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1 NOTRE SUPPLÉMENT AUJOURD’HUI LA FIAT 500 DANS LE RÉTRO Cinquante ans après sa naissance, la Fiat 500 revient en force. En vente en France depuis le 14 juillet, la mythique italienne est promise à un fulgurant succès. L’occasion de revenir sur toute une histoire. *62 ANNÉE - N 19 394 0,85 / e o France métropolitaine Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE TENNIS McLAREN, L’IMPOSSIBLE COHABITATION MAURESMO, CE QUI A CHANGÉ CHEZ LES BLEUS RIDEAU (Page 9) JUSQU’À NEW YORK FOOTBALL (Page 5) L 1, LES RAISONS D’UN FAUX DÉPART (Page 14) Fernando Alonso. (Photo Thierry Gromik/L’Équipe) (Photo Mao) RUGBY (Page 6) www.lequipe.fr Mardi 7 août 2007 T 00106 - 807 - F: 0,85 E 3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@i@k@r@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE S.O.S. MANAUDOU Trois mois après son arrivée en Italie, la recordwoman du monde des 200 et 400 m n’a déjà plus d’entraîneur. La rupture avec le club LaPresse Nuoto est effective depuis hier. À un an des JO de Pékin, la carrière de Laure Manaudou est en danger. (Pages 3 et 4, et notre éditorial, page 2) PRATIQUANT Cinq trucs de coureurs pour récupérer après l’effort. retour sur le calvaire des 7 000 participants, en compagnie de Greg LeMond. L’Étape du Tour : LE MAGAZINE DE TOUS LES CYCLISMES. 4 € L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ; AUTRICHE, 2,10 / ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,90 / ; GRÈCE, 2 / ; ITALIE, 1,75 / ; LUXEMBOURG, 1,5 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 1,8 /. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Une image désastreuse, un Maillot Jaune souillé mais aussi des millions de spectateurs et des coureurs propres, Vélo Magazine envoie un message d’espoir à ceux qui croient en l’avenir du cyclisme. Bleu Rouge Avec Vélo Magazine et l’IGN, découvrez chaque mois une région. BILAN D’UN TOUR PARTICULIER Jaune Bleu Jaune + LA CARTE DÉTACHABLE DE L’ISÈRE ET NOS 3 CIRCUITS. Noir Noir PARIS. – Pour Laure Manaudou, c’est l’état d’urgence. Au terme d’une saison marquée par deux « divorces » (Lucas, Penso), la Française doit très vite retrouver une structure pour préparer dans la sérénité l’échéance olympique. (Photo Pierre Lahalle) 2 Bleu Rouge Noir Jaune LA PAGE DEUX , ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS « 54 Pékin, l’improbable métamorphose SÉRIES D’ÉTÉ. La transformation de la capitale chinoise est au cœur du deuxième volet de notre série « Dans un an, Pékin ». La ville est aujourd’hui un énorme chantier et connaît sa première véritable mue depuis… huit cents ans et le passage de Gengis Kahn. Tout est mis en œuvre pour que les Jeux Olympiques 2008 restent dans les mémoires. Il est même demandé à une population locale encore un peu rustique de s’accommoder à la vie occidentale, de s’approcher au maximum d’une parfaite civilité, gage d’un bon accueil pour les milliers d’athlètes et de spectateurs qui débarqueront dans la ville. (Page 11) Rentrée pour les ténors TENNIS. Depuis la finale de Wimbledon, Roger Federer et Rafael Nadal ont levé le pied (un seul tournoi disputé et gagné par Nadal à Stuttgart). Les deux têtes d’affiche du circuit se retrouvent cette semaine pour le Masters Series de Montréal et le début de leur tournée américaine. (Page 5) L’ÉDITO ATHLÉTISME. La délégation française emmènera 54 éléments (dont 41 en individuel) pour les Mondiaux d’Osaka (25 août-2 septembre). La sélection annoncée hier par le directeur technique national, Franck Chevallier, comporte près de la moitié d’athlètes qui n’ont pas satisfait aux minima. « Les minima sont fixés à neuf mois de l’échéance, il serait peu judicieux de ne pas tenir compte de la situation à quelques semaines des Mondiaux », justifie le DTN, ajoutant qu’il attend de la promotion 2007 de trois à cinq médailles en comptant les relais, avec comme têtes d’affiche Mehdi Baala, Yohann Diniz (notre photo), Christine Arron, Eunice Barber ou encore Ladji Doucouré. (Page 10) Pas de marge de manœuvre Garnett change tout AUTO. Alors que le titre des constructeurs semble d’ores et déjà perdu pour Citroën, Sébastien Loeb, désormais à 13 points de Grönholm au général, peut encore y croire pour le titre des pilotes, mais il n’a pas le droit à l’erreur. Le sprint final commence au Rallye d’Allemagne, en fin de semaine prochaine. (Page 13) BASKET. Très pauvre la saison passée, la Conférence Est a de bonnes raisons de croire en un nivellement des valeurs. Principaux acteurs de ce changement, les Celtics de Boston (24 victoires en 82 matches l’an passé) ont attiré sur la côte atlantique Kevin Garnett (Minnesota) et Ray Allen (Seatlle) et font maintenant figure d’épouvantails. (Page 4) » LES QUESTIONS La saison de Benzema ? MÉLIE MAURESMO et Laure Manaudou, depuis le début du XXIe siècle, ont porté le sport français au sommet de la hiérarchie mondiale. Un seul homme, Zinédine Zidane, a fait mieux en termes d’excellence professionnelle, de palmarès et d’impact sur le public. Amélie et Laure incarnent une certaine image de la France, une image de la femme. Une belle image. CYCLISME. Durement touché lors de la quatrième étape du Tour, le 11 juillet dernier, Rémy Di Grégorio débutera un séjour de rééducation le 16 août à Capbreton. Le grimpeur de la Française des Jeux, qui prend actuellement son mal en patience chez lui à Aubagne, dit avoir beaucoup appris de sa chute sur la route de Joigny, où il avait roulé plus de 100 km blessé avant de se faire opérer d’une double fracture du coude. Il pense déjà au prochain Tour. (Page 5) TABLEAU DE BORD FOOTBALL (Ligue 1) Pts J. — — 1. Valenciennes . 3 1 2. Lyon .............. 3 1 Nancy ............ 3 1 4. Bordeaux ...... 3 1 Caen ............. 3 1 Le Mans ........ 3 1 7. Monaco ......... 1 1 Saint-Étienne . 1 1 9. Lille ............... 1 1 Lorient ........... 1 1 Marseille ....... 1 1 Paris-SG ....... 1 1 Sochaux ........ 1 1 Strasbourg .... 1 1 15. Lens .............. 0 1 Metz .............. 0 1 Nice ............... 0 1 18. Toulouse ....... 0 1 19. Auxerre ......... 0 1 Rennes ......... 0 1 20 13 20 12 20 14 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 15 Stra rasbourg 19 15 21 13 19 19 24 20 Toullouse 19 17 Perpigna Perpignan 25 20 Rediff. jeudi à 9 h 30 17.00 Sport + 60 min Rediff. demain à 7 h 30 17.00 ESPN Classic 60 min Jeux Olympiques de Sydney 2000. Les grands moments du concours H. TENNIS Beesannçon Rediff. à 4 h 18.00 Masters Series de Montréal. 2e jour. Sport + 420 min Rediff. demain à 10 h 15 MAGAZINE 18.00 Eurosport 15 min « Eurogoals Flash ». 16 AAurillac urillac 21 16 Sport + GYMNASTIQUE ARTISTIQUE 20 16 TENNIS 18.00 Open d’Australie 1995. Finale H. Andre Agassi (USA) - Pete Sampras (USA). Valence ATHLÉTISME 23 22 Rediff. dimanche à 19 h 18.15 Eurosport 210 min Rediff. demain à 17 h TOUT LE SPORT 27 19 ESPN Classic 120 min Super Grand Prix IAAF. Meeting de Stockholm (SUE). Montpellier tpellier Maarseille 20.10 France 3 10 min Ajaccio DOCUMENTAIRE 23.00 Moteurs 60 min « Deux voitures de légende. L’Alpine Renault et la R5 Turbo ». À SUIVRE RALLYE G À partir de 8 heures : football, portrait de Johan Audel (Valenciennes). G À partir de 11 h 15 : rugby, annonce de la liste des vingt-deux pour AngleterreFrance. G À partir de 17 heures : tennis, directs des matches à Montréal (Masters Series) et à Los Angeles (WTA). BASEBALL INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 17. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À 8 et à 38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 6.40 BFM. Coupe du monde de rugby. Bernard Lapasset. 7.40 Europe 1. Sports. 7.50 France Inter. Le journal de la Coupe du monde. 8.30 RMC. Bourdin and Co. Invité : Bernard Lapasset. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Coach Courbis. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu. Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30 minutes de RMC Sport. 20. RMC. Intégrale Coupe du monde. 20. RTL. RTL Foot. 20.00 Europe 1. Europe Sport. Eurosport 60 min 1. Nantes 2. Montpellier 3. Le Havre Sedan 5. Grenoble 6. Amiens Brest Niort 9. Troyes 10. Bastia 11. Reims 12. AC Ajaccio 13. Dijon 14. Boulogne/mer 15. Clermont 16. Châteauroux 17. Guingamp 18. Gueugnon Libourne-St-S. 20. Angers Classement Pts J. G. N. P. — — — — — 6 2 2 0 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 3 2 1 0 1 3 2 1 0 1 2 2 0 2 0 2 2 0 2 0 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 p. — 7 4 3 3 2 2 2 2 1 3 2 3 2 3 2 1 0 2 2 0 c. — 1 2 1 1 0 1 1 1 0 4 6 3 2 4 3 2 1 5 5 3 Diff. — +6 +2 +2 +2 +2 +1 +1 +1 +1 -1 -4 0 0 -1 -1 -1 -1 -3 -3 -3 Points FEDERER (SUI) Nadal (ESP) (5) Roddick (USA) (3) Djokovic (SER) (4) Davydenko (RUS) Gonzalez (CHL) Robredo (ESP) Gasquet Blake (USA) Berdych (RTC) 7 290 5 455 3 290 3 200 3 075 2 695 2 200 2 085 1 995 1 975 Classement WTA Au 6 août 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Points HENIN (BEL) Sharapova (RUS) Jankovic (SER) Kuznetsova (RUS) Ivanovic (SER) Chakvetadze (RUS) Mauresmo S. Williams (USA) Petrova (RUS) Hantuchova (SLQ) 4 457 3 678 3 241 2 978 2 898 2 661 2 424 2 325 2 063 1 975 À voir. NASN 180 min Rediff. demain à 10 h 02.00 Championnat WNBA. Chicago Sky - Indiana Fever. NBA TV 120 min Rediff. demain à 15 h 15 AGENDA Aujourd’hui, dernière course de Powell avant Osaka AUJOURD’HUI J FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS. 2e tour préliminaire, retour. J TENNIS MASTERS SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12 J ATHLÉTISME SUPER GRAND PRIX, à Stockholm (SUE). DEMAIN J FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS. 2e tour préliminaire, retour. J TENNIS MASTERS SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12. J CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. JEUDI Rediff. demain à 21 h 45 01.00 Championnat MLB. New York Mets - Atlanta Braves. BASKET 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 19. Édition du soir. 22. Édition de la nuit. 23.30 Championnat du monde 2007. 9e manche. Rallye de Finlande. Les meilleurs moments. G À partir de 6 heures : voile, point sur la 2e étape de la Solitaire du Figaro. G À partir de 11 heures : football, match retour avec comme invités Zoumana Camara et Christophe Delmotte. G À partir de 19 heures : rugby, retour sur la composition du quinze de France pour le test-match contre l’Angleterre. L’ÉQUIPE TV 16.30 Beach Volley Tour F 2007. 3e manche. À Saint-Quay-Portrieux. 12 Bordeaux Tar Tarbes Classement ATP Au 6 août BEACH-VOLLEY Metz 22 14 La Rochelle Ch Chââteauroux o Clermont--Ferrand 20 19 Lyon 17 15 17 20 16 VENDREDI : AC Ajaccio - Boulogne-sur-Mer 2-2 ; Angers - Grenoble 0-2 ; Guingamp Niort 0-0 Le Havre - Brest 1-1 ; Montpellier Dijon 1-1 ; Reims - Libourne-Saint-Seurin 2-1 ; Sedan - Gueugnon 3-1 ; Châteauroux Nantes 1-2 ; Clermont - Bastia 2-3 ; HIER : Amiens - Troyes 0-0. TENNIS Championnats de France. À Saint-Avertin. Seda Sedan 17 14 P. p. c. B. — — — — 0 3 1 0 0 2 0 0 0 2 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 0 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 1 3 0 1 0 2 0 1 0 2 0 PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 11 août 17 H 10 : Toulouse - Lyon ; 20 heures : Auxerre - Bordeaux ; Lorient - Monaco ; Marseille - Rennes ; Nancy - Caen ; Nice - Strasbourg ; Saint-Étienne - Valenciennes ; Sochaux - Le Mans ; Dimanche 12 août 18 heures : Metz - Lille ; 21 heures : Lens Paris-SG. TIR À L’ARC avec Lille Maarcouussis Paris R b stage Rugby Rugby, t e de d l’ééquipe dee France 21 Orlléans Dijon 16 Dijon 14 Toours N. — 0 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 Intéressant. À ne pas rater Les cases bleues correspondent aux retransmissions en direct. J GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12. J TENNIS MASTERS SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12 J CANOË-KAYAK OFFRE SPÉCIALE D’ABONNEMENT À PLUS DE 41% DE REMISE Rouge Nante Nantes G. — 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Bleu Rouge RRennes nnes FOOTBALL (Ligue 2) Jaune Bleu Jaune 20 12 16 13 (nombre de votants : 42 529) Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS. Noir Noir Brest OUI .................................................. 66 % NON ................................................ 29 % Ne se prononcent pas .................... 5 % (Photos Mao et Zhang Wenkui/Chinafotopress/Maxppp) LA TÉLÉVISION Rouen Laure Manaudou doit-elle revenir s’entraîner en France ? Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. LA MÉTÉO 19 12 D’HIER Di Grégorio, la tête au Tour ÊTRE OU NE PLUS ÊTRE 21 14 Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS). RUGBY. Il n’avait déjà pas été irréprochable l’an passé, en se présentant à Agen après l’intersaison avec trois mois de retard. Son contrôle positif au cannabis le 24 mars n’avait pas arrangé son cas. Aujourd’hui, Rupeni Caucaunibuca a poussé son club à bout. L’ailier fidjien (27 ans) n’a toujours pas repris l’entraînement avec Agen, relégué en Pro D 2. « Nous avons entamé une procédure juridique, après avoir fait constater son absence depuis le 16 juillet », a indiqué Laurent Lubrano, le directeur général, précisant au passage que Caucaunibuca a déjà bénéficié de deux délais supplémentaires depuis mi-juillet. (Page 9) place de numéro 1 mondiale qu’elle a occupée trente-neuf semaines, un Masters et une raquette en diamants pour son triplé à Anvers, qui figure peut-être le dernier de ses devoirs accomplis. Non, elle n’aura rien à regretter. C’est même tout l’inverse. Si son retour après ces quelques semaines sabbatiques s’opérait au détriment de sa santé, contre la volonté d’un corps qui paraît usé par neuf longues années passées sur le circuit WTA ; si elle sacrifiait un peu trop de sa vie de femme pour de nouveaux trophées, alors on parlerait sans doute de gâchis. La situation de Laure Manaudou est exactement à l’opposé. Alors qu’elle a obtenu à dixsept ans la consécration suprême aux Jeux d’Athènes en 2004 ; alors qu’elle a, depuis, confirmé en multipliant titres mondiaux (3) et records planétaires (sur 200 et 400 m), elle ne peut paradoxalement pas se satisfaire pleinement de tant d’exploits. Simplement parce que Laure porte en elle d’autres espoirs de gloire et que Pékin, chacun le pressent, doit être le théâtre de son apothéose. Un an. Elle doit tenir encore un an. Mais, au moment où l’une et l’autre dessinent des parenthèses et placent le sport et leur métier au second rang de leurs préoccupations, on ne peut s’empêcher de penser que si l’heure du bilan devait bientôt sonner, les carrières de ces deux exceptions ne laisseraient pas la même saveur en bouche. Amélie Mauresmo est probablement déjà allée au bout de ce que son potentiel lui promettait de rêves et d’objectifs. Elle ne gagnera peut-être jamais Roland-Garros mais l’avoir emporté à Wimbledon est au moins aussi glorieux et correspond, surtout, beaucoup plus à son tempérament, à son jeu, à son style. À vingt-huit ans, « Amé » s’est offert, sur le tard, deux titres du Grand Chelem, une Amélie Mauresmo participera-t-elle à l’US Open, fin août? Agen ne veut plus de Caucaunibuca NATATION A DU JOUR FOOTBALL. Il avait déjà connu un bel été il y a un an et affichait alors de belles promesses. Aujourd’hui, Karim Benzema, auteur d’un superbe but du pied gauche dimanche face à Auxerre, vit à nouveau un début de saison de rêve. Meilleur joueur de la Coupe de la Paix, en Corée, il profite de l’indisponibilité de Fred pour s’affirmer en première option offensive. Il lui reste maintenant à éviter les blessures à répétition connues l’an passé. (Page 7) CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. VENDREDI J FOOTBALL LI G U E 2 ( 3 e j o ur n é e ) . – 20 heures : Niort-Sedan, LibourneSaint-Seurin - Le Havre, GrenobleReims, Dijon-Amiens, TroyesAngers, AC Ajaccio - Guingamp, Gueugnon-Châteauroux ; 20 h 30 : Nantes - Clermont Foot, Boulognesur-Mer - Montpellier. J GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12. J TENNIS MASTERS SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12 J BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES. Tournoi de Strasbourg, France-Serbie. J CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18. J CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. J ÉQUITATION SUPERLIGUE, à Dublin (IRL), jusqu’au 12. SAMEDI J FOOTBALL LIGUE 1 (2e journée). – 17 h 10 : Toulouse-Lyon ; 20 heures : Nancy-Caen, Lorient-Monaco, Marseille-Rennes, Sochaux - Le Mans, Auxerre-Bordeaux, Nice-Strasbourg, Saint-Étienne - Valenciennes. J GOLF GRAND CHELEM HOMMES. USPGA, à Tulsa (USA), jusqu’au 12. J RUGBY TEST-MATCH. Angleterre-France, à Twickenham. J BASKET ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES. Tournoi de Strasbourg, FranceGrèce. J TENNIS MASTERS SERIES de Montréal (CAN), jusqu’au 12. TOURNOI WTA de Los Angeles (USA), jusqu’au 12. J CYCLISME PRO TOUR. Tour d’Allemagne, jusqu’au 18. J VOILE SOLITAIRE DU FIGARO. 3e étape : Brest - La Corogne (ESP). J CANOË-KAYAK CHAMPIONNATS DU MONDE, course en ligne, à Duisbourg (ALL), jusqu’au 12. J ÉQUITATION SUPERLIGUE, à Dublin (IRL), jusqu’au 12. BULLETIN D’ABONNEMENT OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines (mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL. NOM.................................................................................... PRÉNOM.......................................................... FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI) 13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS PRIX TOTAL DES NOS 46,10 €* POUR VOUS 27 € SEULEMENT *Prix de vente au numéro. Cette offre est valable uniquement pour les nouveaux abonnés, en France métropolitaine, jusqu’au 14 septembre 2007. Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information vous concernant. PAGE 2 ADRESSE...................................................................................................................................................... CODE POSTAL VILLE................................................................................................ TÉL.................................................................... E-MAIL.............................................................................. Glissez ce bulletin et votre règlement dans une enveloppe non affranchie adressée à : FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10. ANEQ RCS Nanterre B 332 978 485 MARDI 7 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune 3 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION Manaudou en pleine crise La championne olympique est au cœur d’un grave conflit. Elle n’a plus d’entraîneur et son entourage la dit trahie par LaPresse. L’orage menaçait depuis samedi autour de Laure Manaudou. Il a éclaté hier. LaPresse, le club qui depuis mai avait accueilli la Française, a annoncé qu’il excluait la championne olympique. Son entourage, lui, parle de manipulation à propos d’un contrat signé récemment en Italie et entend donner des suites juridiques à l’affaire. En attendant, à seulement un an des Jeux Olympiques, la double recordwoman du monde est partie en vacances, laissant dans son sillage un océan d’incertitudes quant à son avenir. Et pour cause ! Samedi, en effet, en marge d’une compétition qui pour elle allait devenir secondaire, Laure, en larmes, a apporté à Jean-Luc Manaudou, son père, et à Didier Poulmaire, son avocat, la copie d’un contrat qu’elle avait signé quelques bien décidé à ne pas en rester là. Selon ses proches, la plus grande nageuse française de l’histoire a pris conscience de la gravité des faits reprochés à Marco Durante. Mais la voilà un peu plus déstabilisée encore et surtout totalement tiraillée, puisque les liens Durante-Marin sont forts et quasi permanents. Or il n’est pas question dans l’esprit de la championne olympique de renoncer à une histoire d’amour, à une dévo- rante passion déjà à l’origine de son exil italien. Et dans cette nouvelle tempête se pose donc clairement la question de la suite. Elle l’imagine en Italie. Mais dans quelles conditions ? La raison, sportive du moins, voudrait plutôt qu’elle trouve un nid de sérénité et de compétence en France. Pourquoi pas à Canet, pour un retour avec Lucas, ou ailleurs (voir par ailleurs). Encore faut-il que Laure, fragilisée par des mois sur la brèche, trouve les ressources pour continuer et ne cède pas à l’envie, forcément affleurante et déjà ressentie dans la foulée de son titre olympique, de tout balancer. D’abandonner la natation… À vingt ans, elle a déjà tout gagné. Et, pour continuer à surfer sur les sommets, pour décrocher d’autres lunes à Pékin, il faut une immense motivation et des envies intimes qui ne vont pas de soi. Les messages envoyés par « Elle est dehors ! » « J’AI SIGNIFIÉ ce matin à Laure, au téléphone, qu’elle ne faisait plus partie du club. Avec un tel comportement, même si elle est extrêmement forte, elle ne pourra pas faire de très grands Jeux. Laure part en vacances et à son retour, si elle a compris, si elle s’excuse auprès de l’équipe de France et de Paolo Penso, son entraîneur qui a fait un énorme travail, bref si elle décide d’être exemplaire dans ses relations et son investissement, alors elle pourra revenir. Mais comme je le lui ai déjà dit plusieurs fois, cela me paraît impossible. Elle est dehors ! J’ai tout mis en place pour qu’elle puisse réussir, mais là ce n’est plus possible. Je lui ai souhaité bonne chance pour les Jeux, je lui ai dit que je serais son premier supporter à Pékin, et que je faisais cela pour son bien. – Comment a-t-elle réagi ? – Elle n’arrivait pas à parler. Elle pleurait. J’espère que cela lui servira de leçon et qu’elle trouvera quelqu’un pour faire mieux que moi. – Votre décision est définitive ? – Il y a une possibilité sur un million que Laure comprenne et c’est à cette seule condition qu’elle peut revenir. – Comment expliquer que la situation ait dégénéré si vite ? – Laure est très fragile. Ma présence la rassure mais je n’étais pas à Paris. Je ne sais pas ce qui s’est passé. La première chose que je lui ai apprise, c’est de respecter l’équipe de France, la Fédération. Si elle refuse de participer à un relais et de faire les échauffements, c’est grave. – S’est-il passé quelque chose entre vous ? – Rien. Laure m’a toujours dit qu’elle voulait rester ici. – Le fait d’avoir revu ses parents et son avocat à Paris a-t-il pu provoquer cette rupture ? – Non. Ce n’est pas la première fois qu’ils se revoyaient. S’il y a une raison, elle la dira peut-être. Moi, je ne la connais pas. – Ne vous a-t-elle pas donné d’explications ? – Elle n’a fait que pleurer. Elle veut rester à Turin. Mais elle a besoin de quelqu’un de très dur, qui lui dise des vérités en face. – Laure n’habite donc plus chez vous ? – Non. Elle passera chercher ses affaires ou je lui ferai envoyer où elle veut. Ce n’est plus mon problème. – Quel est le rôle de Luca Marin, dont vous êtes très proche ? – Je lui ai dit de ne pas se mêler de cette affaire. Même à Paris, je lui ai demandé d’en rester éloigné. – Y avait-il des divergences d’intérêts quant au “business” de Laure, entre la France et l’Ita- lie ? Quels étaient vos rapport avec Didier Poulmaire, son avocat ? – Ça fait un mois qu’on ne s’est pas parlé. Nous aurions pu tirer profit de pas mal de choses. Je n’ai jamais voulu. – N’avez-vous pas eu de propositions de contrats de sponsors en Italie ? – La seule chose que j’ai faite, c’est pour le clip de lancement de la Fiat 500 en France. Mais ne cherchez pas, ça n’a rien à voir avec les sponsors, c’est dans la tête. » – B. L. Les quatre scénarios d’avenir L’horizon sportif de Laure Manaudou est à nouveau entouré du plus grand flou. En Italie ou en France, la nageuse ne sait ni où, ni avec qui s’entraîner. ELLE RESTE EN ITALIE Le problème qui se posait déjà à son arrivée en Italie, il y a trois mois, n’a pas varié : le pays recèle des techniciens compétents mais souvent ligotés par leur statut d’entraîneurs nationaux. C’est le cas d’Alberto Castagnetti au centre fédéral de Vérone, où la présence de Federica Pellegrini, rivale directe de la Française, complique la situation. À Rome, Claudio Rossetto, coach du double champion du monde du 100 m Filippo Magnini, aurait les épaules mais pas forcément la disponibilité pour accueillir la Française. Dans la capitale italienne, Gianni Nagni a bâti un groupe de haut niveau avec notamment Alessio Boggiatto et Paolo Bossini, et la structure de club présente l’avantage d’être indépendante de la Fédération italienne. Mais la situation géographique de Rome, à 500 km au sud de Vérone, où vit Luca Marin, constitue sans doute, aux yeux de Manaudou, un handicap rédhibitoire. À deux heures de route de Vérone, Milan bénéficie d’une meilleure situation et d’un entraîneur reconnu au club de la DDS, Remo Sacchi. Reste la solution de « délocaliser » un entraîneur français au chevet de Manaudou. Le nom d’Oli- vier Antoine, entraîneur de Sophie Huber à Sarreguemines, a circulé. « Il n’y a rien de concret », coupe le coach, qui ne se voit pas interrompre l’aventure humaine entamée avec ses nageuses mais dont le nom aurait été évoqué très récemment par l’entourage de la championne olympique. D’autres techniciens sont prêts à considérer cette possibilité, comme Frédéric Vergnoux, mari et entraîneur d’Alena Popchanka à Édimbourg. Tout dépend à quelles conditions, notamment financières. ELLE REVIENT CHEZ LUCAS Sportivement, c’est la solution la plus évidente et la plus efficace à un an des Jeux. Humainement, la rupture a été consommée dès l’annonce de son départ de Canet. En évoquant des raisons sportives, pour contrebalancer l’argument sentimental, elle a vexé Philippe Lucas. Il confiait alors : « Et vous pensez que, moi, je vais prendre le risque, après ses déclarations, de la reprendre ! Elle ne reviendra pas avec moi, mais je ne la laisserai jamais tomber… » Dimanche, à Paris, la solution a néanmoins été envisagée par le clan Manaudou, mais la nageuse ne semblait, à ce moment, pas disposée à revenir auprès de Lucas. Vendredi, qui ne seront pas des vacances très reposantes psychologiquement. Trois semaines durant lesquelles sa famille, son avocat et Claude Fauquet, le DTN, vont tenter de trouver une solution pour qu’à son retour Laure, évidemment consultée sur la structure à venir, puisse s’entraîner vraiment. Enfin. À un an des Jeux, il y a urgence. BENOÎT LALLEMENT « Abusée et manipulée » MARCO DURANTE, président de LaPresse, justifie sa rupture avec Laure Manaudou par son comportement désinvolte. L’interview de Paolo Penso accordée la veille à L’Équipe commençait à faire du bruit quand, hier midi, Marco Durante, joint à son bureau turinois, s’est montré ferme sur le cas Manaudou. Sans même attendre la première question… la première dame de France depuis cinq mois en termes d’investissement ne sont, de ce côté-là, guère rassurants. Laure Manaudou a-t-elle encore envie ? La natation est-elle toujours sa priorité ? La question, toujours présente depuis mai et son départ de Canet, devient plus pressante. Elle seule connaît la réponse. Elle a trois semaines pour y répondre. Trois semaines d’intimité avec Luca Marin pourtant, lors d’une rencontre fortuite à Paris, elle a manifesté à l’égard de son ancien mentor une tendresse que le coach ne lui connaissait pas et à laquelle il a été sensible… ELLE TROUVE UN AUTRE COACH EN FRANCE Même si la priorité de Manaudou reste d’être au plus près de Luca Marin et donc de Vérone, l’hypothèse d’un retour en France n’est pas écartée. « Mulhouse-Vérone en avion, c’est aussi rapide que Turin-Vérone en voiture (3 h 30 via Francfort) », observe Lionel Horter, entraîneur du pôle France de Mulhouse. Remarque d’autant plus pertinente qu’elle émane d’un technicien dont chacun s’accorde à reconnaître que, en dehors de Lucas, il serait le meilleur choix, pour sa rigueur, sa compétence au service d’une dossiste et sa connaissance du très haut niveau acquise au côté de Roxana Maracineanu. À ces trois critères, il en ajoute un, décisif, l’envie : « Ça m’intéresse, bien sûr ! Il y a quelque chose de passionnant à faire. Et, que ce soit quatre semaines ou six mois avant les Jeux, l’aventure vaut la peine d’être tentée. Je m’étais interdit d’aborder le sujet avant parce que je suis copain avec Philippe (Lucas). » Si elle n’a pas été approchée directement, Laure Manaudou a ses coordonnées. Malgré son comportement récent, Horter rassure : « Quand elle sera dans un groupe qui travaille, ça facilitera les choses. Elle doit revenir à la routine salutaire de notre activité. » Pas effrayé par le challenge, Fabrice Pellerin, entraîneur de Camille Muffat à Nice, abonde : « Pour bien entraîner Laure, il faut la désacraliser. Quand les gens sont exceptionnels, ils peuvent tomber dans la marginalité. » Mais, « par pudeur », il ne l’a jamais abordée, au contraire du Marseillais Romain Barnier : « À Paris, je lui ai dit qu’elle n’hésite pas à m’appeler si elle cherchait un club. Elle m’a répondu que, si elle cherchait, elle penserait à nous. On n’a pas peur de prendre Laure. » En revanche, dans les pôles fédéraux d’Antibes (Denis Auguin), de l’INSEP à Paris (Jean-Lionel Rey), de Toulouse (Frédéric Barale et Lucien Lacoste) et de Font-Romeu (Richard Martinez), l’hypothèse n’est pas à l’ordre du jour et la motivation de Manaudou laisse sceptique. Enfin, la semaine dernière encore, il était prévu que le frère aîné de la championne, Nicolas, l’entraînerait quinze jours en septembre, le temps pour elle de passer son permis en France. MARDI 7 AOÛT 2007 ELLE PREND SA RETRAITE Difficile à croire pour une athlète de vingt ans, encore au faîte de sa gloire fin mars lors des Mondiaux