57 4.2. biarritz - Observatoire de la côte aquitaine
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57 4.2. biarritz - Observatoire de la côte aquitaine
Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique 4.2. BIARRITZ La population permanente de Biarritz est de 26 676 habitants ; elle s’élève jusqu’à 100 000 personnes pendant la saison touristique à forte vocation balnéaire. L’activité balnéaire s’exerce de part et d’autre du promontoire rocheux de l’Atalaye (prolongé par le célèbre Rocher de la Vierge) : vers le nord, sur la Grande Plage prolongée par Miramar, soit 1200 m de plage, vers le sud sur la Côte-des-Basques, soit 1400 m de plage. A l’exception de la Grande Plage située au cœur de la ville, toutes les plages se trouvent au pied de falaises abruptes, hautes de 40 à 70 m. Les sommets de falaise offrant des points de vue privilégiés ont été construits et urbanisés à partir de 1850. La géologie de ce secteur est variée avec : - au nord (Pointe Saint-Martin) les marnes gréseuses du Stampien, - au centre (Plateau de l’Atalaye) les calcaires (le sous-sol appartient au flan sud d’un synclinal constitué par les formations de l’Oligocène caractérisé par des sables, des grès ou calcaires gréseux), - au sud (Côte-des-Basques) les marnes de l’éocène à structure monoclinale. A Biarritz, les falaises rocheuses calcaires de l’Atalaye et du nord ont peu évolué depuis le siècle dernier, alors que, dans le même temps, les falaises marneuses de la Côte-desBasques accusent une régression de l’ordre de 40 m dans les secteurs qui n’ont pas été protégés artificiellement (BRGM, 1991). La régression des falaises de la Côte-des-Basques se traduit dans le paysage par un aspect dévasté, ruiniforme, aggravé par l’effondrement progressif quasi total d’anciennes protections et contreforts mis en place contre la falaise au début des années 1930 et par l’écroulement de constructions situées en tête de falaise. BRGM/RP-52370-FR 57 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique 4.2.1. La Pointe Saint-Martin 4.2.1.1. Présentation du secteur (Figure 20) Les falaises comprises entre l’Hôtel du Palais de Biarritz et la partie nord de la Chambre d’Amour à Anglet ont été façonnées dans la même formation géologique, les marnes gréseuses du Stampien, dites du Phare de Biarritz. Ces marnes sont recouvertes par des alluvions sablo-graveleuses dont l’épaisseur est de 10 m environ. Elles comportent des bancs plus ou moins carbonatés donc plus ou moins indurés ; cette stratification est soulignée par l’érosion qui met en relief les bancs les plus durs. Le pendage est subhorizontal. Globalement, ce sont des roches tendres et peu fissurées. Le massif est affecté par des phénomènes de karstification, c’est à dire de formation de cavités naturelles par dissolution formant un réseau. Ces cavités ont provoqué des effondrements dans le golfe d’Anglet situé tout près de la falaise. Certaines d’entre elles débouchent en falaise : c’est le cas de celle découverte par l’effondrement de la falaise d’Anglet de mars 1999 (Favreau et Largillier, 1999c). Le phénomène de karstification ne semble pas jouer de rôle important dans l’évolution de la falaise. Le plateau qui supporte les constructions en bordure de mer est à la côte 40 m NGF environ ; la partie supérieure de la falaise (10 m environ) est dans les alluvions, avec une pente d’équilibre proche de 45°. Il est souligné dans le paysage par la présence d’une végétation arbustive. Au dessous, la falaise est sub-verticale avec même localement des parties en surplomb (Favreau et Largillier, 1999c). 4.2.1.2. Evolution de la morphologie de ce secteur L’étude réalisée par les sociétés GAUDRIOT et ANTEA en décembre 1999 (Favreau et Largillier, 1999c), suite à l’éboulement de mars 1999, présente des solutions de confortement (Annexe 2). La stabilisation du recul de falaise pourrait être obtenue soit par une protection du pied de falaise par des ouvrages en béton armé, soit par une digue qui briserait l’effet de la houle. En attendant la mise en œuvre éventuelle de telles solutions, il convient d’assurer une surveillance régulière de ces falaises et en particulier des cavités, au moyen de mesures sommaires afin d’appréhender la vitesse d’évolution du phénomène et se donner ainsi les moyens de réagir en cas de péril imminent (Favreau et Largillier, 1999c). 4.2.2. Le Plateau de l’Atalaye 4.2.2.1. Présentation du secteur Le Plateau de l’Atalaye situé en plein centre de Biarritz présente des falaises d’une vingtaine de mètres de hauteur bordant l’océan (Figure 20). Ces falaises calcaires subissent les actions répétées et agressives de l’océan qui ont provoqué, par érosion progressive, la création et le développement de grottes ou cavités de volume très important, directement sous le plateau de l’Atalaye (Annexe 2). A proximité du Rocher de la Vierge, il existe dans la falaise du musée de la mer à Biarritz plusieurs cavités naturelles dues à l’érosion marine. Le sous-sol de ce secteur appartient au flanc sud d’un synclinal constitué par les formations de l’Oligocène, dont la puissance totale est estimée à 300 m. Il est essentiellement caractérisé par des sables, des grès ou calcaires gréseux, plus ou moins durs. Ils sont observables en affleurements le long de la côte, depuis la Villa Belza et la Pointe SaintMartin. Ce sont des sables quartzeux indurés en grès et des grès calcaires fossilifères, riches en nummulites. Ils présentent localement quelques passées conglomératiques, avec des petits galets de calcaires ou de silex. Les couches sont ici orientées est-ouest, avec un pendage de l’ordre de 25° (Both et Vidal-Font, 1978). BRGM/RP-52370-FR 58 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique BRGM/RP-52370-FR 59 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique Photo 3 : Le Plateau de l’Atalaye (Riondy, 1994d) 4.2.2.2. Evolution de la morphologie de ce secteur Le Plateau de l’Atalaye a connu une série d’aménagements afin de relier les différents rochers entre eux (Photo 3). En 1863, fut construit la première passerelle en bois pouvant relier les roches dites de « la pointe plate » et le rocher du « Basta ». L’aménagement fut confié à monsieur Lacoste, entrepreneur. En 1876, la mer emporta cette passerelle. En 1878, il était prévu de remplacer la passerelle par un pont en brique et ciment. Ceci ne fut réalisé qu’en 1880 avec quelques changements (pont avec un tablier de chêne et une passerelle métallique). Face au danger lié à l’oxydation du métal, en 1938, une solution durable fut adoptée avec un pont en ciment armé, toujours visible de nos jours (Beaufils et Beaufils, 2001). A partir de 1780, le Port Vieux ne fut plus utilisé. Les marins prirent alors possession du port actuel non aménagé et envahi de rochers. En 1866, une décision ministérielle permit l’octroi de 170 000 francs pour la construction du port : avec une esplanade destinée à la construction de blocs artificiels nécessaires aux bassins et la cale aux chevaux (Beaufils et Beaufils, 2002). En 1858, fut construit la digue qui soutint jusqu’au mois de