La SLN bientôt contrôlée par la Calédonie
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La SLN bientôt contrôlée par la Calédonie
SOFINOR, la machine à gaspiller des milliards Pages 4 et 5 www.lechienbleu.nc - Tél. : 28 85 05 Fax : 26 18 19 - [email protected] Prix : 200 F - Octobre 2010 Frogier ment pour récupérer ses électeurs perdus dans l’affaire du drapeau Page 7 N° 149 Chronique féministe Et si on castrait nos hommes politiques… Philippe Gomès, Pierre Frogier, Harold Martin, Didier Leroux, Simon Loueckhote et Jacques Lafleur ont trois points communs. Ils ont à peu près les mêmes idées bien qu’ils soient chacun dans un parti différent. Ils se détestent et ce sont tous les six… des hommes. Ils justifieront tous leur bagarre en invoquant de très nobles différences de sensibilité politique, voire de philosophie. “Les idées sont souvent le maquillage du tempérament, le fond de teint de l’impulsion*. « Nous savons tous, en effet, que la vraie raison de ces conflits interminables et sauvages est la course au pouvoir qui ellemême prend sa source dans le slip de ces messieurs qui lui-même est gouverné par la testostérone. La solution au problème politique du moment n’est donc sans doute pas politique. Elle est hormonale. La castration chimique ou physique des élus cités plus haut serait sans doute un bon moyen de régler le problème. Notre avocat est cependant formel : aucune situation politique, aussi ri- dicule soit-elle, ne justifie le recours à des moyens aussi radicaux. Les lois, écrites et votées en majorité par des hommes, sont décidément mal faites. Il ne reste donc plus qu’une solution : virer une bonne moitié de ces hommes et les remplacer par des femmes, des vraies, pas des clones d’hommes soumis en jupons… * In Petit dictionnaire calédonien particulier. Editions Le Chien bleu. La SLN bientôt contrôlée par la Calédonie ? Eramet ne se laissera pas faire, mais on ne voit pas comment elle pourrait refuser l’inévitable. De plus en plus d’élus sont d’accord (en privé) avec cette idée. Ce sera une révolution… La STCPI, qui appartient aux trois provinces, a 4,1 % des parts d’Eramet, la maison mère de la SLN. Elle détient aussi 16,6 % de la SLN. Un accord signé en 1999 entre l’État, la Sofinor et Eramet prévoyait que la STCPI pouvait à tout moment échanger ses parts d’Eramet contre celles de la SLN. Selon l’accord, la STCPI aurait alors 50,64 % de la SLN. Elle contrôlerait donc la SLN. Pour cela, il faut que tout le monde soit d’accord. Ce n’est pas encore (tout à fait) le cas. C’est bien dommage car la Calédonie aurait tout à y gagner. Encore plus de dividendes Si l’échange avait été fait, la STCPI aurait gagné 1,1 milliard de plus depuis 2004. Depuis cette date, en effet, la SLN a presque toujours rapporté davantage de dividendes qu’Eramet. Le contraire n’a eu lieu qu’une seule fois, en 2008. L’expérience prouve que la SLN profite mieux de la hausse des cours qu’Eramet (en termes de dividendes). Plus de rentrées fiscales pour les provinces Les provinces Sud et Îles ont des difficultés budgétaires. Elles ont des charges sociales de plus en plus élevées. Les dividendes de la SLN permettraient de boucher quelques trous. Eramet ne pourra plus pomper la SLN La rentabilité de la SLN serait d’autant plus élevée que l’entreprise ne serait plus pompée par Eramet. Le Chien bleu a révélé dans le numéro de septembre que la SLN avait eu un contrôle fiscal. La société a dû payer 6,5 milliards de francs à la Calédonie. Depuis des années, Eramet avait la mauvaise habitude de facturer à la SLN des prestations de services un peu bidon. Le but était de diminuer les bénéfices, et donc les impôts, de la SLN. Le redressement ne portait que sur trois ans (c’est malheureusement la loi qui l’impose). Cela signifie que, depuis des années, voire des dizaines d’années, Eramet a pompé la SLN de plusieurs milliards de francs. Avec la prise de contrôle de la SLN, ce ne sera plus possible car la vieille dame sera davantage surveillée. La vache à lait appartiendra au passé. Cela évite la prise des contrôles par une puissance étrangère Outre une meilleure rentabilité pour la Calédonie, cet échange serait une garantie que la SLN ne tombera pas dans les mains d’une puissance étrangère. Eramet est en effet détenue par des sociétés privées, comme la famille Duval (36,4 %), ou par des groupes privés, comme celui du Franco-Polonais Romain Zaleski (12,87 %). On sait que la famille Duval, pour ne citer qu’elle, souhaite vendre ses parts. On peut donc très bien imaginer que, dans un avenir proche, Eramet puisse passer sous contrôle d’un géant étranger. Des Chinois ou des Russes seraient sans doute prêts à mettre la main dessus. Vous imaginez une SLN chinoise, russe ou ukrainienne ? La gestion doit rester à Eramet Contrôler la SLN, d’accord, mais de là à la gérer, c’est une autre histoire. Il est évident que, localement, personne n’est encore capable de gérer une telle entreprise. On peut être sûr que si la SLN était contrôlée par la Calédonie, les élus voudraient mettre la main dessus. Ils voudraient imposer leur cadre. Vous imaginez une SLN dirigée par un Jean-Yves Ollivaud ou par un sbire de Frogier ou de Gomès ? Vous imaginez un big boss ou un directeur financier nommé parce qu’il s’appelle Wamytan ou parce qu’il est le cousin du président du gouvernement ? Non ! Ce serait une catastrophe. C’est pour cela qu’un pacte d’actionnaires devrait prévoir de laisser la gestion à Eramet. Adopter un tel pacte est un jeu d’enfant. Une télé Frogier-Pidjot et une télé Néaoutyine Page 3 Eramet ne veut pas faire l’échange Eramet ne veut pas que l’échange se fasse. Elle veut garder la SLN. Elle n’avait d’ailleurs accepté cet accord que sous la pression. À l’époque, en 1998, elle ne voulait pas que la SLN suive le même chemin qu’Enercal, qui, étant une entreprise publique du giron étatique, avait été transférée à la Calédonie. Jacques Lafleur s’était opposé fermement à cette éventualité. Eramet avait donc fini par signer cet accord avec deux arrière-pensées : 1) calmer les indépendantistes en les associant à la gestion ; 2) ne jamais faire l’échange prévu dans l’accord. Au début des années 2000, nous avions expliqué au directeur de la SLN d’alors, Patrick André, que les responsables de la SMSP et de la Sofinor étaient favorables à la prise de contrôle de la SLN. Seule la date faisait débat… Il ne voulait pas le croire. Il nous avait donné l’impression de vouloir se persuader du contraire. Au téléphone, derrière lui, nous entendions la voix du P-DG d’Eramet commenter la conversation. Il y avait d’autres personnes dans le bureau. Nous avions alors bien senti que la question était hypersensible… Eramet ne pourra pas s’opposer longtemps… Pour que l’usine du Nord se fasse, Eramet avait finalement accepté d’échanger son massif du Koniambo contre celui de Tiébaghi. Elle ne s’était pas laissé faire. La pression politique et la mobilisation du préalable minier avaient finalement réglé la question. Faudra-t-il en passer par là aujourd’hui ? La femme qui faisait disparaître les milliards… Page 4 Délinquance : ce n’est plus de la science-fiction Je me souviens de ce film que j'ai visionné quand j'étais adolescent. Ça remonte à l'année 1985 où il était question de bandes de jeunes voyous, voleurs de tout poil, brigands, trafiquants de drogue régnant sur New York, pénétrant à l'intérieur des habitations, volant ce qui pouvait être volé et détruisant le reste, menaçant et agressant les citoyens avec un sentiment de puissance et d'impunité. Bien évidemment, c'était de la science-fiction... à l'époque. C'est devenu une réalité à Nouméa en 2010. Quand on part travailler le matin, on n'est plus sûr de retrouver sa maison ou son appartement intact en rentrant. Comme quoi, il n'y a pas que Jules Verne qui fut un visionnaire. À la MGM, la société productrice du film, on l'est aussi. T.E Carrefour n’a pas voulu de mon sac… Il me semblait que dans la grande distribution, et donc chez Carrefour, les "pochons" en plastique avaient avantageusement été remplacés par des grands sacs, payants, mais "consignés". Ceci afin d'inciter l'usager à venir échanger son sac, et non plus à le balancer dans le lagon. On voit d'ailleurs un très joli slogan, "Agir Ensemble", sur les sacs Carrefour. Eh, bien, visiblement on agit surtout pour arrondir les marges de nos supergrands-distributeurs. Chez Carrefour, samedi 4 septembre, on m'a refusé l'échange de mon sac sous prétexte qu'il était vieux et sale (bé oui, hein, le but, c'est aussi d'en utiliser moins…). A la caisse quand vous achetez un beau sac tout neuf, on vous précise pourtant bien qu'il est échangeable... Ils mettent même une belle signature dessous… Une question comme ça : ils nous prennent vraiment pour des cons chez Carrefour ou bien ?… C.W. [email protected] Des journées pédagogiques le mercredi après-midi ! Pourquoi nos vaillants fonctionnaires ne font-ils pas leurs réunions pédagogiques le mercredi après-midi ? Comment expliquez-vous qu’autrefois (à l’époque des plumiers et des encriers) alors que les maîtres et les maîtresses n’avaient que le tableau noir et la craie pour donner des explications, quasiment tout le monde savait lire, écrire, compter et réussissait son CEP (certificat d’études primaires), alors que maintenant les écoles regorgent de matériels ultra-sophistiqués et 20 % des enfants ne savent même pas lire ? Peut-être qu’il faudrait augmenter les paies ? Ou multiplier les mercredis branlettes ?