Compte rendu - France Urbaine

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Compte rendu - France Urbaine
 Participants : Commission mixte enseignement supérieur et recherche / développement économique et emploi Compte rendu Jean-­Paul ALDUY, président de la communauté d’agglomération Perpignan Méditerranée Faustin AISSI, conseiller délégué Recherche et université, Lille Métropole Isabelle BARANGER, Vice-­‐présidente, C.A. Orléans Val de Loire, Conseillère municipale, Orléans, Vincent BELEY, Directeur de la MDEF de Lyon El Mustapha BELGSIR, Conseiller municipal délégué à l'Université et la Recherche, Vice-­‐Président au Développement Economique et à l'Insertion par l'Emploi, C.A. Poitiers, François BERNEZ, Directeur du développement économique, C.U. Brest Métropole Océane, Constance BLANCHARD, Chef de Cabinet de l’adjoint à la vie étudiante, Paris, Brigitte BERTHOMIEUX, Directrice de cabinet, Saint-­‐
Quentin-­‐en-­‐Yvelines, Gérald COHEN, Doyen de la Faculté de Droit Économie Gestion de l'Université de Haute-­‐Alsace. David CONSTANS-­MARTIGNY, chargé de mission, AMGVF Thierry COTELLE, Adjoint au Maire, Toulouse, Bernard DANTAL, Adjoint au maire en charge de l’enseignement supérieur, Clermont-­‐Ferrand, Jean-­Paul DAVID, Maire de Guillaumes, Président adjoint de l’Association des maires des Alpes-­‐Maritimes, Nice Côte d’Azur, Marion DELMOTTE, chargée de mission Insertion par l’économie et l’emploi, C.U. Lille Métropole, Gilles DEMAILLY, Maire, Amiens, Président, C.A. Amiens Métropole, Président de la Commission « Enseignement supérieur, éducation » de l’AMGVF, Henri DREYFUS, Vice-­‐président, C.U. de Strasbourg, Brigitte DUFOUR, Adjointe au Maire, Le Havre, Louis DE FONTENELLE, Conseiller municipal, Pau, Laetitia DEGOULANGE, Directrice de l’emploi et de l’innovation sociale, C.U. Nantes Métropole, Laurence FONTAINE, Directrice de la Maison de l’Emploi de Marseille + 1 Marie-­Laurence GRAVAUD, Chef du pôle Métropole, Paris, Ludovic GROUSSET, Conseiller spécial, cabinet du président, Nantes Métropole, Bernard HEULLUY, Conseiller municipal délégué, Metz, Dominique HUARD, Directeur de la Maison de l’Emploi et de la Formation de Mulhouse, Michel JULIEN, Vice-­‐Président, C.A. Grand Dijon, Nicolas LANDY, Vice-­‐Président, C.U. Le Mans Métropole, Loïc LAROCHE, chef de service ESR, Lille métropole Jean MAILLET, Directeur de cabinet, Reims, Philippe MAITREAU, Adjoint au maire, Mulhouse, Vice-­‐
président, Mulhouse Alsace Agglomération, Président de la Commission « Territoires, Emploi et Développement Economique » de l’AMGVF, Norbert METAIRIE, Président, C.A. Lorient Agglomération, Président de la Commission « Culture » de l’AMGVF, Michel MOREAU, Directeur général adjoint en charge du pôle de compétitivité et de l’attractivité du territoire, C.U. du Grand Nancy, Anne-­Marie NABI, CA de Cergy Pontoise Pierre QUAY-­THEVENON, Adjoint au Maire, Saint-­‐Denis, André RENARD, Vice-­‐président insertion par l’économie et Emploi, C.U. Lille Métropole, Elizabeth RODRIGUES, Chargée de mission Veille Economique et Stratégique, Direction de l'Aménagement et du Développement, C.A. de Saint-­‐Quentin en Yvelines Clémence SCHELCHER-­BEYER, chargée de mission, AMGVF, Valérie SÉCHERET, Directrice du développement économique, C.A. Tours (+), Benoît SOUCIET, Responsable du Pôle Enseignement Supérieur, Recherche, Innovation, Orléans, Eric TARDIEU, Directeur général adjoint, Communauté Urbaine du Grand Toulouse Christian TORDO, 1er Adjoint au maire de Nice Estelle TOURNIER, Chargée de mission Innovation, C.A. Clermont-­‐Communauté, Catherine TRAUTMANN, Ancienne Ministre, Députée Européenne, Vice-­‐Présidente en charge du développement économique, de l’enseignement supérieur et de la recherche, C.U. de Strasbourg, Josette TRAVERT, Adjointe au maire en charge de l’innovation, l’enseignement supérieur, la recherche et la prospective économique, Caen, M. Patrick WAYMEL, Directeur du département développement économique, C.A. de Marne la Vallée -­‐ Val Maubuée, Gilles Demailly, maire d’Amiens, président de la commission éducation/enseignement supérieur de l’AMGVF a ouvert la réunion des deux commissions mercredi 13 février 2013 à 14h30 à l’assemblée nationale. Il rappelle le lien fort qui existe entre enseignement supérieur et recherche (ESR), développement économique et attractivité des territoires. Les arbitrages concernant la gouvernance des universités (le terme d’université doit être entendu dans son sens le plus large, incluant toutes les structures d’enseignement et de recherche du supérieur) et leur lien avec les territoires devraient être rendus dans les semaines qui viennent, puisque les textes commencent à sortir. L’AMGVF est intervenue auprès de la ministre de l’enseignement supérieur et les premiers résultats se voient : le dernier texte, s’il évoque principalement les régions, parle aussi des métropoles. Les débats sont toutefois en perpétuelle évolution à l’heure actuelle autour de la décentralisation, de l’ESR et du développement économique. Un travail important est mené parallèlement entre les associations d’élus pour mieux connaître le rôle des métropoles vis à vis l’ESR, par le biais d’une enquête englobant tous les champs de leur rencontre. L’un des volets de cette enquête traite du lien entre territoires, universités et entreprises, afin de montrer la réalité de ce que font les collectivités dans ce domaine. Les premiers résultats montrent un réel besoin de coordination, alors que les projets de loi qui ont été présentés ne font pas état du poids des villes et agglomérations. Tout ce qui relève du transfert de technologie, de la création d’emploi et des filières universitaires entre dans le spectre de l’enquête. Philippe Maitreau ajoute qu’en Alsace les collectivités poussent largement dans la direction d’une plus grande implication de leur part dans les universités alsaciennes, l’emprise régionale n’étant pas toujours la meilleure solution à leurs yeux. Plusieurs auditions sont en cours à l’Association : sur le service public de l’emploi, sur la sécurisation de l’emploi… autant de textes et missions qu’il faut regarder de près. Gérald Cohen, doyen de la faculté de droit, économie et gestion de l'université de Haute Alsace à Mulhouse, présente le dispositif e-­‐Nov Campus. A l’origine du projet se trouve la conviction que les métropoles doivent entrer dans des logiques de croissance endogène, les métropoles étant des laboratoires d’innovation pour demain. Il existe deux types d’innovations : la R&D qui va conduire à des transferts de technologie, mais qui est difficile à gérer pour les métropoles et dont le temps de rendu après financement est très long. Le deuxième type d’innovation consiste à penser que la ressource n’est pas la recherche classique mais toute la jeunesse qu’elle porte en termes de compétences. L’émulation de la jeunesse pousse à restructurer l’économie. Des études ont montré que c’est entre 16 et 30 ans que les gens se projettent le plus, alors que les collectivités ont oublié que les jeunes sont un potentiel d’activité sur le territoire. e-­‐Nov Campus veut identifier des acteurs, des talents, quand bien même aujourd’hui ils sont peu connus et accompagnés. Contrairement aux Etats-­‐Unis où un jeune innovant bénéficiera du soutien de sa famille et de sa communauté, sa légitimité n’existe que peu en France. e-­‐Nov Campus cherche donc à créer de la valeur pour l’étudiant, à créer de la crédibilité pour les jeunes. Le projet a pour partenaires les collectivités, les CCI, les pôles par filières, afin de ne pas rajouter une nouvelle structure autonome qui supplanteraient ce qui existe déjà (incubateurs…) et permet à chacun de mettre ses forces telles qu’elles sont dans le projet. Il s’appuie sur trois piliers : 1er pilier : e-­‐Nov Campus part du constat que sur mille projets, la moitié disparaît parce qu’ils n’ont pas été captés… l’idée est donc d’identifier et d’accompagner des projets. A Mulhouse aujourd’hui la plus forte structuration est ainsi dans les e-­‐technologies, mais l’université a du mal à répondre aux demandes multiples. Les jeunes, avec ce dispositif, peuvent piocher ce dont ils ont besoin au moment ou ils développent leur projet. 2ème pilier : l’écosystème qui sera demain la base de développement de l’innovation se construira dans la création d’espaces de rencontre, l’innovation étant à la rencontre de plusieurs champs sectoriels (e-­‐