janvier 1990 la très célèbre « cafetière » longue de 30 m, construite entre deux rochers à l’ouest du port actuel. Cette digue était prévue pour arrêter les vagues qui heurtaient trop violemment le chenal, empêchant les bateaux de rejoindre le port et ainsi trouver un abri sûr. Le 30 décembre 1990, une tempête frappa Biarritz occasionnant de nombreux dégâts et démolissant ce petit édifice. Le Rocher de la Vierge lui, commença à être aménagé à partir de 1864. En 1979 puis en 1990, diverses cavités situées à l’aplomb de l’esplanade du Monument aux Morts, ont été obturées et confortées, compte tenu des risques d’effondrement qu’elles entraînaient. A proximité de cette première zone, deux grottes appelées A et B s’enfoncent de plus de 50 m à l’intérieur des terres (Riondy et Denis, 1991c). Une des cavités, à l’aplomb de la place du Monument aux Morts, étant en mesure de nuire à la stabilité du secteur, la Direction des Services Techniques de la ville a demandé en 1978 au BRGM de procéder à une étude géologique et géotechnique de cette caverne, à l’aide de 3 sondages carottés, avec prélèvements d’échantillons pour essais en laboratoire. Ces sondages ont été réalisés par l’entreprise TEMSOL-AQUITAINE entre les 13 et 26 octobre 1978. Une analyse géologique et géotechnique de ces sondages a été réalisée par le BRGM BRGM/RP-52370-FR 60 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique en 1978. Ces résultats montrent que compte tenu des caractéristiques reconnues du massif et en raison de la géométrie de la cavité telle qu’elle a été définie, il apparaît que le rocher est soumis localement à des contraintes à la traction voisines de 10 bars. D’après les essais de résistance à la compression, les valeurs de résistance à la traction seraient du même ordre. Ce serait des conditions de stabilité faibles. Des risques d’effondrements sont donc à craindre, en particulier dans les secteurs en corniche de la falaise. Ainsi, il est apparu nécessaire de procéder à des travaux de confortement, avec protection contre la mer pour assurer la sécurité du secteur. A cet effet, deux solutions ont été proposées en fonction de l’état de fissuration du toit de la cavité, qu’il conviendra de reconnaître dans la mesure du possible, pour retenir le mode de confortement le mieux adapté sur le plan technique et économique (Both et Vidal-Font, 1978). Au niveau de la falaise du Port Vieux, une analyse des risques géologiques a été effectuée en 1988 par le BRGM. Les types de risques présents dans ce secteur sont variés : - sous-cavages localisé ou linéaire - sous-cavages de taille plus ou moins importante en pied de falaise - surplombs - écailles - blocs et dalles Suite à cette analyse, des moyens de confortement ont été proposés à la ville de Biarritz (Belperron, 1988). Des travaux ont alors été réalisés en 1991, afin de reprofiler le talus, de combler les cavités par du béton teinté, de mettre en place des ancrages ponctuels en paroi et de renforcer localement la paroi par du béton projeté (Riondy et Denis, 1991c). En 1992, le BRGM a effectué une étude géologique de la grotte située sous le plateau de l’Atalaye dont l’évolution rapide a décidé la ville de Biarritz à entreprendre des travaux confortatifs. L’objectif de cette étude était de faire un examen de la stabilité des cavités et de définir les mesures de protection à prendre en priorité en localisant les zones à traiter et en donnant un schéma de principe et une pré-estimation des quantités à partir des documents topographiques existants. Cette étude a confirmé les craintes de la ville de Biarritz sur la vitesse d’évolution des grottes qui minent le plateau de l’Atalaye et sur les menaces que ce phénomène constitue pour les aménagements existants et en particulier pour le Musée de la Mer (Largillier et Riondy, 1992). Durant la semaine du 16 au 20 novembre 1992, les Services Techniques de la Mairie ont constaté l’effondrement d’une masse rocheuse importante à l’entrée des grottes (500 tonnes environ). Les Services Techniques ont alors demandé au BRGM de réaliser un examen préliminaire de cet effondrement, d’évaluer les conséquences éventuelles sur les techniques de confortement prévues en 1992 pour les grottes. Pour ralentir cette dégradation et pour conserver une bonne assise des terrains situés en amont, il est nécessaire d’étendre le confortement de la voûte prévu dans le cadre des travaux confortatifs des grottes. Afin d’assurer un bon fonctionnement des ouvrages, le confortement de la voûte et le confortement des grottes sont à engager en même temps (Riondy, 1992b). L’énergie de l’océan se concentrant dans un volume limité, le phénomène s’amplifie et le recul des cavités s’accélère. La hauteur des grottes et l’extension latérale augmentant le toit se trouve de plus en plus sollicité. Aucune stabilisation naturelle du phénomène n’est à attendre et l’aboutissement est l’effondrement total des terrains situés au dessus des grottes. Aussi, la Ville de Biarritz a programmé la réalisation de travaux de confortement des cavités et de protection de cette zone de falaise. Les travaux de protection présentés par la société ANTEA comprennent : - l’obturation des deux cavités par un mur bouclier pour bloquer l’évolution du processus de pénétration et d’élargissement des grottes sous le plateau - le remblayage des deux cavités - le confortement de la Corniche (Riondy, 1994d). BRGM/RP-52370-FR 61 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique Avant d’engager les travaux de confortement étudiés par le groupement de bureaux d’études BRGM-BETEC, la ville de Biarritz a demandé à la société ANTEA de faire un examen des diverses solutions de confortement, de porter un avis, du point de vue protection contre l’action de la houle, sur les dispositions préconisées. Pour cet avis, ANTEA a fait appel à un expert de la société SOGREAH qui a réalisé une mission d’expertise (SOGREAH, 1995). Les conclusions montrent que la solution de la SOGREAH n’est pas parfaite, l’expertise réalisée a bien montré ses inconvénients, mais elle a le mérite de pouvoir être améliorée en cas de nécessité, aussi elle semble constituer le meilleur compromis (Riondy, 1995c). 