* D.A. * Journées pédagogiques [email protected] Le Chien bleu, veut ! le e d n o m le t tou Aux auteurs de courrier Nous recevons beaucoup de lettres anonymes. Nous respectons l’anonymat lorsque vous nous le demandez, mais devons impérativement pouvoir discuter avec l’auteur de la lettre. Cela peut être utile pour vérifier certaines informations ou pour en améliorer la précision. Merci de votre soutien. 2 Le Chien bleu Des vautours dépouillent la voiture juste après l’accident… Un accident sur la route du même l’arrivée des pompiers Sud samedi. Le jeune conduc- et des gendarmes sur les lieux, teur a perdu le contrôle de son des vautours ont entièrement véhicule (la vérification de la dépouillé la voiture : autoradio, gendarmerie confirmera qu’il batterie, tous les objets perétait en dessous du taux légal sonnels, les outils, la roue de d’alcoolémie, je secours… même précise !), il a paniles papiers du véSans même qué et il est tombé hicule ont disparu. dans un ravin où la Ils n’ont laissé que savoir si les voiture s’est immole siège auto du blessures du petit bilisée contre un et les jerribébé étaient cans qui servent à arbre plusieurs mètres en contretransporter l’eau graves, bas. À bord, son dans le squat où cousin et un bébé vit cette famille de 18 mois. Tout de suite, il (c’est encore une chance !). aide son cousin à s’extraire Sans même savoir si les blesavec la contribution de pas- sures du bébé étaient graves, sants, et puis immédiatement, la seule préoccupation de ces avec des personnes qui ac- hyènes a été de voler tout ce ceptent de l'emmener, il porte qu’elles ont pu. Lamentable. le bébé à sa maman quelques kilomètres plus loin pour PS : Le bébé a été quitte pour qu’elle lui donne les premiers quelques points de suture à soins en attendant les secours. l'hôpital et il va bien. Le croiriez-vous, en moins d’une demi-heure, avant â Un calvaire pour avoir la carte C Lettre à la DASS qui délivre les cartes C destinées aux combattants. Veuillez trouver ci-joint la carte C de mon père, Lucien Dubois, ancien combattant, ainsi que l’extrait d’acte de son décès. Un en moins ! Vous allez être ravi ! Tous les ans, c’était un combat pour acquérir cette fameuse carte. Je profite de cette triste occasion pour vous dire combien vous avez été en dessous de toute humanité, de tout professionnalisme. Vous avez été odieux. C’est pourtant bien grâce aux anciens combattants que vous êtes aujourd’hui tranquillement assis sur votre chaise. Alors, s’il vous reste deux sous d’humanité, pour ce qu’il reste d’anciens combattants, faites-leur une carte AUTOMATIQUEMENT, dès l’expiration de la date de validité de la précédente. Ne vous cachez pas derrière des phrases toutes faites du genre : “Ce n’est pas nous, ce sont les autres…” Soyez assuré, malgré tout, de ma considération. Marilyn Dubois Et si on rejugeait l’affaire Konhu ? Vous avez, dans votre édition du Chien bleu de juillet, présenté mon La garde des sceaux, n’a, depuis le ouvrage consacré au procès des verdict de 2009, pas exigé le suppléfrères Konhu. ment d’information qui, au prix d’une L’affaire "Konhu" méritait une ré- instruction menée dans les règles de flexion civique et vous avez, me sem- l’art, aurait des chances raisonnables ble-t-il, dans l'article publié, su faire de déboucher sur l’identification du appréhender le fondement même de véritable meurtrier. Si elle lit votre ma démarche. Une exigence morale, journal ou si un de ses collaborateurs tout simplement morale, peut créer le fait pour elle, qu’elle démente mon chez un citoyen le devoir impérieux propos, pour l’honneur de la Justice ! de se mêler du traitement judiciaire La recherche d’identification du d’un meurtre sordide et même de meurtrier d’une "étrangère" ne mériprendre la plume, et pour qui ne veut terait-elle pas un nouveau supplépas laisser un monde invivable aux ment d’information alors que générations futures - et présentes - il plusieurs enquêteurs interrogés au n'est jamais trop tard, au-delà des procès, et non des moindres, ont indétresses individuelles que nous diqué les pistes sérieuses restées en pouvons côtoyer et qui nous révul- jachère ? sent. L’innocence jugée, de surcroît en Je me demande encore comment appel, resterait-elle sujette à cauces deux tion ? Le hommes ont goût amer pu ainsi être laissé sous La garde des Sceaux, accusés de les képis et n’a pas exigé le supplément ce meurtre. les herd’information qui aurait Aujourd’hui, mines, noseize mois tamment, des chances raisonnables bientôt après d’un plande déboucher sur l’identification tage le verdict qui retendu véritable meurtrier. les a recont i s s a n t nus innoimposerait-il cents, mon indignation reste entière l’oubli comme seule suite ? tout particulièrement à l'égard des La répétition (déjà signalée par Le Caparents de Mika Kusama, si long- nard enchaîné du 12 mai 2010) d’ertemps trompés et toujours confrontés rements comparables dans le à l'odieuse impossibilité de faire leur traitement judiciaire de deux affaires de meurtre, toutes deux terminées deuil. S U P E R G R A N D M E R E en appel par un verdict d’innocence, inexpliquée du meurtre de Mika Kuaprès une lourde condamnation en sama que dans celle du meurtre, première instance, expliquerait-elle le également inexpliquée, de Nadia mutisme ministériel ? Athanase ? Ne serait ce pas un Y a-t-il des personnages à ménager moyen crédible de redonner à chadans le fragile contexte calédonien ? cun confiance dans une institution Un prochain plan dont vous avez eu de l’Élysée, avec raison de rappeler Une moyen des retombées loqu'elle devait rester de redonner confiance le dernier rempart cales éventuelles, à la justice. inspirerait -il une de la démocratie ? consigne de "verEdité chez l’Harrouillage"à des serviteurs attentifs mattan, mon livre sur le procès dans le secret ? Le coût de quelques Konhu est quelquefois difficile à trouanalyses d’ADN est-il devenu insup- ver(sauf "en ligne"). Il se vend raiportable pour un État en grande diffi- sonnablement bien, mais très cher, culté financière ? Craint-on qu’une et j'en suis navré, en Nouvelle-caléautre institution que la Justice puisse donie. Je ne l'ai nullement écrit pour être aussi montrée du doigt quand m'enrichir, mais j'ose espérer qu'à sera cherché le véritable meurtrier ? l'instar des initiatives justes prises Faudrait-il prendre le risque de voir la auparavant par la LDHC-NC, sa lecpopulation calédonienne admettre ture inspirera aux citoyens épris de que l’institution judiciaire est, en tout justice une démarche appropriée et cas à Nouméa, restée assez large- authentique, non seulement pour ment encore imperméable à une que les errements qu'on a déplorés évolution sociale, sociétale, écono- dans ces deux affaires ne se renoumique, culturelle et politique suppo- vellent pas, mais aussi pour que la sée rompre depuis vingt-deux ans recherche de la vérité soit reprise. avec la logique coloniale qui avait C'est une question d'urgence civique. prévalu trop longtemps ? Je vous remercie d'avoir pris le Mais, plutôt que de rechercher des temps de lire ce livre, contrairement, intentions inavouées et de multiplier semble-t-il à d'autres médias. les suppositions, n’est-il pas temps Bien cordialement, d’engager une campagne puissante Gérard Sarda de l’opinion par tous les moyens démocratiques disponibles pour que l’institution judiciaire termine son travail à Nouméa tant dans l’affaire Bernard Deloison : la mort d’un être à part ! Bernard Deloison s’est tué en ULM à Poum le 18 septembre*. Il nous avait bien aidé à créer Le Chien bleu, il y a douze ans maintenant. Il nous avait prêté son bureau et son matériel. Il fut un des rares à ne pas avoir peur de ce projet. Il n’avait d’ailleurs peur de rien. C’était un homme très original. Fantasque, courtois, indépendant, pudique, libre, bordélique, joyeux, toujours en mouvement, ouvert et humble. À l’âge où on commence à être un vieux con, Bernard restait jeune et progressiste. La nouveauté ne l’inquiétait jamais. Il était généreux, extrêmement généreux. Même quand il était à la limite de la pauvreté, ce qui lui arrivait souvent, il continuait à donner aux autres, son temps, ses biens et son argent. Il m’avait dit un jour : « T’as pas d’ar- gent, t’es peinard. » Et c’est vrai qu’il savait être « peinard » tout en évitant soigneusement de demander de l’aide aux autres. Ce pourrait être une définition de l’élégance dans un monde si matérialiste. Bernard ne fermait jamais sa porte. C’est sans doute pour cela qu’il était entouré aussi de pique-assiette et de profiteurs. « On ne peut pas laisser tomber un ami, » disait-il. Why not ? Je n’arrêtais pas de lui dire que je le détesterais quand j’apprendrais sa mort en ULM. Il en riait. Je n’arrive pas à le détester, mais quel vide… Nous expliquions dans notre numéro du mois d’août (n° 147) que les désinsectiseurs utilisaient un produit très dangereux, le Gladiator, fabriqué aux USA. Il contient du Chlore-pyrifos. Il est interdit dans tout un tas de pays car il attaque le système nerveux. Comme on peut s’en douter, il est en vente libre en Calédonie. Certaines entreprises de détermitage l’utilisent. Un autre produit similaire est en vente libre chez nous : le Terminator ! Il contient la même molécule, mais il est fabriqué par une société chinoise (les champions de la pollution chimique). Un bon conseil, si l’entreprise qui vient dératiser votre maison l’utilise, refusez tout net ! Ils construisent sans permis… Étienne Dutailly * Une jeune femme de 26 ans est décédée avec lui. Il n’avait pas été opéré du cœur Contrairement à ce qu’ont écrit Les Nouvelles, Bernard Deloison, qui s’est tué en ULM le 18 septembre, n’avait pas été opéré du cœur. Il avait seulement subi une petite opération l’année dernière, destinée à lui mettre un petit ressort dans la cuisse. Cela n’avait nécessité qu’une