’Athènes, de Rome et de Jérusalem, dus respectivement à
Nicolas Grimal, Laurent Pernot, Jacques Verger et Christian Robin, membres de
l’AIBL. Enfin, ce fort volume réunit l’ensemble des discours prononcés lors de la
séance de rentrée solennelle de l’Académie sous la Coupole du 29 novembre 2013
ainsi que la série des tables annuelles pour 2013.
2014-1. CRAI. Janvier-mars 2014
2015, 604 p., 103 ill., br.
Particuliers 40€, abonnement (4) 150 € . Institutions 55 €, abonnement (4) 180 €
La livraison 2014/1 des CRAI rassemble les textes de 23 exposés présentés lors des
séances de l’Académie ainsi que 45 recensions d’ouvrages déposés en hommage
devant la Compagnie en vue de distinguer études et travaux récents. On y trouvera
également les textes de plusieurs rapports de commissions : du Concours des
Antiquités de la France, des Prix Gobert et Alfred Croiset, dus respectivement à
Philippe Contamine, Albert Rigaudière et Jacques Jouanna, membres de l’AIBL,
ainsi que le texte du rapport sur les publications de l’Académie pour l’année 2013
par le Secrétaire perpétuel Michel Zink. Sont en outre réunis dans ce gros volume
l’ensemble des textes des communications présentées lors de séances de l’AIBL
ayant accueilli des sessions de colloques : celui conçu à la demande l’INHA à la
mémoire de Jean Marcadé ; celui, désormais traditionnel, organisé tous les ans avec
la Société Asiatique et l’INALCO, l’an dernier sur le thème : « Tempus et tempestas »
2014-2.CRAI. Avril-juin2014
2015, 604 p., 103 ill., br.
Particuliers 40€, abonnement (4) 150 € . Institutions 55 €, abonnement (4) 180 €
Documents relatifs à l’histoire des croisades
22. Jean-Michel Mouton, Dominique Sourdel, Janine Sourdel-Thomine,
Gouvernance et libéralités de Saladin d’après les données inédites de six
documents arabes
Avec un appendice de Jean Richard
2015, 148 p., 6 ill. n&b., br. – 30 €
978-2-87754-323-1
C’est autour d’une figure centrale de l’Orient islamique à l’époque des croisades,
celle du célèbre Salāh al-Dīn Yūsuf b. Ayyūb, plus communément désigné par
les historiens occidentaux sous le nom de Saladin, qu’ont été regroupés les six
documents ici publiés. Ces actes authentiques proviennent tous de l’ensemble
des « Papiers de Damas » qui avaient été conservés depuis le Moyen Age dans la
grande mosquée de cette ville et dont nous avons entrepris depuis longtemps le
déchiffrement et l’édition sous forme de volumes et d’articles. Les enseignements
des six documents aujourd’hui sélectionnés présentent par leur cohérence et
leur originalité une indéniable valeur historique, même si nous n’avons pas voulu
reprendre à leur propos toutes les questions encore posées par le règne de Saladin.
10
AIBL
Mais, tout en nous limitant à leurs strictes données thématiques et chronologiques,
nous y avons découvert que la personnalité du souverain, trop longtemps réduite à
celle d’un chef de guerre, était aussi celle d’un homme d’État et d’un politique averti
aux qualités trop souvent méconnues.
Épigraphie et archéologie
2.
Les Tombaux nabatéens de Hégra
Sous la direction de Léïla Nehmé
2015, 2 volumes, rel. - 100 €
978-2-87754-328-6
Madâ’in Sâlih, l’ancienne Hégra des Nabatéens, al-Hijr en arabe, est le premier site
d’Arabie Saoudite à avoir été inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.
C’était en 2008, alors que la Mission archéologique française de Madâ’in Sâlih venait
d’achever son premier programme de recherche sur le terrain. Parmi les objectifs
de ce dernier figuraient la cartographie, le relevé et la description systématiques de
tous les tombeaux et chambres rupestres du site. Ces monuments, soigneusement
numérotés par l’Institut géographique national en 1978 et 1979, sont connus depuis
la fin du XIXe siècle par les comptes rendus des premiers voyageurs, notamment
Charles Doughty et Charles Huber. La contribution principale à l’archéologie et à
l’épigraphie de Hégra vient toutefois des photographies, relevés et descriptions
publiés il y a cent ans par les pères dominicains de l’École biblique et archéologique
française de Jérusalem, Antonin Jaussen et Raphaël Savignac. Comparables à ceux
de Pétra, les 93 tombeaux à façade décorée de Hégra s’en distinguent par quatre
spécificités au moins : ils sont parfois mieux conservés ; nombre d’entre eux sont
inachevés ; beaucoup présentent des éléments de décor architectural qui ne sont
pas attestés ou pas habituels à Pétra ; surtout, un tiers d’entre eux présentent sur
leur façade une inscription nabatéenne datée. Les deux volumes du présent ouvrage
décrivent pour la première fois les tombeaux de Hégra de manière exhaustive et
offrent un commentaire général sur leurs inscriptions, sur les techniques de taille,
sur l’architecture et sur le décor architectural.
Histoire littéraire de la France
43-2. Histoire littéraire de la France
2014, 465p., br. – 70 €
978-2-87754-312-5
Le tome 43/2 de l'Hsitoire littéraire de la France comprend cinq notices : L. Faivre
D’Arcier, « La fortune du De excidio Troiae de Darès le Phrygien » ; C. GIRAUD,
« l’Œuvre d’Anselme de Laon » ; A. Postec, « Le théologien Matthieu d’Aquasparta » ;
S. Aubert, « Jean Golein, traducteur des Cronice ab origine mundi de Gonzalo de
Hinojosa » ; C. Martin , « Les écrits de Benjamin Aubery, sieur du Maurier (1566-1636).
44. Histoire littéraire de la France. Tome 44 : Odon de Morimond
Édité par Hanne Lange
AIBL
11
2015, 292, ill. n&b. et coul., br. – €978-2-87754-322-4
Pour ce nouveau volume, la collection pluriséculaire de l’Académie accueille une
monographie consacrée à un seul auteur. Hanne Lange, analyse les œuvres d’Odon
de Morimond, moine, prieur puis abbé de l’abbaye cistercienne de Morimond,
dans le diocèse de Langres. Spécialiste mondialement reconnue de l’étude de
l’arithmétique médiévale, Hanne Lange avait donné en 1999 une édition critique
princeps du texte majeur d’Odon de Morimond, son traité d’exégèse mathématique,
les Analetica numerorum et rerum in theographyam.
Journal des Savants
Le Journal des Savants est le plus ancien journal littéraire d’Europe. Fondé en
1665 sous le regard bienveillant de Colbert, il bénéficia du patronage royal en 1701.
Supprimé en 1792, il fut rétabli et réorganisé en 1816, puis publié par l’Institut de
France dès le début du XXe siècle et par l’AIBL à partir de 1909.
2014-1. Journal des Savants. Janvier-juin 2014
2014, 248 p., 18 ill. coul., br. – 40 €
978-2-87754-310-1
Particuliers 45€, abonnement (2) 80 € . Institutions 60 €, abonnement (2) 160 €
Sommaire : D. Rousset, « La stèle des Géléontes au sanctuaire de Claros. La souscription
et les acquisitions immobilières d’une subdivision civique de Colophon » ;M. B.
Hatzopoulos, « Vies parallèles : Philippe V d’après Polybe et d’après ses propres
écrits » ; M. A. Amir-Moezzi, « Chanter la douceur de la prière. De quelques aspects
méconnus du vocabulaire technique de la poésie mystique persane ».
2014-2. Journal des Savants. Juillet-décembre
2015, 148 p., 25 ill. n&b., br.
Particuliers 45€, abonnement (2) 80 € . Institutions 60 €, abonnement (2) 160 €
Sommaire : R. Turcan, « Le millénaire de Rome au Grand Cirque : un cas de condensé
symbolique » ; D. Marcotte, « Priscien de Lydie, la géographie et les origines
néoplatoniciennes de la ‘‘Collection philosophique” » ; V. Rouchon-Mouilleron,
« Saint François au Mont-Saint-Michel. Enquête sur la transmission mémorielle
d’une image disparue » ; J. Verger, « La fondation de l’université de Bourges (14631474) » ; P.-S. Filliozat, « La collection Palmyr Cordier à la Société asiatique et à la
Bibliothèque nationale de France ».
2015-1. Journal des Savants. Janvier-juin 2015
2015, 204 p., ill. n&b. et coul., br. Particuliers 45€, abonnement (2) 80 € . Institutions 60 €, abonnement (2) 160 €
Sommaire : S. Amigues, « Le tarandos de Théophraste, un animal réel à l’origine
d’une créature de fantaisie » ; F. Lachaud, « Autour des sources de la pensée politique
dans l’Angleterre médiévale (XIIIe-début du XIVe siècle) : la contribution de Thomas
Docking, William de Pagula et Roger de Waltham à la réflexion sur les pouvoirs » ;
Y. Sordet, « D’un palais (1643) l’autre (1668) : les bibliothèques Mazarine(s) et leur
12
AIBL
décor » ; R.-M. Le Rouzic, « Le voyage dans le Levant de Louis-Auguste de Forbin,
peintre, directeur du musée royal du Louvre (1816-1841), en mission pour les
antiques (1817-1818) » ; J. Jouanna, « Rodolphe Dareste (1824-1911), helléniste : de
la fable à l’histoire du droit ».
Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
50. Histoire des religions et exégèse (1955-2012). 2 volumes
Dirigées par Marc Philonenko
À paraître 51. Stèles à inscriptions néopuniques de Maktar. 2 volumes
Dirigées par Mhamed Fantar et Maurice Sznycer(†)
À paraître Monuments et mémoires de la Fondation Eugène-Piot
93. Les Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot - Tome 93
Édité par Jean-Pierre Babelon, Jean-Francois Jarrige
et Henri Lavagne
2015, 154 p., 117 ill. n&b., br. - Part. 80 €, Inst. 100 €
978-2-87754-320-0
Sommaire : H. Lavagne et A. Pasquier, « In memoriam Jean Marcadé »; J. Marcadé†,
« La mort des femmes, la mort des mères sur les stèles funéraires en Grèce à l’époque
classique (Ve-IVe s. av. J.-C.) », H.-P. Francfort, « Les peintures de Mirān et l’art de
l’Asie centrale » ; J. -B. de Vaivre, « Autour de la Dame à la licorne et d’autres tentures.
I. Antoine II Le Viste, ses parents et alliés » ; J.-P. Babelon, « La salle d’assemblée de
l’Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres au Louvre d’après un dessin de
Gabriel de Saint-Aubin daté de 1773 ».
Recueil des historiens de la France. Documents financiers
10-5. Comptes de l’argentier de Charles le Téméraire duc de Bourgogne.
Vol. 5. Index général des matières, des personnes et des lieux
Édité par Valérie Bessey et Werner Paravicini
2014, 342 p., 229 ill. coul., br. – 80 €
978-2-87754-295-1
Avec le volume 5 des Comptes de l’argentier de Charles le Téméraire prend fin une
aventure éditoriale de longue haleine. Formant le pendant des Comptes généraux de
l’État bourguignon entre 1416 et 1420, élaborés sous la direction du regretté Michel
Mollat du Jourdin (AIBL 1978), la masse de la documentation éditée par les soins de
l’Académie entre 2001 et 2009 attendait pour en faciliter le maniement l’indispensable
complément d’index réalisés avec soin. L’un de leurs mérites est de réunir ceux
avec lesquels s’achevaient les volumes précédemment parus en y apportant des
AIBL
13
amendements chaque fois que nécessaire. Ainsi, de nombreuses identifications de
lieux et de personnes ont pu être opportunément révisées. Mais l’apport majeur de ce
volume réside dans l’index des matières, enrichi de quatre index des offices.
Recueil des historiens de la France. Obituaires, nouvelle série.
13. Le livre du chapitre de Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne
Édité par Jean-Loup Lemaitre sous la direction de Jean Favier
2014, VIII-520 p., 15 ill. n&b, 16 ill. coul., br. – 50 €
978-2-877-54313-2
Les deux livres exécutés à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle pour le chapitre
cathédral Saint-Just et Saint-Pasteur de Narbonne ont été brûlés avec toutes les
archives capitulaires en août 1793 sur l’ordre de la municipalité narbonnaise.
Heureusement, une copie intégrale – une des rares copies intégrales connues
d’obituaires médiévaux faites sous l’Ancien Régime – avait été réalisée au début
du XVIIIe siècle par un minime de Toulouse, le P. François Laporte, originaire de
Narbonne et bibliothécaire de l’archevêque bibliophile Charles Le Goux de La
Berchère, copie conservée à la bibliothèque municipale de Toulouse (ms. 623).
Quelques extraits de ce texte avaient été publiés par A. Molinier dans l’édition Privat
de l’Histoire générale de Languedoc (t. VIII, Toulouse, 1879), sous le titre erroné de
« Chronique de Saint-Just de Narbonne ». L’édition annotée donne le texte intégral
du martyrologe (abrégé du martyrologe d’Adon) et du nécrologe qui l’accompagnait,
riche de 712 entrées, souvent détaillées et surtout datées pour 276 d’entre elles entre
1121 et 1709, ce qui est tout à fait exceptionnel.
14
AIBL
ASSOCIATION POUR LA DIFFUSION DE LA
RECHERCHE SUR L’ANTIQUITÉ (NANCY)
Études anciennes de l’ADRA
55. Paul Goukowsky, Études de philologie et d’histoire ancienne
Tome III. Alexandrie, lieux de culte et de mémoire : sur les traces
d’Héphaestion et d’Alexandre
2014, 308 p., 26 ill. n&b, br. – 25 €
978-2-913667-39-6
Dans toutes les civilisations, la mémoire collective s’attache à des lieux, et en particulier
à des lieux de culte. Mais qu’advient-il quand les hommes basculent dans une autre
civilisation ? Le cas d’Alexandrie d’Égypte est emblématique : dans le dernier quart
du IVe siècle av. J.-C., sont créés des lieux de culte dédiés à Alexandre le Grand et à son
ministre Héphaestion. Les rois Lagides construisent à leur tour d’autres édifices pour
glorifier leur dynastie, et les Romains y ajoutent leurs propres repères. Mais très vite, le
souvenir d’Hephaestion est occulté par une divinité indigène, l’Agathos Daimôn, et par
la légendaire Protée, objet d’une interpretation orphico-pythagoricienne : le PseudoCallisthène ne sait plus qui était Héphaestion, mais conserve le souvenir de son culte.
De son côté, pour plaire à Zénobie, qui croyait descendre d’Antoine et de Cléopâtre, le
rhéteur Callinicos de Pétra compose une ekphrasis des monuments embellissant le
palais royal (résumée par Aphthonios et Libanios). À travers des textes d’interprétation
difficile, Paul Goukowsky évoque la somptuosité de ces monuments, victimes des
destructions de l’époque d’Aurelien et enfin ruinés par les fanatiques chrétiens.
56. Le projet politique d’Antiochos IV. Actes du colloque de Nancy (juin 2012)
Édité par Christophe Feyel et Laetitia Graslin
2014, 494 p., 45 ill. n&b., br. – 26 € 978-2-913667-41-9
Les travaux présentés lors de ces journées ont permis d’étudier à nouveau le règne,
court mais important, d’Antiochos IV (175-164/3). Pour apprécier ce règne dans
toute son originalité, il faut prendre en compte des sources de nature très diverse –
épigraphie, numismatique, philologie, papyrologie grecques, mais aussi assyriologie
et études bibliques. Cette rencontre nancéienne a donc rassemblé des spécialistes
issus de ces différentes disciplines. Ils ont tenté de comprendre le projet politique
d’Antiochos IV et la manière dont il s’efforça de réformer l’empire séleucide, dans
le contexte nouveau suscité par la paix d’Apamée (188). Ils se sont tout d’abord
intéressés à la personnalité énigmatique du souverain, qui fut souvent source
d’incompréhensions et de rejets. Leur réflexion a ensuite porté sur les réformes
structurelles entreprises par Antiochos IV à l’échelle de son empire, vaste mais
hétérogène – réformes portant sur la monnaie, l’armée, la taxation notamment.
Elle les a enfin amenés à étudier les réactions des différentes populations locales,
surprises, hostiles mais parfois aussi consentantes face à ces transformations
profondes voulues par le souverain séleucide.
ADRA
15
57. Paradeigmata. Recueil d’inscriptions grecques dialectales, II, 2. L’Eubée
Édité par Marisa Del Barrio
2015, 114 p., 11 ill. n&b, br. – 20 €
978-2-913667-40-2
La dernière anthologie étoffée d’inscriptions d
­ ialectales grecques, les Dialectorum
Graecarum exempla epigraphica potiora d’Eduard Schwyzer (Leipzig 1923, réimpr.
Hidelsheim 1960), aura bientôt un siècle. Elle reste fréquemment citée, mais
l’accroissement de la documentation et le développement des études dialectologiques
font ressentir depuis des années le b
­ esoin d’un nouvel outil à la disposition des hellénistes
et des historiens. C’est le but que se propose la série de Paradeigmata : offrir pour
chaque aire dialectale, replacée dans son contexte géographique et historique, un choix
significatif de textes, contrôlés autant qu’il est possible, et systématiquement traduits et
commentés. Les textes dialectaux seront réunis par zones géographiques, sans préjuger
des apparentements hérités ou acquis par contacts. Ce deuxième fascicule s’intéresse
à une aire dialectale de Grèce du centre : l’Eubée. Maria Luisa Del Barrio Vega présente
un choix de textes eubéens illustrant les principales caractéristiques du dialecte local :
répartition géographique, distribution chronologique, distribution typologique du
corpus, traits linguistiques marquants… On relèvera notamment qu’un grand nombre de
traits dialectaux « eubéens » sont seulement attestés dans les inscriptions d’Érétrie et
d’Oropos, qu’Érétrie est la seule cité dont le nombre d’inscriptions dialectales conservées
permette de connaître de manière plus ou moins complète le dialecte originaire et que
la plupart des inscriptions postérieures au IVe siècle avant J.-C. sont écrites en attique
et en koinè, bien qu’elles présentent occasionnellement et de manière isolée quelques
traits dialectaux eubéens jusqu’au siècle suivant. C’est donc une situation linguistique
contrastée qui est brossée ici.
58. Paul Goukowsky, Études de philologie et d’histoire ancienne. Tome IV, 1
Prolégomènes à un Lexique des Fragments de Diodore. Questions de méthode
2015, 202 p., 1 ill. n&b., br. – 24 €
978-2-913667-42-6
Certaines œuvres littéraires de l’Antiquité nous sont parvenues directement, au
terme d’un long voyage, d’abord recopiées sur parchemin, puis sur papier, avant
d’être imprimées. D’autres, conservées jusqu’en 1204, ont disparu lors de la prise de
Constantinople par les Croisés, brutale rupture dans la transmission des textes dont
nous subissons encore les effets. Dans le cas particulier des historiens grecs, certains,
comme Théopompe, disparurent corps et biens. D’autres, comme Diodore de Sicile, ne
furent que partiellement conservés. Dans le cas de la Bibliothèque Historique de Diodore,
quinze livres furent miraculeusement épargnés alors que vingt-cinq furent la proie des
flammes. De ces livres perdus subsistent des résumés, comme celui que le Patriarche
Photius consigna dans sa Bibliothèque, des extraits, rassemblés dans les rares volumes
conservés de la collection exécutée sur l’ordre de l’empereur Constantin Porphyrogénète,
et enfin des citations, rarement littérales, d’auteurs qui lurent ou prétendirent avoir lu
Diodore. Le présent livre a pour objet de définir objectivement la notion de « fragment »,
de faire l’inventaire de ceux que l’on attribue aux livres VI-X de Diodore en distinguant,
autant qu’il est possible, le bon grain de l’ivraie, et, plus généralement, de rappeler les
principes de la philologie critique qui, à la différence de la scolastique, n’aligne pas les
16
ADRA
idées reçues, mais réfléchit sur des faits qu’il faut d’abord établir.
59. Paul Goukowsky, Études de philologie et d’histoire ancienne. Tome IV, 2
Traduction grammaticalement correcte des Fragments des livres VI-X
de Diodore de Sicile
2015, 192 p., br. – 24 €
978-2-913667-43-3
Toujours à propos des livres VI-X de la Bibliothèque historique de Diodore de Sicile, l’auteur
met en application les principes définis dans le tome premier, faisant disparaître de faux
fragments, rétrogradant au rang de simples « témoignages » des textes abusivement
classés dans la catégorie des fragments, et réintégrant à l’occasion des « témoignages »
oubliés dans la dernière édition, toute récente, de ces cinq livres. C’est aussi l’occasion
de retraduire exactement ces textes, en rappelant à chaque occasion qu’une traduction
n’est pas une paraphrase et aussi que, si l’on prétend traduire des textes écrits en langue
grecque, il convient préalablement d’apprendre le grec, une vérité qui se perd. Il faut
aussi songer aux lecteurs, et en particulier aux étudiants en Histoire, qui ne peuvent
rien construire de solide à partir d’une interprétation inexacte. Ce fascicule, destiné à
alimenter un Lexique de la langue de Diodore, permettra aux hellénistes débutants de se
familiariser avec la langue de cet auteur à partir des authentiques fragments.
60. Mises en scène de l’autorité dans l’antiquité
Sous la direction du laboratoire junior ERAMA (Expressions
et représentations de l’Autorité dans les Mondes Anciens – ENS Lyon)
2015, 370 p., br. – 27 €
13-9782913667-44-0
Le concept d’autorité est l’objet d’un système de représentation et se met en scène
selon des modes divers. Souvent codifiées, ces mises en scène représentent un élément
indissociable de l’existence même de l’autorité, car celle-ci devient en partie effective par
la visibilité de ses représentations et manifestations. La première partie du colloque des
20-22 novembre 2013 du laboratoire junior ERAMA a consisté à montrer la conception
qu’une autorité a d’elle-même, et les différentes formes sous lesquelles elle se présente
selon l’image qu’elle souhaite renvoyer. À cet effet, ont été étudiés les processus
d’investiture et de légitimation de l’autorité, ainsi que, plus précisément, les gestes,
pratiques, mais aussi les attributs matériels de l’autorité, en se penchant sur l’utilité, mais
aussi la symbolique des objets employés lors de ces cérémonies. Enfin, on a considéré
la manière dont l’autorité est mise en scène ou représentée par les autres entités. Et, en
sus de l’investiture et de la mise en scène immédiate de l’autorité, on s’est interrogé sur
la manière dont cette autorité s’inscrit dans le temps et dans l’espace au-delà du hic et
nunc. Les moyens et les manifestations sont multiples : le nom, les choix architecturaux,
etc. Mais aussi de manière plus dynamique, à travers des échanges et notamment la
circulation des monnaies, vecteur privilégié de la propagation d’une autorité centralisée.
Ce choix de problématique a permis de conjuguer un éventail élargi de sources et par
là de spécialités, démarche indispensable pour le laboratoire ERAMA, par essence
interdisciplinaire : archéologie, numismatique, sources purement littéraires, épigraphie,
paléographie. Le champ chronologique a également été vaste, de la IVe dynastie, en
Égypte ancienne (2543-2436 avant notre ère) aux débuts du Moyen Age.
ADRA
17
ASSOCIATION CULTURELLE DE CUXA
Les cahiers Saint-Michel de Cuxa
41. Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. XLI-2010
Les trésors des églises à l'époque romane
2010, 280 p., ill. n&b. et coul., br. – Part. 30 €, Inst. 50 €
Table des matières : Marie-Anne Sire, « De l’ombre à la lumière : les trésors de
sanctuaire » ; Barbara Drake Boehm, « Furta Sacra ? L’histoire récente de quelques
reliquaires médiévaux français et la Loi Combes » ; Jean-Pierre Caillet, « Nature
et enjeux des donations des grands laïcs aux trésors d’églises (IVe-XIIe siècles) » ;
Philippe George, « Le trésor d’église, inspirateur et révélateur de conscience
historique » ; Pierre-Alain Mariaux, « Trésor et reliques, ou l’effet collection » ;
Marina Falla Castelfranchi, « Trésors liturgiques byzantins dans les inventaires
des monastères italo-grecs de l’Italie méridionale et de la Sicile » ; Michael
Brandt, « Bernward d’Hildesheim et ses trésors » ; Emmanuel Garland, « Le trésor
de Conques au Moyen Âge : quelques observations sur son histoire ancienne » ;
Danielle Gaborit-Chopin, « Le trésor de Saint-Denis à l’époque romane : trésor
monastique ou trésor royal ? » ; Roberto Cassanelli, « Le trésor des rois lombards à
la cathédrale de Monza – Architecture, objets liturgiques et idéologie du pouvoir,
VIIe-XIVe siècles – Armelle Le Gendre, « Remarques sur l’élévation des reliques
de la cathédrale Saint-Étienne de Sens en 1239 » ; Guillem Dalmau, « Orfèvrerie
nord-catalane des Xe-XIIIe siècles, un essai de corpus » ; Jean-Luc Antoniazzi,
« Le trésor de Saint-Martin du Canigou à partir d’un inventaire du XVIIIe siècle » ;
Michele Luigi Vescovi, « Reliques, images et trésors : la châsse de Saint-Romain
de Reiningue » ; Mathias Dupuis, « Les peintures murales romanes de l’ancienne
église paroissiale de Saint-André-des-Eaux (Côtes d’Armor) » ; Arturo Calzona,
« Mathilde de Canossa (1046-1076/1115) : la monumentalisation des tombeaux
des « ancêtres » et le trésor de sa « mémoire » » ; Ángela Franco Mata, « Le trésor
d’Oviedo, continuité de l’Église wisigothique. Aspects stylistiques et liturgiques,
iconographie et fonctions » ; Sophie Makariou, Gabriel Martinez-Gros, « Le trésor
du palais fatimide du Caire : inventaire du profane, mécanisme de dispersion et
pieuse conservation » ; Valérie Carpentier, « Après les Trésors, les destins variés
des objets d’art romans » ; Aude Morelle, « Les salles du Trésor en France aux XIIe
et XIIIe siècles, nouvelles réflexions sur l’architecture d’une structure discrète » ;
Xavier Barral i Altet, « Culture visuelle et réflexion architecturale au début du XIe
siècle : Les voyages de l’abbé-évêque Oliba » ; (2e partie : Les voyages à Rome et leurs
conséquences) » ; Chiara Maggioni, « Le trésor de l’ancienne cathédrale de Milan :
objets liturgiques et mémoire de la ‘‘sancta mediolanensis ecclesia’’ » ; Daniel
Codina i Giol, « Les quatre inventaires du trésor du monastère de Ripoll » ; Paul
Bretel, « Les trésors dans la littérature narrative édifiante du Moyen Âge » ; JeanRené Gaborit, « Conclusions ».
18
Association culturelle Saint-Michel de Cuxa
42. Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. XLII-2011
Mémoires, tombeaux et sépultures à l'époque romane
2011, 290 p., ill. n&b. et coul., br. – Part. 30 €, Inst. 50 €
Table des matières : Cécile Treffort, « Introduction. Tombeaux et sépultures de l’époque
romane : les monuments de l’indicible » ; Vincent Debiais, « Écrire sur, écrire dans, écrire
près de la tombe. Les aspects topographiques de l’inscription funéraire (IXe-XIIe siècle) » ;
Olivier Passarrius, « Archéologie du cimetière paroissial dans le Midi, en contexte rural (IXeXIVe siècles) » ; Jean-René Gaborit, « Les tombeaux des saints. Monuments funéraires élevés
en France à l’époque romane en l’honneur de personnages à la sainteté admise ou reconnue » ;
Géraldine Mallet, « L’œuvre de tombier de l’atelier de R.  de  Bia (début du XIIIe siècle, Catalogne
du Nord) » ; Alexis Corrochano, « Entre nécropoles et cimetières : tombes, lieux d’inhumation
et mémoire funéraire à travers l’archéologie des VIIe-XIe siècles dans le sud de la France » ;
Arturo Carlo Quintavalle, « L’Antique et les monumenta de la Réforme grégorienne » ; Daniel
Cazes, « La réutilisation funéraire des sarcophages paléochrétiens du sud-ouest de la France
jusqu’au XIIIe siècle » ; Fabrice Henrion, « Remplois de sarcophages du haut Moyen Âge et
souvenir de leur image à l’époque romane en Bourgogne et alentours » ; Francesca Español,
« Panthéons comtaux en Catalogne à l’époque romane. Les inhumations privilégiées du
monastère de Ripoll » ; Eduardo Carrero Santamaria, « Cathédrale et topographie funéraire
dans l’architecture médiévale de la Péninsule Ibérique » ; Anne Embs, « Nécropole dynastique,
mémoire clanique : naissance et développement d’un phénomène » ; Philippe Plagnieux, « Le
tombeau de la reine Adélaïde de Maurienne (†1154) à Saint-pierre de Montmartre : entre
célébration mémorielle et béatification » ; Therese Martin, « Vie et mort dans le Panthéon de
San Isidoro de León » ; Milagros Guardia, « La mort de Thomas Becket d’après l’Espagne » ;
Anna Thirion, « L’ancienne tribune abbatiale de Saint-Michel de Cuxa. De la sculpture à la
structure, nouvelle approche » ; Daniel Codina i Giol, « Mort, sépulture et culte de saint Pierre
Orséolo à Saint-Michel de Cuxa » ; Richard Donat, « Les reliques du doge Pietro Orseolo
conservées à Saint-Michel de Cuxa et à Saint-Pierre de Prades : à quels saints se vouer ? » ;
Delphine Boyer-Gardner, « Une mémoire enfouie. Réflexion autour du dépôt des pontificalia
et d’inscriptions nominales dans les tombes d’évêques aux XIe et XIIe siècles : l’exemple de
l’Aquitaine » ; Stefania Babboni, « La sépulture de Obertus de Placentini dans la basilique de San
Savino » ; Maria Lluïsa Quetgles Roca, « Les deux sculpteurs du sarcophage de Doña Sancha » ;
Guillaume Grillon, « Les plates-tombes bourguignonnes : la constitution d’un modèle (XIIeXIIIe siècles) » ; Marc Sureda i Jubany, « In memoria eterna erit justus. Art, liturgie et mémoire
au tombeau de Guillem de Montgrí (†1273) » ; Jacqueline Leclercq-Marx, « Les monuments
funéraires du nord de l’Europe aux XIe-XIIe siècles. L’exception scandinave » ; Marie-Pasquine
Subes, « Autour de la représentation des funérailles : confrontation de sources iconographiques
et liturgiques » ; Cécile Treffort, « Conclusions ».
43. Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. XLIII-2012
Gestes et techniques de l’artiste à l’époque romane
2012, 246 p., ill. n&b. et coul., br. – Part. 30 €, Inst. 50 €
Table des matières : Carles Mancho, « Un métier très contemporain : les artistes du haut
Moyen Âge » ; Manuel Castiñeiras, « Artiste-clericus ou artiste-laïque ? Apprentissage et
curriculume vitae du peintre en Catalogne et en Toscane » ; Elisabetta Neri, « Utilisation
Association culturelle Saint-Michel de Cuxa
19
et production de tesselles de mosaïque à l’époque romane d’après le De diversis
artibus » ; Anne Leturque, « Le Liber Diversarum Artium : un intérêt renouvelé » ; JeanPierre Caillet, « La mise à profit de manuscrits antérieurs en tant que modèles par les
miniaturistes du VIIIe au XIIe siècle » ; Giuseppa Z. Zanichelli, « Les livres de modèles
et les dessins préparatoires au Moyen Âge » ; Marilena Maniaci, Giulia Orofino, « Les
''rouleaux d’Exultet'' du Mont Cassin » ; (techniques de fabrication, caractéristiques
matérielles, décoration, rapports avec les rouleaux grecs) » ; Alessia Trivellone, « ''Styles''
ou enlumineurs dans le scriptorium de Cîteaux ? Pour une relecture des premières
miniatures cisterciennes » ; Rebecca Swanson, « Broderie de la Création ou broderie du
Salut ? Propositions de lecture iconographique du ''Tapís de Girona'' » ; Immaculada
Lores, Josep Paret, Mia Marse, M. José Gracia, Lourdes Domedel, « La sculpture
romane catalane sur bois : étude et restauration du Christ de Casarilh et de la Majesté
de Beget » ; Lucretia Kargere, « La sculpture romane polychrome sur bois en Auvergne
et Bourgogne : étude technique de quatre sculptures du Metropolitan Museum de New
York » ; Emmanuelle Mercier, Jana Sanyova, « Art et techniques de la polychromie
romane sur bois dans l’Europe du Nord » ; Rosa M. Gasol, « Technique et matériaux des
peintures murales romanes en Catalogne » ; Bénédicte Palazzo-Bertholon, « Archéologie
du décor mural : la redécouverte du programme ornemental de stucs et d’enduits peints
dans l’ancienne église Sainte-Marie d’Alet-les-Bains » ; Hélène Cambier, « L’art de l’ivoire
en question. À propos de la production mosane aux XIe et XIIe siècles » ; Claudine Lautier,
« Les vitraux romans de la cathédrale de Chartres. Techniques et gestes des peintres
verriers » ; Magali Orgeur, « Techniques décoratives de carreaux de pavement (fin XIIepremière moitié du XIIIe siècle) » ; Jean-Luc Antoniazzi, « Une affaire diplomatique : la
demande d’une relique insigne de Pierre Orseolo par la république de Venise à l’abbaye
de Saint-Michel de Cuxa » ; Daniel Codina I Giol, « Sources littéraires de la Vita ou Gesta
de saint Pierre Orseolo » ; Olivier Poisson, « La tribune du prieuré de Serrabona et sa
''balustrade'' » ; Quitterie Cazes, « Conclusions » ;
44. Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. XLIV-2013
2014, 240 p., ill. n&b. et coul., br. – Part. 30 €, Inst. 50 €
978-2-953-71494-4
Table des matières : Yves Esquieu, « La cathédrale romane, ses fonctions, sa place dans
la cité » ; Brigitte Boissavit-Camus, Christian Sapin, « De la cathédrale paléochrétienne
à la cathédrale romane » ; Claude Andrault-Schmitt, « D’Angoulême à Poitiers, la voûte
en majesté pour l’évêque (1110-1167) » ; Andreas Hartmann-Virnich, « La cathédrale
Saint-Trophime d’Arles. Réflexions sur les antécédents de l’église romane et de son
espace claustral » ; Gerardo Boto, Marc Sureda, « Les cathédrales romanes catalanes.
Programmes, liturgie, architecture » ; Emmanuel Garland, « Construire une cathédrale
dans le piémont pyrénéen à l’époque romane : défis, contraintes et solutions » ; Arturo
Carlo Quintavalle, « De nouvelles cathédrales dans la ville, du nord au sud de l’Italie,
XIe-XIIe siècles » ; Vinni Lucherini, « Rome, Naples et le rôle du Mont-Cassin : des
politiques architecturales entre la papauté et de puissants évêques locaux » ; Manuel
Castiñeiras, « Périégesis et ekphrasis : les descriptions de la cathédrale de Saint-Jacquesde-Compostelle entre la cité réelle et la cité idéale » ; John Mcneill, « Les cathédrales
normandes d’Angleterre : Lanfranc et la cathédrale monastique » ; Alain Rauwel, « La
20
Association culturelle Saint-Michel de Cuxa
liturgie cathédrale au miroir des commentaires liturgiques du XIIe siècle » ; Céline
Brugeat, « Le « cloître de  Montréjeau », un ensemble pyrénéen remonté aux Bahamas » ;
Daniel Codina I Giol, « Une tentative d’interprétation du cloître de Cuixà » ; Quitterie
Cazes, « Conclusion ».
45. Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. XLV-2014. Le portail roman
2014, 272 p., ill. n&b. et coul., br. – Part. 30 €, Inst. 50 €
978-2-953-71495-1
Table des matières : Anne-Orange Poilpré, « Le portail roman et ses images sculptées: pierre
angulaire de l’histoire de J’art médiéval européen » ; Cécile Treffort, « Ecrire à la porte du Ciel :
autour des inscriptions romanes au portail des églises » ; Milagros Guardia, Caries Mancho,
« Avant les grands portails: les façades depuis J’Antiquité tardive jusqu’au haut Moyen Âge » ;
Éliane Vergnolle, « Le portail roman. Un nouveau cadre architectural pour la sculpture » ;
Marcello Angheben, « La théophanie du portail de Moissac. Une vision de l’Église céleste
célébrant la liturgie eucharistique » ; Maritchu Etcheverry, « Le portail occidental de la
cathédrale de Pampelune et Maître Esteban: Relecture d’un mythe historiographique » ; Lei
Huang, « Le chantier de Sainte-Foy de Conques : éléments de réflexion » ; Immaculada Lorés,
« Des arcs romains aux portails romans, un regard critique. Le portail de Ripoll, une fois de
plus » ; Robert A. Maxwell, « Le portail roman en Aquitaine et ses implications funéraires » ;
Quitterie Cazes, « Le décor des façades des salles capitulaires à l’époque romane » ; Stéphane
Büttner, « La mise en oeuvre de la façade et du grand portail de la nef de Vézelay : nouvelles
données archéologiques » ; Heike Hansen, Andreas Hartmann-Virnich, « La façade de
l’abbatiale de Saint-Gillesdu-Gard: nouvelles recherches sur la construction d’un chef d’oeuvre
de l’art roman » ; Anna Thirion, « La plaque de l’abbé Grégoire et l’ancienne «tribune de Cuxa.
Évaluer l’incertitude dans la maquette patrimoniale » ; Anne Leturque, « L’église Sainte-Mariede-Riquer à Catllar et ses décors peints extérieurs » ; Olivier Poisson, « Le linteau dans la
façade: notes sur les portails de Saint-Genisdes-Fontaines et de Saint-André (Roussillon) » ;
Xavier Barral i Altet, « Réflexions sur la structure médiévale, les réfections modernes et la
symbolique des portails de Saint-Jean-le-Vieux de Perpignan » ; Giovanna Valenzano,
« L’iconographie du portail de Saint-Zénon à Vérone et sa façade » ; Martine Jullian, « Portail
roman et drame sacré » ; Éliane Vergnolle, « Conclusions ».
46. Les cahiers saint-Michel de Cuxa. XLVI-2015. Le cloître roman
2015, 280 p., ill. n&b. et coul., br. – Part. 30 €, Inst. 50 €
978-2-953-71496-8
Table des matières : Quitterie Cazes, « Le cloître à l’époque romane, monde rêvé, monde
vécu » ; Christian Sapin, « De la courau cloître carolingien » ; Elizabeth Valdez del
Álamo, « Le cloître, lieu de résonances de la vie monastique » ; Immaculada Lorés
Otzet, « Sculptures, emplacements et fonctions des cloîtres romans en Catalogne » ;
Carlo Tosco, « L’architecture des cloîtres dans l’Italie du nord (XIe-XIIe siècles) » ;
Yoan Mattalia, « ‘‘Sicut milites in prelio et quasi monachi in domo’’. Cloître et clôture
monastique dans les établissements des ordres religieux militaires aux XIIe et XIIIe
siècles » ; Carles Sánchez, « Fête, musique et amour courtois dans le cloître catalan :
Santa Maria de l’Estany et l’héritage occitan » ; Anabel Moreno, Gerardo Boto,
« Expériences de construction et de voûtement des cloîtres romans au nord de la
Catalogne » ; Ute Dercks, « Le chapiteau de la dédicace à Monreale et les chapiteaux
Association culturelle Saint-Michel de Cuxa
21
historiés des cloîtres d’Italie méridionale et de Sicile » ; Daniela Mondini, « Les cloîtres
des Cosmati à Rome : marbre, mosaïque et parole » ; John McNeill, « La redécouverte du
cloître roman en Angleterre. Topographie, iconographie, chronologie » ; Claire Bonnotte,
« La figuration de l’apparition du Christ à Emmaüs au sein des cloîtres romans : un
substitut de pèlerinage ? » ; Charlotte de Charette, « La diffusion de l’art de Silos dans
les cloîtres du Nord de l’Espagne » ; Pascale Bourgain, « Un jardin au coeur du cloître :
fonction, images, imaginaire » ; Gerardo Boto Varela, « Du cloître roman au cloître
romantique : démontages, reconstructions et inventions en péninsule Ibérique (XVIIIe,
XIXe et XXe siècles) » ; Daniel Cazes, « Devenirs du cloître roman : les cloîtres cisterciens
méridionaux » ; Daniel Codina I Giol, « Les lions dans le cloître et dans la tribune de
Cuxa » ; Olivier Poisson, « Le cloître de Saint-Michel de Cuxa et ses reconstructions au
XXe siècle » ; Christian Sapin, « Contribution à l’étude des origines de l’espace claustral
de Saint-Michel de Cuxa » ; Quitterie Cazes, « Conclusions ». Chronique. Résumés
ASSOCIATION INTERNATIONALE
POUR L’ÉTUDE DE LA MOSAÏQUE ANTIQUE
Bulletin de l’AIEMA
23. Bulletin de l’association internationale pour l’étude de la mosaique
antique. Bibliographie 2011-2012 et complément des années antérieures.
Comptes rendus de publications
2015, 608 p., rel. - 91 €
ASSOCIATION PIERRE BELON
Textes, documents, études sur le monde byzantin,
néo-hellénique et balkanique
14. L’image à Byzance. Une nouvelle lecture des textes anciens
2014, 448 p., 1 ill. coul., br. – 70 €
978-2-910860-17-2
À Byzance, eikon désigne indistinctement toute forme de représentation et son
usage, relève de multiples régimes, conceptuels aussi bien que pratiques. Maria
Zoubouli part des premiers discours apologétiques issus de la crise iconoclaste
pour chercher, dans la littérature antérieure, la théorie byzantine de l’image, un
système qui rend compte de la justification, la constitution et la perception de
la représentation plastique, ainsi que des types de discours qu’elle génère. Cette
théorie est « ambiantale », formulée à travers des spéculations relevant de contextes
multiples, de la dogmatique jusqu’à l’hagiographie ; leur juxtaposition donne à
22
Association Pierre Belon
voir ce qu’est l’art plastique pour les Byzantins, à travers leurs interprétations du
processus qui transforme un objet matériel en image d’art et leurs réactions vis-àvis de ce dernier. Tenant compte de l’héritage conceptuel antique aussi bien que des
usages contemporains, procédant par ajustements, voire même par contradictions,
les agents de cette théorie instaurent une appréhension originale de l’image. Leurs
positionnements révèlent une ampleur de thèmes étayée par les principes chrétiens :
une cosmologie résultant de l’agnosie de Dieu et de la scission du cosmos entre créé et
incréé, ainsi que le concept existenciel de l’hypostase. L’homologation de la forme est
absente et l’accent est mis sur la gestion du contenu, compris comme une mutation
de la mimésis : l’image plastique n’est pas un dédoublement apparent, mais participe
effectivement à l’étant du représenté. Elle permet alors de passer de la théoria à la
praxis et de servir la volonté des Byzantins de faire de la connaissance (visuelle ou
autre) une expérience. Ce qui confirme la thèse de Belting sur la promotion de l’image
– présence vis-à-vis de l’image – esthétique, à tous les niveaux, ontologique, formel,
psychologique ou fonctionnel. Ce constat ne signifie pas pour autant une absence
d’esthétique ; celle-ci se fonde désormais sur des propriétés autres que la forme, qui
ne sont point esthétiques au départ, mais qui finissent par le devenir.
15. Georges Koutzakiotis, Attendre la fin du monde au XVIIe siècle. Le messie
juif et le grand drogman
2014, 224 p., br. – 50 €
978-2-910860-18-9
Deux hommes, un contexte, des témoins ; entre ces hommes, un texte : cette
disposition fournit le schéma d’un livre tout comme elle traduit la géométrie d’une
situation impliquant les nombreuses communautés ethno-religieuses de l’Empire
ottoman au XVIIe siècle, le mouvement du messie juif auto-proclamé Sabbataï Tsevi
et la figure érudite du Grec Panagiotis Nikousios, grand interprète de la Sublime
Porte. Georges Koutzakiotis retrace, principalement grâce aux sources grecques,
les circonstances politiques, philosophiques et religieuses qui virent le déferlement
d’un élan messianique aux accents millénaristes dont l’ampleur bouleversa l’Empire
ottoman. L’exposition de ce cadre lui permet de restituer dans leur contexte deux
formes de mystiques respectivement incarnées par Sabbataï Tsevi, instigateur de
ce mouvement, et le grand drogman Panagiotis Nikousios, lequel se fit le passeur
auprès des communautés hétérodoxes de la lettre encyclique du messie juif,
prolongeant son action politique afin de préparer la voie de sa propre libération.
Études balkaniques
18. Cahiers Pierre-Belon XVIII - 2011
Paysages religieux et mémoriels: vision, pratiques et politiques
Édité par Valtchinova Galia
2015, 272 p., br. - 42 € 978-2-910860-19-6
Ce numéro spécial de la revue Études balkaniques-Cahiers Pierre Belon est né à
l’intersection de deux propositions. La première s’inscrit dans une posture critique
vis-à-vis de la présumée continuité des lieux sacrés en Europe du Sud-Est et plus
Association Pierre Belon
23
généralement dans la Méditerranée, depuis la préhistoire, – continuité que bien des
historiens et ethnologues balkaniques persistent à vouloir « lire » et décrypter dans
les paysages nationaux contemporains. L’autre proposition, annoncée au Congrès
de l’AIESEE à Paris en 2009, prenait le pari de revisiter l’imaginaire de la diversité
(ethno)-religieuse dans les Balkans que captent les images de minarets et de clochers
émergeant d’un paysage urbain, à l’aune du concept de paysage tel qu’il est développé
dans les sciences sociales au cours des deux dernières décennies. Encouragée par
André Guillou, la dernière proposition est devenue le noyau de ce volume collectif
conçu comme une incitation à explorer les paysages religieux et mémoriels des
pays du Sud-Est européen. Les articles réunis sont organisés en fonction du
maniement par les auteurs des concepts qui nous intéressent. Une première partie,
« Juxtapositions ; du multiculturel au national », explore les logiques (pacifiques ou
violentes) de transformation des multiculturalismes pré-nationaux existant dans
les Balkans, portés par des communautés religieuses différentes, et leur inscription
dans le paysage urbain de nos jours. La deuxième partie, « Circulations et migrations :
paysages mouvants » examine l’idée du paysage en mouvement. La troisième,
« L’invention du paysage religieux entre identité, politique et tourisme », examine la
construction de différentes facettes du même.
19-20. La culture juridique dans les Balkans
Édité par Lisa Bénou, Édité par Laurent Mayali
À paraître, br.
CENTRE CULTUREL DE TINOS
Collection du centre culturel de Tinos
1.
Roland Étienne, I archaia Tinos
2014, 184 p., 92 ill. n&b, br. – 30 €
978-960-99159-4-6
Tinos n’est pas la plus connue des Cyclades antiques, mais, grâce à ce livre, pourrait bien
le devenir. C’est une histoire complète de l’île, de la préhistoire à la fin de l’Antiquité, par
trois archéologues spécialistes. N. Kourou, professeur à l’Université d’Athènes, mène des
fouilles au Xombourgo où elle a mis en évidence des vestiges de l’époque mycénienne
jusqu’à l’époque classique ; cette première synthèse de ses travaux réunit tout le matériel
archéologique permettant de suivre la formation de la cité de Tinos des âges obscurs
à la fin du VIIIe s. av. J.-C. Ensuite E. Simantoni-Bournia, professeur à l’Université
d’Athènes, présente les pithamphores avec représentations mythologiques, qui sont une
des originalités de Tinos à l’époque géométrique et archaïque (VIIe s.) et qui portent les
premières images de la mythologie grecque. Enfin R. Étienne, professeur émérite à Paris-1
Panthéon-Sorbonne, qui a fouillé le sanctuaire de Poseidon et d’Amphitrite, retrace
l’histoire de l’île du IVe s. av. J.-C. au IIIe s. ap. J.-C., quand la cité a quitté l’intérieur pour
s’installer au bord de la mer. Ce livre, richement illustré et doté d’un abondant résumé en
24
Centre culturel de Tinos
français, devrait satisfaire un large public de spécialistes et d’étudiants ; conçu comme un
guide complet des antiquités, il est fait aussi pour tous ceux qui visiteront Tinos.
CENTRE D’ÉTUDES ALEXANDRINES
Antiquités alexandrines
1.
Anne-Marie Guimier-Sorbets, André Pelle, Renaître avec Osiris et
Perséphone. Alexandrie, les tombes de Kom el-Chougafa
2015, 178 p., 198 ill. n&b. et coul., br. - 40 €
978-2-111-29858-3
993 : Jean-Yves Empereur, directeur du Centre d’Études Alexandrines, équipe du
CNRS basée à Alexandrie, découvre de pâles traces de peintures dans une tombe
souterraine mise au jour un siècle auparavant.
1996 : le photographe André Pelle, utilisant la lumière utraviolette, révèle
deux scènes superposées, qu’étudient et publient les archéologues AnneMarie Guimier Sorbets et Mervat Seif el-Din : la momification d’Osiris surplombant
le mythe de l’enlèvement de Perséphone.
2012 : muni d’un appareil photo numérique, André Pelle redescend dans les
catacombes et le traitement sur Photoshop de ses nouveaux clichés produit des
images quasi magiques : les traits des personnages apparaissent avec netteté et même
certaines couleurs. Dans ce premier volume de la nouvelle collection « Antiquités
Alexandrines », il présente les résultats subtils de son travail inédit sur ces scènes
peintes, commentées avec science par Anne-Marie Guimier-Sorbets et Mervat Seif
el-Din. Elles dégagent la signification de cette double série de documents tout à fait
exceptionnelle : l’expression figurée selon les deux religions égyptienne et grecque,
dans le milieu multiculturel de l’Alexandrie du début du IIe siècle de notre ère, d’une
forte croyance dans un au-delà heureux.
Études alexandrines
32. Alexandrina 4
Édité par Jean-Yves Empereur
2014, 402 p., rel. - 210 ill. n&b., br. – 40€ 32€
978-2-11129-855-2
Ce volume, hommage à Mervat Seif el-Din, rassemble douze études portant toutes
sur Alexandrie : des nouvelles du terrain avec un rapport sur les fouilles de sauvetage
dans le quartier de Smouha et l’étude du matériel céramique mis au jour ; trois articles
sur des sculptures hellénistiques et deux sur les bronzes provenant des fouilles du
Ministère des Antiquités Égyptiennes et du Centre d’Études Alexandrines, trois
études sur la faïence grecque et romaine. Pour finir, l’histoire de la constitution
du médailler du Musée gréco-romain : les archives du musée centenaire révèlent
l’histoire de ses premières années d’activité, avec les rapports ambigus et parfois
tendus entre la Municipalité d’Alexandrie et le Service des Antiquités.
CEALEX
25
33. Gonca Cankardes-Senol, Lexicon of Eponym Dies on Rhodian Amphora
Stamps, Volume 1 : Eponyms A
2015, 612 p., 600 ill. n&b., rel.- 40 € 32 €
978-2-11-139022-5
Throughout the Hellenistic Period, from the late 4th to the middle of the 1st century
BC, more than 500 producers in Rhodes and the Peraea produced amphorae for
transporting Rhodian wine. As an indication that this activity was controlled by the
state, they stamped their jars with dies bearing their names and the names of the
eponyms who were chosen for one year from among the priests of Helios. The Rhodian
amphora stamps found in the archaeological excavations of various consumption
centres have been gradually published since the second half of the 19th century and
today the number of such items is enormous. This volume contains different dies
bearing the names of more than 200 eponyms and is based on the studies of matrices
which began in 2003 in the rich Alexandrian collections of the Graeco-Roman
Museum, especially the Benaki Collection, and in finds from excavations. Some 5,774
dies presented here are from the Alexandrian collections and from archaeological
excavations in the city. In addition, the volume contains stamps from excavations of
Delos, Crocodilopolis/Arsinoe and other sitesin Egypt and some previously published
stamps from excavations sites in other Eastern Mediterranean consumption centres.
We have established 1,098 eponym-producer associations by means of both published
complete amphorae and possible pairs and also stylistic studies of stamps. The stamps
are presented in the alphabetical order of the eponyms after ashort history of stamp
studies and an explanation of matrix studies. In the matrix names, numbers do not refer
to any chronological dating order. Under the title of each eponym, following some brief
information (the eponymous year of the eponym, total number of matrices naming
him,used/not-used month names and the names of the producers associated with
him) the stamps naming him are presented, beginning with the dies accompanied by
month-names (if applicable) in alphabetical order followed by the dies without month
names. In the appendices there are lists containing eponym-producer and producereponym associations in alphabetical and chronological order. Additional lists refer to
matricesof eponyms accompanied by fabricant matrices seen on the same amphorae
and the matrices of secondary stamps accompanying the eponym dies.
34. Patrice Pomey, La batellerie égyptienne
2015, 335 p., 147 ill. coul., rel. – 40€
978-2-11-129854-5
Les Actes du colloque international La batellerie égyptienne organisé par le
Centre d’Études Alexandrines (USR 3134 du CNRS) mettent en évidence les
caractéristiques propres de la batellerie égyptienne qui ne saurait totalement se
confondre avec la batellerie nilotique. S’y ajoute celle des grands lacs situés au nord
du Delta ainsi que le réseau complexe des communications mettant en jeu le fleuve,
les lacs et les canaux. Pour faire apparaître les particularités et les permanences,
l’étude porte sur la longue durée, de l’Égypte pharaonique aux temps modernes,
et fait appel aussi bien aux sources archéologiques, historiques, philologiques
et papyrologiques qu’ethnographiques. Sur une telle durée, seuls des éclairages
significatifs ont été privilégiés pour leur exemplarité et leur capacité à établir
26
CEALEX
des passerelles entre les diverses époques. À cet égard, la confrontation entre les
différentes sources apparaît ici dans toute son originalité et sa richesse, en ouvrant
de nombreuses perspectives de recherche.
35. Gonca Cankardes-Senol, Lexikon of Eponyms Dies
On Rhodian Amphora Stamps. Volume 2 : Eponyms B to K
2015, 445 p., 1616 ill. n&b., 1440 ill. coul., rel. – 40 €
978-2-11-139023-2
This work is the second in a four-volume lexicon of eponym dies stamped on Rhodian
amphorae. It contains 1,550 matrices designating 78 eponyms whose names begin
with the Greek letters Beta through Kappa. This volume represents a continuation
of the matrix studies that began in 2003 in the rich Alexandrian collections of the
Graeco-Roman Museum, particularly the Benaki Collection, and in finds from
excavations. The volume contains stamps from excavations of Delos, Crocodilopolis/
Arsinoe and other sites in Egypt as well as some previously published stamps from
excavations sites in other Eastern Mediterranean consumption centres. In the
matrix names, numbers do not refer to any chronological dating order. Under the
title of each eponym, following some brief information (the eponymous year of
the eponym, total number of matrices naming him, used/not-used month names
and the names of the producers associated with him) the stamps naming him are
presented, beginning with the dies accompanied by month-names (if applicable)
in alphabetical order, followed by the dies without month names. In the fourth
volume, appendices will contain lists with eponym-producer and producereponym associations in alphabetical and chronological order. Additional lists will
refer to matrices of eponyms accompanied by fabricant matrices seen on the same
amphorae and the matrices of secondary stamps accompanying the eponym dies.
36. Alexandria under the Mediterranean
Archaeological Studies in memory of Honor Frost
Édité par Georges Soukiassan
2015, 148 p., 60 ill. n&n., 52 ill. coul., rel. - 40 €
978-2-11-139026-3
Dédié à la mémoire d’Honor Frost, cet ouvrage comprend sa bibliographie complète,
puis un article inédit de sa main sur les liens entre Byblos et l’Égypte, l’un de ses
thèmes de prédilection. Outre la fouille de deux bateaux de guerre puniques à Marsala
(Sicile), Honor Frost a consacré une grande partie de ses recherches aux ancres
marines. Après la présentation – par une équipe d’océanographes de l’Université de
Patras – du paysage sous-marin d’Alexandrie, de sa formation géomorphologique
et de ses dangers pour la navigation, le volume comprend un catalogue raisonné de
plus de 150 ancres découvertes depuis les abords du Port est jusqu’à Maamoura, sur
plus de 15 km de côte, par trois missions archéologiques sous-marines, égyptienne,
française et grecque, témoignages de la forte concentration du commerce maritime
aux abords de la mégapole égyptienne.
CEALEX
27
Littérature alexandrine
1.
Pénélope S. Delta, Alexandrie capitale de la douleur. Mémoires 1899
Édité par Marie-Cécile Navet-Grémillet
2014, 792 p., br. – 40 €
978-2-11-129850-7
« Ce n’est pas seulement par fantaisie ou pour passer le temps que je commence
aujourd’hui ce cahier dans lequel je veux écrire tous mes souvenirs depuis ma plus
petite enfance ; c’est aussi, c’est surtout, pour mes deux filles, petites aujourd’hui, mais
qui un jour seront, si Dieu veut, des jeunes filles, des épouses et mères ; je veux que ceci
me serve à les guider plus tard dans la vie, car on oublie quand on vieillit, et on n’attache
plus aucune importance à des choses qui pourtant en mériteraient beaucoup ; c’est pour
ne pas oublier à mon tour, pour ne pas traiter, plus tard, légèrement, ce que je considère
toujours comme très important et ce qui m’a tant fait souffrir, que je prends aujourd’hui
la résolution de raconter, pendant que je me le rappelle encore, avec tous les détails, toute
ma vie d’enfant et surtout de jeune fille. Si cela peut me servir plus tard à aider au bonheur
de mes petites filles, je n’aurai pas perdu mon temps ; […] et si plus tard elles lisent jamais
ces souvenirs, groupés comme ils me viennent, au moins que cela leur serve de leçon
et les aide à marcher droit dans la vie. » Fille du président de la Communauté grecque
d’Alexandrie Emmanuel Bénaki, Pénélope Delta (1874-1941) nous a laissé un témoignage
exceptionnel sur la grande bourgeoisie grecque et cosmopolite. Ces mémoires, rédigés
dès 1899 en français, et restés jusqu’à maintenant inédits dans cette langue, sont la
première œuvre de cet auteur très connu en Grèce.
CENTRE D’ÉTUDES BYZANTINES (EHESS)
Néo-helléniques et sud-est européennes
Dossiers byzantins
14. Charis Messis, Les eunuques à Byzance, entre réalité et imaginaire
2014, 428 p., br. – 55 €
978-2-9530655-6-5
Le présent livre est issu d’une recherche plus large menée dans le cadre d’une thèse de
doctorat à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, concernant les identités
sexuées et la masculinité à Byzance, depuis l’Antiquité tardive jusqu’aux XIIe-XVe siècles.