4.2.3. La Côte-des-Basques 4.2.3.1. Présentation du secteur La Côte-des-Basques s’étend sur 1200 m de long au sud de Biarritz (Figure 22). Ce secteur est limité au nord par les Jardins de la Perspective et au sud par la plage de Marbella (Figure 21). Hautes de 40-50 m au nord et de 30 m au sud, ces falaises sont constituées de marnes de l’Eocène surmontées par une couche d’alluvions de 10 m d’épaisseur. Dans les années 1980, il était urgent de conforter ces falaises qui présentaient des risques d’effondrements imprévisibles (risque pour le public sur la plage en pied de falaise) et des risques d’éboulements de tête de falaise (deux rues, des réseaux collectifs et des maisons riveraines étaient menacées). La Ville de Biarritz a alors demandé au BRGM de réaliser une étude afin d’établir un projet général de confortement et d’aménagement permettant un phasage pluriannuel des travaux pouvant être financé sur des budgets successifs. Ainsi, grâce à des aides provenant du FEDER, de l’Etat, du Conseil Général, du Conseil Régional et du District Biarritz-Anglet-Bayonne, la Ville de Biarritz a pu engager 60 millions de FHT afin de traiter les 400 premiers mètres de falaise. Le traitement complet des falaises devait aboutir à l’horizon de l’an 2000 (Lurenbaum et al., 1992); ces travaux sont toujours en cours. Figure 21 : Localisation de la Côte-des-Basques (Lurenbaum et al., 1992) BRGM/RP-52370-FR 62 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique BRGM/RP-52370-FR 63 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique D’un point de vue géologique, la falaise se compose schématiquement (Figure 23) (Lurembaum et al., 1992) : - d’une couche d’alluvions sablo-graveleuses d’une épaisseur de 10 m environ, dans laquelle se tient une nappe phréatique, - des marnes du substratum (Eocène) sur environ 30 m de hauteur. Ce substratum marneux et marno-calcaire à structure monoclinale à pendage général vers le nordest, est jalonné de failles et de diaclases, conséquence générale des orogenèses tardives pyrénéennes. Ces discontinuités constituent des surfaces de faiblesse et sont saturées par la nappe phréatique des alluvions induisant des pressions interstitielles importantes. Il faut distinguer les marnes saines (M1), les marnes altérées en partie supérieure (M2) dont la surface constitue une surface d’érosion ancienne, les marnes altérées en partie superficielle des marnes en place (M3) qui possèdent un état d’altération variable en fonction de la régression des falaises puis les marnes altérées accumulées au pied des falaises (M4). Les marnes saines présentent de bonnes caractéristiques mécaniques (pression limite > 4 MPa et résistance à la compression de l’ordre de 2 MPa). Sous l’action de l’eau, les marnes se présentent sous l’aspect d’un matériau très plastique aux caractéristiques mécaniques très médiocres (marnes M3 et M4). Figure 23 : Coupe géologique schématique (Gérard, 1999) Concernant la cause des désordres, cinq grands types de phénomènes sont individualisés, plusieurs d’entre eux se superposent fréquemment (Lurembaum et al., 1992) : - l’écoulement de la nappe phréatique des sables et graviers derrière les contreforts maçonnés mais non ancrés dans les années 1930 a provoqué leur effondrement par phénomènes de dissolutions et sous-pressions, - dans les secteurs non équipés de contreforts, l’écoulement de la nappe phréatique dans la falaise engendre des glissements régressifs affectant les alluvions de tête, puis la marne altérée sous-jacente, - cet écoulement de la nappe phréatique et divers rejets d’eau dans la falaise ravinent les marnes fragilisées en surface, - trois grands glissements en masse de la falaise (à hauteur des villas Pereira, du CCAS La Dordogne et au sud) sont en rapport avec d’importantes fractures et failles du terrain ; la mise en mouvement de grands volumes de matériaux est provoquée par l’eau de la nappe phréatique en tête de falaise, - l’érosion marine du pied de falaise, en l’absence de digue de protection, a atteint 0,4 à 0,8 m par an selon les endroits entre 1974 et 1982 (comparaison de deux plans). BRGM/RP-52370-FR 64 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique 4.2.3.2. Evolution de la morphologie de ce secteur Les premières constructions importantes au sommet de la falaise remontent aux années 1850. Les accès à la plage s’effectuaient alors depuis le haut de la falaise, par des sentiers serpentant dans la pente, souvent endommagés par des glissements de terrain. De 1860 à 1869, Napoléon III fait construire un quai qui offre un accès par le nord, depuis la ville, par le bas de la falaise et permet le fonctionnement d’un premier établissement de bain sur la plage. Ce quai, initialement trop bas, fut maintes fois endommagé par les tempêtes qui le franchissent et qui atteignent toujours le pied de falaise. Il sera refait à plusieurs reprises ; la dernière en 1967 sur une longueur nord-sud de 350 m comportera un rehaussement d’ensemble qui a permis de protéger totalement le pied de falaise de la mer (BRGM, 1991a). A la fin du XIXème siècle, les propriétaires installés en haut de falaise se protégeaient déjà contre les glissements, éboulements et effondrements à tous les niveaux de la falaise par des murs, murets et placages maçonnés dont les longueurs progressent rapidement avec le temps. En 1858, un éboulement se produit à l’emplacement de la faille Dalbarade (tournant du Boulevard Prince de Galles) dans les marnes servant de support au chemin de desserte à la plage (Bonnart et Both, 1985). Le 4 avril 1877, un éboulement de la falaise des Basques entre les propriétés de Mme de Nadaillac et M. de Nunez entraîne la formation d’une fissure ouverte de 0,002 m sur 5 m de long. Le 25 avril au matin, la fissure avait évolué de 4 m de plus de long et de 2 cm de plus de large. Le même jour à midi, la crevasse mesurait 5 cm de large, entraînant dans la nuit un éboulement considérable. La cause de cette instabilité vient de l’action des eaux pluviales. La Ville de Biarritz décide alors de consolider la falaise des Basques. Des enrochements contre le mur de soutènement seront réalisés en moellons de Bidache posés à sec avec, en plus, des travaux de consolidation des promenades ainsi que le nettoyage du terrain. En 1884, la Ville prolonge le mur de soutènement de la Côte-des-Basques sur une longueur de 80 m. En 1894, des éboulements et des glissements inquiètent les propriétaires des maisons bordant le chemin établi sur la crête (déchaussement du mur de soutènement du chemin). En 1897, il est nécessaire d’entreprendre des travaux de consolidation de la falaise supportant la Perspective Miramar. En 1899, un glissement important apparaît en février, suite aux fortes pluies de l’hiver, emportant le sentier qui conduisait à la petite fontaine située à proximité du chalet "Alexandrine". En 1900, des travaux d’urgence sont envisagés pour protéger la Perspective Miramar et le Chalet " Alexandrine " avec prolongation sur 15 m environ du mur en arc de cercle avec remblai. Puis les années 1900-1915 sont marquées à nouveau par de nombreux glissements au niveau des jardins " Sea-Cottage ", " Lou Bascou ", " Itxasgoity " au dessus de l’établissement des bains. Des consolidations successives sont alors effectuées en 1900 au dessus de l’établissement des bains, en 1905 entre les Villas " Belza " et " Alexandrine ", en 1916 avec l’établissement d’un mur de pied et en 1919 en amont de l’établissement de bains (mur de soutènement). Consciente du rôle joué par les eaux, la municipalité entreprend en 1920 des travaux d’assainissement par le captage systématique des ruisseaux s’écoulant vers l’océan à travers la falaise, ce qui prouve que les causes des désordres étaient déjà comprises. Les éboulements et glissements persistent (consolidations en 1922 et 1923) tandis qu’en 1924 l’établissement de bains est endommagé par une tempête. Des travaux de construction d’un mur de soutènement entre l’établissement