journée d’hospitalisation. Les squatteurs massacrent la forêt sèche de Nouville Les institutions se renvoient la balle avec lâcheté, en priant pour que les médias (et donc les citoyens) ne se rendent pas compte de leur non-action ! Téréka, à Nouville, est l’un des plus gros. Les squatteurs dé- Le pouvoir ne veut pas d’his- moyens d’habiter ailleurs que qui ira les déloger ? On n’aiderniers endroits de Nouméa frichent à la tractopelle et par toires avec les squatteurs qui dans un squat, mais il y a merait pas faire partie de ceux où l’on peut trouver de la forêt le feu. Une association envi- pourraient profiter des Jeux d’autres endroits qu’une forêt qui devront gérer la bombe sèche*. C’est la forêt ronnementale ** qui pour se défendre sèche pour en ins- quand elle aura explosé. On originelle de la replante depuis et se faire entaller un… ne voit pas, en effet, comment côte Ouest. Il des années tendre… Ça Cette poli- le Rump va reloger tout ce Frogier et Fifils Les institutions y a donc des des espèces la foutrait tique se re- petit monde puisqu’il a décidé n’anticipent pas espèces a mal auprès locales t o u r n e r a de faire une pause dans la ferment les yeux rares. Elle se même vu des médias contre Frogier et construction de logements sotrouve à Nouville, cette année une étrangers. La CalédoFifils, car, à force de ne ciaux… * Il y en a un peu au parc foreslà où il y a les fameux cade ses parcelles brûler. nie veut profiter des Jeux pour pas anticiper, ils prendront les tier, à Tina-sur-Mer nons et le sentier botanique. Il Les institutions concernées montrer une image d’un pays problèmes en pleine figure… et au Ouen Toro. y a également des aménage- (mairie, province et gouverne- riche, équilibré et paisible… Le Une fois que les squatteurs se** Mocamana, une association ments pour les VTT. C’est évi- ment) ferment curieusement mot d’ordre est donc… pas de ront installés avec des maiproche du Rump, présidée par demment un endroit à les yeux. Elles se renvoient la vagues… sons de plus en plus solides, Christian Pollabauer. préserver en priorité. Les dif- balle avec lâcheté, en Ce « fermage automaférentes administrations en priant pour que tique des yeux » Les charge de l’aménagement de les médias (et de nos élus élus se fichent la zone ont tenté ces der- donc les cis’explique nières années de mettre en toyens) ne se de l’environnement aussi par le Le site de Téréka se trouve sur la presqu’île de Nouville. Ces place un projet qui respecte rendent pas fait que l’enviforêts entourant la zone du fortin se trouvent sur un foncier l’environnement et qui per- compte de leur ronnement ne territorial et un foncier provincial. Leur superficie totale avoimette aux différents usagers non-action ! Le sujet les intéresse pas. Quel sine les 10 hectares. Elles sont incluses dans la catégorie (sportifs, familles, écolos…) de est, il est vrai, sensible et il que soit le parti, ils s’en tamND-FS du PUD de Nouméa. Elles sont dans un état variable. profiter d’un des derniers pou- faut du courage politique pour ponnent. Un élu ne réfléchit Il y a de bonnes zones à canopée fermée côtoyant des formons verts de Noule régler. C’est sans pas en termes de richesses mations qualifiées de secondarisées et des fourrés plus ou méa. doute trop de- naturelles, mais en termes moins envahis de mimosas. Des coupes de bois, des incenNon seulemander à d’hectares où construire… dies et des sentiers ont mité ce milieu endémique. L’ensemPas de vagues ment elles nos caïds. Pour l’immense majorité de ble reste néanmoins intéressant à plusieurs titres : pour pas gêner les n’y sont pas Les Jeux du nos élus, un défenseur de l’en• richesse floristique confirmée par plusieurs inventaires boarrivées, Pacifique ne vironnement est un dangereux Jeux du Pacifric… taniques depuis vingt ans, avec 92 espèces végétales remais les sont peut-être écologiste, pour ne pas dire un censées dont quelques-unes assez rares ; squatteurs sont pas étrangers à communiste, homosexuel, • formation relictuelle, témoin du passé environnemental de de plus en plus nomcette situation. Les musulman à tendance terroNouméa ; breux. Jusqu’à présent, ils res- athlètes des Jeux du Pacifric riste… Avec un peu de chance, • potentialités de régénération naturelle et de plantations taient en bord de route. seront accueillis dans ce qui il ne sera « traité » que de d’enrichissement ; Désormais, ils attaquent di- deviendra, après les Jeux, la poète… • vulgarisation possible pour le grand public et les scolaires, rectement la forêt. Les bara- cité universitaire. Celle-ci est On peut comprendre que ceraux portes de la ville. quements sont de plus en située à deux pas des squats. taines familles n’ont pas les 92 espèces végétales recensées dont quelques raretés Vale Inco Les dispositions de sécurité ont-elles vraiment été prises ? Peter Poppinga (Vale Inco), à propos de la toxicité du NHC, cette espèce de liquide verdâtre qui contient trente à quarante pour cent de nickel et qui constitue désormais la production principale de l’usine de Goro : « Comme avec tous les produits chimiques, nous devons faire attention. Des dispositions de sécurité ont été prises. » (Les Nouvelles calédoniennes, 11 septembre 2010). On veut bien croire Termite : une saleté nommée Terminator que des précautions particu- sures de sécurité » étaient dommagé les coraux de la lières soient prises par Vale insuffisantes lors de l’acci- baie du Prony. Lors de la Inco pour éviter de répandre dent de 2009, qui avait construction de l’usine, le ce précieux jus de DG de l’époque, Pierre Alla, nickel dans la certifiait lui aussi que nature et les dispositifs de Pierre Alla certifiait lui aussi perdre bêsécurité sequ’aucun déversement accidentel d’acide raient en place tement beaucoup et qu’aucun désulfurique ne pourrait avoir lieu… d’argent. versement acciMais, en matière dentel d’acide de pollution, les déclarasulfurique ne pourrait avoir tions de bonnes intentions causé la destruction pure et lieu. On sait maintenant qu’il de Vale Inco ne suffisent simple de l’écosystème du n’en était rien et que les soipas. Les fameuses « me- creek de la baie Nord et en- disant « dispositions de sé- curité » étaient ridiculement insuffisantes. Ceci est écrit noir sur blanc dans le rapport d’expertise de la Lloyd’s, remis à la province Sud en 2009. Seul un procès permettrait de rappeler cela et seule une condamnation lourde, à la hauteur des dégâts infligés à l’environnement, pourrait éventuellement inciter l’industriel à se comporter de façon responsable. Nous avons déjà évoqué les effets pervers de la nouvelle taxe sur les permis de construire (Le Chien bleu n° 141). Nous expliquions notamment que la taxe allait renchérir encore un peu plus le coût de la construction. Mais après quelques mois, on voit apparaître une autre perversion. De nombreux Calédoniens ont décidé de construire sans permis. Les contrôles sont rares et, comme on dit à la mairie de Nouméa sous forme de boutade, la moitié de la ville est construite sans permis, alors… C’est bien connu, en Calédonie, on ne détruit jamais un bâtiment parce qu’il n’a pas eu de permis de construire… Une voiture bleue pour faire gendarme « Lorsque je prends ma voiture bleu marine pour rouler sur la côte Est, explique un Nouméen, je mets toujours une chemise bleu ciel. Non seulement cela capte les regards, mais en plus cela sollicite les appels de phares des voitures de gendarmerie qui me croisent. » Notre interlocuteur ne nous a pas dit si c’était aussi un avantage avec les filles… L'Indonésie assassine des Mélanésiens… La consule d'Indonésie était présente à l'ouverture du Festival des arts mélanésiens à Koné. Pendant ce temps-là, les forces de sécurité du pays dont elle est la représentante officielle continuent de massacrer une partie de la population mélanésienne. Cela se passe en Papouasie-Occidentale, où chaque jour des Papous sont capturés, battus et torturés à mort par ces assassins, dans l'indifférence générale. Nos défenseurs locaux des droits de l’homme et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ont des combats à géométrie variable… Le musée national d’Adélaïde connaît la Calédonie Le musée national d’Adélaïde, en Australie, consacre près d’une pièce à la Papouasie, un mur au Vanuatu et… un panneau de la taille d’un gros poster à la Calédonie. Nos “cucultureux” et nos apprentis “diploplomates” feraient bien de faire un peu de lobbying pour que la Calédonie soit mieux représentée. La merde que nous n’achèterons pas ce mois-ci Un liquide vaisselle à jeter Il porte mal son nom. Ce liquide vaisselle n’est certes pas cher, mais il lave très mal. Il revient au final plus cher que d’autres produits car il faut en utiliser un maximum pour avoir des résultats. Faites le test et vous verrez que nous n’exagérons pas. Pax et Tropic ne sont pas terribles non plus. Le lave-vaisselle qui essore… Cette image est tirée du dernier catalogue Gitem & Atlas. Comme vous pouvez le voir, Gitem a inventé la machine à laver qui essore la vaisselle. On attend le frigidaire qui cuit aussi les aliments et le four qui les congèle. Enfin une vraie enquête sur la défiscalisation La Chambre territoriale des comptes a lancé une grande enquête sur la défiscalisation. Elle cherchera aussi bien en Calédonie et en Polynésie qu’au ministère des Finances, à Paris, qui donne les agréments. Le nouveau président de la Chambre nous a donné l’impression de ne pas être pourri par le politiquement correct ambiant… Retraite : on n’est pas concernés De nombreux Calédoniens croient que le dossier des retraites géré par Sarkozy et Éric Woerth concerne la Calédonie. Ils entendent en effet tous