15. Le Patriarcat œcuménique de Constantinople et Byzance hors frontières
(1204-1586). Actes de la table ronde organisée dans le cadre du 22e
Congrès international des Ėtudes Byzantines, Sofia, 22-27 août 2011
Édité par Marie-Hélène Blanchet, Marie-Hélène Congourdeau,
Dan Ioan Muresan
2015, 360, br. - 50 €
28
978-2-9530655-7-2
CEALEX
CENTRE D’ÉTUDES CHYPRIOTES
44. Cahier 44, 2014
Édité par Antoine Hermary
2015, 464 p., br. – Abonnement: part. 48 €, inst. 65 €
978-2-7018-0453-8
Sommaire : Antoine Hermary, Président du Centre, « Avant-propos » ; Antoine Hermary,
« IN MEMORIAM : Franz Georg Maier (1926-2014) » – DOSSIER « Cinquantenaire
des fouilles françaises de l’université de Lyon à Salamine (1964-2014) : Jean Pouilloux
et l’archéologie chypriote » – Marguerite Yon, « Introduction » ; Vassos Karageorghis,
Jean Pouilloux à Salamine de Chypre » ; Jean Jehasse, « Première mission à Salamine,
1964 » ; Marguerite Yon, « Salamine 1964-2014, un bilan » ; Cérémonie officielle au palais
présidentiel, Nicosie, 14 mai 2015 : Discours de M. Nicos Anastiasiadès, Président de
la République de Chypre » – Dossier : « Quarante ans de fouilles de l’École française
d’Athènes à Amathonte (1975-2014) » – Ludovic Thély, « Introduction » ; Ludovic Thély,
« La naissance de la mission » ; Antoine Hermary, « L’apport des fouilles françaises
d’Amathonte à l’archéologie chypriote » – Actes du Symposium de Nicosie, 4-5 mai
2012 : « Basileis et Poleis sur l’île de Chypre », édités par M. Iacovou et M. Hatzopoulos –
Maria Iacovou et Miltiade Hatzopoulos, « Introduction : les régimes politiques chypriotes
dans leur contexte méditerranéen » ; Maria Iacovou, « Beyond the Athenocentric
misconceptions: the Cypriote polities in their economic context » ; Sabine Fourrier,
« Rois et cités de Chypre : questions de territoires » ; Antoine Hermary, « Les fonctions
sacerdotales des souverains chypriotes » ; Georges Papasavvas, « Warfare and the
Cypriot kingdoms: Military ideology and the Cypriot monarch » ; Panos Christodoulou,
« Les mythes fondateurs des royaumes chypriotes : le nostos de Teukros » ; Miltiades
Hatzopoulos, « Cypriote kingships in context » – Actes de la Journée d’étude, Aix-enProvence, 14 mars 2014, « Pratiques et gestes cultuels à Chypre au premier millénaire av.
J.-C. », édités par A. Hermary et S. Huber – Sandrine Huber, « Introduction : Des espaces et
des rites : pour une archéologie du culte dans les sanctuaires du monde méditerranéen » ;
Antoine Hermary, « Les textes antiques ont-ils créé le mythe d’une prostitution sacrée à
Chypre ? » ; Eustathios Raptou, « Les aménagements cultuels dans les sanctuaires de la
région de Paphos et de Marion. Fouilles récentes » ; Sabine Fourrier, « Espaces et gestes
cultuels dans les sanctuaires chypriotes de l’Âge du Fer : l’exemple de Kition-Bamboula » ;
Armelle Gardeisen et Sabine Fourrier, avec la collaboration de F. Belhaoues, N. Delhopital
et L. Garcia-Petit, « L’oiseau et les enfants : à propos d’une pratique funéraire inédite
de Kition » ; Thierry Petit, « Les galets des rois : dépôts de galets en contexte sacrificiel
au palais d’Amathonte » ; Aurélie Carbillet et Isabelle Tassignon, « Une amphore et des
marmites. Pratiques et gestes cultuels au palais d’Amathonte » ; Sidonie Lejeune, « La
vaisselle cultuelle du sanctuaire de Kafizin » ; Sandrine Huber et William Van Andringa,
« Remarques conclusives » – VARIÉTÉS – Antoine Hermary, « The “Priest with dove” did
not belong to the Paphian Goddess » ; Jacqueline Karageorghis, « À propos du sarcophage
d’Amathonte » ; Olivier Callot et Martine Creuzy, « Un denier inédit (?) d’Henri Ier roi de
Chypre » ; Robert Merrillees, George Basil Palma, « Chemist and Collector of Cypriote
Antiquities in Famagusta, Cyprus, in the 20th Century A.D. » ; Annie Caubet, « Chypre
entre l’Assyrie et l’Ibérie. À propos d’une exposition » .
CEC
29
CENTRE FRANÇAIS
DES ÉTUDES ÉTHIOPIENNES
Annales d’Éthiopie
29. Annales d’Éthiopie. Volume 29, 2014
Édité par David Ambrosetti
2015, 280 p., 70 ill. n&b, 20 ill. coul., br. – 48 €
978-2-7018-0452-1
Sommaire : HISTOIRE – Yohannes Gebre Selassie, « New data on ‘GZ, Son of a King,
From a 3d c. AD Unvocalized Ge’ez Inscription (Henzat, Tegray) » ; Ayda Bouanga, «Le
royaume du Damot : enquête sur une puissance politique et économique de la Corne
de l’Afrique (XIIIe siècle) » ; Thomas Guindeuil, «What do Christians (Not) Eat : Food
Taboos and the Ethiopian Christian Communities (13th-18th c.) » ; Deresse Ayenachew,
« Evolution and Organisation of the Çäwa Military Regiments in Medieval Ethiopia » ;
Jacek Tomaszewski, Ewa Balicka-Witakowska and Grażyna Zofa Żukowska, «Ethiopian
Manuscript Maywäyni 041 with Added Miniature: Codicological and Technological
Analysis » – ARCHÉOLOGIE – Joséphine Lesur, Xavier Gutherz, Luc Jallot, Amélie
Diaz et John Arthur, «Les sociétés de l’Holocène récent du Sud de l’Éthiopie : résultats
de la mission archéologique dans le Parc National de Nechisar » ; Jean-Claude Bessac,
«Le travail de la pierre à Aksum » ; Fabienne Dugast et Iwona Gajda, «Prospections
archéologiques dans la région de Meqele et les contreforts orientaux du Tigray » ; Claude
Tournemire, «Ambet, site archéologique dans le sud de l’Éthiopie. Redécouverte de trois
stèles éthiopiennes du Soddo à l’ISIAO (Rome) » – ANTHROPOLOGIE – Jean-Baptiste
Eczet, «Révéler et éloigner. Usages du corps et de ses ornements en pays mursi » .
Annales d’Éthiopie – Hors série
4.
Roger Joussaume, Mégalithisme dans le Chercher en Éthiopie
2014, 206 p.,121 ill. n&b, br. – 56 €
978-2-7018-0354-8
Dans les montagnes du Chercher en Éthiopie, les tumulus ainsi que les dolmens, comme
les a appelés François Azaïs qui les a découverts (1931), ont fait l’objet d’une étude par
Roger Joussaume au début des années 1970. Les cistes dolméniques isolées de cette petite
région sont datées du IIe millénaire av. J.-C., mais restent très mal connues. Préservant
un corps unique en position fléchie sur le côté, celles qui furent étudiées ne contenaient
plus de vestige rattachable à une culture connue de la préhistoire récente, pourtant
bien représentée ici par de nombreuses peintures rupestres. Si un lien formel semble
les relier aux dolmens du Yémen, il reste incertain. Les tumulus étudiés, de différents
types, ont presque tous été bouleversés dans le passé. Les chambres funéraires à cellule
latérale, que certains recouvrent, sont limitées dans un premier temps à un ou quelques
individus, mais deviennent ensuite collectives. De nombreux vestiges les accompagnent :
poteries variées, armes en fer (flèches, javelines), éléments de parure (perles en verre,
cornaline, métaux dont l’or…). Les plus anciennes ont été édifiées au VIIIe siècle de notre
30
CFEE
ère et utilisées jusqu’au XIIIe siècle par des peuples encore non influencés par l’islam ou
le christianisme ; un trait culturel tel que le vase polypode à socle, retrouvé à Djibouti et
jusque sur la frontière kényane indique des relations à longue distance. D’autres tumulus
ne sont qu’un tas de cailloux plus ou moins important, les plus petits étant des tombes
individuelles, et d’autres collectives. Tous sont associés aux sites muraillés nombreux sur
les hauteurs du Chercher. Situés au sud et à l’est de la Rift Valley, les tumulus et hypogées
du Chercher trouvent des parallèles dans la « culture Shay » récemment reconnue au
nord de la dépression.
5.
Jean-François Breton, Les bâtisseurs des deux rives de la mer Rouge . Traditions
et innovations architecturales du IXe siècle avant J.-C. au VIe siècle après J.-C.
Builders across the Red Sea. Ninth Century BC to Sixth Century AD
Avec la collaboration de Jean-Claude Bessac
2015, 308 p., 120 ill., n&b., br. – 59 €
978-2-7018-0428-6
L’Arabie du sud et l’Ethiopie – au sens le plus large – ont entretenu, du début du premier
millénaire avant J.-C. jusqu’au milieu du premier millénaire après, des relations
régulières. Si elles ont connu des périodes plus intenses, notamment au temps des
royaumes de Himyar et d’Axoum, sans discontinuité les échanges commerciaux et les
mouvements de population (agriculteurs, artisans et tailleurs de pierre) ont relié les
deux rives de la mer Rouge. Notre propos qui s’inscrit dans cette perspective, se limite
toutefois à l’architecture et aux techniques de construction. Certes, les questions de
chronologie, de langues et de cultures, fournissant la trame de cette histoire croisée,
ne sont pas toutefois écartées. Cet ouvrage, conçu sous la forme d’un manuel françaisanglais, tend à fournir un répertoire aussi systématique que possible des matériaux,
des techniques de construction, des éléments architecturaux, des types de bâtiments
(fortifications, temples, maisons, palais etc.) et de leur conception. Il insiste tant sur
les emprunts et les similitudes que sur les spécificités de chaque région car l’Éthiopie
et l’Arabie du Sud se présentent comme deux mondes isolés par périodes l’un de l’autre.
CENTRE JEAN BÉRARD
42. Michel Bats, D’un monde à l’autre
Contact et acculturation en Gaule méditerranéenne
Avec Alain Schnapp, Jean-Pierre Brun, Emanuele Greco, Michel Gras
et Bruno d’Agostino
2014, 396 p., 138 ill. n&b, 4 ill. coul., br. – 47 €
978-2-918887-17-1
Pour retracer son parcours scientifique, les amis, collègues et élèves de Michel Bats
ont choisi de regrouper un certain nombre de ses articles représentatifs des thèmes et
de l’évolution de ses approches, depuis la vaisselle céramique d’Olbia de Provence et
d’ailleurs jusqu’à l’emmêlement des langues en Gaule méditerranéenne protohistorique,
“la bouche qui s’alimente (céramique) et le souffle qui nomme et qui agit (écriture)”, selon
la belle métaphore de Philippe Boissinot. Le fil directeur, c’est toujours les rencontres
CJB
31
des personnes sur mer et sur terre, Grecs, Étrusques ou Puniques entre eux ou avec les
Gaulois, qu’ils construisent la “grande” histoire – de Phocée à Marseille et Emporion,
de Gravisca, Vulci et Caere à Alalia – ou les cuisines du quotidien par échanges et par
emprunts chez eux et dans les ports et les villages gaulois.
43. Martine Leguilloux et Jean-Pierre Brun, Les installations artisanales
romaines de Saepinum. Tannerie et moulin hydraulique
2015, 184 p., ill. n&b. et coul., br. - 30 €
978-2-918887-18-8
La ville antique de Saepinum dans l’Apennin a été occupée entre IIIe siècle avant­
J.–C. et le Haut Moyen Age. De 2005 à 2009, le Centre Jean Bérard a repris des
fouilles dans une installation artisanale anciennement dégagée. Ces recherches
montrent qu’il s’agit d’une tannerie édifiée vers la fin du Ier de notre ère et d’un
moulin à écraser le tan, datable de la seconde moitié du IIIe ou au début du IVe siècle.
Le moulin, équipé d’une roue à augets, actionnait un arbre à cames soulevant des
pilons qui écrasaient les écorces. Une telle machinerie reporte de près de dix siècles
l’invention du moulin à tan dont les premières attestations dans les archives datent
du XIIe siècle. L’installation artisanale fonctionna jusqu’au début du Ve siècle.
L’étude présente les structures bâties, les stratigraphies et l’ensemble des mobiliers
archéologiques y compris les nombreux ossements, les analyses biochimiques et
l’analyse des dépôts de calcaire dans les canaux du moulin.
44. Maud Mulliez, Le luxe de l’imitation. Les trompe-l’oeil
de la fin de la République romaine, mémoire des artisans de la couleur
2015, 236 p., ill. coul., br. – 49 €
978-2-918887-68-3
L’art décoratif qui émerge à la fin de la République romaine sous la forme du trompe
l’œil architectural est fascinant par le niveau de technicité mis en oeuvre pour
représenter un espace tridimensionnel ; il frappe aussi par la richesse des couleurs et
des matériaux feints distribués savamment à la surface des murs. La mimèsis y est une
composante majeure : représenter l’architecture… certes, mais laquelle ? Inspirés à
coup sûr de divers répertoires – décors de théâtre, édifices hellénistiques – les trompel’oeil tardo-républicains puisent aussi dans l’univers sacré. En témoignent les marbres
polychromes imités à profusion ainsi que la multiplication des matériaux précieux,
bois rares, métaux brillants, ivoire, écaille de tortue, pierres précieuses, textiles lourds
ou verre translucide qui contribuent aussi à conférer à ces décors une atmosphère de
luxe et d’exotisme. Suivant qu’ils sont destinés à un public de clientes, d’amici ou à la
sphère privée, ces décors semblent marqués par une série de différentiations tant sur
le choix de la composition, à plusieurs plans de profondeur ou au contraire limitée à
un relief minimal, que sur le choix des matériaux représentés. Leur analyse permet
donc d’entrevoir une cartographie des tendances et de leur signification, offrant un
premier niveau de lecture sociale de ces peintures. La présence de traces matérielles
qu’elles portent, incrustées dans l’enduit ou visibles à la surface de la couche picturale,
en offre un second : des marques d’outils, de gestes et de procédés picturaux, ou encore
la distinction de plusieurs mains pour la réalisation d’un même motif nous informent
sur les méthodes et l’organisation des artisans à l’œuvre. C’est à l’analyse du langage
32
CJB
imagé et du discours matériel de ces parois qu’est consacré ce livre.
45. Benoît Dercy, Le travail des peaux et du cuir dans le monde grec antique
Tentative d'une archéologie du disparu appliqué au cuir
2015, VI-266 p., ill., br. – 33 €
978-2-918887-69-0
L’histoire des techniques et des artisanats de la Grèce antique a laissé jusqu’ici peu de
place à un matériau comme le cuir, sous prétexte du manque de sources textuelles et
iconographiques ou de leur caractère trop allusif, et parce que les objets réalisés en peau,
fourrure et cuir n’ont que trop rarement été retrouvés en fouille. Pourtant, la collecte
des sources testimoniales (images, textes littéraires, épigraphiques, papyrologiques)
– menée non sans élargir le champ de la recherche à certains auteurs latins et tardifs,
comme les lexicographes – et, dans une proportion bien moindre, des données de
terrain, articulée à une modélisation technique de la fabrication du matériau, permet
de renouveler quelque peu l’approche et de préciser ce que furent cet artisanat et les
usages des peaux et du cuir en Grèce antique, bien que la somme réunie ici suscite
également un grand nombre de questions et de pistes qui restent non résolues. Notre
enquête tente ainsi, avec toute la prudence et la modestie que doit garder le chercheur
qui travaille sur les mondes antiques, de dresser le bilan de nos connaissances quant
aux étapes de fabrication de la matière première en matériau, fabrication relevant
d’un savoir spécifique mais qui devait trouver des degrés de réalisation très variables.
Nous passons ensuite en revue l’utilisation des peaux, fourrures et cuir, des emplois
quotidiens les plus attendus aux cas les plus particuliers. Nous envisageons enfin
l’organisation des « métiers du cuir », depuis l’approvisionnement en peaux brutes
jusqu’aux opérations de cordonnerie, et le jugement porté sur ces activités au IVe
siècle av. J.-C. à Athènes, période la mieux documentée sur la question.
CENTRE DE RECHERCHE FRANÇAIS
À JÉRUSALEM
Mémoires et travaux
Archéologie et sciences de l’Antiquité et du Moyen Age
12. Nicolas Samuelian, Les abris du Natoufien final de Mallaha-Eynan, Israël
Organisation spatiale et interprétation fonctionnelle
À paraître , 748 p., 252 ill. n&b, br. 978-2-7018-0429-3
13. Le château de Safed et son territoire à l’époque des croisades
Sous la direction de Hervé Barbé. Avec la collaboration de Nuha Agha,
Guy Bar-Oz, David Bramoullé, Tawfik Daadla, Noah Raban-Gerstel, Yael
Gorin-Rosen, Nathalya Katsnelson, Robert Kool et Edna Stern
À paraître , p., ill. n&b, br. CRFJ
978-2-7018-0432-3
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COLLÈGE DE FRANCE - INSTITUT DES
HAUTES ÉTUDES CHINOISES
Bibliothèque de l’Institut des hautes études chinoises
37. Gilles Boileau, Politique et rituel dans la Chine ancienne
Préface de John Lagerwey. Postface de Roberte N. Hamayon
2014, 488 p., br. – 54 €
978-2-85757-072-1
Ce livre étudie les rapports du rituel, du religieux et du politique dans les sources
Shang et Zhou, dans une perspective à la fois anthropologique et historique, à
partir de l’examen des ruptures rituelles, jusqu’au début du premier empire. Six
thèmes entrecroisés en forment l’ossature : le rôle et le statut des wu ; les rapports
du roi archaïque avec les puissances naturelles des montagnes et des fleuves ;
les catégories culinaires liées aux rituels sacrificiels ; la viande sacrificielle et
ses modes de distribution ; l’émergence des shi et le thème de l’intelligence ; les
transformations politiques et rituelles de l’État jusqu’au premier empire. Les deux
premiers chapitres sont centrés sur les procédures rituelles destinées à faire face
aux aspects négatifs de l’existence (deuil) et de la nature (catastrophes naturelles) ;
ils montrent que les wu féminins étaient « auxiliaires » du roi et lui permettaient
de faire alliance avec les puissances naturelles des montagnes et des fleuves. Les
deux chapitres suivants explorent les catégories culinaires du sacrifice et les
systèmes de distribution de la viande sacrificielle ; la construction de la mémoire
à travers une série d’oppositions entre la simplicité antique et la « sophistication »
contemporaine forment le cœur du chapitre 3, tandis que le chapitre 4 est centré
sur l’idéologie royale du don et les réseaux de pouvoir liés au sacrifice. Les deux
derniers chapitres examinent les transformations intellectuelles et politiques de la
fin des Zhou et du premier empire, par l’intermédiaire des conflits survenant entre
les discours archaïques de nature rituelle et les nouvelles pratiques mises en œuvre
par les États conseillés par les shi.
38. Lectures et usages de la Grande Étude
Dirigé par Anne Cheng
A paraître, 512 p., br. – 56 €
Hors collection
La fabrique du lisible
La mise en texte des manuscrits de la Chine ancienne et médiévale
Édité par Jean-Pierre Drège
2015, 422 p., 52 ill. n&b, 238 ill. coul., br. – 69 €
978-2-85757-073-2
La grotte 17 de Mogao près de Dunhuang, dans la province du Gansu, a livré
34
Collège de France
plusieurs dizaines de milliers de manuscrits datant du Ve au Xe siècle. Ces matériaux
ont totalement transformé la pratique de l’histoire médiévale de la Chine dans
ses différents aspects. Ce renouvellement s’est étalé sur une longue période tout
au long du XXe siècle. L’un des champs qui est resté inexploré jusqu’à récemment
est celui de l’histoire du livre et de l’écrit, c’est-à-dire la prise en compte des
manuscrits eux-mêmes comme objets porteurs de significations. Les découvertes
nombreuses de manuscrits plus anciens, remontant aux premiers siècles avant l’ère
chrétienne, ont ouvert depuis quelques dizaines d’années de nouvelles perspectives
et engendré leur lot de questionnements parallèles. L’émergence de la codicologie et
le développement des recherches d’histoire des textes appliquées aux manuscrits
occidentaux ont servi d’exemple pour entreprendre un nouveau chapitre de
l’histoire du livre chinois manuscrit qui concerne sa production autant que son
utilisation, son maniement autant que sa conservation, sa conception comme sa
destination, son écriture comme sa lecture. C’est une première tentative d’histoire
des textes dans leur contexte qui est ici proposée.
COLLÈGE DE FRANCE - INSTITUT
D’ÉTUDES CORÉENNES
Mémoires de l’Institut d’études coréennes
7-2. Archives françaises relatives à la Corée. Inventaire analytique, ministère
des Affaires étrangères
Édité par Marc Orange
2014, 469 p., br. – 30 €
Maurice Courant, Les lettres de Maurice Courant
À paraître 978-2-905358-16-5
978-2-905358-17-2
COLLÈGE DE FRANCE - INSTITUT DES
HAUTES ÉTUDES JAPONAISES
Bibliothèque de l’Institut des hautes études japonaises
La doctrine du germe de la loi selon l’Ornementation fleurie,
par Myôe (1173-1232)
Traduit par Frédéric Girard
2014, 144 p., br. – 15 €
Collège de France
978-2-9132-1733-1
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Myōe (1173-1232) est l’une des grandes figures des courants de réforme du bouddhisme
de Kamakura (1185-1333), qui a vécu au moment où émergeaient sous de nouvelles
formes les sectes de la Terre Pure et du Zen, au milieu des conflits opposant la cour
impériale et le shôgounat des Minamoto. Esprit à la fois critique et ouvert aux besoins de
son époque, il a épousé et défendu les positions des laïcs, hommes comme femmes, pris
dans la tourmente des guerres civiles successives couronnées par celles de l’ère Jōkyū, et
rappelé au clergé bouddhique sa vocation de protéger les victimes civiles, de quelque bord
qu’elles soient. Dans le présent ouvrage, Myōe met en avant la notion de « foi » comme
moyen universel de salut, analysée dans la lignée du courant Kegon laïc de Li Tongxuan
(vers 635-730). Il l’inscrit dans la philosophie bouddhique se réclamant de ses origines en
Inde comme un éclaircissement mental menant naturellement à l’intelligence plénière
(Prajñā). En prenant pour thème cette notion et celle connexe de « savoir d’adhésion »,
prise à la source de sa germination comme de son accomplissement plénier, Myōe a
pris à bras le corps le « problème fondamental de l’époque de Kamakura » (Akamatsu
Toshihide, Ishida Mizumaro) et en proposé une solution originale afin de répondre à
l’attente non seulement de ses coreligionnaires mais également et surtout aux adeptes
laïcs qui étaient en proie aux inquiétudes et espérances de leur temps. Ses positions
méritent d’être prises en considération afin de mieux apprécier à leur valeur celles qu’il
partageait avec ses contemporains et esquisser un panorama complet de la religiosité de
son temps. Dans la traduction commentée et introduite de cet ouvrage en Kanbun sinojaponais, il a été largement fait usage du commentaire oral que Myōe a donné de cette
œuvre, qui est de son côté l’un des meilleurs exemples de sermon en langue purement
japonaise qui commençait alors à se profiler.
Ofuda : amulettes et talismans du Japon
Édité par Josef Kyburz
2014, 400 p., 168 ill. n&b, br. – 23 €
978-2-9132-1734-8
Il était naturel que l’Institut des Hautes Études Japonaises, l’une des composantes de
l ‘Institut des Civilisations d’Extrême-Orient du Collège de France, contribuât autant
qu’il est possible à l’organisation de ce qui est sans doute le premier colloque scientifique
international consacré exclusivement aux images religieuses, amulettes et talismans
japonais désignés en cette langue par le terme générique ofuda. C’est en effet l’IHEJ
qui conserve la précieuse et unique collection d’ofuda bouddhiques méticuleusement
et amoureusement rassemblée par Bernard Frank au long de sa vie de chercheur et
léguée par sa famille au Collège de France. A ce fonds essentiellement bouddhique est
venu s’ajouter récemment, grâce à un don de M. Roger Mathonnet, un nombre non
négligeable de talismans shintô qui offrent une perspective différente de la collection
de Bernard Frank. Précédant de peu l’ouverture du colloque, cet enrichissement vient
montrer la complexité et la richesse d’un phénomène religieux que nous nous devons
de comprendre.
Kaoru Baba, Elisabeth Weinberg-de Touchet et Sekiko MatsukakiPetitmengin, Deux ans au Japon, 1876-1878
À paraître , 672 p., 200 ill. n&b., br. – 38 €
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978-2-9132-1725-6
Collège de France
De 1866 à 1880 et même un peu au-delà la France a envoyé au Japon des missions
militaires pour apporter son aide à la création d’une armée moderne. Face aux
menaces des puissances étrangères occidentales qui ont obtenu l’ouverture du pays,
les pouvoirs politiques, d’abord le bakufu puis le gouvernement de la restauration,
ont à marche forcée tenté d’égaler les techniques industrielles et la force militaire
de leurs nouveaux interlocuteurs. C’est dans ces circonstances que les membres des
missions militaires ont participé à l’entraînement de l’armée. Louis Kreitmann était
l’un d’eux et, par chance, les carnets qu’il a tenus et les nombreuses lettres envoyées
à sa famille de 1876 à 1878 ont été conservés. Grâce au patient travail de son petit-fils
Pierre Kreitman et des éditeurs de ce volume, ces textes peuvent être présentés ici
accompagnés de notes, plans, photographies, ainsi que d’articles divers et d’autres
documents du fonds maintenant déposé à l’Institut des hautes études japonaises
du Collège de France. Louis Kreitman durant son séjour au Japon a enseigné la
topographie et la fortification, mais il a aussi voyagé dans diverses régions. Carnets
et lettres n’ont pas été écrits en vue d‘une publication : ils nous transmettent une
vision pleine de vie et de spontanéité des diverses composantes de la société
japonaise à un moment crucial de son histoire.
Travaux et conférences de l’institut des hautes études japonaises
5.
Alain Briot, Monstres et prodiges dans le Japon d’Edo : présentation,
traduction et commentaires de l’Album Tayasu 84
Préface de Jean-Noël Robert
2014, 178 p., 32 ill. coul., br. – 25 €
978-2-913217-32-4
L’album Tayasu 84, qui provient des archives du seigneur Tayasu Narimasa (1779-1846)
et qui enrichit aujourd’hui l fonds de la bibliothèque de l’IHEJ, est un recueil inédit d’une
trentaine de planches illustrées relatant l’apparition de créatures monstrueuses à des
dates s’échelonnant de 1789 à 1843, en des lieux dispersés entre Akita et Kumamoto.
L’éventail de ces monstres est suffisamment diversifié pour couvrir pratiquement
l’ensemble des variétés typologiques de la tératologie japonaise : anomalies humaines
et animales (contre nature), animaux étranges (naturels) et animaux fabuleux
(surnaturels). Dans cette dernière catégorie, sont particulièrement bien représentés le
raijû, « bêtes de foudre » tombées d’un ciel peuplé d’êtres surnaturels, et les monstres
prophétiques, messagers des dieux venus sur terre pour annoncer une catastrophe,
comme gudabe, la sirène et l’amabiko, autant de figures emblématiques du bestiaire
fantastique japonais de la fin de l’époque Edo. Elles témoignent de l’attrait des Japonais
pour l’insolite et le mystérieux, mais aussi des peurs et des angoisses qui hantaient
une société troublée à la veille de profonds bouleversements. Cet album constitue en
quelque sorte un pendant japonais au Des monstres et prodiges d’Ambroise Paré, fleuron
de la littérature tératologique de la Renaissance européenne, avec lequel il présente
d’étonnantes analogies qui piqueront la curiosité du lecteur. Les textes de chaque
planche sont traduits et annotés, et font l’objet d’un commentaire détaillé.
Collège de France
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DÉLÉGATION ARCHÉOLOGIQUE
FRANÇAISE EN AFGHANISTAN (DAFA)
Mémoires de la Délégation archéologique française en Afghanistan
35. Il y a 50 ans... découverte d’Aï Khanoum. 1964-1978, fouilles de la
Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA)
Direction scientifique Guy Lecuyot
2014, 116 p., br.– 15 € 978-2-7018-0419-4
Il y a cinquante ans, les premiers coups de pioche étaient donnés sur le site
d’Aï Khanoum. Les fouilles du site entre 1964 et 1978 ont progressivement révélé
l’existence d’une grande ville grecque au nord-est de l’Afghanistan. En voici la
publication jubilaire, destinée à nous rappeler toute l’importance d’une découverte
qui modifia définitivement les études sur l’hellénisme oriental.
36. Fouilles d’Aï Khanoum. Tome X : Le temple
Édité par Laurianne Matinez-Sève
À paraître
MISSION ARCHÉOLOGIQUE FRANÇAISE
EN ASIE MOYENNE ET CENTRALE
Mémoires de la mission archéologique française en Asie Centrale
16. Élise Luneau, La fin de la civilisation de l’oxus. Transformations et
recompositions des sociétés de l’âge du bronze final en asie centrale
méridionale (1800-1500/1400 avant n.è.)
2014, 508 p., 10 ill. coul., br. – 75 € 978-2-907431-19-4
Prix de la fondation Paule Dumesnil
L’entité culturelle sédentaire proto-urbaine du sud de l’Asie centrale (env. 23001500/1400 avant n.è.), la civilisation de l’Oxus, connaît des transformations sociales
majeures aux alentours de 1800/1750 avant n.è. au cours de l’âge du Bronze final avant
de disparaître vers 1500/1400 avant n.è. au début de l’âge du Fer. La phase tardive de
la civilisation de l’Oxus considérée comme un déclin est jugée peu attractive et de fait,
est faiblement documentée et mal connue. L’étude de la fin de la civilisation de l’Oxus
impliquait l’établissement d’un bilan des connaissances – aussi bien socioculturel que
chronologique – sur cette période. La compilation et l’analyse de données archéologiques
anciennes et inédites a ainsi permis la réalisation d’une vaste synthèse. Ces fondements
38
DAFA
les plus solides et complets que possibles constituent, par ailleurs, la base nécessaire
pour interroger les processus d’évolution de la société. Les diverses transformations de la
civilisation de l’Oxus, globalement considérées comme des ruptures, peuvent ainsi être
caractérisées de façon plus précise, et son « déclin » peut être perçu de manière renouvelée.
Les diverses causes possibles de ces mutations ont été confrontées aux données les plus
récentes afin d’en examiner la validité. Enfin, la question des mécanismes du changement
culturel se pose dans le cadre de la transition des sociétés du sud de l’Asie centrale entre
l’âge du Bronze et l’âge du Fer au cours de la première moitié du 2e millénaire avant n.è.
17. La néolithisation en Ouzbékistan. Étude de la culture de Kelteminar
(VIIe-Ve millénaires). Le site d’Ajakagytma
Édité par Frédérique Brune et Muhiddin Khudzhanazarov
À paraître , 468 p., 350 ill. n&b, br. 978-2-907431-20-0
DROZ
Ars longa
5.
Carl Magnusson, Les sculpteurs d’ornement à Genève au XVIIIe siècle
Jean Jaquet et ses émules obscurs
2015, XIV-312 p., 217 ill. n&b., 6 ill. coul. br. – 41,15 €
978-2-600-01937-8
Au XVIII siècle, la sculpture d’ornement occupait un grand nombre de maîtres et de
compagnons. Carl Magnusson lève le voile sur l’organisation du métier et analyse la place
des sculpteurs dans la hiérarchie des compétences de leur temps, entre arts mécaniques
et arts libéraux. Son terrain de recherche est la Genève des Lumières. À partir de la
figure de Jean Jaquet, il explore un milieu professionnel aux vastes ramifications, dont
les acteurs viennent des quatre coins de l’Europe, notamment de Paris. La richesse
des sources collectées permet de construire une réflexion sur un domaine complexe,
encore largement en friche, que l’on sépare trop systématiquement des Beaux-Arts. En
attirant l’attention sur le luxe déployé dans les maisons de l’ancienne république, l’étude
combat également l’idée profondément enracinée que la Cité de Calvin serait, en vertu
de l’austérité prétendument prônée par le réformateur, un désert artistique.
e
Bibliothèque des lumières
84. Greta Kaucher, Les Jombert. Une famille de libraires parisiens
dans l’Europe des Lumières (1680-1824)
2015, 1592 p., 54 ill. n&b., br. – 109 €
978-2-600-01842-5
Première étude d’ensemble consacrée à la dynastie Jombert, libraires, éditeurs et
imprimeurs de sciences et d’art à Paris de 1680 à 1824, à l’enseigne « A l’Image NotreDame », dont le plus illustre représentant, Charles-Antoine Jombert (1712-1784), fut
nommé « libraire du Roi pour l’artillerie et le génie ». À la lumière d’un grand nombre
Droz
39
d’archives inédites sont analysés tout à la fois : les relations de ces professionnels avec
les acteurs du livre de leur temps ; les mécanismes éditoriaux et leurs supports ; les
sociabilités scientifiques et artistiques qu’ils ont animées, s’appuyant notamment
sur une relation privilégiée avec Charles-Nicolas Cochin ; ainsi que les activités
iconographiques de Ch.-A. Jombert et celles de son fils, le peintre Pierre-Charles
Jombert. Cette étude est suivie du catalogue raisonné de toute la production éditoriale
de cette famille, riche de 992 notices bibliographiques détaillées, particulièrement
utile aux professionnels du monde du livre ancien, bibliophiles et chercheurs en
histoire des sciences et de l’art, dans leur travail d’identification et de documentation.
85. La langue partagée. Écrits et paroles d’oc (1700-1789)
Sous la direction de Jean-François Courouau
2015, 560 p., br. – 51,70 €
978-2-600-01883-8
Au Siècle des Lumières, tandis que l’Europe cultivée parle français, le sud de la France
connaît une situation inédite. Le français se répand dans toutes les couches de la
population, pas seulement chez les élites. Un partage des langues s’effectue, apparement
selon des critères sociaux, affirmant la prééminence du français, mais en même temps,
on continue à parler occitan et à écrire de la littérature dans cette langue. La production
poétique est particulièrement abondante (poésie mondaine, comique, satirique…).
Au théâtre, on crée de nombreuses pièces et la prose sort de ses limbes avec un chef
d’œuvre, l’Histoira de Jean l’an pres de Jean-Baptiste Fabre. Le succès national de
l’opéra en occitan Daphnis et Alcimadure (1754) de Cassanéa de Mondonville ravive ce
dynamisme. Les lexicographes s’activent pour consigner la langue tandis que partout,
tout au long du siècle, résonnent des noëls, des cantiques et quantité de chansons
profanes. Toutes ces créations, jusqu’à ce jour très largement méconnues et jamais mises
en relation, illustrent la vitalité d’une langue plus partagée qu’on aurait pu le penser.
86. Aurélien Davrius, Jacques-François Blondel, un architecte dans la
« République des Arts ». Étude et édition de ses Discours et autres textes
À paraître, br.
978-2-600-01951-4
Au XVIIIe siècle, de nombreux architectes ont publié des traités ou des « Cours »
sur leur art. L’un d’eux se distingue par la quantité et la qualité des livres qu’il publie :
Jacques-François Blondel (1708/9 – 1774). Auteur majeur de la théorie architecturale,
Blondel a su, au cœur des Lumières, redonner une actualité à l’architecture classique,
en s’opposant à l’art rocaille qui domine alors. Pour Blondel, l’architecture possède une
dimension encyclopédique – il mobilise à la fois les savoirs techniques et les différents
arts –, mais aussi sociale – chacun est appelé à y participer. Les écrits de Blondel sont
par ailleurs indissociables de son action pédagogique : avec la fondation de son École des
Arts, qui se propose de centraliser la diversité des compétences, il opère une véritable
révolution pédagogique. Cet ouvrage rassemble les discours, mémoires, articles pour
L’Encyclopédie et autres textes de Blondel, dans lesquels le professeur développe
ses idées sur le « bon goût » en architecture. Pour la majeure partie inédits, ou jamais
réédités depuis le XVIIIe siècle, ces documents renseignent sur les enjeux de l’art de
bâtir au siècle des Lumières, ainsi que sur la transmission de la tradition nationale.
40
Droz
87. Joseph-Alphonse de Véri, Journal de l’abbé de Véri
Le règne de Louis XVI et la Révolution française (1774-1799)
Texte établi, présenté et annoté par Philippe Haudrère
À paraître, 2 vols., br.
978-2-600-01963-7
Cahiers d’Humanisme et Renaissance
122.Les Poètes français de la Renaissance et leurs « libraires »
Actes du Colloque international de l’Université d’Orléans (5-7 juin 2013)
Édités par Denis Bjaï et François Rouget
2015, 552 p., 42 ill. n&b., br. – 49,55 €
978-2-600-01929-3
Comment le poète français du XVI siècle, à Paris, à Lyon ou dans d’autres villes
de l’espace fran-cophone, choisit-il son libraire ou son imprimeur ? Pourquoi en
change-t-il et fait-il parfois appel, successivement voire simultanément, à plusieurs
d’entre eux ? Quelles relations (contractuelles, financières, intellectuelles) le lient
à ces hommes et femmes du livre ? Quel parti les uns et les autres tirent-ils du
privilège exhibé en page de titre, mais dont l’extrait ne se retrouve pas toujours à
l’intérieur de l’ouvrage ? Quelles logiques guident l’auteur pour diffuser au mieux sa
production et lui ménager la plus large réception possible ? Telles sont quelquesunes des questions qu’à la faveur d’un colloque tenu à Orléans, en juin 2013, se
sont posées une vingtaine de spécialistes de la poésie française et néo-latine de la
Renaissance, pour mieux comprendre les stratégies éditoriales mises en œuvre et
éclairer les relations complexes, implicites voire conflictuelles qui unissaient alors
le poète et son libraire... avant parfois de les séparer.
e
123.Mathilde Monge, Des communautés mouvantes. Les « sociétés des frères
chrétiens » en Rhénanie du Nord. Juliers, Berg, Cologne vers 1530-1694
Préface de Gérald Chaix
2015, XII-316 p., 15 ill. n&b., br. – 39 € 978-2-600-01886-9
La divergence religieuse s’est trouvée de plus en plus marginalisée dans l’Europe des
XVIe et XVIIe siècles, déchirée par les conflits confessionnels. Ceux qui voulaient
vivre leur foi autrement que dans les cadres imposés par les Confessions de foi et
les Etats modernes en construction finirent par former leurs Églises, tolérées par
certaines autorités et toujours bien distinctes du reste de la population. Mathilde
Monge a exhumé des archives de Cologne, aujourd’hui en partie disparues, des
trajectoires de vie qui montrent que cette confessionnalisation de fait n’allait pas
de soi. Du dialogue avec les inquisiteurs dans leur prison aux suppliques adressées
aux autorités, des hésitations spirituelles des simples à la protection assumée que
leur accordèrent les autorités locales, la variété des sources mobilisées permet de
saisir la complexité des dynamiques de l’exclusion et de l’inclusion, des mécanismes
de rejet de son voisin au rythme des persécutions, de la tolérance du quotidien à la
Toleration des puissants.
Droz
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124.Les figures de David à la Renaissance
Édité par Elise Boillet, Sonia Cavicchioli et Paul-Alexis Mellet
2015, XVI-552 p., 31 ill. n&b. + 16 ill. coul., br. – 49,50 €
978-2-600-01813-5
La figure de David, prophète et roi, pécheur et pénitent, aède et psalmiste, est une
figure complexe et même ambiguë, particulièrement emblématique des tensions
et des croisements fertiles entre les champs du profane et du sacré, du politique
et du religieux. Les lettres et les arts de la Renaissance donnent ainsi à voir et à
entendre l’audace pugnace et soumise du berger devenu champion de son peuple
et du mercenaire ayant reçu l’onction divine, l’inconvenance révérencieuse du roi
dansant devant l’arche d’alliance et la faiblesse adultère et meurtrière dans laquelle
le jette l’oubli de ses devoirs civils et religieux. Et, dans les poèmes, les tragédies
et les romans, les gravures et les peintures, les pièces de musique, une foule de
figures qui lui disputent souvent le premier plan, de Saül à Bethsabée en passant
par Jonathan. Ces représentations littéraires et artistiques font écho à la pensée
politico-théologique qui se forge dans le contexte européen de l’affirmation des
Etats régionaux et nationaux, des guerres d’Italie qui voient s’affronter les nouvelles
grandes puissances et des guerres de Religion qui opposent souverains et peuples
catholiques et protestants. Cette pensée, multiple dans ses développements, à la
fois dissèque la singularité exemplaire du parcours politique et du cheminement
spirituel de David et cherche le sens de sa destinée, au-delà de la galerie médiévale
des preux, dans la lignée des juges et rois fondateurs de la monarchie d’Israël.
125.Cécile Terreaux-Scotto, Les âges de la vie
dans la pensée politique florentine (ca 1480-1532)
2015, 464 p., br. – 45 €
978-2-600-01819-7
Après la révolte des Ciompi en 1378, la société florentine, pour qui la compétence
politique est un savoir transmis de père en fils, a élaboré un ordre des générations
qui exalte la sagesse des vieillards et écarte les jeunes gens de la scène politique. A la
fin du siècle suivant, le domini-cain Jérôme Savonarole explique aux Florentins que
pour échapper aux fléaux divins incarnés par l’armée française de Charles VIII, ils
doivent se détourner du modèle constitué par leurs ancêtres et imiter leurs enfants,
qui ont compris le projet moral et politique de Dieu pour la cité. Sa prédication
bouleverse suffisamment la hiérarchie des âges de la vie pour que la génération de la
guerre, formée à la vie politique après 1494, voie dans les jeunes gens les médecins
d’une cité que leurs aînés ont rendue malade par leur incapacité à s’adapter aux
circonstances, leur sélection erronée des dirigeants et leur refus de confier les
armes aux citoyens. Entre 1527 et 1530, le salut de la cité leur sera même confié.
126.Utzima Benzi, Francesco Panigarola (1548-1594)
L’éloquence sacrée au service de la Contre-Réforme
2015, VIII-464 p., 8 ill. n&b., br., 59 €
978-2600-01839-5
La fracture définitive de la chrétienté entérinée par le concile de Trente
s’accompagna, au sein de l’Église catholique romaine, d’une volonté de promouvoir
42
Droz
la prédication quotidienne et de redéfinir les mécanismes rhétoriques qui
devaient en régler le fonctionnement. Sous l’inspiration des directives tridentines,
théoriciens et praticiens de la chaire s’attachèrent à poser les principes d’une
nouvelle éloquence chrétienne, retrempée aux sources de la tradition patristique
et épurée des abus qui en avaient dénaturé les finalités premières. Bien connu
pour son œuvre de prédicateur et d’ardent controversiste anti-protestant, le
mineur franciscain Francesco Panigarola (parfois francisé dans l’historiographie
en François Panigarole) fut l’une des figures de proue du catholicisme militant de
la Contre-Réforme. Théologien respecté et apologiste du Saint-Siège, il a surtout
laissé son empreinte comme théoricien et orateur. Considéré comme l’initiateur
italien de cet asianisme moderne dont Giambattista Marino sera, au début du siècle
suivant, le plus célèbre interprète, il exerça une influence durable sur la tradition
oratoire postérieure, contribuant, par l’originalité de ses procédés stylistiques et
rythmiques, à fixer le sermon en genre littéraire.
127.La Sepmaine de Du Bartas, ses lecteurs et la science du temps
Actes du Colloque international d’Orléans (12-13 juin 2014)
En hommage à Yvonne Bellenger. Édité par Denis Bjaï
2015, 288 p., 6 ill. n&b., br.
978-2-600-01871-5
Quelles sont au juste les lectures scientifiques de Du Bartas ? A quels auteurs empruntet-il directement, quels autres lui sont connus de seconde main, par le truchement de
vulgarisateurs ? Comment s’inscrit-il dans la longue tradition encyclopédique léguée
par l’Antiquité et enrichie par le Moyen Age ? A quel traitement soumet-il cette ample
matière scientifique, revisitée par l’Humanisme, pour lui donner forme littéraire ? En
recourant à quels procédés linguistiques, rhétoriques, poétiques ? À quelle(s) fin(s) ?
Et dans quelle mesure parvient-il à faire de La Sepmaine, suivant la célèbre, quoique
tardive, définition du Brief Advertissement, une œuvre non seulement « en partie
Heroïque, en partie Panegirique, en partie Prophetique » mais encore « en partie
Didascalique » ? Autant de questions abordées à Orléans, en juin 2014, en hommage
à Yvonne Bellenger, par une douzaine de spécialistes de Du Bartas, à qui il n’avait plus
été consacré de rencontres particulières depuis plus de vingt ans.
Hautes études médiévales et modernes
107.La naissance de la médiévistique. Les historiens et leurs sources en
Europe au Moyen Age (XIXe – début du XXe siècle)
Études réunies par Isabelle Guyot-Bachy & Jean-Marie Moeglin
2015, X-550 p., 9 ill. n&b., 10 ill. coul., br. – 65,40 €
978-2-600-01380-2
Au lendemain des guerres napoléoniennes, le Moyen Age apparut comme cet instant
fondateur où s’était révélé le génie propre des « nations ». Au service du discours politique,
tous les supports culturels furent convoqués et l’on explora ou même exploita le Moyen
Age sous toutes ses formes. En même temps cependant, au cours de ce même XIXe
siècle, dans les pays européens, l’histoire voulut progressivement s’affirmer comme une
Droz
43
discipline scientifique. Si la naissance de la médiévistique bénéficia incontestablement
du nouveau « goût du Moyen Age » qui s’était emparé des esprits, leurs rapports ne
furent donc pas dépourvus d’ambiguïté. Partant de la question des sources médiévales,
assemblées en un corpus conçu d’emblée comme polymorphe (publication et édition
critique des textes médiévaux, tri, classement, ouverture des archives aux chercheurs et
au public, inventaire des œuvres d’art…), les vingt-six contributions de ce volume mettent
en évidence les nouvelles pratiques de l’histoire et comment à travers elles furent posées
les bases modernes du travail de l’historien. Confrontant les grandes entreprises érudites
– et de plus modestes – lancées un peu partout en Europe, et les figures d’historien qui
les animèrent, spécialistes du Moyen Age et du XIXe siècle conjuguent leurs approches
pour comprendre comment s’ébaucha alors une construction de l’histoire entre idéal
scientifique, rêve et instrumentalisation.
108.Nicolas Risso, Les saints limousins dans le bréviaire de Limoges de 1783
2015, XII-292 p., 8 ill. n&b., br. – 61,20 €
978-2-600-01369-7
En 1783, l’évêque de Limoges Louis-Charles Du Plessis d’Argentré publie un bréviaire
à l’usage de son diocèse, avec un propre des saints profondément remanié, revisitant
notamment les leçons du deuxième nocturne qui retracent la vie des saints. La
singularité de l’« École limousine » repose sur ces abbés érudits, Oroux, Nadaud et
Legros, des prêtres du diocèse rompus aux nouvelles méthodes de la critique historique,
qui œuvrent aux côtés de Louis-Étienne Rondet et de l’abbé Du Mabaret, cherchant
dans la bibliothèque du séminaire les sources permettant d’appuyer le culte des saints
sur une réalité historique. Pourtant, l’élaboration des leçons ne se fait pas sans tension :
en l’absence de sources, faut-il respecter la tradition, en épurant un peu, ou rejeter tout
ce qui ne serait pas assuré ? La publication du bréviaire de 1783 est le résultat de cette
tension entre tradition ecclésiastique et histoire, et c’est là son originalité. Le bréviaire
est un document essentiel qui montre comment un diocèse comprend et célèbre son
histoire religieuse et, par là, permet d’aborder la question de la « tradition ecclésiale »,
comme l’appelleront les théologiens et les historiens de la liturgie des XIXe et XXe siècles.
On suit au fil des pages le processus d’élaboration de ce bréviaire où les rédacteurs se sont
employés à ne blesser ni la méthode historique ni la mémoire croyante, ouvrant ainsi une
voie originale entre bréviaire « gallican » et bréviaire « romain ».
Hautes études du monde gréco-romain
53. Claire Le Feuvre, Ὅμηρος δύσγνωστος
Réinterprétations de termes homériques en grec archaïque et classique
2015, X-806 p., br. – 83,35 €
978-2-600-01374-1
L'étude s'intéresse aux erreurs que les Grecs ont faites sur Homère : mauvaise
compréhension de mots obsolètes, qui acquièrent un sens tout différent de leur
sens étymologique, erreur sur la syntaxe du vers, qui en transforme le sens, erreur
d’identification des mots eux-mêmes, conséquence d’une mauvaise segmentation
dans la chaine parlée, qui entraine l’apparition de formes altérées, modification
de la forme d’un mot en fonction d’une interprétation erronée. Tous ces processus
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Droz
aboutissent à déguiser les vers concernés, parvenus jusqu’à nous sous un maquillage
qu’il s’agit d’enlever pour retrouver le sens originel, souvent inconnu des Grecs
eux-mêmes. L’étude se concentre sur les réinterprétations anciennes, acquises
à l’époque classique, et entérinées par la tradition. Certaines de ces erreurs sont
d’ailleurs déjà le fait des aèdes eux-mêmes, et mettent en évidence l’hétérogénéité
de la langue épique, développée pendant des siècles de tradition orale.
Hautes études orientales
51. Documents et histoire: Islam, VIIe-XVIe siècle
Édité par Anne Regourd
2014, 352 p., ill. n&b., br. – 71,70 €
978-2-600-01371-0
Agrégation 2016
Les journées d’étude qui ont donné lieu à cet ouvrage avaient pour première mission
de montrer l’existence de quantité de documents largement inexploités, voire
ignorés, produits dans le monde arabo-musulman avant la période ottomane. Les
documents abordés ici sont de tout type, diplomatique, légal, fiscal, correspondance
de marchands, numismatique, objet d’art épigraphié, talismanique… Ces journées
avaient aussi pour ambition de réfléchir à la définition d’un document suivant
une approche épistémologique. Les leçons ultimes tirées de l’ensemble une fois
parvenu à la lumière soulignent la nécessité de traiter un document de manière
totale, de l’analyser, d’en dégager des données, en tenant compte aussi bien de ses
déterminations matérielles (support, matériau, encre, graphie…) que du texte qu’il
porte, les déterminations matérielles ayant tout autant valeur documentaire que le
texte.
53-14. Imprimer sans profit ? Le livre non commercial dans la Chine
impériale. Non commercial books in Imperial China
Textes édités par Michela Bussotti et Jean-Pierre Drège
À paraître, XII-772 p., 91 ill. n&b., br. – 50,65 €
978-2-600-01376-5
Empruntant sa méthodologie à l’histoire du livre occidentale, l’histoire récentre
du livre chinois a, du même coup, d’abord pris pour cible le livre imprimé dans
un contexte commercial. La révolution du livre européen s’opérait pourtant
dans des conditions très différentes, aussi bien sur les plans technique, politique
et réligieux qu’économique. C’est pourquoi il a semblé judicieux de s’engager
dans des perspectives plus adaptées au monde chinois. L’une d’elles, qui prend le
contrepied des premières tentatives, est précisément d’aborder le livre imprimé
chinois dans une perspective qui relègue les aspects économiques et mercantiles
du livre au second plan. Ainsi s’est tenu en juin 2009 un colloque international au
titre interrogateur qui avait pour but d’explorer les divers aspects de la production
et de la diffusion du livre imprimé par des acteurs dont les objectifs n’étaient pas
particulièrement commerciaux. Tous les niveaux de la société y concoururent, de
l’empereur lui-même aux organismes administratifs les plus divers, des temples
Droz
45
aux particuliers. Ces actions mobilisaient parfois des moyens importants, mais le
profit qu’espéraient les uns et les autres était d’un ordre plus subtil et plus complexe
que les seuls revenus matériels. Ce sont les diverses facettes de cette production qui
sont examinées dans le présent volume.
Histoire des idées et critiques littéraires
484.Rodolphe Töpffer, Correspondance complète
Volume VII. 23 juin 1843 - 25 août 1844
Éditée et annotée par Jacques Droin, avec le concours de Danielle
Buyssens et Jean-Daniel Candaux
2015, XVIII-510 p., 9 ill. n&b., br. – 68 €
978-2-600-01885-2
Sur le conseil de ses médecins, Rodolphe Töpffer quitte précipitamment Genève le 25
juin 1843 pour se rendre seul à Lavey, dans le canton de Vaud, afin de suivre une cure
destinée à améliorer l’état de ses yeux ! Il s’y trouve avec nombre de Genevois de la bonne
société, de Suisses et d’étrangers, ce qui lui donne l’occasion, dans ses lettres journalières
adressées à sa femme, d’émettre des opinions humoristiques sur ses compagnons de
cure. Töpffer organise pour eux une promenade dans les environs, qu’il narrera dans les
Souvenirs de Lavey, vendus au profit des pauvres du village. Par ailleurs, Töpffer et son
cousin Jacques-Julien Dubochet, l’éditeur parisien, échangent une série importante de
lettres relatives à la parution, fin 1843, des fameux Voyages en zigzag, puis à l’édition des
Nouvelles genevoises illustrées et à celle du Presbytère. Malheureusement, la santé de
Rodolphe se dégrade assez rapidement, et ses médecins lui recommandent une nouvelle
cure, cette fois à Vichy, ce qui entraîne en été 1844 une seconde série de lettres à sa femme,
demeurée à Genève avec ses enfants. Le présent volume en reproduit la première partie.
485.Laurence Claude-Phalippou, L’imaginaire de la parole dans l’œuvre
romanesque de Barbey d’Aurevilly
2015, 356 p., br. – 59 €
978-2-600-01800-5
Qu’elle soit décrite, commentée ou interrogée, la parole relève dans les romans
et les nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly d’un traitement si privilégié qu’il faut
reconnaître en elle l’une des obsessions de cette œuvre : dans les récits, (se) parler
– ou non – fait toujours l’objet d’un investissement décisif. Ce qui se dit, la manière
dont cela est énoncé, les raisons pour lesquelles on s’exprime et les conséquences
pour celui qui entend, tout ce qui ressortit à la parole revêt dans les fictions
aurevilliennes une importance trop grande pour ne pas déterminer aussi bien
leur écriture que leur réception. Au coeur même des enjeux narratifs, esthétiques
et inconscients des textes, elle exerce sur toute chose une fascinante tutelle. Car,
dans cet univers romanesque-là, il n’est pas de liberté : on peut dénier sa force,
masquer son influence, se révolter contre son pouvoir, la parole reste ce à quoi tout
est assujetti. Dès lors, l’ambition du travail de Laurence Claude-Phalippou consiste
à donner une nouvelle actualité à l’intuition de Julien Gracq : « Il ne s’agit pas de
défendre Barbey – il n’en a pas besoin – il s’agit de le lire, je dirai qu’il s’agit surtout,
46
Droz
au sens très concret du terme, de savoir l’écouter ».
486.Slaven Waelti, Klossowski, l’incommunicable. Lectures complices de Gide,
Bataille et Nietzsche
2015, 336 p., br. – 46,50 €
978-2-600-01887-6
Tenter de communiquer l’incommunicable, c’est se frotter à un paradoxe. Car
si le langage est général, le « fond de l’âme » est singulier, et seule est authentique
l’expérience vécue dans le silence. Vouloir la dire, c’est se livrer au code des signes
quotidiens ; quant à la taire, comme disait Sartre, « ce n’est pas être muet, c’est refuser
de parler, donc parler encore ». Si l’on ne sort pas du langage, ne pourrait-on en faire
un usage différent, souverain, non assujetti aux normes de l’échange – trouver un
langage qui ferait semblant de dire quelque chose mais qui ne communiquerait rien
que de l’incommunicable ? Fondé sur de nombreux documents inédits, le présent
ouvrage analyse comment, par l’élaboration d’un simulacre de langage ou « pur
média », Klossowski parvient à dépasser les tergiversations de Gide, hésitant à dire
ou à taire son uranisme, les fureurs de Bataille ou Sade, assimilant destruction et
pureté, pour retrouver enfin l’innocence nietzschéenne créatrice de dieux.
Ioannis Calvini opera omnia
II-VI/1.Jean Calvin, Praelectiones in librum prophetiarum Ieremiae
et Lamentationes
Editit Nicole Gueunier. Cooperante Max Engammare
Ioannis Calvini Opera Omnia, series II Opera Exegetica VI/1
À paraître, rel.
978-2-600-01798-5
Professées en latin entre 1559 et 1563 à l’Auditoire de Genève, les Praelectiones in
librum prophetiarum Jeremiaem sont l’œuvre de la fin de la vie de Calvin. Sténographié
sur place, dédicacé à l’Electeur Palatin, l’ouvrage est publié en septembre 1563 par Jean
Crespin, accompagné des Lamentationes (non reprise ici). Au XVIe s., il n’a connu que
trois éditions et une traduction en français en 1565, puis n’a été repris que dans des
éditions collectives à partir du XVIIe s. Calvin donne ses leçons selon le principe de la
lectio continua : chaque verset est cité (souvent déjà glosé) en latin, puis accompagné
d’un commentaire de longueur variable. La richesse de ces commentaires peut
s’explorer d’un quadruple point de vue : d’abord, celui de la rhétorique: il s’agit d’une
argumentation pour la parole prophétique de Jérémie auquel l’auteur s’identifie,
explicitement ou non. Celui de la philologie (extrême attention à la lettre du texte
bien que Calvin ne soit pas un hébraïsant confirmé). Celui de l’histoire avec un intérêt
marqué pour les realia bibliques. Celui enfin du «style biblique», qui met en tension
les principes de la copia (anaphores, synonymie) et de la brevitas (épiphonèmes). La
présente édition élucide les citations et allusions aux nombreux interpretes antiques,
médiévaux ou contemporains de Calvin, ainsi qu’à la Bible. Le texte des Prælectiones
est encore comparé à celui des sermons sur Jérémie, donnés en français. Un index et
la publication de l’édition française de 1565, disponible en POD et sur le site Calvin et
Genève 16, sont des outils qui facilitent la consultation.
Droz
47
Langues et cultures
46. Hervé Curat, La mesure des mots
Microscopie du Livre 1 des Fables de La Fontaine
2015, 688 p., br. – 978-2-600-01966-8
Cette analyse textuelle des vingt-deux « fables de La Fontaine » qui font le Livre
premier des Fables choisies de 1668 suit l’ordre du recueil, préservant le plan
de lecture choisi par le fabuliste. L’étude de chacune longe le texte, mais cède à
l’occasion le pas à une vue transversale de faits touchant l’ensemble du poème
voire de l’ouvrage. Le sous-titre microscopie et les bases de la méthode viennent de
R. Jakobson ; elle emprunte aussi à C. Lévi-Strauss. L’analyse porte sur les données
langagières : étymologie, lexique, morphologie, phonétique, phraséologie, poétique,
ponctuation, stylistique, syntaxe et statistique (collocation, récurrence et fréquence
des formes). Elle porte aussi sur la mise en page des fables, sur leurs rapports avec
les gravures de F. Chauveau, sur les questions de pragmatique qu’elles posent, les
références culturelles, littéraires, historiques et personnelles qu’on y trouve, sur leur
pertinence ethnographique et zoologique. L’érudition du fabuliste et le méticuleux
travail d’écriture qu’il cachait avec soin sont mis en lumière. Le thème dominant qui
ressort du Livre premier est celui de la commensalité contrariée.
Publications d´histoire économique
et sociale internationale
32. Silvia Marzagalli, Bordeaux et les États-Unis, 1776-1815
Politique et stratégies négociantes dans la genèse d’un réseau commercial
2015, IV-560 p., 53 ill. n&b., 4 ill. coul., br. – 49 €
978-2-600-01807-4
Dès 1793, alors que la guerre intérieure et extérieure fait rage, des centaines de
navires américains commencent à approvisionner Bordeaux en céréales, riz et
denrées coloniales. En dépit des efforts des deux gouvernements, l’indépendance
des Etats-Unis, reconnue dix ans plus tôt, n’avait pas suscité un courant
commercial significatif entre la France et l’Amérique du Nord. C’est donc bien les
guerres révolutionnaires et la neutralité américaine qui donnent une impulsion
fondamentale pour que les négociants du principal port français entrent en relation
avec les armateurs américains. S’appuyant sur un large éventail de sources, souvent
inédites, ce livre montre comment ils ont su éviter l’asphyxie du port girondin. Pour
ce faire, il reconstitue les nouveaux courants d’échanges qui se mettent en place et le
fonctionnement des réseaux marchands qui, du moins jusqu’en 1807, se jouent d’un
conflit franco-britannique de plus en plus âpre, et du blocus continental.
