rencontre avec Fethia Saidi, journaliste et sociologue tunisienne
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rencontre avec Fethia Saidi, journaliste et sociologue tunisienne
Comité de Rennes: rencontre avec Fethia Saidi, journaliste et sociologue tunisienne La journaliste et sociologue Tunisienne Fethia Saidi s’est rendue à Rennes le jeudi 24 mars dans le cadre d’une soirée « Femmes debout pour la paix et la non-violence » et d’un café-citoyen à Guichen (Ille-et-Vilaine). Quelques jours plus tôt, elle était reçue à la Maison de la Paix pour un débat « La place des femmes pour des espaces privés et publics de paix et de non-violence ». Retour sur ces rencontres… A Saint-Ouen, aux côtés de Shura Dumanic (Association des femmes des Balkans) Fethia Saidi avait expliqué combien les femmes avaient été « moteurs » et « victimes » de la Révolution de Jasmin il y a 5 ans en Tunisie. Moteurs car la femme est toujours au cœur des avancées humaines, et victimes car nombre d’entre elles, en se dévoilant comme progressistes ont pu provoquer l’ire d’hommes autours d’elles, subissant alors violences physiques, sociales et morales. Comme le souligne la Déclaration pour la paix, contre le terrorisme, l’intégrisme et les violences dont Fethia Saidi est co-signataire, « Le terrorisme, l’obscurantisme et les violences se propagent un peu partout dans le monde. Aucun pays n’est à l’abri. Les cibles les plus visées sont les femmes et les jeunes. Ils subissent toutes les formes de violences, de pressions et de manipulations. ». A Rennes, elle a su insister sur l’importance de la place centrale jouée par les luttes des femmes notamment en Tunisie où rien n’est acquis pour elles. La journaliste et sociologue, candidate aux élections législatives de son pays, a pu discourir avec des militants et proches des Comités franciliens et bretons autour de rendez-vous aux contenus particulièrement riches et appréciés par les participants…et participantes. A Guichen, le café-rencontre a même contribué à la création d’un nouveau comité du Mouvement de la Paix dans cette commune d’Ille-et-Vilaine. Se prêtant au jeu des questions-réponses, elle a insisté sur la raison de sa présence : « faire passer un message de paix. Avec cinq femmes, elles aussi engagées, nous avons rédigé une déclaration de solidarité internationale. C’est une stratégie pour contrer le terrorisme qui gangrène nos pays, une façon de créer un contrepoids. Nous visons particulièrement les jeunes désorientés vivant sur les deux rives de la Méditerranée. » Soucieuse de l’avenir de son pays et de sa région, Fethia Saidi a conclu : « Le Centre d’étude et de formation sur la citoyenneté et la culture en Tunisie va travailler en synergie avec le Mouvement pour la paix de Roland Nivet. Notre objectif est de rassembler les jeunes et les moins jeunes au sein d’un réseau pour mettre en place des actions visant à prévenir la radicalisation. » Et pour ne pas en rester là, « l’étape suivante sera de travailler dans le cadre d’un petit collectif d’associations en Tunisie, en France, en Algérie, en Allemagne et dans les Balkans, ajoute la militante pacifiste et féministe. La première rencontre est prévue en septembre. Elle débouchera sur une plateforme commune répertoriant les actions à mener sur différentes thématiques. Nous préparons aussi un guide pour vulgariser ces idées au niveau international. » REVUE DE PRESSE : Blog du Comité local Le Télégramme (Payant) : Paix. Le témoignage d’une résistante tunisienne (Payant) : Concarneau. Témoignage d’une militante tunisienne Ouest France Mouvement pour la paix, rencontre avec Fethia Saidi Droit des femmes, six témoignages ce soir Radio Laser Le Podcast de Fethia Saidi Pour aller plus loin Vidéo de Edgar Morin: la pensée face à la violence Fathia Saida milite pour la paix Ouest France – Invitée par le Mouvement pour la paix, la journaliste tunisienne est un témoin privilégié de la situation actuelle au Maghreb. Trois questions à… Fathia Saida, journaliste, sociologue, féministe et pacifiste. Vous êtes une femme