de Melbourne ? Peut-être, sauf que Laure Manaudou, dont une partie du potentiel demeurerait inexploité, a déjà tout gagné. Championne d’Europe, du monde et olympique, recordwoman du monde, elle n’a peutêtre plus l’envie de se remobiliser vers de nouveaux objectifs. D’ailleurs, au moment de son départ de Canet-en-Roussillon, début mai, comme dans la foulée de son titre olympique, ce scénario avait déjà affleuré chez une athlète alors en plein désarroi. Et physiquement, si les six années auprès de Philippe Lucas lui ont permis de devenir l’une des plus grandes sportives françaises de tous les temps, elles ont aussi laissé des traces. Reste le facteur financier. La nageuse, dont les revenus annuels sont estimés à 2 millions d’euros, osera-t-elle tourner la page ? Son mécène, François Pinault, qui lui verse 5 millions d’euros sur cinq ans, s’est ainsi réservé dans le contrat la possibilité de le résilier en cas d’arrêt de la carrière. À méditer. PASCAL GLO et JEAN-BAPTISTE RENET VOICI LE COMMUNIQUÉ publié hier par Didier Poulmaire, l’avocat de Laure Manaudou : « Laure Manaudou, agissant à titre personnel, et Jean-Luc Manaudou (son père), agissant en qualité de gérant de Swimming Dream, société titulaire des droits à l’image et au nom de Laure Manaudou, ont saisi leur conseil, Me Didier Poulmaire, le dimanche 5 août 2007, d’agissements et de faits dont Laure Manaudou aurait été victime et qui laissent à penser que la confiance de celle-ci a été abusée et qu’elle a été manipulée en vue de signer, à la fin du mois de juillet dernier, un document contractuel au nom et pour le compte de Swimming Dream alors qu’elle n’est plus gérante de cette société depuis le 6 juin 2007. Laure Manaudou et son entourage examinent actuellement les suites à donner à cette affaire sur le plan civil et, le cas échéant, pénal, tant en France qu’en Italie, afin de faire toute la lumière sur le rôle exact et les responsabilités éventuelles des différents protagonistes de cette affaire. » Il se passe toujours quelque chose… Depuis sa rencontre avec Luca Marin, il y a un an, Laure Manaudou n’en finit plus d’alimenter l’actualité. J Août 2006 : rencontre de Laure Manaudou et Luca Marin à Budapest, à l’occasion des Championnats d’Europe. Dans la foulée, les tourtereaux partent en vacances à Capri et en Sardaigne à l’invitation de la société LaPresse. J 6 septembre 2006 : après avoir défrayé la chronique avec leur transfert surprise de l’été, Laure Manaudou et Philippe Lucas ont tourné la page Melun et reprennent l’entraînement à Canet-en-Roussillon. J 7-10 décembre 2006 : à l’occasion des Championnats d’Europe en petit bassin à Helsinki, la Française s’illustre avec trois titres (400 m, 800 m, 100 m dos) et un bonnet italien qui fait jaser. J 25-31 mars 2007 : aux Mondiaux de Melbourne, Manaudou est l’une des reines de la compétition. Elle en revient avec cinq médailles dont deux d’or (200 et 400 m) et des envies d’ailleurs à l’italienne, qu’elle commence à confier à ses proches. J 27 avril 2007 : au lendemain de l’enregistrement du Vivement dimanche qui lui est consacré et d’une altercation à Canet entre Philippe Lucas et Marco Durante, patron de LaPresse, la nageuse est virée de l’entraînement par son coach. J 1er mai 2007 : Manaudou quitte Canet-en-Roussillon définitivement et se réfugie chez ses parents, à Ambérieu-en-Bugey avant de rejoindre Luca Marin en Italie. J 7 mai 2007 : annonce par L’Équipe de la séparation Manaudou-Lucas et de l’installation de la nageuse à Turin, sous l’aile de LaPresse. J 9 mai 2007 : après une ultime et furtive rencontre à Canet avec Lucas, Manaudou officialise leur rupture. J 10 mai 2007 : premier entraînement à Turin sous la houlette de Paolo Penso. J 29 mai 2007 : en chahutant au bord d’un bassin, la Française se fait une micro-fracture du métatarse du pied gauche qui entraîne son forfait pour le meeting Mare Nostrum de Canet-enRoussillon. J 24-28 juin 2007 : particulièrement attendue pour son retour au pays à l’occasion des Championnats de France à Saint-Raphaël, Manaudou rassure avec notamment un 400 m probant (4’3’’38). J 4 août 2007 : l’Open de Paris est sa dernière compétition. La championne y retrouve son père et son avocat. Au troisième jour, samedi, les relations Manadou-Penso se refroidissent irrémédiablement. J 6 août 2007 : déclarée indésirable à LaPresse, Laure Manaudou se retrouve sans coach à l’heure de partir en vacances. PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Son père : « Laure a été abusée » jours plus tôt en Italie. « Laure a été abusée, confie son père, ferme. Ce contrat n’a aucune valeur juridique. Je suis le seul habilité à signer les contrats pour Laure. » Pas en tant que père mais parce que Jean-Luc est depuis plusieurs semaines le gérant de Swimming Dream, la société de Laure. « Didier Poulmaire, son avocat, se chargera de donner des suites juridiques et pénales à cette affaire », prévient M. Manaudou, Bleu Rouge qui ne tiennent pas directement qu’au sport malgré ce qu’il certifie. (Photo Pierre Lahalle) Jaune Bleu Jaune PARIS. – Le record de France du 50 m dos battu samedi par Laure Manaudou dans la piscine du Racing n’a pas suffi à lui rendre le sourire. Et pour cause, la tempête menaçait… Noir Noir BIEN SÛR, en quittant Canet-enRoussillon et surtout Philippe Lucas, l’entraîneur qui en six ans lui avait permis d’ouvrir les portes du panthéon, pour se rapprocher de Luca Marin, son amoureux, Laure Manaudou avait déjà pris des risques. Mais, même chaotique, son installation à Turin avait finalement débouché sur un certain équilibre, validé par la Fédération, avec Paolo Penso comme coach et Marco Durante, le patron de LaPresse, son club hôte italien, comme nouveau mentor. Tout a, aujourd’hui, volé en éclats. Elle n’a plus d’entraîneur. Plus de pied-à-terre à Turin. Plus grandchose côté natation… L’Open de Paris, de jeudi à dimanche, devait constituer sa dernière sortie avant des vacances que la Française attendait avec impatience au bout d’une année riche sportivement et agitée en coulisses. Il a en fait scellé la rupture entre la nageuse et LaPresse. Dimanche, au bout de trois jours de tensions, Penso s’était ouvert sur ses doutes quant à la suite de leur collaboration (voir L’Équipe du 6 août). Le mutisme volontaire de Manaudou et de son entourage confirmait, en creux, l’imminence du divorce. Et, si hier Marco Durante fut le premier à dégainer en nous annonçant en fin de matinée sa décision de « virer » de LaPresse « la Manaudou », dont il se vantait d’être devenu intime et qu’il hébergeait dans l’appartement familial depuis son exil italien (voir par ailleurs), cela ressemble d’abord à une stratégie pour ce grand communicant. Durante savait que l’histoire, son histoire avec celle qu’il avait su séduire en couvant son amour avec Luca Marin, son fils spirituel, connaissait ses derniers soubresauts. Pour des raisons 4 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION « Face à un vide » CLAUDE FAUQUET, le DTN, mesure la gravité de la situation. Et fera tout pour sauver la nageuse Laure Manaudou. Claude Fauquet s’attendait à vivre une première journée de vacances agitée. Mais le choc n’en est pas moins rude et il doit désormais trouver avec le clan Manaudou une solution qui convienne à la meilleure nageuse française de tous les temps. Pour l’heure, il est en contact avec toutes les parties. Sauf Laure, à qui il a envoyé un texto pour lui demander « ce qu’elle veut exactement ». « À UN AN DES JEUX, Laure Manaudou n’a plus d’entraîneur. Que vous inspire cette situation ? – Du désarroi. De l’inquiétude. Si, jusqu’à maintenant, il m’avait semblé qu’elle avait trouvé sur place en Italie des solutions pour pouvoir s’exprimer, là, on se trouve face à un vide. Personne ne sait où et comment Laure s’entraînera la saison prochaine. On doit trouver des solutions avec ses proches. Mon rôle de DTN n’est pas de juger mais d’accompagner et d’aider. Cette situation ne me réjouit pas. Une fois de plus, je suis mis devant le fait accompli. Je ne sais pas quels sont ses souhaits à elle, si elle veut rester en Italie ou pas. Or j’ai besoin de savoir pour organiser quelque chose de cohérent. – Comment en est-on arrivé là ? – Je ne sais pas. La seule fois où Laure avait émis des reproches envers Paolo Penso, son entraîneur, c’était lors de mon deuxième séjour à Turin en juin, quand elle m’avait dit qu’il parlait trop fort. Depuis, ce n’était pas toujours simple mais les choses se faisaient. Je crois que ce ne sont pas des raisons techniques qui sont à l’origine de ce qu’il se passe. Mardi dernier, à son arrivée à Paris, Laure était souriante, agréable avec tout le monde. Je ne pouvais imaginer qu’il y aurait ce tremblement de terre. Et dimanche, son 200 m dos (élimination en série) a cristallisé plein de choses. Comme à chaque fois qu’elle est en difficulté, elle s’est éloignée de l’équipe de France… – Avez-vous eu des contacts av ec s es p are nt s et s on avocat ? – Oui, j’ai discuté dès dimanche avec Jean-Luc, son père, et Didier Poulmaire pour leur dire qu’il me semblait qu’il y avait un problème et essayer de voir quelles solutions étaient envisageables. – Lesquelles ? – J’ai des solutions au sein des pôles France, à Antibes, Mulhouse ou Toulouse, qui offrent des conditions techniques satisfaisantes pour préparer les Jeux. Mais il semblerait que Laure ne veuille pas rentrer en France. « La retraite, je suis obligé de l’envisager » – Comment la Fédération peut-elle apporter son soutien si elle décide de rester en Italie ? – Je ne sais pas. Il y a une solution alternative qui consiste à mettre un coach à sa disposition. Ça mérite réflexion. Si c’est un entraîneur de club, moi administrativement je ne peux pas intervenir. Quant à proposer de détacher à ses côtés quelqu’un de la direction technique, qui ? Il faut trouver quelqu’un qui accepte d’entraîner Laure, de s’expatrier en Italie ; quelqu’un qui ait les compétences et soit accepté par Laure. Ça fait beaucoup d’inconnues. Mon inquiétude est très grande ! – Le risque existe-t-il qu’elle arrête sa carrière ? – Oui. J’en ai discuté avec son père. C’est une situation extraordinairement difficile à vivre pour une jeune fille de vingt ans. On connaît les champions, leur sensibilité. On peut imaginer que face à une solution qui ne lui conviendrait pas, la fuite soit un recours… La retraite, je suis obligé de l’envisager. – Comment l’éviter ? – Il doit y avoir une réunion entre no us , l a Fé d é r a t io n , Di d i e r Poulmaire, son père, Laure pour trouver une solution. La préparation olympique doit aussi intervenir dans la discussion. On n’est pas face à un petit problème. – Quel serait, à votre avis, la solution idéale ? – Il y en a deux. La première : Laure souhaite profondément être championne olympique. C’est, dès septembre, la chose la plus importante de sa vie. Alors, avec elle, on trouve une structure où elle peut s’épanouir et obtenir des résultats. Et elle organise autour de cela sa vie personnelle. La seconde : elle valorise sa vie personnelle et donc pas le choix olympique et là, ça devient compliqué. – Est-il envisageable qu’elle retourne avec Philippe Lucas ? – Si elle l’accepte, s’il l’accepte, ce serait la meilleure solution. Qui, mieux que Philippe, connaît et comprend Laure ? – Avez-vous des regrets sur ces derniers mois ? – Aucun. On ne pouvait faire plus que ce qu’on a fait. C’était la décision de Laure, et contre l’avis de presque tout le monde, de quitter Canet, et on avait travaillé avec tout le monde du mieux possible… » BENOÎT LALLEMENT PARIS. – Au cours de l’Open de Paris, Claude Fauquet a flairé que les relations entre Laure Manaudou et son entraîneur italien Paolo Penso (au second plan) s’étaient largement dégradées depuis sa dernière visite à Turin. (Photo Pierre Lahalle) esp espéérerr bril briller ller aux Jeux, Jeux ux, dans un an et tro trois ois jo jours ours, Lau Laure re Manaudo Manaudou doitt respe respecter ecter le les es grandes ligness du pro programme ogrammee théoriq orique suivant suivvant. Les Jeux c’est demain Pour Et se remettre séérieusemennt au travvail à l’issuee de ses trois semaines dde vaccances.. En essppérant que q e celless-ci ne soient pas gâchéées parr l’incertitude entourant e son avvenir. e-- 24 mars13 avril ue Rouge Jaune BASKET travail spécifique BATEAUX NBA (transferts) Championnats de France ( électifs (s f pouur les Jeux) 9 août que m début des épreuves olympiques de natation SOLITAIRE DU «FIGARO» L’Est regonfle le torse Décollage chaotique L’arrivée de Kevin Garnett à Boston offre à la Conférence Est des raisons d’espérer en l’avenir. La flotte a quitté les côtes irlandaises en rangs serrés, hier, cap sur Brest, terme de la deuxième étape. SAN ANTONIO – CROSSHAVEN – (IRL) de notre correspondant EN ACCEPTANT de rejoindre les Boston Celtics avec une prolongation de contrat de trois ans et 60 millions de dollars (43,5 millions d’euros), Kevin Garnett n’a pas redessiné la carte des forces en présence en NBA, mais il a certainement redonné un pouls à un marché des transferts bien calme. Après la draft de juin, Portland et Seattle s’imposaient comme les grands gagnants de l’intersaison avec les arrivées des prometteurs rookies Greg Oden et Kevin Durant. Mais, après la loterie, il y a cette guerre des nerfs durant laquelle le téléphone se greffe à l’oreille et les possibilités d’échanges germent en continu. Danny Ainge, le manager des Celtics, est sorti vainqueur de ce grand jeu du mois de juillet. Un triomphe à même de ressusciter Boston, privé de magie verte depuis 1992 et la retraite de Larry Bird. Et, dans la faiblesse chronique de la Conférence Est, le renfort de taille de Garnett, associé à celui du shooteur Ray Allen, a déjà transformé les Celtics en finalistes potentiels, un an seulement après une dernière place de ladite division avec 24 petites victoires en 82 matches ! Si le basket se jouait avec trois joueurs, les Celtics pourraient même être favoris pour conquérir leur premier titre depuis dirigeants. La star des Lakers n’a plus confiance en personne et veut aller voir ailleurs. Mitch Kupchak, le manager du club, a longtemps fait miroiter la possible arrivée de l’intérieur allstar des Pacers, Jermaine O’Neal, mais rien ne vient. Et après avoir aussi rêvé d’une collaboration envoûtante avec Jason Kidd, Kobe a récemment appris le retour au bercail du vieillissant meneur Derek Fisher… Memphis a réalisé un bel été avec la draft du meneur d’Ohio State, Mike Conley Jr., et l’arrivée de l’Espagnol Juan Carlos Navarro, grand ami de son compatriote Pau Gasol. Et Houston est aussi à féliciter avec le renfort du solide Argentin Luis Scola et des meneurs Steve Francis et Mike James. Mais les vrais gagnants sont de l’autre côté du Rubicon. Même s’il est urgent de ne pas s’exciter, on imagine que l’Est peut ronronner après les arrivées de Jason Richardson (à Charlotte), Rashard Lewis (à Orlando), Zach Randoph (à New York) et, bien sûr, Kevin Garnett et Ray Allen à Boston. « Voir des stars pareilles passer d’un côté à l’autre du Mississippi explique clairement que cette conférence a effectué un significatif pas en avant, admet Donnie Nelson, le président des opérations basket des Dallas Mavericks. Comme pour tout, le temps vient toujours corriger les déséquilibres. » Vince Carter, Chauncey Billups, Gerald Wallace ou Maurice Williams, les free agents de l’Est les plus prisés cet été, ont même décidé de rester sur place. De bon augure pour rivaliser avec les superpuissances d’en face, les San Antonio, Phoenix et Dallas, toujours favoris du prochain Championnat. I MICKAËL PIETRUS PATIENTE. – Présent hier à Sarcelles (Val-d’Oise) pour l’opération caritative organisée par la NBA, « Basketball Without Borders », Mike Pietrus, en fin de contrat à Golden State, est toujours à la recherche d’une situation pour la saison prochaine. Si Dallas, Cleveland et Miami ont montré leur intérêt, le Guadeloupéen ne voit toujours rien venir de la part des Warriors, de qui il espérait une proposition de contrat longue durée. Si ce n’est une offre sur un an. S’en contenterait-il ? « Un an ou six, à Golden State ou ailleurs, je prendrai la meilleure situation. Ma motivation sera la même. Je suis toujours en pleine négociation et je patiente, comme j’ai patienté pendant quatre ans sur le terrain. Cela va être long mais je serai en NBA la saison prochaine », assurait-il, avant d’indiquer qu’il repartait à San Francisco le 11 août pour reprendre un entraînement et une préparation individuels. – Ar. L. LE TOP 10 DES JOUEURS LIBRES 1986. Car rien n’a changé à Detroit, Chicago, Cleveland et Miami, les têtes de pont de l’Est. Les Pistons ont prolongé le contrat de Chauncey Billups et conservé intact un déconcertant noyau dur. La polyvalence des joueurs des Bulls est omniprésente, et l’absence d’un joueur dominateur à l’intérieur plus encore. La palette offensive très limitée de l’excitant Joakim Noah n’est pas la panacée aux maux des Bulls sous le cercle. Finalistes heureux en 2007, les Cavs n’ont toujours pas réglé leur problème de meneur de jeu et la saison du Heat tiendra dans l’épaule gauche opérée de Dwyane Wade. Houston prend du volume Les secousses de l’effet Garnett ont même é té re ss en ti es j u squ ’ à Los Angeles, où Kobe Bryant n’a pas enterré la hache de guerre avec ses OLIVIER PHEULPIN Anderson Varejao (Cleveland) Mike Pietrus (San Francisco) Chris Webber (Detroit) Matt Barnes (San Francisco) Ruben Patterson (Milwaukee) Charlie Bell (Milwaukee) Sasha Pavlovic (Cleveland) Ime Udoka (Portland) Earl Boykins (Denver/Milwaukee) James Posey (Miami) ÉQUIPE DE FRANCE Parker à Strasbourg demain ? ALORS QUE les San Antonio Spurs annonçaient vendredi, via leur chargé des relations presse, Tom James, que Tony Parker « ne serait pas sur le terrain avant le tournoi de Paris (17-19 août) » et laissaient entendre que le joueur resterait toute cette semaine au repos à San Antonio, le staff de l’équipe de France précisait hier que le retour en France du MVP des finales NBA 2007 était programmé demain. Parker arriverait dans la journée à Strasbourg, où les Bleus seront réunis ce soir après une coupure de quarante-huit heures. « On s’est organisés avec Tony, qu’on a eu directement au téléphone et pour nous, il n’y a pas de doute », assurait hier Patrick Beesley, le directeur sportif des Bleus. Ce qui ne veut pas dire que le meneur de jeu effectuerait son retour sur le terrain dès ce week-end à Strasbourg, lieu d’un tournoi de haut vol (Serbie, Grèce, Slovénie). « On effectuera un bilan médical et, en collaboration avec les Spurs, nous évaluerons le processus de reprise », poursuivait-il. Concernant l’autre sujet épineux qui perturbe la préparation des Bleus, à savoir le règlement du dossier Boris Diaw, Beesley évoquait hier « une avancée importante sur le plan juridique » obtenue ces derniers jours dans le cadre de la négociation avec I UN AILIER ISRAÉLIEN À CHOLET. – Cholet Basket vient de terminer son recrutement en faisant signer son premier contrat pro à Nando De Colo et en recrutant l’Israélien Or Eitan. Après un été très actif avec la sélection des moins de 20 ans, De Colo reprend cette semaine l’entraînement à la Meilleraie, où il croisera la dernière recrue du club, l’ailier-arrière international israélien Or Eitan (1,98 m ; 25 ans). Ce dernier évoluait à Ashkelon, où il a tourné à 11 points, 3,5 rebonds et 1,8 passe de moyenne. Il vivra à Cholet sa première expérience dans un club étranger. – P.-M. B. I JÉRÔME MOÏSO À BADALONE. – Jérôme Moïso (2,08 m ; 29 ans) a été engagé par Badalone pour l’exercice 2007-08. L’intérieur français, vu en fin de saison au Real Madrid, avait été très peu utilisé (1,8 pt ; 2,6 rbds en 9 min. de moyenne). Il était arrivé d’Italie où il avait porté les maillots de Rome et de la Fortitudo Bologne. Phoenix de la police d’assurances couvrant le dos du joueur. « Ce qui retarde, c’est la discussion autour d’une clause. Mais ça peut se régler dans les heures qui viennent », a-t-il ajouté. Le joueur, lui, avait l’humeur plutôt badine, hier matin à Sarcelles (95), pour l’opération caritative menée par la NBA (« Basketball Without Borders ») comprenant l’inauguration de deux playgrounds et plusieurs manifestations dans la capitale tout au long de la semaine. Il était accompagné de Ronny Turiaf, Mickaël Pietrus et Yakhouba Diawara mais aussi de Bo Outlaw (Orlando), Luol Deng et Chris Duhon (Chicago). – Ar. L. I JK EDWARDS REVIENT AU HAVRE. – L’intérieur américain JK Edwards (2,01 m ; 25 ans), qui avait débuté en LNB sous le maillot de Quimper en Pro B en 2004-05 (18 pts, 10 rbds), va retrouver Le Havre, où il avait livré une belle saison 2005-06 (11,5 pts, 6 rbds). Il a porté la saison dernière le maillot choletais lors de vingt-neuf matches (9,1 pts ; 6,8 rbds en 25 min.), mais fut un peu freiné par une blessure. Son engagement au Havre est d’ailleurs suspendu aux classiques tests médicaux. – P. Go. I LES JUNIORS BATTUS. – Contrairement à ce que nous avons écrit dans nos éditions d’hier, les juniors français n’ont pas gagné (72-67) mais se sont en fait inclinés sur ce même score contre la Lettonie lors de la dernière journée du premier tour de leur Euro, en Espagne. Deuxièmes de leur groupe, ils vont débuter le deuxième tour aujourd’hui contre la Turquie. Ils affronteront ensuite la Grèce de l’impressionnant intérieur (2,16 m) Koufos, deuxième marqueur (21,3 pts) et premier rebondeur (13,3 rbds) du tournoi, et Israël. PAGE 4 de notre envoyé spécial « ÇA, C’EST DU TEMPS irlandais », résume le pilote du Driele, vedette poussive d’un âge certain, qui laisse un épais nuage de fumée dans son sillage. Entre vent d’ouest quasi inexistant et lignes de grains très actifs, le départ de la deuxième étape de la Solitaire Afflelou-Le Figaro a donné lieu à un spectacle très contrasté, hier, au large de Crosshaven, à l’entrée de la vaste baie de Cork, non loin de Cobh, anciennement Queenstown, dernier port d’escale du Titanic. La flotte dut s’y reprendre à deux fois avant de s’élancer à 12 h 26, au ralenti, sous un soleil généreux, à destination du Fastnet, premier jalon de cette courte manche de 344 milles vers Brest. À son affaire dans ces conditions fluctuantes, Michel Desjoyeaux (Foncia), troisième de la première étape, prenait le meilleur départ, au bateau comité, devant Gildas Mahé (Le Comptoir- Immobilier) et Gildas Morvan (CercleVert). Dispersés sur le plan d’eau, les cinquante Figaro-Bénéteau se retrouvaient vite cernés par un épais nuage noir qui se déversait sur une mer couleur d’encre. Le changement de rythme était spectaculaire. D’un coup, les solitaires semblaient bondir sur l’eau et les coques de leurs monocoques jouer avec l’angle de gîte. Descente express Quelques minutes plus tard, le soufflet retombait et tous renouaient avec des vitesses d’escargot. Ainsi se déroulèrent les premières heures de course le long des côtes du sud de l’Irlande. « Il ne faut pas négliger les 60 milles de côtier jusqu’au Fastnet, car il y aura de petites options à ne pas rater, prévenait Fred Duthil (Distinxion), vainqueur à Crosshaven vendredi. Il y a de quoi jouer. » Avec plus de dix bateaux en moins d’un mille au classement de 19 heures, les coureurs, emmenés par Morvan devant Duthil, Treussart et Des- joyeaux, n’avaient qu’une envie, rallier le Fastnet le plus vite possible afin d’entamer, enfin, la descente express annoncée vers la pointe Bretagne. Dès le passage du célèbre phare, dans la soirée, devait alors commencer, dans un vent de nord-ouest soutenu, le sprint dont tous les coureurs parlaient avant le coup de canon. « Les conditions sont superbes entre le Fastnet et Brest, expliquait Desjoyeaux. On devrait d’abord faire du vent de travers puis mettre le grand spi et aller tout droit jusqu’à la maison. Si on va suffisamment vite, le petit temps ne devrait pas nous rattraper. Ça va être une course de vitesse : pendant presque 250 milles, il n’y aura quasiment rien à faire au niveau stratégie. » Jeanne Grégoire (Banque-Populaire) avait quant à elle son avis sur la question et une méthode radicale. « Au Fastnet, on envoie le spi, on se scotche la main sur la barre et après on voit, déclaraitelle avec humour. Il faudra faire attention à sa trajectoire, mais c’est vraiment une étape où on peut se faire plaisir à faire de la vitesse. En sachant que tout peut être remis en cause dans le goulet de Brest. Il faudra parvenir à se reposer pour être lucide sur la fin, même si ce ne sont pas des conditions pour dormir, c’est tout le paradoxe du Figaro ! » Les premiers sont attendus à Brest demain, à moins que des conditions vraiment très favorables ne leur permettent de gagner l’arrivée la nuit prochaine. PASCAL SIDOINE Positions hier à 19 heures (Crosshaven [IRL] - Brest, 344 milles). – 1. Morvan (Cercle-Vert), à 315,3 milles du but ; 2. Duthil (Distinxion), à 0,1 mille du leader ; 3. Treussart (Groupe-Celeos), à 0,1 m. ; 4. Desjoyeaux (Foncia), à 0,3 m. ; 5. Mahé (Le Comptoir-Immobilier), à 0,4 m. ; 6. Chabagny (Brossard), à 0,5 m. ; 7. Grégoire (Banque-Populaire), à 0,7 m. ; 8. Troussel (Financo), à 0,7 m. ; 9. Wardley (Sojasun), à 0,7 m. ; 10. Belloir (Cap 56, premier bizuth), à 0,9 m. ; etc. BOXE Furgoni révolutionnaire Le Français, vice-président mondial, prépare des bouleversements en boxe amateur, mais également professionnelle. ÉLU EN NOVEMBRE 2006 viceprésident de l’International Boxing Association (anciennement Association Internationale de Boxe amateur), membre des Commissions d’éthique et des réformes, Humbert Furgoni compte bouleverser beaucoup de choses. « Devant le désintérêt du public vis-à-vis de la boxe amateur, il faut réagir, souligne le Français (54 ans), également président de la Fédération française de Boxe. Mais la boxe professionnelle ne doit pas être oubliée, car elle n’est pas au mieux. La Commission des réformes va donc proposer des mesures lors d’un congrès de l’International Boxing Association, le 22 octobre prochain à Chicago, à la veille du Mondial amateur. » SUPRESSION DU CASQUE La Commission des réformes souhaite voir casques et maillots disparaître, tandis que les combats, en quatre rounds de deux minutes, reviendraient à trois rounds de trois minutes. « En tant que médecin, je suis à l’origine de la proposition d’enlever le casque, commente Furgoni. Il favorise la boxe tête en avant et les coupures, il augmente la cible, puisque le casque offre plus de surface pour frapper. Cela dit, s’il était maintenu, nous proposerons qu’il soit mis sur le ring, et non plus aux vestiaires, ce qui permettra aux spectateurs de voir le visage des boxeurs. D’autre part, si le maillot est conservé, nous souhaitons qu’il ne soit plus bleu ou rouge, mais aux couleurs du pays. Quant aux rounds de trois minutes, ils permettraient de mettre en place des tactiques, alors que des rounds de deux minutes, qui passent donc plus vite, n’incitent qu’à frapper. » Si ces mesures étaient adoptées, elles ne seraient appliquées qu’à l’issue des Jeux Olympiques de 2008. « En effet, elles entraîneront un nouveau comportement, souligne Furgoni. Il faut donc laisser aux boxeurs le temps de s’adapter, avant d’aborder une grande compétition. » La Commission va également proposer de rayer la règle des vingt points (lorsqu’un boxeur est mené de vingt points, il est arrêté). « Cette mesure pourrait être appliquée dès le Mondial d’octobre, estime le Français, car elle n’a pas de conséquence sur le comportement. » MODIFIER LE JUGEMENT Autre point négatif : la scoringmachine. Depuis les Jeux Olympiques de 1992, trois des cinq juges doivent appuyer dans la même seconde sur une touche pour qu’un point soit validé. « En plus de favoriser une boxe stéréotypée, elle aide à la tricherie, soupire Furgoni, alors qu’elle a été choisie pour lutter contre. Sans la supprimer, la Commission souhaite en modifier le fonctionnement pour trouver le bon vainqueur. En effet, il arrive que la majorité des juges voit le boxeur A gagner. Comme ils n’ont pas appuyé simultanément, le boxeur B est désigné vainqueur ! Comme c’est le cas en saut à skis, nous souhaitons que le pointage le plus élevé et le plus bas soit supprimé. Ensuite, on pourrait arriver à une moyenne à chaque round. Le mode de calcul auquel nous pensons ne sera pas facile à expliquer au grand public, mais il sera plus honnête. » RÉFORME DES STATUTS La Commission des réformes va également proposer la modification des statuts de l’International Boxing Association. « Le poste de secrétaire général – il s’agissait d’un élu – serait supprimé, remarque Furgoni, au profit d’un secrétaire exécutif, salarié. L’European Amateur Boxing Association serait également supprimée, les Championnats d’Europe étant organisés par le bureau continental de l’International Boxing Association, bureau que je préside. » RÉCUPÉRER LES PROFESSIONNELS Enfin, la Commission des réformes va proposer que l’International Boxing Association s’intéresse à… la boxe professionnelle ! « Cela me tient particulièrement à cœur, avoue le président de la FFB. En effet, la boxe amateur produit des vedettes qui vont aller faire la fortune des fédérations professionnelles et des promoteurs. Il serait donc bon que l’International Boxing Association mette sur pied ses propres Championnats du monde professionnels. Du fait de sa puissance, elle pourrait aider à faire disparaître les multiples fédérations professionnelles. L’Afrique n’attend que ça. Lors des récents Jeux Africains, j’ai vu de nombreux boxeurs amateurs qui, bien pris en main, deviendraient de futurs champions. Nous avons les moyens de mettre en place les structures pour les soutenir. » ANDRÉ-ARNAUD FOURNY MARDI 7 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Championnatts d’Europe Bleu f Jaune ude 20 av Noir Bleu Noir e 5 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS Mauresmo dans le flou Forfait à Toronto et à New Haven, l’ancienne numéro 1 mondiale ne sait pas si elle disputera l’US Open. « ÇA PRENDRA LE TEMPS que ça prendra… » Dans un couloir du stade de Castellaneta Marina, théâtre de cette demi-finale de Fed Cup Italie-France, Amélie Mauresmo n’avait pas essayé de cacher sa profonde saturation à la mi-juillet. Battue la veille par Francesca Schiavone et gagnante ce jour-là à l’arraché d’une joueuse bien moins forte qu’elle (Mara Santangelo), elle faisait ce triste constat : « Je ne me suis pas du tout amusée. » Pour éponger cette tristesse, elle prévoyait ce soirlà : « Maintenant, ça va être la mer, une mer chaude, avec un bateau. » C’était il y a trois semaines. Depuis, la croisière projetée a bien été effectuée, mais le bateau n’est toujours pas revenu à quai. « Amélie n’a pas retouché une raquette », précisait hier Alexia Dechaume, son ex-entraîneur chargée désormais de sa communication, qui offrait ensuite la seule certitude du moment : « Elle va renoncer à jouer Toronto et New Haven. » Si on sait ce qu’elle ne va pas faire, on est en revanche dans le flou total sur ce qu’elle va jouer. Avec un gros point d’interrogation sur sa participation à l’US Open. Comment imaginer qu’elle retrouve le circuit d’emblée par un Grand Chelem ? « Moi, je ne suis pas du genre Serena Williams, à attaquer un Grand Chelem avec un minimum de tournois de préparation », confiait-elle au dernier tournoi de Berlin, en mai. Il était question alors de son retard de préparation pour Roland-Garros après son opération de l’appendicite. « Ne pas précipiter les choses » Donc, elle n’est pas du genre à jouer Flushing Meadows avec zéro tournoi de chauffe. Pourtant, Alexia Dechaume semble ne pas douter de l’envie de son ex-protégée de revenir à plus ou moins brève échéance : « Ce qui est sûr, c’est qu’elle s’est bien vidé la tête et qu’elle a récupéré à fond. Quant à l’envie de jouer, elle est sur le point de revenir. » « Elle y voit plus clair », croit-elle pouvoir glisser plus loin dans la discussion. On a pourtant l’impression que l’heure n’est pas aux conclusions, mais aux hypothèses. Alexia Dechaume se retranche derrière son rôle de communicante et non de décideuse : « Bien sûr, on discute avec Amé, mais, moi, je n’ai pas les clés. Ce sont Amé, Lolo (Loïc Courteau) et Michel (Franco, le kiné) qui les ont. » Hier, le portable de Loïc Courteau était obstinément sur messagerie. Quant à l’intéressée, son mode de communication hors tournoi passe uniquement par sa responsable de communication ou par son site Internet, sur lequel elle laissa hier soir cette déclaration : « J’ai encore besoin d’un peu de temps, car je souhaite reprendre l’entraînement et revenir sur le court au moment le plus opportun. Nous en avons parlé longuement avec Loïc, le tout est de ne pas précipiter les choses. J’ai besoin de recharger les batteries pour revenir avec toutes les armes nécessaires. » Rien qui permette de se passer de spéculations sur la suite de son programme. Avant d’essayer d’ausculter l’état de ses ressorts psychiques, Alexia Dechaume nous rappelait hier la composante physique du problème, même si celle-ci est mineure : « Amélie est en contact avec le docteur Daubinet pour un programme de rééducation de ses adducteurs. » Il y a longtemps qu’elle est titillée par ces muscles. L’an passé, ce souci ne l’avait pas empêchée de gagner deux tournois du Grand Chelem et de boucler la meilleure saison de sa carrière. Un peu mal aux cuisses et surtout gros bobo à la tête, cette fois. Mauresmo l’avouait sans fard, en ce dimanche soir de défaite individuelle et collective (son échec de la veille contre Schiavone l’avait mortifiée et avait ébauché l’élimination de la France le lendemain) : « Quelque part, j’ai atteint mes objectifs l’an passé. Il faut maintenant que je m’en redéfinisse d’autres. » Manifestement, le processus est toujours en cours. Et l’échéance de Flushing Meadows arrive le 27 août : « Impossible de dégager une ten- Classement WTA 37. Loit 657 ; 52. (59) Razzano 514 ; 56. Dechy 500 ; 62. (60) Rezaï 480 ; 66. (64) Brémond 443 ; 90. (104) Cohen-Aloro 345 ; 92. (93) Pin 339 ; 94. (107) Cornet 331. