Le désir d`enfants et l`épilepsie Ligue contre l`Epilepsie InfoEpilepsie

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Le désir d`enfants et l`épilepsie Ligue contre l`Epilepsie InfoEpilepsie
Ligue contre l‘Epilepsie
Ligue Suisse contre l’Epilepsie
Schweizerische Epilepsie-Liga
Lega Svizzera contro l’Epilessia
Swiss League Against Epilepsy
Info
Epilepsie
Le désir d’enfants
et l‘épilepsie
PEUT-ON REVER D’UN ENFANT MALGRE L’EPILEPSIE?
Les préjugés et l’ignorance ont fait que pendant longtemps, on a déconseillé à toutes les personnes atteintes d’épilepsie de se marier et d’avoir des
enfants. Mais plus on en sait sur les différents types de crises et d’épilepsies,
ainsi que sur les mécanismes de l’hérédité, et plus la médecine prénatale progresse, notamment en matière de dépistage précoce de malformations ou
d’anomalies et de leur prévention, plus cette attitude change. Aujourd’hui,
une épilepsie n’est généralement plus une raison pour que quelqu’un doive
renoncer aux joies parentales. D’ailleurs, la plupart des femmes atteintes
d’épilepsie vivent des grossesses sans grandes complications.
QU’EN EST-IL DU RISQUE HEREDITAIRE?
Sauf dans des cas très rares, les épilepsies ne sont pas des maladies
héréditaires, mais pour les enfants de parents épileptiques, le risque
d’être euxmêmes atteints d’épilepsie est plus grand, soit à peu près de
l’ordre de 5% (2– 8%) contre seulement 0,5 –1% pour les enfants de
parents sans épilepsie. Le risque exact dépend du type d’épilepsie dont
souffre la mère ou le père et il monte à environ 20% quand les deux
parents sont concernés. Pour les épilepsies généralisées dites idiopathiques avec absences, crises myocloniques ou crises tonico-cloniques
primaires généralisées (également appelées crises de grand mal à l’ éveil), le
risque de transmission à la descendance est nettement plus élevé que pour
la plupart des épilepsies focales symptomatiques. D’un autre côté, la plupart
des épilepsies généralisées idiopathiques sont faciles à traiter et leur transmission héréditaire aux enfants ne pose donc pas de problèmes sérieux.
DAVANTAGE DE CRISES DURANT LA GROSSESSE?
Les influences négatives sur l’évolution d’une épilepsie durant une grossesse
sont assez rares. Une augmentation significative des crises survient chez à
peu près 25% des femmes, 65% ne présentent pas d’effets notables et pour
10%, on a même observé une diminution de la fréquence ou de l’intensité
des crises. Et si les crises se multiplient, c’est souvent parce que la future maman prend moins de médicaments de peur de nuire à l’enfant qu’elle porte.
Mais même en cas de prise régulière des médicaments, leur taux sérique
tend à diminuer durant une grossesse parce que la future maman prend du
poids, la rétention de fluides dans le corps augmente, l’absorption des médicaments au niveau du tract gastro-intestinal subit des modifications, de
même que leur métabolisation dans le foie et leur élimination par le rein.
QUEL DANGER PRESENTENT LES CRISES POUR L’ENFANT?
Tout dépend du type de crises. Les absences, les myoclonies et les crises
focalisées sont probablement sans danger. En revanche, les crises tonicocloniques généralisées (grand mal) survenant en cours de grossesse peuvent
nuire à l’enfant en gestation à cause du manque d’oxygène qu’elles provoquent. Mais le risque de lésions par des grandes crises isolées ne semble pas
être aussi important qu’on ne l’a longtemps supposé. Il ne faudrait cependant pas se servir de ce prétexte pour réduire la médication anti-épileptique
à la légère ou même à la suspendre totalement pendant une grossesse, car
des grandes crises à répétition ou un état épileptique pourraient sans nul
doute avoir des séquelles sérieuses pour l’enfant.
