PRIX DU JEUNE ÉCRIVAIN

CinQuiÈme ÉditiOn
neuF SPeCtaCLeS, tOuS GRatuitS, POuR VOuS PLaiRe et VOuS ÉmOuVOiR
SOuS LeS OmBRaGeS du
PaRC jean jauRÈS
LeS QuÉBÉCOiS du tHÉÂtRe
du tiRe- POiS
Chaque année, le Conservatoire
d’art Dramatique de Montréal
organise une tournée en France
pour ses jeunes comédiens. en
2014, cinq filles et cinq garçons, sous la conduite de leurs
professeurs de théâtre et de
musique, viendront fouler le sol
et les planches de “l’ancienne
France”. après le Mois Molière
de versailles qu’ils clôtureront,
les dix comédiens du théâtre du
tire-Pois présenteront à Muret :
Mardi 8 juillet, 21h : Molière
et le Grand Will. Comédie inspirée du théâtre de Molière et Shakespeare écrite et mise en scène
par Hubert Fielden, professeur au
Conservatoire d’art dramatique de
Montréal. Le 17 février 1673, Molière meurt après la quatrième représentation du Malade imaginaire.
Ira -t-il au paradis ou en enfer ?
Il est reçu dans un lieu inconnu
des Dieux, séjour éternel des
grands hommes de théâtre, où
il est accueilli par William Shakespeare en personne. Tous
deux nous feront revivre, à travers des scènes de leurs pièces,
leurs thèmes de prédilection :
l’amour, l’orgueil, l’avarice. Où l’on
retrouvera, entre autres, Harpagon
et Shylock…
Mercredi 9 juillet, 21h0 : C’est là
qu’il faut aller vivre, c’est là qu’il
faut aller mourir. Soirée Poésie.
De Baudelaire à Marina Tsvetaeiva en
passant par Gaston Miron, une création mise en scène par Louis Mauffette,
mêlant des poètes français, russes,
québécois et américains. Ce cabaret de
poésie se veut une ode aux auteurs. Les
acteurs prêtent leurs âmes - en solo ou
en chœur - pour faire vivre ou revivre
celles des poètes.
Jeudi 10 juillet, 21h : Capsules
québécoises. Entièrement imaginées,
écrites et mises en espace par les
membres de la troupe. Le Théâtre du
Tire-Pois a crée un spectacle hybride et
original en s’inspirant du folklore québécois, des spécificités des habitants
de l’Ancienne France et de la Nouvelle France, de l’histoire, des contes,
mythes, légendes et chansons populaires revisitées du Québec. La représentation Jeune Public de l’après- midi
précédera celle destinée aux adultes,
le soir.
vendredi 11 juillet, 21h : Barbara
et reggiani : il me revient en mémoire. Cabaret Chansons. Rencontre
imaginaire entre deux géants de la
chanson française mise en scène et en
musique par Yves Morin. Entre la sensibilité écorchée de Barbara et l’univers
masculin de Reggiani, tout un monde
de nostalgie, de poésie, de tendresse
et d’humour. Les jeunes comédiens de
la troupe du Conservatoire d’art dramatique de Montréal feront revivre ces
deux voix qui se croisent, s’opposent,
se complètent et se répondent.
SOuS LeS POntS VÉnitienS du
PaRC CLÉment adeR
7 muSiCienS de jaZZ de
maRCiaC, 8 anCienS ÉLÈVeS
COmÉdienS de La COmÉdieFRanCaiSe
Mardi 15 juillet, 21 h : Concert de
jazz par no name septet. Ils sont 7,
tous anciens élèves de Jazz de Marciac.
Nommés Ambassadeurs de l’UNICEF,
ils ont composé la chanson officielle de
la journée internationale des droits de
l’enfant 2013 “You won’t be forgotten”.