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. Classement ATP Au 6 août Même si Amélie Mauresmo est partie loin et s’est changé les idées au maximum ces dernières semaines, elle n’a pour l’instant pas retrouvé l’ardente envie de rejouer au tennis. À quand la reprise ? (Photo Marc Francotte) dance (sur sa participation), car je ne sais pas quand Amélie reprendra la raquette », avouait hier Alexia Dechaume. Quid de Forget ? De sa fin de saison ? Dans toute sa carrière, Amélie Mauresmo n’a manqué que quatre Grands Chelems, à chaque fois sur blessure (Wimbledon 1999 et 2003 ; US Open 2000 ; Open d’Australie 2003). Si d’aventure, elle venait à renoncer à New York, ça serait un signal fort. Qui pourrait annoncer une impasse totale sur la fin de saison. « Cette hypothèse n’a jamais été abordée », affirme Dechaume. Dans ce flou artistique, une autre chose est claire : le projet initial de mission temporaire avec Guy Forget tombe à l’eau. L’ancien capitaine de Fed Cup devait donner un coup de main à Toronto et à New Haven pour apporter cette fraîcheur de regard que Loïc Courteau jugeait nécessaire. Amélie Mauresmo est à un tournant. Elle n’est pas la première de ces jeunes femmes à être rejointe par ces délicats choix de carrière et même de vie. Cette année, Kim Clijsters est partie à la retraite à vingtquatre ans et, à l’opposée, Lindsay Davenport vient d’annoncer son retour sur le circuit à trente et un ans après un an d’arrêt et une maternité. Alors, Amélie Mauresmo peut bien faire la parenthèse qu’elle doit juger indispensable après de si longues années au plus haut niveau. PASCAL COVILLE Pas dans les dix meilleures en 2007 AU CLASSEMENT 2007, qui démarre au 1er janvier et qui est celui qui détermine, au bout du compte, les huit qualifiées pour le Masters de fin de saison, Amélie Mauresmo n’apparaît pas dans le top 10 à l’heure actuelle et n’est pas non plus la meilleure Française. Son absence prolongée du circuit pourrait même lui faire quitter le top 20 dans les prochaines semaines… Classement 2007 : 1. Henin 3 245 ; 2. Jankovic 3 050 ; 3. Ivanovic 2 431 ; 4. Sharapova 2 215 ; 5. Kuznetsova 2 161 ; 6. S. Williams 2 141 ; 7. Chakvetadze 2 105 ; 8. V. Williams 1 740 ; 9. Hantuchova 1 648 ; 10. Bartoli 1 481 ; 11. Vaidisova 1 421 ; 12. Mauresmo 1 406 ; … 20. Golovin 1 020 ; … 34. Loit 556… domination actuelle à la Race et de sa sublime impertinence en finale à Wimbledon, il fut donc demandé au dauphin si sa stature ne collait désormais pas plus à celle d’un numéro 1 bis. « Il ne peut pas y avoir deux numéros 1, rétorqua l’Espagnol avec une malice calculée, très conscient de son absence de points à défendre durant la tournée américaine. Mais je suis un bon numéro 2 ! Ça n’est pas impossible pour moi d’être numéro 1, mais on en reparlera après l’US Open… » Préfigurant peut-être une légère mutation dans les cœurs, Federer fut sifflé (si, si...) ce week-end par quelques grappes Paris suspects MONTRÉAL – de notre envoyé spécial ACCUSÉ PAR UNE SOCIÉTÉ de paris en ligne d’avoir faussé le résultat de son match à Sopot en abandonnant contre Vassallo-Arguello la semaine dernière, Nikolay Davydenko (qui invoque une blessure à un pied) est au centre d’une polémique prenant de l’ampleur à laquelle il n’a pas voulu répondre pour l’instant. Alertée par la masse des enjeux autour de ce match (5 millions d’euros, dix fois plus qu’à l’ordinaire) et des paris qui ne cessaient d’affluer en faveur de l’Argentin malgré le gain du premier set pour le Russe, la société a finalement annulé les paiements des paris avant de lancer une enquête. Interrogé sur cette affaire à Montréal, Roger Federer a défendu son confrère : « Je ne pense pas qu’il soit du genre à faire ça et j’espère qu’il pourra apporter les preuves de son innocence. Mais c’est dommage de parler de ça quand on parle de tennis… » Diligentant une enquête sur ce match, l’ATP a précisé hier qu’un ancien boss repenti de la mafia, Michael Franzese, avait été sollicité lors du tournoi de Miami pour parler aux joueurs des dangers qu’il y avait à entrer dans un certain engrenage. Preuve que les dirigeants du tennis ont parfaitement conscience des pièges véhiculés par les paris sur les rencontres. « Il nous a parlé de sa vie, de ce qu’il était arrivé et de ces mauvaises personnes qui rôdent dans la mafia, a confirmé Tomas Berdych. Il a dit que, quand ils vous attrapent, il était difficile de s’en sortir. En gros que, si on accepte une fois de faire exprès de perdre, les problèmes commenceront… » Questionné sur le fait de savoir s’il avait déjà été approché, le Tchèque n’a pas eu l’occasion de répondre : l’émissaire de l’ATP, une instance visiblement gênée par cette affaire, s’est sèchement interposé… – F. Ra. de fans déçus que le Suisse ne stoppe pas un instant sa marche en avant dans le stade pour signer quelques autographes. Pendant que Nadal, supervisé par une centaine de ces mêmes fans se pâmant autour d’un court d’entraînement, semblait nimbé d’une aura grandissante… FRANCK RAMELLA Dotation : 2 450 000 $ Premier tour : Haase (HOL) b. Berdych (RTC), 6-4, 7-5 ; Wawrinka (SUI) b. Lee Hyung-taik (CDS), 6-3, 3-6, 6-1 ; Ferrer (ESP) b. Gulbis (LET), 6-2, 6-1 ; Russell (USA) b. Almagro (ESP) 2-6, 7-6 (7-3), 6-3 ; Hewitt (AUS) b. Ferrero (ESP), 7-6 (7-5), 6-4 ; Nalbandian (ARG) b. Falla (COL) 6-4, 6-3 ; Hrbaty (SLQ) b. Kohlschreiber (ALL) 7-6 (8-6), 6-4. TRÈS COURTS. – Incarnant la relève du tennis néerlandais, le qualifié Robin HAASE (20 ans, 103e mondial) n’avait jamais joué contre un top 10. Sur la lancée de son bel été (demi-finales à Amersfoort, huitièmes de finale à Washington), ce grand droitier de 1,90 m doté d’un service puissant et d’accélérations soudaines a fait chuter d’entrée le dixième mondial, Tomas Berdych, surpris par un break en début et en fin de match… Sans son nouveau coach, Tony Roche, resté au pays, Lleyton HEWITT, qui n’avait pas rejoué depuis Wimbledon, a joué une partie solide pour se débarrasser de Ferrero. correspondance spéciale PERSONNE NE DÉPOSSÉDERA Maria Sharapova du titre conquis dimanche puisque la Russe a remporté l’ultime édition du tournoi de San Diego, épreuve qui se disputait depuis 1984. Déjà victorieuse en 2006, Sharapova, dont la saison 2007 fut grandement perturbée par une tenace blessure à l’épaule, courait cette semaine après son premier titre de l’année. Jusqu’à son rendez-vous final avec Schnyder, elle n’avait pas fait dans la demi-mesure, n’ayant lâché que des miettes à ses adversaires entre deux séances de « boogie board », son nouveau hobby, auquel elle s’est adonnée tous les jours sur les vagues des plages californiennes. Dimanche, elle sembla se diriger vers un K.-O. de plus, lorsqu’elle survola la première manche 6-2, face à une Schnyder ballottée par la puissance de frappe russe. Au lieu d’enfoncer le clou, Sharapova permit à la Suissesse, qui retournait bien et l’empêchait de rentrer dans le court comme à son habitude, de lui ravir son premier set de la semaine. « Je ne sais pas si j’ai eu un coup de fatigue ou une perte passagère de concentration » , tenta d’expliquer Sharapova. « Tu CYCLISME Les autres Français du top 100 23. (25) Mathieu 1125 ; 40. (49) Simon 760 ; 42. (44) Gicquel 740 ; 46. (45) Santoro 721 ; 47. (30) Clément 715 ; 49. (54) Monfils 707 ; 59. (57) Benneteau 610 ; 62. (61) Llodra 584 ; 69. (65) Mahut 555 ; 73. (77) Grosjean 528 ; 76. (78) Tsonga 523 ; 77. (79) Serra 520 ; 87. (86) Roger-Vasselin 479. est trop passive. Tant pis si elle te passe deux ou trois fois, continue à prendre les devants, ça finira bien par payer » , conseilla Michael Joyce, l’entraîneur de la Russe, à sa protégée à l’issue de la deuxième manche. Bien vu. Reprenant la main et la direction des opérations, Sharapova sprinta vers le seizième titre de sa carrière, le premier depuis le tournoi de Linz en octobre 2006, ponctuant le dernier tournoi de San Diego d’un impitoyable 6-0. L’une des clés du regain de forme de la Russe réside selon ses propres dires dans un mouvement de service qu’elle s’est attelée à modifier après Wimbledon, où elle avait été sévèrement corrigée par Venus Williams. Désormais, son nouveau geste épuré a pour effet d’imposer moins de stress à son épaule, tout en imprimant d’avantage de puissance à la balle : « Jusqu’à présent, si je passais souvent un bon pourcentage de premiers services, ils dépassaient rarement les 140 km/h. Aujourd’hui, je réalise des pointes à 180. La différence est appréciable. » GEORGES HOMSI Dotation : 1 340 000 $Finale : Sharapova (RUS) b. Schnyder (SUI), 6-2, 3-6, 6-0. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. I BORG DE RETOUR SUR LE CIRCUIT VÉTÉRANS. – Après six ans d’absence, Björn Borg effectue aujourd’hui au Portugal son retour sur le circuit vétérans appelé « Tour of Champions ». Le Suédois de cinquante et un ans doit affronter Andres Gomez, Thomas Muster et Fernando Meligeni. « J’ai beaucoup joué au tennis ces derniers temps afin d’être prêt et je me sens vraiment bien physiquement, a déclaré l’ancien numéro 1 mondial, vainqueur de onze titres en Grand Chelem (six Roland-Garros et cinq Wimbledon). J’ai hâte d’affronter les gars du circuit. Surtout, ça serait vraiment sympa de rejouer contre John McEnroe. » RÉSULTATS I LOS ANGEL ES (USA, WTA, dur, 600 000 $, 6-12 août). – Premier tour : K. Bondarenko (UKR) b. Kerber (ALL), 7-5, 6-1 ; Safarova (RTC) b. Poutchkova (RUS), 7-5, 6-2 ; Bammer (AUT) b. Granville (USA), 6-4, 6-2 ; Krajicek (HOL) b. Brémond 6-3, 6-1 ; Dulko (ARG) b. Sun Tiantian (CHN) 7-5, 6-4 ; Brengle (USA) b. Pennetta (ITA) 6-1, 6-3. I ISTANBUL (TUR, ATP Challenger, Rebound Ace, 100 000 $, 6-12 août). – Premier tour : Santoro b. Wang Yeu-tzuoo (TAI) 6-0, 3-2 ab. GOLF -Di Grégorio panse ses plaies Contraint d’abandonner le Tour après une mauvaise chute, le Marseillais récupère doucement. Et pense déjà à l’an prochain. TROIS SEMAINES ont passé, mais la blessure n’est pas refermée. Attendu comme l’un des chouchous du Tour avec son accent de minot et ses alléchants habits de grimpeur, Rémy Di Grégorio a vu tous ses espoirs s’envoler en quelques secondes, le 11 juillet, lors de la 4e étape, à cause d’une vilaine chute sur la route de Joigny. Salement amoché au coude droit, il allait rallier l’arrivée à l’issue d’un calvaire de plus de 100 bornes avant de jeter l’éponge, la mort dans l’âme, le lendemain matin. 11. Ljubicic (CRO) 1 940 ; 12. Haas (ALL) 1 910 ; 13. (14) Youzhny (RUS) 1 840 ; 14. (13) Murray (GBR) 1 730 ; 15. Cañas (ARG) 1 675 ; 16. Ferrer (ESP) 1 535 ; 17. Ferrero (ESP) 1 525 ; 18. Moya (ESP) 1 395 ; 19. Baghdatis (CHY) 1 370 ; 20. Chela (ARG) 1 270. 193. Opéré à Marseille d’une double fracture (on lui a fixé trois vis au niveau du coude), le coureur de la Française des Jeux profite, depuis, d’un repos forcé chez lui, à Aubagne. « On m’a ôté les pansements, mais je ne peux toujours pas bouger le coude », précise-t-il. Il a d’ores et déjà mis fin à sa saison – « il faut trois mois off, pas question de prendre de risque » – mais a entamé son long chemin vers la reprise. Prochaine étape : la rééducation, qu’il attaque le 16 août au centre de Capbreton pour deux semaines. Le Marseillais confie sans peine qu’il a eu du mal à digérer son accident. « Les jours qui ont suivi, je n’ai pas répondu à toutes les sollicitations, je n’en pouvais plus, s’excuse-t-il. C’était une fatigue plus morale que physique. J’étais tellement frustré. J’avais de bonnes sensations, je sortais d’un bon Dauphiné, elle était bonne cette saison… » Le comble fut atteint le 18 juillet, alors que le peloton du Tour passait près de chez lui. « Je regardais l’étape à la télé. J’entendais l’hélicoptère, je voyais mes routes d’entraînement, tout le monde Rasmussen, en 2002 déjà… Deux semaines après l’éviction tumultueuse de Michael Rasmussen du Tour de France, un nouveau pavé a été jeté dans la mare de l’ex-Maillot Jaune( qui a par ailleurs participé hier soir au critérium de Charlottenburg, dans la banlieue de Copenhague). Johnny Weltz, qui était alors son directeur sportif chez CSC, a raconté aux médias danois qu’en 2002 Rasmussen avait été écarté du Tour de Lucca en raison de paramètres sanguins anormaux constatés lors d’un contrôle interne. Selon Weltz, ces résultats ont conduit le manager de la formation, Bjarne Riis, à ne pas conserver Rasmussen dans son effectif fin 2002 alors qu’une prolongation d’un an était en négociation (il a finalement rejoint Rabobank). « C’est vrai qu’il y a eu un problème de paramètres, mais Michael nous a transmis ensuite les résultats d’autres contrôles sanguins qu’il avait pratiqués à la même période et ils étaient normaux, nous expliquait hier soir au téléphone Brian Nygaard, le chargé de communication de CSC. Il ne s’agit pas d’un cas de dopage, cela peut arriver qu’un coureur ait des variations de paramètres. Si nous ne l’avons pas gardé, c’est parce que c’est un coureur à 100 % individualiste. Il voulait faire les choses comme il voulait, n’aimait pas la façon dont on travaillait. Nos relations n’étaient pas bonnes, c’est tout. » m’appelait : “L’an prochain, tu y seras…” » S’il a vu ses coéquipiers le soir-même, il n’a pas profité de la victoire de son leader, Sandy Casar, neuf jours plus tard à Angoulême. « J’aurais tellement aimé être là avec eux », regrette-t-il encore, balayant d’un revers de main les affaires de dopage qui ont sali la fin du Tour. « Je ne fais pas attention à ça, les affaires des autres, je m’en fous. Je fais mon truc à moi. » Lui préfère conserver de son Tour le souvenir de son épopée vers Joigny. I MOREAU EN STAND-BY. – Christophe Moreau n’a toujours pas renouvelé son contrat avec l’équipe AG2R Prévoyance. Alors que tout devait être réglé sur le Tour (lors de la 1re journée de repos à Tignes, les agents du coureur avaient décidé de reporter la signature du contrat de deux ans en raison d’un problème d’additif sur le document, puis la réunion prévue à Pau avait dû être annulée en raison de la perquisition par les gendarmes des chambres de l’équipe Astana dans l’hôtel où logeait AG2R), les ultimes tractations devraient avoir lieu avant le Tour du Limousin (21-24 août). Or Moreau a désormais décidé d’étudier les propositions émanant de plusieurs Pro Teams étrangères. Une des offres reçues ne laisserait pas insensible le coureur belfortain. – M. M. « J’ai repoussé mes limites pour finir. Le plus dur, c’était le sentiment d’impuissance, j’avais des flashes : c’est peut-être ma dernière étape, je ne serai pas à Marseille. Avec le recul, je me dis que j’ai fait un truc incroyable. Je ne pouvais pas passer les vitesses, manger…. Cette journée restera en moi. Je n’avais jamais souffert autant. Je me suis prouvé quelque chose. Que j’ai de la volonté. Mais j’aurais préféré le montrer en course. Ce sera pour l’an prochain. » – J. Ba. I MILLAR CHAMPION DE GRANDE-BRETAGNE. – David Millar a été sacré champion de Grande-Bretagne sur route, dimanche sur le circuit d’Abergannes, devant son compagnon d’échappée Daniel Lloyd (Cyclingnews-Litespeed). Les Championnats, prévus fin juin, avaient dû être annulés en raison des inondations qui avaient alors secoué le pays. I EVANS À CASTILLON-LA-BATAILLE. – Le Critérium de Castillon-la-Bataille (Gironde), cet après-midi à 17 heures, aura pour principales têtes d’affiche Evans (2e du Tour), Moreau, Casar et Sylvain Chavanel. – A. R. MARDI 7 AOÛT 2007 AGENDA Principaux coureurs en lice cette semaine. I PARIS-CORRÈZE (2.1, 8-9 août). – Brochard, Lefèvre, Dumoulin, Nazon, Mengin, Engoulvent, Edaleine, Bessy. I GP DE CAMAIORE (1.1 [ITA], 9 août). – Di Luca, Pozzato, Paolini, Garzelli (ITA). I TOUR D’ALLEMAGNE (PT, 10-18 août). – Voigt (ALL) ; Cancellara (SUI) ; A. et F. Schleck (LUX) ; O’Grady (AUS) ; Bettini (ITA) ; McGee (AUS) ; Da Cruz, Guesdon, Champion. I TOUR DU LATIUM (1.HC [ITA], 11 août). – Di Luca, Paolini (ITA). I MÉMORIAL HENRYKALASAKA (1.1 [POL], 12 août). I TROPHÉE MATTEOTTI (1.1 [ITA], 12 août). – Di Luca, Paolini, Garzelli, (ITA). I TOUR DE L’AIN (2.1, 12-15 août). – Dumoulin, Mengin, Turpin, Gadret, Bessy, Halgand, Pauriol, Pineau. RÉSULTATS I TOUR DU PORTUGAL (2 H.C., 4-15 août). – 2e étape, Vila Vicosa - Castelo Branco : 1. Torres (ESP, Barbot-Halcon), les 168,3 km en 4 h 13’43’’ (moy : 39,8 km/h) ; 2. Grillo (ITA, Ceramica-Panaria) ; 3. Garrido (ARG, Duja Tavira), t.m.t. – 156 classés. Classement général : 1. Garrido (ARG, Duja Tavira), en 9 h 5’54’’ ; 2. Tondo (ESP, LA MSS), à 6’’ ; 3. Grillo (ITA, Ceramica-Panaria), m.t. AUJOURD’HUI. – 3e étape : Idanha a Nova Gouveia (176, 3 km) Harrington encore sur son nuage PREMIER EUROPÉEN vainqueur d’un Majeur depuis huit ans, il y a quinze jours au British Open, Padraig Harrington a avoué ce week-end lors du Bridgestone Invitational (où il a pris la 14e place) n’avoir toujours pas totalement digéré mentalement sa première victoire en Grand Chelem. L’Irlandais estime néanmoins avoir réalisé à Akron une excellente préparation en vue de l’USPGA, qui débute jeudi. « Même si je vais devoir élever mon niveau de jeu, disputer le Bridgestone Invitational était l’idéal. Mais c’est vrai que ma concentration a été parfois défaillante et j’ai encore besoin d’améliorer ça. » Harrington ne regrette pas pour autant toutes les sollicitations dont il a fait l’objet depuis sa victoire à Carnoustie. « J’ai adoré tout ce remue-ménage ! Puis remporter un premier Majeur, ça n’arrive qu’une fois. Alors c’est bien d’en profiter ! » I CLASSEMENT MONDIAL HOMMES (au 6 août, à la moyenne de points) : 1. Woods (USA), 20.50 ; 2. Furyk (USA), 8.98 ; 3. Mickelson (USA), 8.51 ; 4. Els (AFS), 7.11 ; 5. Scott (AUS), 6.52 ; 6. Harrington (IRL), 6.36 ; 7. V. Singh (FIJ), 6.07 ; 8. Garcia (ESP), 5.61 ; 9. Stenson (SUE), 5.50 ; 10. Ogilvy (AUS), 5.21 ; 11. (16) Sabbatini (AFS), 5.12 ; 12. (11) Donald (ANG), 5.12 ; 13. (12) K.J. Choi (CDS), 4.97 ; 14. (13) Stricker (USA), 4.88 ; 15. Z. Johnson (USA), 4.64 ; 16. (22) Rose (ANG), 4.60 ; 17. (14) Goosen (AFS), 4.50 ; 18. (17) Cabrera (ARG), 4.29 ; 19. (18) Casey (ANG), 4.08 ; 20. (19) Immelman (AFS), 3.98 ;… 60. (59) Jacquelin, 2.08 ; 119. Havret, 1.37. Entre parenthèses, le classement précédent, s’il a changé. AGENDA HOMMES Circuits américain et européen I USPGA (GRAND CHELEM, USA, Oklahoma, Tulsa, Southern Hills Country club, 9-12 août). – Français engagés : Havret, Jacquelin. Tenant du titre : Woods (USA). FEMMES Circuit américain Aucun tournoi cette semaine Circuit européen I OPEN DE SCANDINAVIE (SUE, Malmö, Barsebäck Golf & Country Club, 525 000 /, 9-12 août). – Principales Françaises engagées : Nocera, Lagoutte- Clément, Kreutz, Giquel, Arricau. Tenante du titre : A. Sörenstam (SUE). RÉSULTATS I RENO-TAHOE OPEN (USA, Montreux Golf Course, 3 000 000 $, 2-5 août). – Classement final (par 288) : 1. Flesch (USA), 273 (63 + 69 + 69 + 72) ; 2. Stadler (USA), 278 (74 + 67 + 67 + 70), et Warren (USA), 278 (71 + 63 + 73 + 71) ; etc. PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge SAN DIEGO – (USA) j’espère ! Il est jeune, il a du potentiel, mais je connais aussi pas mal de jeunes sur le circuit qui en ont. » Et d’asséner après un léger temps mort, blagueur et détendu : « Et moi aussi, je suis jeune… » Avec un an de plus et beaucoup moins de points de retard sur Federer (1 835) que le Serbe, Nadal aurait plus de légitimité que ce dernier à contester le leadership. Pendant que valsent les numéros 3 (Nalbandian, Ljubicic, Davydenko, Djokovic, et maintenant Roddick à nouveau), l’écart se réduit imperceptiblement entre les deux manitous. Sur la foi de sa 7 290 5 455 3 290 3 200 3 075 2 695 2 200 2 085 1 995 1 975 Bleu MONTRÉAL – FEDERER (SUI) Nadal (ESP) (5) Roddick (USA) (3) Djokovic (SER) (4) Davydenko (RUS) Gonzalez (CHL) Robredo (ESP) Gasquet Blake (USA) Berdych (RTC) Jaune Après un mois de quasi-abstinence, Federer et Nadal reviennent aux affaires. Qui sera le roi de l’été ? 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Points Noir Rouge Jaune Bleu Noir SAN DIEGO (WTA, dur) Sharapova gagne enfin PUISQUE LA PREMIÈRE ronde – premier tour, en québécois – était parasitée en début de journée par les trombes d’eau s’abattant sur Montréal, quoi de mieux que de surfer sur les bons vieux fondamentaux du circuit : quid de la « federernadalmania » depuis l’épatante finale de Wimbledon, après près de un mois de zapping des deux monstres sacrés interrompu par la seule apparition de l’Espagnol à Stuttgart ? Quelques menues souris (Darcis, Isner, Haase, Dancevic) en ont judicieusement profité pour danser. Désormais, les vacances sont finies. Furtif juillettiste, Nadal a donc seulement disputé (et gagné) sa seizième finale d’affilée sur terre battue à Stuttgart pour s’épargner une trop longue trêve qui ne lui avait pas réussi au teint la saison passée (huitième de finale à Toronto, quart à Cincinnati et à l’US Open). Autour de la session allemande qui l’a « rassuré », son coutumier triptyque pêche-golf-plage de Majorque, teinté d’une toute légère pression de paparazzi, aura été moins tumultueux que l’an passé, où son accident de voiture au sommet d’une corniche avait fait jaser. Tout aussi classique dans son modus vivendi, Federer s’est octroyé huit jours de repos avant d’enchaîner deux semaines d’opération désert dans sa 4 457 3 678 3 241 2 978 2 898 2 661 2 424 2325 2 063 1 975 Les autres Françaises du top 100 -C’est la reprise ! base de Dubaï et une légère escale en Suisse. Arrivé samedi au Canada, il s’est aussitôt défoulé sur le court avec Yves Allegro, son partenaire de double, lors d’une session peu sérieuse qui a gentiment exaspéré sa compagne Mirka. « Elle m’a même demandé à quoi servaient ces entraînements à la con », souriait le Suisse pas moins badin avant le retour aux affaires de son principal rival espagnol. Interrogé sur les velléités sans cesse répétées de Djokovic d’accéder au rang d’empereur à la place des califes bâlois et majorquin, Nadal aura eu cette réponse dimanche : « Alors pas trop tôt, Points 1 HENIN (BEL) 2 Sharapova (RUS) 3 Jankovic (SER) 4 Kuznetsova (RUS) 5 Ivanovic (SER) 6 Chakvetadze (RUS) 7 Mauresmo 8 S. Williams (USA) 9 Petrova (RUS) 10 Hantuchova (SLQ) 11. (12) Bartoli 1 900 ; 12. (13) Hingis (SUI) 1 830 ; 13. (15) Dementieva (RUS) 1 819 ; 14. (16) V. Williams (USA) 1 765 ; 15. (14) Safina (RUS) 1 762 ; 16. (11) Vaidisova (RTC) 1 750 ; 17. Schnyder (SUI) 1 749 ; 18. Peer (ISR) 1 539 ; 19. Golovin 1 416 ; 20. (21) Bammer (AUT) 1 166. MONTRÉAL (ATP Masters Series, dur) de notre envoyé spécial Au 6 août 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Départ arrêté Le Championnat de France, qui a vécu une première journée pauvre en buts et en spectacle, est déjà inquiétant. Les chiffres ne résument pas tout mais sont explicites. L’ouverture du Championnat de Ligue 1, ce week-end, a été la moins prolifique de l’après-guerre, avec seulement treize buts inscrits, à égalité avec la première journée de la saison 1994-1995. Les explications ne sont pas forcément nouvelles, mais elles sont significatives d’un phénomène dont on peut craindre une amplification. À L’ORÉE de ce nouveau Championnat, Frédéric Thiriez s’était notamment félicité « de la substantielle augmentation de buts » de la saison dernière par rapport à la précédente : 855 contre 811, soit 2,3 contre 2,1 de moyenne par match. La première journée du nouvel exercice, samedi, a malheureusement et très nettement inversé la tendance. Le président de la Ligue a dû s’ennuyer samedi, à la Meinau pour Strasbourg-Marseille (0-0). Quels sont les enseignements à tirer de cette ouverture poussive et l’espoir peut-il encore faire avancer la Ligue 1 ? Tentatives d’explications. LA FUITE DES TALENTS ? La fuite des joueurs majeurs du Championnat de France se poursuit, s’accélère. Et elle ne concerne pas que des Bleus, qui ne sont d’ailleurs pas tous, parmi ceux qui ont choisi l’étranger, des éléments offensifs. En plus de Malouda (Chelsea), dix buts et meilleur joueur du Championnat l’an passé, Ribéry (Bayern Munich), Abidal (Barcelone), Mavuba (Villar- real) et Faubert (West Ham) se sont exilés. Et des valeurs sûres de la L 1 comme Tiago, Seydou Keita et Utaka ont respectivement rejoints la Juventus Turin, le FC Séville et Portsmouth. Mais à ces départs inéluctables, essentiellement pour des raisons économiques, s’ajoute un phénomène que Jean-Claude Plessis, le président de Sochaux, appelle « la bulgarisation du football français ». Il concerne des joueurs de qualité moindre mais attirés par les nouveaux paradis fiscaux. Bangoura (Le Mans) et Diakhaté (Nancy) se sont engagés avec le Dynamo Kiev (Ukraine) pendant qu’Odemwingie filait au Lokomotiv Moscou (Russie). La contrepartie s’annonce évidemment déficitaire. On s’accrochera à Grosso, latéral italien champion du monde en manque de temps de jeu à l’Inter arrivé à Lyon, et au milieu néerlandais Zenden, plutôt en fin de carrière, à Marseille. Mais, hormis Djibril Cissé, que l’OM est parvenu à conserver, quel attaquant de niveau international est disposé à venir en France ? DES ENTRAÎNEURS TROP FRILEUX ? Au-delà de ces effectifs sans cesse renouvelés, pour ne pas dire affaiblis, se pose la question des options privilégiées par des techniciens… qui ont de moins en moins le temps. « Nous sommes dans le règne de la prépondérance du résultat, résume Christian Gourcuff, à Lorient. La plupart des présidents sont maintenant