RISQUE DE MALFORMATIONS OU D’ANOMALIES PAR LES
ANTI-EPILEPTIQUES
On a tendance à surestimer le risque de malformations ou d’anomalies
imputables aux anti-épileptiques. S’il est vrai que les enfants de parents épileptiques présentent plus d’anomalies que la moyenne de la population,
le nombre de ceux avec une anomalie marquée n’est toujours que de deux à
trois enfants sur 100 et un grand nombre de ces anomalies peuvent en outre
être corrigées ou traitées. D’ailleurs, les malformations ne sont pas seulement liées aux médicaments pris par la mère, mais peuvent avoir d’autres
causes, par exemple l’absorption d’alcool. A cela s’ajoute que les enfants de
pères épileptiques présentent aussi un risque de malformations un peu plus
élevé. Ce risque de malformations monte proportionnellement au nombre
de médicaments absorbés et à leur concentration dans le sang. Enfin, certains médicaments semblent présenter plus de risques que d’autres.
MALFORMATIONS OU ANOMALIES GRAVES
Parmi les malformations graves, il convient de citer le chéiloschizis, le gnathoschizis, le palatoschizis, le spina bifida (colonne vertébrale ouverte),
des malformations du squelette ou cardiaques, ainsi que des dysfonctionnements au niveau gastro-intestinal. Sous valproate, peut-être aussi sous
carbamazépine, et surtout en cas de prise combinée de plusieurs médicaments, le risque d’un spina bifida avec atrophie plus ou moins prononcée
de la moelle épinière et du canal rachidien est sensiblement plus élevé
(de 0,05 – 0,2% à 0,5 –2%).
Les femmes atteintes d’épilepsie qui souhaitent concevoir devraient discuter
de la possibilité de changer de médication avec leur médecin traitant. Nous
rappellerons simplement qu’on sait encore très peu de choses sur le comportement des nouveaux anti-épileptiques en la matière et qu’il n’est pas
encore possible de se prononcer définitivement sur les dangers effectifs.
Ligue Suisse contre l’Epilepsie
Schweizerische Epilepsie-Liga
Lega Svizzera contro l’Epilessia
Swiss League Against Epilepsy
De légères déformations du nez, des lèvres ou d’autres parties du visage
ou un raccourcissement des bouts des doigts comptent parmi les malformations observées. Sans gravité, elles ont tout au plus une signification
esthétique, mais ne nécessitent aucun traitement. De telles anomalies surviennent presque avec la même fréquence chez les enfants de parents avec
ou sans épilepsie. Certains anti-épileptiques ont été longtemps soupçonnés
d’augmenter la fréquence de petites malformations, mais aucune preuve
concrète n’est venue confirmer cette hypothèse jusqu’ici.
A QUOI FAUT-IL FAIRE ATTENTION QUAND LA DATE DE
L’ACCOUCHEMENT APPROCHE?
Un accouchement normal sera tout à fait possible et souhaitable dans
la plupart des cas. La césarienne est seulement recommandée en cas de
crises tonico-cloniques généralisées (grand mal) répétées et incontrôlables
durant les contractions ou si des absences fréquentes ou des crises focalisées
avec pertes de conscience empêchent la collaboration nécessaire pour un
accouchement normal.
Les anti-épileptiques dits à induction enzymatique accélèrent notamment
la métabolisation de la vitamine K dans le foie de la mère pendant la grossesse. Une carence de cette vitamine peut susciter des problèmes de coagulation et entraîner des hémorragies dans le cerveau ou d’autres organes du
nouveau-né, généralement tout de suite après la naissance. C’est pourquoi
il est recommandé d’administrer de la vitamine K aux femmes enceintes
atteintes d’épilepsie pendant les dernières semaines avant terme et d’en
faire de même pour leurs nouveaux-nés directement après la naissance.
EST-IL POSSIBLE D’ALLAITER MALGRE L’EPILEPSIE?
Même si tous les risques ne sont jamais entièrement exclus, la plupart des
spécialistes conseillent aujourd’hui aux mères épileptiques d’allaiter leurs
enfants. Presque tous les médicaments passent dans le lait maternel, mais
leur concentration y est généralement si faible, qu’elle n’a normalement
aucun effet sur le nourrisson. Il existe cependant quelques rares anti-épileptiques dont la concentration est presque aussi élevée dans le lait que dans
le sang de la mère, ce qui peut poser des problèmes.
