faits et chiffres - l`Ameublement français

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faits et chiffres - l`Ameublement français
FAITS
ET CHIFFRES
Relever les défis
d’une adaptation
constante de la qualité
aux modes de vie
28
LES CHIFFRES CLÉS DE L’AMEUBLEMENT EN FRANCE
8
12 052
4
62 936
63%
37%
milliards d’euros
de chiffre d’affaires HT
ENTREPRISES
dont 470 entreprises
de plus de 20 salariés
e
exportateur européen
de meubles
SALARIÉS
dont 90% à temps complet
dont 75% d’hommes,
et 25% de femmes
de la production
est consacrée au
mobilier domestique
de la production
est consacrée au
mobilier professionnel
Source : INSEE/ESANE
RÉPARTITION DES ENTREPRISES ET DES SALARIÉS
DE LA FABRICATION DE L’AMEUBLEMENT
NORD-PAS-DE-CALAIS
HAUTE-NORMANDIE
PICARDIE
BASSE-NORMANDIE
LORRAINE
ILE-DE-FRANCE
CHAMPAGNEARDENNE
BRETAGNE
ALSACE
FRANCHE-COMTÉ
PAYS-DE-LA-LOIRE
BOURGOGNE
CENTRE
POITOU-CHARENTES
LIMOUSIN
AUVERGNE
RHÔNE-ALPES
AQUITAINE
MIDI-PYRÉNÉES
LANGUEDOCROUSSILLON
PROVENCE-ALPESCÔTE D’AZUR
CORSE
1000 SALARIÉS
100 ÉTABLISSEMENTS
Source : INSEE
PRODUCTION
La production française
de meubles
8
+0,3 % 0,9 %
MILLIARDS D’EUROS HT
DE CHIFFRE D’AFFAIRES EN 2011
6,13 MILLIARDS D’€ HT POUR L’INDUSTRIE
1,77 MILLIARD D’€ HT POUR L’ARTISANAT
ÉVOLUTION DU CHIFFRE
D’AFFAIRES 2011/2010
62 936
PART DU MEUBLE
DANS L’INDUSTRIE
MANUFACTURIÈRE EN
FRANCE EN 2011
12 052
C’EST AUTANT
QUE L’HABILLEMENT
ET LE DOUBLE
DES APPAREILS
MÉNAGERS
ENTREPRISES EN 2011
470 POUR L’INDUSTRIE
11 583 POUR L’ARTISANAT
SALARIÉS AU 31/12 2011
37 432 POUR L’INDUSTRIE (+ 20 SALARIÉS)
25 504 POUR L’ARTISANAT (- 20 SALARIÉS)
LES EMPLOIS DE LA PRODUCTION FRANÇAISE DE MEUBLES
NORD-PAS-DE-CALAIS
5,3 %
HAUTE-NORMANDIE
PICARDIE
1,6 %
BASSE-NORMANDIE
1,5 %
2,4 %
ILE-DEFRANCE
8,2 %
BRETAGNE
4,8 %
CENTRE
13,3 %
POITOU-CHARENTES
5,6 %
4,0 %
CHAMPAGNEARDENNE
3,3 %
5,0 %
ALSACE
6,5 %
BOURGOGNE
6,3 %
PAYS-DE-LA-LOIRE
LORRAINE
FRANCHE-COMTÉ
3,6 %
LIMOUSIN
1,8 %
RHÔNE-ALPES
AUVERGNE
2,6 %
13,2 %
AQUITAINE
3,2 %
PROVENCE-ALPESCÔTE D’AZUR
MIDI-PYRÉNÉES
4,0 %
LANGUEDOCROUSSILLON
0,7 %
2,7 %
CORSE
0,0 %
Source : INSEE-Base de données ALISSE et IPEA
30
LA PRODUCTION FRANÇAISE
DE MEUBLES PAR BRANCHE
M€HT
Poids dans
l’ameublement
HABITAT
3444
63,1 %
Meuble meublant
785
14,4 %
Meubles de chambre à coucher
408
7,5 %
Meubles de salle à manger et séjour
266
4,9 %
Parties de meubles meublants
111
2,0 %
Meubles de cuisine (2)
864
15,8 %
Meubles de cuisine
774
14,2 %
Parties de meubles de cuisine en bois
90
1,6 %
Meubles de salle de bains
219
4,0 %
Literie (6)
719
13,2 %
dont :
dont :
Dont :
Matelas
518
9,5 %
Sommiers
202
3,7 %
Sièges (1)
630
11,5 %
Fauteuils, canapés convertibles
128
2,3 %
dont :
Fauteuils et canapés fixes
293
5,4 %
Chaises, tabourets et autres sièges
151
2,8 %
Parties de sièges
58
1,1 %
Meubles de jardin en bois (5)
4
0,1 %
223
4,1 %
ns
0,0 %
PROFESSIONNEL
2018
36,9 %
Sièges
327
6,0 %
156
2,9 %
Complément et meubles divers (3)
Industries connexes (4)
dont :
Sièges pivotants rembourrés et non rembourrés
Sièges rembourrés
84
1,5 %
Sièges non rembourrés
53
1,0 %
Sièges pour salles de spectacles, conférences
34
0,6 %
Meubles de bureau, magasin et collectivités
1691
30,9 %
Mobilier de bureau en métal
1023
18,7 %
Mobilier d’hébergement
129
2,4 %
Mobilier de restauration
35
0,6 %
Mobilier d’agencement de magasins
480
8,8 %
Parties de mobilier de bureau
24
0,4 %
5462*
100 %
dont :
Ensemble
(1) Sont inclus les parties de sièges et les divers sièges mais
pas les sièges en rotin, osier, bambou ou matières similaires
et les sièges avec bâti métal rembourrés, non communiqués
cette année par l’Insee
(2) Ne comprend pas les meubles de cuisine en bois autres
que par éléments (tables et coins repas, buffets, dessertes),
non communiqués cette année par l’Insee
(3) Certains meubles en bois et en «autre matière» ne sont
pas pris en compte dans cette catégorie
Source : INSEE
(4) Les industries connexes de l’ameublement regroupent
le laquage, la dorure, la peinture de meubles, la tapisserie, le
rembourrage et le capitonnage, ainsi que les meubles rénovés et restaurés, non significatif cette année
(5) Le total jardin ne comprend que le mobilier en bois et ne
comprend pas les sièges
(6) Ne comprend pas les matelas non recouverts en caoutchouc alvéolaire et en matières plastiques alvéolaires, non
communiqués cette année par l’Insee
31
LA DYNAMIQUE DES
INDUSTRIES FRANÇAISES
DE L’AMEUBLEMENT
Le maintien de l’activité de la production française de l’ameublement à près de
8 milliards d’euros masque de profonds bouleversements liés aux modes de vie aussi bien
dans la sphère privée que publique et professionnelle et aux formes de mise en marché.
Le mobilier à usage domestique représente
les deux tiers de la production française (63 %
selon les chiffres de branche INSEE).
La majeure partie de cette production est
réalisée par des industriels dotés, soit d’outils
de production très capitalistiques (meubles à
base de panneaux), soit d’usines à fort besoin
de main d’œuvre (siège, literie).
Ces industriels doivent faire face à une distribution française très concentrée (70 % des
volumes du marché français sont vendus par 4
distributeurs) qui accélère encore et toujours la
massification de ses achats.
Par ailleurs, le tissu productif français est
constitué de fabricants de mobilier milieu-haut
de gamme qui tentent de maintenir un réseau
de négociants qualifiés capables d’accompagner le consommateur dans un projet global
d’aménagement de la maison.
Enfin, la production française de mobilier
compte des ateliers de mobilier de haute
facture, qui poursuivent et développent « un
savoir-faire à la Française » avec comme principal débouché commercial la prescription,
notamment à l’export.
En 2014, les industriels du mobilier domestique doivent faire face à des « modes d’habiter » encore très distincts selon les marchés
internationaux et même européens, ce qui
demande des adaptations permanentes des
offres en fonction des pays.
Le mobilier professionnel, qui constitue
l’autre volet de la production française, représente 37 % du chiffre d’affaires de la branche,
toujours selon l’INSEE. ➤
*Le chiffre d’affaires branche diffère du chiffre d’affaire
énoncé p.30 car il est composé de la somme des
chiffres d’affaires meubles de toutes les entreprises qui
fabriquent du meuble, que ce soit leur activité principale ou non. Par contre, il ne prend en compte que la
partie du chiffre d’affaires liée aux meubles.
Chiffre d’affaires et effectifs moyens dans l’ameublement
10569
75
10466
10013
10037
69
67
66
65
9417
2008
2009
2010
2011
CA moyen par entreprise (K€)
2012
Effectif moyen par entreprise
Variables d’ajustement de l’activité
10,1 %
6,1 %
6,2 %
5,2 %
4,1 %
3,1 %
2,7 %
2008
2009
3,7 %
3,9 %
3,4 %
2010
2011
2012
Recours à l’intérim
(en % de la masse salariale)
Sous-traitance (en % du CA)
Entre 2008 et 2012, le chiffre d’affaires a reculé de plus de 10 % pour atteindre
son point le plus bas sur la période. L’effectif moyen est en retrait de 6 % en
2012.
Le recours à l’intérim était à son plus haut niveau en 2010, et il recule sur la fin
de la période.
Source : CODEM 2014
32
➤ L’industrie du mobilier de bureau se caractérise par son caractère international, reflet d’une
plus grande homogénéité de l’aménagement
des bureaux dans les différents pays.
Cette industrie du mobilier de bureau (meuble
uniquement) compte pour 19 % de la production
française de mobilier avec une prédominance
pour le travail du métal, tout comme le siège
professionnel (6 % de la production française de
mobilier).
Le mouvement de concentration se poursuit
avec une bonne résistance des fabricants
français, puisqu’ils sont 6 parmi les 10 premiers
acteurs en France de mobilier de bureau. Les
10 représentant en 2013 73 % des facturations
globales, selon l’étude Dafsa.
L’industrie du mobilier destiné aux collectivités publiques et privées, qui représentait en
2011 un chiffre d’affaires de 637 millions d’euros
(source : étude Dafsa pour Unifa) est constituée
de nombreux segments, assez concentrés et
composés essentiellement de PME :
- le mobilier d’hébergement, de restauration et
d’accueil pour Collectivités diverses,
- le mobilier, y compris les tableaux, destiné au
monde de l’Education (de la petite enfance à
l’Université),
-
le mobilier destiné au secteur de la Santé
(hôpitaux, maisons de retraite, centres de
santé,…),
- le mobilier destiné au secteur de la Culture
et des Loisirs (salles de spectacles, bibliothèques, médiathèques, musées, établissements sportifs),
- le mobilier dit technique destiné aux ateliers
et usines.
Ces segments maîtrisent assez bien leurs
marchés intérieurs, puisque les importations
sont au global inférieures à 30 %, avec un
segment comme le scolaire par exemple, où
les importations ne dépassent pas 14 % de ce
marché (source étude Dafsa 2012).
L’industrie du mobilier urbain
Le mobilier urbain recouvre plusieurs univers
qui se définissent par leurs fonctions : propreté
(corbeilles, cendriers, ...) ; repos (sièges, tables,
bancs) ; information (panneaux publicitaires,
colonnes Morris,…) ; cheminement (bornes,
barrières, garde-corps, potelets,…) ; fleurissement (bacs à fleurs, jardinières, fontaines, grilles
d’arbre, tonnelles) ; stationnement (accroche-vélos, borne anti-stationnement,…) ; abris
(kiosque, abris voyageurs,…).
Deux types d’entreprises se partagent ce
marché :
- les sociétés de mobilier urbain publicitaire,
- les sociétés de mobilier urbain dit fonctionnel,
cette dernière catégorie comprenant les fabricants spécialisés sur la conception et la fabrication de mobilier mais aussi des industriels du
monde du BTP ou de la métallurgie.
Alors qu’il est souvent apprécié pour sa stricte
réponse aux usages – ne parle t-on pas de
mobilier fonctionnel versus mobilier publicitaire ? – le mobilier urbain a vu son rôle s’élargir à des enjeux de société. Enjeu de modes de
déplacement et de partage de l’espace public,
enjeu d’accessibilité pour tous dans la ville,
enjeu de mixité sociale et générationnelle, enjeu
de développement durable, enjeu d’identité de
territoire, enfin enjeu de cohérence et d’harmonie. Et si le mobilier urbain ne transforme pas
la ville, en tout cas il contribue largement à en
améliorer la qualité de vie !