engagée. Qu’est-ce qui vous motive ? Mon engagement remonte à mon plus jeune âge et je me suis investie dans la vie associative mais aussi dans la vie politique, notamment au sein du parti Voie démocratique et sociale. Un engagement qui n’est en rien incompatible avec mon métier de journaliste où je privilégie l’objectivité. Mes émissions ont vocation à traiter de phénomènes socio- culturels, à apporter un éclairage sur des problématiques liées à notre société, à véhiculer des messages. Quelle est la raison de votre déplacement en Bretagne ? Je suis ici pour faire passer un message de paix. Avec cinq femmes, elles aussi engagées, nous avons rédigé une déclaration de solidarité internationale. C’est une stratégie pour contrer le terrorisme qui gangrène nos pays, une façon de créer un contrepoids. Nous visons particulièrement les jeunes désorientés vivant sur les deux rives de la Méditerrannée. L’idée c’est de les réunir, de les encadrer, d’éradiquer certains stéréotypes, tout en rappelant le côté incontournable des droits de l’homme. Qu’envisagez-vous pour l’avenir ? Le Centre d’étude et de formation sur la citoyenneté et la culture en Tunisie va travailler en synergie avec le Mouvement pour la paix de Roland Nivet. Notre objectif est de rassembler les jeunes et les moins jeunes au sein d’un réseau pour mettre en place des actions visant à prévenir la radicalisation. L’étape suivante sera de travailler dans le cadre d’un petit collectif d’associations en Tunisie, en France, en Algérie, en Allemagne et dans les Balkans. La première rencontre est prévue en septembre. Elle débouchera sur une plateforme commune répertoriant les actions à mener sur différentes thématiques. Nous préparons aussi un guide pour vulgariser ces idées au niveau international. Développement des initiatives communes entre les mouvements de paix en France et en Tunisie à l’occasion de l’hommage à Slimane Ben Slimane démocrate tunisien à l’occasion du 30ème anniversaire de sa disparition Il aura fallu attendre le 30ème anniversaire de sa disparition pour que le nom du leader tunisien Dr Slimane Ben Slimane soit porté par une rue de la Marsa. Située en face de la résidence de l’Ambassadeur d’Angleterre, elle sera inaugurée le mercredi 23 février courant par le maire de la Marsa, Mohamed Riahi en présence de la famille du défunt et de ses amis. Une délégation du Mouvement de la Paix s'est rendue en Tunisie afin de rendre hommage à Slimane Ben Slimane, apôtre de... Posté par Le Mouvement de la Paix sur vendredi 26 février 2016 L’après-midi, une rencontre internationale lui sera dédiée aux Archives nationales (Bd du 9 Avril) sous l’intitulé de « Passé et présent de la lutte pour la paix en Tunisie et dans le monde ». Elle est organisée par l’Association Lam Echaml, la Fondation Hassen Saâdaoui pour la Démocratie et l’Egalité et l’Association Méditerranéenne pour la Promotion de la Paix avec la participation de représentants des mouvements de la paix de France, Espagne et Belgique. Le Mouvement de la paix français sera représenté par Roland NIVET co-secrétaire national du Mouvement de la paix français. Slimane Ben Slimane, médecin ophtalmologiste, a fait ses études à Paris au cours des années trente où il adhéra au Néodestour. Elu membre du Bureau politique au second congrès du Néo-destour, tenu en novembre 1937, il fut parmi les premiers militants arrêtés par les autorités coloniales au début du mois d’avril 1938. Pendant plus de cinq ans, il partagea avec Bourguiba et les autres dirigeants patriotes dans différentes prisons, notamment le Fort Saint Nicolas. Au lendemain de la Seconde guerre, il participa au renouveau du mouvement national. Après le retour de Bourguiba d’Egypte en septembre 1949, il refusa d’obéir au diktat de ce dernier de choisir entre le mouvement de la Paix- créé au début de la même année. Sa positon lui vaudra d’être écarté du Néo-destour en mars 1950, Il fut désigné président du Comité Tunisien pour la Paix et la liberté. Durant la lutte nationale, le Dr Slimane Ben Slimane sera connu comme le « destourien » ami des communistes tunisiens. Au lendemain de l’indépendance, il fonda avec ces derniers le journal progressiste « Tribune du progrès » et sera au centre de plusieurs initiatives de la gauche démocratique et anti- impérialiste, parmi lesquelles la création, en 1968, du Comité de soutien au Vietnam dont il assura la présidence. Son action lui vaudra tracasseries policières et procès. Dr Slimane Ben Slimane restera pour les Tunisiens, une des rares figures historiques qui fut à la fois un leader du mouvement nationaliste et du mouvement démocratique et progressiste. Le renouveau de mouvements de paix au Maghreb est un signe d’espoir et le point de départ de nouvelles luttes communes entre les peuples de l’espace euro-méditerranéen. Au moment où le terrorisme tente de diviser les peuples cette initiative revêt une haute signification symbolique et politique en montrant que l’amitié entre les peuples se tisse à travers de multiples initiatives citoyennes qui rapprochent les hommes et les femmes sur des valeurs humanistes indépendamment philosophiques. de leurs convictions religieuses et Le Mouvement de la paix Français Forum social mondial – Tunis : La jeunesse tunisienne a choisi de vivre debout ! Même si ils sont assis sur les marches du théâtre avenue Bourguiba à Tunis, les discussions et leur appétit de vivre montre que les jeunes ont envie de vivre debout et de défendre la démocratie. Ici à Tunis C’est calme. Je me suis promenée dans les rues des quartiers les plus populaires de Tunis avec Chérifa jusqu’à minuit hier soir. Je dirai que c’est plus cool qu’en 2013. Ce matin avec Chérifa nous allons sur le campus dans le cadre du FSM pour assister à l’assemblée des femmes. Pour une large part elles contribuent à tenir ce pays debout. A 16 heures il y a une marche qui va de Bab Saadoune au musée Bardo. Nous y serons Marcel et moi avec Chérifa notre amie tunisienne, (depuis le FSM de 2013), qui m’héberge chez elle. F.Shams -déléguée de Mouvement de la paix Rennes Tunis 24 mars 2015 Le Mouvement de la paix en France affirme sa solidarité avec le peuple tunisien Le Mouvement de la Paix exprime sa sympathie et ses condoléances à toutes les familles des victimes du massacre commis au musée du Bardo. Refusant le jeu politique et démocratique, les terroristes entendent, en utilisant la terreur armée, priver le peuple tunisien du processus démocratique qu’il a engagé et des transformations sociales et politiques auxquelles il aspire. En s’attaquant prioritairement aux touristes, les terroristes entendent isoler le peuple tunisien. Les tunisiennes et les tunisiens sont immédiatement descendus dans la rue pour dénoncer le terrorisme et défendre leur démocratie. Nous sommes solidaires et à leurs côtés. La délégation du Mouvement de la Paix qui va participer à Tunis aux travaux du forum social mondial portera auprès des tunisiens ce message de solidarité et notre volonté de renforcer nos liens et notre travail commun avec toutes les composantes de la société civile tunisienne mais aussi mondiale qui luttent pour la démocratie, le respect des droits humains et la paix. Le Mouvement de la paix. Paris le 20 Mars 2015 Télécharger le communiqué Nous sommes tous la Tunisie! Le peuple tunisien est debout contre le terrorisme avenue Bourguiba à Tunis comme nous partout en France en Janvier. Nous sommes aux cotés du peuple tunisien. Il y a deux ans à Tunis en marge du FSM nous organisions à Tunis un séminaire à l’Université La Manouba avec les étudiants de Tunis sur le thème « la culture de la paix un concept pour l’espace méditerranéen ». Nous sommes encore à leur coté aujourd’hui! Nous sommes tous la Tunisie! Un nouveau crime en Tunisie contre la démocratie Hier matin 25 juillet, Mohamed Brahmi, élu comme député du Front Populaire à l’Assemblée Constituante de Tunisie, a été assassiné. Cet assassinat intervient après le meurtre d’un autre député de la même formation, Chokri Belaïd juste avant le Forum Social mondial, il y a quatre mois environ. Même si ce meurtre n’a pas encore été