Il faudrait de toute façon observer les enfants, surtout en début d’allaitement,
pour dépister les éventuels signes de somnolence excessive, les mauvais
buveurs ou une faiblesse musculaire. Un enfant que l’on fait trop vite passer
du sein au biberon peut manifester des symptômes de sevrage.
PEUT-ON DIMINUER LES RISQUES?
Dans la mesure du possible, on planifiera une grossesse avec suffisamment
d’avance et on en parlera avec les médecins traitants. Les mesures de précaution suivantes ont fait leurs preuves:
• Des doses d’acide folique doivent être administrées déjà plusieurs mois
avant la conception. Parce que le planning familial peut avoir des défaillances chez les femmes atteintes d’épilepsie comme chez les autres, de
nombreux neurologues prescrivent de l’acide folique à titre prophylactique à toutes leurs patientes épileptiques en âge de procréer. La dose
recommandée se situe généralement autour de 1– 5 mg par jour.
• Le traitement d’une épilepsie chez les femmes en âge de procréer
devrait suivre les consignes usuelles. Si un traitement a recours au valproate et que la forme d’épilepsie concernée admet une autre option, il
faudrait en discuter et éventuellement changer.
• A défaut d’une alternative valable au valproate, ou si la grossesse est
déjà en cours, il est possible de dépister un spina bifida en déterminant
le niveau d’alphafétoprotéine dans le sang et en procédant à une échographie entre la 16e et la 18e semaine de grossesse, ce qui permettrait si
nécessaire de pratiquer une interruption volontaire de la grossesse. De
plus, il faudrait passer aux médicaments dits «à action retardée» ou à des
administrations multiples.
• De manière générale, on réduira la prise de médicaments au strict minimum, surtout au premier stade de grossesse, en dosant aussi faiblement
que possible. Mais cette consigne s’applique à tous les médicaments, pas
seulement les anti-épileptiques, ainsi qu’au tabac et à l’alcool.
• Par mesure de prudence, on pourra déterminer plus fréquemment en
cours de grossesse le «taux sérique» (concentration dans le plasma ou
le sang) des anti-épileptiques. Une augmentation des posologies peut
s’avérer utile, notamment en fin de grossesse; elle est même recommandée dès les premiers mois de grossesse pour certains médicaments
avec de fortes chutes du taux sérique (p.ex. Lamotrigine).
• Si la posologie des anti-épileptiques a été augmentée durant la grossesse, il faudrait normalement revenir à la dose usuelle tout de suite après
la grossesse pour éviter l’apparition de phénomènes de surdosage chez
la mère.
Ligue Suisse contre l’Epilepsie
Schweizerische Epilepsie-Liga
Lega Svizzera contro l’Epilessia
Swiss League Against Epilepsy
L’épilepsie peut frapper n’importe qui
Auteur:
Au moins une personne sur cinq est atteinte d’une
crise d’épilepsie à un moment ou un autre de sa vie.
A peu près un pour cent de la population va souffrir d’épilepsie au cours de sa vie. En Suisse, environ
70‘000 personnes sont concernées, dont à peu près
15‘000 enfants.
Dr. Günter Krämer
Président de la
Ligue contre l’Epilepsie
La Ligue contre l’Epilepsie et ses nombreuses
activités
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la recherche, l’aide et l’information depuis 1931.
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La Ligue contre l’Epilepsie informe et sensibilise le
public et favorise ainsi l’intégration des personnes
atteintes d’épilepsie.
Réalisé avec l‘aimable soutien de Cyberonics, Desitin Pharma, Eisai Pharma, GlaxoSmithKline,
Janssen-Cilag, Novartis, Pfizer, Orion Pharma, Sanofi-Aventis, UCB Pharma.
Ligue
contre
l‘Epilepsie
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Programme
des manifestations
la Ligue contre l’Epilepsie
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……… Revue spécialisée «Epileptologie»
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……… Bulletin(s) de versement pour soutenir
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la Ligue contre l’Epilepsie
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Je voudrais/nous voudrions :
Ultérieures publications sur www.epi.ch
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o en tant que membre collectif (100 francs par an)
o que vous m’appeliez. J’ai des questions concernant l’épilepsie.
o Veuillez m’appeler s.v.p. J’ai des questions concernant l’épilepsie.
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