L’industrie du mobilier destiné au secteur
du CHRD, Café, Hôtels, Restaurants, Discothèques
Le CHRD est un marché diffus, dans lequel sont
présents beaucoup d’industriels de mobilier
domestique (une centaine en France), mais dont
chacun représente une part minoritaire de ce
marché, à quelques exceptions près. Les circuits
de diffusion : vente directe, la distribution et la
prescription.
L’ équipement mobilier de ce marché comprend
la literie, le mobilier des fabricants de meubles
(lits, chevets, tables, chaises, bureau, fauteuils,
canapés,…) et le mobilier d’agencement. Tous
ces produits équipent la chambre, les autres
espaces de l’hôtel (lobby, bars, salons, spas,…),
les cafés et les restaurants, sans oublier le
mobilier pour les salles de réunion et de
congrès.
Structure financière
158,1 %
111,4 %
44,9 %
44,3 %
49 %
48,5 %
37,2 %
2008
L’agencement d’intérieur est l’une des rares
professions du secteur de l’ameublement à
pouvoir répondre au sur-demande de son client,
le prescripteur. L’entreprise d’agencement
dispose en interne ou dans son réseau, d’une
palette de métiers - chargé d’affaires, technicien
de bureau d’études technique, opérateur d’atelier de fabrication, chef de chantier, équipe de
poste et d’installation sur site - qui lui permet
de traduire en volume, en lumière, par les
matériaux et par les finitions, les plans d’architecte qui lui sont confiés.
Profession hétérogène, composée de PME,
voire de TPE, elle représente plus de 1000 entreprises représentant entre 1 et 2 milliards d’euros
de CA selon que l’on prend une définition large
ou étroite du métier (source Unifa).
Les principaux marchés de l’agencement sont :
l’agencement de magasins (60 % de l’activité
des agenceurs et 9 % de la production française
de meubles, selon l’INSEE), le tertiaire (bureau,
collectivités, administrations), le CHRD, le loisir
et la culture sans oublier le particulier. L’agencement tire assez bien son épingle du jeu, notamment grâce au « retail », en accompagnant le
développement des points de vente, franchisés
ou non, et les mutations du merchandising.
126,6 %
126,4 %
32,6 %
2009
2010
Autonomie Financière
Gearing
48,1 %
35,8 %
37,9 %
2011
2012
Financement de l’exploitation
Financement de l’exploitation : Fonds de Roulement/BFR d’exploitation
Autonomie financière : Fonds propres Total Bilan
Gearing : Dettes financières totales / fonds propres
BFR et stocks en jours de CA HT
Clients en jours de CA TTC
Rotation des stocks
Rotation des clients
Fournisseurs en jours d’achats TTC
72
48
48,2 %
Depuis l’année 2009, l’autonomie financière est restée stable sur l’ensemble de la
période.
Le taux du gearing est supérieur au seuil « normal » de 25 % sur 5 années, même s’il
se réduit de plus de 6 points en 2012 par rapport à 2008.
Le taux de financement de l’exploitation, en croissance jusqu’à 2010, est bon.
Il connait une augmentation importante sur l’année 2012 s’expliquant notamment
par la réduction du BFR.
Liquidité
59
125,1 %
Rotation fournisseurs
69
54
47
54
50
BFR
64
49
55
58
58
48
46
50
49
55 57
45
Alors que le poste client a connu
une réduction sensible sur la période (- 24 %) avec l’impact de la
LME, le ratio fournisseur a évolué
en dents de scie (+ 7 % entre 2008
et 2012), et les stocks sont restés
stables. Au global sur la période,
le poids relatif du BFR s’est allégé
de 24 %.
2008
Source : CODEM 2014
2009
2010
2011
33
2012
MARCHÉS
Le marché du meuble
domestique
UN MARCHÉ EN RETRAIT EN 2013
Deux années de chute consécutives, c’est
une situation que le mobilier domestique
n’avait plus connu depuis le début des
années 2000. Le marché chute encore de
2,9 % en 2013 pour atteindre 9,27 milliards
d’euros TTC, pour revenir à son plus bas
niveau depuis 2009.
Cette baisse est toutefois à relativiser, car
vient interférer depuis le mois de mai 2013
l’éco-participation dont doivent s’acquitter les metteurs en marché, et qui est une
composante du prix de vente du produit.
Cette éco-contribution vient donc gonfler
artificiellement le marché TTC qui serait
plutôt sur une contraction de l’ordre de 4 %
une fois celle-ci prise en compte dans le
calcul. À surface constante, le marché passe
même sous la barre des 5 %.
Peu d’acteurs sont épargnés par la conjoncture difficile qui secoue le marché. Certains
circuits et enseignes, qui pouvaient
s’appuyer ces dernières années sur des
résultats et une croissance solides, sont
en difficulté. La crise est toujours là et les
Français sont peu prompts à consommer,
préfèrant épargner afin de faire face à une
situation économique tendue.
Les motifs d’espoir subsistent toutefois
lorsque l’on regarde les intentions d’achats
des consommateurs pour l’année 2014, ou
leur appétence à visiter les magasins de
meubles. Celles-ci demeurent bien orientées et sont la preuve d’un engouement
toujours vif des ménages français pour leur
intérieur.
Marché du meuble depuis 1988
9,84
10
9,67
9,63
9,5
9,15
9,65
9
8,5
9,27
9,13
8,52
8,87
8,52
8,63
8
8,52
8,72
8,52
8,81
9,59
9,54
9,35
9,07
8,78
8,67
8,34
8,31
9,27
9,01
8,54
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
1989
1988
7,5
UNE EMBELLIE AU SECOND SEMESTRE
LES DÉCLENCHEURS DE L’ACHAT DE MOBILIER
Les bonnes performances des mois d’octobre et novembre 2013
auront permis au marché du mobilier domestique de renouer avec
la croissance, après 16 mois de chute des ventes. Ainsi, si la chute
des ventes s’élevait à -3,9 % au deuxième semestre 2012 et à -3,8 %
au premier semestre 2013, elle n’est plus que de -1,9 % au second
semestre 2013. Il est cependant encore trop tôt pour parler de
reprise ou d’amélioration du marché d’autant plus que le dernier
mois de l’année a été fortement négatif.
Contrairement à certains de leurs voisins européens, comme
le montrent les résultats de l’enquête IPEA réalisée pour
CACF-Sofinco, « Mobilier : Génération mobilité », les ménages
français ont besoin d’un déclencheur pour renouveler tout ou partie
de leur mobilier. L’envie de changement est souvent insuffisante et
l’achat de mobilier est généralement rythmé par des étapes de vie
telles que le déménagement ou l’arrivée d’un enfant au sein du
couple.
Le déménagement constitue ainsi la première raison d’achat de
mobilier exprimée par les ménages français. Les baisses de mises
en chantier de ces derniers mois ont constitué un frein aux envies
d’achats de meubles des ménages.
Source : IPEA-Novembre 2013
34
Si les ménages français semblent pour le
moment peu impliqués dans une démarche
d’achats de meubles, les points de vente
peuvent mettre en avant certains éléments
pour les inciter à passer à l’acte.
Sans surprise, lorsque l’on interroge les
Français, ce sont les prix et la promotion qui
apparaissent comme les éléments les plus
incitatifs à l’achat de meubles. La disponibilité des produits n’est pas non plus à négliger
(elle est citée par 85 % des ménages).
Les délais d’attente parfois de quatre à six
semaines, apparaissent trop longs pour un
ménage qui veut pouvoir profiter de son
achat tout de suite, surtout si cet achat lui
apparaît comme impliquant financièrement. Les ménages sont aussi en quête
de services, ils ne viennent pas seulement
en magasin pour acheter du mobilier mais
veulent pouvoir bénéficier de prestations
supplémentaires comme la livraison ou des
paiements en plusieurs fois sans frais, qui
peuvent s’avérer être une arme judicieuse
en temps de crise auprès de ménages qui
peinent à passer à l’acte. La mise en scène
des produits n’est pas non plus à négliger
car les consommateurs ont souvent du mal à
se projeter et à imaginer le rendu du produit
au sein de leur logement. Au cours de la
même enquête un tiers des ménages déclaraient préférer bénéficier d’un configurateur
en magasin, leur permettant de placer leur
futur achat dans leur intérieur, plutôt que
d’une offre plus large ou de produits mieux
mis en scène.
LES FRANÇAIS, TRÈS PRAGMATIQUES
EN CE QUI CONCERNE LEURS ACHATS
DE MOBILIER.
Le changement de logement n’est toutefois pas suffisant pour entraîner un
renouvellement complet du mobilier, puisque la moitié des ménages estiment
que leurs meubles doivent les suivre dans les différentes étapes de leur vie.
Si les meubles suivent les ménages, c’est pour un tiers d’entre eux avant tout
pour des raisons économiques, le renouvellement complet du mobilier s’avérant trop onéreux.
Les ménages français restent très pragmatiques pour leurs dépenses concernant leur mobilier. Ainsi plus de moitié des ménages français déclarent avoir
déjà vendu leurs meubles sur Internet ou par le biais d’un dépôt-vente. De
la même manière, bon nombre d’entre eux montrent un intérêt certain pour
la reprise des anciens meubles contre des chèques cadeaux au sein des
magasins. Lors d’une enquête menée fin novembre 2013 par l’IPEA auprès de
1 000 ménages représentatifs de la population française, plus d’un tiers d’entre
eux s’estimaient aussi insatisfaits par les prix proposés en magasin, et ce malgré
les nombreuses opérations de promotion proposées tout au long de l’année
par les enseignes.
Source : enquête IPEA pour CACF-Sofinco
Merci de nous dire pour chacun des éléments suivants s’ils vous incitent ou pourraient vous
inciter Beaucoup/Plutôt/Plutôt pas/Pas du tout à acheter des meubles ?
(en % des ménages)
Incitatif*
Non incitatif**
Les promotions prix barrés
90,10 %
9,90 %
La disponibilité des produits
85,00 %
15,00 %
Les services proposés
80,80 %
19,20 %
La mise en scène des produits
78,30 %
21,70 %
Le « made in France »
77,80 %
22,20 %
Une fabrication éco responsable
74,60 %
25,40 %
Les conseils des vendeurs
65,00 %
35,00 %
*Beaucoup + plutôt
**Plutôt pas+ pas du tout
Source : IPEA-Novembre 2013
35
La comparaison entre les scores enregistrés
par le pouvoir incitatif des éléments proposés et le ressenti des ménages quant à leur
présence ou non en magasin, permet de
mettre en évidence quels leviers activer par
les enseignes pour renforcer leur pouvoir de
séduction auprès des consommateurs. Ainsi,
si 90 % des ménages se déclaraient incités
à passer à l’acte par les promotions ou les
prix barrés proposés en magasin, ils ne sont
plus que 67 % à penser que les opérations
de promotion sont suffisamment présentes
en magasin. Au regard des promotions
pratiquées par certaines enseignes, on peut
se demander jusqu’à quel point les prix
devront descendre pour que les consommateurs se montrent satisfaits. Si la perception
de la mise en scène des produits apparait
satisfaisante par rapport à son effet incitatif,
il n’en va pas de même par exemple de la
disponibilité des produits qui constituait un
élément important d’achat pour 85 % des
ménages mais pour lequel seulement 69 %
estiment que la disponibilité des produits en
magasin s’avère satisfaisante.
Si la majorité des ménages trouve que les
notions de « made in France » et de fabrication éco-responsable sont peu présentes
en magasin alors qu’elles constituaient un
élément incitatif important, ces écarts sont
néanmoins à relativiser car les résultats des
précédentes enquêtes IPEA montraient
clairement que le côté communautaire de
l’achat ou le respect de l’environnement
étaient marginaux dans le choix du meuble
acheté, par rapport au prix ou au style du
produit.
MEUBLES MEUBLANTS
Consommation des ménages en 2013 :
3, 10 milliards d’euros TTC, -5,4 %
LE SEGMENT DU MEUBLE MEUBLANT EST,
AVEC LE JARDIN, CELUI QUI ENREGISTRE
LA PLUS FORTE CHUTE SUR L’EXERCICE
2013.
Le segment du meuble meublant recule de
5,4 % en valeur pour atterrir à 3,10 milliards
d’euros TTC. Il perd encore 0,8 pt de parts
de marché et ne représente plus que le tiers
des ventes de mobilier en valeur. Aucun circuit ne parvient à progresser en valeur sur ce
segment où les volumes sont en forte baisse
en 2013.