de bains et la limite de la propriété " Hélianthe " sont alors engagés par la Ville de Biarritz. BRGM/RP-52370-FR 65 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique En 1924, un raz de marée emporte le parapet du quai de la Côte-des-Basques construit à la fin du siècle dernier et endommage l’établissement des bains. Puis, les dégradations prenant de l’ampleur, la ville exécute de 1928 à 1938 avec le concours financier des propriétaires riverains, une consolidation systématique des marnes par des murs et contreforts maçonnés, drainés par des barbacanes. La longueur traitée est de 300 m sur une hauteur moyenne de 50 m : - En 1927, travaux de consolidation des falaises sous la propriété " Vincent " (Villa Itxasgoity) : 1e r lot. - En 1928, travaux de consolidation des falaises sous la propriété " Vincent " (Villa Itxasgoity) : 2ème lot avec la construction d’une série d’arcatures en béton armé s’appuyant sur la terrasse inférieure et venant contre fonder le mur en maçonnerie établi au pied du mur drain supérieur. Photo 4 : La Côte-des-Basques en 1927 (Archives de Biarritz) Photo 5 : La Côte-des-Basques en 1928 (Archives de Biarritz) - En 1928, travaux de consolidation des falaises : 3ème lot avec la surélévation du mur de soutènement en béton armé sur 13 m environ établi sur les anciennes arcatures et la mise à niveau du mur drain supérieur sur 22 m environ côté Biarritz (Photo 4 et 5). - En 1929, travaux de consolidation des falaises : 4ème lot avec la construction d’une série d’arcatures entre la côte 7 m et la côte 36,35 m en béton armé, ancré dans la marne, la surélévation du mur drain existant dans la falaise Beau-Rivage et son prolongement jusqu’à la limite de la propriété " Vincent " et la construction d’un petit mur de soutènement dans la falaise à mi-hauteur avec drain en pierre sèche en arrière (Sud-Ouest, 1954a). - En 1929, travaux de consolidation des falaises : 5ème lot avec l’exécution d’un revêtement de protection entre les arcatures en béton armé construit en vue de la consolidation des falaises de la Côte-des-Basques. - En 1929, aménagement et embellissement des falaises de la Côte-des-Basques : 6ème lot avec l’aménagement de jardins et lacets. - En 1929, travaux de consolidation des falaises : 6ème lot avec l’embellissement des falaises de la Côte-des-Basques ainsi que des aménagements de jardinières le long des arcatures établies sous la falaise Vincent, ainsi que l’exécution de revêtement en ciment « gun » entre les arcatures. En décembre 1930, les pluies exceptionnelles ont provoqué en divers endroits des falaises de la Côte-des-Basques plusieurs glissements dont l’un, en contrebas de la Villa " Alexandrine " qui présente un danger sérieux pour la perspective Miramar (glissement du 3ème lacet en arrière de l’établissement de bains, glissement des terres en contrebas du nouveau grand mur de soutènement au nord des lacets des bains et glissement sous la Villa " Alexandrine ") (Photo 6). BRGM/RP-52370-FR 66 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique Photo 6 : Eboulement sous la perspective Miramar le 14 décembre 1930 (Archives de Biarritz) Des travaux de consolidation et de reconstruction d’urgence sont alors entrepris en 1931 (Photos 7 à 10) : Photo 7 : Consolidation sous Miramar en avril 1931 (Archives de Biarritz) BRGM/RP-52370-FR Photo 8 : Travaux terminés sous Miramar en 1931 (Archives de Biarritz) 67 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique Photo 9 : Construction de l’encorbellement en 1931, à la Côte-des-Basques (Archives de Biarritz) Photo 10 : Travaux terminés le 30/06/1931 à la Côte-des-Basques (Archives de Biarritz) Au niveau de la falaise " Sea-Cottage ", les " pierrées d’assainissement " exécutés en juin 1923, paraissent avoir donné de bons résultats ; il serait nécessaire de les compléter et de les poursuivre pour assurer définitivement la stabilité de la falaise. C’est pourquoi, en 1935, des travaux de consolidation de la falaise sont réalisés à partir d’un remblaiement à l’emplacement des drains, au pied du mur de soutènement de la terrasse, d’un prolongement sur une longueur de 36 m du mur jusqu’à la propriété Hélianthe, de plantations de tamaris et gazonnement, de deux éperons en maçonnerie et d’une mise en place de gabions. En 1937, la commune acquiert le " Silver Bar " afin d’en faire un établissement de bains. Les falaises aux abords de celui-ci, seront consolidées en 1939 par la construction d’un mur de soutènement et de drainage ancré dans la marne compacte, établi à la partie supérieure de la falaise, par la construction d’une série d’arcatures pour la consolidation du massif supérieur avec revêtement en maçonnerie de moellons et par divers travaux de drainage, canalisation et terrassement. Le 9 janvier 1939, des glissements de terrain se sont produits en contrebas de la propriété " Lou-Bascou " et d’" Argenson ", mettant en péril la Villa " Lilinita " située entre ces 2 propriétés et appartenant à la Princesse Radzivill. Des éboulements moins graves, mais cependant inquiétants ont également été signalés au phare et sous la perspective Miramar. La falaise de la Côte-des-Basques présentait alors un image chaotique (Sud-ouest, 1948). En 1946, des travaux de réfection et de consolidation des falaises sont effectués. Ces travaux sont le résultat des dégâts de la guerre et des éboulements en 1941, 1943 et 1946 aux falaises de la place Bellevue et aux falaises Beau-Rivage. Dans les années 1947, 1948, 1949, 1950 et 1951, la commune de Biarritz effectue un emprunt de 400 000 FF pour réaliser des travaux de consolidation et de réparations des ouvrages en bordure de mer (Archives de Biarritz). Suite à de nouveaux dégâts provoqués par des pluies torrentielles et par le manque d’entretien (Sud-Ouest, 1954b), la Ville entreprend la réfection des brèches dans la chaussée maritime en juillet 1951, puis en 1953 et 1955 elle réalise des travaux de consolidation et de construction d’arcatures en béton armé en prolongement des ouvrages Vincent, de reconstruction du mur / digue, de réfections au quai promenoir et de consolidation des falaises sous la propriété " Itxasgoity ". Cependant, les travaux auraient pour but essentiel de sauvegarder les importants ouvrages exécutés en 1928-29 (SudOuest, 1954c). En même temps des travaux de consolidation de la falaise au nord du square JB. Lassalle et de protection de la plage par enrochements sont réalisés en plusieurs tranches : - 1ère tranche BRGM/RP-52370-FR 68 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique ⇒ Réfection et contre fondement des arcatures existantes sous la propriété " Itxasgoity " ⇒ Revêtement maçonnerie ⇒ Reconstruction des arcatures effondrées côté sud ⇒ Construction de nouveaux ouvrages de soutènement ⇒ Prolongement du mur de pied de la falaise sous le square JB Lassalle. - 2ème tranche ⇒ Modifications sensibles apportées aux ouvrages de soutènement à cause d’importants glissements au courant de l’hiver 1er lot : travaux de consolidation de la falaise Ø Contreforts en béton cyclopéen ancrés dans la marne