Ils joueront leurs propres compositions
ainsi que de grands standards de jazz.
vendredi 18 juillet, 21h : Pauline à la
plage. Création à Muret d’un spectacle
inspiré du film d’Eric Rohmer, interprété
par le Collectif Colette constitué de huit
anciens élèves comédiens de la ComédieFrançaise (saison 2012-2013). Ecriture et
mise en scène Laurent Cogez. Quand la
fantaisie de huit jeunes artistes recrée,
trente ans plus tard, l’atmosphère des
films de vacances des années 1980. La fin
de l’été au bord de la mer, le charme, la
sensualité, la drôlerie des dialogues, une
comédie à la française.
renseiGneMents PratiqUes
ne
auCu e
Limit
d’ÂGe
Les ateliers ont lieu à Muret (Haute-Garonne)
(accès direct de Toulouse par autoroute, train, car, bus)
à l’Ecole Municipale d’Enseignement Artistique Nicolas Dalayrac
23, rue du Maréchal Lyautey 31600 Muret
(locaux climatisés)
12 stagiaires au maximum par écrivain
Journées de repos : les jeudis 10 et 17 juillet
horaires : 9h30 - 12h00 et 16h00 - 18h30
stages d’une ou deux semaines ouverts sans limite d’âge
TARIFS POUR UNE SEMAINE
Salariés et retraités : 270 €
Étudiants et demandeurs d’emploi : 180 €
adhésion à l’association : 10 €
iL eSt POSSiBLe d’échelonner les paiements, d’obtenir une attestation pour le
remboursement des stages par les Comités d’entreprise dans le cadre de la formation
ou de demander une aide aux Foyers Socio-éducatifs des Collèges et des Lycées.
ReStauRatiOn et HÉBeRGement :
iL eSt POSSiBLe de prendre en commun les repas de midi (10 € le repas),
d’être hébergé(e) à l’ecole Régionale d’enseignement adapté (110 € la semaine),
de confectionner ses petits-déjeuners et ses repas du soir sur place.
PRIX DU JEUNE ÉCRIVAIN
LES ATELIERS D’ÉCRITURE
ne
auCu e
Limit
d’ÂGe
Dix-septième année
ÉCRIRE A MURET AVEC
LUNDI 7 JUILLET - SAMEDI 12 JUILLET
Alain ABSIRE
Prix Fémina 1987
Jean Claude BOLOGNE
Prix Rossel 1989
Georges-Olivier CHÂTEAUREYNAUD
Membre du Jury du Prix Renaudot
Michel LAMBERT
Prix Rossel 1988
LUNDI 14 JUILLET - SAMEDI 19 JUILLET
Ingrid ASTIER
Prix Paul Féval de la Société des Gens De Lettres 2010
Christiane BAROCHE
Prix Goncourt de la Nouvelle 1978
samedis 12 et 19 juillet, 18h : les
deux Bistrots littéraires du Prix du
Jeune ecrivain. Au théâtre municipal de
Muret, les stagiaires liront, en public, des
extraits de leurs textes écrits en Atelier.
Cette année, au départ de toulouse
(Basso-Cambo), des bus gratuits aller/
retour vous permettront de vous rendre
facilement sur les lieux des spectacles à
Muret.
Crédits photos : Guy Bernot
Les Soirées des Bords de
Seyhmus DAGTEKIN
Prix Mallarmé 2007
David FAUQUEMBERG
Prix Nicolas Bouvier “Etonnants voyageurs” 2007
Pour tout renseignement, contactez
Francine Perez y Muñoz - Prix du Jeune ecrivain
18, rue de Louge - BP 40055 - 31602 Muret Cedex
Tél. : 05.61.56.84.84 - [email protected]
Site internet : pjef.net
Les ateliers d’ecriture du Prix du jeune ecrivain sont :
- animés par huit écrivains réputés,
- les textes rédigés lors des Ateliers sont édités chaque année,
- les hébergements et les repas sont organisés à des conditions très étudiées.
Lundi 7 juillet - Samedi 12 juillet
Lundi 14 juillet - Samedi 19 juillet
Sur les
chemins de
l’écriture
et de la fête
“Des ateliers d’écriture de Muret
sont issus quelques-uns des
acteurs effectifs de la littérature
française contemporaine”.