C’est dans le salon/séjour que la chute des
ventes est la moins marquée. Les Français
continuent de recevoir, même en temps de
crise, et soignent l’apparence de la pièce à
recevoir. La chambre passe au second plan
et les ventes de mobilier pour cette pièce
chutent plus lourdement.
Dans le séjour, la baisse des ventes d’écrans
plats pour les années 2012 et 2013 permet
au consommateur de réallouer une partie de
son budget pour cette pièce, ce qui profite
aux ventes de livings et de composables. Le
consommateur peut maintenant se concentrer sur le réaménagement de sa pièce après
avoir changé son écran et souvent le canapé à
la suite. Certaines enseignes proposent maintenant d’acheter des meubles combinant
une partie living et une partie pour accueillir
l’écran. Il sera intéressant dans les mois qui
viennent de voir si ce type de produit saura
séduire un consommateur qui a plutôt tendance à mettre en scène son écran et à le
montrer.
Même si le produit est attaqué par la vente
en ligne, la table basse réalise encore de bons
scores en magasin avec des tables avec plateaux pivotants ou relevables. Les tables de
salle à manger réalisent aussi de belles performances avec toutefois les chaises dépareillées, dans un souci de personnalisation de
son intérieur de la part du consommateur.
3,46
3,38
3,23
3,20
3,41
3,31
3,26
3,15
2003
3,10
2004
2005
2006
38%
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Part du Meublant
2013
33,5%
Taux de croissance annuel moyen 2003/2013 : -0,2 %
Exemple de lecture : la part du meuble meublant dans la consommation de meuble était de
38,0 % en 2003 contre 33,5 % en 2013
Répartition des ventes par
types de produits (% valeur)
Répartition des ventes par
types de montage (% valeur)
38 %
49 %
29 %
71 %
13 %
On note aussi en 2013 un retour du bois et
de l’aspect bois dans le salon au détriment de
la laque, la mode des meubles à effet métal
s’estompe et les portes en verre ont toujours
la côte auprès des Français.
Meubles de salle à manger/
séjour
En kit
Meubles de chambre
à coucher
Monté
En ce qui concerne la chambre à coucher, le
dressing demeure le produit tendance et le
marché devrait pouvoir se développer dans
les années qui viennent. Dans un souci de
gain de mètres carrés de surface habitable
et de baisse des coûts de construction, les
constructions neuves présentent de moins en
moins de rangements, ce qui devrait faire les
beaux jours du produit. Les enseignes de la
grande distribution ont bien senti le potentiel de ce marché, certaines tentent en effet
de développer leur offre dressing alors qu’un
plus petit nombre tente aussi sa chance sur
le marché de la porte de placard, comme
peuvent la proposer les spécialistes ou les
grandes surfaces de bricolage. Avec le dressing, la tête de lit constitue le deuxième produit à la mode dans la chambre à coucher.
Meubles d’appoint
et de compléments, bureaux
Source : IPEA
3,28
3,36
Le succès de ce produit est lié au développement, même si celui-ci demeure encore
timide, des ventes de literie de plus grande
taille. Plutôt que d’investir dans un nouveau cadre de lit, les ménages préfèrent
se concentrer sur l’achat du matelas et du
sommier puis d’une tête de lit en habillage,
le passage à une literie plus grande s’accompagnant en effet le plus souvent de
l’achat de deux sommiers de petites tailles
pour aller avec un grand matelas.
36
FAMILLE MEUBLE MEUBLANT
• Meubles de chambre
à coucher
• Meubles de salle à manger/
séjour
• Meubles d’appoints,
de compléments
• Bureaux
MEUBLES DE CUISINE
Consommation des ménages en 2013 :
2,36 milliard d’euros TTC, -1,0 %
LES VENTES DE CUISINES EN LÉGÈRE BAISSE
Les ventes de cuisines en valeur chutent de
1 % en 2012. Mais au vu des fortes chutes de
mises en chantier enregistrées en 2012, on peut
dire que le segment de la cuisine parvient à limiter les dégâts en se situant juste en dessous
de la ligne de flottaison. Ce qui signifie que le
taux d’équipement des ménages déjà installés
et le marché de renouvellement progressent
pour compenser le manque à gagner issu de la
construction. Comme pour l’ensemble du marché du meuble, le second semestre s’est avéré
meilleur que le premier pour les spécialistes et
les acteurs de la grande distribution.
Le segment gagne des parts de marché (+0,5
point) et représente désormais 25,5 % du marché du meuble en valeur.
Les ventes dans la grande distribution sont globalement en baisse sur l’ensemble de l’année.
Attention toutefois à l’uniformisation de l’offre
sur ce segment, avec un approvisionnement à
l’international qui continue à se concentrer avec
les trois premiers fournisseurs du marché, que
sont l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne, et qui
représentent maintenant 90 % des importations
sur le territoire.
Le premier acteur en volume sur le marché français fait évoluer son offre pour se rapprocher
des combinaisons optimisées proposées par les
spécialistes. Le but étant de créer de la valeur
sur ce segment en multipliant les options et en
offrant de nouvelles finitions.
Chez les spécialistes cuisine, les résultats sont
plus erratiques et fortement dépendants des
opérations menées par les enseignes. Le circuit
alterne donc sur l’ensemble de l’année, bonnes
performances et activité en recul d’un mois à
l’autre. Via son animation promotionnelle, ce
circuit parvient toutefois à renouer avec une
légère croissance (+0,2 %) sur l’ensemble de
l’exercice. La concurrence accrue entre les
spécialistes, sur un marché en baisse et sous
la pression de la grande distribution, risque
de dégrader le chiffre d’affaires du circuit et la
bonne santé financière des enseignes.
Le passage annoncé du taux de TVA de 7 % à
10 % en 2014 n’a pas constitué un facteur d’accélération pour les ménages qui n’ont pas anticipé leurs achats de cuisine, surtout dans une
période où l’incertitude quant à l’avenir prédomine.
Pour 2014, les fortes chutes de mises en chantier annoncées par la baisse des permis de
construire pèseront encore fortement sur les
ventes en valeur du segment. Les acteurs en
place devront donc continuer à fortement développer le marché du renouvellement ou à inciter les ménages installés et ceux qui ne le sont
pas encore, à s’équiper car les déménagements
ne pourront venir appuyer la croissance.
Source : IPEA
2,42
2,16
2,20
2,38
2,36
2012
2013
2,29
2,14
1,96
1,86
1,76
1,67
2003
2004
2005
2006
20,1%
2007
2008
2009
2010
2011
Part du meuble de cuisine
25,5%
Taux de croissance annuel moyen 2003/2013 : +3,5 %
Exemple de lecture : la part du meuble de cuisine dans la consommation de meuble était de
20,1% en 2003 contre 25,5% en 2013
Répartition des ventes par
types de produits (% valeur)
35 %
55 %
Répartition des ventes par
types de montage (% valeur)
48 %
52 %
10 %
Cuisine complète
En kit 52 %
Eléments de cuisine
et buffets
Déjà assemblé 48 %
Tables et chaises de cuisine
FAMILLE MEUBLE DE CUISINE
• Cuisine complète
• Éléments de cuisine
(achetés séparément)
• Buffet de cuisine
• Tables et les chaises
de cuisine
37
SIÈGES ET CANAPÉS
Consommation des ménages en 2013 :
2,25 milliards d’euros TTC, -3,4 %
LE SEGMENT REMBOURRÉ EST EN BAISSE
ET PERD DU TERRAIN
Les ventes en valeur de sièges rembourrés
ont chuté de 3,4 % sur l’ensemble de l’année
pour atterrir à 2,25 milliards d’euros TTC. Ce
segment perd du terrain sur la cuisine, qui
conforte ainsi sa place de deuxième segment
du marché du meuble en valeur.
La baisse des ventes du meuble rembourré,
légèrement supérieure à celle du marché lui
permet néanmoins de maintenir sa part de
marché à 24,3 %
Les chutes de performances sont plus marquées sur la banquette que sur les canapés
et fauteuils. La banquette étant un produit
d’équipement ou d’appoint, les fortes baisses
de mises en chantier et de transactions immobilières ne jouent pas en faveur des banquettes
qui voient leurs volumes chuter alors que les
acteurs avaient consenti à mettre un frein à la
chute des prix de ces dernières années.
2,53
2,42
2,27
Le marché demeure donc dominé par les importations avec une relocalisation d’une partie
des importations en provenance d’Europe de
l’Est, dans une logique d’économie de coûts
surtout en ce qui concerne la gestion des
stocks qui peut se faire de manière plus fine
avec des fournisseurs plus proches.
Le marché des canapés et fauteuils n’a jamais été aussi bas et les spécialistes peinent
à maintenir la fréquentation dans leurs points
de vente et à créer de la valeur avec des offres
promotionnelles qui s’alignent sur les prix pratiqués par la grande distribution. Le haut de
gamme n’est pas en reste et multiplie lui aussi
les offres et les promotions à des prix plus accessibles. Difficile dans ces conditions d’imaginer un segment rembourré en croissance pour
2014.
2,44
2,41
2,30
2,34
2,33
2,25
2,18
2003
2004
26,2%
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Part des canapés, fauteuils et banquettes
2013
24,3%
Taux de croissance annuel moyen 2003/2013 : +0,3 %
Exemple de lecture : la part des canapés, fauteuils et banquettes dans la consommation de
meuble était de 26,2% en 2003 contre 24,3% en 2013
Répartition des ventes par types de produits (% valeur)
Les produits d’angle séduisent moins les ménages qui reviennent vers des canapés deux
ou trois places plus classiques et majoritairement en tissu, matière qui reprend l’ascendant
sur le cuir.
Le segment doit aussi composer avec la
concurrence de plus en plus forte d’Internet.
Un peu plus d’un tiers des ménages français
déclare avoir déjà acheté des meubles en
ligne. Un tiers de ces acheteurs ayant acheté
un canapé ou un fauteuil.
Au vu des prix pratiqués par certains sites,
où il est parfois possible de trouver un canapé cuir trois places pour 350 €, il est difficile
de créer de la valeur sur un segment qui, de
plus, ne peut pas s’appuyer sur une industrie
nationale performante, comme cela peut être
le cas de la literie ou des meubles de cuisine
par exemple, et s’en remet à un afflux de plus
en plus massif de produits importés de pays à
bas coûts salariaux.
2,56
Canapé
12 %
50 %
Autres
Fauteuil
14 %
24 %
Banquette, convertible
Répartition des ventes par types de revêtement
(en % valeur)
Tissu
35 %
Cuir
49 %
12 %
Simili cuir, skaï, Look PVC
4 %
Autres revêtements
FAMILLE CANAPÉS, FAUTEUILS ET BANQUETTES
• Banquettes
• Chauffeuses
• Canapés fixes et convertibles
• Méridiennes
• Fauteuils
• Canapés d’angle
• Relax
• Poufs
38
Source : IPEA
LITERIE
Consommation des ménages en 2013 :
1, 16 milliard d’euros TTC, +1,6 %
LE SEGMENT DE LA LITERIE EST LE SEUL EN
CROISSANCE SUR L’EXERCICE 2013
Avec une progression de 1,6 %, c’est le seul
segment du marché du meuble domestique
qui voit ses ventes progresser et sa part de
marché augmente de 0,5 point, pour atteindre
12,4 %.
Si en 2012, les bons résultats des spécialistes
literie avaient servi de moteur au segment, en
2013, ce sont les bons résultats de la grande
distribution qui lui permettent de terminer
l’année sur une note positive. La stratégie des
enseignes de la grande distribution, basée sur
de fortes animations prix qui ont rythmé l’exercice 2013, leur a permis de développer leurs
ventes et de gagner des parts de marché. Ce
sont les enseignes de l’équipement du foyer
qui enregistrent les meilleures progressions en
literie en 2013.
La distribution spécialisée a éprouvé plus de
difficultés. Si les années précédentes, les ouvertures de magasin avaient permis au circuit de
soutenir la croissance, cette année, les ouvertures de magasin se sont ralenties, lorsque ce
ne sont pas des fermetures de points de vente
pour certaines enseignes. Les spécialistes ont
dans l’ensemble des difficultés à maintenir le
trafic. La clé de la réussite pour ce circuit réside
dans le développement des ventes de literie
de grande largeur afin de recréer de la valeur
sur ce segment pour les années à venir. Le prochain axe de communication des acteurs du
circuit et de l’APL (Association pour la literie)
devrait aller dans ce sens.