compacte Ø Arcatures de liaison et revêtement en maçonnerie de moellons Ø Dispositif de drainage et reconstitution intérieure du talus 2ème lot : travaux d’enrochements naturels Ø Mise en place d’enrochements naturels le long de la chaussée maritime : nouveau crédit afin de compléter l’enrochement sur toute sa longueur et de créer également un massif de protection à l’extrémité sud du mur-digue. Ø Enrochements : blocs d’ophite de 800 à 1200 kg. En décembre 1960, un éboulement entraîne de nombreux dégâts suite à des pluies torrentielles. Dans la partie comprise entre la Villa " Belza " et le tournant de la chaussée maritime, plusieurs mètres cubes de terre et de blocs calcaires se sont détachés de la falaise encombrant la chaussée maritime. En 1966, M. Weil, architecte urbaniste réalise une étude d’un plan masse de la Côte-des-Basques. Puis en juin 1966, la ville entreprend de nouveaux travaux de consolidation des falaises : - Dégagement de la voie publique en contrebas de la falaise, surélévation de la murette de pied de falaise, suppression des descentes d’eaux pluviales de la Villa "Marbella" et regroupement de ces eaux par installation nouvelle en vue de les diriger vers l’égout, étanchéité sommaire de "l’entonnoir" existant dans la terrasse de la Villa (côté mer) avec mise en place d’une goulotte permettant de diriger les eaux souterraines. - Réfection des falaises au droit de la propriété " Sea-Cottage " à la suite d’éboulements intervenus au mois de décembre 1966. En 1971, un éboulement s’est produit au niveau de la falaise " Lou-Bascou " courant mars ayant entraîné la destruction de l’établissement des bains. En 1972, la falaise d’Argenson présente un danger imminent (péril imminent par Arrêté du 25 juillet 1972). En effet, dans la nuit du 17 au 18 août, des éboulements ont eu lieu au niveau de cette falaise (Photo 11). D’autres éboulements ont été observés au niveau des lacets en décembre 1972 (Sud-Ouest, 1972) (Photo 12). BRGM/RP-52370-FR 69 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique Photo 11 : Eboulement du 18 août 1972 à la Côte-des-Basques (Archives de Biarritz) Photo 12 : Décembre 1972 Basques (Archives de Biarritz) à la Côte-des- Pourtant, malgré ces problèmes, la Ville demande la création d’une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) à la Côte-des-Basques (délibérations du Conseil Municipal du 20 août 1971). Le 6 juin 1972, un Arrêté Ministériel portant sur la création de la ZAC dite de « la Côte-des-Basques » à Biarritz est signé afin de construire un ensemble immobilier en pied de falaise et un port nautique. Le dossier de la ZAC sera annulé par l’Arrêté en date du 13 janvier 1978. En mars 1973, les falaises de la Côte-des-Basques dans leur partie nord, se sont partiellement éboulées sur un front d’une soixantaine de mètres (un relevé topographique partiel et état des lieux ont été effectué). Un nouveau programme de consolidation commence alors : - En 1973, consolidation de la falaise " Itxasgoity ". Les désordres (fissures, fractures, mouvements) enregistrés sur les ouvrages de soutènement de la falaise en contrebas de la Villa " Itxasgoity " ont pour origine la faiblesse des fondations des ouvrages de pied, vraisemblablement non posés sur la marne en place. - Partie ouest des falaises : " Sea-Cottage ". Les études de terrain réalisées en 1973 (SOL Aquitaine, MECASOL et ALVINERIE) ont permis de comprendre que les mouvements de terrains, stabilisés durant l’été 1972 ont repris courant octobre, pour croître ensuite et se transformer en véritable glissement, début décembre 1972. - 6 mai 1975, consolidation des falaises " Marbella ". - En 1976, de nombreuses études sont réalisées en géotechnique (TEMSOL, 1976) pour la protection de la falaise. Suite à des sondages, il est conseillé de réaliser des galeries et puits drainant (MECASOL, 1976). - En 1977, consolidation des falaises communales sous la propriété " Sea-Cottage ". De plus, plusieurs projets se succèdent afin de faire face aux frais de réhabilitation de la falaise. En 1973, est étudié un projet de Marina avec port de plaisance et un ensemble immobilier de 1500 logements en front de mer. L’hôtel Sunset en est le triste témoin. De 1976 à 1979, un nouveau projet lui aussi abandonné, prévoit la reconstitution d’une plage BRGM/RP-52370-FR 70 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique protégée par des ouvrages en mer (brise-lames) bordée d’hôtels et de logements (BRGM, 1991b). Quelques jours avant le 15 janvier 1982, un glissement de terrain important a lieu dans les falaises de la Côte-des-Basques, légèrement au sud du square J.B. Lassalle, en bordure d’une voie publique dénommée Avenue Notre Dame. Des travaux confortatifs sont réalisés (terrassements, drainage, gabions et enrochements). En 1981, le BRGM reçoit mission d’une étude géologique et hydrogéologique des falaises et établit en 1985 un projet APS (Avant Projet Sommaire) de réhabilitation. Ce projet présente un traitement d’ensemble de la falaise associant plusieurs opérations de natures différentes pour lutter contre les différents processus affectant les falaises (La Vie de Biarritz, 1985b et La Vie de Biarritz, 1989). Le BRGM est maître d’œuvre du traitement de la falaise tandis que la DDE maritime assure le même rôle pour la digue du pied de falaise. Les travaux démarrent en 1981 sur la zone A (les 400 m de falaise au sud de l’hôtel Sunset), la Côtedes-Basques étant divisée en 5 zones en fonction de l’urgence des travaux à exécuter (photos 13 et 14) : Photo 13 : Zones A et B de la Côte-des-Basques (BRGM, 1987) Photo 14 : Zones B, C, D et E de la Côte-des-Basques (BRGM, 1987) - Août 1983 : projet de travaux de protection de la falaise de la Côte-des-Basques. ⇒ Drainage de la tête de falaise sur les 1200 m de front les plus menacés afin de couper les écoulements : procédés par puits à drains rayonnants proposé par le BRGM (Mondeilh, 1985). BRGM/RP-52370-FR 71 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique ⇒ Travaux de confortement (talutage, terrassement, épinglage, boulonnage) ⇒ Protection du pied de falaise : extension de la digue actuelle sur un développement de 1200 m, avec une largeur de 10 m et une hauteur de 7 m (La Semaine du Pays-Basque, 1996). Ces travaux permettront la reconstitution partielle de la plage sur 500 m. En mai 1984, les Services Techniques de la Ville de Biarritz réalisent une étude sur le contrôle d’efficacité du puits drainant réalisé en 1983 par le BRGM. Il est alors possible d’affirmer que ce système de drainage est très efficace et peut en conséquence être retenu pour l’ensemble des 1200 m de falaise entre la villa " Sea-Cottage " et la Caisse Centrale d'Activité Sociales (CCAS) " la Dordogne " (24 puits) (Services Techniques de la Ville de Biarritz, 1984). - 1985 : 10 sondages de reconnaissance en vue de l’assainissement des falaises de la Côte-des-Basques. D’ailleurs, alors que les efforts de la municipalité se concentrent sur la tenue des falaises communales de la Côte-des-Basques, des éboulements importants se sont produits sur