actu bourg-en-bresse - Coordination Urgence Migrants
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MERCREDI 9 NOVEMBRE 2016 LE PROGRÈS ACTU BOURG-EN-BRESSE 17 BOURG-EN - BRE SS E [ CONS E IL MUNICIPA L ] BRESSE Demandeurs d’asile : le maire sollicite à nouveau le préfet Agence de Bourg-en-Bresse 6 place Joubert, 01000 Bourg-en-Bresse Téléphone Rédaction : 04.74.21.66.66 Pub : 04.74.32.83.65 Mail [email protected] [email protected] Web www.leprogres.fr/ain/ bourg-en-bresse Facebook www.facebook.com/leprogres. bourgenbresse Ils seraient 97, dont de nombreux enfants, à vivre dans des conditions difficiles, sans eau, sans électricité, dans des locaux désaffectés appartenant à Bourg Habitat. De la nourriture leur est distribuée. Photos Laurent THEVENOT Les réfugiés sont près de 150 à vivre dans la rue. Jean-François Debat a effectué une nouvelle demande au préfet pour que des solutions soient trouvées rapidement afin d’héberger ces personnes dont les demandes ne sont toujours pas traitées. L undi soir, à la fin de la réunion du conseil municipal, la délicate question des demandeurs d’asile est revenue sur le devant de la scène par la voix de Pierre Lurin. Le chef de file de l’opposition (groupe Bourg Oxygène) a adressé un courrier à Jean-François Debat, maire. Il ne remet pas en cause le fait que « des personnes persécutées pour leur appartenance politique, religieuse ou ethnique notamment, doivent pouvoir trouver sécurité et solidarité dans un pays de liberté », mais estime que les réfugiés politiques sont loin d’être majoritaires à Bourg. En revanche, il s’insurge sur les conditions dans lesquelles les familles sont contraintes de vivre, « dans la rue, dans des situations humainement dégradantes et inaccep- tables ». Les nouveaux demandeurs patientent de nombreux mois voire années pour que leur dossier soit traité par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Environ 150 personnes à la rue à Bourg Durant l’étude des demandes, ils n’ont pas de place en centre d’accueil ou en hébergement d’urgence, qui sont saturés. Ils seraient près de 150 à être à la rue, une grande majorité squattant des locaux désaffectés, rue des Prés-de-Brou, dans le quartier de Pennessuy (lire par ailleurs). « Toute la procédure de demande d’asile est complètement embolisée », déplore encore Pierre Lurin. Dans sa réponse, Jean-François Debat a fait savoir qu’il avait adressé, lundi, un nouveau courrier à Arnaud Cochet, préfet de l’Ain. Il demande à nouveau que les personnes déboutées soient reconduites plus rapidement à la frontière et libèrent ainsi leur place d’hébergement. Surtout, il souhaite que le préfet intervienne afin que les places gelées à 80 C’est le nombre de places disponibles à l’Adoma. Mais elles sont gelées dans le cadre du Plan européen pour l’accueil des migrants. Jean-François Debat a demandé au préfet que ces places soient débloquées au profit des demandeurs d’asile de Pennessuy. l’Adoma (foyer d’accueil) « soient très vite débloquées et permettent d’héberger les familles de demandeurs d’asile présentes sur la ville de Bourgen-Bresse […] Nous savons tous que l’immense majorité des Kosovars et des Albanais seront, au final, déboutés et qu’il s’agit davantage d’une migration économique que d’une réelle demande d’asile. Néanmoins, la loi est la loi. En attendant qu’une solution pérenne et structurelle aux problèmes évoqués soit trouvée, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la situation humanitaire de ces populations au moment où l’hiver arrive. » Gaëlle Riche Au Pennessuy, Bourg a sa petite « jungle » cachée Vous avez une info ? 0 800 07 68 43 [email protected] 01C - 1 La fumée est partout. Trois feux sont allumés sur le béton. Dans l’entrepôt désaffecté du Pennessuy, ils sont 97 Albanais à survivre. Les enfants ont le sourire, malgré le froid, l’humidité. Les parents veulent garder le moral. À midi, sous l’égide du collectif solidarité migrants, ils s’alignent pour recevoir les victuailles de la Banque alimentaire. Pas de toilette, pas de point d’eau, un campement de fortune sur de vieux matelas. Un petit coin de « jungle » en Bresse. O. L. Chaque midi, les réfugiés sont ravitaillés par le collectif. Photo Laurent THEVENOT www.leprogres.fr