réputation, e-­‐business, e-­‐formation…). 3ème pilier : la nécessité de bénéficier d’une expertise. Le dispositif ne peut pas être crédible si on n’est pas en phase avec les évolutions technologiques. Philippe Maitreau se réjouit que toutes les villes aient des expériences de ce type. Le document « laboratoire de l’économie et de l’emploi » de l’AMGVF le démontre et permet de constater que les villes ont une action qui n’est pas que dans le curatif, mais bien dans le préventif, vers l’avenir. Il regrette que trop souvent les politiques soient tournées vers le stock de chômeurs et pas sur le flux, or la prise en considération des futurs salariés et des emplois fragilisés (Goodyear) montre que l’appel à la croissance exogène est moins facile à monter que la croissance endogène. Gilles Demailly confirme en évoquant les pôles de compétitivité, qui ont vocation à renforcer innovation, attractivité et création d’emplois. Des efforts sont donc faits partout. Il appelle l’assemblée à témoigner pour peser sur les choses non réglées par le biais du bureau de l’AMGVF. Pour Christian Tordo, e-­‐Nov Campus s’apparente à un pré-­‐incubateur. Gérald Cohen confirme et assure que pour identifier les talents les divers partenaires renvoient systématiquement vers le dispositif. Les ressources humaines et financières du dispositif sont par ailleurs assez légères : 20 et 40 personnes se relaient (universitaires et entreprises) et sont bénévoles. Cinq projets au maximum sont soutenus chaque année, quand bien même certaines personnes veulent entrer dans l’écosystème sans soutien. Sur cinq projets suivis en 2012, deux sont devenus des entreprises, deux ont été recrutés par des entreprises américaines. Faustin Aissi rappelle que ce genre de pratiques est ancienne : des parcs scientifiques jouxtent les universités et ont vocation à faire l’interfaçage entre les entreprises et les universités. Tout ce qui est scientifique est quadrillé en fonction. A Lille métropole, un budget de 30 millions d’euros y est ainsi consacré, dont dix millions en investissement et le reste en fonctionnement. Catherine Trautmann veut soutenir la reconnaissance des métropoles comme vecteur de l’innovation, car des schémas régionaux trop prescriptifs couperaient les énergies décrites dans e-­‐Nov Campus. Elle plaide ainsi pour une « amitié compétitive ». Un laboratoire de projet dans l’université permet d’entreprendre un vrai travail sur l’innovation et sur les opérateurs. Est aussi intégrée l’innovation sociale : une start-­‐up en particulier permet de rassembler des générations et des milieux très différents. Mais le problème du financement de ces projets se pose (la BPI ne devrait pas aider), car les banques prennent de moins en moins de risque. Il faut donc des business angels, des knowledges angels, qui permettent de focaliser le repérage des talents même en dehors des circuits évidents. L’effet cluster existe déjà dans les métropoles, et les créateurs sont dans tous les quartiers, grâce aux fonds structurels européens fléchés sur le développement des quartiers. Catherine Trautmann illustre son propos en présentant les appels à projets Tango et Scan, qui ont été créés par la Communauté Urbaine de Strasbourg, en collaboration avec iconoval, pour renforcer le secteur des industries créatives, valoriser les initiatives innovantes et favoriser la diffusion des pratiques et des usages numériques dans l’offre culturelle strasbourgeoise. Il s’agit de marier une PME classique à une entreprise innovante. Pour 200 000 euros investis par