issus du monde économique et raisonnent en termes de rentabilité. La pression est permanente et peu d’équipes ont commencé le Championnat en étant détendues. Après, avoir une volonté affirmée de jouer fait toujours partie du choix des coaches. » Ce fut, la saison dernière, celui de Jean-Marc Furlan à Troyes (18e, 54 buts encaissés) et celui de José Pasqualetti (19e, 58 buts) à Sedan. Les deux clubs évoluent aujourd’hui en Ligue 2. Alors, au moins pour un nouveau venu au sein de l’élite, la solution du maintien passerait-elle par la frilosité ? Francis De Taddeo, qui vient de monter avec Metz, est partagé. « Je pense qu’il y a une bonne volonté générale des joueurs et des entraîneurs, affirme-t-il. Mais, pour un promu, ne pas perdre est déjà important. Et, qu’on le dise ou non, on est tous pareils, on est bien obligés de commencer par une bonne base défensive. » Naturellement plus ambitieux à Bordeaux et Monaco, Laurent Blanc et Ricardo ont promis du jeu. On est impatient. UN SYSTÈME DE FORMATION À REVOIR ? On ne peut évidement que se féliciter de la victoire en Coupe du monde 1998 et de la finale disputée il y a un peu plus d’un an en Allemagne. Mais si nos plus belles performances, pas forcément très esthétiques, portaient en elles une réalité de tous les jours plus difficile à assumer ? Le succès du football français fut aussi et d’abord celui d’un modèle de formation érigé par la Direction technique nationale et naturellement décliné dans nos brillants centres. Au risque de formater des jeunes joueurs de plus en plus impression- nants sur le plan athlétique, stéréotypes d’abord prêts au « combat ». « Aujourd’hui, les critères de sélection, les orientations dans le recrutement sont la puissance et le physique au détriment de l’intelligence et de l’habileté technique, explique Gourcuff. On l’a encore vu lors de cette première journée, la gestion du ballon n’est plus importante, le pressing est permanent. Le jeu en devient donc instable en permanence. » Dans le vocabulaire du technicien moderne, le mot de « bloc-équipe » a ainsi connu un franc succès ces dernières années. UNE QUESTION DE PATIENCE ? On abandonnera d’emblée l’excuse des conditions de jeu rendues plus difficiles par des températures soudainement devenues estivales… même si ce fut le cas à Strasbourg samedi et au Mans dimanche. On pourra éventuellement constater que le calendrier démentiel du mois d’août – sept matches en un mois – est susceptible d’impressionner les acteurs et de les pousser, ainsi, à une prudence initiale. Histoire de ne pas se mettre dans l’embarras d’entrée. On s’arrêtera davantage, finalement, sur des effectifs qui sont déjà apparus amputés de nombre de joueurs. « Il n’y avait pas toujours les moyens humains et il va donc falloir laisser un peu de temps au temps », estime De Taddeo. Lors de cette première journée, les absences étaient en effet trop nombreuses pour qu’elles ne puissent ne pas avoir des conséquences néfastes. En voici une liste non exhaustive : Wiltord était écarté de Lyon, Makoun, Micoud et Matuidi étaient suspendus, Nasri, Fred, Dalmat, Meriem, Mansaré étaient blessés, Juninho, Aruna, Bakary Koné, Étienne Didot étaient en phase de reprise, Niang, Elmander, touchés, n’ont pas terminé leur match. Frédéric Thiriez aime à dire que la L 1 est un « Championnat faiseur de stars ». On aimerait qu’elles scintillent le plus rapidement… et le plus longtemps possible. FRANCK LE DORZE Le nombre de tir cadré par les Messins, dimanche, au Mans. Cette rencontre a été la plus pauvre de la journée dans ce domaine. Le Mans n’a en effet trouvé la cible que deux fois, pour un but. Un seul des quinze meilleurs buteurs du dernier Championnat a marqué ce week-end. Il s’agit du Monégasque Frédéric Piquionne. Des quatorze autres, quatre sont partis à l’étranger cet été, deux étaient blessés. Les huit derniers sont donc restés muets. La moyenne de buts de la journée. C’est parti très en dessous de la première journée de l’été 2006 (22 buts). Ce total était d’ailleurs représentatif de la saison, qui s’est terminé avec une moyenne de 2,25 buts par match, plus faible que dans les grands Championnats voisins, que ce soit au Portugal (2,31), en Angleterre (2,45), en Espagne (2,48), en Italie (2,55), en Allemagne (2,70) ou aux Pays-Bas (2,99). À qui profite l’ennui ? « Les meilleurs gardiens du monde » L’entraîneur sochalien a vu un but en deux matches ce weekend. Il donne les raisons qui, selon lui, expliquent la pénurie de buts en Championnat. « AVEZ-VOUS PASSÉ un bon week-end de football en assistant à Paris-SG - Sochaux (0-0, samedi) puis au Mans - Metz (1-0, dimanche) ? – Il y avait déjà des 0-0 dans les années 60. Et puis je n’ai pas vu les mêmes matches. Il y a eu trois barres pour le Paris-SG et trois face-à-face avec Landreau pour nous. Bref, il y a eu plus de vie au Parc qu’à Bollée, où les joueurs ont eu une circonstance atténuante : il faisait très, très chaud. Après, Metz n’a fait que défendre. Son seul espoir résidait dans le 0-0. Après avoir marqué, Le Mans a géré intelligemment ce match voulu fermé par Metz. – La précarité de plus en plus g r a n d e d e l e u r ca r r i è r e conduit-elle les entraîneurs à se montrer frileux ? – La pression des résultats joue peut-être. Il est plus facile de ne pas prendre de but que d’en marquer. Dans le premier cas, c’est une question de discipline ; dans le second, de talent. Un entraîneur aborde toujours un match pour le gagner. Et c’est plus facile quand il n’en prend pas trois. En début de saison, tu insistes davantage sur ta mise en place défensive qu’offensive. Je n’ai pas honte de dire que c’est mon cas. Quand tu construis une maison, tu poses d’abord ses fondations. Dans le football français, notre culture d’organisation de jeu s’apparente plus à cet aspect défensif. La patte de l’entraîneur se retrouve souvent là. L’organisation vient plus de l’entraîneur ; l’animation davantage du joueur. Au moment de marquer, ce sont son talent et son sens inné du but qui parlent. – Êtes-vous étonné de voir que seulement deux des treize buts de cette première journée n’ont pas été marqués par des attaquants ? – Non. En début de saison, les équipes se mettent en place et se déforment peu. Tout le monde reste à son poste. Après, les tactiques demeurent très basiques. Les automatismes et les réglages permettent les franchissements de ligne et des compensations. Cette évolution répond à une logique de travail sur l’ensemble d’une saison. – Pourquoi seulement un des quinze meilleurs buteurs du dernier Championnat a-t-il marqué ce week-end ? – Il y en a qui sont partis aussi. À chaque fois qu’un attaquant s’en va, c’est une possibilité de buts en moins. « Moins de gardiens possèdent cette influence en Italie » – C’est ce qui expliquerait qu’il faut désormais entre dix-neuf et vingt tirs pour voir un but en LIgue 1 ? – Pas seulement. (Il sort une feuille de sa poche.) Selon mes statistiques du match Paris-SG - Sochaux (0-0), il y a eu trente et un centres, quinze tirs, dont cinq cadrés, pour nous ; dix-neuf centres, onze tirs, dont quatre cadrés, pour le Paris-SG. Ce n’est donc pas normal qu’il n’y ait pas eu de but dans cette partie. Sauf si on se souvient qu’il y avait deux des meilleurs gardiens de France sur la pelouse. J’en déduis dès lors qu’en France, il y a les meilleurs gardiens du monde. Excusez-nous, messieurs, si la L 1 en possède quinze excellents. C’est un élément sur lequel on insiste peu mais les meilleurs attaquants sont partis et les gardiens sont restés. Au-delà de leurs arrêts, il faut également mesurer leur impact sur l’adversaire, le jeu et leur équipe. Moins de gardiens possèdent cette influence en Italie, en Espagne, voire en Allemagne. – Comment se fait-il alors que personne ne nous les achète ? – Parce que les dirigeants pensent d’abord à se renforcer en achetant des attaquants. Après, pourquoi, par exemple, les grands clubs italiens vont-ils chercher des Brésiliens pour les mettre dans leur cage (Julio César à l’Inter, Dida à l’AC Milan et Doni à la Roma) et pas Coupet ? C’est une question, à laquelle je ne connais pas la réponse. C’est une vraie réflexion à avoir car, pour aller plus loin, on n’achète pas non plus nos jeunes comme Rémy Riou, Lloris ou Itandje. – Que faudrait-il faire pour voir plus de buts en L 1 ? – À part agrandir les cages et virer les entraîneurs pour mettre les présidents à la place, je ne vois pas. (Rires.) En attendant, comme nos gardiens restent les meilleurs, il y aura de moins en moins de buts. » BERNARD LIONS PAGE 6 Alors que la Ligue et Canal + préparent le prochain appel d’offres, le début du Championnat n’a pas contribué à valoriser son image. SAMEDI SOIR, en direct du stade Chaban-Delmas, à Bordeaux, Alexandre Ruiz a lancé l’émission Jour de foot en promettant avec conviction et passion des « buts partout en France ». Mais images et reportages n’ont pu passer sous silence une réalité moins réjouissante : trois des huit rencontres programmées ce soir-là se sont terminées sans le moindre petit but. D’où la formulation d’une question dont l’acuité ne remonte pas à la semaine dernière : combien de temps le groupe Canal + va-t-il encore pouvoir survendre une compétition dont l’exclusivité lui coûtera 650 millions d’ euros pour la s eule sa is on 2007-2008 ? « Il est trop tôt pour dégager une tendance et pour avoir déjà des motifs d’inquiétude », tempère Cyril Linette, le nouveau chef de la rédaction football du groupe. Il n’empêche. Le triste record de cette journée d’ouverture est une pomme de discorde supplémentaire entre la Ligue du football professionnel (LFP) et Canal +, dont les relations sont très tendues depuis plusieurs mois. Papier bleu et procédures diverses sont des modes de communication désormais régulièrement utilisés par les deux principaux acteurs du football professionnel français. À la mi-juillet, Canal + a saisi le Conseil de la concurrence pour contester les appels d’offres concernant la Ligue 2 qui avaient abouti à un partage des droits entre Eurosport et Noos. Canal + ne remettait pas en cause le résultat d’une consultation qu’il avait boycottée, mais ses juristes réfutaient la compétence de la Ligue à produire ses propres images. Quelques semaines plus tôt, la Ligue avait entrepris une démarche identique pour obtenir l’autorisation de pérenniser ses droits télé pour une période supérieure à trois ans. La requête a reçu un avis défavorable et c’est maintenant au gouvernement et à la ministre des Sports de trancher. En novembre 2006, la Ligue avait donné le coup d’envoi de ce bras de fer à distance en introduisant un recours gracieux pour s’opposer à la fusion entre « Canal » et TPS. Un enjeu personnel pour Thiriez À moins de quatre mois de la remise sur le marché (au plus tôt au 1er novembre) des droits audiovisuels de la Ligue 1 pour les trois années à venir (de 2008 à 2011), toutes les occa- sions sont bonnes à exploiter pour négocier le prix du spectacle sportif préféré des Français, selon une enquête de l’institut TNS Sport (1). À la mi-juillet, lors d’un point presse, Alexandre Bompard, le directeur des sports de la chaîne cryptée, a énuméré ses critères « pour mesurer la valeur d’un Championnat ». « Il faut se poser plusieurs questions, a-t-il expliqué. Combien des clubs qui y participent gagnent des compétitions européennes ? Combien compte-t-il de grands joueurs des cinq meilleures nations ? Le nombre de buts marqués y est-il important ? » L’historique record de samedi soir donne du poids aux interrogations des décideurs de la chaîne cryptée, qui souhaitent réduire le coût de leur grille de programmes. Et donc payer moins cher un « spectacle » qu’ils jugent insuffisamment attractif et trop pauvre en joueurs de renom. À l’inverse, le scénario de la première journée de L 1 place Frédéric Thiriez dans une position moins favorable. Au mois de juin à Metz, lors de l’assemblée de la LFP, il a publiquement écarté l’idée d’une « récession ». Devant les présidents de club, le patron de la Ligue a exprimé son optimisme et, en coulisse, la somme de 750 millions a été évoquée comme un objectif « raisonnable ». « Les 600 millions d’euros du dernier appel d’offres n’étaient pas exceptionnels, a confirmé depuis Frédéric Thiriez. La situation était plus délicate en 2002. Nous pouvions aller à la catastrophe et nous étions dans la terreur d’une entente entre “Canal” et TPS. De toute façon, le foot français ne peut pas se passer de cet argent. Non pas pour spéculer, mais pour se développer. » Persuadé que « “Canal” a besoin de nous comme nous avons besoin de “Canal” », Thiriez a même mis sa réélection dans la balance (2) : « Mon avenir à la tête de la LFP est lié à la réussite de cet appel d’offres. » Et, indirectement, à l’efficacité des attaquants du Championnat de L 1. Car la valeur marchande d’un produit dépend autant de sa qualité que de celle du vendeur. ÉRIC CHAMPEL (avec M. Ch. et F. L. D.) (1) 37 % des sondés se disaient « beaucoup intéressés » ou « assez intéressés » par la Ligue 1. (2) Les élections à la LFP auront lieu fin 2008. MARDI 7 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge DROITS TV Bleu Rouge FRÉDÉRIC HANTZ, l’entraîneur de Sochaux, estime que le peu de buts en Ligue 1 est dû à la qualité de ses portiers. Jaune Bleu Jaune Les statistiques de Frédéric Hantz sont formelles : il n’est « pas normal » que Paris-SG - Sochaux se soit soldé par un 0-0. « Sauf si, corrige l’entraîneur franc-comtois, on se souvient qu’il y avait deux des meilleurs gardiens de France sur la pelouse. » Dont Mickaël Landreau, qui a sauvé le camp parisien à plusieurs reprises, comme ici devant Sébastien Grax et Moumouni Dagano, au centre. (Photo Pascal Rondeau) Sur les treize buts réussis lors de cette première journée, onze ont été marqués par des attaquants. Seuls Dieuze (le milieu de Toulouse) et Basa (le défenseur du Mans) se sont invités dans la confrérie. Noir Noir Le ratio buts/tirs. Il faut donc entre 19 et 20 tirs pour voir un but en Ligue 1 (il en fallait entre dix et onze lors de la dernière Coupe du monde). Curieusement, le nombre de tirs par match est sensiblement le même pour ces deux compétitions (23,7 en Coupe du monde, 23,6 ce week-end en L 1). Mais les tirs cadrés sont déjà bien moins fréquents dans notre Championnat (8,2) qu’au niveau mondial (11,3). 7 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Benzema s’installe NATIONAL L’incroyable erreur du PFC Son but magnifique devant Auxerre (2-0) contribue à installer un peu plus le jeune Lyonnais au poste d’avant-centre. LYON – de notre envoyé spécial « Maintenant, je suis prêt » Italie-France à guichets fermés Les 80 000 billets disponibles pour Italie-France du 8 septembre à Milan, qualificatif pour l’Euro 2008, ont tous été vendus en moins d’une semaine. 25 000 tickets avait déjà trouvé preneur le premier jour, puis 42 000 le deuxième. 5 000 places ont été mises à la disposition de la Fédération française. La France est actuellement en tête du groupe B (18 points), deux longueurs devant les champions du monde, les deux équipes ayant disputé sept rencontres. LYON. – « Maintenant, je connais mon corps », avoue Benzema, auteur d’un magnifique but face à Auxerre (2-0) dimanche. (…) « J’ai fait un peu de musculation, c’est vrai, beaucoup d’abdos et des pompes, et je sens que je progresse en vitesse et dans le jeu aérien. » (Photo Bruno Fablet) Soixante-dix jours sans Ligue 1 entre le 26 mai dernier et le 4 août. Il en résultait une certaine attente à laquelle les acteurs de la première journée de ce Championnat ont plus ou moins répondu. Nous avons recensé quatre raisons de sourire et quatre raisons de s’inquiéter au vu de ce premier week-end. On a aimé é Sanchez l’inconnu On n’a ’a pas aimé Des arbitres dans l’esprit L’agression de Sidi Keita LA MOYENNE DES ÉTOILES des dix premiers de la saison a été de 3,1 sur 6, soit une journée « moyenne » selon nos critères. Sur plusieurs terrains, le spectacle n’a pas été à la hauteur et a engendré plus de frustration que de satisfaction. Ainsi Marseille et Paris, que l’on annonce comme des concurrents directs pour Lyon, n’ont pas inscrit le moindre but, Paris au Parc des Princes, Marseille face à un promu. Ces deux grosses écuries n’ont pas été les seules à s’enferrer. Neuf autres formations ont été incapables d’ouvrir le score : Strasbourg, Sochaux, Lens, Nice, Lille, Lorient, Rennes, Auxerre et Metz. Les Lorrains ont été les seuls à ne pas cadrer un seul tir. Avec un total de treize buts, un record pour une 1re journée, on est dans la lignée du plus petit nombre de buts – huit – inscrits lors de la 32e journée la saison dernière et où seulement cinq équipes sur les vingt avaient marqué (Lyon, Toulouse, Lille, Nice et Saint-Étienne). – G. R. IL A ÉTÉ APPRÉCIÉ. Les arbitres, en parfaite condition physique, ont dominé leur sujet, le sourire en prime. Selon Joël Quiniou, l’ancien arbitre international et consultant de L’Équipe, « ils ont privilégié le jeu et l’esprit du jeu ». En se rendant dans les clubs avant la reprise, ils ont fait preuve de pédagogie. Ils sont parvenus notamment à imposer le fait que c’est à eux de décider d’arrêter la partie à la suite d’un contact, et non au joueur. Lors de Strasbourg-Marseille, M. Lannoy n’a pas tenu compte du fait que Mouloungui était à terre. Il a laissé le jeu se poursuivre pour ne le stopper que plus tard. Dans la surface de réparation, un « espace qui n’était plus gérable la saison passée », de l’avis de Marc Batta, le directeur technique national de l’arbitrage, les choses aussi se sont améliorées et les arbitres ont fait preuve de discernement. Le tirage de maillot du Stéphanois Payet par le Monégasque Modesto, pour l’unique penalty de la première journée, était indiscutable. Au total, ils ont distribué 30 cartons jaunes, contre 43 la saison dernière, et un seul rouge, au Lensois Sidi Keita pour un tacle, les deux pieds décollés, sur le Bordelais Obertan. Enfin, comme le fait remarquer Joël Quiniou, si les arbitres affichent cette sérénité et un nouvel état d’esprit, « c’est lié à leur nouveau statut social », lequel leur permet de percevoir 72 000 euros par an et surtout une indemnité de relégation de 75 % pendant deux saisons qui apporte une certaine sécurité. – G. R. L’ennuyeux Lille-Lorient Maurice-Belay prometteur (Photo Jean-Louis Fel) CARLOS SANCHEZ a éclairé le match Valenciennes-Toulouse (3-1) samedi. Le milieu défensif valenciennois a notamment mis sur orbite Johan Audel pour le premier de ses trois buts sur une passe lumineuse. Ce jeune international colombien de vingt et un ans, en provenance de River Plate Montevideo (Uruguay), a fluidifié le jeu nordiste dès sa première apparition dans l’équipe. Éric Martin, le recruteur valenciennois, l’avait inscrit sur ses tablettes depuis un moment et s’est déplacé plusieurs fois en Amérique du Sud pour le superviser, ce qu’Antoine Kombouaré avait également fait mais sur cassettes. Les Valenciennois croyaient en lui avant même qu’il ne devienne international dans son pays. Inconnu en France, il fait partie de la même fournée sud-américaine, avec le Brésilien Jeovanio, ramenée d’Amérique du Sud par Éric Martin, le superviseur de Kombouaré. Malgré ses qualités de passeur et ses gestes techniques, Sanchez devrait demeurer milieu axial et défensif dans le 4-4-2 qu’apprécie l’entraîneur valenciennois. – M. Bo. UNE SACRÉE POINTE de vitesse, une bonne patte gauche et un soupçon d’audace : voilà le cocktail confectionné samedi par Nicolas MauriceBelay pour sa première apparition sous le maillot de Sochaux. Au Parc des Princes, l’ex-Monégasque a confirmé, à vingt-deux ans, le potentiel qu’il avait laissé entrevoir en fin de saison dernière alors qu’il était prêté à Sedan. Dans son couloir gauche, il a fait passer une première période bien douloureuse à la défense parisienne, déstabilisée par ses crochets devant Mulumbu(voir photo), ses centres tendus (42e) et plus simplement ses tirs lointains (77e). C’est en partie à cause de lui que Paul Le Guen a dû réorganiser son arrière-garde à la mi-temps. C’est en revanche grâce à lui que Sochaux peut respirer un bon coup : si Ziani et Leroy sont partis, un nouveau milieu créateur est arrivé dans le Doubs. – D. Fi. (Photo Alain Mounic/L’Équipe) ENTRÉ EN JEU à la 75e minute de Bordeaux-Lens (1-0), le Nordiste Sidi Keita (23 ans) s’est rendu coupable d’un très vilain tacle sur Gabriel Obertan dans la troisième et dernière minute du temps additionnel. Aussitôt expulsé par M. Layec, le Malien a regagné le vestiaire en manifestant violemment son mécontentement. Premier joueur expulsé de cette saison en L 1, le seul au sortir de cette première journée, l’ancien Alsacien (2004-2006) s’était déjà rendu coupable de gestes violents sur un terrain par le passé. Le 30 octobre 2004, il avait gravement blessé Caçapa dès la 35e minute de Lyon-Strasbourg (1-0). Sidi Keita, quatre cartons jaunes et un rouge en dix-huit matches la saison dernière, pourra méditer son geste : automatiquement suspendu pour la prochaine journée (contre Paris dimanche), il ne reprendra au mieux que le 18 août contre Valenciennes, Lyon-Lens de la 3e journée étant reporté. – B. Li. ON S’EST ENNUYÉ FERME au Stadium Nord. Le public l’a d’ailleurs fait savoir aux vingt-deux acteurs en les sifflant copieusement à la fin du match, où les Dogues et les Merlus ne se sont procuré qu’une occasion chacun : un contre de Fauvergue, côté lillois, qui seul devant Audard a trop écrasé sa frappe ; un joli mouvement lorientais de Morel pour Vahirua dont le tir, à bout portant, a été dévié par Malicki. Au total, beaucoup de duels et surtout beaucoup de fautes : 45 sifflées par M. Hamer, 26 contre Lille, 19 contre Lorient. Sur les 45 – la palme de la 1re journée –, 3 seulement ont donné lieu à un carton jaune (Fauvergue et Béria pour le LOSC, Jallet pour Lorient). Et ce n’est évidemment qu’une coïncidence mais c’est au cours de cette rencontre qu’Ulrich Le Pen a été victime d’un traumatisme crânien après un choc avec son propre gardien. – G. R. Faux départ pour Hansson Carrasso décisif LE GARDIEN MARSEILLAIS n’a effectué que trois arrêts face au promu strasbourgeois mais il s’est montré décisif en sauvant son équipe de la défaite à deux reprises. D’abord sur un coup franc dans la lucarne de Johansen (9e), ensuite sur un tir à bout portant de Renteria (62e). La perspective de la concurrence avec l’international Espoirs havrais Mandanda ne l’a pas perturbé une seule seconde. Très attentif sur le coup de franc de Johansen, il s’est montré serein tout au long du match et a dirigé sa défense avec autorité. Sa relance a été bonne. Tous les ingrédients d’un match plein de la part d’un gardien qui semble bien dans sa peau au moment d’entamer sa troisième saison d’affilée à l’OM. – G. R. et J.-M. B. La pénurie de buts (Photo Pascal Rondeau) SAMEDI SOIR contre Nancy, Petter Hansson a vécu un vrai cauchemar. Rarement en phase avec John Mensah, l’autre défenseur central – hors sujet lui aussi –, le Suédois (30 ans) a complètement raté sa première sortie officielle sous le maillot rennais. Auteur d’une mauvaise relance à l’origine du premier but lorrain, Hansson est en retard sur le second. Juste avant la pause, il commet une faute de bras sur Bracigliano qui oblige M. Cailleux à ne pas valider le corner direct de Sorlin. Pisté par les recruteurs bretons depuis plusieurs mois, Hansson s’est engagé avec Rennes dès le 2 mai, alors que son contrat avec Heerenveen (HOL) arrivait à son terme. En amical, il a alterné le bon (contre Le Mans, 1-2) et le moins bon (face à Bordeaux, 1-2). Question de temps et d’adaptation ? Samedi, c’est à la vitesse de Djibril Cissé que le Suédois, assez lourd, devra répondre. À moins que Dréossi, qui n’a pas voulu se prononcer sur les performances individuelles de ses joueurs, ne fasse appel au jeune Guillaume Borne (19 ans), auteur de huit prestations intéressantes la saison passée. – R. R. MARDI 7 AOÛT 2007 (Photo Richard Martin) PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge I COUPET OPÉRÉ. – Grégory Coupet a été opéré hier matin à Lyon-Sud par le professeur Moyen. Le chirurgien lyonnais, également dirigeant de l’OL, a réparé tout ce qui devait l’être : rupture du ligament latéral interne du genou gauche, atteinte partielle du croisé postérieur, instabilité du ménisque. Il est prévu que Coupet entame la rééducation dès aujourd’hui, avec sortie de l’hôpital prévue vendredi. Blessé jeudi à l’entraînement, le gardien de l’OL et de l’équipe de France avait affirmé vouloir tout entreprendre, avec recours ponctuel à un coach privé, pour grignoter quelques jours sur le délai d’indisponibilité de quatre mois envisagé par le corps médical. Rien de neuf en ce qui concerne le recrutement d’un gardien supplémentaire. Alain Perrin a rapidement estimé qu’« il n’y avait pas non plus urgence » dès lors que Vercoutre et Hartock sont opérationnels. – C. C. Bleu Rouge VINCENT DULUC I LILLE COMPTE SES BLESSÉS. – Trois joueurs du LOSC se sont blessés sérieusement contre Lorient (0-0). Adil Rami souffre d’une entorse d’un genou et sera indisponible au moins un mois. Luis Alberto Yanes s’est fracturé un métatarse et manquera deux mois de compétition. Moins grave, la déchirure musculaire de Yohan Cabaye devrait l’éloigner des terrains une à deux semaines. – M. Bo. I SOCHAUX PERD DRAMÉ POUR PLUSIEURS SEMAINES. – Pour son retour dans son ancien club, samedi, contre le Paris-SG (0-0), le Sochalien Boukary Dramé s’est donné une grosse entorse à la cheville gauche assortie d’une légère atteinte ligamentaire. Il pourrait être indisponible un mois et passera des examens complémentaires. – C. M. I HENRY REVIENT EN FORME. – Depuis le Japon, où le FC Barcelone poursuit sa tournée asiatique, Thierry Henry a félicité le staff de son nouveau club. Dimanche, le Français a commencé un match – contre Pékin Guo’an (3-0) – pour la première fois depuis le mois de mars. « Le staff travaille dur pour m’aider à revenir aussi vite que possible, dit-il. Il règne dans ce club une ambiance très amicale. » Frank Rijkaard devrait à nouveau titulariser Henry demain, contre Yokohama Marinos. I ÉGYPTE : NEVEU CONTESTE SON LICENCIEMENT. – L’entraîneur français Patrice Neveu a été choqué d’apprendre que le club égyptien d’Ismaïlia, qu’il dirigeait, venait de le licencier, sous prétexte qu’il n’était pas rentré de vacances pour assumer la préparation de la saison. « Je suis à Paris, où j’ai été opéré du genou le 10 juillet, indique-t-il. Les dirigeants sont en possession d’un arrêt de travail de cinq semaines. Après la radio de contrôle que je dois passer, je retourne en Égypte comme il était prévu. Si un licenciement est invoqué, il ne peut être considéré que comme un licenciement abusif. » I EURO 2012 : LA POLOGNE RÉCLAME UN DÉLAI. – La Pologne réclame davantage de temps pour la construction ou la réfection des infrastructures destinées à accueillir l’Euro 2012 conjointement avec l’Ukraine. « Nous avons besoin d’un délai supplémentaire. L’année 2011 nous semble une date convenable », a déclaré Elzbieta Jakubiak, ministre des Sports. L’UEFA souhaite que tous les stades soient prêts mi-2010. I LIGUE DES CHAMPIONS (2e tour préliminaire retour). – AUJOURD’HUI, Levski Sofia (BUL) Tampere (FIN) (0-1) ; Bétar Jérusalem (ISR) - FC Copenhague (DAN) (0-1) ; Dinamo Zagreb (CRO) - NK Domzale (SLV) (2-1) ; Zeta (MTN) - Glasgow Rangers (ECO) (0-2) ; MERCREDI : Chakhtior Donetsk (UKR) - FC Pyunik (ARM) (2-0) ; Elfsborg (SUE) Debrecen (HON) (1-0) ; Steaua Bucarest (ROU) - Zaglebie Lubin (POL) (1-0) ; FK Sarajevo (BOS) RC Genk (BEL) (2-1) ; Sheriff Tiraspol (MOL) - Besiktas (TUR) (0-1) ; Salzbourg (AUT) - Ventspils (LET) (3-0) ; Rosenborg (NOR) - Astana (KAZ) (3-1) ; BATE Borisov (BLR) Hafnafjördur (ISL) (3-1) ; Levadia Tallinn (EST) - Étoile Rouge Belgrade (SER) (0-1) ; Slavia Prague (RTC) MSK Zilina (SLQ) (0-0). I COUPE D’ALLEMAGNE (1er tour, suite). – HIER, Wacker Burghausen (D 3) - BAYERN MUNICH : 1-1 (3 t.a.b. à 4) I ÉCOSSE (1re journée, match décalé). – HIER, Heart of Midlothian - Hibernian : 0-1. Jaune Bleu Jaune Karim Benzema est enfin avant-centre, comme Ronaldo, son idole absolue, la seule qu’il ait jamais eue, et même si sa position peut être remise en cause par un retour à l’ancien 4-3-3, par le retour de Fred ou par le recrutement d’un autre attaquant de pointe, il semble armé, cette fois, pour repousser la concurrence sur un côté ou sur le banc, deux tendances de sa saison dernière, pour lesquelles il n’avait plus le moindre goût. « Il est clair que je suis content de jouer à mon vrai poste, glisse-t-il. Je peux alternativement décrocher, faire des appels en profondeur, aller sur un côté, et j’aime tout ça. Avec la blessure de Fred, c’est vrai que j’ai un peu plus de chances d’enchaîner les matches, et maintenant je suis prêt. » Il est l’un de ceux qui font oublier que l’OL n’est pas tout à fait prêt, donnant du liant par la finesse de sa touche de balle et l’intelligence de ses déplacements. En revanche, le replacement des attaquants a semblé poser problème, dimanche, si l’on en juge par les gestes sans équivoque d’Alain Perrin au bord du terrain. Benzema ne nie pas, mais fait remarquer : « L’un des deux doit systématiquement revenir sur les milieux de terrain adverses. Au fil des matches, on va mieux le faire. On va tous monter en puissance, on sait qu’on est toujours mieux fin août ou début septembre, mais il y a déjà des choses qui marchent bien. Quand on voit ce que font Källström et Toulalan au milieu… Et puis, on gagne. On a gagné la Coupe de la Paix (1-0 face à Bolton), le Trophée des champions (2-1 face à Sochaux), notre premier