Hervé Joly, Les Gillet de Lyon
Entreprises et engagements d’une grande dynastie industrielle (1838-2015)
2015, 512 p., br. - 29 €
978-2-600-01894-4
Les Gillet, porteurs d’un patronyme très courant au point que l’on précise souvent
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Droz
« de Lyon », formaient une dynastie industrielle étonnamment méconnue. Leur
importance économique à l’échelle nationale voire internationale dans les
industries textiles et chimiques justifie une monographie, mais celle-ci se veut
aussi un fil rouge pour évoquer les transformations du capitalisme français depuis
un siècle et demi. Cet ouvrage associe histoire d’entreprise et biographie familiale.
Il s’appuie sur des années de recherche dans des sources multiples, en l’absence d’«
archives Gillet » constituées. Il est écrit sans complaisance, tout en faisant justice
de légendes plus souvent noires que dorées. Le modeste atelier de teinture pour
soie fondé en 1838 par François Gillet est devenu, trois générations plus tard, un
ensemble industriel gigantesque dont on peine à dégager toutes les ramifications.
Le vaste réseau familial s’est implanté dans de nombreuses institutions. Les
observateurs de l’époque lui ont prêté une influence considérable. Hervé Joly mène
une enquête rigoureuse pour en analyser les ressorts.
Publications romanes et françaises
263.Noémie Chardonnens, L’autre du même : emprunts et répétitions
dans le Roman de Perceforest
2015, 736 p., br. – 59 €
978-2-600-01864-7
Prix de Français 2015 de la Société Académique vaudoise
Prix de la Relève 2014 du Collegium Romanicum
Texte de la fin du Moyen Age, le Roman de Perceforest décrit la vie des ancêtres du roi
Arthur et de ses chevaliers en les reliant à Alexandre le Grand. Au fil de son récit, l’auteur
instaure une véritable poétique de la reprise. Il multiplie les références à des textes
préexistants et va jusqu’à en intégrer des morceaux entiers, dialoguant ainsi avec ses
prédécesseurs, notamment avec le Cycle Vulgate et le Tristan en prose. Il reprend aussi
des morceaux de sa propre œuvre, notamment sous forme versifiée. Cette esthétique
répétitive a plusieurs conséquences tant sur l’appartenance générique du texte, sur sa
construction et sur sa réception. À travers un examen successif des différents types
d’emprunts, Noémie Chardonnens met en avant l’individualité du Perceforest et dégage
les mécanismes de sa fabrique romanesque. Son livre alimente également une réflexion
sur l’emprunt, sur fond de dialogue avec des théoriciens de la lecture et de la fiction.
264.Alain Corbellari, Des fabliaux et des hommes
Narration brève et matérialisme au Moyen Age
2015, 208 p., br. – 29 €
978-2-600-01884-5
Depuis leurs rééditions au Siècle des Lumières, les fabliaux illustrent le concept
d’« humour gaulois » et jouissent d’une réputation flatteuse auprès des amateurs
d’histoires salées. Mais est-ce vraiment bien les lire que de monter en épingle leur
obscénité et de leur appliquer sans discernement les catégories développées par
Bakhtine, qui n’a jamais caché le mépris dans lequel il tenait les « précurseurs » de
Rabelais ? L’objet de ce livre — première monographie écrite depuis trente ans en
français sur les fabliaux — est de montrer que les contes à rire médiévaux sont moins
réalistes (car la réalité n’est jamais que ce qu’on veut bien qu’elle soit) que matérialistes :
Droz
49
au-delà de leur saine grivoiserie, ils sont d’abord les porte-paroles d’une vision du monde
indicible au Moyen Age autrement qu’à travers le discours indirect de la littérature. Issus
d’une compulsion narrative immémoriale, ils constituent une machine de guerre contre
l’idéalisme littéraire et philosophique dominant et nous amènent à réviser le concept
galvaudé d’« histoire des mentalités».
265.Silvère Menegaldo, Le dernier ménestrel ?
Jean de Le Mote, une poétique en transition (autour de 1340)
, 432 p., br. – 65,30 €
978-2-600-01867-8
Parmi les poètes méconnus du XIVe siècle, Jean de Le Mote a certainement pâti de la
notoriété de son plus illustre successeur, Guillaume de Machaut, qu’il a pourtant pu
influencer dans le domaine de la ballade ou du dit à insertions lyriques. Aussi étaitil nécessaire d’évaluer sur nouveaux frais sa contribution à la littérature du temps.
Capable, selon son contemporain Gilles Le Muisit, de composer aussi bien les vers
que la musique, poète à la large palette et à la plume apparemment facile – l’essentiel
de son œuvre conservée tenant en l’espace de deux années –, faut-il considérer Jean
de Le Mote comme l’un des derniers ménestrels ? C’est, entre autres, à cette question
que Silvère Menegaldo répond au long de cette première monographie consacrée à
Jean de Le Mote, en abordant successivement les Regrets Guillaume, comte de Hainaut
(1339), le Parfait du paon (1340), la Voie d’Enfer et de Paradis (1340), enfin les ballades,
occasion de proposer en annexe une nouvelle édition des six ballades « mythologiques »
échangées avec Philippe de Vitry et Jean Campion.
Milena Mikhaïlova-Makarius, Amour au miroir
Les fables du fantasme ou la voie lyrique du roman médiéval
À paraître, br.
978-2-600-01898-2
Ponctuer l’œuvre médiévale. Des signes au sens
Édité par Valérie Fasseur et Cécile Rochelois
À paraître, br.
978-2-600-01910-1
Les seuils de la modernité
18. Lise Wajeman, L’amour de l’art
Erotique de l’artiste et du spectateur au XVIe siècle
2015, 424 p., ill. n&b. et coul., br. – 69 €
978-2-600-01947-7
« L'amour de l'art » à la Renaissance, loin de concerner les seuls traités d’arts, intéresse
aussi la théologie, la médecine ou les fictions, qui l’abordent souvent de façon concrète,
comme une circulation désirante entre l’artiste, l’image et le spectateur. L’art qui s’invente
au XVIe siècle vise à atteindre le spectateur, dans sa subjectivité propre, en le charmant : la
beauté n’est plus celle d’un idéal de vérité objective, elle cherche à flatter les affects et fait
de son pouvoir érotique un critère de vérité sensible. Les effets de séduction deviennent
constitutifs de la définition de l’art et l’objet de cette étude est d’en comprendre les
50
Droz
modalités et conséquences. L’enjeu est d’observer la naissance d’un sentiment pour
l’art, au moment même où s’invente l’art moderne : l’instauration de nouveaux codes de
représentation, qui sont encore les nôtres aujourd’hui, est liée à une nouvelle érotique.
Dominique Brancher, Quand l’esprit vient aux plantes
Botanique sensible et subversion libertine (XVIe- XVIIe siècle)
2015, 376 p., ill. n&b., br. – 41,15 €
978-2-600-01837-1
« L’arbre gémit, soupire, pleure d’une voix humaine », et Michelet ajoute : « On croit que
c’est le vent, mais c’est souvent les rêves de l’âme végétale ». Aux XVIe et XVIIe siècles,
botanistes, romanciers et philosophes ont eux aussi rêvé et pensé la plante, en lui
conférant un statut moral et ontologique équivoque. Car, sous leur plume, brouillant les
frontières entre flore, faune et humanité, parfois l’esprit et le désir viennent aux plantes.
Dès lors ce n’est plus seulement la mise en valeur de l’intelligence animale, mais aussi
la promotion d’une pensée et d’une sensibilité végétales qui nourrissent la critique de
l’anthropocentrisme dans l’Europe pré-moderne. Un tel trouble catégoriel, bien sûr,
inquiète et stimule les efforts pour comprendre et distinguer les différentes sortes de
vivants. Mais le problème, philosophique, est aussi religieux. La revalorisation de l’âme
inférieure des plantes se situe du côté de la dissidence doctrinale, l’être végétal menaçant
de destituer l’homme. Cet essai veut donc montrer que le monde de Flore a été utilisé pour
subvertir le principe d’un étagement clair entre les règnes, au profit d’une conception
plus poreuse des frontières du vivant.
Textes littéraires français
632.Jacques Yver, Le printemps d’Yver
Édité par Marie-Ange Maignan, avec Marie Madeleine Fontaine
2015, CLII-760 p., br. – 69 €
978-2-600-01808-1
Le Printemps d’Yver, œuvre unique de Jacques Yver, fut publié une trentaine de fois de
1572 à 1600, traduit en anglais dès 1580, et réédité une seule fois, en 1841, par P. Lacroix.
La présente édition redonne à ce grand texte son état originel avec les variantes et
corrections nécessaires, en même temps qu’elle restitue son auteur, mort à 24 ans peu
avant la parution du Printemps. Sous Charles IX, pendant les guerres civiles, cinq jeunes
gens se réunissent cinq jours dans un château poitevin autour d’une « dame », et racontent
chacun une « histoire ». Décor, dialogues et récits assurent à l’entreprise romanesque un
caractère plus homogène et complexe qu’il n’y paraît. Inspiré notamment par ce qu’ont
écrit Ronsard et Belleau avant 1572, Yver lie étroitement prose et poèmes et invente une
« belle langue » aux registres très variés, au service d’un ensemble savamment composé : il
lui importait de livrer avec humour les doutes et les inquiétudes d’un jeune gentilhomme
sur les hasards tragiques de l’amour, le suicide, l’amitié, la guerre, la géopolitique,
préfigurant parfois Montaigne, son aîné. Par ses connaissances et ses goûts multiples,
le Printemps contribue à créer une réflexion nouvelle sur les arts de représentation
et les plaisirs de la musique et de la danse. Par ses intrigues et sa langue, l’œuvre sert
durablement de modèle en France et en Angleterre.
Droz
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633.Philippe de Mézières, Songe du Viel Pelerin
Édition critique par Joël Blanchard, avec Antoine Calvet et Didier Kahn
2015, 2 vols, CLXIX-1756 p., br. – 89 €
978-2-600-01835-7
Philippe de Mézières : un nom qui sonne haut et clair, avec des dates de vie connues
(1327-1405). Au-delà, un quasi-inconnu. Un des personnages majeurs de son temps, qui
n’était pas loin de sombrer dans l’oubli complet. Et pourtant ! « Petit chevalier picard »,
comme il le dit de lui-même, il sera conseiller et interlocuteur de cinq rois, voire six, deux
empereurs et deux papes, croisé à moins de vingt ans – un choix qui le marquera pour la
vie dans son esprit, son action et son œuvre –, voyageur inlassable et actif à travers toute
l’Europe et en Orient, écrivain prolifique et penseur puissant, homme d’influence et de
passion. L’ignorer reviendrait à perdre des pans importants de l’histoire et de la pensée de
son temps, à occulter, dans sa complexité, cette « géographie de l’action » qu’il symbolise
mieux que personne. Comment ramener Philippe de Mézières à la lumière, sinon en
rendant d’abord au public, savant ou plus large, son œuvre écrite, en commençant par
ce qui en est sans doute la pierre angulaire, le Songe du Viel Pelerin ? Joël Blanchard en
avait donné une traduction magistrale en 2008. Il nous livre aujourd’hui l’édition critique
nécessaire du Songe, ce stupéfiant « récit de voyage » dans une Europe multiforme et
secouée de cent crises, qui est en même temps, décliné sur un échiquier symbolique, un
programme de « réformation » du monde chrétien, aussi structuré qu’utopique. Le souffle
prophétique en est d’une rare puissance.
634.Scévole de Sainte-Marthe, Œuvres complètes. IV
Pædotrophiæ Libri III, Publications des années 1580-1587, Poemata 1587,
Publications des années 1588-1592
Édition chronologique avec introduction, notes et variantes par Jean Brunel
2015, 848 p., 55 ill. n&b., br. – 79.13 €
978-2-600-01872-2
Ce quatrième volume de l’édition des Œuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe
contient les publications des années 1579 à 1592, et il reflète l’actualité de plus en
plus dramatique de cette période. En tête figure la Pædotrophia, que son auteur et de
nombreux lecteurs (dont Ronsard) considéraient comme son chef-d’œuvre. C’est
un traité de puériculture en vers latins, rempli de conseils judicieux et d’ornements
mythologiques. On y a joint la traduction en prose d’Abel de Sainte-Marthe, petit-fils de
Scévole. Après différentes pièces de circonstance, dont deux discours en français (l’un
pour la ville de Poitiers, l’autre en faveur des Trésoriers de France) prend place l’ample
recueil des Poemata de 1587. La fin du volume présente des œuvres liées à l’histoire
tragique de la dernière guerre de religion : les Larmes à la mémoire du Roy Henry III,
un chant de triomphe sur la victoire d’Ivry et pour finir le poème intitulé Sur la mort de
Henry Chastaigner…, Gouverneur… de la haute & basse Marche.
René d’Anjou, Le Mortifiement de vaine plaisance
Présenté, édité et traduit par Gilles Roussineau
À paraître, br.
978-2-600-01950-7
Le Mortifiement de vaine plaisance, « la Mise à mort du vain plaisir », est un traité de
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Droz
dévotion composé par René d’Anjou en 1455. L’auteur écrit pour les simples gens lais,
« les simple laïcs », sans rechercher une expression savante ou citer des autorités ardues.
Sous la forme d’une fiction allégorique originale, il raconte comment l’Ame pieuse se
plaint de manière émouvante à deux allégories personnifiées, Crainte de Dieu et Parfaite
Contrition, du plaisir illusoire qui la tourmente sans cesse. Le martyre subi par le cœur
est décrit avec âpreté et les images sont crues. Elles reflètent les mentalités de la fin
du Moyen Age, la dévotion à la Croix et la hantise de la mort. L’œuvre est imprégnée
de spiritualité franciscaine et des écrits de Jean Gerson. Les allégories sont mises en
scène de manière théâtrale et les dialogues sont émaillés d’images suggestives destinées
à convaincre, comme dans les sermons des prédicateurs de l’époque. Trois paraboles,
qui développent des sujets empruntés à la vie quotidienne, sont contées avec une
verve destinée à emporter l’adhésion. Comme dans les autres écrits de René d’Anjou,
le texte est indissociable de son illustration, qui fixe dans les esprits les scènes les plus
émouvantes du drame qui est relaté. Le texte édité est accompagné d’une traduction en
français moderne. Il est assorti de variantes, de notes et d’un glossaire. La reproduction
en couleur de seize miniatures complète l’ouvrage.
Pierre de L’Estoile, Les Belles figures et drolleries de la Ligue
Édition critique avec introduction et notes préparée par Gilbert Schrenck
À paraître, br.
Sébastien Mamerot, Le traictié des Neuf Preues
Édition critique par Anne Salamon
À paraître, br.
978-2-600-01619-3
978-2-600-01870-8
Gustave Flaubert, Rêve d’Orient. Plans et scénarios de Salammbô
Édition et traduction par Atsuko Ogane
À paraître, br.
978-2-600-01895-1
Titre courant
54. Hugues Daussy, Le parti huguenot. Chronique d’une désillusion (1557-1572)
Prix Chateaubriand 2014 décerné par le Conseil général des Hauts-de-Seine
2015, 2e éd., 888 p., br. – 28 €
978-2-600-00554-8
Le royaume de France aurait-il pu devenir protestant ? Stimulés par une foi intense
et convaincus de l’action providentielle de Dieu en faveur de la « vraie religion »,
les huguenots l’ont réellement cru à l’orée de la décennie 1560. Cet ouvrage retrace
l’histoire éphémère et tragique de cette folle espérance d’une conversion du roi et de
tous ses sujets à la Vérité de l’Evangile. À travers la reconstitution des moyens mis
en œuvre par les pasteurs, la noblesse et les élites urbaines réformés, afin de faire
triompher leur cause, c’est l’histoire du parti huguenot qui se dessine au fil d’un récit
conçu comme une chronique scandée par de multiples rebondissements. Instrument
politique et militaire, le parti commandé par Condé, Coligny, Jeanne d’Albret et le
jeune prince de Navarre connaît une croissance spectaculaire qui lui permet de
Droz
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déployer ses réseaux jusqu’au cœur de l’Europe protestante. Progressivement affaiblie
au fil des revers et des déceptions, l’illusion d’une France huguenote s’évanouit tout à
fait en août 1572, noyée dans le sang des victimes de la Saint-Barthélemy.
55. Jérôme Meizoz, L’Age du roman parlant (1919-1939)
Écrivains, critiques, linguistes et pédagogues en débat
Seconde édition augmentée d’une postface. Préface de Pierre Bourdieu
2015, 2e éd., 512 p., br. – 26 €
978-2-600-00555-5
Durant l’entre-deux guerres, dans l’aire francophone, se met en place un roman
parlant, véritable pendant littéraire du cinéma parlant. Cette innovation trop peu
remarquée jusqu’ici, engage une voie capitale du roman au XXe siècle : le récit s’y
fait passer pour un bouche-à-oreille immédiat et parvient à occulter la médiation de
l’écrit, donc de la forme. Par le biais des nouvelles poétiques de l’oral, les romanciers,
de Louis-Ferdinand Céline à Louis Aragon, de Jean Giono à Raymond Queneau,
Blaise Cendrars, C.F. Ramuz ou Henry Poulaille, tiennent sur la langue littéraire un
discours critique, contre l’étroitesse normative de la grammaire traditionnelle.
Le récit oralisé va ainsi susciter, durant deux décennies, de vifs débats entre
écrivains et critiques, mais aussi entre grammairiens (Thérive, Hermant), linguistes
(Bally, Vendryès, Frei) et pédagogues (Freinet). Dans cette enquête où poétique et
sociologie interviennent de concert, défiant les cloisons ordinaires des disciplines,
le roman parlant apparaît comme un formidable révélateur du lien entre les enjeux
esthétiques et les positions littéraires, par-delà sociales et politiques, des écrivains.
56. Patrick Labarthe, Baudelaire et la tradition de l’allégorie
Préface d’Yves Bonnefoy
2015, 2e éd., 920 p., br. – 28 €
978-2-600-00556-2
Ce livre approfondit le lien qu’établit Baudelaire entre l’allégorie, « ce genre si spirituel »,
et l’essence même de sa poésie. Dire de Baudelaire qu’il est le poète de la « modernité »
revient trop souvent à le rapprocher de nous ; il convenait de rendre justice à la
complexité des filiations poétiques et philosophiques qui relient ce poète à l’immense
tradition allégorique qui le précède. Cet ouvrage de synthèse propose trois face-à-face.
Premièrement, avec la tradition rhétorique et théologique, qui, par des cheminements
présumés mais plausibles, aboutit à Baudelaire. En second lieu, avec des œuvres que
le poète a explicitement fréquentées : Chateaubriand, les prédicateurs du XVIIe siècle,
Joseph de Maistre. Enfin, avec les pensées et les poétiques de contemporains, auxquels
le lie un intérêt aussi passionné qu’ambivalent : Théodore de Banville, Pétrus Borel,
Théophile Gautier, pour ne nommer qu’eux. Étudiant le passage, au sein du romantisme,
d’une rhétorique persuasive à une « rhétorique profonde », l’analyse propose, en
alternance, des chapitres historiques et des commentaires sur certains aspects propres à
la poésie de Baudelaire. Ce livre, devenu classique, était épuisé. Ce volume est augmenté,
en préface, de pages inédites d’Yves Bonnefoy.
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Droz
57. Jean-Michel Spieser, Images du Christ
Des catacombes aux lendemains de l’iconoclasme
2015, 552 p., 138 ill. n&b., br. – 27 €
978-2-600-00557-9
Les débuts de la représentation du Christ sont mal connus. Ils ont surtout été
problématiques et son histoire renseigne sur des transformations qui vont au-delà
des images. Ce livre en suit l’évolution dans les premiers siècles du développement
des images chrétiennes. Il s’efforce de comprendre une diversité inattendue et une
évolution qui conduit du début du IIIe, à Rome, jusqu’au Xe siècle à Byzance. Le
développement du christianisme est lié à la profonde transformation du monde
romain. Les images chrétiennes, celles du Christ en particulier, donnent des
éclairages sur les modalités de cette évolution et permettent de voir une radicale
transformation dans la manière de percevoir les images et de comprendre le monde.
Le christianisme aussi a évolué : les images ne sont, dans les débats sur le Christ, ni
absentes, ni passives, mais y contribuent à travers leurs commanditaires qui, pour
ne pas représenter une voix officielle de l’Église, n’en sont pas moins informés.
58. Jean Wirth, Villard de Honnecourt, architecte du XIIIe siècle
2015, 384 p., 187 ill. n&b., br. – 25 €
978-2-600-00558-6
L’Album de Villard de Honnecourt est le seul document personnel que nous ait
laissé un architecte du XIIIe siècle. Connu et exploité par les historiens de l’art
et de l’architecture dès le XIXe siècle, il a été considéré comme l’œuvre d’un
amateur depuis les années 1970. Jean Wirth reprend le problème à partir de
l’étude philologique des écritures contenues dans le manuscrit et montre qu’il faut
attribuer à Villard les pages dont les dessins techniques relatifs à la construction
passaient pour l’œuvre d’un continuateur. Dans une série de chapitres alertes,
il analyse ensuite l’art du dessin et son adaptation à la multiplicité des tâches, du
dessin d’après nature au relevé architectural. Les dessins relatifs à l’ingénierie,
à la géométrie et à la stéréotomie sont traités un à un, afin de clarifier autant que
possible les procédés techniques qu’ils transmettent. L’examen des déplacements de
l’architecte, des monuments qu’il a vus et de son évolution stylistique mène ensuite
à une rectification de la chronologie de son œuvre qu’on croyait retardataire. Cette
étude s’affirme avec intelligence et précision comme une réhabilitation de Villard de
Honnecourt ; elle fera date.
59. Ian Maclean, Interprétation et signification à la Renaissance : le cas du droit
Traduction de Valérie Hayaert
À paraître, br.
C’est un lieu commun de la critique moderne que de rappeler qu’il n’y avait aucune
théorie générale du langage à la disposition des penseurs de la Renaissance, et
que les études de grammaire se confinaient, pour la plupart, à une enquête sur les
traits formels de la langue. Aucune communauté ne peut toutefois fonctionner
sans partager un minimum de présupposés sur la signification et sa transmission,
ce qu’induit la pléthore d’ouvrages qui traitent de l’interprétation à cette époque
(commentaires, traductions, paraphrases, éditions, épitomés…). La transmission de
Droz
55
la signification était manifestement florissante et donnait tout naturellement lieu à
de vifs débats sur l’exactitude de l’interprétation en théologie, en droit, en médecine,
en philosophie et au sein des études humanistes. Il fallait faire un choix et ce livre se
focalise sur les théories de l’interprétation et de la signification dans la production
écrite de la jurisprudence à la Renaissance.
Travaux d’Humanisme et Renaissance
536.Jean Balsamo, L’amorevolezza verso le cose Italiche
Le livre italien à Paris au XVIe siècle
2015, 288 p., br. – 31.65 €
978-2-600-01825-8
Des Rimes d’Amomo (1535) aux oraisons funèbres sur la mort de Henri IV (1610),
les imprimeurs-libraires parisiens publient une centaine d’ouvrages en langue
italienne. Cette production, élaborée pour l’essen-tiel par des Italiens de l’entourage
royal et des italianisants français, illustre la protection que les rois de France,
depuis François Ier, portaient aux lettres italiennes et la contribution de celles-ci
à la célébration monarchique, à l’agrément de la vie mondaine, à l’élaboration des
savoirs et des arts. Par ses auteurs, ses textes et ses thèmes, elle se distingue des
livres en langue italienne publiés tant en Italie que dans d’autres centres éditoriaux,
mettant en évidence l’originalité de l’italianisme de la cour de France au XVIe siècle.
Cette production est recensée et décrite en détail pour la première fois, dans le cadre
du projet de recherche franco-allemand Eurolab, consacré au développement et à la
confrontation des langues vernaculaires au début de l’époque moderne.
537.Nicolas Bérauld, Praelectio et commentaire à la silve Rusticus
d’Ange Politien (1518)
Édition, traduction et commentaire de Perrine Galand
Avec Georges André Bergère, Anne Bouscharain et Olivier Pedeflous
2015, LXX-618 p., br. – 99 €
978-2-600-01717-6
Nicolas Bérauld (c. 1470- ap. 1545) a joué un rôle très important dans le
développement de l’humanisme parisien, au début du XVIe siècle. Il n’était pas,
comme ses amis et modèles Erasme et Guillaume Budé, un penseur épris de
spiritualité ou un « militant politique », mais un juriste savant, un philologue
infatigable, un professeur enthousiaste, érudit et fin ; il fut même un imprimeur
actif. Il œuvra, aux côtés de l’éditeur Josse Bade, à publier et commenter des textes
fondamentaux pour l’élaboration d’une Renaissance française, à transmettre des
théories de l’écriture et du savoir, héritées des Italiens, qui devaient réapparaître
au milieu du siècle, sous la plume des membres de la Pléiade. Dans le présent
volume, P. Galand reproduit, traduit et commente le cours important (praelectio et
commentaire) que Bérauld donna en 1513 sur la silve Rusticus du grand humaniste
italien Ange Politien (le cours fut édité en 1513, puis réédité en 1518 et 1519) ; cette
praelectio en hexamètres dactyliques, d’une impressionnante érudition, avait
introduit elle-même un cours de Politien sur les écrits géorgiques d’Hésiode, de
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Droz
Virgile et d’autres. Les annotations savantes et vivantes de Bérauld montrent que
l’élite parisienne contemporaine savait parfois se hausser au niveau du Florentin,
pour décrypter et goûter son langage poétique allusif. Grâce au commentaire de
Bérauld, Rusticus eut un vif succès en France et connut encore une traduction
française en 1550, par Guillaume Haudent.
538.Études rabelaisiennes. Tome LIV
Coordination éditoriale de Max Engammare, avec le comité des études
rabelaisiennes
2015, 136 p., rel. – 79 €
978-2-600-01830-2
Table des matières : T. Vigliano, « Le pantagruélisme est-il un paganisme ?
Rabelais et l’amour des ennemis » ; E. M. Macphail, « Rabelais and the Circulation
of Commonplaces in Renaissance Humanism » ; R. Cappellen, « Rabelais entre
bibliophilie et lecture érudite : sur un exemplaire du Tiers Livre de 1552 » ;
J. Patterson, « Rabelais’s Uncommon Villains : A Reinterpretation of Quart Livre
45-7 » ; F. Rouget, « Avantage Saint-Gelais : retour sur l’attribution de l’“Enigme en
prophétie” (Gargantua, chap. 58) ».
539.Le masque de l’écriture
Philosophie et traduction de la Renaissance aux Lumières
Sous la direction de Charles Le Blanc et Luisa Simonutti
Co-édition avec le CNR italien
2015, XIV-850 p., br. – 89 €
978-2-600-01694-0
S’interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure où le sens produit en
dépend, représente une démarche essentielle de l’étude de la pratique de la traduction. En
effet, Nietzsche n’a pas lu Epicure comme Gassendi, Avicenne n’entendait pas Aristote
comme Heidegger. La place du lecteur dans un espace-temps donné est fondamentale
pour l’interprétation du sens d’un énoncé. L’Histoire apparaît ainsi comme ce qui définit
une communauté ou une séparation d’univers et de discours, entre l’auteur et son lecteur.
Traduction et Histoire vont de pair au niveau théorique, et s’il est une chose qu’enseigne
l’étude de l’histoire des traductions, c’est que la pluralité des lectures l’emporte toujours
sur l’unité sémantique d’un texte. La nécessité de retraduire encore et encore certaines
œuvres met clairement en évidence ce phénomène. Si l’une des questions théoriques
essentielles de la traduction est de s’interroger sur le sens des énoncés, question
pressante en philosophie, il faut, pour comprendre ce qu’est traduire, inscrire la réflexion
dans l’Histoire, mettre à jour et rendre intelligible le lien originel entre la question du
sens des énoncés et celle de ses variations dans le temps. Cet ouvrage, contenant une
quarantaine de contributions traitant de projets de traduction des XVIe-XIXe siècles,
à partir du grec, du latin, de l’hébreu, de l’arabe, du français ou de l’italien, s’y engage.
Dans une large mesure, le travail des traducteurs, tant d’un point de vue philosophique
qu’historique, a contribué à former la personnalité de l’Occident. Par rapport au texte
original, la traduction parfois adoucit les traits, parfois les charge, parfois exagère une
expression ou en atténue une autre, semblable en cela aux travestissements des fêtes ; car
la lecture est une fête : elle l’a été de la Renaissance aux Lumières, et la traduction, elle, fut
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à maints égards le visage même de plusieurs auteurs. En une formule, elle fut souvent le
masque de l’écriture.
540.Jean Paul Barbier-Mueller, Dictionnaire des poètes français
de la seconde moitié du XVIe siècle (1549-1615). A-B
Avec Nicolas Ducimetière et la participation de Marine Molins
2015, 1000 p., rel. – 79 €
978-2-600-01851-7
Depuis soixante ans, Jean Paul Barbier-Mueller aime la poésie et les livres. Depuis
quarante ans, il publie le catalogue de la plus importante collection de livres de poésie de
la Renaissance jamais constituée, Ma bibliothèque poétique, dont le huitième volume (II2, complément à Ronsard) paraîtra aussi en 2015. Ce catalogue est devenu un usuel dans
de très nombreuses bibliothèques. Aux descriptions bibliographiques précises, Jean
Paul Barbier-Mueller a toujours ajouté des éléments biographiques et historiques à ses
notices, et il a souhaité développer dans un dictionnaire une masse de renseignements
tirés de documents rares, de pièces liminaires, d’épîtres dédicatoires... Il a donc rédigé un
Dictionnaire des poètes français de la Renaissance, qui comptera plus de cinq mille pages
en sept ou huit volumes, à raison de deux parutions annuelles. Il a ainsi sorti de l’ombre un
grand nombre de poètes peu connus du XVIe siècle, plus de cinq cents, tout en donnant une
quarantaine de grandes notices sur des poètes majeurs. Sa contribution sur Louise Labé,
remarquable, nourrie de toute la recherche contemporaine et livrant une interprétation
personnelle, risque de s’imposer parmi les seiziémistes. Chaque auteur est replacé dans
le contexte historique de sa vie d’adulte et de sa région (situation politique, guerres de
religion, etc.). Des généalogies et des notes biographiques de personnages influents,
français et étrangers, ou de chefs militaires, chantés par “ses” poètes, sont données. Deux
index, l’un des noms, l’autre des événements, sont ajoutés dans chaque volume, avant
d’être repris et cumulés dans le dernier. Il s’agit du complément naturel et indispensable
à Ma bibliothèque poétique.
541.Xavier Prévost, Jacques Cujas (1522-1590). Jurisconsulte humaniste
Préface d’Anne Rousselet-Pimont et Jean-Louis Thireau
2015, XVI-592 p., br. – 99 € 978-2-600-01814-2
Jacques Cujas apparaît comme l’un des principaux représentants de l’humanisme
juridique, courant qui introduit l’idée d’évolution dans la construction du droit et des
institutions. Au fil de ses professorats, Cujas poursuit la critique humaniste en portant à
son apogée la méthode historique. Il cherche à rétablir les textes dans leur version d’origine
par la recherche des interpolations, tout en intégrant les dispositions commentées
dans la longue durée. Il s’appuie tant sur sa maîtrise de la doctrine juridique, que sur sa
vaste culture littéraire et philosophique. Ses travaux de philologue et d’éditeur restent
d’utiles références, sans même évoquer ses reconstitutions commentées des ouvrages
des juristes romains ou son analyse critique du corpus juris civilis. L’érudition ne tient
cependant pas Cujas trop éloigné de la pratique, comme le prouvent ses consultations
ou son étude de la féodalité. Soumis à l’épreuve de l’humanisme cujacien, le droit ressort
transformé de la confrontation.
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542.Registres du Consistoire de Genève au temps de Calvin
Tome IX (15 février 1554 – 31 janvier 1555)
Publié par Isabella M. Watt, Wallace McDonald et Jeffrey R. Watt
Avec James S. Coons, sous la direction de Lee Palmer Wandel
2015, XLII-374 p., rel. – 115 €
978-2-600-01847-0
Ce volume des Registres est visiblement plus long que les trois précédents ; ceci
s’expliquant par l’intensification des conflits entre, d’un côté, Jean Calvin et le Consistoire,
et de l’autre, les Enfants de Genève qui cherchent à limiter l’influence des pasteurs, tous
d’origine française. L’administration de la Sainte Cène reste l’un des points principaux
de la contestation, le Consistoire revendiquant le droit exclusif d’accepter ou d’exclure
les fidèles du sacrement, tandis que d’autres personnes pensent que l’excommunication
relève du Petit Conseil ; cette confusion n’est pas résolue avant l’année suivante. En 1554,
Calvin et les représentants genevois se retrouvent aussi en conflit avec Berne où certains
pasteurs condamnent comme hérétique la doctrine de la prédestination. C’est aussi en
territoire bernois que Jérôme Bolsec, expulsé de Genève pour ses critiques à l’encontre
de cette doctrine, continue à attaquer la théologie de Calvin. Le Consistoire poursuit ses
mesures contre la danse, les chants profanes, les jeux de hasard et les superstitions, et
punit même des couples déjà mariés qui auraient eu des relations sexuelles avant leur
mariage. On trouve dans ce volume de nombreux exemples de personnes qui, après s’être
converties à la Réforme, retournent dans leur France ou leur Savoie natale et assistent à
la messe. Au grand désarroi de Calvin, nombreux sont ceux qui passent sans difficultés du
culte réformé au culte catholique, et vice-versa, selon leur lieu de vie.
543.Dominique Brancher, Équivoques de la pudeur
Fabrique d’une passion à la Renaissance
2015, 904 p., 60 ill. n&b., br. – 89 €
978-2-600-01787-9
« Qu’a fait l’action génitale aux hommes, si naturelle, si nécessaire, et si juste, pour n’en
oser parler sans vergogne », s’indigne Montaigne qui ne se prive pas, quant à lui, de mettre
la pudeur au service de l’économie sensuelle de son œuvre. Car qui « n’y va que d’une fesse »
y va tout de même. Aussi fallait-il dégager la pudeur d’une approche anthropologique
naïve, pour souligner l’ambiguïté d’une passion où le retour de l’obscène le dispute
sans cesse au refoulement vertueux. Mesurer également combien la Renaissance dut
repenser cette ambivalence, en confrontant l’héritage antique et médiéval à ses propres
découvertes. Du De verecundia de Salutati (1390) jusqu’à l’officialisation du mot au XVIIe
siècle par Vaugelas, s’invente en effet, au fil d’un débat où se croisent médecine, morale et
rhétorique, un usage retors de la pudeur, à la fois épistémologique et poétique. Son enjeu
n’est rien moins que le rôle assumé par les écritures du corps dans l’élaboration d’un savoir
sexuel où la production de vérités conjugue toujours art érotique et art de ne pas dire.
544.Jean Paul Barbier-Mueller, Dictionnaire des poètes français
de la seconde moitié du XVIe siècle (1549-1615). C-D
Avec Nicolas Ducimetière et la participation de Marine Molins
2015, 968 p., rel. – 79 €
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978-2-600-01852-4
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545.Théodore de Bèze, Correspondance. Tome LX (1599)
Recueillie par Hippolyte Aubert ; publiée par Alain Dufour, Hervé
Genton et Kevin Bovier ; avec Béatrice Nicollier
2015, XXIV-222 p., rel. – 128 €
978-2-600-01892-0
En cette année 1599, Bèze a quatre-vingts ans et quelques ennuis de santé, mais ne
cesse de se soucier du sort des Églises réformées d’Europe. Malgré l’entrée en vigueur
de l’Edit de Nantes signé l’année précédente, malgré la guerre de l’empereur contre les
Turcs et la résistance des Pays-Bas face à l’Espagne, la Contre-Réforme est en marche
un peu partout, provoquant chez Bèze des réflexions apocalyptiques. La situation des
Églises suisses est cependant meilleure et Bèze espère qu’aucune pensée hétérodoxe
ne viendra les perturber. Cette année encore, la France a une place très importante : il y
est question du synode de Montpellier, du problème récurrent de la pénurie de pasteurs,
de l’admiration particulière de Bèze à l’égard de la sœur du roi, Catherine de Bourbon,
protestante fidèle malgré son mariage avec le très catholique duc de Bar, futur duc de
Lorraine. De même se poursuit la correspondance régulière avec Duplessis-Mornay,
dont le traité sur l’eucharistie a ravi Bèze autant qu’il a fâché le roi. Henri IV, justement,
est alors en pleine négociation avec le duc de Savoie à propos du sort du marquisat de
Saluces, ce qui ne laisse pas d’inquiéter les Genevois qui craignent que le roi ne leur retire
sa protection. À cela s’ajoute la suite de l’affaire des « bagues » du roi, laissées en dépôt
chez Bèze depuis une dizaine d’années ; malgré les lettres du réformateur qui demande au
roi et à son entourage de l’en débarrasser, l’affaire continuera en 1600... Enfin, en marge
des transactions financières liées à la vente de sa bibliothèque aux Zastrisell, Bèze tente
de persuader la généreuse famille morave de republier un Pentateuque imprimé autrefois
à Constantinople.
546.Un prélat français de la Renaissance
Le cardinal de Lorraine, entre Reims et l’Europe
Sous la direction de Jean Balsamo, Thomas Nicklas et Bruno Restif
2015, VIII-459 p., 24 ill. n&b., 10 ill. coul., br. – 49,50 €
978-2-600-01889-0
Prélat d’Etat, ayant joué un rôle central dans la vie politique, diplomatique, religieuse et
culturelle du XVIe siècle en France et en Europe, Charles de Guise, cardinal de Lorraine,
a été pendant longtemps l’un des personnages les plus maltraités par l’historiographie.
Hors de toute intention apologétique, une révision s’imposait, permise par quelques
travaux fondateurs, principalement d’origine anglo-saxonne, afin de comprendre la
complexité d’un personnage à bien des égards énigmatique, ainsi que son évolution
voire ses revirements. Le présent volume réunit vingt-cinq contributions de chercheurs
français et étrangers, attentifs à éclairer la personnalité et l’action du cardinal de Lorraine
par de nouveaux documents et une plus juste périodisation. Leur objectif a été de mieux
estimer le rôle du cardinal de Lorraine dans les débats religieux et la réforme de l’Église et
de mettre en évidence les permanences et les évolutions de ses conceptions, ainsi que de
comprendre son action politique et diplomatique sur le théâtre européen comme à la cour
de France, dans le cadre d’une monarchie en pleine évolution et d’un Etat en faillite, et
enfin de révéler les formes et la richesse d’une commande artistique et littéraire originale
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et novatrice. L’ouvrage est attentif à la diversité des terrains d’action : ville et archevêché
de Reims, Champagne et Lorraine, pays européens, liens privilégiés avec l’Italie.
547.Laurent Baggioni, La forteresse de la Raison. Lectures de l’humanisme
politique florentin, d’après l’œuvre de Coluccio Salutati (1351-1406)
2015, 416 p., br. – 57 €
978-2-600-01936-1
Homme d’écriture au carrefour de plusieurs mondes - la politique, la religion et la culture
-, Salutati a vécu fortement les tensions liées à la recomposition de leurs frontières au
début de la Renaissance. Longtemps chancelier de la prospère République de Florence,
Salutati fut le témoin et l’acteur de bouleversements dont l’Italie sortit profondément
transformée. Ses œuvres nous offrent une grande vision de ces mutations, éclairée
par une foi inébranlable dans la capacité des hommes à construire rationnellement un
bonheur collectif. Son attachement à la culture ancienne, à la tradition chrétienne, au
droit romain, à l’héritage littéraire florentin, dévoile une ardeur de transmettre, une
volonté inquiète de conserver l’intégrité d’un héritage. Inlassable défenseur d’une haute
conception de la culture, Salutati la jugeait indissociable d’une certaine vision de la
république, fondée sur le droit, considéré, avec la connaissance, comme l’aspiration la
plus noble de la raison humaine.
548.Peter Frei, François Rabelais et le scandale de la modernité
Pour une herméneutique de l’obscène renaissant
2015, 264 p., rel. – 60,15 €
978-2-600-01952-1
Le présent ouvrage offre la première monographie consacrée à l’une des dimensions
les plus controversées de l’œuvre rabelaisienne et de sa réception : la question de
son obscénité. L’angle retenu est celui des enjeux herméneutiques qu’engagent les
représentations troubles qui informent l’écriture de Rabelais dans le contexte d’un
seizième siècle qui multiplie les interrogations sur la nature et la valeur des signes.
A l’image des deux figures clé qui donnent corps à l’œuvre : le Silène et les malades
de la syphilis à travers lesquels Rabelais met en scène non seulement une réflexion
sur la forme de ses fictions, mais problématise également leur dimension érotique,
voire même ouvertement obscène. Il s’agit ainsi de mieux saisir le sens à donner à
cette notion d’obscénité dans l’horizon historique et critique de la Renaissance et,
en même temps, de comprendre le rôle qui revient à Rabelais et sa langue dans la
formation des représentations modernes de l’obscène.
549.Imprimeurs et libraires de la Renaissance : le travail de la langue
Spachpolitik der Drucker, Verleger und Buchhändler der Renaissance
Coordination éditoriale d’Elsa Kammerer et Jan-Dirk Müller
2015, 672 p., 22 ill. n&b., br. – 30 €
978-2-600-01836-4
La série De lingua et linguis analyse différents « laboratoires » dans lesquels les langues
vernaculaires européennes, au début de l’époque moderne, s’élaborent, s’unifient, se
normalisent, se développent, s’érigent en langues d’art. Le premier volume est consacré
au « laboratoire » que constituent les ateliers d’imprimeurs et les boutiques de libraires en
Droz
61
Allemagne, France et Italie, aux Pays-Bas, au Portugal et en Espagne. Si dans un premier
temps l’intérêt que portent les imprimeurs et les libraires aux langues vernaculaires obéit
essentiellement à des considérations techniques et économiques, il répond ensuite à des
réflexions d’ordre esthétique, au désir de contribuer, par la publication de traductions
et d’ouvrages en langues étrangères, à une véritable culture vernaculaire, au souci de
confronter activement les langues vernaculaires entre elles comme avec le latin. La
démarche adoptée par ce volume permet, en les replaçant dans un contexte européen,
de saisir des évolutions qui avaient jusqu’à présent été analysées essentiellement dans
une perspective nationale, et de mieux comprendre les particularités propres à chaque
espace linguistique.
550. Textes au corps
Promenades et musardises sur les terres de Marie Madeleine Fontaine
Études réunies par Didier Kahn, Elsa Kammerer, Anne-Hélène KlingerDollé, Marine Molins et Anne-Pascale Pouey-Mounou
2015, 528 p., 50 ill. ill. n&b., br. – 72,80 €
978-2-600-01946-0
Le volume Textes au corps se veut entièrement tourné vers une littérature aimée avant
tout pour elle-même, dans sa densité vivante, et vers l’empoignade qui en résulte avec
les mots, les lieux, les hommes de la Renaissance et leur existence concrète. Composé
à l’initiative d’élèves, d’amis et d’admirateurs de Marie Madeleine Fontaine, il vise à
illustrer, souligner et célébrer une recherche et un enseignement qui se sont très tôt
attachés aux traces les plus humaines et contingentes des enthousiasmes et des embarras
de nos auteurs, à travers le parti-pris omniprésent du plaisir, du corps, des sens, et donc
aussi de la gaieté, du rire. Le fait d’envisager sans solution de continuité l’art de rimer et
composer et l’art du saut, de la voltige ou de la chasse, par exemple, a permis de repousser
les bornes de la littérature, érigeant celle-ci en art total, et la circulation des savoirs en
une réalité harmonieuse et vivante que ce volume reflète, tant dans ses jeux de miroirs
que dans ses lignes de fuite.
Les labyrinthes de l’esprit. Collections et bibliothèques à la Renaissance
Volume édité par Rosanna Gorris et Alexandre Vanautgaerden
Ouvrage publié en co-édition avec la ville de Genève et la Bibliothèque de Genève
2015, XXX-674 p., rel. – 49 €
978-2-600-01909-5
Cet ouvrage a pour cœur les bibliothèques d’écrivains (Rabelais, Montaigne, de Thou,
Aldrovandi). Les approches de la génétique textuelle et de la « forme » bibliothèque
(contenu et contenant) se conjuguent pour étudier sur le vif le jaillissement créatif.
Plusieurs études sur les bibliothèques encyclopédiques décrivent la circulation
des livres, l’impact de la censure et leur rôle de diffuseur culturel. Des textes sur les
bibliothèques publiques au XVIIe siècle, l’architecture des bibliothèques italiennes (de
Pétrarque à Bembo) et la reconstitution de bibliothèques dispersées ou disparues de
Rasse des Noeux, Etienne Pasquier, Philippe Desportes, Simone Porzio et Benedetto
Varchi, permettent une réflexion sur le développement des bibliothèques de demain,
et sur la renaissance de bibliothèques détruites (Turin, 1904).
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Droz
Henri Lancelot Voisin de La Popelinière, L’Histoire de France. Tome II : 1558-1560
Sous la direction de Denise Turrel et édition critique par Jean-Claude Laborie,
Benoist Pierre et Pierre-Jean Souriac
À paraître, rel.
978-2-600-01940-8
Ce second volume de L’Histoire de France de La Popelinière, parue en 1581, offre dans
les livres 5 et 6 un récit des années 1557-1560. La Popelinière compose un vaste récit
de la période qui mène de la fin du règne du roi Henri II à la mort de François II : outre
les événements du royaume (tels que le traité de Cateau-Cambrésis, l’affaire Anne
du Bourg, la montée des mécontentements politiques et religieux, la conjuration
d’Amboise), il accorde une place importante à l’intervention française en Écosse.
Surtout, il s’intéresse à l’Amérique, à travers l’expédition de Villegagnon au Brésil,
qu’il reprendra et développera l’année suivante dans Les Trois Mondes. Puisant
principalement ses sources dans les écrits protestants, il les coupe et les réorganise
à son gré, les neutralise en enlevant appellations injurieuses et jugements partiaux.
Il les enrichit enfin de précisions et de nombreux documents, afin d’atteindre son
but : écrire une histoire non partisane. Comme dans le premier volume, les notes
critiques identifient personnages et lieux, éclairent la chronologie et analysent
l’utilisation des sources.
Anne-Hélène Klinger-Dollé, Le De Sensu de Charles de Bovelles (1511).
Conception philosophique des sens et figuration de la pensée
Suivi du texte latin du De Sensu traduit et annoté
À paraître, br.
978-2-600-01865-4
Souvent mentionné dans les études sur la Renaissance, Charles de Bovelles a
néanmoins fait l’objet de peu d’études fouillées. Le présent ouvrage propose une large
investigation dans une œuvre qui court sur toute la première moitié du XVIe siècle.
Le prisme choisi est celui de la conception des sens élaborée dans le De sensu, publié
en 1511 chez le grand imprimeur parisien Henri Estienne, conjointement avec
le De sapiente – ce Livre du sage qui a fait redécouvrir Bovelles depuis les travaux
d’Ernst Cassirer. Le De sensu s’avère une porte d’entrée privilégiée : au fil de l’étude,
de nombreux échos se font jour entre tel petit traité pédagogique du jeune maître ès
arts parisien, tels dialogues enjoués de sa vieillesse, la correspondance imprimée et
manuscrite et ce De sensu où sont réhabilitées toutes les réalités sensibles dans l’aide
qu’elles procurent à la connaissance et à sa transmission : parole, écriture, figures. À
la lumière du De sensu s’éclaire en effet l’une des pratiques les plus continues de
Charles de Bovelles : la présence, dans toute son œuvre, de gravures, diagrammes,
schémas… Cette pensée, qui se soucie toujours des formes par lesquelles elle se
donne à saisir, s’avère ainsi présenter maints points de rencontres avec des penseurs,
poètes et pédagogues de l’humanisme italien et français, tels Geoffroy Tory ou
Barthélemy Aneau. L’étude introduit à la lecture intégrale du texte latin du De sensu
et de sa traduction annotée, qui donnent accès à une pièce importante, mais jusquelà peu abordable, d’une pensée de la Renaissance sur l’imagination et les cinq sens.
Droz
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Les mots de la guerre dans l’Europe de la Renaissance
Sous la direction de Marie Madeleine Fontaine et Jean-Louis Fournel
À paraître, br.
978-2-600-01939-2
Cet ouvrage s’intéresse à la terminologie des mots appartenant aux domaines militaires
(armes, artillerie, fortifications, etc.), qu’ils concernent les professionnels de la guerre, les
juristes du droit de la guerre ou les acteurs politiques, selon les langues et les conditions
de chaque pays du monde européen et méditerranéen, entre les XVe et XVIIe siècles.
L’analyse de l’invention, de l’usage et de l’usure des mots réserve quelques surprises
dans les évolutions rapides et irrégulières qui marquent les relations entre des réalités
éphémères et leurs désignations plus ou moins stables et pertinentes. Ces études se sont
interrogées sur diverses causes de tels décalages ou survivances.
Alessandro Piccolomini, I Cento Sonetti
A cura di Franco Tomasi
À paraître, rel.
978-2-600-01961-3
Elise Rajchenbach-Teller, « Mais devant tous est le Lyon marchant »
Construction littéraire d’un milieu éditorial et livre de poésie française
à Lyon (1536-1551)
À paraître, br. 978-2-600-01882-1
Jean de Langeac, Letters and Papers
Édition, commentary and notes by Jan Noble Pendergrass
À paraître, br.
64
978-2-600-01955-2
Droz
ÉCOLE FRANÇAISE D’ATHÈNES
Bulletin de correspondance hellénique
135-1. Bulletin de correspondance héllénique. 135-1 (2011)
2013, 432 p., br. - abonnement 144 €, 72 € fasc.
978-2-86958-254-5
Sommaire : D. GUILBEAU, B. ERDOGU, « Des ‘‘lames de Karanovo’’ dans le site
néolithique d’Uğurlu (île de Gökçeada, Turquie) » ; S. MÜLLER CELKA, T. KRAPF,
S. VERDAN, « La céramique helladique du sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros à Érétrie
(Eubée) » ; M. ANASTASIADOU, M. POMADÈRE, « Le sceau à ‘‘la figure féminine
aux bras levés’’ du secteur Pi de Malia » ; M. DEL FREO , J. Zurbach, « La préparation
d’un supplément au Recueil des inscriptions en linéaire A. Observations à partir d’un
travail en cours » ; R. JACOB, « Note de sculpture archaïque : raccords récents au
musée de l’Acropole » ; C. VLASSOPOULOU, « La double offrande de Lysias et Évarchis
recomposée au musée de l’Acropole » ; I. TASSIGNON, « Une tête exceptionnelle de koré
trouvée au palais d’Amathonte » ; G. ARISTODEMOU, « Theatre Façades and Façade
Nymphaea. The Link between » ; J.-F. BOMMELAER, « Delphica 3. Le monument
des ‘‘Navarques’ » ; C. DOYEN, « Le salaire de Dexios. Retour sur la frappe du nouvel
amphictionique » ; C. FLAMENT, P. MARCHETTI, « Un trésor monétaire ‘‘tardif’’
(VIe ou XIIIe s.) découvert à Argos » ; P. KONSTANTINIDIS, « Un relief tardo-romain
de Mélos au Musée national archéologique d’Athènes » ; P. PÉTRIDIS, « D’un bout du
golfe à l’autre : les lampes corinthiennes découvertes à Delphes » ; C. VANDERHEYDE,
W. PROCHASKA, « Le marbre en Bulgarie à la période byzantine : l’apport de l’étude
des sculptures architecturales de Sozopol » ; V. FRANÇOIS, A. ERSOY, « Fragments
d’histoire : la vaisselle de terre dans une maison de Smyrne au XVIIIe s. ».
135-2. Bulletin de correspondance hellenique, 135-2 (2011)
Étude et rapports
2014, 288 p., br. – Abonnement 144 €
978-2-86958-260-6
I. Étude : C. Oberweiler, « Les techniques de fonderie en Crète minoenne et
mycénienne. I. Les outils du fondeur » – II. Rapports : RAPPORTS SUR LES
TRAVAUX DE L’ÉCOLE FRANÇAISE D’ATHÈNES EN 2010 : A. Farnoux, « Les
activités de l’EFA, études et formation à la recherche » – GRÈCE : P. Darcque,
H. Koukouli-Chryssanthaki, D. Malamidou et Z. Tsirtsoni, « Dikili Tash », J.Y. Marc, C. Barbau, S. Blin, J.-S. Gros, M. Imbs, N. Trippé et M. Wurch-Kozelj,
« Thasos : les abords Sud de l’agora dans le macellum » ; D. SKORDA, J. ZURBACH,
et al., « Kirrha » ; – DELPHES : A. Perrier, « Étude architecturale du portique
Ouest » ; P. Jockey, « Programme de recherche sur les métopes de la Tholos de
Delphes et leur décor sculpté » – ARGOS : A. Philippa-Touchais, G. Touchais, et al.,
« L’Aspis » –DÉLOS : C. Durvye, « L’Aphrodision de Stésiléos, » ; H. Wurmser et al.,
« La Maison de Fourni » ; J.-C. Moretti, N. Badoud, L. Fadin, M. Fincker, P. Fraisse,
« L’Atlas, l’Artémision et la base de Ménodôros » ; A. Febvey, « Le Pythion ou GD
42 » ; S. Maillot et M. Fincker, « Le Mur de Triarius » ; V. Chankowski, « Programme
EFA
65
Entrepôts et lieux de stockage »; M.-T. Le Dinahet, « Les autels monolithes de Délos
et de Rhénée » – MALIA : M. Pomadère, « Bâtiment Pi » – DRÉROS : V. Zographaki,
A. Farnoux, et al., « Mission franco-hellénique de Dréros »– CHYPRE : A. Hermary,
et al., « Amathonte » – ALBANIE : P. Lera, G. Touchais, C. Oberweiler, et al.,
« Sovjan : Bassin de Korçë, Kallamas, » ­– DURRËS : A. Muller, F. Tartari, et al.,
« Les offrandes de l’Artémision de la colline de Dautë, campagnes 2009 et 2010 » ;
P. Chevalier, « Byllis » – BULGARIE : C. Vanderheyde, « Programme sur la sculpture
architecturale de la côte occidentale de la mer Noire ».
136-137.1. Bulletin de correspondance hellenique, 136-137.1 (2011). Études
2014, 512 p., br. – Abonnement 144 €
978-2-86958-261-3
M. Devolder, « Le Quartier Nu (Malia, Crète). L’occupation néopalatiale »;
A. Jacquemin, D. Laroche, « Notes sur quatre édifices d’époque classique à Delphes »;
J.-F. Bommelaer, « Delphica 4. La niche-portique SD 108 »; B. Helly, « Recherches
sur les stèles funéraires de Démétrias »; Y. Grandjean, F. Salviat, « Hippocrate et
le sanctuaire de la Délienne à Thasos »; Y. Grandjean, « Inscriptions de Thasos »;
J. Fournier, S. Dadaki, « Hérodès fils de Samos et sa famille. Autour d’une inscription
funéraire en remploi dans la basilique Nord du site d’Hagios Vassileios (Thasos) »;
J.-S. Gros, « La circulation de la céramique à Thasos. Nouvelles perspectives
commerciales à l’époque impériale »; Y. Garlan, « La distinction des fabricants
homonymes sur les timbres amphoriques grecs »; V. Kontorini, « Inscriptions de
Rhodes pour des citoyens morts au combat, ἄνδρες ἀγαθοὶ γενόμενοι »; P. Aupert,
P. Flourentzos, « Inscriptions d’Amathonte X. Inscriptions grecques et latines de
l’agora d’Amathonte » ; A.-M. Guimier-Sorbets, « @ »; K. Mackowiak, « Le singe
dans la coroplastie grecque : enquête et questions sur un type de représentation
figurée »; B. Bourgeois, V. Jeammet, S. Pagès-Camagna, « Color siderum. La dorure
des figurines en terre cuite grecques aux époques hellénistique et romaine ».
136-137.2. Bulletin de correspondance hellenique
T. 136-137.2 (2012-2013). Études
2015, br. – Abonnement 144 €
978-2-86958-269-9
Table des matière : I. Étude : Vasso Zographaki, Florence Gaignerot-Driessen et Maud
Devolder, « Nouvelles recherches sur l’Anavlochos » – II. Rapports 2011 : Alexandre
Farnoux, « Rapport sur les travaux de l’École française d’Athènes en 2011 » – Grèce
– Thasos : Francine Blondé, Stavroula Dadaki, Arthur Muller, Platon Pétridis et
Giorgos Sanidas, « Les abords Nord de l’Artémision (THANAR) - Campagnes 20102011 - Collaboration XVIIIe EPKA – 12e EBA – EFA » ; Marie-Françoise Billot et
Tony Kozelj, « Terres cuites architecturales de Thasos » ; Jean-Sébastien Gros,
« Céramique romaine de Thasos » ; Julien Fournier, Patrice Hamon, Marjolaine Imbs,
Jean-Yves Marc et Natacha Trippé, « Agora de Thasos : épigraphie et architecture » ;
Julien Zurbach, Despina Skorda, Raphaël Orgeolet, Anna Lagia, Ioanna Moutafi,
Tobias Krapf, Bastien Simier, Reine-Marie Bérard, Gilles Sintès et Antoine Chabrol,
« Kirrha » ; Argos : Anna Philippa-Touchais, Gilles Touchais et Sylvian Fachard,
« L’Aspis» ; Anna Philippa-Touchais, Nikolas Papadimitriou et Gilles Touchais,
66
EFA
« La Deiras» ; Délos : Jean-Sébastien Gros, « L’Aphrodision de Stèsiléôs » ; Roland
Étienne et Francis Prost, « Le sanctuaire d’Apollon » ; Jean-Charles Moretti, Philippe
Fraisse, Nathan Badoud et Myriam Fincker, « L’Artémision et les monuments érigés
en l’honneur de Mènodôros » ; Agnès Febvey et Jean-Jacques Malmary, « Étude du
Pythion de Délos (GD 42) » ; Stéphanie Maillot et Myriam Fincker, « La muraille
de Triarius » ; Véronique Chankowski, Pavlos Karvonis, Jean-Jacques Malmary et
Mantha Zarmakoupi, « Programme Entrepôts et lieux de stockage à Délos » ; MarieFrançoise Billot et Myriam Fincker, « Terres cuites architecturales de Délos » ; Malia :
Maia Pomadère, « Bâtiment Pi » ; Dréros : Vasso Zographaki et Alexandre Farnoux,
« Mission franco-hellénique de Dréros » ; Chypre - Amathonte : Béatrice Blandin,
Thierry Petit et Isabelle Tassignon, « Le palais » ; Pierre Aupert, Claire Balandier et
Pierre Leriche, « Le rempart » ; Jean Guilaine, Jean-Denis Vigne, François Briois
et Yodrik Franel, « Klimonas » – Albanie - Sovjan : Petrika Lera, Gilles Touchais et
Cécile Oberweiler, « Bassin de Korçë, Kallamas » ; Nicolas Beaudry, Jean Cantuel,
Pascale Chevalier, Elio Hobdari, Tony Kozelj, Skënder Muçaj, Marie-Patricia
Raynaud, Manon Savard, Jean-Pierre Sodini, Coraline Vinos-Poyo, Julie Viriot et
Manuela Wurch-Kozelj, « Byllis » – III. Rapports 2011 : Alexandre Farnoux, « Rapport
sur les travaux de l’École française d’Athènes en 2012 » ; Grèce : Pascal Darcque,
Haïdo Koukouli-Chryssanthaki, Dimitra Malamidou et Zoï Tsirtsoni, « Dikili Tash » ;
Thasos : Jean-Sébastien Gros, « Céramique romaine » ; Julien Fournier, Patrice
Hamon, Marjolaine Imbs, Jean-Yves Marc et Natacha Trippé, « Agora de Thasos :
épigraphie et architecture » ; Guillaume Biard, « Sculpture de Thasos » ; Dimitra
Malamidou et Natacha Trippé, « Agora de Thasos : la gestion de l’eau de l’Antiquité
à nos jours » ; Delphes : Amélie Perrier, Jean-Jacques Malmary, Lionel Fadin et
Élise Jud, « Étude architecturale du portique Ouest » ; Jean-Marc Luce, « La ville
de Delphes » ; Argos : Anna Philippa-Touchais, Gilles Touchais et Sylvian Fachard,
« L’Aspis » ; Anna Philippa-Touchais, Nikolas Papadimitriou et Gilles Touchais, « La
Deiras » ; Délos : Cécile Durvye, « L’Aphrodision de Stèsiléôs » ; Hélène Wurmser,
Stéphanie Zugmeyer et Anne-Sophie Martz, « La Maison de Fourni » ; Jean-Charles
Moretti, Myriam Fincker, Philippe Fraisse et Lionel Fadin, « Un sèkôma (?), la Salle
hypostyle et l’Artémision » ; Agnès Febvey et Jean-Jacques Malmary, « Le Pythion ou
GD 42 » ; Stéphanie Maillot et Myriam Fincker, « La muraille de Triarius » ; Véronique
Chankowski, Pavlos Karvonis et Jean-Jacques Malmary, « Programme Entrepôts
et lieux de stockage » ; Marie-Françoise Billot, « Terres cuites architecturales » ;
Annette Peignard-Giros, « Étude de céramique de la Maison aux stucs » ; Alain Bouet
et Florence Saragoza, « Programme Hygiène publique» ; Malia : Maia Pomadère,
« Bâtiment Pi» ; Maud Devolder, Sylviane Déderix et Lionel Fadin, « Recherches aux
‘‘Magasins Dessenne’’» ; Chypre : Jean Guilaine, Jean-Denis Vigne, François Briois,
Yodrik Franel, Margareta Tengberg et George Willcox, « Klimonas» ; Albanie : Sovjan :
Petrika Lera, Gilles Touchais et Cécile Oberweiler, « Bassin de Korçë, Kallamas» ;
Durrës : Arthur Muller et Fatos Tartari, « Les offrandes de l’Artémision de la colline
de Dautë. Campagnes 2011 et 2012» ; Nicolas Beaudry, Stéphane Büttner, Pascale
Chevalier, Tony Kozelj, Skënder Muçaj et Manuela Wurch-Kozelj, « Byllis» .