les jours à la télé les leaders politiques et syndicaux s’étriper sur le sujet. Cela ne concerne pourtant que les fonctionnaires d’État. Jusqu’à peu, et depuis fort longtemps, de nombreux fonctionnaires locaux voulaient être intégrés dans la fonction publique d’État. Certains, à coups d’habiles intrigues, ont réussi. Depuis quelque temps, sentant que leur situation va s’aggraver avec l’allongement de la durée de travail, ils font désormais tout ce qu’ils peuvent pour appartenir à la fonction publique calédonienne où l’on travaille beaucoup moins longtemps… Vie chère Deux prix pour un même produit à Carrefour… Samedi 18 septembre, chez Carrefour, les batteries rechargeables de 2 700 mAh de la marque Carrefour avaient deux prix différents (840 francs et 795 francs). À la caisse, c'est le prix de 840 francs qui a été retenu lors du passage de notre informateur (nous avons les tickets de caisse, bien sûr…). Après vérification demandée par la caissière, c'est le prix de 795 francs qui a été pris en considération. Lundi 20 septembre, notre informateur retourne au magasin pour acheter d’autres batteries rechargeables. Cette fois, un seul prix était inscrit (380 francs), mais à la caisse, elles ont été facturées 420 francs. Nouvelle réclamation, nouveau déplacement de la même « contrôleuse » qui constate que le prix affiché est bien de 380 francs, donc nouvelle correction de prix à la caisse. Entre le samedi et le lundi, l'étiquette des batteries à 795 francs citées plus haut avait purement et simplement été supprimée et le support laissé vide. Cette petite histoire est courante dans les grandes surfaces… Malhonnêteté, incompétence, ou les deux ? La pharmacie prohibitive de Lifou À la pharmacie de We, le sérum physiologique pour nettoyer le nez des bébés quand ils sont enrhumés est à 1 690 francs la boîte de 40 doses (+ 5 gratuites). À Nouméa, la boîte de la même marque est vendue entre 330 francs et 800 francs. Comme excuse, la pharmacienne dit aux clients qu’elle a du fret en plus ! Sachant que le fret Aircal est à 110 francs du kilo et qu’une boîte de 40 doses pèse aux environs de 300 grammes, vous voyez un peu la marge que la pharmacie se fait sur le dos de ses clients ! Les vieux pas remplacés aux Nouvelles 4 En quelques mois, plusieurs salariés des Nouvelles ont pris leur retraite. Henri Lepot, Hervé Girard, Hervé Renneteau (journalistes), Michou Tiburzio (secrétaire), René Canivet (correcteur)… Un seul a été remplacé. Les Nouvelles vont donc faire quelques millions d’économies sur la masse salariale. On peut parier que le journal va faire appel à des pigistes… nettement moins chers… Sofinor : la machine à g Tout prend l’eau à la Sofinor. Le pôle tourisme perd plus de 400 millions de francs par an en moyenne. Rien que l’année dernière, la perte approchait les 700 millions. Les pertes de l’agroalimentaire tournent autour de 500 millions de francs par an. Les Pêcheries de Koumac en sont en grande partie responsables. La Sofinor a même réussi l’exploit de perdre de l’argent avec des investissements… immobiliers. Ces dernières années, la société d’économie mixte de la province Nord a eu la folie des grandeurs. Elle a acheté tout et n’importe quoi comme des fermes à cochons ou Sica, qui fabrique des aliments pour Depuis 2006, la Sofinor a perdu un peu plus de cinq millia animaux. La Sofinor a même acheté une agence de voyages… qu’il y ait des intérêts cachés. La Sofinor, qui signe des chèques comme d’autres des autographes, a même créé Brebilait, une société chargée d’élever des brebis pour faire du… fromage. Et pourquoi pas du caoutchouc pour faire des capotes pendant que nous y sommes ? La Sofinor est un bel outil, c’est incontestable. À condition que les entreprises créées ou achetées soient bénéficiaires… un jour. Le gouffre n’a pas fini de grandir. Les chiffres du dernier exercice allant de mi2009 à mi-2010 ne sont pas encore connus, mais ils dépasseraient le milliard… de perte. Mais où ce gaspillage va-t-il s’arrêter ? Elle signe des chèques comme d’autres des autographes Pourquoi acheter une agence de voyages alors que le secteur est en crise grave, surtout depuis que les clients achètent leurs billets sur internet et que certaines compagnies aériennes ne veulent plus donner de commissions aux agences ? C’est une décision économiquement incompréhensible… à moins Sans le nickel, Dire que la Sofinor fait des bénéfices Louis Mapou, le directeur, et Victor Tutugoro, le président, pérorent souvent devant les médias en disant que la société est un modèle du genre et qu’elle fait de gros bénéfices. C’est la plus grosse arnaque intellectuelle du structurant comme peuvent l’être une usine métallurgique ou un réseau routier. Peut-on parler de trahison des objectifs initiaux ? Le débat est lancé. La question mériterait d’être examinée par des (vrais) juristes de haut niveau… Il y a fort à parier Le moins que l’on puisse dire est qu’une fabrique de produits pour animaux n’est pas « un projet » et encore moins un projet que les administrateurs, qui touchent de confortables jetons de présence, trouvent tout ça très satisfaisant. cumulé ces qua années d’une de milliards de née 2008, et liards de bé cependant ex La Sofinor tou chaque anné Les raiso Incompétence, conception so vision tron la tête ? « On d voient pas plus née en cours o vante, explique province. » Avoir sur la prochaine effet une carac partagent la plu quels que soien leur culture. On Sud avec la gest Aircalin. D’autres n’ont pa ver le politiquem de dire les mots évoqueront alors gestion « lokale parallèle avec même l’envie de se former. N’est pas Raphaël Pidjot ou Louis Kotra Uregei qui veut. Comment expliquer cette gestion calamiteuse ? La première raison est à chercher du côté des politiciens.* En réalité, ils ne gèrent rien. Ils se contentent de dépenser comme des gosses les milliards gagnés par la mine. On dirait des enfants devant un paquet de bonbons. La plupart d’entre eux ne comprennent rien aux subtilités de l’économie et de la gestion. Ils sont incapables de lire un bilan. Leur niveau scolaire est d’ailleurs souvent très bas. Ils sont là pour des raisons politiques, mais n’ont ni la formation, ni Une trahison des objectifs initiaux ! Non seulement c’est une catastrophe économique, mais c’est aussi contraire aux statuts de la Sofinor adoptés en 1990. Nous les avons retrouvés dans une vieille armoire. Ils sont très clairs. En voici un extrait. moment. Les bénéfices sont en effet très importants, mais ils sont le fait des activités nickel. Elles sont la vache à lait de la Sofinor. La métallurgie avec l’usine Posco en Corée et les mines ont, en effet, eu un bénéfice Faillite de la gestion « lokale » ? Il y en a pourtant quelques-uns qui sortent nettement du lot, comme Jean-Pierre Djawé, Louis Mapou, le directeur, ou Paul Néaoutyine, qui n’est pas administrateur mais qui, en tant que président de la province Nord, peut être le véritable chef. Mais qu’ont-ils dans Jeux du Pacifric La femme qui faisait disparaître les milliards… Pascale Bastien-Thiry a une fois de plus fait son one-woman-show sur les Jeux du Rump. Elle a déclaré qu’ils ne coûteront rien… Pascale Bastien-Thiry, présidente du comité organisateur des Jeux du Pacifric, a fait de la politique et ça se voit. Elle ose dire (dans Les Nouvelles) que les Jeux du Pacifique ne coûteront rien. « Tout ce qui est fait, ce sont des équipements dont la Nouvelle-Calédonie avait besoin. » À qui fera-t-elle croire que la Calédonie avait besoin d’un terrain de base-ball qui va coûter… 240 millions alors que le nombre de joueurs est très faible ? Il n’y en a même pas assez pour organiser un championnat digne de ce nom. Cette somme scandaleuse est sans doute due au fait qu’un des joueurs est aussi un militant actif du Rump… Le total des Jeux coûtera (pour l’instant) 15 milliards de nos francs. Des frais de fonctionnement pas précis… La sportivo-politicienne aura aussi bien du mal à nous faire croire que la salle omni- sports de Païta ne coûtera rien… Son budget est passé de 1,8 milliard à près de 2,2 milliards. Mais ce n’est pas tout. « En raison de diverses contraintes techniques, confie l’organisatrice, une station d’épuration et un parking provisoires seront construits pour les Jeux, avant révision des dispositifs. » Cela veut dire que des dizaines de millions de francs seront dépensés pour quinze jours… et qu’ils s’ajouteront aux travaux futurs. Mais le pire n’est peut-être pas là. Tous ces investissements vont générer des frais de fonctionnement, dont certains ne sont même pas encore évalués avec précision… ce genre de frais atteint en général entre 8 et 10 % de l’investissement. Nous ne sommes donc pas loin du milliard… Acheter maintenant, payer plus tard… on dirait une pub de bagnole. Des gadgets plein la vue… On aurait aimé que les organisateurs disent avec précision la somme qu’ils espèrent récupérer avec la vente des gadgets. Vous pouvez voir ces derniers à l’adresse internet suivante : http://gallery.me.com/jean_cjdiffusion#100023&view=grid&bgcolor=black&sel=20 Entre les invendus et les gadgets donnés, on doute que la rentabilité sera élevée… sauf si… des institutions amies achètent elles-mêmes ces gadgets pour les distribuer… NC 2025, trop loin et trop compliqu Le Rump et son sous-produit du LMD, Simon Loueckhote, ont ra d’être intelligents. Ils ont quasiment enterré le beau projet Tous les grands pays ont ce genre de projet. Certains y consacrent même un ministère entier où l’on n’y fait que de la prospective. L’accord de Nouméa prévoyait d’en faire autant. L’idée était de faire réfléchir des centaines, voire des milliers, de Calédoniens volontaires sur l’avenir. Répartis dans neuf ateliers de réflexion, ils devaient dresser un schéma d’aménagement de la Calédonie. Pour faire simple, disons qu’il s’agissait de déterminer les besoins et les attentes des habitants de la Calédonie et de trouver les moyens de les sa- tisfaire. Ce véritable projet de société devait aider nos élus à prendre leurs décisions. Le service administratif chargé du plan a éclaté Il devait être terminé en 2011 afin d’influencer le contenu des contrats de plan (l’argent que donne l’État à la Calédonie pour différentes choses : social, culture, économie, enseignement…). L’État doit se dire que nos caïds sont décidément bien brouillons. C’était pourtant plutôt bien parti avec la création du service de l’aménagement et de la planification (SAP) et la tenue de nombreuses réunions depuis deux ans. Patatras ! Les élections sont arrivées. Simon Loueckhote a hérité du bébé. Depuis, il n’y a plus grand-chose. Le sénateurministre a même piteusement déclaré, le 15 septembre dernier : « Nous sommes assez en retard, nous allons essayer de compresser un maximum.