Georges-Olivier Châteaureynaud,
membre du Jury du Prix Renaudot
Deux semaines durant, huit écrivains réputés (Prix
Goncourt de la nouvelle, Prix Fémina, Prix Renaudot, Prix
Rossel, Prix Mallarmé, Prix Paul Féval de littérature populaire
de la SGDL, Prix Nicolas Bouvier “Etonnants voyageurs”) se
relaieront auprès de leurs stagiaires - de tous âges - pour les
entrainer, cinq jours par semaine, sur les chemins de l’écriture. Chaque Atelier accueillera dans des locaux modernes
et climatisés, douze stagiaires au maximum.
La lecture à la fin de chaque semaine de stage, lors d’un Bistrot littéraire public, d’extraits des textes
rédigés en Atelier et l’édition des textes écrits dans un recueil où se mêlent nouvelles et poèmes des
écrivains-ateliéristes et de leurs stagiaires, tout sera organisé au service du plaisir de l’écriture.
Cette expérience menée depuis dix-sept ans par les bénévoles de l’équipe du Prix du Jeune Ecrivain
constitue un ensemble cohérent dont aucun autre Atelier d’Ecriture ne fournit l’équivalent et dont les
conditions financières ont été fixées pour rendre ces Ateliers accessibles à tous.
Un Festival de Théâtre et de Musique
Les Ateliers sont accompagnés d’un Festival co-organisé avec la ville de Muret, Les Soirées
des Bords de Louge, dont voici le programme. Avec, en première semaine, la troupe québécoise
du théâtre du Tire-Pois formée de dix comédiens du Conservatoire d’Art Dramatique de Montréal.
Et en deuxième semaine, le groupe No Name Septet composé de 7 élèves de jazz de Marciac qui joueront leurs compositions et des standards de jazz, puis le Collectif Colette formé de huit anciens élèves
comédiens de la Comédie Française qui interpréteront “Pauline à la plage”, création à Muret d’une comédie inspirée du film d’Eric Rohmer. Quand la fantaisie et l’inventivité de huit jeunes acteurs recréent,
trente ans plus tard, le charme et l’insouciance des films de vacances des années 1980. La plage sur les
bords de la Louge…
Neuf spectacles, tous gratuits, où la jeunesse, le théâtre, la chanson, le jazz, la poésie et la musique sont
offerts au public.
Notre équipe vous attend très nombreux pour partager avec elle le plaisir de l’écriture et les
enchantements de la fête.
ALAIN ABSIRE
Le bonheur rend
heureux
Dans une époque aussi
morose que la nôtre, il est
bon de rappeler que la
fiction, et la littérature qui
en est le véhicule premier,
peuvent aussi exprimer
la sérénité, le bien-être,
voire la joie simple d’exister, le désir de conquérir,
la volupté de partager. Et si
le bonheur dépendait aussi
de soi ? Et s’il était, parfois,
le résultat d’un choix ?
Tout compte fait souffrir ne
serait pas si grave si, après
le tourment, s’installait la
paix du cœur. Que de personnages de nouvelles et
de romans nous le disent !
A nous d’y joindre les
nôtres, celles et ceux que,
ensemble dans notre atelier, nous allons aimer créer.
Jean Claude
BOLOGNE
Georges-Olivier
CHâTEAUREYNAUD
Visages de l’imposteur. Ça vous
chatouille ou ça vous
gratouille ?
Les commencements
Le Docteur Knock était
médecin. Mais la religion,
la littérature, les services à
la personne, les petites annonces, l’Internet : aucun
domaine de la vie courante
n’échappe à l’imposture.
Ce ne sont pas tous des
escrocs, ils ne sont pas tous
malfaisants, ils peuvent
rêver tout simplement
d’être quelqu’un d’autre,
ou d’exister aux yeux des
autres. Ils nous agacent,
nous apitoient, nous fascinent ou nous font rêver.
Et la vie, qui nous oblige
souvent à changer de
masques, n’est-elle pas la
première imposture ? Le
langage est l’arme de l’imposteur : en cela, il ne peut
que séduire l’écrivain.
Du vert paradis des amours
enfantines au crève-cœur
de la première ride ou du
premier cheveu blanc, du
premier baiser enchanteur à la première dispute,
du premier-né au premier deuil, nos vies sont
balisées de premières fois
magnifiques ou terribles,
mais toutes inoubliables,
car nous vivons chacune
d’elles avec intensité, dans
une virginité de perception
toujours renouvelée. G.-O.