EFA
67
Supplément du bulletin de correspondance hellénique
54. Figurines de terre cuite en Méditerranée grecque et romaine
Actes du Colloque international Colloquia Anatolica et Aegea Antiqua I
Izmir, 2 – 6 juin 2007
Édité par Arthur Muller, Ergün Lafli et Stéphanie Huysecom-Haxhi
À paraître, br. 978-2-86958-274-3
Études chypriotes
18. Isabelle Tassignon, Le « Seigneur aux lions » d’Amathonte. Étude
d’iconographie et d’histoire des religions des statues trouvées sur l’agora
2013, 114 p., 38 ill. n&b, br. – 50 €
978-2-86958-249-1
Unique tant par son iconographie que par la qualité de ses sculptures, l’ensemble
statuaire mis au jour sur l’agora d’Amathonte pourrait être un élément-clé de la
religion du royaume d’Amathonte aux époques archaïque et classique. Les statues
découvertes représentent toutes un personnage masculin aux proportions de nain :
celui-ci arbore cependant tous les signes extérieurs du divin. Il paraît de plus être en
lien avec la royauté telle qu’elle était conçue à l’époque archaïque, ainsi que le laisse
penser son attitude de « maître des lions » Une fois revue la datation des sculptures,
c’est tout le processus d’élaboration de l’image du « Seigneur aux lions » d’Amathonte
et les assimilations diverses dont ce dieu fit l’objet qui sont étudiés ici. S’il est à nul
autre pareil, ce « Seigneur » s’inscrit néanmoins bel et bien dans un vaste ensemble
de dieux nains, grecs, égyptiens et proche-orientaux, souvent liés aux mines et à de
puissantes déesses.
Études crétoises
35. Fouilles exécutées à Malia. Les abords Nord-Est du Palais de Malia
Les recherches et l’histoire du secteur
Sous la direction de Pascal Darcque
2014, 202 p., 142 ill., br. – 92 €
978-2-86958-259-0
Sommaire : P. Darcque, « Les recherches aux abords nord-est du palais » ; P. Darcque,
M. Schmid et A. Van De Moortel, « Forme, histoire et fonction des espaces » ;
P. Darcque, « Les datations 14C » ; P. Darcque et A. Van De Moortel, « Conclusions ».
Études épigraphiques
6.
Cédric Brelaz, Corpus des inscriptions grecques et latines de Philippes.
Tome II. La colonie romaine. Partie 1. La vie publique de la colonie
2014, 404 p., 298 ill. n&b, br. – 89 €
978-2-86958-263-7
Prix Mendel de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres
68
EFA
Prix Giancarlo Susini de la revue Epigraphica : periodico internazionale di
epigrafia, Faenza-Bologne
Prix Delepierre de l’Association des Études grecques
Sommaire : Introduction, 1. La provenance des inscriptions : contribution à la
géographie historique de la plaine de Drama et de ses marges ; 2. Typologie des
monuments inscrits ; 3. La paléographie et la répartition chronologique des
inscriptions ; 4. Le formulaire épigraphique. – Catalogue et étude épigraphiques.
– Appendices ; Concordance avec le recueil de P. Pilhofer ; Liste des inscriptions
inédites ; Index épigraphiques ; Planches.
7.
Corpus des inscriptions grecques d’illyrie méridionale et d’épire 3
Inscriptions d’albanie (en dehors des sites d’Epidamne-Dyrrhachion, Appollonia
et Bouthrôtos)
Sous la direction de Faik Drini et Pierre Cabanes
À paraître , 336 p., 40 ill. n&b., br. 978-2-86958-257-6
Études thasiennes
23. Clarisse Prêtre, La fibule et le clou, ex-voto et instrumentum de l’Artemission
À paraître, br. 978-2-86958-257-6
24. Jean-Pierre Sodini, Tony Kozelj et Manuela Wurch-Kozelj,
Le nymphée d’une maison de l’Antiquité tardive à Thasos
(terrains Tokatlis/Divanakis/Voulgaridis)
À paraître, br. 978-2-86958-268-2
Exploration archéologique de Délos
43. Jean-Charles Moretti, Lionel Fadin, et Véronique Picard, Atlas de Délos
2015, 40 p. + dépliants sous coffret, 215 €
978-286958-264-4
Le présent atlas de Délos comprend une nouvelle carte de l'île au 1/5000, un plan
général de la ville au 1/1000, quatre autres au 1/2000 ainsi que trente-sept plans et
treize profils des zones fouillées au 1/200. L'ensemble se compose de cinquanteet-une planches imprimées en quadrichromie et d'une introduction qui situe le
projet dans l'histoire de la cartographie délienne. Une grande partie des vestiges
relevés ne l'avaient jamais été, ou jamais avec une telle précision et dans un même
système topographique. Sur chaque plan, divers symboles permettent de distinguer
les niveaux conservés des ruines et les matériaux utilisés dans les maçonneries, de
situer tous les points d'eaux, de connaître tous les types de sols et l'emplacement
de toutes les ouvertures, portes et fenêtres. Ce nouveau fascicule de l'Exploration
archéologique de Délos constitue ainsi un outil indispensable pour l'étude de
l'agglomération antique et de son territoire.
EFA
69
Fouilles de Delphes
II.15. Vincent Déroche, Platon Pétridis et Alain Badie,
Le secteur au Sud-Est du péribole
2014, 122 p., 74 ill. n&b, 22 ill. coul., br. –75 €
978-2-86958-252-1
On associe traditionnellement le site archéologique de Delphes à l’oracle d’Apollon, au
détriment de phases moins connues de son histoire, comme celle de l’Antiquité tardive.
Les fouilles au Sud-Est du péribole du sanctuaire et l’étude exhaustive, présentée ici,
des trouvailles qui en sont issues commencent à combler cette lacune, et confirment
pour cette zone le développement spectaculaire que connut la ville de Delphes pendant
l’Antiquité tardive. Ainsi, ce volume présente l’histoire d’un habitat complexe du ive au
vie siècle, puis sa réoccupation artisanale de la fin du vie au début du VIIe siècle, et enfin
l’abandon soudain et définitif du secteur pendant le VIIe siècle. Par là, cette étude nous
permet déjà de réintégrer Delphes dans la norme de la Grèce tardo-antique en ce qui
concerne l’histoire de l’architecture civile et en particulier de l’habitat.
Mondes méditerranéens et balkaniques
4.
Héritages de Byzance en Europe du Sud-Est à l’époque moderne et
contemporaine
Édité par Petre Guran, Anne Couderc et Olivier Delouis
2014, 528 p., br. – 69 €
978-2-86958-253-8
La civilisation byzantine a marqué durablement de son empreinte les hommes et
les sociétés du Sud-Est de l’Europe. Après la chute de Constantinople en 1453, cette
civilisation fut dissociée de l’État qui lui avait servi de cadre pendant plus d’un millénaire.
Contraints par un nouveau pouvoir, celui de l’Empire ottoman, les héritages de Byzance
n’en disparurent pas pour autant. Ils cheminèrent dans les mémoires et les coutumes,
dans l’histoire et la foi, dans des institutions. Et quand les peuples anciennement soumis
à l’Empire byzantin ou sujets à son influence s’affirmèrent comme nations, quand ils
entreprirent d’écrire leur passé et de se projeter dans un avenir européen – à partir des
Lumières et plus encore aux XIXe et XXe siècles –, Byzance fut repensée, réévaluée,
réinventée. L’ambition de ce volume collectif est d’étudier, de façon comparée et avec
des chercheurs de tous pays, l’histoire de la mémoire de Byzance dans les sociétés sudest européennes. Une conclusion s’en dégage : plus qu’une nostalgie et mieux qu’une
curiosité, Byzance apparaît comme l’un des fondements de l’Europe contemporaine.
6.
Portraits de Victor Bérard. Actes du colloque international organisé
à l’École française d’Athènes (5-6 avril 2013)
Édité par Sophie Basch
À paraître , 320 p., 36 ill. n&b., br.
7.
978-2-86958-27-0
Françis Loyer, L'architecture de la Grèce au XIXe siècle (1821-1912)
À paraître , 186 ill. coul., br. - 70
978-2-86958-276-7
EFA
RAFAL
Albana Méta, Le monnayage en argent de Dyrrachion : 375-60/55 av. J.- C.
À paraître , 416 p., br. - 978-2-86958-272-9
Recherches franco-helléniques
4.
Sur les pas de Wilhelm Vollgraff. Cent ans d’activités archéologiques à Argos
Édité par Dominique Mulliez et Anna Banaka-Dinaki
2014, 446 p., 276 ill. n&b, br. – 89 €
978-2-86958-250-7
Issu du colloque organisé par la IVe éphorie des antiquités préhistoriques et classiques
et l’École française d’Athènes à l’occasion du 100e anniversaire des fouilles françaises
à Argos, le présent volume réunit 24 articles qui éclairent divers aspects de l’histoire
d’ « une cité grecque de 6 000 ans » et de son territoire et, en même temps, reflètent la
richesse des travaux qui y sont poursuivis par les deux institutions. Certains traitent
de l’histoire de la recherche à Argos, sur les pas de Wilhelm Vollgraff, ainsi que de sa
réception auprès des habitants ; d’autres offrent des synthèses sur la topographie,
sur l’architecture, sur les ateliers céramiques ou sur la période byzantine ; près de la
moitié, enfin, publient des fouilles ou du matériel jusque-là inédits sur une période
allant de la préhistoire jusqu’à l’époque hellénistique.
Sites et monuments
7.
Jean-Charles Bommelaer, Guide de Delphes. Le site
À paraître , 117 ill. n&b. 978-2-86958-267-5
Sommaire : 1 Géographie ; 2. Histoire ; 3. Institutions et religion ; 4. La recherche. –
Annexe : Monnaies, par O. Picard.
18. Michel Sève, Οδηγός του Φόρουμ των Φιλίππων / Guide du forum de
Philippes
2014, 68 ill. n&b, br. – 19 €
978-2-86958-266-8
La ville de Philippes, en Macédoine orientale, est surtout connue par saint Paul.
Au moment du passage de l’apôtre, c’est une colonie romaine, fondée en 42 av. J.-C.
dans un site occupé depuis 360 av. J.-C. et qui ne sera abandonné que dans le courant
du VIIe s. apr. J.-C. Le forum y joue un rôle essentiel : c’est une place publique, mais
c’est surtout le lieu d’expression et de représentation de la communauté politique
des citoyens de la colonie, où se trouvent les cultes majeurs, où se déroule l’activité
politique et judiciaire, où statues et inscriptions sont érigées en l’honneur des
personnalités les plus éminentes. Fouillé depuis 1914, il est à ce point ruiné qu’il est
difficile pour le visiteur de comprendre son organisation. Le présent guide expose
les résultats de l’étude conduite depuis 1977 et devrait permettre de se représenter
plus clairement ce qui était au coeur de la ville romaine de Philippes.
EFA
71
Coédition École française d'Athène / Ausonius
La main-d’œuvre agricole en Méditerranée archaïque
Statuts et dynamiques économiques
Édité par Julien Zurbach
2015, 253 p., br. – 25 €
978-2-86958-255-2
Ce volume rassemble des études portant sur l’évolution des groupes de statut composant la
main-d’œuvre agricole au Proche-Orient, en Grèce et en Méditerranée occidentale entre
les VIIIe et Ve s. a.C. Il s’agit d’étudier les statuts personnels non comme des déterminants
externes des comportements économiques, mais comme les signes et les instruments des
transformations marquant, durant l’époque archaïque, l’organisation et le contrôle de la
main-d’œuvre et l’accès à la terre et à ses ressources. La généralisation, sinon la création,
de statuts de type hilotique ou pénestique et de l’esclavage marchandise, l’expansion de
l’esclavage pour dettes et de la monnaie de métal pesé sont des événements essentiels
dans la formation des cités grecques. Celles-ci ne sont pas isolées ; ce volume donne toute
leur place aux sociétés du Proche-Orient et de Méditerranée qui connaissent des groupes
et des évolutions comparables. Il apparaît ici que les changements caractéristiques du
monde grec font écho à d’autres, révélant, selon des périodisations diverses, aussi bien
des contacts étroits que des évolutions structurelles analogues et une histoire commune.
ÉCOLE FRANCAISE DE ROME
Bibliographie analytique de l’Afrique antique
41. Bibliographie analytique de l’Afrique antique. Tome XLI (2007)
Édité par Claude Briand-Ponsart et Michèle Coltelloni-Trannoy
2014, 126 p., br. – 26 €
978-2-7283-1040-1
42. Bibliographie analytique de l’Afrique antique. Tome XLII (2008)
Édité par Claude Briand-Ponsart et Michèle Coltelloni-Trannoy
2015, 146 p., br. – 25 €
978-2-7283-1109-5
Bibliothèque des écoles françaises d’Athènes et de Rome
BEFAR
360.Nicolas Tran, Dominus Tabernae : le statut de travail des artisans et des
commerçants de l’Occident romain. Ier siècle av. J.C.–IIIe siècle ap. J.-C.
2013, 418 p., 40 ill. n&b, br. – 45 €
978-2-7283-0956-6
Dans les sociétés urbaines de l’Occident romain, les groupes inférieurs aux élites
ne formaient pas une masse indistincte, silencieuse, uniformément dominée
et méprisée. Au contraire, les milieux plébéiens étaient finement hiérarchisés :
72
EFR
les gérants d’affaires artisanales et commerciales appartenaient à leurs strates
supérieures. Ce livre vise à éclairer le rapport au travail de ces professionnels, par
une approche à la fois sociologique et microéconomique, croisant tous les types
de sources disponibles. Les premiers développements portent sur les entreprises :
sur la manière dont les Romains définissaient ces entités et leur direction, puis sur
les relations tissées entre les exploitants et leur personnel. Un deuxième volet est
consacré à l’acquisition des savoirs professionnels et à la manière dont les gens de
métier se représentaient les différentes facettes de leur travail. Enfin, les modalités
des transactions commerciales et l’agencement matériel des unités de production
sont envisagés, dans le même souci de rendre compte de la diversité de conditions
des artisans et des commerçants romains.
361.Sylvain Parent, Dans les abysses de l’infidélité
Les procès contre les ennemis de l’Église (1316-1334)
2014, 691 p., br. – 55 €
978-2-7283-0970-2
Au début du XIVe siècle, alors qu’ils sont installés à Avignon, les papes voient leur autorité
fortement contestée en Italie. Sans être un phénomène nouveau, ces contestations
se développent cependant avec une acuité toute particulière. Elles sont le fait de
familles prestigieuses en pleine expansion qui tentent de constituer des seigneuries
et soutiennent ouvertement l’Empire, comme les Visconti, les Este ou les Montefeltro,
ainsi que de signori ou de communautés de plus faible envergure de la marche d’Ancône,
de Romagne ou du duché de Spolète. Dans cette histoire mouvementée, le pontificat
de Jean XXII tient une place centrale. La dénonciation de la nature tyrannique du
gouvernement des « ennemis de l’Église » se radicalise et la voie judiciaire devient l’un
des outils privilégiés pour lutter contre eux. En s’appuyant sur les traces très abondantes
des procédures lancées par la papauté contre ses ennemis, ce livre veut éclairer un
aspect essentiel du développement de la monarchie pontificale au Moyen Age, celui
de l’exercice de la justice. L’analyse croisée des pratiques judiciaires pontificales et des
systèmes de gouvernement qui se mettent en place au même moment dans la Péninsule
montre les usages nouveaux et efficaces des qualifications de rebelle ou de tyran comme
la grande plasticité de l’accusation d’hérésie qui leur est si souvent associée. Le procès
joue un rôle majeur dans la construction juridique, idéologique et rhétorique d’une
figure de l’ennemi, pour mieux le diaboliser et le disqualifier, en même temps qu’il
cherche à rétablir un lien d’obéissance.
362.Fabien Faugeron, Nourrir la ville : ravitaillement, marchés et métiers de
l’alimentation à Venise dans les derniers siècles du Moyen Age
2014, 884 p., br. – 59 €
978-2-7283-0936-8
Nourrir les villes, assurer à leur population un ravitaillement alimentaire abondant,
régulier et à un prix socialement acceptable pour le plus grand nombre constitua l’un
des plus formidables défis auxquels furent confrontées les économies préindustrielles.
La question alimentaire mobilisa de très nombreux aspects de la vie citadine – tant
politiques et idéologiques que financiers, économiques, sociaux, culturels ou encore
urbanistiques. Ce livre tente d’appréhender de manière globale le ravitaillement et
EFR
73
l’alimentation d’une très grande ville médiévale, en prenant en compte toutes ses
filières, du producteur au consommateur. Une première partie est ainsi consacrée
à l’approvisionnement : à la politique qui le sous-tend, à ses provenances et à la
multitude des hommes qui l’assurent. Une seconde partie envisage, la distribution et
la consommation à l’échelle urbaine : les espaces dans lesquels s’inscrivent les activités
logistiques et commerciales, les professionnels de bouche, les circuits commerciaux
et les pratiques alimentaires – à l’origine de l’identité culinaire vénitienne – y sont
successivement étudiés. Le choix de Venise comme poste d’observation nous place là
où l’enjeu fut le plus crucial, mais là aussi où le défi fut le mieux relevé puisque personne
– ou presque – n’y mourut de faim en ces siècles pourtant troublés : cette cité longtemps
dépourvue d’arrière-pays comptait alors parmi les plus peuplées d’Occident et il
fallut, pour nourrir pareil ogre, recourir à presque tous les marchés du monde connu.
L’importance et la précocité de la politique annonaire vénitienne mais aussi la forme
largement « commercialisée » de ses approvisionnements ont entraîné une production
documentaire aussi abondante que variée, dont a bénéficié cette enquête et qui a permis
son inscription dans la longue durée.
363. Caroline Giron-Panel, Musique et musiciennes à Venise, Histoire sociale
des ospedali (XVIe-XVIIIe siècles)
2015, VIII - 1082 p. br. - 65 €
978-2-7283-0993-1
Célèbres pour avoir déçu Jean-Jacques Rousseau, qui les qualifia de « laiderons »
tout en se délectant de leur chant, les musiciennes des ospedali méritent une place
à part dans l’histoire culturelle et musicale de Venise. Au début du XVIe siècle, les
institutions charitables vénitiennes ne faisaient pas figure d’exception dans l’Europe
de la Réforme catholique : toutes les grandes villes se dotaient alors d’hôpitaux,
d’orphelinats et d’établissements destinés à secourir les enfants trouvés. Pourtant,
seuls les ospedali de Venise ont vu se développer en leur sein de prestigieuses écoles
de musique, qui ont formé des musiciennes suffisamment exceptionnelles pour
attirer, au XVIIIe siècle, les amateurs de toute l’Europe. Quelles sont les raisons
qui expliquent cette spécificité vénitienne ? Pourquoi avoir choisi de réserver
l’apprentissage de la musique aux seules filles ? Qui étaient ces musiciennes ? Quels
témoignages en ont donné les voyageurs qui traversaient l’Europe pour venir les
entendre ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage souhaite
répondre, en adoptant une vision kaléidoscopique de ce phénomène exceptionnel. À
la lisière de l’histoire sociale, de la musicologie, de l’histoire culturelle et des études
de genre, cet ouvrage explore les sources d’un modèle vénitien voué à un brillant
avenir, puisque les actuels conservatoires en sont les héritiers directs.
364. Marie Guerin-Beauvois, Le thermalisme romain en Italie, Aspects
sociaux et culturels aux deux premiers siècles de l’Empire
2015, 522 p., br. - 55€
978-2-7283-0950-4
Cet ouvrage sur le thermalisme romain, dans ses aspects sociaux et culturels, est une
enquête sur un phénomène singulier dans lequel prennent place des thermes différents
des établissements thermaux à but hygiénique. A partir de la lecture des sources
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littéraires, confrontées aux recherches épigraphiques et aux sites archéologiques,
se révèle un phénomène original. Le thermalisme n’a pas seulement à voir avec le
développement spectaculaire des thermes et des bains dans le monde romain, il est
centré sur l’utilisation - consciente et voulue de la part des Romains - d’eaux minérales
particulières aux vertus thérapeutiques présumées. Le thermalisme, utilisation des eaux
à vertu thérapeutique, appartient donc au domaine médical dans le cadre d’une réflexion
« scientifique » relatif au pouvoir guérisseur des eaux. Son développement s’inscrit dans
l’organisation politique et sociale de la fin de la République et des débuts de l’Empire. Il
possède un attrait économique pour la maison impériale. Il renvoie à la conception de
l’otium et d’une villégiature souvent luxueuse, au sein d’établissements spécifiques
tournés vers la santé du corps et le repos de l’esprit. Il prend forme dans des stations
thermales, entités « urbaines » particulières. Il attire une population hétérogène, en quête
de guérison et d’un ailleurs salutaire. Il se situe à la marge de la médecine, de la religion
et des pratiques superstitieuses. Et si Baïes en fut le parangon exceptionnel, c’est toute
l’Italie antique qui connut ce phénomène en l’adaptant aux particularités locales pour
répondre aux besoins des hommes et des animaux.
365.Audrey Bertrand, La religion publique des colonies, Une approche juridique
et topographique (Italie médio-adriatique, IIIe s. av. n.è.-IIe s. de n.è.)
2015, XVI - 610p., 20 ill. n&b., br. – 54 €
978-2-7283-0983-2
Au fur et à mesure de l’expansion romaine en Italie, des colonies constellent les territoires
de la péninsule et inscrivent dans le paysage la présence de Rome. Instruments majeurs
de la conquête, ces communautés civiques demeurent aujourd’hui mal connues et la
spécificité de leur statut politique et juridique se dissout parfois dans les lacunes de la
documentation. Furent-elles ces petites Rome que les sources littéraires évoquent trop
succinctement ? Ont-elles constitué dès l’époque médio-républicaine un ensemble de
cités cohérent, unies par règles de fonctionnement similaires ? Cet ouvrage analyse le fait
colonial à travers les sources produites par les nombreuses manifestations de la religion
publique dans seize colonies de la façade adriatique de l’Italie centrale ; il exploite ainsi une
documentation riche, archéologique et épigraphique principalement, qui offre une porte
d’entrée privilégiée dans l’histoire de ces cités. Développée sur le temps long et fondée
sur la confrontation d’études de cas, cette enquête revalorise la consistance historique
des colonies en plaçant au cœur de la démarche leurs évolutions. De la République au
Haut-Empire se révèle la plasticité du modèle romain et sa pertinence pour comprendre
le fait colonial : ensemble de règles juridiques contraignantes, il est aussi apte à accueillir
la spécificité des contextes locaux de chaque fondation et façonné par la variété des liens
entre Rome et ses colonies. À ce titre, l’histoire de la religion publique des colonies s’ancre
dans la mosaïque des territoires italiens conquis par Rome et contribue à la restituer.
366. Sylvie Duval, « Comme des anges sur terre », les moniales dominicaines
et les débuts de la Réforme observante
À paraître , 740 p., br. 978-2-7283-1071-5
Les sociétés européennes de la fin du XIVe siècle et du début du XVe siècle sont
marquées par de profondes transformations sociales et culturelles, mais aussi
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religieuses : une grande vague de réforme traverse alors tous les ordres réguliers.
Les tenants de ce que l’on va bientôt appeler « l’Observance » prônent un respect
plus rigoureux de la règle tout en s’engageant dans la pastorale des laïcs, à une
époque où les crises se succèdent au sein de l’Eglise séculière. Les religieuses
prennent une part active à ce mouvement. Les moniales dominicaines, inspirées
notamment par l’enseignement de Catherine de Sienne, commencent leur réforme
dès 1385. Celle-ci se traduit par une réaffirmation de leur rôle contemplatif au
sein de l’Ordre des Prêcheurs et, surtout, par l’élaboration de normes très sévères
concernant la clôture, perçue comme la manifestation visible de leur consécration
totale à Dieu. L’exemple des moniales dominicaines permet une double réflexion
sur l’Observance. Tout d’abord, l’examen du statut complexe des moniales au sein
de l’ordre dominicain conduit à s’interroger sur la « nature » de ce mouvement de
réforme, dont les objectifs ne peuvent être résumés à la simple volonté d’un « retour »
à la règle. La stricte clôture et le renouveau de « la règle » doivent en fait être compris
comme un appel plus général à la revalorisation de l’obéissance, vertu proprement
monastique qui acquiert alors une véritable valeur sociale. De fait, l’Observance ne
peut être comprise en-dehors du contexte social dans laquelle elle s’insère. Grâce
à l’étude détaillée de la composition deux communautés de moniales observantes
dominicaines italiennes, c’est ensuite l’enracinement profond du mouvement de
l’Observance au sein d’une société dont il épouse et dicte à la fois les nouvelles
normes comportementales qui est mis en valeur.
367.Laura Pettinaroli, La politique russe du Saint-Siège (1905-1939)
À paraître
368.Thibaud Lanfranchi, Les Tribuns de la Plèbe
et la formation de la république romaine (494-287 av. J.-C.)
À paraître 978-2-7283-1091-3
369.Camille Rouxpetel, L’Occident au miroir de l’orient chrétien :
les Latins à la découverte des chrétiens d’Orient, Cilicie, Syrie-Palestine,
Egypte (XIIe- XVIe siecles)
À paraître 978-2-7283-1121-7
Pourquoi l’Orient chrétien ? Les Latins – croisés, pèlerins ou missionnaires – partant
pour la Cilicie. la Syrie-Palestine et l’Égypte du XIIe à l’orée du XVe siècle, se rendent
à la rencontre d’hommes à la fois semblables parce que chrétiens et dissemblables
parce qu’orientaux. C’est cette expérience d’une altérité rendue particulière par la
grande proximité avec laquelle elle se conjugue qui constitue l’objet de ce livre. En
effet, les différents discours sur l’altérité, construits à la confluence de la culture
savante, d’un système de représentations occidentales et de l’expérience née de la
rencontre affectent en retour la définition de la christianitas. Les attitudes des auteurs
varient selon leur statut et selon les trajectoires propres à chacun. Après l’analyse
des modalités et des rythmes de l’intégration des chrétiens d’Orient par les Latins à
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leur univers culturel, cette étude analyse le discours latin sur l’altérité orientale. Aux
prémisses de la rencontre et à l’autorité de la chose lue, succèdent bientôt la découverte
de visu et in situ et l’autorité de la chose vue et, souvent, entendue. Comment les
Latins perçoivent-ils leurs coreligionnaires et ces perceptions parviennent-elles
à bouleverser les a priori du départ ? Puis, au premier regard, dans lequel affleure
la spontanéité de la réaction à l’altérité, succède et se superpose un discours plus
construit où les autorités et les représentations pèsent davantage, sans que cela soit
toujours du domaine du conscient. Les enjeux, territoriaux, pastoraux et évangéliques
contribuent alors à définir les contours des images de l’autre.
370.François Bérard, L’armée romaine à Lyon
À paraître, 650 p., ill. n&b.
978-2-7283-1085-2
Comme toutes les capitales provinciales, Lyon disposait d’une garnison militaire,
chargée d’assurer le maintien de l’ordre public, la protection du gouverneur et des
divers services installés dans la ville, mais aussi le soutien de leurs administrations,
dans lesquelles étaient détachés de nombreux soldats. Son originalité est qu’à partir
d’une date qu’on essaie de préciser, cette garnison était composée d’une cohorte
urbaine, particularité qu’on ne retrouve, en dehors de Rome et de l’Italie, qu’à
Carthage. Après la victoire de Septime Sévère, à laquelle elle ne semble pas avoir
survécu, la cohorte urbaine fut remplacée par des soldats détachés des légions de
Germanie, qui se sont souvent installés ensuite comme vétérans dans la ville et y
ont laissé une riche série d’inscriptions. Réunies à la fin du livre dans un catalogue
épigraphique, ces épitaphes permettent d’étudier la composition de la garnison, les
procédures de détachement et la structure hiérarchique des unités, mais aussi, grâce
à l’étude onomastique de la IIe Partie, le recrutement et le milieu familial des soldats.
Enfin une partie spécifique est consacrée aux officia du gouverneur provincial et
du procurateur de Lyonnaise et d’Aquitaine, qui, avec une douzaine d’inscriptions
chacun et quelques grades rares, sont parmi les mieux connus de l’empire romain et
peuvent être fructueusement comparés avec des dossiers analogues. Ainsi peut-on
espérer, à partir du cas particulier que constitue la garnison de Lyon, comprendre
un peu mieux le fonctionnement de l’ensemble de l’armée romaine.
371.Alexandre Vincent, Jouer pour la cité : une histoire sociale et politique
des musiciens professionnels de l'Occident romain.
A paraître
978-2-7283-1163-7
Les cités romaines étaient tout sauf muettes. Chaque jour des musiciens les parcouraient
lors de processions religieuses, d’appels au rassemblement, de procès, tandis que
l’amphithéâtre résonnait aux sons d’instruments puissants. Sur le champ de bataille ou
dans les camps militaires, il revenait à des soldats instrumentistes de transmettre les
ordres et les informations. Omniprésentes, les sonorités musicales rythmaient donc
le quotidien et creusaient peu à peu les sillons d’un substrat mémoriel collectif. En
considérant la musique comme une pratique sociale plus qu’un art, le présent ouvrage
propose de jeter un nouveau regard sur le sujet : le contenu musical importe moins
que son écho sur la société. Dans quelles circonstances jouait-on de la musique et avec
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quels effets ? pour et par qui ? L’existence de sonorités civiques, c’est-à-dire jouées au
nom de la cité, lance l’étude sur les traces des interactions entre musique et politique.
L’analyse du corpus épigraphique des musiciens professionnels de l’Occident romain,
rassemblé pour la première fois, éclaire ce que signifiait alors jouer pour la cité. Les
modalités de ce service musical, militaire comme civil, sont traquées au croisement des
sources. Elles soulignent, à travers ses effets économiques et sociaux, la mise en place,
dans les premières décennies du Principat, d’un dialogue dynamique entre les autorités
romaines et les artisans du son. L’ouvrage apporte ainsi finalement un nouvel élément à
la compréhension du principat d’Auguste : les sons y furent aussi des armes politiques.
Classiques de l’École française de Rome
Bernard Heyberger, Les chrétiens du Proche-Orient au temps de la
Réforme catholique (Syrie, Liban, Palestine, XVIe-XVIIIe siècle)
2014, XXXII-672 p., 4 ill. n&b, br. – 20 €
978-2-7283-1048-7
En combinant une histoire sociale de la région à une anthropologie historique du
christianisme moderne, cet ouvrage constitue une introduction, devenue classique, à
l’histoire des chrétiens du Proche-Orient à partir du XVIIe siècle. Il offre des clés pour
saisir leur situation concrète et légale dans l’islam et dans le régime politique ottoman.
Il met en lumière la proximité structurelle des chrétiens avec leur entourage musulman,
mais il démontre aussi la nécessité d’une réflexion sur l’organisation interne des Églises
et des communautés. L’ouvrage porte également sur les conditions de la rencontre et
de l’interaction entre les chrétiens locaux et le catholicisme moderne. Terre sainte,
Croisade et Réforme de l’Église forment le cadre idéologique et spirituel dans lequel
se déploie l’activité missionnaire sur le terrain, selon des méthodes qui s’apparentent
à celles des missions en direction des catholiques européens, et s’adaptent mieux aux
dissidents de l’islam qu’aux sunnites. À travers le développement de l’enseignement
et de l’alphabétisation, ou la constitution de confréries, émerge progressivement un
catholicisme oriental, différencié de l’orthodoxie et de l’islam, et caractérisé par une
mentalité dévote, une mort « christianisée », un nouveau culte des saints, une pratique
matrimoniale transformée.
Jérôme Baschet, Les justices de l’au-delà. Les représentations de l’enfer
en France et en Italie (XIIe-XVe siècle)
Préface de Jacques Le Goff
2014, XVIII-738 p., 176 ill. n&b, br. – 25 €
978-2-7283-1046-3
Le déploiement désordonné de la cruauté infernale semble rétif à toute mesure et à
toute chronologie. Il s’agit pourtant, dans cet ouvrage, d’historiciser les conceptions
et les représentations de l’enfer. A l’opposé des hypothèses d’un déclin des normes
religieuses au profit des préoccupations séculières, on établit ici que l’importance
des représentations infernales ne cesse de s’accentuer au cours de la période étudiée.
Pour autant, on ne bascule pas dans la « christianisme de la peur », car l’enfer s’inscrit
toujours dans une séquence et le faire peur n’est que le point de départ d’un faire agir.
L’image de l’enfer invite à se libérer de la faute qu’elle fait voir, grâce aux moyens de
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salut offerts par l’Église. L’analyse de plusieurs centaines d’œuvres permet de situer
au Camposanto de Pise, dans les fresques de Buonamico Buffalmacco, l’épicentre
d’une mutation décisive. S’impose alors un compartimentage des lieux infernaux et
une logique pénale prenant pour base principale le septénaire des péchés capitaux.
C’est le signe d’une recherche accrue d’efficacité, en rapport étroit avec la pratique
de la confession. Dès lors, la figuration de l’enfer est à la fois une incitation à avouer
ses fautes et une préparation à l’examen de conscience dont elle anticipe la forme.
Jean-Louis Ferrary, Philhellénisme et impérialisme. Aspects idéologiques
de la conquête romaine du monde hellénistique, de la seconde guerre de
Macédoine à la guerre contre Mithridate
2014, 740 p., br. – 20 €
978-2-7283-1050-0
L’établissement de la domination romaine sur le monde grec ne relève pas seulement
de l’histoire politique et militaire, mais aussi d’une histoire culturelle qui conduira
à la mise en place d’un véritable empire bilingue. Centré sur la période allant de 200
à 85 av. J.-C., cet ouvrage se divise en trois grandes parties : le thème de la liberté
des Grecs dans la propagande romaine et l’écho qu’il rencontra ; la réflexion sur la
conquête et l’empire de Rome menée par les historiens et les philosophes grecs et le
contenu des messages qu’ils adressèrent tant aux Romains qu’à leurs compatriotes ;
la signification politique et proprement culturelle du philhellénisme de certains
aristocrates romains. La réimpression de ce livre, épuisé depuis longtemps et
pratiquement introuvable même en antiquariat, est l’occasion de lui adjoindre
une postface contenant quelques remarques sur la chronologie et le contexte de sa
rédaction, une importante bibliographie complémentaire et un état des principales
questions qui s’y trouvent abordées.
André Vauchez, La sainteté en Occident aux derniers siècles du Moyen
Age (1198-1431) Recherches sur les mentalités religieuses médiévales
2014, 783 p., br. – 20 €
978-2-7283-1054-8
Prix Balzan 2013 pour l'histoire du Moyen Age
L’ambition de ce livre, publié pour la première fois en 1981 et traduit en italien (1989) et
en anglais (1997), a été de faire entrer dans le territoire de l’historien cette terra incognita
qu’a longtemps constituée la sainteté médiévale. Pour y parvenir, l’auteur a étudié le
processus qui a conduit l’Église romaine, entre la fin du XIIe et le début du XVe siècle,
à promouvoir des modèles de perfection à travers les procès de canonisation qui sont
apparus et se sont développés à cette époque. L’enjeu était de taille, car la sainteté était
la valeur suprême dans la chrétienté médiévale et les pouvoirs attribués aux saints
étaient considérables. Les procès-verbaux des enquêtes qui furent alors menées dans
ce but permettent de suivre l’évolution des représentations de la perfection chrétienne
chez les clercs et chez les laïcs en fonction des inflexions de la spiritualité ; ils nous font
également entrevoir l’existence chez ces derniers de représentations parfois divergentes
de la sainteté, qu’il s’agisse de l’importance attachée aux miracles ou de l’existence de
modèles alternatifs, comme la figure du « parfait » hérétique ou celle du martyr en milieu
populaire. Ce livre, qui a suscité depuis sa publication de nombreuses recherches sur les
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thèmes qui y sont abordés, demeure aujourd’hui une référence fondamentale, mettant
en lumière les efforts déployés par la papauté médiévale pour étendre le contrôle de
l’Église à tous les aspects de la vie religieuse des fidèles, y compris le choix de leurs
protecteurs célestes.
Georges Ville, La gladiature en Occident des origines à la mort de Domitien
2014, 519 p., br. – 20 €
978-2-7283-1073-9
Le manuscrit laissé par l’auteur à sa mort a été publié par deux de ses amis les plus
proches, dont notamment Paul Veyne qui signe une courte préface pour sa réédition.
L’ouvrage de 1981 reste la grande étude générale sur le phénomène de la gladiature
dans la Rome ancienne. Concentrant d’abord son attention sur ses origines, sans
doute en Italie du Sud, autour du IVe siècle avant notre ère, puis sur l’apparition à
Rome des premiers spectacles liés aux combats de l’homme contre la bête, l’auteur
examine ensuite la condition des gladiateurs, l’économie des spectacles, leur
déroulement. Dans une réflexion finale qui a fait date, Georges Ville s’interrogeait
sur ce qui avait rendu possible la gladiature et sur les causes de sa disparition.
Agnès Rouveret, Histoire et imaginaire de la peinture ancienne (Ve siècle
av. J.-C. - Ier siècle ap. J.-C.).
2014, 603 p. ill. n/b, br. – 20 € 978-2-7283-1075-3
L'auteur avait livré en 1989 à la fois une étude sur le passage de la peinture dite
archaïque à la peinture «naturaliste», imitative, de la Grèce de Périclès à la Rome
de Ciceron, mais aussi une histoire de «l'histoire de l'Art» dans l'Antiquité grécoromaine, mettant en confrontation les extraordinaires découvertes de l'archéologie
avec ce que les textes anciens disent de la peinture. De sorte que l'ouvrage parvient
à éclairer la construction progressive de toute la tradition occidentale de l'image
en relation avec ce que les Anciens voulaient de la peinture. Héritage dans lequel
va puiser abondamment, à chaque moment de l'histoire de l'archéologie, pensons
à l'invention de Pompéi au XVIIIe siècle, la Renaissance et la modernité pour
renouveler son imaginaire plastique.
L'Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.)
Préface à la nouvelle édition de Manuel Royo
2015, 806 p., 1 ill. n/b, br. – 20 € 978-2-7283-1113-2
Un bilan des recherches en matière de topographie historique de la ville de Rome,
issu des actes du colloque de Rome de 1985. Les auteurs font le point sur les
différents espaces qui se superposent : la Rome des spectacles, celle de la politique,
les réseaux de la vie économique, ceux de la religion.
André Magdelain, Jus imperium auctoritas. Études de droit romain
2015, 795 p., br. – 20 € 978-2-7283-1119-4
L'École française de Rome, à l'initiative de l'historien du droit Yan Thomas,
rassemblait en 1990 en un ouvrage, maintenant réédité, les principaux articles
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de l'auteur concernant le droit romain. Cet ensemble forme un tout et éclaire
l'évolution du droit romain depuis les temps archaïques jusqu'à la période impériale.
André Magdelain n'a jamais dissocié le droit public du droit privé et il s'efforçait
d'envisager le droit comme le faisait les Romains, c'est-à-dire comme système, avec
son langage spécifique, comme édifice complexe et rigoureux soumis à sa propre
logique. Le droit romain, ou plus exactement le droit des Romains, ne peut être
découvert si l'on n'associe pas les diverses composantes de la mentalité romaine : la
force de la formule, le scrupule religieux du rite, la portée de l'impératif, le geste qui
partage et découpe, qu'il s'agisse des zones du ciel ou du corps du débiteur insolvable.
Jean-Claude Richard, Les origines de la plèbe romaine
Essai sur la formation du dualisme patricio-plébéien
2015, 700 p., br. – 20 €
978-2-7283-1145-3
Plèbe et patriciat sont deux catégories fondamentales de la rome antique, que les
sources littéraires (Cicéron ou Tite-live par exemple) ainsi qu’une grande partie de
l’historiographie ont longtemps présentées comme consubstantielles à l’histoire de
cette cité. Publié pour la première fois en 1978, ce livre entreprend précisément de
rendre ces catégories à leur histoire, d’en montrer la lente construction et l’élaboration
définitive au début de la république romaine. Centré sur la rome royale et le début de la
république, l’ouvrage étudie la formation et le développement de la population romaine,
démontrant l’inanité des théories ethniques ou religieuses à ce sujet. Ce faisant, il invite
à considérer plèbe et patriciat pour ce qu’ils sont : des catégories socio-politiques. J.-Cl.
Richard a ainsi ouvert des perspectives nouvelles sur les conflits politiques de la rome
royale et du début de la république. Cette nouvelle édition est enrichie d’un avant-propos
inédit de l’auteur, d’une postface et d’un addendum bibliographique.
Pierre Toubert, Les structures du Latium médiéval : le Latium méridional
et la Sabine du IXe à la fin du XIIe siècle,
2015, 2 vol., br.– 40 €
Le livre de Pierre Toubert, publiée en 1973, a représenté un tournant
historiographique important. Fidèle au Marc Bloch des Caractères originaux de
l'histoire rurale française, l'auteur y entreprenait de mettre au jour les structures
(occupation du sol, habitat, terroirs, production et échanges, encadrement social)
d'un système agraire de la Péninsule. Il réussissait à dégager entre le IXe siècle
et le XIIe siècle une « révolution castrale », qui deviendra célèbre sous le nom
d'« incastellamento », consistant dans le passage d'un habitat dispersé à un habitat
rigoureusement concentré en villages fortifiés (castra). Cette structure nouvelle
a déterminé tout le reste : les familles, les échanges, la circulation monétaire,
l'encadrement pastoral. Le Lazio d'aujourd'hui en porte encore les marques bien
visibles pour qui sait les voir. Pierre Toubert invitait à déchiffrer le paysage comme
un vrai document historique, déchiffrage qui fut amplement vérifié par la suite par
les progrès importants de l'archéologie médiévale, sans rien faire perdre à ce livre
pionnier de son pouvoir de nourrir encore bien des enquêtes.
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Jean Andreau, La vie financière dans le monde romain
les métiers de manieurs d'argent (IVe siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.)
2015, 792 p., br. – 20 €
978-2-7283-1157-6
Après Les Affaires de Monsieur Jucundus, une monographie portant sur le
banquier de métier L. Caecilius Jucundus à Pompéi au Ier siècle après J.-C., Jean
Andreau livre ici une synthèse sur les banquiers de métier dans le monde romain
antique, principalement en Occident, depuis les origines de l'institution bancaire
à Rome à la fin du IVe siècle avant J.-C. jusqu'à sa disparition temporaire à la fin du
IIIe siècle après J.-C. Grâce à cet ouvrage, la spécificité sociale et professionnelle des
« manieurs d'argent », rouages essentiels de la vie économique et sociale romaine,
est enfin reconnue, grâce à l'utilisation que fait l'auteur de la notion de statut de
travail qui lui permet de distinguer les banquiers de métier des autres acteurs du
système financier romain, les notables et les prêteurs d'argent spécialisés. L'analyse
sociale des banquiers de métier permet de renouveler la compréhension de leur rôle
économique et l'étude est de ce point de vue exemplaire du degré de complémentarité
que l'histoire économique et l'histoire sociale peuvent atteindre.
La ré-édition de ce livre, depuis longtemps épuisé, est l'occasion de lui adjoindre
une préface inédite comprenant quelques réflexions sur le contexte de sa
rédaction, une mise au point sur les recherches menées en histoire financière
romaine depuis sa parution, accompagnée d'une importante bibliographie, et
un rassemblement des documents publiés depuis 1985 concernant les manieurs
d'argent de métier.
Collection de l’École française de Rome
269.Grandes villes méditerranéennes du monde musulman médiéval
Dirigé par Jean-Claude Garcin
2015 (réimpression), 326 p., 12 pl., br. – 28 €
Agrégation 2016
978-2-7283-0571-1
Pour pouvoir répondre à l'enquête lancée en 1993 par Claude Nicolet, alors directeur
de l'École française de Rome, sur les Mégapoles méditerranéennes (Paris-Rome,
2000) des historiens du monde musulman médiéval se sont efforcés de réunir les
données actuellement disponibles sur les grandes villes méditerranéennes à leur
apogée, ainsi que sur la Bagdad des califes abbassides. Ils se sont interrogés sur la
formation des populations urbaines et leur importance, la morphologie des villes,
leurs infrastructures et services, leur gestion, leurs groupes sociaux, leurs réseaux
de toute nature, leur image et leur identité. Pour la première fois, des cartes des
villes et des territoires qui les concernent, ont été dressées à la même échelle, pour
permettre les comparaisons. Ils ont ainsi constitué un dossier factuel, dégagé de
tout esprit de système, sur les villes médiévales de Méditerranée et sur Bagdad,
pour servir à l'élaboration d'une histoire plus générale du phénomène urbain dans
le monde musulman. Ce livre, publié en 2000, était depuis longtemps épuisé ; cette
nouvelle édition en constitue la réimpression à l’identique.
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490.Dynamiques du monde rural dans la conjoncture de 1300. Echanges,
prélèvements et consommation en Méditerranée occidentale
Édité par Lluis To Figueras, Monique Bourin et François Menant
2014, 737 p., br. – 59 €
978-2-7283-0971-9
Crise conjoncturelle, crise structurelle, crise systémique ? Ces mots et les
interrogations qu’ils portent reviennent sans cesse pour caractériser la situation
actuelle des pays où le développement industriel est ancien. Pour les médiévistes, ils
font écho à ceux si souvent utilisés pour caractériser, à une autre échelle de temps,
séculaire, la fin de la période médiévale. Crise du féodalisme ? Crise malthusienne
renvoyant aux angoisses actuelles d’une population mondiale impossible à nourrir ?
Le jeu des comparaisons va jusqu’aux dettes de l’État que les rois tentaient de
résoudre par les remuements monétaires. Pour expliquer la fin de la croissance
médiévale et la genèse de cette « crise » aux environs de 1300, divers modèles ont
été naguère proposés, qui généralisaient des situations régionales appartenant
à l’Europe septentrionale ou moyenne. Mais plus récemment une autre histoire a
été écrite, celle d’un monde transformé, voire bouleversé, par l’intensification des
échanges. Autour de la Méditerranée, la richesse nouvelle des écritures notariales
et judiciaires permet de scruter en détail, non plus seulement les villes brillantes qui
avaient jusqu’ici focalisé l’attention, mais aussi les campagnes et ces nombreuses
bourgades qui se sont multipliées aux XIIe et XIIIe siècles et constituent, aux
environs de 1300, un dense réseau portant en profondeur la généralisation de
l’échange. Prenant la suite des travaux qui ont renouvelé l’histoire des disettes et
mis en lumière leur lien avec l’urbanisation de l’Europe, ce volume fait ressortir une
histoire complexe des campagnes méditerranéennes. Loin de subir la croissance
démographique et le prélèvement seigneurial, nombre de ruraux ont innové,
diversifiant leurs activités productives vers une agriculture et un artisanat ouverts
sur les échanges, en une dynamique qu’accompagnait la multiplication des foires
et des marchés. Le crédit et le service du prince ont offert à certains de nouvelles
voies d’enrichissement, tandis que d’autres étaient à la peine. Une société plus
différenciée qu’on ne le pensait a vu le jour.
491. Fabien Levy, La monarchie et la commune, Les Relations entre Gênes et la
France, 1396-1512
2014, 542 p. br. - 42€
978-2-7283-1032-6
De 1396 à 1512, Gênes, incapable de se gouverner seule, se donne trois fois à la
France, permettant la rencontre entre deux modèles politiques, sociaux et culturels
opposés. L’évolution de leurs relations, forcément conflictuelles, dessine au cours
du XVe siècle le triomphe de la monarchie sur la commune : dans le domaine
diplomatique, où Gênes devient progressivement la porte d’Italie des Français,
fournissant capitaux et navires à chaque expédition; au sein du gouvernement
de la cité, où les gouverneurs multiplient les pratiques arbitraires inspirées des
principes monarchiques. Victoire temporaire cependant, qui masque la résurgence
d’un idéal civique dans la cité. Développé tout au long du siècle sous l’influence des
dominations étrangères et porté par un groupe citadin réuni autour des valeurs de
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Liberté et d’Union, il sera le socle de la réforme de 1528 et permettra aux Génois, en
se débarrassant de la tutelle royale, de rentrer pleinement dans leur «siècle d’or».
492. « Rome par tous les moyens ». Évolutions urbaines et mobilité, XXe-XXIe siècles.
« Roma con tutti i mezzi ». Evoluzioni urbane e mobilità, secoli XX-XXI
Édité par Arnaud Passalacqua et Aurélien Delpirou
2014, 258 p., br. – 35 €
978-2-7283-0990-0
Au-delà de son héritage antique ou de son rôle de capitale chrétienne, Rome est
connue depuis plusieurs décennies comme la ville européenne où les déplacements
se transforment rapidement en un cauchemar. Illustrée par les automobiles enlisées
dans les embouteillages qui jalonnent les voies consulaires, cette réputation se
fonde également sur les difficultés rencontrées par la création d’un véritable réseau
de métropolitain. Cet ouvrage propose une analyse de cette « question romaine » des
déplacements, en croisant les disciplines et en envisageant l’ensemble des moyens
de transport alternatifs à l’automobile individuelle. Il met notamment au jour le
long – et encore inachevé – processus de rattrapage de la croissance urbaine par
les infrastructures de transport, qui explique en grande partie les difficultés de la
mobilité quotidienne. Il envisage également les solutions alternatives adoptées par
les Romains, en particulier les célèbres motorini, devenus l’icône paradoxale d’un
art de vivre italien. Plus récemment, le piéton ou le vélo en libre-service ont aussi
trouvé leur place dans ce jeu des mobilités romaines, qui reste singulier à l’échelle
européenne. Le volume se présente en version bilingue (français/italien).
493.« Piazza Navona, ou place Navone, la plus belle & la plus grande ». Du
stade de Domitien à la place moderne, histoire d’une évolution urbaine
Édité par Jean-François Bernard
2014, 877 p., br. – 55 €
978-2-7283-0982-5
Le stade de Domitien fut l’un des plus prestigieux édifices de spectacle de la Rome
impériale. Il a donné naissance à la piazza Navona, qui compte aujourd’hui parmi
les places les plus fameuses et les plus animées du centre historique. Le tracé du
monument antique est demeuré inscrit dans le quartier moderne et constitue
un exemple exceptionnel de rémanence architecturale. Au delà des évidences,
pour tenter de restituer le mécanisme de cette continuité urbaine qui résulte
d’un enchaînement complexe de phases de destructions, de réutilisations, d’oubli
et de redécouvertes, c’est l’ensemble des étapes intermédiaires dont il convient
de reprendre l’étude. Les 43 contributions réunies dans ce volume apportent de
nouveaux éléments de réponse en explorant conjointement les données matérielles,
l’histoire sociale, l’usage et la perception de la piazza Navona. Des origines de la place
à ses évolutions les plus récentes, les approches archéologiques, architecturales,
historiques ou anthropologiques soulignent la force des liens qui unissent la ville
moderne à son passé et nous interrogent sur son devenir. Ce projet de recherche
international et interdisciplinaire, financé par l’Agence nationale de la recherche, a
été mené à bien entre 2006 et 2010.
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EFR
494.I Vestini e il loro territorio dalla preistoria al medioevo
Édité par Stéphane Bourdin, Vincenzo D’Ercole
2014, 319 p., br. – 65 €
978-2-7283-0980-1
Il presente lavoro raccoglie gli Atti del Convegno « Nei dintorni dell'Aquila. Ricerche
archeologiche nel territorio dei Vestini Cismontani prima e dopo il terremoto del
6 aprile 2009 » tenutosi il 12-13 febbraio 2010 presso l’École française de Rome. Il
volume affronta varie problematiche inerenti il territorio « aquilano » : una messa a
punto delle recenti acquisizioni sui dati funerari nel range cronologico compreso fra
IX e I secolo a.C., dai tumuli alle tombe a camera con letti funerari rivestiti in osso.
Viene poi analizzato il territorio in esame sia dal punto di vista geo-paleontologico,
che sulla base dei rinvenimenti archeologici : un approfondimento specifico è stato
effettuato sulla problematica dei siti d’altura protostorici artificialmente difesi.
Anche l’occupazione di epoca romana ed alcuni esiti d’età medievale, vengono
affrontate sia per quanto riguarda le ricerche sui siti principali (Aveia, Peltuinum,
Aufinum), che nella distribuzione degli insediamenti minori, dei luoghi di culto e
della viabilità. La cultura dei Vestini Cismontani, diacronicamente analizzata, viene
messa in rapporto con il mondo sabino, piceno e medio-adriatico.
495.Christophe Masson, Des guerres en Italie avant les guerres d’Italie
Les entreprises militaires françaises dans la péninsule à l’époque du
Grand Schisme d’Occident
Préface de Bertrand Schnerb
2014, 546 p. 12 ill. coul., 6 ill. n&b., br. - 44€
978-2-7283-1063-0
L’armée médiévale, loin d’être figée dans le temps, ne cessa au contraire de connaître
de fréquentes mutations. Ainsi, les armées françaises, après avoir été réformées
sous l’impulsion de Charles V afin de vaincre leurs rivales anglaises, furent chargées
d’imposer le pouvoir des princes Valois sur le royaume de Naples et la république de
Gênes. S’adaptant à la réalité politique et militaire transalpine, ces véritables sociétés
miniatures modifièrent alors leurs structures en profondeur. Organisé autour de la figure
centrale du capitaine, cet ouvrage entend livrer une étude globale de leur composition, de
leurs financements, de leurs objectifs, de leurs actions, ainsi que des choix qui se posèrent
à ces hommes de guerre, entre idéologie chevaleresque et pragmatisme guerrier. Enfin,
il interrogera le discours officiel qui plaçait le Grand Schisme d’Occident et le service de
Charles VI au centre de ces campagnes militaires singulières. Traduisait-il véritablement
les visées de ceux qui menèrent ces Guerres d’Italie avant la lettre ?
496.Diego Carnevale, L’affare dei morti : mercato funerario, politica e
gestione della sepoltura a Napoli (secoli XVII-XIX)
2015, V - 554 p., 14 ill. coul., br. - 39 €
978-2-7283-1061-6
Il pensiero della morte negli uomini del passato costituisce uno dei più ricchi temi
di ricerca sviluppati dalla storia delle mentalità nel secondo Novecento. Ma gli
aspetti spirituali, e gli atti che ne derivano, si intrecciavano – allora come oggi – con
questioni sociali, giuridiche, politico-istituzionali ed economiche che la storiografia
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non ha indagato con la medesima attenzione. Di tali questioni si occupa questo libro;
analizzando le interazioni tra società e istituzioni intorno al problema di amministrare
le azioni prodotte intorno al cadavere in una grande città dell’Europa moderna:
Napoli. Megalopoli senza cimiteri, dove lo spazio sepolcrale era ricavato soprattutto
nel sottosuolo, eppure non per questo così diversa da altre realtà urbane dell’epoca. A
partire dalla descrizione dell’antico regime funerario – pienamente realizzatosi nel
Seicento con la sovrapposizione dell’indirizzo politico della controriforma all’impianto
normativo e consuetudinario elaborato nel tardo medioevo – il saggio illustra le tappe
della sua trasformazione sette-ottocentesca. Un percorso riformatore promosso, e in
parte sperimentato, dalla riflessione intellettuale illuministica, ma concretamente
realizzato solo con l’affermazione del nuovo modello sociale dell’età post-rivoluzionaria:
tra difficoltà materiali, resistenze culturali e contraddizioni istituzionali. In tal senso
il fenomeno assume la dimensione di un problema politico e sociale di ampia portata;
un vero e proprio « affare », anche sul piano più strettamente economico. Quest’ultimo
aspetto si rivela, infatti, importante non solo per comprendere numerosi comportamenti
degli attori, ma anche per verificare l’esistenza di un florido e complesso mercato dei
servizi funerari ben prima della nascita delle pompe funebri contemporanee.
497.Jacques-Olivier Boudon, De l’École française de Rome au journal
La Croix : Jean Guiraud, polémiste chrétien
2015, 422 p., br. – 39 €
978-2-7283-0890-3
La publication de l’inventaire très complet des archives de Jean Guiraud (1866-1953),
déposées aux Archives nationales à Paris, a permis de redécouvrir les multiples facettes
d’une personnalité complexe, celle d’un homme originaire d’une famille républicaine,
qui grandit à l’heure où se construit la République. Pur produit de la méritocratie
républicaine, il est élève de l’École normale supérieure, puis est ensuite particulièrement
marqué par son passage à l’École française de Rome et devient professeur d’histoire à
l’université de Besançon. Mais cet historien du Moyen Age, spécialiste notamment des
Cathares, est aussi depuis sa jeunesse un catholique convaincu, qui va transformer sa
vie en un combat pour la défense des intérêts religieux, notamment la famille et l’é cole,
d’abord en se lançant dans l’action politique, dans le Doubs, puis surtout en devenant
le rédacteur en chef du journal La Croix pendant l’entre-deux-guerres, ce qui lui
assure une position de choix dans l’Église. Il incarne alors la défense d’un catholicisme
intransigeant finalement majoritaire au sein du catholicisme français de la première
moitié du XXe siècle, ce que les travaux consacrés aux avant-gardes avaient eu tendance
à oublier. Avec Jean Guiraud, on comprend aussi pourquoi l’idéologie du régime de
Vichy a pu séduire une grande partie des catholiques.