* » Le SAP a depuis volé en éclats puisque son directeur, Roger Kerjouan, est parti grossir les rangs du cabinet Un de ses principa rateurs est sur le d Ils vont bid un schéma va-vite pou sauver les apparen Kerjouan a été rem Laurent Chatena avait été nommé là ciement de sa p aux élections prov la liste Ouverture c gaspiller des milliards ! ards de francs (hors nickel). Voilà un bel outil mal utilisé… , la Sofinor est morte Le Koniambo est pourtant plein… s est la plus grosse arnaque intellectuelle du moment. atre dernières e quarantaine e francs. (L’ant ses 21 milénéfices, est xceptionnelle.) uche en effet ée des divi- dendes de la STCPI (société qui détient des parts d’Eramet et de la SLN dont la Sofinor est actionnaire). Autrement dit, sans le nickel, la Sofinor est morte. Jusqu’à présent, les banques l’ont toujours suivie malgré une mauvaise gestion. Elle est aujourd’hui endettée d’environ trois milliards. En cas de grave et longue crise du nickel, la Sofinor serait en grande difficulté. Si les banques refusaient de suivre, c’est la province qui de- Voici un bel exemple de mauvaise gestion. L’hôtel Koniambo est plein à craquer. Faites le test. Essayez de réserver une chambre pour la semaine en cours, vous avez toutes les chances de ne pas en trouver une. Le restaurant aussi est plein. Et pourtant, la rentabilité est faible. Les prix ne sont pourtant pas petits. Et on ne vous parle pas du Malabou… vrait alors payer car elle est caution de sa société d’économie mixte. Cela porterait alors un nom et quelques synonymes : faillite, catastrophe, échec, etc. Elle voulait racheter des boulangeries ons d’un échec oviétique de Néaoutyine, vision à court terme, nquée du rééquilibrage… dirait qu’ils ne s loin que l’anou l’année suiun cadre de la r les yeux rivés élection est en ctéristique que upart des élus, nt leur parti et le voit dans le tion du dossier as peur de brament correct et qui fâchent. Ils s la faillite de la e » et feront le la Sodil, tout aussi mal gérée… la question mérite d’être posée, sans préjugé, mais aussi sans tabou. C’est le moment pour les jeunes Kanaks diplômés, qui ne veulent pas être comparés à leurs aînés, de sortir du bois… Il y a sans doute des places à prendre. Rééquilibrage ou déséquilibrage ! Pour d’autres, c’est l’échec du caractère soviétique de l’économie du Nord imposé par Néaoutyine. « Il a une vision nces mplacé par… ay. Celui-ci à en remerparticipation vinciales sur citoyenne de * Les administrateurs sont Victor Tutugoro (président), Guigui Dounehote, Jean-Pierre Djawe, Joseph Goromido, Yves Goyetche au nom de l’Icap, Pascal Naouna, Léontine Ponga, Gérard Poadja. Tout va bien pour Mapou… Outre son gros salaire, le directeur, Louis Mapou, touche chaque année environ deux millions de prime… Avec de tels revenus, on comprend qu’il puisse dire que tout va bien… Des brebis qui coûtent cher Brebilait SAS, filiale de la SAS Finagro, elle-même appartenant à la Sofinor, a pour but d’élever des moutons et de fabriquer du fromage de brebis. Ses dettes dépassent aujourd’hui 155 millions de francs. Le montant de l’investissement est de près de 120 millions, soit le double de ce qui avait été prévu à l’origine… SLN : c’était bien 3,5 milliards… Nous expliquions dans notre précédent Chien bleu que la SLN avait eu un redressement fiscal de 6,5 milliards de francs. Le titre faisait état de milliards alors que l’article parlait de millions. Vous avez sans doute rectifié de vous-même, il s’agissait bien de milliards, sinon, cela ne valait même pas la peine d’en parler… Gomès se grille tout seul Un utérus mâle… Une Calédonienne a reçu un bon pour le dépistage du cancer de l’utérus ainsi que pour un frottis vaginal. Il a été envoyé au nom de… son fils. Brider les motos até une occasion t NC 2025. douiller à la ur effet être utilisé ailleurs, pour aider des secteurs vraiment en difficulté. À la Sofinor, n’auraiton pas compris qu’une entreprise n’était pas faite pour perdre de l’argent ? Cela d’autant plus que ces trous financiers sont un véritable boulet pour la mine et la métallurgie, secteur avaleur de gros capitaux… Le blog des tops Le principe de www.topito.com est aussi simple qu’efficace. Il est de proposer des tops 10 ou 15 dans différents domaines. Genre top 15 des citations les plus drôles de politiciens, top 10 des acteurs les mieux payés, top 10 des bonnes raisons pour être féministe, top 10 des prénoms pourris, top 10 des téléphones portables les plus chers du monde, top 10 des aéroports où tu serres un peu les fesses à l’atterrissage, etc. On en trouve des dizaines dans des domaines très différents comme la musique, le sexe, le sport, l’humour, la pub… C’est un site vraiment distrayant et même parfois utile… Harold Martin n’est pas pressé de voir Gomès viré de son poste de président du gouvernement. Martin estime que, plus le temps passe, plus Gomès se grille tout seul… ué pour Simon de Gomes. aux collabodépart. théorique de l’économie, explique un entrepreneur, mais il n’a jamais géré d’entreprise privée. Cela lui aurait fait du bien… » « La Sofinor est dans son rôle, explique un « expert » qui préfère ne pas dire son nom. La mine, qui rapporte, doit financer ce qui ne rapporte pas. C’est le rééquilibrage. » Il y a du vrai là-dedans, mais, dans le cas présent, il n’y a pas de rééquilibrage du tout puisque les sociétés hors nickel perdent de l’argent de manière chronique. L’argent versé dans ce puits sans fond pourrait en Le délire continue. Ces deux dernières années, la Sofinor a étudié la possibilité d’acheter des boulangeries, qui fonctionnent pourtant déjà très bien avec leur propriétaire. Elle a étudié aussi le projet d’exploitation des thermes de La Crouen, à Canala (et pourquoi pas un salon de massage thaïlandais à Bélep ?)… Kif kif la râleuse On ne sait pas qui est cette Kif Kif, mais son blog calédonien mérite le détour. Elle pose sur la Toile ses commentaires sur les choses de la vie. Y a de l’humour et de la conviction. Tout ce qu’on aime. Kifkif-laraleuse.blogspot.com Louis Mapou dont le but, atteint, était de prendre des voix au FLNKS. Malgré sa bonne volonté affichée, il ne connaît pas plus la prospective et la planification que Zidane connaît l’histoire de la philosophie. Pour rester dans les temps, le SAP et son ministre de tutelle vont devoir bidouiller à la va-vite un schéma avec une poignée de personnes bien au frais dans un bureau des quartiers sud. Il y a donc de fortes chances qu’ils soient en décalage avec la réalité calédonienne et qu’ils ne servent donc à rien. Pourquoi un tel échec Le pouvoir n’aime pas réfléchir en groupe, les monopoles s’en méfient, Gomès n’a pas accéléré les choses, Loueckhote fait du bluff… Mais pourquoi donc le pouvoir en place est-il incapable de gérer un tel dossier ? Les avis sont partagés. Voici quelques éléments de réponse qui méritent réflexion. • Le principe du schéma est de faire réfléchir ensemble des gens de culture, de confession et de tendance politique très différentes. Ça ne ressemble pas au mode de fonctionnement de nos partis au pouvoir qui sont du genre bonapartiste : « Je décide, tu obéis et tu fermes ta gueule ! » •Les conclusions d’un tel schéma ne peuvent que remettre en cause des monopoles et leurs cousins qualifiés de « quasi-monopoles ». Les lobbys ne voient donc pas forcément d’un bon œil ce genre d’expérience. •Philippe Gomès n’a pas vraiment poussé le dossier depuis qu’il est président du gouvernement. En embauchant le directeur du service du plan (SAP), il a affaibli le schéma. Pense-t-il donc qu’il n’en a pas besoin ? •Simon Loueckhote, chargé du schéma au gouverne- ment, parle bien. On aime bien l’écouter, mais ceux qui le connaissent savent que c’est du bluff. Il ne fait rien avancer du tout. Gérald Cortot s’était pris de passion pour ce dossier lorsqu’il était au gouvernement, mais lui-même était un peu esseulé. Son parti, l’UC, n’a pas fait avancer le schéma. Le Palika, lui, est aux abonnés absents. * Voir Les Nouvelles du 15 septembre et le JT de RFO de la veille. L’informatique peut rapporter gros Chaque année, la Cafat verse à la province Îles un montant forfaitaire pour ses assurés qui consultent dans les dispensaires. Grâce à Asclépios, son logiciel spécialisé, la province s’est (enfin) mise à faire des statistiques un peu plus poussées que d’habitude sur l’activité de ses dispensaires. Elle a alors découvert q ne lui versait pas assez. Elle a ainsi récupéré 195 millions de francs de la Cafat pour les trois années passées. Le coût de son informatisation a été largement remboursé. Le Chien bleu, tout