le flanc de la falaise privée de la Villa " Pereira ". Les propriétaires riverains doivent faire en sorte que les risques de danger soient supprimés dans les délais les plus brefs (La Vie de Biarritz, 1985a). - Janvier 1987 : Le BRGM effectue un dossier d’enquête publique en vue du confortement et de l’aménagement de la Côte-des-Basques. L’étude d’impact réalisée pour ce dossier a montré que le projet aura un impact essentiellement positif puisqu’il s’agit d’une opération de réhabilitation et de sauvegarde d’un site dégradé menaçant la sécurité des personnes et des biens (BRGM, 1987). - Août 1987 : marché de sondages pour essais pressiométriques sur la Côte-desBasques (5 forages en destructif pour essais pressiométriques à l’avancement notés SP1, SP2, SP3, SP4, et SP5 de profondeurs respectives 20 m, 12 m, 25 m, 40 m et 18 m environ à travers les sables et graviers alluvionnaires surmontant des marnes compactes de l’Eocène et essais pressiométriques standards réguliers dans chacun des forages, soit au total 70 essais environ) (Riondy, 1987). - Octobre 1988 : le confortement de la Côte-des-Basques suit son cours (Sud-Ouest, 1988) : ⇒ Reprofilage par terrassement du profil actuel de la falaise et l’établissement du chemin piétonnier ⇒ Réalisation d’un mur de soutènement en tête de falaise : ouvrage A ⇒ Réalisation d’un ouvrage de soutènement en tête de talus marneux. Cet ouvrage dit ouvrage B est une paroi berlinoise dans la solution de base ⇒ Réalisation d’ouvrage de renforcement de la marne par clouage ⇒ Réalisation d’un mur de soutènement en aval de la plate forme à la cote 20 : ouvrage C ⇒ Réalisation d’un ouvrage de drainage du talus marneux par drain foré ⇒ Réalisation d’un escalier de desserte ⇒ Réalisation de tous les ouvrages provisoires et définitifs pour l’assainissement des zones terrassées et des plate formes ⇒ Remblaiement entre la digue de protection de la mer et le pied de falaise - 1989 : confortement de la Côte-des-Basques-Zone A + 1/3 Zone B. - Juillet 1989 : 2ème tranche-Marché de travaux n° 52/88-Avenant n°1 (BRGM, 1988). - En 1990, la zone A sera terminée en 1991, la falaise sera confortée sur une longueur de 350 m et protégée par un digue de 500 m de long. Pour les derniers 900 m à traiter, l’étude a été menée à un niveau d’Avant Projet Sommaire pour la zone B et à un niveau d’Avant Projet Sommaire Simplifié pour les zones C, D et E (Riondy et al., 1990). - Janvier 1991 : travaux de protection de la Côte-des-Basques suite à l’éboulement de la falaise en novembre 1990. - 1991 : confortement de la zone B, partie centrale (Zone B2) (Riondy et al., 1991a et BRGM, 1991b). ⇒ Travaux de soutènement et de confortement de terrain, de terrassement et de protection de talus BRGM/RP-52370-FR 72 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique ⇒ Protection des talus de la falaise de la perspective (Riondy, 1991b). - Août 1992 : confortement de la zone C, partie sud (Riondy et Denis, 1992). ⇒ Travaux de soutènement et de confortement de terrain, de terrassement et de protection de talus, dont l’objectif est le traitement provisoire de la rue des falaises (Denis et Riondy, 1992 ; Riondy, 1993). - Juin 1993 : la ville de Biarritz demande au BRGM d’examiner un phasage d’intervention pour les zones B3 et C1 ainsi que de prévoir des modifications à apporter au plan de confortement de la zone D établi en 1990, en raison de l’évolution de la falaise (Denis et Riondy, 1993 ; Riondy, 1993). Le projet concernant la zone D fut actualisé en 1998 par ANTEA (Chauvin et Largillier, 1998). Parallèlement à ces travaux de confortement, des aménagements de protection contre la mer sont réalisés : En 1977, une campagne géophysique est organisée en mer, au sud de Biarritz, afin de préciser la nature et l’épaisseur des sédiments meubles des fonds marins et de déterminer la topographie du substratum rocheux en vue de travaux de défense côtière qui nécessitent la mise en place de caissons en béton armé (Mercier, 1977). De plus, à la demande de la DDE, MECASOL a analysé 7 carottes de sédiments marins prélevés par le BRGM en vibro-percussion au cours d’une reconnaissance de 4 sondages réalisés début septembre 1977 à l’emplacement de la première implantation des caissons Jarlan dont la construction est envisagée pour la protection de la falaise (Florentin et L’Hériteau, 1977). - Juillet 1982 ⇒ La digue est arasée à la cote + 7,5 m sur une longueur de 200 m et d’azimut 193° N. Cette digue présentera un élargissement près de la Villa Belza dans la zone où sera implantée l’extrémité NW de la plage, orientée au sud et située le long du Boulevard Prince de Galles. ⇒ En prolongement de la digue définie ci-dessus, une digue franchissable, de 300 m de longueur, arasée entre 3,2 m et 2,7 m sur les 60 premiers mètres et à la cote (2,7 m) sur le reste de sa longueur jusqu’au musoir. ⇒ Au sud, un épi perpendiculaire à la côte, d’azimut 283° environ, laissant subsister une brèche de 100 m de largeur environ, mesurée suivant l’axe de la digue principale. ⇒ Constitution d’une plage artificielle de 800 m de développement environ le long du Boulevard Prince de Galles depuis la Villa Belza présentant lors de sa réalisation une largeur de 50 m environ à la cote + 6 CM soit + 3,83 M NGF ; avec une pente admise de 15/1 (15 de base pour 1 de hauteur) dans les zones abritées et de 20/1 à proximité de l’épi sud en face de la brèche. - 1986 : mise en place d’enrochements le long de l’avenue Prince de Galles Partie nord : fourniture et mise en place d’enrochements ophitiques de 3 à 6 tonnes en pied de l’ouvrage bordant le Boulevard du Prince de Galles. Partie sud : fourniture et mise en place d’une protection de la falaise actuelle et dans le prolongement dudit Boulevard, constitué d’un noyau calcaire de 0 à 2 tonnes avec recouvrement de la face côté mer, de blocs d’ophite de 3 à 6 tonnes. - 1987 : l’ouvrage à construire est constitué par une digue brise-lames de 130 m de long environ, destinée à dissiper l’énergie de la houle déferlant sur le rivage. - 1991 : protection par un ouvrage longitudinal dont la section objet du marché, aura une longueur approximative de 30 à 40 m. En 1994, les tempêtes de février entraînent un affouillement du mur du quai et une désagrégation des éléments de l’escalier d’accès à la plage. Les ouvrages sont alors reconstruits. Puis en 1997, les travaux de protection contre la mer reprennent pour un montant de 4 191 435 FHT : ⇒ Les travaux à exécuter concernent la première tranche du programme triennal 1996-1998 du confortement de la Côte-des-Basques. Ils constituent la poursuite de ceux entrepris BRGM/RP-52370-FR 73 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique précédemment sur les tranches antérieures. Ils concernent les secteurs B3 et C du projet global de protection de la falaise. ⇒ Travaux de soutènement et de confortement de terrain, de terrassement et de protection de talus, travaux de terrassement, travaux de protection par enrochements en site maritime, travaux d’aménagement d’espaces verts et de protection de talus. ⇒ Protection