match de Championnat. Le mental de l’OL, c’est de gagner tous les matches. » Ou, au moins, de jouer tous les matches pour les gagner. On n’est pas sûr que ce soit le cas de tout le monde en Ligue 1. Noir Noir C’EST ENCORE L’AUBE sur le talent de Karim Benzema : l’avant-centre de Lyon attendra la trêve hivernale pour fêter ses vingt ans, le 19 décembre. Mais, un an après avoir déjà traversé l’été de ses dons de finisseur (trois buts au cours des quatre premières journées 2006-2007), le jeune Lyonnais semble avoir singulièrement grandi. Il a doublement pris des épaules, par les effets de la musculation et d’une précoce maturité. Son superbe but du pied gauche, à l’entrée de la surface, dimanche soir, face à Sorin et Auxerre (2-0), apparaît comme la continuité d’un début d’été réussi, qui lui avait valu le titre de meilleur joueur de la Coupe de la Paix, en Corée. C’est aussi le plus beau des sept buts qu’il a inscrits en L 1 (« oui, je pense… »), et il l’a fêté en secouant la main droite, soit exactement le geste d’hommage qu’il avait rendu, à Ajaccio, au coup franc de 40 mètres de Juninho il y a deux ans. Ce n’est pas qu’il glisse soudain vers l’autosatisfaction. C’est juste qu’il l’avait promis à un copain : « À Ajaccio, c’était un signe d’admiration. Là, ce n’était pas du tout ça, bien sûr ! J’avais juste promis que je le ferai à un de mes potes… » Les buteurs ont souvent de la mémoire. Il y a un an, le début de saison de Karim Benzema était une promesse. Il l’avait tenue de manière diverse, inscrivant sept buts toutes compétitions confondues avant de se blesser en novembre à l’instant de sa première convocation en équipe de France – avant France-Grèce, 1-0 –, puis de rechuter en janvier. Mais, à son retour, en mars, il avait enfin joué en bleu, inscrit le but de la victoire contre l’Autriche (1-0), avant de taper du poing, en fin de saison, dans ces colonnes, en refusant l’indulgence qui s’attache à la jeunesse et en demandant à être traité comme les autres, mais en tant qu’avantcentre. « J’avais eu une discussion, ensuite, avec Gérard Houllier. Il m’avait répondu, d’ailleurs, dans L’Équipe, en disant que tout le monde avait envie d’être avant-centre. Mais je pense que, dans le club, le message était bien passé, tout le monde avait compris ce que je voulais dire. » Le début de saison lui donnerait plutôt rais on. Car chacun perçoit que 2007-2008 peut être sa saison. Il est adroit devant le but, à présent qu’il s’éloigne moins de la région, il a un registre technique digne d’un meneur de jeu alors qu’il est attaquant de pointe, et il devient puissant. Et il n’a pas oublié ce qui l’a freiné la saison dernière : « Je n’ai pas envie de connaître la même galère. Maintenant, je connais mon corps. J’ai tout changé. Je fais attention à mon alimentation et à mon repos, je bois beaucoup d’eau, je fais la sieste, je sais ce qui est bon pour mes muscles. J’ai fait un peu de musculation, c’est vrai, beaucoup d’abdos et des pompes, et je sens que je progresse en vitesse et dans le jeu aérien. J’espère juste progresser encore plus… » Un problème administratif inédit pourrait transformer la victoire du Paris FC, samedi contre Arles (2-0), en défaite sur tapis vert. Au centre de l’imbroglio, l’ancien Nantais Mehdi Leroy, titularisé samedi soir pour la première journée du National, alors que son nom ne figurait pas sur la feuille de match, et finalement sorti à la mi-temps par son entraîneur. Philippe Bompard, le président du Paris FC, tente d’expliquer une situation rarissime : « C’est un incident dû à la précipitation et au brouhaha avant le match. En début de saison, beaucoup de joueurs ne sont pas qualifiés. Il y a eu un loupé. Mais il était qualifié et sa licence a été remise (…). Cela n’a eu aucune incidence. Notre bonne foi est incontestable, nous sommes à l’initiative de la révélation des faits. Je m’en suis aperçu pendant la première mi-temps et j’en ai parlé à l’arbitre et au délégué à la pause. » Michel Estevan, l’entraîneur arlésien, tient une autre version : « Les Parisiens essayent de masquer leurs erreurs. C’est de bonne guerre. Je me suis aperçu que le numéro 18 (Leroy) n’était pas sur la feuille en voulant changer ma tactique. Nous sommes donc allés voir les officiels. Le Paris FC a réagi ensuite. » Leroy a été remplacé à la mi-temps, mais le mal était fait. Un joueur n’a pas le droit de pénétrer sur le terrain s’il n’est pas inscrit sur la liste, et Arles a donc posé une réserve. « Ce serait scandaleux de faire un passe-droit », affirme Estevan, qui voit se profiler le gain inespéré de trois points importants. Les résultats de la journée sont normalement homologués le jeudi. À moins que l’affaire ne se poursuivre au-delà. – A. Cl. 8 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Nancy est déjà rodé Avec une équipe inchangée, les Lorrains, vainqueurs à Rennes (2-0) samedi, ont attaqué la saison sur l’élan de la fin de la précédente. NANCY – de notre correspondant permanent GENNARO BRACIGLIANO est en forme. En grande forme. Dimanche matin, le gardien nancéien a laissé ses coéquipiers incrédules puis hilares. Un retourné acrobatique sous la barre – du gauche, s’il vous plaît – venait d’illuminer l’exercice mis en place par Pablo Correa pour le « décrassage ». Après une saison pourrie par les blessures, le capitaine de l’ASNL a redémarré sur un petit nuage. Samedi à Rennes (2-0), pour son retour à la compétition (*), il a tenu les siens à bout de gants dans une première demi-heure où Nancy aurait pu sombrer. « L’an dernier, le peu de fois où j’ai joué, j’avais toujours quelque chose, rappellet-il. Le fait de ne plus ressentir de douleur est un vrai soulagement et mes sensations sont bonnes. Après, en match, je sais que tout peut arriver. Tant mieux pour moi et pour l’équipe. » Cette équipe, dont Bracigliano est le seul renfort puisque Nancy n’a recruté personne, avait vécu les premiers mois de 2007 comme un long chemin de croix et s’était rabougrie au fil des semaines, pestant contre le mauvais sort et les mauvais sifflets. À y regarder de plus près, l’impression est un peu trompeuse, car Nancy avait fini par gambader au printemps, avec quatre succès lors des six dernières journées. « On s’était bien réveillés et je pense qu’on est aujourd’hui dans cette continuité », remarque Youssouf Hadji. Bracigliano : « Un maximum de réalisme » Rennes et son recrutement alléchant était très attendu, mais les coéquipiers de l’ancien Marseillais Mickaël Pagis (à terre) ont cédé d’entrée à domicile devant les automatismes de Nancy. Marc-Antoine Fortuné, notamment, a profité de son entente avec Youssouf Hadji pour marquer grâce à une passe décisive de son coéquipier marocain, avant de lui rendre l’offrande. (Photo Pierre Minier/ L’Équipe) LIONEL DANGOUMAU (*) Il n’avait plus joué depuis le 28 janvier, à Auxerre (0-2). Rouge Jaune Diawara à Bordeaux, ça coince ESPÉRÉ DEPUIS deux jours en Gironde, Souleymane Diawara, âgé de vingt-huit ans, se fait toujours attendre. Si l’ancien Havrais et Sochalien est déjà à Bordeaux dans sa tête, il s’impatiente de ne pas avoir encore pu y mettre les pieds. Le principe de sa signature pour quatre ans en faveur des Girondins est pourtant acquis. Charlton (relégué en D2 anglaise) serait désormais d’accord pour le laisser partir. Mais l’officialisation de cette transaction bute toujours sur le volet financier. Au départ, Charlton espérait récupérer la quasi totalité de la mise déboursée lors de l’achat de Diawara à Sochaux, l’été dernier (5,5 M/). Mais Bordeaux, où Laurent Blanc a désormais fait de l’international sénégalais sa priorité, a refusé de payer les 5 M/ demandés. Le président Triaud a dégagé une enveloppe budgétaire vraisemblablement de l’ordre de 3,5 M/, pour l’acquisition de ce joueur et il refuse de la revoir à la hausse. Il existe dès lors trois possibilités pour que le transfert de Diawara rentre dans le cadre financier que se sont autorisé les Girondins : soit Charlton accepte de baisser encore un peu l’indemnité de transfert qu’il réclame, soit l’agent du joueur se montre moins gourmand, soit le joueur consent à revoir ses prétentions salariales à la baisse. En guise de marque de bonne volonté, Diawara s’y déclare prêt. « Ce ne serait pas un problème pour moi », assurait-il encore hier soir. Afin de ne pas compro- mettre les chances de sa venue en Gironde, il a même refusé de jouer avec son club, le week-end dernier, en match amical contre Braga (POR, 1-2). Hier soir, très tard, il espérait toujours un coup de téléphone lui accordant le feu vert pour sauter dans le premier avion, direction Bordeaux. « Mes affaires sont déjà prêtes, confie le cousin de l’attaquant de l’OM, Mamadou Niang. Je n’attends plus qu’un appel de Charlton pour filer à Bordeaux. J’en ai marre de passer toutes mes journées à attendre. » Jean-Louis Triaud, qui espérait également être joint dans l’après-midi, semblait partager son sentiment. Lassé de voir que les négociations s’éternisaient, il aurait pris lui-même le téléphone pour joindre directement ses homologues anglais. S’il ne leur a pas clairement fixé d’ultimatum, il leur aurait fait clairement savoir que l’affaire avait assez duré et qu’elle devait se conclure ou pas, dans les tout prochains jours. « J’espère que les choses seront réglées au pire demain matin » (ce matin), glisse Souleymane Diawara, fatigué de voir qu’hier soir, très tard, elles ne l’étaient toujours pas. CETTE SEMAINE BERNARD LIONS Transferts : le point club par club Pourquoi Letizi a refusé Lyon Contacté en fin de semaine passée par Bernard Lacombe pour rejoindre Lyon, à la recherche d’une doublure à Rémy Vercoutre à la suite de la blessure de Grégory Coupet, le gardien de but réserviste de l’OGCN s’est offert « le luxe », selon sa boutade, de décliner poliment l’invitation pour des « raisons personnelles ». Lionel Letizi, Niçois pur sucre rentré au pays en janvier en provenance des Glasgow Rangers, pour un contrat de deux ans et qui n’a disputé qu’un seul match depuis, n’a même pas laissé le conseiller du président lyonnais aborder l’aspect financier. « Cela m’a fait plaisir que l’OL pense à moi. Je ne m’y attendais pas du tout, avouet-il. Je suis même tombé des nues, j’avais envisagé des noms de gardiens quand j’ai appris la blessure de Grégory. Mais jamais le mien, même si, finalement, je présente le profil idéal. Je ne suis pas chiant. » Certes, mais il est également expérimenté, pondéré et opérationnel. D’ailleurs, son rôle de « grand frère aux précieux conseils » a été unanimement loué par les Aiglons, notamment par son cadet, l’international Espoirs Hugo Lloris. S’il ne voit pas le règne de l’OL s’arrêter de si tôt et surtout pas avant un septième titre, Letizi préfère finalement participer à l’aventure moins balisée et plus obscure de la « structuration » de l’OGCN et de son « essor », en tant que joueur puis, peut-être, comme membre de l’encadrement. – Ja. G. I SOCHAUX : TOSIC S’EN VA, BETAO ARRIVE. – À Sochaux depuis janvier 2006, le latéral gauche et international serbe Dusko Tosic (22 ans) s’est engagé pour quatre ans avec le Werder Brême. Son départ avait été anticipé par les arrivées de Bojan Jokic et de Boukary Dramé. Et, en prévision des probables départs à la Coupe d’Afrique des nations du Sénégalais N’Daw et du Nigérian Afolabi, le club franc-comtois devrait faire signer pour quatre ans le défenseur central brésilien Ebert Willian Amâncio, dit Betão (23 ans, 1,80 m pour 79 kg). Le capitaine des Corinthians de Sao Paulo, où il a été formé et avec lequel il a remporté le Championnat du Brésil 2005 aux côtés des Argentins Mascherano et Tevez, sera présent aujourd’hui à Sochaux pour y passer la visite médicale. Le montant de la transaction tournerait autour de 1 M/. Cette arrivée pourrait ne pas être la dernière puisque Sochaux serait prêt à offrir un contrat de quatre ans à Anthony Le Tallec, que Liverpool lui avait déjà prêté la saison passée. – B. B. et F. L. D. I L’OLYMPIAKOS DISCUTE POUR CRISTIAN RODRIGUEZ. – Les dirigeants du club grec de l’Olympiakos Le Pirée ont approché leurs homologues du Paris-SG au sujet de l’attaquant international uruguayen de vingt et un ans Cristian Rodriguez. Des discussions seraient toujours en cours entre les deux clubs, en attendant des les entamer avec le joueur. Ce dernier est sur le point de rentrer de ses vacances en Uruguay. Il devrait alors rapidement faire part de ses intentions quant à son avenir à ses dirigeants. En ce qui concerne Mario Yepes, c’est le statu quo. Si les tractations se poursuivent entre l’international colombien de trente et un ans et le Werder Brême, le club allemand n’est toujours pas directement entré en contact avec le Paris-SG. – D. D. TOUS LES LUNDIS 1,80 I NANTES GARDE PIERRE ET TESTE SAÏDI. – Claude Robin, conseiller sportif du président Waldemar Kita à Nantes (Ligue 2), a convaincu le défenseur central haïtien JeanJacques Pierre (26 ans) de rester au club, notamment grâce à une revalorisation salariale. Par ailleurs, un autre défenseur central, l’international tunisien Karim Saïdi (24 ans, 15 sélections, PAGE 8 1,86 m, 76 kg), a été mis à l’essai hier et pour trois jours. Il est arrivé à l’initiative de Claude Robin et évoluait au Feyenoord (Pays-Bas) depuis 2004, hormis un prêt à Lecce (Italie) de janvier à juin 2006. Pour ce même poste, si Saïdi ne donnait pas satisfaction à l’entraîneur, Michel Der Zakarian, le FCNA pourrait s’orienter vers l’international camerounais Lucien Mettomo (30 ans), en provenance de Lucerne (Suisse). Par ailleurs, les Canaris recherchent aussi un milieu et un attaquant. Une réunion pour évoquer le recrutement doit avoir lieu entre le coach et les dirigeants (Robin et le directeur général, Alain Florès), mais aucune décision ne sera prise sans l’aval du président Kita. – L. Ha et R. R. I PIOCELLE NÉGOCIE AVEC AMIENS. – Le milieu défensif Sébastien Piocelle (28 ans), qui évolue à Crotone (Serie B italienne) depuis 2005, est en négociations avancées avec Amiens (Ligue 2). L’entraîneur picard, Ludovic Batelli, souhaitant recruter un joueur expérimenté dans ce secteur pour remplacer De Freitas, parti à Nantes (L 2), l’affaire semble en bonne voie et pourrait se conclure d’ici trois jours, même si Ascoli, autre club de Serie B, est toujours intéressé par l’exNantais et Bastiais. – L. Ha. I KOUASSI À ANGERS. – Le défenseur international ivoirien Blaise Kouassi (32 ans) a signé pour deux saisons avec Angers (Ligue 2). L’exTroyen avait rejoint Al-Rayyan (Qatar) en mai dernier. Le club angevin a annoncé qu’il terminait ainsi son recrutement. – P. N (avec S. Ta.) I BALLACK VEUT RESTER À CHELSEA.– Michael Ballack (30 ans) a affirmé n’avoir eu aucun contact avec le Real Madrid. « Je suis venu à Chelsea pour gagner des titres et réussir dans le football anglais, je veux rassurer les supporters sur ce point », a déclaré l’Allemand. Son agent a toutefois reconnu dans les colonnes du bihebdomadaire Kicker « un contact indirect » avec le club madrilène. AMIENS - TROYES : 0-0 Troyes le regrettera Au cours d’un match insipide, Troyes a raté un penalty qui aurait pu le propulser en tête avec Nantes. AMIENS - TROYES : 0-0 VENDREDI Temps doux. Pelouse moyenne. 10 307 spectateurs. Arbitre : M. Gautier. Avertissements. – Amiens : Chabbert (47e, accrochage sur Danic), Raynier (54e, jeu dur sur Sanz), Buron (65e, accrochage sur Sanz), Levrat (86e, altercation avec Obbadi) ; Troyes : Danic (75e, croc-en-jambe sur Lahaye), Obbadi (76e, altercation avec Levrat). AMIENS : Chabbert - Lahaye, Sami, D. Vairelles, Boche - Buron, B. Traoré (Fayolle, 68e), Levrat(cap.), Giresse- Raynier(Begeorgi,62e),Heitzmann(Buengo,82e). Entraîneur : L. Batelli. TROYES : Merville - Marester, Sanz (cap.), I. Faye, Enza-Yamissi - Obbadi (Amzine, 89e), O. Sarr, Noro, Danic - Bettiol (Ib. Bangoura, 63e), Y. Kébé (Lafourcade, 72e). Entraîneur : D. Troch. AMIENS – de notre envoyé spécial TOUS DERRIÈRE et Nantes devant. Avec ce résultat nul, au terme d’un match décevant entre Amiens et Troyes (0-0), les Canaris restent seuls en tête de la L 2, comptant deux points d’avance sur un magma compact de huit équipes. Si elles veulent s’en extraire, les deux qui se sont affrontées hier soir au stade de la Licorne, devront proposer autre chose dans le jeu. Car la rencontre, certes marquée par une immense débauche d’énergie, fut parsemée de mauvaises passes à foison, de multiples contrôles ratés et de tirs écrasés. Bref, le niveau technique se revéla globalement affligeant. Surtout, ce match s’est caractérisé par une absence quasi-totale de prise de risques, les deux formations s’appliquant avant tout à bien défendre et à fermer les espaces. C’était pourtant plutôt bien parti, avec un coup franc de Giresse sauvé par Sanz (2e), auquel avait répondu une superbe percée de Bettiol, qui trouvait Kébé, dont les deux frappes étaient repoussées par la défense amiénoise, le tir du droit de l’exLyonnais étant ensuite renvoyé par Chabbert (4e). Mais le match sombrait ensuite dans une médiocrité certaine, à peine lézardée par quelques timides velléités des Picards : Heitzmann plaçait un tir cadré sur un centre en retrait de Buron (34e), avant que Raynier ne voie sa reprise de la tête s’envoler après un centre enroulé de Boche (42e), puis une frappe en force du droit passer au-dessus après une belle ouverture de Lahaye (51e). Amiens en manque de milieu Le club de l’Aube peut cependant nourrir de gros regrets sur le début de la seconde période. Car Chabbert bousculait bêtement Danic dans la surface, alors que le Troyen avait sans doute perdu le ballon. Mais l’ancien Lensois se rattrapait en repoussant le penalty de Kébé, pas vraiment bien tiré, en force et au centre (47e). « On a quelques regrets car on a raté le coche au début de chaque mitemps, surtout en deuxième, avec ce penalty manqué », expliquait l’entraîneur de Troyes, Denis Troch : « Mais il s’agit quand même d’un beau résultat, quand on tient compte de l’adversaire. On n’a pas réalisé un grand match. On avait pourtant une grande volonté de bien faire, mais il y a eu trop de maladresses techniques. On a eu des possibilités d’effectuer de bonnes dernières passes et on ne les a pas réussies. On a une équipe bien organisée, on défend bien, puisqu’on n’a pas encore pris de but », après la victoire contre Guingamp (1-0), lors de la première journée. Mais le coach aubois a conscience que cela ne suffit pas : « Il va falloir progresser sur le plan technique et dans l’animation offensive, car nos enchaînements ne sont pas à la hauteur. Mais on a un gros potentiel. » Il ne faut pas oublier que l’ESTAC a bouleversé son effectif (17 départs, 9 arrivées) et a donc besoin d’un peu de temps. Au contraire, Amiens est resté très stable, son équipe-type n’ayant pratiquement pas bougé depuis la saison dernière. C’est pourquoi l’indigence du jeu proposé est sans doute plus inquiétante. L’entraîneur picard, Ludovic Batelli, estime néanmoins avoir vu son équipe « en progrès par rapport au match gagné à Gueugnon (2-1). On a mis de l’engagement et de l’intensité. On a un collectif intéressant, on a simplement manqué de percussion et de fraîcheur physique sur la fin. Je tiens à retenir avant tout l’abnégation et le courage de mes joueurs. » Pour bénéficier de davantage d’inspiration, Batelli se dit néanmoins pressé que « le dossier concernant le milieu axial, régulateur et organisateur, aboutisse, parce qu’on en a besoin ». L’arrivée de « Piocelle, Lacourt ou un autre », semble donc urgente. LUC HAGÈGE AC Ajaccio - Boulogne/Mer ...... Angers - Grenoble..................... Guingamp - Niort...................... LeHavre - Brest ......................... Montpellier - Dijon ................... Reims - Libourne-Saint-Seurin . Sedan - Gueugnon.................... Châteauroux - Nantes .............. Clermont - Bastia...................... HIER 2-2 0-2 0-0 1-1 1-1 2-1 3-1 1-2 2-3 Amiens - Troyes ........................ 0-0 1. Nantes 2. Montpellier 3. Le Havre Sedan 5. Grenoble 6. Amiens Brest Niort 9. Troyes 10. Bastia 11. Reims 12. AC Ajaccio 13. Dijon 14. Boulogne/mer 15. Clermont 16. Châteauroux 17. Guingamp 18. Gueugnon Libourne-St-S. 20. Angers Classement Pts J. G. N. P. — — — — — 6 2 2 0 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 4 2 1 1 0 3 2 1 0 1 3 2 1 0 1 2 2 0 2 0 2 2 0 2 0 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 1 2 0 1 1 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 0 2 0 0 2 p. — 7 4 3 3 2 2 2 2 1 3 2 3 2 3 2 1 0 2 2 0 c. — 1 2 1 1 0 1 1 1 0 4 6 3 2 4 3 2 1 5 5 3 Diff. — +6 +2 +2 +2 +2 +1 +1 +1 +1 -1 -4 0 0 -1 -1 -1 -1 -3 -3 -3 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 10 août, 20 heures : AC Ajaccio - Guingamp, DijonAmiens, Grenoble-Reims, Gueugnon-Châteauroux, Libourne-SaintSeurin - Le Havre, Niort-Sedan, Troyes-Angers ; 20 h 30 : Boulognesur-Mer - Montpellier, NantesClermont (ces deux matches sur Numericable). Lundi 13 août, 20 h 30 : Brest-Bastia (Eurosport). BUTEURS.– 1. Bagayoko (+ 1), Goussé (Nantes), 3 buts ; 3. Thil (+ 1) (Boulogne-sur-Mer) ; Akrour (+ 2) (Grenoble) ; Lacombe (+ 1) (Montpellier), 2 buts ; 6. Asuar (+ 1), Mandrichi, Marcos (+ 1) (AC Ajaccio) ; Buengo, Buron (Amiens) ; Ben Saada (+ 1), Jau (+ 1), F. Mendy (+ 1) (Bastia) ; Ayité, Bouard (+1) (Brest) ; J. Kébé (+ 1) (Boulogne-surMer) ; Scarpelli (+ 1) (Châteauroux) ; Chaussidière (+ 1), Diers (+ 1) (Clermont) ; Linares (+ 1), Zywiecki (Dijon) ; Alassane (+ 1), Gillet, Hoarau (Le Havre) ; Colleau, Fouret (+ 1) (Gueugnon) ; Deranja, Gimbert (+ 1) (Libourne-Saint-Seurin) ; Dzodic, Ouadah (Montpellier) ; Capoue (+ 1) (Nantes) ; B. Leroy, Rivière (Niort) ; Cuvillier (+ 1), Fauré (+ 1) (Reims) ; Bonnet (+ 1), Boutabout (+ 1), Mokaké (+ 1) (Sedan) ; Y. Kébé (Troyes), 1 but. , etc. MARDI 7 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge www.lequipe.fr LIGUE 2 (2e journée) Bleu SUR Jaune JOURNAL DES TRANSFERTS Noir Bleu Noir De loin, cela ne s’est pas trop vu, parce qu’à cette époque-là, la Ligue 1 se moquait bien de son ventre mou. Samedi, les Lorrains ont retrouvé un peu de cet élan. Dans le onze de départ aligné par Correa, neuf joueurs étaient déjà titulaires à Monaco (0-2) pour la clôture de la saison 2006-2007. À l’heure où tous ses concurrents parlent de réglages, Nancy peaufine des automatismes vieux de six mois. « C’est une belle réponse pour tous ceux qui nous parlaient de recrutement », raille Bracigliano. Arrivés lors du dernier mercato d’hiver, Hadji et Marc-Antoine Fortuné se sont ainsi offert un joli une-deux samedi, tour à tour buteurs et passeurs dans deux actions similaires au cœur de la défense bretonne. « Cette saison, j’ai fait toute la préparation avec les autres, remarque Fortuné, et les matches amicaux nous ont permis de travailler avec la ligne d’attaque au complet. Quand on sait se trouver, c’est plus simple. » « Nos relations s’améliorent au fil des matches, complète Hadji. Maintenant, on a six mois derrière nous et on se sent beaucoup mieux. » Le dispositif offensif choisi par Correa, avec quatre attaquants (Dia, Kim, Fortuné, Hadji), a aussi offert beaucoup plus de solutions à son équipe une fois celle-ci en possession du ballon. Fin avril, c’est avec un schéma similaire que Nancy avait obtenu sa seule victoire de la saison à l’extérieur, à Lille (1-0), ce qui a dû donner des idées au technicien nancéien. Mais, comme ils n’ont pas gardé que leurs points forts du printemps, les Nancéiens auront aussi remarqué leurs hésitations défensives : après vingt-deux minutes, Rennes s’était déjà créé trois occasions franches. Le même genre de flottement qui avait émaillé les deux derniers matches de mai (quatre buts encaissés), avec une charnière centrale identique (André Luiz-Puygrenier). « C’est vrai que l’adversaire s’est procuré autant d’occasions que nous en première période, rappelle Correa. Et ça, on ne doit pas. » « Je n’oublie pas qu’on a eu un maximum de réalisme, aussi bien offensif que défensif, souligne aussi Bracigliano. Alors, on ne va pas déjà parler de spirale positive. Cette victoire n’aura de la valeur que si on la bonifie samedi contre Caen. » Six points après deux journées, cela aussi, Nancy l’a déjà fait la saison dernière. 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE D’une Coupe à l’autre De 2003 à 2007, voilà ce qui a changé dans la préparation des Bleus, à un mois pile du match d’ouverture contre l’Argentine. Communication contrôlée, concurrence exacerbée, préparation physique plus poussée : depuis 2003, le staff des Bleus a bouleversé de nombreux paramètres dans son approche de la compétition. LA GESTION DES MATCHES AMICAUX EN 2003, outre une gentille rencontre face à la Roumanie (victoire 56-8) et un divertissement entre les Barbarians français et le « quinze du Président » destiné à tester Tony Marsh – qui avait eu un cancer à un testicule au printemps et n’avait pas rejoué –, il y avait eu deux matches face aux Anglais. Le premier, gagné (17-16) à Marseille avec l’équipe de France « A » face à des Anglais « B », le second perdu (45-14) par les réservistes – où seuls Ibañez, Jauzion et Dominici seraient titulaires en Coupe du monde – qui allaient revenir de Twickenham démoralisés et « morts » dans l’esprit de Laporte. « Là, sincèrement, on tournera, c’est sûr », promet le coach des Bleus qui veut éviter toute fracture au sein de son groupe. Et qui ajoute : « On a moins une équipe type qu’en 2003. Qui est le demi de mêlée ? Qui est numéro 8 ? » Laporte reprend : « On veut donner du rythme de jeu à tous. L’entraînement, c’est bien, mais il y a des choses que tu ne gères pas, comme ce stress d’avant match, même si ce sont des matches amicaux. » Face au pays de Galles, le 26 août à Cardiff, les probables titulaires pour le match d’ouverture contre l’Argentine, le 7 septembre, devraient être ménagés. « Il y a deux matches à jouer, on verra après. On fera le point de ce qui nous semble être l’équipe qui jouera contre l’Argentine déjà. Et, effectivement, ces joueurs-là ne joueront pas contre le pays de Galles », affirme Laporte. On a besoin de leurs informations. Ils jouent bien leur rôle, chacun à sa manière. » Damien Traille, déjà présent en 2003, confirme un meilleur échange avec le staff, « à l’écoute des joueurs, notamment sur les entraînements ». « Quand nous, les trois-quarts, sentons qu’une combinaison est meilleure jouée d’une certaine façon, on la travaille, on l’affine, on la regarde à la vidéo, poursuit le Biarrot. Ce n’est pas le staff qui doit tout faire. Les joueurs doivent avoir une part d’initiative, aujourd’hui plus développée. » Imanol Harinordoquy abonde dans ce sens : « Nous sommes plus impliqués dans la continuité du jeu. Si on veut faire quelque chose d’extraordinaire, à nous de prendre les rênes et d’aller de l’avant. Si quelque chose ne va pas, il faut le dire. On a exposé des choses aux membres du staff, ils y ont adhéré. On est sur le même chemin. » REPLIÉS SUR EUX-MÊMES Les Bleus ne s’ouvrent qu’un minimum vers l’extérieur. Ils ne s’expriment qu’en point presse, tous les quinze jours pour chaque joueur, une fois par semaine pour Bernard Laporte. Lequel a été le premier à transgresser la règle en accordant une longue interview, hors conférence de presse, au Journal du dimanche du 5 août. Une exception ? Christophe Dominici confiait très sérieusement la semaine dernière : « On voulait faire des conférences de presse à deux joueurs par table pour qu’il n’y ait pas de conneries écrites dans la presse. » C’est Laurent Blanc qui, cet hiver, a raconté à Dominici et Sylvain Marcon- net comment les footballeurs s’étaient coupés du monde en 1998, allant jusqu’à recevoir des nouveaux portables de leur sponsor, dont les numéros étaient seulement connus des familles. Les rugbymen ont copié les cousins footballeurs. Pour un même résultat final sur le terrain ? Un verrouillage aux antipodes de 2003. Les conférences de presse étaient quasi quotidiennes, avec la plupart des joueurs à Marcoussis et, en Australie, les journalistes français logeaient avec les Bleus, ce que des cadres n’avaient pas du tout apprécié, même s’ils ne s’en étaient pas ouverts officiellement. Les journalistes étrangers se régalaient de venir voir l’équipe de France, notamment pour assister à ce qu’ils appelaient le « Bernie an Jo show », la conférence de presse de Laporte et Maso régulièrement émaillée de rigolades. Là, Bernard Laporte contrôle son langage, même si on peut sentir l’agacement pas loin, et ne poursuit pas la conversation à bâtons rompus, comme auparavant, au-delà de la demi-heure réglementaire, de toute façon stoppée par l’attaché de presse-chronométreur Lionel Rossigneux. LE POIDS D’IBAÑEZ Raphaël Ibañez était un jeune capitaine en 1999, un grand joueur en 2003 (Galthié étant le taulier), il est aujourd’hui un grand capitaine et toujours un talonneur au top. Son expérience anglaise, depuis décembre 2003, lui a fait prendre, à trente-quatre ans, une dimension nouvelle. « J’ai toujours eu cette dualité entre l’agressivité naturelle et ce besoin d’être lucide dans les moments de pression extrême. Et c’est vrai que mon passage à la culture anglaise m’a beaucoup aidé. Même si j’approche les matches avec toujours autant de passion, car ça fait partie de mes racines, il y a aussi maintenant un certain regard qui me permet d’être lucide. » « Raphaël, même s’il a la tête dans la mêlée, peut changer de tactique, mettre tout en ordre. Il est très important pour nous », note Jo Maso, le manager. Ibañez, et ce n’est pas feint, est respecté de ses coéquipiers. Sa manière de succéder à son copain Fabien Pelous, pas assuré d’être dans le quinze de départ, toute en loyauté, sans forfaiture, a été bien vécue