la Communauté Urbaine de Strasbourg, 800 000 euros de richesse ont été créés. Catherine Trautmann appelle à faire inscrire la reconnaissance des métropoles dans la création. Bernard Dantal voit deux atouts dans les métropoles : beaucoup de jeunesse sur le territoire, et un fort potentiel d’enseignement supérieur et de recherche. Les métropoles se sont emparées de ces deux richesses, par des contrats divers qui ont été mis en place bien avant que les régions ne commencent à s’y investir. Tuer ces dynamiques (seules les régions auront la compétence de plein droit…) ne serait pas acceptable. Josette Travert pose la question de l’articulation de ces dispositifs avec les autres structures (pépinières, incubateurs…). On reproche déjà beaucoup la complexité des choses existantes. E-­‐Nov Campus défend les métropoles en disant que c’est un laboratoire d’innovation. 80% de l’innovation qui va restructurer l’économie va naître du territoire. Or un laboratoire doit pouvoir s’exprimer, et une planification risque de freiner l’innovation, qui ne peut être réfléchie à la seule échelle d’une université. La bonne échelle est donc celle du territoire qui décide sur un territoire qu’il connaît. Ethiquement, il est important que l’intégralité de ce qui est gagné soit reversé aux innoveurs. L’université n’est donc pas le seul lieu du recrutement. Il s’agit certes d’un attracteur de talents, mais il importe également de reconnaître la capacité d’initiative des jeunes de quartiers. Tours, selon Valérie Sécheret, est une petite grande ville, qui n’a pourtant jamais suivi la région, et a adopté des montages innovants publics privés depuis longtemps. Ces territoires sont des territoires d’initiative, pas forcément reproductibles, mais en sur mesure. La région n’en est pas capable de la même manière, et il faut donc une reconnaissance de ces agglomérations. Louis de Fontenelle s’inquiète de l’éloignement entre la sphère régionale et la structuration des agglomérations. L’échelle pertinente semble bien être celle des agglomérations pour discuter avec les chefs d’entreprise. Il déplore une concurrence territoriale qui, selon la Cour des comptes, mène à la gabegie financière. L’émergence de l’intérêt communautaire se ressent de manière forte, alors qu’il y a inadéquation entre la sphère politique et les besoins du territoire. Il manque en outre un lieu de dialogue territorial, dont le financement est à trouver. Philippe Maitreau remet en lumière les maisons de l’emploi, qui sont un de ces lieux de dialogue territorial, et qui risquent d’être cassées : les questions posées la veille lors de l’audition de l’AMGVF sur le service public de l’emploi à l’Assemblée nationale peuvent en effet inquiéter et laisser penser à une mise sous tutelle des maisons de l’emploi. Philippe Maitreau explique avoir plaidé pour une reconnaissance des stratégies territoriales de l’emploi et condamné l’idée qu’une maison de l’emploi puisse être apparentée à un sous-­‐traitant de Pôle Emploi. Philippe Maitreau a demandé de ne pas casser ce qui fonctionne, de ne pas freiner les dynamiques territoriales. Henry Dreyfus confirme que la maison de l’emploi est particulièrement importante pour l’activité de l’agglomération. Il illustre son propos en évoquant la stratégie Strasbourg Eco 2020 et la création du conseil de l’économie sociale et solidaire qui est aussi un lieu supplémentaire de ce dialogue dans les quartiers classés ZUS. Isabelle Baranger estime que sur le plan local il ne faut pas oublier que les jeunes talents ne sont pas tous universitaires. Benoit Souciet confirme que la métropole joue le rôle d’entremetteur entre le tissu économique et universitaire, sans toutefois le niveau financier suffisant. Le statut de docteur entrepreneur est un sujet en soi, puisque les docteurs ne sont pas toujours des entrepreneurs. Les PME PMI dans l’innovation permettent de créer des lieux dupliqués entre l’université et l’entreprise, ou le niveau des SATT à une plus grande échelle. A