Châteaureynaud proposera cette année aux participants à son atelier d’écrire
des nouvelles sur ce thème
qu’ils aborderont par le
biais de leur choix.
Michel LAMBERT
Ingrid ASTIER
La loi du silence
“Partir, dit-elle…”
ou comment habiter
l’imaginaire
Ni parole ni bruit, telle est la définition sommaire du silence.
Une autre acception est celle
du secret. Certaines choses
sont tues parce qu’elles sont
trop douloureuses pour être
dites, ou parce que les dévoiler ferait honte ou mettrait
quelqu’un d’autre en danger
moral ou physique. Parfois
aussi on préfère garder pour
soi une joie intense, un souvenir lointain qui sauve toute une
vie… En littérature le silence
peut revêtir un aspect formel
: il faut amener le lecteur là
où on veut mais sans lui donner trop d’informations, pour
que la surprise soit intacte.
Il se peut aussi que le secret
soit l’enjeu du texte. Ecrivonsnous pour cacher quelque
chose ? Ce quelque chose,
le connaissons-nous nousmêmes ? Dans un texte, quelle
est la phrase qui manque ? Ou
bien quelle est la phrase qui
passe inaperçue, alors qu’elle
délivre le secret, les autres
n’ayant été écrites que pour
célébrer celle-là ?
Écrire, c’est faire la place
aux autres. Aux personnages qui doivent tout
envahir. Aux mondes imaginaires à embrasser. Alors
il faut savoir partir.
Décider, en grand explorateur, que l’on va rejoindre
une autre terre, et l’habiter, le temps d’une nouvelle, d’un roman. Un livre
n’est pas qu’un monde de
papier.
Repousser le quotidien, se
défaire d’un langage usé,
donner aux mots une terre
ferme sont les gammes de
l’écrivain. Avec pour horizon, que les personnages
aient du corps, et les lieux
une empreinte.
D’où ma seule question,
qui est la vôtre :“Êtes-vous
prêts à partir ?”
Christiane
BAROCHE
Seyhmus
DAGTEKIN
David
FAUQUEMBERG
Vous rêvez de rencontrer celui que vous
admirez le plus, mais
après la rencontre, ce
qui persiste ou ce qui
s’éteint…
Le chant du monde :
Ecrire avec Ezra
Pound
Face à la mer
Parfois vous saisit l’envie frénétique de rencontrer :
- l’auteur DU livre qui vous
titille l’esprit quasiment du
matin au soir ;
- l’acteur-clef du théâtre ou
du cinéma, celui qui agite…
disons votre désir ou votre
envie ;
- le peintre dont une toile
a retenu vos mains dans la
poche, devant votre envie
de la posséder, de la voler
peut-être !
Et l’occasion se présente, et
la rencontre a lieu et… Alors,
bilan de cette confrontation,
bonheur ou déception ?
Avouez, dites TOUT…
Il faudrait parler du tumulte
du monde, de ses bruits.
De ses silences, de ses
absences. De ses vides et
de ses trop-pleins. Comment ne pas rester sourd
à ce tumulte, comment
ne pas s’y perdre et y voir
plus clair par le poème ?
En compagnie de Pound,
de Hikmet, de Darwich,
nous nous y aventurerons
et tenterons d’en revenir
avec des poèmes porteurs
de sens.
Les Cantos l’œuvre maîtresse de Ezra Pound (Livre
de poche), ainsi que Paysages humains de Nazim
Hikmet (Poésie Gallimard)
et Rien qu’une autre année
de Mahmoud Darwich
(Editions de Minuit) nous
accompagneront tout au
long de la semaine.
“Quant à moi, la mer prodigieuse m’ensorcela dès
le premier jour” Joshua
Slocum.
Infini terrifiant, miroir de
l’âme humaine, la mer a
inspiré à la littérature ses
pages les plus nobles,
d’Homère à Hemingway,
sans oublier Conrad. Voguant sur son imaginaire au
plus fort de l’été, cédons à
l’appel des lointains. “La
mer, écrivait Hugo, est un
espace de rigueur et de
liberté” : nous tenterons,
quelques jours durant, de
suivre à la fois ces deux
caps.