Contrairement aux autres segments du
meuble, la literie bénéficie d’un fort marché
de renouvellement qui lui permet de soutenir
ses ventes, même en temps de crise. Les messages liés à la durée de vie de la literie et aux
bienfaits d’un sommeil réparateur sont bien
ancrés dans l’esprit des Français, pour qui renouveler sa literie devient naturel. Pas besoin
en effet d’attendre le déménagement pour
remplacer son matelas usagé.
Le segment bénéficie aussi de repères de
marques qui offrent une certaine réassurance
et permettent de forcer la décision auprès d’un
consommateur indécis et peu motivé à réaliser
de fortes dépenses. Le segment bénéficie aussi du développement toujours important des
marques distributeurs chez les spécialistes ce
qui permet d’animer le marché et de proposer
une complémentarité de l’offre entre la grande
distribution et les spécialistes. Les bonnes performances du marché pour 2014 dépendront
du mix que réussiront à trouver spécialistes et
acteurs de la grande distribution pour équilibrer le marché entre marques distributeurs et
marques fabricants.
Enfin, on peut noter que, la vente d’accessoires dans une stratégie d’offre globale,commence à véritablement porter ses fruits, ce qui
constituera un atout supplémentaire pour les
acteurs du segment à l’approche d’une année
2014 qui devrait encore être difficile.
0,85
2003
0,89
2004
0,93
2005
10,2%
1,07
1,08
1,08
2007
2008
2009
1,11
1,13
1,14
2010
2011
2012
1,16
0,98
2006
Part de la literie
2013
12,4%
Taux de croissance annuel moyen 2003/2013 : +3,2%
Exemple de lecture : la part de la literie dans la consommation de meuble était de 10,2% en
2003 contre 12,4% en 2013c
Répartition des ventes : par types de produits ( % valeur)
Matelas
65 %
35 %
Sommiers
Répartition des ventes par types de sommiers ( % valeur)
Lattes fixes
34 %
59 %
Tapissier
7 %
Autres
Répartition des ventes par types de matelas ( % valeur)
29 %
62 %
Mousse, latex
Ressorts
9 %
Autres
• Sommiers une place, deux places
• Sommiers à lattes fxes, tapissiers
et relavables
39
• Matelas bébé, une place, deux
places
• Matelas en mousse, en latex
ou à ressorts
Source : IPEA
MEUBLES DE SALLE
DE BAINS
Consommation des ménages en 2013 :
0,27 milliard d’euros TTC, -4,0 %
LE SEGMENT DE LA SALLE DE BAIN CHUTE
ENCORE EN VALEUR DE 4 % EN 2013 ET
PEINE À RÉSISTER À LA CRISE.
Même tendance en 2013 qu’en 2012 pour les
meubles de salle de bains. Sa part de marché
reste stable à 2,9 %.
En termes de performance, les résultats sont
contrastés selon les circuits.
Le jeune habitat est le circuit qui enregistre les
meilleures performances sur ce segment avec
des ventes en croissance sur l’ensemble de
l’exercice.
Les grandes surfaces de bricolage sont les
seuls à jouer le jeu de salle de bains avec des
offres simples et larges allant de l’entrée de
gamme jusqu’à des produits plus hauts de
gamme.
Même si l’offre de salle de bains reste encore
étoffée au sein des grandes surfaces de bricolage, la baisse d’activité dans le bricolage qui
permettait de générer du trafic en magasin et
ainsi soutenir les ventes de meubles, les ventes
de salles de bains ne sont plus en croissance
dans ce circuit. Une fois sorti de ces deux circuits, l’offre dans la grande distribution se retrouve restreinte à sa portion congrue.
Les spécialistes cuisine continuent de se désengagés sur ce produit avec des chutes de
performances supérieures à 10 %. La cuisine
devient clairement prioritaire sur ce circuit.
La baisse d’activité chez les spécialistes cuisine
et la baisse de l’offre dans de nombreuses enseignes de la grande distribution conduisent
à une disparition progressive du milieu de
gamme de ce segment.
De plus, l’offre haut de gamme, peu visible
pour les consommateurs, peine encore à
trouver son public. Les tarifs pratiqués apparaissent encore trop élevés pour une grande
partie de la population, surtout pour une pièce
pour laquelle ils accordent encore trop peu
d’importance par rapport aux autres pièces de
leur logement.
0,29
0,29
0,29
0,30
0,28
0,28
0,28
0,27
0,27
2003
2004
3,5%
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Part du meuble de salle de bains
2013
2,9%
Taux de croissance annuel moyen 2003/2013 : -0,9 %
Exemple de lecture : la part des meubles de salle de bains dans la consommation de meuble
était de 3,5% en 2003 contre 2,9% en 2013
Répartition des ventes par types de produits (% valeur)
Salle de bains complète
56 %
Eléments de salle de bains
44 %
Répartition des ventes par types de montage (% valeur)
34 %
Le segment subit aussi de plein fouet la baisse
des mises en chantier et des transactions immobilières dans une pièce où robinetterie et
céramique ont tendance à prendre le pas sur
le mobilier, comme l’ont montré les offres
des salons Idéobain et Cersaie. Comme pour
d’autres segments du meuble, la salle de bains
doit aussi composer avec le renforcement de
la concurrence d’Internet dont les politiques
de prix causent du tort à la distribution physique.
En termes d’innovations, on peut noter la
montée en puissance de la céramique fine qui
risque toutefois à terme d’exclure les artisans
qui auront du mal à s’équiper en matériel de
pose.
0,31
0,30
En kit
Déjà assemblé
66 %
FAMILLE DES MEUBLES DE SALLE DE BAINS
• Salle de bains complète
40
• Éléments de salle de bains
Source : IPEA
MEUBLES DE JARDIN
Consommation des ménages en 2013 :
0,13 millions d’euros TTC, -5,3 %
LES VENTES DE MEUBLES DE JARDIN
RECULENT ENCORE DE 5,3 % EN 2013.
Le segment voit sa part de marché légèrement
diminuer de 0,1 point à 1,4 %.
Mauvaise année pour le meuble de jardin qui,
comme en 2012, a dû composer avec un démarrage de saison estivale tardif. Si certains
acteurs de la vente en ligne ont réussi à tirer
leur épingle du jeu, la distribution physique a
rencontré plus de difficultés. Si l’on a pu assister à un certain phénomène de rattrapage au
cours du mois de juillet 2013 suite à la tenue
des soldes, les bonnes performances de ce
mois n’ont cependant pas permis de rattraper
les contre-performances des semaines précédentes.
Seul les circuits du jeune habitat et des
grandes surfaces de bricolage parviennent à
maintenir leurs ventes sur cet exercice, voire
à progresser faiblement. Les hypermarchés,
un des leaders du segment ces dernières années, apparaissent encore une fois en perte de
vitesse sur un produit qui ne fait plus partie des
priorités pour développer le chiffre d’affaires
des magasins.
En 2014, du fait du climat morose de la saison précédente, le problème des distributeurs sera de gérer les stocks de meubles qui
n’ont pu être écoulés. Le début de la saison
estivale 2014 devrait donc commencer par des
déstockages massifs dès que le soleil sera au
rendez-vous.
En termes de produit, le métal gagne du terrain
sur le bois, principalement pour des raisons de
sourcing et l’offre jardin se voit accompagnée
par une multiplication d’offres de coussinage
pour créer de la valeur sur un segment pour
lequel le consommateur reste sage et basique
dans ses achats.
On peut noter aussi sur ce segment depuis quelques temps le développement de
concepts hyperspécialisés et très pointus, sur
l’aménagement du jardin ou le barbecue par
exemple.
L’année 2014 devrait encore être compliquée
pour les acteurs du segment si la saison estivale ne démarre pas dans les temps. Les enseignes devront en effet composer avec la
baisse des mises en chantier de logements individuels neufs, qui constitue sans conteste un
frein pour le marché d’équipement sur ce segment, et avec des ménages français qui pour
la majorité d’entre eux privilégient les offres
d’entrée de gamme.
0,17
0,17
0,16
0,16
0,16
0,14
0,14
0,14
0,14
0,13
2003
2004
2005
2,0%
2006
2007
2008
2009
0,13
2010
2011
2012
Part du meuble de jardin
2013
1,4%
Taux de croissance annuel moyen 2003/2013 : -2,2 %
Exemple de lecture : la part du meuble de jardin dans la consommation de meuble était de
2,0% en 2003 contre 1,4% en 2013
Répartition des ventes par types de produits ( % valeur)
Tables
37 %
Chaises, fauteuils
52 %
3 %
Relax de jardin
8%
Banc
NB : les tables, les chaises et les fauteuils de jardin ont été définis selon la pièce d’affectation.
FAMILLE MEUBLE DE JARDIN
• Chaise, fauteuil
• Table
• Chaise longue (chilienne,
flâneuse…)
• Relax de jardin
• Banc
41
Source : IPEA
PLACARDS
Répartition des ventes de portes de placard
à la distribution, en valeur, en 2013
La production française de portes de placard
se contracte encore et repasse en 2013 sous
la barre des 280 millions d’euros HT, avec des
volumes de 3,5 millions d’unités. Le marché
se partage toujours à parts égales entre les
portes standard et les portes sur-mesure.
La grande distribution représente 50 % des
ventes de placards en valeur. Sa part de marché perd cependant un point par rapport
à 2012. Idem pour le circuit du « négoce de
matériaux » qui représente toutefois 36 % des
ventes. La vente directe et les spécialistes sont
en retrait avec respectivement 9 % et 4 % des
ventes.
Le marché de la porte de placard reste dominé
par l’industrie nationale qui en 2013 a produit
l’intégralité des portes de placard vendues sur
le territoire.
4 %
9 %
1 %
50 %
36 %
TYPE DE DISTRIBUTION
RÉPARTITION EN %
Grandes surfaces de bricolage
50
Négoce matériaux
36
Vente directe9
Spécialistes (1)4
Autres1
(1) Type Quadro, Archea
Source : Unifa/IPEA 2013
42
LA DISTRIBUTION DU
MEUBLE DOMESTIQUE
Évolution des performances
des circuits de distribution de 1994 à 2013
La baisse des mises en chantier et des transactions immobilière auront incité tous les acteurs
de la distribution en charge de produits d’aménagement et de décoration de la maison, à
prendre des décisions sur le devenir de leur
business model.
Certains ont clairement opté pour accentuer le
maillage du territoire coûte que coûte, afin de
gagner des parts de marché et de jouer encore
plus la proximité.
D’autres, parfois les mêmes, choisissent de
réorganiser leurs achats pour les massifier et
être sûrs d’avoir les meilleurs prix en cette
période de tension sur le pouvoir d’achat des
Français.
Il en est encore qui misent beaucoup sur la
communication pour augmenter le trafic des
points de vente mais aussi apporter un supplément d’âme à leur marque enseigne ou encore
pour renforcer le sentiment d’appartenance
pour les franchisés. La télévision est bien
sûre de la partie mais pour certains, c’est un
vrai poker au regard des budgets qu’il faut y
consacrer…
Internet est omni présent avec la création de
nouveaux sites, le rachat de certains par la
distribution physique qui souhaite aller vite
mais aussi « saisir » cette nouvelle relation
au consommateur. En tout état de cause, la
volonté des « pure players » de développer
des magasins semble s’estomper, à en croire
les tentatives avortées.
Les taux de croissance annuels moyens 2013/1994
La lecture du marché du meuble domestique
se complexifie de plus en plus et la terminologie IPEA des réseaux de distribution va devoir
être revue de fond en comble pour saisir
tout le marché et éviter que certains acteurs
s’en échappent car la concentration des plus
gros entraîne la réorganisation de nombreux
acteurs en milieu-haut de gamme et l’adaptation rapide d’une grande partie des spécialistes. Entre les effets d’annonces et la réalité
des ventes, parfois le fossé devient très large…
Saisir le jeu de tous les acteurs sans pour autant
porter de jugement, estimer le volume de leur
activité « meuble » et connaître les nouveaux
entrants a été en 2013 une belle partie et 2014
s’annonce encore mieux.