contre la mer du pied des falaises de la Côte-des-Basques par un ouvrage longitudinal dont la section objet du marché, aura une longueur approximative de 130 m. Suite à l’observation de fissures sur la propriété " Toki-Edera " en août 1994, les Services Techniques de la Mairie de Biarritz ont demandé à la société ANTEA du groupe BRGM de porter un avis sur l’évolution de la falaise au droit de cette zone. Une fissure ouverte prédécoupe le haut de falaise sur une zone de 10 m de longueur environ. Un écroulement est donc à craindre dans les années à venir, lequel entamera fortement la propriété "TokiEdera ". Les matériaux écroulés se répartiront sur la pente et sur la plage située juste en contrebas. Il a été conseillé de maintenir l’interdiction d’accès en pied de falaise, de renouveler l’information auprès du public et des baigneurs et d’alerter les propriétaires des risques qui existent en tête de falaise (glissement de terrain et effondrement d’un mur de soutènement) (Riondy, 1994a). La situation étant aggravée en 1995, ANTEA propose de suivre régulièrement la zone afin d’apprécier l’évolution de l’état de stabilité (Riondy, 1995a). Le 18 juillet 1994, un effondrement d’un pan de falaise se produit entre la plage Marbella et les bâtiments du CCAS Dordogne (volume d’environ 3000 m3). L’écroulement concerne un panneau à la surface duquel étaient vraisemblablement plaqués des matériaux glissés provenant d’un écroulement ancien. L’écroulement a provoqué l’apparition de nombreux surplombs et la déstabilisation de paquets de matériaux ou de blocs ; ces éléments sont susceptibles de se décrocher, ce qui présente des risques pour les baigneurs en pied de falaise (Riondy, 1994b). Concernant le programme pluriannuel des travaux de confortement et d’aménagement de la falaise de la Côte-des-Basques engagé par la Mairie de Biarritz, la zone confortée à la fin de l’année 1994 correspond à la zone A et à 50% de B, soit environ 400 m. En novembre 1994, la société ANTEA propose l’aménagement des parties B3, C1 et C2 (soit 230 m) sur 4 ans. Ce programme comprend plusieurs actions : - protéger le pied de falaise contre l’érosion marine par une digue en enrochement - assurer la stabilité de la falaise par un re-profilage et à l’aide d’ouvrages de confortement appropriés - canaliser les écoulements d’eau en tête et en flanc de falaise - réaliser l’aménagement paysager d’ensemble pour reconquérir les espaces naturels qui ont marqué l’histoire de ce site remarquable au cours des siècles (Riondy, 1994c). Confortée en 1990 par un ouvrage ancré par tirants précontraints, la zone nord de la falaise de la Côte-des-Basques présente une cavité formée à l’arrière de l’un des murs. Il a donc été demandé à la société ANTEA de réaliser un diagnostic de ce désordre, de préconiser des dispositions de traitement et de contrôler la mise en œuvre des travaux de première urgence réalisés le 25 août 1994. Il est alors conseillé de combler le vide à l’arrière du mur à l’aide de sable par voie hydraulique et de prévoir des sondages à l’arrière du mur afin de détecter l’existence de vides (Riondy et Roche, 1994). L’accès à la plage de Marbella est assuré par un chemin piétonnier traversant un talus d’une hauteur de 20 m environ. En bordure du chemin, des ouvrages de soutènement ont été construits il y a plus de 20 ans pour retenir les terres. Certains ouvrages ont subi des désordres, effondrements ou basculements partiels et le talus lui-même présente certaines instabilités. Suite à la demande des Services Techniques de la Ville de Biarritz, la société ANTEA a porté un avis sur la stabilité du talus et des ouvrages et sur les dispositions qui pourraient s’avérer nécessaires (réparation ou reprise des ouvrages-stabilisation du talus) (Riondy, 1995b). BRGM/RP-52370-FR 74 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique Photo 15 et Photo 16 : La falaise au dessous des villas menacées en 1995 sur la Côte-desBasques (Delaunay, 1996) En 1995, la société ANTEA a effectué un examen géotechnique de la falaise au dessous de la propriété " Lou Bascou " afin d’apprécier l’évolution de la falaise (Riondy, 1995d). Les conclusions sont identiques à l’étude précédente réalisée en 1992 par le BRGM. Il existe des risques élevés d’écroulement d’anciennes maçonneries. Des mesures conservatoires sont à mettre en œuvre dans les meilleurs délais afin d’assurer la sécurité du public en pied de falaise. Une série de mesures devront être engagées afin de ralentir la dégradation de la falaise et des structures existantes (anciennes arcatures, mur de soutènement) et assurer le confortement des zones critiques. L’ensemble de ces mesures pourraient constituer les premières phases d’un plan d’aménagement d’ensemble du site dans le cas où la maîtrise foncière de la zone le permet (Riondy, 1992a). Suite à une étude de stabilité, la société ANTEA propose en 1997 des travaux portant sur la maîtrise de la nappe des sables, la maîtrise des eaux de surface et la protection des marnes à l’affleurement, ainsi que sur le confortement des arcatures en partie sud (Delaunay, 1997b). Les premières tranches de travaux du vaste projet de confortement des falaises de la Côtedes-Basques ont été réalisées de 1988 à 1993, après une première procédure de mise à enquête publique, avec étude d’impact, effectuée en 1987 (Annexe 2). Afin de se mettre en conformité avec la nouvelle législation (en particulier pour les études d’impact), une nouvelle procédure est engagée pour la poursuite et la fin des travaux, ainsi que les acquisitions foncières nécessaires (Maffrand, 1995). En 1996, un glissement de terrain volumineux (volume de 650 m3 environ) menace à court terme la stabilité de l’immeuble " Toki-Edera ", construction qui peut encore être sauvée (Photo 15 et 16). L’étude géotechnique de la société ANTEA met en évidence que la sauvegarde de cet immeuble nécessite la réalisation de trois soutènements lourds successifs, le versant qui sera dégagé à terme par le glissement total de la masse actuellement en mouvement, se révélant lui-même instable. Mais dans les conditions demandées, il ne paraît pas possible de retenir cette option. La tranche de travaux 1996 ne peut que se limiter à la réalisation du soutènement supérieur en souhaitant que le glissement déclaré se stabilise naturellement jusqu’à ce que les soutènements puissent être construits (Delaunay, 1996). De la même manière, la société ANTEA a réalisé en 1997, une étude des risques liés au recul de la falaise au niveau du CCAS. L’étude montre qu’il n’y a pas de péril imminent en ce qui concerne la sécurité des bâtiments (Delaunay, 1997a). Le recul de la falaise serait cependant considérablement ralenti moyennant la réalisation d’une protection en enrochement en pied de falaise. ANTEA a défini un projet de digue de conception provisoire BRGM/RP-52370-FR 75 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique dans l’attente de la réalisation de la digue définitive prévue dans le projet de confortement de la Côte-des-Basques. Les travaux se sont déroulés en juin 1999 (Chauvin, 1999). En novembre 1998, dans la partie nord de la Côte-des-Basques, un glissement de terrain s’est produit au droit d’un talus dans les jardins sous la Perspective et des fissures affectent le trottoir de la Perspective en face du restaurant les " Flots Bleus " (Biarritz Magazine, 1998). L’étude géotechnique réalisée par ANTEA montre que la mauvaise maîtrise des circulations d’eaux superficielles, liée à la vétusté du réseau de collecte et d’évacuation des eaux pluviales vers le réseau existant a un rôle important dans la stabilité du versant des jardins de la Perspective. Ainsi, les propositions de confortement du glissement survenu au droit d’un talus des jardins consistent : - d’une part à améliorer l’évacuation des eaux pluviales (EP) par la pose de drains de collecte et de canalisations d’évacuation raccordées au réseau EP existant, - d’autre part à renforcer la stabilité d’ensemble du talus affecté par la mise en place d’une structure en gabions au droit du talus affecté par la mise en place d’une structure en gabions au droit du chemin piétonnier et de pieux au droit de la zone glissée. Le coût de ces travaux est estimé à 400 000 FHT (Janvier et Chauvin, 1998). Le 19 juillet 1999, un important glissement (4000 m3) s’est produit sur la plage de la Côtedes-Basques, sous la Villa " Montbert ", dans une zone interdite au public. Cette partie non encore confortée est située dans la zone D du projet d’aménagement de la Ville de Biarritz. Elle se développe entre la zone C au nord, dont le confortement a été partiellement réalisé en 1993, et le confortement provisoire réalisé au sud pour la résidence " Eugénie " dans le premier semestre 1999. Dans l’attente de la mise en œuvre de cette solution définitive, ANTEA ne conseille pas à la Mairie de Biarritz d’intervenir sur la falaise. Pour assurer une meilleure garantie de la sécurité du public, il faut interdire l'accès au pied de falaise (Largillier, 1999b). Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1999, un nouvel éboulement, encore plus important que le premier, a entraîné au même endroit, un nouveau recul de la falaise. Ces éboulements ont provoqué un recul de la crête de falaise de l’ordre de 8 m. Cette nouvelle situation rend très problématique la conservation de la Villa " Montbert " qui ne peut être envisagée qu’à condition de réaliser à très court terme (de l’ordre de un à deux ans) des travaux de confortement dans des conditions de chantier très difficiles ; ceux-ci génèreraient un surcoût de 8,6 MF TTC par rapport à la solution sans la conservation de la villa (Chauvin et Largillier, 1999a). Le 14 janvier 2000, un nouvel éboulement s’est produit, entraînant un recul de la crête de falaise de quelques mètres en profondeur, sur une cinquantaine de mètres de front, si bien qu’elle se trouve maintenant à 5 m seulement de la Villa " Montbert ". Cet événement confirme que la conservation de la villa " Montbert " n’est désormais plus possible. Suite à ces mouvements récents, la Ville de Biarritz a estimé qu’il y avait urgence à programmer au plus tôt une nouvelle tranche de travaux avec la triple préoccupation : - d’assurer la sécurité des personnes sur la plage - de préserver les voies communales et les propriétés qu’elles desservent - d’assurer la cohérence avec les travaux déjà réalisés et de garder une compatibilité avec le projet d’aménagement déclaré d’utilité publique. L’optimisation des solutions mises en œuvre conduit à proposer un phasage différent des tranches de travaux jusque là réalisées, qui consiste à traiter en priorité les deux points clés du confortement pour garantir la sécurité sur la plage, c’est à dire le pied et le haut de falaise jusqu’à la résidence " Eugénie " (zones C et D). Ces travaux consisteraient à réaliser la digue de protection en enrochements, le traitement de la partie supérieure dans les alluvions (partiel en zone C et total en zone D) et du terrassement dans la partie marneuse intermédiaire, pour adoucir la pente, mais sans aménagement paysager particulier (Chauvin et Largillier, 2000c). BRGM/RP-52370-FR 76 Etude de l’érosion de la Côte Basque - Synthèse bibliographique En 2002, la Ville de Biarritz a fait une demande de subvention afin de financer les travaux de confortement, de protection et d’aménagement de la Côte-des-Basques. Cette demande s’adresse à la Convention Spécifique Pays-Basque, au titre de « la protection du littoral contre l’érosion marine », Action 3.9-Volet Environnement. Les travaux proposés par la société ANTEA concernent d’une part, la zone C2 sur une longueur de 140 m environ, situées au sud des zones précédentes et d’autre part, la falaise " Lou-Bascou " d’une longueur de 70 m. Les travaux concernant la zone C2 sont plus particulièrement destinés à protéger la Rue des falaises Notre Dame et les constructions adjacentes. Ces travaux consistent à : - protéger le pied de falaise par une digue en enrochements avec une carapace en ophite - assurer la stabilité du flanc par un reprofilage si les emprises le permettent, et réalisation d’ouvrages de confortement appropriés - canaliser les écoulements d’eau en tête et en flanc de falaise - réaliser l’aménagement paysager d’ensemble (Ville de Biarritz, 2002a). Concernant la falaise " Lou-Bascou ", la société ANTEA propose : - de capter les écoulements d’eau à l’interface alluvions/marnes - de collecter toutes les arrivées d’eau souterraines par drainages sub-horizontaux haut et bas - protéger les marnes du flanc de falaise tout en conservant la végétation existante - de remodeler et assainir la zone à l’arrière de l’établissement des bains - de maîtriser les eaux de surface - de compléter la protection de surface par réalisation d’aménagements paysagers destinés à intégrer les travaux de confortements à l’environnement et à sécuriser les accès (Ville de Biarritz, 2002b). Suite à ces projets, deux expertises ont été réalisées par le BRGM sous la demande du Conseil Régional d’Aquitaine, du Conseil Général des Pyrénées Atlantiques et du Conseil des Elus du Pays-Basque : l’une concernant la zone C2 (Mathon et al., 2002) et l’autre concernant la falaise " Lou-Bascou " (Nedellec et al., 2002a). Les derniers travaux concernant la Côte Basque remontant à 1997, les habitants du quartier s’inquiètent de la dégradation des falaises Beaurivage. Une pétition a donc été signée par 70 riverains voulant adresser au Maire leur mécontentement (Sud-Ouest, 2003). Actuellement un contentieux est en cours entre la Ville de Biarritz et l’entreprise qui a réalisé les travaux de confortement de la falaise de la Côte-des-Basques, suite à des fissures observées dans les éperons gunités (c’est une sorte de peau en béton projeté qui recouvre la marne en épousant les formes de la falaise). Les premières fissures apparaissaient déjà pendant le déroulement du chantier de rénovation de la falaise. Après apparition des premières fissures infiltrantes, les marnes ont soulevé la peau en béton projeté par suite de leur gonflement qui induit une pression très élevée (Sud-Ouest, 2002d). BRGM/RP-52370-FR 77