Comment choisir sa planche de BODYBOARD
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Comment choisir sa planche de BODYBOARD
Comment choisir sa planche de BODYBOARD (son « Boogie » comme on aime à le dire dans le milieu) Contrairement à ce qu’on le peut voir sur toutes nos plages de notre beau pays et partout dans le monde où il y a du soleil et la mer, le BODYBOARD n’est pas qu’un jeu pour faire mumuse et patauger dans la mousse pendant que papa et maman se font dorer la pilule, sirotant une bière fraichement sortie de leur glacière orange fluo. Non non non, les gamins n’ont pas le monopole de la biscotte en polystyrène, bien au contraire !!! Le (vrai) BODYBOARD est un sport extrême alliant technique de glisse et figures aériennes complexes. Donc arrêtons le cliché du « mais c’est pour les gamins ça » et oubliez le pain de mousse acheté dans un magasin en bord de mer se faisant appeler « tout à 10 balles ou je remballe », avec une déco à faire tourner l’œil de Valérie Damidot. Comme tous sports, à part si on a un don exceptionnel pour le MOREY (c’est une marque de planches, arrêtez de dire MOREY, ça m’énerve), il y a toujours une phase genre « j’y comprends que dal », mais c’est là que nous (enfin surtout moi) intervenons pour vous expliquer « le comment du pourquoi ». Do you speak BOOGIE ?! Petit lexique pour ne pas passer pour une truffe si on vous parle de bodyboard Board : planche Core : noyau, c’est le matériau qui compose la planche Deck : dessus de la planche Slick : dessous de a planche Nose : avant de la planche, le nez Tail : arrière de la planche Bat tail : arrière bombé de la planche, offre plus de portance et un meilleur contrôle Crescent tail : arrière en croissant, c’est le tail référent aujourd’hui et le plus confortable Wide point : le niveau auquel la planche est la plus large Rails : parties latérales de la planche qui forment un angle, généralement 50/50 ou 60/40 Channels : cavités creusées sur la partie arrière du slick le long des rails, qui a pour fonction une meilleure accroche dans la vague, gouvernail, réduction de la courbe des virages Stringer : tube creux en résine extrudée ou en fibre de verre epoxy, il traverse le core en son centre et sur toute la longueur de la planche pour la rigidifier et la renforcer. Grâce à lui la planche gagne en nervosité Mesh : grille de renfort placée entre le core et le slick pour accentuer le ressort de la planche Leash : cordon de sécurité en polyuréthane reliant le rider à sa planche Plug : point d’attache du leash sur la planche Différents matériaux Le noyau (core) est l’âme de la planche et définit son comportement qui sera amené à évoluer selon la température de l’eau. On distingue 4 types de mousse pour des résultats différents. PE = Polyéthylène Mousse à cellules ouvertes, idéale pour surfer dans les eaux fraiches à tempérées. La chaleur a tendance à la faire ramollir. Sa grande souplesse altère sa vitesse mais sa portance offre une bonne stabilité. Idéal pour les riders qui recherchent une planche très répondante et facile à manœuvrer. PP = Polypropylène Mousse à cellules fermées, ce core est 100% waterproof : que ce soit par le trou du plug ou une entaille accidentelle, la planche ne boira pas l’eau et donc ne s’alourdira pas (effet éponge). Moins dense que le PE mais plus rigide et plus léger, ce noyau offre plus de nervosité, une très bonne flottabilité donc un gain de vitesse. Ce noyau est préféré des riders évoluant dans les eaux chaudes ou tempérées car il s’assouplit à la chaleur offrant plus de répondant que le PE. L’avantage du PP est également sa durée de vie, plus longue que celle du PE surtout pour les riders puissants. 3D core Noyau hybride composé de PP et de PE idéal pour les riders recherchant un compromis entre les 2 matériaux, une planche manœuvrable mais avec suffisamment de répondant, utilisable toute l’année dans les eaux tempérées : une couche de PP laminée sur le dessus pour une meilleure résistance aux impacts et pour rigidifier la couche de PE en dessous. NRG core Même propriété que le 3D core mais pour les eaux froides, avec une plus faible densité que le PP. Taille de la planche Elle varie des plus petites aux plus grandes, de 37 à 46 pouces. Son choix se fera en fonction de votre taille et de votre poids, mais également de votre goût personnel et de votre style. Le matos qui va bien avec ta board Le leash : pour ne pas perdre ta planche dans les conditions qui secouent un peu. Cordon de polyuréthane en spirale, il est fixé à la planche par le plug. On a la possibilité de l’attacher au poignet ou bien au biceps moins gênant pour la rame et dans les manœuvres aériennes. Les palmes : indispensables alliées, impossible de monter au pic (au line up pour parler le surfeur) sans elles ni se mouvoir correctement dans les vagues. Elles sont un peu comme le prolongement des rails de la planche pour les conditions les plus creuses. En caoutchouc naturel, ou bien en silicone pour un confort extrême, les palmes de bodyboard ont un chausson ouvert et souple pour un maximum de confort, avec une voilure large, courte et rigide pour une meilleure propulsion. Prendre soin de sa « biscotte » La planche d’un rider c’est ce qu’il y a de plus précieux. On peut emprunter un leash, de la wax ou voir même des palmes, mais une board c’est beaucoup plus perso. Alors pour la faire durer, quelques intentions s’imposent. • • • • Rincer la planche à l’eau douce après chaque session, sans oublier le leash. Le sel séché fait durcir le cordon. Garder sa board à l’ombre plutôt qu’en plein soleil, sous une serviette de plage ou un parasol. Ne surtout pas la laisser dans la voiture les jours où il fait chaud, sinon la délamination est assurée ! Eviter de laisser trainer sa planche derrière soi sur le sable, d’une part pour ne pas être absolument ridicule, et surtout pour ne pas rayer le deck ou le slick. Ranger sa planche dans un endroit sec debout sur le nose ou bien à plat. Il ne faut pas croire qu’une planche est incassable car elle est constituée de matériaux souples. Moins fragile qu’une planche de surf certes, mais elle peut toutefois se plier au niveau du slick ou du deck lorsque la lèvre de la vague (dans de grosses conditions) vient à frapper en son centre. Il faut donc bien faire attention de ne pas laisser votre planche trainer derrière vous dans la zone d’impact !