Jeune habitat
Spécialistes cuisine
Équipement foyer
Ensemble des circuits
Vente à distance
Ameubl. milieu de gamme
Grands magasins
1994
1998
2002
2006
2010
2014
Évolution des performances des circuits de distribution de 1994 à 2013
Indice de valeur base 100 en 1994
Structure de la distribution
du mobilier domestique en 2013
Circuits
de distribution
Part
de marché
Chiffre d’affaires
en milliards d’euros
Évolution
2013/2012
Équipement du foyer
27,1 %
2,51
-0,3 %
Jeune habitat
22,8 %
2,11
-4,2 %
Spécialistes cuisine
11,9 %
1,10
+0,2 %
Ameublement milieu
de gamme (1)
11,1 %
1,03
-5,7 %
Ameublement
haut de gamme
4,0 %
0,37
-4,8 %
Artisans
4,0 %
0,37
-5,0 %
Spécialistes salon
2,2 %
0,21
-5,0 %
Autres magasins
spécialisés
4,7 %
0,44
-1,5 %
Total circuits
spécialisés
87,8 %
8,14
-2,6 %
Grande surface
de bricolage
4,1 %
0,38
-0,8 %
Vente à distance
3,6 %
0,33
-11,1 %
Hypermarchés
1,2 %
0,11
-7,0 %
Grands magasins
0,5 %
0,05
-14,9 %
Autres circuits
non spécialisés
2,8 %
0,26
-0,1 %
Total circuits
non spécialisés
12,2 %
1,13
-5,1 %
TOTAL
100 %
9,27
-2,9 %
(1) Spécialistes ameublement et petits généralistes
(2) Spécialistes literie, meubles anglais, placard
(3) Quincailleries, solderies, boutiques de décoration, magasins corporatifs
43
Source : IPEA
LES CIRCUITS
QUI PROGRESSENT
EN VALEUR
LES SPÉCIALISTES CUISINE (+0,2 %) :
Année erratique pour les spécialistes où
les bonnes performances côtoient des
chutes d’activité d’un mois à l’autre. La
situation semble toutefois s’améliorer
depuis juin 2013. Au vu de l’ampleur de la
crise de l’immobilier ces derniers mois, les
spécialistes cuisine parviennent à limiter
les dommages et même à progresser
légèrement sur l’ensemble de l’année. Les
résultats sur le meuble de salle de bains,
toujours sur une tendance baissière à deux
chiffres, minimisent fortement les bons
résultats enregistrés sur le segment cuisine.
LES CIRCUITS
QUI PERDENT EN
VALEUR, MAIS QUI
FONT MIEUX
QUE LE MARCHÉ
L’ÉQUIPEMENT DU FOYER (-0,3 %) :
Résultat juste en dessous de la ligne de
flottaison pour le circuit de l’équipement
du foyer. Le circuit continue son processus
de concentration avec le début du passage
des magasins Sésame sous enseigne But
qui devrait se poursuivre jusque fin 2014, et
ce après certains magasins Maga en 2012.
Le circuit continue de miser sur l’offre de
service pour développer son rayon cuisine
et sur la décoration comme produit d’appel
pour générer du trafic en magasin.
LES GRANDES SURFACES DE
BRICOLAGE (-0,8 %) :
Résultat négatif également pour les
grandes surfaces de bricolage sur l’année
écoulée. Le circuit est doublement touché
par les baisses de mises en chantier qui
impactent les ventes de meubles du circuit
mais aussi les ventes du rayon bricolage,
générateur de trafic pour les petits meubles
ou la décoration. Le circuit peut toutefois
s’appuyer sur une offre salle de bains
étoffée sur un segment du meuble de plus
en plus déserté par la concurrence et sur le
développent d’une offre cuisine simplifiée
en phase avec sa clientèle.
LES SPÉCIALISTES LITERIE (-2,8 %) :
Malgré un segment literie qui résiste à la
crise que traverse le secteur, les spécialistes literie peinent à faire face sur l’année
2013. La bonne tenue du produit profite en
effet aux enseignes de la grande distribution, en croissance sur ce segment, alors
que les enseignes des spécialistes voient
leur chiffre d’affaires reculer, malgré une
embellie en fin de premier semestre. Si la
tendance ces dernières années était à une
ouverture soutenue de points de vente,
celle-ci n’est plus d’actualité pour 2013 avec
des ouvertures beaucoup plus restreintes,
voire même avec de nombreuses fermetures de points de vente pour certaines
enseignes, ce qui pèse fatalement sur les
résultats du circuit. Le circuit paye aussi
son positionnement plus haut de gamme
sur certains produits, ce qui contraste avec
les opérations de promotions agressives
menées par certaines enseignes de la
grande distribution sur la literie depuis le
début de l’exercice.
LES CIRCUITS QUI
PERDENT EN VALEUR
ET QUI FONT MOINS
BIEN QUE LE MARCHÉ
LE JEUNE HABITAT (-4,2 %) :
Deuxième année consécutive de chute des
ventes pour le circuit du jeune habitat. Si
les derniers mois montrent une embellie,
celle-ci n’est toutefois pas suffisante pour
permettre au circuit de finir l’exercice positivement. Le circuit, qui a entraîné tout le
marché durant les années 2000, n’a pas pu
compter en 2013, comme en 2012, sur de
grandes ouvertures de surfaces de vente.
De plus, la concurrence des enseignes
de l’équipement du foyer se fait de plus
en plus pressante et les deux circuits se
rapprochent de plus en plus l’un de l’autre
en termes de composition de l’offre. Si
certaines enseignes du jeune habitat
parvenaient à jouer historiquement sur une
image et une identité propre, le rapprochement ces dernières années vers un
marché plus mass-market basé sur toujours
plus de volumes les empêche maintenant
de se différencier de la concurrence. Les
ouvertures prévues en 2014 par le leader
du circuit devraient toutefois permettre au
circuit de renouer avec la croissance.
L’AMEUBLEMENT HAUT DE GAMME
(-4,8 %) :
Année plus que difficile pour l’ameublement haut de gamme qui voit lui aussi ses
ventes diminuer. Si le circuit peut s’appuyer
pour certaines enseignes sur des best-sellers intemporels et sur une base de clientèle aisée moins impactée par la crise, il
demeure toutefois difficile de maintenir la
fréquentation. Certains acteurs du circuit
l’ont bien compris, jouant ces derniers
mois la carte de la communication, soit à
la télévision, soit de manière plus classique.
L’objectif étant bien souvent de mettre en
avant le côté luxe et design de l’enseigne
pour jouer sur le côté identitaire et statutaire du meuble auprès du consommateur.
44
LES SPÉCIALISTES SALON (-5,0 %) :
Les ventes des spécialistes salon sont à
la baisse sur l’année 2013. Si le passage
à l’écran plat a pu soutenir les ventes de
rembourré pendant un certain temps via la
reconfiguration du salon, les ménages sont
maintenant équipés et cet achat ne constitue plus un relais de croissance. En plus de
faire face à un manque certain de fréquentation, les enseignes du circuit doivent
aussi composer avec une concurrence de
la grande distribution agressive sur les prix
des produits rembourrés. A cette concurrence des magasins physiques s’ajoute
aussi une concurrence des pure-players
avec des prix d’appels sur un canapé cuir
3 places ridiculement faibles. Si certains
spécialistes communiquent sur des prix bas
qui se rapprochent de ceux de la grande
distribution pour leurs produits d’entrée
de gamme, attention toutefois à ce que
le message ne soit pas perçu comme un
signal négatif pour le consommateur quant
à la qualité du produit.
LES ARTISANS (-5,0 %) :
L’obligation de faire assurer la pose des
équipements cuisine et salle de bains par
des professionnels profite aux artisans qui
sont de plus en plus sollicités par la grande
distribution. Ceux-ci parviennent à améliorer leur panier moyen même s’ils sont
confrontés à de fortes difficultés au niveau
de leur approvisionnement en matières
premières avec des prix qui restent à des
niveaux élevés. Cette différence de poids
dans la négociation des prix ne leur permet
pas de rivaliser avec la grande distribution.
L’enjeu majeur pour les artisans comme
pour le milieu et haut de gamme dans
les mois qui viennent sera de relancer la
fréquentation.
L’AMEUBLEMENT MILIEU DE GAMME
(-5,7 %) :
La fréquentation n’en finit pas de chuter
dans des magasins qui ont du mal à
attirer le consommateur et qui peinent à
se positionner face aux enseignes de la
grande distribution et leurs baisses de prix
continuelles. La question de la survie de
nombreux points de vente se pose sur ce
circuit qui a déjà perdu plus d’un tiers de
son chiffre d’affaires en 10 ans. Si certaines
enseignes résistent bien via une offre mise
en valeur et différenciée, bon nombre
d’entre elles ne peuvent pas se permettre
les investissements nécessaires à la réorganisation des points de vente.
LES HYPERMARCHÉS (-7,0 %) :
Le meuble ne fait plus partie des priorités de développement des hypermarchés. Les acteurs se concentrent depuis
quelques années sur leurs stratégies de
développement des drives et le meuble
ne fonctionne plus dans ces enseignes
que sur des logiques de coups et d’opérations promotionnelles. L’offre peu visible et
pas forcément en phase avec les attentes
des consommateurs, exception faite du
segment jardin, ne permet pas au circuit
d’enregistrer de bons résultats sur ce
segment.
LA VENTE À DISTANCE (-11,1 %) :
Les performances de la vente à distance
traditionnelle n’en finissent plus de
chuter et dans des proportions parfois
inquiétantes, sur le meuble comme dans
d’autres secteurs de l’équipement de la
maison d’ailleurs. Le circuit peine à refaire
son retard lié à un passage de la vente à
distance traditionnelle à la vente en ligne
mal négocié. Les ventes des pure-players
se maintiennent pour leur part via des
positionnements prix offensifs et une offre
de produits croissante. Attention toutefois sur ce circuit de la vente en ligne à la
multiplication des acteurs à la durée de vie
parfois éphémère. En ce qui concerne les
enseignes physiques effectuant aussi de la
vente en ligne, le développement de leur
stratégie Internet n’apparait pas comme
une priorité devant le maintien des résultats des points de vente physiques. La
stratégie Internet passant essentiellement
par un positionnement prix leur permettant
de rivaliser avec les offres des pure-players.
LES GRANDS MAGASINS (-14,9 %) :
Le meuble est réduit à sa plus simple
expression chez les acteurs du circuit. Si
des surfaces sont réallouées sur de la literie,
celle-ci étant appuyée par des marques
fabricants connues et reconnues du grand
public, une fois sorti de la logique de
marque on ne constate plus de développement sur ce circuit en ce qui concerne
le mobilier. L’abandon par le BHV d’une
grande partie de son rayon meuble en est
un exemple, exception faite de la literie
bien sûr.
Évolution de la structure
de distribution entre 1992 et 2013
En parts de marché valeur
Circuits de distribution
1992
2013
Equipement du foyer
21,0 %
27,1 %
Jeune habitat
5,0 %
22,8 %
Vente à distance
4,0 %
3,6 %
Grande Surface de Bricolage
3,0 %
4,1 %
Hypermarchés
1,0 %
1,2 %
Total Grande Distribution
34,0 %
58,8 %
Ameublement Milieu de gamme
22,0 %
11,1 %
Ameublement Haut de gamme
6,0 %
4,0 %
Spécialistes Salon
10,0 %
2,2 %
Spécialistes Cuisine
11,0 %
11,9 %
Artisans
5,0 %
4,0 %
Autres magasins spécialisés
6,0 %
4,7 %
Grands magasins
1,0 %
0,5 %
Autres circuits non spécialisés
5,0 %
2,8 %
Total circuits non spécialisés
66,0 %
41,2 %
LES PERSPECTIVES
DE LA DISTRIBUTION
POUR 2014
Nous avions parlé l’an dernier de redistribution des cartes, c’est chose faite pour
plus de 20 % du marché de l’équipement
mais d’autres projets sont en cours.
La concentration des acteurs était aussi à
l’ordre du jour de la précédente édition,
elle avance mais les évènements les plus
marquants se feront cette année, autant
dans la grande distribution maison que
chez les spécialistes qui vont devoir renforcer leurs organisations, moyens de communication et d’animation des réseaux.
Le maillage du territoire devient l’obsession de tous pour jouer la proximité mais
coordonner tout ce monde-là peut devenir
délicat.
45
L’identité des enseignes va être au cœur
de cette année 2014 qui ne se traduira pas
par le retour massif des acheteurs et qui
nécessitera tout le savoir-faire des équipes
pour animer le marché tout en redonnant
du contenu aux bannières. L’enjeu est
énorme : la massification des achats pour
proposer « le prix » doit laisser à chaque
enseigne son positionnement et sa raison
d’être pour couvrir plusieurs marchés. Des
exemples récents montrent le contraire,
c’est-à-dire que cette massification peut
entraîner une banalisation de l’offre voire
la disparition d’enseignes, comme pour les
hypermarchés ou le E-commerce.