revendiqué, nul doute qu’il vise à faire obstacle à une évolution démocratique que le peuple tunisien revendique avec toujours autant de force et de volonté. Cette évolution souhaitée par tous les peuples, est partagée par Le Mouvement de la Paix qui a pour boussole la Culture de la paix et de la non-violence pour laquelle s’est engagée la communauté internationale : la participation démocratique, le développement économique, la tolérance et la solidarité, le respect des droits de l’homme et la promotion de la paix. Au nom de ces valeurs et principes nous dénonçons ce crime. Nous tenons à assurer notre compassion à la famille de Mohamed Brahmi, à ses amis et toute notre solidarité à ses compagnons de lutte pour plus de justice sociale ainsi qu’au peuple tunisien qui a déjà beaucoup souffert. Le Mouvement de la Paix Saint-Ouen, le 26 juillet 2013 Contacts : Jeannick Lepretre : [email protected] – 01 40 12 72 33 Presse: [email protected] – 01 40 12 72 35 LE MOUVEMENT DE LA PAIX MAISON DE LA PAIX, 9 rue Dulcie September – 93400 Saint-Ouen Tel : 01 40 12 09 12 – Fax : 01 40 11 57 87 Site web : www.mvtpaix.org – mail : [email protected] Agréé Association Nationale de la Jeunesse et d’Education Populaire Tunisie : à travers les assassinats politiques et l’exacerbation des violences c’est au caractère démocratique, citoyen et non violent de la révolution tunisienne qu’on s’attaque Après l’assassinat à Tunis du secrétaire général du Parti des Patriotes démocrates unifiés et un des leader du Front populaire, Chokri Belaïd, le Mouvement de la paix exprime sa condamnation de cet acte barbare et exprime ses sincères condoléances à la famille et aux amis de Chokri Belaïd et plus largement au peuple Tunisien. Face à un gouvernement dominé par le parti d’extrême droite Enhhada qui ne répond pas aux aspirations du peuple tunisien, celui-ci construit pacifiquement des processus et des outils politiques (Front populaire par exemple) pour répondre aux aspirations de la révolution (emploi, mieux-être, justice sociale, Etat civil et démocratique) malgré la volonté des intégristes et de leurs milices d’imposer y compris par la violence un projet de société rétrograde. Ce processus se construit avec l’implication d’une presse de qualité, d’un syndicat fort et responsable et de femmes déterminées. C’est dans ce contexte qu’intervient l’assassinat de Chokri Belaid, 3 mois après l’assassinat à Tataouine de Lotfi Naguedh le 18 octobre 2012, l’un des leaders de Nida Tounes (organisation tentant de regrouper les forces du centre-droitrépublicain). Ainsi, les assassins ciblent des personnalités qui à travers la mise en place d’outils politiques (coalitions, fronts, rassemblements etc) contribuent activement à favoriser le développement de la démocratie en Tunisie. C’est à ces processus démocratiques et non-violents que s’attaquent les assassins de Chokri Belaïd lequel dénonçait par exemple le trafic et l’importation d’armes depuis la Lybie, stigmatisait la violence et en appelait à l’action et aux débats politiques. Sur la base des valeurs de la culture de la paix qui prône le développement de la participation démocratique, nous réaffirmons notre solidarité aux démocrates et au peuple tunisien qui a tenu à l’occasion de l’enterrement de Chokri Belaïd à dire haut et fort « la violence ça suffit ». Il a, à cette occasion, réaffirmé sa volonté de poursuivre le processus démocratique et non-violent de la révolution Tunisienne, isolant ainsi les forces rétrogrades qui tentent à travers la violence et la peur d’empêcher le peuple Tunisien de se construire un avenir meilleur à travers la satisfaction de ses aspirations démocratiques. Le Mouvement de la Paix Saint-Ouen, le 9 février 2013 Contacts : [email protected] – 06 85 02 87 14 Presse : [email protected] – 01 40 12 72 35 LE MOUVEMENT DE LA PAIX MAISON DE LA PAIX, 9 rue Dulcie September – 93400 Saint-Ouen Tel : 01 40 12 09 12 – Fax : 01 40 11 57 87 Site web : www.mvtpaix.org – mail : [email protected] Agréé Association Nationale de la Jeunesse et d’Education Populaire