le monde le veut ! À chaque accident mortel de motard, les amateurs de deux-roues invoquent la qualité des routes ou la fatalité. Ils ne parlent jamais d’une mesure efficace qui pourrait très bien être appliquée ici. Elle consiste à interdire aux jeunes motards qui ont moins de deux ans de permis de conduire une moto de plus de 600 cm3. Plusieurs pays comme la France ont adopté cette sage mesure. Dans le même temps, la Calédonie pourrait très bien brider les motos à cent chevaux. Il serait alors interdit de rouler avec des motos de plus de cent chevaux. L’Union européenne vient de confirmer que cette interdiction était légale et qu’elle ne violait pas le droit communautaire. La France est en effet le seul pays d’Europe (et du monde) à brider ses motos. Les motards le contestent violemment en expliquant que cette hyper-puissance n’a rien à voir avec les accidents. On ne peut cependant pas contester que, chez nous, beaucoup d’accidents s’expliquent par la conjonction de deux facteurs : des routes de mauvaise qualité et des motards qui vont trop vite… Les motards sont en effet souvent considérés comme des victimes. Il est vrai qu’ils sont vulnérables par rapport aux chauffards à quatre roues. Il est vrai que les barrières dites de sécurité sont des hachoirs, mais sortons du politiquement correct et voyons la réalité en face : les deux-roues commettent plus d’infractions que les quatreroues. Cette idée mériterait d’être confirmée par une enquête… scientifique… 5 Bourrage de crâne Une télé Frogier-Pidjot et une télé Néaoutyine Pour l’instant, il y a deux projets de télé locale. En voici les contours. Une télé RRB-Djiido NC9 est la télé qualifiée de « télé Frogier ». Elle prévoit des programmes locaux et une rédaction scindée en deux. Il devrait donc y avoir un journal fait par les journalistes maison du Rump, dirigé par… Élisabeth Nouar, et un journal rempli par Djiido, dirigé par Nicole Waïa. L’aspect technique de la chose sera assuré par Canalsat. Officiellement, il y en aura pour environ 700 millions d’investissement pour 900 millions de fonctionnement. L’expérience de Tahiti prouve que ces chiffreslà risquent d’augmenter nettement avec le temps. On encourage le vice Cette idée pose des problèmes moraux. Le jeu est une perversion. Il ruine et pourrit la vie de milliers de familles chaque année. Entre le casino, les machines à sous, le bingo officiel et les nombreux bingos illégaux, les Calédoniens n’ont-ils pas déjà assez d’occasions de se ruiner ? Si, bien sûr. L’argent public pour une télé… politique Si encore la télé était à tout le monde, si encore elle était apolitique, mais ce ne sera pas le cas puisqu’elle sera au service du Rump et des indépendantistes (surtout ceux proches de Pidjot). Un financement On va donc avec de l’argent pervers… encourager le vice et Aucune télé locale ne peut gagner autant d’argent pour se financer. Le marché publicitaire est beaucoup trop petit. Si une télé récupère 100 millions taxer les Calédopar an, ce sera le bout du monde. Comme nous l’annoncions il y a quelques niens mois, Martin et son nouvel ex-ennemi Frogier ont donc trouvé une autre soluafin de tion : le jeu. Ils veulent installer la Française des jeux en Calédonie. C’est leur bourla société qui commercialise tout un tas de jeux d’argent comme le rer le loto ou le millionnaire. Ces jeux seraient alors lourdement crâne… Même taxés. Le produit de la taxe serait destiné à files anciennes répunancer la télé. bliques de l’Union soviétique n’osent pas en faire autant… Heureusement, cela risque d’être long Heureusement, le projet risque d‘être ralenti. Il faut, en effet, changer les statuts de la Française des jeux qui est une entreprise d’État. Il faudra, de plus, une loi du pays à la majorité qualifiée pour voter la taxe. Il faudra donc trouver 28 élus au Congrès. Ce n’est pas gagné. La télé Néaoutyine : moins chère mais politique quand même… Néaoutyine a vu un peu moins cher. Le coût de l’investissement et du fonctionnement de sa télé, conçue avec l’aide de Belges, serait d’environ le tiers de celui de la télé Frogier-Pidjot. Pour ne pas faire trop cracher la province Nord (qu’il risque de perdre en 2014), Néaoutyine propose que sa télé soit financée par les 33 communes de la Calédonie. Elle sera donc plus facile à financer et à mettre en place. Elle serait basée à Koné et non plus à Poindimié comme prévu initiale- ment. Cela restera, quoi qu’en dise le Fidel Castro du Nord, une télé aux ordres des politiciens. L’alibi culturel ne pèsera pas lourd face aux exigences des élus. Des jeunes sont déjà partis en formation à l’école de journalisme de Lille. Les télés politiques sont à chier Heureusement, l’expérience prouve que les télés créées par et pour les politiciens n’ont pas de succès. Ces télés politiques auront d’autant plus de mal à se faire une place que de nombreux Calédoniens se sont habitués aux chaînes de Canalsat… Une chance pour RFO Ces chaînes de propagande permettront sans doute à RFO de se remettre en question, de se remuer davantage et, au final, de se placer au-dessus de la mêlée… RFO incarnera alors seule le véritable service public… à condition qu’elle ne disparaisse pas… Télé Frogier et télé Néaoutyine Ils nous préparent un gouffre financier ! Radio Océane se rapproche du Rump Radio Océane s’est rapprochée du Rump par la voie d’Éric Gay. Le calcul du Rump est le suivant. On aide Radio Océane en lui donnant chaque année une poignée de millions, à condition qu’elle ne fasse pas d’information pour ne pas concurrencer RRB. Radio Océane et la Cafat… La radio du 7e kilomètre n’a plus les moyens de payer des journalistes. Sa situation financière est d’autant plus grave qu’elle doit de grosses sommes à la Cafat… Pense et panse Le gag de l’année ! Les mauvais fonctionnaires n’avancent pas… Le syndicaliste de la Fédération des fonctionnaires invité sur le plateau de Faut qu’on se parle, sur RFO, nous a expliqué que lorsqu’un fonctionnaire était mauvais, sa carrière n’évoluait pas. Euh… Il ne va pas dire le contraire à la télé. On lui rappellera quand même que les petits malins qui savent vendre leur Q ou leur âme aux politiciens avancent toujours plus vite que les autres, quelles que soient leurs qualités. Les exemples sont légion. Et on ne parle pas des syndicalistes qui savent très bien se ménager des carrières… Le syndicaliste en question, qui est jeune, il est vrai, ne connaît pas non plus la stratégie du mistigri ou de la patate chaude. L’idée consiste à se débarrasser d’un mauvais fonctionnaire en lui donnant une promotion. C’est ainsi que des carnes se retrouvent très bien notées. On ne peut pas donner de noms, ce serait considéré comme diffamatoire par la magistrature… Avec la télé, les élus sont comme des mouches bleues sur une crotte. Ils sont tout excités. Ils la veulent par-dessus tout. Ils pensent que c’est l’instrument suprême qui leur permettrait de garder ou de conquérir le pouvoir. Certains, victimes de troubles de la personnalité, ont la certitude que leur future télé va révéler au monde leur « génie ». Elle risque surtout de coûter la peau des fesses pour des résultats douteux. Frogier et Néaoutyine ont une longueur d’avance puisque leur projet est déjà bien avancé. L’expérience prouve pourtant qu’une télé au service d’un parti politique n’a pas de succès et coûte toujours plus cher que prévu. On en a eu un bel exemple à Tahiti où a été fait ce qu’il ne fallait pas faire avec la TNTV de Gaston Flosse. Voici des extraits d’un rapport de la Chambre des comptes de Tahiti de 2008 sur cette télé. Il donnera peut-être des idées à nos caïds afin qu’ils ne fassent pas les mêmes erreurs que nos voisins*. Des charges toujours plus élevées « La société enregistre un résultat structurellement déficitaire. L’augmentation continue, en tendance, des charges de la société, près de 1,2 milliard de F CFP en moyenne au cours des années 2005 à 2008, en raison notamment de la multiplication par 2,5 des charges de personnel et de l’alourdisse- ment des charges exceptionnelles, n’est pas couverte par une croissance suffisante des produits, constitués à plus de 90 % de subventions. La survie de la SEM est uniquement liée à la volonté et à la capacité de son actionnaire principal, la Polynésie française, de lui accorder ces ressources. » Elle a déjà coûté… 10 milliards… « Le coût financier pour la collectivité de la Polynésie française de son soutien à TNTV s’élevait à 8 milliards de F CFP à la fin de l’année 2008. Il sera porté à plus de 10 milliards, fin 2009, si la Polynésie française honore ses engagements de rétablissement des comptes de la SEM. » Des conflits qui coûtent cher « La gestion administrative, financière et comptable de la SEM s’est, enfin, avérée défaillante. Ces carences résultent d’un défaut d’organisation, de l’absence de procédures et d’outils de gestion adéquats et parfois de l’affectation de personnels peu compétents voire indélicats, leurs agissements ayant été rendus possibles par le manque de contrôle interne. Cette gestion défaillante a aussi généré des pratiques contestables et des contentieux onéreux. » Un personnel incompétent recruté par copinage ? Peu de programmes locaux « La tonalité originale de TNTV, devant refléter les réalités polynésiennes, a tardé à se manifester. En dépit des efforts réalisés les der- « La gestion de la ressource humaine a été mal maîtrisée. nières années, la production créée L’évolution du nombre de personnels et celle de la masse salocalement demeure inférieure à celle ache- lariale ne correspondent pas au projet initial. Des recrutetée hors de Polynésie et commence seule- ments de personnels de qualification