Longtemps tirées ou attirées par des
concepts déco, les distributeurs de la maison ont maintenant devant eux des choix à
faire pour « personnaliser » leur propre offre
voire lui donner un côté « mode ». L’édition
limitée est une des voies choisies par certains acteurs mais là-encore, tout est question de cohérence pour que le consommateur s’y retrouve.
Source : IPEA
MARCHÉS
Le marché du mobilier
de bureau
EN 2013, LE MARCHÉ FRANÇAIS DU
MOBILIER DE BUREAU ENREGISTRE
UNE BAISSE DE - 5 %
Après un repli de - 3 % en 2012, le marché
français du mobilier de bureau accuse une
nouvelle diminution de - 5 % en 2013. Il est
évalué à 939 millions d’euros HT (marché
intérieur apparent).
Selon l’enquête mensuelle de conjoncture, les facturations des fabricants français
et étrangers n’ont connu que 2 mois à
la hausse (avril et juillet), et ont été très
impactées par la faiblesse des prises de
commandes sur le premier trimestre.
Sur le marché intérieur, les fabricants
français se sont reportés sur les produits
importés, dont les ventes ont progressé de
+ 5 %, tandis que leur production enregistrait une baisse de - 8 %. Globalement, les
ventes des fabricants français sur le marché
français ont diminué de - 6 %.
Les marques étrangères et les produits
importés par la grande distribution ont
également rencontré des difficultés sur le
marché français, avec une diminution de
- 5 % et - 7 % respectivement.
L’export, en revanche, affiche d’excellentes
performances avec une hausse de + 8 %.
Grâce aux marchés extérieurs, la baisse de
la production nationale s’est limitée à - 3 %
en 2013.
Sur le marché intérieur, toutes les cibles
de clientèle ont réduit leurs investissements.
Le secteur public et les grands comptes
privés sont restés attentistes. Dans un
contexte de réduction ou de stabilisation
des dépenses, les ventes au secteur public
ont diminué de - 4 % et les ventes aux
grands comptes privés de - 5 %.
Les TPE, professions libérales et travailleurs
indépendants ont été particulièrement
touchées par la crise, et la baisse des facturations sur cette cible atteint - 9 %.
Les ventes aux PME restent également en
retrait, mais la baisse est limitée à - 1 %.
Avec des ventes en baisse de - 3 %, les
circuits professionnels, vente directe
et revendeurs de mobilier de bureau,
regagnent des parts de marché.
Les difficultés sur le marché intérieur ont
incité les opérateurs à se recentrer sur leur
activité d’origine. L’ameublement domestique se désengage ainsi de plus en plus
du mobilier de bureau, pour s’orienter vers
la décoration. La distribution BtoB mise
davantage sur la bureautique, l’informa-
tique ou les fournitures de bureau. En 2013,
les ventes de mobilier de bureau chutent
de - 13 % dans les circuits de l’ameublement domestique, et de - 6 % dans la
grande distribution BtoB.
Les fabricants et les revendeurs professionnels réinvestissent quant à eux les entreprises de taille plus modeste, pour contrer
le gel des budgets des grands comptes, et
limitent ainsi à - 3 % la baisse de leurs facturations.
Marché intérieur apparent en 2013
par type d’opérateurs
Année
2013 (M€ HT)
Marché français (A + B + C)
Évolution
2012/2013
939
-5 %
Facturations des fabricants français sur le marché
français (A)
548
-6 %
Facturations des fabricants étrangers sur le marché
français (B)
250
-5 %
Produits importés par les distributeurs (C)
141
-7 %
Évolution à champ constant
Marché final en 2013
par réseau de distribution
Année
2013 (M€ HT)
Évolution
2012/2013
Poids de
chaque
canal
Marché français
1259
-5 %
Vente directe
351
-3 %
28 %
Revendeurs
528
-3 %
42 %
Grande distribution professionnelle (1)
301
-6 %
24 %
Ameublement domestique (2)
79
-13 %
6 %
(1) Grande distribution professionnelle : Superstores, E-business, vépécistes professionnelle et réseaux commerciaux
(2) Ameublement domestique : Equipement du foyer, Jeune habitat, Ameublement milieu et haut de gamme, vépécistes
46
Source : DAFSA
QUELQUES PRODUITS, SOUVENT MULTI
USAGES, AFFICHENT UNE HAUSSE DE
LEURS FACTURATIONS
Dans un contexte difficile, les ventes de
rangements ont été les plus touchées en
2013 et baissent de - 8 %.
Globalement, les bureaux et tables, comme
les sièges, suivent la tendance du marché
(- 5 %). Mais quelques produits sont en
progression, comme les sièges visiteurs
des gammes opérateurs, ou les tables de
réunion, dont la hausse atteint + 6 %.
Les facturations de cloisons restent quant à
elles orientées à la hausse (+ 3 %).
➤ En France, les surfaces de bureaux mises
en chantier ont progressé de + 4,5 % en
2013.
➤ L’évolution du PIB en France pour 2014,
est estimée à + 0,9 % par le FMI, comme
par le gouvernement français.
➤ Au niveau international, les prévisions
Prévision d’évolution du marché
français du mobilier de bureau
0,05%
0,05%
UN REDRESSEMENT DU MARCHÉ
À L’HORIZON 2015
0,02%
0,02%
0,02%
0%
0%
0,01%
- 0,01%
Encore tendu en 2014, le marché français
du mobilier de bureau devrait renouer avec
la croissance en 2015.
➤ Les 3 premiers mois de 2014 restent
orientés à la baisse pour les facturations sur
le marché intérieur (- 1,7 %), en cumul à fin
mars 2014, mais les prises de commandes
progressent de + 7,1 %.
➤ Le consensus forecast réalisé en janvier
et mars 2014 indique que les professionnels s’attendent à une stabilisation ou une
légère baisse du marché en 2014. Ils restent
plus optimistes pour leur propre société,
qu’ils voient progresser de + 5 % ou + 6 %.
d’évolution du PIB en 2014 sont de + 1,2 %
pour la zone euro et + 2,8 % pour les EtatsUnis.
➤ Selon l’UNEDIC, le nombre d’emplois
affiliés à l’assurance chômage resterait
cependant en léger repli, de - 0,3 % en
2014.
- 0,02%
-0,03%
- 0,03%
- 0,05%
- 0,05%
- 0,08%
- 0,09%
- 0,12%
-0,16%
- 0,15%
2002
2003
2004 2005
2006 2007
2008
2009 2010
Évolution du marché
Indice de prévision Dafsa
2011 2012
2013
2014
2015
ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION NATIONALE
ET DES EXPORTATIONS
Production nationale et détail
des facturations des fabricants français
Principaux pays
d’exportation
(nombre de fois cités)
Année 2013
(M€ HT)
Évolution
2012/2013
(A) Facturations globales
771
-3 %
Production nationale
625
-3 %
(B) Ventes à l’export
187
8 %
PAYS
(C) Ventes inter-fabricants
36
-9 %
Benelux
21
(D) Production vendue en France
402
-8 %
Dom Tom
14
146
0 %
Suisse
12
548
-6 %
Afrique
8
Allemagne
6
Espagne
5
Royaume-Uni
5
Pays-Bas
5
Scandinavie
3
(E) Négoce et importations
Facturations sur le marché
français : (A-B-C) ou (D+E)
La production de sièges enregistre une
baisse de - 1 % en 2013, après plusieurs années de hausse (+ 2 % en 2012). Ils représentent 34 % de la production nationale.
L’ensemble du mobilier (bureaux et tables,
rangements, cloisons) recule de - 5 % dans
la production nationale.
Les pays d’exportation des industriels français restent centrés sur l’Europe, qui représente 77 % des exportations des industriels
en 2013.
47
2013
Source : DAFSA
CONCENTRATION ET MOUVEMENTS STRATÉGIQUES
Facturations de mobilier de bureau en France des fabricants français
Année 2013
(M€ HT)
Poids dans les
facturations globales
Évolution
2012/2013
Les 10 premières sociétés
401
73 %
-6 %
Les 15 suivantes
82
15 %
1 %
Les 25 suivantes
46
8 %
-5 %
Reste des fabricants
français
19
4 %
-16 %
548
100 %
-6 %
Total échantillon
Rappelons que les grossistes intégrateurs,
les éditeurs et les ensembliers, dès lors
qu’ils maîtrisent la conception, la qualité et
la diffusion de leurs produits, sont intégrés
aux fabricants français, au sens de fournisseurs de mobilier et sièges de bureau.
(1) Hors fabricants étrangers et distributeurs - Évolutions à champ constant
ÉVOLUTION DES IMPORTATIONS
Les importations concernent les produits
finis. Il peut s’agir de produits livrés montés ou de produits « en kit ». Les produits
qui sont assemblés en France avec des
pièces en provenance de fournisseurs différents, quel que soit le pays d’origine de
ces pièces, ne sont pas comptabilisés dans
ces statistiques. Le chiffre des importations
masque donc une désindustrialisation plus
importante, car souvent, seul l’assemblage
est effectué en France, alors que toutes les
parties ont été fabriquées à l’étranger.
Facturation de produits importés (en M€)
Année 2013 (M€ HT)
Marché généré par des produits importés (1)
477
Evolution
2012/2013
-4 %
dont fabricants français
86
5 %
dont fabricants étrangers
250
-5 %
dont distributeurs
141
-7 %
Total marché français (2)
939
(1)/(2)
-5 %
51 %
Évolutions à champ constant
MARCHÉ PAR GRANDE FAMILLE DE PRODUITS
Principaux pays
d’importation
(nombre de fois cités)
PAYS
2013
Italie
32
Allemagne
23
Espagne
13
Royaume Uni
13
Europe de l’Est
11
Scandinavie
10
Extrême Orient
9
Turquie
7
Belgique
7
85 % des facturations de produits
importés viennent d’Europe en 2013
Facturation par grandes famille de produits
Année 2013 (M€ HT)
Évolution 2012/2013
Total marché
939
-5 %
Dont non ventilé
59
-2 %
Total ventilé
880
-6 %
Bureaux et tables
259
-5 %
29 %
Cloisons
23
3 %
3 %
Rangements
272
-8 %
31 %
Sièges
326
-5 %
37 %
Source : DAFSA
48
Poids de chaque poste
LES PRODUITS LES PLUS PERFORMANTS
EN 2013 SONT LES SUIVANTS :
➤ les sièges de collectivités autres que les
4 pieds ou pliants (+ 11 %)
➤ les sièges visiteurs des gammes opérateurs (+ 6 % en valeur)
➤ les tables de réunion et de conférence
(+ 6 %)
➤ Les armoires structure bois (+ 1 %)
MARCHÉ PAR RÉSEAU DE DISTRIBUTION
Facturations nationales de mobilier de bureau
par canal de distribution
Année 2013
(M€ HT)
Évolution
2012/2013
1 259
-5 %
Vente directe
351
-3 %
28 %
Revendeurs
528
-3 %
42 %
Grande distribution professionnelle (1)
301
-6 %
24 %
Ameublement domestique (2)
79
-13 %
6 %
LES PRODUITS LES MOINS
PERFORMANTS EN 2013 SONT
LES SUIVANTS :
Marché français
➤ les bureaux direction et les banques
d’accueil (- 16 %)
➤ les caissons structure métal (- 17 %)
➤ les armoires structure métal (- 15 %)
➤ les sièges techniques (- 12 %)
➤ les sièges visiteurs transgammes (- 11 %)
➤ les caissons structure bois (- 11 %)
➤ les classeurs (- 9 %)
Les chiffres des cloisons ne sont présentés que dans ce tableau, compte tenu de
la taille réduite de ce segment et de la
difficulté à segmenter plus finement l’offre
produits. Rappelons qu’il s’agit des cloisons
simples, non porteuses et non connectées.
Par ailleurs, les spécialistes cloisons, davantage centrés sur les cloisons sol plafond,
sont exclus du champ de l’étude alors qu’ils
peuvent également produire des cloisons
amovibles.
Rappelons qu’au sein des postes de travail,
les bureaux non modulables et les bureaux
multiplans ont été regroupés, de même
que, au sein de la famille des sièges, les
sièges opérateurs réglables en hauteur ont
été regroupés avec les sièges opérateurs
à mécanismes. Depuis l’édition 2012, les
vestiaires industriels ont été retirés de la
nomenclature.