par le groupe. En 2003, Fabien Galthié s’était investi à fond, ayant annoncé sa retraite à l’issue de la Coupe du monde. Ibañez, dont la famille a quitté Londres en juin pour vivre à Dax, sous contrat avec les Wasps jusqu’en 2008, n’a rien dit à ce sujet. Mais il joue peut-être (très) gros car son nom circule pour succéder à Bernard Laporte qui intégrera le gouvernement fin octobre. ET TOUJOURS PAS DE CHARNIÈRE… En 2003, Fabien Galthié et Frédéric Michalak avaient vécu leur deuxième sélection ensemble – vingt mois après la première en novembre 2001 ! – face à la Roumanie (battue 56-8) le 22 août. Et disputé la Coupe du monde dans la foulée, avec trois matches en commun. Cette année, Bernard Laporte n’est guère plus avancé. On croyait Pierre Mignoni installé à la mêlée ? Le coach a surpris, vendredi, en affirmant : « Là, aujourd’hui, qui est le meilleur : Pierre ou Jean-Baptiste ? Pierre a fait un ARNAUD REQUENNA LA JOURNÉE DES BLEUS Marconnet devrait recourir aujourd’hui SYLVAIN MARCONNET, retardé dans sa reprise par une gêne à la cheville gauche la semaine dernière, reprendra la course aujourd’hui, en compagnie du staff médical. Damien Traille, opéré des adducteurs fin mai, a obtenu le feu vert de son médecin pour une reprise normale de l’entraînement. Du coup, il a participé à la séance d’opposition avec contacts raisonnés dans l’après-midi, même s’il est trop juste pour disputer le premier match de préparation, contre l’Angleterre samedi à Twickenham. Imanol Harinordoquy, qui a pris un coup sur un genou la semaine dernière, a été dispensé des séquences avec contacts, ce qui ne remet pas en cause sa participation au match en Angleterre. Thierry Dusautoir, ménagé lors de certaines séances la semaine dernière à cause d’une douleur à une épaule, s’est entraîné normalement. LA COMMUNICATION INTERNE RENFORCÉE Premier tri pour Twickenham Longtemps blessés, Pelous et Michalak devraient retrouver l’équipe de France en Angleterre. JO MASO, le manager des Bleus, annoncera ce matin le groupe des 22 qui joueront à Twickenham samedi, à 18 heures. Nous dressons une liste des candidats, poste par poste, compte tenu du peu d’indications fournies par les rares entraînements ouverts à la presse. ARRIÈRE : il n’y a qu’un seul arrière de métier sur la liste, Clément Poitrenaud. Le Toulousain sera dans l’équipe de départ. Il faudra chercher parmi les ailiers celui qui pourra couvrir le poste en cas de blessure ou de coaching pendant la rencontre. Ce sera Cédric Heymans, puisque Laporte ne considère pas Dominici comme arrière et que Traille, sélectionné comme centre et désigné comme doublure possible, n’est pas opérationnel. AILIERS : Dominici et Clerc ont disputé quatre des cinq matches du Tournoi. Compte tenu qu’il peut doubler le poste d’arrière, Heymans devrait être dans le groupe. Absent pendant le Tournoi, Rougerie devrait être de ce premier test, tandis que Dominici sera préféré à Clerc. CENTRES : Jauzion et Marty sont les deux seuls centres opérationnels, en l’absence de Traille. Ils seront donc titularisés. OUVREURS : Michalak n’a pas joué en équipe de France depuis la victoire au pays de Galles (21-16) en mars 2006. Il semble urgent de le relancer. Skrela, qui a donné pleine satisfaction dans le Tournoi, sera de toute façon dans le groupe pour couvrir aussi le poste de centre, en l’absence de Traille. MÊLÉE : Mignoni a du crédit. Elissalde, lui, a besoin d’en regagner. Ils seront tous les deux dans le groupe. Pour un match de reprise, la sagesse recommande une paire qui a convain- cu (Mignoni-Skrela). Mais ce n’est pas plus risqué de mettre la paire toulousaine, Elissalde et Michalak apportant autant de garanties par leur complicité. TROISIÈME LIGNE : Dusautoir et Harinordoquy ont eu leur préparation perturbée. Ce serait logique de leur laisser une semaine de plus pour aborder dans les meilleures conditions le match de Marseille contre l’Angleterre. Ainsi Bonnaire pourrait être en numéro 8 avec Betsen, Martin et Nyanga, à moins que Betsen ne soit préservé pour Marseille. Dans ce cas, Harinordoquy intégrerait le groupe. DEUXIÈME LIGNE : longtemps blessé, Pelous n’a pas joué en équipe de France depuis le 11 novembre 2006 contre la Nouvelle-Zélande (3-47). Il est partant certain avec Thion et égalerait pour l’occasion le record de sélections de Philippe Sella avec 111. Le troisième sera Chabal, que Laporte veut tester à ce poste. Nallet sera ménagé pour le retour contre les Anglais à Marseille. PILIERS : compte tenu que Marconnet se remet toujours de sa fracture du tibia gauche et n’est pas opérationnel, ils sont trois postulants pour trois places : De Villiers à droite, Milloud à gauche et Poux pour couvrir les deux côtés. Mas, le 31e homme, jouera contre Galles le 26. TALONNEURS : Bruno a joué les deux tests contre la Nouvelle-Zélande en juin. On peut penser qu’Ibanez et Szarzewski seront retenus. Szarzewski ayant joué vingt minutes lors de la finale avec le Stade Français contre Clermont en juin, faisant suite à vingt minutes contre l’Italie en février, a besoin de temps de jeu. Du 6 au 12 août h Depuis hier rogramme Bleus Stage au CNR de Marcoussis. Samedi Match contre l’Angleterre La phrase du jour 20-26 août ne sait pas si on sera champions nde, mais torse nu on sera beaux. demain, on doit faire un défilé n maillots de bain, un paquet de mecs seront favoris. » er Christophe Dominici, à propos ts de la préparation physique. 100e s. 3-7 septembre Vendredi 7 : Match d’ouverture France-Argentine Marconnet : tibia gauche FRANCIS DELTÉRAL ANGLETERRE PERPIGNAN Ashton doit faire tourner BRIAN ASHTON annoncera ce midi à Bath la composition de l’équipe qui débutera samedi à Twickenham face aux Bleus. S’il est fidèle à ses engagements, à savoir procéder à des expérimentations durant les deux premiers matches puis aligner son meilleur quinze à Marseille le 18 août, le coach de l’Angleterre devrait largement remanier la formation qui a écrasé le Pays de Galles (62-5). Il reste en effet quarante postulants à la liste des trente, qu’Ashton dévoilera le 14 août, et des joueurs importants ont besoin de temps de jeu. Des modifications sont attendues dans presque toutes les lignes. Chez les piliers, où Perry Freshwater à gauche et Matt Stevens à droite pourraient succéder à Dan Sheridan et à Phil Vickery, qui souffre de la cheville droite. En deuxième ligne, le duo Ben Kay et Tom Palmer pourrait être supervisé à la place de Steve Borthwick et Simon Shaw. En troisième ligne, malgré l’impressionnante performance de Nick Easter, auteur de quatre essais face aux Gallois, le grand retour de Lawrence Dallaglio en numéro 8 est attendu, avec à ses côtés Lewis Moody 6e semaine et James Haskell. Mais Dan WardSmith, le numéro 8 d’origine néozélandaise, qui a réalisé une très belle saison avec Bristol, n’a pas encore eu l’opportunité de montrer ses qualités en tests. Derrière, la charnière Shaun Perry-Jonny Wilkinson pourrait être réconduite. Peter Richards, le demi de mêlée de Gloucester, qui aurait dû se voir offrir une chance de débuter, souffre en effet d’un problème au dos qui a contraint l’encadrement à incorporer le néophyte Richard Wigglesworth (24 ans, 0 sélection). Reste qu’Ashton doit aussi voir en action Charlie Hodgson, l’ouvreur de Sale, qui n’a pas joué depuis neuf mois (déchirure des ligaments croisés d’un genou), ainsi que Tobby Flood et Olly Barkley. Toutefois, l’un de ces deux polyvalents pourrait être titularisé au poste de premier centre aux côtés de Dan Hipkiss. Aux ailes, les duettistes des Wasps, Josh Lewsey et Paul Sackey, sont candidats tandis qu’à l’arrière leur équipier Danny Cipriani pourrait débuter. – A. D. LA GAZETTE DE LA COUPE DU MONDE I LA RFU RÉPOND À LAPORTE. – Terry Burwell, le directeur des compétitions de la Fédération anglaise, s’est ému des déclarations de Bernard Laporte sur la qualité de la lutte antidopage en Angleterre et dans l’hémisphère Sud. « Nous avons un programme de lutte antidopage solide, bien structuré. UK Sports procède à 450 contrôles par an, après les matches ou de manière inopinée, même pendant l’intersaison. Nous sommes la seule fédération à employer un salarié à plein temps pour la lutte contre le dopage. » Dans les colonnes du JDD, l’entraîneur des Bleus avait notamment affirmé, en comparant le suivi longitudinal des Bleus et la politique mise en place dans l’hémisphère Sud et en Angleterre : « On n’est sûr de rien. » – A. D. I GÉORGIE : VISAS TARDIFS. – Les Géorgiens sont donc la première équipe du Mondial à être arrivée en France, bien entendu à l’exception de l’équipe hôtesse. Les Caucasiens ont pris l’avion jeudi soir de Tbilissi non sans rencontrer quelques soucis puisque, à quelques heures de prendre l’avion, ils n’avaient pas encore tous reçu leurs visas. I LES AUSTRALIENS EN STAGE COMMANDO. – Les Australiens ont commencé dimanche un stage de cinq jours dirigé par d’anciens commandos SAS, l’unité d’élite des services britanniques, à Stradbroke Island, dans le Queensland. Le programme des Wallabies inclut diverses privations de sommeil et de nourriture, marche et activités en extérieur, afin d’accroître leurs capacités de résistance et leur solidarité. Tous les joueurs participent à ce stage, à l’exception de trois joueurs ménagés pour blessures, les avants Guy Shepherdson (genou), Wycliff Palu (épaule) et David Lyons (caillot de sang dans la jambe). I LES SUD-AFRICAINS MENACENT DE FAIRE GRÈVE EN CURRIE CUP. – La décision de la Fédération sud-africaine – exclure de la sélection les joueurs évoluant à l’étranger après la Coupe du monde – continue de faire des remous. Si les Springboks ne peuvent pas réglementairement boycotter les matches internationaux, les joueurs sud-africains peuvent faire grève en Currie Cup. Menace, d’ailleurs, qu’ils brandissent. « Nous allons combattre cette décision. Les joueurs sont libres d’exercer leur profession comme ils l’entendent », affirme Hennie Le Roux, de l’Association des joueurs sud-africains (Sarpa). MARDI 7 AOÛT 2007 Fondateur : Jacques GODDET Dagrenat révoqué, Goze élu président PERPIGNAN – de notre envoyé spécial APRÈS SEPT ANNÉES passées à la tête de l’USAP, Marcel Dagrenat a été évincé de son poste de président de la SASP qui gère les intérêts du club catalan dans une atmosphère beaucoup plus sereine qu’annoncée. Hier soir, au stade Aimé-Giral, les six actionnaires majoritaires (Athaner, Derouand, Maquéda, Sobraquès, Vaills et Velarte) au sein de la holding USAP per Sempre, qui contrôle la section professionnelle, ont révoqué Dagrenat, absent, ainsi que cinq autres de ses fidèles (Blanc, Gendre, Génis, Kleiman et Laporte). Dans un second temps, le conseil a nommé neuf nouveaux membres au sein du conseil d’administration. Enfin, le « groupe des six » a entériné la nomination de Paul Goze au poste de président. À cinquante-six ans, il s’agit d’un retour aux affaires en grande pompe pour l’ancien deuxième-ligne et président perpignanais (de 1989 à 1993). « Je souhaite tout faire pour que le club poursuive sa marche en avant, confie-t-il. Surtout, ma priorité est de créer un consensus et d’apporter de la sérénité. » Et le nouveau boss d’insister sur le fait qu’il a « bataillé ferme depuis dix ans afin que l’USAP n’appartienne pas à deux ou trois personnes tel un jouet. L’image du club va changer. » Ainsi, la main est tendue à l’association dont le président, Yves Tariscon, a été nommé dans le nouveau conseil de la SASP. Ce dernier expliquait par ailleurs que « les passerelles seront dorénavant multipliées entre les deux entités grâce au nouveau poste confié à Michel Konieck, chargé des relations entre équipe pro et association, afin que toutes les équipes de l’USAP proposent le même jeu ». Patientant sous la pluie pendant plus d’une heure, une cinquantaine de supporters est venue aux nouvelles, sous la vigilance de la police municipale. Sans aucune réaction épidermique. Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 SAS INTRA-PRESSE Capital : 2.167.240 /. Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président : Marie-Odile AMAURY. Alors que Paul Goze doit rencontrer joueurs et salariés aujourd’hui, le projet de la nouvelle direction sera officialisé d’ici au 15 août. Le staff sportif étant déjà en place (BrunelGoutta-Azéma), les grands axes de ce plan devraient concerner l’affaiblissement de la holding USAP per Sempre, qui détient 76 % des parts de la SASP, l’ouverture du capital du club à de nouveaux actionnaires, voire aux supporters, l’apport de nouveaux sponsors et, surtout, la conclusion d’un recrutement administratif et sportif « bien avancé », selon Paul Goze. La prise de fonctions de cette nouvelle équipe dirigeante devrait permettre aux esprits de se calmer, alors qu’une enquête judiciaire mettant en cause des proches de Marcel Dagrenat au sujet de dégradations et de menaces de mort proférées à l’encontre du « groupe des six » se poursuit. La tension est retombée à Perpignan. Pour le moment. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 /. Durée : 99 ans du 26 juillet 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : SAS INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 / ; Andorre, 1,05 / ; Antilles, la Réunion, 1,30 / ; Autriche, 2,10 / ; Belgique, 1,50 / ; Canada, 2,95 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 600 CFA ; Danemark, 16 DKK ; Espagne, 1,90 / ; États-Unis, 2,80 $ ; Gabon, 1 600 CFA ; Grande-Bretagne, 1,40 £ ; Grèce, 2 / ; Italie, 1,75 / ; Luxembourg, 1,50 / ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 / ; Portugal, 1,80 / ; USA, 2,80 $, Polynésie, 390 CFP ; Sénégal, 1 600 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,50 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 / ; 1 an : 309 /. Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 / ; 1 an : 358,20 /. ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE Tirage du lundi 6 août 2007 : 740 657 exemplaires JEAN-MARIE LLENSE PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bernard Laporte (ici face à ses joueurs) et l’équipe de France ont opté pour une préparation qui s’est le plus souvent déroulée à l’abri des regards. Mais samedi, à Twickenham, les Bleus se dévoileront au grand jour face à des Anglais ressuscités après leur victoire 62-5 face aux Gallois. (Photo Bruno Fablet) À force de tirer sur la corde, elle casse. C’est ce qui s’est passé entre Rupeni Caucaunibuca et Agen, relégué cette saison dans le Championnat de Pro D 2. Le club agenais a décidé d’entreprendre une procédure juridique contre le fantasque ailier fidjien, à qui il restait un an de contrat, qui n’a toujours pas repris l’entraînement avec le club lot-et-garonnais, malgré plusieurs injonctions. « Rupeni Caucaunibuca ne fait plus partie de l’effectif professionnel jusqu’à la fin de la saison », a déclaré laconiquement le président, Alain Tingaud, hier. Laurent Lubrano, le directeur général, confirme que le club a porté l’affaire devant les tribunaux : « Nous avons entamé une procédure juridique, après avoir fait constater son absence depuis le 16 juillet. Comme il ne savait pas s’il serait retenu dans l’équipe fidjienne pour la Coupe du monde, nous lui avions accordé un délai, puis un deuxième. Celui-ci a expiré ce week-end. Et il n’est toujours pas là... » On se souvient que, la saison dernière, 2006-2007, Caucaunibuca (meilleur marqueur du Top 16 et du Top 14 en 2005 et 2006 avec 16 et 17 essais) était revenu à Agen après l’intersaison, avec trois mois de retard, à cause d’un accès de fièvre typhoïde et de la naissance de son fils. « Les dirigeants et les joueurs ont essayé de le faire rentrer, explique Henry Broncan, l’entraîneur agenais. L’an dernier, il était rentré avec trois mois de retard et hors de forme. Il y avait à Agen une grosse lassitude. ». – F. D. Bleu Rouge Jaune Agen lâche -Caucaunibuca Jaune TOP 14 Noir Bleu Noir En 2003, l’expérimenté Christian Labit était venu voir Bernard Laporte quelques jours avant le match à Twickenham pour l’avertir que l’équipe promise au massacre était épuisée après de lourdes séances physiques. « On ne l’avait pas écouté, c’est vrai, reconnaît Bernard Laporte. Mais il y avait déjà du dialogue. » Beaucoup moins, toutefois, que depuis le 2 juillet. Chaque lundi, les « leaders » Raphaël Ibañez, Fabien Pelous, Serge Betsen, Yannick Jauzion et Christophe Dominici, plus deux joueurs à tour de rôle, tiennent une réunion avec le staff. « Et c’est sérieux, dit Jo Maso. Ils nous font part de leurs remarques sur tout : le jeu, la vie de groupe. » « On a la chance d’avoir des trentenaires expérimentés qui sont le baromètre de l’équipe, se félicite Laporte. super Tournoi, mais c’était il y a quatre mois. Aujourd’hui, Jean-Baptiste est revenu, ils sont en compétition et c’est tant mieux. » Et de préciser : « En 2003, Fabien (Galthié) était meilleur que Dimitri (Yachvili) », sous-entendant que personne ne se dégage en 9. Alors, Mignoni-Skrela, la paire du Tournoi, ou Élissalde-Michalak, la Toulousaine, sachant que Laporte n’est pas un fana de l’option toute vitesse MignoniMichalak. « Pourquoi pas mais, aujourd’hui, ce n’est pas un réel truc qu’on a envie de voir. Mais ça peut exister. » On fait plus enthousiaste… À propos de Michalak – blessé au genou droit presque toute la saison –, Bernard Laporte précise que, dans le cas où il choisirait cinq avants sur le banc, le futur ouvreur des Natal Sharks pourrait être le remplaçant couvrant les deux postes de la charnière. Concernant cette dernière, la lumière devrait venir des deux matches contre l’Angleterre. Laporte a-t-il sa paire demis en tête ? Si on devait miser, on dirait qu’aujourd’hui le duo Élissalde (buteur) - Michalak – dont Jo Maso a publiquement souligné la qualité des entraînements – tient la corde. Mais on n’est pas sûr de gagner. 10 Bleu Rouge Noir Jaune ATHLÉTISME « Trois à cinq médailles » FRANCK CHEVALLIER, le DTN, fixe un objectif raisonnable aux cinquante-quatre athlètes retenus pour les Mondiaux d’Osaka. En fin de matinée, le directeur technique national Franck Chevallier a dévoilé sa sélection pour les Championnats du monde à Osaka (du 25 août au 2 septembre). Ils seront cinquante-quatre à porter le maillot bleu, dont quarante et un en individuel. C’est sensiblement la même délégation qu’à Helsinki il y a deux ans (cinquante-deux athlètes, dont quarante et un en individuel). Pour le même bilan doré (sept médailles, dont deux en or) ? Franck Chevallier reste prudent, notamment parce que ses chefs de file n’ont pas levé tous les doutes. « On peut être performant en étant propre » – Combien de médailles espérez-vous ? – Trois à cinq avec les collectifs relais. Dans une discipline aussi universelle que l’athlétisme, il est difficile de faire des pronostics. Mais Mehdi Baala et Yohann Diniz ont un grand rôle à jouer. Christine arrive dans un état de forme intéressant mais, vu la densité, il est clair que la moindre défaillance peut lui être fatale ; Eunice, si ses douleurs ne reviennent pas, a des perspectives en finale ; le Ladji de la demi-finale dimanche, celui en 13’’29, je n’ai aucun doute qu’il se hisse en finale mondiale… Ensuite, il y a une dizaine d’athlètes qui se présenteront en outsiders. Ça signifie qu’ils ont des chances de podium mais peuvent aussi échouer aux portes de la finale. – Avez-vous l’assurance de ne pas emmener d’athlètes blessés ? – On a tous vécu une expérience désagréable aux Championnats d’Europe à Göteborg (l’an passé, blessures de Doucouré et de Barber). Les médecins nous ont assuré que Martial Mbandjock et Teresa Nzola Meso (touchés aux Championnats de France) sont en capacité d’être performants à Osaka. Eunice également. On a eu une discussion rassurante. Elle est sous surveillance, elle poursuit des soins comme Christine, mais si elles sont convalescentes, elles restent performantes. – La sélection française serat-elle propre ? – Cette assurance, malheureusement, on ne l’a plus. On l’a vu récemment avec des athlètes qui ont les qualités pour réussir au plus haut niveau mondial sans chercher de moyens détournés, comme Florent (Lacasse, échantillon A positif à la testostérone). On fait confiance aux gens. Il n’y a pas dans la sélection d’athlètes qui posent problème. Je le redis : les mailles du filet se sont bien resserrées aux niveaux national et international. L’IAAF a annoncé une vague sans précédent de contrôles à Osaka. Les athlètes propres, qui constituent la grande majorité de l’équipe de France, pourront se mettre en valeur. Car je suis persuadé qu’on peut être performant en étant propre, notamment dans le demi-fond. Évidemment, il ne s’agit pas de courir quarante fois dans la saison mais de cibler ses objectifs, de se montrer plus fin dans la prépara- JEAN-DENIS COQUARD (avec H. G.) Les 54 pour ur Osaka Femmes Hommes Christine AArron David Alerte, Eddy De Lepine 100 00 m 200 m Leslie Djhone 400 m Christine Arron, Muriel Hurtis Solen Désert 800 m Élodie Guégan 1 500 m Maria Martins Martial Mbandjock Mehdi Baala, Mounir Yemmouni Ladji Doucouré, Bano Traoré 110/100 m haies Adrianna Lamalle Naman Keita, Fadil Bellaabouss 400 m haies Mahiedine Mekhissi-Benabbad, 3 000 m steeple Julie Coulaud, Sophie Duarte, Bouabdellah Tahri, Vincent Élodie Olivares Zouaoui-Dandrieux Hauteur Mélanie Skotnik Jérôme Clavier, Damiel Dossevi, Perche Vanessa Boslak Romain Mesnil Julien Kapek Longueur Eunice Barber Triple saut Teresa Nzola Meso Poids Yves Niaré Disque Marteau Mélina Robert-Michon Stéphanie Falzon, Manuèla Montebrun, Amélie Perrin Javelot Épreuves combinées Romain Barras Marie Collonvillé, Antoinette Nana Djimou, Eunice Barber 20 km marche Yohann Diniz, Eddy Riva, 50 km marche David Boulanger Martial Mbandjock, David Alerte, 4 x 100 m Christine Arron, Muriel Hurtis, Adrianna Lamalle, Sylviane Félix Eddy DeLepine, Ladji Doucouré, Guillaume Guffroy, Manuel Reynaert Fabienne Béret-Martinel, Carima Louami, Myriam Soumaré Leslie Djhone, Fadil Bellaabouss, 4 x 400 m Solen Désert, Phara Anacharsis, Naman Keita, Mathieu Lahaye, Marie-Angélique Lacordelle, Idrissa Mbarke, Brice Panel Virginie Michanol, Thélia Sigère Keita cherche la clé noncer au dernier moment, jusqu’à 48 heures de la compétition. » Hervé Stéphan, son entraîneur, regrettait que ce message apaisant n’ait pas été envoyé un peu plus tôt dans la saison. « Naman ne sait plus où il en est, concédait-il. Mais je comprends qu’il ne veuille pas courir pour se faire sortir en série. » L’athlète, de son côté, préférait laisser son portable fermé. Sauf pour son coach, à qui il signifiait qu’il venait de se raviser. « Il m’a dit qu’il avait agi sous la colère, raconte Stéphan. On a tout mis sur la table, ses idées, les miennes pour essayer de trouver la parade. Mais la mise en forme d’un athlète ne se fait pas en un claquement de doigts. Il ne reste pas beaucoup de temps. Tout doit être réglé avant son départ pour le Japon. Ensuite il lui faudra digérer le décalage horaire. » Hervé Stéphan : « Tout dépendra des dix prochains jours » Cela signifie que Keita peut effectuer au maximum quatre à cinq séances. Il en a déjà programmé une pour cet après-midi. Le duo n’écarte pas non plus la possibilité de courir face aux meilleurs Français sur 400 m, dimanche à la Chaux-de-Fonds. « Ça le rassurera complètement sur sa condition physique », anticipe Stéphan, confronté pour la première fois de sa longue carrière à ce cas de figure. « Il suffit d’un grain de sable pour que tout se dérègle, poursuit le technicien. Il y a d’abord eu cette chute importante de globules rouges, à son retour des États-Unis, due sans doute à un virus. Il a peu à peu remonté la pente, mais pendant un temps il ne terminait pas ses courses. On a donc travaillé ce secteur. Tout s’est à peu près remis à Munich en Coupe d’Europe (3e en 48’, son record de l’été). Mais les Grecs lui ont fermé la porte du meeting d’Athènes après l’avoir invité, ce qui a engendré une grande frustration et une course effrénée aux minima. Mais quand on court, on ne s’entraîne pas. » Keita, qui a d’ores et déjà donné son accord pour participer au relais 4 × 400 m, va donc essayer de repartir sur de bonnes bases. « Tout dépendra des dix prochains jours », conclut son entraîneur. Powell a les crocs Débarrassé de ses doutes, le recordman du monde veut montrer qu’il est le patron du 100 m lors de sa dernière course avant Osaka. STOCKHOLM – de notre envoyée spéciale C’EST LA TRADITION locale, alors il se prête volontiers au jeu. Asafa Powell n’en finit pas de parler de ce diamant de un carat qu’il a remporté l’an dernier en établissant, avec 9’’86, un nouveau record du stade. Il n’en finit plus de promettre qu’il a bien l’intention d’en gagner un deuxième ce soir en courant plus vite. Il se laisse aller à élucubrer sur ce qu’il ferait de cette paire de belles pierres : « Je les garderai pour les offrir à ma femme quand j’en aurai une… » Il imagine même, façon Isinbaeva, abaisser ce record de un centième année après année. Et il n’arrête pas de se marrer. Aurait-il donc le cœur plus léger depuis vendredi soir ? Depuis que Tyson Gay a accouché à Londres d’un « modeste » 10’’02 lors de sa dernière course avant les Championnats du monde. Depuis qu’il est assuré d’arriver à Osaka avec le record du monde (9’’77) en poche ? « J’ai regardé la course de Tyson sans être préoccupé par son chrono. Je ne me suis pas du tout senti menacé », affirme-t-il avec une assurance retrouvée. Après une blessure aux adducteurs, sa course de rentrée à Rome, le 13 juillet (9’’90, son meilleur chrono de la saison), et les trois semaines d’entraînement qui ont suivi dans sa base italienne de Lignano, près de Venise, semblent lui avoir gonflé le moral à bloc. Il a laissé ses doutes derrière lui et aborde la course de ce soir avec gourmandise : « C’est une compétition très importante pour moi, parce que c’est la dernière avant Osaka, et j’ai vraiment envie de découvrir dans quelle forme je suis actuellement. Vu mes entraînements de ces dernières semaines, ça se présente bien. Si je cours en 9’’84 ou 9’’90, je serai satis- O J s e d n a n u CHEZ VOTRE MARCHAND DE JOURNAUX PAGE 10 fait. » Un chrono qui n’est pas évoqué par hasard : 9’’84, c’est la meilleure performance mondiale de l’année, détenue depuis le 22 juin par Gay, que Powell a soigneusement évité à Londres mais qu’il a battu cinq fois sur cinq l’an dernier. Cette saison, ils comptent tous les deux trois chronos sous les dix secondes, dans des conditions de vent régulières. « C’est vrai qu’il a progressé cette année, reconnaît « Afasta », mais bon, je n’ai pas vraiment couru en début de saison, alors les gens ont commencé à beaucoup parler de lui. Moi je ne me pose pas la question, j’ai vraiment confiance en moi et je n’ai besoin de rien d’autre. Maintenant, je suis de retour ! » Arrivé dès samedi dans la capitale suédoise, Powell s’est même offert le luxe d’une promenade pour découvrir la ville dimanche, puis celui d’assister hier soir à un match de foot où encourager son compatriote et copain Khari Stephenson, milieu de terrain d’un club de Göteborg. Mais il ne faut pas s’y tromper, le Jamaïcain n’est pas là en touriste : « Je sens que le record du monde va tomber cette année, promet-il. Peut-être même ici, c’est possible… » SOPHIE TUTKOVICS Double ration pour Richards AFIN DE TRAVAILLER sa pointe de vitesse en vue du 200 m des Mondiaux d’Osaka, l’Américaine Sanya Richards a ajouté la ligne droite à son programme suédois déjà riche du 400 m. En hauteur, la Croate Blanka Vlasic, planant à plus de 2 mètres cette saison, et la Suédoise Kajsa Bergqvist s’expliqueront, une nouvelle fois, au sommet tandis que Carolina Klüft se testera en longueur avant l’heptathlon au Japon. En revanche, la recordwoman du monde du 5 000 m, Meseret Defar, retenue à la dernière minute par sa fédération en Éthiopie, sera finalement absente. Côté masculin, hormis Asafa Powell, il faudra suivre l’Éthiopien Kenenisa Bekele sur 3 000 m ainsi que l’Américain Jeremy Wariner sur le tour de piste, qu’il n’a encore jamais couru cette saison sous la barre des quarante-quatre secondes, comme il l’espère. Au triple saut, Christian Olsson, qui ressent une légère gêne à une cuisse, a préféré se ménager avant les Mondiaux. – A. La. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Super Grand Prix à Stockholm (SUE), stade Olympique à partir de 18 h 30 (Eurosport). Principaux engagés. – HOMMES. 100 m : Powell (JAM) ; Atkins (BAH) ; Collins (SKN). 400 m : Wariner (USA). 800 m : Mulaudzi (AFS). 3 000 m : Bekele (ETH). 110 m haies : Wilson (USA). 3 000 m steeple : P.-K. Koech (KEN). Hauteur : Thomas (BAH) ; Holm (SUE). Triple saut : Gregorio (BRE) ; Wilson (USA). Javelot : Thorkildsen (NOR). FEMMES. 100 m : Richards (USA) ; Gevaert (BEL). 400 m : Richards (USA). 