insuffisante, ment, au cours des dernières années, à se opérés sans référentiel, ont ensuite nécessité des formations coûteuses. » rapprocher des objectifs généraux assignés à la chaîne. La production locale diffusée, qui progresse en volume ces dernières années, se répartit sur l’ensemble de la grille, mais accorde une large part à la rediffusion. » *Les titres en caractères gras situés au dessus des extraits du rapport de la Chambre des comptes sont de la rédaction. Gomès « viré » après janvier ? Si l’UC, l’Avenir ensemble de Martin et le Rump s’unissent au Congrès, ils peuvent virer Philippe Gomes. Charles Pidjot en a très envie… Il y a cependant très peu de chances que cela se fasse avant la fin de l’année. Pourquoi ? Parce que entre l’éviction du président, l’élection d’un nouveau président et l’installation du gouvernement et de ses équipes, il se passe environ deux mois. Pendant ce tempslà, les textes n’avancent pas et des décisions importantes ne peuvent pas être prises car le gouvernement déchu ne peut qu’expédier les affaires courantes. La fin de l’année est pourtant généralement le moment le plus chargé avec notamment le vote des budgets. Si les trois partis cités plus haut décidaient vraiment de s’unir pour virer Black Foot, il est probable qu’ils attendraient début janvier, pendant les grandes vacances… Le feuilleton continue… Le haussariat n’ose pas coaltarer… un Kanak Moins cher qu’une thérapie, mon œil… 6 Le slogan de la pub de la Mini Cooper est : « Moins cher qu’une thérapie ». Le premier prix d’une Mini, selon l’Argus, est à trois millions. Un séance chez un psychanalyste coûte en moyenne 8 000 francs (cela va de 6 000 à 10 000 francs). Pour le prix d’une Mini, on peut donc se payer 375 séances. À raison d’une séance par semaine, vous en aurez pour sept ans. Cette petite histoire mérite trois hypothèses en guise de conclusion : ou le psychanalyste est mauvais, ou le client est très malade ou… la pub est mensongère… Léonard Sam n’avait pas le droit de cumuler son salaire de prof avec son indemnité d’élu. Depuis qu’il est élu, Léonard Sam est dans l’illégalité. Il est en effet maître de conférences stagiaire en langues et culture kanak à l’Université. Depuis les élections provinciales de 2009, il est aussi élu du Congrès dans le parti de Philippe Gomès. Il en est même l’un des vice-présidents. Le problème est que l’article 196 de la loi organique dit que les fonctions d’élu sont incompatibles avec un poste de fonctionnaire. Il faut donc choisir entre l’un ou l’autre. Le Haussaire le sait très bien. C’est à lui d’intervenir en faisant ce qu’on appelle un contrôle de légalité. Il lui suffirait alors de demander le détachement d'office de Léonard Sam au Congrès. Oui mais… Si notre haussaire n’a pas peur de dégomater des barrages de grévistes USTKE, il a des scrupules à chercher des noises à l’un des rares enseignants kanaks. C’est le deuxième à enseigner à l’Université après Édouard Hnawia. Deux poids, deux mesures. Fi- nalement, une solution a été trouvée. Léonard Sam va partir en retraite… La République est bonne fille puisqu’elle permet de cumuler sa retraite avec une indemnité d’élu. De stagiaire à retraité, voilà un beau parcours ! Léonard Sam entre dans la catégorie des fonctionnaires cumulards millionnaires dans laquelle se trouvent notamment Pierre Bretegnier ou Monique Millet… Frogier prend l’hélico pour lui Le député métropolitain Jérôme Bignon est venu en juillet en Calédonie pour le deuxième anniversaire de l’inscription du lagon au patrimoine mondial de l’humanité. Il a travaillé… un peu, mais il s’est surtout promené. Pierre Frogier l’a emmené avec l’hélicoptère de la province Sud sur SA propriété de l’île Ouen. C’était bien sûr pour… le travail. On peut d’ailleurs être sûr que le Petelo n’a pas dit à son invité qu’il avait fait casser le corail dans la petite baie située devant sa maison… Ça nous rappelle le temps où il utilisait l’avion qu’il avait pourtant vendu à la société des hôtels Méridien pour aller chez lui à l’île Ouen. Frogier ment pour récupérer ses électeurs perdus dans l’affaire du drapeau Beaucoup d’électeurs du Rump ne pardonnent pas à Frogier l’histoire du drapeau du FLNKS, qui flotte désormais officiellement à côté de celui de la France. Pour les rassurer, il leur fait des promesses impossibles à tenir. En vrai politique, il mise sur l’ignorance et l’espoir. Les gens ne veulent pas savoir la vérité et désirent surtout entendre de belles histoires. Frogier a été élu pour ça. accor d Sor tie de l’ m Référendu La question ne sera pas : oui ou non à l’indépendance ? Le plus gros mensonge de Frogier Pierre Frogier déclare : « Si c’est oui, on sait à quoi s’en tenir. Mais si c’est non, l’hypothèse la plus probable, on ne sait pas. L’accord ne prévoit rien, et les vaincus se sentiront floués. » Ça, c’est carrément un gros mensonge. « La sortie de l’accord de Nouméa, dit Pierre Frogier dans Les Nouvelles du 11 septembre, c’est un ou plusieurs référen- Le point 5 de l’accord prévoit dums auxquels il faudra répondre oui ou non à l’indépendance. » l’issue négative du référenVoici ce que dit l’accord. Durant le mandat 2014-2018, et à partir de 2014, « la consultation portera sur le transfert à la Nouvelle-Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité ». C’est le Congrès, à la majorité des 3/5es qui fixe la date, ou, à défaut, l’État. La question peut être posée jusqu’à trois fois. On n’évitera donc pas la question de la souveraineté et on ne pourra pas se contenter d’un référendum qui prorogerait indéfiniment, ou même temporairement, la situation actuelle. RIEN n’indique qu’on devra répondre à une question abrupte du genre : « Êtes-vous pour ou contre l’indépendance ? » Pour sortir de la décolonisation, les textes de l’ONU fixent trois options : l’intégration (ou la départementalisation), qui est expressément écartée pour la Calédonie, l’indépendance et l’État associé. Rien n’empêche donc que la question porte sur le régime très complexe et varié internationalement d’État associé ! Ce serait à la fois oui à la France et oui à la Calédonie ! Et non à la bêtise… se réuniront pour examiner la situation ainsi créée. Tant que les consultations n’auront pas abouti à la nouvelle organisation politique proposée, l’organisation politique mise en place par l’accord de 1998 restera en vigueur, à son dernier stade d’évolution, sans possibilité de retour en arrière, cette « irréversibilité » étant constitutionnellement garantie. » Fr ogier fait croire que l’accor d n’est pas ir réversible dum : « Si la réponse est négative, les partenaires politiques Il est donc très clair que l’accord de Nouméa reconnaît l’irréversibilité de l’organisation politique. Une partie seulement de l’accord est constitutionnellement irréversible. Il s’agit des institutions, de la provincialisation, des transferts de compétences, du corps électoral des citoyens, de l’emploi local, du statut coutumier et des modalités d’accession à la pleine souveraineté. Certaines autres dispositions de l’accord, non couvertes par le principe d’irréversibilité constitutionnelle, pourraient devenir caduques. Cela vise au premier chef les dispositions financières. Il est toutefois difficile de soutenir que l’État s’évanouirait avec tous ses financements. Il resterait tenu, non plus impérativement au titre d’une obligation constitutionnelle, mais par le droit commun issu de la loi organique, tant qu’elle n’est pas, sur ces points, abrogée ou modifiée. Pour résumer, rien ne s’écroulera et tout restera en place jusqu’à un consensus des partis politiques. toral Corps élec Il fait croire aux Métros qu’ils pourront voter… Il leur propose de revenir sur le corps électoral. Il sait que c’est impossible, mais il sait aussi que les électeurs ne le savent pas, car le grand public ne comprend rien aux subtilités du droit. Supermenteur déclare : « Le corps social calédonien ne pourra pas supporter durablement l’exclusion de 20 000 électeurs, qui sont loin d’être tous des “Zoreilles“.» Ça, c’est de la grosse démagogie. En réalité, Frogier a une idée derrière la tête. Il veut faire croire aux Métropolitains arrivés depuis peu qu’ils pourront voter un jour pour les provinciales. Il veut les fidéliser afin qu’ils votent pour lui et pour son parti aux élections législatives et municipales où ils ont le droit de voter… Il leur promet donc la lune et se donne ainsi une image de protecteur des Métropolitains. C’est de la manipulation ! Pourquoi les indépendantistes accepteraient-ils en effet de discuter ce point, alors que l’accord de Nouméa leur donne une ga- rantie constitutionnelle que rien ne changera ? Il faut être clair. Le corps électoral est définitivement gelé et rien ne changera, sauf consensus local. Jamais on ne trouvera une majorité à Paris, au Congrès de Versailles, pour modifier la Consti- tution sans l’accord des indépendantistes et mettre le feu à la Calédonie. Ses électeurs ne devraient pas oublier que Pierre Frogier a luimême signé l’accord de Nouméa… Un site pour mieux comprendre Si vous ne nous croyez pas, lisez l’accord de Nouméa, posez les bonnes questions à des (vrais) juristes et allez sur le site de l’Université. Nous vous conseillons de lire les interventions au colloque de l’Université de Calédonie sur le droit constitutionnel calédonien (http://larje.univ-nc.nc). Ils ne veulent pas de Kanaks en boîte de nuit Les Kanaks refoulés des boîtes n’ont pas le courage de porter plainte. Ils encouragent donc le phénomène… Chaque week-end, des Kanaks se font refouler des boîtes de nuit des quartiers sud de Nouméa*. Cela arrive avec des jeunes hommes kanaks plus ou moins éméchés, mais