Fusariose de l`épi - SDS
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Fusariose de l`épi - SDS
Bulletin agronomique Fusariose de l’épi Ce que vous devez savoir La fusariose de l’épi produit plusieurs mycotoxines toxiques pour les humains et les animaux. Elle requiert une gestion spécifique lorsqu’elle est présente. La fusariose de l’épi est causée par le champignon Gibberella zeae (Fusarium graminearum). Le pathogène hiverne dans les débris de maïs et de blé. Les spores qui sont produites sur les débris sont responsables d’infections au stade des soies. La fusariose de l’épi est plus probable si des conditions météorologiques fraîches et détrempées surviennent au courant des premiers 21 jours après le stade des soies. Des périodes prolongées de pluie à l’automne – qui retardent l’assèchement – augmentent la sévérité de la maladie. La fusariose de l’épi est plus sévère dans les champs de maïs cultivés en monoculture ou en alternance avec du blé ayant été infecté par la fusariose de l’épi du blé – causée par le même pathogène. •Lors d’une infection hâtive, l’épi entier peut être colonisé de mycélium et partiellement pourri, ce qui peut faire coller l’épi aux spathes •On peut retrouver de petites structures fructifères noires sur les spathes et les hampes des épis SYMPTÔMES •Des moisissures rougeâtres apparaissent à l’extrémité de l’épi et se propagent vers la base •L’épi est habituellement partiellement recouvert d’un feutre mycélien rougeâtre Les dommages de la fusariose de l’épi sur le maïs mature. Photo : Université de l’Illinois PATHOGÈNE IMPLIQUÉ • Gibberella zeae (Fusarium graminearum) (champignon) •Le pathogène produit plusieurs mycotoxines qui sont dommageables pour les humains et les animaux Déoxynivalénol : Le déoxynivalénol, aussi connu sous le nom de DON et vomitoxine, est responsable du refus alimentaire des grains et aliments infectés ainsi que des vomissements chez les porcs et autres animaux. •Le même pathogène cause la fusariose de l’épi du blé Zéaralenone : La zéaralenone possède des propriétés estrogènes et peut provoquer la stérilité, l’avortement et des problèmes de reproduction. Aussi peu que 1 à 5 ppm de zéaralenone dans une ration alimentaire peut produire un effet estrogénique chez le porc. PÉRIODE D’INFECTION MINIMISATION DES PERTES ÉCONOMIQUES •En présence de pluies diluviennes tard en saison, l’infection se présente sur les soies ou à la base de l’épi Les producteurs aux prises avec la fusariose de l’épi dans leurs champs se demandent souvent quand devraient-ils récolter. La teneur en humidité du grain et la température influencent la croissance des champignons. Lorsque la teneur en humidité du grain est supérieure à 22 % et que la température est près de 27°C, la croissance des champignons et la production de mycotoxines progressent dans l’épi. Des températures plus fraîches ralentissent la croissance. Mais des périodes de température plus fraîches (inférieures à 10°C) peuvent augmenter la production de la mycotoxine zéaralenone, surtout si la température se réchauffe encore. La propagation de la maladie et le développement des mycotoxines devraient cesser lorsque la teneur en humidité du grain tombe sous 18 %. •Hiverne dans les résidus de maïs •La maladie apparaît après le stade des soies CONDITIONS FAVORABLES À LA MALADIE •Conditions fraîches et détrempées tôt après le stade des soies •Rotation maïs sur maïs ou rotation blé et maïs •Présence de résidus de cultures de blé et de maïs en surface du sol •Grains endommagés GESTION DES MALADIES •Les hybrides de maïs diffèrent en matière de susceptibilité, mais aucun hybride résistant n’a été rapporté •Les hybrides de maïs avec une enveloppe plus serrée peuvent être plus susceptibles •La rotation des cultures •Lorsqu’approprié, un travail du sol à l’automne peut aider DANGER POUR LE BÉTAIL Le pathogène responsable de la fusariose de l’épi peut produire deux mycotoxines dans les grains infectés : le déoxynivalénol et la zéaralenone. Ces mycotoxines peuvent affecter la santé de plusieurs espèces d’animaux monogastriques – mais les porcs sont particulièrement sensibles. Lorsque la fusariose de l’épi est présente, les mycotoxines sont habituellement présentes également. Une analyse est requise pour déterminer le taux de contamination. Les champs avec des quantités significatives de fusariose de l’épi devraient être récoltés dès que possible et la récolte devrait être séparée. Les concentrations de mycotoxines sont presque toujours plus élevées dans les fines particules et les criblures. La batteuse devrait être ajustée pour diminuer la quantité de particules fines et petites, de grains racornis et brisés. Sécher le grain à 15 % d’humidité immédiatement après la récolte. Le fait d’entreposer le grain à une teneur en humidité de ou inférieure à 15 % empêche la croissance additionnelle de champignons donc la production subséquente de mycotoxines. GESTION DE CETTE MALADIE Pour prévenir les infestations futures de fusariose de l’épi, il est recommandé de travailler le sol après une rotation de maïs. Une rotation sans maïs (ou blé) permettra aux résidus infectés de se dégrader, diminuant la présence des champignons responsables des maladies. La résistance des hybrides de maïs à la fusariose de l’épi varie. Références : 1. Université d’Illinois, College of Agricultural, Consumer and Environmental Sciences (Collège des sciences de l’agriculture, de la consommation et de l’environnement) 2. Université de Guelph, Ridgetown College (Collège Ridgetown) 3. Université Purdue, Purdue Extension (Département de la vulgarisation de Purdue) Pour plus d’informations, communiquez avec votre représentant Dow SeedsMC ou visitez www.dowseeds.ca Marque de commerce de The Dow Chemical (“Dow”) ou d’une société affiliée de Dow. 08/15-44651-03F MD/MC