100 m haies : Perry, Jones (USA). Hauteur : Vlasic (CRO) ; Bergqvist (SUE). Perche : Stuczynski (USA), Feofanova (RUS). Longueur : Udmurtova (RUS) ; Klüft (SUE). HERVÉ GARCIA I BEITIA PLANE SUR SAINT-SÉBASTIEN. – Ruth Beitia a dominé le saut en hauteur à l’occasion des Championnats d’Espagne, le week-end dernier, à Saint-Sébastien. À vingt-huit ans, elle a, en effet, amélioré le record national avec 2,02 m, ce qui la replace au troisième rang mondial cette année. Coaché par Robert Korzeniowski, Francisco Javier Fernandez s’est, lui, envolé sur la distance, peu disputée, du 10 km marche en 38’7’’65. Le champion d’Europe se présentera en favori au 20 km à Osaka. I PITKÄMÄKI EN FORME. – Tero Pitkämäki, qui avait blessé involontairement Salim Sdiri le 13 juillet à Rome, a bien surmonté ce traumatisme. Après avoir lancé à 91,23 m 9 jours après son concours italien, le Finlandais a confirmé sa forme lors des Championnats nationaux, à Lappeenranta, avec deux jets à 88,67 m (qualifications) et 89,43 m (finale). I VENEVA ET STAMBOLOVA : L’IAAF SAISIT LE TAS. – La Fédération internationale (IAAF) a décidé de faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de la décision de la Fédération bulgare de ne pas suspendre ses athlètes Venelina Veneva et Vanya Stambolova, contrôlées positives à la testostérone en janvier. La sauteuse en hauteur et la championne d’Europe du 400 m encourent une suspension de deux ans, mais leur Fédération a refusé de les sanctionner, en contestant la validité des tests effectués par un laboratoire de Lausanne accrédité par l’Agence mondiale antidopage. Avec cet appel, les deux athlètes manqueront les Mondiaux d’Osaka. I LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF DONNE ENCORE TORT À GEZZAR. – Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a rejeté la deuxième requête de Nordine Gezzar, réclamant l’annulation de sa suspension pour deux ans après un deuxième contrôle positif (nandrolone et finastéride), le 22 juillet 2006, à Nancy. Gezzar peut faire appel de ce jugement. En juin, il avait déjà été débouté d’une première demande concernant,cette fois, un premier contrôle aux mêmes produits à Strasbourg (19 juin 2006). MARDI 7 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune DIMANCHE À L’ISSUE des Championnats de France, Naman Keita avait quitté Niort très abattu. En son for intérieur, il avait pris sa décision, ferme et définitive. Pas question pour lui de courir le 400 m haies aux Mondiaux d’Osaka après son nouveau revers sur la piste du stade René-Gaillard (4e en 49’’88). Immédiatement après la course, il avait informé de sa position Franck Chevallier, le DTN, sans rien dire néanmoins à la presse. Pourtant, en figurant parmi les vingt premiers mondiaux (17e) à trois représentants par pays, le grand hurdler remplissait les critères fixés par la Fédération française. C’est pour cette raison que le sélectionneur a couché son nom sur la liste des 54 Bleus publiée hier en fin de matinée (voir tableau ci-dessus). « Il n’a pas fait les chronos correspondant à son potentiel, notait Chevallier. Depuis la Coupe d’Europe (3e en 48’’90), il a le plus souvent couru dans des conditions difficiles. Il a un manque de confiance dans la première partie de course. C’est juste un réglage technique à trouver. On ne lui met pas la pression, mais je ne veux pas décider à sa place. Sur la piste à Osaka, il sera tout seul. Il peut se pro- Bleu S’il est acquis qu’il courra le relais 4 x 400 m, le hurdler médaillé de bronze olympique est encore hésitant pour s’engager sur 400 m haies. Jaune Double champion d’Europe et vice-champion du monde 2003 du 1 500 m, Mehdi Baala, qui était exempté le week-end dernier des Championnats de France, apparaît avec Yohann Diniz comme l’une des meilleures chances de médailles pour la France à Osaka. (Photo Bruno Fablet) MEETING DE STOCKHOLM (Super Grand Prix) A tion comme Stéphane Diagana ou Mehdi (Baala) depuis plusieurs années. » Noir Bleu Noir « P R ESQUE LA MOITIÉ de l’équipe (18 sur 41) est retenue hors minima. N’est-ce pas la preuve que ce système n’est pas le bon ? – Les minima, je l’ai dit à plusieurs reprises, sont une simple photo du niveau mondial. Il est important que nos athlètes aient ce repère en tête. Si Leslie (Djhone) voulait tant se rapprocher de 45’’10 (sur 400 m), c’est parce qu’il le doit pour être compétitif à Osaka. Mais, comme les minima sont fixés à neuf mois de l’échéance, il serait peu judicieux de ne pas tenir compte de la situation à quelques semaines des Mondiaux. C’est pourquoi on regarde, au jour des Championnats de France, la position de nos athlètes par rapport au top 20 mondial. Et ce critère prime. Ce dispositif fonctionne depuis Helsinki. Il n’y a pas de raison de le remettre en cause. On ne dispose pas du réservoir américain pour organiser des sélections. D’autant que ce système n’est pas parfait puisqu’il laisse sur le carreau des athlètes de niveau mondial. – On trouve dans la sélection deux athlètes – Dossevi et Martins – qui ne répondent à aucun critère... – C’est vrai mais Damiel Dossevi (perche) a été opéré du coude cet hiver. Il a pourtant franchi plusieurs fois 5,60 m et il était très près à Niort de passer 5,70 m. Il est en forme ascendante et a montré qu’il était tout proche des athlètes qu’on emmène, comme Maria Martins (1 500 m). – Quel est le cas que vous avez le plus âprement discuté ? – Celui d’Abdelkader Bakhtache (champion de France du 1 500 m). Il a un profil de Championnat avec un gros finish. Mais son record personnel (3’38’’24) est vraiment trop éloigné du niveau mondial. Les techniciens du demi-fond nous ont fait remarquer qu’il n’aurait pas le même tranchant sur les bases de 3’36’’. – Vous estimez la situation “ globalement ” plus favorable qu’avant Helsinki (Mondiaux 2005). Pourquoi ? – Dix athlètes nouveaux sont susceptibles d’intégrer la Ligue pro cette année. Les athlètes français sont mieux positionnés au bilan mondial, même si les têtes d’affiche ne sont pas au même niveau qu’en 2005. On en connaît les raisons : Eunice Barber, Christine Arron et Ladji Doucouré relèvent de blessure. On espère qu’ils pourront se hisser petit à petit à leur top. 11 Bleu Rouge Noir Jaune DANS UN AN, PÉKIN (2/5) PEKIN, VILLE OUVERTE L’attribution des Jeux a profondément transformé la capitale. Pékin poursuit sa mue à une vitesse pas toujours canalisée. (Pékin) Dans un an débuteront à Pékin les Jeux de la XXIXe Olympiade (8-24 août 2008). Cette semaine, L’Équipe se penche, chaque jour, sur un aspect de cette manifestation qui s’annonce, pour la Chine, comme un immense défi sportif, économique et humain. Pour présenter des Jeux inoubliables, les autorités chinoises n’ont pas hésité à faire du petit bois avec Pékin la traditionnelle, au point que la capitale chinoise n’avait connu pareilles transformations depuis huit cents ans et le passage de Gengis Khan. (Franck Desevedavy, avocat associé au cabinet Adamas) construites à la va-vite. Leurs habitants sont relogés dans les périphéries. Avec un préavis d’un mois pour déguerpir et une indemnité souvent symbolique. « La propriété privée Carte des sites olympiques mp q es Stade de triathlon '' UGO VIANNEY Gymnase y Terrrain dde l’l’Universit Ui é de tir de l’agriculture g à l’’arc de Chi Chine Gymnase y Ui é dde l’l’Universit de Pékin Courtt de tennis Cou Terrain de hockey Palais d’escrime Palais national omnisporrts Stade olympique national Centre national de natation Gymnase y dde l’l’Universit Ui é de Beihang Stade du Centre sportif p olympi olympique l Centre et terrain de tir de Pékin Palais des sports p de d lla capitale l Vélodrome de Laoshan Citéé Interdite Cit Stade de base ball de Wukesong Palais omnisports de Wukesong 0 Palais des sports p des d ouvriers G Gymnase de l’Université polytechnique de Pékin Stade de softball de Fengtai Natation Plongeon Waterpolo Canoë-Kayak en eaux calmes Un bijou en forme de cube Place Tian’ anmen Équitation à l’Hippodrome olympique de Hongkong Natation synchronisée Centre de volleyball y e plage l Stade des ouvriers 1 km Voile au Centre international de voile de Qingdao ÉPOUSTOUFLANT. Révolutionnaire. Sublime. Concernant le « Nid d’oiseau », surnom du stade olympique des Jeux de 2008, l’éloge semble unanime. « La barre est haute. Trop haute », commentait sir Sebastian Coe, le président du comité d’organisation des Jeux de Londres, en visite en mai dernier. Seul notre confrère anglais The Spectator ne participe pas au dithyrambe général, qualifiant l’arène d’« infâme beignet poilu géant ». Conçu par le cabinet suisse Herzog & de Meuron Architekturen (créateur de la Tate Gallery, à Londres) et l’Institut chinois de design et d’architecture, le « Nid d’oiseau » surpasse en créativité le projet, déjà très réussi, de l’architecte Calatrava à Athènes. Son principe : un entrelacs de poutrelles et de tubes qui s’enchevêtrent dans un désordre apparent mais, en fait, très maîtrisé, entourant une membrane de papyrus écarlate. Aéroport scine olympique y p de Yi Ying TTung Gymnase y de l’Université ddes sciences i et des technologies de Pékin Canoë-kayak slalom Aviron Gymnastique rythmique Haltérophilie Gymnastique artistique Cyclisme Taekwondo Hockey Tennis Judo Lutte Athlétisme Tennis de table Tir à l’arc MARDI 7 AOÛT 2007 Le Nid et le Cube Ce sont les deux joyaux de Pékin 2008. Ils feront sans doute date dans l’histoire de l’olympisme et de l’architecture. Visite guidée en avant-première du stade olympique et du centre aquatique. Parc aquatique q q olympique l dde SShunyi PParc olympique Les politiques chinois ont décidé de faire table rase du passé et de raser donc une bonne partie de Pékin. Le stade olympique, surnommé le « Nid d’oiseau » (photo du haut), et le centre aquatique (ci-dessus), dit le « Cube d’eau », ont été érigés sur les déblais de l’ancestrale cité. (Photos Stephen Shaver/UPI Photos) Basket-ball Football Handball Volley-ball Badminton Softball Équitation Triathlon Volley-ball de plage Pentathlon moderne Tir Boxe Baseball Escrime Trampoline Érigé sur un terrain d’une superficie de 145 000 m² et ayant une capacité de 91 000 sièges (80 000 places assises et 11 000 amovibles), le « Nid », dont la forme évoque aussi une vasque chinoise ancienne, a nécessité la mise au point de matériaux et de technologies novateurs : un acier à l’épaisseur et à la robustesse inégalées, une membrane translucide, sorte de papier de Chine rouge, qui recouvre la structure intérieure en maille du stade pour mieux réfléchir la lumière et éviter les effets d’ombre sur la pelouse. Dans le projet original, l’arène était équipée d’un toit amovible. Par souci d’économie (30 millions sur les 330 millions d’euros du devis et 10 000 tonnes d’acier à fabriquer en moins) et aussi par pur orgueil (pourquoi les Chinois devraient-ils recouvrir leurs stades, alors qu’aucune ville olympique n’y a été contrainte par le passé ?), le projet de toit a été abandonné en 2005. Au cœur de l’enceinte, dans des tribunes en forme d’anneau, les spectateurs pourront à la fois visionner la pelouse et la piste d’athlétisme, mais aussi les escaliers intérieurs et extérieurs. « Un confort visuel jamais atteint dans un stade », assurent les concepteurs. On a hâte d’y être. Laure Manaudou et Michael Phelps peuvent être rassurés. Ils nageront dans un écrin à la dimension de leur immense talent. Dessiné par des architectes australiens du cabinet PTW, le cabinet de design anglais Arum et construit par le CSCEC (société chinoise de construction et d’ingénierie), le centre de natation, surnommé le « Cube d’eau », est un petit bijou de 80 000 m2, d’une capacité de 11 000 spectateurs. Sa construction a démarré en décembre 2003 et sera achevée en février 2007. Pour le moment, une centaine de « cellules d’eau » sont déjà insérées au mur central du « Cube ». La grande originalité de cette piscine réside dans cette structure extérieure – composée de plus de trois mille coussins d’air bleu marine, des bulles semi-transparentes, étroitement attachées – qu’entoure le stade comme une gangue couleur lapis-lazuli, sans que l’on aperçoive la moindre barre en acier. Dans le parc olympique, le contraste entre le « Nid d’oiseau », rouge vif, et le « Cube », azur, est saisissant, même s’il s’agit d’un coup de chance : le centre nautique devait initialement être placé plus à l’ouest. Mais, lors du creusement des fondations, les ouvriers ont mis au jour des tombes et un petit temple datant du XIIIe siècle. Des sites qui seront accessibles aux visiteurs lors des Jeux. – U. V. DEMAIN : Ils vont vous étonner (3/5) PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Globalement, il y a peu de litiges. Mais certains promoteurs privés font parfois appel à des milices privées pour leur [les petits propriétaires fonciers] faire quitter les lieux au plus vite nastique, handball..) a, lui, été placé au niveau du quatrième périphérique, au nord de la ville, et, c’est là l’essentiel, au sommet de l’axe NordSud qui traverse les principaux sites importants. Autour de cet axe, on retrouve les principaux centres de pouvoir de la ville : palais impériaux, édifices religieux, grands ministères et bâtiments publics. Appelé « la colonne vertébrale du dragon », il symbolise, selon la tradition confucéenne, l’autorité de l’État. Dans un pays où la numérologie et le feng shui jouent un rôle essentiel, c’est un gage de réussite. Les constructions édifiées autour de cet axe ont toujours été épargnées par les cataclysmes qui ont frappé la ville, comme les tremblements de terre. En 1974, un séisme a fait 240 000 morts à 120 kilomètres de la capitale et Pékin est situé sur une importante faille sismique. Sur les chantiers olympiques, les travaux se poursuivent. Jour et nuit. Sur le site du stade, le fameux « Nid d’oiseau », qui accueillera la cérémonie d’ouverture et les épreuves d’athlétisme, 7 000 ouvriers s’affairent encore, contre 35 000 au pic du chantier. Comme ce grand stade, les 31 sites olympiques (dont 12 nouveaux) seront tous achevés avant la fin de l’année, hormis le centre aquatique. Huit sont même déjà prêts et accueilleront cet été les épreuves pré-olympiques, comme le parc aquatique olympique de Shunyi (aviron et canoë), le gymnase de l’Université de l’agriculture (volley-ball) ou le vélodrome de BMX de Laoshan. Voilà qui change d’Athènes, où l’on serrait les derniers boulons le matin de la cérémonie d’ouverture. Bleu Rouge '' n’est réellement encadrée par la Constitution et la loi que depuis trois ans en Chine. Aujourd’hui, on voit des petits propriétaires se défendre et obtenir gain de cause devant les tribunaux, explique Franck Desevedavy, avocat associé au cabinet Adamas. Globalement, il y a peu de litiges. Mais certains promoteurs privés font parfois appel à des milices privées pour leur faire quitter les lieux au plus vite. » Cette frénésie devrait s’arrêter fin 2007, période de gel des travaux. En attendant, c’est le grand bazar… Depuis 2002, l’équivalent d’un milliard d’euros est dépensé chaque année pour la construction de nouvelles lignes de métro : 54 kilomètres en 2004 et 300 kilomètres attendus en 2008. Au total, la municipalité va consacrer 34 milliards d’euros aux dépenses d’infrastructures pour ses Jeux. L’ensemble donne plutôt une impression de laideur, sans schéma urbain véritable… « Il faut être patient et juger tout cela quand les travaux seront terminés, assure le professeur Lu Bin. C’est vrai, il y a beaucoup de béton et d’acier. Mais il faut voir aussi tous les espaces verts qui seront implantés. » Les autorités locales mettent en avant la reforestation de la ville. Pékin a promis de mettre sur pied trois « bandes vertes » de protection écologique durant la période allant de 2001 à 2008. « Leur longueur totale est de 116 km et représente une superficie boisée de plus de 60 000 hectares. Ces JO seront verts », promet Wang Sumei, chef adjoint du bureau municipal de reboisement. Le parc olympique qui abrite la majorité des sites (natation, athlétisme, basket-ball, gym- Jaune Bleu Jaune un rythme effréné, pas forcément canalisé », explique Jean-François Huchet, directeur, à Hongkong, du Centre français d’études sur la Chine contemporaine. À l’image du pays, où se trouve 50 % du parc mondial de grues, la cité est aujourd’hui un immense chantier livré aux engins de traction. Le centre-ville, qui comptait 1 million d’habitants en 1990, en abrite moins de 500 000 aujourd’hui. Les « hutongs », ces venelles parsemées de petites maisons en briques et en torchis, plutôt insalubres, ou de cours carrées, qui faisaient le charme de la ville, sont rasées pour laisser place à d’immenses tours en béton Noir Noir LE 11 DU MOIS, c’est « le jour de la queue » à Pékin. Rien de bien scabreux dans tout ça. Simplement, afin d’offrir au monde, lors des Jeux Olympiques, l’image d’une ville moderne et d’une population civilisée, la municipalité a lancé un vaste programme d’éducation des masses. Le 11 du mois, les Pékinois sont donc sommés de respecter les files d’attente devant les arrêts de bus et les guichets des administrations. Une brigade anti-crachats (!) a même été mise en place. Elle est chargée de repérer et de verbaliser (5 euros) les irréductibles qui ne peuvent s’empêcher d’expectorer. Une vieille coutume locale qui fait tache dans une ville olympique. « Les Jeux de Pékin seront propres, ouverts et civilisés », assurait Liu Qi, le président du comité d’organisation et premier secrétaire du PC de la ville, le 10 mai, lors du congrès du Parti communiste de Pékin. Plutôt débonnaire et bonhomme, la population locale reste, il est vrai, rustique. À chaque passage d’une délégation de sportifs français, cette rudesse étonne, voire choque. « J’ai beaucoup voyagé, mais là, c’est le pompon ! avouait, en mai dernier, lors de Championnats du monde de taekwondo, Myriam Baverel, médaillée d’argent à Athènes. Les mauvaises odeurs, les rots, les crachats, voire pire, ça ne donne pas envie de s’éterniser. » Au printemps, une série de mesures ont été annoncées afin de transformer les Pékinois en parangons de politesse et de civilité. Un manuel de bonne éducation de 109 pages, tiré à 3 millions d’exemplaires, est actuellement distribué. Des saynètes sont jouées par des acteurs professionnels dans les comités de quartier pour expliquer comment bien se comporter avec l’Occidental. La chasse aux ventres nus (les Pékinois ont l’habitude de remonter leur chemise au niveau du poitrail aux premières chaleurs) a été décrétée, avec amendes à la clé. Et la délation est encouragée pour dénoncer les comportements inciviques ou les actes polluants. Voilà pour le vernis. Il reste que les Jeux Olympiques sont surtout l’occasion pour Pékin d’une extraordinaire métamorphose. Jamais sans doute, dans l’histoire des JO, une ville n’a saisi cette occasion pour mener à bien pareille mue. « Nous réalisons en ce moment ce que Paris a fait avec le baron Haussmann, explique Lu Bin, professeur à l’université de Tsinghua et architecte, artisan de la rénovation de plusieurs quartiers du centre-ville. Cette transformation était nécessaire. Pékin n’avait pas changé depuis Gengis Khan, voici huit cents ans. Les Jeux sont juste un prétexte. » En 2007, la ville lumière des dynasties Yuan, Ming ou Qing n’a plus grand-chose à voir avec le caravansérail bruissant et mystérieux décrit par les écrivains voyageurs du XVIe siècle. Pékin est aujourd’hui une jungle urbaine de plus de 13 millions d’habitants, qui s’étend sur un territoire grand comme la Belgique, impeccablement quadrillé autour de six boulevards périphériques. À chaque quartier sa fonctionnalité : à l’est, les bureaux ; à l’ouest, les habitations… Entre 2001 et 2008, l’équivalent de la surface de Paris intra-muros y aura été détruit et reconstruit. « Des trois grandes villes chinoises, à savoir Canton, Shanghai et Pékin, la capitale était la seule à ne pas avoir changé de schéma urbain, modernisé ses infrastructures et ses transports. Elle le fait aujourd’hui à 12 Bleu Rouge Noir Jaune PAGE 12 MARDI 7 AOÛT 2007 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Numéro spécial 128 pages. 3,20 € Bleu Rouge S N E É P O R U E T E S I A Ç N A R F S R E I R D N E L A C S E L S E G A P 2 3 T N E M É L + SU P P Jaune Bleu Jaune N O S I A S E D I U G L A I C E P S Noir Noir E N I A M E S C E T TE 14 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 Mardi 7 août 2007 Chronique d’une rupture Depuis dimanche, le divorce est consommé entre Fernando Alonso et Lewis Hamilton. Comment en est-on arrivé là ? GP DE MALAISIE. – Les deux pilotes célèbrent leur premier doublé et la première victoire d’Alonso pour McLaren. Pour ce deuxième Grand Prix de la saison, tout va bien… (Photo Jérôme Prévost) McLaren mène les deux Championnats, pilotes et constructeurs, grâce à une doublette de talentueux équipiers. Mais, depuis ce week-end et la polémique sur la pole-position, Hamilton et Alonso ne se parlent plus. Retour sur leurs six mois de vie commune chez McMaren-Mercedes. BUDAPEST – (HON) de nos envoyés spéciaux '' Je suis le pilote no 2 et je dois vivre avec '' (Lewis Hamilton, à Monaco) L’ACCROC. – L’Espagnol se trompe et va vite s’en rendre compte. Les podiums se succèdent pour Hamilton, qui poursuit son sans-faute. Les supporters de l’Anglais se prennent à rêver d’une première victoire de leur pilote préféré. Et pourquoi pas à Monaco ? Sauf qu’il tombe sur un Alonso impérial, impossible à doubler. « Je savais que je n’avais aucune chance de le dépasser s’il n’avait pas un problème ou ne commettait pas un faux pas. Il est tout de même double champion du monde et il n’a pas coutume de faire des erreurs. » Alors, battu en piste, Hamilton tente une attaque dans le paddock et fait partager son doute à la presse : « J’étais assez surpris lorsque l’équipe me demanda de ravitailler, car je pensais faire cinq ou six tours de plus (qu’Alonso). Du coup, je n’ai pas pu profiter pleinement du moment où je pensais combler mon retard. Je vais en parler avec mes ingénieurs. » Il en rajoute une petite touche pour ceux qui n’auraient pas saisi : « J’ai le numéro 2 sur ma voiture, je suis le pilote no 2 et je dois vivre avec. » La presse anglaise se déchaîne : on a volé la victoire de son héros. Ron Dennis est suspecté d’avoir figé les positions et faussé la course. Le lundi, la Fédération internationale de l’automobile se fend d’une enquête officielle afin de tirer l’affaire au clair et rend très vite son verdict : l’écurie est lavée de tout soupçon. Mais, entre les Alors partir, certes. Mais où ? Les baquets encore libres pour 2008 ne sont plus légions. Chez Ferrari, où le duo RäikkönenMassa est solidement verrouillé, la porte est fermée. Retour chez Renault ? Alonso n’a jamais caché la tendresse qu’il a conservée pour le team qui l’a conduit au double titre mondial. Dimanche matin, le père et l’homme de confiance d’Alonso s’en allaient ouvertement rencontrer Flavio Briatore dans son motor-home… « Je ne sais rien de tout cela, a tranché le patron de l’écurie française. Il s’agit du problème de McLaren, pas du mien. » Il reste que Renault n’a pas encore confirmé sa doublette pour l’an prochain… « Sincèrement, je pense que son contrat est “béton” et qu’il lui sera impossible de s’en défaire », confiait, jeudi, Fisichella, pas encore assuré de son avenir chez les Français. BMW, troisième au Championnat, se verrait bien, de son côté, avec un pilote du calibre d’Alonso pour monter encore d’un ou deux crans. La signature d’un nouveau contrat avec Nick Heidfeld, qui n’était plus, durant un troisième, très loin derrière Alonso et Räikkönen. « Pour battre Ferrari, nous avons besoin d’une meilleure approche des courses de la part de l’équipe », critique Alonso, regrettant de ne pas avoir été prioritaire en qualifications. Au Grand Prix d’Europe, Hamilton vit son premier week-end « sans » – un accident sur panne mécanique en qualifications ; une sortie de piste sous la pluie au premier tour en course. Redépart, remontée illusoire : Hamilton ne marque aucun point. Alonso, lui, gagne et revient à deux unités de son équipier au Championnat. À l’issue de la course, il ignore Ron Dennis, venu le féliciter, et exulte, comme rarement, sur le podium. L’ambiance n’a jamais été aussi tendue. '' (Fernando Alonso, à Silverstone) GP DE HONGRIE. – Le divorce est clairement consommé. Les sanctions infligées à Alonso et à McLaren ont abattu les derniers ponts qui existaient entre l’Espagnol et son équipier Hamilton : désormais, ils ne se parlent plus. (Photo Thierry Gromik/L’Équipe) temps, qu’une question de jours, tarde à se concrétiser, offrant ainsi une autre destination, très hypothétique, à Alonso. Une dernière possibilité lui permettrait de ne plus avoir à côtoyer difficilement Hamilton chez McLaren : le départ du prodige anglais de l’écurie qui l’a conduit au sommet ! Une rumeur l’annonçait même à la Scuderia pour 35 millions de dollars, balayée dès dimanche soir par Jean Todt. Ralf Schumacher n’a, lui non plus, pas encore finalisé ses discussions avec Toyota, qui aurait les moyens de se payer les services de Hamilton. Tout comme ceux du double champion du monde ! Mais l’écurie la plus attrayante pour un pilote se battant pour le titre reste, aujourd’hui, McLaren-Mercedes... N’imaginons pas le pire ! Le double champion du monde sans volant… Alonso ne pouvant décidément pas rester chez McLaren et l’équipe de Ron Dennis lui refusant d’aller exercer ses talents ailleurs, contre elle. – F. F. Gare au gori-i-i-lle ! S’IL N’EST PAS FACILE d’établir le contact avec « l’Homme de Glace » – Kimi Räikkönen –, une fois les liens noués, en revanche, la vie ne doit pas être triste en sa compagnie. Il faut deux types de conditions à ce charmant animal pour qu’il sorte de son apparent état d’hibernation : soit on l’installe dans une voiture de course, soit on l’entoure d’une bande de vieux copains. Dans le premier cas, on connaît le specimen : « Iceman » est un compétiteur magnifique, au moral inébranlable, même dans la pire adversité. Dans le second, on sait un peu, par ouï-dire, qu’il se laisse volontiers aller à la facétie. L’hiver dernier, il avait pris part incognito à une course sur glace… sous le pseudonyme de James Hunt. La semaine dernière, peu avant le Grand Prix de Hongrie, il a de nouveau fait usage de son pseudo pour s’inscrire, avec deux potes, à une compétition motonautique à Hanko – port de plaisance situé à une centaine de kilomètres d’Helsinki. Et pour passer vraiment inaperçus (!) les trois lascars se sont présentés au départ de l’épreuve, déguisés en gorilles. Kimi avait étrenné sa tenue velue quelque temps auparavant, à l’occasion de l’enterrement de la vie de garçon d’un copain. En version simiesque, « James Hunt » n’avait vraiment aucune chance d’être démasqué… en principe. Parce que, à l’arrivée, tandis que l’espiègle Räikkönen tentait maladroitement d’amarrer l’engin, l’un des « complices » s’écria : « Non, non, c’est pas comme ça qu’on fait le Bleu Rouge Noir Jaune nœud, Kimi ! » Et une foule enthousiaste de chasseurs d’autographes se précipita aussitôt sur le gorille… le premier du genre à savoir écrire ! # ## Certaines publicités vont devoir être révisées…Dans le contexte actuel, le « spot » Mercedes a pris un soudain coup de vieux. On y voit Fernando Alonso et Lewis Hamilton se tirer une bourre amicale dans les couloirs d’un hôtel, pour finir au sauna, où Mika Häkkinen les fait gentiment « bouillir » tous les deux. Aïe ! La complicité supposée entre Lewis et Fernando ne tient plus la route, maintenant que l’Anglais a clairement DANS LE RÉTRO DE BUDAPEST déclaré la guerre à l’Espagnol. De même, le slogan de la campagne d’affichage pour Johnny Walker ne colle plus tout à fait à la réalité. Sous la photo des pilotes casqués, cette phrase, aujourd’hui décalée : « winners always stay in control », « les vainqueurs ne perdent jamais le contrôle ». Celui de leur voiture, certainement pas, en effet. Celui de leurs nerfs, dans le cas de l’impétueux Lewis Hamilton, voilà qui reste à prouver, lui qui n’a pas supporté, samedi dernier, d’avoir à patienter derrière son équipier. # ## Une mauvaise note pour Colin Kolles ! L’exdentiste et actuel directeur sportif de l’écurie Spyker (ex-Midland) est décidément trop bougon. Il a le verbe rare et sec, concède un sourire aussi souvent qu’une Spyker marque des points, et ne supporte pas les questions des journalistes. On a pu s’en convaincre une nouvelle fois à Budapest, lors d’une conférence de presse où il ne desserra presque pas les dents. Spyker aurait été bien inspirée, côté relations publiques, de faire appel à Johnny Herbert qui avait, un temps trop bref, occupé ce rôle chez Midland. En ce moment toutefois, Colin Kolles semble avoir des circonstances atténuantes à sa mauvaise humeur. Peut-être serait-il ravi, en effet, de quitter l’écurie… si Alex Shnaider ne lui avait instamment demandé d’occuper le terrain. Car, à ce jour, Spyker n’aurait toujours pas versé les fonds dus à Shnaider pour le rachat du team Midland. Il n’est pas certain que les dollars apportés par Sakon Yamamoto pour piloter en seconde partie de saison suffisent à régler la note. En ce cas, fin septembre, Alex Shnaider pourrait bien se retrouver à nouveau propriétaire, malgré lui, de l’écurie… Si Colin Kolles doit alors se mettre en quête d’un nouvel acheteur – plus sérieux que le précédent – on comprend son actuelle crispation… ANNE GIUNTINI LE DIVORCE. – Samedi, tout ce que Ron Dennis essayait de construire depuis des mois a volé en éclats. Au début de la Q 3, Hamilton refuse de laisser passer Alonso, qui était prioritaire dans la stratégie, et sème la panique dans les rangs des ingénieurs. En fin de séance, il se retrouve bloqué avant son garage pendant qu’Alonso occupe le stand, attendant le signal du départ de son équipe, puis réclamant une précision sur les pneus. L’Espagnol finit par s’élancer et signe la pole alors que l’Anglais n’a plus assez de temps pour effectuer un nouveau tour lancé. Sous la pression du clan Hamilton, la FIA ouvre une enquête et sanctionne Alonso (rétrogradé de cinq places sur la grille) et McLaren (privée de ses points en course). L’Anglais est pris en grippe par une partie de son équipe et Alonso ne lui adresse plus la parole. « Je ne vais pas lui courir après », prévient le jeune homme. « Lewis n’a pas fait ce que Ron Dennis lui avait demandé. Ce fut une surprise », commente pour sa part le champion en titre, qui, lorsqu’on lui demande s’il est heureux à l’idée de rester chez McLaren, répond : « Non. On verra. » JÉRÔME BOURRET et FRÉDÉRIC FERRET I McLAREN HÉSITE ENCORE À FAIRE APPEL. – Alors