chaque fois, le moteur de cette entremise se fait au niveau des métropoles, avec la difficulté du manque de financements. Pour Jean Maillet, les missions locales et les programmes locaux d’insertion par l’économie (PLIE), qui existent depuis les années 80, ont créé une culture de ces lieux de dialogue social, et ils doivent perdurer à ce niveau et pas seulement dans la région, facilement condescendante. Les territoires peuvent être considérés comme une quasi entreprise, un vivier. En matière de gestion prévisionnelle des emplois et compétences territorialisée, les territoires ont une antériorité sur les régions. Le besoin d’un Yalta n’empêche pas la concertation inter-­‐territoriale : Jean Maillet plaide pour une coordination entre les territoires et la région qui fasse droit à la spécificité des territoires et à leur libre d’organisation. Philippe Maitreau souligne la nécessité d’adopter une défense en termes de territoires, non de structures ou de dispositifs. Il ajoute qu’en France on créé 60% d’autoentrepreneurs, qui par définition sont pauvres en emploi, et qu’il convient donc de penser à leur capacité à grandir, à capitaliser. Michel Julien veut garder les jeunes dans les agglomérations, notamment en développant l’offre de transport. A Dijon l’agglomération fait les efforts du dialogue avec les entreprises, elle régule tous les éléments du développement économique et fait le lien avec des universités qui peuvent être hors le territoire. Nicolas Landy pense que la région a la capacité de regarder tous les écosystèmes de son territoire. Il est donc naturel que la région soit chef de file. L’acte III doit être celui de la mutation des mentalités pour apprendre à travailler ensemble. La détection des talents demande une société coopérative qui travaillerait à partir d’un fond de garantie afin de garantir les emprunts des innoveurs. Christian Tordo affirme que la croissance sera d’abord endogène, liée à une innovation qui ne peut être gérée centralement, et qu’une loi qui ne va pas dans le même sens va dans le mauvais sens. Eric Tardieu ajoute en souriant que Toulouse est une grande ville au milieu d’un désert. La compétence économique sur une métropole est importante car c’est là que se passe l’innovation aussi dans les entreprises classiques, les PME et PMI, et c’est donc là que doivent se trouver et s’animer les lieux de rencontre et de convergence. Renforcer l’économie régionale revient à donner une rôle de locomotive à la métropole. André Renart estime que sans synergie avec la région il n’y a pas de développement. Parallèlement les plus petites communes craindraient de se faire manger par la locomotive de la métropole. L’oubli des agglomérations doit être corrigé, mais pas forcément en remplaçant les régions. Il ne s’agit pas d’opposer région et communauté urbaine mais de trouver le bon équilibre. Philippe Maitreau veut dégager des propositions pour le bureau de l’AMGVF. Le lien entre les deux commissions est extrêmement important. Il veut parler de territoires plutôt que de métropoles. Ce sont ainsi les gens du territoire qui décident ce qu’est ce territoire. Il faut donc laisser la parole aux territoires et leur faire confiance, car ce sont des lieux d’innovation, de proximité et de connaissance, beaucoup mieux que les régions. Passer de la tutelle de l’Etat à la tutelle de la région n’est pas souhaitable. Il faut aussi faire une grande part à l’innovation et à la création d’entreprises. Les emplois d’avenir ne sont ainsi pas qu’un coût puisque les territoires peuvent se projeter. L’université : les jeunes sont partout, et les talents existent dans ces quartiers. Seuls les élus locaux peuvent aller les identifier. Un écueil toutefois : en Allemagne, la création d’une entreprise se fait avec 2,7 emplois, pas seul. Il faut donner dès le départ les financements nécessaires, donc la capacité à devenir une PME ou une ETI. Gilles Demailly conclut en disant que l’innovation n’est pas que pour les universitaires.