498.Anne Daguet-Gagey, « Splendor aedilitatum » : l’édilité a Rome
(Ier s. avant J.-C.-IIIe s. après J.-C.)
À paraître , 772 p. br., br. – 60 €
978-2-7283-1057-9
L’édilité, apparue au début du Ve s. av. J.-C., prit place au sein du cursus honorum sénatorial
parmi les magistratures inférieures. Cette charge, détenue par deux, puis quatre, puis
finalement six titulaires (les édiles de la plèbe, les édiles curules et les édiles de Cérès), vit
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ses attributions se multiplier dans le cours de l’époque républicaine au point de se muer
en une fonction clef pour la vie quotidienne des habitants de l’Urbs. Cicéron, édile en 69
av. J.-C., reconnaissait trois domaines de compétences aux édiles : la cura ludorum, qui
impliquait l’organisation d’un certain nombre de fêtes et de jeux, la cura Vrbis, qui incluait
la sécurité des lieux publics et des édifices urbains, la cura annonae, enfin, qui comprenait
la supervision du ravitaillement urbain, la surveillance des marchés alimentaires, le
contrôle et la juridiction sur les ventes d’esclaves et de bétail. Ces trois champs d’activité
sont successivement analysés par l’auteur, qui retrace l’évolution d’une charge, à son
acmé à la fin de la République. Auguste devait lui porter un coup sérieux et rogner ses
prérogatives en instituant des services (vigiles, annone, eaux, travaux publics…), qui la
vidèrent progressivement de sa substance. L’édilité, toutefois, devait conserver certaines
missions et subsister jusque dans la seconde moitié du IIIe s. ap. J.-C., époque à laquelle
les édiles disparaissent des sources (littéraires et épigraphiques). En appendice est
proposée une traduction des fragments et commentaires conservés de l’Édit des édiles
curules, source du droit des obligations et des contrats actuellement en vigueur dans
plusieurs pays d’Europe.
499.Christophe Poupault, À l’ombre des faisceaux
Les voyages français dans l’Italie des chemises noires (1922-1943)
2015, 940 p., 12 ill. coul., br. - 40 €
978-2-7283-1067-8
Les multiples voyages effectués par des Français en Italie fasciste ont longtemps été
occultés par les oppositions idéologiques et diplomatiques entre les deux «soeurs
latines». Cet ouvrage, à partir d’un vaste corpus d’archives et de sources imprimées,
retrace pour la première fois de manière approfondie les motivations des voyageurs,
les conditions de leurs séjours, leurs expériences quotidiennes, leurs considérations
et leurs jugements sur le nouveau régime qui s’érige dans la Péninsule. Il permet
d’éliminer bien des idées reçues et des poncifs sur une Italie qui aurait connu un
fascisme d’opérette en mettant en évidence l’empreinte de la dictature sur tous les
aspects de la vie quotidienne, l’ambition totalitaire de forger un nouvel Italien, la
ferveur des nouveaux rites, l’adhésion des masses et la toutepuissance du mythe
de Mussolini entretenu par les visiteurs que le Duce recevait. Si l’art et les beaux
paysages attirent toujours, le spectacle offert par l’Italie «nouvelle» est celui d’une
frénésie du changement. Indissociables des relations franco-italiennes qui sont
particulièrement changeantes pendant toute la période, les voyages révèlent aussi
les innombrables tentatives, à la réussite incertaine, de tous les Français favorables
à une entente «latine» durable. Le fascisme a bien été une forme de création
permanente par le regard des autres qui a contribué à sa formidable expansion à
l’échelle internationale. Cette étude apporte dans ce sens un nouvel éclairage sur
le phénomène fasciste et son caractère polymorphe. Elle met également en exergue
l’attitude des Français face au régime de Mussolini, la politique de ce dernier vis-àvis de la France, les affinités, les liens, les échanges, mais aussi l’opposition entre le
fascisme italien et la culture française de l’entre-deux-guerres.
EFR
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500. Casa Savoia e Curia romana dal Cinquecento al Risorgimento
Dirigé par Jean-Francois Chauvard, Andrea Merlotti
et Maria-Antonietta Visceglia
2015, 540 p. br. - 35 €
978-2-7283-1082-1
A differenza di dinastie italiane più recenti – come Medici e Farnese – i Savoia non
cercarono mai, o forse non riuscirono, a esser protagonisti nelle complesse dinamiche
della politica della curia romana: non a caso, con un’unica importante eccezione, dalle loro
fila non uscirono cardinali. Furono, invece, attentissimi a non rinunciare mai al diritto,
ottenuto nel Medioevo, di nominare i vescovi e gli abati residenti nei propri Stati, non
esitando a sostenere lunghi ed aspri scontri con i pontefici che lo misero in discussione.
Anche la Regia Cappella di corte fu un importante terreno di definizione delle prerogative
della corte – e dello Stato – rispetto a quelle del clero. La politica giurisdizionalista posta
in esser dei Savoia fra Cinque e Settecento non mise mai in discussione l’adesione dei
Savoia alle pratiche del cattolicesimo tridentino, così come non impedì alla dinastia di
costruire intorno al sacro alcuni dei più importanti elementi della propria immagine:
si pensi al culto della Sindone, del beato Amedeo e di San Maurizio con i martiri della
legione tebea. Il volume ripercorre queste e altre tematiche dal Cinquecento all’età
contemporanea, cogliendone i forti elementi di continuità e ponendole sullo scenario
italiano ed europeo che fu loro proprio.
503.La memoria di Ambrogio
Usi politici di una autorità patristica in Italia (secc. V-XVIII)
Dirigé par Patrick Boucheron et Stéphane Gioanni
2015, 632 p., ill. coul. et n&b., br.– 40 €
978-2-7283-1131-6
Scopo di questo libro non è né la vita di Ambrogio (339-397), vescovo e santo patrono
della città di Milano, né l’analisi delle opere di uno dei quattro Dottori della Chiesa latina.
Si tratta piuttosto di tentare una « archeologia storica » della memoria ambrosiana e della
disponibilità sociale del suo ricordo nell’Italia medievale e moderna. Attraverso lo studio
degli usi politici, si cerca di capire le funzioni di una memoria patristica che affonda le
sue radici nella tradizione ecclesiale, nella scienza medievale e nella pietà popolare.
Questa indagine collettiva di carattere interdisciplinare mette a confronto i risultati delle
ultimissime ricerche di storici, di archeologi, di filologi, di storici dell’arte, di specialisti
della liturgia, dell’ecclesiologia, della vita politica e della storia dell’erudizione. Non ci
si limita, in questo contesto, a delineare una cronaca delle appropriazioni collettive di
un ricordo conteso ad ogni apparizione dei « nuovi Ambrogio » che si impossessano
del suo nome. Si tenta piuttosto di analizzare i luoghi dove la memoria si esprime e si
esercita: luoghi urbani ed iconografici che costituiscono una geografia monumentale
del ricordo ambrosiano, luoghi della canonizzazione testuale e luoghi liturgici della
ri-memorizzazione. Uomo della superstite romanitas, fondatore mitico delle libertà
ecclesiali e comunali della città di Milano, Ambrogio non può che essere compreso solo
a partire da questi luoghi della memoria. D’altronde, non ci si potrebbe limitare alla sola
memoria spaziale: la figura di Ambrogio, santo universale, attualizza continuamente una
tradizione patristica tanto da divenire una risorsa discorsiva per le controversie, le lotte
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sociali e le mobilitazioni collettive. In questo senso, lontano dall’immagine irenica che
abbiamo solitamente della religione civica, la memoria del santo divide quanto unisce.
504.De l’ambassadeur : les écrits relatifs à l’ambassadeur et à l’art de négocier
du Moyen-Age au début du XIXe siècle
Édité par Stefano Andretta, Stéphane Péquignot et Jean-Claude Waquet
2015, 650 p., br. – 48 €
978-2-7283-1093-7
Consacré aux écrits relatifs à l’ambassadeur et à l’art de négocier, ce livre suit au
fil d’une vingtaine d’études le long et multiforme travail d’élaboration auquel la
figure de l’ambassadeur et l’art de la négociation ont donné lieu, de la genèse de
nouvelles formes d’organisation politique à la fin du Moyen Age jusqu’à l’émergence
de la profession diplomatique à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle. Certains des
textes examinés, comme les traités de legatis ou le Guide de Martens, présentent
une dimension théorique ou pédagogique. D’autres sont des écrits littéraires, des
instruments juridiques ou des actes de la pratique où se lit, de façon plus ou moins
incidente, une réflexion sur les envoyés diplomatiques et l’art qu’ils mettaient
en œuvre. Qu’ils aient été composés pour accréditer une fonction, défendre des
privilèges, forger des modèles de comportement ou transmettre à de futurs praticiens
les leçons de l’expérience, ces textes montrent comment, des docteurs médiévaux
aux professeurs du XIXe siècle, en passant par les humanistes et les négociateurs
du Grand Siècle, la figure de l’ambassadeur et les règles de son art ont été sans cesse
construites et reconstruites. Aussi, à travers l’étude de ce vaste corpus, ce livre
invite à un parcours dans les savoirs de la diplomatie, de l’ambaxiator médiéval aux
lendemains du Congrès de Vienne.
505.Frontières des savoirs en Italie à l’époque des premières universités
(XIIIe-XVe siècles)
Édité par Joël Chandelier et Aurélien Robert
A paraître prochainement
Qu’est-ce qu’une discipline au Moyen Âge ? Selon que l’on s’intéresse au discours des
penseurs médiévaux ou à la reconstruction des historiens contemporains, la réponse
pourrait s’avérer très différente, peut-être même décevante. Pour cette raison, l’objectif
de ce volume est d’aborder la question non en partant de définitions théoriques
souvent figées, mais à travers l’étude des pratiques concrètes des acteurs, lesquelles
impliquent parfois perméabilités, évolutions ou hybridations des savoirs. Le choix du
contexte italien s’explique par des caractéristiques exceptionnelles. La non séparation
de l’enseignement des arts et de la médecine, l’absence dans de nombreuses villes de
facultés de théologie, la présence enfin d’une vie culturelle intense dans le cadre urbain,
sont autant d’éléments qui contribuent en effet à favoriser les porosités et les innovations.
Il s’agira donc d’examiner ces changements du point de vue des frontières, c’est-à-dire
des points de rencontre ou de séparation entre les différents savoirs universitaires.
Trois domaines ont été privilégiés : la rhétorique et ses usages ; le droit dans ses rapports
parfois ambigus avec la philosophie et la théologie ; la médecine et son rôle dans la
définition de nouveaux champs comme la médecine légale ou l’éthique médicale. Dans
EFR
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chaque cas, sont croisés les aspects matériels, institutionnels et doctrinaux à l’œuvre
dans les déplacements de ces frontières – montrant que les disciplines échappent le plus
souvent à leur définition traditionnelle, qu’elle soit médiévale ou contemporaine.
Mélanges de l’École française de Rome
125-2 Mélanges de l’École française de Rome – Antiquité. MEFRA, 125-2 (2013)
2015, 260 p., br. – 50 €
978-2-7283-1152-1
Codifications et réformes dans l'Empire tardif et les royaumes barbares - Olivier
Huck, « Avant-propos » ; Simon Corcoran, « The Gregorianus and Hermogenianus
assembled and shattered » ; Elio Dovere, « Epifania politica del Theodosianus. La
pubblicazione romana del Codex » ; Benet Salway, « The publication and application
of the Theodosian Code. NTh 1, the Gesta senatus, and the constitutionarii » ; Detlef
Liebs, « Die Kodifizierung des römischen Strafrechts im Breviar Alarichs II » ;
Yann Rivière, « Petit lexique de la ''réforme'' dans l'œuvre de ''codification'' de
Justinien (Autour de la constitution Deo auctore) » ; Andrea Lovato, « Giustiniano
e la consummatio nostrorum digestorum » ; Fara Nasti, « Nuovi dati da PHaun.
III 45 + CPL 73 A, B e la codificazione giustinianea. Dissentiones prudentium e
l’opera dei compilatori in tema di alienazione della res legata » ; Salvatore Puliatti,
« Mea sanxit aeternitas. Giustiniano e l’« eterno conflitto » tra ideale e realtà » ;
Gisella Bassanelli Sommariva, « Il codice teodosiano ed il codice giustinianeo
posti a confronto » ; Simona Tarozzi, « Riforma dello Stato e gestione della terra.
La questione degli agri deserti nella prospettiva dei Codici tardo antichi. Alcuni
spunti di riflessione » ; Boudewijn Sirks, « Reform and Legislation in the Roman
Empire » ; Eckhard Wirbelauer, « Réorganiser l’Église italienne. Une étape vers
la codification du droit canonique à la fin du Ve siècle et au début du VIe siècle » ;
Michel Humbert, « Conclusion ». Varia : Rosa Capozzi, Andrea C. Montanaro
et Mariavirginia Campanale, « Progetto ''T He.T.A''. Monte Sannace (Gioia del
Colle-Ba). Le tombe aristocratiche dell’acropoli : strutture, contesti e decorazioni
dipinte » ; Audrey Bertrand, « Au chevet de Livie. La colonie d’Vrbs Saluia et le
culte de Salus Augusta ».
125-2 Mélanges de l’École française de Rome – Italie et Méditerranée
modernes et contemporaines. MEFRIM, 127-2 (2013)
2015, 170 p., br. – 50 €
978-2-7283-1142-2
Le territoire italien : crises, transitions, mutations - Pascale Froment et Dominique
Rivière, « Introduction. Lire le territoire italien à l’aune de la crise » ; Carlo Salone,
« Città e regioni in Italia negli anni della ''crisi'' » ; Marco Cremaschi, « Caduta libera :
costituzione e lo spazio della nazione » ; Aurélien Delpirou, « La crise vue par les
cartes ? Retour sur l’Atlas de l’Italie contemporaine » ; Dominique Rivière, « Crises
italienne et européenne, quelles interactions ? » ; Marie-Vic Ozouf-Marignier et
Nicolas Verdier, « Les mutations des circonscriptions territoriales françaises » .
Crise ou mutation ? - Sergio Conti, « Sul divenire delle regioni. Problemi irrisolti e
scenari possibili » ; Pascale Froment, « Crise et territoires productifs du Mezzogiorno
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italien » ; Maria Prezioso, « L’Italia in Europa : da « Lisbona/Gothenburg » a Europe
2020 » ; Commémorations et célébrations civiques dans l’Italie contemporaine Fabrice Jesné et Simon Sarlin, « Présentation » ; Romain Buclon, « Du Foro
Bonaparte de Milan au Quartier du roi de Rome de Paris. Continuités et divergences
d’une utopie républicaine à une vision impériale » ; Thomas Renard, « Patrimoine et
commémorations dans l’Italie libérale : généalogie de l’exposition régionale de 1911
à Rome » ; Victor Demiaux, « Dov’è la vittoria ? ; Le rôle de la référence interalliée
dans la construction rituelle de la sortie de guerre italienne (1918-1921) » ; Varia Anthony Santilli, « Penser et analyser le cosmopolitisme. Le cas des Italiens
d’Alexandrie au XIXe siècle ».
125-2. Mélanges de l’École française de Rome – Moyen Age. MEFRM. 127-2 (2015)
2015, 358 p., br. – 50 €
978-2-7283-1148-4
Cittadinanza e disuguaglianze economiche : le origini storiche di un problema
europeo (XIII-XVI secolo) - Clément Lenoble, « Avant-propos » ; Giacomo
Todeschini, « Introduzione » ; Joel Kaye, « Equalization in the Body and the
Body Politic : From Galen to Marsilius of Padua » ; Giuliano Milani, « Uno snodo
nella storia dell’esclusione. Urbano IV, la crociata contro Manfredi e l’avvio
di nuove diseguaglianze nell’Italia bassomedievale » ; Paolo Evangelisti, « Ad
invicem participancium. Un modello di cittadinanza proposto da Francesc
Eiximenis, frate francescano » ; Anna Esposito, « Diseguaglianze economiche
e cittadinanza : il problema della dote » ; Clément Lenoble, « Inégalités socioéconomiques, crédit, obéissance et appartenance à la communauté dans l’ordre
des frères mineurs » ; Marina Romani, « Pegni, prestito e condotte (Italia
centro settentrionale secc. XIV-XVI) » ; Luciano Palermo, « Moneta, credito e
cittadinanza economica tra Medioevo ed Età moderna » ; Francesca Trivellato,
« Credito e cittadinanza nella repubblica dei mercanti dell’Europa moderna visti
attraverso la diaspora sefardita » ; Giovanni Ceccarelli, « « Tutti gli assicuratori
sono uguali, ma alcuni sono più uguali degli altri ». Cittadinanza e mercato nella
Firenze rinascimentale » ; Andrea Fara, « Banca, credito e cittadinanza : i Sauli di
Genova tra Roma e Perugia nella prima metà del Cinquecento » ; Ezio Claudio Pia,
« Ai limiti della cittadinanza : credito e appartenenza per Ebrei e Lombardi » ; Sara
Menzinger, « Diritti di cittadinanza nelle quaestiones giuridiche duecentesche
e inizio-trecentesche (I) » ; Massimo Vallerani, « Diritti di cittadinanza nelle
quaestiones giuridiche duecentesche (II). Limiti dell’appartenenza e forme
di esclusione » ; Gabriella Piccinni, « Differenze socio-economiche, identità
civiche e « gradi di cittadinanza » a Siena nel Tre e Quattrocento » ; Guido Alfani,
« Cittadinanza, immigrazione e integrazione sociale nella prima età moderna : il
caso di Ivrea » ; Varia - Simona Pannuzi, « La laguna di Ostia : produzione del sale e
trasformazione del paesaggio dall’età antica all’età moderna » ; Warren Pezé, « Un
libellus liturgique du IXe siècle sur les vigiles des défunts contenant un fragment
inédit (ms Vatican, BAV, reg. Lat. 314) » ; Caterina Bruschi, « Familia inquisitionis :
a study on the inquisitors’ entourage (XIII-XIV centuries) » ; Marianne GillyArgoud, « Item fuit dictum... Item fuit actum : Les peintures murales de Besse-
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en-Oisans, étude d’un contrat notarial » ; Giulia Giustiniani, « Gli esordi critici
di Emile Mâle : la tesi in latino sulle sibille » ; Regards croisés. Présentation de la
rubrique de discussions bibliographiques : Benoît Grévin, « Autour des Bains de
Pouzzoles de Pierre d’Eboli (circa 1212 ?). Une note de travail » ;
Sources et documents
4.
Registrum Petri Diaconi ( Montecassino, Archivio dell’Abbazia, Reg. 3)
Édité par Jean-Marie Martin
A paraître
Il Registrum Petri Diaconi è l’unico cartulario generale di Montecassino redatto
nel Medioevo. Compilato tra il 1131 e il 1133 sotto la direzione di Pietro Diacono,
e scritto da équipes di scribi dello scriptorium per conservare la memoria della
richezza e della potenza dell’abbazia, contiene le copie (o talvolta i riassunti) di
oltre 700 documenti, fra i quali si nota una collezione canonica imperniata sulle
novelle giustinianee. La documentazione cassinese anteriore alle due distruzioni
della fine del secolo IX sembra essere stata quasi interamente reinventata in età
ottoniana ; le poche serie di falsi dovute a Pietro Diacono sono state aggiunte poco
dopo la compilazione ; ma, complessivamente, i falsi non sono numerosi.
5.
Pascal Vuillemin, Droit et réforme ecclésiastique à Venise à la fin du
Moyen-Age. Le Synodicon Giustiniani (1438)
A paraître
Cet ouvrage offre la première édition critique de la compilation synodale autrement qualifiée de Synodicon - réalisée en 1438 par Lorenzo Giustiniani,
évêque de Castello et futur patriarche de Venise. Ce texte majeur de l’histoire
ecclésiastique vénitienne, dont les précédentes éditions s’avéraient toutes
fautives et porteuses de contresens, offrait également l’intérêt d’attirer l’attention
sur un genre longtemps négligé par l’historiographie, celui des compilations
synodales, qui tendent pourtant à se multiplier, à partir des premières années du
XVe siècle, dans de nombreux diocèses de l’Europe occidentale. Ainsi l’édition
critique du Synodicon Giustiniani s’accompagne-t-elle ici d’un essai introductif
qui, en prenant appui sur l’exemple vénitien, tente par le biais d’une démarche
comparatiste de mieux saisir le contexte d’élaboration de ces recueils ainsi que les
mécanismes par lesquels les différentes réformes épiscopales de la fin du Moyen
Age ont pu contribuer à l’élaboration de droits diocésains originaux et particuliers.
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EFR
ÉDITIONS DE BOCCARD
Cahiers du centre Gustave-Glotz
Les cahiers sont désormais disponibles sur le portail de JSTOR (www.jstor.org)
25. Cahiers du Centre Gustave Glotz, XXV (2014)
Édité par Nicolas Tran
2015, 304 p., 23 ill. n&b, br. – Abonnement, part. 50 €, instit. 80 € 978-2-7018-0384-5
Sommaire : Pierre Sánchez, « Le fragment de L. Cincius (Festus p. 276 L) et le
commandement des armées du Latium » ; Adalberto Giovannini, « La lex Calpurnia, le
Sénat et les alliés de Rome » ; Sarah Rey, « L’identité religieuse des conquis. Les effets de la
conquête romaine en pays batave (À propos de quelques ouvrages récents) » ; Moheddine
Chaouali, « Une épitaphe inédite de Mustis sur l’administration des domaines impériaux
en Afrique du Nord au début du IIe siècle apr. J.-C. » ; Ulrike Ehmig, « Publicité ou
conséquences des risques du transport maritime ? Sur la fonction des tituli picti des
amphores romaines dans le contexte des prêts maritimes » ; Michel Christol, « Notes
d’épigraphie 17. Sévirs augustaux à la campagne : à propos d’une nouvelle inscription de
la cité de Nîmes à Codognan (30-Gard)» ; Michel Christol, « Le proconsulat d’Afrique
de L. Marius Maximus Perpetuus Aurelianus» ; Institutions et vie municipale dans la
Sicile hellénistique et romaine avant Auguste, (sous la direction de Julien Dubouloz
et Sylvie Pittia) : John Ma, « Les cités grecques, une tentative de synthèse » ; Jonathan
Prag, « Cities and civic life in late Hellenistic Roman Sicily » ; Épigraphie et discours
impérial. Mettre en scène les mots pour le dire, (sous la direction de Stéphane Benoist) :
Stéphane Benoist, « Rhétorique, politique et pratique épigraphique monumentale.
Introduction » ; Alison E. Cooley, « Paratextual readings of imperial discourse in the
Res Gestae divi Augusti » ; Claude Brenot, « Un discours monétaire sur la Concorde :
le monnayage de Pupien, Balbin et Gordien III César » ; Janneke de Jong, « More than
words: imperial discourse in Greek papyri » ; Xavier Dupuis, « L’empereur Numérien
Germanicus maximus Gothicus maximus sur un milliaire du Sud tunisien” ; JeanBaptiste Yon, « L’expression des relations hiérarchiques dans les inscriptions du
Proche-Orient à l’époque romaine » ; Rudolf Haensch, « Un discours épigraphique
sur les faiblesses de l’Imperium Romanum ? Le regard des princes et de leurs sujets » ;
Patrick Le Roux, « Les mots des empereurs : quelques remarques finales ».
Chorégie
Aristophane, Thesmophories. Traduction commentée
Édité par Rossella Saetta-Cottone et Martin Djidou
2016, 324 p., br. 978-2-7018-0424-8
Le poète tragique Euripide est jugé pour avoir insulté les femmes d’Athènes dans
ses pièces. Ses accusatrices sont ses victimes elles-mêmes, réunies, comme tous les
ans, pour célébrer la fête rurale des Thesmophories. Dans sa tentative d’échapper
Éditions de Boccard
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à la condamnation imminente, le dramaturge inventif décide d’envoyer un avocat
parmi les femmes, en la personne de son vieux Parent, après l’avoir travesti pour
l’occasion. Sous l’apparence d’une femme, celui-ci devra prendre la parole et
disculper le poète. Mais, au lieu de suivre les indications d’Euripide, le Parent
décide de n’en faire qu’à sa tête et, au moment de parler, il imite la rhétorique d’un
personnage euripidéen célèbre, Télèphe. Comment expliquer son comportement ?
S’agit-il simplement d’une énième démonstration de l’autonomie opiniâtre de
l’acteur protagoniste, maître inconstesté de la comédie aristophanienne ? Ou
bien, l’attitude du Parent exprime-t-elle quelque chose de plus sur le sens de
cette comédie hautement parodique ? En effet, dans les Thesmophories, le jeu
permanent de la parodie tragique a pour but d’assimiler Euripide à l’image la plus
‘politique’ de l’homme de théâtre que la littérature grecque nous ait laissé, celle
du poète comique médisant, qui ose révéler à son public des vérités difficiles à
entendre. Comédie de la mimèsis dramatique dans sa double version, tragique et
comique, les Thesmophories sont aussi une réflexion puissante sur l’art d’Euripide
et sur celui de son metteur en scène, Aristophane.
Jean-Pierre Aygon, Vt scaena, sic uita. Mise en scène et dévoilement dans
les œuvres philosophiques et dramatiques de Sénèque.
2016, 402 p., br. 978-2-7018-0425-5
Cette monographie jette un pont entre les versants philosophique et dramatique
de l’œuvre de Sénèque : quatre chapitres analysent le point de vue de l’auteur sur
le théâtre et la dramatisation de son écriture dans ses textes en prose – images
empruntées à la scène, représentation dialoguée de l’intériorité et mise en scène
du moi – ; ainsi est définie une réception idéale des spectacles théâtraux, active
et attentive, capable de susciter une prise de conscience. Quatre autres chapitres
abordent dans cette perspective l’étude des tragédies, montrant que les textes
appellent une scène, fût-elle imaginaire, pour que se révèle le fonctionnement
des personnages soumis à des passions, avec notamment les multiples formes de
division du moi, volontaires ou non, les ambivalences et les jeux de masque, en
complet accord avec la philosophie stoïcienne de leur auteur.
Codes dramaturgiques et normes morales dans la Comédie Nouvelle de
Ménandre et de Plaute
Édité par Isabelle David et Nathalie Lhostis
2016, 136 p., br. 978-2-7018-0423-1
Le théâtre antique, tragédie ou comédie, passait auprès des Anciens déjà
pour contenir maintes leçons de morale. La comédie dite « nouvelle » était
particulièrement appréciée de ce point de vue et alimenta les anthologies des
compilateurs à l’affût de leçons de sagesse. Mais dans un genre codifié, qui s’écrivait
et se jouait selon des règles données, les normes morales ont-elles un statut à part
ou font-elles partie elles-mêmes des conventions du genre ? Tel est le problème
abordé par ce volume qui réunit des contributions portant sur la Comédie Nouvelle
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Éditions de Boccard
grecque et romaine. Centrées sur le texte théâtral même comme sur la mise en
scène, l’histoire des idées, la caractériologie, l’esthétique du genre, les approches se
multiplient ici pour tenter de répondre à la question posée.
Élodie Paillard, The Stage and the City
Non-élite Characters in the Tragedies of Sophocles
À paraître 978-2-7018-0430-9
Collection de pathographie
11. Ve colloque international de pathographie
Sous la direction de Philippe Charlier et Danielle Gourevitch
2015, 284 p., 100 ill., br.– 39 €
978-2-7018-0449-1
Ce livre regroupe l'ensemble des communications présentées à l'occasion du Ve
Colloque International de pathographie qui s'est tenu à Bergues en mai 2013.
Discipline aux confins de l'histoire de la médecine et des maladies, de l'archéologie
funéraire, de l'anthro­pologie physique et de la médecine légale, la pathographie
consiste en l'étude médicale des individus pour lesquels on dispose d'informations
pertinentes sur les circonstances de vie, de décès, sur l'aspect physique (portraits
disponibles ou description passée à la postérité). Sont ainsi abordés, dans cet ouvrage :
les momies de foetus dans l'Égypte a­ ncienne, un cas de foetotomie de La Tène, la
lutte contre les mauvaises odeurs à l'époque romaine, la filiation entre les fiches de
malade hippocratiques et celles de Grecs d'Égypte, l'étude anatomoradiologique
d'un crâne péruvien, les cheveux dans les sceaux mérovingiens et carolingiens, le
témoignage de Jean Bodel et Baude Fastoul au temps de la lèpre, l'ostéobiographie
de Jean VI de Bourgogne, l'étude des prélèvements du caveau de Jean de Bourbon,
l'ana­lyse d'un os attribué à La Fontaine, un cas ostéoarchéologique de « syphilis»,
la pathographie de Diderot d'après un dessin de Greuze, l'étude du quotidien d'un
interne à l'hospice du Luat, la naissance de la balistique lésionnelle sur les champs
de bataille, la corrélation radioanatomique des lignes de Harris chez l'adulte, la
législation autour du corps mort ancien.
12. Les sépultures prestigieuses de l’église Notre-Dame de Cléry-Saint-André
Étude pluridisciplinaire du caveau de Louis XI. Contribution à l’histoire de
l’embaumement médiéval
Sous la direction de Patrice Georges
À paraître , 380 p., 155 ill. coul., br.
978-2-7018-0309-8
Le Service régional de l’archéologie du Centre a diligenté en 2004 une mission d’expertise
des investigations menées dans l’église Notre-Dame de Cléry-Saint-André (Loiret), en
particulier sur le caveau royal de Louis XI. Si une étude documentaire préalable a permis
de retrouver des documents manuscrits inédits et les comptes rendus d’anciennes
fouilles archéologiques, il s’agissait surtout de mener une analyse non destructive
des ossements humains. La confrontation des sources historiques et des analyses
Éditions de Boccard
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paléobiologiques met en évidence l’apport, à la fin du XIXe siècle, d’ossements étrangers
aux squelettes de Louis XI et de Charlotte de Savoie dans le grand sarcophage du caveau
royal ; les os épars ne correspondaient sans doute pas à l’image qu’on pouvait se faire d’un
aussi prestigieux tombeau. De « nouveaux » os sont alors disposés de manière à révéler
des corps, tandis que d’autres, initialement présents dans le sarcophage, sont isolés.
Cette étude démontre que, malgré ce qui a été écrit encore très récemment, des os de
Louis XI et/ou de Charlotte de Savoie sont encore vraisemblablement présents, malgré
les destructions et/ou visites des guerres de Religion, de la Révolution et du XIXe siècle.
Ce travail est enfin l’occasion d’aborder la préparation des corps des grands du royaume
à la fin du Moyen Age. Les traces sur les os permettent de déterminer la façon dont les
dépouilles ont été embaumées : prélèvement de tout ou partie des viscères, exérèse
particulière du coeur, application de produits, etc.
De l’archéologie à l’histoire
61. Hélène Cassimatis, Éros dans la céramique à figures rouges italiote
Essai d’interprétation iconographique et iconologique
2014, 600 p., 34 ill. n&b, 15 ill. coul.,
br. – 69 €
rel. – 120 €
978-2-7018-0342-5
978-2-7018-0381-4
Pourquoi une nouvelle étude sur Éros ? D’une abstraction l’art grec fit un être à regarder.
Le personnage et son image ont intéressé le monde occidental et en tout premier lieu,
dès l’Antiquité, les populations italiques. S’il a conservé son nom et ses prérogatives, en
revanche, au cours des siècles, il a perdu sa dignité d’origine et une partie de ses champs
d’intervention, pour ne conserver qu’un seul, celui lié à Aphrodite, la sexualité. Il n’était
pas que cela au départ. C’est ce que la céramique à figures rouges italiote a illustré : la
richesse d’une personnalité qui concernait tout le devenir humain jusqu’à la mort. Les
Italiques en font une divinité omniprésente, souvent autonome, aux interventions sans
freins, dans des domaines où Aphrodite n’a aucune part. Cette perception est différente
de celle que proposent les images attiques. Les scènes sans références littéraires, où les
protagonistes sont des gens ordinaires, constituent le corpus à la base de cette recherche,
avec la prise en considération des particularités régionales. Il est proposé une approche
nouvelle dans ses options exégétiques et dans sa démarche analytique. L’étude cherche
à faire ressortir ce que l’iconographie recèle, pour mener à l’iconologie, en concentrant
l’intérêt sur ces productions à l’exclusion d’autres.
62. Agnès Bérenger, Le métier de gouverneur dans l’empire romain
2014, 544 p.
br. – 59 €
rel. – 109 €
Agrégation 2016
978-2-7018-0350-0
978-2-7018-0380-7
Dans chacune des provinces qui constituaient l’empire romain, le gouverneur, issu
de l’un des ordres supérieurs de la société romaine, était sans conteste le plus haut
représentant de l’État. L’objectif de cet ouvrage est de proposer une étude du métier
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Éditions de Boccard
de gouverneur, selon toutes ses facettes, sans se limiter aux aspects purement
institutionnels. Ce travail, qui s’inscrit dans le champ des études sur l’histoire
administrative du monde romain, privilégie une étude portant sur le long terme
et embrassant l’ensemble des provinces de l’empire. Après un chapitre liminaire
consacré aux étapes préalables à l’entrée dans la province, l’étude porte sur les
conditions dans lesquelles s’exerçait la fonction de gouverneur : si des pouvoirs
extrêmement étendus lui étaient conférés, les normes qui encadraient sa mission
imposaient des limites précises à son pouvoir. Les quatre chapitres suivants sont
consacrés aux fonctions essentielles du gouverneur : rendre la justice, maintenir
l’ordre, garantir la pax deorum et contrôler la province en surveillant les cités et en
veillant à l’entretien des infrastructures. Enfin, un dernier volet de cette enquête
est consacré aux relations qui pouvaient se nouer entre le gouverneur et ses
contemporains : les notables et les autres habitants de sa province ; ses subordonnés
et les autres représentants de l’État romain ; mais aussi son réseau clientélaire et
amical, dont les pressions pouvaient se faire sentir, même de l’autre extrémité de
l’empire. Quelle que soit sa puissance théorique, tout gouverneur devait donc faire
preuve d’une réelle habileté politique pour survivre au mieux à sa fonction.
63. Corine Bonnet, Les enfants de Cadmos. Le paysage religieux de la
Phénicie hellénistique
2014, 606 p., 148 ill. coul.
br.­– 79 €
978-2-7018-0371-5
rel. – 139 €
978-2-7018-0382-1
Prix Franz Cumont 2014 de l'Académie royale de Belgique
En écho à Nicole Loraux qui, en 1984, dans Les enfants d’Athéna, lisait « en historien
les mythes dans leur ancrage civique », les enracinant, tel l’olivier don d’Athéna, dans
le paysage de la cité, Corinne Bonnet explore, avec Les enfants de Cadmos, le paysage
religieux de la Phénicie tel qu’il se redessine de la conquête d’Alexandre à l’aube
de la domination romaine. Entre appropriation territoriale et tissage de réseaux
de parenté, entre mobilité et intégration, entre hégémonie et ruses culturelles, la
Phénicie hellénistique se complexifie bien plus que le concept d’« hellénisation » ne
le donne à penser. Par l’analyse minutieuse des dossiers documentaires issus des
cités phéniciennes — Arados, Byblos, Sidon et Tyr — et des milieux diasporiques —
Athènes et Délos —, l’enquête poursuivie dans le sillage de ceux qui se revendiquent
du prestigieux Cadmos recourt aux outils issus de l’anthropologie et de la sociologie.
Elle fait émerger, pour l’interpréter, un middle ground caractérisé par diverses
formes de négociation entre Grecs et Phéniciens. En dépit de la morsure de
l’impérialisme grec, c’est une Phénicie en marche que l’on observe, nullement figée
dans la nostalgie du passé ni arc-boutée sur un patrimoine identitaire menacé, une
Phénicie ouverte depuis longtemps aux transactions et aux métissages. Les enfants
de Cadmos entend suggérer que seule une approche résolument décloisonnée des
études phéniciennes permettra aux sémitisants et aux hellénistes de dialoguer, aux
historiens, aux anthropologues et aux sociologues de s’interpeller, aux spécialistes
du Liban et de la Tunisie d’hier et d’aujourd’hui de se rencontrer.
Éditions de Boccard
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64. Olivier Curty, Gymnasiarchika. Recueil des inscriptions grecques en
l’honneur des gymnasiarques de l’époque hellénistique (IVe-Ier s. av. J.-C.)
et analyse critique
2015, 320 p.,
br. – 59 €
rel. – 109 €
978-2-7018-0361-6
978-2-7018-0383-8
Ce travail présente la charge de la gymnasiarchie durant l’époque hellénistique (IVeIer s. av. J.-C.). Comme l’indique son nom, cette fonction était liée à l’administration
et à la direction d’un gymnase. Remplie annuellement par des milliers de citoyens
anonymes, elle a laissé presque exclusivement des témoignages épigraphiques
sous forme de décrets honorant les gymnasiarques les plus généreux et les plus
méritants. Cette gravure sur un matériau durable était destinée à leur accorder
pérennité et publicité. Pour l’époque hellénistique, une cinquantaine de ces textes
ont été retrouvés. Ils sont rassemblés ici, traduits et commentés. On observe une
évolution de la gymnasiarchie comme charge qui, de magistrature, tend de plus en
plus à devenir une liturgie. Cette évolution souligne, une fois de plus, la vitalité des
institutions hellénistiques que, jusqu’à récemment, on avait tendance à regarder
avec condescendance face à la « grande » époque grecque du Ve s. av. J.-C.
65. Entre texte et histoire
Études d’histoire médiévale offertes au professeur Shoichi Sato
Préface de Pierre Toubert. Volume préparé par Osamu Kano et JeanLoup Lemaitre. Avec Akashi Adachi, Yoshiya Nishimura et Michel Sot
2015, XXXII-432 p., 18 ill. n&b., br., 75 €
978-2-7018-0451-4
Sommaire : Pierre Toubert, « Pour Shoichi Sato » ; Publications de Shoichi Sato ;
Pierre Riché, « L’ essor de l’histoire du haut Moyen Age occidental » ; Adachi Takashi,
« Une critique génétique du compte seigneurial : idéal et réalité de l’exploitation d’un
domaine épiscopal de Huesca au XIIIe siècle » ; Michel Balard, « Djihad, Holy War and
Crusading » ; Josiane Barbier, «Implantations monastiques, défrichements dans le saltus
et loi romaine en Gaule du Nord au VIIe siècle » ; Dominique Barthélemy, « L’alleu dans le
Vendômois du XIe siècle » ; François Bougard, «Les Iudicia Dei du manuscrit Paris BnF
lat. 4412, nouveau témoin du Liber ex lege Moysi » ; Monique Bourin, « La conservation
des grains en silo : données comptables dans le Midi de la France, à la veille de la peste
noire » ; Michel Bur, «L’acte 36 d’Henri le Libéral concernant la foire de Saint-Ayoul
de Provins est-il un faux ? » ; Claude Carozzi, « L’ Apologeticus d’Abbon de Fleury ou la
rhétorique de la justification » ; Jacques Dalarun, «La vie abrégée de Bernard de Tiron » ;
Stefan Esders, «Wergild and Social Practice in the early Middle Ages : a 9th Century
Reichenau Fragment and its Context » ; Paul Fouracre, «Balthild and ‘her’ Seal Ring,
Text and Artefact » ; Jean Gascou, «Une inscription tarifaire de Césarée-sur-Mer » ;
Patrick Gautier Dalché, «Un essai de géographie historique à la fin du XVe siècle :
l’espace breton selon Pierre Le Baud » ; Kanao Takemi, « La levée d’argent dans le Duché
de Bourgogne en 1421 d’après le compte du bailliage d’Auxois » ; Kano Osamu, «Sur la
‘‘rationalité’’ de la preuve écrite à l’époque mérovingienne » ; Jean-Loup Lemaitre, « Les
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Éditions de Boccard
‘‘seings manuels’’ notariaux conservés dans les archives communales d’Ussel (XIIIeXVIe siècles) » ; Murata Koji, « Quelques observations sur la relation et la signification
des chrysobulles en faveur du monastère de Brontochion à Mystras » ; Jinty Nelson,
«Evidence in Question: Dendrochronology and Early Medieval Historians » ; Nishimura
Yoshiya, «Justice or Rent ? Notes on the Iustitia Clause in the Ninth-Century Leases of
the Monastery of Monte Amiata » ; Ozawa Minoru, «Why did Swein Raise a Rune Stone
in Memory of Skarde ? A Contribution to the Reconstruction of the Jelling Dynasty’s
Commemoration Strategy » ; Armelle Querrien, « Le vol du chapon : de la coutume
au symbole aristocratique » ; Susan Reynolds, « The Historiography of Feudalism in
France » ; Shimahara Sumi : Les bénédictions de Jacob ou l’élection d’une lignée » ; Michel
Sot, « Pour une relecture des Annales du royaume des Francs » ; Tange Sakae, « Relire un
document monastique dans les contextes sociaux : les statuts d’Adalhard de Corbie de
l’an 822 » ; Huguette Taviani-Carozzi, « La papesse Jeanne : écritures et significations de
la légende médiévale » ; Toda Satoshi, « La personnalité historique d’Arsène le Grand » ;
Jean Vezin, « La diffusion de l’écriture latine, progrès et régression pendant l’Antiquité
et le haut Moyen Age » ; Michel Zimmermann, « Le testament d’Alphonse II le Chaste,
roi d’Aragon : une écriture politique (décembre 1194) » ; Michel Zink, « Humiliation du
Christ et gloire de la Croix : le premier calligramme de Raban Maur » ; Tabula gratulatoria.
66. Mégarika. Nouvelles recherches sur Mégare et les cités de la Propontide et
du Pont-Euxin. Archéologie, épigraphie, histoire
Textes réunis et édités par Adrian Robu et Iulian Bîrzescu, avec Denis
Knoepfler et Alexandru Avram
A paraître
Le volume réunit les actes d’un colloque international qui s’est tenu en 2012 à
Mangalia, l’antique Callatis. Il vise à faire connaître les résultats des recherches
récentes menées sur Mégare et les établissements mégariens de Propontide
et du Pont-Euxin. Ces sont en effet des cités pour lesquelles la documentation
archéologique reste maigre, en raison notamment du fait qu’elles n’ont pas cessé
d’être occupées depuis l’Antiquité. Néanmoins, des fouilles et des trouvailles
récentes ont livré des données nouvelles sur l’urbanisme, les institutions, les
pratiques funéraires et épigraphiques des Mégariens. Les documents en question
méritent d’être examinés dans le cadre plus large de la colonisation mégarienne, afin
de mieux comprendre les échanges et transferts culturels réalisés entre métropole et
colonies. Quant aux recherches sur le monde colonial, l’enquête porte en particulier
sur Callatis, cité qui conserve un héritage mégarien et dont les ressortissants sont
très actifs à l’étranger. Plusieurs articles du volume enrichissent nos connaissances
sur l’histoire, le territoire, les cultes et le monnayage de Callatis ; de nouvelles
inscriptions et statues sont également publiées à cette occasion.
Éditions de Boccard
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Orient & Méditerranée
15. Paradeisos. Genèse et métamorphose de la notion de paradis dans
l’Antiquité. Actes du colloque
Édité par Eric Morvillez
2014, 320 p., 253 ill. coul., br. – 89 €
978-2-7018-0363-0
L’archéologie et l’histoire des jardins ont pris depuis quelques années une place nouvelle
dans les recherches sur l’Antiquité. Le recours à la notion du Paradis originel, celui de
la Genèse, ou à ceux des souverains du Proche-Orient ancien a servi le discours sur la
naissance de l’art des jardins en Méditerranée, tant dans le monde hellénistique que
romain. Depuis le célèbre volume de Jean Delumeau sur le « jardin des délices », le
paradis fantasmatique des Anciens nous semblait plus familier : il a donné ses racines
aux jardins des périodes médiévale, moderne et contemporaine. Après les études
fondatrices des horti romains par Pierre Grimal ou des jardins des cités du Vésuve par
Wilhelmina Jashemski, les spécialistes de l’Antiquité classique ont choisi de reprendre
pour leurs études le terme de paradeisos qui leur paraît bien défini. Le mot renvoie
pourtant à des conceptions et réalités très diverses. C’est le long processus d’héritage
et de transformation de ce vocableque souhaite aborder ce livre, développement des
débats, largement enrichis parleurs contributeurs respectifs, d’un colloque tenu en
Avignon, au Palais des Papes, au printemps 2009. L’occasion de reformuler par une
démarche transversale etcomparatiste la genèse et les métamorphoses du concept de
paradis : de l’Éden biblique aux parcs assyriens ou perses, des paradeisoi hellénistiques
imités aux jardinsromains ordonnancés, de l’avatar du paradisus chrétien à l’ultime
déclinaisonprofane omeyyade.
16. Scribes et érudits dans l’orbite de Babylone II
Édité par Carole Roche-Hawley et Robert Hawley
2015, 316 p., 85 ill., br. – 59 €
978-2-7018-0436-1
Cet ouvrage est le second volume des publications issues des travaux réalisés dans le
cadre du projet ANR Mespériph, « La Mésopotamie et sa périphérie : transmission et
adaptations d’une culture au Bronze récent ». Dans le premier volume (paru en 2012),
les auteurs s’étaient concentrés sur l’étude des scribes et érudits qui avaient produit
ces textes « périphériques » caractéristiques de l’âge du Bronze récent (1600-1200 av.
J.-C). Dans ce second volume, en plus de la poursuite de l’étude de certains scribes et
de pratiques scribales locales, ce sont les devins et autres lettrés plus spécialisés qui
ont retenu l’attention. Ces disciplines savantes révèlent de façon claire la transmission
des traditions cunéiformes en Syrie et en Anatolie, mais elles illustrent aussi des liens
subtils entre les usages « d’origine » et les adaptations locales, entre les continuités
avec le passé et les innovations et évolutions en contexte étranger… À travers l’étude
de textes de la tradition babylonienne copiés hors de Babylonie, qu’ils soient scolaires,
littéraires ou divinatoires, certaines contributions se sont intéressées aux chemins que
ces textes ont empruntés et aux relais ayant fonctionné. D’autres études ont quant à elles
poursuivi l’examen de l’adaptation de la langue babylonienne et de l’écriture cunéiforme
100
Éditions de Boccard
mésopotamienne dans ces zones « périphériques », notamment à travers le décalage
entre l’apprentissage et l’usage de ces outils : à Ougarit, par exemple, on assiste aussi
à la constitution d’un savoir local écrit avec l’alphabet suivant un modèle babylonien,
ou encore au jeu de la mise au point d’un vocabulaire technique pris entre langues de
prestige, langues d’origine et langues locales.
17. Les Jafnides. Des rois arabes au service de Byzance
(VIe siècle de l’ère chrétienne)
Édité par Christian Julien Robin
2015, 296 p., br. – 49 €
978-2-7018-0437-8
Cet ouvrage est issu d’un colloque tenu à Paris en 2008, qui portait sur les alliés arabes
de l’Empire byzantin au vie siècle de l'ère chrétienne et plus particulièrement sur la
dynastie jafnide, dont les deux principaux représentants, al-Hārith b. Jabala et son fils
al-Mundhir, furent gratifiés des plus hautes distinctions de l’Empire et dont le pouvoir
dépassa largement celui de simples chefs tribaux. En raison des interprétations
divergentes sur la nature et le rôle de cette dynastie, il apparaissait nécessaire de faire le
point sur nos connaissances et sur les différents types de sources à disposition. Les onze
contributions contenues dans le volume abordent la dynastie jafnide sous différents
angles et reviennent systématiquement aux sources qui sont présentées de manière
critique. Elles deviendront sans doute l'une des références indispensables à la poursuite
des recherches sur les alliés arabes de l’Empire byzantin.
18. Figures de Moise
Édité par Denise Aigle et Françoise Briquel Chatonnet
2015, XXIV -400 p., br. – 59 €
978-2-7018-0450-7
Le rôle et l’historicité de Moïse dans la Bible ont fait l’objet de multiples études et
spéculations. Cet ouvrage s’intéresse à la construction de cette figure biblique et à son
devenir dans le monde proche-oriental antique et médiéval. Du monde juif à l’islam en
passant par le christianisme et les mouvements philosophiques et gnostiques de l’Anti­quité
tardive, des premiers siècles de notre ère à la fin du Moyen Âge, de la Méditerranée à l’Iran
et à l’Éthiopie, les auteurs se sontappropriés la figure de Moïse dont la polysémie permettait
de multiples lectures dans des contextes historiques et culturels divers. Les études ici
rassemblées donnent à voir la richesse de cette « mosaïque ».
Romanité et modernité du droit
22. Nicolas de Boccard, Charisme et instituts de vie consacrée. Les canons
578 et 587 du Code de 1983
Préface du Cardinal Philippe Barbarin
2015, 318 p., br. – 50 €
978-2-7018-0421-7
Le charisme est devenu un mot à la mode ; il est employé dans des quantités de domaines
différents, ce qui ne facilite guère sa juste compréhension. On le retrouve en particulier
dans le domaine de la vie consacrée, ou il sert à préciser l’identité et la spécificité d’un
Éditions de Boccard
101
institut. L’utilisation officielle du terme « charisme » dans le cadre de la vie consacrée est
cependant assez récente, à la suite du Concile Vatican II. C’est pourtant dans l’Écriture
(en particulier dans les écrits de Paul) et le développement de la théologie que sont
définis les contours d’un charisme. La compréhension actuelle d’un charisme de vie
consacrée est le plus souvent déconnectée des sources scripturaires et théologiques. La
définition de la vie consacrée par la profession des conseils évangéliques a mis au second
plan sa dimension charismatique. Elle a fait, le plus souvent, du charisme d’un institut
une revendication identitaire au détriment de l’appel à la sainteté et à la communion
ecclésiale dans l’obéissance aux pasteurs. La législation actuelle marginalise la dimension
charismatique de la vie consacrée. Et lorsqu’elle essaie de la préciser – en particulier dans
le canon 578 et le canon 587 sur les Constitutions d’un institut –, elle en fausse la juste
compréhension. D’une certaine manière, en l’évacuant de sa législation, l’Église a permis
que le terme charisme ait une extension excessive. En refusant de le définir, elle a laissé
l’opinion courante lui attribuer une interprétation déficiente. Une reformulation de ces
canons en introduisant le terme « charisme » et en le définissant permettrait alors d’être
une plus grande aide aux instituts naissants et à de nombreuses autres réalités, encore
en gestation, qui ne cessent de venir enrichir et développer l’Église de leur dynamisme.
23. Bruno Martin-Gay, « Le coup d’État en permanence » ? L’agent public
et l’enjeu césarien de la candidature officielle sous le Second Empire
2015, 394 p., br. – 69 €
978-2-7018-0365-4
La conscience nationale discrédita longtemps le Second Empire (1852-1870). Depuis
trois décennies, une mutation historiographique tend toutefois à rééquilibrer la
vision de la période. Issu d’une thèse d’histoire du droit et des institutions, l’ouvrage
présenté s’inscrit dans cette perspective. Il examine la nature ambivalente du régime de
Napoléon III à travers la vocation de l’agent public : lors des élections, toutes organisées
au suffrage universel, celui-ci doit œuvrer à la victoire du candidat recommandé par le
Gouvernement. Transformés en plébiscites, ces scrutins requièrent la mobilisation
rigoureuse de tout l’appareil d’État. Cependant, l’originalité du Second Empire est de se
libéraliser progressivement durant la décennie 1860, sans perdre ses caractéristiques
initiales. Oxymore politique, le césarisme reste ainsi démocratique, tout en devenant
libéral. Cette métamorphose transforme en particulier la nature des consultations
populaires. Elle donne ainsi lieu à l’émergence d’une jurisprudence électorale émanant
du Conseil d’État qui consacre, en application des décrets de 1852, les principes actuels
de liberté et de secret des scrutins. Aussi le « fonctionnaire » est-il moins l’agent électoral
du pouvoir que l’agent du droit des élections. L’évolution de sa mission révèle donc le
moment charnière constitué par le Second Empire dans l’histoire politique et juridique
de la démocratie moderne.
24. De l’autel à l’écritoire
Genèse des comptabilités princières en Occident XIIe‑XIVe siècle
Édité par Thierry Pécout
À paraître, 476 p., 45 ill. 978-2-7018-0367-8
La mise en place des comptabilités princières, majoritairement dans le courant du
102
Éditions de Boccard
XIIIe siècle, nécessite deux types de réflexion. La première porte sur le personnel
mobilisé par le prince, son origine, sa formation et sa culture familiale. La seconde
interroge les méthodes de mise à l’écrit, de conservation et de consultation utilisées
par les institutions chargées de la comptabilité princière, tout particulièrement les
Chambres des comptes. Pour ces deux aspects, la recherche s’est surtout focalisée
sur les influences et s’est souvent portée sur la question de l’apport des milieux
marchands et des institutions communales, ainsi que sur la place du notariat et des
hommes de loi. La comptabilité princière entretient vraisemblablement d’étroites
relations avec cet univers urbain, mais selon des modalités et une chronologie qui
restent à approfondir, à partir d’une étude précise du vocabulaire institutionnel et
de la structure des écrits comptables. La circulation du personnel qualifié mérite
aussi une recherche précise dépassant l’échelle d’une seule principauté territoriale.
Un dernier domaine nous paraît riche de perspectives. Il s’agit du rôle joué par
les institutions d’Église dans ce processus d’élaboration. Les enjeux idéologiques
s’avèrent ici prégnants, quand la comptabilité est mise en œuvre comme un
auxiliaire de l’économie du salut. Ce livre se propose d’explorer ces diverses pistes.
Topographie chrétienne des cités de la Gaule
des origines au milieu du VIIIe siècle
16. Quarante ans d’enquête (1972-2012). 1. Images nouvelles des villes de la
Gaule ; 2. Christianisation et espace urbain. Atlas, tableaux, index
Édité par Françoise Prévot et Michèle Gaillard
2014, 2 vol., 790 p., 226 ill. n&b, 1 ill. coul., br. – 150 €
978-2-7018-0349-4
Ce livre est l’aboutissement de travaux menés pendant quarante ans par la même
équipe pluridisciplinaire avec un double objectif : retracer les étapes de l’implantation
des édifices chrétiens dans chacune des villes de Gaule et mesurer l’impact de
la christianisation dans le lent processus qui transforme la cité antique en ville
médiévale. Les 15 tomes parus ont si bien suscité l’intérêt des archéologues pour
les réalisations de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Age qu’il était indispensable
de mettre à jour bien des notices, tout en intégrant de nouvelles interprétations des
sources textuelles. Le fascicule 1 propose ainsi 83 images nouvelles des villes de
Gaule et de Corse. Le fascicule 2 s’ouvre sur un bilan synthétique exprimant cette
« certaine idée » de la topographie des villes de Gaule issue d’une longue fréquentation
des sources textuelles et archéologiques. Il met ensuite à la disposition du lecteur les
outils qui facilitent la consultation de l’ensemble et donne un panorama complet des
résultats de l’enquête : nouveaux plans des 133 villes étudiées, accompagnés chacun
d’un tableau récapitulatif des principales caractéristiques des édifices analysés, et
quatre index raisonnés. Particulièrement utiles : un index des réalités matérielles
chrétiennes attestées avant le milieu du VIIIe siècle (vocabulaire français et latin) et
un index hagiographique permettant, entre autres, de suivre l’évolution des titulatures
des sanctuaires jusqu’au Moyen Age, voire l’époque moderne. Ce dernier volume offre
donc à la fois un état des connaissances et réflexions actuelles sur la topographie
chrétienne des villes de la Gaule et d’indispensables instruments de travail.
Éditions de Boccard
103
ÉDITIONS DE LINGUISTIQUE
ET DE PHILOLOGIE
Bibliothèque de linguistique romane
1.
Colette Dondaine, Trésor étymologique des mots de la Franche-Comté.
D’après l’Atlas linguistique de la Franche-Comté
Préface de Gilles Roques
2002, XVI-584 p., 2 ill. coul., br. – 48 €
978-2-9518355-0-4
La grande entreprise des atlas linguistiques régionaux de la France comporte près de 70
volumes, parus depuis 1950. Les matériaux recueillis sont d’une extrême richesse, mais
leur exploitation souffre encore aujourd’hui d’un manque flagrant d’outils. Le présent
ouvrage est un glossaire qui réunit la totalité des formes lexicales contenues dans les
volumes de l’Atlas de la Franche-Comté. Il propose pour chaque lexème son étymologiehistoire fondée notamment sur le FEW. A l’instar de l’Atlas du Lyonnais, il fournit ainsi
un apport exemplaire à l’exploitation lexicologique des atlas linguistiques régionaux.
2.
Yan Greub, Les mots régionaux dans les farces françaises
Étude lexicologique sur le Recueil Tissier (1450-1550)
Préface de Gilles Roques
2003, X-406 p., 65 ill. n&b, br. – 38 €
978-2-9518355-1-1
Le travail entreprend l’analyse du lexique des 65 farces réunies dans l’édition d’A.
Tissier (13 vol., 1986-2000). Sur la base d’un traitement détaillé de 500 termes à
distribution régionale, il propose ensuite, dans une approche méthodologiquement
novatrice, une localisation de chacune des 65 farces.
3.
Franco Pierno, Postille spiritual et moral (Venise, 1517). Étude
historique, analyse linguistique, glossaire et édition du premier
commentaire biblique imprimé en langue vulgaire italienne
Préface de Martin Glessgen
2008, XIV-388 p., 1 ill. n&b, rel. – 58 €
978-2-9518355-3-5
Parues à Venise en 1517, les Postille spiritual et moral sont des commentaires moraux
et exégétiques imprimés dans les marges qui encadrent le texte d’une traduction de la
Bible en langue vulgaire italienne. Il s’agit du premier recueil de gloses bibliques, donc,
du premier commentaire de la Bible, à être imprimé en langue vulgaire. Ce volume,
issu d’une thèse soutenue à l’Université de Strasbourg, offre une édition des Postille,
accompagnée d’une étude historique, d’une analyse linguistique et d’un glossaire.
L’ouvrage se veut un approfondissement des connaissances relatives à la langue des
textes religieux italiens d’avant la Réforme, notamment de ceux que l’on pourrait définir
« textes ecclésiastiques », destinés aux membres du clergé qui n’avaient ni une solide
formation théologique ni une connaissance adéquate du latin. L’étude de la langue des
Postille révèle donc les mécanismes et les structures d’une tentative de codification
104
ELIPHI
vernaculaire de l’information théologique et spirituelle, avant la toscanisation de l’italien
déclenchée par les Prose de Pietro Bembo (1525).
4.
Emmanuel Grélois et Jean-Pierre Chambon, Les noms de lieux antiques
et tardo-antiques d’Augustonemetum / Clermont-Ferrand
Étude de linguistique historique
Introduction de Max Pfister. Préface de Gabriel Fournier
2008, XVIII-234 p., 49 ill. n&b, rel. – 48 €
978-2-9518355-2-8
Le présent ouvrage est le fruit d’une étroite collaboration entre un historien médiéviste
et un linguiste qui ont dégagé et analysé 41 (micro)toponymes du territoire de ClermontFerrand (Puy-de-Dôme), l’ancienne capitale de la cité des Arvernes dont la formation
remonte à l’Antiquité classique et à l’Antiquité tardive. Les auteurs ont importé dans
le champ de la toponymie la méthodologie actuelle en lexicographie descriptive et en
lexicologie historique. Chaque toponyme fait l’objet d’un article lexicographique et
étymologique qui décrit sa tradition et qui retrace les différentes phases de l’histoire du
mot. La recherche repose sur une riche documentation philologique, puisée en grande
partie directement aux sources. Le contexte sociolinguistique de l’évolution des mots a
également reçu une attention particulière. Une synthèse replace la toponymie étudiée
dans le cadre de la romanisation/« déceltisation » et du peuplement antique et rassemble
les principaux apports du travail à l’histoire de l’occitan et du français régional.