aussi avec des Kanaks qui n’ont pas bu et des femmes. On ne peut pas invoquer le destin commun toutes les cinq minutes et laisser passer ça. Imaginez qu’un Kanak monte une boîte à la Baie-des-Citrons et demande à ses videurs wallisiens d’en interdire l’entrée aux Blancs. Cela dit, les « victimes » sont trop soumises. À chaque fois que nous recevons des courriers dénonçant ce genre de faits, nous demandons à leurs auteurs de porter plainte contre le patron de la boîte. C’est la seule solution pour se faire entendre. Ils veulent le beure et l’argent du beure À chaque fois, les jeunes en question trouvent des raisons pour ne pas le faire. Ils ont peur et c’est un tort. Les patrons de boîte di- sent toujours qu’ils font ça parce que les Kanaks « foutent la merde » quand ils ont bu. C’est bien sûr parfois vrai, mais il suffit de ne pas leur servir à boire quand ils ont déjà bu. La loi interdit en effet à un commerçant de servir de l’alcool à quelqu’un qui est en état d’ivresse… les patrons de boîte veulent en réalité continuer à servir à boire à des clients déjà bourrés sans avoir de problèmes. Ils veulent donc le beurre et l’argent du beurre… * On a même vu des jeunes Asiatiques et des Wallisiens se faire refouler… Quatre élus qui ont perdu la mémoire Frogier la girouette Il y a quelques mois encore, Pierre Frogier voulait un référendum pour purger la question de l’indépendance. Aujourd’hui, il veut aller aux confins de l’autonomie. Leroux amnésique Le 23 septembre au Congrès, Didier Leroux a, lui aussi, montré qu’il avait des problèmes d’Alzheimer. Il a dénoncé cette capacité des élus à dépenser l’argent du nickel lors du boom et à se retrouver dans le pétrin quand les cours sont bas, alors que tout cela était prévisible. Il a bien sûr raison sur le fond. Il se délecte d’autant plus de ces dénonciations qu’elles visent le dépensier Philippe Gomès. Didier Leroux oublie de dire que lorsqu'il était super ministre de l'économie et de la mine, il avait proposé en 2005 le gel du fonds nickel à 1,5 milliard de francs. Pourquoi ? Parce que c'était amplement assez, qu'il ne fallait pas se priver des recettes du nickel et qu'avec la Chine, les prix monteraient toujours... L’idée du fonds consiste à mettre de l’argent de côté quand l’économie va bien, pour financer des travaux quand elle va mal. C’est donc une très bonne idée à suivre. Bretegnier a la maladie d’Alzheimer Pierre Bretegnier est mal placé pour faire la morale. Il a osé dire au Congrès, le 23 septembre « C’est à croire que les pouvoirs publics sont atteints de la maladie d’Alzheimer. » Il se plaignait (à juste titre) des élus qui dépensaient trop lorsqu’il y avait un boom du nickel et qui devaient ensuite créer un impôt pour renflouer les caisses. Bretegnier avait lui-même défendu l’achat, à des prix scandaleusement élevés, des avions d’Aircalin et avait voté pour la création d’une taxe pour les financer. Une taxe qui n’a d’ailleurs pas suffi. Bretegnier essaie de se donner une image de bon gestionnaire des deniers publics. Il peut dire n’importe quoi, l’immense majorité des électeurs ne comprend rien à la gestion des fonds publics. Cette majorité oublie tout aussi sûrement les actes passés de ses élus… Gomes a fait perdre du temps Éric Gay sombre dans l’indignité Éric Gay, dépité que Bernard Deladrière n’ait pas trouvé de majorité au gouvernement pour modifier la clé de répartition des crédits entre les provinces, au bénéfice du Sud, a sombré dans l’indignité. Sur RRB, le 29 septembre, il a menacé de réduire les crédits d’aide sociale, laissant entendre que les pauvres en seront les premières victimes (et sous-entendu, les pauvres venus des deux autres provinces). La province Sud n’at-elle aucune économie à faire ailleurs, la province Sud est-elle si bien gérée que les économies ne doivent porter que sur les populations fragiles ? Alors que les inégalités sont la première menace pour la paix civile en Calédonie, le Rump démontre qu’il n’a jamais rien appris… Frogier se réveille en 2010 « Au lieu de faire trois centrales électriques, explique Pierre Frogier dans Les Nouvelles du 11 septembre, dans le Grand Sud, à Doniambo et dans le Nord, ne fallait-il pas en programmer une seule, plus puissante et permettant des économies d’échelle significative ? » C’est en 2010 que Pierre Frogier se réveille. Mais que fait-il depuis trente ans qu’il est élu ? Il oublie qu’il a été président du gouvernement. Ah oui, mais c’est vrai qu’à l’époque, il promettait que l’usine du Nord ne se ferait pas. Voilà ce qui arrive quand on n’a pas l’électricité dans toutes les pièces. E n 2005, Marie-Noëlle Themereau était favorable à la création d’un impôt nouveau, la CSG. Cette Cotisation Sociale Généralisée, c’est-à-dire payée par tous les revenus et pas seulement les salariés, devait financer des dépenses relatives aux personnes âgées et au handicap. L’UC y était favorable. Il était donc possible de trouver une majorité pour voter le texte. Philippe Gomès avait finalement enterré le projet en promettant qu’il n’y aurait pas d’impôt nouveau. C’était une promesse démagogique. A l’époque, les caisses étaient pleines. Aujourd’hui, elles sont vides. Le budget de la Calédonie a ainsi perdu cinq ans de recette fiscale… au moins dix milliards et les personnes âgées et handicapés attendent encore. Les divisions politiques actuelles rendent plus difficile la création d’un impôt nouveau et efficace et surtout juste… Les drapeaux se barrent Comme on s’en doutait, le drapeau FLNKS de la mairie de Nouméa n’a pas fait long feu. Il a disparu peu de temps après avoir été installé. Cela s’est fait la nuit, au nez et à la barbe du vigile chargé de surveiller l’enceinte de la mairie… Celui du Congrès n’a pas résisté longtemps non plus, pas plus que celui de la mairie de Boulouparis. Ils ont depuis été remplacés. Au rond-point de la plage de Magenta, c’est d’abord celui du FLNKS qui a disparu, puis, quelques jours après, celui de la France… Donnant-donnant. Ou plutôt, volé-volé… Les seuls véritables gagnants de cette histoire sont les fabricants de drapeaux… 7 Verseau Vous irez bientôt faire un tour d’ULM… Lion Les vermicelles des nems que vous mangez bougent tout seuls. Sagittaire Vous pensez que votre voisin est un gros con. Il dit la même chose de vous. Capricorne Ne trouvez-vous pas bizarre que vos enfants ne vous ressemblent pas ? Taureau Vous vous fichez totalement des Jeux du Pacifique. Rassu- rez-vous, vous êtes tout à fait normal. 98 % de la population est dans ce cas. Mouton Si vous êtes toujours en retard, c’est parce que vous avez été conçu dans un cinéma Hickson en attendant que le film commence… Poissons Vous êtes tellement rêveuse que quand votre mari vous fait l’amour, vous pensez que c’est parce qu’il vous aime. Balance Vous êtes en réalité l’enfant d’un homme politique très connu et d’une secrétaire qui passait par là. Cancer Les Cancer ascendant place des Cocotiers auront du mal à se garer. Vierge C’est bien la première fois qu’il fait plus chaud dehors que dans votre slip. Scorpion Si vous n’êtes pas sage, on dira n’importe quoi dans l’horoscope. Gémeaux Vous serez réincarné en réré. Vous pouvez commencer à vous entraîner. Frogier et Gomès sont dans un bateau Ce dimanche, Pierre Frogier et Philippe Gomès ont tenté une opération de rapprochement loin des médias, en allant faire une partie de pêche au gros, sans témoins. Pendant que le bateau traînait deux lignes au ralenti en dehors du lagon, nos deux compères ont certainement dû abuser de la bouteille carrée. Il a fallu l'intervention de la gendarmerie en hélico pour rapatrier les deux lascars qui en étaient venus aux mais, l'un avec une flèche tahitienne dans la jambe, l'autre avec la bouche pleine d'hameçons... Comment ? Pourquoi ? Alors qu'ils étaient en pleine discussion sur l'avenir du pays, il y a eu une touche, et une des lignes s'est tendue à mort. Pierre Frogier aurait alors crié : " C'est la canne à qui, là ?” Le lapsus de Rachida Sylvie Robineau dit à Isabelle Ohlen, T’as vu, Rachida Dati a fait un lapsus. Dans une émission de télé, au lieu de parler d’inflation, elle a prononcé le mot “fellation”. Ça veut dire quoi inflation, répond Isabelle Ohlen… Drapeau de banane Au Camp-Est, le seul drapeau qu’on aime, c’est le drapeau d’échappement. Chez les Javanais, c’est le drapeau de niaouli. Le FLNKS, lui, aurait bien besoin d’un drapeau de colle pour que tout le monde y adhère. En attendant, ce drap bon à peau est un drapeau de banane pour le destin commun et un drapeau du cul pour les institutions qui doivent en racheter pour remplacer ceux qui ont été volés. A b on ne z-v ou s ! 1 an : 12, 13 ou 14 numéros, abonnement postal. Calédonie : 2 900 F. Australie - Tahiti - Wallis : 4 800 F. France : 6 000 F ou 51 euros. Joindre vos coordonnées et votre règlement libellé à l’ordre de : Éditions Le Chien bleu. B.P. 16018 - 98804 Nouméa Tim et Tam Hé, tu viens faire un tour d’ULM, samedi ? Non, je t’attends là ! Journal satirique paraissant la première semaine de chaque mois. Le Chien bleu est édité par les éditions : Le Chien bleu. Tél. : 28 85 05. Fax : 26 18 19. Femme de ménage : Marie-Thérè se Fondateur et directeur de publication : Etienne Dutailly Dessinateurs : AB, FLY, JC, Murgier… Informateurs : Vous ne c royez quand même pas qu’on va vous le dire, non ? Distribution : Totem. 79 69 36 ISNN 1297 - 7780 - Imprimeur IRN N° 149 - Octobre 2010 - 200 francs de chez nous. Il e st mo rt de di st anc e, à fo rce d’ê tr e dé j à l o in. Il e st mo rt du bes oi n d’ê tr e abse nt, de ne plus fai re se mblant d’êt re là. (Ale xandre Vi al at te)
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