que l’écurie McLaren-Mercedes avait notifié aux commissaires sportifs de la FIA, dans l’heure qui suivit la décision de ne pas lui attribuer de points au Grand Prix de Hongrie, qu’elle ferait appel, elle a annoncé hier, par l’intermédiaire de Ron Dennis, qu’elle pourrait finalement se rétracter. « Nous allons tout étudier minutieusement pendant les vingt-quatre prochaines heures et après seulement nous déciderons de poursuivre ou non dans cette voie », a-t-il déclaré. I VETTEL A RÉUSSI SES DÉBUTS CHEZ TORO ROSSO. – « Il a fait du bon boulot tout le week-end et n’a pas commis une seule erreur. Nous sommes satisfaits de ce qu’il nous a montré durant ce week-end, qui était en fait trois jours de tests pour lui. » Hommage signé Franz Tost, directeur de Toro Rosso, à sa nouvelle recrue, Sebastian Vettel, 16e. Liuzzi, qui a abandonné sur problème électrique, pense que son équipe devrait « faire un pèlerinage à Lourdes ». Pas sûr que Tost apprécie… LA RUBRIQUE AUTOMOBILE CONTINUE EN PAGE 13 Rouge DIMANCHE SOIR, après la course, il n’a pas voulu s’étendre sur le sujet. Mais n’a pas voulu non plus mentir. À la question de savoir s’il était aujourd’hui heureux à l’idée de rester dans son écurie, Fernando Alonso a été clair : d’un « non » très limpide, l’Espagnol a livré sa pensée, qui se complétait d’un « on verra ». Après la crise de samedi soir, Alonso pourrait donc souhaiter quitter McLaren, à terme ? « Ces rumeurs sont inévitables, expliquait Ron Dennis dimanche sur la grille. Nous avons deux pilotes qui se sont engagés pour plusieurs années. Nous respecterons notre engagement. Nous espérons que les pilotes respecteront les leurs, car c’est à cela que sert un contrat. » Afin de retrouver sa liberté, l’Espagnol devrait casser celui qui le lie avec McLaren jusque fin 2009. Ou trouver une brèche. Comme celle de voir l’écurie condamnée par le tribunal d’appel de la FIA, fin août, dans l’affaire d’espionnage dont elle est accusée. Hamilton atteint forcément son paroxysme, surtout après la pole réalisée par le jeune Anglais, bien aidé par son équipe, qui lui a donné la priorité dans la stratégie. À l’issue de la qualification, alors qu’il traverse la voie des stands à pied, Hamilton voit arriver la monoplace d’Alonso, auteur du troisième temps. Le débutant, sans porter le moindre regard sur son équipier, lui coupe la route en marchant fièrement. D’un geste de la main, il lui fait passer un message sans ambiguïté : « Laisse passer le patron ! » Mais, le lendemain, Hamilton termine Pour battre Ferrari, nous avons besoin d’une meilleure approche des courses Le pilote espagnol avait signé un contrat de trois ans avec McLaren. Mais les tensions internes risquent-elles de le faire partir plus tôt ? de notre envoyé spécial confiera plus tard : « Je crois que j’étais plus rapide et que je voulais gagner, ce qui m’a laissé une sensation amère. » À Magny-Cours, Alonso essaie de détendre l’atmosphère. « Je me sens bien dans cette équipe. Il n’y a aucun problème et je n’ai aucune intention de partir. Quant à mon équipier, il se débrouille vraiment très bien. » Mieux que ça même : après ce Grand Prix de France, Hamilton a 14 points d’avance au Championnat ! La situation va s’envenimer à Silverstone, où l’empressement autour de '' Alonso va-t-il rester ? BUDAPEST – interposés, les deux pilotes McLaren s’affrontent directement en piste, pour la première fois de la saison. Alonso, qui s’impatiente derrière son équipier, parti en pole, tente une attaque au 38e tour. Les deux Flèches d’argent sont roues contre roues et Hamilton défend sa position. À l’issue du tour, Alonso fait un signe de mécontentement en direction des membres de son équipe, postés en bord de piste. Hamilton, de plus en plus impressionnant, gagne encore et l’Espagnol n’attend pas son équipier au pied du podium pour le féliciter. Il Bleu Rouge LES PREMIÈRES FISSURES. – Dès le jeudi du troisième Grand Prix, un mois plus tard, à Bahreïn, Ron Dennis L’ÉLOIGNEMENT. – À Montréal, Hamilton et Alonso se retrouvent pour la première fois depuis Monaco. L’ambiance est forcément glaciale. Sermonné par Ron Dennis, Lewis, penaud sous le feu des questions de dizaines de journalistes, revient sur ses propos. Voyant cela, Alonso, sourire en coin, multiplie les piques : « Certains propos d’après course n’étaient pas très judicieux » ; « je m’exprime sur la piste, pas dans les médias ». Mais l’Espagnol n’a pas la même verve en course et ne termine que septième. Hamilton, parti en pole, signe la première victoire de sa carrière et possède huit points d’avance sur Alonso, qui, le lendemain, déclare à une radio espagnole : « J’ai un équipier anglais qui marche très fort dans une équipe anglaise. Tout le soutien de l’équipe et toutes les aides lui sont destinés. Je l’ai tout de suite compris et je ne me formalise pas. » Une semaine plus tard, aux ÉtatsUnis, après s’être frottés par médias GP DES ÉTATS-UNIS. – Après le Canada, Hamilton remporte sa deuxième victoire de rang devant Alonso qui, s’estimant plus rapide, aurait aimé que son équipier le laissât passer. Entre les deux hommes, l’entente n’est plus tout à fait cordiale. (Photo Jérôme Prévost) Jaune Bleu Jaune DES DÉBUTS PRESQUE IDYLLIQUES. – La cohabitation commence comme dans un roman. Lors de la présentation officielle de la nouvelle McLaren-Mercedes, à Valence le 15 janvier dernier, Hamilton se montre respectueux à l’égard du double champion du monde : « Fernando a deux titres. Et, moi, je me trouve déjà heureux de pouvoir arborer le numéro 2 sur ma voiture pour une première année en F 1. » En mars, pour le début de la saison, en Australie, c’est presque la lune de miel. Sur la piste, tout se déroule à la perfection. Après avoir manqué son départ, Hamilton se reprend et, dès le premier virage, se retrouve devant… Alonso. « Conduire devant lui n’a pas été facile. Il faut rester concentré et appliqué. » L’Anglais mènera, finalement, sa monoplace à la troisième place, juste derrière celle de son coéquipier. En Malaisie, la course est encore plus limpide, dominée par l’Espagnol, qui termine devant Hamilton pour un premier doublé. En descendant de voiture, les deux hommes se félicitent. Mais, dans le paddock, une certaine gêne se dessine. En salle de presse, les questions vont systématiquement vers l’Anglais ou sur la perception que peut avoir le champion du monde du talentueux débutant. À Melbourne, déjà, Alonso s’était retrouvé totalement éclipsé par les prémices de la « hamiltonmania » lors de la première réunion organisée par l’écurie pour les journalistes. deux pilotes, désormais, quelque chose est définitivement cassé. GP DE MONACO. – Quinze jours plus tard, Alonso survole le plus prestigieux des Grands Prix devant son coéquipier. Mais l’Anglais pense que son écurie l’a privé de cette victoire. Une enquête de la FIA lavera McLaren de tout soupçon. (Photo Jérôme Prévost) Noir Noir EN RÉUNISSANT le nouveau joyau du pilotage et le double champion du monde en titre, Ron Dennis pensait avoir composé une « dream team ». Dans un sens, il ne s’était pas trompé, car le duo a amené McLaren-Mercedes, en tête des deux Championnats du monde, vers les sommets. Mais, en Hongrie, les deux équipiers sont devenus plus qu’adversaires et ne s’adressent plus la parole. prend les devants et s’offre, à la vue de tous, un long entretien avec son champion du monde, sous les palmiers du paddock. Tout le week-end, l’Espagnol va batailler avec sa monoplace et ne finit que cinquième. Hamilton, grâce à sa deuxième place, est à égalité de points au Championnat avec Massa et Alonso. Trois podiums en trois premiers Grands Prix : le gamin (22 ans) est devenu un prétendant au titre. « J’ai la même voiture que Fernando. Et je crois avoir montré que je pouvais être aussi compétitif que lui. » Le ver est dans le fruit. Ne reste plus qu’à croquer la pomme. Hamilton ne rate pas l’occasion. En Espagne, il devance une nouvelle fois son équipier et prend, seul, la tête du Championnat. Pour Alonso, désormais, les choses sont claires : « Je considère Lewis de la même manière que Räikkönen ou Massa : ce sont des concurrents que je dois battre. Mais Lewis est celui qui m’inquiète le moins, car c’est mon équipier et nous sommes là pour travailler ensemble et nous aider. » GP D’ESPAGNE. – Sur les terres du double champion du monde en titre, Lewis Hamilton (ici devant Räikkönen et Alonso) prend, seul, la tête du Championnat. (Photo Jérôme Prévost) 13 Bleu Rouge Noir Jaune AUTOMOBILE FORMULE 1 « Il faut des règles claires ! » FLAVIO BRIATORE, patron de l’écurie Renault, est lassé des « affaires » et des sanctions à géométrie variable de la FIA. « Il est urgent d’avoir un fonctionnement sain », prévient Flavio Briatore. Plus la technique se fait sophistiquée, plus les intérêts en jeu grandissent, et plus la gestion de la F 1 se complique. Depuis des années, on reproche à la Fédération internationale de l’automobile son machiavélisme. Il n’est pas dit que la situation soit irrémédiable. « CE WEEK-END à Budapest, la FIA a infligé une lourde sanction à votre pilote, Giancarlo Fisichella, pour avoir “gêné”, en qualifications, le coureur le plus lent du plateau. Seraitelle en train de vous faire payer vos commentaires sur la clémence du Conseil mondial dans le “Stepney Gate” ? – Awful (affreux) ! Terrible, cette pénalité ! Cinq places sur la grille, à Budapest, c’est énorme. Et Giancarlo n’avait pas ralenti Yamamoto. Spyker (l’écurie de Yamamoto) n’avait même pas porté réclamation. Là, c’est n’importe quoi. Awful ! Moi je dis juste : il faut être cohérent. Dans un métier aussi compliqué que le nôtre, personne n’est à l’abri d’une erreur. Simplement, si on veut que cela marche, si on veut être crédible, il faut des règles claires. Black and white (noir et blanc). Et pas rose ou gris. – De la même manière, semble-t-il, la FIA sanctionne sévèrement McLaren à Budapest pour des faits bien moins graves que l’affaire d’espion- nage. Après tout, ce n’était qu’une histoire entre pilotes… – Basta ! On fait des investissements énormes en F 1, on implique des grandes sociétés. La moindre des choses, ce serait que tout soit “clean” dans ce sport. Personne ne comprend plus rien. – Vous aviez délégué un avocat de l’écurie Renault au Conseil mondial du 26 juillet. Pourquoi ? – Tiens ! Parce que ça nous intéresse de savoir ce qui se passe dans notre sport ! C’est très grave, cette histoire d’espionnage. J’ai envie d’avoir des informations là-dessus. Il me semble que tout le monde, dans notre milieu, devrait être concerné. – D’autres équipes que la vôtre étaient-elles également représentées à l’audience ? – Je ne crois pas. Ça les regarde. Mais nous, ça nous intéresse. Et nous aurons aussi un observateur au tribunal d’appel. – Qu’est-ce qui vous préoccupe : les détails de l’affaire ? Le jugement ? – Mais tout ! Moi, je ne veux faire condamner personne en particulier, contrairement à ce qu’ont raconté les médias italiens pendant le weekend, et que tous les autres ont repris derrière. Je veux simplement que le jugement soit correct. Et je l’ai dit à M. Mosley (président de la FIA). Oui, je trouve bizarre qu’on convoque le Conseil mondial pour ne pas prendre de décision. Si c’est ça, il faut le dire tout de suite : on tire le rideau, et on n’en parle plus. Pas la peine de laisser toute cette agitation pendant un mois et demi. Ça n’est pas bien pour le sport. Nous devons être des gens responsables. Le turnover des ingénieurs dans les écuries, c’est une chose. Un gars de chez nous part en fin de saison chez McLaren et leur explique : “Chez Renault, ils travaillent comme ça ; ils ont tel truc qui fonctionne bien ; ils sont forts dans ce domaine-ci ou ce domaine-là.” O.K., il va là-bas, il est payé le double. Il leur donne des informations. Il a le droit d’emporter ce qu’il a dans sa tête. Ça fait partie du métier. On le sait. Mais il ne s’en va pas avec des centaines de documents. L’affaire Stepney-Coughlan, c’est différent : Stepney, il est chez Ferrari, et il donne tous les documents de la Ferrari à Coughlan chez McLaren ! Pas juste une photo, ou un dessin. Toute la propriété intellectuelle. à prendre est de virer ces gens-là de la F 1. Tout de suite. La FIA, les teams ne doivent pas garder ce genre de personnages dans notre sport. Ils n’ont plus rien à y faire. Ils sont payés – et bien payés – pour faire leur boulot ; en retour, on peut exiger qu’ils le fassent de manière loyale. Pour moi, la loyauté, c’est fondamental. Pendant le week-end de Budapest, j’ai entendu dire qu’un team est prêt à engager l’un des deux ! C’est une folie ! Moralement, ça ne va pas du tout. Et pendant ce temps, Mike Coughlan est toujours chez McLaren, et ça, je ne comprends pas non plus. Avec moi, il y a longtemps qu’il serait dehors. « On est crédible avec ça ? » BUDAPEST. – Flavio Briatore ne mâche pas ses mots à propos des dérives actuelles de la Formule 1. (Photo Thierry Gromik/L’Équipe) – Qu’auriez-vous fait si Stepney avait proposé ces documents à l’un de vos ingénieurs ? Vous auriez prévenu la FIA ? – Moi, avant d’appeler la FIA, j’appelle Jean Todt. C’est terrible d’avoir un espion dans la maison. On doit prévenir celui qui a un espion chez lui. Ensuite, la première mesure – À votre avis, cela risque de se terminer comment, cette affaire ? – Si la FIA n’est pas capable de trouver une évidence, cela veut dire qu’il faut laisser tomber. Mais s’il y a des évidences, quelqu’un doit être condamné. – Des évidences que McLaren a tiré avantage de la situation ? – Ben oui. – Lorsqu’un chef de projet connaît tout de la voiture rivale, est-ce un avantage ? – Ah ça, c’est sûr ! Quand je joue au poker, pour moi c’est déjà suffisant de connaître trois cartes de l’adversaire. Alors si je connais les cinq… Encore une fois, je ne veux faire condamner personne. Ce que je veux, c’est de la cohérence. En 1994, moi (en fait son écurie, Benetton) j’ai été disqualifié parce que Michael (Schumacher) avait pris un vibreur. L’année passée, pour les “mass dampers” (*) la FIA change les règles dans la saison. Les mass dampers, on les avait sur la voiture depuis 2005, avec l’accord de la FIA. Après, tout le monde a essayé de copier. La preuve que ce n’était pas illégal ! Et comme certains (McLaren-Mercedes, dit-on) ne sont pas arrivés à copier, ils ont demandé des éclaircissements, et alors tout d’un coup, ça devient illégal ! Pour moi, le plus grave, c’est que la FIA, dans cette histoire, a fait appel d’une décision prise par ses gens à elle. – Quand Ron Dennis prétend aujourd’hui que la Ferrari de Melbourne n’était pas conforme, n’est-ce pas ajouter encore de la confusion dans les esprits ? – Et l’ESP de la McLaren en 1998 ou je ne sais plus trop quelle saison, il était conforme ? On a l’air de quoi ? Cette année, on va en Australie, les commissaires techniques contrôlent toutes les voitures et les déclarent “O.K.”. Et pour le Grand Prix suivant, tout le monde se retrouve avec des modifications à faire parce que quelqu’un (McLaren, en vertu d’informations révélées par Nigel Stepney à Mike Coughlan) a demandé des clarifications. On est crédible avec ça ? Si on ne peut pas contrôler la flexibilité du truc, on laisse faire les ingénieurs. Par contre, sur tout ce qu’on peut contrôler, on doit être très rigoureux, et très sévère en cas d’infraction. On a besoin d’une Fédération ferme et crédible. Il faut arrêter avec ce climat de suspicion, et arrêter de changer d’avis n’importe quand et à tout propos. Il faut que les équipes puissent travailler à partir d’une plate-forme claire et nette. C’est le travail de la FIA. Max (Mosley) fait son possible, mais ce n’est pas simple. Je pense que la FIA doit définir les règles, et que la “police” doit les faire appliquer. La “police”, ça pourrait être des spécialistes indépendants de la FIA. On est prêts à payer pour les mettre en place. Pour avoir un fonctionnement sain. Cela devient urgent. » ANNE GIUNTINI (*) Les amortisseurs de vibrations, mis au point par les ingénieurs de Renault F 1 et introduits sur la R 25 à partir du GP d’Italie 2005. RALLYE Ce ne sera pas facile Avec treize points de retard sur Grönholm, le pilote Citroën n’aura pas la tâche facile lors des sept derniers rallyes de la saison. JYVÄSKYLÄ – (FIN) de notre envoyé spécial imposant de disputer, sauf rupture, la Finlande et l’Allemagne avec le même moteur, il n’y a rien d’autre à faire que d’espérer que la mécanique de Loeb ait échappé au problème et tienne jusqu’au bout. Grönholm ayant gagné dimanche pour la vingtneuvième fois de sa carrière et Loeb campant sur son score de trentedeux depuis sa dernière victoire, qui remonte au 6 mai en Argentine, la bagarre pour détenir le record se précise aussi entre les deux pilotes. « Avant que la saison commence, on imaginait que ce serait difficile, mais peut-être pas autant, reconnaît de façon globale Fréquelin. En ce moment, Ford en est à peu près, sportivement et par rapport à la connaissance de sa voiture, où nous JYVÄSKYLÄ. – Troisième seulement du dernier Rallye de Finlande, dimanche, Sébastien Loeb (notre photo) espère retrouver, en Allemagne dans dix jours, un terrain plus approprié à sa Citroën C4. (Photo Pascal Huit/ Presse Sports) I MASTERS F 3 : HÜLKENBERG S’IMPOSE DEVANT DEUX FRANÇAIS. – Moteur calé sur la grille de départ, Romain Grosjean, leader de la F 3 Euroseries et en pole hier à Zolder, a vu s’envoler ses chances de victoire dès le départ de la course. Son coéquipier chez ASM, l’Allemand Nico Hülkenberg, en a profité pour prendre l’ascendant sur Franck Mailleux, pénalisé plus tard pour départ anticipé, et remporter ce prestigieux Masters de F 3. Derrière, les Français ont confirmé leur belle prestation d’ensemble puisque les deux “rookies” de l’équipe Signature, Yann Clairay et Jean-Karl Vernay, se sont hissés sur le podium. t Espagne-Catalogne (5-7 oct.) Épreuve disputté Ép tée ée sur asphalte. asphalte Éppreuve disput p tée é sur terre. I CONCOURS COMPLET : CHAMPIONNATS D’EUROPE, LA SÉLECTION. – Thierry Touzaint, l’entraîneur national du concours complet, a communiqué hier la liste des couples retenus pour les Championnats d’Europe, à Pratoni del Vivaro, près de Rome, du 13 au 16 septembre. « Ce sont avant tout des couples expérimentés, explique-t-il. C’était la priorité. En plus de Nicolas Touzaint, Jean Teulère et Arnaud Boiteau, j’ai choisi le cheval de Cédric Lyard qui était incontournable au regard de sa saison. Pour Éric Vigeanel, c’est un cheval que j’aime bien. Il a eu des soucis de santé autrefois mais je pense que c’est son année. Enfin, la jument de Didier Dhennin avait eu des petits problèmes respiratoires mais tout semble être rentré dans l’ordre. » Les sept couples retenus (Gilles Viricel en réserve) participeront à un stage de préparation du 21 août au 6 septembre à Granville, puis enchaîneront avec un passage à Saumur pour travailler le saut avant de voyager vers Rome du 8 au 10 septembre. La sélection : Touzaint, Galan de Sauvagère ; Boiteau, Expo du Moulin ; Teulère, Espoir de la Mare ; Lyard, Jolly Hope de Treille ; Dhennin, Ismène de Temple, Vigeanel, Coronado Prior. Réserve : Viricel, Kevlar. TIR TRIATHLON I VALEURS SÛRES. – Walter Lapeyre, Valérian Sauveplane et Laurence Brize ont remporté, hier en Moselle, les trois titres en jeu dans les disciplines olympiques. Si les deux premiers se sont contentés de scores plutôt moyens, Brize, elle, a réussi un total qui lui aurait donné, le mois dernier, le titre européen. I LES BLEUS POUR LES MONDIAUX. – Trois femmes et six hommes ont été retenus pour les Championnats du monde distance olympique, disputés le 2 septembre à Hambourg (Allemagne). La toute nouvelle championne de France Marion Lorblanchet (Beauvais) sera accompagnée de Jessica Harrison (Poissy) et de Carole Péon (Châteauroux). Cité parmi les favoris de l’épreuve, Frédéric Belaubre (Beauvais) sera à la tête d’une équipe de France composée de ses coéquipiers beauvaisiens Stéphane Poulat et Samuel Pierreclaud, de Laurent Vidal (LagardèreParis-Racing), de Cédric Fleureton (Sartrouville) et de Tony Moulai (Poissy). MOTO MOTOCROSS Une histoire belge très bleue Chacun dans sa catégorie, les deux frères Pourcel ont gagné ce week-end à Namur. UNE VAGUE PART, une autre arrive. Alors que l’on pouvait émettre quelques inquiétudes pour l’avenir quand Mickael Pichon et Sébastien Tortelli ont simultanément raccroché leur casque à la fin de la saison dernière, une poignée de jeunes espoirs de la discipline se sont engouffrés dans la brèche pour reprendre le flambeau au plus haut niveau. Comme Pichon ou Bolley l’avaient fait avant lui, c’est en changeant de catégorie que Sébastien Pourcel s’affirme cette année, lui qui n’avait jamais remporté le moindre succès mondial en MX 2 ! Passé cet hiver dans la discipline reine, Sébastien s’est totalement libéré et s’affirme comme le meilleur pilote du moment depuis le début de l’été. Vainqueur en Italie, second en République tchèque, il a une nouvelle fois dominé ses rivaux en Belgique où son style de pilotage, tout en finesse, a fait merveille dans les sous bois de la Citadelle. Et le voilà installé à une troisième place du Championnat assez inespérée en début de saison. Trois Français dans les quatre premiers du Championnat d’Europe Relativement décevant cette saison où il a rarement été en mesure de contester la domination de Cairoli en MX 2, Christophe Pourcel a prouvé dans la seconde manche de ce GP de Belgique qu’il savait toujours se transcender. Touché dans sa chair et dans son ego après une difficile première manche, marquée par un nouvel accrochage au départ avec Cairoli, le Français, champion en titre, a sorti le grand jeu pour s’imposer à l’Italien et remporter une victoire de prestige puisque le titre est quasiment dans les mains de son rival. Dans quelques semaines Christophe posera ses valises aux États-Unis, mais dans cette catégorie MX 2 l’avenir s’annonce prometteur avec des garçons comme Nicolas Aubin, Pascal Leuret, Anthony Boissière ou Xavier Boog font parler d’eux tous les week-ends. Et la relève de la relève suit, puisque l’on retrouve pas moins de trois Français dans les quatre premiers du Championnat d’Europe, l’antichambre des Grands Prix. – P. H. BASEBALL VOLLEY-BALL I UN DEUXIÈME FRANÇAIS CHEZ LES PROS. – Le club de Major League Baseball (MLB) des Minnesota Twins doit signer aujourd’hui un contrat avec Frédéric Hanvi, dix-huit ans, joueur de Toulouse. Deux mois après Joris Bert, drafté par les Los Angeles Dodgers, un deuxième Français entre ainsi dans le milieu du baseball pro américain. Hanvi intégrera mercredi la MLB Europe Academy de Tirrenia, en Italie, camp qui rassemble les Européens les plus prometteurs. Son contrat prévoit qu’il joue la saison 2008 en France pour pouvoir passer le bac. Le receveur toulousain devrait ensuite intégrer une filiale des Twins en Australie en juin 2008, avant de fignoler sa formation en ligue mineure, à Fort Myers, en Floride, en février 2009. – P. Ca. I FÉMININES : CANNES RECRUTE. – Le RC Cannes (Pro A féminine), champion de France, complète son effectif. Le club azuréen a obtenu les signatures pour deux saisons de la passeuse internationale turque Elif Agça (23 ans, 1,86 m, VG Istanbul), de l’attaquante italienne Nadia Centoni (26 ans, 1,85 m, Padoue), de la jeune centrale Nabila Chibab, d’origine marocaine et naturalisée italienne (22 ans, 1,88 m, Plaisance), ainsi que de la libero japonaise Akiko Ino (20 ans). Quant à la deuxième passeuse du club, la Chinoise Jia Yi Dong (27 ans, Leverkusen), son engagement a été limité à une saison. MARDI 7 AOÛT 2007 SQUASH Serme, médaille d’argent COMME ATTENDU, Raneem El-Weleily (no 23 mondiale) a remporté, hier à Hongkong, son deuxième titre mondial juniors, devenant la deuxième joueuse de l’histoire (après la Malaisienne Nicol David, actuelle numéro 1 mondiale) a réussir ce doublé. La Française Camille Serme (no 64) n’a rien pu faire, sauf d’être la première de la semaine à prendre un jeu à l’Égyptienne (vainqueur 9-2, 9-4, 5-9, 9-3). Très habile à l’avant du court, El-Weleily n’a souffert que lors du troisième jeu, lorsque Serme a réussi à jouer long près des murs. Mais la Française, moins mobile que la veille, un peu fatiguée de ses courses pendant les deux premières manches, a globalement subi la supériorité de son adversaire. « Elle m’impressionne par sa maturité et son ambition teintée de modestie, avoue l’entraîneur national, Philippe Signoret, sur le site Internet www.sitesquash.com. Elle est très déçue, ça en dit long sur sa volonté. Double championne d’Europe et vice-championne du monde la même année : chapeau ! » Place maintenant au « par équipes », jusqu’à samedi, avec, pour les Bleues, la Chine (aujourd’hui), la Suisse (demain), l’Inde et la Nouvelle-Zélande (jeudi) en matches de poule (les deux premiers sont qualifiés pour les quarts de finale). CANOË-KAYAK I SLALOM : LES BLEUS À PÉKIN. – Christophe Prigent, le directeur de l’équipe de France, est parti hier. Et aujourd’hui, mardi, c’est au tour des athlètes et du reste de l’encadrement de s’envoler vers Pékin, pour un stage et des épreuves préolympiques (16-19 août) qui constituent une étape capitale dans la découverte du bassin des Jeux et la préparation des épreuves. Tony Estanguet, le double champion olympique de canoë monoplace (2000 et 2004), a même fait de ce séjour en Chine l’objectif majeur de sa saison. Autant dire que les informations collectées et rapportées de cette quinzaine seront analysées et disséquées, notamment en vue de la conception des formes des bateaux. Ce sont les qualifiés pour les Mondiaux (19-23 septembre) de Foz d’Iguaçu (Brésil) qui seront du voyage. L’équipe de France. – HOMMES. K 1 : Billaut, Bourliaud, Combot ; C 1 : Estanguet, Labarelle, N. Peschier ; C 2 : Braud-Forgit, Luquet-Luquet, Voyemant-Troquenet. FEMMES. K 1 : Pichery, Fer, Venet. PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge L DIDIER BRAILLON Bleu Rouge Jaune Sordo ne peut viser des deuxièmes places, derrière son leader, que sur asphalte, alors que, chez Ford, Hirvonen est déjà tout-terrain. « Mon boulot pour la fin de saison est de me concentrer sur Sordo et j’espère lui mettre la pression », affirme celui-ci, mais il n’accuse qu’un retard de cinq points sur Loeb et ses véritables ambitions sont sans doute plus élevées. « Hirvonen a passé un tel cap cette année qu’il devient une grosse clé du Championnat, admet Fréquelin. L’effet de sa présence au cul de Grönholm n’est pas pour rien dans le rythme des Ford en Finlande et dans le résultat du rallye. » L’abandon de Sordo, samedi dernier, quand son moteur cassa dans la en étions avec la Xsara en 2004, quand on avait Sébastien et Sainz. Là, avec la C4, on a une auto nouvelle et un jeune pilote qui est là pour apprendre. » Le titre constructeurs, lui, est déjà presque inaccessible. Citroën accusant quarante points de retard sur Ford alors qu’un maximum de cent vingt-six reste à distribuer. « Il faudrait, conclut Fréquelin, qu’ils se prennent plusieurs fois les pieds dans le tapis. » Jaune Inquiétude pour le moteur ÉQUITATION CHAMPIONNATS DE FRANCE (25-50 m) (Volmerange les Mines, du 4 au 10 août). – HOMMES. Pistolet 50 m : 1. Lapeyre, 649,7 pts ( 5 5 6 + 9 3 , 7 ) ; 2 . Du m o u l i n , 6 4 7 , 0 (549 + 98,0). Carabine couché 50 m : 1. Sauveplane, 696,0 pts (594 + 102,0) ; 2. Graff, 694,3 (591 + 103,3). FEMMES. Pistolet standard 25 m : 1. Serra Tosio, 567 pts. Pistolet 50 m : 1. Roy, 540 pts. Carabine 3 × 20 50 m : 1. Brize, 681,6 (583 + 98,6) ; 2. Duperron, 678,6 (578 + 100,6) ; 3. Gigon, 672,6 (579 + 93,6). quinzième spéciale alors qu’il détenait la cinquième place, est aussi inquiétant. La fonderie du bloc a cédé et celui utilisé par Loeb provient de la même série. Le règlement Noir Bleu Noir DANS DIX JOURS sera donné, à Trèves, le départ du Rallye d’Allemagne, que Sébastien Loeb a gagné chaque année avec Citroën depuis l’apparition de cette épreuve, en 2002. « Il y a souvent eu de la bagarre, rappelle-t-il. Avec Grönholm, puis Duval et Sordo. Là, face à la nouvelle Ford, je ne sais pas à quoi m’attendre mais il sera très important de réussir sur chacun des rallyes asphalte qui viennent. » Dans le clan d’en face, le moral est au beau fixe. La nouvelle évolution de la Focus, si performante sur la terre de Finlande alors que Citroën s’y empêtra dans les réglages, est justement censée apporter un progrès plus décisif encore sur asphalte. « Je ne sous-estime pas la difficulté de la tâche qui nous attend en Allemagne, où Loeb court pratiquement chez lui, déclare Malcolm Wilson, directeur de M-Sport. L’élément positif est que nos deux pilotes sont déjà impatients de se retrouver làbas, Hirvonen plus encore que Grönholm, et c’est une grande motivation pour l’équipe. » Avec treize points de retard et dans la perspective de la conquête d’un quatrième titre mondial de rang, la situation de Loeb est inconfortable. À titre indicatif, s’il entendait ne compter que sur lui-même, il lui faudrait remporter chacun des sept rallyes restants (voir notre infographie) pour être titré par un point d’avance si Grönholm, lui, se classait toujours deuxième. Ce n’est, bien sûr, pas de cette façon que cela se passera, un score vierge pouvant chambouler la donne. « Treize points, c’est beaucoup et peu à la fois, analyse Guy Fréquelin, directeur de Citroën Sport. Ce genre d’avance peut fondre très vite mais il est clair que si Grönholm ne fait pas de faute ou n’a pas de problème d’ici à la fin de saison, ça va être difficile. Sur les neuf premiers rallyes, il est toujours passé à travers les embûches. À nous d’être bons et de repousser Ford, avec notre deuxième voiture, là où on peut le faire. »