5.
Clara Curell Aguila, Diccionario de galicismos del espanol peninsular
contemporaneo. Introduction d’André Thibault
2009, XVIII-526 p., rel. – 68 €
978-2-9518355-4-2
L’espagnol ne dispose que de très peu de dictionnaires de gallicismes, et ceux-ci sont
vieillis, se limitent à certaines catégories d’emprunts ou sont consacrés à des périodes
précises. On ne disposait jusqu’à présent d’aucune source fiable et récente portant sur
l’ensemble des gallicismes de l’espagnol péninsulaire contemporain. Cette lacune est
enfin comblée par le nouveau Diccionario de galicismos. Parmi ses mérites, on notera : 1)
le grand nombre de sources lexicographiques, espagnoles mais aussi françaises ; 2) le vaet-vient constant entre sources métalexicales et données de première main, qui a permis
de rendre compte de la vitalité des emprunts recensés, de leurs valeurs connotatives,
de leurs variantes graphiques et de leurs affinités syntagmatiques ; 3) les nombreuses
citations tirées de la littérature, de la presse, de sources documentaires ou didactiques,
etc., qui montrent le fonctionnement des gallicismes dans l’usage. Faisant le point
sur plusieurs centaines de gallicismes du XXe siècle, l’ouvrage sera une référence pour
tous les chercheurs s’intéressant aux évolutions récentes du lexique espagnol comme à
l’influence de la langue française.
6.
Claire Vachon, Le changement linguistique au XVIe siècle. Une étude
basée sur des textes littéraires français
Préface de David Trotter
2010, XVIII-462 p., rel. – 58 €
978-2-9518355-6-6
Le XVIe siècle constitue une importante transition dans l’histoire du français, la dernière
ELIPHI
105
étape avant le français codifié de l’âge classique. Véritable laboratoire de langue auquel
participent aussi bien les auteurs que les grammairiens ou les imprimeurs, sa dynamique
et les profondes mutations dont il a été le siège se prêtent à une étude synthétique.
Dans cette optique, 116 changements linguistiques représentatifs du XVIe siècle
(grapho-phonétiques, morphologiques, syntaxiques et lexicaux) ont été étudiés à
partir d’un corpus de textes littéraires constitué avec le soin philologique nécessaire et
compris entre 1527 et 1659. Les résultats des études individuelles, groupés et analysés
sous divers angles, permettent de saisir le changement dans toute sa complexité : son
amplitude, l’impact du domaine linguistique ou du genre textuel, ses différents types de
progression ou encore ses modes de diffusion. Ainsi, il est possible, à partir d’analyses
statistiques, de mieux cerner la place de la langue littéraire écrite dans le diasystème
du XVIe siècle ainsi que son rôle dans l’établissement de la norme au siècle suivant. En
même temps, l’individualité des auteurs et leurs contributions aux transformations
linguistiques ressortent clairement dans les synthèses dressées pour chacun d’entre
eux. La conclusion propose une confrontation des principales théories du changement
linguistique élaborées ces dernières décennies avec les résultats concrets de l’étude,
dans la perspective de raffermir et de clarifier les modèles théoriques du changement
linguistique et leur application au XVIe siècle.
7.
Hélène Carles, L’émergence de l’occitan pré-textuel. Analyse linguistique
d’un corpus auvergnat (IXe-XIe siècles)
Préface d’Anthony Lodge
2011, XVI-566 p., rel. – 68 €
978-2-9518355-7-3
L’objet du présent ouvrage est de décrire l’émergence de la langue d’oc à l’écrit entre le
IXe et le XIe siècle à partir d’un corpus de textes documentaires auvergnats en langue
latine. Le relevé systématique des unités vernaculaires présentes dans les chartes
latines donne lieu à un inventaire lexicographique comportant près de 400 articles
monographiques, avec une part importante de toponymes (80 %) mais également
une présence significative de lexèmes (20 %). Sur la base de l’étude microscopique
de ces matériaux recueillis de première main, l’auteure envisage le phénomène
d’émergence de manière synthétique à tous les niveaux linguistiques concernés, à
savoir lexical, grammatical et plus particulièrement grapho-phonologique. Ces études
successives révèlent l’existence, jusqu’à aujourd’hui insoupçonnée, de dynamiques
chronologiques cohérentes qui sont conditionnées par l’évolution du statut
sociolinguistique de l’occitan par rapport au latin. Elles prouvent notamment la mise
en place progressive d’un système graphique élaboré qui se trouvera prêt à l’emploi
au moment où apparaissent les premiers textes pleins en occitan. L’accès graduel de
l’occitan à la scripturalité apparaît comme un exercice maîtrisé par les professionnels
de l’écrit garantissant à la fois une apparence textuelle latine et un décodage univoque
des passages de la charte avec une forte charge pragmatique. Il s’agit là d’une face
cachée et jusqu’ici mal cernée de la Réforme carolingienne, corrélative au retour du
latin normatif à l’écrit. La phase d’élaboration vernaculaire pré-textuelle mise au jour
ici, ouvre de nouvelles perspectives à la linguistique historique occitane et romane, en
élargissant son champ d’observation de près de trois siècles.
106
ELIPHI
8.
Volgarizzare, tradurre, interpretare nei secc. XIII-XVI. Atti del Convegno
internazionale di studio “Studio, Archivio e Lessico dei volgarizzamenti
italiani” (Salerno, 24-25 novembre 2010)
Édité par Sergio Lubello
2011, 356 p., rel. – 58 €
978-2-9518355-8-0
Cinque sezioni raccolgono i lavori delle due giornate di studio : 1. Tra latino, mediolatino
e volgare (R. Casapullo ; I. Ventura). – 2. Volgarizzare nella Firenze del Due-Trecento
(G. Vaccaro ; C. Lorenzi). – 3. Volgarizzamenti di età umanistica e rinascimentale (C.
Coluccia ; M. Aprile, D. De Fazio e M. Mazzeo ; M. Maggiore ; M. Ryzhik ; F. Raffaele). –
4. Percorsi linguistici di testi tecnico-specialistici (M.T. De Luca ; S. Lubello ; C. Marzano).
– 5. Il lessico dei volgarizzamenti : dai dizionari ai corpora online (M. R. D’Anzi ; C.
Scarpino ; G. Frosini ; E. Guadagnini e G. Vaccaro ; S. Arcidiacono ; A. Montinaro).
9.
Ki bien voldreit raisun entendre. Mélanges en l’honneur du 70e
anniversaire de Frankwalt Möhren
Édité par Stephen Dorr et Thomas Stadtler
2012, XXX-338 p., rel. – 58 €
978-2-9518355-9-7
Le volume d’hommage pour les 70 ans de l’éminent médiéviste, philologue et lexicologue
Frankwalt Möhren, réunit 22 contributions de ses amis et élèves. Son titre, le vers « Ki
bien voldreit raisun entendre », emprunté au lais Equitaine de Marie de France, fait
allusion au rationaliste qu’est le jubilaire. Son tempérament intellectuel détermine
l’ensemble de son œuvre scientifique depuis sa thèse de doctorat sur le renforcement
affectif de la négation jusqu’à sa thèse d’État sur le lexique de l’agriculture (Seneschaucie,
Menagier, Encyclopédie). C’est tout au long de son œuvre que l’on observe cet esprit
critique allié à une rigueur philologique exemplaire. Mais c’est certainement dans ses
articles du Dictionnaire étymologique de l’ancien français que l’on saisit le mieux le maître
à l’œuvre. Il n’est pas seulement l’auteur de la bibliographie de ce dictionnaire – reconnue
aujourd’hui comme modèle dans le domaine – mais aussi celui qui en a développé la
méthode définitive. Les contributions de ces mélanges sont d’une grande cohérence
thématique et se concentrent sur les champs de recherches affectionnés par F. Möhren, à
savoir la lexicologie et la sémantique historiques du français ancien.
10. Inka Wissner, La Vendée dans l’écriture littéraire. Analyse du
vocabulaire régional chez Yves Viollier
Préface d’André Thibault
2012, X-420 p., rel. – 58 €
979-10-91460-08-8
Comment un écrivain contemporain peut-il exploiter des particularismes du
français dans ses romans sans être accusé de « mal écrire » ? Pourquoi recourtil à de tels diatopismes ? Que révèle leur mise en scène sur leur fonctionnement
dans le discours et sur leur légitimité auprès de l’écrivain ? Au croisement des
disciplines de la linguistique variationnelle et de l’analyse du discours littéraire, les
particularismes sont étudiés par Inka Wissner à la fois comme faits de langue, décrits
en synchronie et en diachronie, et comme faits de discours. Elle présente un nouveau
ELIPHI
107
paradigme socio-pragmatique qui tient notamment compte des caractéristiques
énonciatives et pragmatiques des romans étudiés, de leur positionnement dans
l’institution littéraire et du statut de la variation diatopique dans la communauté
sociolinguistique de l’écrivain. L’ouvrage repose sur l’analyse systématique de plus
d’une centaine de diatopismes auprès d’un écrivain contemporain du centre-ouest
de la France. Les analyses sont présentées sous la forme d’articles lexicographiques,
enrichis de rubriques présentant l’analyse discursive, mais aussi des résultats
d’enquêtes menées sur le terrain.
11. Pierre Rézeau, Les Noëls en France aux XVe et XVIe siècles. Édition et analyse
Préface de Robert Martin
2013, X-616 p., rel. – 68 €
979-10-91460-10-1
Le genre textuel des « Noëls » recouvre des chansons populaires du temps de l’Avent
et de Noël, célébrant la Nativité. Ces textes ont connu aux XVe et XVIe siècles leur
premier âge d’or, mais leur production considérable est restée dans l’angle mort
des spécialistes de la littérature et de la langue. Le présent ouvrage comble cette
lacune en proposant : (i) un aperçu sur une large documentation rassemblant près
de 1000 items, (ii) des pistes interprétatives sur l’origine et l’histoire du genre,
(iii) une édition critique d’un échantillon de textes français ou à base française,
(iv) un glossaire riche en faits régionaux puisque nombre de ces Noëls offrent un
caractère régional affirmé. S’ils n’invitent pas toujours à crier au chef-d’œuvre, ces
témoins mal connus de la religion populaire, dont la conservation est inversement
proportionnelle au succès qu’ils ont connu, ne manquent cependant pas d’intérêt
littéraire, linguistique et spirituel. Cette présentation est le premier travail
d’ensemble qui leur est consacré.
12. Dialectologie et étymologie galloromanes. Mélanges en l’honneur de
l’éméritat de Jean-Paul Chauveau
Édité par André Thibault et Yan Greub
2014, 448 p., 6 ill. n&b, rel. – 58.00 €
979-10-91460-11-8
Ce volume réunit 24 contributions que ses collègues, élèves et amis ont souhaité
offrir à Jean-Paul Chauveau à l’occasion de son départ à la retraite. Elles portent
sur les thèmes qui ont intéressé le récipiendaire tout au long de sa carrière, et en
particulier sur l’étymologie, la dialectologie galloromane et la variation du français ;
dans plusieurs cas, les auteurs ont discuté avec lui les problèmes qu’ils abordent ici
ou des thèmes proches. La carrière de J.-P. Chauveau, commencée comme enquêteur
et rédacteur de l’Atlas linguistique de la Bretagne romane de l’Anjou et du Maine,
l’a mené ensuite à devenir directeur du Französisches Etymologisches Wörterbuch
(FEW), et l’une des autorités les plus volontiers consultées et écoutées pour tout
ce qui touche à la dialectologie française, à l’étymologie (des langues galloromanes
surtout), aux français exportés ainsi qu’aux créoles. Si sa disponibilité s’est toujours
associée à une grande modestie, celle-ci ne l’a pas empêché de démontrer dans de
nombreuses publications que sa science servait une pensée d’une grande originalité.
108
ELIPHI
13. Étymologie romane. Objets, méthodes et perspectives
Édité par Wolfgang Schweickard et Martin Glessgen
2014, 300 p., rel. – 48 € 979-10-91460-12-5
L’étymologie est une des branches les plus anciennes des sciences du langage et elle a
connu un développement exceptionnel en romanistique grâce à la bonne documentation
diachronique et variationnelle des langues latine et néolatines. Le présent volume,
issu d’un colloque sur l’Étymologie romane en l’honneur du 80e anniversaire de Max
Pfister entend mettre en relief les méthodes constitutives et les buts de la recherche
étymologique à l’heure actuelle et montrer la richesse de ses perspectives pour la
recherche future. La discussion s’articule autour de trois axes de réflexion principaux :
l’identification des étymons permettant de construire des trajectoires de dépendance et
de parenté, l’utilisation des trajectoires étymologiques ainsi constituées à d’autres fins
linguistiques enfin l’étude du fondement cognitif des relations de parenté lexicale, sousjacentes à l’étymologie.
14. Actes du XXVIIe Congrès international de linguistique
et de philologie romanes
Édité par Éva Buchi, Jean-Paul Chauveau, Jean-Marie Pierrel
À paraître, 1650p., 3 vol., rel. – 180 €
979-10-91460-16-3
Bibliothèque de linguistique romane – Hors série
1.
Walther von Wartburg, Jean-Paul Chauveau, Yan Greub et Christian
Seidl, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des
galloromanischen Sprachschatzes. Beiheft
2010, 450 p., 1 ill. n&b, rel. – 58 €
978-2-9518355-5-9
Le Beiheft du FEW, qui réunit et explicite les différents sigles géolinguistiques et
bibliographiques utilisés par le dictionnaire, a été mis à jour pour la dernière fois en
1957 ; depuis cette date, de très nombreuses sources et études lexicographiques ont été
publiées et dépouillées pour le dictionnaire. Une refonte complète de cette bibliographie
était réclamée depuis longtemps et s’imposait, et la rédaction du FEW la préparait
activement ces dernières années. C’est désormais chose faite sous une forme qui
réaménage et complète les données antérieures. Celles-ci ont été revues et on y a intégré
les nouveaux matériaux bibliographiques. Les correspondances avec les bibliographies
du Dictionnaire Etymologique de l’Ancien Français (DEAF) et du Dictionnaire de
l’Occitan Médiéval (DOM), qui couvrent en partie le domaine traité dans le dictionnaire,
ont été signalées. Un index général des auteurs a été adjoint au plan primitif, de même
qu’une liste des fascicules et une liste des comptes rendus et discussions du FEW. Les
commentaires ont été repris, actualisés, corrigés si nécessaire et traduits en français.
L’ensemble est conçu pour permettre un meilleur accès à ce dictionnaire de référence et
faciliter sa consultation. Conjointement à l’index des formes qui est paru en 2003, il est
le complément indispensable de chaque exemplaire du FEW.
ELIPHI
109
2.
Hans Goebl, Atlant linguistick dl ladin dolomitich y di dialec vejins, 2a pert
Atlante linguistico del ladino dolomitico e dei dialetti limitrofi, 2a parte
2012, 1800 p., 1066 ill. n&b, rel. – 300 €
979-10-91460-07-1
Le projet de l’ALD se situe dans la lignée de la tradition de la géolinguistique romane
classique, instaurée par l’ALF de Jules Gilliéron et l’AIS de Karl Jaberg et Jakob Jud.
Les sept nouveaux volumes constituent la suite de l’atlas linguistique, publié en 1998 (7
vol., 3 cd-rom), et en même temps l’accomplissement du projet atlantographique entier.
Les volumes actuels concernent le lexique, la morphologie nominale et verbale élaborée
ainsi que la syntaxe (les domaines de la phonétique et de la morphologie élémentaire sont
traités dans l’ADL). l’ADLcomporte 217 points d’enquête dans les régions de la Basseet de la Haute-Engadine, de la Lombardie orientale, du Trentin, du Tyrol du Sud, de la
Vénétie septentrionale et centrale ainsi que du Frioul occidental.
3 (1-2). Alberto Varvaro, Vocabolario Storico-Etimologico del Siciliano (VSES)
À paraître , 1280 p., 40 ill. n&b, rel. – 130 €
979-10-91460-15-6
Ce nouveau dictionnaire de référence, publié en l’honneur du 80e anniversaire d’Alberto
Varvaro, est une refonte intégrale du Vocabolario Etimologico Siciliano (VES), publié en
1986 par le Centro di Studi Filologici e Linguistici Siciliani (CSFLS). La nomenclature
actuelle est considérablement élargie de plus de 600 familles lexicales et les articles de
l’édition partielle de 1986 (A-L) ont fait l’objet d’une complète réécriture. Le Vocabolario
Storico-Etimologico del Siciliano constitue un dictionnaire différentiel de l’une des
variétés dialectales les plus significatives de la Romania qui connaît une importante
tradition de l’écrit dès le Moyen Age. En s’appuyant sur la lexicographie synchronique
du sicilien, connue pour être exemplaire, le VSES soulève et résout un grand nombre
de questions étymologiques épineuses. Il fournit ainsi un complément indispensable
autant à la lexicologie italienne qu’à l’étymologie romane. Il dresse en même temps le
portrait d’un millénaire d’évolutions lexicales en Sicile. La publication conjointe de
ce dictionnaire monumental par le Centro di Studi Filologici e Linguistici Siciliani
(CSFLS) et la Société de Linguistique romane honore en Alberto Varvaro un intellectuel
emblématique de la romanistique.
Travaux de linguistique romane – Philologie et édition de textes
1.
Caterina Menichetti, Il canzoniere provenzale E (Paris, BNF, fr. 1749)
2014, 420 p., br. – 50 €
978-2-37276-000-3
Tanto sul piano sincronico quanto sul piano diacronico, la lingua dei trovatori si
configura come un macro-sistema complesso, soggetto a variazioni e criticità notevoli
e troppo spesso sottovalutate nella pratica ecdotica. I risultati derivanti dall’esame di E
contribuiscono a porre in evidenza che l’analisi dei canzonieri è di primaria importanza
non solo dal punto di vista della stratigrafia dei testi e delle tradizioni, ma anche per
quel che riguarda lo studio della ricezione di questi stessi testi e l’evoluzione del sistema
culturale in cui essi si inseriscono. Anche dal punto di vista della lingua, quindi, i
canzonieri (e in primo luogo quelli linguadociani) devono essere riguardati non come
110
ELIPHI
meri portatori di varianti, nelle quali si riflettono le dinamiche di trasmissione dei testi,
ma come individui portatori di una verità propria che merita di essere studiata.
2. Paul Videsott, Les plus anciens documents en français de la chancellerie
royale capétienne (1241-1300). Présentation et édition
2014, 420 p., br. – 50 €
978-2-37276-001-0
Le présent ouvrage est le résultat d’un travail de recherche qui s’est déroulé sur plusieurs
années dans le cadre général du projet « Les plus anciens documents linguistiques de
la France », commencé en 2005 et consacré à l’identification, l’édition et l’analyse de
la production écrite en français de la chancellerie royale capétienne au XIIIe siècle. Le
corpus de chartes royales, composé de 140 documents, permet de cerner les débuts
de l´écrit vernaculaire dans le cadre de la chancellerie royale capétienne, qui, par son
importance tant historique que linguistique, revêt un intérêt tout particulier pour toute
étude portant sur l’histoire du français.
3.
Le Mariale lyonnais (Paris, BnF, fr. 818)
Édité par Stefania Maffei Boillat, Préface de François Zufferey
2015, 368 p., br. – 45 € 978-2-37276-005-8
Le manuscrit de Paris, BnF, fr. 818, connu des francoprovençalistes pour sa collection
de légendes hagiographiques en scripta lyonnaise, renferme également l’une des plus
amples collections de Miracles de Notre-Dame en langue vernaculaire du XIIe siècle.
À la différence des Légendes en prose, ce «Mariale» en vers ( probablement dû au
même auteur anonyme) a été rédigé dans une scripta ‘francoprovençalisante’, soit
dans une langue qui se veut française, mais qui laisse transparaitre un bon nombre
de traits de l’idiome natal de l’auteur. Longtemps demeuré dans l’ombre des Légendes,
le Mariale lyonnais restait jusqu’ici partiellement inédit, et sa langue n’avait jamais
fait l’objet d’une étude exhaustive. Le présent ouvrage comble cette double lacune en
proposant d’une part l’édition, la traduction et le glossaire des miracles qui restaient à
faire connaitre, d’autre part une étude linguistique portant sur l’ensemble du corpus et
mettant en lumière la richesse des matériaux franco-provençaux offerts par ce recueil.
Travaux de linguistique romane – Morphologie, syntaxe,
grammaticographie
1.
Les variations diasystématiques et leurs interdépendances dans les
langues romanes. Actes du Colloque DIA II
Édité par Jan Lindschouw et Kirsten Jeppesen Kragh
2015, 520 p., br. – 55 €
978-2-37276-002-7
L’Institut d’études anglaises, germaniques et romanes, de l’Université de Copenhague,
a organisé en collaboration avec l’Académie royale des sciences et belles-lettres du
Danemark, du 19 au 21 novembre 2012, un colloque international consacré au thème
de la variation dans les langues romanes, et plus particulièrement aux variations
diasystémiques et à leurs interdépendances. Faisant suite au Colloque DIA sur la
ELIPHI
111
variation et le changement en langue (Gand, septembre 2010), le colloque DIA II
entendait inciter au débat interdisciplinaire sur les thématiques suivantes : la diversité
dans le temps et le changement linguistique ; le rapport standard/variétés/dialectes ; le
rapport standard/sociolectes ; la diversité stylistique et situationnelle ; le rapport oral/
écrit ; le rapport synchronie/diachronie ; l’interdépendance entre deux ou plusieurs
dimensions diasystémiques. Le colloque a réuni un grand nombre de romanistes
représentant toutes les langues romanes et œuvrant dans différentes branches de la
linguistique, que ce soit la linguistique historique, la sociolinguistique, la dialectologie,
la langue parlée, la stylistique ainsi que tous les niveaux de la description langagière
(phonétique/la phonologie, la morphologie, la syntaxe, la sémantique, la micro- et la
macro-pragmatique).
Travaux de linguistique romane – Linguistique de corpus
et philologie informatique
1.
Pascale Renders, L’informatisation du Französisches Etymologisches
Wörterbuch. Modélisation d’un discours étymologique
2015, 342p., 311 ill. coul., br. – 45 €
978-2-37276-003-4
Le Französisches Etymologisches Wörterbuch, ouvrage de référence en linguistique
française et romane, est actuellement sous-exploité, en raison des difficultés de
consultation que posent ses particularités lexicographiques. La rétroconversion
des 25 volumes imprimés en un dictionnaire informatisé, actuellement en cours,
pourrait remédier à ce problème. La densité et la complexité structurelle de l’ouvrage
font toutefois craindre que l’opération se révèle peu raisonnable, voire utopique. Par
ailleurs, l’informatisation présente le risque de dénaturer le discours fewien et d’ouvrir
la voie à des pratiques de consultation incorrectes. Le présent travail constitue une
réflexion méthodologique permettant de réaliser de manière raisonnée le projet
de rétroconversion du FEW, en prenant en compte toutes les contraintes qui lui
sont imposées. Il a en même temps un intérêt paradigmatique pour les nombreuses
réalisations de numérisation en philologie.
2.
Brigitte Rührlinger, Morfologia verbale dei dialetti lombardi nordorientali nel loro contesto geolinguistico
2015, 450 p., 311 ill. coul., br. – 60 978-2-37276-004-1
Il presente lavoro fornisce, dopo una breve introduzione generale relativa ai dialetti
lombardi una descrizione della morfologia verbale delle parlate qui indagate e al loro
posizionamento all’interno dei sistemi linguistici dell’Italia settentrionale, cercando di
fornire etimologie e spiegazioni per i fenomeni riscontrati. Oggetto dello studio sono le
forme verbali di indicativo e congiuntivo – presente e imperfetto –, futuro, condizionale,
imperativo, infinito e participio passato. Sono compresi inoltre i pronomi personali
(pronomi tonici, pronomi soggetto clitici e pronomi oggetto clitici), gli avverbi usati come
componenti verbali e la negazione di frase. Vengono poi presentati e interpretati i risultati
dialettometrici riguardo alla zona e ai dati dialettali indagati, utilizzando i vari metodi di
112
ELIPHI
visualizzazione – dalle carte di similarità alle carte a parametri, le carte a correlazioni e
i dendrogrammi. Le relative figure si trovano nel secondo volume, che contiene inoltre il
catalogo delle domande e il catalogo dei caratteri linguistici presi in considerazione nel
progetto dialettometrico, varie tabelle nonché i moduli usati per l’analisi dei dati.
GANGEMI EDITORE
Objets frontière
1.
Si loin si proche. Objets d'ailleurs dans les intérieurs européens
Photographies 1870-2015
Édité par Sabine Du Crest
2015, 160 p., ill. n&b. et coul., rel. – 20 €
978-88-492-3149-6
Issu des travaux d'un groupe de chercheurs en histoire de l'art et en anthropologie, le
concept d'objets frontière s'applique ici à des objets produits en Europe à partir d'objets
extra-européens, et a donné son nom à la collection d'ouvrages destinée à diffuser
cette acception nouvelle. Du XVIe siècle à l'époque contemporaine, les objets venus
d'ailleurs n'ont cessé de fasciner les Européens, de stimuler leur imagination créative, de
favoriser les hybridations. Le caractère original des objets frontière, nés de la conscience
européenne et gardant de leurs lointaines provenances l'aura d'étrangeté qui fait leur prix,
est de se situer entre l'ici et l'ailleurs – une forme d'entre-deux propice au déploiement de
l'imaginaire. En proposant une sélection de photographies des années 1870 à nos jours,
ce volume initie un parcours à travers des espaces frontière, c'est-à-dire des intérieurs
privés européens dont la structure d'ensemble se trouve modifiée par la présence
d'objets extra-européens. Le prochain volume sera constitué d'une anthologie d'objets
frontière, des nautiles montés en hanap par les orfèvres de la Renaissance aux vases de
Chine devenus aiguières de bronze doré au XVIIIe siècle, des céramiques ottomanes aux
marqueteries de bois et d'ivoire mameloukes remontées dans des fumoirs au XIXe siècle,
jusqu'aux créations contemporaines comme celles d'Arman.
GERLACH PRESS
Gulf Research Center Series
Asia-Gulf Economic Relations in the 21st Century.
The Local to Global Transformation
Édité par Tim Niblock et Monica Malik
2013, 378 p., rel. – 80 €
978-39-409-2410-0
Asia constitutes the hub of the transformation of global economic power today. The
Gulf, itself part of Asia, is of increasing importance in this transformation. This book
Gerlach Press
113
documents the growing interactions between the economies of the Gulf states and those
of the rest of Asia. These relationships are critical to how the world economy develops
over the next decade, and how economic (and perhaps strategic) power is distributed.
A New Gulf Security Architecture. Prospects and Challenges for an Asian Role
Édité par Ranjit Gupta et N. Janardhan
2014, 304 p., rel. – 80 €
978-3-94092-436-0
This book explores how growing economic ties between Asian countries and the Gulf
Cooperation Council could impact their future relationship. It postulates that the stage
is now set for strategic partnerships and highlights how some Asian countries have been
explicit about showcasing their power and influence in the Gulf region. While exploring
an alternative and broad-based security architecture, it identifies the challenges that any
probable Asian cooperative approach could face as the countries of the Arabian Gulf show
signs of looking beyond the United States to develop their long-term strategic interests.
Gulf Charities and Islamic Philanthropy in the ‘Age of Terror’ and Beyond
Édité par Jonathan Benthall et Robert Lacey
2014, 420 p., rel. – 85 €
978-3-94092-432-2
This is the first book to be published on the charities of Saudi Arabia and the Gulf, covering
their work both domestic and international from a diversity of viewpoints : The historical
roots of Islamic philanthropy in religious traditions and geopolitical movements,
numerous case studies from the Middle East, Africa, and South Asia ; the impact of violent
extremism on the sector, with the legal repercussions that have followed.
State-Society Relations in the Arab Gulf States
Édité par Birol Baskan et Mazher A. Al-Zoby
2014, 176 p., rel. – 80 €
978-3-94092-438-4
This book examines the strategies and dynamics through which state society relations
in the Arab Gulf region have been cultivated, and explores the alternative political,
social, economic and popular changes that threaten these relations. The work focuses on
understanding how state sovereignty has been shifting to accommodate internal social,
cultural, and intellectual forces and how these forces have managed to balance social and
political powers in order to function within and co-exist alongside the state. Case studies
give specific examples of how social forces, popular movements, social media and youth
culture are actively influencing cultural attitudes and practices as well as political actions.
Political Economy of Energy Reform
The Clean Energy-Fossil Fuel Balance in the Gulf
Édité par Luciani Giacomo, Édité par Rabia Ferroukhi
2014, 304 p., rel. – 80 €
978-3-94092-440-7
Climate change requires coordinated global responses. All nations, including major
Gulf Arab oil producers, should implement policies to contain greenhouse gas
(GHG) emissions. Yet all realistic scenarios point to the continuing global need
114
Gerlach Press
for fossil fuels. The countries of the Gulf thus face a dilemma between continuing
development and use of their fossil fuel endowments and increasing reliance on low
carbon sources, such as nuclear, solar or wind.
Security Dynamics of East Asia in the Gulf Region
Édité par Tim Niblock et Yang Guang
2014, 256 p., rel. – 80 €
978-39-409-2448-3
The Gulf region’s primary economic relationships are rapidly shifting from West
to East. Relations with China, Japan and South Korea are becoming increasingly
strategic in nature : based on a degree of mutual dependence far greater than is present
in Gulf- Western relations. The balance of global politics will be critically affected by
this powerful emerging relationship. This book provides documentation of the trend
and examines some of the political and strategic issues which follow from it.
Islamic Finance. Political Economy, Performance and Risk
Édité par Abdullah Turkistani et Mehmet Asutay
2014, 1100 p., rel. – 450 €
978-3-94092-412-4
This collection of new research brings together state of the art thinking by 46 experts
from academia and business on all key aspects of Islamic Finance. Individual
volumes deal with the key issues of : Political Economy, Values and Aspirations ;
Growth, Performance and Efficiency ; Stability and Risk.
Employment and Career Motivation in the Arab Gulf States :
The Rentier Mentality Revisited
Édité par Annika Kropf and Mohamed Ramady
2015, 316 p., rel. – 80 €
978-3-94092-460-5
The notion of “rentier mentality” has haunted the literature on the Gulf States
for almost 40 years now. However, few studies have actually provided insight into
how the nationals themselves perceive their career motivators, employability
and productivity. The eleven studies of this book present both empirical findings
and case studies that reveal what nationals expect from their workplace and what
hinders them from a personal, meaningful contribution. While it seems that an
initially high work motivation is often annihilated by structural impediments such
as a strong hierarchy or widespread wasta, it also seems that many nationals fail to
understand the urgent requirements of the GCC labour markets.
The Changing Energy Landscape in the Gulf : Strategic Implications
Édité par Gawdat Bahgat
2015, 212 p., rel. – 75 €
978-3-94092-464-3
Extreme fluctuations in oil prices (such as the dramatic fall from mid-2014 into
2015) raise important strategic questions for both importers and exporters.
In this volume, specialists from the US, the Middle East, Europe and Asia examine the
rapidly evolving dynamic in the energy landscape, including renewable and nuclear
Gerlach Press
115
power, challenges to producers including the shale revolution, and legal issues.
Each chapter provides in-depth analysis and clear policy recommendations.
Sustainable Development Challengesin the Arab States of the Gulf
Édité par David Bryde, Yusra Mouzughi and Turki Al Rasheed
2015, 224 p., 80 €
978-3-94092-462-9
This volume surveys the increasing challenges facing the Arab Gulf states in terms
of sustainable consumption and production. – Topics include : -Environmental
sustainability: waste, recycling, water, energy, renewables, and pollution -Economic
sustainability : employment, education, training and business engagement -Social
sustainability : equality and diversity, pollution, congestion, community participation
Includes contributions from specialists from the UAE, Bahrain, Lebanon, Egypt,
Oman, Saudi Arabia, Morocco and Qatar as well as from the US and the UK.
The United States and the Gulf :
Shifting Pressures, Strategies and Alignments
Édité par Steven W. Hook and Tim Niblock
2015, 202 p., rel. – 75 €
978-3-94092-466-7
Gulf region’s relations with the outside world are changing radically. The Gulf’s
major trading partners are now no longer predominantly Western. China, in
particular, now has a significant stake and highly critical interests in the region.
The United States still dominates the security field, yet its Gulf allies have come
to doubt the strength of US commitment. Meanwhile the Arab monarchies of the
Gulf are struggling to cope with multiple divisions, problems and threats: the radical
forces of change unleashed by the Arab Spring, the rising power of ISIS, and the
destabilising impact of their unsettled relations with Iran.
Africa and the Gulf Region:Blurred Boundaries and Shifting Ties
Édité par by Rogaia Mustafa Abusharaf and Dale F. Eickelman
2015, 176 p., rel. – 75 €
978-3-94092-470-4
The ties that bind Africa and the Gulf region have deep historical roots that influence
both what Braudel called the longue durée and the short-term events of current policy
shifts, market-based economic fluctuations, and global and local political vicissitudes.
This book explores Arabian-African relationships in their many overlapping dimensions.
Thus histories constructed from the “bottom up” – records of the everyday activities of
commerce, intermarriage, and gender roles – offer an incisive complement to the “top
down” histories of dynasties and the elite. Topics such as migration, collective memory,
scriptural and oral narratives, and contemporary notions of food security and “soft”
power pose new questions about the ties that bind Africa to the Gulf.
Rebuilding Yemen : Political, Economic and Social Challenges
Édité par Noel Brehony and Saud Al-Sarhan
2015, 190 p., rel. – 75 €
116
978-3-94092-468-1
Gerlach Press
As Yemenis start planning the reconstruction and rebuilding of their country after
recent turmoil they face huge challenges in every major sphere. This book discusses
the political and economic background and analyses the most important issues:
the option of improved governance through a federal government, addressing the
powerful and patronage networks of the previous regime, investing in Yemen’s
human and natural resources to compensate for falling revenues from oil and gas,
maintaining rural life through reduced dependence on irrigated agriculture and
investing in enhancing rain fed agriculture, addressing the issue of urban water
shortage through desalination, involving women in enhancing security.
Hors série
Turner Colin, The Qur’an Revealed. A Critical Analysis of Said Nursi’s
« Epistles of Light »
Avant-propos de Dale Eickelman
2013, 644 p., rel. – 95 €
978-39-409-2428-5
The Qur’an Revealed is a landmark publication in the history of Islamic studies,
providing for the first time a comprehensive critical analysis of Bedizuzzaman Said
Nursi’s 6000-page work of Quranic exegesis, The Epistles of Light. In discussing a
wide range of themes, from Divine unity to causation, from love to spirituality, from
prophethood to civilization and politics.
Sadik Jalal Al-Azm, Secularism, Fundamentalism, and the Struggle for
the Meaning of Islam
2014, 3 vol., 620 p., rel. – 165 €
978-3-94092-4-209
Sadik Jalal al-Azm is an internationally respected scholar and political commentator
who has offered innovative, often controversial challenges to conventional
narratives on issues surrounding Islam and the West, secularism, Orientalism, and
the Israel-Palestine issue. He is recognised as a principle defender of human rights
and has been the main ethical reference for the Syrian revolution.
Aziz Al-Azmeh, The Arabs and Islam in Late Antiquity
A Critique of Approaches to Arabic Sources
2014, 168 p., rel. – 48 €
978-3-94092-442-1
This work provides a critique of Arabic textual sources for the history of the Arabs
in late antique times, during the centuries immediately preceding Muhammad and
up to and including the Umayyad period. – Aziz Al-Azmeh considers the value and
relevance of a range of literary sources, including orality and literacy, ancient Arabic
poetry, the corpus of Arab heroic lore (ayyam), the early narrative, and the Qur’an.
The work includes a very extensive bibliography of the works cited.
The Politics of Food Security. Asian and Middle Eastern Strategies
Édité par Tim Bazoobandi
Gerlach Press
117
2014, 320 p., rel. – 75 €
978-39-409-2430-8
This book compares the food security policies of selected countries in Asia and the
Middle East. Themes discussed include : Shifts in regional and international foreign
policy, such as new alliances between countries with rich agricultural resources
and wealthier importing states ; Creation of food security policy competition across
regions ; Foreign investments and investment risks for farmland investments ;
Social implications, such as potential unrest ; Environmental sustainability of food
security programs, such as the depletion of water resources.
Sadik Jalal Al-Azm, Is Islam Secularizable?
Challenging Religious and Political Taboos
2015, 245 p., rel. – 70 €
978-3-940924-26-1
Is Islam Secularizable? includes essays on : Civil Society and the Arab Spring, Orientalism
and Conspiracy, Ground Zero Revisited, Islam and Secular Humanism, Time out of
Joint : Western Dominance, Islamist Terror, and the Arab Imagination, Trends in Arab
Thought, Palestinian Zionism, and Orientalism and Orientalism in Reverse.
Sadik Jalal Al-Azm, Islam –Submission and Disobedience
Sadik Jalal Al-Azm, On Fundamentalisms
Avec une préface de Stefan Wild
2015, 192 p., rel. – 70 €
Islam – Submission and Disobedience includes essays on : Salman Rushdie,
Is the Fatwa a Fatwa ?, The Tragedy of Satan, Satanic Verses Post Festum : The
Global, the Local, the Literary, and Universalizing from Particulars.
2015, 192 p., rel. – 70 €978-3-940924-22-3
On Fundamentalisms includes essays on : Islamic Fundamentalism Reconsidered,
Islam and the Science-Religion Debates in Modern Times, The Struggle for the
Meaning of Islam, What is Islamism ?, and The Takfir Syllogism
Sadik Jalal Al-Azm, Critique of Religious Thought
Première traduction anglaise de Naqd al-Fikr ad-Dini
Nouvelle édition, avec une noyvelle introduction de George Stergios
2014, 240 p., rel. – 70 €
978-3-94092-444-5
Sadik al-Azm’s Critique of Religious Thought set off one of the the great Arab intellectual
uproars of the twentieth century, leading to the author’s imprisonment and trial for
mocking religion and inciting sectarian conflict. As in his earlier Self-Criticism after the
Defeat, al-Azm takes on the taboos of the age and their sponsors : the religious elites. In this
book he attempts to awaken the Arab mind from its dogmatic slumber (Kant), leading it
out of the Middle Ages and into a modern world characterized by science and rationality.
The Caliphate and Islamic Statehood
118
Gerlach Press
Formation, Fragmentation and Modern Interpretations
Édité par Karool Kersten
2015, 3 vol. , 884 p., rel. – 450 €
978-3-94092-452-0
This three-volume reference work tracks the history of the Caliphate as what many
Muslims believe to be a genuine and authentic Islamic political institution: From its
emergence in 7th century Arabia until highly contested and controversial attempts of its
revival atthe beginning of the 21st century by radical Islamists in Afghanistan and Iraq.
No matter how grandiose such interpretations of a seemingly archaic institution may
be, they show the Caliphate’s longevity as a rallying point–real or symbolic–for Muslims
across the world.
Nasrin Rouzati, Trial and Tribulation in the Qur’an. A Mystical Theodicy
Préface de Colin Turner
2015, 208 p., rel. – 80 €
978-3-940924-54-4
This book offers a critical analysis and re-examination of the notion of Divine trial,
first by providing acomprehensive typology and a contextual interpretation of the
Qur'anicnarratives pertaining to theconcept. Divine trial is then investigated through
a historical review of prophetic tradition (hadith)and the exegetical literature (tafsir) ;
followed by a discussion on prophetology, and an overview ofbalāin the lives of the
prophets. Nasrin Rouzati takes up a neglected aspect of Islamic religious experience.
The concept is actually at theheart of the Qur’an and Rouzati’s research in the Qur’anic
materials, both classical and modern, on thesubject is ground-breaking. The more we
read about Rumi and Ghazzali’s take on the divine will and God’spurposes for humanity,
the more we concede to the direction and method this study has evolved in order tocome
to grips with the reality of trials and tribulations
Wahhabism. Doctrine and Development
Édité par Esther Peskes,
2016, 2 vol., 750 p., rel. – 350 €
978-3-94092-450-6
At the beginning of the 21 century Saudi Arabian Wahhabism is one of the
most influential currents within Islam worldwide. Interest in detailed and solid
information has increased accordingly. The scholarly articles and book chapters
collected in these two volumes span the history of Wahhabism from its sudden
beginnings in the middle of the 18th century in the peripheral region of the central
Arabian Peninsula, up to its present role as the authoritative interpretation of Islam
in the economically and geostrategically important Kingdom of Saudi Arabia.
st
The Silent Revolution. The Arab Spring and the Gulf States
Édité par May Seikaly et Khawla Mattar
2014, 320 p., rel. – 80 €
978-3-94092-434-6
How immune is the Gulf region to the changes that have engulfed the Arab world
since 2011 ? This volume responds to this question by examining the impact of the
Arab Spring on Gulf regimes and societies and contributing to debates on political
Gerlach Press
119
participation and citizenship ; sectarianism, gender and identity formation ; as
well as the role of the media in exposing the paradoxes of the Gulf system and its
relationship to international political actors.
Mohamed Khalifa, Der Orient – Fiktion oder Realität ?. / The Orient – Fiction
or Reality ? A Critical Analysis of 19th Century German Travel Reports
2015, 350 p., rel. – 85 €
978-3-94092-446-9
This work centers on the question of the received patterns of thought and argumentation
that were applied consciously or unconsciously by travelers. By way of example, the
reports of the Austrian scholar and scientist Joseph von Russegger are examined.
Russegger’s travels to Egypt are notable because he traveled the country as a scientist on
behalf of the Egyptian government.
HISOMA - LYON 3
Collection études et recherches sur l’Occident romain - CEROR
44. La prosopographie au service des sciences sociales
Édité par Bernadette Cabouret et François Demotz
2015, 378 p., 23 ill. n&b, 24 ill. coul., br. – 46 €
978-2-904974-48-9
Qu’est-ce que la prosopographie aujourd’hui ? Ce néologisme désigne une méthode
historique qui consiste à étudier et à mettre en série des biographies de personnages,
en général membres d’un groupe social représentatif ou documenté: ce groupe est ainsi
mieux cerné par des études de cas et des données statistiques. La prosopographie s’est
imposée comme une méthode et un outil majeurs de la recherche actuelle : inaugurée
avec les carrières comparées des élites antiques (le fameux cursus honorum romain),
elle concernedésormais toutes les périodes historiques et s’est élargie à l’ensemble de
l’histoire sociale. Elle s’est enrichie de nouveaux champs, comme l’histoire des femmes
ou les phénomènes de mobilité, explorés récement dans le cadre d’une diversifications
des objets. Ses méthodes ont également intégré l’évolution technologique donnat une
nouvelle dimension à l’approche quantitatives dont les limites ont, par contrecoup,
revalorisé les acteurs individuels et la notion de sociobiographie.
45. Josèphe-Henriette Abry – Caelo noscenda canam – Études d’astrologie antique
Édité par Mireille Armisen-Marchetti et Aline Canelis
2014, 696 p., 57 ill. n&b. – 60 €
978-2-904974-47-2
« Le mythe d’Andromède, que l’on peut contempler au firmament bien mieux que
sur les tableaux d’un musée, s’offre aux regards avec la vie palpitante et mystérieuse
des étoiles sur le ciel nocturne et chacun peut y lire ou y projeter une image de ses
souffrances personnelles ou l’espoir d’une délivrance », écrit Josèphe- Henriette
Abry, dans l’un de ses derniers travaux, renvoyait ainsi une image tragique de
l’Epyllion de Manilius, que d’aucuns pourtant jugeaient optimiste. Peut-être y
120
HISOMA
sentait-elle plus que de coutume la complicité émue des astres qui avient déjà tracé
sa douleureuse destinée. Par un hasard heureux, elle aurait dû prendre sa retraite
en 2009, année mondiale de l’astronomie, mais le fatum l’a inexorablement retenue
à Lyon... Pour rendre hommage à l’infatiguable chercheuse, à l’éminente spécialiste
française de l’astrologie antique et de Manilius, mais également à l’amie fidèe, nous
avons décidé de composer ce recueil rassemblant les articles de J.-H. Abry.
46. Scholae discimus. Pratiques scolaires dans l’antiquité tardive
et le haut Moyen Age
Édités par Concetta Longobardi, Christian Nicolas et Marisa Squillante
2015, 332 p., br. - 36 € 978-2-3644-2053-3
Les deux mots qui constituent le titre principal de cet ouvrage sont empruntés à
une lettre à Lucilius de Sénèque. En signifiant paradoxalement « nous apprenons
pour l’école » et non pas « par l’école », ils fondent par là même l’école commune
institution en soi et pour soi et font d’elle un programme autarcique d’accès au
savoir. Ce mode d’apprentissage en circuit fermé raillé par Sénèque est bel et
bien le modèle d’éducation qui À traversé les siècles jusqu’à l’Antiquité tardive et
le Haut Moyen Age mais aussi, à l’évidence, jusqu’à l’époque moderne. Le livre se
concentre sur l’époque tardo-antique et médiévale latinophone et montre comment
l’instruction passe par d’une part par l’apprentissage systématique de la langue
latine par le biais de manuels grammaticaux, les Artes grammaticae, d’autre part par
la lecture d’auteurs classiques canoniques, toujours les mêmes d’un siècle à l’autre
(Virgile, Térence, Cicéron... et jamais les auteurs contemporains), par le biais de
manuels d’explications littéraires, les Commentarii.
47. Isocrate. Entre jeu rhétorique et enjeux politiques
Actes de colloque rassemblés et édités par Christian Bouchet
et Pascale Jouanna
2015, 416 p., br. - 36 €
978-2-36442-057-1
Respecté et admiré dans l’Antiquité pour son talent rhétorique, Isocrate a
ensuite retenu l’attention des commentateurs pour son souci de la morale et ses
conseils « donnés » aux princes, rois et même tyrans. Le Nicoclès, l’Evagoras,
l’Archidamosumos ont d’abord intéressé les éditeurs modernes, et ce jusqu’à la fin
du XVIIIe siècle. Avec les premières éditions complètes, on a ensuite eu accès à
d’autres sujets, à différents aspects de sa pensée. Aujourd’hui, on étudie aussi bien
sa rhétorique, sa défense du logos, que son enseignement et son implication dans
le débat politique ; on voit en lui, qui a vécu presque centenaire (436-338), tour à
tour un maître sûr de sa paideusis, un esprit naïf face aux tyrans et à Philippe II, ou
encore le chantre de la campagne militaire tournée contre les Perses et le promoteur
de la colonisation hellénistique.
Les contributions réunies dans ce volume issu du colloque de Lyon sont consacrées,
partie, à la tradition des textes du rhéteur, partie à quelques discours, comme le Sur
l’Attelage, l’Evagoras, le Panathénaïque ou encore l’aréopagitique, partie enfin à
quelques grandes questions telles que la philosophie politique, la perception du fait
HISOMA
121
monarchique, la guerre, ou encore l’école isocratique.
48. Discours antiques sur la tradition
Formes et fonctions de l’ancien chez les anciens
Textes rassemblés et édités par Nathalie Lhostis, Romain Loriol
et Clément Sarrazanas
2015, 226 p., 12 ill., br. – 36 €
978-2-36442-056-4
Ce volume collectif analyse et interroge la riche notion, à première vue opératoire, de
« tradition », telle qu’elle a été pensée, construite et utilisée, voire instrumentalisée,
dans l’Antiquité gréco-romaine. La tradition est en réalité indissociable du discours
qui la constitue ou la véhicule, et ce sont les enjeux de ces discours antiques sur la
tradition que les neuf contributions de ce volume, à partir de sources textuelles,
figurées ou archéologiques, entendent éclairer.
50. Corippe. Un poète latin entre deux mondes
Textes rassemblés et édités par Benjamin Goldlust
2015, 412 p., 12 ill. n&b., 13 ill. coul., br. - 36 €
978-2-36442-062-5
Auteur d’une épopée, la Johannide, chantée en l’honneur du général Jean Troglita, chargé
par l’empereur Justinien de mâter les insurrections berbères en Byzacène (546-548), ainsi
que d’un Éloge de l’Empereur Justin II (567), Corippe est une source fondamentale
sur l’histoire, africaine et proto-byzantine, du VIe siècle, ainsi que sur l’évolution de la
littérature épique et panégyrique à la fin de l’Antiquité tardive, toujours très ancrée dans
la tradition virgilienne mais préparant déjà la transition vers le Moyen Age, du point
de vue idéologique, religieux et institutionnel. Les Actes de ce colloque international
rassemblent les contributions des meilleurs connaisseurs de l’œuvre de ce poète latin.
Ils constituent la première synthèse disponible sur Corippe et son œuvre, dans ses
différents aspects, et offrent un état de la question global (notamment bibliographique,
une bibliographie générale des études corippéennes est jointe à l’ouvrage).
INSTITUT FRANÇAIS D’ÉTUDES
ANATOLIENNES-GEORGES DUMÉZIL
Anatolia antiqua
22. Anatolia Antiqua Vol. 22-2014. Eski Anadolu
Édité par Aksel Tibet et Olivier Henry
2014, 360 p., br. – 65 €
978-2-36245-013-6
Sommaire : E. BAYSAL, A preliminary typology for beads from the Neolithic
and Chalcolithic levels of Barcın Höyük ; W. ANDERSON, J. BIRKETT-REES,
M. NEGUS CLEARY, D. KRSMANOVIC et N. TSKVITINIDZE, Archaeological
122
HISOMA
survey in the South Caucasus (Samtskhe-Javakheti, Georgia) : Approaches, methods
and first results ; E. GÜNGÖR ALPER, Hellenistic and Roman period ceramic finds
from the Balatlar Church excavations in Sinop between 2010-2012 ; E. LAFLI et
G. KAN ŞAHİN, Hellenistic ceramics from Southwestern Paphlagonia ; O. TEKİN,
Weights of Lysimachea from the Tekirdağ Museum and various collections ;
O. TEKİN, Three weights of Lampsacus ; J. DALAISON et F. DELRIEUX, La cité
de Néapolis-Néoclaudiopolis : histoire et pratiques monétaires ; M. ASSENAT et
A. PEREZ, Amida 4. Constance II et Amida ; S. ALTINOLUK et N. ATAKAN, Abrasax :
A magical gem in the Istanbul Archaeological Museums ; B. DUMAN, A group of
local production Middle Byzantine period pottery from Tripolis : ‘Micaceous White
Painted Ware’ ; CHRONIQUES DES TRAVAUX ARCHEOLOGIQUES EN TURQUIE,
2014 : J.‑C. MORETTI et al., Claros, le Temple d’Apollon : travaux réalisés en 2013 ;
S. ATEŞLİER, On the excavations of the Zeus Temple of Alabanda ; O. HENRY et
al., La mission Labraunda 2013. Rapport préliminaire ; D. BEYER, I. CHALIER,
F. KIRNER, F. LAROCHE-TRAUNECKER et A. TİBET, Zeyve Höyük–Porsuk.
Rapport préliminaire sur la campagne 2013 ; Ç. MANER, Preliminary report on the
first season of the Konya-Ereğli (KEYAR) survey 2013.
LE LÉOPARD D'OR
Cahiers du Léopard d’or
16. Le manuscrit enluminé, Etudes réunies en hommage à Patricia
Stirnemann
Édité par Claudia Rabel
2014, CXLII, 374 p. br. - 50 €
978-2-86377-244-7
Au cours des trois dernières décennies, les études sur le manuscrit enluminé se sont
multipliées, surtout à partir des années 2000, à l’heure de la révolution numérique.
Les miniatures médiévales sont sorties des bibliothèques où elles se trouvaient
enfermées, accessibles seulement à quelques privilégiés. Elles ont circulé à grande
échelle, favorisant des enquêtes et des réflexions de plus en plus nombreuses :
thèses, mémoires, catalogues, corpus, expositions, publications individuelles et
collectives. Les progrès ont été considérables. Ceux-ci, cependant, ne furent pas
seulement le fruit de ces nouvelles technologies. Ils furent dus aussi aux recherches,
à l’enseignement et à la générosité de quelques spécialistes remarquables, qui
ont su renouveler les méthodes, ouvrir de nouvelles pistes, former des disciples,
encourager les plus jeunes, guider leurs travaux et montrer comment le manuscrit
enluminé était un document en tous points exceptionnel. Parmi ces spécialistes,
Patricia Stirnemann a occupé – et continue d’occuper – une place de premier plan.
Le présent volume lui est entièrement dédié : à l’occasion de sa retraite (statutaire
mais non pas savante), ses élèves et ses disciples ont voulu lui dire leur gratitude et
leur amitié sous la forme de contributions originales ayant valeur d’hommages.
Léopard d'or
123
17. Christiane Raynaud, Des Heures pour prier, Les livres d’Heures en Europe
Méridionale du Moyen Age à la Renaissance
2014, LXXI - 416 p., rel. - 180 €
978-2-86377-245-4
Les livres d’heures sont parmi les manuscrits du Moyen Âge et de la Renaissance les plus
connus. Ils séduisent par leur beauté et leur caractère personnel. Livres de dévotion des
laïcs et en particulier des femmes, ils reflètent une foi qui s’exerce au quotidien par la
récitation des psaumes, des prières et des oraisons. Très répandus dans les pays d’Europe
du Nord et étudiés de longue date, ils font l’objet d’un intérêt plus récent en Italie, en
Provence, en Languedoc et dans la péninsule ibérique. Le choix de l’espace méditerranéen
est original et difficile. Plus qu’ailleurs, beaucoup de manuscrits, modestes, usés ou passés
de mode ont été détruits de manière volontaire ou par l’effet de catastrophes ou de guerres.
Les exemplaires qui subsistent ont été dispersés au fil du temps dans un grand nombre de
collections publiques ou privées. Les résultats de recherches novatrices que des historiens
de l’art et des historiens italiens, espagnols, anglais, français leur ont consacrées, sont
rassemblés dans ce recueil avec 80 illustrations souvent inédites. Elles ont conduit à une
réévaluation de la place des livres d’heures dans les sociétés méridionales. Les archives
révèlent une présence significative dans des régions où ils semblaient absents ou peu
représentés. Leur diversité apparait mieux. À côté des manuscrits luxueux des princes
commanditaires et des nobles, ont resurgi d’autres exemplaires de facture simple, dont
l’existence était oubliée, ignorée. Leur contenu révèle aussi de manière plus attendue une
conscience de l’écoulement du temps, une volonté de s’assurer de l’avenir et la recherche
d’un recours effectif. Les lecteurs construisent leurs livres d’Heures bien au delà de la
première mise en forme avec une créativité spécifique, dont la variété des exemplaires
conservés donne la mesure. Ils peuvent y apposer leur marque, embellir le décor, annoter
les textes, ajouter des enseignes de pèlerinages et sur les pages laissées blanches à
dessein, inscrire des prières. Ils les font entrer en résonnance avec d’autres instruments
de dévotion. En Europe méridionale, dans un espace ouvert, en fortes mutations, dans
des sociétés citadines, jeunes, dynamiques, les Heures, faites pour prier par les images, les
gestes et les textes, s’insèrent dans des pratiques religieuses foisonnantes, chaleureuses
ou émouvantes. Elles répondent aux exigences nouvelles d’intériorisation de la religion
et accompagnent une promotion de l’individu au sein d’une communauté spirituelle qu’il
choisit. Venu le temps des malheurs, des difficultés économiques et sociales, de la peste
noire, des guerres, la méditation apaisante des Heures les rend plus attachantes encore
Hors collection du Léopard d’or
2014-0. Hervé Pinoteau, Nouvelles études dynastiques, HéraldiqueVexillologie-Phaléristique
Avec Jean de Vaulchier
2014, VI - 596 p., rel. - 215 €
978-2-86377-246-1
Ce trente et unième livre d’Hervé Pinoteau est son quatrième recueil de textes sur la
symbolique étatique de la France et aussi du Portugal. Ayant parlé dans douze pays
l’auteur estime en effet utile de rassembler ses recherches qui durent parfois des
124
Léopard d'or
années sur des sujets peu connus. L’héraldique, la vexillologie et la phaléristique
expriment des idéologies et des volontés qui doivent être connues pour savoir ce que
les États pensent de leurs missions. L’auteur décrypte ainsi les messages des images
et des textes qui sont les reflets des pouvoirs maîtres des nations.
MAISON DE L’ARCHÉOLOGIE
ET DE L’ETHNOLOGIE, RENÉ-GINOUVÈS
Colloques de la MAE
10. Le prestige. Autour des formes de la différenciation sociale
Édité par Isabelle Sidera, Isabelle Rivoal et Frédéric Hurlet
2014, 300 p., br. – 39 €
978-2-7018-0360-9
Le prestige s’entend d’ordinaire comme le caractère de ce qui suscite de l’attrait, est
admirable ou impose le respect. Il peut être attaché à des personnes comme à des
groupes sociaux, à des métiers, à des lieux ou encore à des objets. D’une manière
générale, on pourrait entendre le prestige comme une valeur que l’on attribue à
quelqu’un ou quelque chose et qui le distingue à ce titre. C’est à l’étude des formes
de la différenciation sociale qu’est consacré ce volume, rassemblant les travaux de
la 10e édition du colloque de la Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès.
L’exploration transversale du prestige et de ses différents usages pour penser les
hiérarchies, la stratification, la compétition, l’objet, les modalités d’évaluation et
les échelles de valeur, le rapport à la richesse et à sa transformation, la confiance et
le lien social s’appuie sur le dialogue entre la philologie, l’histoire, l’archéologie et
l’anthropologie. Caractéristique de l’activité humaine et des stratégies sociales, le
prestige est observé d’abord comme savoir-faire ou savoir-être, dont les déclinaisons
sont infinies mais qui toutes fonctionnent comme motifs de la distinction sociale.
Le contrôle des ressources et plus généralement de la richesse matérielle ou
immatérielle reste néanmoins la modalité centrale de la différenciation entre
les membres d’une même société. Cela se manifeste dans l’acquisition d’objets
de luxe dans le cadre de consommations de prestige. Le prestige implique aussi
reconnaissance et visibilité et passe par des formes d’affichage public qui organisent
souvent le contrôle de l’espace politique par les élites.
11. Le funéraire. Mémoire, protocoles, monuments
Édité par Valentin Frédérique et Delaplace Gregory
2015, 294 p., 40 ill., br. – 39 €
978-2-7018-0434-7
Tout n’a-t-il pas déjà été dit sur le funéraire ? En réunissant archéologues,
anthropologues et historiens autour de cettequestion, les actes du 11e colloque annuel
de la MAE entendent montrerque, bien au contraire, ce lieu commun de la recherche
en scienceshumainesmérite d’être revisité. Du traitement ambigu du cadavre des
MAE
125
souverains incas, que ses sujetscontinuent de traiter comme s’il était vivant, aux
pratiques incertainesqui entourent les nourrissons morts dans les hôpitaux français,
dessépulturesmonumentales de l’âge du Fer crétois aux tombes soignéesmais
anonymes des chrétiens de l’Éthiopie médiévale et moderne, du déménagement forcé
des sanctuaires ancestraux chinois dans la mégalopole de Shenzhen aux sépultures
mayas découvertes au coeur des maisons,les études de cas rassemblées dans ce livre
invitent à une nouvelle réflexion sur ce qui peut constituer la place des morts dans
les sociétés humaines du passé et du présent. Il semble que cette place n’est pas
aussi fixe, certaine et univoque queles travaux classiques sur le funéraire avaient
pu le laisser croire. Au fildes contributions, le lecteur constatera qu’elle est plutôt
l’objet d’incertitudes récurrentes et de négociations, qu’elle n’est pas nécessairement
associée à une sépulture visible ou à une volonté univoque de souvenir et, surtout, que
les morts circulent bien davantage, et souvent bien plusvite, qu’on ne le pense.