Répartition des ventes
par type de client et par
type de circuit en 2013
En M € HT
Évolutions à champ constant
(1) Vépécistes, réseaux de commerciaux, superstores (2) Equipement du foyer, magasins jeune habitat…
La publication de données nominatives
n’étant pas encore acceptée par tous les
opérateurs de la distribution, seuls des
classements sont proposés pour chaque
Facturations de mobilier de bureau par segment de clientèle
Année 2013
Évolution
2012/2013
Évolution
2012/2013
Poids dans
le total des
facturations
1 259
-5 %
100 %
Secteur public
400
-4 %
31 %
Dont collectivités territoriales
220
-3 %
17 %
Dont administrations publiques
180
-4 %
14 %
Grands comptes privés
318
-5 %
25 %
PME/PMI 248
248
-1 %
10 %
TPE (1) professions libérales et travailleurs
indépendants
293
-9 %
24 %
(M€ HT)
Total
Poids de
chaque canal
(1) Très Petites Entreprises (moins de 20 salariés)
Vente directe
Revendeurs
Grande distribution
professionnelle
Ameublement
domestique
Total 2013
79
1259
Total
351
528 %
301
115
175
108
Grands comptes privés
169
128
91
PME/PMI de 20 à 200
salariés
67
400
23
318
248
225
102
Rappelons que l’UGAP est classée dans la grande distribution professionnelle.
Source : DAFSA
réseau de distribution. Ces classements
sont limités aux opérateurs, parmi les premiers, qui se démarquent significativement
des suivants.
MARCHÉ PAR SEGMENT DE CLIENTÈLE
Secteur public
TPE, professions libérales
et travailleurs
indépendants
Poids de
chaque canal
49
56
293
COMMERCE MONDIAL
Les exportations françaises
de meubles
Structure des exportations françaises en fonction
de ses principaux clients :
1,9
MILLIARDS D’EUROS HT D’EXPORTATIONS
FRANÇAISES DE MEUBLES
+0,1 %
ÉVOLUTION DU CHIFFRE
D’AFFAIRES 2012/2011
Sièges
Meuble
Literie
Parties
Total
Total Monde
19,60%
47,90%
3,60%
28,90%
100,00%
Union européenne
20,70%
39,90%
3,60%
35,80%
100,00%
Allemagne
29,00%
39,00%
3,60%
28,40%
100,00%
UEBL
16,30%
46,50%
6,30%
30,90%
100,00%
Suisse
19,20%
65,10%
6,70%
7,00%
100,00%
Royaume-Uni
23,70%
36,30%
2,10%
37,90%
100,00%
Espagne
16,10%
43,60%
2,10%
38,20%
100,00%
Les exportations françaises de meubles par produit en 2012
2012 (M€ HT)
Evol. 12/11
Part 2012
Part 2002
Siège
368
+5,4 %
19,60 %
16,20 %
Rembourré
180
+1,4 %
9,60 %
8,80 %
Non-rembourré
51
+0,4 %
2,70 %
2,50 %
Autres sièges
137
+13,5 %
7,30 %
5,00 %
Meuble
900
-0,1 %
47,90 %
55,50 %
Chambre à coucher
101
-4,1 %
5,40 %
6,90 %
Salle à manger
185
-5,7 %
9,80 %
12,30 %
Cuisine
73
4,70 %
Meuble de bureau
120
16,50 %
6,40 %
7,10 %
Autres meubles
421
-1,60 %
22,40 %
24,50 %
Literie
68
3,10 %
Parties de siège et de meuble
542
-4,00 %
28,90 %
25,30 %
TOTAL MOBILIER
1878
0,10 %
100,00 %
100,00 %
Les exportations françaises de meubles par pays en 2012
2012 (M€ HT)
Evol. 12/11
Part 2012
Part 2002
1 231
-1,70 %
65,50 %
69,90 %
Allemagne
339
5,10 %
18,10 %
15,10 %
UEBL
196
-3,00 %
10,40 %
11,80 %
Espagne
158
-8,50 %
8,40 %
13,00 %
Royaume-Uni
170
8,20 %
9,10 %
10,40 %
UNION EUROPÉENNE
Italie
88
-6,30 %
4,70 %
4,30 %
Pologne
67
-1,30 %
3,60 %
2,10 %
Portugal
40
-29,00 %
2,10 %
2,40 %
Pays-Bas
42
-9,60 %
2,20 %
4,90 %
AUTRES PAYS INTRA-UE
131
-1,70 %
6,90 %
5,90 %
Reste du Monde
647
3,60 %
34,50 %
30,10 %
8,70 %
Suisse
182
5,00 %
9,70 %
Etats-Unis
90
-17,00 %
4,80 %
8,20 %
Autres pays extra-UE
375
9,60 %
20,00 %
13,20 %
1 878
0,10 %
100,00 %
100,00 %
TOTAL MONDE
Source : IPEA
50
1ER CLIENT : ALLEMAGNE
L’ALLEMAGNE IMPORTE
339 M€
HT
(+5,1 %) DE MEUBLES
FRANÇAIS
TAUX DE CROISSANCE
ANNUEL MOYEN
2002/2012 =
+0,2 %
Part 2012
Part 2002
Evol. 12/11
Pologne
23,10 %
17,00 %
4,30 %
Chine
12,00 %
2,70 %
5,50 %
Italie
8,90 %
15,50 %
-8,00 %
République
tchèque
7,10 %
7,00 %
Autriche
4,50 %
9,50 %
La place de la France
dans les importations allemandes
Part 2012
Part 2002
Evol 2012/2002
Evol 2012/2011
3,00 %
4,20 %
2,40 %
5,10 %
Exportations françaises de meubles
à destination de l’Allemagne en 2012
par produits
PART 2012
Siège
29,00 %
Rembourré
14,10 %
-3,00 %
Non-rembourré
2,60 %
-13,00 %
Autres sièges
12,30 %
Meuble
39,00 %
Si le siège rembourré demeure le premier
produit
importé,
les
performances
françaises sur ce produit restent en
demi-teinte (-0,5 % en 2012). Les performances sur le meuble en règle générale
(+6 %) étant d’ailleurs meilleures que celles
sur les sièges (-2,8 %). Le chiffre d’affaires de
la literie bondit pour sa part pour arriver à
plus de 12 millions d’euros HT (+85 %).
Source : IPEA d’après Eurostat
+1,2 %
11,4 Mds €
Les exportations françaises continuent à progresser en Allemagne,
le premier client de la France : +5,1 % en 2012, soit 339 millions
d’euros HT, après +7,7 % en 2011.
Malgré cette performance, les achats français ne représentent
toujours que 3 % des importations allemandes de mobilier. Les
parties de sièges représentent 20 % des exportations françaises
à destination de l’Allemagne, soit le produit le plus vendu dans
ce pays devant les sièges rembourrés 14,1 %. Ceux sont les industriels polonais, chinois et italiens qui constituent toujours les trois
premiers fournisseurs du marché allemand, avec un cumul de
ventes de près de 5 milliards d’euros (44 % des importations du
territoire). Et seules la Pologne et la Chine parviennent en 2012
à faire progresser leurs ventes outre-Rhin.Le total des importations allemandes continue à augmenter en 2012 pour atteindre
11,4 milliards d’euros HT, renforçant ainsi la place de l’Allemagne
comme premier importateur de l’Union européenne et deuxième
importateur mondial devant la France.
Top 5 des pays fournisseurs de l’Allemagne
ÉVOLUTION 2012/2011
DES IMPORTATIONS EN
PROVENANCE D’EUROPE
TOTAL IMPORTATIONS
ALLEMANDES
DE MOBILIER EN 2012 (HT)
51
Chambre à coucher
6,70 %
Salle à manger
7,10 %
Cuisine
4,60 %
Meuble de bureau
7,50 %
Autres meubles
13,10 %
Literie
3,60 %
Parties de siège et de meuble
28,40 %
TOTAL MOBILIER
100,00 %
2E CLIENT : UEBL
L’UEBL IMPORTE
196 M€
HT (-3 %) DE MEUBLES
FRANÇAIS
TAUX DE CROISSANCE
ANNUEL MOYEN
2002/2012 =
TOTAL IMPORTATIONS
BELGO-LUXEMBOURGEOISES
DE MOBILIER EN 2011 (HT)
-2,7 %
2,8 Mds €
ÉVOLUTION 2012/2011
DES IMPORTATIONS EN
PROVENANCE D’EUROPE
+0,1 %
L’UEBL demeure le deuxième client de la France en 2012 malgré
une légère chute des ventes (-3,0 %) qui repassent ainsi en
dessous des 200 millions d’euros. Sixièmes fournisseurs du marché
belgo-luxembourgeois, les industriels français représentent 7 %
des importations de meubles sur ce territoire. Parmi les premiers
fournisseurs de l’UEBL, l’Allemagne et la Pologne parviennent
à tirer leur épingle du jeu et voient leurs ventes progresser de
respectivement +3,5 % et +2,3 %. Les achats en provenance de
Chine ralentissent faiblement alors que les industriels chinois sont
en forte progression sur l’ensemble de l’Union européenne. Les
exportations italiennes à destination de la zone chutent assez
lourdement, notamment en ce qui concerne le rembourré ou les
meubles de chambre à coucher.
La place de la France dans les importations
belgo-luxembourgeoises
Top 5 des pays fournisseurs de l’UEBL
Exportations françaises de meubles
à destination de l’UEBL en 2012 par produits
Part 2012
Part 2002
Evol. 12/11
Allemagne
25,10 %
22,30 %
3,50 %
Pays-Bas
13,50 %
13,90 %
-0,90 %
Chine
11,90 %
2,70 %
-0,40 %
Italie
9,50 %
13,00 %
-8,50 %
Pologne
8,10 %
8,70 %
2,30 %
Part 2012
Part 2002
Evol
2012/2002
Evol
2012/2011
6,90 %
11,60 %
-24,37 %
-3,00 %
PART 2012
Siège
Rembourré
8,30 %
Non-rembourré
3,70 %
Autres sièges
4,30 %
Meuble
Si les ventes françaises de sièges rembourrés (+4,6 %) et non rembourrés (+9,3 %)
progressent bien, les ventes de parties
de sièges (-10,1 %) et de meubles (-3,9 %)
sont, elles, en chute. Les ventes de literie
progressent fortement (+16,9 %). Avec
20,7 % des achats effectués, ce sont les
parties de meubles en provenance de
France qui dominent les importations de
l’UEBL.
Source : IPEA d’après Eurostat
52
16,30 %
46,50 %
Chambre à coucher
5,8 %
Salle à manger
7,00 %
Cuisine
5,50 %
Meuble de bureau
5,60 %
Autres meubles
22,60 %
Literie
6,30 %
Parties de siège et de meuble
30,90 %
TOTAL MOBILIER
100,00 %
3E CLIENT SUISSE
LA SUISSE IMPORTE
182 M€
HT (+5 %) DE MEUBLES
FRANÇAIS
TAUX DE CROISSANCE
ANNUEL MOYEN
2001/2011 =
TOTAL IMPORTATIONS
SUISSES DE MOBILIER EN
PROVENANCE D’EUROPE (HT)
-0,4 %
ÉVOLUTION 2012/2011
DES IMPORTATIONS EN
PROVENANCE D’EUROPE
+4,2 %
2,2 Mds €
La hausse des approvisionnements en provenance de France se
poursuit en Suisse en 2012. Les achats helvètes progressent de
5 % pour revenir à un niveau proche de celui du début des années
2000. Avec 182 millions d’euros HT de meubles vendus en Suisse,
la France devient le troisième fournisseur de l’Union européenne,
devant l’Autriche, qui est le seul pays parmi les cinq premiers
fournisseurs de la Suisse à voir ses ventes reculer.
La France reste néanmoins derrière l’Italie et l’Allemagne, laquelle
représente à elle seule près de la moitié des ventes de l’Union
sur le marché suisse. Les plus fortes progressions de ventes sont
à mettre au crédit des pays de l’Est même si elles restent encore
relativement faibles, exception faite de la Pologne, cinquième
fournisseur, et dont les ventes progressent de plus de 13 %.
La place de la France dans les importations
suisses
Top 5 des pays fournisseurs de la Suisse
Exportations françaises de meubles
à destination de la Suisse en 2012 par produits
Part 2012
Evol. 12/11
Allemagne
47,60 %
4,00 %
Italie
19,30 %
4,60 %
France
8,30 %
5,00 %
Autriche
7,50 %
-5,90 %
Pologne
4,80 %
13,20 %
Part 2012
Evol 2012/2002
Evol 2012/2011
8,30 %
-4,20 %
5,00 %
PART 2012
Siège
19,20 %
Rembourré
11,90 %
Non-rembourré
2,70 %
Autres sièges
4,60 %
Meuble
La Suisse constitue le premier client de
la France pour la literie. Avec près de 16
millions d’euros d’achats sur le territoire, la
Suisse absorbe 23 % des ventes de literie
de la France à l’international, devant l’UEBL
(18,2 %) et l’Allemagne (18 %).