Travaux de la MAE
17. Proasteion. Recherches sur le périurbain dans le monde grec
Édité par Anne-Marie Guimier-Sorbets, Pascal Darcque
et Roland Etienne
2014, 266 p., br. – 36 €
978-2-7018-0351-7
Ce volume est issu d’une série de rencontres organisées par l’équipe « Archéologie
du monde grec » du laboratoire ArScAn (Archéologies et Sciences de l’Antiquité,
UMR 7041, Nanterre). Il rassemble une douzaine de contributions centrées sur le
monde grec, au sens le plus large du terme, du IIe millénaire au IVe siècle av. J.-C.,
de la Grande-Grèce au Pont-Euxin et à la Lycie, en passant par l’Attique, l’Arcadie
et la Macédoine. A partir d’une analyse renouvelée des textes, des inscriptions et de
certains sites (Athènes, Amphipolis ou Samos, par exemple), les auteurs étudient
le polymorphisme des implantations périurbaines, ainsi que le rapport entre les
secteurs périurbains et les sanctuaires, les installations artisanales ou les nécropoles.
Le terme de « périurbain » a ici une valeur heuristique pour penser un processus
d’urbanisation. Ce dernier ne se réduit certainement pas à un découpage simple entre
zone rurale et urbaine, entre polis et chôra, comme c’est trop souvent le cas dans les
études sur la ville antique. C’est le « dynamisme » urbain qui est en cause, car ce qui se
passe hors les murs n’est pas un simple « résidu » de l’organisation urbaine, une zone
réservée par défaut aux seules activités polluantes ou aux cimetières. Les formes du
passage entre l’intérieur et l’extérieur, les activités diverses, profanes comme sacrées,
dans cette zone que les Grecs appelaient proasteion, sont susceptibles de caractériser
une culture tout autant que ce qui se passait intra muros.
18. La chaîne opératoire funéraire. Ethnologie et archéologie de la mort
Édité par Isabelle Rivoal, Corinne Thevenet, Frédérique Valentin et
Pascal Sellier
2014, 48 p., 87 ill. coul., br. – 10 €
126
978-2-7018-0352-4
MAE
Complexe, la chaîne opératoire funéraire assure à la fois une transformation matérielle,
celle du corps du défunt, et une transformation idéelle qui concerne son âme ou
principe vital et sa place, laissée vide, dans la société. Sa restitution, son bornage et
son découpage dépendent à la fois de la nature des funérailles, du projet des acteurs
et, dans une certaine mesure, du choix de l’observateur, ethnologue ou archéologue.
Cet ouvrage présente un découpage de la chaîne en plusieurs étapes centrées sur le
corps mort, marquant ses changements progressifs, toutes indispensables au bon
déroulement de la transformation du défunt. Au fil des 16 contributions sont illustrés,
par des exemples ethnologiques et archéologiques variés : la préparation du corps, la
transformation du cadavre, le devenir des restes et le souvenir du mort.
19. Les produits de luxe au Proche Orient ancien, aux âges du Bronze et du Fer
Édité par Michèle Casanova et Marian Feldman
2014, 234 p., 60 ill. n&b, 2 ill. coul., br. – 24 €
978-2-7018-0353-1
Les objets de prestige occupent une place de premier plan dans l’histoire des
civilisations. Ces 18 articles abordent la production, la circulation, l’iconographie,
les valeurs commerciales et symboliques des objets de luxe au Proche-Orient,
en Égypte et en Méditerranée orientale, en vue de formuler des interprétations
nouvelles concernant les échanges à moyenne et longue distance entre les sociétés
du Proche-Orient ancien. Plusieurs traitent de cas spécifiques (lapislazuli,
cornaline, jade, albâtre, calcite, chlorite, basalte, cuivre, bronze, or, argent, parfums)
pour reconsidérer les mécanismes d’échange, et certaines présentent les résultats
d’analyses de matériaux. Le champ couvert s’étend de la civilisation de l’Indus au
royaume de Kerma au Soudan. Plusieurs auteurs s’intéressent à l’iconographie en
tant que moyen de construction et de différenciation des groupes identitaires en
Mésopotamie, en Syrie, au Levant et en Nubie. Dans ces régions, où les objets de luxe
étaient souvent dotés de fortes fonctions théologiques et surnaturelles, on assista
aussi à l’émergence de la valeur marchande et des prix à l’âge du Bronze.
20. L'homme tout simplement. Mémoires et postérité d'André Leroi-Gourhan
Édité par Philippe Soulier
2014, 232 p., br. – 25 €
978-2-7018-0359-3
« L’homme tout simplement » : cette expression ne s’applique évidemment pas à
André Leroi-Gourhan lui-même, dont toute l’œuvre et le parcours montrent au
contraire le foisonnement des cheminements. On pourrait également dire qu’elle
ne s’accorde pas plus avec la grande diversité des comportements humains, dans le
temps comme dans l’espace, et des manières d’aborder l’étude de l’homme, en soi
ou en société. C’est cependant ainsi qu’André Leroi-Gourhan résumait son champ
d’études et de fécondes curiosités lorsqu’en 1981 il répondait à Claude‑Henri
Rocquet sur le fil directeur de ses travaux : « c’est l’homme, tout simplement, qui
en fait l’unité ». André Leroi-Gourhan (1911-1986) est une des figures centrales des
sciences de l’homme et des sociétés au xxe siècle. Ses travaux, notamment en ethnologie,
en archéologie, en religion et en art paléolithiques, furent des moments forts pour ces
disciplines et ses apports font aujourd’hui encore référence. Depuis quarante ans, plus
MAE
127
d’une centaine d’articles, plusieurs ouvrages et quatre colloques lui ont été consacrés. Ce
recueil est donc un nouveau jalon dans la compréhension des idées et des réflexions d’un
des grands anthropologues humanistes du siècle dernier.
21. Céramiques communes. Techniques et cultures en contact
Édité par Arianna Esposito et Julien Zurbach
2015, 176 p., 56 ill., br. – 29 €
978-2-7018-0440-8
La consommation alimentaire aun statut particulier, car elle mêledimensions
fonctionnelle, symbolique, sociale et culturelle. De ce fait,les productions céramiques
habituellement rassemblées sous le termede communes constituent un marqueur
fiable de transferts de diverstypes : en étudiant l’évolution technique et typologique
de ces objets, onpeut s’interroger sur les transferts technologiques et culturels et
éclairerle comportement des producteurs et consommateurs lorsque, mis enprésence
d’individus de cultures différentes, ils choisissent de conserverleurs habitudes
culinaires ou, au contraire, de les adapter en intégrantde nouveaux objets et outils à leurs
traditions. Au regard du nombrecroissant de travaux d’archéologues et d’historiens de
la Méditerranéeancienne portant sur ces documents, la céramique commune est de
plusen plus souvent étudiée et de mieux en mieux connue. Cependant, lafragmentation
des approches, l’augmentation de la masse des données etl’importance des problèmes
de typochronologie et d’interprétation – àl’échelle régionale ou microrégionale – n’ont
pas toujours favorisé leséchanges entre spécialistes de différentes aires culturelles.
C’est dans cetteperspective que le présent volume se propose d’identifier, au prisme
dequelques études de cas issues de l’ensemble de la Méditerranée, de l’âge duFer à la fin
de l’Antiquité, quelques-uns des mécanismes d’acculturationdans les comportements
alimentaires des sociétés anciennes.
22. Découvrir la Macédoine antique : le terrain, les stèles, l’histoire. Recueil
d’études de Miltiade B. Hatzopoulos
À paraître 978-2-7018-0413-2
MAISON DE L'ORIENT
ET DE LA MÉDITERRANÉE
Hors série
Par la main des femmes. La poterie modelée du Maghreb
Édité par Pierre Guichard
2015, 488 p., ill. coul., br. - 59 €
978-2-35668-041-9
D’une remarquable valeur esthétique, les poteries modelées de tradition berbère de
Tunisie, d’Algérie et du Maroc ont été rapportées en grand nombre en Europe depuis
le milieu du XIXe siècle. Elles ont depuis trouvé place dans plusieurs collections
privées et publiques, ou, de manière isolée, chez des particuliers qui ont été, à un
128
MOM
moment de leur vie, en relation avec le Maghreb. Pourtant, elles restent très mal
connues et n’ont encore fait l’objet d’aucune étude d’ensemble.
Produites encore de nos jours depuis le Rif marocain jusqu’au Sahel de Sousse, ces
poteries sont exclusivement modelées par la main des femmes qui les destinent
aux seuls usages domestiques ou au décor de la maison. Sans tour ni four, leur
fabrication ne nécessite quasiment aucun outil et n’utilise que de l’argile et des
colorants naturels, selon une technique qui paraît remonter à la fin du Néolithique.
Les jalons archéologiques manquent cependant entre ces périodes anciennes et
le milieu du XIXe siècle, époque à laquelle observateurs et savants européens ont
sporadiquement commencé à s’intéresser à ces poteries traditionnelles que l’on
a rattachées par la suite aux arts dits « premiers ». Cet ouvrage collectif a comme
première ambition de donner une idée de la variété et de la qualité de ces productions.
S’il n’est guère possible d’en établir une typologie satisfaisante, ni de proposer une
géographie exacte de leur multiplicité locale et tribale, on peut en revanche, et tel
est le second objectif du livre, étudier la façon dont les poteries elles-mêmes ont été
considérées, collectées et étudiées à partir de la seconde moitié du XIXe siècle puis
tout au long du XXe siècle. Enfin, des témoignages permettent d’éclairer quelquesunes de leurs évolutions récentes. Cette étude s’appuie sur le catalogue raisonné des
collections de poteries modelées du musée des Confluences (Lyon), de la Maison
de l’Orient et de la Méditerranée – Jean Pouilloux (Lyon) et du musée de la Poterie
méditerranéenne (Saint-Quentin-la-Poterie, Gard).
Travaux de la maison de l'Orient
68. Zeugma VI. La Syrie romaine. Permanences et transferts culturels
Édité par Catherine Abadie-Reynal et Jean-Baptiste Yon
2015, 302 p., ill. coul., br. – 40 €
978-2-35668-049-5
Cet ouvrage collectif, édité par Catherine Abadie-Reynal et Jean-Baptiste Yon, du
laboratoire HiSoMA, rassemble des contributions qui clôturaient un programme
financé par l’Agence Nationale de la Recherche et intitulé « Communication et
échanges culturels dans la Syrie du Nord romaine ». Un de ses principaux objets
d’étude était les résultats des fouilles menées depuis 1995 à Séleucie de l’Euphrate –
Zeugma, en les replaçant dans leur contexte régional.
En exploitant les données apportées par les travaux récents, ont été abordés les
problèmes des échanges culturels et de la communication entre les populations
syriennes et le conquérant romain. L’originalité de la démarche était d’associer une
approche traditionnelle fondée sur l’écrit à une documentation archéologique qui
comprenait aussi le matériel plus modeste – céramiques, verre, scories, voire restes
fauniques ou pollens. Ces données nouvelles apportent de nombreuses informations
sur le cadre matériel de vie et les gestes quotidiens des populations dans des domaines
et sur une échelle que les textes n’évoquent quasiment jamais. Archéologues tout
comme philologues et historiens présentent aussi bien les résultats de fouilles – en
mettant l’accent sur les témoignages de ces échanges culturels et sur les éventuelles
continuités ou ruptures, et les nouvelles perspectives d’interprétation des vestiges –
MOM
129
que des textes qui permettent de saisir les réactions et les sentiments des populations
à l’égard des Romains pendant les quatre premiers siècles de notre ère.
Persika
19. Mark B. Garrison, The Ritual Landscape at Persepolis : The Glyptic
Imagery from the Persepolis Fortification and Treasury Archives
A paraître
978-2-7018-0422-4
There are, perhaps, no more contentious issues within the study of Achaemenid
Persia than those surrounding its religion(s) and religious iconography. Owing
to the role that fire plays in Zoroastrian beliefs in later periods in Iran, almost
any discussion of the subject of Achaemenid religion will eventually turn to
the identification of sacred fire, fire temples, fire worship, and fire altars in the
archaeological, epigraphic, and literary records. The focus of this book is a corpus
of glyptic imagery preserved as impressions on two large archives of administrative
tablets from Persepolis, the Persepolis Fortification archive (509–493 BC) and
the Persepolis Treasury archive (492–457 BC). This glyptic imagery concerns
representations of what have been traditionally termed “fire altars” and/or “fire
temples.” Most of this evidence is here published for the first time, and many of
the structures and the scenes in which they occur are strikingly original. This
study introduces a new corpus of visual imagery and explores its significance for
our understanding of ritual traditions emerging within the heart of the empire
at its most critical formative period, the reign of Darius I. It also seeks to use the
Persepolitan glyptic evidence as a springboard to re-visit the most famous “fire
altar” depicted in Achaemenid art, that on the tomb relief of Darius I at Naqš-e
Rostam. It is an initial step in the development of a religious topography for the zone
encompassing Persepolis and Naqš-e Rostam, both a topography on the imaginary
level (through images) and a topography on the physical level (through the built
space). These glyptic images are the most numerous, the most visually complex, and
the best dated and contextualized evidence that currently exists for the study of fire
in ritual and for ritual more broadly in early Achaemenid Iran.
MUSÉE DU PAYS D’USSEL
Mémoires et documents sur le Bas-Limousin (série in-4°)
2.
Les miracles de saint Étienne de Muret. Un feuillet enluminé du graduel
de Grandmont, c.1496-1507, Ussel, musée du Pays d’Ussel, ms. 7.
Texte de Jean-Loup Lemaitre, Nicole Lemaitre, Pierre-Arnaud Drouvin
et Christophe Chabrié
2014, 48 p., 25 ill. coul., br. – 30 €
978-2-9039-2047-0
130
MOM
Le musée du Pays d’Ussel s’est enrichi en 2013 d’un feuillet enluminé d’un graduel
de l’abbaye limousine de Grandmont, sans doute exécuté dans les années 1496-1507
à la demande de son abbé commendataire, le cardinal Guillaume Briçonnet. Ce
feuillet est exceptionnel à double titre : on ne connaissait aucun manuscrit liturgique
grandmontain enluminé. Et surtout, cette page, qui donne les pièces chantées de la
messe du saint fondateur, Étienne de Muret, représenté au milieu de ses frères dans
une grande initiale, est ornée d’une superbe bordure où quatre miniatures illustrant
des miracles du saint alternent avec des animaux. Ces miniatures sont aussi les
seules à représenter les églises de Muret et de Grandmont, toutes deux disparues.
Lorsque Guillaume Briçonnet prit possession de l’abbaye, il en fit refaire les terriers,
rédiger l’inventaire du trésor, la dota de calices en or et en argent et d’ornements
liturgiques. Il fit également réaliser par un orfèvre toscan un chef-reliquaire en
argent de saint Étienne sur un buste orné de douze émaux, dont huit représentaient
des miracles du saint et les autre autres des armoiries. Si le chef a été conservé, le
buste a été détruit à la Révolution. On peut penser que ces émaux présentaient une
grande parenté avec les miniatures du graduel.
Mémoires et documents sur le Bas-Limousin (série in-12°)
29. Jean-Loup Lemaître et Nicole Lemaître, Un helléniste « corrézien »
Jean de Maumont & les œuvres de saint Justin
Une acquisition du musée du pays d’Ussel
2015, 12 p., 16 ill. n&b., br. – 5€
978-2-903920-50-0
Plaquette publiée à l’occasion de l’acquisition par le musée du pays d’Ussel des
deux traductions des œuvres de Justin, premier philosophe chrétien, martyrisé à
Rome vers 165/167, faites par l’helléniste Jean de Maumont, originaire du village de
Maumont (actuelle commune de Rosiers-d’Égletons), lecteur du roi en lettre grecques
et principal du collège de Chanac-Saint-Michel de 1564 à sa mort, après septembre
1588, publiées à Paris chez Vascosan en 1554 et 1559. L’autre grande traduction de
Jean de Maumont, celle de l’Histoire du Monde de Jean Zonaras (Vascosan, 1561),
faite à la demande Catherine de Médicis, est également présentée à cette occasion.
Musée du Pays d'Ussel
131
OLSCHKI
Biblioteca dell’«Archivum Romanicum»
Serie I: Storia, Letteratura, Paleografia
439.Raffaele Urraro, «Questa maledetta vita». Il «romanzo autobiografico» di
Giacomo Leopardi
2015, x-446 p., br. – 39 €
978-88-222-6378-0
Giacomo Leopardi ci ha lasciato molti appunti, note e abbozzi di opere di cui si
sarebbe dovuto servire per la stesura del racconto delle sue vicende biografiche.
Raffaele Urraro tenta di realizzare quel “romanzo autobiografico” che il poeta
recanatese non scrisse mai, per ricostruire le sue “vicende interiori” e anche i mali
i malanni e le malattie che costellarono la sua vita e ne condizionarono l’attività
letteraria e intellettuale.
440. Bartalomeo Platina, De honesta voluptate et valitudine
Un trattato sui piaceri della tavola e la buona salute
Nuova edizione commentata con testo latino a fronte
2015, 590p., br. – 58 €
978-88-222-6379-7
Il testo più straordinario dell’intero repertorio platiniano viene nuovamente preso
in esame mediante un sistematico e puntuale riscontro delle fonti, consentendo
in tal modo una più rispondente valutazione dei caratteri di originalità dell’opera.
La traduzione con testo a fronte, arricchita da un ampio corredo di note, glossari
e appendici documentali, intende riproporre il trattato con quelle connotazioni di
gradevole libro di lettura che ne decretarono, già al suo esordio, il successo negli
ambienti umanistici.
Biblioteca di bibliografia italiana
198.Giancarlo Petrella, I Libri nella torre
La biblioteca di Castel Thun, una collezione nobiliare tra XV e XX secolo (con il
catalogo del fondo antico)
2015, XLII-462 p. con 45 ill. n&b., br. – 48 €
978-88-222-6377-3
Il volume prende in esame la biblioteca di Castel Thun appartenuta ai conti Thun,
una delle più influenti famiglie della nobiltà trentina e tirolese, ricostruendone
le secolari vicende attraverso l’analisi del patrimonio librario sopravvissuto e
una ricca documentazione storico-archivistica. Ciò consente, in parte, anche di
sopperire alle dolorose dispersioni avviate nella seconda metà dell’Ottocento e
venire a conoscenza di parecchie decine di volumi (anche incunaboli ed edizioni
manuziane di pregio) non più sugli scaffali.
132
Olschki
Biblioteca di «Nuncius»
74. Metamorfosi tra scienza e letteratura
2014, XXIV-266 p., br. – 34 €
978-88-222-6384-1
Il tema della metamorfosi, centrale nel mito e nella letteratura antica, è ben presente
anche alla riflessione scientifica sulla natur a. Prodotto di forze che sfuggono alle leggi
di natura, la trasformazione prodigiosa è tuttavia pensata con le categorie proprie della
trasformazione naturale e offre dunque un’importante occasione per riflettere su quella
zona di confine tra letteratura e scienza che nel mondo antico era meno netta di quanto
non sia oggi. Il volume è stato sottoposto a referee in doppio cieco.
75. Il culto di epicuro. Testi, iconografia e paesaggio
2015, VI-306 p., br. – 34 €
978-88-222-6392-6
Più di ogni altra scuola filosofica del mondo antico, l’epicureismo mise in atto un’accurata
azione propagandistica, che trova la sua espressione più evidente nel culto del Maestro.
I saggi presentati in questo volume esplorano diverse manifestazioni della propaganda
epicurea – dall’iconografia, alle testimonianze archeologiche e letterarie – partendo
dall’esplorazione dei luoghi più significativi legati al culto di Epicuro (Atene, Ercolano,
Enoanda), per giungere a episodi di ricezione umanistica e moderna. Il volume è stato
sottoposto a referee in doppio cieco.
Biblioteca storica della Valdelsa
27. Tamara Graziotti, Giustizia penale a san gimignano (1300-1350)
2015, XXVI-182 p., br. – 26 €
978-88-222-6327-8
Il volume prende in esame il ruolo del processo penale nei tribunali pubblici
comunali attraverso l’analisi di documentazione inedita proveniente dagli Archivi
di San Gimignano, nel tentativo di permettere una comprensione approfondita del
funzionamento delle corti giudiziarie negli ultimi decenni dell’esperienza comunale.
Ne risulta un quadro piuttosto complesso in cui la giustizia penale è funzionale
al perseguimento di obiettivi quali il disciplinamento sociale, il controllo della
conflittualità e del territorio.
Lessico intellettuale europeo
123.Segno e parola. Carlo Lorenzetti e il Lessico Intellettuale Europeo
A cura di Giovanni Adamo e Cristina Marras
2015, VIII-40 pp. con 77 tavv. f.t. e 19 figg. n.t., br. – 20 €
978-88-222-6390-2
Il volume presenta il catalogo della mostra organizzata dall’ILIESI-CNR, per celebrare
i suoi cinquant’anni di attività, in collaborazione con l’Istituto Centrale per la Grafica.
Il catalogo raccoglie i manifesti, i disegni, i bozzetti e le sculture in mostra, corredati
da considerazioni e saggi critici di T. Gregory, A. Lamarra, M. A. Fusco, E. Canone e A.
Renzitti. Si vuole proporre, in questo modo, una sintesi dell’ininterrotto dialogo tra arte,
filosofia e cultura.
Olschki
133
Pocket Library of Studies in Art
40. Cécile Beuzelin, L’Anticamera Benintendi. Morale et politique dans la
peinture domestique à Florence vers 1523
Préface de Maurice Brock
2015, XXIV-174 p., 36 ill. n&b. et coul, br. – 28,95 €
978-88-222-6284-4
L’ensemble des panneaux du décor de l’antichambre Benintendi est un parfait
exemple de la complexité de la peinture florentine du début du XVIe siècle, qui
s’affirme comme un art de la référence. Grâce à une étude du contexte politicoreligieux de 1523, année de l’élection du pape Médicis Clément VII, et une lecture
approfondie de l’iconographie des quatre panneaux de Pontormo, Franciabigio et
Bachiacca, le cycle retrouve sa cohérence autour du thème de la reconnaissance du
fils par le père. Le décor présente ainsi de façon parallèle la grande histoire du monde
chrétien, dans lequel s’affrontent le pape et l’empereur Charles Quint, et le contexte
plus local du « monde florentin », où s’affrontent républicains et pro-médicéens. Il se
tisse ainsi entre et à l’intérieur de chaque image un réseau de correspondances et de
résonnances, qui fait apparaître le décor comme un véritable parcours initiatique à
la fois moral, politique et spirituel passant par la reconnaissance des formes.
Théâtre français de la Renaissance - Deuxième série
7.
La comédie à l'époque d'Henri III. Vol. 7 (1576-1578)
Edités par Anna Bettoni, Dino Gentili, Magda Campanini, Mariangela
Miotti, Francesca Bacoccoli, Patrizia De Capitani, Riccardo Benedettini
2015, VI-676 p., 6 ill. n&b., br. – 68,95 €
978-88-222-6375-9
Ce volume réunit les textes de cinq comédies publiées entre 1576 et 1578. Il s’agit
de deux comédies de Pierre Le Loyer, démonologue et helléniste dont l'immense
érudition hermétique et classique imprègnent ses pièces, de deux comédies de
Gérard de Vivre et de La Reconnue de Rémy Belleau, poète de la Pléiade. Les
cinq textes, rares, sont édités ici sous une forme modernisée et sont pourvus
d’introductions et de notes de caractère historique, philologique et critique.
134
Olschki
PRESSES UNIVERSITAIRES DE LIÈGE
Aegyptiaca Leodiensia
8.
Jean Winand et Alessandro Stella, Lexique du Moyen Egyptien. Avec
une introduction grammaticale et une liste des mots présentés selon le
classificateur sémantique
Avec Laurence Neven
2013, 250 p., br. – 50 €
978-2-87562-015-6
A côté des dictionnaires de référence qui embrassent plusieurs états de la langue
égyptienne, le but de ce Lexique moyen égyptien–français est d’abord de rendre
service aux étudiants qui entament un premier cycle d’étude. Son ambition se limite
à environ 2 500 mots et à des informations restreintes sur chacun : la graphie jugée
la plus représentative, la transcription, l’appartenance à une classe de mots et une
traduction standard. On retiendra toutefois deux innovations majeures : d’abord, le
regroupement des mots en fonction de la racine ; ensuite, une liste des mots classés
en fonction du classificateur sémantique. Le corpus considéré couvre en gros
l’égyptien classique (textes littéraires et textes d’affichage) et le moyen égyptien
(textes de la pratique), depuis la Première Période Intermédiaire jusqu’à la XVIIIe
dynastie. En préambule, le lecteur trouvera une présentation générale de l’écriture
hiéroglyphique, de l’histoire de la langue égyptienne, de la formation des mots, et un
aperçu synthétique de la grammaire de l’égyptien classique.
9.
Texts, Languages & Information Technology in Egyptology. Selected
papers from the meeting of the Computer Working Group of the
International Association of Egyptologists (Informatique & Égyptologie),
Liège, 6-8 July 2010
Édité par Todd Gillen, Stéphane Polis et Jean Winand
2013, 183 p., br. – 45 €
978-2-87562-016-3
The papers published in this volume have been selected in order to cover three
main thematic areas of research at the intersection of Egyptology and Information
Technology : (1) the construction, management and use of Ancient Egyptian
annotated corpora ; (2) the problems linked to hieroglyphic encoding ; (3) the
development of databases in the fields of art history, philology and prosopography.
The contributions offer an up-to-date state of the art, discuss the most promising
avenues for future research, developments and implementation, and suggest
solutions to long-standing issues. Two general trends characterize the projects laid
out here : the desire for online accessibility made available to the widest possible
audience ; and the search for standardization and interoperability.
PULG
135
Kernos. Revue internationale & pluridisciplinaire
de religion grecque antique
26. Kernos, 26 (2013). Manteia. Pratiques et imaginaire de la divination
grecque antique Actes du XIIIe colloque international du CIERGA (Paris,
octobre 2011) 2013, 459 p., br., Part. : 50 €, Inst. : 80 €
978-2-7018-0420-0
Sommaire : A. Motte, « Qu’entendait-on par prophètès dans la Grèce classique ? » ;
Y. Ustinova, « Modes of Prophecy, or Modern Arguments in Support of the Ancient
Approach » ; G. Rougemont, « L’oracle de Delphes : quelques mises au point » ;
L. Bruit Zaidman, « Xénophon, l’oracle de Delphes et la divination » ; P. Bonnechere,
« Oracles et mentalités grecques : la confirmation d’un oracle par une seconde
consultation au même sanctuaire » ; R. Gagné, « Poétiques de la chrèsmodie : l’oracle
de Glaukos (Hérodote, VI, 86) » ; V. Dasen, J. Wilgaux, « De la palmomantique à
l’éternuement, lectures divinatoires des mouvements du corps » ; E. Koulakiotis,
« Aspects de la divination dans la monarchie macédonienne » ; G. Sfameni Gasparro,
, « Oracoli e teologia : praxis oracolare e riflessioni teologiche nella tarda antichità » ;
E. Suárez de la Torre, « Divination et magie. Remarques sur les papyrus grecs de
l’Égypte gréco-romaine » ; A. Zografou, « Un oracle homérique de l’Antiquité tardive :
un livre miniature à usage oraculaire » » ; P. Sineux, « L’incubation dans L’Histoire de
la divination dans l’Antiquité d’Auguste Bouché-Leclercq. – Varia : E. Stafford, « ‘The
People to the goddess Livia’ : Attic Nemesis and the Roman Imperial cult.
27. Kernos, 27 (2014)
2014, 510 p., 57 ill. n&b., br. – Part. : 50 €, Inst. : 80 €
978-2-87562-055-2
Sommaire : V. Cuche, « Le coureur et le guerrier. Anthropologie de la course à pied et
de ses vertus militaires » ; V. Dasen, « Des langes pour Artémis ? » ; C. Van Liefferinge,
« Les Grecs et le cru. Pratiques alimentaires, pratiques rituelles et représentations
dionysiaques » ; J. Blok, « The priestess of Athena Nike: a new reading of IG I3 35
and 36 » ; J.D. Sosin, « Endowed Eponymous Festivals on Delos » ; J. Wallensten,
« Dedications to Double Deities: Syncretism or simply syntax? » ; F. La Guardia,
« Un aition per due feste. Una proposta di lettura dei Daidala in Pausania IX, 2,
7 – 3, 8 » ; M. Stamatopoulou, « The Pasikrata Sanctuary at Demetrias and the
alleged funerary sanctuaries of Thessaly: a re-appraisal » ; C.A. Faraone, « Inscribed
Greek Thunderstones as House- and Body-Amulets in Roman Imperial Times » ;
A.-F. Jaccottet, F. Massa, « Rituels, transmission et savoirs partagés à Éphèse. Des
associations dionysiaques aux communautés chrétiennes ».
136
PULG
Kernos, suppléments
24. Athanassia Zografou, Chemins d’Hécate. Portes, routes, carrefours et
autres figures de l’entre-deux
2010, 396 p., 32 ill. coul., br. – 40 €
978-2-9600717-7-1
Hécate est une figure divine qui a longtemps été reléguée dans le monde d’en bas,
dans l’univers de la superstition et de la magie. Les approches classiques n’ont guère
rendu justice au rapport que la déesse entretient à l’espace, par sa présence aux
portes, aux carrefours et aux divers autres points de passage. C’est une exploration
attentive aux réalités concrètes, voire triviales, qu’offrent les analyses de ces
Chemins d’Hécate, où la déesse fonctionne comme une sorte d’opérateur. Sans
prétendre à une visée totalisante qui pourrait être factice, ce livre propose une image
plurielle mais cohérente d’Hécate en tant que divinité des entre-deux qui marquent
l’espace, le temps et la vie elle-même.
25. Emma Aston, Mixanthrôpoi. Animal-human hybrid deities in Greek
religion
2011, 383 p., br. – 40 € 978-2-9600717-8-8
Many of the beings in this book – Cheiron, Pan, Acheloos, the Sirens and others –
will be familiar from the narratives of Greek mythology. However, they have never
previously been studied together from a religious perspective, as recipients of cult
and as members of the ancient pantheon. This book is the first major treatment
of the use of part-animal – mixanthropic – form in the representation and visual
imagination of Greek gods and goddesses, and of its significance with regard to
divine character and function. What did it mean to depict deities in a form so
strongly associated in the ancient imagination with monstrous adversaries ? How
did iconography, myth and ritual interact in particular sites of worship ? Drawing
together literary and visual material, this study establishes the themes dominant
in the worship of divine mixanthropes, and argues that, far from being insignificant
curiosities, they make possible a greater understanding of the fabric of ancient
religious practice, in particular the tense and challenging relationship between
divinity and visual representation.
26. « Nourrir les dieux ? ». Sacrifice et représentation du divin
Édité par Francesca Prescendi et Vinciane Pirenne-Delforge
2011, 214 p., br. – 30 €
978-2-9600717-9-5
Les Grecs et les Romains sacrifiaient aux dieux des produits qui faisaient partie de
leur alimentation. Une nourriture tout humaine était dès lors un médium privilégié
pour entrer en communication avec eux et les honorer. S’agissait-il pour autant de
« Nourrir les dieux ? » Le point d’interrogation du titre ouvre la discussion sur les
mécanismes subtils de l’anthropomorphisme à l’œuvre derrière les rites sacrificiels.
L’analyse de ces rites informe sur la représentation du divin qu’ils véhiculent et
sur la portée symbolique de l’offrande alimentaire. Les contributions de ce volume
PULG
137
permettent de reconstituer, par touches successives, une véritable « théologie », à
savoir un discours sur le divin induit par la variété des gestes posés, des aliments
choisis et de la mise en scène parfois très élaborée qui les encadre.
27. Clarisse Prêtre, Kosmos et kosmema. Les offrandes de parure dans les
inventaires déliens
2012, 296 p., 9 ill. coul., br. – 30 €
978-2-87562-006-4
Qu’elles soient propitiatoires ou gratulatoires, les offrandes racontent la vie des
donateurs, parfois célèbres mais le plus souvent anonymes, qui sont venus exprimer
leurs craintes, leurs maux, leurs joies, leurs espoirs, par le dépôt d’un objet qui
les reliait à la divinité. Les sanctuaires de l’île de Délos sont le terrain privilégié
par cette étude qui, à la loupe de l’épigraphiste, du philologue et de l’archéologue,
scrute les mots décrivant les parures et l’ornementation. Bien plus qu’un simple
dictionnaire, cet ouvrage dévoile tout un pan de l’histoire des modes dédicatoires de
l’Antiquité et atteste le formidable creuset d’expérimentation sémantique que sont
les inventaires déliens.
Papyrologica Leodiensia
1.
Maria Chiara Scappaticcio, Papyri Vergilianae. L’apporto della
papirologia alla storia della tradizione virgiliana (I-VI d.C.)
2013, 352 p., 8 ill. coul., br. – 50 €
978-2-87562-014-9
Papyri Vergilianae rappresenta una novità nel campo della filologia e della
papirologia latina : si tratta della prima raccolta completa ed esaustiva dei papiri
di Virgilio, frutto di acribia ecdotica e dell’esame autoptico dei testi, che vengono
analiticamente schedati e di cui è data l’edizione critica. Si propone come strumento
per un approccio filologico alle trentacinque testimonianze papiracee – inclusi
frammenti membranacei, tavolette lignee ed ostraka – che, provenienti dalle province
eccentriche dell’Impero (ed in particolare dalla pars Orientis), costituiscono parte
della « Storia della Tradizione » in quanto espressione della ricezione dell’opera
di Virgilio e segno di una funzione ed una circolazione differenziata nei milieux
culturali ed intellettuali provinciali tra I e VI secolo d.C. Il nucleo del volume è
costituito dalla schedatura analitica dei documenti e da un’edizione dei loro testi
a fronte rispetto a quella virgiliana nota dal resto della tradizione manoscritta in
base ad un’edizione critica di riferimento, incorniciate da un’introduzione ed una
sezione contenente testi che, pur non essendo esametri virgiliani, ne documentano
parimenti la fortuna.
3.
Gabriel Nocchi Macedo, L’Alceste de Barcelone
2014, 218 p., 7 ill. coul., br. – 30 €
978-2-87562-041-5
D’Euripide à T.S. Eliot, en passant par Gluck et Rilke, la figure d’Alceste, épouse
aimante qui accepte de mourir à la place de son mari, a inspiré maint artiste. A la
138
PULG
fin de l’Antiquité, un poète latin, dont l’identité nous est inconnue, composa des vers
sur le mythe de la reine de Thessalie. Son poème aurait été à jamais perdu, si les
sables d’Égypte ne nous en avaient pas livré une copie sur un papyrus du IVe siècle.
Connu comme l’ « Alceste de Barcelone », il représente un des apports majeurs de
la papyrologie à notre connaissance de la littérature latine et, depuis sa première
édition, en 1982, il n’a cessé d’attirer l’attention des spécialistes et des amateurs de
culture classique. Le présent ouvrage propose une nouvelle édition du poème latin,
accompagnée d’une traduction française, ainsi que d’un commentaire critique et
linguistique. Exceptionnel à plusieurs égards, le manuscrit qui le contient fait l’objet
d’une analyse codicologique et paléographique détaillée. On examine également son
contexte de production et d’utilisation et, par extension, celui dans lequel l’ « Alceste
de Barcelone » a pu, de par sa langue, son style et son sujet, susciter l’intérêt dans
l’Antiquité tardive. En filigrane aux discussions autour du texte et de son manuscrit,
on aborde les questions de la transmission et la réception de la culture classique à la
fin de l’Antiquité, notamment en Égypte, terre de riches entrecroisements culturels.
4.
L’Anonyme de Londres
Édition et traduction d’un papyrus médical grec du Ier siècle
Édité et traduit par Antonio Ricciardetto
2014, 264 p., br. – 55 €
978-2-87562-047-7
Acquis en 1889 par le British Museum, l’Anonyme de Londres est, à ce jour, le plus long
papyrus médical grec conservé. Daté du Ier siècle de notre ère et provenant peut-être
d’Hermopolis, en MoyenneÉgypte, il contient un texte autographe où sont exposées
et discutées de nombreuses théories nosologiques, étiologiques et physiologiques,
qui ont pour auteurs au moins vingt-cinq médecins et philosophes, dont peu sont
postérieurs au IVe siècle avant notre ère et dont plusieurs sont inconnus par ailleurs.
Après une introduction générale sur l’Anonyme de Londres, où sont notamment
étudiés les circonstances relatives à la découverte et à l’étude du papyrus, ainsi que
ses caractéristiques matérielles et son contenu, le livre présente l’édition critique,
accompagnée de la première traduction française, des textes grecs du recto et du verso
de ce témoin exceptionnel pour notre connaissance de la médecine et de la librairie
antiques. Il est complété par deux bibliographies, l’une, relative aux textes du papyrus,
l’autre, générale, par des index, en français et en grec, et par un fascicule de planches.
5.
Écrire la magie dans l’antiquité. Actes du colloque international (Liège,
13–15 octobre 2011)
Édité par Magali De Haro Sanchez
2015, 380 p., 15 pl., br. – 44,30 €
978-2-87562-065-1
De nombreux types d’écrits antiques conservent la mention ou le détail de pratiques
magiques. Qu’il s’agisse de charmes isolés, tels que les amulettes et les tablettes de
défixion, de manuels de magie, de sympathie, de palmomancie, ou de compilations
d’écrits oraculaires, la mise par écrit de ce type de textes a permis la conservation
d’un savoir peu accessible au travers des sources littéraires. S’inscrivant dans une
approche résolument interdisciplinaire, cet ouvrage collectif contenant les actes est
PULG
139
le résultat d’un colloque international organisé à Liège les 13-15 octobre 2011, s’efforce
de mieux cerner les conditions de la mise par écrit, de l’utilisation et de la transmission
des sources de la magie antique, et de les replacer dans le cadre plus général du
monde méditerranéen. Il croise les résultats des dernières recherches en philologie,
papyrologie, épigraphie, égyptologie, assyriologie, histoire de la médecine et histoire des
religions. L’ensemble s’articule autour de trois thématiques : la mise par écrit des textes
magiques, la transmission des savoirs et la mise en contexte des pratiques.
Religions. Comparatisme - Histoire - Anthropologie
1.
Comparer en histoire des religions antiques. Controverses et propositions
Édité par Bruce Lincoln et Claude Calame
2012, 146 p., br. – 20 €
978-2-87562-008-8
Comparer les comparables ? Comparer les comparatismes ? Pourquoi et comment
comparer ? La première interrogation a été formulée par Emmanuel Lévinas dans le
questionnement sur les relations avec autrui ; elle a été transférée récemment dans le
domaine de l’anthropologie culturelle, et plus particulièrement dans celui de l’histoire
des religions. Les doutes entretenus par les grandes entreprises comparatistes, de J.G.
Frazer à C. Lévi-Strauss en passant par M. Eliade ou G. Dumézil, ont suscité la seconde,
plus récemment encore. Quant à la troisième elle est l’objet, pour les religions antiques,
des contributions réunies dans le présent volume, dans des tentatives devenues
désormais plus modestes et plus expérimentales. En effet, pour l’Antiquité, les principes
de l’analyse structurale dans l’anthropologie culturelle et sociale des années 1960 ont
conduit soit au paradigme indo-européen des trois fonctions, soit à un renouveau du
paradigme sémitique : approche moins diachronique que synchronique dans le premier
cas ; fréquente perspective historique de dérivation dans le second. Déconstructionisme
et relativisme postmoderniste ont contribué à déstabiliser la belle assurance des
oppositions et schémas structuraux. Ils ont montré les risques d’un universalisme et
d’un essentialisme naturalisants. Désormais, la démarche comparative est revenue à des
pratiques moins ambitieuses, soit sur le mode du questionnement et de l’expérimentation
autour d’un problème, soit sur le mode de la comparaison différentielle à la recherche de
spécificités définies par contraste, soit encore sur le mode dialogique et réflexif qui est
aussi devenu celui de l’anthropologie culturelle et sociale. A l’exemple des phénomènes
que nous plaçons sous l’étiquette de la religion, comment réhabiliter une démarche
comparative à la fois rigoureuse et critique ? Questionnements donc, à partir d’exemples
précis, sur les modèles d’intelligibilité dont nous nous inspirons, dans la dialectique
parfois conflictuelle entre catégories « émiques » et catégories « étiques », pour refonder
une analyse comparative productive, en histoire des religions en particulier et en
sciences humaines en général.
2.
Sacrifices humains/Human Sacrifices. Perspectives croisées et
représentations/Cross-cultural perspectives and representations
Édité par Pierre Bonnechere et Renaud Gagné
2013, 288 p., 17 ill. coul., br. – 33 €
140
978-2-87562-021-7
PULG
Le thème du sacrifice humain ne peut laisser indifférent et continue de susciter
bien des interrogations, entre fascination et dégoût. Historiens et anthropologues
se divisent sur l’historicité supposée du phénomène. Pour sortir de l’impasse, cet
ouvrage se penche sur la manière dont les cultures se représentent le sacrifice
humain, le leur ou celui des autres, fût-il réel ou symbolique. Comment une société
fait-elle face à ce qui est – ou ce qu’elle croit être – son passé cruel et sanglant ?
Quelles sont les valeurs dont le sacrifice humain, et d’autres concepts proches,
comme l’anthropophagie, se trouvent chargés en vertu des normes indigènes ?
Comment ces perceptions ont-elles persisté dans la longue durée et comment se
sont-elles adaptées aux idéologies changeantes ? Le coeur du volume est consacré
au dossier hellénique, remarquablement documenté par les Grecs eux-mêmes. A
ce dossier répondent en contrepoint plusieurs articles sur la Chine ancienne, les
Aztèques, et la Rome antique, qui projettent un regard différent et sont autant de
raisons de remettre cent fois sur le métier cet objet fascinant.
3.
Youri Volokhine, Le porc en Égypte ancienne
Mythes et histoire à l’origine des interdits alimentaires
2014, 324 p., 12 ill. coul., br. – 28 €
978-2-87562-036-1
Pourquoi certaines cultures rejettent-elles la chair du porc ? Les Grecs se posaient
déjà la question, qui n’a cessé de revenir au devant de la scène. Étudier le porc en
Égypte ancienne est une manière de mettre cette problématique à l’épreuve. En
effet, depuis que les Grecs s’y sont intéressés, l’Égypte pharaonique se retrouve
dans ce débat anthropologique puisque le porc, dit-on, n’y aurait pas été en odeur de
sainteté. Viande malsaine ? Animal infâme ? Bête « taboue » ? L’objet de ce livre est
de comprendre ce discours et de voir sur quoi il se fonde, en offrant une approche
historique et anthropologique du cochon en Égypte ancienne. Le portrait de l’animal
au sein de la culture pharaonique émerge très contrasté d’une analyse qui permet de
réfléchir à la genèse des interdits religieux, aux discours qui s’y rapportent et aux
choix culturels et identitaires qu’ils véhiculent. Ce véritable « roman du cochon »
entend ainsi contribuer à une anthropologie de l’alimentation, tout comme à une
histoire des relations entre les hommes et les animaux.
4 . Démons iraniens. Actes du colloque international organisé à l’Université de
Liège les 5 et 6 février 2009 à l’occasion des 65 ans de Jean Kellens, 2015
Édité par Philippe Swennen
2015, 208 p.,, br. –40€
978-2-87562-063-7
Les démons iraniens appartiennent à la catégorie générique de daēuua- (dēv en
pehlevi). Or, il est paradoxal de constater que ce mot est hérité du même mot sanskrit
(devá-) qui voulait originellement dire « dieu ». Le latin deus l’atteste. Comment
en est-on arrivé là ? Assistons-nous à la naissance de cet univers démoniaque ? Le
célèbre prophète Zarathushtra, fondateur supposé de la doctrine mazdéenne, a-til joué un rôle dans la redéfinition du contenu sémantique du mot daēuua- ? Cette
évolution est-elle le trait distinctif de la religion du monde iranien archaïque ?
Comporte-t-elle une définition morale ou politique du mal ? La généalogie et le
PULG
141
portrait donnés des démons connaissent-ils des mutations au cours de la longue
histoire de la religion iranienne ancienne ? Quel rôle leur attribue-t-on dans les
cérémonies religieuses mazdéennes ? C’est à répondre à toutes ces questions que se
sont attachés les spécialistes dont ce volume rassemble les contributions.
5 . Fabriquer du divin. Constructions et ajustements de la représentation
des dieux dans l’Antiquité
Édité par Nicole Belayche, Vinciane Pirenne-Delforge
2015, 263 p., 22 pl., br. – 31,65€
978-2-87562-071-2
Le monde des dieux est une construction humaine, certes organisée, mais instable.
Sans cesse mis en question et reconfiguré, il offre au regard de l’historien une
plasticité qui est d’autant plus manifeste en contexte polythéiste. Car ces systèmes
religieux ne s’appuient pas sur une représentation dogmatique issue de textes révélés
ou d’une autorité centrale. Des élaborations et des ajustements y sont sans cesse à
l’œuvre, selon des opérations pragmatiques que, avec Lévi-Strauss, on qualifiera
de ‘bricolages’. L’enjeu de cette dynamique de la ‘fabrique’ du divin n’est rien moins
que notre compréhension de chaque divinité en particulier – comment et pourquoi
fait-on un dieu, ce dieu, tous les dieux, ou le dieu ? – et notre capacité à rendre
compte des structurations et fonctionnements de ces ensembles complexes qui ont
bel et bien une histoire. En quoi, par exemple, le genre littéraire est-il créateur de
représentation, et de quel type de représentation, différente de celle que construirait
un autre registre d’expression ? En quoi les formes rhétoriques ou iconographiques
conditionnent-elles la représentation du divin et en sont-elles des facteurs de fixation
ou d’évolution ? Comment le rituel est-il à même de modifier l’image d’un dieu, et
pas seulement d’informer sur lui ? Comment les artisans créateurs d’images sontils capables, par leurs œuvres, d’ouvrir à de nouvelles interprétations des divinités,
tout en étant tenus de respecter une figuration reconnaissable, voire attendue, par
les fidèles ? L’érudition à l’œuvre dans des cercles d’intellectuels a-t-elle un impact
sur la représentation des dieux en contexte rituel ? Autant de questions qui relèvent
des processus par lesquels le divin se ‘fabrique’ et que le présent volume pose dans
diverses aires culturelles de l’Antiquité méditerranéenne.
6.
Henri Hubert et la sociologie des religions. Sacré, Temps, Héros, Magie
Sous la direction de Jean-François Bert, avec la collaboration de
Christine Lorre, Rafael Faraco Benthien et Nicolas Meylan
2015, 330 p., br. – 25 €
978-2-87562-075-0
Henri Hubert (1872-1927) est une figure importante de la période qui a vu le
développement de l’anthropologie et de la sociologie des religions. Proche d’Émile
Durkheim, il fut aussi l’ami de Marcel Mauss avec lequel il signa deux études
majeures sur le sacrifice (1899) et sur la magie (1904). Les analyses de cet auteur
prolifique se situent à la croisée de l’histoire et de l’anthropologie, de la linguistique
et de l’archéologie, de l’histoire des religions et de l’orientalisme. Mais ses travaux
n’ont pas connu la postérité de l’œuvre de Mauss, en dépit de la richesse des
perspectives comparatives qu’Hubert y développe, et surtout de leur indéniable
142
PULG
actualité. Qu’il aborde la question de la magie dans l’antiquité, celles du sacré, du
temps ou encore des héros, Hubert étonne par sa largeur de vue, par les perspectives
novatrices qu’il déploie, et par sa solide érudition. La réédition de quelques textes
majeurs signés par Henri Hubert offre l’occasion de mieux comprendre l’importance
de ce chercheur injustement négligé dans les débats qui agitent, en ce début du
XXIe siècle, la réflexion sur les questions religieuses.
Revue internationale des droits de l’Antiquité
RIDA - Revue internationale des droits de l’Antiquité
ISSN : 0556-7939
Rédacteur en chef : Huguette Jones, Gilbert Hanard et Jean-François Gerkens
À paraître, 61 (2014) Tarifs : 99 € Institutions / 59 € Particuliers
La Revue Internationale des Droits de l’Antiquité, dont c’est ici la 3e série
(commencée en 1952), est née de la fusion des Archives d’histoire du droit
oriental avec la 2e série de la Revue internationale des droits l’antiquité,
fondées par Jacques Pirenne et Fernand De Visscher. Elle rassemble des
contributions sur les différents droits de l’antiquité(Rome, Grèce, Égypte,
Babylone, Chine…) ainsi que sur leur réception. Toutes les contributions sont
soumises à une évaluation de « peer reviewing » anonyme. Les langues de
publication sont le français, l’anglais, l’allemand, l’italien et l’espagnol. Elle
publie également différentes chroniques et en particulier la chronique des
sessions internationales de la Société Fernand De Visscher pour l’Histoire des
Droits de l’Antiquité (SIHDA). La RIDA paraît à raison d’un numéro par an.
PULG
143
PRESSES UNIVERSITAIRES DE RENNES
Les Éditions de Boccard commercialisent, à destination des particuliers et du
marché international exclusivement, les Presses universitaires de Rennes
Archéologie et Histoire
Dominique Alios, Murol, la forteresse muette
Préface de Sébastien Gouttebel et Jean-Michel Poisson
2015, 216 p., br. – 28 €
978-2-7535-4079-8
Murol est une forteresse légendaire dont la succession de jeux de représentations
va de l’oubli au mythe. Cette étude archéologique imagine d’autres histoires et
réalise des chronologies à partir du silence des pierres. Elle retrace les étapes de
construction du château et elle permet de bâtir autant de scénarios que d’hypothèses :
retrouver les techniques de construction, les origines des matériaux, les techniques
stratégiques et défensives et les éléments de décoration et d’ostentation.
L'environnement en mémoire. Marqueurs, outils et perspectives
Édité par Anne Bardot-Cambot et Laurence Tranoy
2015, 120 p., br. – 20 €
978-2-7535-4050-7
L’enjeu et le défi des réflexions regroupées dans cet ouvrage sont d’ériger une
documentation historique ou biologique en sources environnementales. Pour cela, elles
puisent dans des fonds disciplinaires variés et engagent une réflexion autour de l’usage
des sources dans la perspective commune de restituer un environnement passé.
Florian Blanchard, Jupiter dans les Gaules et les Germanies
Du Capitole au cavalier à l’anguipède
Préface de Gérard Moitrieux
2015, 208 p., br.- 24 €
978-2-7535-3594-7
Par un inventaire critique et une mise en série des témoignages lapidaires, ce livre
dresse le bilan de nos connaissances sur l’iconographie et les monuments jupitériens.
Dépassant le cadre de l’histoire de l’art gallo-romain, l’étude confronte les sources et
les supports en s’intéressant à la diffusion des modèles iconographiques en Gaule.
Il aborde également la question des motifs de destruction des images cultuelles et
des monuments permettant de comprendre l’évolution des mentalités et du rapport
des Gallo-Romains aux cultes traditionnels tel celui de Jupiter à partir du IIIe siècle.
La culture de Cerny. Le Néolithique moyen I en Haute-Normandie
Édité par Dominique Prost
2015, 300 p., br. – 28 €
978-2-7535-3376-9
Cette synthèse sur le Cerny en Haute-Normandie fait le point sur les acquis de cette
culture néolithique depuis le début des opérations préventives. Elle offre un état
des connaissances et présente les caractéristiques des principaux sites et indices
144
PUR
de sites. Elle met l’accent sur les origines régionales du Cerny qui ont hérité du
Néolithique ancien de tradition danubienne, mais aussi sur les ruptures culturelles
et matérielles qui ont marqué cette période d’où émergèrent les grands complexes
mégalithiques, notamment ceux de la façade occidentale.
Patrick Galliou et Jean-Michel Simon, Le castellum de Brest et la défense
de la péninsule armoricaine au cours de l’Antiquité tardive
2015, 224 p., br. – 26 €
978-2-7535-3400-1
Cette étude du castellum de Brest offre une reconstitution plausible du tracé de
la fortification et de ses élévations, et montre comment elle s’intégrait dans son
environnement. L’ouvrage examine également sa fonction parmi les places-fortes
côtières de Gaule et de Bretagne insulaire ainsi que le rôle des élites romanisées
dans son évolution.
Julien Trapp, L’archéologie à Metz
Des antiquaires à l’archéologie préventive (1750-2008)
Préface de Stéphane Benoist et Olivier Dard
2015, 184 p., 27 €
978-2-7535-3518-3
Cet ouvrage retrace l’ensemble des découvertes archéologiques qui ont contribué
à l’enrichissement du passé messin depuis le milieu du XVIIIe siècle. L’histoire de
l’archéologie à Metz est particulière du fait de l’influence scientifique allemande
et grâce aux personnalités qui y ont mené les fouilles. De plus, elle montre le rôle
décisif des musées de Metz tout au long de cette période, tant dans la sauvegarde des
vestiges que dans la diffusion des connaissances.
Vivre sous terre. Sites rupestres et habitats troglodytiques
dans l’Europe du Sud
Édité par Monique Bourin, Marie-Elise Gardel et Florence Guillot
2014, 306 p., 39 €
978-2-7535-3252-6
Les travaux présentés ici mettent en évidence l’utilisation fréquente des cavités
dans les fortifications ou les habitats médiévaux. De la grotte-refuge au châteaubaume ou aux habitats permanents, de l’ermitage aux églises rupestres, ces
structures, tantôt naturelles, tantôt artificielles, sont abordées ici sous les angles
les plus divers. De leur confrontation commencent à poindre des problématiques
originales enrichissant la question de l’économie, de l’évolution et des dynamiques
d’occupation de ces structures au Moyen Age.
Art et société
Victor-Lucien Tapié, Relire Baroque et Classicisme
Édité par Hélène Rousteau-Chambon et Claire Mazel
2015, 150 p., br. – 14 €
978-2-7535-3519-0
Baroque et Classicisme fut publié pour la première fois en 1957, il y a plus de cinquante
PUR
145
ans. Ce livre neuf, porté par les renouvellements de la discipline historique et par la
personnalité atypique de Victor-Lucien Tapié, fit date. L’objet du présent ouvrage
est d’en restituer le contexte humain, historiographique et idéologique.
Aziza Gril-Mariotte, Les toiles de Jouy. Histoire d’un art décoratif, 1760-1821
Préface d’Etienne Jollet
2015, 280 p., br. – 29 €
978-2-7535-4008-8
Abondamment illustré, cet ouvrage retrace l’histoire artistique d’une manufacture
qui a marqué durablement l’histoire du textile. L’étude des créations de la
manufacture de Jouy et de la politique de son fondateur, Christophe-Philippe
Oberkampf, nous emmène dans une aventure industrielle et artistique, bien loin
de ces clichés, au cœur d’une production où art, technique et industrie opèrent de
concert, sous l’instigation d’hommes de goût, attentifs aux désirs d’une clientèle
diversifiée.
Marianne Bournet-Bacot, Le portrait de couple en Allemagne à la
Renaissance, d’un genre au genre
2015, 336 p., br. - 978-2-7535-3438-4
Dès la naissance du portrait moderne apparaissent les premiers portraits de
couples. Leur développement est considérable en Allemagne, véritable phénomène
artistique et social. Cet ouvrage analyse les conditions culturelles favorables à leur
apparition et leur expansion, en considérant la nouvelle conception du mariage
chrétien, les transformations historiques, sociales et religieuses de l’Allemagne des
XVe et XVIe siècles, en particulier dans les villes, et enfin la nouvelle place du sujet
spirituel dans l’espace moderne.
La Picardie flamboyante. Arts et reconstruction entre 1450 et 1550
Édité par Etienne Hamon, Dominique Paris-Poulain et Julie Aycard
2015, 344 p., br. – 23 €
978-2-7535-3991-4
Au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance, la Picardie a connu un formidable
renouveau économique et artistique. Cet ouvrage revisite les principaux jalons
monumentaux et plastiques de cette fécondité et permet d’en découvrir d’autres
manifestations originales. Il offre un nouvel éclairage sur les institutions, artistes,
commanditaires, infrastructures et œuvres d’art qui ont été les acteurs et les
produits de cette longue embellie « flamboyante ».
Clément Dessy, Les écrivains et les Nabis
La littérature au défi de la peinture
Préface de Patrick McGuinness
2015, 282 p., 29 €
978-2-7535-3617-3
Clément Dessy montre comment les relations privilégiées des Nabis avec le monde
littéraire (Jules Renard, Alfred Jarry, André Gide, etc.) leur ont permis de se
distinguer par l’illustration du livre et la rénovation de la mise en scène théâtrale.
146
PUR
En retour, cette expérience a transformé la conception de certains écrivains sur leur
propre art. L’ouvrage, de grand format, richement illustré par les œuvres des Nabis
(Pierre Bonnard, Maurice Denis, Félix Vallotton, Edouard Vuillard, etc.), retrace
cette rencontre entre littérature et peinture à la fin du XIXe siècle, en exhumant
diverses sources documentaires.
Gaëlle Lafage, Charles Le Brun décorateur de fêtes
Préface de Jérôme de La Gorce
2015, 322 p., br. – 24 €
978-2-7535-4014-9
Les décorations de fêtes ordonnées par Charles Le Brun donnent l’image la plus
juste de ses recherches et de ses goûts. L’analyse des sources contemporaines et des
images des décors permet de restituer ces ouvrages mais également de les replacer
dans leur contexte. L’étude de ces célébrations et de leur réception offre une
meilleure compréhension de ces créations exceptionnelles, tout en leur conférant
la pérennité qu’elles méritent.
Le balnéaire. De la Manche au monde
Édité par Philippe Duhamel, Magali Talandier et Bernard Toulier
2015, 390 p., br. – 28 €
978-2-7535-4069-9
Ce livre offre un regard renouvelé sur le phénomène balnéaire pour mieux
comprendre comment le littoral a été investi depuis plus de deux siècles par de
nouvelles pratiques développant un « habiter » original des bords de mer. Ce modèle
du XIXe siècle s’est pérennisé, diffusé, modifié pour conquérir progressivement mais
inexorablement la planète entière. C’est cette circulation d’un modèle architectural,
patrimonial, culturel, économique et social qui est abordée et analysée au fil des
pages et des illustrations.
Arts du Vietnam. Nouvelles approches
Édité par Caroline Herbelin, Béatrice Wisniewski et Françoise Dalex
2015, 272 p., br. – 22 €
978-2-7535-4028-6
Cet ouvrage fait le bilan des connaissances dans le domaine des arts du Vietnam,
depuis les périodes anciennes jusqu’à aujourd’hui. Il réunit des spécialistes
vietnamiens, japonais, français, américains, des chercheurs, conservateurs,
collectionneurs de différentes disciplines, périodes et domaines de création. Il
inclut les cultures matérielles anciennes, les arts visuels et les arts plastiques
contemporains.
Abbadia. Le monument idéal d’Antoine d’Abbadie
Photographies de Viviane Delpech et Alban Gilbert
2015, 336 p., br. – 28 €
978-2-7535-3562-6
Modèle éloquent de la vogue éclectique du Second Empire, le château d’Abbadia au
pays Basque surprend par l’association de sources d’inspiration tantôt conformistes
tantôt singulières, où s’entremêlent les charmes de l’Orient, la rêverie du Moyen Age,
PUR
147
l’esprit scientifique, une pratique austère du catholicisme et une passion intense
pour l’Éthiopie. Cette œuvre d’art est due à l’implication quasiment viscérale de
ses commanditaires, l’explorateur savant Antoine d’Abbadie et son épouse Virginie.
Elle doit également beaucoup à Eugène-E. Viollet-le-Duc, Edmond Duthoit et au
paysagiste Eugène Bühler. Des Amériques
Les territoires de l'attente
Migrations et mobilités dans les Amériques (XIXe-XXIe siècle)
Édité par Laurent Vidal et Alain Musset
2015, 306 p., br. – 19 €
978-2-7535-4026-2
Cet ouvrage examine les territoires de l’attente, nés du déplacement de populations
qui y ont laissé leur empreinte, et la multiplicité des formes qu’ils revêtent dans
les mondes américains. Il tente d’établir leurs dimensions, de comprendre leurs
statuts juridiques, leurs articulations avec l’espace environnant, leurs temporalités
spécifiques ainsi que la variété des jeux économiques et sociaux qui s’y déploient.
Jimena Paz Obregon Iturra, Des Indiens rebelles face à leurs juges.
Espagnols et Araucans-Mapuches dans le Chili colonial, fin XVIIe siècle
2015, 500 p., br. – 24 €
978-2-7535-3573-2
Cet ouvrage explore les points d’articulation entre rituels et conflits dans le centresud du Chili à la fin du XVIIe siècle. La recherche se déploie autour d’une source
privilégiée, par sa richesse et par son caractère inédit : les actes manuscrits d’une
enquête-procès que les autorités hispano-créoles intentèrent à quatorze AraucansMapuches, treize hommes et une femme chamane. La procédure judiciaire, initiée
pour sorcellerie, se doubla rapidement d’une dimension puissamment politique.
Ces actes judiciaires inédits – miraculeusement conservés – sont l’objet d’une
édition critique en annexe.
Laurence Charlier Zeineddine, L’homme-proie, Infortunes et prédation
dans les Andes boliviennes
Préface de Gilles Rivière
2015, 268 p., br. – 19 €
978-2-7535-3989-1
Cet ouvrage fait l’étude anthropologique des représentations de l’infortune et de
la prédation dans les Andes de Bolivie. L’auteure interroge à nouveau le prisme de
l’échange et de contrat avec les entités surnaturelles et elle montre que les membres des
communautés paysannes se situent dans un environnement foncièrement prédateur.
Entre jouissance et tabous. Les représentations des relations amoureuses
et des sexualités dans les Amériques
Édité par Mariannick Guennec
2015, 214 p., br. – 17 €
978-2-7535-3968-6
Cet ouvrage propose de confronter les approches et d’enrichir le débat sur les
représentations des relations amoureuses et des sexualités dans les Amériques
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PUR
anglophone et hispanophone. S’appuyant sur une grande diversité de cas, il analyse
ainsi l’influence de l’histoire sur les représentations des relations amoureuses et
des sexualités, et montre comment écrivains et réalisateurs interrogent la société
et ses stéréotypes.
Nadia Tahir, Argentine, Mémoires de la dictature
2015, 266 p. br. – 18 €
978-2-7535-3475-9
Cette étude retrace les parcours de sept associations de victimes de la dernière
dictature militaire en Argentine (1976-1983), depuis leur naissance jusqu’en 2007.
Nadia Tahir analyse comment ces associations, qui sont de véritables acteurs
politiques, contribuent à la construction d’une mémoire collective sur « ce passé
qui ne passe pas ». L’auteur montre également que leurs discours et actions ont
été conditionnés par des politiques de gestion du passé dictatorial établies par les
gouvernements successifs.
Ariela Epstein, À ciel ouvert
Cultures politiques sur les murs de Montevideo
Préface de Anne Raulin
2015, 172 p., br. – 17 €
978-2-7535-3605-0
L’ouvrage propose un parcours centré sur les murs de Montevideo (Uruguay), un
regard ethnologique et sémiologique sur différents genres d’inscriptions et leur
pratique : les pintadas des brigades de partis politiques ; les graffitis, murales,
pochoirs et autres formes de street art de la jeune génération. Directement ou
indirectement politiques, ces expressions graphiques sont le reflet de différentes
manières de s’engager. Elles sont issues d’une tradition structurée, instituée comme
un rite d’affrontement entre partis, ou sont encore les traces d’une jeunesse née
dans le désenchantement de la post-dictature.
Didact Histoire
Le monde romain de 70 av. J.-C. à 73 apr. J.-C. Voir, dire, lire l’empire
Édité par Nicolas Mathieu
2014, 350 p., br. – 17 €
978-2-7535-3552-7
Les thèmes du pouvoir, de la question politique et de l’administration de l’empire
ainsi que les aspects religieux comme miroir des identités sont abordés dans ce
manuel de manière synthétique et méthodologique. L’ouvrage contient également
un recueil de près d’une trentaine de textes importants, des cartes spécifiques, des
illustrations, une liste des ères locales et une liste des principales colonies avec
correspondance entre noms antiques et noms contemporains.
PUR
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Études Anciennes
Jean-Michel Fontanier, Philosophia
Lire les philosophes anciens en version originale
2015, 312 p., br. – 18 €
978-2-7535-3486-5
Ce manuel, original dans sa méthode, donne des instruments simples pour s’initier
à la lecture en grec et en latin des philosophes anciens. Le lecteur découvrira, pour
chacune de ces langues, une grammaire adaptée explorant les termes et expressions
récurrents du langage philosophique, ainsi que des exemples et des exercices.
D’autre part, un florilège de textes et leur traduction lui permettront de développer
son regard critique sur les interprétations courantes des notions classiques.
Jean-Michel Fontanier, Le latin en 15 leçons. Grammaire fondamentale,
exercices et versions corrigés, lexique latin-français
3e édition, Édition corrigée et augmentée.
2014, 416 p., br. – 18 €
978-2-7535-3417-9
Cette méthode se compose de quinze leçons : elles permettent un apprentissage
accéléré de la langue sur une seule année universitaire. Chaque exposé grammatical
théorique est suivi d'une partie « pratique » où sont étudiées les principales
difficultés et d'exercices corrigés. Le lecteur dispose, à la fin du livre, d'un livre
lexique latin-français abondant qui lui permettra de se passer des gros dictionnaires.
Histoire
Gilles Vergnon, Le « modèle » suédois. Les gauches françaises et
l’impossible social-démocratie
2015, 184 p., br. – 18 €
978-2-7535-3957-0
Dans cet ouvrage, Gilles Vergnon interroge l’influence du modèle réformiste suédois
sur les différents courants des gauches françaises, dans un parcours qui conduit
des années 1930 jusqu’à nos jours. Au miroir d’une expérience gouvernementale de
gauche unique en Europe par sa pérennité et son apparent succès, le livre propose
« en creux » une histoire des projets réformistes en France.
Nathalie Richard, La Vie de Jésus de Renan. La fabrique d’un best-seller
2015, 316 p., br. – 20 € 978-2-7535-3648-7
Parue en 1863, la Vie de Jésus est immédiatement devenue l’un des principaux bestsellers du siècle. Croisant l’histoire des sciences humaines et l’histoire du livre, cet
ouvrage explore toutes les logiques qui ont présidé à un incroyable succès. C’est
une plongée dans l’histoire culturelle de la France du milieu du XIXe siècle, en un
temps où la place de l’Église catholique dans la société, où la question scolaire,
où l’encadrement de la lecture et des bibliothèques, où la liberté de la presse et de
l’imprimé font l’objet de virulents affrontements.
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Les vénéneuses. Figures d’empoisonneuses de l’Antiquité à nos jours
Édité par Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Myriam Soria
2015, 432 p., br. – 22 €
978-2-7535-3621-0
Pourquoi, depuis l’Antiquité, le poison incarne-t-il l’arme féminine par excellence ?
Déconstruisant ce poncif et l’imaginaire de la femme coupable, cette étude dresse
des portraits d’empoisonneuses en saisissant leur place dans la société et en
expliquant la production d’images et leur circulation. La vénéneuse, si elle renseigne
sur la criminalité des femmes et la logique du geste, informe aussi sur la peur et le
mal-être d’une société d’hommes qui se complait à rejeter cette figure du côté du
féminin hors norme et de l’éternelle femme fautive.
Estelle Martinazzo, Toulouse au Grand Siècle.
Le rayonnement de la Réforme catholique (1590-1710)
Préface de Serge Brunet
2015, 400 p., br. – 22 €
978-2-7535-4060-6
Ce livre, fruit d’une intense et profonde enquête scientifique s’attache à rendre aux
Toulousains une part de leur histoire trop longtemps demeurée dans l’ombre. Il
révèle les multiples facettes de la créativité, plurielle, de leurs prédécesseurs, dont
le patrimoine artistique témoigne toujours de la puissance.
SCHWABE VERLAG
Bibliotheca Bodmeriana
2.
Monica Stucky-Schürer, Un couronnement perpétuel. Charles VII (14031461) et la tapisserie du trône du Louvre
2014, 108 p., 1 ill. n&b, 55 ill. coul., rel. – 40,50 €
978-3-7965-3306-8
La tapisserie en style gothique tardif acquise par le musée du Louvre en 2010 peut
être attribuée à Charles VII si l’on en croit les symboles qui y figurent : soleil et fleurs
de lys. Il est très probable qu’il faille situer sa production en Flandre autour de 14531461, en raison du contexte historique. Les comparaisons de style avec l’enluminure
et la peinture contemporaine suggèrent que sa conception a pu voir le jour dans le
cercle de Jean Fouquet, auteur d’un célèbre portrait de Charles VII. L’occupation
anglaise l’empêchant d’accéder au trône à la mort de son père, ce n’est qu’en 1429
que Charles fut enfin sacré grâce à Jeanne d’Arc, préparant ainsi la libération du
royaume. Le besoin où il était d’obtenir la loyauté et l’aide de son entourage permet
de mieux comprendre son comportement, ses relations avec son entourage et dans
une certaine mesure son caractère. C’est selon toute vraisemblance après 1453 et
la paix avec l’Angleterre que fut réalisée la tapisserie : ce dossier de trône illustre la
revendication de légitimité du roi et souligne son statut de souverain de droit divin.
PUR
151
SOCIETE DES AMIS DE LA BIBLIOTHEQUE
SALOMON-REINACH
TOPOI, Orient-Occident
19. Topoi 19/1-19/2 - 2014
Édité par Marie-Françoise Boussac
2015, 2 fascicules, 892 p. br. - 50€ Sommaire : Fascicule 1 – Les sanctuaires autochtones et le roi dans l’Orient hellénistique :
Ph. Clancier et J. Monerie, « Avant-propos » ; D. Agut-Labordère et G. Gorre, « De
l’autonomie à l’intégration. Les temples égyptiens face à la couronne des Saïtes aux
Ptolémées » ; L. Graslin-Thomé, « De Jérusalem à Babylone. Les relations entre le
temple de Jérusalem et les souverains achéménides et hellénistiques » ; C. Apicella,
« Du roi phénicien au roi hellénistique » ; G. Tolini, « Les sanctuaires de Babylonie à
l’époque achéménide. Entre légitimation, soumission et révoltes » ; Ph. Clancier et J.
Monerie, « Les sanctuaires babyloniens à l’époque hellénistique. Évolution d’un relais
de pouvoir » ; L. Martinez-Sève, « Les sanctuaires autochtones dans le monde iranien
d’époque hellénistique » – Les Cyclades : R. Étienne, « Les Cyclades : une expression
géographique ? » ; Cl. Hasenohr, « Le bas quartier du théâtre à Délos à l’époque impériale » ;
H. Wurmser, « L’habitat dans les Cyclades à l’époque impériale » ; Ch. PapageorgiadouBanis, « Monnayage et société dans les Cyclades pendant la période impériale » ; M.Th. Le Dinahet, « Les nécropoles cycladiques du Ier au IIIe s. apr. J.-C. » ; C. Bouras, « Les
ports des Cyclades à l’époque impériale » ; A. Peignard-Giros, « La céramique d’époque
impériale dans les Cyclades : l’exemple de Délos » ; M. Galli, « Les réalités associatives
dans les Cyclades à l’époque impériale. Le bâtiment à l’intérieur de l’Agora des Déliens et
le “Portique des Mystae” de Mélos » ; E. Le Quéré, « Fortunes et “stratégies” sociales dans
l’espace cycladique : le rôle des évergètes sous l’Empire ».
Fascicule 2 ­– De la Grèce à Rome : R. Bouchon, « Démophilos de Doliché, Paul-Émile et
les conséquences de la troisième guerre de Macédoine à Gonnoi » ; É. Prioux et E. Santin,
« Des écrits sur l’art aux signatures d’artiste : l’école de Pasitélès, un cas d’étude sur la
notion de filiation artistique » ­– Méditerranée hellénistique : P. Schneider, « Savoirs lettrés
et savoirs pratiques. Denys d’Alexandrie et les marchands alexandrins » ; S. Élaigne et S.
Lemaître, « De la vaisselle et du vin chypriote au Létôon de Xanthos à l’époque romaine » –
Proche-Orient : J. Seigne, « Des portiques du naos de Zeus Olympien aux entrées des
thermes de l’évêque Placcus. Emprunts et recyclages d’éléments architecturaux à
Gérasa » ; C. Saliou, « À propos de quelques églises d’Antioche sur l’Oronte ».
152
Société des amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
TOPOI, Suppléments
13. Topoi
À paraître
Ce supplément de Topoi est issue d’un colloque organisé à Toulouse par l’Équipe
de recherche sur la Réception de l’Antiquité (Sources, Mémoire, Enjeux), membre
de l’équipe d’accueil Patrimoine, Littérature, Histoire (PLH-ÉRASME, EA 4601,
Université Toulouse–Jean Jaurès), et par le laboratoire HiSoMA (Histoire et
Sources des Mondes Antiques, UMR 5189, CNRS et Université de Lyon).
La Phénicie hellénistique a longtemps été le parent pauvre des recherches aussi bien
sur la Phénicie que sur le monde hellénistique. L’ouvrage envisage cette région du
monde antique comme un sujet historique à part entière, à l’aune de son ouverture
sur la Méditerranée, sans l’isoler de ses racines proche-orientales, explore sa richesse
archéologique méconnue, décrit ses paysages réels ou imaginaires avec des outils
renouvelés. Parmi les quinze contributions, beaucoup concernent les villes phéniciennes
les plus prestigieuses du Liban actuel, de Byblos à Tyr en passant par Beyrouth et Sidon,
d’autres témoignent des progrès récents de la recherche archéologique sur les sites ruraux
et les territoires de la Phénicie antique, au Liban et ailleurs. Certaines mèneront ainsi le
lecteur jusqu’au nord du pays phénicien, de Leukos Limèn à Arados et à sa pérée, sur le
territoire actuel de la Syrie. D’autres le plongeront dans la documentation phénicienne
de Chypre, les coutumes et l’art funéraires des Sidoniens établis à Marisa ou encore les
relations entre Tyr et le monde colonial d’Occident.
SOCIÉTÉ DES AMIS DE JACOB SPON
Mémoires de la société des amis de Jacob Spon
Arcana Imperii. Mélanges d’histoire économique, sociale et politique
offerts au Professeur Yves Roman. Volume Premier.
Édité par Clément Chillet, Cyril Courrier et Laure Passet
2015, 508 p., br. - 45 € 978-2-909142-05-0
Les volumes d’hommage offerts au Professeur Yves Roman explorent la République
et l’Empire de Rome en retraçant le parcours qui mena leur dédicataire de l’économie
gallo-romaine aux vicissitudes de la famille impériale des Antonins, et à l’économie
envisagée de manière globale, du monde romain. Le premier volume comprend des
études économiques, épigraphiques, ainsi qu’une partie des mélanges, le second
comprendra des études politiques.
Société des amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
153
SOCIÉTÉ DE L’HISTOIRE DE L’ART FRANÇAIS
La Société de l’histoire de l’art français rassemble depuis plus de cent ans amateurs,
connaisseurs et chercheurs soucieux de donner à l’étude de l’art français les bases
indispensables que sont la recherche et la publication systématique de documents
d’archives, d’oeuvres ou de renseignements inédits, du Moyen Age à nos jours. Le Bulletin
annuel réunit des études de sociétaires et les communications présentées lors des
conférences mensuelles. Reflet des diverses directions de la recherche contemporaine, il
constitue un instrument indispensable à l’amateur comme au spécialiste.
Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français 2011
2014, 302, ill. n&b. et coul., br. – 55 € 978-2-8139-0060-9
Table des matières : Nicolas Sainte Fare Garnot,« Philippe de Champaigne et la
décoration du carmel de la rue Chapon, à Paris » ; Fabienne Duc-Seillan,« L'hôtel Micault
d'Harvelay à Paris, œuvre de Jean-Benoît-Vincent Barré (1735-1824) » ; Pierre-Yves
Badel,« Du nouveau sur le peintre de portraits Remi-Fursy Descarsin (Chauny, 1747 –
Nantes, 1793), un talent décapité » ; Michèle Heng,« Un fonds inédit d'oeuvres, archives et
collections provenant de l'architecte Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853) » ;
Anne Lajoix,« Philippe Comairas (1803-1875), un peintre d'histoire oublié » ; Michaël
Vottero,« Hugues Merle (1822-1881). Peinture de genre et marché de l'art sous le Second
Empire » ; Morgane Chaumier-Bouron,« L'aile François Ier du château de Blois : l'œuvre
de Félix Duban ou d'Anatole de Baudot ? » ; Chantal Gastinel-Coural ,« Vienne 1918-1922.
Des œuvres d'art en échange de pain. À propos de l'inventaire estimatif des collections
des Habsbourg établi par les conservateurs français ».
Bulletin de la Société de l’histoire de l’art français
2015, xxx, ill. n&b. et coul., br. – particuliers 65 € institutions 85 €978-2-7018-0478-1
Table des matières : Agnès Chablat-Beylot, « L’éphémère galerie des Rois de la Petite
Galerie du Louvre. Programme et réalisation à la lumière d’un document inédit » ;
Guennola Thivolle-Bellot, « Le testament retrouvé du peintre Rémy Vuibert (vers 16071652) » ; Arnaud Brejon de Lavergnée, « L’inventaire des tableaux du garde-meuble royal
(1673) » ; Matthieu Lett, « Les gardes des tableaux et la gestion des collections royales
de peinture en France autour de 1700 : à propos d’une version inédite de l’inventaire
des tableaux de Louis XIV par Nicolas Bailly » ; Bruno Bentz,« Les grands pieds de table
pour Versailles et Marly et la question de leur identification » ; Yves Beauvalot, « Étienne
Masson (1654-1719), sculpteur, architecte et entrepreneur dijonnais au cours du Siècle
de Louis XIV » ; Christine Gouzi, « Commande, iconographie et fonction du décor de la
chapelle des âmes du Purgatoire de l’église Sainte-Marguerite de Paris (1760-1762) » ;
Emmanuelle Federspiel, « Les peintures murales de la chapelle des âmes du Purgatoire
de l’église Sainte-Marguerite à Paris : bilan des interventions de restauration » ; Élisabeth
Bastier, « Pierre Gaudreau (Paris, vers 1698 – Mannheim, 1731), portraitiste à la cour
de l’électeur palatin » ; Brigitte de Montclos, « Diderot, l’art de bâtir et l’urbanisme :
échanges avec Catherine II de Russie » ; Svetlana Astakhovskaïa et Wilfried Zeisler, « De
Compiègne à Gatchina, le destin de l’ameublement de la chambre à coucher de la reine
154
SHAF
Marie-Antoinette » ; Yves Carlier, « De Versailles à Gatchina. Propositions pour quelques
sièges de la chambre de Louis XVI et de Marie-Antoinette à Compiègne » ; Dominique
Morel, « La vitrine d’Alessandri et fils, chef-d’œuvre inconnu de l’Exposition universelle
de 1867 » ; Geneviève Bresc-Bautier, « André Michel (1853-1925) conservateur et
historien d’art : défense et illustration de l’art français ».
SOCIÉTÉ DE L’HISTOIRE DE FRANCE
547.Correspondance du cardinal Jean du Bellay. Tome VI : 1550-1555
Édité par Rémy Scheurer, Loris Petris, David Amherdt
et Nathalie Guillod
2014, 526 p., br. – 45 €
978-2-35407-140-0
Ce sixième volume compte quelque 340 lettres et mémoires, dont près des trois quarts
adressés à une quarantaine de correspondants, principalement le roi Henri II et le
connétable Anne de Montmorency. Le soin mis par le secrétaire d’État Jean Duthier à
conserver les dépêches venues d’Italie explique cette abondance. Par contre, hormis
la vingtaine de lettres envoyées par la Balia de Sienne et enregistrées à l’expédition, il
ne reste qu’une septantaine de lettres adressées à Jean du Bellay par quelque trente
correspondants. L’absence de Rome du cardinal de juillet 1550 à mai 1553 ainsi qu’une
longue période de maladie expliquent en outre le petit nombre de textes retrouvés pour
cette période, vécue en France. Dès son quatrième séjour à Rome (1553-1560), Jean
du Bellay est constamment mêlé aux affaires du pontificat de Jules III. Souvent seul
cardinal français présent à Rome, protecteur de facto des affaires de France, il intervient
au-delà de l’attribution des bénéfices ecclésiastiques pour défendre les intérêts du roi et
s’impliquer dans les relations avec les États italiens, allant jusqu’à mettre à disposition
ses mules pour le ravitaillement de Sienne. A son habitude, il commente les faits, donne
son opinion sur les personnes, envisage les éventualités et suggère la voie à suivre. C’est
un acteur de l’Histoire que révèle cette correspondance, mais aussi un collectionneur
passionné d’antiquités et, dans le genre épistolaire, un véritable écrivain.
548. Mémoires du marquis de Bouillé pendant son administration aux Isles du
Vent de l'Amérique
Édité par Philippe Henrat. Introduction de Philippe Haudrère
2015, XXXVII-566 p., br. — 45 €
978-2-7018-0433-0
Le marquis de Bouillé, officier général, est un acteur important de la guerre de
l’indépendance des Etats-Unis. Nommé au début de l’année 1777 au gouvernement
général de la Martinique et autres colonies françaises des îles du Vent, il prépare
habilement l’engagement des hostilités, entre autres en montant un réseau d’espions,
en accueillant les corsaires américains et en fournissant des armes aux révoltés.
L’année suivante, lorsque les Français entrent dans la guerre, Bouillé conduit des
opérations victorieuses contre plusieurs colonies et conquêtes des Britanniques, ainsi
La Dominique, Tobago, Saint-Christophe et Saint-Eustache. Sous son commandement
le port et la rade de Fort-de-France deviennent une base navale importante, permettant
SHF
155
d’assurer la poursuite des combats sur la côte atlantique de l’Amérique du Nord jusqu’à la
victoire de Yorktown. De tels succès demandent non seulement des capacités militaires
mais aussi de bonnes aptitudes à la gestion administrative et financière dont la conduite
est détaillée dans ces Mémoires. L’édition, préparée par l’auteur, a été interrompue
par son décès, mais le manuscrit, soigneusement conservé par la famille, est reproduit
intégralement dans le présent livre. Il s’agit donc d’une source inédite mais essentielle
pour la connaissance de la politique coloniale française au XVIIIe siècle et surtout pour
la compréhension des circonstances d’un conflit majeur.
549.Annuaire-Bulletin de la Société de l’histoire de France 2011
2015, 180 p., br. – 35 €
978-2-35407-141-7
L'Annuaire-Bulletin est désormais disponible sur le portail de Jstor
Françoise Michaud-Fréjaville, « Discours, Être naturalisé ans la vallé de la Loire (14501501) » ; Françoise Michaud-Fréjanville,« Nécrologie » ; Léonard Dauphant, « les 700
pensionnaires de Louis XI, étude et édition d'un rôle de 1481 » ; Guillaume Lasconjarias,
« Baûyn d'Angervilliers, secrétaire d'état de la guerre (1728-1740) » ; Roseline Claerr,
« Les présidiaux, créations, suppressions, archives et bibliographie ».
SOCIÉTÉ NATIONALE
DES ANTIQUAIRES DE FRANCE
Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France
Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France 2013
2015, 360 p., ill. n&b., br. 65 €
Tables des matières : D. Gaborit-Chopin, m.r., et J. Levy, « La Vierge à l’Enfant
d’ivoire de l’ancienne collection Martin Le Roy » ; A. Caubet, m.r., «Des réserves
de chasses royales aux jardins de Paradis. À propos d’ivoires du Proche-Orient
antique » ; Fr. Bougard, a.c.n, «Un cabinet d’amateur et ses visiteurs. La collection
de Théodore Tarbé (1770-1848) » ; Chr. de Mérindol, «À propos des résidences de
Louis IX » ; P. Riché, m.h., «Les visions d’Otloh de Saint-Emmeran » ; J.-B. de Vaivre,
m.r., et L. Vissière, «La prise de Négrepont en 1470 ? Un récit oublié de Guillaume
Caorsin » ; Fr. Vielliard, «Le Glossaire de la langue romane de Jean-Baptiste
Roquefort » ; A. Stones, a.c.é., «L’Estoire del saint Graal dans la version adaptée par
Guillaume de la Pierre pour Jean-Louis de Savoie, évêque de Genève : sources et
traitement pictural » ; O. Kano, a.c.é., «La loi ripuaire et la genèse de l’expression
secundum legem Salicam dans quelques actes juridiques » ; N. Gorochov, «Le sceau
de l’université de Paris au XIIIe siècle. » ; J. Burdy, «L’appareil réticulé de l’aqueduc
romain du Gier, à Lyon » ; Cl. Gauvard, «Le manuscrit 640 de la bibliothèque
Sainte-Geneviève : registre criminel ou registre de «ressaisines» » ; Chr. HoetVan Cauwenberghe, et D. Savoie, «Le cadran des Balkans et les cadrans dits
« universels », analyse historique et mathématique » ; R. Grosse, c.é.h., «Saint-Victor
156
SNAF
et les Capétiens à travers les collections épistolaires de l’abbaye (xiie siècle) » ;
L. Dubois, «Une inscription sicilienne déconcertante » ; M. Huynh, «Quelques
éléments sur l’évolution de l’hôtel de Cluny au cours des 2e et 3e quarts du XIXe
siècle » ; M. Gaillard, «Un ''cycle'' hagiographique du haut Moyen Âge en Gaule
septentrionale : le ''cycle des martyrs de Rictiovar'' » ; A.-M. Helvétius, «Un sermon
anonyme en l’honneur de saint Denis de Paris (BHL 2187) » ; J.-Ch. Bédague,
«La diplomatique au service de l’hagiographie : du nouveau sur la datation de la
troisième Vie de saint Omer. » ; C. Vincent, «Réécritures de la vie de saint Thibaut
de Provins aux XIIIe et XIVe siècles : du saint ermite au saint prêtre » ; J. Verger, «Le
De patronis IV Nationum Universitatis de César Égasse du Boulay (1662) et la vie
religieuse à l’université de Paris au Moyen Âge » ; M. Christol, m.r., «De l’''empire''
de Constance Chlore à l’empire de Constantin : l’apport de la Liste de Vérone » ;
J.-M. Moeglin, «Les bourgeois de Valenciennes demandent le ‘‘rattachement” de leur
ville au royaume de France » ; M.-N. Colette, «L’interprétation musicale d’un signe
noté dans les manuscrits d’Hildegarde de Bingen » ; J. Scheid, «Remarques sur les
procès-verbaux des frères arvales de 213 » ; D. Feissel, «Tribunal purpureis gradibus
extructum: un monument méconnu de Constantinople » ; B. Barbiche, L’inventaire
après-décès de Sully au château de Villebon (Eure-et-Loir), janvier-février 1642 » ;
S. Lefèbvre, et Cl. Lassus, «Le castrum de Divio (Dijon). Recherches et découvertes
récentes » ; P. Demouy, «Le sacre de la reine de France dans le pontifical de l’Église
de Reims (BM Reims, ms. 343) » ; D. Barthélemy, «Les cheminements de la trêve de
Dieu (de 1030 à 1230 environ) » ; J.-B. de Vaivre, «Autour de Pierre d’Aubusson. Les
chapelles d’Aubusson au Montei » ; S. Shimahara, et M. Besseyre, «Le manuscrit
Paris BnF, lat. 1979 : une exégèse en texte et en images ».
UNIVERSITÉ LIBRE DE BRUXELLES
Études d’archéologie (CReA-Patrimoine)
6.
Échanges de bons procédés
La céramique du Bronze final dans le nord-ouest de l’Europe
Édité par Walter Leclercq et Eugène Warmenbol
2014, 300 p., 153 ill. n&b, 19 ill. coul., br. – 80 €
978-94-6136-026-7
Le colloque Échanges de bons procédés a permis de revisiter, sur la base d’ensembles
céramiques principalement, la question des dynamiques culturelles, du Rhin à l’Escaut,
au cours du Bronze final et donc d’aborder une nouvelle fois la question des « Champs
d’Urnes » et des relations est-ouest, dans cet espace ouvert du Bassin parisien et des
Flandres. Depuis le colloque Le groupe Rhin-Suisse-France orientale et la notion de
civilisation des Champs d’Urnes de Nemours (1986), le concept diffusionniste, à l’origine
des mutations culturelles du Bronze final en France orientale, a été abandonné, avec
le soutien du professeur Wolfgang Kimmig, promoteur initial de ce modèle historicoculturel qui a dominé la science protohistorique, en particulier en France, pendant plus
de quatre décennies. On ne peut toutefois considérer la rencontre de Bruxelles comme
ULB
157
une simple « actualisation ». Les données ont progressé avec de nouvelles séries issues
de l’archéologie préventive, mais le contexte scientifique aussi a changé : après une
phase de construction de référentiels, l’heure est plutôt aux validations de chronologies
et de scénarios. Pour le Nord-Ouest de la France et la Belgique, c’est bien une mosaïque
dynamique de groupes culturels qui transparaît dans la zone de contact entre les deux
complexes atlantique et oriental.
7.
Isabelle Algrain, L’alabastre attique. Origine, forme et usages
2014, 320 p., 66 ill. n&b, 37 ill. coul., br. – 80 €
978-9-461360427
Ce volume, issu d’une thèse de doctorat soutenue à l’ULB en 2011, a pour sujet l’origine,
le développement et les usages de l’alabastre attique, un vase à parfum produit par les
potiers athéniens du milieu du VIe s. au début du IVe s. av. J.-C. L’auteur se livre à un
examen minutieux du profil des vases qu’elle combine aux données obtenues par les
études ethno-archéologiques, pour apporter un éclairage neuf sur l’organisation des
ateliers céramiques et sur les différentes phases de production de la forme. L’étude des
sources littéraires, épigraphiques, iconographiques et archéologiques complète cette
première partie et restitue une image nuancée des différents contextes d’utilisation de
ce vase et de son évolution jusqu’à sa disparition du répertoire céramique attique, au
moment où il est supplanté par le balsamaire.
8.
Workshops and early Iron Age
Édité par Vicky Vlachou
2015, 292 p., br. – 80 €
978-9-46136-050-2
This volume brings together a number of papers that were presented at the international
symposium on Pots, Workshops and Early Iron Age Society. Function and Role of
Ceramics in Early Greece organised by the University of Athens (UoA) and the Université
libre de Bruxelles (ULB), and held at the Université libre de Bruxelles in November 2013.
The papers are divided in fiveparts, following the themes of the conference: production
and workshops, context and function, pottery and rituals, mobility and interaction,
iconography and early society. Emphasis is placed onancient ceramics as valuable
testimonies to human expressions, reflecting the needs, aspirations and ideas of the
societies that produced and used them.
UNIVERSITÉ DE STRASBOURG
Cahiers de la bibliothèque copte
20. Études coptes XIII. Quinzième journée d’études, Louvain-la-Neuve, 12-14
mai 2011
Édité par Catherine Louis et Anne Boud’hors
2015, 270 p., br. – 80 € Institutions / 40 € Particuliers
978-2-7018-0344-9
De l’Évangile de Judas, un texte grec perdu qui pourrait être daté du IIe siècle et dont
158
Université de Strasbourg
la traduction copte seule nous est parvenue, jusqu’aux manuscrits liturgiques coptesarabes du XVIIIe siècle, ce nouveau volume d’Études coptes offre àses lecteurs un
voyage dans le temps, l’espace, les langues, les richesses intellectuelles et artistiques de
l’Égypte chrétienne. Résultat d’un colloque tenu en 2011 à Louvain-la-Neuve, lieu où
les études coptes-arabes sont solidement implantées, il témoigne plus encore que les
volumes précédents de l’importance des textes écrits en arabe pour la connaissance du
christianisme égyptien. Par la variété des auteurs, tant dans leurs parcours – doctorants
prometteurs ou chercheurs confirmés – que dans leurs spécialités, ce volume reflète aussi
le dynamisme des études coptes dans l’aire francophone, et la collaboration harmonieuse
entre leurs diverses branches. Les églises et monastères égyptiens sont des lieux où s’est
élaborée et transmise une culture à la fois visuelle et écrite, que des approches diversifiées
permettront de cerner de mieux en mieux.
Études d’archéologie et d’histoire ancienne
24. Daniela Lefèvre-Novaro, Du massif de l’Ida aux pentes du mont Diktè.
Peuples, territoires et formes d’organisation communautaire en Messara
(Crète) du XIIIe au VIIe siècle avant J.-C.
2015, 786 p., 75 ill. n&b, 11 ill. coul., br. – 89 €
978-2-7018-0374-6
La Messara, la plus riche plaine de Crète, entourée de montagnes qui culminent
à 2454 m d’altitude, a connu deux types d’organisation étatique au fil des siècles :
les palais à l’âge du bronze et la polis ou cité-État à partir du VIIIe siècle. Entre ces
deux périodes, de nombreux changements ont affecté la Crète et le bassin égéen ; dès
les dernières décennies du XIIIe siècle, une phase de bouleversements annonça la
crise et la fin du système palatial centralisé, phénomène qui toucha les fondements
mêmes de la vie communautaire comme le montre l’organisation politique des
cités grecques attestées dans la région quatre siècles plus tard. Pour comprendre
les étapes et les causes de cette évolution, on a étudié pour la première fois dans
leur ensemble les données archéologiques et les sources écrites concernant 181
sites. Cette analyse a permis de mettre en lumière des phénomènes tels que le
déplacement ou la persistance des habitats ainsi que la réapparition au VIIIe siècle
du phénomène urbain, la modification des échanges commerciaux le long de la
route méridionale crétoise, les changements et les continuités dans les pratiques
funéraires, la mise en place des fortifications, la délimitation des territoires des
poleis et les innovations en matière d'architecture religieuse. Tout en tenant compte
des nouveautés apparues au cours de cette période charnière, on remarque une forte
continuité de l’âge du bronze à l’âge du fer, y compris d’un point de vue linguistique,
comme en témoignent les inscriptions d’Ini. Au fil des siècles, les habitants de la
Messara et des montagnes environnantes, qui ont su développer une économie
florissante fondée sur l'agriculture, l'élevage et l'artisanat, se sont mélangés aux
nouveaux arrivants (Mycéniens du continent, « Doriens », Levantins), en donnant
ainsi naissance à une culture où la tradition et les nouveaux apports coexistent et se
mélangent au cœur de l’une des régions les plus fertiles de Crète. L’ouvrage s’adresse
aux historiens et aux archéologues qui s’intéressent à l’île de Crète dans l’Antiquité.
Université de Strasbourg
159
25. Interpretatio. Traduire l'altérité culturelle
dans les civilisation de l'Antiquité
Édité par Frédéric Colin, Olivier Huck et Sylvie Vanséveren
2015 , 448 p., 3 ill. n&b, 3 ill. coul., br. – 59 €
978-2-7018-0375-3
Pour désigner un dieu étranger, il n’était pas rare que les hommes de l’Antiquité lui
donnent le nom d’une divinité qu’ils jugeaient équivalente dans leur propre panthéon :
c’est le phénomène que les historiens des religions dénomment, depuis longtemps,
l’interpretatio (graeca ou aegyptiaca, par exemple). L’idée qui fait la nouveauté de cet
ouvrage est que ce phénomène relève d’un processus beaucoup plus large, et que le
concept d’interpretatio peut s’appliquer bien au-delà du seul champ religieux. Nombreux
sont, en effet, les domaines dans lesquels les Anciens ont pratiqué la mise en équation
de deux ensembles de notions allogènes. Ainsi, la même démarche peut s’observer
aussi bien pour décrire le panthéon des autres que pour nommer leurs artefacts,
leurs institutions, leurs systèmes de valeurs etc. L’universalité du processus invitait
donc à la confrontation pluridisciplinaire des observations selon une grille de lecture
commune, par-delà les frontières habituelles des sciences de l’Antiquité. Cet exercice
est ici mené par des spécialistes des principales civilisations entourant la Méditerranée
ancienne, l’Anatolie hittite, l’Égypte pharaonique, grecque, romaine et byzantine et le
monde grec et romain de la période classique à l’Antiquité tardive. Grec, latin, égyptien
classique, démotique, copte, mais aussi akkadien, allemand, anglais, arabe, arménien,
avestique, espagnol, flamand, français, hittite, hourrite, italien, japonais, libyque, louvite,
néerlandais, ougaritique, persan, portugais, punique, sumérien ou encore vieux-perse : la
seule liste des langues entrant en jeu dans cet ouvrage suggère la diversité et la richesse
des phénomènes d’interaction linguistique et culturelle qui sont ici mis en lumière.
Cet ensemble intéressera aussi bien les linguistes et philologues que les historiens
des différentes civilisations de l’Antiquité, voire, au-delà, les anthropologues et les
sociolinguistes curieux des phénomènes d’interaction culturelle.
UNIVERSITÉ DE TOULOUSE JEAN-JAURÈS
Anabases. Traditions et réception de l’Antiquité
21. Anabases, 21 (2015)
Édité par Pascal Payen
2015, 324 p., 1 ill. n&b., br. -Abonnement, part. 59 €, inst.98 €
978-2-7018-0447-7
Historiographie et identites culturelles : Stefano Ferrari, « La scultura antica tra
Montesquieu e Winckelmann : il De l’usage des statues chez les anciens di Ottaviano
Guasco » ; Pierre Vesperini, « La poésie didactique dans l’Antiquité : une invention
des Modernes » – Traditions du patrimoine antique : Malika Bastin-Hammou, « Les
traductions latines du théâtre grec. Introduction » ; Marie Saint Martin, « Le monstrum et
la gallina : figures féminines dans l’Agamemnon de Stanley » ; Michele Mastroianni, « Trois
interpretations de l’''Antigone'' de Sophocle. Gentien Hervet (1541), Georges Rataller
(1550) et Jean Lalemant (1557) » ; Cressida Ryan, « Sophocles Sublimis » ; Thomas Baier,
160
Université de Toulouse
« Érasme traducteur » ; Zoé Schweitzer, « La traduction d’Alceste par Buchanan, l’imago
retrouvée ? » ; Simone Beta, « Peut-on traduire ''savamment'' tout en faisant des bévues
incroyables ? Andreas Divus et son Aristophane » ; Malika Bastin-Hammou, « Paroles
de Paix en temps de guerre : Florent Chrestien et la première traduction de la Paix
d’Aristophane en France (1589) » ; Archeologie des savoirs : Albert I. Baumgarten, « Back
to the Archives : Elias Bickerman in the Fonds Louis Robert » ; Claude Aziza, « Le roman
historique est-il archéocompatible ? » – Actualites et debats : Entretien avec Christian
Jacob, « Entre ici et ailleurs. Les enjeux des comparatismes » ; Despina Chatzivasiliou,
« Fana, templa, delubra : Lieux de culte de l’Italie antique. Corpus raisonné, actualités
scientifiques et réflexion » ; Claude Aziza, « Antiquités parallèles (2). Femmes antiques »
– Relire les classiques des sciences de l’antiquite : Anthony Andurand, « La paideia à la
croisée des humanismes : Marrou lecteur de Jaeger » ; Henri-Irénée Marrou, « Le siècle
de Platon » – L’atelier de l’histoire : chantiers historiographiques : Archives de savants ;
Marianne Altit-Morvillez, « La correspondance d’Émile Espérandieu au Palais du
Roure à Avignon » ; Atelier des doctorants ; Anne Debrosse, « La réception des poétesses
grecques, ou les affabulations de ''l’imagination combleuse'' ».
22. Anabases, 22 (2015)
Édité par Pascal Payen
2015, 350 p., 10 ill. n&b., br., Abonnement, part. 59 €, inst. 98 €
978-2-7018-0448-4
Historiographie et identités culturelles. Archéologies du mariage: Brigitte Lion,
« Mariages paléo-babyloniens typiques et atypiques » ; Guillaume Ducœur, « Les traités
normatifs brāhmaniques dans le comparatisme des mariages indo-européens de
G. Dumézil » ; Évelyne Scheid-Tissinier, « Le mariage homérique et ses logiques » ; Sabine
Armani, « Ubi tu Gaius, ibi ego Gaia. Enjeux historiographiques du mariage romain » ;
Sylvie Joye, « Les mariages dits « germaniques » : entre anthropologie, idéologie et
histoire » – Traditions du patrimoine antique : Stéphane Ratti, « Relire le Satyricon. Pline
le Jeune et les chrétiens, cibles du roman secret d’un affranchi cultivé » – Archéologie
des savoirs : Franck Collin, « Narcisse, Tirésias et Orphée. Un regard moralisé sur le corps
chez Alexandre Neckam » ; Grégory Reimond, «’’ Et la Grèce le scella de son empreinte ‘’
Pierre Paris, des lettres à l’archéologie, du Normalien à l’Athénien » – Actualités et débats :
Entretien avec Laurent Pernot, « La rhétorique entre philologie et histoire » ; Claude
Aziza, « Antiquités parallèles (3). Judas, collabo ou résistant ? » – Relire les classiques
des sciences de l'Antiquité: François de Polignac, « Comment parler des dieux grecs ? –
L'atelier de l'histoire : chantiers historiographiques : Coordonné par Corinne Bonnet,
« Archives de savants » ; Pierre Ragot, « À propos du voyage de Meillet en Arménie (1891,
1903) » ; Jean Loicq, Compléments à la bibliographie d’Antoine Meillet » ; Coordonné
par Marielle de Béchillon et Hélène Ménard Droit et réception de l’Antiquité » ; Hélène
Ménard, La culture juridique romaine dans les papyri : quelques réflexions actuelles » ;
Coordonné par Magali Soulatges, « Les mots de l’Antiquité » ; Manuel Royo, « Entre
graffiti et graff : un simple écart de langage ? » ; Coordonné par Adeline Grand-Clément,
« L’Atelier des doctorants » ; Élodie Guillon, « Approche historique et spatiale de la
Phénicie hellénistique : cités, territoires, modélisation » ; Coordonné par Paolo Butti de
Lima, « Tradition de la pensée politique » ; Vito Limone, « Tragedy and History. About a
Recent Book on Arnold Toynbee ».
Université de Toulouse
161
INDEX
Abadie-Reynal, Catherine 129
Abusharaf, Rogaia Mustafa 116
Adachi, Akashi 98
Adamo, Giovanni 133
Agha, Nuha 33
Aigle, Denise 101
Algrain, Isabelle 158
Alios, Dominique 144
Ambrosetti, David 30
Amherdt, David 155
Andreau, Jean 82
Andretta, Stefano 89
Aristophane 93
Armisen-Marchetti, Mireille 120
Aston, Emma 137
Asutay, Mehmet 115
Aubert, Hippolyte 60
Audrey, Bertrand 75
Avram, Alexandru 99
Aycard, Julie 146
Aygon, Jean-Pierre 94
Azmeh, Aziz Al- 117
Azm, Sadik Jalal Al- 117, 118
Baba, Kaoru 36
Babelon, Jean-Pierre 13
Bacoccoli, Francesca 134
Bacqué-Grammont, Jean-Louis 4, 5, 6
Badie, Alain 70
Baggioni, Laurent 61
Bahgat, Gawdat 115
Balsamo, Jean 56, 60
Banaka-Dinaki, Anna 71
Barbarin, Philippe 101
Barbier-Mueller, Jean Paul 58, 59
Bardot-Cambot, Anne 144
Bar-Oz, Guy 33
Basch, Sophie 70
Baskan, Birol 114
Bats, Michel 31
Bazoobandi, Tim 117
Belayche, Nicole 142
Bellenger, Yvonne 43
Benedettini, Riccardo 134
Benoist, Stéphane 145
162
Bénou, Lisa 24
Benthall, Jonathan 114
Benthien, Rafael Faraco 142
Benton, John 8
Benzi, Utzima 42
Bérard, François 77
Bérauld, Nicolas 56
Bérenger, Agnès 96
Bergère, Georges André 56
Bert, Jean-François 142
Bessac, Jean-Claude 31
Bessey, Valérie 13
Bettoni, Anna 134
Beuzelin, Cécile 134
Bèze, Théodore de 60
Bîrzescu, Iulian 99
Bjaï, Denis 41, 43
Blanchard, Florian 144
Blanchard, Joël 52
Blanchet, Marie-Hélène 28
Boccard, Nicolas de 101
Bodiou, Lydie 151
Boileau, Gilles 34
Boillet, Elise 42
Bommelaer, Jean-Charles 71
Bonnechere, Pierre 140
Bonnefoy, Yves 54
Bonnet, Corine 97
Bordreuil, Pierre 3
Boucheron, Patrick 88
Bouchet, Christian 121
Boud’hors, Anne 158
Boudon, Jacques-Olivier 86
Bourdieu, Pierre 54
Bourin, Monique 83, 145
Bournet-Bacot, Marianne 146
Bouscharain, Anne 56
Bovier, Kevin 60
Bramoullé, David 33
Brancher, Dominique 51, 59
Brehony, Noel 116
Breton, Jean-François 31
Briot, Alain 37
Briquel-Chatonnet, Françoise 101
Brock, Maurice 134
Brune, Frédérique 39
Brunel, Jean 52
Index
Brunet, Serge 151
Brun, Jean-Pierre 31
Bryde, David 116
Buchi, Éva 109
Bussotti, Michela 45
Buyssens, Danielle 46
Cabane, Pierre 69
Cabouret, Bernadette 120
Calame, Claude 140
Calvet, Antoine 52
Campanini, Magda 134
Candaux, Jean-Daniel 46
Canelis, Aline 120
Carles, Hélène 106
Casanova, Michèle 127
Cassimatis, Hélène 96
Cavicchioli, Sonia 42
Chaix, Gérald 41
Chambon, Jean-Pierre 105
Chardonnens, Noémie 49
Charlier, Philippe 95
Charlier Zeineddine, Laurence 148
Chauvard, Jean-Francois 88
Chauvaud, Frédéric 151
Chauveau, Jean-Paul 109
Cheng, Anne 34
Chillet, Clément 153
Christian, Nicolas 121
Claude-Phalippou, Laurence 46
Colin, Frédéric 160
Colin, Turner 117
Congourdeau, Marie-Hélène 28
Contamine, Philippe 7
Coons, James S. 59
Corbellari, Alain 49
Couderc, Anne 70
Courant, Maurice 35
Courouau, Jean-François 40
Courrier, Cyril 153
Curat, Hervé 48
Curell Aguila, Clara 105
Curty, Olivier 98
Daadla, Tawfik 33
D'Agostino, Bruno 31
Daguet-Gagey, Anne 86
Dalex, Françoise 147
Darcque, Pascal 126
Dard, Olivier 145
Index
Daussy, Hugues 53
David, Isabelle 94
Davrius, Aurélien 40
De Capitani, Patrizia 134
De Haro Sanchez, Magali 139
Del Barrio, Marisa 16
Delouis, Olivier 70
Delpech, Viviane 147
Delpirou, Aurélien 84
Delta, Pénélope S. 28
Demotz, François 120
Dercy, Benoît 33
Déroche, François 3, 5
Déroche, Vincent 70
Dessy, Clément 146
Diego, Carnevale 85
Djidou, Martin 93
Dondaine, Colette 104
Dorr, Stephen 107
Drège, Jean-Pierre 34, 45
Drini, Faik 69
Droin, Jacques 46
Ducimetière, Nicolas 58, 59
Dufour, Alain 60
Duhamel, Philippe 147
Duval, Sylvie 75
Eickelman, Dale 117
Eickelman, Dale F. 116
Empereur, Jean-Yves 25
Engammare, Max 47, 57
Epstein, Ariela 149
Ernst-Pradal, Françoise 3
Etienne, Roland 126
Étienne, Roland 24
Fadin, Lionel 69
Fantar, Mhamed 13
Fasseur, Valérie 50
Faugeron, Fabien 73
Favier, Jean 14
Feldman, Marian 127
Ferroukhi, Rabia 114
Feyel, Christophe 15
Figueras, Lluis To 83
Filliozat, Pierre-Sylvain 4, 5, 6
Fincker, Myriam 69
Flaubert, Gustave 53
Fontaine, Marie Madeleine 51, 64
Fontanier, Jean-Michel 150
163
Fournel, Jean-Louis 64
Fournier, Gabriel 105
Frédérique, Valentin 125
Frei, Peter 61
Fumaroli, Marc 4
Gagné, Renaud 140
Gaillard, Michèle 103
Galand, Perrine 56
Galia, Valtchinova 23
Galliou, Patrick 145
Garcin, Jean-Claude 82
Gardel, Marie-Elise 145
Genière, Juliette de la 6
Gentili, Dino 134
Genton, Hervé 60
Georges, Patrice 95
Giacomo, Luciani 114
Gilbert, Alban 147
Gillen, Todd 135
Gioanni, Stéphane 88
Girard, Frédéric 35
Giron-Panel, Caroline 74
Glessgen, Martin 104, 109
Goebl, Hans 110
Goldlust, Benjamin 122
Gorin-Rosen, Yael 33
Gorris, Rosanna 62
Goukowsky, Paul 15, 16, 17
Gourevitch, Danielle 95
Gouttebel, Sébastien 144
Graslin, Laetitia 15
Gras, Michel 31
Graziotti, Tamara 133
Greco, Emanuele 31
Gregory, Delaplace 125
Grélois, Emmanuel 105
Greub, Yan 104, 108, 109
Gril-Mariotte, Aziza 146
Gros, Pierre 4
Guang, Yang 115
Guennec, Mariannick 148
Guerin-Beauvois, Marie 74
Gueunier, Nicole 47
Guichard, Pierre 128
Guillod, Nathalie 155
Guillot, Florence 145
Guimier-Sorbets, Anne-Marie 25, 126
Gupta, Ranjit 114
Guran, Petre 70
164
Guyot-Bachy, Isabelle 43
Hamayon, Roberte N. 34
Hamon, Etienne 146
Haudrère, Philippe 41, 155
Hawley, Robert 100
Hayaert, Valérie 55
Henrat, Philippe 155
Herbelin, Caroline 147
Hermary, Antoine 29
Hook, Steven W. 116
Huck, Olivier 160
Hurlet, Frédéric 125
Huysecom-Haxhi, Stéphanie 68
Janardhan, N. 114
Jarrige, Jean-Francois 13
Jeppesen Kragh, Kirsten 111
Jollet, Etienne 146
Joly, Hervé 48
Jouanna, Jacques 4, 7
Jouanna, Pascale 121
Joussaume, Roger 30
Kahn, Didier 52, 62
Kammerer, Elsa 61, 62
Kano, Osamu 98
Katsnelson, Nathalya 33
Kaucher, Greta 39
Kersten, Karool 119
Khalifa, Mohamed 120
Khudzhanazarov, Muhiddin 39
Klinger-Dollé, Anne-Hélène 62, 63
Knoepfler, Denis 99
Kool, Robert 33
Kozelj, Tony 69
Kropf, Annika 115
Kyburz, Josef 36
Labarthe, Patrick 54
Laborie, Jean-Claude 63
Lacey, Robert 114
Lafage, Gaëlle 147
Lafli, Ergün 68
Lagerwey, John 34
La Gorce, Jérôme de 147
Lanfranchi, Thibaud 76
Langeac, Jean de 64
Lange, Hanne 11
La Popelinière, Henri Lancelot Voisin de 63
Index
Lavagne, Henri 7, 13
Le Blanc, Charles 57
Leclercq, Walter 157
Lecuyot, Guy 38
Le Feuvre, Claire 44
Lefèvre-Novaro, Daniela 159
Lemaitre, Jean-Loup 14, 98
Lemaître, Jean-Loup 131
Lemaître, Nicole 131
L’Estoile, Pierre de 53
Levy, Fabien 83
Lhostis, Nathalie 94, 122
Lincoln, Bruce 140
Lindschouw, Jan 111
Lodge, Anthony 106
Longobardi, Concetta 121
Loriol, Romain 122
Lorre, Christine 142
Louis, Catherine 158
Loyer, Françis 70
Lubello, Sergio 107
Luneau, Élise 38
Menegaldo, Silvère 50
Menichetti Caterina, 110
Merlotti, Andrea 88
Messis, Charis 28
Méta, Albana 71
Meylan, Nicolas 142
Mikhaïlova-Makarius, Milena 50
Miotti, Mariangela 134
Moeglin, Jean-Marie 43
Moitrieux, Gérard 144
Molins, Marine 58, 59, 62
Monge, Mathilde 41
Moretti, Jean-Charles 69
Morvillez, Eric 100
Mouton, Jean-Michel 10
Mouzughi, Yusra 116
Muller, Arthur 68
Müller, Jan-Dirk 61
Mulliez, Dominique 71
Mulliez, Maud 32
Muresan, Dan Ioan 28
Musset, Alain 148
Maclean, Ian 55
Maffei Boillat, Stefania 111
Magdelain, André 80
Magnusson, Carl 39
Maignan, Marie-Ange 51
Malik, Monica 113
Mamerot, Sébastien 53
Marin, Emilio 4
Marras, Cristina 133
Martinazzo, Estelle 151
Martin-Gay, Bruno 102
Martin, Jean-Marie 92
Martin, Robert 6, 108
Marzagalli, Silvia 48
Masetti-Rouault, Maria Grazia 3
Masson, Christophe 85
Mathieu, Nicolas 149
Matinez-Sève, Laurianne 38
Matsukaki-Petitmengin, Sekiko 36
Mattar, Khawla 119
Mayali, Laurent 24
Mazel, Claire 145
McDonald, Wallace 59
McGuinness, Patrick 146
Meizoz, Jérôme 54
Mellet, Paul-Alexis 42
Menant, François 83
Navet-Grémillet, Marie-Cécile 28
Nehmé, Léïla 11
Neven, Laurence 135
Niblock, Tim 113, 115, 116
Nicklas, Thomas 60
Nicollier, Béatrice 60
Nishimura, Yoshiya 98
Nocchi Macedo, Gabriel 138
Index
Ogane, Atsuko 53
Orange, Marc 35
Paillard, Élodie 95
Paravicini, Werner 13
Parent, Sylvain 73
Paris-Poulain, Dominique 146
Passalacqua, Arnaud 84
Passet, Laure 153
Paz Obregon Iturra, Jimena 148
Pécout, Thierry 102
Pedeflous, Olivier 56
Pelle, André 25
Pendergrass, Jan Noble 64
Péquignot, Stéphane 89
Peskes, Esther 119
Petrella, Giancarlo 132
Pétridis, Platon 70
165
Petris, Loris 155
Pettinaroli, Laura 76
Pfister, Max 105
Philippe de Mézières, 52
Philonenko, Marc 13
Picard, Véronique 69
Piccolomini, Alessandro 64
Pierno, Franco 104
Pierre, Benoist 63
Pierrel, Jean-Marie 109
Pinoteau, Hervé 124
Pirenne-Delforge, Vinciane 137, 142
Platina, Bartalomeo 132
Poisson, Jean-Michel 144
Polis, Stéphane 135
Pomey, Patrice 26
Pouey-Mounou, Anne-Pascale 62
Poupault, Christophe 87
Prescendi, Francesca 137
Prêtre, Clarisse 69, 138
Prévost, Xavier 58
Prévot, Françoise 103
Prost, Dominique 144
Raban-Gerstel, Noah 33
Rabel, Claudia 123
Rajchenbach-Teller, Elise 64
Ramady, Mohamed 115
Rasheed, Turki Al 116
Raulin, Anne 149
Raynaud, Christiane 124
Recht, Roland 6
Regourd, Anne 45
Renders, Pascale 112
René d'Anjou, 52
Restif, Bruno 60
Rézeau, Pierre 108
Ricciardetto, Antonio 139
Richard, Jean 10
Richard, Jean-Claude 81
Richard, Nathalie 150
Risso, Nicolas 44
Rivière, Gilles 148
Rivoal, Isabelle 125, 126
Robert, Jean-Noël 37
Robin, Christian 5, 101
Robu, Adrian 99
Roche-Hawley, Carole 100
Rochelois, Cécile 50
Roques, Gilles 104
166
Rouget, François 41
Rousselet-Pimont, Anne 58
Roussineau, Gilles 52
Rousteau-Chambon, Hélène 145
Rouxpetel, Camille 76
Rouzati, Nasrin 119
Royo, Manuel 80
Rührlinger, Brigitte 112
Sabine, Du Crest 113
Saetta-Cottone, Rossella 93
Sainte-Marthe, Scévole de 52
Salamon, Anne 53
Samuelian, Nicolas 33
Sarhan, Saud Al- 116
Sarrazanas, Clément 122
Scappaticcio, Maria Chiara 138
Scheurer, Rémy 155
Schnapp, Alain 31
Schnerb, Bertrand 85
Schrenck, Gilbert 53
Schweickard, Wolfgang 109
Seidl, Christian 109
Seikaly, May 119
Sellier, Pascal 126
Sève, Michel 71
Sidera, Isabelle 125
Simon, Jean-Michel 145
Simonutti, Luisa 57
Sodini, Jean-Pierre 69
Sohn, Andreas 6
Soria, Myriam 151
Sot, Michel 98
Soulier, Philippe 127
Sourdel, Dominique 10
Sourdel-Thomine, Janine 10
Souriac, Pierre-Jean 63
Spieser, Jean-Michel 55
Squillante, Marisa 121
Stadtler, Thomas 107
Stella, Alessandro 135
Stern, Edna 33
Stucky-Schürer, Monica 151
Swennen, Philippe 141
Sznycer, Maurice 13
Tahir, Nadia 149
Talandier, Magali 147
Tapié, Victor-Lucien 145
Terreaux-Scotto, Cécile 42
Index
Thevenet, Corinne 126
Thibault, André 105, 107, 108
Thireau, Jean-Louis 58
Tomasi, Franco 64
Töpffer, Rodolphe 46
Toubert, Pierre 81, 98
Toulier, Bernard 147
Tran, Nicolas 72, 93
Tranoy, Laurence 144
Trapp, Julien 145
Trédé, Monique 4
Trotter, David 105
Turkistani, Abdullah 115
Turner, Colin 119
Turrel, Denise 63
Yon, Jean-Baptiste 129
Yver, Jacques 51
Zink, Michel 3, 4, 5, 6, 7
Zoby, Mazher A. Al- 114
Zografou, Athanassia 137
Zufferey, François 111
Zurbach, Julien 72
Urraro, Raffaele 132
Vachon, Claire 105
Valentin, Frédérique 126
Vanautgaerden, Alexandre 62
Vanséveren, Sylvie 160
Varvaro, Alberto 110
Vaulchier, Jean de 124
Verger, Jacques 6
Vergnon, Gilles 150
Véri, Joseph-Alphonse de 41
Vidal, Laurent 148
Videsott, Paul 111
Vincent, Alexandre 77
Visceglia, Maria-Antonietta 88
Vlachou, Vicky 158
Volokhine, Youri 141
Vuillemin, Pascal 92
Waelti, Slaven 47
Wajeman, Lise 50
Wandel, Lee Palmer 59
Waquet, Jean-Claude 89
Warmenbol, Eugène 157
Wartburg, Walther von 109
Watt, Isabella M. 59
Watt, Jeffrey R. 59
Weinberg-de Touche, Elisabeth 36
Wild, Stefan 118
Winand, Jean 135
Wirth, Jean 55
Wisniewski, Béatrice 147
Wissner, Inka 107
Wurch-Kozelj, Manuela 69
Index
167
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