Source : IPEA d’après Eurostat
Chambre à coucher
7,20 %
Salle à manger
9,00 %
Cuisine
8,70 %
Meuble de bureau
5,90 %
Autres meubles
34,30 %
Literie
8,70 %
Parties de siège et de meuble
7,00 %
TOTAL MOBILIER
53
65,10 %
100,00 %
4E ROYAUME-UNI
TAUX DE CROISSANCE
ANNUEL MOYEN
2002/2012 =
LE ROYAUME-UNI IMPORTE
170 M€
TOTAL IMPORTATIONS
BRITANNIQUES
DE MOBILIER EN 2012 (HT)
-2,9 %
HT (+8,2 %) DE MEUBLES
FRANÇAIS
5,9 Mds €
ÉVOLUTION 2012/2011
DES IMPORTATIONS EN
PROVENANCE D’EUROPE
+9,2 %
La crise ne pèse pas sur les achats britanniques de meubles à l’international. Les importations augmentent de 9,2 % en 2012 pour flirter avec
les 6 milliards. Cette hausse profite aux cinq premiers clients du pays,
qui voient tous leurs performances sur le territoire augmenter et pour
certains, de manière forte, comme la Chine (+15,1 %) et le Vietnam
(+19,8 %). Malgré une croissance de ses ventes en 2012, la France
ne représente que 2,9 % des achats de meubles de la Grande-Bretagne à l’international et les industriels français sont les sixièmes
fournisseurs du territoire. La Grande-Bretagne devient toutefois le
quatrième client des industriels français devant l’Espagne. Les industriels français réalisent de bonnes performance en ce qui concerne les
sièges (+28,6 %) et les meubles (+13 %), ce qui permet de compenser
la chute d’activité sur les parties de meubles et de sièges (-5,5 %), qui
représentent toujours le plus gros volume des ventes outre-manche.
La place de la France
dans les importations britanniques
Top 5 des pays fournisseurs
du Royaume-Uni
Exportations françaises de meubles
à destination du Royaume-Uni
en 2012 par produits
Part 2012
Part 2002
Evol
2012/2011
Chine
31,00 %
10,30 %
15,10 %
Italie
12,20 %
21,70 %
4,70 %
Allemagne
10,30 %
9,00 %
7,20 %
Pologne
8,00 %
3,90 %
8,30 %
Vietnam
3,30 %
1,40 %
19,80 %
Part 2002
Evol 2012/2002
Evol
2012/2011
2,90 %
4,40 %
-25,00 %
8,20 %
PART 2012
Siège
Avec une progression des ventes de
meubles de bureau de 30 % en valeur,
la Grande-Bretagne demeure plus que
jamais le premier client de la France pour le
mobilier de bureau et son deuxième client
en ce qui concerne les parties de meubles
et de chaises.
Source : IPEA d’après Eurostat
Part 2012
54
23,70 %
Rembourré
9,40 %
Non-rembourré
2,00 %
Autres sièges
12,30 %
Meuble
36,30 %
Chambre à coucher
4,60 %
Salle à manger
4,80 %
Cuisine
1,90 %
Meuble de bureau
11,50 %
Autres meubles
13,50 %
Literie
2,10 %
Parties de siège et de meuble
37,90 %
TOTAL MOBILIER
100,00 %
Les échanges
internationaux de meubles
LES ÉCHANGES INTERNATIONAUX SE MAINTIENNENT EN 2012
Les échanges mondiaux de mobilier restent
stables en 2012. La valeur des échanges
se monte à 129 milliards de dollars HT.
La crise brise toutefois la dynamique de
ces dernières années qui affichaient des
progressions de l’ordre de 16 % en 2010 et
de 9 % en 2011.
Au niveau mondial, la crise impacte principalement les exportateurs européens qui
perdent tous des parts de marché selon
les données des douanes. La France sort
du classement des dix premiers exportateurs mondiaux au profit de la Suède avec
laquelle elle se retrouve au coude à coude
en termes de valeur exportée. Toujours
selon les données des douanes, la Pologne
devient pour la première fois le troisième
exportateur mondial devant l’Italie qui
ne parvient plus à compenser ses baisses
de performances à l’intérieur de l’Union
européenne par de bons résultats à l’international.
Les exportations restent toujours largement dominées par la Chine qui profite de
la crise pour renforcer ses positions. La crise
internationale profite surtout aux pays à
bas coûts salariaux comme la Chine (+3,1 %
entre 2011 et 2012), le Vietnam (+15,9 %),
la Malaisie (+4,6 %) ou encore le Mexique
(+21,9 %). Le marché mondial continue sa
concentration et les 10 premiers exportateurs mondiaux représentent maintenant
près de 75 % des ventes en valeur.
Les 10 premiers exportateurs mondiaux (en milliards $ US)
Rg 2005
2005 exports
Poids
Rg 2012
2012 exports
Poids
TCAM 2005/2012
Chine
1
26
25,90 %
1
42,9
33,20 %
7,40 %
Allemagne
3
7,8
7,70 %
2
9,9
7,60 %
3,50 %
Pologne
5
5,1
5,10 %
3
8,2
6,30 %
7,00 %
Italie
2
8,7
8,70 %
4
7,9
6,10 %
-1,40 %
Mexique
6
5
5,00 %
5
7,5
5,80 %
6,00 %
Etats-Unis
7
4
3,90 %
6
4,9
3,80 %
2,90 %
Vietnam
12
1,8
1,80 %
7
4,5
3,50 %
14,00 %
Canada
4
5,2
5,20 %
8
3,5
2,70 %
-5,50 %
Malaisie
11
2,2
2,20 %
9
2,5
1,90 %
1,80 %
Suède
13
1,7
1,70 %
10
2,3
1,70 %
4,40 %
Les 10 premiers importateurs mondiaux de mobilier (en milliards $ US)
Rg 2005
2005 imports
Poids
Rg 2012
2012 imports
Poids
TCAM 2005/2012
Etats-Unis
1
30
29,80 %
1
34,2
26,50 %
1,90 %
Allemagne
2
9,7
9,60 %
2
13
10,10 %
4,30 %
France
4
6,5
6,40 %
3
7,8
6,00 %
2,60 %
Royaume-Uni
3
7,2
7,10 %
4
7,3
5,70 %
0,20 %
Japon
5
4,8
4,80 %
5
6,7
5,20 %
4,90 %
Canada
6
4,5
4,40 %
6
6,5
5,00 %
5,40 %
Suisse
10
2,3
2,30 %
7
3,3
2,50 %
5,30 %
Pays-Bas
8
2,7
2,70 %
8
3,1
2,40 %
2,00 %
Belgique
7
2,9
2,90 %
9
2,9
2,20 %
0,00 %
Australie
13
1,5
1,40 %
10
2,9
2,20 %
9,90 %
Note : Attention, les nomenclatures du commerce mondial ne correspondent pas tout à fait aux nomenclatures
du commerce européen, ce qui peut entraîner des décalages avec les chiffres annoncés dans les pages suivantes.
Source : IPEA d’après UBIFRANCE, déclarations douanes des importations
(UNSO/Ubifrance)
55
Voir commentaire page suivante
Quelques changements à noter parmi
les premiers importateurs mondiaux de
mobilier. La Suisse devient le septième
importateur mondial devant les Pays-Bas,
même si les importations helvètes sont
en repli en 2012 (-3,7 %). L’Australie se
glisse pour sa part dans le classement en
devenant le dixième importateur mondial
de mobilier en 2012 avec 2,9 milliards
importés. L’Espagne, qui occupait cette
place en 2011, recule fortement pour
occuper maintenant la treizième position.
Malgré un recul de ses importations, le
France demeure toujours le troisième
importateur mondial loin derrière l’Allemagne mais une courte tête devant le
Royaume-Uni selon les données des
douanes.
La crise ne ralentit toutefois pas les achats
américains (+9,9 %), canadiens (+8,7 %)
et japonais (+10,6 %) qui progressent
encore fortement. Les Etats-Unis dominent
toujours les importations et représentent
maintenant à nouveau plus du quart des
achats mondiaux. Comme pour les exportations, la concentration des importations
progresse elle aussi pour se monter maintenant à 68 % des achats pour les dix premiers
pays du classement.
Les produits échangés (en milliards $ US)
2005
Part
2005
2012
Part 2012
TCAM
2005/2012
40,6
40,40 %
57,1
44,10 %
5,00 %
Rembourrés
12,9
12,80 %
17,9
13,80 %
5,80 %
Non-rembourrés
5,6
5,60 %
7,2
5,50 %
3,70 %
Autres sièges
3,9
3,80 %
5,9
4,60 %
6,10 %
Parties de sièges
18,2
18,10 %
26,1
20,20 %
5,30 %
52,8
52,50 %
61
47,20 %
2,10 %
Meuble de
bureau
4,5
4,40 %
4,8
3,70 %
0,90 %
Meuble de cuisine
3,7
3,60 %
4,1
3,20 %
1,50 %
Meuble de
chambre
7,2
7,10 %
8
6,20 %
1,50 %
Autres meubles
29,5
29,30 %
33,8
26,10 %
2,00 %
Parties de
meubles
8
8,00 %
10,3
8,00 %
3,70 %
7,1
7,10 %
11,4
8,70 %
7,00 %
100,6
100,00 %
129,5
100,00 %
3,70 %
Sièges
Meubles
Literie
Total
Les 10 premiers fournisseurs de mobilier de l’UE
(en milliards $ US)
Rg
2006
2006
exports
Poids
Rg
2012
2012
exports
Poids
TCAM
2006/2012
Chine
3
4,6
10,40 %
1
7,1
15,30 %
7,50 %
Allemagne
2
5,8
13,10 %
2
6,4
13,70 %
1,70 %
Pologne
4
4,5
10,10 %
3
6
12,90 %
1,80 %
Italie
1
5,9
13,40 %
4
4,8
10,40 %
-3,40 %
République
tchèque
7
1,5
3,40 %
5
1,7
3,80 %
2,10 %
Roumanie
11
1,2
2,60 %
6
1,4
3,10 %
2,60 %
Pays-Bas
13
1,1
2,60 %
7
1,3
2,70 %
2,80 %
UEBL
9
1,5
3,30 %
8
1,2
2,70 %
-3,70 %
France
5
1,7
3,70 %
9
1,2
2,60 %
-5,60 %
Suède
12
1,1
2,60 %
10
1,1
2,40 %
0,00 %
Source : IPEA d’après Eurostat et UBIFRANCE, déclarations douanes des importations
(UNSO/Ubifrance)
56
Les meubles et les sièges sont maintenant
quasiment au coude à coude dans les
échanges mondiaux. La literie demeure
toutefois le produit dont les échanges se
sont le plus accélérés ces dernières années.
La part du siège ne cesse d’augmenter notamment grâce aux bons résultats
des sièges rembourrés dont les ventes
progressent en moyenne de 6 % par an
suite à l’ouverture croissante à l’international de la Chine et de la Pologne. Si les
composants de sièges représentent plus
de 20 % des échanges mondiaux, et en
hausse ces dernières années, les parties de
meubles ne représentent que 8 % et restent
stables sur moyenne période.
Le commerce extérieur de l’UE reste
très ethno-centré en ce qui concerne les
importations de mobilier. Parmi les dix
premiers fournisseurs de la zone, neuf sont
européens et les trois quarts des produits
achetés, en valeur, sont issus de l’Union
européenne. Le premier fournisseur de la
zone est toutefois hors Union. Les industriels chinois représentent maintenant plus
de 15 % des importations de l’Union qui
restent extrêmement concentrées, avec
quatre pays qui assurent 52 % des ventes
sur la zone.
Au niveau européen, les industriels italiens
perdent encore du terrain sur la Pologne
qui conforte sa place de troisième fournisseur de la zone.
Les industriels français demeurent pour leur
part les neuvièmes fournisseurs de l’Union
mais ce sont eux qui enregistrent les plus
fortes chutes de performances en moyenne
annuelle sur la période 2006-2012.
Enfin, les Pays-Bas, neuvième fournisseur
de l’union en 2011 passent en 2012 à la
septième place au détriment de la France
et de l’UEBL qui reculent chacun d’un rang.